mardi, 04 mai 2010
La Belgique illégale ?
Après la république bananière, voici le royaume bananier. La Belgique, un pays démocratique dont on apprend ce soir par la VRT que les élections sont impossibles, illégales, inorganisables, douteuses, bancales, ou inconstitutionnelles, au choix. Voici l'info : des juges flamands s'opposent à la structure mise en place pour les prochaines élections (de juin ou de juillet, allez savoir ! ) Du coup, on ne sait même plus quels arrondissement sont valables. Ce pays est devenu frappadingue. En pleine crise financière, économique, politique, climatique, ce n'est plus une faute, c'est un crime !
La ministre de l'intérieur, Annemie Turtelboom, veut organiser les élections selon les arrondissements actuels, qui correspondent aux provinces, avec BHV non scindé. Ceci paraît en effet le plus «légal», puisque la Cour Constitutionnelle n'a pas annulé cette dernière loi électorale lors de l'arrêt BHV. Pour rappel, cet arrêt prétendait qu'il y avait discrimination entre arrondissements (sic), puisque toutes les provinces constituaient, depuis la loi de 2002, un seul arrondissement électoral, alors qu'en Brabant flamand, il y avait un arrondissement de Leuven, et un autre à cheval sur la province et sur la Région de Bruxelles-Capitale, le fameux BHV. Donc, tant qu'on n'a pas réglé BHV et répondu à la demande de la Cour, on doit en rester à la dernière loi votée. Celle qui préconise des arrondissements provinciaux. C'est ce que veut faire Annemie. Mais ce soir, les présidents néerlandophones des tribunaux de première instance déclaraient, ensemble, qu'il y avait lieu de revenir aux arrondissements précédents, plus petits ! Nous avons donc deux interprétations de la législation électorale à appliquer. La ministre d'une part, les juges d'autre part. Et les autres vont suivre ! Parce que parmi ces arrondissements plus petits, il y a celui de BHV, non scindé, ce qui sera présenté par certains comme inconstitutionnel.
La Belgique est au cœur de l'Europe, on la rêverait donc modèle, mais elle en est l'opposé : miné par le nationalisme flamand, mise à genoux par l'acharnement d'Herman Van Rompuy à obtenir la scission de BHV (en signant la requête auprès de la Cour en 2003, en signant la Loi unilatéralement flamande de 2007), elle n'a même plus la capacité d'organiser des élections réputées légales pour tout le monde : deux, sinon trois lois se concurrencent, des dizaines d'interprétations s'y ajoutent, on annonce déjà le boycott des bourgmestres flamands, autorisés par leur ministre ultranationaliste, le CD&V menace de ne même pas déposer de liste en Brabant flamand. Les casseurs de pays sont à la barre de notre bateau ivre. Les icebergs sont en vue. Sur le pont inférieur, la classe politique danse une danse macabre de fin de règne. Tout est prêt pour ces élections soient la parodie de democratie qu'en espèrent les chantres d'une gangrène nationaliste.
Je me pose donc une question : la Belgique est-elle bien légale ?
01:11 Publié dans Rhumeurs | Lien permanent | Commentaires (43) | | Facebook | Imprimer | | |
Commentaires
Qu’est-ce que je vous disais ? Les partis traditionnels Flamands ne veulent pas voir Bart au pouvoir, ils ne lâcheront pas, si facilement leur jouet, BXL-Wallonie, On va bien rigoler et l’Europe ne vas pas s’embêter… Quant aux « marchés » ils vont se goinfrer !
Écrit par : Cassandre | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireLe plus "drôle" est bien que je me rappelle avoir entendu les partis francos répéter sur tous les tons que, en l'absence d'accord BHV, le retour aux anciens arrondissements électoraux (ceux d'avant 2002) était bien une "solution" acceptable pour répondre à l'arrêt de la cour constitutionnelle. Les juges flamands leurs donnent à présent raison ;-)
Écrit par : thierry_bxl | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireUitstekend nieuws voor wie geen zin heeft om te gaan zetelen in kiesbureaus of te gaan stemmen tellen. Men kan moeilijk iemand voor die weigering vervolgen in een rechtbank waarvan de voorzitter zelf die verkiezingen onwettig noemt
Écrit par : Lieven | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireMarcel,
Erreur dans la qualification que vous faites du pays: la Belgique n'est pas un royaume bananier mais bien un royaume CHICONIER.
Restez précis voulez-vous ?
Écrit par : Pierre | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireMême si le président du parlement flamand était tout à fait prêt, lui, à discuter de démocratie locale et régionale (!), la délégation du Conseil de l'Europe venue en mai 2008 examiner l'affaire des bourgmestres non nommés, n'ose plus remettre un pied en périphérie bruxelloise, tant que l'atmosphère politique ne s'est globalement pas apaisée. Ça commence à devenir compliqué de travailler avec la Belgique...
http://www.rtbf.be/info/economie/la-mission-du-conseil-de-leurope-en-peripherie-bruxelloise-annulee-press-213784
Écrit par : Karine | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireVoilà où mène la politisation de la magistrature !
On a légal et les petits bras :)))
Écrit par : Bébert-le-rocker | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireNo comment : http://mediatheque.lesoir.be/v/le_kroll/989mai0410.jpg.html
Écrit par : Guillaume | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireLe journaliste *Siegfried* Bracke rejoint la N-VA. Marcel est deja en train de chercher un oncle collaborateur :)
Écrit par : Lieven | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireEt ça continue ! Selon Le Soir, "Le MR a dénoncé « l’illégalité » de la nomination du chef de cabinet du ministre de la Défense Pieter De Crem, Ludwig Van der Veken, comme secrétaire général du ministère."
