vendredi, 17 mai 2013

Le nationalisme, ce machin trop petit pour la Flandre.

Le nationalisme est une drôle de bête. Je parle du nationalisme identitaire, celui qui veut amener une population à se voir en «peuple», ou «nation» pour ensuite constituer un État sur cette base. C’est l’idéologie fondamentale de la N-VA : la création d’une Flandre autonome ou indépendante, basée sur «l’identité flamande». Or, un «peuple», ça n’existe pas. Pas plus qu’une race. Pour qu’un «peuple» existe, il faudrait que tous ses membres se reconnaissent comme en faisant partie à part entière, ce qui implique qu’ils approuveraient sans réserve les actes commis ou posés en leur nom par leurs dirigeants. Pour qu’un tel nationalisme puisse mener le parti qui le prône à la victoire, il faudrait de plus, en démocratie, que la moitié au moins des habitants y adhèrent. Or, cela n’arrive pratiquement jamais…

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mardi, 14 mai 2013

Sales belges !

Suite à une querelle gazouillante avec notamment Jean Quatremer et Christos Doulkeridis, et voyant que nos responsables politiques ont les yeux grands fermés sur la saleté qui règne dans les quartiers non dévolus, par exemple, à la riche émigration fiscale dans ma commune d'Uccle, je poste ici quelques photos révélatrices du foutage de gueule (et je pèse mes mots) qui consiste à nier l'impéritie grave des pouvoirs publics dans ma commune pour commencer. Bruxelles, ma belle, vois ce qu'on laisse faire. Quatremer, caricatural ? Non, ce qui est caricatural, c'est ce qui suit !

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mercredi, 01 mai 2013

Pourquoi la lettre attribuée à Trullemans est raciste.

Dans cet article, je reprends la lettre (en roman gras) et mes commentaires (en italique). Merci à Alexandre de m'avoir signalé que cette lettre n'est pas de la main de Luc Trullemans, contrairement à ce que lui-même semblait affirmer dans la presse, il s'agit d'un article qui circule depuis déjà plusieurs années sur Internet. "L'auteur" évoqué ci-après n'est dont pas "Luc Trullemans", mais pour l'avoir publiée, celui-ci avalise bien entendu l'intention de l'auteur. MàJ du  2 mai (1)

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dimanche, 28 avril 2013

Le Destexhisme est une escroquerie intellectuelle.

Dans sa dernière carte blanche dans La Libre (adressée à Carlos Crespo, socialiste), Alain Destexhe présente l’antiracisme comme «une escroquerie intellectuelle» de gauche. Ça lui permet de décrier à la fois la gauche «bien pensante» (ben tiens !) et l’antiracisme. Dans le premier cas, ça lui attire des électeurs. Dans le second ? Voyons voir : l’antiracisme, c’est évidemment une attitude qui vise à combattre le racisme sous toutes ses formes. Ne pas être antiraciste, c’est tolérer le racisme. Ça sert les laxistes qui pensent que l’insulte communautaire et l’incitation à la haine «raciale» ne sont pas graves et n’ont aucun effet négatif. Et puis, ça sert les racistes qui se sentent libres de dire tout ce qu’ils pensent, entre deux bulletins météo par exemple. C’est d’ailleurs ce qui rapproche le météorologue de certains coiffeurs : ils parlent du temps et de cette pauvre madame Vandepruik que deux «basanés» forcément «musulmans» ont traité de vieille bique, vous rendez-vous compte, m’sieur Dupont-Lajoie ! 

 

Dit autrement: associer l’antiracisme à un combat politique (antisocialiste en l’occurrence) est une escroquerie intellectuelle dangereuse et déplacée. Elle revient à jouer avec un principe fondamental de notre civilisation — la non-discrimination inscrite au préambule du Traité de Lisbonne, notre «constitution» européenne — pour satisfaire une ambition électorale. 

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mardi, 16 avril 2013

L’islamophobie est une xénophobie.

