mercredi, 12 juin 2013

Antifa !

(Nouvelle)


Si on avait su, on n’y serait pas allés, tu penses bien. Oh, on se doutait qu’à une vente Fred Perry, on risquait de croiser des Boneheads. Ils achetaient les mêmes fringues que nous les Redskins… Ha ! oui, tu as raison. C’est absurde. Des ennemis jurés attirés par les mêmes fringues… Mais on venait de la même culture skin. Les Boneheads sont passés à l’extrême droite. Nous, les Redskins, les Antifa, à l’extrême gauche. Au départ, on en avait contre les mêmes, les capitalistes, les banques, les partis traditionnels… Mais eux pensaient les battre en rendant la société blanche, pure, propre. Nous, on voulait les exclure, eux. Exclure l’exclusion. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté, on pensait. 

 

Quentin était l’intello de la bande. Un élève brillant. Il aurait fait carrière. Il avait dix-huit ans, comme toi. Un visage plus jeune que ça, et un regard d’orage, toujours. Il avait envie d’en découdre, comme toi ! Oui, moi aussi. On était enragés. Et on avait de quoi. On s’était avalé des heures de doc sur le fascisme, des films sur le nazisme, Shoah en boucle, la Liste Schindler, le Vel d’Hiv’… Saturés, on ne voyait plus la différence entre un petit facho de rue et Hitler lui-même ! Mais on ne cherchait pas la bagarre pour la bagarre. Ça, c’était leur truc à eux. Ils cultivaient la violence, ça faisait partie de l’établissement d’une race blanche supérieure, plus forte. Nous, on voulait surtout montrer que ces gens étaient des pourris, dévoiler leur vraie nature… 


Alors, parfois, on en venait aux mains. Surtout dans les contre-manifs qu’on organisait quand les fachos étaient de sortie. Et de temps en temps, quand quelques Antifa croisaient quelques Boneheads en rue, ça partait en vrille. Quentin voulait aussi en découdre, comme nous tous. On avait le diable en face de nous, on connaissait ses méfaits, on ne pouvait pas le laisser faire. Mais Quentin, on lui avait dit de ne pas se mettre en danger. Il n’avait pas la carrure. Dans les quelques bagarres qu’il y a eu — ce n’était vraiment pas si courant —, on le protégeait. Il venait d’être très malade, ça l’avait affaibli, fallait pas qu’il s’expose trop. Sur le terrain, dans les contre-manifs, c’est Boris, surtout, qui se mettait devant lui, faisait bouclier. Boris, que tu as vu au mariage de ma sœur, il était déjà bien baraqué. Il n’avait pas la balafre que lui a faite un gars, un soir, dans un bar. Non, rien de politique !

 

Les Boneheads, eux, ils étaient organisés. Veste noire, tête rasée, l’air martial, l’œil hautain. Un certain Serge Ayoub avait monté une milice, dans l’esprit des SA (les SturmAbteilungen, la première milice d’Hitler). Ces mecs ratonnaient de l’immigré, du «pédé», comme ils disaient, du SDF. Mais avec discipline. Enfin, c’était leur légende, ça. On avait lu que dans les années 90, deux lieutenants d’Ayoub avaient buté un Mauricien, au Havre, en lui faisant boire de la bière coupée au Destop ou quelque chose du genre. Une mort atroce. Ayoub n’avait pas été inquiété sur ce coup-là. Quelques années plus tard, il s’en est pris à un immigré devant les caméras de télé. Là, il a été condamné. Après, il a monté les JNR, une sorte de milice. On les appelait «les SS». Mais les SS étaient des milliers. Dans la milice d’Ayoub, ils étaient une trentaine. Ce n’est pas comme s’ils menaçaient l’État non plus ! Mais nous, on se disait que quand ils se battaient contre nous, ils ne cassaient pas du SDF ou du «bougnaque» (mélange de bougnoule et de macaque — tu vois un peu l’esprit). C’était déjà ça de gagné. 

 

Ces mecs étaient surveillés, mais on ne les arrêtait pas souvent. Ou alors, ils étaient relâchés assez vite. Bref, on trouvait que les flics ne faisaient pas leur boulot. Du coup, on le faisait à leur place, avec nos moyens. On défendait la société humaine contre ces ordures, c’est comme ça qu’on voyait les choses. Alors, oui, ce soir-là, rue Caumartin (oui, bon, rue de Caumartin, si tu préfères), Boris a dit qu’on devrait peut-être leur casser la gueule, à ces Boneheads qui venaient de nous croiser. Ils étaient montés dans l’immeuble pour acheter des fringues marquées du nom d’un ancien tennisman — ouais, ç’était antirévolutionnaire au possible, cet engouement pour Fred Perry, on n’était pas à une contradiction près, les Boneheads et nous ! 

 

Boris était très remonté. David l’a tout de suite raisonné. «T’es con ou quoi ? En pleine rue, avec des caméras de surveillance, des témoins, des passants !» On n’avait pas envie d’avoir un casier. On avait des carrières devant nous.

 

Mais faut comprendre Boris. On se prenait pour des chevaliers blancs. On avait une mission sacrée. On défendait l’immigré, sa veuve et son orphelin. On défendait les gays que ces salauds agressaient régulièrement. Quelques semaines plus tôt, des Boneheads avaient lancé un raid contre un bar homo, à Lille. En Grèce, leurs potes du parti néo-nazi Aube Dorée ratonnaient en plein jour. Ils distribuaient la soupe populaire uniquement aux «vrais» Grecs. En Angleterre, le Ku Klux Klan local boutait le feu à des mosquées. En Hongrie, le Jobbik, néonazi aussi, faisait son antisémite. En Belgique, quelques années auparavant, un gars d’extrême droite avait buté une nounou et un bébé, en pleine rue. Et tous ces gens se parlaient, se connaissaient. Aux élections de 2012, le Front national avait fait un carton. Et une partie de la droite, surtout autour de Sarkozy, récupérait ses thèmes : immigration, chrétienté, identité, et une sorte d’homophobie latente. Quelques jours avant le soir tragique dont je te parle, un sondage nous avait secoués : le FN était crédité de 20 % des voix aux Européennes de 2014 ! Vingt pour cent ! Nous, on était très informés. On s’abreuvait de dépêches et d’articles sur ces partis et ces groupuscules. On avait l’impression que l’extrême droite revenait à toute berzingue. Qu’elle grignotait la démocratie petit bout par petit bout. Du coup, on était plus remontés que d’habitude. On se disait qu’on ne pouvait plus compter que sur nous-mêmes pour abattre la bête immonde.

 

Et puis, c’était l’époque des grandes manifs contre le mariage gay, tu sais ? Ah non ? Eh bien, une folle furieuse avait pris la tête du mouvement, Frigide Barjot qu’elle s’appelait. En fait, elle était plus conne que méchante. Elle avait croisé Dieu un soir de sobriété, et depuis, elle ne voyait plus que ça. Cette hystérique croyait qu’en autorisant les homos à se marier et à adopter des gosses, sa vie allait devenir un enfer, ses propres mômes allaient souffrir… on se demande bien de quoi ! Elle avait réussi à réunir quelques centaines de milliers de personnes dans Paris. Mais ça l’a grisée. Elle s’est prise pour Jeanne d’Arc. Elle a servi de boutefeu. Elle a poussé les manifestants à casser les barrages de flics pour aller sur les Champs, où la manif était interdite. Ça a dérapé, évidemment. 

 

Je dois te dire qu’à l’époque, on n’a pas fait le détail. On vomissait tous ces manifestants comme une seule meute extrémiste et homophobe. Avec l’âge, j’ai compris qu’il y avait là-dedans des tas de braves gens, des inquiets, des parents qui avaient sincèrement peur pour les enfants adoptés par deux hommes ou deux femmes. Avec mon père — ton grand-père —, on a eu des discussions houleuses. Lui, il trouvait aussi qu’il n’était «pas naturel» que deux personnes du même sexe élèvent un enfant. Je l’ai traité d’homophobe. Il m’a giflé. La haine perlait des pavés jusque dans les familles. La Manif pour tous, comme ils l’appelaient, devenait la folie pour tous, partout, tout le temps.

 

L’hystérie a gagné les deux camps, comme s’il pouvait y avoir simplement deux camps dans un débat pareil. La droite manipulait, la gauche faisait le gros dos, les médias comptaient les points. Les modérés des deux camps étaient muselés. Les messages politiques complexes, ça ne passe pas la barre. Et ça, Frigide, elle ne l’a pas compris. Elle a vite été récupérée par des pros de la politique. Qu’elle ait pensé qu’un million de Français, c’était toute la France, avec sa naïveté de meneuse incompétente, bon… Mais quand Christine Boutin s’y est mise — une mémère UMP qui semblait croire qu’on était à deux doigts de l’Apocalypse si on laissait passer le mariage gay —, ça a complètement dégénéré. Une partie de la droite a perdu tout sens commun. Des ténors comme Copé ou Guaino se sont engouffrés dans la brèche. Guaino a même déclaré à la télé qu’il ne reconnaissait pas le verdict des urnes — il parlait de l’élection de François Hollande, le président d’alors… oui, un socialiste. Guaino, UMP, sortait de la République ! Pour nous, il se déclarait antidémocrate, pas moins. Un homme de sa carrure qui jouait le poids de la rue contre celui du gouvernement n’aurait pas dû oublier la Marche sur Rome de Mussolini, nous a dit Quentin, un soir de mai. On a tous hoché la tête. Mouais. 

