lundi, 14 février 2011
Saint-Valenthaine
L'idée n'est pas de moi, mais de Charles Bricman, qui l'a promue sur le site de son nouveau livre. Il s'agit d'écrire une lettre de Saint-Valentin à la Belgique, et ensuite de créer des liens vers les lettres des autres auteurs. J'ai eu envie de l'écrire, cette lettre. Mais pas du tout de la lier à cet environnement commercial dont le but est aussi de promouvoir la plaquette du grand Charles : je ne vais pas soutenir l'œuvre d'un journaliste qui pense tout haut que les antiflamingants sont en fait des racistes antiflamands qui ont oublié de faire leur coming out, qui qualifie mon blog de "café du commerce" sur Slate.fr, qui prétend que je vends mes livres dans les hospices du 3e âge (et si c'était vrai, j'en serais plutôt fier) et qui dans un de ses articles, me traitait oncques de "francophile déjanté". Nog ne schieve peï dei niks verstoan èft. Je vous la livre donc, à vous seuls, ma lettre à la Belgique. Une lettre d'amour-haine envers ma ville et mon pays, que le Larousse définit par un néologisme inventé par Juan d'Oultremont :"abruxellation". Quant à ce cher Bricman, ne lui dites surtout rien. Je ne voudrais pas qu'il découvre à son âge qu'on peut aussi écrire avec style.
Saint-Valenthaine.
Je ne te le dis jamais. Je sais, ce n’est pas le jour pour te le dire. Mais voilà, je te le dis, tu es chiante. En ce quatorze février, je te l’avoue, tu m’emmerdes. Oui, ne me regarde pas comme ça. Gifle-moi si tu veux ; te le dire aujourd’hui, c’est démoralisant, je sais, mais j’en peux plus de ta maladie, de t’entendre geindre. Je voudrais que ça s’arrête, ne plus avoir à tenir mon journal, à écripoter que tu viens encore d’avaler une insulte de travers et que tu vas encore vomir tes intestins, ça me fait chier, voilà, je te le dis, c’est long, cette agonie. C’est lent.
Tu vois, j’en ai marre de te servir de boute-en-train, de comique, de délassement, d’être juste un plumard, un scribouillard à ton chevet, à côté des cent mille autres qui tous, savent comment on va te sauver, ils ont leur médicament tout prêt, et moi, je n’en ai pas.
Ne pleure pas.
Ne pleure pas, tu le sais, je suis sincère, c’est tout. Je t’haine pour ce que tu es, ça n’empêche pas la franchise, non ? Ça oblige à la franchise au contraire ; tu m’emmerdes, je te le dis. Quoi, les autres ? C’est toujours mieux chez les autres, hein ! Imbéciles ! Oui, toi aussi, imbécile ! Les autres sont là à te cocoricotter que t’es jolie, ah ! ça te plaît, hein… Moi je ne vante rien, je n’invente rien. Je te dis les choses, voilà. Tu es moche, souvent. Tu le sais ça ? On te l’a dit ça ? Moi, je te le dis. Ton nombril, là, que tu appelles Bruxelles, c’est pas Paris, cocotte… C’est Paris un peu ici ou là, mais le reste de ta boutroule, c’est carrément la zone. C’est mal construit, c’est qui, ton schieven architect ? T’as de la Marolle au coin du trou, et là, une tour Phillips qui pointe, noire, pouah ! c’est crasseux. Et puis, y’a du faro qui suinte de ton cordon ombilical, ma gueuze ! Ça sent la bière dans ta boutroule, ça sent le cervelas et la caricole, ça sent la vlomse kermis. Et c’est quoi ce piercing, cette brûlure, cette dorure en plein milieu ? La Grand-Place de ton nœud ? Pour qui ça se prend ! Brillances à tous les rayons, grandiloquence en veux-tu-en-voilà. Corporâtions, brouettes et cygnes, maison de l’Amman, madâme fait sa duchesse de Brabant ! Oui, il est beau ton piercing, c’est même le plus beau du monde. Mais tant de beauté derrière tous ces bâtis bâtards, je vais te le dire : t’es qu’une bâtarde, voilà ! Oh, et la trace, là, de ta petite ceinture, qui te fait des petits tunnels sous la peau… Affreux ! T’aurais pas pu faire attention, un peu, à ta boutroule, pétasse ?
Te fâche pas. Je vais la baiser, ta boutroule. Je ne vais pas la mordre. Y’a des choses superbes. Elles sont justes cachées. Je vais l’épouser, ta boutroule, ma p’tite pute. Comme on s’épouse rue d’Aarschot, pour cinq minutes. Et comme on épousait Jésus, pour l’éternité, dans le béguinage, près du quai aux Briques, ce bout de peau vierge, blanche en bord de canal. Je vais t’épouser, imbécile. Jusqu'à ce que tu barste ! Jusqu’à ce que le gisant ait disparu, effacé par les caresses des touristes épuisants. Jusqu’à ce que le bois se terre. Jusqu’à ce que tout Horta s’écroule. Jusqu’à ce qu’Ixelles se brouckère.
Et tes petites montagnes, là, sur lesquelles mes doigts schussent l’hiver, même que ça te chatouille ? Tu crois que c’est quoi ? La Suisse ? Pauvre idiote ! C’est même pas le Luxembourg ! Il y a des beaux coins, c’est vrai. On voit grand du haut de tes nichons, au loin, ce conifère, — j’y viendrai plus tard — ces reliefs tourmentés, qui finissent en vallée, puis Namur, ton téton bourgeois, que je lèche avidement, qui a un goût de fraise, Wépion ! Bordel, que j’aime ton téton de fraise, laisse-moi le sucer jusqu’à épuisement, puis je passerai à l’autre, comment tu l’appelles déjà ? Bastogne ! Téton résistant, assailli par mes dents fascistes, repris par ma langue libertaire, apaisée par la paix royale que je lui laisse en redescendant vers la vallée, tiens, j’y pose un char. Ne bouge pas. Me voici dans le creux de tes seins. Dinant ! Huy ! Liège ! Ardente ! Tu brûles, hein, quand je te touche là, tu cries, tu ris, tu jupille ! Attends un peu que je t’outremeuse ! Tiens, je remonte encore. Tes Fagnes sentent bon la tourbe. Je repars, je descends, je remonte. Mais oui, je les haine tes nichons, pépée, mais c’est pas l’Everest non plus, hein ! Ne va pas t’imaginer des choses. C’est pas l’Himalaya !
Je redescends.
Voilà ton ventre plat, ton pubis, ton embouchure. Tu crois que c’est le paradis ? Tu parles d’un Nirvâna ! Elle m’emmerde, si tu veux savoir, la platitude de ton ventre, qui gargouille comme une friture, où effleurent les veines, canaux pendus, et à mes lèvres encore ! J’en peux plus de regarder l’Escaut qui tricote ses bateaux comme une dentelle en spéculoos du haut de la digue de Doel, qu’on épuise zonder doel, qu’on misère sans pardon, et cette eau dure, noire, qui quand je me regarde me reflète Brabo — et là je ne vois même rien… Mais qu’est-ce qu’elle fout là, ta main ! Putain ! Pousse ta main, que je voie ! Pousse-la, je te dis ! Ou je te la jette. Uw hand van uw buik, slet, of ik zal je hand werpen. Et pousse-moi aussi ce Gant d’étudiants qui se révolte sans cesse, qui se saoûle de socialisme, qui s’ennivre d’humanisme. Vooruit ! Avance ! Tu dis quoi, là ? Tu voudrais que j’t’appelle Venise ? Pour qui ça se prend ! Mais c’est de Bruges que je te parle, pauvre conne ! Bruges, rigoureuse et secrète, rugueuse, ses caf’tards qui vous réfugient du froid, qui vous blottissent, vient te blottir, imbécile, essuie cette larme, pauvre truite, mais oui, je les haine, ces canaux qui se perdent dans le brouillard de ton fard. Je les prends, tes beffrois, et d’assaut, encore ! Oui, je vais le relever, ce Gant, me perdre dans son histoire éternelle, écouter les échos de ses bourgeois insurgés, insulter la France, François premier en particulier, qui laissa passer Charles Quint pour punir les Gantois, oui, si c’est ce que tu veux, je le ferai, ma Damme ! Rejoins-moi aux mâtines ! Schild en Vriend ! Prends-le donc, mon goedendag !
