samedi, 05 avril 2014
Bart et les médias flamands : finie l'idylle ?
Article paru dans M… Belgique du 21 mars 2014
Autrefois chouchou des médias flamands, Bart De Wever doit désormais faire face à la critique « comme tout homme politique », précise Ivan De Vadder. « Il a mangé son pain blanc », ajoute ce journaliste politique de la VRT. Alors, finie l’idylle ?
Analyse avec Leen Vervaeke (De Volkskrant), Dave Sinardet (politologue), Ivan De Vadder (VRT) et Jörgen Oosterwaal (Knack).
Bien des journalistes du Nord ne reconnaissent qu’à demi-mot qu’ils auraient été trop « coulants » avec Bart De Wever par le passé. Leen Vervaeke, une journaliste flamande au Volkskrant qui a observé la presse du Nord depuis Amsterdam jusqu’en 2011, est plus franche : « Parfois, je ne pouvais pas en croire mes yeux ! Des formules comme ‘il y a deux démocraties en Belgique’ étaient reprises telles quelles comme si c’était un fait ! » Pour Dave Sinardet, politologue à la VUB, « les médias étaient effectivement friands de Bart De Wever et ont contribué à le ‘faire grandir’ en l’invitant souvent dans des programmes populaires et des débats. C’est un ‘bon client’ qui passe très bien en télé et son humour rugueux plaît beaucoup. » Rien à voir, donc, avec un « complot » ou une préférence politique de la presse flamande « qui n’est pas monolithique, ainsi, De Morgen a toujours été très critique envers Bart De Wever », insiste Ivan De Vadder. Pour lui, le succès de De Wever auprès des médias s’explique surtout par une certaine fraîcheur. « C’est très attrayant pour un journaliste, c’est le ‘petit nouveau dont on parle’ et puis, il amenait une cohérence. Cela a interpellé le public et donc, la presse. Avec le temps, la plupart d’entre nous ont découvert qu’il y avait aussi des failles dans l’argumentation de la N-VA. »
De Slimste mens
Pour Dave Sinardet, « certains journaux étaient en plus ravis de trouver un nationaliste flamand convaincant, capable d’écrire une chronique de qualité. » Comme Leen Vervaeke, il note toutefois des excès d’enthousiasme : « À un moment donné, on cherchait n’importe quel prétexte pour l’inviter. On lui demandait son avis sur tout et n’importe quoi — en vrac dans une même émission : sur une série documentaire sur la Wallonie, sur un reportage sur De Slimste Mens, sur la baisse des subsides pour le pèlerinage de l’Yser… » Jörgen Oosterwaal, rédacteur en chef de Knack, ajoute : « Aujourd’hui, les médias sont plus en phase avec leur audience qu’autrefois. C’est une bonne chose en soi, mais certains journaux en abusent, courant derrière le succès par tous les moyens. Jean-Marie Dedecker, Steve Stevaert, Leterme ou De Wever ont profité de ce phénomène. »
Cet « enthousiasme flamand », qui étonne en Belgique francophone, ne nous est pourtant pas étranger : il rappelle l’engouement de la presse française pour Ségolène, Strauss-Kahn ou Balladur, tous annoncés présidents bien avant l’heure, et à tort. Ce journalisme plus « spectaculaire » explique peut-être l’intérêt des Belges francophones pour la politique française. Et si certains « Wallons » en déduisent un peu vite que la presse du Sud serait plus rigoureuse que celle du Nord parce qu’elle ne s’enthousiasme pas en chœur pour un seul et même personnage, on a peut-être le défaut inverse : on a l’impression que règne en communauté française un star-system politique, avec quelques bons clients indétrônables dans chacun des quatre grands partis, et que les nouvelles têtes politiques ont bien de mal à faire parler d’elles.
CD&V : de trein der traagheid ?
Toujours est-il que ces engouements exclusifs finissent tôt ou tard. Idem pour Bart. Retour de manivelle ? Pour Ivan De Vadder, ce serait plutôt une évolution sur le long terme. « Petit à petit, la N-VA a accédé au pouvoir, au gouvernement flamand, à Anvers… C’est là que les journalistes se sont rendu compte que certaines réponses restaient obstinément confuses, comme le sens exact à donner au mot confédéralisme. Il y a aussi le fait que les autres partis flamands ont mis du temps à se réveiller. Quand ils sont arrivés avec du contenu, un message cohérent, eh bien, la presse a suivi ! » Di Rupo y a-t-il contribué ? Difficile à dire, mais Ivan De Vadder note que quand le CD&V et l’Open VLD se sont mis à soutenir l’action gouvernementale, « les journalistes ont relayé ».
