samedi, 15 mars 2014

Les flèches du désamour. Quand la politique s'empare du sport.

Capture d’écran 2014-03-15 à 12.55.34.pngBraîne l’Alleud. Dimanche 16 février 2014. Le championnat de Belgique de tir à l’arc indoor est annulé suite à un appel à la « résistance » d’un arbitre flamand. Ce trublion n’a rien trouvé de mieux que de se placer entre les tireurs et les cibles, invitant les participants flamands à faire de même, pour faire arrêter la compétition dont il contestait l’organisation. Un acte fou de la part d’un arbitre : les flèches de compétition sont potentiellement mortelles… Le ton est alors monté au point qu’on appela la police pour éviter un remake de la prise de Nottingham par Robin des Bois.  La veille déjà, le championnat junior dérapait suite au mécontentement «d’une minorité de Flamands», nous enseigne L’Avenir, un tantinet partial…

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jeudi, 06 mars 2014

Geert Bourgeois, francophobe de service.

train Anvers.jpgJohan Swinnen, spécialiste de la photo avait organisé une expo sur La Flandre en 175 photos au Musée de la Photographie de Charleroi. Suite à la défection de 20 photographes néerlandophones (ou flamands) — ce qui rendait l'expo impossible — le directeur du musée, Xavier Canonne a annulé l'événement. L'éditeur flamand qui devait réaliser un recueil des 175 clichés a fait de même. Les 20 photographes en question ont refusé de participer parce que Johan Swinnen n'est pas uniquement professeur, il est aussi secrétaire de la fraction N-VA à la Chambre. Le refus est motivé parce que cela pourrait amener ces artistes à travailler involontairement au profit d'un parti politique.

Le problème, c'est que la nouvelle s'était à peine répandue que Geert Bourgeois, vice-ministre-président flamand, chargé des affaires intérieures, de l'intégration et de la périphérie twittait «Après la levée de boucliers contre Hendrik Vuye, voilà le boycott de l'expo de l'historien de la photographie Johan Swinnen, francophonie intolérante» avec un lien vers l'article du Standaard. Le journaliste Eric Donckier, du Belang van Limburg, qu'un journaliste d'une chaine nationale m'a un jour présenté comme «un vrai modéré (sic)», a surenchéri ; «L'expo photo à Charleroi est annulée parce que le curateur Johan Swinnen est, non seulement professeur expert, mais aussi N-VA. Ça se passe comme ça en Wallonie». J'ai retwitté les deux messages qui datent d'hier, le premier en ajoutant «xénophobie», le second en préfaçant «ceci n'est pas un journaliste». Le premier cas me paraît le plus grave, et révélateur. il s'agit d'un vice-ministre-président flamand et N-VA. À ce titre, il n'hésite pas à abuser d'une défection artistique (flamande en l'occurrence) pour fustiger "la francophonie", faisant un amalgame qui ne peut être qualifié autrement que de «xénophobe» et attribuant au fait d'être francophone une tare — l'intolérance — naturelle. J'attends les protestations de la ministre de la culture francophone, si prompte à organiser un concours antiquatremer, à moins qu'elle ne devienne lâche quand l'attaque vient de plus près. 

Le twit d'Eric Donckier est plus ou moins de la même nature, sauf qu'il a pris soin de parler de «Wallonie», ce qui peut être interprété comme «l'administration wallonne». Techniquement, on n'est plus dans la xénophobie, sauf bien sûr s'il pense «les Wallons», mais ça, c'est entre lui et sa conscience. J'estime par ailleurs que le journaliste a un droit d'opinion. Encore faut-il qu'elle soit réaliste. Or, je le répète, le directeur du musée n'a tiré cette conclusion inévitable que suite à la défection de photographes qui n'étaient ni francophones, ni wallons ! Sa réaction n'est donc pas d'un journaliste.

À tout le moins, on attendait des deux sieurs un correctif lorsqu'il est apparu que Xavier (que je croise de temps en temps à CQFD sur La Première et que j'apprécie — comme ça, c'est clair) n'était pour rien dans l'annulation de l'événement. D'autant qu'il savait qui était Johan Swinnen avant de lancer le projet et qu'il s'agissait tout de même d'une expo destinée à montrer la Flandre autrement, aux nombreux visiteurs de ce musée renommé. Le procès d'un ministre et d'un journaliste (mais les commentaires de bien d'autres nationalistes flamands sont plus violents encore) est donc tout à fait à-côté de la plaque. Scandaleux. Révélateur.