Oh, mais ça m’énerve que le vent balaye ton bide sans même que tu ne résistes. Ça m’énerve, tes poils inclinés tout le temps, ces troncs aplatis par le vent du Nord, qui ne se relèvent jamais. Et la mer qui effleure ton pubis, vers lequel tu voudrais que mon os tende, tu l’as déjà bien regardée, cette mer ? Bourrée de méduses. Kwallen ! Vol kwallen. Si pleine de kwallen que des führieux aux yeux bouffis par le sable leur crient «Kwallen buiten !», mais ces salopes n’entendent pas. Assourdies par les brise-lames, assourdies par ces vagues brunes, vertes, infernales de solitude, qui avancent pour manger le sable, et refluent dès qu’elles voient les petites boîtes d’allumettes hideuses alignées sur ta digue, ton mont de Vénus. Elle a du goût au moins, ta mer, ma salope. Elle sait refluer devant la laideur des buildings de ta côte. Non, je ne les aime pas, ces maisons difformes, sans formes. Ne me gifle pas ! Je les aime pas, c’est tout. Mettons que je n’ai rien dit. Allez, laisse-toi faire. Laisse-moi promener ma langue rugueuse, mes godverrrdomme sur ton quai humide. Laisse-moi humer ta moiteur en m’enivrant d’Ensor. Laisse-moi explorer la colonnade blanche qui fuit comme l’écume frôle la dune puis s’efface dans les abysses. Laisse-moi glander sur ton polder et laisse l’iode fouetter mes joues. Laisse-moi galoper sur ta jambe blanche, le môle, jusqu’à ton pied que l’eau menace, attaque, prend d’assaut, l’eau brune et verte, la mer, un bateau passe.
Tu as mal ? Où ça ? Oh, je sais ! Toujours à la même place ! Ta main blessée ! Tu crois que je n’en ai pas marre de la bander sans arrêt ? C’est ton Charleroi, ta mi-mine crevassée d’avoir tant travaillé, qui n’en peut plus d’arthrose. Ah ! oui, elle est difforme, usée, malade, mais tu sais bien qu’elle m’attendrit, cette souffreteuse. Je ne sais pas pourquoi. J’aime qu’elle essaye de bouger, et s’affale, brisée. J’aime qu’elle hésite, ne sait pas, se demande. J’aime qu’elle ne bouge que comme ça, pour la forme, parce qu’elle sait qu’elle est paralysée, qu’on ne peut rien faire, qu’elle doit attendre que ça passe. C’est vrai qu’elle en a pris plein la gueule, ta pauvre main, et tout le monde se fout de sa gueule, d’ailleurs. Charleroi ! C’est un nom pour une main ? Mais laisse béton. Il faut bien qu’ils aient quelque chose à te reprocher. Alors, c’est ce grain de beauté, gros comme un terril. Sus au grain de beauté ! C’est cette phalange, cheminée d’usine abandonnée, inerte, qu’il faudrait couper — mais non, je plaisante, on la soignera, on la bandera, elle finira bien par revivre un jour. Je t’embrasse la main, je baise ta cicatrice. Je lèche ton stigmate. Elle est belle, ta main, tu sais. C’est tes blessures qui me touchent, tes lézardes qui m’attirent. Les croquants trouveront toujours à redire. Toi, ils te railleront ta main, ton Charleroi. Ta mi-mine. Ton coron, gueuse. Ton coron, Meuse !
Je remonte. Tête à tête.
Mais qu’est-ce que t’as ? Qu’est-ce que t’as dans la tête, imbécile ? Un lobe suicidaire, qui veut que tu en finisses, qui te déteste trop, qui t’ignore, qui t’ignare, un côté connard, débile, België barst ! Wallonie française ! Brussels DC ! Que de plans abstraits tu te fais sur la comète ! Et cet autre lobe lâche, inconscient, pleutre et peureux qui te fait dire des conneries du genre «ne dites pas que je suis malade, je pourrais devenir souffrante». Ou «faut pas que je regarde ce qui m’arrive, je pourrais m’en rendre compte». Ou encore «tout ça, c’est de ma faute, je n’aurais jamais dû naître, ou alors pas en 1830». Et même «surtout, faut pas que je fasse quoi que ce soit, tout va s’arranger tout seul» ah ! la minable créature qui se cache dans ce lobe ! Petite constitution ! Madame Méthode Coué ! Tout va bien puisque tout va mal ! Comme je déteste ces moments de faiblesse, parfois ! Quand tu m’empêches de gueuler un bon coup, parce que ça pourrait s’entendre ! Fiche-moi donc la paix, c’est pour toi que je gueule, vieille moule !
Ne sois pas triste comme ça, ma belle, ma gigue, je ne t’ai pas tout dit. Je n’ai pas dit l’essentiel ! Je n’ai pas dit tes cheveux flamboyants, jaunes, ton regard noir, je n’ai pas dit tes joues rouges qui bravent le vent, la pluie, les giboulées, la glace, je n’ai pas dit ton courage quand on te viole, quand on t’assaille, Eben-Emael ! quand tu te réfugies à l’Yser, quand tu pars de ta Campine ou de ton Condroz avec ton baluchon pour chercher du travail, dans une ville d’ailleurs, où ta langue est étrangère, mais tu y vas franchement, tu bosses, tu trimes, tu improvises, et le soir, tu danses, tu bois, tu bouffes ! Il faut voir comme tu bouffes ! Et vas-y que je te carbonnade ! Et vas-y que je te waterzooie ! Lève ton cul, ma belle, ma gigue ! Baise ! Crie ! Donne-toi du plaisir ! Monte donc sur la table, soulève ta jupe ! Fais-moi ton Hélène Fourment, donne-moi du Brueghel, chante Marieke, fais-moi ça flamand, «ik wil deize nacht in de stroate verdwaele», récite-moi du Verhaeren, botte le cul à cet autre poète qui nous trouva petit esprit, envoie-le dans la neige d’un grand rire goguenard, danse à poil, sous ta pluie ! Putain ! Qu’est-ce que tu peux pleuvoir ! Danse à tue-tête ! Hurle des mots rudes ! Voilà du primitif ! Hurle l’insensé, voilà Magritte ! hurle-moi des masques, hurle-moi des…
Pourquoi tu as arrêté la musique ? Tu veux qu’on se repose, c’est ça ? Tu en as mare du cul ? Tu veux qu’on se parle ? Tu veux qu’on se promène ? Tu veux qu’on laisse le vent passer, qu’on laisse la tempête au-dehors ? Tu me fais ta bourgeoise ? Tu sais bien qu’il m’énerve, ton côté BCBG. Qu’est-ce que tu peux être coquette ! Tu ne pourrais pas être givrée tout le temps, plutôt ? Sortir tous les soirs jusqu’à l’aurore, comme on l’a fait depuis tant ?
Tu es fâchée ? J’ai été odieux, c’est ça ? Mais c’est ta faute aussi. Regarde comme tu te moques de toi-même. Tu te regardes te flétrir et tu me dis que tu t’effrites ! Permets-moi de te traiter de moule ! Quand tu t’organises y’a plus rien qui marche ! Et après ça, tu ris de ta bêtise. Tu dis tout haut que tu es la meilleure fouteuse de merde du monde ! Ma parole ! Dans trois jours, tu bas le record ! Bravo ! Et ça te fait rire ! T’as la frite ! Encore ça ! Encore la frite ! Ton humour est gras ! T’es qu’une fricadelle ! Ça fait rire le monde. T’as pas honte ?
Non, moi, pas. Je n’ai pas honte. Je ne veux pas que tu change ça. Oui, ça j’haine, parce que c’est toi. Cette façon de ne jamais te prendre au sérieux, oui, c’est tout à fait toi, c’est ce qu’on aime quand on te regarde depuis ailleurs ! Depuis la très grande Bretagne. Depuis la très haute France. La très lointaine Amérique. C’est cette modestie, cette maladresse, cette façon de ne pas t’aimer toi-même, tu ne connais même pas ton hymne, imbécile ! Oui, ça me fait rire ! Oui, ça me fait hurler de rire ! Tu as compris, jolie conne, belle babelutte, pourquoi tu ne te fais pas la guerre, pourquoi tu n’exploses pas de toute part, pourquoi tu dors tranquille, pourquoi malgré tes déchirures, tu parviens à marcher, à vibrer, à rameuter les jeunes, par 40.000, et y’a pas de casseurs, et y’a pas de cassure ?
T’as compris pourquoi t’es pas violente comme les Balkans peuvent l’être au pire de leur histoire ? Je vais te le dire : c’est ça, c’est rien que ça, c’est parce que tu n’es pas assez orgueilleuse pour frapper quand on t’insulte. Parce que quand on te crache que tu n’es rien, minable, petite, blafarde, tu réponds «c’est ça, les moules !» et tu te marres. Oh, miljaarde, garde ça le plus longtemps que tu peux ! Sois un peu ridicule, fais-nous ta crétine, ne sois pas sûre de toi, mais oui, dis-nous que tu es une frite, refais-nous ton rire de graisse, apprends-nous qu’une frite a besoin d’un cornet, qu’elle n’est rien sans andalouse, même si un de tes lobes te dit que tu es minable de t’abaisser à être aussi ridicule. Fais-le, nomdidjos, ma biesse ! Bouffe-moi de la boulette, de la fricadelle, de l’américain, du stoemp, de la tarte àl’djotte, le ridicule ne tue pas, et tant de taons aimeraient que tu meurtres.
Tu es fatiguée ? Allonge-toi. Endors-toi. J’haine aussi te regarder, la nuit. Les lueurs qui dansent sur l’eau de tes lèvres, comme des bateaux au large de Zeebrugge. Les paupières fermées qui remuent doucement, comme l’onde d’un lac — disons, Robertville. Les cheveux épars sur le lit comme du sable du Limbourg, et ton odeur de pomme, Hasselt, Genk, les vergers. Rentre dans ton couvent, fais-nous ton monastère, enivre-toi de Chimay, de Leffe, de Grimbergen, puis somnole, c’est tout toi, endors-toi dans tes draps monarchiques. Tu seras fraîche au chant du coq, au rugissement du lion, un iris de soleil tranchera les rideaux pourpres. Tu seras plus fraîche demain, pour autant que tu te réveilles. Réveilles-toi au matin, si tu veux bien, si tu peux bien.
