lundi, 03 mai 2010
Bande de cons.
Les élections ne sont même pas lancées officiellement et les voilà déjà. Je veux parler des cons. Des dizaines de cons qui prétendent nous (re)gouverner. Les voilà dans leur bac à sable. Ça a commencé par le petit Louis, le premier mai, qui est allé chercher un argument nationaliste flamand pour rabaisser Joëlle. «C’est n’à cause de toi si n’a pas eu de réforme en 2007, t’es qu’une méssante !» Puis, ce fut la fifille Laurette, et le gamin Nollet, à la RTBF, ce dimanche, qui sont allés chercher chez le même nationalisme flamand de quoi tailler un costume au petit Olivier. «T’es rien qu’un n’arrogant Fransquignon et t’es méssant» dit Laurette en espérant grappiller quelques billes au FDF. «D’ailleurs t’es qu’un méssant n’extrémiste en plus !» renchérit bébé Nollet pour chouraver une cartache ! Encore un peu, ils le traitaient de fascistes ! Puis, pour se venger, ce fut Olivier, ce matin, qui sous les oreilles ravies de la presse flamande, répondit aux deux préados ci-avant en descendant aussi bas qu’eux : «c’est n’à cause des socialiss, si na Wannonie va si mal.» Vous aurez mon avis : vous n’êtes qu’une bande de cons !
Oui, Michel, Onkelinckx, Nollet, Maingain, je répète : «bande de cons !» Et personne ne me contredira, ici-bas, dans la vraie vie : on s’en fout de qui parmi vous a fait mieux ou de qui a fait moins bien en 2007, 2008, 2009 ou 2010. On a vu un front francophone pendant quatre ans, on ne demande que ça. Vous avez fait des erreurs, mais vous avez défendu la démocratie. On sait que vous n’avez pas voulu ces élections. Mais bon sang, fermez vos grandes gueules de sales gamins. La politique est sur la sellette. Plus personne n’a confiance ! On n’a même plus confiance dans notre nation ! En Flandre, les modérés en ont marre de voter, ils pourraient s’abstenir en masse. Ça donnera d’autant plus de voix aux extrêmes. Alors, s’il reste quelque chose d’à peu près normal en politique dans ce pays, c’est bien vous. Ou du moins, c’était vous. On comptait sur vous. On espérait un peu de dignité. Mais vous ne comprenez pas. Alors, les petites gens ne peuvent conclure qu’une chose : vous êtres vraiment trop cons !
C’était pourtant facile à comprendre, tas de crétins : tout ce qu’on vous demande, c’est que vous nous expliquiez, chacun, votre solution, et qu’on puisse en juger par nous-mêmes. Le MR voir les choses plutôt bleu. Très bien. Le PS pense que c’est mieux en rouge. Ok. Le CDH voit ça plus orange et Ecolo plus vert. Ça va. Tout ce qu’on vous demande, c’est que vous nous disiez ce que vous voulez faire, comment et pourquoi. On s’en branle complètement de ce que vous pensez du voisin. Quand Reynders traite la Wallonie de stalinienne, on pleure. Quand Nollet traite Maingain d’extrémiste, on pleure. Bordel, vos batailles de boules de neige, faites-les entre vous, ça ne nous regarde pas. Nous, ce qu’on veut, c’est du boulot, du pain, des écoles en immersion, ou du moins, un enseignement intelligent, un système qui marche, des taxes raisonnables, une retraite digne, des politiciens qui tiennent l’extrême droite hors de portée, qui ont le courage de nous expliquer ce qui est démocrate et ce qui ne l’est pas, et pour le reste, vos états d’âme ou vos certitudes sur les gouvernements précédents, on s’en carre, on s’en balance, on s’en tape !
Nous, on est des adultes. Vous savez bien : il faut 18 ans pour voter. On n’a pas envie de regarder des Teletubbies jouer à bébé musclé. On veut une classe politique. Une politique de première classe. Et si les Flamands ne comprennent plus que cette façon-là de jouer, s’ils se sentent obligés de jouer au plus flamingant, c’est tant pis pour eux. Faites bloc et expliquez-nous ce que vous faites, c’est tout ce qu’on attend de vous. Alors s’il vous plaît, soyez à la hauteur de la démocratie que vous défendez. Soyez mûrs pour une Europe à Bruxelles, et Bruxelles à l’Europe. Soyez adultes pour une Wallonie qui défend une image adulte, ne cache pas ses enjeux, part volontaire à l’assaut de ses problèmes. À votre âge, encore jouer avec un seau, une pelle, des «c’est lui qui a commencé», des «c’est de sa faute» des «tu sais même pas gérer un pays», c’est pathétique. C’est nous prendre pour des brutes, des idiots, des crétins. Oui, j’ai le droit de vous traiter de cons. Tous les citoyens ont ce droit dès lors que vous les prenez, vous-même, face caméra, pour des cons !
