vendredi, 14 juin 2013
Troïkatastrophe
Ce n’est pas par sympathie. Je n’ai presque jamais regardé l’ERT, tout simplement parce que je ne comprends pas le grec.
Ce n’est pas par conviction. Comme la plupart des journalistes européens, je ne peux pas juger par moi-même de la valeur et de l’indépendance des informations de la télévision publique grecque. Pour me faire une idée, j’ai posé la question à quelques Grecs et le faisceau de réponses ne me semble pas différent de ce que produiraient les mêmes questions sur la télévision française ou belge. Il y a ceux qui la trouvent assez équilibrée, ceux qui n’en pensent pas grand-chose, ceux qui la disent pro-gouvernement et ceux qui la disent trop socialiste.
C’est donc par inquiétude. L’impression qu’on tente de nous convaincre avec des arguments faciles, voire populistes, du fait qu’il n’était pas seulement normal, mais aussi nécessaire de supprimer le service public d’information grec. Les éléments donnés par Antonis Samaras ne devraient pourtant satisfaire aucun journaliste, pas plus que ceux qui nous furent donnés, emballés, pesés, par Diesel-boom pour justifier la première mouture de la liquidation des comptes chypriotes, amputant des dépôts en principe garantis. Et pas plus que ce que la Commission européenne et la BCE nous proposent de penser sans réfléchir quant au succès garanti de l’austérité en Grèce, pensée unique du reste contredite par le FMI (d’abord à l’automne dernier, ensuite aujourd’hui) et par les faits : le redressement de la Grèce n’est pas en vue, sauf sur les graphiques joliment présentés et conçus par des professionnels de l’information nostradamussienne labellisés European Commission…
Europe et hausse, c’est là qu’est l’os.
De fait, toutes les prévisions des grands spécialistes européens ou FMI-ques quant à l’avenir de l’économie européenne et de celle des pays périphériques en particulier se sont ramassées. Un graphique d’Alternatives économiques le montre : ce sont l’OCDE et la Commission européenne qui se plantent le plus gravement. Et il s’agit des prévisions d’octobre pour l’année suivante ! Le FMI, lui, reconnaît son erreur. Il avait tablé, avec la Commission européenne et la BCE, sur un retour de la croissance et une baisse du chômage grecs en 2012. Rien de tout cela, au contraire, on est à 27,4 % de chômage au premier trimestre 2013 (26 % le trimestre précédent), suite à une hausse de… 41 % de 2011 à 2012 ! Pour rappel, le taux de chômage était d’environ 13 % en 2009. Quant à la croissance, elle s’est encore contractée de 5,6 % au premier trimestre 2013 (sur un an).
Le gouvernement Samaras, l’UE et le FMI fanfaronnent que le redressement viendra en 2014, et annoncent même une croissance de 0,2 % (aïaïaïe ! 0,2 % de plus sur 25 % de moins, ça va booster le pays, παιδιά μου !) Hélas, pour une fois, l’OCDE n’est pas d’accord, qui s’attend, elle, à une septième (7e) année de récession. Bien sûr, l’UE se plaint depuis plusieurs années de l’approximation des statistiques fournies par la Grèce. Mais dans une administration américaine qui se serait autant trompée sur un plan de sauvetage du Mississippi, par exemple, des têtes seraient tombées. Rien de tel à la Commission, dont l’arrogance époustouflante se traduit en euroblabla par : «c’est pas nous, c’est le FMI». Je laisse au lecteur le soin d’évaluer qui des deux reconnaît ses errements, et qui d’autre prétend mordicus voguer à l’Est tout en étant complètement à l’Ouest.
Ou alors, ils se doutaient bien qu’on allait dans le mur et ils ne l’ont pas dit. Ou alors, ils ont joué avec les chiffres pour se donner raison. Et dans ce cas, ils ont fait exactement ce que les gouvernements grecs ont fait au moment d’entrer dans l’euro et ensuite : truquer le jeu. Bref, le donneur de leçons serait alors aussi incompétent et malhonnête que l’élève lui-même. D’autant qu’il ne s’agit pas ici de quelques centaines de personnes, mais de près de onze millions de Grecs, et de l’avenir de centaines de millions d’autres, en Europe.
