vendredi, 31 janvier 2014

Pas de néerlandais, pas de crèche !

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La chaîne régionale de la Périphérie flamande de Bruxelles RingTV nous apprend que les crèches de la région flamande devront désormais être affiliées à Kind & Gezin (Enfant & Famille), l'office flamand de la petite enfance. Y compris lorsqu'elles ne sont pas subsidiées — il s'agit alors d'entreprises privées. Le seul problème, c'est que le Législateur flamand a décidé que cette affiliation ne peut se faire que lorsque le (la) responsable de la crèche est en mesure de présenter une attestation d'une connaissance active du néerlandais, même lorsque l'établissement se trouve dans une zone à majorité francophone, et même s'il ne se destine qu'aux francophones.

Il semble que cette connaissance implique 4 à 5 années d'études (à temps partiel), ce qui entrainera des licenciements (de ceux qui ne parviennent pas à obtenir le diplôme ou n'ont pas le temps de suivre des cours du soir régulièrement) ainsi que la fermeture de toutes les crèches dont les dirigeants n'auront pas acquis, d'ici un an environ (la fin de la période de transition) une connaissance « active » de la langue de Vondel. Ceci vaut bien entendu aussi pour les crèches anglophones, par exemple.

Les nouvelles règles font suite à un décret de la Région flamande dont le but est apparemment de renforcer la néerlandisation des crèches de Flandre, et d'inciter à engager plutôt des néerlandophones qui, même s'ils ne maitrisent pas du tout le français, savent au moins le néerlandais — peu importe la langue des enfants eux-mêmes ! D'après Kind & Gezin, tous les responsables de l'organisation de la crèche devront disposer d'une telle connaissance. Le ou la remplaçant(e) du (de la) responsable, également, mais avec une période de transition jusqu'en avril 2019. De plus, il doit y avoir au moins un(e) accompagnateur(trice) au sein de la crèche qui dispose d'un diplôme de néerlandais actif (la forme exacte d'un tel diplôme n'est même pas connue). Et seules les crèches où absolument tout le monde parle couramment néerlandais pourront être subsidiées… Néanmoins, Kind & Gezin a le culot d'écrire que «la langue utilisée dans le lieu d'accueil des enfants est libre. L'article 30 de la Constitution garantit que l'usage des langues est libre en Belgique.» Mais se contredit immédiatement en ajoutant que dans les crèches de langue autre [que le néerlandais], l'on doit «tout de même gérer les langues de manière que le néerlandais ait une place dans le fonctionnement» !

Outre l'entorse au droit de la minorité française de Flandre (environ 360.000 personnes, soit un petit cinq pour cent de la population), il s'agit ici d'un frein évident à la libre entreprise et au libre établissement, dès lors que des conditions linguistiques sont imposées aux propriétaires d'une crèche indépendante et non subsidiée. Le résultat va aussi à l'encontre des engagements mêmes de Kind & Gezin, puisque dans la seule commune de Rhode-Saint-Genèse, la moitié des crèches pourraient fermer, réduisant de moitié les 260 places disponibles et supprimant pratiquement tout accès des Francophones à un accueil de leurs enfants en français. Les crèches néerlandophones étant elles aussi déjà saturées, ils n'auront apparemment d'autre recours que de chercher à Bruxelles, où les places manquent déjà. Mais que voulez-vous ? Les nationalistes ne résolvent jamais les problèmes. Soit ils les créent, soit ils envoient la patate chaude de l'autre côté de leur frontière. Ou, comme dans le cas présent, ils font les deux. J'attends qu'on m'explique en quoi ce décret sert les enfants. À moins bien sûr que pour le gouvernement de Kris Peeters, un enfant francophone n'ait pas la même valeur qu'un enfant flamand.

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jeudi, 30 janvier 2014

77% : journalisme économique ou économie de journalisme ?