Si tu en as, un jour de plus, la force.
Dors à présent.
Je t’haine.
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Commentaires
Superbe texte, cher Marcel : il dit remarquablement ce que nous sommes nombreux à ressentir. Merci pour votre plume allègre et votre souffle d'amant désespéré d'aimer.
Et que les Bricman sinistres s'oublient eux-même comme des petits vieux dans leur hospice.
Écrit par : Jean-Pierre | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireComme c'est beau, le français.
Écrit par : Bxxl | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaire@ Marcel Sel
... toujours soucieux d'équilibre et d'approche nuancée du débat, avec la volonté de comprendre aussi le point de vue de l'autre, sans tomber dans l'outrance ou le schématisme qui nous guette tous, au nord comme au sud, j'ai été très interpellé par l'interview de Me Grouwels, sur le plateau de la RTBf ce dimanche midi.
... j'aurais souhaité avoir votre point de vue sur ce qui s'est dit. Voici :
Interrogée sur la position du CD&V concernant le statut de Bruxelles, Madame Grouwels a rappelé que son parti était opposé à la réforme proposée par les partis francophones, voulant renforcer le statut régional de Bruxelles.
À l'objection du journaliste qui lui demandait "Êtes-vous vous-même favorable à un "statut de cogestion" de Bruxelles avec suppression de son statut régional tel qu'il existe actuellement?", Madame Grouwels a répondu deux choses :
(1) que le CD&V ne remettait pas en cause le statut de Bruxelles-région, pour toutes les matières qui la concernait directement (aménagement du territoire, gestion sociale, etc.);
(2) mais que par contre, pour les matières personnalisables (singulièrement l'enseignement et la culture), elle et son parti entendaient qu'elles restent de la compétence des communautés, en clair que ce qui touchait à l'enseignement en néerlandais et à la culture néerlandophone, demeurent une compétence de la communauté flamande.
Je me pose (sans arrière-pensée) deux questions :
(1) ce credo affiché ce dimanche à la RTBf est-il en phase avec ce que réclame le CD&V (en clair, ces propos étaient-ils honnêtes et reflétaient-ils réellement la position du CD&V) ?
(2) si tel est le cas, en quoi une telle position aurait-elle quelque chose de rédhibitoire et de scandaleux, et surtout, en quoi en définitive cette exigence diffèrerait-elle sur le fond de ce qui est d'application aujourd'hui?
Si cette position est aussi celle du CD&V, peut-on rester totalement insensible à l'argument du CD&V qui veut que cette ville, tout en gardant son statut régional, doit rester un trait-d'union entre le nord et le sud, et demeurer donc un lieu où les aspirations des deux communautés, avec leurs spécificités linguistiques et culturelles, doivent continuer à se déployer en harmonie.
Je suis peut-être naïf, mais si ces propos étaient honnêtes et correspondent bien à la position de son parti, je crains que la position francophone sur cette question soit moralement difficile à défendre.
Autre question subsidiaire : la réforme du statut régional de Bruxelles tel qu'exigé par les Francophones n'est-elle une réponse à l'exigence de scission de BHV par les Flamands ? Si tel est le cas, une fois encore, je crains qu'il s'agisse là d'une très mauvaise réponse apportée par les Francophones à nos amis flamands. On ne répond pas à un mauvais argument par un argument lui-même bancal !
Dans le même ordre d'idée, je m'interroge sur le pourquoi des positions francophones portant sur la question de la Sécu ! Les Francophones, jusqu'à présent, ont toujours limité leur ligne de conduite à opposer un refus de principe à cette scission. Mais la question de fond, me semble-t-il, est bien la suivante : Est-on en droit de s'opposer à quelqu'un qui veut rompre les liens de la solidarité ? À quel titre pouvons-nous le faire ? À jouer cette carte, les Francophones tendent aux Flamands le bâton pour les battre, prêtant le flanc à la critique (à vrai dire facile) consistant à leur rétorquer : "L'unité du pays, en réalité, vous ne la défendez plus que pour les avantages qu'il peut vous offrir !". Que répondre à cela ? Le pire, c'est qu'en nous renvoyant cela au visage, les Flamands, en un certain sens, n'ont pas tout à fait tort.
J'aurais personnellement trouvé beaucoup plus pertinent, sur ce terrain de la solidarité, de jouer deux autres cartes :
(1) comment organiser de facto un double système de redistribution et de solidarité dans une ville comme Bruxelles ? Comment imaginer que Tartempion, sous prétexte de son appartenance à la communauté flamande, bénéficie d'allocations x ou y surévaluées par rapport à celles que toucherait Tartiflu, habitant au pallier du dessus ? Un délire. (Il est vrai que cet argument a déjà été évoqué).
(2) Plus fondamentalement, comment peut-on raisonnablement prétendre vouloir scinder les Allocations familiales en Belgique (ce que le PS était sur le point d'accepter, ceci étant dit, les valeurs familiales ne faisant pas vraiment partie de leur fond de commerce) sans toucher au secteur des pensions ? Car il en va bel et bien là d'un problème de solidarité, non entre nord et sud, mais de solidarité interpersonnelle. Est-il imaginable, en clair, qu'un Flamand de 50 ans aujourd'hui rompe les liens de la solidarité avec les jeunes du sud du pays tandis que ceux-ci, dans dix ou quinze ans, seront amenés à continuer à cotiser massivement pour lui payer sa pension ?
Ceci est une question, me semble-t-il, autrement pertinente.
Je dois vous avouer que j'ai de plus en plus de difficulté à suivre la ligne de défense de nos politiciens francophones ... et en peux réprimer parfois le sentiment que nous sommes dirigés, au sud du pays, par des branquignoles qui nous emmèneront droit dans le mur.
Écrit par : Tournaisien | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaire@ Tournaisien
Peut on savoir de quel "réforme du statut régional de Bruxelles exigé par les Francophones" vous parlez. A ma connaissance, les francophones en la matiere ne veulent qu'une chose c'est resister a l'envie flamande de considerer Bruxelles comme une sous-region, ce qu'elle n'est pas, ils ne veulent qu'une chose c'est qu'on ne remette pas en question le statut existant. Y a aucune exigeance de reforme, juste une exigeance de respect des engagements pris.
Quand au "pourquoi des positions francophones portant sur la question de la scission de la Sécu ", c'est simple, si vous scindez la secu, ben, ..., autant scinder tout. Une Belgique avec un federal vide qui se reduit au roi, a l'armee et a quelques pinces fesses, ca sert a quoi. Faites ce pas la et demain, pour les memes raisons qui amenent certains a se demander a quoi servent encore les provinces, on se demandera a quoi sert de federal. Si on scinde la secu, pourquoi pas, mais scindons alors tout une bonne fois pour toute.
De surcroit parce que vos deux arguments sont entierement justes et le montrent assez bien, la scission de la secu exige de facto la fin du systeme croise de communautes et de regions et donc de facto mene a une scission qui ne dit pas son nom.
Donc la ligne des politiciens francophones est simple, Picque l'explique a merveille, ne rien donner qui ne pourrait etre recupere ensuite en cas de scission (et ca c'est le debat sur le statut regional de Bruxelles) et si nous n'allons pas a la scission vu que Bruxelles pose un petit probleme imprevu aux flamands, ne rien lacher qui appauvrirait la Wallonie (en gros : tant qu'a se faire baiser autant que ca soit bien payé).
Écrit par : kermit | lundi, 14 février 2011
@Tournaisien : c'est très simple : si mon voisin néerlandophone touche des allocations sociales différentes des miennes, j'irai payer mes impôts dans un pays qui ne pratique pas l'apartheid social. De toutes façons, ce qu'elle prône est totalement irréalisable en Union Européenne : sur un même territoire, il ne peut y avoir deux droits sociaux différents.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 21 février 2011
Pas de mots. Devant le talent, on s'incline.
Écrit par : Karine | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireIk hou van Charleroi ! Merci pour le passage sur ma jolie ville, c'est tellement vrai :-)
Écrit par : Florine | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentairemi ètou m'cama. C'est pas la plus belle mais c'est la nôtre et on n'a que celle-là et on l'aime même avec ses bigoudis
Écrit par : serge | lundi, 14 février 2011
@Florine, tragiquement, il n'y a rien qui ne me touche plus qu'une ville qui a perdu sa splendeur d'antan. Et puis, il y a des lieux si authentiques à Charleroi. Je n'y vais pas souvent, mais j'en ai un peu assez aussi de n'entendre parler que des métros qui n'ont jamais fonctionné ou des usines fermées. Les Carolos existent aussi, et ils vivent la ville au jour le jour, avec ses beautés et avec ses misères.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 21 février 2011
Etant enfant, j'allais 4 fois par an à Charleroi, c'était une ville très vivante.