Zarbi, les Grecs.
Sur le terrain, la situation est abracadabrante. Un gouvernement sous contrôle de la Troïka que la Troïka ne contrôle pas ! Eh oui, il y a des règles. L’Europe n’a pas le droit d’ingérence. Elle suspend ses versements à une série d’exigences (parfois variables), mais jamais, au grand jamais, dans les réunions secrètes avec Samaras ou ses ministres, l’on ne parle des intentions de ce dernier ! Tabou ! Non, non, non ! Ni interrogation, ni conseil. Et tant pis si, ensuite, le premier ministre grec fout le souk en accusant la Commission ou la Troïka, elle n’est pas responsable. De là à déduire qu’elle serait irresponsable…
Vu la propension de tout ce petit monde à nous raconter tout et n’importe quoi, il donc est insensé de se fier à l’un de ces acteurs en considérant comme crédibles les arguments de, par exemple, Antonis Samaras (au hasard), pour justifier la fermeture immédiate d’ERT (du jamais vu). Selon lui, la télévision publique est «l’organisme le plus corrompu et le plus dysfonctionnel de Grèce». Ah bon ? Admettons. Mais vous avez un audit ? Il y a un benchmarking ? Vous avez des chiffres qui établissent ces faits ? Ou est-ce juste le gouvernement qui le dit, sachant que c’est peut-être vrai, peut-être faux, mais que ça l’arrange forcément bien ?
La part ténue du Parthénon.
Pour ma part, n’ayant pas accès aux comptes discrets de la chaîne, je constate que l’ERT emploie 2700 personnes pour un budget annuel d’environ 300 millions d’euros. Si l’on compare avec la Belgique, pays qui compte aussi quelque 11 millions d’habitants, on y trouve deux chaînes «publiques», la RTBF et la VRT dont le budget cumulé est de 650 millions d’euros environ pour 5.000 employés (mais énormément d’indépendants y travaillent en sus). La différence en PIB/ha entre la Grèce et la Belgique en 2011 est de 119/79 = 1,5 (SPA), ce qui revient grosso modo à dire qu’il faut augmenter le coût grec de 1,5 pour avoir un semblant d’équivalence, ce qui nous donne 450 Mio € virtuels contre 650. Le tout pour 3 chaînes et 2 satellites (7 chaînes et 1 sat en Belgique) — mais elles étaient 6 en 2011 —, 27 radios, régionales incluses (10 en Belgique).
J’ai aussi lu que côté intervention de l’État, l’ERT coûtait 50 euros par ménage, ce qui nous fait un coût total pour le contribuable grec de 185 millions (l’UER parle de seulement 10 millions, ce qui me semble peu crédible). Rien que pour la VRT (chaîne publique flamande), c’est 400 millions. On pourrait encore répondre que la Grèce perçoit moins d’impôts proportionnellement au PIB. OK, voyons. Selon Eurostat, l’impôt perçu, c’est 33,2 % du PIB en Grèce et 46,4 en Belgique (2010). En corrigeant ces chiffres, on obtient un rapport de 1,397, ce qui fait que rapporté au revenu de l’État, la chaîne grecque n’arrive toujours pas au niveau belge, avec environ 625 Mio €. On m’objectera bien sûr qu’il y a deux langues en Belgique, mais bon, en Suisse, le budget radio-télé public est de 1,3… milliard ! What’s in a price ?
ERT, rosse et Arte, miss.
Enfin, on me dira que la télévision publique grecque ne fait que 13 % de parts de marché (les chiffres manquent pour les radios), mais l’investissement dans un service public ne se mesure pas à l’audience globale (on sait bien que les télé-réalités marchent mieux que la culture) : Arte, avec presque 500 millions de fonds publics, doit se contenter d’une audience moyenne de 1,8 % en France et 0,7 % en Allemagne ! Fermons donc Arte, ce serait logique. Et dans l’heure, s'il vous plaît ! L’Allemagne n’est-elle pas, en euros, le pays de très loin le plus endetté d’Europe ?