Capture d’écran 2014-01-30 à 17.48.04.pngDans un article du Monde économie, l’on apprend que «les investissements directs étrangers (IDE) en France s’effondrent». Du coup, l’info file de quotidien en magazine comme une traînée de poudre. Alerte ! Alerte ! La France meurt ! La France est morte ! Car, rendez-vous compte : 77 % de baisse des IDE (investissements directs étrangers) en France ! N’est-ce pas la preuve cinglante que Hollande a une politique économique épouvantable ? Ne doit-il pas faire comme en Belgique, faire payer la crise aux moins riches et arrêter d’imposer les plus-values, le patrimoine, l’immobilier … ? La preuve : tous ces Français partis s’installer en Belgique, pour y enrichir… euh… qui, en fait ? (réponse tout en bas)…

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mercredi, 22 janvier 2014

La DH. Avec «D» comme Dutroux ou comme Debout les Belge?

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Je ne reproduirai pas un mot de la lettre de Marc Dutroux publiée parcellairement par La DH et d’autres. Ce sont les élucubrations d’un psychopathe, ça n’a d’intérêt que pour un élève psychiatre ou criminologue. Ce n’est pas une info, et ce document ne contient en lui-même aucune info. C’est un courrier privé d’un assassin condamné qui cherche à minimiser ses crimes ignobles, au père d’une de ses victimes. Si ce dernier ne veut pas en parler, de quel droit la presse en parlerait ? 

Il y avait d’autres raisons de se taire. Après l’affaire Dieudonné et ses répercussions en Belgique via Laurent Louis (du parti Debout les Belges dont le slogan «Réconciliation et Unité nationale» est un calque d’Égalité et Réconciliation, l’organisation du sulfureux Alain Soral), en parler revenait à donner corps aux insinuations obscènes du député. Je rappelle qu’il a abusé de la tribune de la Chambre pour diffuser publiquement des détails intimes de l’autopsie de deux des victimes du pire pédophile que notre pays ait connu. Il s’improvisait alors médecin légiste et livrait des pseudo-conclusions insoutenables, réveillant peut-être, sans le moindre scrupule, la douleur des parents ; ajoutant le sadisme à l’opportunisme le plus vil. Le même Laurent Louis a, plus récemment, abusé de la même tribune pour prétendre que des Juifs («le sionisme») avaient sciemment organisé le Génocide nazi, une rengaine qui le rattache de facto aux pires révisionnistes et excuse l’épouvantable régime nazi. 

Quand un journaliste reçoit un dossier en provenance d’un tel personnage, le publier revient à entrer dans sa logique. Est-ce le cas pour La DH ? 

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vendredi, 03 janvier 2014

Afghans : Le "moratoire" déjà violé ?

Demain matin, Fahim Sofi, citoyen afghan enfermé actuellement en centre fermé, doit être renvoyé en Afghanistan par le vol de 8h15. Or, la veille de Noël, lors d'une réunion entre demandeurs d'asile afghans d'une part, Elio Di Rupo et Maggie De Block d'autre part, il a été proposé aux Afghans — qui affirment risquer leur vie dans ce pays que nos édiles déclarent sans danger (sic) — de réintroduire leur dossier, ce qui semblait revenir à un moratoire de fait. Il n'en est donc rien dans les faits. À moins bien sûr que Maggie songeait plutôt à ce qu'ils réintroduisent leur dossier… depuis l'Afghanistan. Enfin, voilà. Les déclarations de nos ministres ne semblent plus suivies d'effet du tout. Ne serviraient-elles qu'à leur campagne électorale ? 

Rien n'a donc changé. La dureté est toujours de mise. L'incohérence aussi, puisque le ministre des Affaires étrangères déconseille toujours pour sa part d'aller en Afghanistan, pays dangereux. 


(source Isabelle Marchal)

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jeudi, 21 novembre 2013

LA VÉRITÉE : Louis Michel : «Je ne peux pas être au Four et au Mali !»

(Deuxième billet d'Alain Faux pour La Véritée, publiée sur mon blog à l'insu de mon plein gré).