Le sympathique Pieter De Crem, qui agit souvent de manière très discutable, semble avoir arraché une signature royale quelques heures avant la démission du gouvernement et sans avoir collecté la signature d'une collègue ministre tout autant requise.
Écrit par : JPBWEB | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ Lieven,
vous dites: "Le journaliste *Siegfried* Bracke rejoint la N-VA. Marcel est deja en train de chercher un oncle collaborateur :)"
Cette intervention est soit de la médisance peu reluisante
soit de l'humour flamand qui ne fait pas rire les francophones. Une nouvelle preuve que les deux peuples ont trop peu en commun pour espérer vivre harmonieusement ensemble.
Écrit par : Bxxl | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireJe suis désolé d'ajouter une touche dissonante, mais je confesse que la pirouette de Lieven m'a fait sourire.
Mais si en effet il s'avérait que Siefried Bracke a un aïeul partisan de l'Ordre Nouveau, j'aimerais le savoir.
Écrit par : JPBWEB | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaire@JPBWeb, @Lieven, c'est de l'humour, puisqu'il y avait un smiley.
Je n'ai rien contre les fils ou les neveux de collabos. On ne peut pas tenir les enfants responsables pour les erreurs de leurs parents. Voyez les De Wever : Bruno est un démocrate, Bart un nationaliste limite raciste et la petite sœur, une sympathique wallonne (néerlandophone, mais ça ne change rien). J'espère, Lieven, que vous ne faites pas semblent de ne pas avoir compris que je n'avais visé Jan Peumans que parce qu'il avait traité les résistants d'assassins et de crapules ?
En revanche, qu'un journaliste du niveau de Bracke rejoigne la N-VA en dit long sur l'avancée du virus nationaliste dans la presse flamande !
Écrit par : Marcel Sel | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireL'ex-journaliste Mark Demesmaeker a rejoint aussi la NVA il y a pas mal d'années et est bien plus radical que De Wever
Écrit par : Guillaume | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireEt pendant ce temps, la Belgique va prêter 2,5 à 3 milliards d'euros à la Grèce : http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-05-02/grece-la-belgique-pretera-2-5-a-3-milliards-sur-trois-ans-767744.php
Les Flamands ne protestent pas contre ces transferts vers le sud, le vrai sud celui-là ? Ça va faire quand même un peu plus de 300 euros par Flamand...
Écrit par : Stéphane | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaire@Marcel & Lieven :
Oui, on ne peut pas tenir les enfants responsables des erreurs de leurs parents. C'est tout a fait vrai. Si c'est valable pour les flamands enfants, petit-enfants ou neveux de collabos, alors, cher lieven, c'est aussi valable pour tous les francophones. Rappelez-vous bien que vous ne pouvez pas tenir les francophones d'aujourd'hui pour responsable des erreurs des francophones en 14-18 ou des erreurs des bourgeois francophones flamands au 19°siècle.
Vous ne pouvez pas à la fois vouloir vous venger sur les francophones d'aujourd'hui, d'histoires (largement revisitées) qui datent d'un siècle et, de l'autre côté exiger qu'on ne tiennent pas pour responsable les flamands d'aujourd'hui des actes des collabos flamands.
Écrit par : Rodenbach | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireCe qu’on stigmatise, ce n’est pas tant le comportement incivique de Belges qui ont « joué contre leur camp » lors de la deuxième guerre mondiale, car ils ont été jugés et condamnés pour ces faits, mais bien plus le fait qu’une certaine Flandre d’aujourd’hui ait visiblement conservé de cette époque un souvenir infiniment plus trouble et moins horrifié que ce qui prévaut unanimement en Wallonie. Mais ce disant, j’empiète allègrement sur les plates-bandes de notre hôte qui s’est fait une spécialité de disséquer ce sujet avec finesse et habileté. Je ne saurais d’ailleurs assez conseiller de relire ses propos plutôt que de rallumer la flamme ici et maintenant.
Écrit par : JPBWEB | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireA Stéphane, oui mais c'est un prêt avec intérêt. Les transferts ne sont pas des prêts.
Écrit par : Guillaume | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaire@JPBWEB : mais faites donc, votre explication est très claire.
Écrit par : Marcel Sel | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaire@Guillaume :
Il faut être naïf pour croire qu'on sera remboursé : il n'existe aucun moyen pour contraindre un pays de rembourser sa dette si celui-ci décide de ne pas payer. Cfr l'Islande très récemment. Le remboursement de la dette d'un pays n'est mû que par sa bonne volonté.
Pour vous donner une idée, l'effort qui est demandé aux grecs équivaut à amputer 30% des salaires. Croyez-vous vraiment que la population grecque va se laisser tondre ainsi et que le régime et les élus en place vont résister à ça?
Écrit par : Rodenbach | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireLes negotiations apres elections vont etre drole: eine Siegfriedlinie gegen die französischen Ölfleck v. la ligne Mainginot contre le boche flamouch.
Écrit par : Lieven | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireOh, Lieven ! Que vous arrive-t-il ? Vous mettez Bracke côté nazi et Maingain côté démocrate ? Hilfeeeeee ! :-))
P.S. : très bien trouvé la ligne Mainginot.