D’autre part, ERT évolue dans un environnement médiatique largement livré au privé, tenu par des entreprises de travaux publics principalement (tu parles d’une info indépendante !) et celles-ci sont si bien gérées par rapport au service public qu’il semblerait qu’elles ne paient même pas leur licence au gouvernement grec, et ce, depuis des années ! Bref, parler de trou sans fond pour l’ERT ou de service «le plus dysfonctionnel de Grèce» me paraît un tantinet tendancieux, absolument subjectif, et requiert au minimum une vérification indépendante.
Constat gravos
Et puis, il y a la manière. Le gouvernement n’a pas seulement fermé la chaîne en une journée, il a aussi ordonné à la police de couper des émetteurs, des relais, et a été jusqu’à faire supprimer les noms de domaines liés à l’ERT par l’ICANN locale ! Black-out immédiat et imposé. Si de telles méthodes vous semblent normales dans une démocratie, moi, elles me font frémir. Les premières choses auxquelles un État totalitaire s’attaque, c’est la culture et l’info. Ce qui ne me fait plus seulement frémir, mais bouillir, c’est que la Commission européenne a l’air de trouver que tout va bien ! Il me semblait, moi, qu’une information indépendante subsidiée par l’État était un des éléments qui permettait de juger de la qualité d’une démocratie et que l’Europe était le parangon de la démocratie.
Pourtant, déjà en octobre 2012, deux journalistes trop critiques envers un membre du gouvernement avaient été licenciées par le nouveau directeur de l’info parachuté par… Neo Democratia d’Antonis Samaras. Là, on avait déjà dépassé la ligne rouge (mais ça arrive en France aussi, dirait Stéphane Guillon, seulement, là, on fait ça en douce et lentement). D’autant que l’affaire qui a valu à ces deux informateurs la mise à pied immédiate concernait le mutisme obtus d’un ministre envers… les néo-nazis. Quelques mois après, Samaras fait feu de tout bois contre une chaîne qui est présentée par certains comme trop socialiste, prétendant qu’elle est corrompue, alors qu’il dirige un gouvernement qui comprend deux des partis (qui furent????????) les plus corrompus d’Europe. Un gouvernement qui enferme un journaliste pour avoir publié une liste de gros fraudeurs venue du FMI mais interdite en Grèce — «furent ????????». C’est l’hôpital central qui se moque de l’armée du salut ! Le pire, c’est que l’Europe, trop occupée à s’occuper des sous, se fiche amplement du maintien d’un semblant de démocratie dans les pays soumis à son surcontrôle budgétaire.
Samaras se ramasse.
Et tout ça, c’est sans compter le jeu politique qui se dessine derrière la fermeture des chaînes publique. Samaras n’est pas fiable. C’est aussi une très mauvaise source en matière de gestion. S’il y a bien un machin qui ne fonctionne pas chez les Hellènes aujourd’hui, c’est le gouvernement central. Passons sur sa gentillesse face à l’extrême droite dans un pays ou, quand on appelle la police, c’est quelquefois les nazis d’Aube dorée qui arrivent ! Voyons les finances : ce gouvernement est incapable d’imposer les riches armateurs ou l’Église, inapte à faire rentrer même un centième de l’évasion fiscale. Les mesures imposées par la Troïka, soit un rattrapage de l’endettement dans un délai hystérique, ont permis à Samaras de faire plonger le PIB à une vitesse fulgurante, d’augmenter le chômage dans des proportions hallucinantes, bref, de nous jouer le vaisseau Enterprise fonçant à vitesse logarithmique vers un trou noir. La crise grecque est pire, plus longue, plus meurtrière que la Grande Crise de 1929 aux USA.
ERT est l’administration la plus mal gérée de toute la Grèce ? Possible. Mais hier, c’étaient les chemins de fer qui détenaient ce triste record, avant-hier, c’était le ministère des Finances, avant avant-hier, c’était celui de l’économie, et auparavant, c’étaient les gouvernements successifs au complet, de gauche comme de droite. Soyons sérieux !
Les enfants du pire.