L’affaire du jour, c’est le député européen belge Louis Michel, du MR (centre droit selon lui, centre gauche selon la droite décomplexée, populiste radicale selon la gauche du PS), aurait déposé la bagatelle de 158 amendements sur la récente directive européenne sur la vie privée sans le savoir et surtout, sans le vouloir. Et tous les amendements allaient dans le sens de ce que certains lobbies qui n’aiment pas la vie privée recommandaient. Du coup, la meute journalistique, menée par De Morgen, toujours à critiquer plutôt que de faire son travail, s’en vient prétendre que le digne député, ex-commissaire européen, aurait cédé aux injonctions de groupes de pression dont il serait proche. En Belgique ! Non, mais franchement ! La véritée, révélée par Louis Michel lui-même lors d’une interview exclusive que nous avons obtenue cette nuit, c’est que ce n’est pas lui qui a déposé les amendements, mais bien un collaborateur du nom d’Alain Sue de Sonplaingrai…

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vendredi, 15 novembre 2013

La tête de Turc d’Assita Kanko

Assita Kanko vient de publier une défense acharnée de Taubira dans Le Vif, non sans "nuancer" en s'attaquant à l'antiracisme primaire. Le moment idéal pour ressortir ce petit billet paru dans Marianne en juillet de cette année).


Assita est conseillère communale MR à Ixelles et cadre d’une « grande banque ». Elle est le joker « intégration » du parti libéral, de plus en plus enclin à tolérer les discours un peu xénophobes : quand Alain Destexhe retwitte un hommage aux « Français de souche », son président ne proteste pas ! Assita, elle, est noire, née au Burkina Fasso. Elle n’est donc pas suspecte de « racisme ». Arrivée en Belgique en 2004, elle a depuis obtenu la nationalité. Pas suspecte non plus de sentiments anti-immigrés. Alors, elle dit sans se gêner à La Libre que « c’est quand même sur [son] salaire que l’on prélève de quoi entretenir celui qui a choisi de ne parler que le turc… », vous proposant de compter, comme elle, ce que ce Turc vous coûte ! Mouais… Déjà, pourquoi un Turc ? Il y a aussi des Russes, des Chinois, des Uruguayens, des Balubas… Et combien de Turcs à Bruxelles ne parlent ni français, ni néerlandais ? De ceux-là, combien ont « choisi » ? Car tout le monde n’a pas le don des langues… Enfin, combien d’entre eux sont sans travail ? Si on lit bien Assita, il y en a donc un. Le Turc. Ça doit être comme cet Américain que je connais, qui ne parle qu’anglais. Mais il faut dire qu’il a un diplôme et du travail. Tout comme elle, fille d’instituteur, tête bien remplie, qui a pu faire des études. Les rares Turcs qui arrivent encore à Bruxelles ne peuvent pas en dire autant… Alors, moi, je ne la trouve pas très solidaire des autres immigrants, Assita. Mais bon. À ce qu’on m’a dit, cette femme de tête n’en fait qu’à sa tête… de Turc !

14:24 Publié dans Humeurs brèves, M… Belgique | Lien permanent | Commentaires (57) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

jeudi, 14 novembre 2013

LA VERITEE • Une députée bruxelloise va essayer de survivre avec 180.000 € pendant un mois.

«C’est en voyant Didier Bellens [patron de l’opérateur télécom privé/public Belgacom NDLR] à la télévision que l’idée m’est venue», déclare d’emblée Carla Dejonghe, députée Open VLD de la région bruxelloise. «Ce monsieur m’a fait pitié : devoir jouer Saint-Nicolas pour Elio Di Rupo, alors que les barbus sont déjà très mal vus ces temps-ci, et qu’il n’est même pas musulman, vous comprenez, c’est inhumain !» La volonté farouche de Didier Bellens de rester à son poste à la tête de l’entreprise de télécom a fini de la convaincre. Le cri désespéré de cet éternel enfant à qui l’actionnaire principal, l’État belge, veut arracher son beau jouet contre un parachute même pas doré a touché la députée. Mais la mauvaise presse lui a d’emblée fait un mauvais procès. Ainsi, l’agence Belga, truffée de journalistes francophones qui ne parlent même pas le néerlandais, a mal compris Carla Dejonghe. Et La Libre a reproduit l’information Belga sans vérifier ! «Heureusement qu’il y a les blogueurs pour dire la Véritée» nous confie-t-elle, complice.