Richard Miller (MR, l’UMP belge) vient de cosigner une proposition de résolution(1) (avec les socialistes et les verts) invitant à reconnaître l’islamophobie comme une forme de xénophobie. Objet de cris d’orfraie de la part des usual suspects, le texte établit pourtant clairement la différence entre l’islamophobie — xénophobe — et la critique de l’islam qui doit être bien entendu autorisée, comme doit l’être la critique de toute religion, pratique philosophique, idéologie. La signature de Richard Miller sous ce texte est courageuse de par l’opposition qu’il rencontre au sein de son propre parti (notamment de la part du député Alain Destexhe). Voici ce qu'on peut opposer… aux opposants.


(1) Contrairement à une Loi, une résolution n'a pas de caractère contraignant, mais fait état d'une volonté, d'une intention (d'éventuellement légiférer). Modification faite suite à une remarque de mon bon François De Smet : j'avais d'abord parlé de Proposition de Loi, pensant simplifier le propos, mais autant être didacte : le fait qu'il ne s'agisse pas d'une Loi mais d'une résolution est également intéressant dans ce cadre : il s'agit d'ouvrir un débat plutôt que d'oser tout de suite aller vers une évolution législative.

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lundi, 18 mars 2013

Le momentum.

C’est une simple question de logique politique. Après les élections de 2010, le politologue néoflamingant Bart Maddens avait déjà constaté que, jamais dans l’Histoire belge, les nationalistes flamands n’avaient été aussi puissants. Certainement pas avant-guerre, où le VNV atteignait péniblement les 15%. Même lorsque le Vlaams Belang recueillait 24% des voix au Parlement flamand en 2004, en y ajoutant les 4 sièges de la N-VA, les deux partis indépendantistes ne couvraient qu’un tiers de l’hémicycle, avec 38 sièges. Depuis, la N-VA a «cartonné» (un peu moins de 30%) aux élections fédérales de 2010, et provoqué (avec l’aide du CD&V) la plus longue crise politique jamais vue dans un pays démocratique. Si le CD&V ne s’était pas déscotché du parti de De Wever à l’été 2011, on peut même se demander combien de mois de plus sans gouvernement il aurait fallu avant que les «Francophones» ou les «Flamands» (ou les deux) ne concluent à l’impossibilité de continuer l’expérience belge.

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mercredi, 06 mars 2013

Christian, godverdomme ! (version française)

Mise à jour : Christian Laporte m'a assuré qu'il n'a pas évoqué Degrelle en réponse à mon paragraphe sur les 60 Vlaams Belang (intégrés à la N-VA) mais bien uniquement en réponse aux allusions de certains Francophones sur le passé "obscur" de Johan Sauwens, qui a été pendant plus de 20 ans membre d'une amicale d'anciens Waffen-SS, le sulfureux St-Maartensfonds. Si tous les membres de cette organisation ne peuvent être considérés comme des nostalgiques du Minable Végétarien — l'engagement d'un certain nombre de ces soldats était flamingant, catholique ou antibolchévique d'abord — certains orateurs du St-Maartensfonds ne font pas mystère de leur enthousiasme. Toutefois, on ne peut préjuger des raisons probablement complexes qui ont amené l'ancien Volksunie Johan Sauwens à fréquenter ce cercle et surtout, l'on se doit d'admettre que le député CD&V Sauwens peut avoit évolué depuis. Ce fut remarquablement le cas, par exemple, pour Hugo Schiltz, comme je l'explique dans Les Secrets de Bart De Wever. Je partage donc le point de vue de Christian Laporte sur ce sujet et vous prie d'en tenir compte à la lecture de cet article.

 

Cher Christian,

 

Vous êtes aujourd’hui à la conférence de presse du Cercle de Lorraine, pour la présentation de Derrière le Miroir, un recueil de chroniques de Bart De Wever, en français. Vous y êtes, physiquement ou non, parce que vous en avez écrit la préface. Dans votre chronique d’hier sur le site de la VRT, vous proposez «d’écouter l’autre côté». Et vous ajoutez «nondendjû». Ok. Donc, «nous» (les «Francophones») devrions aller nous asseoir de l’autre côté du miroir pour écouter Bart De Wever? C’est cela que vous voulez nous dire ?