 

Je ne vais pas te mentir, fils : on faisait pareil, nous. Et les syndicats aussi. Quand on était 20.000, on gueulait aussi qu’on était tout le peuple ! Mais à gauche, c’était une vieille tradition, un folklore verbal, un code. C’est comme quand les étudiants gueulaient CRS-SS, ils savaient bien que c’était absurde, mais c’était codifié comme ça. Ça servait à souder les manifestants contre un ennemi plus vrai que nature. C’était de l’ordre de l’image. À droite, ils n’avaient pas cette culture. Manque de pratique. Manque de manif. Du coup, tout ce qu’ils disaient prenait un sens beaucoup plus lourd, plus officiel, même si ce n’était pas leur intention. Ils étaient guindés, en costard, les Copé, les Guaino, les Myard. En plus, depuis l’arrivée de Sarkozy, le président précédent, il y avait eu une offensive de décrédibilisation de tout ce qui était de gauche. À les entendre, seul un homme de droite était capable de gérer quelque chose. Eux seuls étaient intègres. Eux seuls n’étaient pas adeptes d’une «pensée unique». Je vais répéter cette phrase, fils, réfléchis bien : «eux seuls n’étaient pas adeptes d’une pensée unique». 

 

Hahaha !

 

En y repensant, je me dis qu’on n’était pas pires qu’eux, nous les Antifas. Aussi manichéens, aussi exsangues de subtilité, de nuance. L’ennemi c’est l’autre. Sauf que quand on représente la moitié de la France ou presque, chercher à abattre à ce point le parti de l’autre moitié, ça n’était plus de la démocratie. Ces UMP si responsables ont transformé les manifs de Barjot en combat contre le socialisme, contre le président, et ça ressemblait presque à un combat à mort contre toute opposition à leur compétence irremplaçable de politiciens de droite. 

 

Mais le pire, ce qui nous a rendus dingues, c’est que, quand des fachos se sont joints aux manifs, ces UMP les ont défendus. Ça, même ton grand-père n’a pas aimé !Genre, cette Christine Boutin a marché derrière une banderole avec un mec du Front national. Collard, je crois qu’il s’appelait. Et quand les jeunes du GUD (les fachos de bonne famille) ont attaqué les flics, ceux-ci leur ont envoyé des gaz lacrymo, comme toujours. Alors, la droite de l’UMP a hurlé au scandale, à la dictature, à la mort. Putain ! Et nous, alors ? Quand on se prenait des lacrymos ou des canons à eau, les mêmes se marraient ! Bien fait pour ces agitateurs gauchos, qu’ils criaient. Mais quand c’était l’extrême droite, ô pauvre ! Quel scandale ! quelle horreur ! quelle infamie !

 

Sans vouloir nous jeter des fleurs, au moins, nous, dans les manifs, quand on attaquait les flics, on faisait ça en marge, loin des familles et des gosses. Les bataillons noirs des Manifs pour Tous n’ont pas eu cette délicatesse. Et puis, des inconscients avaient laissé leurs mômes près des barrières Nadar, face au keufs. Certains leur avaient même dit de s’asseoir juste devant les gendarmes, habillés comme Robocop ; et ils donnaient des leçons d’éducation aux homoparents ! Et quand quelques gosses se sont pris des gaz lacrymo dans la gueule, la Frigide, la Boutin, les très responsables droitistes ont carrément parlé «d’enfants gazés» ! Tu imagines ? On comparait une manif parisienne à Auschwitz ! Et à l’époque, des journalistes de droite qui ont défendu ces mots si lourds, si épouvantablement lourds de sens, nous ont ensuite reproché de confondre Berlin 1930 et Paris 2013 !

 

On n’était pas très cohérents, ça, je le reconnais. On ne valait pas mieux que Boutin, si tu veux. Mais nous, on avait 18 ans. Eux, ils étaient adultes. On était étudiants, ils étaient politiciens, élus, députés… Après la bagarre de la rue Caumartin, les mêmes éditorialistes qui avaient défendu les «enfants gazés» nous sont donc tombés dessus à bras raccourcis. Ils ont prétendu qu’on était des ultraviolents, qu’on ne valait pas mieux que le GUD, les JNR, Serge Ayoub lui-même. Sur les réseaux sociaux, des gens écrivaient qu’on descendait en droite ligne de Staline ! Staline ! tu te rends compte ? Comme si on avait quoi que ce soit à voir avec cet assassin de masse, ce génocidaire. On nous a servi la Russie Soviétique homophobe pour affirmer, face caméra, qu’on n’avait pas de leçon à donner à la droite. Les cons ! Ils ne savaient pas que le parti communiste français avait abandonné le soviétisme quarante ans plus tôt ! 

 

Ils nous ont même assimilés à la Rote Armee Fraktion et à Action directe, des groupes terroristes qui avaient tué. Comme si nous aussi, on avait posé des bombes ici et là alors que ça ne nous a même jamais traversé l’esprit ! Comme si être antifa, c’était être proterrorisme ! Comme s’il y avait une extrême gauche unique, violente par nature, quand les trois quarts de cette «gauche de la gauche», comme on disait alors, était faite de pacifistes, d’altermondialistes bobos, d’antimilitaristes, d’antisoviétistes, de non-violents, de gandhistes, de Greanpeacistes, d’écolo-gauchistes ! Tous dans le même bain que des mecs qui font boire du Destop à un pauvre immigré mauricien ? Non mais ça va pas ! 

 

Pardon, oui, je ne devrais pas m’énerver comme ça. Pas Vingt-cinq ans plus tard. Mais dans le genre noircissement, j’ai pas vu pire depuis. Ça ne les a même pas effleurés que la différence entre nous — qui n’étions pas des anges, ça, c’est vrai — et les Boneheads, c’est qu’eux, ils arboraient la croix gammée. Ils faisaient le salut nazi. Certains ambitionnaient de finir le travail d’Hitler. D’autres voulaient le refaire, mais avec les musulmans. Nous, tout au plus, on portait un t-shirt du Che. Ou de Mao. Bon, je reconnais, Mao, c’était un assassin aussi. Pour ça, c’est vrai qu’on était dans le déni. Mais contrairement à leurs croix gammées qui avaient un sens précis — l’exclusion, la haine, la violence, l’extermination — nous, on voulait inclure. On voulait un monde égalitaire. Comment t’expliquer : la Chine, c’était loin, les crimes du Grand Timonier, on ne les percevait pas. On pensait que la Révolution culturelle n’avait pas vraiment fait de morts. On idéalisait tout ça. Le déni de massacres de masse, c’est grave, mais ça n’a aucun rapport avec l’apologie d’un Génocide. Notre société idéale, c’était une société de paix. La leur, une société de mort. Point.

 

Le drame supplémentaire, c’est que ce qui est arrivé à Quentin leur a surtout servi à faire de la propagande antigauchiste. À la télé, dans les journaux, dans les réseaux sociaux. C’était obscène. C’est te dire si la société était malade ! Ça nous a mis dans un état second. Ulcérés, on était prêts à vomir nos tripes à la moindre interview d’un mec de droite, prêts à casser nos télés ou nos tablettes (oui, il y avait déjà des tablettes) quand Zemmour, un facho de première qu’on accueillait sans vergogne à la télé, insinuait que Quentin l’avait bien cherché. Quentin ! Un gosse de dix-huit ans ! Et en face, ce Serge Ayoub, coupable de ratonnades, ombre derrière des meurtres, amis de tout ce que l’Europe comptait de néonazis, lui, ils le faisaient passer pour un brave type juste un peu radical sur les bords !

 

On se disait que le monde était contre nous. Alors, nous, on avait notre martyr, et on n’a plus vu que ça. Quand les candidates UMP et PS à la Mairie de Paris sont venues se recueillir sur les lieux du drame, on leur a gueulé dessus. On leur a ordonné de s’en aller. Moi, j’ai poursuivi l’une d’elle en hurlant «sale fasciste, tire-toi, ta gueule, t’as rien à foutre ici». J’étais rouge de rage, je trépignais, ma voix était grasse, cassée, rauque, chauffée à blanc par toutes ces horreurs qu’on avait débitées sur nous. Je sautais pieds joints, hystérique, fou, hors de moi. C’était pas beau à voir. C’est passé à la télé. Mon père m’a vu. Il m’a téléphoné pour me dire, posément comme toujours, que je me trompais de combat. Je lui ai raccroché au nez. 

 

Mais il avait raison. Ces deux candidates n’avaient pas fait grand-chose pour mériter qu’on les houspille. On les a haïes parce qu’elles sont venues, voilà tout. Dame ! Elles étaient en campagne, non ? C’était donc bien de la récup. Mais on les aurait haïes tout autant si elles n’étaient pas venues. Dame ! Elles briguaient la mairie de Paris, non ? Il fallait qu’elles agissent en conséquence ! En fait, tout était bon pour justifier notre colère. Elle n’avait plus de limites. C’était un trop-plein, un débordement. Tout ce qui était à la droite de Mélenchon, c’était un paquet un seul, une haine, une seule. Tous pourris. Tous amis du grand capital. Tous coupables de la crise qui bouchait notre horizon, laissait grimper le fascisme, tuait nos camarades. Et tous à récupérer le cadavre d’un gamin pour gagner quelques voix, pour se faire mousser, pour justifier son idéologie.  Et les chroniqueurs, pour vendre un papier, et les philosophes, pour défendre un point de vue, et les blogueurs, pour se faire connaître.

 

Immonde !

 

Et puis, il n’a fallu que deux ou trois jours avant qu’on se rende compte que Mélenchon aussi, il nous récupérait. Et les syndicats divers et variés. Et les partis d’ultragauche. On a décidé de ne plus manifester avec ces enflures-là. Tous pourris, même Mélenchon ! Le seul pour qui on avait encore un peu de sympathie, c’était Besancenot. Je ne sais pas pourquoi on a imaginé que lui était différent d’absolument tous les autres. Peut-être parce qu’il était plus jeune.