Écrit par : Marcel Sel | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ Marcel Sel,
Puisque vous y tenez. Comme je suis feignant (après tout, je suis wallon!) je me bornerai à recycler un texte écrit récemment sur le non moins excellent blog de notre ami François, (aka le Belge qui se soigne). Je répondais au profit d’un lectorat assez hexagonal à la question de la différence entre Flamand et Flamingant et précisément sur l'interaction entre passé et présent nazi en Flandre. Voilà donc:
On glose beaucoup sur le supposé penchant d’une certaine Flandre pour le passé nazi. Sans être accablant, le dossier « Flandre néo-nazie » est déjà très dodu, avec un parti (le VB) qui ne fait pas dans l’équivoque, la sempiternelle querelle sur la réhabilitation des collabos (un clivage très net entre Francophones et Flamands), la nounou subventionnée par le gouvernement flamand qui avait un portrait de Hitler dans son salon et dont le mari était un convaincu de l’Ordre Nouveau, les magazines de télévision qui se posent la question de savoir quel était le plat préféré d’Adolf Hitler, etc. Du petit au plus gros, tout ça commence à faire beaucoup. Et il ne s’agit pas de comportements fascistoïdes à la Bart de Wever, le Wooncode, les discriminations diverses et variées qui valent à la Flandre les foudres de la presse internationale. Ici, on parle bien du produit original, dont la maison mère a fait faillite en 1945 mais dont une succursale conserve une partie du catalogue à la disposition des fidèles clients.
Est-ce un hasard si les groupes néonazis allemands et hollandais (oui, ça existe, il n’y a pas qu’en Flandre) viennent organiser leurs concerts de rock avec ambiance crâne rasé, rangers, bière et choucroute en Flandre, parce que leur pays d’origine interdit ces choses et que la police fait respecter la loi. En Flandre, le propriétaire de la salle dit tout ignorer, le bourgmestre qui a autorisé le rassemblement aussi, et ça se passe chaque année à la même époque car ces groupes sont des clients fidèles.
Alors oui, il y eut Léon Degrelle et la Légion Wallonie. Heureusement pour l’honneur de la Flandre, quelques Wallons aussi ont servi dans la Waffen SS. Très peu, beaucoup moins que de Flamands, mais quand même. Mais après tout pourquoi pas ? Il y a aussi eu quelques authentiques résistants flamands, parait-il. Comme quoi les choses ne sont pas si caricaturales. Ce qu’on peut dire néanmoins, c’est que le parti rexiste de Léon Degrelle, après avoir connu son heure de gloire à la fin des années 30, était redevenu très anecdotiques après l’invasion allemande. Les Rexistes n’ont pas eu un rôle politique au contraire de leurs homologues flamands de la mouvance VNV, Verdinaso etc. car les Allemands ne les ont pas pris au sérieux et n’ont pas recherché leur collaboration active. Donc Degrelle était une non entité pour les Allemands, et pour exister, il a dû proposer de lever des troupes pour aller combattre le Bolchevisme sur le front de l’est. Degrelle lui-même, pourtant déjà plus de la première jeunesse, est allé sur le front, d’abord comme simple soldat avant de gravir les échelons de la hiérarchie jusqu’à devenir le plus haut gradé non allemand de la Waffen-SS, nous dit on.
En Wallonie, l’occupant s’est appuyé sur l’administration belge restée en place puis a mis en jeu une administration militaire. En Flandre, comme aux Pays-Bas et en Norvège, ils ont cherché à gouverner à travers une façade de gouvernement national du cru, par le truchement de traîtres (Seyss-Inquart et son NSB aux Pays-Bas, Quisling en Norvège). En Flandre, il s’est trouvé nombre de gens, des obscurs et des plus en vue, qui n’ont vu aucun mal à collaborer politiquement avec le Reich et d’obtenir des autorités allemandes des postes de bourgmestre et de fonctionnaires. En Wallonie, très peu. Après la guerre, les condamnations pour collaboration politique ont été massives en Flandre, alors qu’en Wallonie c’était plutôt de la collaboration économique qu’on avait à reprocher à certains.
Degrelle et ses sbires sont allés payer de leur personne sur le front de l’est, et beaucoup l’ont payé de leur vie. Les collaborateurs flamands, pour la plupart, sont restés bien au chaud en Flandre à se partager les dépouilles de l’état belge détesté. En Wallonie, on se souvient de la deuxième guerre mondiale avec horreur et ressentiment, exactement comme en France avec l’ambiguïté de Vichy en moins. En Flandre, beaucoup portent sur cette époque un regard étonnamment plus nuancé, le souvenir n’est pas unanimement détestable comme en attestent les nombreux signes auxquels je faisais allusion, et on peut donc considérer que le flirt poussé avec l’occupant durant les deux guerres mondiales est une composante fondamentale de la construction du sentiment national flamand. Ceci est une raison de plus pour mettre fin à ce non pays puisque à l’évidence même la mémoire collective de la nation y est bicéphale et contradictoire.
Les Wallons n’ont aucun problème avec leur passé. Pour tous les Wallons, Degrelle est un traître, condamné par contumace et mort en exil, et il ne se trouve personne pour le pleurer. Le contraste avec la Flandre est à cet égard frappant. Et la controverse qui se maintient à propos de l’amnistie en faveur des collabos reste une pierre d’angle de l’opposition fondamentale entre deux opinions publiques que tout oppose. Il y a gros à parier que le parlement de la Flandre indépendante votera une amnistie générale et rétroactive au profit de ce qu’elle considère comme des martyrs victimes de l’oppression belge. S’il ne l’a pas déjà fait, c’est parce que cela ne fait pas partie de ses prérogatives et que les Francophones s’y opposeraient.