J'y ai ensuite travaillé en centre ville pendant 20 ans. On allait chercher notre portion de frite sur le marché de la ville haute, on allait dîner dans de petits bistrots ou pendant notre heure de table, on faisait les magasins de la rue de la Montagne ou ceux de la rue Neuve.
Je fréquentais aussi beaucoup le marché du dimanche matin.
Je n'y vais plus. La rue neuve est morte et la rue de la Montagne est quasi dans le même état.
Je n'y vais que par obligation comme il y a 15 jours pour raison médicale. Je n'ai pas voulu y aller seule. Je ne m'y sens pas à l'aise, j'ai peur.
Je conçois bien une société multiculturelle mais sans agressivité. Il y a 15 jours, je n'ai vu que véhicules qui ne respectent pas le code de la route, et chaque voiture à sa musique à fond la caisse. Je n'ai franchement pas entendu parler un mot de français.
Il y fait salle, personne ne se soucie des poubelles, on lance un peu tout et n'importe quoi.
La ville ne sait rien faire, il faudrait 4 agents à chaque carrefour
Charleroi est devenu un peu comme le quartier du midi ou de la gare du nord (enfin ceux que j'ai connu)
Attention, je ne mets pas le tout sur le dos des immigrés, mais j'estime que dans des villes de ce style, le pouvoir en place devrait imposer des cours de civisme tant à l'école que dans les associations (pour les adultes)
Et il n'y a pas qu'à Charleroi. Hier, je faisais mes courses au AUchan à Maubeuge. J'ai attendu presque 10 min pour peser un citron. Au début, je ne savais pas ce que chipotait les deux jeunes devant moi.
J'ai fini par comprendre qu'il avait rempli leur sachet avec un dizaine de tomates, ils les ont pesées, ensuite, ils ont retirées par 2 pour vérifier le prix du sachet. Finalement ils en ont laissé deux, on fait imprimer le ticket et ont remis le reste des tomates dans le sachet.
La caissière ne vérifie pas, elle doit aller trop vite.
J'ai dit bien haut et fort devant tout le monde : mais c'est du vol ????
Tout le monde a regardé, personne n'a bougé même pas les vendeuses qui non loin faisaient la promotion des champignons. Ces deux jeunes se sont foutu de ma gueule car pour eux,faire ce qu'ils ont fait ce n'est pas voler dans un grand magasin.
Comment ce jeune couple va-t-il éduquer ses enfants ????
Quand je pense que nous si on prend une petite bouteille de coca pour "ressucrer" mon mari diabétique quand on fait les courses et qu'il se trouve mal, on fait passer la bouteille vide à la caisse pour la payer..............
Mais dans 20 ans, combien feront comme nous et combien feront comme ce couple ???
J'en ai froid dans le dos.
Écrit par : pmf | lundi, 21 février 2011
Réactions unanimes en Flandre ce matin face aux prises de position de la presse francophone, suite aux obsèques de Marie-Rose Rossel !
Commentaire ce midi : Ce clash est une preuve de plus du fossé qui sépare les opintions publiques en Flandre et en Wallonie ! La Palisse en aurait dit autant ! Bravo. Un truisme, un de plus !
Ma réaction : On a une fois de plus loupé l'occasion, côté francophone, de prendre de la hauteur. Rien ne nous empêchait de marquer sobrement notre sympathie, sans tomber dans le travers de l'emphase et sans avaliser pour autant le discours politique sous-jacent ou supposé tel ! Une connerie de plus de la part de certains de nos dirigeants ou de ceux, qui au sud, travaillent au corps les opinions publiques !
On ne peut mener un combat politique juste et crédible en tombant dans de telles tentations faciles ! Une chose est de se draper dans sa soi-disant bonne conscience et de chercher à se donner le beau rôle, une autre d'oeuvrer de façon réelle à des solutions justes et constructives.
Écrit par : Tournaisien | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireIl fallait lécher les pieds aussi ? Et quoi encore..?
Écrit par : Philippe | lundi, 14 février 2011
@ Tournaisien
"Une connerie de plus de la part de certains de nos dirigeants "
Juste pour info, on peut savoir quel politicien francophone aurait monte cette histoire en epingle. Y en a t'il seulement un qui en ait parle vraiment. De quelle emphase parlew vous ???
Écrit par : kermit | lundi, 14 février 2011
Tournaisien vous êtes visiblement un troll flamingant de droite extrème...vous êtes dévoilé à présent
Écrit par : dissy | lundi, 14 février 2011
@dissy : vous êtes un fameux troll à vous tout seul aussi. On se pique au jeu du "bon francophone" comme un vulgaire flamingant maintenant ?
Écrit par : Jean-Marc L. | lundi, 14 février 2011
Je suis de l'avais de marcel, à partir du moment ou les politiciens flamands profitent de la tribune de même que les journalistes; on a le droit de dire aussi ce que l'on pense.
Et je n'ai jamais été d'accord que l'on ne pouvait dire que des bonnes choses une fois la personne morte. Un salopard mort reste un salopard! Punt an de lijn.
La réaction dans les journaux flamands(flamingants devrais je dire)n'a rien d'étonnant. Le lavage de cerveau a donné de bons résultats!
Écrit par : MARS | lundi, 14 février 2011
Le début très Serge Gainsbourg !
Écrit par : Arthur | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireOn dirait du Céline, l'antisémitisme en moins ! ;-)
Écrit par : Gilles | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireBof, antisémite ou anti-flamand c'est une question d'endroit ou d' époque?
Écrit par : wanda (iq moins de 50) | lundi, 14 février 2011
wanda, qui annonce son "iq" à moins de 50 : visiblement, vous surestimez votre potentiel, pauvre amie. Pour sortir ce que vous écrivez là, il faut n'avoir jamais eu la moindre once d'IQ, ni de pudeur non plus d'ailleurs.
Écrit par : Jean-Pierre | lundi, 14 février 2011
Je n'ose imaginer les déclarations enflammées que vous faites à votre Valentine...surtout si vous voyagez sur son corps aussi bien que sur la Belgique....
Un vrai poète dites-moi...
Bravo!
Écrit par : Sonia | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireJe ne vous dis pas l'état de ma plume après ça :-)
Et à ce propos, oui, pour moi, c'est ça, la poésie. Pas un choix de mot, un jet de mots…
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 21 février 2011
à Tournaisien qui dit "Rien ne nous empêchait de marquer sobrement notre sympathie, "
Marquer notre sympathie ? à l'égard d'une personne aux idées et propos nauséabonds ? et à son "copain" qui en profite pour se servir une fois de plus des émotions primaires (j'ai failli écrire "de primates") dont se repait la presse flamande pour se faire mousser ?
Non, désolé, je n'ai aucune sympathie pour quelqu'un qui se met en scène dans le but évident de porter un message politique.
Écrit par : Jean-Pierre | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireCharles Bricman est le chantre mou de la belgitude vichyssoise.
Écrit par : Albert Demey-Dheux | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireChantre mou de la belgitude, jusque la ok mais pourquoi vichyssoise ? a papa a la rigueur ou bigotte, mais vichyssoise ? Pourquoi ?
Écrit par : kermit | lundi, 14 février 2011
La sympathie était sans doute de trop, je vous l'accorde. Mais la discrétion, à tout le moins, était de mise. Et puis, je suis désolé, il y a des circonstances où le silence, à défaut d'empathie, s'impose : la mort, la souffrance et la tristesse d'enfants et de proches. Sur ce point, je ne ferai jamais de concession.
D'ailleurs, les commentaires polémiques qui ont été publiés à cette occasion ne sont que de la farine apportée au moulin des extrémistes. À quoi cela sert-il ? Proprement à rien de constructif. Croyez-vous qu'en agissant de la sorte vous contribuiez à faire avancer ne fût-ce que d'un pet la cause des droits humains ? Bien sûr que non. Tout au plus, certains se donnent-ils ainsi une posture de grand défenseur de l'humanité, mais à bien y regarder, c'est une posture à bon compte. Par contre, pour ce qui est de plomber l'ambiance générale, déjà passablement délétère, alors là oui, c'est réussi !
Beaucoup stigmatisent, à raison, la dérive nationaliste du nord du pays. Mais, sur le fond, combien parmi eux restent-ils viscéralement attachés à la Belgique pour les valeurs positives de mixité culturelle, de rencontre des contraires, de dialogue nécessaire, d'enrichissement mutuel au contact de l'autre qui furent les siennes, et pas pour les avantages que cette même Belgique leur procure. Ceci est une question très impertinente mais que nous devons, si nous nous voulons honnêtes, nous poser. Si c'est bien ce plus que représentait cette Belgique multi-culturelle que défendent les Francophones, avant tout le reste, alors leur combat est non seulement juste, mais même inattaquable. S'il s'agit au contraire de sauver ce qui peut encore l'être du fond du tiroir-caisse, alors nous méritons au mieux de passer devant chez le notaire, en espérant que le partage se fasse de façon un minimum élégante et équilibrée.
Nous, Francophones, avons aussi à faire notre examen de conscience ... avant de de nous empresser de faire la leçon aux autres. J'appelais cela dans un commentaire précédent la "culture des vestales". Il serait parfois bon qu'on s'en souvienne.