 

Quoi, fils ? Tu ne savais pas pour le mariage gay? Ces manifs, cette haine que ça a soulevées ? Ah oui, je comprends. C’est inimaginable aujourd’hui. C’est entré dans les mœurs. Mais personne, à cette époque, n’aurait pu penser que, quinze ans plus tard, on élirait un président homo, marié à un homme, père de deux enfants, et UMP ! Encore moins qu’il serait réélu à une confortable majorité ! Et moi, haha ! je n’aurais jamais pensé qu’un jour, je voterais à droite. Mais quand je lui ai donné ma voix, à ce gay-là, c’était en imaginant la tête de Frigide Barjot ! Christine Boutin, dans sa maison de retraite, a dû s’étrangler avec un bretzel… C’est fou comme les temps changent. Mon père me l’avait dit, pourtant, que les idées les plus contestées finissent par conquérir les peuples. Il l’avait vécu : en 1981, la gauche avait aboli la peine de mort malgré l’opposition de deux tiers des Français, et de la droite. Vingt ans plus tard, il n’y avait plus que l’extrême droite pour oser encore évoquer un retour en arrière !

 

Tiens, mon père lui-même, qui m’avait annoncé que l’adoption homosexuelle serait une horreur… Quand ta tante a décidé de faire un gosse avec sa femme Julie… Ben, à la maternité, il est arrivé un peu timide, ton Papé. Il a embrassé la Maman, Julie, puis ma sœur. Il a pris le bébé dans ses bras, un peu maladroit, il a souri. Il a dit, enthousiaste : «il est superbe, mon petit fils !» J’avais les larmes aux yeux. Je crois que lui aussi. 

 

Combien de ceux qui ont suivi Barjot se sont rendu compte après, comme lui, qu’ils avaient eu peur pour rien ? La peur est mauvaise conseillère. Elle fait se tromper de colère. Les Boneheads, aussi, ils se trompaient de colère. Parfois, je me dis que ça aurait pu m’arriver. Que si j’avais rencontré un mec convainquant qui m’aurait pris en main, m’aurait soigneusement entraîné dans la haine plutôt que dans l’antifascisme, j’aurais pu être un des leurs, un facho. Ça tient à rien. Une mauvaise fréquentation, et tu deviens un loup. 

 

Alors, ce soir-là, on était quatre, au bas de l’immeuble où il y avait la vente privée, rue Caumartin. On a un peu traîné, on n’aurait pas dû. Je veux dire qu’on est restés en bas quand les fachos sont montés. Ce n’est pas qu’on les attendait. On allait partir. 

 

Au moment où ils sont entrés dans l’immeuble, Quentin leur avait dit, avec son air narquois un peu retenu «les nazis font leurs courses». Boris avait ajouté : «ne prenez pas trop de sacs, on vous attend…» Quelle tache ! David avait voulu le raisonner, encore, comme toujours. Mais Boris disait : «ils sont trois, on est quatre». 

 

On les connaissait, en plus ! On ne savait pas leurs noms, mais on les avait déjà croisés sur des manifs. En tout cas, on savait que ces types étaient tous des potes à ce Serge Ayoub. Boris était remonté, comme nous, parce qu’avec ces foutues manifs contre le mariage gay, l’extrême droite était passée des tas de fois à la télé ces derniers temps. Ça les a confortés dans l’idée qu’ils avaient un rôle à jouer, à nouveau. Ils en étaient devenus d’autant plus arrogants. Nous, ça nous a donné l’impression que le fascisme montait en flèche. S’installait. Prenait pied dans la droite traditionnelle. Se banalisait. On voulait se convaincre qu’ils «revenaient», la preuve nous était servie jour après jour. Avec la Grèce, la Hongrie, la crise mondiale, ces manifs ont juste tendu l’ambiance un peu plus. Boris a toujours dit que rien ne serait arrivé sans Barjot. Moi, j’ai un gros doute. Qui peut dire si les événements s’enchaînent aussi logiquement, ou pas ? Des bagarres comme ça, il y en avait souvent. Un mauvais coup, ça arrive… 

 

Mais je sais une chose : après ces manifs, le climat politique est devenu terriblement lourd. Ça a franchement joué sur la suite, sur la bagarre qui a suivi entre partis, bagarre de chiens galeux déchirant une proie déjà morte. 

 

Donc, notre ami était excité. Et on n’aurait pas dû attendre en bas, ça, c’est sûr. Mais comment on pouvait savoir qu’ils prendraient les mots de Boris au sérieux ? Vraiment, fils, si j’avais su qu’une fois à l’intérieur, à la vente privée, la nana qui était avec les trois skins allait appeler Eduardo, son mec, en renfort, j’aurais gueulé, j’aurais forcé David, Boris et Quentin à se tirer, à me suivre, à s’en aller loin pour ne pas prendre de risque imbécile. On ne saura jamais si la meuf a pris Boris au sérieux ou si elle voulait laver nos invectives du sang de l’un de nous, comme on l’a cru à l’époque. Le fait est qu’on était quatre, eux, trois. Et elle a appelé Eduardo qui est venu avec un autre gars, par la rue. Ils étaient cinq, nous, quatre. Et quand les autres sont descendus, on était entre deux feux. Ça a tout de suite dégénéré. 

 

Entre Boris qui nous disait que si on ne cognait pas les premiers, on allait se faire ratatiner, Eduardo et sa bande qui fondaient sur nous, Quentin, dégoûté par l’arrivée de renforts, visiblement organisée par téléphone, qui maugréait «des gens comme ça ne méritent pas de vivre», ça ne pouvait que mal se terminer. Tout à coup, les mots qu’on avait lancés devenaient meurtriers. Un mot, un coup. C’était physique, ça a été très vite, ça a duré deux minutes, pas plus. Et non, je ne sais pas qui a donné le premier coup. Je pense que c’est Boris. 

 

Hélas…

 

L’air était moite. Les nerfs étaient à fleur. Une tête a heurté un plot.

 

Quand Quentin est tombé, je n’ai pas tout de suite compris ce qui lui arrivait. Je me suis précipité pour le relever. David, par contre, a hurlé dans l’instant, c’était un cri animal. Ça m’a glacé le sang. L’idée lui a immédiatement traversé la tête comme une brûlure : «Merde ! Ils l’ont tué !» Boris a couru vers Eduardo et sa bande qui se tirait, pour les mettre «en fuite». Moi, je voulais aider Quentin à se lever. Il s’était pris deux coups de poing dans la gueule. «Deux coups de poing, ça ne peut pas tuer un mec», je me disais. Je voulais le dire à David. Les mots ne sont pas sortis.

 

— Il avait un coup de poing américain ! hurla Boris qui revenait de sa poursuite imbécile. Un contre cinq !

 

Là, je me suis raidi. Tout à coup, j’ai eu l’impression d’étouffer. Une décharge électrique, genre, dans tout le corps. Un froid. Un éclair. Oui, un coup de poing américain, ça peut tuer ! Et ce sang qui lui sortait des oreilles et du nez, et cette immobilité. Et ce silence, sidéré, sur le trottoir d’en face, ces passants immobiles tout à coup, ce poids de l’air qui nous empêchait d’avancer, de bouger, de le ranimer.

 

Quentin était mort. Il avait dix-huit ans.

 

Au commissariat, j’ai dit au flic qu’Eduardo avait gueulé «one shot» quand Quentin est tombé — c’était vrai —, et qu’avec ses potes fachos, en partant, ils se marraient. 

 

— Vous vous rendez compte, m’sieur l’agent ! Ça les faisait rire que Quentin soit mort ! 

 

— Ils n’ont peut-être pas compris qu’ils l’avaient tué… 

 

Ce keuf avait raison. Sur le moment, je lui ai quasi gueulé dessus, que ces gens n’avaient pas d’humanité, que c’étaient des bêtes, des loups, des choses comme ça. Avec le recul, je me dis que le flic avait raison. Si moi, je n’ai pas pigé ce qui arrivait à Quentin, pourquoi cet Eduardo aurait compris ? Faut pas déconner. Il y avait des témoins. On ne se vante pas d’avoir buté un mec devant des témoins. Pas quand on a un métier. Pas quand on aime les chiens, comme ce skin-là.

 

Un ami d’Ayoub, en Belgique, a menacé de tuer plus d’Antifas. Il avait l’air de se réjouir. Seraient-ils pires que dans nos pires cauchemars ?

 

Après, il y a eu la veillée à l’hôpital. Le cœur de Quentin battait encore. Mais son cerveau était inerte. On était tétanisés. On n’y croyait pas. Un ou deux coups de poings. Et Quentin, inerte, pâle, sur un lit, sans espoir de revenir. 

 

Et puis, son cœur est mort aussi. 

 

On pensait qu’on pourrait faire notre deuil. Que les médias, les politiciens, les Français allaient enfin comprendre que l’extrême droite tue. On se disait que Quentin n’était pas mort pour rien. Qu’il serait un exemple. Qu’on pigerait enfin qu’il ne faut pas laisser ces types en liberté.