Oui, révélateur. Car ceci montre que, quoi que les Francophones ou les Wallons fassent, aux yeux des N-VA et de leurs soutiens journalistiques, ce ne sera jamais bon, pour paraphraser Stromae. On m'a déjà quelquefois accusé d'alimenter la N-VA (le pouvoir astronomique attribué à ce petit blog me flatte presque) parce que je la critiquais avec virulence (mais toujours avec des arguments et des faits). On a souvent crié haro sur tel(le) ou tel(le) commentateur ou ministre parce que ses déclarations faisait «grossir la N-VA», allant jusqu'à les (me) qualifier d'«antiflamand». On le voit ici, ce que disent ou font les Francophones n'a aucune espèce d'importance, c'est la manière dont ces choses sont interprétées et l'ampleur qui leur est donnée par une partie (de moins en moins importante, heureusement) de la presse néerlandophone qui sert de haut-parleur récolteur de voix pour les nationalistes. Un article autocritique de Destexhe dans un journal flamand les rend hystériques de bonheur, à De Barricade, le siège du parti. Les nationalistes, au final, ne sont jamais décevants quand il s'agit de taper sur le voisin.

Ces derniers temps, plusieurs commentateurs avaient presque réussi à me convaincre que la N-VA était un parti «démocratique», «normal», «qui n'a rien contre les Wallons ou les Francophones». Je pense qu'aujourd'hui, je peux répondre tout haut ce que j'ai tout de même pensé tout bas à chaque fois : «et mon cul, c'est du poulet ?» Boah… on dira que même si je suis de Bruxelles, mon cul est peut-etre bien c'est du coq… wallon.

Ah oui, une remarque. Quand un professeur en photographe artistique  s'engage dans un parti politique si prompt à fustiger la Wallonie, il est très, très mal placé pour critiquer les artistes qui décident, par liberté de conscience, de ne pas vouloir collaborer avec lui. Quand on mêle art et politique, on n'a pas le droit de reprocher aux artistes de faire de la politique à leur tour ou de au contraire, de ne pas vouloir y être mêlé, de près ou de loin. Begrepen ?

 

Photo amateur mais néanmoins copyrightée : «Gare D'Anvers. Votre train vous attend à l'étage.», Marcel Sel, 2013.

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lundi, 24 février 2014

Parking à Ixelles et petites entreprises : veni, vidi, Vinci.

Ixelles, la commune bruxelloise qui impose, au minimum, des zones bleues sur pratiquement tout son territoire, a décidé, suite au plan de mobilité (ou d’immobilité) régional de la ministre bruxelloise Brigitte Grouwels, de supprimer les cartes de stationnement pour entreprises et commerces. Jusqu’ici, les commerçants et sociétés pouvaient obtenir un nombre limité d’abonnements annuels pour la modique somme de 300 €. Désormais, elles auront un choix, disons, un peu moins sympathique : soit, il faudra mettre à jour son disque de stationnement toutes les deux heures, soit payer la redevance journalière de 45 € (20 € le matin, 25 € l’après-midi). Soit un coût annuel de… bof… 9.000 euros pour un véhicule, pour 200 jours par an, soit 30 fois plus qu’auparavant. Sachant que la très petite entreprise est comme qui dirait en crise actuellement, on lui impose en quelque sorte de sortir du bureau toutes les deux heures, de marcher de 10 à 200 mètres — les possibilités de parking étant limitées — de changer son disque, et de retourner au bureau. Pour tout employé ou indépendant ayant besoin de sa voiture pour travailler. C’est vrai qu’on n’a que ça à faire. 

On me dira qu’il y a les transports en commun. D’accord. Dans le quartier Brugmann, par exemple, le 60 en a plus ou moins l’exclusive. Et donc, une visite clientèle au Berlaymont, ça fait une heure aller-retour, quand les bus ne sont pas bloqués. Le centre-ville coûte une heure vingt (selon Google). Tour et Taxis au minimum 1h30. Contre 15 minutes en voiture. Un rendez-vous à l’aéroport, la bagatelle de 2h30. Et tout ça, hors heures de pointe ! Mais on vous expliquera qu’à Bruxelles, on encourage les gens à prendre les transports en commun. Bien sûr… 

Pour une petite entreprise où l’on n’a pas le temps de remettre une thune dans le juke-box toutes les deux heures, et qui ne peut pas se permettre de perdre 9.000 euros par an (et par voiture) ni de voir son personnel se perdre pendant des heures dans les transports en commun, le choix est donc vital et vite fait : quitter Ixelles dans les six mois pour une commune peut-être moins centrale, mais plus «entrepreneur-friendly». Au fond, c’est peut-être l’effet recherché. À Ixelles, il y a au moins une entreprise qui ne risque pas de manquer de ressources dans les années qui viennent. C’est Vinci, qui récolte les «forfaits» de parking. Elle va très bien, merci ! 