Écrit par : Tournaisien | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireUne fois de plus, je le répète, ce n'est pas parce que quelqu'un est mort que l'on se doit d'oublier ses mauvaises actions! Un salopard, reste un salopard une fois mort!(ce n'est que mon point de vue)
J'ai beaucoup plus d'avantages à une scission du pays qu'a la poursuite de celui-ci.
Les flamands sont de rudes concurrents et il est impossible de leurs vendre quoi que ce soit(dans mon secteur, en tout cas). Cela ne m'empêche pas d'avoir des contacts réguliers avec des flamands sans qu'il n'y ai le moindre problème. Je dois même dire que c'est depuis qu'il y a des problèmes que j'ai de nouveau des contacts(non qu'il y ai une quelconque relation de cause à effet). Je préfère le belgique a plusieurs pays séparés.
Mais je suis intransigeant sur ces histoire d'extrémismes. Je combat d'ailleurs tout autant les socialistes et les dérives ecolo!
Écrit par : MARS | lundi, 14 février 2011
Excellente vidéo sur l'histoire de France et donc aussi de ce qui se nomme belgique en ce moment également et au sens plus large, les préils de l'Europe qui comme dirait bdw va s'évaporer sous nos yeux.
http://www.dailymotion.com/playlist/x1fg2a_UPR-TV_l-histoire-de-france#videoId=xgjuj6
En principe toutes les petites vidéos s'enchainent automatiquement.
Écrit par : dissy | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireIl y a plusieurs choses qui me viennent à l'esprit en écoutant cette passionnante histoire (je ne l'ai pas encore terminée).
- d'abord, que la France est impliquée dans l'UE pour la raison que cite ce monsieur, parce que nous nous rebellons face à un empire ennemi, les USA.
- c'est amusant de voir que notre drapeau, étoiles jaunes sur fond bleu ont pour origine le Saint Empire Romain Germanique. C'est plutôt une jolie idée, je trouve.
Il me semble qu'il va trop loin, en essayant de tirer trop d'enseignements de l'histoire de France pour anticiper son avenir dans le sens qu'il souhaite (c'est à dire la destruction de l'UE et le retour aux États nations). C'est là que l'on voit les limites de faire telles prédictions.
En effet le monde a changé, il y a des facteurs nouveaux qui n'avaient jamais été rencontrés au cours de toute notre histoire, et qui rendent ses anticipations fausses à mon avis :
- d'abord le fait que les distances sont aujourd'hui beaucoup plus courtes qu'avant, grâce à la voiture et à l'avion. Ce qui fait que l'Europe n'est plus un empire gigantesque comme il l'a été, aujourd'hui c'est un territoire finalement assez petit, que l'on peut parcourir en quelques heures.
- sur le fait que les moyens de communication d'aujourd'hui, contribuent à rapprocher les peuples entre eux. Ce monsieur prétend ainsi que les français et les allemands s'éloignent actuellement l'un de l'autre, alors qu'en réalité en deux mille ans d'histoire, ils n'ont jamais été aussi proches que ces 30 dernières années. Il suffit de voir dans les sondages quelle opinion ont les français des allemands : 93% d'opinion positive, et plus de 80% d'opinion positive dans l'autre sens (avant c'était plus, mais Sarkozy a réussi à réduire l'image de la France dans le monde entier).
- sur le fait que l'Europe n'est plus le centre du monde. Aujourd'hui, nous avons des adversaires/concurrents qui nous surpassent très largement en nombre et en moyens. Et ils sont si différents de nous que les européens peuvent facilement se sentir proches les uns des autres.
- sur le fait qu'il déduit parfois d'évènements finalement assez peu répétés, des choses qui doivent d'après lui forcément recommencer aujourd'hui.
Moi je crois en l'UE, je pense que notre avenir est là. Même les flamands nationalistes ne s'imaginent pas sortir de l'UE, c'est tout dire !
Seulement, il faut que l'UE devienne un bouclier protecteur, et non pas une passoire comme ce qu'elle est aujourd'hui.
Écrit par : jaggy | mardi, 15 février 2011
@ kermit ... sorry, vous avez raison. Les politiciens francophones ont eu l'intelligence de se taire (et ils ont bien fait). La presse francophone, par contre ...
Écrit par : Tournaisien | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaire@ Kermit ... je vous ai bien lu et, cela vous étonnera peut-être, je vous suis sur quasi toute la ligne. Mais si vous, vous m'aviez bien lu, vous auriez compris que ce que vous développez était parfaitement implicite dans mes propos. Le tout étant qu'en stratégie de communication, l'implicite est parfois beaucoup plus fort que l'explicite.
Je m'explique :
(1) Concernant Madame Grouwels ... Je posais des questions. En réalité, elles n'en étaient pas (ne l'aviez-vous compris?).
J'entends Madame Grouwels rétorquer sur le plateau de la RTBf que le CD&V ne veut pas remettre en cause le statut de région de Bruxelles (sic), et j'en prends bonne note. J'entends qu'à la suite, elle demande que les matières personnalisables soient par contre de la compétence des communautés (sic). J'en prends également bonne note et je rajoute: Mais ceci n'était-il donc déjà le cas ? Et en affirmant que cette revendication est légitime (ce qu'elle est objectivement), je marque un point en confirmant donc avec elle que le statut de Bruxelles n'est pas révocable. J'en arrive donc à souligner que Madame Grouwels, en définitive, comme elle l'affirme, toute CD&V qu'elle est, est d'abord une bruxelloise, même si flamande également, et qu'elle reste attachée au statut de région de sa ville-capitale. Donc acte !
Jusque là, je suppose que je ne vous ai pas heurté.
(2) Concernant la scission de la Sécu, que faisais-je ? Déplacer la controverse sur le terrain d'une cohérence nécessaire à laquelle, qu'ils le veuillent ou non, les Flamands devront bien souscrire. Qu'ai-je dit d'autre si ce n'est que la solidarité envers les jeunes conforte la solidartité envers les vieux, et vice-versa que si solidarité il y a envers nos aînés, elle impose également qu'on le soit envers nos jeunes. Vous l'autrez compris : Si vous voulez que l'on continue à être solidaire pour les pensionnés de Flandre (de plus en plus nombreux ... et qui vivent en moyenne 18 mois de plus que chez nous, en Wallonie), alors il vous faudra vous-mêmes continuer à vous montrer solidaires envers nos jeunes et au travers des soins de santé.
La différence, c'est que je le disais en réaffirmant la liberté de choix qui, en principe, leur laisse parfaitement la possibilité de rompre les liens de la solidarité. In cauda venenum, en quelque sorte.
La guerre de la communication, ce n'est pas en priorité un conflit sur des contenus différents, c'est d'abord un conflit sur la manière d'affirmer des contenus. Le meilleur joueur d'échecs est celui qui amène son adversaire à croire qu'il remporte la partie, et qui parvient à un moment-clef de celle-ci à le retourner.
Affirmer avec la Flandre que sa liberté de choix est légitime et l'amener, d'adhésion apparente en suite logique, à lui faire comprendre que cette liberté à un prix, un prix qui risque même d'être élevé m'apparaît autrement plus efficace que d'opposer de prime abord un point de vue radicalement contradictoire.
Mais pour cela, il faut aussi faire l'effort de l'auto-critique ... voir ce qui chez nous est justifié, prendre la mesure de nos faiblesses, prendre la mesure de nos propres incohérences, se faire nos propres avocats du diable, pousser le contre-argument jusqu'à ce que l'on fait "tabula rasa" de toutes nos certitudes. Ce n'est que dans cet apparent état de "dépouillement intellectuel et identitaire" que nous serons les plus forts !
En clair, mais oui Madame Grouwels, bien sûr Madame Grouwels, vous avez entièrement raison ! ... vous avez entièrement raison de revendiquer cette compétence de la communauté flamande sur les matière personnalisables .... dans une Bruxelles dont le statut régional, comme vous l'avez affirmé et ainsi que vous l'aviez négocié, est intangible.
Dont acte !
Écrit par : Tournaisien | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaire@ Dissy ... quant à Dissy, sorry, mais il vous faudrait arrêter de fumer la moquette ... ce n'est pas très bon pour les neurones.
Avant de lancer vos imprécations à l'emporte-pièce, apprenez à lire en profondeur ce qu'écrivent les gens que vous critiquez.`Vous verrez, l'exercice est intéressant ... et risque même de vous amener à nuancer votre propre pensée (ce ne serait pas un luxe !).
Le troll flamingant
Écrit par : Tournaisien | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireSi vous êtes tournaisien je suis japonais....
Écrit par : dissy | lundi, 14 février 2011
Subarashii! Nihonjin desu ka, dissy-san?