 

On pensait qu’on pourrait faire notre deuil. Mais rien de tout ça. Les médias se sont emparés de l’histoire, et elle a tout de suite dégénéré. Ça nous a écœurés. L’obscénité a tout envahi. Des télés ont invité Serge Ayoub qui a blanchi ses troupes, parlé de légitime défense, et séduit quelques spectateurs, peut-être, au passage ! Zemmour a expliqué qu’Hitler était de gauche, comme pour retourner la faute sur nous, toute la faute ! Ah, lui, sa pensée unique avait de quoi terrasser toutes les autres ! Il a dit aussi qu’on aurait tout aussi bien pu tuer un des skins. Quel débile ! Je n’ai jamais vu un Bonehead avec la carrure de Quentin ! Ces mecs s’entraînent. La violence, c’est leur raison de vivre. Seul Boris, qui faisait de la boxe, faisait le poids. Un Quentin chez les néo-nazis ? Non, mais qui peut imaginer ça ? Et qui peut s’octroyer le droit d’inverser les rôles ? Caïn a tué Abel, mais ça aurait pu être l’inverse ? Les Croisés ont brûlé les Catarrhes, mais ça aurait pu être l’inverse ? Hitler a envahi la Pologne, mais ça aurait pu être l’inverse ? On le prenait comme ça, quoi…

 

D’autres ont parlé de «fait divers». Le FN s’est fendu de déclarations compatissantes, mais toujours en insinuant qu’on était les vrais coupables. Ensuite, chaque parti, chaque orateur, chaque éditorialiste, chaque syndicaliste a récupéré notre compagnon. Chacun avait son opinion, nécessaire ou populiste. De Mélenchon à Le Pen. De Hollande à Copé. De Bergé à Zemmour. Certains en parlaient plus ou moins honnêtement, d’autres sans le moindre scrupule. Les médias ont rendu compte. On les a mis dans le même sac. C’était pratique de tirer sur le messager. 

 

Mais moi, ce qui m’a le plus blessé, c’est un article où on nous reprochait d’avoir chanté, avec les potes de Science Po, le Chant des Partisans, devant l’école. Ça disait qu’on s’était pris pour des résistants qu’on n’était pas. Ça disait qu’il n’y avait pas guerre et que donc, on n’y avait pas droit, à ce chant-là. Ça disait qu’on était bien confortables, des sortes de filles et fils à papa qui croyaient faire la révolution, bobos patentés. 

 

Mais, ah ! si tu savais ce que ce chant nous a fait ! Il nous a emportés. Quand on a entonné «Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines», toutes nos frustrations, toute notre colère, toute notre tristesse ont pris un sens. C’est un chant lugubre, lent, un pas de mort vers la mort, un pas tendu vers Quentin. Un chant de souvenir dans lequel s’accumulent les cadavres de héros véritables ou supposés. C’était mal chanté, mais c’était chanté ensemble. On avait la gorge nouée. On était en chœur, un cœur fort, invincible, le combat ne faisait que commencer, on allait refaire le monde, réparer ce monde dégueulasse, le recoudre, en finir avec la horde brune, on imaginait Quentin, là, devant nous, fier de nous, de notre chant un peu mou qui n’avait peut-être pas vraiment de sens, mais qui nous unissait, qui le saluait.

 

Bien sûr que nous n’étions pas des vrais partisans menacés de mort sous un joug nazi. Mais la Marseillaise aussi a été un chant de guerre. On la chante du bout des lèvres, sur les stades de foot, pour des raisons commerciales. Nous, on a choisi le Chant des Partisans. Pour dire qu’on n’avait rien à voir avec le racisme, le fascisme, l’homophobie, les meurtres de bougnaques, les synagogues vandalisées, les mosquées incendiées, Quentin assassiné. On n’avait pas accès aux médias, mais David était sûr que si une caméra nous filmait chantant ce chant-là, celui de la Résistance, il dirait au monde la différence entre l’extrême gauche et l’extrême droite : si on avait eu vingt ans en 1939, on aurait suivi Jean Moulin. Eduardo, la JNR et leurs amis, ils auraient revêtu l’uniforme SS et auraient rejoint la Légion Charlemagne, assassiné des familles, pendant qu’on aurait assassiné des nazis. Et c’est ça que ce chant voulait dire. Ça leur disait, à tous la différence ! À ceux qui nous comprenaient et à ceux qui tricotaient de grandes théories sur nous et les autres. Et c’est pour ça que tout en nous secouant, littéralement, ce vieux chant nous sauvait de l’horreur d’un soir. Et même ça, donc, on nous l’a reproché.

 

Mais voir un ami saigner !

 

***

 

La leçon de tout ça, fils, on ne l’a pas apprise tout de suite. Il a fallu bien du temps. David a compris le premier : en affrontant les fascistes comme on le faisait, physiquement, on leur donnait de l’importance et on entrait dans leur jeu. La mort de Quentin leur a plus profité qu’à nous, en fait. Aujourd’hui, le vieux con qui te sert de père, et puis tu en fais ce que tu veux, eh bien, il tire deux conclusions de cette histoire. La première, c’est que l’antifascisme, c’est un combat de tous, de gauche, de droite, de tous ceux qui défendent la liberté. De Gaulle n’était pas un anar, ni un gaucho. C’était pourtant un Antifa, comme Léon Blum. Pareil. Ils étaient parmi les premiers. N’oublie jamais ça. 

 

La seconde, c’est que le seul moyen de lutter contre les idéologies de violence, c’est la non-violence. La violence nous corrompt. On ne sait bientôt plus si on cogne pour la Cause ou pour nous-même. Si on s’attaque aux fascistes physiquement, d’agresseurs naturels, de prédateurs des rues, ils seront bientôt grimés en victimes. Et les médias rendront compte. C’est leur métier. Ils n’auront pas le choix. Ils seront piégés. Et en juin 2013, ce piège terrible, irréversible, c’est nous, Boris, David, Quentin et moi qui, involontairement, croyant bien faire, voulant bien faire, oui, c’est nous qui l’avons activé.

 

Voilà, je t’ai dit ce que j’en pensais, Clément. Maintenant, tu peux y aller, à ta manif, fils. Désolé de t’avoir retenu. Allez, petit antifasciste, va vite ! Mais reste derrière les calicots. C’est le seul endroit de victoire. Et si Quentin m’a appris une chose, c’est celle-ci : nous n’avons pas le droit de perdre !

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Commentaires

Ouille. @Pffff, dès le premier commentaire, vous êtes censuré ! Eh ouais, j'en ai juste un peu marre. Mettre Joris Van Severen sur le même plan que Guy Môquet, ben non, ça ne passe pas. Rappelez-vous que pour moi, Van Severen est un nazi qui s'apprêtait à collaborer avec Hitler, donc je ne laisse plus passer ces apologies. Merci bonsoir, boum patât.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 12 juin 2013

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@Marcel

-guy môquet était partisan d'un parti qui était "allié" d'adolf d'avant Barberousse (avant que la führeur anticommuniste veuille montrer sa vertu au grand capital)

pour casser du sucre sur guiguy cf michel onfray,
de là à le comparer ce gamin à ce salaud de nazillon flamingant de van severen...pfff!
jojo, mort de mort minable donné par des FR d'RF (mourir avec des cocos mais sans le wallo-nazi bouillonnais, la honte!)

Marcel vous êtes trop gonzo ce soir pour moi... perso mes fils si je leur racontais pierre overney, l'égalité sans couper les têtes qui dépassent, les tueurs du brabant, que mille cellules naissent etc...il m'auraient déjà trouvé mille arguments pour bien se foutre de ma gueule

bàv de Bhv et courage

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 12 juin 2013

Uit',

Vous avez raison : Van Severen était un peu vieux, comme jeune homme romantique.

Mais en Flandre, romantiquement, à la NVa ou Vlaams Belang, cela le fait encore. Ils sont moins difficiles que nous. Ils ne comprennent pas que le cancer de Rose nous laisse l'oeil sec et le sourire sardonique.

Question de sensibilité, qu'ils ont extrême.

Écrit par : Pfff | jeudi, 13 juin 2013

"guy môquet était partisan d'un parti qui était "allié" d'adolf d'avant Barberousse "

Cela fait plaisir quand Uit' oublie d'entonner le chant de partisans pour être tout bonnement honnête.

Écrit par : Pfff | jeudi, 13 juin 2013

Un oeil sec et en plus un sourire sardonique et ça pour un catho de premiere souche eh ben il doit être fiere de vous le petit Jesus dites donc, question d'extreme sensibilité? Non d'humanité chose dont vous manquez apparament cruellement même étant ou surtout étant catho apparament, mais c'est trop difficile à expliquer à certains, manque de coeur surtout.

Écrit par : Isa412 | jeudi, 13 juin 2013

Là, j'ai envie de dire : CQFD

Écrit par : Pfff | vendredi, 14 juin 2013

Un message pour la pauvre Isa, en direct de Montevideo

"Je me figure Elohim plutôt froid que sentimental."

Et bisoux au petits chiens.

Écrit par : Pfff | vendredi, 14 juin 2013

Eh ben grand bien vous fasse de vouloir vivre votre croyance façon Elohim, moi personellement je suis croyante aussi mais je préfére le coté trés humain et avec bcp d'amour pour tous les être humains, je crois que c'étais surtout ça le message mais bon soit....

Écrit par : Isa412 | vendredi, 14 juin 2013

Je m'en doutais un peu. Notez que, pour moi aussi, Van Severen était un nazi qui s'apprêtait à collaborer avec Hitler. Et je n'en fait nullement l'apologie. Mais la figure du jeune homme pur et romantique assassiné est porteuse d'une grande violence, aussi bien à gauche qu'à droite. Le déchaînement romantique qu'elle génère est, par essence, mortifère.

Quant à Guy Môquet, je trouve que cette récupération par Sarkozy est tout à fait régressive.

Il n'est pas jusqu'aux sacrifices de Jan Palach et Mohamed Bouazizi que je ne trouve barbares (immolation volontaire). Remarquez que ces deux révolutions n'ont pas tenu leurs promesses.

Écrit par : Pfff | mercredi, 12 juin 2013

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"Ils ne savaient pas que le parti communiste français avait abandonné le soviétisme quarante ans plus tôt ! "

Boûm pataquès ! Vous ne confondez pas avec le parti communiste italien ?

Écrit par : Pfff | mercredi, 12 juin 2013

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Non. L'abandon de toute reference au stalinisme, de la dictature du proletariat et la reconnaissance des valeurs democratiques au PCF, c'est 1976. Il y a 37 ans, donc.