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jeudi, 20 février 2014

Olesya twitte sa propre mort et survit, ou l’info à la va(trop)-vite

 

olesya.jpg

Mise à jour du 21/2 à 14h20 : Olesya a twitté "Je suis vivante" depuis l'hôpital. Elle annonce que son état est stable. Heureux dénouement et claque pour les agences de presse AP et Reuters.

À l’heure de Twitter, Facebook, des réseaux et de l’ultradirect depuis le monde entier, il est plus difficile que jamais pour les journalistes de traiter correctement les données qui leur parviennent. L’une des raisons est que, s’ils ont toujours le privilège de recevoir les dépêches des agences de presse, sur les réseaux, ils sont au même niveau que le citoyen lambda un peu attentif. Les agences de presse, elles-mêmes, puisent une partie de leurs informations sur ces mêmes réseaux. Lorsque les journalistes utilisent des infos provenant de ces agences, ils ont donc parfois un temps de retard.

À cela s’ajoute le fait qu’en principe, les agences doivent évidemment recouper l’information qu’elles transmettent. Un recoupement qui prend du temps. Autrefois, on utilisait volontiers le conditionnel pour compenser et pour éviter les nouvelles erronées. Trop de conditionnel peut aussi poser problème (le lecteur finit par prendre à l’indicatif des infos qui ne sont… qu’indicatives). Néanmoins, c’était une bonne habitude dans beaucoup de cas, qui semble s’être perdue au moment même où la vitesse de transfert de l’information atteint des sommets. Aujourd’hui, on en aurait bien plus besoin qu’il y a trente ans.

Pire. Les stimuli cérébraux font que, quelquefois, la tentation est grande de retweeter une information qui paraît «incroyable», ou qui nous révolte, ou encore, qui confirme l’une de nos certitudes. Journalistes ou pas, nous cherchons les preuves de nos positions dans le flux d’information qui nous arrive. Nous y cherchons aussi l’exclusivité, le choc des photos et le poids des mots, l’émotion, la révolte, etc. 

L’une des raisons pour laquelle nous le faisons, c’est que tout peut aujourd’hui être contredit dans la seconde, et sur Twitter, il m’arrive de recevoir une dizaine de contradicteurs sur un seul message. C’est éprouvant, et la tentation est grande, dès que l’occasion se présente, de leur tendre une preuve tangible de ce que l’on avance, ne fut-ce que pour arrêter le flux d’opposants ou, parfois, de trolls.

Je pense qu’aucun journaliste, résident des réseaux, faceboukiste, ne peut se vanter de n’avoir jamais répercuté une information qui, par la suite, s’était avérée fausse. C’est dans cette lumière qu’il faut voir l’histoire d’Olesya Zhukovka, la jeune fille qui a twitté «je suis morte» cet après-midi à Kiev, après avoir été blessée à la gorge, apparemment par balle. Dans le fatras d’informations qui nous viennent de Kiev, difficile de prendre le temps de contrôler chaque info, il y en a trop, et souvent, nous n’avons qu’une source. Alors, quand Olesya Zhokovka twitte «je suis morte», les réseaux s’emballent. Reuters et AP confirment qu’elle est décédée. Itélé publie un premier papier titré «une activiste médecin annonce sa mort sur Twitter»

Quelques heures après ce «dernier twit», Kristina Berdinskikh, autre «activiste», affirme sur Facebook qu’Olesya a été opérée et qu’elle est sous respirateur, vivante. Un journaliste ukrainien relaie. Je transmets à iTélé qui, dans un premier temps, me rétorque «AP et Reuters ont confirmé le décès». À quoi je réponds qu’il faut bien constater qu’aujourd’hui, il vaut mieux recouper l’info qui, en principe, aurait dû être recoupée par les agences de presse, dont c’est (aussi) le métier. Après cette protestation de principe, iTélé vérifie et corrig son article, en ajoutant au titre original «… et survit».