Écrit par : Jean-Marc L. | lundi, 14 février 2011
Ha ! La belgitude…
Un temps de pluie à chavirer les cœurs
D un pays tant verdi qu’il a jauni l’heure
Jetés dans le passé des vieilles rancœurs
Soufflant sur le vif brasier de nos peurs
Voici venu la chasse aux sorcières
La tourmente lancée devant, derrière
Bâtissant hauts murs et viles frontières
Envoyant notre paradis dans leurs enfers
Je te belgique quand même
Entre amour et haine
Je te belgique quand même
Avec eux et nous….on sème
Mais oui, tu étais si belle et mignonne
Tu cultivais les pommes d’Atomium
Par-ci l’entrée des artistes chez les nonnes
Par-là l’univers des banques bibendums
Une maison ici et cinquante là-bas
Non, vraiment, on ne se lamente pas
Bronzés, l’été, de soleils étrangers
Patinant l’hiver sur des lacs gelés
Je te belgique quand même
Entre amour et haine
Je te belgique quand même
Avec eux et nous….on sème
Dessinée comme grappe de raisins
Nous l’avons rêvée sans gros pépins
La voilà entartée comme gros coquin
Au relevé des songes, au petit matin
Ben oui, réveille-toi, n’abdiquons pas
Qu’on nous dise plus ,ça va de soi !
Un béni oui-oui qui dit bien non
D’être humain porte enfin le nom !
Je te belgique quand même
Entre amour et haine
Je te belgique quand même
Eux et nous…, tu sais….c’est vrai…...On s’aime !
G. de H,
Février 2009
Écrit par : verlaine | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireTrès joli poème. Vous portez divinement votre pseudo :-)
Écrit par : Karine | lundi, 14 février 2011
@ Tournaisien
En fait je reagissait a :
"sentiment que nous sommes dirigés, au sud du pays, par des branquignoles qui nous emmèneront droit dans le mur"
Vous parlez dans votre reponse de guerre de la communication et pour ma part j'ai l'impression que ce n'est pas en communiquant a tord et a travers que les arguments flamands auront plus de poids. En fait la classe politique flamande se trompe de cible, aujourd'hui elle fait dans l'escale d'annonces et elle se montre toujours un peu plus intransigeante et impatiente.
Si la cible est la population flamande et dans une certaine mesure elle l'est, ca serait une bonne chose. Parader a l'enterrement de Morel, faire des petites phrases assassines et pseudo-spirituelle, muscler le discours, aujourd'hui, en flandre, c'est porteur, meme le SP.a s'y risque. L'electeur flamand aime ce qui est flamand, il aime qu'on lui vende de la flandre en sachet prete a l'usage, elle aime qu'on lui serve du populisme nationaliste a la petite cuiellere sur base de mythologie flamande grandiloquente. A cette enseigne la les partis flamands se retrouvent a soigner leurs discours et leurs actes pour garder un peu d'electorat.
Mais si la cible est la cause flamande, a mon avis c'est completement rate. A muscler et muscler leurs discours, a multiplier les declarations et actions tapageuses qui ont, tout partis flamands confondus, des allures de moins en moins democrates, ils perdent leur credit a l'exterieur et perdront demain la bataille de la scission quand des arbitres etrangers et neutres jugeront de faits (y compris de ceux la) pour trancher.
Moi je crois que dans ces negociations nos politiciens francophones font bien de la jouer discrete et peu mediatique. Si d'un point de vue electoral on les voudrait peut etre un peu plus rentre dedans, et encore, en ce qui concerne la defense de la cause des francophones je trouve qu'ils la jouent assez finement et qu'a terme cela sera payant. Ne rien lacher, serrer les dents, insister l'air de rien sur la derive legerement neo-fasciste de la flandre, ... et preparer lentement les francophones a ce qui aujourd'hui parait inevitable.
Écrit par : Kermit | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentairebonjour, la dernière argumentation de Kermit est pertinente mais il est vrai que l'on peut se sentir "un peu perdu" devant une montée de l'agressivité et des coups de butoirs des femmes et hommes politiques flamands. La logique - j'espère qu'elle est bien conscientisé et appliqué par les politiques francophones aussinon, on pourrait dire qu'ils se comportent comme des pleutres - de faire profil bas est comme même assez frustrante, en prenant acte des discours continuellement desservis ces derniers temps, tout autant qu'avant mais l'on n'y prêtait peut-être pas l'attention prudente qu'elle méritait.
Par contre, en entendant plusieurs amis expats à Bruxelles, nombreux sont ceux qui pensent que les flamands ont réellement été "martyrisés" par de méchants francophones dans des temps passés. Alors qui aura raison dans le jeux du public relation? Nous devons y penser et agir pour que les médias européens entendent aussi la voix des francophones à travers la cacophonie belliqueuse flamingante.
Écrit par : Denis | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireBrel aurait aimé lire çà!
Vous aurez fait l'amour avec dame Belgique .
Vous devez être un bon amant et un amoureux qui aime à" la haine" ceux qui ne savent pas aimer du tout.Si on lit cela en maison de repos ,ils vont se réveiller et rajeunir un peu.
J'ai écrit sur le site de Bricman mais, un jour, aucun de mes commentaires ne passait ,je me suis dit que je n'étais pas à la hauteur des discussions et c'est sûrement vrai ,la politique ,j'essaie de la comprendre mais c'est tellement compliqué et retord qu'elle nuit à la santé.
Dois je avoir honte de dire que je n'ai plus envie de voter ,suis une lâche?une déserteuse!ou bien est ce la "CLASSE politique "qui manque d'éthique qui me fait à ce point douter ,je garde espoir car je suis une frite bien grasse et très fière de mon pays avec ses qualités et ses défauts.
Écrit par : jacobs micheline | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaire"...quand des arbitres etrangers et neutres jugeront de faits (y compris de ceux la) pour trancher."
Vous y croyez vraiment ?
(Excusez mon ignorance : qui est-ce, ce Charles Bricman, un journaliste flamand ?)
Écrit par : Bernard (Rouen) | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaire@ Bernard
"Vous y croyez vraiment ?"
Oui bien sur. Sinon qui d'autre ? Ou sur base de quoi d'autre ?
Écrit par : kermit | lundi, 14 février 2011
Vous pouvez voir et entendre les idées de Charles Bricman ici
http://www.rtbf.be/video/v_mise-au-point?id=731713&category=info
C'était le jour de la manifestation SHAME .Faut chercher un peu dans la vidéo.
Écrit par : pmf | lundi, 14 février 2011
allez voir sur internet !
Expliquez moi plutôt que veut dire cette bride de phrase ?
J'aime bien connaître les sources comme dans" Manon des sources" de Pagnol.
Bonne fête.
Écrit par : jacobs micheline | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireMerci Marcel ^_^
(psssst... enivre, 1 seul n ;))
Écrit par : Mélusine | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaire@mélusine
Vous êtes la mélusine de la Belgique libre
Écrit par : jacobs micheline | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaire@ Micheline
Ha non, absolument pas!
Je ne poste qu'ici (et de manière "anecdotique" dirais-je) ou sur un autre blog qui n'a strictement rien à voir avec les sujets traités ici
(ouïe, va falloir que je fouille pour voir ce que raconte cette homo-pseudonyme... Zut! Je trouve qu'en général ça vole bien bas sur les forums des quotidiens, donc j'évite...)
Écrit par : Mélusine | lundi, 14 février 2011
J'étais en train d'écouter" l'Histoire de France" mais je dois aller faire à souper pour mon amoureux !J'écouterai demain,je serai idiote qu'une nuit de plus.
Mon amoureux me préfère ainsi.
Écrit par : jacobs micheline | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireIl a fait une fote d'ortografe ,le Marcel ?c'est pas grave ,l'important ,c'est le contenant.
Écrit par : jacobs micheline | lundi, 14 février 2011
Micheline, c'est un petit jeu... Le "correcteur officiel" de Marcel à l'air d'être absent ces derniers temps, alors je le remplace ;)) (enfin, pour celle-là, pq elle m'a sauté aux yeux ;))
Écrit par : Mélusine | lundi, 14 février 2011
Le fascisme dans toute sa splendeur..il lui faudrait des 'excuses' à présent !!
De Wever vraagt excuses aan RTBF
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20110214_155
On est au moins certain que Quatremer le seul journaliste qui peut encore porter ce titre actuellement dans ce pays(avec Marcel)ne fera aucune excuse...la RTBF c'est nettement moins certain.Alors Vichy et Pétain?
Écrit par : dissy | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireCroyez moi ,il est au paradis avec les étoiles .
Toutes personnes qui se bat atteint l'inaccessible étoile !
Écrit par : jacobs micheline | lundi, 14 février 2011
Croyez moi ,il est au paradis avec les étoiles .
Toutes personnes qui se bat atteint l'inaccessible étoile !
Écrit par : jacobs micheline | lundi, 14 février 2011
Le paradis c'est quoi ça ?Encore un concept de la haine va ?
Écrit par : dissy | lundi, 14 février 2011
Personne n'ignore que la Belgique est une construction artificielle. Personne n'ignore que l'actuelle construction étatique, que l'on transforme en la tirant à hue et à dia, trouve son origine au 19e siècle sous l'administration française. Il faut avouer que nos administrateurs français, certainement mal conseillés par les bourgmestres locaux (bourgeois fransquillons et wallons), amalgamèrent des territoires thiois et romans, à notre grand désespoir aujourd'hui.