Leen Vervaeke nuance : « la ‘marche sur l’Hôtel de Ville’ [après la victoire de la N-VA à Anvers] et l’intégration de nombreux membres du Vlaams Belang ont probablement joué aussi » dans la fin de l'état de grâce. Daniël Termont, bourgmestre socialiste de Gand, avait assimilé cette « marche » aux « années trente », une déclaration qui a fait couler beaucoup d’encre en Flandre, et pas toujours en faveur du président de la N-VA ! Mais pour Dave Sinardet, le changement d’attitude envers De Wever s’explique plutôt par des évolutions politiques : « En 2010, les partis flamands négociaient ‘ensemble’ [contre les partis francophones]. Le SP.a était au gouvernement flamand avec la N-VA. La ligne de front la plus importante opposait donc la N-VA et le PS. Logiquement, la presse flamande relayait plutôt l'interprétation de la N-VA, la seule des deux formations à se présenter en Flandre. Aujourd’hui, la donne a changé parce que la ligne s’est déplacée : la N-VA s’oppose aux partis traditionnels flamands, qui ont plus tendance à réagir — tant officiellement qu’en 'off' — lorsque la presse a tendance à trop relayer le point de vue de la N-VA. »
Te bekende Vlaming ?
Il y a aussi l’effet pervers de la notoriété. Toutes les stars politiques sont passées par là. Une fois « arrivées », elles ont moins besoin de la presse, sont sur-sollicitée et deviennent sélectives. Les journalistes n’apprécient pas toujours. En plus, souligne Jörgen Oosterwaal, « la N-VA a toujours réagi un peu hystériquement à la critique. Bart De Wever est par exemple entré en conflit ouvert avec Humo après un dossier sur les négociations fédérales qui lui était plutôt défavorable. » Dave Sinardet abonde : « Il a eu des conflits avec beaucoup de médias au fil des années. À un moment donné, le parti a refusé d’encore parler avec Het Nieuwsblad et il y a eu un clash avec De Standaard qui avait titré à la une ‘pas de T-shirt homo au guichet [anversois]’. » Mais Bart De Wever garde certains privilèges : « Après un tollé à la N-VA, les rédacteurs en chef du Standaard se sont sentis obligés de publier un article pour justifier leur choix de titre. C'est vrai que ce choix pouvait poser question, mais c'est souvent le cas ! Seulement, quand c'est au désavantage d'autres politiciens, ça n’entraîne pas une telle controverse et on ne publie pas de justification officielle ! »
Cette relation difficile entre De Wever et les médias fut illustrée par un étrange article dans Knack, à la veille des Communales de 2012. Cette semaine-là, les lecteurs du magazine découvrirent une « interview » de Bart De Wever où toutes les réponses étaient laissées en blanc parce que le président de la N-VA avait refusé de répondre au journaliste Stijn Tormans. Venant d’un « journal de droite », comme l’écrivait à l’époque Leen Vervaeke, le geste a marqué les esprits — et énervé Bart De Wever. Certains ont pu l’interpréter comme un tournant. Mais ce n’était qu’un révélateur. Mieux, Jörgen Oosterwaal rappelle que « le rédacteur en chef du magazine était à l’époque Johan Van Overtveldt, aujourd’hui tête de liste N-VA aux européennes ! » Et Jörgen de préciser qu’il n’aurait pas agi comme son prédécesseur : « En tant que rédac’chef, j’aurais au contraire tout fait pour éviter une telle escalade, appeler De Wever, par exemple ».