La Commission européenne était donc à Athènes au moment où le gouvernement a pris la décision de fermer l’ERT. Elle aurait exigé une liste de 2000 fonctionnaires à licencier illico. Elle sait pertinemment que le gouvernement grec n’a pas le droit de licencier des fonctionnaires et qu’il doit, pour ce faire, supprimer des services entiers. Hôpitaux ? Universités ? Écoles ? Pompiers ? Télé ? La Commission européenne n’en a rien à branler (et j’insiste sur ce mot vulgaire). La Grèce doit payer pour ses erreurs passées, sinon, un autre pays recommencera. D’accord, prenons-le comme ça. Soyons durs. Mais alors, disons-le : nous, Européens, sommes incapables, totalement incapables d’assumer notre propre erreur passée : avoir fermé les yeux sur la gabegie grecque au moment de faire entrer le pays dans l’Europe (et qu’est-ce qu’on était fier d’obtenir l’adhésion du pays où notre démocratie et notre culture sont nées ! Oh ! Putaing cong !), et avoir, de surcroît, laissé ou plutôt fait entrer la Grèce dans l’eurozone sans avoir été vérifier scrupuleusement ses comptes (un comptable de base vous dira que tout trucage de compte peut être contrôlé, ce qu’on cache quelque part est toujours balancé par un manque ailleurs). Non, on a fermé les yeux, on a foncé, on s’est gaussés et aujourd’hui, on cogne sur le petit dernier qu’on savait boiteux, parce qu’il claudique ! Dégage, petit con, t’es pas de ma bande !
Mais même en admettant qu’on meurtrisse un peuple pour sauver l’Europe (personnellement, je suis persuadé que ça l’enfonce, mais passons), ça n’excuse pas la grossièreté, l’obscénité des déclarations, des explications, des dénis, l’amalgame. Car les gouvernements successifs ont placé leurs pions dans la société de diffusion publique, depuis toujours, mais Samaras, ah non ! Pas de ça chez lui ! Il n’a fait que mettre un homme à sa solde à la direction de l’info. Pas pareil ! Quant au déni, voyez ceci : la Commission européenne affirme qu’elle n’avait aucune idée de comment Samaras allait trouver 2000 fonctionnaires à virer. Mais elle le soutient dans le même communiqué. Autrement dit, elle soutient aussi sa méthode, guère démocratique, et aussi stupide et inefficace que la première «solution» chypriote, qui a été abandonnée, et a fini par causer un mini bank-run dans d’autres banques européennes (passé inaperçu parce que mini, mais bien réel). En fait, la Commission a toujours raison, et le gouvernement Samaras pareil. Moi, ce genre d’arrogance me fout des paquets de frissons dans le dos. Louis XVI aussi, avait toujours raison. Et Napoléon. Et d’autres, qui ont suivi.
Europose.
Imposer une mesure, savoir qu’elle ne peut être respectée qu’en sabrant dans un service indispensable, soit au bien public, soit à la démocratie, et puis dire qu’on ne savait pas, c’est au mieux de l’incompétence, au pire une version particulièrement machiavélique de l’hypocrisie politique. Cette Commission qui explique à la Belgique ou à la France comment elle doit se gérer (avec moults détails sur les mesures à prendre) n’aurait donc pas la moindre prise sur un pays dont elle lâche les milliards d’aide au goute-à-goute uniquement si les plans sont respectés ? Pour info, des plans, ça se discute. Si l’UE n’a pas essayé de savoir comment Samaras allait faire, elle est encore plus incompétente, plus obtuse, plus imbécile que je ne le croyais. Surtout dans un pays où un parti nazi, venu de rien, pointe aujourd’hui vers les 14-15 % dans les sondages.
Enfin, il y a cette incroyable idée que Samaras nous sert sur un plateau, que ce n’est pas la direction de la chaîne qui est «corrompue» ou «dysfonctionnante» (ah, ben, évidemment, c’est lui qui l’a remaniée…), mais bien l’ensemble de ses 2700 employés. Autrement dit, on nous vend, non pas une structure ou une direction défaillante, mais bien un personnel qui ne mérite pas de travailler dans un service public. Demandez-vous ce que ça permet de faire ensuite. Quels autres services, en Europe, pourraient être liquidés à l’avenir, comme ça, sans autre forme de procès. On lit déjà quelques libéraux affirmer qu’on ferait bien de faire pareil en France… Eh non, ce n’est pas une chaîne de télé qu’on ferme, c’est une idée de l’Europe, du respect du citoyen, que l’on assassine.