Personne n'ignore que ni les Bourguignons ni les Habsbourgs ne réussirent à unifier le puzzle kafkaïen que l'on baptisa pompeusement les "17 provinces". Comment cette abracadabrante "tour de Babel", marquée dès l'origine du surréalisme à la Picasso, aurait-elle pu procréer une Nation ? Pourtant des saltimbanques universitaires (?), dignes précurseurs des Goebbels et de l'Abteilung Propaganda, l'affirmèrent dès 1840 et leurs contre-vérités nous embrument toujours l'esprit au point de dériver présentement, peut-être, vers la guerre civile. Les premiers collaborateurs ne furent pas les Flamands mais bien les nobles et les évêquent wallons (principalement ceux du comté de Hainaut). Sans leur soldatesque et leurs finances, Philippe II d'Espagne, ruiné, n'aurait pu arracher les Flamands à la Nation néerlandaise, aux Provinces-Unies (16e siècle). La source du drame réside là et pas ailleurs. Malheureusement, les catholiques de Flandre n'osent pas encore l'avouer malgré l'existence de BENELUX, préfiguration juridique d'une possible confédération grande néerlandaise nouvelle mouture. Permettez-moi donc de vous contredire en osant affirmer que dans l'actuelle guerre d'indépendance, d'un genre nouveau, les collaborateurs du système "colonial" belge sont les politiciens bruxellois francophones et les politiciens wallons, accrochés à leurs bénéfices et à leurs prébendes comme leurs homologues du 16e siècle. Les "zwarte" ne se trouve pas dans l'extrême droite de Flandre mais bien dans les partis "démocratiques" qui souhaitent appliquer la loi de la majorité afin de vampiriser les Wallons au maximum.
Écrit par : Coche | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireC'est tres clair, en effet :-)
Écrit par : Fred | lundi, 14 février 2011
A ceci je vous répondrais que tout Etat est une construction artificielle. Réfléchissez-y. Vous interprétez l'histoire pour qu'elle suive votre argumentaire.
Écrit par : Tertin | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireDésolée mais je ne connais aucun état ou pays créé par la volonté des autres afin de ne plus se faire la guerre.
La plupart des pays actuels se sont créé petit à petit au fur et à mesure de l'histoire et tu temps par association ou dissociation de région.
Ce n'est pas le cas pour la Belgique. Les provinces qui constituent actuellement la Belgique se sont révoltées contre Guillaume d'Orange qui voulait imposer sa langue partout mais il y avait aussi une histoire de religion.
Il avait fortement été question à l'époque du rattachement à la France et qui n'en a pas voulu : les anglais
La Belgique fut donc crée contre la volonté de ses habitants et par des diplomates de pays extérieurs, nous on avait plus qu'à se débrouiller.
Donc pour contenter tout le monde (les anglais,les français et les allemands), on créé une zone tampon, on y a mis un roi allemand mais cousin de la couronne d'angleterre et on l'a marié avec une princesse française.
On a donc même pas tenu compte de ceux qui dans ce pays pouvait légitimement réclamer le pouvoir décisionnel.
On nous a imposé la solution. Je n'ai jamais vu ça nulle part dans l'histoire.
Écrit par : pmf | lundi, 14 février 2011
La haine raciale est un fantôme!
C'est difficile de la voir.
Je fais tout pour en rire ,c'est pourquoi j'aime les nez rouges.
Je vais inventer une nouvelle crème anti rides ,elle ne se nommera pas" hôpital" mais" entre larmes et rires" ,elle se vendra bien ,ne le dites pas à la Bettencourt ,elle n'y comprendrait rien.
Mais l'humain s'y reconnaîtra bien.
Écrit par : jacobs micheline | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaire@ Coche ...
Oulala ! ... l'histoire revue et corrigée selon Coche ! Madonna ! Che casino, come si dice in italiano !
Si vous permettez (je suis historien), quelques correctifs utiles !
(1) Ce qui vient de l'administration française (1794-1815) n'est pas notre modèle étatique, mais le découpage des provinces que nous connaissons encore aujourd'hui.
(2) La collusion avec l'occupant français fut autant le fait des élites de Flandre, flamandes quand bien même la plupart parlaient le français, que des élites wallonnes (qui d'ailleurs le plus souvent parlaient moins bien le français qu'on ne le parlait en Flandre).
(3) Les fondateurs de l'État belge furent autant Flamands que Wallons. Pour rappel, la Belgique fut donnée au lendemain de Waterloo aux Pays-Bas, et c'est contre cette administration des Pays-Bas que tant les Flamands que les Wallons se sont battus à Bruxelles (légions venues tant de Flandre, ou du moins du Brabant flamand, que de Liège). Le refus de la Flandre d'une intégration dans les Pays-Bas s'expliquait aussi par un écart énorme de culture, les Hollandais étant majoritairement calvinistes tandis que les Flamands étaient profondément catholiques.
(4) La lutte contre l'occupant espagnol était tant le fait des Flamands que de larges parties de la Wallonie. Elle était liée à la montée du calvinisme. La flambée iconoclaste, si elle a de fait violemment touché la Flandre dans les années 1560, et encore jusqu'en 1584 (république calviniste d'Anvers), a touché tout autant des régions complètes de Wallonie, en particulier Tournai (où la répression a été terrible) et plusieurs régions du Hainaut elles-mêmes acquises aux idées de la Réforme (Antoing, la région de Mons, etc.).
(5) Il n'y avait pas d'évêque en comté de Hainaut à l'époque. L'évêque dont dépendaient ces régions était celui de Cambrai.
(6) La période bourguignonne et des Habsbourg n'a fait que consacrer, dans l'absorption de toutes ces provinces, un puzzle déjà existant. La période dite "des principautés" (XIIe-XIVe siècles), même si non unifiées, n'en appartenait pas moins d'une part à deux grands ensembles politiques, le royaume de France pour la Flandre (ne vous en déplaise), le saint Empire romain germaine pour la Wallonie (là n'est pas le moindre des paradoxes), et n'en constituait pas moins déjà, de l'autre, un glacis entre l'Angleterre, le royaume de France, le saint Empire. Cette réalité géographique n'a fait qu'être confirmée par les Valois de Bourgogne, pour des raisons qui sont d'abord et avant tout dynastiques ! Les Wallons n'ont rien à voir là-dedans.
(7) Les élites de la période bourguignonne (singulièrement les membres les plus proches de la cour des ducs (qui était francophone) étaient flamandes pour l'essentiel, et non wallonnes. La principauté épiscopale de Liège, le comté de Namur, le duché de Luxembourg n'ont donné que très peu de personnalités à cet entourage ducal. Seul, dans une certaine mesure (et encore, moindre), le comté de Hainaut a-t-il vu certaines de ses élites s'approcher des ducs (les Croÿ, par exemple). En revanche, les ducs résidaient de façon continue à Bruges, à Gand (en l'hôtel Ten Walle) et à Bruxelles (palais du Coudenberg à partir de Philippe le Bon), et les élites flamandes de ces villes, francophones non par origine mais par opportunisme, ont largement profité de cette proximité de la cour du prince. Ceux, en clair, qui en ont le plus tiré profit (et qui donc se sont fait les complices de cette situation dynastique et politique) furent à plus de 90% les élites flamandes.
(8) La civilisation des Flandres était urbaine, industrieuse, liée à partir du XIIe et XIIIe siècle au développement de l'industrie drapière et du commerce de la laine avec l'Angleterre. Telle fut la raison essentielle du développement des villes de Flandre, qui ont vu se constituer un prolétariat urbain actif et un monde des métiers très industrieux. La Wallonie, en revanche, restait essentiellement agricole. Elle était d'ailleurs beaucoup moins peuplée. Là est la raison pour laquelle, en très grande partie, les destinées de ce "conglomérat" d'anciennes principautés furent dictées par les élites de Flandre et non par celles du sud du pays, d'ailleurs beaucoup plus provinciales.
...
Et vous viendrez nous dire après cela que toute notre histoire a été celle d'oppresseurs, de profiteurs, etc. Mais ouvrez les yeux ! C'est vous qui, depuis le début, avez été toujours du côté du pouvoir politique et du pouvoir économique ! Vous ne voudriez quand même pas, en prime, vous faire passer pour les victimes et nous, pour les bourreaux de service !
Je veux bien rire, mais il y a des limites.
Écrit par : Tournaisien | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireOuf,on n'est pas perdu,on sait au moins d'ou on vient!
En tout cas,merci pour ce rappel qui est loin d’être inutile.
Écrit par : zinneke | lundi, 14 février 2011
@ Tournaisien
Comme je ne fais pas l'erreur de mélanger fransquillions de Flandre et de Bruxelles avec les Wallons, je vous prie de ne pas mélanger Flamands et fransquillions Flamands, une clique de lèche-culs historiques pour autant que le cul soit assis sur du velours.
Ceci dit, j'admire votre analyse historique mais il y manque qq chose: l'identité.
En cent ans de francisation(si cela se dit) les Wallons ont abandonné leur identité Wallonne.
En mille ans d'être mené et taxé par des étrangers avec l'aide permanent de nos fransquillions/profiteurs, les Flamands n'ont jamais abandonné leur langue, ni leur identité industrieuse et tenace.