Écrit par : | mercredi, 12 juin 2013

C'est un secret de polichinel que le Parti communiste français fut le dernier parti staliniste en Europe. En 1976 ? Quel courage ! Était-il plus difficile d'être anti-stalinien sous Brejnev que sous Kroutchev (ironie) ? En tout cas, il était dès les années 60, plus facile de trouver un stalinien à Paris qu'à Moscou.

Kroutchev qui s'était distingué dans la furie meurtrière stalinienne avant de la dénoncer, la main sur le coeur, ce qu'on ne savait pas trop comment accueillir en France, aurait pu être un très bon exemple pour vos rédemptions franchouilles. Mais c'était encore trop lui demander: le PCF, seul, était fidèle au tyran au-delà de sa mort.

Donc, vous ête un laudateur de Georges Marchais ? L'abus de Pif gadget dans l'enfance ?

Rappelons que dans les années 80, les malheureux dissidents qui révèlaient la nature du goulag et les boucheries (plus importantes en nombre de victimes que les boucheries nazies, soulignons-le au milieu de votre manichéisme hémiplégique) communistes se faisaient incendier, intimider, décridibiliser, voire assassiner par les officines du très dogmatique PCF ?

Salukes, révisioniste.(double ironie)

Écrit par : Pfff | jeudi, 13 juin 2013

@Pfff

on sent chez vous quelque chose du vieux stal-kroutch déçu, qui c'est converti à l'église de jp-ii qui fit s'ouvrir la boule de berlin comme moshé la mère rouge...
lire le livre noir du communisme avec une telle fraîcheur de foi prosélyte... quelle merveille que la religion!

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 13 juin 2013

Ah-ah, Uit',

Très drôle. J'ai déjà été traité par vous de pas mal de chose mais ex-Stal-Kroutch, c'est le pompon. L'effet miroir ? Cela vous embête que l'on connaisse les petites misères du progrès en chantant et qu'on les ressorte à l'occasion. Vous aimeriez les garder pour vous.

Histoire de ne pas désespérer Billancourt, et de propager la foi dans le progrès, pas les péchés innombrables et sans mesure de son Église.

Écrit par : Pfff | vendredi, 14 juin 2013

À vrai dire, je ne me soucie moins du sort de ces "victimes", qui sont parfois de sacrés bourreaux, (je n'ai pas de coeur - cf plus haut) que du fait que leur mort soient considérées par les différentes factions comme pleine de sens, en comparaison avec quelques millions de victimes anonymes. Il n'y a pas bons et des mauvais, mais des mauvais partout, qui "justifient" leurs combats réciproquement.

Le barrage contre l'extrême-droite-gauche, c'est l'extrême-centre (genre catholiques à poussette).

Non seulement, les fascistes et les antifa ne passeront pas, mais ils se feront verbaliser parce que leur clebs ont pissé sur nos mesquines pelouses.

Écrit par : Pfff | vendredi, 14 juin 2013

Attention, chute de murs

"qui c'est converti à l'église de jp-ii qui fit s'ouvrir la boule de berlin comme moshé la mère rouge..."

Vous voulez parler de la chute du Mur de Berlin ?

"Le peuple poussa des clameurs et l’on sonna du cor. Lorsque le peuple entendit le son du cor, il poussa une grande clameur, le rempart s’écroula sur lui-même, et le peuple monta vers la ville, chacun devant soi. Ils s’emparèrent de la ville."

"Nul ne tiendra devant toi, tous les jours de ta vie. Je suis avec toi comme je l’ai été avec Moïse ; je ne te délaisserai pas, je ne t’abandonnerai pas. "

Écrit par : Pfff | vendredi, 14 juin 2013

@Pfff

vous ai-je compris?

-l'avenir du monde (au moins du nôtre) "c'est l'extrême-centre (genre catholiques à poussette)".

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 16 juin 2013

Putain de texte. Merci.

Écrit par : KAoru | jeudi, 13 juin 2013

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Bravo!!
Merci pour ce texte.
Il indique quand même que les mots peuvent engendrer la violence, quand ils sont adressé à des "bas de plafond". E qu'ils peuvent provoquer.
Il y que cette partie de texte qui me dérange;
"Comment t’expliquer : LA CHINE, C’ÉTAIT LOIN, LES CRIMES DU GRAND TIMONIER, ON NE LES PERCEVAIT PAS. ON PENSAIT QUE LA RÉVOLUTION CULTURELLE N’AVAIT PAS VRAIMENT FAIT DE MORTS. ON IDÉALISAIT TOUT ÇA. LE DÉNI DE MASSACRES DE MASSE, C’EST GRAVE, MAIS ÇA N’A AUCUN RAPPORT AVEC L’APOLOGIE D’UN GÉNOCIDE."
Que diriez-vous, si un blogueur Chinois, inversait la distance pour "excuser" les nazis chinois?

Écrit par : Bruxellois2 | jeudi, 13 juin 2013

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@Bruxellois2 : cette phrase m'a été inspirée de ma propre expérience, dans les années 70 (je n'avais pas encore 18 ans…) où j'ai côtoyé des Mao qui étaient sincèrement convaincus de la grandeur humaniste du régime chinois et des bienfaits du maoïsme, qu'ils voulaient appliquer ici. Ils lisaient et me faisaient lire ce fameux magazine chinois dont j'ai oublié le nom et qui était très bien rédigé. J'ai toujours eu des doutes, parce que c'était trop beau et qu'on m'avait enseigné la nécessité de toujours prendre deux sources, sinon trois. Mais eux étaient aveuglés par un idéal qui toutefois n'avait rien de sanguinaire. Des nationaux-socialistes allemands ou flamands (ou autres) ont peut-être eu cette attitude de déni face à un régime épouvantable (mais pas les premières années, du moins, ça ne se voyait pas forcément), mais APRES la Shoah, alors que nous ne sommes toujours pas très bien informés de ce qui a pu se passer en Chine (même s'il est tout à fait certain qu'il faille au minimum parler de massacres de masse), on sait précisément C'est toute la différence.

Ce paragraphe est en fait une critique du manque de recul de certains Mao, encore aujourd'hui, qui sont dans le déni des massacres du régime, tout en critiquant, par exemple, la répression de Tien An Men (c'est dire s'ils sont cohérents). Au Chinois promao qui reprendrait cette phrase, je suggère de tenir compte des mots "La Chine, c'était LOIN".

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 13 juin 2013

"Ce paragraphe est en fait une critique du manque de recul de certains Mao, encore aujourd'hui, qui sont dans le déni des massacres du régime, tout en critiquant, par exemple, la répression de Tien An Men (c'est dire s'ils sont cohérents)."

Critiquer le massacre de Tien An Men et refuser de voir ce que Mao a fait est tout à fait cohérent : petite bouteille était le pire ennemi de Mao.

Écrit par : Pfff | jeudi, 13 juin 2013

Attention à ne pas tomber toi même dans l'amalgame. En 1940, les membres de la francisque (l'extrème droite de l'époque), ont été les premiers à rallier londres et le général de Gaulle, car ils étaient d'abord des nationalistes français et n'acceptait pas la défaite de juin 40.
Ensuite, l'extrème gauche en 40 était des alliés d'hitler suite au pacte germano-sovietique. Ce n'est qu'à partir de 42, que la CGT et les communistes de l'époque ont été pourchassé. En 39-40, par exemples, les boites de vitesse des tanks renault français ont été saboté par la CGT de l'époque en sablant les engrenages.

Mais je comprends ton propos et ton utilisation de la séparation droite/gauche.

Écrit par : draugtor | jeudi, 13 juin 2013

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si le pcf c'est l'extrême gauche, pourquoi lenine a parlé de la maladie infantile, et pourquoi staline c'est débarrassé du poum en Espagne...

l'extrême gauche, ça n'aime pas l'extrême droite, jamais... c'est les bobos qui croient que c'est pareil, évidemment on peut pensé qu'adolf n'est pas de droite extrême alors on dit c'est un nationaliste par ci un socialiste par là... un pauvre con de droite est toujours l'allié objectif du camp d'en face, c'est bon pour sa survie (et réciproquement, mais ça perso je m'en fout)

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 13 juin 2013

"En 39-40, par exemples, les boites de vitesse des tanks renault français ont été saboté par la CGT de l'époque en sablant les engrenages."

merci draugtor (rollingstone I presume) de donner vos sources

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 13 juin 2013

Sources :
Daniel Peyrac. « Les trahisons des Communistes - 1939-1972 » - auteur non agréé.

Et aussi...

27 mai 1940 : Condamnation à mort pour sabotage de quatre communistes par le tribunal militaire de Paris.

autre info :
Au sujet du travail dans les usines de guerre comme à Argenteuil, Bezons, Maison Laffite, Montmorency, Aulnay, Sevran au Blanc Mesnil, à St Cloud, à Sèvres, Chalais Meudon, Rueil Malmaison, Villacoublay, au mois de février 1940 le taux de malfaçons observé dans ces usines spécialisées dans l’armement, est tout simplement effrayant. Une surveillance de la société nationale de constructions de moteurs d’avions s’impose à l’usine Bloch de Villacoublay.
Source SHAT cote 9N 362 Rapport des R.G.

Faut savoir qu'a cette époque, PCF et CGT était blanc bonnet et bonnet blanc.