La fermeture de l’ERT ne change rien à mon existence, je ne l’ai regardée que pour écouter une belle langue que je ne comprends pas. Je ne sais pas à quel point elle dysfonctionne. Mais elle change tout à l’idée que je m’étais faite de l’Union européenne, de cette construction qui allait faire progresser les peuples, annihiler les oppressions sociales et économiques, instaurer la paix et la démocratie. Si je suis citoyen européen, je suis autant belge que danois, qu’estonien, que grec. Et aujourd’hui, n’en déplaise à la partie de moi qui défend le nom «Macédoine», je suis tout particulièrement grec !
15:05 Publié dans Humeurs d'Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (19) | | Facebook | Imprimer | | |
Commentaires
"La crise grecque est pire, plus longue, plus meurtrière que la Grande Crise de 1929 aux USA. "
La crise de 1929 aux USA s'est terminée, n'en déplaise à la propagande keynésienne, ... lors de la seconde guerre mondiale, par l'austérité.
On fait difficilement mieux (ou pire) comme austérité qu'un pays non ménacé d'invasion et qui fonctionne au ticket de rationnement, où tous les hommes sont payés peanuts pour servir dans l'armée.
Écrit par : Pfff | vendredi, 14 juin 2013
Répondre à ce commentaireOn ferme
"une information indépendante subsidiée par l’État"
Pléonasme belge, oxymore partout ailleurs.
Le jour où il faudra fermer la RTBF, on arrêtera peut-être d'avoir une presse aussi engoncée, aux ordres et conformiste qu'une assemblée du XXVIIIIe congrès turkhmène.
Les écoles de journalistes françaises sont remplies d'étudiants conformes et presque illettrés, (mais avec un coeur, hein, Isa, gros comme aç), dont le taux d'appartenance à la gauche varie entre 95% et ... 100%.
Et cela, c'est démocratique ?
On tape sur Sarkozy comme des sourds, on utilise tous les moyens, on en fait un monstre pour les petits enfants, on se fait élire contre lui, parce qu'on est bien incapable de se faire élire sur un programme, et puis, on s'étonne, on se plaint, lorsque la droite se venge sur Pouf-pouf Ier. On crie à la sédition, à la trahison républicaine, au mauvais esprit, on en appelle aux valeurs ... mais lorsque la droite manifeste dans les rues de Paris, on y va de tous les amalgames, et on ressort les trente plus vieux skins à chien d'Europe pour retenter le coup mitterandien de la Bête immonde.
Et je suis sûr que les écoles de journalismes grecques sont encore plus à gauche que les françaises.
Parce que, ce que Marcel ne nous dit pas, c'est que la Grèce, en face et bien avant ( je souligne) l'Aube dorée, c'est le pays des antifa les plus violents et les plus nombreux du monde, ce qui a l'effet de couler tout débat politique rationnel dès le départ, avec, à la clef, le succès économique que l'on sait.
Écrit par : Pfff | vendredi, 14 juin 2013
Répondre à ce commentaireLa Grèce est un pays corrompu jusqu'à la moelle. Des menteurs et des voleurs à tous les niveaux de la société.
Écrit par : schoonaarde | vendredi, 14 juin 2013
@Schoonaarde 11 millions de corrompus, voleurs, menteurs ? Euh…
Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 14 juin 2013
En tant que Walbanais, et presque voisin, qui a fêté les Grecs lors des célèbres fêtes de Walbanie, je me sens profondément offensé par ces remarques bêtement racistes, qui s'appliquent probablement aux Walbanais aussi, n'étant pas à un amalgame près.
Écrit par : Pfff | vendredi, 14 juin 2013
schoonaarde:
-"La [Flandre] est un pays corrompu jusqu'à la moelle. Des menteurs et des voleurs à tous les niveaux de la société."
Marcel:
-"[6] millions de corrompus, voleurs, menteurs ? Euh…"
Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 15 juin 2013
Selon les journalistes les fonctionnaires grecs avaient, avant la crise,presque tous un emploi supplémentaire.
Comment faisaient-ils?
Eh, bien. ces fonctionnaires téléphonaient à leurs services respectifs pour dire qu'ils étaient malades et pendant leur "congé de maladie", ils allaient travailler ailleurs.
