vendredi, 20 septembre 2013
Sel à Bela.
Bela, le site des auteurs de la SACD/SCAM, m'a demandé d'écrire cinq billets sur ma vie avec les mots. Voici le premier qui parle de l'angoisse de la page blanche. Ou plutôt qui… enfin, vous verrez. Il suffit de lire. En plus, c'est court !
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mercredi, 12 juin 2013
Antifa !
(Nouvelle)
Si on avait su, on n’y serait pas allés, tu penses bien. Oh, on se doutait qu’à une vente Fred Perry, on risquait de croiser des Boneheads. Ils achetaient les mêmes fringues que nous les Redskins… Ha ! oui, tu as raison. C’est absurde. Des ennemis jurés attirés par les mêmes fringues… Mais on venait de la même culture skin. Les Boneheads sont passés à l’extrême droite. Nous, les Redskins, les Antifa, à l’extrême gauche. Au départ, on en avait contre les mêmes, les capitalistes, les banques, les partis traditionnels… Mais eux pensaient les battre en rendant la société blanche, pure, propre. Nous, on voulait les exclure, eux. Exclure l’exclusion. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté, on pensait.
Quentin était l’intello de la bande. Un élève brillant. Il aurait fait carrière. Il avait dix-huit ans, comme toi. Un visage plus jeune que ça, et un regard d’orage, toujours. Il avait envie d’en découdre, comme toi ! Oui, moi aussi. On était enragés. Et on avait de quoi. On s’était avalé des heures de doc sur le fascisme, des films sur le nazisme, Shoah en boucle, la Liste Schindler, le Vel d’Hiv’… Saturés, on ne voyait plus la différence entre un petit facho de rue et Hitler lui-même ! Mais on ne cherchait pas la bagarre pour la bagarre. Ça, c’était leur truc à eux. Ils cultivaient la violence, ça faisait partie de l’établissement d’une race blanche supérieure, plus forte. Nous, on voulait surtout montrer que ces gens étaient des pourris, dévoiler leur vraie nature…
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mercredi, 15 juin 2011
L'Étoile et le Vampire
Il y a presqu'exactement deux ans, une jeune fille faisait la une de l'actualité. Kimberley était son nom. Souvenez-vous, elles avait demandé à un tatoueur de lui graver trois étoiles sur le visage. Elle se serait endormie pour se réveiller avec 56 astres sur la joue, le front, sous les yeux. Très vite, on lit que le tatoueur était coupable, qu'elle était «victime». Étrange histoire. Aujourd'hui, elle abandonne les poursuites qui lui coûtent trop cher. Et se fera retatouer quand même… En lisant ce dénouement bizarre, je me suis souvenu qu'à l'époque, Kimberley m'avait inspiré une nouvelle. Rien de politique. Je donnais une vérité, pas la sienne, mais une que j'avais reconstruite. Une vérité vraie, je vous jure qu'elle est vraie. Mais c'est la mienne. À vous de voir. Ouvrez le PDF pour lire l'Étoile et le Vampire.
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lundi, 14 février 2011
Saint-Valenthaine
L'idée n'est pas de moi, mais de Charles Bricman, qui l'a promue sur le site de son nouveau livre. Il s'agit d'écrire une lettre de Saint-Valentin à la Belgique, et ensuite de créer des liens vers les lettres des autres auteurs. J'ai eu envie de l'écrire, cette lettre. Mais pas du tout de la lier à cet environnement commercial dont le but est aussi de promouvoir la plaquette du grand Charles : je ne vais pas soutenir l'œuvre d'un journaliste qui pense tout haut que les antiflamingants sont en fait des racistes antiflamands qui ont oublié de faire leur coming out, qui qualifie mon blog de "café du commerce" sur Slate.fr, qui prétend que je vends mes livres dans les hospices du 3e âge (et si c'était vrai, j'en serais plutôt fier) et qui dans un de ses articles, me traitait oncques de "francophile déjanté". Nog ne schieve peï dei niks verstoan èft. Je vous la livre donc, à vous seuls, ma lettre à la Belgique. Une lettre d'amour-haine envers ma ville et mon pays, que le Larousse définit par un néologisme inventé par Juan d'Oultremont :"abruxellation". Quant à ce cher Bricman, ne lui dites surtout rien. Je ne voudrais pas qu'il découvre à son âge qu'on peut aussi écrire avec style.
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mardi, 28 juillet 2009
Walen Buiten, premier chapitre.
Walen Buiten est publié chez Jourdan et sera en librairie dès le 3 mars.
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dimanche, 21 juin 2009
L' Étoile et le Vampire. (Toute la vérité sur Kimberley Vlaeminck)
Il y a quelques jours, un journal prétendait qu’une jeune fille avait demandé trois étoiles au coin de l’œil à un tatoueur, qu’elle s’était endormie dans sa cabine de travail et qu’il en avait profité pour lui en tatouer cinquante-six ! C’était la Belle dans les mains de la Bête, mais ça se passait aujourd’hui, chez nous… Extraordinaire ! L’info fit le tour de la nation, traversa même la frontière linguistique. Très vite, les versions se contredirent. La Belle ne fut plus sûre de ce qu’elle avait dit. La Bête parut moins cruel. Et c’est exactement là que l’anecdote devint légende et que tout le monde s’y intéressa. Oui, tout le monde ! Tout ! Le monde ! Jusqu’en Chine ! Parce que dès lors qu’on n’était plus sûr de rien, dès lors qu’on ne tenait plus le coupable avec certitude, chacun put avoir sa propre opinion, sa vérité à lui, prétendre, penser que, savoir ceci, tenir pour sûr, de source sûre, une bière à la main, au comptoir, à l’usine, au repas du soir, avant le dortoir, devant le Bortsch, le plum-pudding, le tajine, le chili, les moules-frites…
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