Autre exemple : il est de bon ton au début de chaque législature du parlement de la Région Wallonne à Namur d’aller se recueillir sur la tombe de François Bovesse. Celui-ci était un patriote wallon, ministre dans l’entre deux guerre, puis gouverneur de la province de Namur. Démis de ses fonctions par l’occupant qui le trouvait trop remuant et trop actif au bénéfice de la population, il a été assassiné par des Rexistes le 1e février 1944. (un peu comme Georges Mandel, pour faire un parallèle français). Ce genre de cérémonie n’a pas d’équivalent en Flandre, si ce n’est le pèlerinage de l’Yser qui tendrait plutôt à rendre hommage explicite et visible aux collègues flamands des bourreaux de François Bovesse.
A noter aussi qu’un navire de la Force Navale belge portait le nom de François Bovesse, mais il a été désarmé et son nom n’a pas été attribué à un nouveau navire, la marine (flamandissime comme il se doit) préférant célébrer avec ses deux nouvelles unités le roi Léopold Ier et son épouse.
Au départ, bien sûr, un Flamand est un habitant de la Flandre et un Flamingant est un tenant de la doctrine nationaliste de la Flandre. Selon les Flamingants, la Flandre s’entend comme une région strictement délimitée sur le sol de laquelle la seule langue qui vaille est le néerlandais, qui définit à elle seule le peuple flamand (« De taal is gans het volk », disent-ils), alors que la Flandre était historiquement bilingue et comptait une minorité francophone de longue date (les fameux « Fransquilons » honnis) et que le territoire actuellement dévolu à la Flandre par la constitution belge compte une minorité francophone non négligeable (on parle de 150.000 locuteurs) principalement autour de Bruxelles, et dont il est beaucoup question ces jours ci.
Avec le temps, on a constaté une radicalisation de la politique flamande et une cristallisation sur les thèmes nationalistes, de sorte que les partis ouvertement nationalistes (aujourd’hui, VB, LDD et surtout NVA, et jadis la Volksunie qui a essaimé dans tous les partis) « déteignent » sur les partis traditionnels, pris dans une course à l’électorat qui les amène à la surenchère nationaliste. Sur la base de cette tendance observée, certains politologues suggèrent que les partis extrémistes d’aujourd’hui prônent ce que prôneront demain les partis « traditionnels » ou « de gouvernement ». De la sorte, on peut conclure que la différence entre Flamand et Flamingant devient de plus en plus ténue.
Écrit par : JPBWEB | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaire@JPBWEB : "certains politologues" : il y a moi, aussi. Mais bon, sur la collaboration, Rex n'était pas si isolé que l'on dit, je pense. Degrelle avait un fort charisme et s'en est servi. Ensuite, il y a des cérémonies chaque année, je pense à Breendonk. Mieux : lorsqu'une conseillère communale a prétendu, dans une petite ville de Flandre, qu'il n'y avait rien à voir à Auschwitz, elle s'est immédiatement vue poursuivre en justice par son bourgmestre. Je laisse aux Flamands informés le soin d'ajouter d'autres célébrations qui sans être aussi médiatisées que l'Ijzerbedevaart ou l'Ijzerwake, n'en font pas moins référence à la résistance. Le problème que vous soulevez est réel, mais il y a quand même quelque chose que vous oubliez de mettre en exergue, c'est le fait que si beaucoup de Flamands n'ont que haussé les épaules quand le VB a chanté dans l'hémicycle, c'est aussi parce qu'ils voient (et je pense que c'est une erreur gravissime) le Vlaams Belang comme quelque chose de finalement pas dangereux, un parti qui n'arrivera jamais au pouvoir, et en quelque sorte, les Flamands se disent que ne pas faire attention à leur cinéma est encore la meilleure réaction. Ce n'est pas forcément de la tolérance au (néo-)nazisme, d'abord parce qu'ils ne font pas le lien (ce qui est dramatique) entre le Vlaams Belang et l'hitlérisme, ensuite, parce que ce n'est pas de la tolérance, mais de l'indifférence. Le problème, c'est que le résultat est le même : le Vlaams Belang est, du coup, institutionnalisé, au même titre que les innombrables groupuscules qui gravitent autour.
Sur le portrait d'Hitler dans la crèche, le scandale n'est pas qu'une dame qui garde des enfants ait des portraits du Führer dans son salon, parce que je suis sûr qu'en cherchant bien, des abruties de ce genre, on doit en trouver dans pas mal de pays (j'ai personnellement connu un garçon plutôt gentil en apparence qui avait un miroir dans son bureau pour parfaire son salut hitlérien). Le scandale, c'est qu'une administration comme Kind en Gezin n'ait pas fait cesser ses activités à cette dame dès qu'elle fût informée de la chose (apparemment en 2003). Et le second scandale, c'est que lorsque Freilich (Joods Actueel) s'est plaint de cette lenteur à la presse, les commentaires antisémites n'aient pas été modérés par HLN ou De Standaard.