Trop is te veel
Aujourd’hui, ce dernier serait donc « devenu » un politicien comme un autre pour la presse flamande. Au point que Leen Vervaeke trouve qu’il y a exagération dans l’autre sens : « Reprendre trois fois la même critique dans le même journal, c’est exagéré. Une fois, c’est bon, on a compris ! » Dave Sinardet trouve aussi que la presse est généralement plus critique, mais qu’il y a encore un excès d’attention. Ainsi, Terzake invitait récemment Gwendolyn Rutten (Open VLD) et Wouter Van Besien (Groen) et leur soumettait un reportage sur… Bart De Wever annonçant qu’il serait tête de liste à la chambre. Pas franchement un scoop… « Puis on a demandé aux deux politiciens ce qu’ils en pensaient, et ensuite, on est allé au siège du PS, où l’on a posé la même question à… Paul Magnette ! Après, on reproche aux politiciens de parler tout le temps de Bart De Wever et pas de leur propre programme ! », ironise le politologue.
Il y a enfin un anachronisme qui ne va pas simplifier la relation du parti nationaliste avec la presse. « La N-VA ne communique toujours pas comme un grand parti et continue à se présenter comme un outsider qui a du mal à accepter la critique », s’étonne Ivan De Vadder. Sinardet confirme : « Le sentiment que ‘tout le monde est contre nous’ est dans l’ADN du Mouvement flamand. La N-VA se présente encore comme un parti antisystème, contre ‘le régime’ ou ‘l’establishement’, alors qu’elle est au gouvernement flamand et dirige plusieurs communes, dont Anvers ! Mais pour partie, cette attitude est aussi stratégique : elle est attrayante électoralement parlant. »
Reste à prendre bonne note de la conclusion de Jörgen Oosterwaal : « Je pense que les médias flamands sont néanmoins plus objectifs que les Francophones quand il s’agit de BDW. Mais il y a une évolution dans les deux sens. C’est une bonne affaire». Message reçu, Jörgen. On espère ne pas avoir démérité…
13:45 Publié dans Humeurs du Nord, M… Belgique | Lien permanent | Commentaires (37) | 
| 
Facebook | 
Imprimer | | |
Commentaires
Bonne analyse, Marcel. Dans un cadre plus large, n'oublions pas le jeu et l'enjeu principal : Le clash de deux grandes communautés politiques qui se disputent Bruxelles et le plus de pouvoir sur toute la Belgique. BDW n'est pas le premier ni le seul dans cette lutte qui se gagne électoralement avec des arguments anti-Bruxelles, anti-francophone, et anti-Wallon. Verhofstadt n'était pas mal à ses débuts dans le genre. Même Stevaert finissait par s'y mettre. La différence avec les autres est que BDW va plus loin dans ce désir de conquête (ex. suppression des institutions Bruxelloises et sa mise sous tutelle), et rajoute un élément crypto-fasciste à son discours (ex. starification d'une militante VB). Même si la presse flamande relève le nez de son guidon, elle reste fortement perméable aux discours extrêmes des partis flamands. Une façon de stopper cela serait de sortir l'objet principal du désir (qui est Bruxelles) de l'enjeu. Pour cela il faut donner la même autonomie aux Bruxellois qu'à la Flandre et la Wallonie, voir détacher Bruxelles des structures et partis politiques flamands et francophone belges et lui donner un statut de "Independent City State" (www.bruxselcitystate.eu). Ceci obligera la Flandre à combattre ses démons internes et la presse flamande à ne plus se laisser séduire par des combats stériles communautaires et le combat flamand qui n'a plus lieu d'être.
Écrit par : Maurice Seewald | samedi, 05 avril 2014
Répondre à ce commentaireBon sang mais c'est bien sûr... Balle au centre !
Merci qui encore ? Merci à la presse flamande qui est la plus objective quand il s’agit de BDW !
Là, il a un truc qui m'échappe, mais bon, ce ne sont pas mes collègues non plus.
L’extrême droite droite flamande qui s'exprime au travers du nationalisme flamand n'en n'a rien à foutre d'être aimé ou non des francophones car ils n'existent pas ! Leur Capitale, Brussel et son Rand sont injustement occupés et ils comptent bien les récupérer maintenant ou dans 10 ans, peu importe c'est la toute la force d'une idéologie "romantique". Les wallons dans tout ça ? Rien à foutre.