Vu d'antan,au tout début de la crise grecque, sur Canvas Ter zake lors d'un débat avec entre autre le professeur De Grauwe, qui restait bouche bée lorsqu'il entendait cela.
J'essaie de retrouver la séquence dans les archives de Terzake et je mettrai le lien ici
Écrit par : schoonaarde | samedi, 15 juin 2013
Il convient de saluer(!) le post de Schoonaarde qui évite amalgames et qualificatifs douteux (là, je me suis vraiment censuré...) pour nous livrer une de ses réflexions tout en profondeur...
Écrit par : Philippe | samedi, 15 juin 2013
Vous voulez que l'on parle des doubles et triples emplois des fonctionnaires belges et flamands à la SNCB ou de la police, chasse traditionnellement gardée de la Flandre, avant qu'elle ne préfère l'armée.
Écrit par : Pfff | samedi, 15 juin 2013
les chiffres sont des êtres fragiles qui, à force d'être torturés, finissent par avouer tout ce qu'on veut leur faire dire.
Alfred Sauvy
Écrit par : Bruxellois2 | vendredi, 14 juin 2013
Répondre à ce commentaireSchoonarde, membres du larbinariat-nouvelle classe (? sans classe aucune, et à crédulité ultra binaire!) sociale. Celle qui c r o i t aux choses simplistes et en tant que belge, pays parmi les plus c o r r o m p u s d'Europe, vit sur son absence de conscience et sur son complexe typique du belge inférieur, donc adore se s e n t i r supérieur.
N'a jamais e u les yeux en face des trous, et en tant que belge (un comble, car fraudeurs maxi ici) se plaît à donner des leçons.
Ici, dans les restaurants, il faut se b a t t r e avec le tenancier de bas de gamme intellectuelle, pour avoir une souche tva qui POURTANT devrait venir AUTOMATIQUEMENT et SANS le demander.
Que dire des multiples services où il n'y a même pas de possibilité de payer avec carte, en 2013 à Bruxelles (juste 25 ans de r e t a r d arriéré sur TOUTES les capitales européennes!)
Et ça se prend à donner des leçons toutes droites issues de la si petite et médiocre petite-bourgeoisie arrivée-parvenue de ce pays. Et tout cela s a n s soleil!
Pathétique.
A relire "Psychologie de masse du fascisme " de W.Reich, son portrait psychologique s'y trouve (pages 33, 35, etc...)
(et de ses réflexes du médiocre "au bon beurre" des années 30.. Moi, Monsieur, je suis commerçant et issu de dynastie de tiroir-caisse ILLETTRES et simplistes crypto psychotiques!).
Démocratie? Connaît pas.
Réduction binaire? C'est mon CREDO (d'ignare).
Ce qui se passe en Grèce n'est qu'un laboratoire. A Chypre, idem. Perversion et perversité que seuls les amoraux ne voient pas. Aveugles, analphabètes secondaires n'ont j a m a i s de compréhension au-delà de la surface des choses Du "bon beurre"
Lui pas comprendre qu'il s'agit d'une action programmée, délibérée depuis des années. DES GOSSES G R E C S crèvent de FAIM. EN E U R O PE !!!!
Des MALADES crèvent de NON SOINS!EN E U R O P E!
Croyez-vous qu'un l a r b i n descendant de générations de larbins aliénés s'en soucie? Croyez-vous qu'un larbin v o i t quelque chose VENIR?
Non, il ne voit que l'herbe qui verdoie - poudroie! Le pire, est que le larbin ne prend pas conscience que DEMAIN, c'est l u i qui crèvera.
Il croit à la pensée m a g i q u e. Comme un gosse!
Sauf un gosse grec, qui lui, fait la file avec une casserole dans la rue pour se nourrir.
Sauf un gosse italien, qui, lui, travaille car a u j o u r d ' h u i en EUROPE (ITALIE, GRECE, berceaux de c i v i l i s a t i o n s extraordinaires!), les GOSSES TRAVAILLENT car les patrons r e f u s e n t d'employer leurs pères-mères (trop cher, disent-ils, ces salopards!) Ils tuent t o u t e humanité et civilisation.