 

Dans votre chronique, vous parlez notamment de «philosophes de blog autoproclamés de Bruxelles» qui vous «noircissent». S’il s’agit d’une allusion subtile à mon article de blog vous concernant de la semaine passée, je vais vous décevoir : je n’ai jamais prétendu que j’étais un «philosophe». Je laisse aux autres le soin de me «définir». D’après Le Soir, je serais «un emmerdeur». Vous écrivez d’ailleurs «allez merde, dites», apparemment en réaction à ma critique. Cela confirmerait donc bien que je suis un emmerdeur. Mais maintenant que je vous relis… De tels mots sous votre plume ? Christian ? «Merde» ? Mais qu’est-ce qui se passe ? Ma mauvaise habitude d’utiliser régulièrement les injures les plus agréablement odorantes serait-elle donc à ce point contagieuse ? Mazette ! Et mon opinion est-elle si importante à vos yeux que vous éprouvez le besoin d’en faire une chronique à l’attention du lecteur du site de la VRT, sans même me nommer ? Waouw, Christian ! Je suis flatté !

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16:38 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (93) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Christian, nondedjû !

Update : Christian Laporte heeft mij verzekerd dat zijn paragraaf over Degrelle helemaal geen antwoord was op mijn paragraaf over de 60 VB-ers maar wel op sommige Franstalige reacties over het verleden van Johan Sauwens (ik heb zelf op twitter het idee verdedigd dat een man evolueert, dat geldt dus ook voor Sauwens). À tout seigneur, tout honneur, hou daar rekening mee wanneer u mijn artikel leest. Bij voorbaat dank.


Beste Christian,

 

U bent vandaag aanwezig op de persconferentie in de Cercle de Lorraine voor de presentatie van Derrière le Miroir, een bundel van columns van Bart De Wever, in het Frans. U bent aanwezig — fysisch of niet — omdat u het voorwoord van dat boek schreef. In uw column van gisteren op de website van de VRT stelt u voor om «naar de andere kant te luisteren». En u voegt daarbij : «nondendjû». Okee. Dus zouden «we» («de Franstaligen») achter de spiegel moeten gaan zitten om naar Bart De Wever te luisteren ? Is dat uw bedoeling ?

 

In uw column hebt u het ook over de «zelfverklaarde blogfilosofen uit Brussel» die u «zwart maken». Indien dit een subtiele verwijzing is naar mijn blogartikel over u van vorige week, moet ik u helaas teleurstellen: ik heb nooit zelf verklaard dat ik een "filosoof" was. Ik laat me liever door anderen definiëren. Volgens Le Soir ben ik een «emmerdeur». U schrijft trouwens «allez merde, zeg», blijkbaar in reactie op mijn kritiek stukje. Dat zal het dus zijn : ik ben een emmerdeur ! Maar nu dat ik u herlees… Dergelijke woorden uit uw pen ? Christian ? «Merde» ? Wat is er aan de hand ? Zou mijn slechte gewoonte om de meest welriekende scheldwoorden te gebruiken dan zo besmettelijk zijn ? Amaai ! En is mijn opinie zo belangrijk in uw ogen dat u het nodig vindt om er een column over te schrijven t.a.v. de lezer van de VRT-site, zonder mij te noemen ! Waw, Christian ! Ik ben gevleid !

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mardi, 26 février 2013

Destexhe, et Voltaire pleure (dans La Libre)

Vous n'aurez pas attendu longtemps. Hier, Alain Destexhe publiait un brûlot, presque un pamphlet dans lequel il défendait Bart De Wever contre les Wallons, les socialistes, les journalistes, les opinionistes. Ouvrant le débat, La Libre me fait l'honneur de publier ma réponse intitulée "Alain, ce Bart t'abat (et Voltaire pleure". Bonne lecture… sur La Libre exclusivement, bien entendu ! 

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lundi, 25 février 2013

La N-VA à 39% fait exploser les ventes de Georges Clooney gonflable.

Le Baromètre RTBF/La Libre a donc donné la N-VA à 39% et certains en déduisent que les carottes sont cuites. Certes, elles le seraient probablement si le parti atteignait vraiment ce score. Mais voilà. Aucune espèce de certitude ne peut être tirée de ces 39%. Même pas celle que le parti de De Wever ne les atteindrait pas… Analyse…

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