Pour rappel, la majorité des flamands en âge de voter accordent leur voix à des politiques qui dans tous les partis flamands de manière soft ou moins soft tendent vers le même objectif: un Flandre plus forte au sein d'un état qui leur sera nécessaire tant qu'il leur permet d'atteindre leurs objectifs ! Une Wallonie plus riche ? Pas leur problème. Une Région Bruxelloise plus autonome avec plus de moyens ? Certainement pas..!
Alors quelles conclusions tirer ?
Reste à prendre cette citation de Voltaire "Un jour, tout sera bien, voilà notre espérance. Tout est bien aujourd’hui, voilà l’illusion"
et celle-ci "Les faux espoirs sont plus dangereux que les craintes" de JRR Tolkien pour vous souhaitez un très agréable We.
PS merci pour votre article parfait jusqu'à la fin qui ... M'échappe" ! ;-)
Écrit par : Philippe | samedi, 05 avril 2014
Répondre à ce commentaire@Philippe : il serait un tantinet condescendant de penser que "la presse flamande" n'est pas "objective" (ce qu'aucune presse n'est du reste, c'est juste impossible). Alors quand un rédacteur en chef qui n'a jamais été tendre avec Bart De Wever lance ce genre de "défi", je réponds par un clin d'œil. Rien de méchant, rien de définitif, mais je pense que mon article était plutôt objectif…
Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 06 avril 2014
M Sieur Sel .... Le terme "m'échappe" ne se voulait pas agressif, je vous l'assure.
Je tiltais, certes un peu rapidement c'est dernier temps (le printemps ?) du fait de la formulation "Reste à prendre bonne note de la conclusion" qui consiste à valider les propos d'Jörgen Oosterwaal concernant l'objectivité de la Presse francophone !
Il oublie que plus de 50% de ses concitoyens votent pour ceux qu'ils n'aiment sans doute pas mais pire, que "sa" presse y a directement ou indirectement contribué sans que cela ne l'émeuve guère... J'avoue que cela "m'échappe" ;-)
Salade... Pas tous ! ;-))
Écrit par : Philippe | dimanche, 06 avril 2014
L'électeur tranchera le 25 mai.
Écrit par : francolatre | samedi, 05 avril 2014
Répondre à ce commentaireMerci pour l agréable We ,c est rare un souhait aussi gentil.
Écrit par : Capucine | samedi, 05 avril 2014
Répondre à ce commentaireLes flamands sont dans la compétition permanente.
Comme les peuples du Nord.
Ca doit être une question d'égo.
Écrit par : Salade | samedi, 05 avril 2014
Répondre à ce commentaireC'est en étant en compétition qu'on s'améliore.
Écrit par : xavier castille | dimanche, 06 avril 2014
Savré Xavier, toujours le mot pour rire ! ;-)
Écrit par : Philippe | dimanche, 06 avril 2014
Tant de perfections flamandes m'éblouit. Dans dix-vingt ans, quand la Wallonie sera complètement paupérisée pour prix de ses fautes morales et par l'opération du Saint-Esprit, je sens que mon admiration grandira encore.
Écrit par : Pfff | dimanche, 06 avril 2014
J'ai l'impression que chez les "peuples du Nord" (Danois, Norvégiens, Suédois, Hollandais, Allemands, Finlandais, ....) les chôses vont mieux que chez les "peuples du Sud" (Espagnols, Portugais, Grèques, Italiens, Français, ...).
Sur tous les terrains ; croissance économique, organisation de l'état, prospérité, taux de chômage, criminalité, soin pour l'environnement, corruption, sécurité sociale, santé, ...
Non ?
Écrit par : MUC | dimanche, 06 avril 2014
la libre entreprise mène au monopole, les NL ont mieux étudié que les FR manifestement...puisqu'ils nous mènent
(question d'ego ou de peuple, telle est la question?)
perso venant depuis le fin fond de mon enfance du monde colonial le "surmoi" NL c'est longtemps appelé "appartheid", mais en europe mon prof de "flamand", nous emmenait au coffieshop à a'dam en nous parlant de max havelaar, du vlaams beweging, on a plus fumé qu'étudié encore un complot NL contre les FR?..
la libre entreprise zonder controle mène au monopole, les NL ont-ils vraiment mieux étudié que les FR? :^/
Écrit par : uit't zuiltje | dimanche, 06 avril 2014
@ MUC : mais pourquoi diable n'incluez-vous pas l'Islande et l'Irlande dans votre liste ?