Écrit par : draugtor | lundi, 17 juin 2013

@draugtor

merci pour votre source, je n'ai pas eu l'honneur de lire cet auteur... et très curieux de savoir s'ils ont aussi trahi avant 39 et après 72 ;^/

l'article sur "le pcf pendant la drôle de guerre" chez wiki n'est pas mal pour voir si vos propos sont plus correct sur les cocos que sur les fransciscos...

bàt, camarade

Écrit par : Uit'tZuiltje | lundi, 17 juin 2013

@Draugtor : ne pas oublier que les communistes français, encore affiliés à Staline, ne savaient pas trop ce qu'ils devaient faire. Quant aux nationalistes, même Céline a tenu un discours antiallemand la première fois qu'on l'a invité à parler devant des officiers de la Wehrmacht. Après, on n'a plus voulu qu'il s'exprime en public. Donc, oui, il y a eu parmi les nationalistes français pas mal de résistants. La différence à considérer n'est pas celle-là, mais de savoir ce que feraient les néo-nazis français d'aujourd'hui. À mon avis, comme Joris Van Severen, ils choisiraient le camp qui permettrait à leur idéologie d'enfin se développer.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 13 juin 2013

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Tiens, quelle énorme différence entre votre censure de Pfff! et votre réaction à Draughtor

Aujourd'hui, c'est maintenant, et les années 40 c'est le passé. Il ne faut pas les confondre. L'Histoire c'est du vécu, le Présent est à vivre.

Un syndrome qu'on voit fréquemment chez les Belgicains, qui aiment trop souvent les amalgames.

Vous me décevez, Sel

Écrit par : schoonaarde | jeudi, 13 juin 2013

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@Schoonaarde : Pfff a fait un amalgame entre extrême gauche et extrême droite qui je n'avais pas envie de lire (pour l'avoir trop lu ces derniers temps) et présenté Joris Van Severen comme autant victime que Môquet, militant communiste exécuté par les nazis à l'âge de 17 ans. Non, Van Severen a été assassiné par des gardes après la mort de centaines d'habitants d'Abbeville infligée par ses alliés objectifs. Son assassinat est lâche, mais ne lave pas son engagement immonde, notamment antisémite. Draugtor parle de l'attitude du PcF au début de la guerre (qui a changé ensuite), et je prends ses remarques comme historiques.

Si je vous déçois, vous avez un solide problème de valeurs.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 14 juin 2013

Exécuter des prisonniers en représailles à des événèments dont les prisonniers n'ont aucune part, constitue un crime de guerre, un crime contre l'humanité.

Vous voulez faire une distinction entre les deux selon leur appartenance politique. Cela me parait injuste parce que cela déshumanise les victimes et pourrait même être interprété comme justificatif d'un crime.

Alors, les problèmes des valeurs, ils sont où?

Écrit par : schoonaarde | vendredi, 14 juin 2013

@Schoonaarde : Joris Van Severen a moultes fois publié les discours d'Hitler et de Mussolini et se réjouissait, d'après son secrétaire, que l'invasion de la Belgique par les nazis allait enfin lui permettre d'instaurer le régime fasciste dont il rêvait. En ce qui me concerne, il est à mettre sur le même pied que Léon Degrelle, qu'il considérait comme pas assez antisémite (c'est dire !) Dans Hier Dinaso, son mouvement se vantait de prendre le problème juif à bras le corps, contrairement au VNV et à Rex qu'il considérait comme trop mou. Alors, si vous voulez soutenir que ce qui compte dans son histoire, c'est d'avoir été une victime de la rage de soldats après un bombardement terroriste de ses amis allemands qui a tué cette nuit-là des centaines de femmes et d'enfants totalement innocents et sans orientation politique, libre à vous. Mais je répète, dans ce cas, vous avez un problème de valeur. Il y a une vingtaine d'autres victimes de cette rage qui, elles, étaient parfaitement innocentes et même antifascistes. Elle servent aujourd'hui à souligner l'assassinat de Van Severen. Demandez-vous si cette récupération n'est pas une saloperie intellectuelle. On a érigé, avec l'aide du VDAB, un monument à ce seul homme-là, et aucun aux Juifs, aux antifascistes, aux apolitiques assassinés avec lui. Or, c'étaient bien elles les vraies victimes.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 14 juin 2013

Vous êtes certain que le Forem flamand (VDAB) a aidé à ériger ce monument?

Écrit par : schoonaarde | vendredi, 14 juin 2013

@Schoonaarde : non, évidemment, c'est le VTB/VAB

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 14 juin 2013

Nous félicitons Shoonaarde pour sa question pertinente: "Vous êtes certain que le Forem flamand (VDAB) a aidé à ériger ce monument ?" ;-))
Il aurait pu citer le VAB ou le Bloso ou tant d'autre organismes dont l'origine nationaliste flamingante ne souffre aucun doute !

Écrit par : Philippe | vendredi, 14 juin 2013

@Philippe

Etant donné que je ne peux avoir une discussion sérieuse sur les valeurs humaines, je me sens obligé de répérer les autres imbécilités.

D'ailleurs, en quoi cela vous generait-il que les Flamands aient leurs propres organisations culturels et sportives?

Vos organisations sont le fruit d'un régime asocial et profondément raciste, comme en témoigne votre intervention.

Écrit par : schoonaarde | vendredi, 14 juin 2013

@Schoonaarde : méritait censure, mais je suis bon ce soir : "Vos organisations sont le fruit d'un régime asocial et profondément raciste,". "Vos" (ceux des Francophones : amalgame) "asocial, raciste" (préjugés)

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 14 juin 2013

ah bon, c'est le vtb-vab, c'était pourtant pas un accident de camion...

"Exécuter des prisonniers en représailles à des événèments dont les prisonniers n'ont aucune part, constitue un crime de guerre, un crime contre l'humanité."

disons que pour van severen, les FR.fr ont venger la bataille des éperons d'or et fait économiser aux belges les balles du peloton d'exécution, et van severen lui-même aura eu la satisfaction de ne pas avoir été dégommé par "un pistolet à un coup de fabrication belge"...

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 14 juin 2013

Petit mot d'explication:

Le VTB a été créé en 1922 et le VAB en 1924.

Le penchant francophone "Le Touring Club de Belgique" date de 1895.

En 1898, le néerlandais est mis à pied égal avec le français et reçoit le statut de langue officielle.

Écrit par : schoonaarde | samedi, 15 juin 2013

Super Schoonaarde fait fort ... préjugés et amalgame dans un même post...
En effet MSieur Sel devait être de très bon humeur... ;-))

Pour Schoonaarde: blog.marcelsel.com/archive/2010/05/19/partenazisme.html
Puis édifiant... home.scarlet.be/~charta91/Racines.htm

Un extrait: "Lorsqu´on examine d´un peu plus près l´évolution d´après-guerre, on s´étonne de constater que les milieux collaborationnistes d´une part se regroupent très vite dans des organisations et des réseaux qui sont en fait presque les mêmes d´avant-guerre et, d´autre part trouvent des sympathisants dans un milieu de droite nationaliste mais non-collaborationniste. " Il se formait une culture, un circuit parallèle de contacts sociaux, économiques, culturels et politiques. Les ex-collaborateurs achetaient dans leurs magasins réciproques, s´entraidaient, se mariaient entre eux. Ainsi naissait un mouvement de pression hétérogène mais fort vis-à-vis des partis politiques. "
Sur le plan du personnel politique et économique il y avait deux mouvements en sens inverse. Tandis que des gens qui furent membre des mouvements fascistes pendant la guerre, s´éloignent de ce courant de pensée et évoluent vers le centre (comme Hugo Schiltz et André Leysen), d´autres, qui ne furent pas impliqué dans la collaboration deviennent des adeptes très prononcés du fascisme, y compris le négationisme (comme Karel Dillen et plus tard le fameux Roeland Raes).
A côté de la multitude d´organisations regroupant les collaborateurs et leurs enfants (Sint-Maartensfonds, Hertog Jan Van Brabant, Broederband), il y avait cette " nébuleuse " plus large qui sympathisait avec l´extrême droite dissimulée sous le nationalisme pur et dur. De façon plus souterraine, l´organisation de service pour les automobilistes et les touristes VTB-VAB, qui compte des dizaines de milliers d´adhérents en Flandre, sympathisait jusqu´à la fin des années septante avec ce nationalisme et sa publication hebdomadaire en témoignait. Son directeur auroritaire fut avant, pendant et après la guerre Jozef van Overstraeten (1896-1986), ex-membre du VNV..."

Écrit par : Philippe | samedi, 15 juin 2013

@Philippe,

Ce Jozef Van Overstraeten a démissionné de ses fonctions en 1980. Après son départ, il y a 33 ans!, toute trace de flamingantisme a disparu chez VTB-VAB.

La question que je me pose est si ces exposés selliens, que vous prenez comme source, sont pertinents ou simplement du vent.

Est-ce que le VTB-VAB pendant la présidence flamingante de Van Overstraeten a eu un impact sur la politique et sur les électeurs? Est-ce que le Belge néerlandophone est devenu Flamand voire flamingant à cause des Van Overstraeten de ce monde?

Quand je regarde le score des partis "nationalistes" (VU et plus tard on ajoutera le VB)de l'époque (1974: 10.20% / 1977:10.04% / 1978:8.39%) je constate qu'un électeur sur dix votent pour eux.

Lors des dernières éléctions fédérales (2010), les partis 'nationalistes" (N-VA + VB) ont obtenus 25.16%. Donc un Belge (choquant, n'est-ce pas?) sur quatre vote pour eux.

Donc, non, des flamingants comme Van Overstraeten n'ont pas eu un grand impact sur la société. Ces histoires selliens n'ont pour but que d'amuser certains vieux belgicains et de confimer leurs idées préconçues.

Alors, qu'est-ce qui fait que le Belge néerlandophone vote pour des partis "nationalistes"?

Selon moi, un des facteurs majeurs, est la présence du Parti Socialiste au gouvernement depuis 25 ans d'affilée et la politique destructrice de ce parti pour l'ensemble du pays. Pour citer Didier Reynders: "un gouvernement sans PS constitue en-soi déjà une réforme de l'Etat".