C'était à 16h44 et ça n'était pas encore correct. En fait, à l’heure où iTele a publié le correctif, nous ne pouvions pas prétendre savoir qu’Olesya est vivante. Les sources ne me semblaient pas suffisamment recoupées. On avait l’espoir qu’elle avait survécu, d’autant qu’elle n’était pas là pour se battre, mais pour soigner des blessés. Mais affirmer qu’on en était sûr était hélas prématuré. Ce n’est que vers 17h30 que le nombre de sources différentes suffisamment crédibles (l’une ayant eu l’info en téléphonant à l’hôpital) pouvaient éventuellement autoriser le journaliste qui se respecte à transformer le conditionnel en indicatif. 

Il en va de même pour sa blessure. Affirmer qu’elle a été atteinte par une balle (primo), tirée par un sniper (secundo), agissant pour les forces de l’ordre (tertio) me paraît une accumulation de faits non-confirmés et pour une partie non confirmable parce que de facto, il est difficile de savoir exactement d’où une balle de sniper est tirée, a fortiori de déterminer s’il s’agissait d’un milicien ou d’un manifestant (certains ont bien des fusils à lunettes). Le conditionnel s’imposait donc. «Olesya aurait survécu à ce que des témoins ont affirmé être un tir de milicien sniper», par exemple. Mais aujourd’hui, la tentation d’affirmer, dans un sens ou dans l’autre, est presque devenue un vice, et je plaide coupable, j'ai moi-même failli retwitter l’article d’iTele, considérant que c’était une source forcément… recoupée. La course au buzz est devenue une sorte de nécessité pour tous les acteurs médiatiques, moi inclus.

Et ce faisant, nous sommes peut-être tous passés à-côté de cette photo, saisissante en soi, d’une jeune fille touchée à la gorge, qui, au moment précis où elle est photographiée, est peut-être en train d’envoyer ce twit épouvantable : «je meurs». Quelques instants plus tôt, elle appelait à l'aide : «Urgent à tous à Kiev ! On a besoin de votre soutien ! Si le carnage a commencé ce matin, la nuit sera horrible ! […]» Au choc de cette photo, Olesya impose le poids de ses propre mots en écrivant — alors qu’elle est gravement blessée — ce qu’elle a pensé être son dernier message au monde. Elle avait, ou elle a, 21 ans.

Si l’on en croit le compte PR Euromaidan, une centaine de manifestants auraient été tués par des snipers, et d’autres tombent probablement alors que j’écris. Pendant ce temps, trois ministres des Affaires étrangères papotent avec Yanoukovitch. Peut-être entendent-ils les tirs, qui tuent en leur présence… Où je me dis que l’obscénité de la politique européenne a rarement été aussi criante.

(photo du compte Twitter @Ola_bilo4ka)

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vendredi, 14 février 2014

Antivlaamse monarchie? Antifrancofoon ook, dan?

Nota : dit stuk is door een Franstalige geschreven (ik, dus). Het zit uiteraard vol fouten.

  

Capture d’écran 2014-02-14 à 11.12.05.pngIn Doorbraak schrijft Thierry Debels dat er te veel taalfouten staan in de Nederlandse versie van het webstek van de Monarchie. Hij toont enkele deftig geselecteerde voorbeelden. En de conclusie is duidelijk : de Belgische monarchie is te Franstalig en arrogant tegenover de Vlamingen. Ik dacht «Marcelleke, ge zou dat is van dichterbae môten bekaeken (sorry voor de tussentaal eh)». En, tja ik moest niet ver zoeken om te bevestigen dat de monarchie ook antifrancofoon is. In het beeld hiernaast zitten al drie fouten. Het woord roi krijgt enkel een hoofdletter wanneer het geassocieerd wordt met de naam van een koning : «Le Roi Arthur ; le Roi Philippe». Maar nooit in een zin. «Le Roi (sic) a prêté serment» zou dus «le roi a prêté serment» moeten worden. Hetzelfde geldt voor  «Le Roi Albert II, sixième Roi (sic) des Belges». Daarbovenop mag een bijvoeglijk naamwoord nooit met een hoofdletter beginnen (tenzij het aan het begin van een zin staat). De titel «La Famille Royale» moet dus veranderd worden in «La Famille royale». Zelfs Famille met hoofdletter is enkel verplicht in een titel van een boek (La Famille Adams). Opsomming : drie à vier fouten in de introductiepagina over la Famille (sic) Royale (sic) Belge (sic). En dat is maar het begin…

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jeudi, 13 février 2014

LA VÉRITÉE. Destexhe : «J’ai même un ami nørvégien ! »