Dans certains pays qui vous servent de modèle (Suède, Danemark), on peut noter un système de protection sociale ultra-développé, aux antipodes de ce que souhaite l'ultra-libérale N-VA. Qu'en pensez-vous ?
Écrit par : Franck Pastor | lundi, 07 avril 2014
@ F. Pastor,
L'islande et L'Irlande sont deux îles, des vraie cas isolés dans l'océan, loins des marchés économiques. Ils étaient (très) pauvre à cause de cette isolement (industrie la plus importante : la pêche (!)). Ils ont (avaient) développé extrêmement rapide grâce aux "banques fantômes" qui les ont sortis de leur situation économique modeste d'une manière peu normale. Je ne les ai pas menttionné (le Cypre non plus) à cause de leur situation a-typique (comme le Luxembourg).
Les derniers 3 ans, ils sont au bon chemin.
Je constate avec vous que les pays "Germaniques" font mieux que les pays "Latines", sur tous les terrains.
Sauf en ce qui concerne la nouriturre et le vin , la qualité de vie (prospérité, santé, croissance économique, éducation, sécurité, l'environnement, justice, life expectance, sécurité sociale) y est supérieure qu'au Sud.
Je sais que c'est chôquant pour un Français....
Écrit par : MUC | lundi, 07 avril 2014
@ MUC : ça ne me choque pas, au contraire, je pense qu'on pourrait prendre exemple sur certains d'entre eux. Par exemple sur le système de protection sociale bien plus développé de certains d'entre eux, un cauchemar pour les néolibéraux (façon N-VA dans votre pays)… Qu'en pensez-vous ? (bis)
Considérer l'Irlande comme une île isolée dans l'Atlantique, loin des marchés économiques, me semble un peu fort de café, quand même :-)) Ça pourrait s'appliquer à la rigueur à l'Islande, et encore…
Écrit par : Franck Pastor | lundi, 07 avril 2014
@ Pastor,
Les Suédois, Norvégiens, Danois, ... semblent d'être très contents de leur système sociale, puisqu'ils ne le changent pas. Et sur les indices (ranking) de qualité de vie (OECD), on les trouve toujours au sommet. Beaucoup plus haut que les pays latines.
Donc leur système fonctionne. Mieux que le nôtre avec - probablement - trop de overhead (les syndicats qui organisent le support aux chômeurs...), pas assez de contrôle, trop de profitariat, trop compliqué, .... et - sûrtout - pas assez de contrôle social.
En ce qui concerne l'Irlande, ... have you ever visited it ? Malgré tous les problèmes, ils arrivent (Celtic Tiger) à un PNB de 36.600 $ par personne. Mieux que certains régions Belges....
Écrit par : MUC | lundi, 07 avril 2014
"Sauf en ce qui concerne la nouriturre et le vin , la qualité de vie (prospérité, santé, croissance économique, éducation, sécurité, l'environnement, justice, life expectance, sécurité sociale) y est supérieure qu'au Sud."
Mais comment mesure-t-on la qualité de la vie ?
Devant la perspective de passer le restant de mes jours dans une banlieue finlandaise ou flamande, je crois que je me jette sous un bus non-poluant qui passe avant la fin de la première semaine.
Ce n'est pas nouveau : Stendhal notait déjà que la vie d'un mendiant italien était sans doute plus agréable que celle d'un ouvrier anglais.
http://youtu.be/SiiOC2HmBd4
Écrit par : Pfff | lundi, 07 avril 2014
BDW est très présent sur ce blog ; 16 mars, 2 avril, 5 avril, ... Il semble que Marcel Sel reste fasciné par BDW.
N'y a-t-il pas des politiciens Wallons/Bruxellois intéressants ? Maingain ? Spaak ? Magniette ? Di Rupo ? Reynders ?
Écrit par : MUC | dimanche, 06 avril 2014
Répondre à ce commentaireCet article a été écrit en février et est paru en mars dans M Belgique, je le publie comme toujours deux semaines après. C'est la seule raison du télescopage.
Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 06 avril 2014
Cet article a été écrit en février et est paru en mars dans M Belgique, je le publie comme toujours deux semaines après. C'est la seule raison du télescopage.
Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 06 avril 2014
@ MUC : transposez votre remarque à Bart De Wever qui a l'air de faire une fixette sur le PS en général et Di Rupo en particulier :-)
Écrit par : Franck Pastor | dimanche, 06 avril 2014
MUC ...Il est étrange que vous parliez de fascination à propos de Bartje "le malade"...
Il n'y a aucune fascination pour des "malades" en Fédération Wallonie Bruxelles !
Vous devriez pouvoir percevoir la différence avec ce qui se passe dans une certaine Flandre...
Écrit par : Philippe | dimanche, 06 avril 2014
Bart De Wever, qui est président de parti depuis maintenant dix ans, ne sait toujours pas comment on établit un budget ! En effet son "Show me the money" face à Mr. Magnette (soit le les 22 milliards d'euros d'assainissement) prouve manifestement que ses études d'histoires ne lui permettent pas intellectuellement de saisir certaines notions de base de l'économie et que personne à la nva ne sait utiliser un tableur ! cqfd
Écrit par : Philippe | dimanche, 06 avril 2014
@MUC
("Spaak"? problème de mémoire ultra-courte?)
dans le monde FR, mettre le doigt sur un fasciste (sorry un soft-fasciste aspirant-sauveur-du-peuple-via-élection comme ce cher grand adolphe mais dans un contexte plus viktor orban de rêve de dialyse à la tchécho-slovaque) n'a rien d'une fascination, c'est juste une vigilance qui va de soi, les NL moins fascinés d'être NL que vous s'en rendent manifestement compte, et nous les pauvres médiocres FR qui ne vous méritons pas, tant nous sommes des êtres inférieurs à vous, les flamboyants(non non j'ai pas dit aboyants)"flamands"...
Écrit par : uit't zuiltje | dimanche, 06 avril 2014
@ Uit 't Zuiltje
"("Spaak"? problème de mémoire ultra-courte?)"
Antoinette Spaak, toujours vivante, toujours active, ...
Mijn geheugen is beter dan uw feitenkennis, lijkt me ....
Écrit par : MUC | lundi, 07 avril 2014
"Il y a deux démocratie en Belgique."
Deux systèmes d'imposition, deux systèmes de sécurité sociale, deux systèmes d'éducation. Un bon et un mauvais. Et c'est vrai, désormais. Est-ce qu'il va devenir interdit de le dire, maintenant que cette réalité va prendre de plus en plus de consistance ?
Aberrant.
Écrit par : Pfff | dimanche, 06 avril 2014
Répondre à ce commentaire@Pfff
juste en ce qui concerne les deux systèmes d'éducation je pense qu'il est étrange d'en parler après quarante ans de séparation (bien sûr dans la belgique de papa il y avait déjà 2 ministres différents de langue (humblet simplet, decroo salaud pour ceux qui éventuellement se souviennent)
perso je ne comprends pas ce: "maintenant que cette réalité va prendre de plus en plus de consistance"
les NL dominent la belgique depuis toujours, se plaignent depuis toujours, c'est la faute des FR qui ne comprennent rien comme d'hab', ces Fr qui culpabilisent dès qu'un expert "flamand" dit une connerie , ce qui est, il faut bien le dire, assez habituel
nous manquons d'intelligence FR, si bdw est quelque chose d'intelligent, reconnaissons que nous avons un problème
Écrit par : uit't zuiltje | dimanche, 06 avril 2014
Mais précisément, ce qu'on a pu observer au niveau de l'éducation est ce qui nous attend dans TOUS les secteurs dépendant de l'Etat (autrement dit, dans l'immense asbl wallonne, TOUS les secteurs).
C'est surtout après 1990, et les lois de financement différenciées, où un enfant = 0,75 een kind, que l'enseignement en Wallonie s'est brutallement détérioré (avec grèves, infrastructures qui tombent en ruine, délitement du corps professoral, reprise en main idéologique par l'avançisme folklorique, parce qu'il faut bien amuser les ignorants avec un festivisme déglingué et un jeunisme - l'ignorant non enseigné est devenu la source de toute connaissance, pour sa plus grande frustration). Ce que nous avons vécu pour l'enseignement, nous allons le vivre dans tous les secteurs qui dépendent de l'Etat.