Écrit par : schoonaarde | dimanche, 16 juin 2013

@Schoonaarde : le monument à Joris Van Severen a été érigé aux frais du VTB/VAB. Une des sources : Hugo Gijssels, Het Vlaams Blok.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 16 juin 2013

Oui, Marcel vous avez raison . Le monument est érigé en 1950! Il y 63 ans. Et alors? Vous n'étiez mais pas né, moi non plus d'ailleurs.

Vous croyez vraiment que les 1.640.000 électeurs du N-Va et du VB et leurs famille y vont en pélerinage?

Get real, man!

Écrit par : schoonaarde | dimanche, 16 juin 2013

Allez, la Flandre donne un monument à un célèbre flamand francophone, en dan is 't weer niet goed.

Écrit par : thomas van zeveren | dimanche, 16 juin 2013

@Schoonaarde : non, mais je constate que vous défendez Van Severen et que vous oubliez les vraies victimes innocentes.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 16 juin 2013

Vous êtes vraiment obsédé vous par ce Van Severen! Je ne le défend pas du tout.
La seule chose qui m'intéresse c'est de dévoiler votre fausse mythologie et vos idées préconçues.

Écrit par : schoonaarde | dimanche, 16 juin 2013

@thomas van zeveren

"Allez, la Flandre donne un monument à un célèbre flamand francophone, en dan is 't weer niet goed."

pensez-vous vraiment qu'un monument parle la langue du héros représenté

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 16 juin 2013

@Schoonaarde : aucune mythologie ni idée préconçue, mais des faits : le VTB/VAB a financé ce monument à un fasciste ; Van Severen avait, selon son secrétaire, l'intention de collaborer. Il l'a même écrit en première page de Hier Dinaso…

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 16 juin 2013

Il faut détruire ce monument, ainsi que tous ceux de Léopold II

Écrit par : thomas | lundi, 17 juin 2013

Ouvrir les yeux sur la véritable nature du régime soviétique sous staline, Gide l'a fait dés 1936
" Au début des années 1930, il s'intéresse au communisme, s'enthousiasmant pour l'expérience soviétique, mais désillusionné par son voyage sur place en été 1936, il publie son témoignage la même année, Retour de l'U.R.S.S., qui lui vaut les attaques haineuses des communistes. Il persiste cependant dans sa dénonciation du totalitarisme soviétique au moment des procès de Moscou et s'engage, parallèlement, dans le combat des intellectuels contre le fascisme." (source: wikipédia)
Gide disait de Céline: "c'est problablement un pauvre type, mais c'est certainement un immense écrivain"

Écrit par : denis dinsart | vendredi, 14 juin 2013

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Céline, cette ordure, mais pas que, sur le communisme : "La merde au caramel"

Écrit par : Pfff | vendredi, 14 juin 2013

distance:

andré gide échangeant des propos avec frigid bargeot chez taddéi........

on vit une époque forminable!

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 16 juin 2013

Un peu long mais bon!

Écrit par : francolatre | vendredi, 14 juin 2013

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@ Marcel

Bien écrit, certes, comme d'habitude. Bien senti aussi, mais un rien (rien qu'un zeste) orienté politiquement, vous ne trouvez pas ?

Moi, si je devais critiquer l'UMP, ce n'est pas cela que je dirais.
Je commencerais par dénoncer le bouclier fiscal, cette stratégie qui devait soi-disant permettre aux capitaux en France et qui n'a en réalité rien rapporté du tout, bien au contraire, puisque quand il a fallu, sous Hollande, replacer le curseur au bon endroit cela a entraîné un exode encore plus important des capitaux.
Moi, si je devais pointer les inconséquences de la même UMP, je dénoncerais leur inertie en matière de remise en équilibre du système des pensions, non pas que je sois pour la baisse des revenus des petits retraités mais bien parce que ce système est en définitive le meilleur garde-fous contre la pauvreté du troisième (et du quatrième) âge et, quoi qu'on en dise, il faudra bien en passer par une mise en équilibre de cette caisse des pensions publiques, quitte à faire travailler les gens deux à trois ans de plus. Et j'irais plus loin encore : je me poserais la question de savoir si cette inertie n'était pas en définitive motivée par une politique du pire venant d'une droite peu fréquentable, celle qui méprise la France d'en-bas.
Mois, si je devais m'attaquer à l'UMP, je me concentrerais sur les passe-droit et autres arbitrages favorables aux amis d'un certain monsieur Sarkozy, au méprit total du respect de la chose publique et de ce que devrait être la justice sociale.

Oui, il y a eu beaucoup d'excès, de maladresses, de postures insupportables venant de la droite en ce qui concerne le fameux "mariage pour tous". Et pourtant, ce débat-là est un débat essentiel, un débat de fond, un débat qui ne présage pas nécessairement de l'homophobie de celui qui s'y engage. La question, plus fondamentalement, touche l'adoption, voire plus inquiétant encore à terme, les manipulations génétiques. Est-ce être suspect de dérive droitière que de pointer ces menaces, que de poser ces questions sur la place publique, que de dénoncer le fait que le débat s'est limité à une assemblée acquise par avance à un parti, celui-là même qui portait ce projet de loi par la bouche de l'une de ses égéries les plus forcenées. Madame Tobira, indépendantiste guyanaise (eh oui!) et néanmoins garde des sceaux (on ne voit cela que dans la France de Hollande), est-elle plus ou moins radicale qu'un Guaino (je ne parle pas ici de Guéant, qui n'est en définitive qu'un vénal vindicatif) ?
Personnellement, je les renverrais dos à dos.

Marcel, je suis désolé, mais dans toute cette affaire, la gauche a aussi (oui, aussi!) commis d'énormes maladresses, voire même a péché par présomption, par suffisance, si ce n'est par mépris d'une opinion qu'elle considérait par avance comme irréductiblement conservatrice. Les Barjot (une passionaria ridicule) et autre monseigneur Villain m'importent peu (eh oui, moi le catholique !). Ceux-là n'ont en définitive que peu à dire, car leur parole est teintée de posture idéologique, réactionnaire. Là n'est pas le problème pour moi.
Le vrai problème est dans la manière dont tout ceci a été amené : sur des questions aussi sensibles (elles le sont manifestement), quoi que l'on pense des opinions des uns et des autres, une vraie et saine démocratie aurait dû mettre le débat sur la place publique, en permettant d'argumenter à charge et à décharge, et en organisant dans les meilleures conditions une consultation populaire (que vous l'appeliez referendum ou consultation populaire importe peu). Je ne sais très sincèrement ce qu'il en serait advenu. Peut-être les partisans du mariage pour tous auraient remporté la partie, et en ce cas, cela aurait été très bien ainsi.
Au lieu de cela, le débat est resté confiné à l'enceinte de l'assemblée législative, il n'est donc resté que la prérogative d'une caste politique (qu'elle soit de gauche ou de droite d'ailleurs importe ici encore fort peu). Le vrai problème est là ! La démocratie représentative commence à s'épuiser, à faire des hoquets. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas le voir, en prendre la mesure, nos politiciens moins que les autres. Et je pense, en définitive, que si l'on observe des dérives, telles que celles que nous avons vues à Paris, c'est en partie (pas uniquement bien sûr) pour ces raisons.

Le citoyen a de plus en plus l'impression d'être dépossédé. Il a le sentiment qu'il se trouve réduit tout au plus à servir de caution électorale. Votez, braves gens, après cela on s'occupe de tout ! ... de tout, même de questions qui appartiennent à la conviction intime, aux convictions les plus profondes, les plus personnelles !
On m'objectera bien sûr (et je vous vois venir d'avance) que le système référendaire est un facteur de conservatisme, d'immobilisme. On me citera la Suisse et ses tendances réactionnaires. On me sortira le contre-exemple de la loi Badinter votée en assemblée, que si cette question de la peine de mort avait été portée dans le cadre d'une consultation populaire, sans doute la suppression de cette abjection (je l'ai toujours considérée comme telle !) ne serait pas passée, en tout cas pas du premier coup !
Certes ! Et pourtant ! Cela donne-t-il le droit à une "oligarchie" (ne me dites pas le contraire ... combien de fils et de petits-fils de politiciens devrai-je vous citer pour vous amener à ne pas nier l'évidence) de décider de tout, en cénacle fermé, loin du citoyen, loin du "peuple", que l'on se contente de séduire et de démarcher tous les quatre ou cinq ans ! La question du mariage pour tous, c'est aussi cela, du moins sur un plan politique. Et je l'affirme indépendamment des positions des uns ou des autres. À la limite, je pourrais l'affirmer avec la même conviction en étant favorable audit mariage (à vrai dire, je n'y suis même pas dans mon for intérieur défavorable), en étant homosexuel, ou que sais-je encore ? Qu'importe ! La question est de principe et de fond.
Hier, c'était Erdogan, fort de sa "légitimité électorale", qui décréta d'un trait de plume qu'il fallait détruire le plus beau parc d'Isanbul et ses 600 arbres ! Un poumon dans cette ville superbe mais ô combien polluée ! Alors ? Istanbul et le mariage pour tous, même combat ? En une certaine manière, oui, peut-être ... pas sur le fond bien sûr. Je n'imagine pas un seul instant en effet que les partisans du mariage pour tous, s'ils avaient été stambouliotes, auraient pris fait et cause pour ce centre commercial et cette mosquée en lieu et place de ce superbe parc. Non, le problème touche ici de nouveau au principe démocratique. De telles questions, de tels débats, sensibles, qui touchent tout le monde, ou un très grand nombre, doit être soumis à débat, à discussion, à argumentation, et à votation.