Les médias flamands les plus convaincus de l’inertie wallonne et de la gabegie bruxelloise des «19 baronnies», ceux-là même qui propagent chaque jour une image distordue du Sud du pays, du «dessous» du pays, même, eh bien, ils se sont pourléché les babines ce week-end ! Et grâce à vos conneries, c’est désormais prouvé pour eux : Olivier Maingain est un extrémiste ultrafasciste, limite nazi exterminateur. Joëlle Milquet est une acariâtre flamandophobe avec qui il est impossible de discuter. Et le PS est la cause du mal wallon. Grâce à vos délires, le «front francophone» est percé, et Bart De Wever pourra montrer à tous, preuves francophones à l’appui, qu’il avait bien raison de tout foutre sur le paletot de madame Non, de traiter Maingain d’extrémiste et Reynders de Dutroux. Grâce au bac à sable dont vous avez fait le jeu politique, qui n’a donc plus rien à envier au bac à sable du Nord, vous donnez des armes aux nationalistes d’une Flandre politique en perdition, sans plus de parti dominant, où les nationalistes font 40 % des voix. Or, on avait le droit avec nous. La démocratie avec nous. L’Europe avec nous. Vous êtes une bande de cons !
Vous trouvez que j’utilise des mots durs ? Vous trouvez que je suis vulgaire ? Eh bien, oui ! Je suis vulgaire, et c’est voulu. Parce que quels que soient les mots que j’utiliserai, je ne serai jamais aussi vulgaire que vous, les femmes et les hommes politiques qui, à peine la campagne lancée, avez complètement oublié à quoi vous servez, ce pourquoi vous sont payés, ce qu’on attend de vous. La grossièreté de votre show de dimanche (et, tiens, j’ai oublié d’y ajouter Philippe Moureaux, pour ses prestation pro-CD&V et antifrançaise) était décidément minable et ce n’est pas le moment.
Nous, les électeurs, on ne vous demandait pourtant pas grand chose. Dans ce marasme économique où 850 entreprises ont fermé en avril, au moment où on compare la Belgique à la Grèce, dans cette incertitude climatique qui nous étouffe, dans ces rues de moins en moins sûres, dans ce pays qui est peut-être en train de nous claquer entre les doigts, on demandait juste, peut-être, si c’était possible, ou même raisonnable, d’avoir une classe politique qui nous fasse honneur. Depuis dimanche, vous nous faites horreur.
Marcel Sel.
17:31 Publié dans Humeurs brèves | Lien permanent | Commentaires (50) | 
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Commentaires
@ Marcel
Cette fois ci je suis d'accord et vous pouvez y ajouter les politiciens minables Flamands.
Écrit par : traveller | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireLe PS et ses avatars humanistes ou verts vendront sans état d'âme les droits des francophones de Bruxelles et de sa périphérie pour quelques deniers, les deniers de la trahison servile. La raison est que cette région n'a pas le profil électoral qui convient à ces renégats et qu'ils préfèrent privilégier leurs éternels clients en quémandant de manière récurrente toujours plus de financement pour pérenniser leur idéologie de l'assistanat. Le seul parti à tenir un discours conséquent et donc crédible depuis plus de 20 ans est celui d'Olivier Maingain qui a le tort à leurs yeux de défendre démocratiquement et courageusement les droits légitimes des francophones face aux diktats flamando-flamingants. Puissent les Wallons et les Bruxellois se souvenir dans l'isoloir qu'ils ont encore une dignité faute de quoi pour paraphraser W.Churchill en plus du déshonneur ils auront la guerre.
Écrit par : Jean Simon | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentairePourquoi bande de cons ?
Au moins, pour paraphraser Andersen, "Le Roi Francophone est nu"
Et pour compléter Lampedusa qui fait dire à Tancredi Falconeri "Il faut que tout change pour que rien ne change", nous pourrons dire : "Il faut que rien ne change pour que tout change"...