Pour détruire une région, quoi de mieux que de sous-investir dans l'enseignement des plus pauvres, pendant 20 ans. La destruction de la Wallonie a été planifiée et acceptée de longue date.
Ici encore, le socialisme wallon et le nationalisme flamand travaillent main dans la main à la destruction du peuple wallon.
Écrit par : Pfff | lundi, 07 avril 2014
Assita la gazelle qui a dû affronter le vieux lion Sel ou l'inverse... Un grand moment !
Elle court trop vite ... ;-)
Écrit par : Philippe | dimanche, 06 avril 2014
Répondre à ce commentaire"Cet « enthousiasme flamand », qui étonne en Belgique francophone, ne nous est pourtant pas étranger : il rappelle l’engouement de la presse française pour Ségolène,"etc...
je crois rêver vous semblez chercher un "enthousiasme FR.be" (introuvable, absolument pas nationaliste, juste une rawouette localiste et insignifiant)pour montrer patte blanche envers le "dna flamand" qui a acquis son chromosome de d'être supérieur (persécuté par fainéant FR) en 14-18 et 40-45
(:mais perso mon colon celle qu'j'préfère c'est la guerre de 14-18:)
comme si la rancune NL avait quoi que ce soit à voir avec la rancune FR
à quoi sert d'écouter un "flamand" qui dit:
"Je pense que les médias flamands sont néanmoins plus objectifs que les Francophones quand il s’agit de BDW."
le rna de la n-va parle manifestement toujours au dna "flamand"... :^(
ps(wallon): tous les médias .be étant aux mains de capitalistes et technocrates NL, il n'ya forcément pas un pour racheter l'autre ;^)
Écrit par : uit't zuiltje | dimanche, 06 avril 2014
Répondre à ce commentaireMarcel,
Wanneer organiseert u een barbecue voor ons, bij u in de tuin?
Gezellig een avondje weglullen, met Uit 't Zuiltje, Philippe, MUC, Wallimero, Démocrate enzo ... met een biertje erbij.
Lijkt me wel wat.
Écrit par : thomas | dimanche, 06 avril 2014
Répondre à ce commentaireGeen slecht idee, thomas :-)
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 07 avril 2014
klaar om Frans te spreken met de idioten van Brussel ?
Geen slecht idee, thomas :-)
Écrit par : uit't zuiltje | lundi, 07 avril 2014
J'apporte un gin avec son tonic, le vin blanc et du Saké (avec les verres dont le fond est, en fin de soirée, de plus en plus agréable à regarder ...) ;-)
Écrit par : Philippe | lundi, 07 avril 2014
@Marcel
timeo danaos et dona ferentes (citation possible de bdw)
calmons-nous Marcel, la bête n'est pas affaiblie, même réduite à une image corporellement (il a déjà donné à la médecine le pauvre) réduite mais encore parlante, ce type n'est pas van rossem mais l'incarnation de la connerie flamingante dont l'avenir est écrit par les suppôts du flamingantisme le plus misérable donc le plus vivace
Écrit par : uit't zuiltje | dimanche, 06 avril 2014
Répondre à ce commentaireToujours cette obsession/dramatisation fransquillonne...
Mais pourquoi, donc?
La Belgique va quand même survivre.
Je ne comprendrai jamais les belgicains. Leurs "adversaires" comme moi ont la certitude d'avoir perdu la partie (la Belgique survivra de gré ou de force), et c'est eux qui se pourrissent la vie en se faisant peur, à toujours entretenir un suspense parfaitement inutile.
Mais que cherchez-vous donc? Vous n'avez même pas besoin de convaincre le bon peuple. À quoi ça sert? Quand les résultats du vote ne conviennent pas, on s'assied quand même dessus.
PS à Démocrate: j'ai lu son commentaire sur la gouvernance européenne. Pas eu le temps de répondre depuis l'étranger. Je reviendrai dessus une autre fois.
Écrit par : moinsqueparfaitduconjonctif | lundi, 07 avril 2014
Répondre à ce commentaireLe doux mépris à la flamande...
http://www.lalibre.be/culture/politique/la-flandre-cogite-sur-l-avenir-des-musees-534241fa3570aae038afae34
Écrit par : Philippe | lundi, 07 avril 2014
Répondre à ce commentaireÉcrire un commentaire
NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.