La vraie démocratie doit être un équilibre entre la démocratie représentative, c'est-à-dire par délégation, et la démocratie directe, pour tout ce qui concerne les questions de société sensibles, symboliques, éthiques, morales. Et à la limite, qu'importe même si certaines victoires ainsi acquises sont des victoires d'arrière-garde. Je suis convaincu en effet que la vérité, l'évidence, le bon sens, même s'il tarde à éclore, finit toujours par s'imposer. Et je suis convaincu, en l'occurrence, que si le mariage pour tous en France n'était pas passé cette fois, il aurait fini par s'imposer d'ici cinq ou dix ans tout au plus. Mais au moins, cette victoire aurait été obtenue avec une légitimité totale, car à la majorité des votes de la population. Au lieu de cela, nous nous retrouvons aujourd'hui en France dans une situation analogue à celle de la Turquie, avec une partie de la population (appelez la réactionnaire ou non), pour des bons ou de mauvais motifs, qui nourrira un énorme sentiment de frustration par rapport à la classe politique (et pas uniquement de gauche !).

C'est aussi pour cela, pour cette même raison, en raison de ce même type de frustration, que l'extrême-droite (qui n'est pas, hélas, uniquement bête et méchante) progresse, n'en finit pas de progresser ! Mais ceci encore, la classe politique des "partis respectables" (quand bien même leurs représentants ne le seraient pas d'office), jamais ne le reconnaîtra. Il lui sera si facile, comme elle l'a toujours fait, de stigmatiser les dérives fascisantes ... voire même, pire encore, d'utiliser cette extrême-droite pour éliminer l'adversaire, de gauche comme cela s'était passé en 2002 avec Jospin, ou de droite comme, semble-t-il, certains stratèges du cercle de Hollande semblent vouloir le faire.

Écrit par : Tournaisien | samedi, 15 juin 2013

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Marcel
Ceci ne vous inspire aucune réaction. Pourtant, que je sache, il y a là un problème de fond qui mériterait qu'on s'interroge. Et le pointer du doigt ne présage même pas de son appartenance à telle ou telle sensibilité politique.
N'est-il pas urgent que l'on rénove et rafraîchisse notre "démocratie parlementaire" ? Quand donc donnera-t-on au système des votations (consultations populaires) une dimension concrète, quand onc l'inscrira-t-on dans notre quotidien politique ?

Écrit par : Tournaisien | dimanche, 16 juin 2013

Manifestement pas.
Pas assez politiquement correct pour recueillir une adhésion, pas assez politiquement incorrect pour justifier une réaction, pas assez scandaleux pour me faire censurer.

Écrit par : Tournaisien | dimanche, 16 juin 2013

@Tournaisien, rien de tout ça, je ne peux pas répondre à tout le monde, surtout quand c'est long. Désolé. Je respecte votre opinion, mais je ne vois pas pourquoi je serais obligé de répondre à tout le monde. Ou alors, faites un don de 20 euros, et je réponds in extenso :-)

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 16 juin 2013

Je reconnais que j'ai été un peu longuet.
J'imagine en effet que tenir à jour un blog comme le vôtre, qui connaît un tel succès, ce doit être terriblement chronophage.

Écrit par : Tournaisien | dimanche, 16 juin 2013

Là, je peux vous répondre : oui, ça l'est. Terriblement :-)

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 16 juin 2013

"La question, plus fondamentalement, touche l'adoption, voire plus inquiétant encore à terme, les manipulations génétiques."

"C'est aussi pour cela, pour cette même raison, en raison de ce même type de frustration, que l'extrême-droite (qui n'est pas, hélas, uniquement bête et méchante) progresse, n'en finit pas de progresser ! Mais ceci encore, la classe politique des "partis respectables" (quand bien même leurs représentants ne le seraient pas d'office), jamais ne le reconnaîtra."

@Tourn'

je comprends Marcel qui vous reclame 20€ pour vous répondre... et c'est pas cher!

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 16 juin 2013

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Alors là, vous, vous êtes vraiment un indécrottable. Sûr de votre fait, à la limite méprisant pour tout qui ne pense pas comme vous, pour ne pas dire arrogant. Bref, l'incarnation de ce qu'il y a de plus insupportable dans cette gauche imbue d'elle-même et intolérante.

Écrit par : Tournaisien | lundi, 17 juin 2013

@Tourn'

"l'incarnation de ce qu'il y a de plus insupportable dans cette gauche imbue d'elle-même et intolérante."

une indécrottable incarnation, merci... moi qui pensais n'être qu'incantatoire, l'arrogance ça je savais déjà (en tant que FR du rand)

bàv

ps(wallon): un bon capitaliste demandrait plus que 20€ mon cher

Écrit par : Uit'tZuiltje | lundi, 17 juin 2013

Si c'est vous qui le dites, je ne voudrais surtout pas vous contredire.

Quant aux 20 € et aux capitalistes, ... qui vous a parlé de capitalistes ?
J'ai toujours considéré que le capital (l'argent) était fait pour tourner et donc pour faire tourner l'économie ! Si tel est le cas, il joue son rôle. Au cas contraire (financiarisation de l'économie), c'est au pouvoir politique, à la chose publique donc, d'intervenir. L'interventionnisme de l'état, pour moi, est de réguler, de baliser, pas de se substituer aux acteurs économiques, même quand ils se veulent keynésiens (ceux-là sont les pires).

PS: Et arrêtez de prendre vos interlocuteurs au piège de vos guillemets ! Ce n'est pas comme cela qu'on dialogue. Tout juste bon à arroser vos interlocuteurs de vos sarcasmes.

Écrit par : Tournaisien | lundi, 17 juin 2013

@Tourn'

merci de ne pas me contredire, mais ya vraiment pas de quoi...

'le fameux "mariage pour tous"'
'Madame Tobira, indépendantiste guyanaise (eh oui!)'
'Guéant, qui n'est en définitive qu'un vénal vindicatif'
'la gauche a aussi (oui, aussi!) commis d'énormes maladresses, voire même a péché par présomption, par suffisance, si ce n'est par mépris d'une opinion'
'une vraie et saine démocratie aurait dû mettre le débat sur la place publique, en permettant d'argumenter à charge et à décharge, et en organisant dans les meilleures conditions une consultation populaire'

donc vous mettez sur le même pied hollande qui a été élu sur un programme incluant le mariage gay (prenez-vous les électeurs FR d'RF pour des cons ou quoi!)
et erdogan qui veut sacrifier un parc pour un projet immobilier à l'intérêt...disons..., enfin quelqu'un y a intérêt. perso je lis pas le turc , mais je crois mes amis turcs qui me disent que s'était pas dans le programme de modernisation présenté aux élections par ces émules islamoprogressistes des démocrates chrétiens...

je n'ai aucun mépris ni suffisance à votre égard mon cher Tourn' mais je ne voudrais pas être juge et partie, mon compte c'est le BE00000007777 si vous voulez faire circuler vos 20€

bàv et quoique vous pensez, avec respect

Écrit par : Uit'tZuiltje | lundi, 17 juin 2013

Dernière phrase : "... et quoi que vous pensiez" et non "quoique vous pensez". À part cela, no problem.

Écrit par : Tournaisien | mardi, 18 juin 2013

@Tourn'

"bàv et quoique vous pensez, avec respect"

zut je ne me suis encore pas assez appliqué... !:^/

ce n'était effectivement pas "quoique vous pensiez" que je voulais dire... ce n'est pas personnel, en général je préfère qu'on pense...

"avec respect" était plus perso même si plus formel

re-bàv etc

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 19 juin 2013

Il semblerait que la vérité n'est ni blanche ou noire mais bien grise...

...les images tendent à prouver que Meric a asséné le premier coup. La vidéo montre le jeune homme se jeter sur le skinhead Esteban Morillo qui lui tournait le dos...
"les images excluent l'hypothèse d'un lynchage". La mort serait donc accidentelle.
Finalement, ces images prouvent que "le groupe d’extrême gauche a attendu longtemps les skinheads à côté de la station de métro pour en découdre"...
"Le groupe de la victime les aurait provoqués en disant 'on vous a reconnus, vous avez intérêt à ne pas acheter beaucoup de sacs car on va vous attendre en bas'."...

Source: lalibre.be/actu/international/mort-de-clement-meric-une-camera-de-surveillance-a-filme-la-scene-51c991a23570f99cc64aed89

Écrit par : Philippe | mardi, 25 juin 2013

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Bonjour,
Je tenais à vous dire que ce texte m'a beaucoup touché.
Je ne connais pas votre réputation, votre nom, vos tendances politiques..à vrai dire je m'en fou, je suis tombé sur ce blog complétement par hasard..Je réagis juste sur le texte que je viens de lire.
Je me sens extrèmement proche des jeunes que vous décrivez dans cette nouvelle, autant pour les idées, que leurs réflexions et leurs analyse et même leurs actions, et je retiens surtout la réflexion, le message positif que vous faite passer principalement dans les derniers paragraphes, c'est très naif de dire ca comme je vais le dire, j'en ai conscience mais : Vos conclusions ont appaisé (un petit peu) ma rage.
Donc Merci beaucoup, vraiment.
Les commentaires ont l'air d'être remplis de détracteurs qui vous attaquent sur la véracité de certains faits (dite moi si je me trompe mais c'est mon sentiment en les ayant survolés) le tout enrobé d'un très beau language qui m'a franchement fait hésité a vous répondre car je ne suis pas à l'aise avec les mots, et j'ai horreur de passer pour un con ;)
Mais j'ai quand même un triste sentiment que beaucoup de gens zappent l'essentiel du message. (espérons que la majorité est silencieuse)

Écrit par : Nico | samedi, 29 juin 2013

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Merci, Nico. J'ai parfois besoin de ce genre de commentaire :-)

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 30 juin 2013

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