Écrit par : Ø | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireje peux te suivre dans ce constat , sauf que Maingain a raison sur le fond : la responsabilité socialiste est écrasante dans la mal-gouvernance wallonne et c'est cette dernière qui a transformé les francophones en mendiants échangeant des réformes institutionnelles contre du fric. Le dire maintenant est toutefois assez stupide !
Écrit par : bébert-le-rocker | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentairePas d'accord, Marcel. La plupart ne sont pas cons du tout, au contraire. Ils savent au besoin déployer des trésors d'intelligence, de doigté, de diplomatie… mais pour défendre leur propre bifteck, c'est-à-dire leur part de pouvoir. C'est tout ce qui les intéresse. L'électeur n'a rien à dire, juste une masse à manipuler (avec le communautaire entre autres thèmes) pour obtenir les voix nécessaires.
Conseil : lorsque vous voterez, essayez de repérer les perles rares pour qui le pouvoir n'est que secondaire, juste un outil pour réaliser un programme qu'ils auraient conçu pour le bien de tous, sans rhétorique facile, sans communautaire, sans bouc émissaire. Courage, c'est pas facile à trouver.
Écrit par : Franck Pastor | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireHé Marcel, "Bande Cons" c'est le titre (et la couleur) du billet de Thomas Gunzig le 8/11/2007:
http://gunzig.blogspot.com/2007/11/semaine-infernale-samedi-8-11-2007.html
Je cours le dire à Paul Louka ;-)
Écrit par : 2B | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireJe suis tout à fait d'accord avec vous mais il faut ajouter que s'ils se croient permis de telles dérives c'est que les journalistes de la presse belge francophone sont complices de leur médiocrité absolue, c'est pourquoi ils estiment encore une fois pouvoir faire campagne sans évoquer la moindre proposition concrète et la moindre vision d'avenir..."on négociera après les élections" disent-ils...
J'absous plus volontiers Maingain qui ne peut pas accepter ces attaques sans répliquer
Écrit par : Xarta | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ Frank Pastor,
Au point où nous en sommes je ne recommenderais pas un politicien qui n'accorde pas d'importance au communautaire
Écrit par : Xarta | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireJe crois qu’on s’énerve un peu trop face au lamentable show des politiciens francophones. Il ne faut pas oublier qu’ils sont entrés en campagne électorale et que leur discours reflète désormais leur perception de ce que pense leur électorat. Cela ne préjuge en rien de ce qu’ils feront quand ils seront aux affaires une fois l’élection passée. Comme on peut penser que les états-majors politiques supposent que l’opinion publique est et reste belgicaine, quelle que soit la stupidité d’une telle position, les partis politiques se doivent d’intégrer cette donnée dans leur approche « commerciale ».
La tendance capitularde a toujours été présente et ne demande qu’à reprendre le dessus. Force est de reconnaître cependant que les politiciens francophones n’ont rien cédé depuis 3 ans et ont conduit ce pays au bord de l’implosion. Il a toujours été bien entendu que l’incapacité à s’aplatir devant les partis flamands « modérés » renforcerait les partis extrémistes. C’est ce qui semble se passer et c’est sans aucune surprise qu’on retrouvera Bart de Wever en position d’arbitre. Et à ce moment là, les politiciens francophones feront comme ils ont toujours fait, ils agiront au mieux de ce qu’ils perçoivent comme leurs intérêts, sans jamais faire référence à l’électeur qui les a mandatés.
Sérieusement, vous voyez le PS, le CdH ou même le MR faire ouvertement campagne sur le séparatisme ? Ce serait assurément un spectacle propre à me réchauffer le cœur mais il ne faut pas rêver. En démocratie, les promesses électorales des politiciens n’engagent que ceux qui y croient, et c’est particulièrement vrai en Belgique francophone.
En somme, Marcel a tort de penser que les politiciens sont des cons. Ils prennent seulement leurs électeurs pour des cons. Mais est-une erreur de leur part?
Écrit par : JPBWEB | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ Xarta : je me suis mal fait comprendre. Je souhaiterais quelqu'un qui considère le communautaire comme il se doit (et qui le dise) : une souris dont on a fait une montagne. Une baudruche. Un piège à cons. Un mirage destiné à détourner l'attention des véritables problèmes. Évidemment qu'il faut s'en occuper, vu les proportions que cela a pris. Mais on devrait s'en occuper uniquement pour dégonfler cette baudruche immonde.