«La liberté d’expression doit être absolue, illimitée, totale, sans bornes et plus encore», nous explique le député libéral Alain Destexhe, dont l’engagement fait plaisir à voir. «Mais encore faut-il que cette liberté n’amène pas les gens à dire n’importe quoi sur moi !», ajoute-t-il, rouge… euh… bleu de rage. On comprend sa colère : il vient de se faire agresser sur les ondes d’une radio staliniste d’extrême gauche par un islamist… euh, pardon… par un bobo bien pensant — ce qui, selon Alain Destexhe revient au même : «Islamistes et bobos bien pensants sont formés dans les mêmes camps d’entraînement, dans les Ardennes laxistes et exécrablement gérées par une Wallonie assistée»

Un certain Møhåm… euh… Thømås Günzig (inconnu jusque-là) a donc eu l’insoutenable outrecuidance de se moquer du blog d’un député, qui a tout de même une famille, des amis, des confrères ! Notre «humoriste» a-t-il pensé à cela ? Imaginez ce que doit éprouver l’oncle de Destexhe quand il se rend à sa baraque à frites préférée, place Jourdan, et que les gens le regardent avec compassion, comme si son neveu avait quelque chose à se reprocher ! Et que dire du petit enfant sud-américain à qui le médecin sans frontières Destexhe, n’écoutant que son courage, a sauvé la vie, il y a 10, non… 20… euh 30 ans, en lui administrant un Dispril® — dans une contrée infestée de mouches, de moustiques, d’araignées et de gens bazanés (osons dire les choses) ? Comment expliquerez-vous à cet enfant sauvé d’une grippe potentiellement mortelle par notre «docteur Schweitzer» national, qu’en Belgique, un bobo est autorisé à se moquer de son sauveur ? Non, vous ne le pourrez pas ! Voilà le véritable effet de vos «squètcheus», Thømås Günzig ! Une horreur ! Mais taisez-vous donc ! D'ailleurs, «se moquer» n’est pas le bon verbe…

 

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mardi, 11 février 2014

Herman fait amende honorable et la Ligue belge contre l’Antisémitisme tacle JoodsActueel.

Capture d’écran 2014-02-11 à 12.00.57.pngDrôle de fin d’histoire. Suite à l’article de Jean Quatremer qui révélait que le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, avait publié sur son blog personnel un poème du nazi flamand Cyriel Verschaeve («le pape du nazisme flamand»), et malgré les explications de notre bien-aimé président sur le site de JoodsActueel, la LBCA (Ligue Belge contre l’Antisémitisme) annonce que monsieur Van Rompuy a retiré «de son site personnel le poème de Cyriel Verschaeve, mettant ainsi un terme à la polémique que cette affaire a récemment suscitée.» Un geste qui montre que les arguments de Quatremer (qui sont aussi les miens — non, ce n’est pas systématique) n’avaient rien de «ridicules» ou «d’antiflamands» comme j’ai pu le lire ici et là. 

C’est aussi un désaveu de l’attitude de JoodsActueel qui, non seulement, n’y voyait rien à redire, mais agrémentait de plus sa piteuse démonstration d’une attaque en règle contre le journaliste français, se demandant même s’il n’était pas un «vlaminghater», un «haïsseur de Flamands». Et peut-être la démonstration que, non, le débat n’était pas insensé et que, oui, la presse belge aurait pu être un tantinet plus réactive (De Standaard et la RTBF ayant pour leur part couvert l’affaire)… 

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vendredi, 07 février 2014

Carnaval Holocaust, ou l’antisémitisme furibard des… Chinois.

Capture d’écran 2014-02-07 à 19.13.09.pngChez ESPA, à Houthalen (Limbourg), l'entreprise qui produit les déguisements Funny Fashion, on n’en est toujours pas revenu. Hier, Elle Belgique écrivait sous le titre «un pyjama de camp de concentration pour déguisement de carnaval» qu’ une habitante d’Ixelles était tombée dans une grande surface «sur ce déguisement de carnaval […] de très très mauvais goût.» En précisant, «On imagine mal que la chaîne de supermarché ait sélectionné intentionnellement cet article. De même, comment comprendre que quelqu’un, quelque part, ait décidé de fabriquer cette horreur ?» Cet article a été ensuite répercuté à la vitesse de l’éclair sur Twitter. Très vite, le community manager de Delhaize a réagi en annonçant, plutôt gêné, que ce produit s’était retrouvé dans les rayons contre la volonté de l’enseigne. Le twit a depuis disparu et a été remplacé par une dizaine de «Nous déplorons cet incident, le costume a été retiré des magasins. Toutes nos excuses pour les personnes qui ont été blessées». En fin d’après-midi, la toute jeune Ligue belge contre l’Antisémitisme envoyait un communiqué de presse en commun avec Delhaize : «Indépendamment de la volonté de Delhaize, un costume de Carnaval qui a suscité de vives indignations s'est retrouvé dans certains magasins Delhaize. Dans l'avenir Delhaize s'engage à renforcer ses procédures de contrôle. Ayant mesuré immédiatement l'ampleur de la situation, Delhaize a pris contact avec la LBCA et a clarifié la situation en exprimant ses regrets.»