Le larbin dressé - et non choyé par ses parents, c'est de là que vient son éternelle peur, puérilité et besoin de supériorité arrogante - derrière le minable tiroir-caisse de papa-maman CROIT que cela ne lui arrivera pas.
Le larbin se trompe. Une fois de plus. Il n'est pas vivant donc... il ne sait.
Le larbin réagit de manière superficielle, confondant FRUSTRATION et EMOTION EGOCENTRIQUE avec savoir adulte.
Le larbin n'est JAMAIS adulte ni conscient.
Il ignore les autres et pire, il s'ignore lui-même : il ne sait pas qu'il est un être humain! Il croit qu'il va être épargné, il se trompe.
Ceci est un système d é l i b é r é me n t mis en place, partout et dans toute l'Europe. Avec des variantes a p p a r en t es et avec des coups de f o r c e et d'Etat (élus remplacés brutalement en Italie et en Grèce, s a n s élection, une forme de coup d'Etat sans chars mais avec bcp de flics répressifs..le l a r b i n ne le voit p a s, il croit qu'il y échappera.. le larbin est victime de son mécanisme de défense p u é r i l de faible psychologique et de mal aimé.. rien de neuf, les nazis aussi..)
Ne demandez pas aux larbins d'avoir une VISION. Un savoir. Une conscience.
Ils n'ont qu'une libido dévoyée dans la stupidité sans CONNAISSANCE ni VISION ni CULTURE.
Ils c r o i e n t être supérieurs, puissants et milliardaires.
Le larbin est un psychotiqure qui s'ignore. Pensée magique du nourrisson :je parle et réagis comme si j'étais milliardaire dans un monde de parvenus vulgaires et amoraux. Si je m'assimile aux "grands", c'est parce que je suis un NON-individu. Je ne suis pas né, j'ai peur. Magiquement, si je parle comme mes maîtres, les "grands", je crois que je vais vivre.
J'ignore, puérilement, qu'un parvenu crache TOUJOURS sur son "prochain". Je crois m a g i q u e m e n t que j'y échapperai si je m'acharne à penser et réagir comme si j'étais puissant.
En fait, je suis malade de ma f a i b l e s s e.
Et même si je clone, je serai écrasé! MAIS, je ne v e u x pas le savoir. Trop peur, trop p e t i t, trop faible pour vivre d e b o u t. Moi pas VOULOIR prendre conscience. Moi bloquer devant le pont. Moi, petit, misérablement faible. Moi refuser de s a v o i r, de comprendre. Moi aimer choses s i m p l e s. Moi me moquer des adultes (DONC complexes) car moi p a s comprendre. Ni savoir. Ni voir.
MOI PUER ETERNEL.
Moi, malheureusement, je suis p r o f e s s i o n n e l l e m e n t au courant de ce qui est p r o g r a m m é depuis quelques années déjà.
La mise en place de l'horreur sous toutes ses formes (je dis b i e n sous TOUTES ses formes) appelle à la mise sur pied de la Résistance.
L'heure n'est plus aux vaines polémiques! Du tout.
Il s'agit de sauver sa peau car votre peau, ils veulent l'avoir et tout ce qu'ils ont mis en place comme mécanique existe depuis 20 ANS! Déjà.
La ROSE BLANCHE -die Weisse Rose - est non seulement nécessaire mais URGENTE.
Il est moins une.
Il ne s'agit plus de tergiverser et polémiquer.
La mise en place d'une v r a i e Résistance est v i t a l e. ET urgente!
Écrit par : Démocrate | samedi, 15 juin 2013
@Démocrate:
"Moi, malheureusement, je suis p r o f e s s i o n n e l l e m e n t au courant de ce qui est p r o g r a m m é depuis quelques années déjà."
Ah! bon! si vous êtes "professionnellement" au courant, vous devez avoir raison. Pourriez-vous nous en dire plus? Je pensais jusqu'ici que la théorie du complot n'était que cela, une théorie du complot. Mais j'aimerais avoir l'avis d'un professionnel.