Comme je ne suis pas Belge, je ne voterai pas. Mais ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Je suivrai avec attention ce que vont faire mes proches, et j'en discute déjà avec eux. Je peux déjà dire que beaucoup partagent mon point de vue. Et qu'à mon avis, beaucoup vont s'abstenir, dégoûtés de tout ce cirque communautaire lamentable.
Écrit par : Franck Pastor | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireLe communautaire n'est plus un faux problème Franck, les prochaines réformes riquent d'autoriser la concurrence fiscale des régions qui laisseront la région Bruxelloise et le Brabant Wallon exangues, les conséquences de l'enfermement de Bruxelles en territoire flamand sont catastrophiques, les questions communautaires sont justement les questions sur lesquelles les décisions de nos représentants auront le plus d'impact sur notre avenir - pour le reste ils n'ont quasiment aucune marge de manoeuvre
Écrit par : xarta | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ Xarta : C'est bien ce que je dis. Voyez comment un faux problème a fini par empoisonner un pays prospère, au point qu'on n'y considère la politique que par ce biais. Quand vous dites « pour le reste ils n'ont quasiment aucune marge de manoeuvre », ça me scandalise. Mais c'est quand même là qu'il faut lutter, marge de manœuvre étroite ou pas ! C'est de cela qu'il faudrait se préoccuper ! Mais non, on va parler de B-HV, de scinder ci ou ça, de se partager ceci ou cela, de négocier machin ou truc. Qui va mettre fin à ce cirque ? Personne ? Alors adieu Belgique. Le surréalisme t'aura tuée.
Écrit par : Franck Pastor | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireQuand les nationalistes flamands ont obtenu que des élections puissent être considérées comme illégales dans un état democratique, le communautaire est une question de vie ou de mort de la nation. Autrement dit, c'est malheureusement une question existentielle. Rien ne peut fonctionner dans un pays qui n'est pas sur de fonctionner demain.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireFrank, il y a longtemps que les régions francophones ne sont plus prospères, quarante années de programmes politiques donnant la priorité à la lutte contre le chômage ont clairement démontré les limites de leurs latitudes d'action et les possibilités d'agir sont maintenant d'abord définies au niveau communautaire - Bruxelles encerclée et concurrencée au niveau fiscal ne pourra plus se financer, l'apartheid linguistique au niveau professionnel nous vaut plus de 20% de chômeurs francophones à Bruxelles, si la Flandre obtient les réformes qu'elle souhaite la région Wallone ne pourra plus financer sa sécurité sociale si elle ne peut pas fusionner avec Bruxelles, etc...la qualité de l'enseignement qui est le point crucial où tout se joue dépend avant tout des moyens qui seront dégagés au niveau communautaire, etc...
Écrit par : Xarta | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireCe n'est pas seulement aujourd'hui que le communautaire parasite la Belgique. Quarante années donnant la priorité à la lutte contre le chômage… ou quarante années de malgouvernance par des politiciens plus préocuppés de se partager un gâteau appelé Belgique que de lutter contre la crise ? C'est la question.
Écrit par : Franck Pastor | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ mes amis francophones ici, je ne blague pas du tout,
veuillez relire ce que j'ai deja ecrit ici les derniers mois, cela devient plus clair maintenant?
Écrit par : traveller | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireLe clientélisme n'est pas la cause de tous les maux Frank, vous observerez les mêmes échecs et les mêmes taux de chômage le long de la frontière Walonie/France...on attendait que les industries se réimplantent dans la région, la mondialisation a changé la donne
Écrit par : Xarta | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentairehttp://www.youtube.com/watch?v=OedAFd7C1dA
Écrit par : kermit | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireTout cela est vraiment constructif!
Écrit par : bedet | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireQu'est que vous feriez si les flamand feronts l'identique comme vos chers amis francophones de Quebec.
Écrit par : Guido Vansteenvoort | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ Guido : excusez-moi, ça veut dire quoi, « faire l'identique » ? Qu'est-ce que vous avez voulu dire ??
Écrit par : Franck Pastor | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ Guido
Est ce que parce que les quebéquois ont avec les francophones de Belgique une communauté de langue, vous concluez que forcément nous approuverions tout ce qu'ils font ???? Ca vous parait pas un peu idiot comme logique ? C'est un peu comme si on se mettait à parler de 'boers' et d'apartheid !