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mercredi, 06 novembre 2013

Il faut libérer Bernard Wesphael, ou le 4e pouvoir en jachère.

Il est toujours difficile de défendre un point de vue objectif dans le cadre d’un drame personnel. Une maman est décédée brutalement, un papa est accusé de l’avoir tuée. Les familles et les amis sont forcés de choisir un camp, sans toutefois savoir. C’est dramatique, on ne peut qu’être solidaire, mais ça ne peut nous empêcher d’exiger que la justice travaille correctement, quelles qu’en soient les conséquences éventuellement choquantes. 

L’affaire Wesphael est en fait très simple : une femme est décédée et l’instruction vise à savoir si elle s’est suicidée, comme l’affirme Bernard Wesphael, ou si elle a été victime d’un homicide voire d’un assassinat (qui implique la préméditation), même si cette piste semble exclue vu les circonstances (mais apparemment retenue par le parquet). Aujourd’hui, on est au stade de l’instruction. Les informations qui atterrissent dans la presse sont des fuites dont on ne peut garantir la pertinence : même les certitudes de la police ne sont pas des vérités, ce sont seulement des certitudes de la police. C’est notamment ce que j’ai voulu montrer dans l’affaire Sverdloff, où la police était certaine que son amie Cindy s’était cassé le nez en tombant par terre, alors qu’aucun policier n’était présent !

Et c’est là que le bât blesse, car comme l’explique brillamment Jan Nolf dans un article paru dans Knack (ce sera votre leçon de néerlandais du jour), le seul cas où un parlementaire peut être maintenu en détention sans levée d’immunité parlementaire est le flagrant délit. Et en l’occurrence, il est loin d’être établi. Il doit s’agir d’un «crime qui se commet actuellement ou qui vient de se commettre». Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’interprétation brugeoise est très, très souple avec ce principe. Il est évident qu’il n’y a d’abord pas de certitude qu’il s’agit d’un crime (il y a des présomptions basées sur des analyses qui, si l’avocat de Bernard Wesphael dit vrai, ne sont même pas encore versées au dossier), et encore moins que le crime, s’il y en a un, a été commis juste avant l’arrestation de Bernard Wesphael. Le moins qu’on puisse dire est que le flagrant délit est très, très loin d’être avéré. Pourtant, comme le précisait Jan Nolf sur Twitter, l’art 158 du Code pénal «sanctionne tout officier qui arrête un représentant sans autorisation et en dehors du cas de flagrant délit». Ce qui signifie que, s’il n’y a pas flagrant délit, le seul délit ayant été commis avec certitude est celui… du parquet de Bruges…

Ceci pour dire qu’il n’y a pas matière à hausser les épaules en disant «ouais, mais on est quasi sûr que c’est lui, et «vient de se commettre» est suffisamment vague pour justifier qu’on le maintienne en détention, et en plus, ce serait pire s’il s’évadait. Non, ça, c’est de la justice de café du commerce. Le droit, dans un État de droit, concerne tout le monde, y compris celui que tout le monde soupçonne parce que justement, il est toujours possible qu’un coupable que tout le monde a pris pour sûr soit innocent. Les règles de droit n’ont pas été inventées et établies au cas où, encore moins pour êtres enfreintes, mais parce que la justice a, petit à petit, affiné son fonctionnement suite à des injustices, ou pour protéger — c’est le cas de l’immunité parlementaire — des élus contre des manipulations politiques. Bien sûr, il s’agit ici d’une affaire «privée». Mais là encore, la Loi ne prévoit pas d’exception. 