Écrit par : Hucbald | samedi, 15 juin 2013
@Hulbald
Huc' toi yen a bien parlé, très important l'avis des experts... :^]
@schoon'
"membres du larbinariat-nouvelle classe (? sans classe aucune, et à crédulité ultra binaire!) sociale"
perso pas sûr du tout là-dessus malgré ma crédulité primaire
Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 16 juin 2013
Très bel article. J'ai toujours été étonné de la violence de certaines réactions concernant la Grèce. Grec et français moi-même, je me suis souvent laissé emporté par un nationalisme (plus grec que grec). Mais dans la fermeture de ERT je ne comprends vraiment pas certains de mes compariotes qui sont les pires critiques. Il faudrait donc la voix d'un belge pour dire l'évidence. Ceux qui ont défendu soit ouvertement soit à demi-mot la fermeture ne voient pas ce que vous soulignez fort bien: le fait de fermer un organisme d'info et culture public, un lieu d'expression , assez pluraliste est une atteinte à l'une des principales valeurs de l'Europe. Ce qu'on ferme c'est simplement le débat démocratique. Etonnant à quel point la Commission est double langue quand elle n'y voit aucun inconvenient car cela se passe en Grèce.
En tout cas je vous remercie de tout coeur de votre billet.
Autopublicité: j'ai écrit un petit billet sur la fermeture de ERT sur mon site : http://rigasite.ouvaton.org/
Écrit par : rigas | samedi, 15 juin 2013
Répondre à ce commentaireCher Rigas, votre lien ne fonctionne pas. Et merci pour votre soutien. Il se fait que j'avais déjà pas mal parlé de la Grèce dans Indignés de Cons, ceci confirme la dérive que j'y évoquais.
Écrit par : Marcel Sel | samedi, 15 juin 2013
La télévision serait encore de la culture?
ah ah ah
Écrit par : Salade | dimanche, 16 juin 2013
Répondre à ce commentaireBravo pour votre analyse Monsieur Sel, et j'adhère entièrement à votre conclusion.
Écrit par : Ergo | dimanche, 16 juin 2013
Répondre à ce commentaireLes autres citoyens pensent échapper à cette situation, qu'ils se détrompent. La situation économique en Belgique ne nous nullement à l'abri d'un avenir très austère. N'avez-vous pas remarqué que les choses se gâtent comme elles se gâtaient en Grèce il y a quelques années? On a dit au peuple il va falloir se serrer la ceinture, le peuple l'a fait, on a recommencé le même refrain, il va à nouveau falloir se serrer la ceinture, le peuple a accepté encore et encore des restrictions. Puis il y a eu les licenciements dans le privé, dans le public les gens étaient maintenus au travail, mais on les payait de moins en moins, puis on ne les payait plus. Les services publics sont démantelés, les hôpitaux ne fonctionne plus, la police non plus... Réfléchissez, ouvrez les yeux et prenez conscience qu'il se produit exactement la même chose ici. Les syndicats, la loi, le gouvernement ne nous mettra pas à l'abri de cela. Nous sommes diriger par la Commission, les banques,... Nous avons perdu toute souveraineté. La Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Portugal le savent, c'est une leçon qui leur coûte chère. L'Europe ne pourra grandir en écrasant tous ces peuples. Elle est assise sur une poudrière qui va lui exploser à la figure, on est en pleine guerre économique, à quand une guerre civile? Une 3ème guerre mondiale? Les peuples qui sont à genoux n'ont plus d'espoir, ils n'ont plus rien à perdre.
Écrit par : Anna | lundi, 17 juin 2013
Répondre à ce commentaireOn ne peut pas à la fois s'en remettre au "souverainisme souverain", cette anomie des peuples, et appeler l'Europe à l'aide.
L'Europe des nations est une contradiction ; au fur et à mesure que l'emprise de l'Europe s'étendra dans nos vies, la communauté nationale s'estompera petit à petit, et avec elle, cette maladie de l'esprit, le nationalisme, qui n'est jamais qu'un prélude à la guerre.
En 2050, L'Europe représentera 7 % de la population mondiale.
L'Europe n'est pas une superpuissance aveugle qui broie les peuples, elle est la seule façon de contrer la disparition pure et simple de nos populations de l'histoire et de l'économie mondiale.
Ne vous demandez pas ce que l'Europe peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour elle.
Écrit par : Pfff | mardi, 18 juin 2013
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