Personnellement je ne connais pas la situation au Canada et quelques part je m'en contrefout. La situation qui nous intéresse se passe en Belgique.
Est que que votre responsabilité vous semble moi lourde à porter que de penser que des francophones ... ailleurs ... auraient la même attitude que la vôtre. Attitude que, trop drôle, vous semblez condamner !
Écrit par : kermit | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireAmbiance au 16 rue de la Loi jeudi passé (jour du vote de scission empêché par la sonnette). Légèreté et complicité dans les couloirs. Consternant. Les auteurs de l'article perçoivent-ils le décalage entre les attitudes rapportées, les enjeux et les citoyens ?
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/579716/c-est-une-bombe-qui-a-fait-pchit.html
Que le vote sur la burqa (le premier en Europe) ait eut lieu ce jour-là a force de symbole : pour mieux se voiler la face, nos politiciens préfèrent dévoiler les autres...
Bande de cons.
Écrit par : Axel | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireEh ben. L'anarchie n'est jamais loin, même en Belgique. Traveller, avez-vous bien lu ce qu'a écrit Xarta ? C'est pour partie la concurrence entre régions lancée par le gouvernement flamand qui a amené Bruxelles de 8 à 24% de chômeurs. Par ailleurs, Xarta, le problème wallon n'est pas seulement un problème politique, mais un problème structurel, comme dans le Nord, la Lorraine, la Rhénanie, toutes régions sinistrées. Seuls des investissements massifs et une défiscalisation au moins partielle pourraient les remettre rapidement en selle. Mais quand on sait que la Flandre bénéficie d'aides européennes, on est en droit de se demander s'il y a encore quelque chose d'équitable dans ce pays et si, en effet, la Wallonie n'aurait pas intérêt à se détacher au moins de la Flandre.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireDon't let the door hit you on the way out :)
Écrit par : Lieven | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaire@Guido : au Québec, dans les communes françaises, chacun à le droit de parler sa langue au conseil municipal. En Flandre, dans les communes flamandes, même à majorité francophone, le français est ABSOLUTELY VERBODEN au conseil communal. Au Québec, dans les communes françaises, un anglais qui se présente au guichet communal est servi en anglais, et même un espagnol, s'il y a quelqu'un dans le service qui parle espagnol, sera aidé en Espagnol. En Flandre, dans les communes flamandes, toute langue autre que le néerlandais est ASOLUTELY VERBODEN dans le service à la clientèle. Au Québec, le maire anglophone d'une commune québecoise à majorité anglophone peut parler anglais ou français ou inuit ou même suédois avec les enseignants anglophones de l'école anglophone de la ville québecoise. En Flandre, pour le bourgmestre francophone d'une commune flamande à majorité française, il est ABSOLUTELY VERBODEN de dire UN SEUL MOT de français à des enseignants francophones de l'école francophone de la commune à majorité francophone à-côté de la ville la plus au nord de la Francophonie. Au Québec, il y a des écoles anglaises dans les villes à minorité anglaises. En Flandre, il est ABSOLUTELY VERBODEN d'avoir même des écoles francophones secondaires dans les communes à majorité francophone et encore plus ABSOLUTELY VERBODEN d'avoir la moindre école francophone ailleurs.
Il y a bien une mesure plus drastique au Québec : quand une enseigne est bilingue, le français doit toujours avoir le double de la taille de l'anglais. Je trouve cette mesure ridicule, et je ne suis pas le seul. Mais je comprendrais qu'on demande, en Flandre, de toujours tout traduire en néerlandais dans les vitrines. Je vous fais remarquer que les bourgmestres du Brabant flamand voudraient interdire toute autre langue, et envoient jusqu'à leur police intimider des commerçants pour qu'ils enlèvent, par exemple, le mot "take-away" de leur vitrine. Or, au Québec, on fait respecter une loi. En Brabant flamand, c'est la loi des sheriffs. Et même quand à la télévision, ils avouent trier leurs habitants, personne ne semble en état intellectuel de comprendre que ces bourgmestres sont des inciviques qui ne comprennent ni la démocratie, ni l'état de droit.
Pour tout le reste, franchement, il vaut mieux être Anglophone au Québec que Francophone en Flandre. Je n'ai encore jamais entendu que des curés québecois refusent à un enterrement de célébrer dans la langue du défunt.