En réalité, de plus en plus, en parlant avec des non-Belges, je me rends compte que cette tolérance flamande à l'extrême droite est à relier au succès du nationalisme : comment prôner une autonomie contre les Francophones en reniant celui qui l'a fait en premier, soit August Borms, et du coup, toute la chaîne du VNV et de De Vlag ? Pour De Wever, Delwaide n'était pas un bourgmestre collabo, mais un bourgmestre nationaliste. Et l'exécution des Juifs qui a été facilitée par lui, un avatar malheureux à oublier au plus tôt. C'est ça, le problème : le mouvement flamand n'a jamais fait le virage démocrate qui en aurait fait un mouvement incitatif et non un mouvement répressif, ce qu'il est aujourd'hui, qui conduit à faire aux Francophones, sous prétexte de passé, ce qu'ils imputent à ceux-ci. Sauf que ce ne sont pas les petits Wallons ou les travailleurs bruxellois (souvent d'origine flamande, du reste) qui les ont opprimé. Mais bien leurs propres élites, et l'Église.
Voilà quelques réflexions. Je sais que vous avez résumé, mais quand même, n'oubliez pas que la guerre est arrivé au moment où un certain nombre de frustrations (dont le temps mis à néerlandiser l'université) se cristalisaient avec une revendication territoriale nationaliste héritée des collabos de 1918. Il a peut être manqué à la Flandre un grand flamingant pacifiste et antifasciste du niveau de Daens qui aurait pu rendre le mouvement positif.
Écrit par : Marcel Sel | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ Marcel Sel : j'ai pensé qu'il était honnête de vous faire savoir que l'on parle de vous ici (ça commence au post #1818 et page suivante) : http://www.skyscrapercity.com/showthread.php?p=56319559#post56319559
N'hésitez pas à vous inscrire et à répondre vous-même aux propos des uns et des autres. ;)
Écrit par : Stéphane | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaireMerci Stéphane, mais vu l'agressivité de certains, je n'ai pas vraiment l'énergie pour entrer dans ces débats en ce moment. Tiens, à ce propos, où est donc passé Wanda ? Il a dû être avalé par le blog du Soir…
Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ Marcel Sel,
Merci pour vos commentaires, qui nuancent utilement mes propos. Je me souviens aussi de l'émoi qu'avait provoqué en son temps (en 1982) Maurice De Wilde et son émission De Niewe Orde sur ce qui était encore la BRT. C'était un travail de recherche remarquable et sans concession, qui a donné lieu à une complément en français (intitulé L'Ordre Nouveau) sur l'antenne de la RTBF, où Maurice De Wilde lui même a animé, dans un français parfait, des débats fort animés. Je m'en souviens parce que j'avais fait un travail solaire sur le sujet. Bel effort de mémoire de la part d'un journaliste flamand sur une chaine de télévision flamande.Mais c'était il y a bien longtemps.
Il n'en reste pas moins que d'une part le passé de cette époque sombre reste présent en filigrane dans l'actualité flamande et donc belge, et que d'autre part le ressenti sur cette période, et donc sur ses scories contemporaines, est un point de différence fondamentale entre les deux peuples belges, si on peut les appeler comme ça.
Écrit par : JPBWEB | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ JPBWEB
Toujours la meme rengaine.
Je m'excuse mais l'empoisonnement belge est largement du a l'incomprehension des francophones qu'il y a un deuxieme peuple avec une autre mentalite en Belgique.
Le fait de vouloir franciser les Flamands par des oukazes francais et l'obligation de parler Francais a tous les niveaux bureaucratiques pendant 100 ans et plus, moi personnellement j'ai connu le temps que le Flamand n'avait aucune valeur dans les ministeres et la haute bureaucratie, a laisse de vives traces en Flandre.
Du moment alors que la Flandre a repris une force economique, les Flamands ont commence a faire valoir leur poids en contrepartie des annees de soumission. Tout ce qu'on dit la-dessus sur ce blog c'est que ce n'etait pas nous, c'etait nos peres, eh bien les collabo's tellement hai ce n'etait pas nous, c'etait nos peres. Allez vous laisser tomber le sujet maintenant, mais non, c'est beaucoup trop juteux de maintenir cette haine. Resultat, les Flamands en ont marre de se faire insulter comme paysans nazi, sortant des sons qui font mal a la gorge, dialecte incomprehensible, seulement comprehensible par les pays de l'Est qui l'apprennent en 6 mois.
C'est vous chers amis qui ont degoute les Flamands, tellement soumis et tellement prets a suivre leurs chefs, anciennement l'eglise et la bourgeoisie francophone, tout les deux en faillite morale.
Bien Messieurs, aujourd'hui ils suivent leurs propres "chefs" parce qu'ils en ont marre des autres. Je reconnais que les chefs Flamands d'aujourd'hui ne valent pas beaucoup mieux que les anciens mais ce sont nos propres cons et pas des cons etrangers imposes.
Il y a deux peuples Messieurs, pas un peuple Belge.
Écrit par : traveller | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaireJe répète, Traveller : si vous voulez vous débarrasser de l'étiquette nationale-socialiste complètement, que le Vlaams Belang rompe avec le Voorpost, la NSV, la JNV, avec Borms et De Clercq et que la N-VA cesse de comparer les résistants à des crapules. C'est quand même fou : vous voudriez qu'on ne parle pas de votre tendance à tolérer l'extrême droite, mais vous ne faites rien, absolument aucun geste concret, qui pourrait nous donner tort !
Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire@traveller,
Toujours la même rengaine, en effet. Mon propos était que le passé de la Flandre en la matière n’était pas reluisant, masi la Flandre n’est hélas pas seule dans ce cas. Les traitres et les criminels de l’époque ont été jugés et condamnés. Le devoir de mémoire subsiste, mais le sujet est clos. Du moins il devrait l’être mais il existe nombre d’indices qui montrent qu’il ne l’est pas vraiment, et même vraiemnt pas, en Flandre. Il y a des nostalgiques de l’Ordre Nouveau dans le monde entier, mais ils bénéficient rarement de l’écho et de la bienveillante bonhommie qu’on leur réserve en Flandre. Je conçois sans peine que ce soit déplaisant à entendre. Je vous ferai remarquer que je ne suis pas de ceux qui traitent les flamands de Nazis, je ne me sers pas de ces histoires pour salir l’image de la Flandre et je ne mets pas tous les Flamands dans le même sac. Par contre, je m’attache à dire les choses comme elles m’apparaissent, surtout au profit des étrangers qui sans ces éléments de contexte seraien tbien en peine de se faire une opinion sur ce qui alors apparaitrait comme de ridicules chamailleries de jardin d’enfant.
A dire le vrai, je trouve qu’il y a un paradoxe assez choquant qui fait que la Flandre aimerait évidemment balayer sous le tapis sa peu reluisante histoire collaborationniste (pas de surprise là dedans) mais magnifie par contre jusqu’à la macération ces histoires de domination francophone et d’abaissement populaire, et en plus insiste souvent pour lier les deux phénomènes.
Je suis entièrement d’accord avec vous qu’il y a deux peuples en Belgique, et j’en tire les conséquences qui s’imposent. Séparons nous au plus vite, devenons de bons voisins et cessons de nous faire du mal en nous tirant mutuellement vers le bas. Par dessus tout, en tant que Wallon, je refuse avec la dernière énergie d’être pris à partie dans les conséquences d’un conflit social interne à la Flandre du 19e siècle dans lequel la Wallonie ne fut en rien partie prenante.
Selon moi, l’avenir de la Wallonie est en France, et les Flamands, qu’ils le veillent ou non, qu’ils s’en réjouissent ou le déplorent, ne font plus partie de l’équation. Le plus tôt tout le monde en conviendra et agira en conséquence, le mieux cela vaudra pour tout le monde.
Écrit par : JPBWEB | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ Marcel
Vos lecons de democratie et de liberte d'expression sont en sens unique. Pour moi la liberte d'expression est sacree et tout le monde a droit a son opinion et peut l'exprimer, meme les nazi's et meme les negationistes.
C'est cela la liberte.
Le controle des pensees et des opinions mene tout droit au nazisme et au fascisme tellement claironnes ici.
Discutez les ideologies autant que vous voulez mais ne defendez pas la libre parole.
Il n'y a en Fndre aujourd'hui aucun mouvement nazi, ni fasciste, il y a certainement des idiots qui croient toujours que Hitler etait un genie mal compris, mais ces idiots sont partout et pas exclusivement en Flandre.
Par contre, le mouvement pro francophonie et anti-Flamand de la Belgique etait general et organise en Belgique depuis le debut, elle sera Francaise ou elle ne sera pas!!! La Flandre etait suffoque et s'est remis extremement tard. La reaction, mal concu et totalement erronne de cooperer avec les Allemands etait du a cette frustration de ne pas arriver a etre considerer comme un peuple avec ces droits et son identite. C'etait cela le probleme eternel et si vous continuez a vous acharner de ne pas comprendre, la Belgique est une voie sans issu. Avec de la comprehension le probleme aurait ete solutionnable mais l'anti-ceci et l'anti-cela a torpede la bonne comprehension entre deux peuples.
Nous avons aujourd'hui des hommes capables et de bonne volonte en Flandre qui veulent un accord equitable entre les deux peuples, mais l'acharnement anti-Flamand/nazi est trop gonfle et trop lourd pour etre acceptable.
@ JPBWEB
Les Wallons n'etaient pas en cause dans le probleme linguistique?
J'ai personnellement dans ma vie professionnelle travaille avec 2 Wallons, vivant en Flandre, originaire de Libramont et de Bouillon, marie avec des Flamandes, vivant en Flandre, et apres 30 ans ils ne parlaient pas le Flamand. Leurs enfants etaient bilingues mais le mepris des deux hommes etait palpable vis a vis de moi-meme parce que j'etais le seul a leur dire qu'ils etaient quand meme idiots.
Leurs employes massacraient le Francais et ils ne savaient pas 10% de ce qui se passait dans leurs departements, mais ils se fou.....t carrement de l'usine ou ils gagnaient leur vie jusqu'a la pension.
Cet image date de 1970, ce n'est pas prehistorique.
Écrit par : traveller | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire@Traveller : la dernière fois qu'on a laissé la liberté d'expression aux nazis, ça a donné Auschwitz. Laisser les nazis se propager sous prétexte de liberté d'expression, c'est nier la Shoah, c'est accepter l'épouvante. En faisant le salut nazi à la chambre, Filip Dewinter a posé un geste qui revenait à soutenir le Génocide. Je ne discute pas du droit à la parole aux Nazis. Ils s'en sont disqualifiés eux-mêmes, et nos lois occidentales, gréco-romaines, judéo-chrétiennes sont conçues pour couper la route à ces saloperies. Vous qui prêchez la supériorité de la civilisation occidentale n'en comprenez même pas les ressorts !
Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaireA Rodenbach,
Pour l'Islande, ce sont les banques islandaises qui ont fait défaut. Pour un état c'est différent, y a que l'Argentine qui l'a fait en partie. Quelque soit le gouvernement grec, il devra appliquer ce qu'on lui dit de faire tout simplement parce qu'on a décidé de garder le même système qui a créé la crise actuelle puisqu'on remet encore à plus tard la fameuse réforme du capitalisme. Ce sont toujours les banques et les fonds de spéculation qui décident de notre avenir. Y a pas mal de flamingants qui n'en ont pas conscience car même la Flandre ne se releverait pas d'une attaque des marchés.
Écrit par : Guillaume | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire@traveller,
Votre anecdote ne signifie pas grand chose, si ce n’est que vous avez rencontré au moins deux idiots dans votre vie. Pais rien n’indique que ces Wallons étaient de vils oppresseurs de la populace flamande. Tout ce que je lis, c’est qu’ils étaient placés en position hiérarchique par rapport à des Flamands du cru et qu’ils n’ont pas jugé bon de se doter des moyens de suivre ce qui se passait sous leur responsabilité. C’est bête, mais ce n’est pas condamnable.
La Flandre n’en finit pas de ressasser sa douleur existentielle d’avoir eu affaire à une bourgeoisie locale (j’insiste, tout aussi flamande que la paysannerie ou le prolétariat locaux) qui utilisait le français comme marqueur sociologique. Dans la Belgique du début, les gens bien parlaient français. Si on voulait s’élever socialement, on devait adopter les codes de l’élite socioéconomique et donc entre autre parler français. Mais il fallait aussi bien se tenir à table, cesser de se moucher sur sa manche et se nettoyer les ongles. C’était et ça reste pareil partout.
Mais au fond, je m’aperçois en échangeant avec vous que sous votre couenne épaisse de nationaliste, il y a un préadolescent ulcéré d’avoir été snobé par ces odieux Francophones sans visage et un peu mythiques qui tiennent visiblement une place si importante dans le panthéon des gens que vous détestez par principe. Vous souffrez d’un cas aigu d’aigreur du colonisé alors que vous avez toujours eu affaire à des gens tout aussi flamands que vous mêmes. C’est ça, le conflit social interne à la Flandre que je dénonce et dans lequel, mis à part vos deux comiques, les Wallons n’ont eu aucune part. En Wallonie aussi il y avait une bourgeoisie francophone tout aussi rapace et hautaine probablement et on n’en fait pas tout un plat cent ans après.
Vous maitrisez à l’évidence la langue française. S’il nous était donné de converser, faut-il que je vous inflige mon néerlandais laborieux pour que vous cessiez de penser que je vous méprise ? Jamais et dans aucune langue vous ne m’entendrez dire quoi que ce soit qui pourrait laisser penser que je ne respecte pas la Flandre et les Flamands. Par contre, je stigmatise et je condamne les actes et les attitudes qui me semblent contraires aux droits des personnes et préjudiciables aux intérêts des wallons.
Je pense que la Belgique est un non-sens auquel il faut mettre fin au plus vite dans l’intérêt de tous. Ceci ne signifie en rien que je ne tiens pas la Flandre et les Flamands dans la plus haute estime par ailleurs jusqu’à preuve du contraire, au cas par cas, comme je le fais pour tous les autres Européens dont je ne sens pas plus compatriotes pour autant.
Écrit par : JPBWEB | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire@Guillaume :
Pour l'Islande, ce sont les banques qui sont tombées en faillites mais les dépôts de ces banques étaient garantis par l'état Islandais. Comme dans tous les pays, les dépôts (comptes d'épargnes) sont garantis en dernier recours par les états (jusqu'à un montant maximal). Or dans la cas Islandais, une fois que les banques ont fermé leurs portes, c'est l'état islandais qui devait rembourser les dépôts de tous les clients de ces banques. Ce qui revenait à endetter considérablement tous les islandais pour plusieurs dizaines d'années. Le montant ) payer par l'état islandais équivalait à plusieurs fois le PIB du pays. D'où le referendum qui a été organisé pour voir si les islandais voulaient bien rembourser. Le 'non' a été massif et le pays ne remboursera probablement jamais les dépôts de ses banques.
Même si pour la Grèce, les causes de la débâcle sont différentes, le résultat est le même : pour se renflouer un peu, la Grèce va devoir emprunter aux autre pays. Pour payer sa dette, elle va devoir presser sa population comme un citron et celle-ci ne se laissera probablement pas tondre sans réagir. Donc le remboursement des aides à la Grèce est très très hypothétique.
Écrit par : Rodenbach | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ JPBWEB
Et toujours cet air de superiorite.
Ce preadolescent a eu cette experience dans toutes les couches de la politique et bureaucratie jusqu'aux annees '70.
Ce preadolescent a eu une societe francophone par respect pour mes associes etrangers qui parlaient francais.
Ce preadolescent s'est vu snobber par des juges de Liege pour son francais a la flamande.
Ce preadolescent a donc decide apres des dizaines d'experiences, et pas 2, que la Belgique n'etait pas son pays.
Mon pere etait orphelin de guerre '14-'18, son pere etait un des premiers soldats tues par les Allemands le deuxieme jour de la guerre. Plus belgiciste que mon pere n'etait pas possible.