Ce qui est curieux, c’est qu’hormis Jan Nolf, je n’ai lu une défense de ce point de vue pourtant fondamental que sous la plume de Marc Uyttendaele, dans le Soir. Mais aucun journaliste ne semble avoir décidé d’en parler et la plupart des journaux et magazines font pédale douce. Même ceux qui ont défendu à raison la libération conditionnelle de Michèle Martin n’ont pas encore pris la plume pour demander la libération immédiate de Bernard Wesphael, ou du moins que le Parlement wallon se prononce de toute urgence (c’est déjà très tard) sur la levée, ou non, de l’immunité parlementaire du député. Et même là, nous avons un problème : dès lors que la certitude du parquet de Bruges semble ferme comme du roc, dès lors que Wesphael est déjà en prison, il semblerait inévitable que le Parlement conclue à la levée de son immunité. Ce qui revient à dire que désormais, il n’y a plus qu’à dire que les enquêteurs sont «certains» de leur coup au point de violer une règle fondamentale du droit démocratique pour que l’immunité soit levée. Ce genre de précédent est détestable.

C’est pourquoi la seule conclusion sociétalement acceptable serait : «il faut libérer Bernard Wesphael», et avant que le Parlement ne statue sur sa levée d’immunité parlementaire. Et ensuite, il faut expliquer à la population pourquoi cette décision doit être la même, qu’il s’agisse d’un membre d’un petit parti, d’une formation majoritaire, de l’extrême gauche ou de l’extrême droite. Cette opinion fait pourtant peur, apparemment, aux médias belges. Et ça, c’est probablement ce qu’il y a de plus effrayant dans toute cette histoire. Parce que lorsque les trois pouvoirs agissent en dehors des règles qu’ils ont établies, ou que la question de la légitimité de leur action peut être posée (et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est le cas), il ne reste plus que la presse. Amis journalistes, à vos crayons !

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vendredi, 25 octobre 2013

Du Jambon chez les Waffen-SS, fin d'un tabou à la VRT.

Un tabou vient de sauter. Hier soir, le programme Terzake de la VRT ouvrait sur une attaque frontale des néonazis de la NSA (Nouvelle Alternative solidariste) envers Jan Jambon. Ce groupuscule — dont l’antisémitisme a notamment été révélé voici quelques années par une émission néerlandaise — a publié cette semaine une photo de Jan Jambon, le bras économique de Bart De Wever, tenant un discours lors d’une réunion du Sint-Maartensfonds, le club des ex-combattants flamands du Front de l’Est. Un lieu où les regrets pour l’erreur commise en s’engageant alors ne sont pas le thème principal de discours, au contraire : plusieurs de ces anciens Waffen-SS ne font pas mystère de leur fierté pour leur engagement passé.

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lundi, 14 octobre 2013

Occident de Parcours

Qu’est-ce qu’on est beaux, nous, les Occidentaux ! Voyez Hollande : prêt à envoyer des avions punir Bachar el-Assad pour avoir utilisé du gaz sarin contre sa population ! Oui, nous portons haut les valeurs humanitaires ! Exemple : l’accueil des réfugiés syriens. La semaine passée, Joëlle Milquet appelait à créer 4.000 places pour ces fugitifs désespérés. Mais après que Maggie De Block a rappelé que 895 d’entre eux étaient déjà arrivés en Belgique en 2013, la ministre de l’Intérieur a reculé. Car 895 hommes, femmes et enfants, ça fait tout de même près de… 0,12 % du nombre de réfugiés syriens actuellement au… euh… Liban (742.000) ! Un pays qui comme la Jordanie (519.000) peut se permettre d’accueillir toute la misère du monde ! Nous, on ne peut pas : on a besoin de notre argent. Au total, on n’accepterait donc pas plus de 50.000 de ces réfugiés dans toute l’Union européenne (dont 5.000 en Allemagne…) Hauts les cœurs : ça fait déjà un petit dixième de ce que l’immense et richissime Jordanie héberge ! Quant à la France, si généreuse en paroles dures contre Damas, elle a reçu 700 réfugiés cette année. Soit un petit vingtième du nombre de Syriens arrivés en… Algérie. Mais bon, l’Algérie, c’est le Maghreb, un mot qui signifie occident en arabe. Au final, ce sont donc bien des Occidentaux qui accueillent le mieux les Syriens : mais ceux du sud de la Méditerranée. Au Nord, on parle beaucoup, on s’agite, on palabre. Mais quand il s’agit de mettre notre bel humanisme en pratique, c’est le désert… des Tartuffes !

Chronique parue dans Marianne Belgique le 5 octobre 2013

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