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Exclusif : le professeur Hendrik Vuye sera chez les néo-nazis ce jeudi.

Capture d’écran 2014-02-07 à 13.16.52.pngPolémique de la semaine. Le professeur Hendrik Vuye, de l’Université de Namur, sera 3e sur la liste N-VA du Brabant-flamand à la Chambre. Il avait déjà fait l’actualité voici deux ans suite à des plaintes de quelques élèves : en cours de droit public, le professeur de droit constitutionnel (belge) aurait été trop critique envers la Belgique, l’accord papillon, le sénat… Bref, on «sentait» qu’il n’aimait pas le pays dont il enseigne la constitution. Dans un reportage de la RTBF à charge et plus encore à décharge, la plupart des autres élèves semblent ne rien avoir à redire sur les «convictions politiques» que le professeur laisse(rait) transparaître pendant ses cours. Pourtant, ce reportage a fait scandale en Flandre, ou presque.

 

En fait, dès qu’on évoque le cas d’Hendrik Vuye, la N-VA crie à la victimisation et même De Standaard s’en mêle ! Mais que ces Francophones sont intolérants, eux qui se posent des questions sur la présence d’un constitutionnaliste radicalement flamingant à Namur ! Oui, ce même Standaard qui avait défendu l’expulsion de tous les professeurs francophones de l’université catholique de Leuven (Louvain) en 1968, une expulsion dont la N-VA se félicite du reste. Depuis, on peut toujours chercher un francophone inscrit sur les listes du FDF et donnant cours de droit des minorités en Flandre. Je suis tranquille, on n’en trouvera pas… Surtout des qui, en plus, vont donner leur opinion dans un cercle d'extrême droite qui demande l'amnistie pour les nazis flamands (voir plus bas).

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lundi, 03 février 2014

La liberté d'expression anglo-saxonne… le glas !

Pardon, ce n'est pas drôle, mais là, je me marre ! Ça fait des années qu'on nous bassine avec la soi-disant tradition anglo-saxonne de liberté d'expression «absolue». Une grande spécialité des Zemour, Bricmont et autres comiques libéraux comme libertariens. Et un argument massue pour justifier qu'eux ou d'autres s'expriment d'une manière plus ou moins raciste ou, du moins, nationaliste. Et là, paf, l'info tombe dans le Guardian : non seulement Anelka sera poursuivi pour sa quenelle (ce qui me paraît difficile en France ou en Belgique), mais en plus, Dieudonné sera interdit de territoire anglais ! La compagnie aérienne qui se permettrait de l'amener à Londres risquerait même une amende de 10.000 livres sterling. Et badaboum, voilà une légende qui s'effondre. Non, les "Anglo-saxons" ne sont pas plus tolérants que nous envers les expression de haine. Non, ils ne sont pas plus tendres quand un sportif fait un geste déplacé, au contraire. Et oui, ils vont encore plus loin lorsqu'une personne "dérangeante" cherche à entrer sur leur territoire. Ils avaient d'ailleurs déjà interdit à l'islamophobe Geert Wilders d'entrer en Angleterre pour y présenter son film xénophobe Fitna, que la justice néerlandaise n'a pour sa part pas considéré comme une incitation à la haine (les juges portaient des lunettes noires ce jour-là, à cause d'un soleil inhabituel, et ils avaient oublié d'enlever leurs boules Quiès).

Mais évidemment, l'argument est utile à certains pour justifier leurs propres dérives ou défendre l'indéfendable. Pour ma part, je pense qu'il faut savoir juger posément, après les actes et non avant, et qu'interdire le territoire à quelqu'un en présumant de son attitude n'est pas d'un État de droit. N'empêche, la prochaine fois que les précités se hasarderont à évoquer la fabuleuse liberté américano-britanique, vous connaissez la réponse ! Have a good day !

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