La "resistance" l'a arretee en octobre '44 par vengeance politique et pour reprendre son poste de commissaire de police pour un des leurs. Mon pere risquait gros jusqu'au moment que l'auditeur militaire trouve la verite, l'accusation etait fabrique de toutes pieces.
Mon pere a recupere son honneur mais etait gueri de la Belgique et la politique belge pour l'eternite.
C'est un peu plus que recontrer 2 idiots, c'est trente ans de ma vie en continu.
J'ai deja constate des dizaines de fois que les francophones n'ont aucune idee de la vie et de l'histoire des Flamands en Belgique. Vous vous plaigniez continuellement de l'attitude des Flamands, mais mes amis, cette attitude, bien recente de la part des Flamands, c'etait toute notre vie en Belgique et vous ne vous rendiez meme pas compte.
Écrit par : traveller | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire@traveller,
Je suis navré de lire le récit de vos douleurs familiales, mais j'insiste que les Wallons n'y sont pour rien. Ce sont les Allemands qui ont tué votre grand père, ce sont des "résistants" flamands j'imagine qui ont tenté de déposséder votre père de ses fonctions. Vous dites vous même que la justice belge a rétabli la vérité et lavé votre père des accusations fausses portées contre lui. Des histoires comme ça, il a dû y en avoir beaucoup à l'époque.
Quoi qu'il en soit, je continue à penser que vous avez tort de puiser dans des souffrances passés pour justifier les vilenies que la Flandre nationaliste inflige quotidiennement à ces malheureux qui n'ont pour seul tort que de parler la même langue que les bourreaux supposés d'une Flandre meurtrie dans un passé révolu.
Si c'est adopter un air de supériorité que de vous rappeler ces vérités d'évidence, alors j'y souscrit, à cette supériorité qui n'est nullement culturelle mais tout simplement morale.
Franchement, j'en ai marre d'être le témoin sinon la victime des affres psychologiques de la conscience nationale meurtrie des Flamands. Je n'ai jamais oppressé quiconque, pas plus un Flamand qu'un autre, et n'ai aucune intention de jamais le faire, ni personne de ma faillie, aussi loin qu'on remonte.
Si les Flamands sont et ont toujours été si malheureux en Belgique, qu'ils aient donc le courage de mettre fin à ce pays, puisqu'ils en ont le pouvoir. Vous pourrez compter sur moi pour applaudir. Mais de grâce cessez ces jérémiades et cette macération victimaire qui nous pourrit la vie.
Écrit par : JPBWEB | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire"Et celle-ci se laissera tondre sans réagir."
Il y a trois morts déjà…
Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ JPBWEB
Il n'est pas defendu de reflechir de temps en temps.
Ces jeremiades sont maintenant notre pain quotidien de la part des francophones. C'est pour cela que j'ecris ici sur les examples de vrais problemes cree par les francophones rouges belges.
Je suis d'accord de scinder immediatement mais nos idiots politiques ne vont pas le faire pour preserver leur poste. Ils preferent de loin continuer dans la merde et rester dedans.
Écrit par : traveller | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire"Les Francophones rouges belges"… Awel santei !
Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ traveller, vous dites :
"Vos lecons de democratie et de liberte d'expression sont en sens unique. Pour moi la liberte d'expression est sacree et tout le monde a droit a son opinion et peut l'exprimer, meme les nazi's et meme les negationistes."
si je vous suis bien, vous êtes un parfait démocrate et vous suis dans ce que vous dites (même si l'argument de Marcel quant aux nazis me semble historiquement prouvé)...
Donc en tant que "démocrate", vous êtes alors tout à fait d'accord avec le droit de s'établir partout en belgique, le droit d'aller à l'école où l'on veut, le droit d'acheter un bien immobilier, le droit de s'adresser dans sa langue ou dans la langue pratiquée dans sa commune même si celle-ci n'est pas parfaite, ... le droit de voter et de voir son vote respecté, ...
bien entendu, vous êtes alors tout à fait contre le "contrôle" des flux migratoires, le concept flamand de solidarité choisie, la réduction des droits des francophones de la périférie, ... le wooncode, etc, ... etc, ...
non ?
Écrit par : jean-paul allonsius | jeudi, 06 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ jean paul allonsius
Oui, en respectant la constitution.
Simple questions:
-Flux migratoire: vous voulez dire que n'importe qui peut s'etablir en Belgique par le simple fait d'y arriver?
-concept Flamand de solidarite choisie, expliquez cela svp. Solidarite obligatoire?
-reduction des droits des francophones? Pour moi ils peuvent avoir les memes droits que les Flamands en Wallonie, mais vous visez quoi au juste?
-wooncode c'est une connerie, combien de fois dois je le repeter?
Écrit par : traveller | jeudi, 06 mai 2010
Répondre à ce commentaire@Marcel
Oui, c'est exactement ce que je disais (vous avez dû louper une négation ;-) ). La Grèce, étant proche de la Turquie et pas trop copains avec eux, accorde une place importante à son armée. Proportionnellement, le budget de l'armée grecque est le plus élevé de l'union Européenne.
Si la pression de la population grecque continue à augmenter, il n'est pas exclu qu'il y ait un coup d'état militaire dans les prochains mois.
Écrit par : Rodenbach | jeudi, 06 mai 2010
Répondre à ce commentaireLe coup militaire en Grèce n'aura pas lieu. Mais plutôt la guerre civile! Les salaires, les retraites, plus rien ne peut être payé par le gouvernement...
Écrit par : cinema lausanne | mercredi, 19 octobre 2011
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