Cela forme un peuple farouchement indépendant.
Écrit par : traveller | mardi, 15 février 2011
Votre sens de l'humour doit être contagieux... la saint valentin inspire, autour de ce sens de l'humour que nous vous envions tous, nous les français!
j'avoue que le vide politique de votre population n'égale en Belgique que votre sens inné de l'autodérision!
allez sans rancune: http://www.lesconversationsfrancaises.fr/les-blagues-belges-les-plus-courtes-sont-souvent-les-meilleures/
Écrit par : Henri | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireMagnifique texte Marcel, on dirait du Brel !
Écrit par : fil-à-soie | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentairepetite fôte dans votre commentaire: remplacez le -e- par -o- dans brel.
Écrit par : brikman | lundi, 14 février 2011
on dirait du brol plutôt
Écrit par : brikman | lundi, 14 février 2011
Petit rappel des fait toujours bien utile :
http://www.youtube.com/watch?v=ltUWLLc9UaQ
Écrit par : dissy | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentairePour ceux qui ont (encore) un peu d'humour...
Egaré dans la vallée infernale
Le héros s'appelle Bart DeWaver
A la recherche de l'Ombre Jaune
Le bandit s'appelle Mister Kali Mero
Avec l'ami Jambon Smog
Sauvé de justesse des crocodiles
Stop au trafic des Crabes du PS
Escale dans l'opération Split BHV
Le coeur tendre dans le lit de Miss Milky
Prisonnière du Sultan de Di Rupo
En pleine terreur c'est Maingain
Isolé dans la jungle du MR
Emprisonnant les écolos
L'ennemi est démasqué
On a volé le gordel du VB
La NVA en répondra
refrain
Et soudain surgit face au vent
Le vrai héros de tous les temps
Bart De Wever contre tout royal
L'aventurier contre tout guerrier
Bart le lion contre tout: ça cale
L'aventurier contre tout premier
Dérivant à bord du CD&V
L'aventure au parfum dit la langue
Son surnom, Samouraï de La Note
En démantelant le gang de l'archi pelle
L'otage des guerriers du Doc Leterme
Il s'en sortira toujours à temps
Tel l'aventurier solitaire
Bart De Wever est le roi de la terre (flamande)
Écrit par : Salade | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentairechacun son humour.
Écrit par : Salade | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaireRésultats obtenus(réforme de l'état)depuis 2007 :
-Leterme = zéro
-BDW = zéro
-Reynders = zéro
Considérons que pour l'olivier tout non résultat pour les autres est une victoire pour eux(demandeurs de rien).N'oublions pas que même si un gouvernement devait un jour se former(?), à tout instant pour 'x' prétexte (qui ne manqueront certainement pas)...le dit gouvernement peut tomber et si tout ou partie de l'accord timidement obtenu n'est pas transformé en loi et suivi d'arrêtés d'application..et bien c'est comme si rien n'avait été fait et donc obtenu par tout parti flamand.Je l'ai toujours dit c'est celui qui veut changer un système existant à son 'avantage' (enfin le pense t'il), qui doit faire des concessions et pas le contraire.Cette théorie(pas nouvelle du tout, valable dans toute négociation civilisée depuis la nuit des temps) se confirme depuis 2007 voire 2005...et on est loin de la sortie du tunnel.La bonne stratégiqe francophone est d'énerver les VL, de les pousser à bout pour qu'ils prennent la responsabilité de la rupture finale ou pré finale(et perdent BXL).
Les naifs coté NVA (mais BDW le sait il est plus malin il fait semblant) et coté opinion publique flamande qui pensaient obtenir pour 'octobre'2010(comme le rédac chef de HLN entendu sur LCI avec Marcel)qui se fend ce lundi d'une 'une' incroyable ''les wallons contre, Eva Braun'', les naifs disais je, peuvent toujours rêver.Il serait stupide et suicidaire pour les francophones de céder la moindre chose sachant que la scission est chaque jour inévitable.Disons qu'ils font bien semblant d'y croire..il y a même distribution des rôles entre MR/FDF et l'olivier en secret...
Écrit par : dissy | lundi, 14 février 2011
Répondre à ce commentaire@ dissy
J; ai prédit ce résultat le lendemain des élections.
J'ai quand-même ajouté autre chose, que ce résultat magnifique allait ammener la faillite total de tout le pays, un peu de patience donc, aux rois du rien-foutisme.
Par contre je rends Bart responsable de cela parce qu'on ne peut pas s'attendre à autre chose de la part du PS, ils ne lâcheront le citron que quand il sera totalement pressé.
Écrit par : traveller | mardi, 15 février 2011
Marianne, mon amour !
Écrit par : Pierre lison | mardi, 15 février 2011
Répondre à ce commentaireJ'ai pris beaucoup de plaisir à vous lire, votre plume est caustique et sensée (ce qui se fait de plus en plus rare). Vous semblez "l'hainer" cette vieille fille... Pourvu que nous le puissions tous encore quelques années... ne fut-ce que pour "sa modestie, sa maladresse, sa façon de ne pas s’aimer toi-même"...
Écrit par : Benjamin | mardi, 15 février 2011
Répondre à ce commentaireC'est joli Marcel.
Je me doutais bien que tu y croyais encore à ta Belgique.
Mais gardes un peu de ta verve et de ta fougue de côté pour la France ! :D
Il y a bien un moment, où vous allez finir par comprendre qu'il ne sert à rien de discuter en vain avec les flamands non ? :D
Prenez un peu de recul : comptez le nombre de milliers lignes de discussion que vous avez rédigées pour débattre avec les flamands depuis juin 2010. Avez-vous l'impression d'avoir avancé d'un seul centimètre sur un seul sujet avec eux ? Ben il me semble que la réponse est NON.
Ce à quoi on assiste, c'est clairement un dialogue de sourds. Vous ne vivez plus dans le même monde, vous ne pouvez pas vous comprendre.
Quoi que vous prétendiez, les flamands et leurs partis majoritaires veulent l'indépendance. Ils l'obtiendront donc, il ne sert à rien de se cacher derrière le combat contre l'extrême droite pour refuser d'accepter cela.
Plus je vois vos discussions, plus il m'apparait que le seul moyen d'avancer pour vous est de vous séparer une bonne fois pour toute, pour mieux rebondir ensuite.
Et il me semble évident, qu'il n'y a pas de meilleur avenir pour les wallons et les bruxellois, que celui qui vous serait possible au sein de la France. Si bien sur vous en décidiez ainsi.
"Liberté, égalité, fraternité" mes amis !!
Écrit par : jaggy | mardi, 15 février 2011
Répondre à ce commentaireVous savez Jaggy, un deuil est toujours difficile à faire.
Qui plus est si cet être aimé est ce qu'on a cru être une nation indestructible, un exemple pour le monde, un laboratoire pour l'Europe ....
Marcel, que nous apprécions tous pour ses analyses détaillées et judicieuses, a une façon bien à lui de démarrer son deuil.
D'autant que le belgium n'est pas encore mort. Il y a peut-être encore certaines choses à faire, à dire, à imaginer pour aider à la guérison. Pensez, on ne va quand même pas euthanasier ainsi le mourant d'autant que ce dernier n'a pas encore donné la permission au débranchement des machines.
Marcel, qui plus est, est Bruxellois. Ce n'est vraiment pas un défaut mais cela renforce encore la difficulté à imaginer une fin pour ce pays duquel, par définition, les Bruxellois sont issus tant du Nord que du Sud.
En cas d'implosion , on sait ce que la Flandre deviendra. On devine que la Wallonie pourrait rebondir côté France. On ne sait toujours pas le sort voué à Bruxelles et ses habitants. Incertitude = stress ==> inertie au changement.
Il faut laisser du temps au temps.
Francophones et Flamands en sont toujours à se tenir par la barbichette en attendant que l'autre craque. L'autre craquera-til ?
Comme pour vous Jaggy mon deuil est fait. J'ai parcouru la distance qui me séparait d'une certaine idée que je me faisais de mon pays et dont j'étais fier à celle que je me fais (peut-être utopiquement) de mon avenir.
Je suis impatient comme vous car je n'imagine plus que l'épanouissement puisse encore passer par un fil belge. Pire, j'imagine qui si accord sur une réforme il y a en 2011 ou 2012, de nouvelles revendications surgiront rapidement. Le CDNV ne l'a-t-il pas déjà prévu ?
Mais nous sommes obligés de laisser l' Histoire se dérouler.
C'est d'ailleurs assez passionant de la vivre en direct.
Écrit par : Pierre@s | mardi, 15 février 2011
Le travail de deuil.
Je n’y avais pas pensé s’agissant de Marcel. Contrairement à ce que vous dites de son attachement pour un pays indestructible, je n’ai jamais cru — depuis l’âge de raison — à sa pérennité… Comme vous je trouves passionnant de vivre cette page qui se tourne et comme jaggy j’aimerais que le mouvement s’accélère. En bref, je trépigne un peu...
Écrit par : Waharday | mardi, 15 février 2011
Je raffole bougrement ton style d’écriture. Je reviendrai parfois.
Écrit par : achat lampadaire exterieur | lundi, 01 août 2011
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