Je ne suis pas québecois, je ne défends pas plus les Québecois que n'importe quelle autre minorité. Mais si vous venez nous demander de comparer, désolé pour vous, la Flandre apparaît encore plus ethnocentrique qu'elle ne nous apparaissait auparavant.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaire@Frank : U had toch begrepen : faire l'identique - hetzelfde doen.
@Guido : dit was zeker geen kritiek van Franck — het is zijn stijl niet. Uw Frans is niet in vraag, wij welkomen Vlamingen in eender welke taal, maar aanmoedigen het Frans of het Engels zodat ook vreemdelingen kunnen verstaan. Daarom laat ik ook nooit geen kritiek toe over het taalgebruik of -kwaliteit. Mijn wil is dat iedereen zijn argumenten hier kan verdedigen en door zoveel mogelijke mensen kan gelezen en verstaan worden.
Wees welkom, ook al delen wij niet dezelfde ideeën. Dat maakt het net interessant.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 03 mai 2010
Répondre à ce commentaireOui, Axel, consternant. Il faut que ces gens se ressaisissent. Il ne faudrait pas, après une scission éventuelle, qu'on se rende compte que la catastrophe qui s'ensuivrait serait uniquement due à la vanité politique…
Écrit par : Marcel Sel | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ Marcel Sel : je sais, je sais, vous allez dire que je chipote, mais Bruxelles n'est pas la ville la plus au nord de la Francophonie. Cette distinction revient à... Dunkerque (qui se trouve à la même latitude que Malines).
Ah mince, encore une ville flamande qui s'est francisée !
Écrit par : Stéphane | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireBon, je m'incline. Ce qui permet de remarquer que Sept-Iles, la ville la plus au nord du Québec est quand même moins au nord que Dunkerque…
Écrit par : Marcel Sel | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaire@ Marcel Sel : oui, la côte est américaine a un climat très rude comme la côte est de l'Eurasie (i.e. la Sibérie), donc tout est plus décalé vers le sud (Montréal est à la latitude de Milan, New York est à la latitude de Naples, et Washington est quasiment à la latitude du détroit de Messine).
Pour la Francophonie, si Dunkerque est la ville la plus au nord, la communauté habitée la plus au nord de la Francophonie est Radisson, au Québec. C'est la communauté francophone la plus au nord (il existe des communautés au Québec encore plus au nord que Radisson, mais elles sont peuplés d'Inuits en voie d'anglicisation et non de francophones).
Au sud, la ville la plus au sud de la Francophonie est Fort-Dauphin (Tolagnaro), à Madagascar, ville fondée par les Français en 1643 et dont les paysages alentour sont à couper le souffle (incroyable que Madagascar ne fasse pas plus de publicité en France ou en Belgique pour cette destination... plages de sable blanc et montagnes plongeant dans la mer, le tout encore complètement épargnée par les promoteurs... c'est Malaga-Almeria avant l'arrivée du tourisme de masse).
Sinon il y a bien sûr des communautés francophones plus au sud que Fort-Dauphin, à Kerguelen notamment, et aussi la base scientifique en Terre-Adélie qui doit être la communauté francophone habitée de façon permanente la plus au sud du monde.
Voilà, une petite carte-postale pour vous évader un instant de la grisaille des problèmes belgo-belges.
Écrit par : Stéphane | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireZout, dites donc ! A part votre (très suspecte !) aversion pour les dessous féminins et les Eminences d’Elio, il me semble bien que vous dites la même chose que Pierre , Non ?
Écrit par : Cassandre | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireIl y a des jours, je comprend pourquoi il est obligatoire de voter en Belgique :)
Merci pour la carte postale Stéphane.
@Marcel : Bande de cons +1
Écrit par : Pascal | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaire@Cassandre : ben, je ne sais pas. Est-ce que parler des couilles d'un mec le rapproche en une quelconque manière d'un objet sexuel au même titre qu'un string le fait avec la femme ? On peut aimer ôter des strings avec les dents dans une bestiale fusion proche de la barbarie d'un mongol en rut tout en comprenant que la femme politique est politique plutôt que d'être femme et que donc le concept de string est d'une autre nature. L'aborder pour la femme politique est une manière de lui rappeler qu'au lieu d'être politique, elle est avant tout femme, ce qui dans l'imaginaire du macho revient à la diminuer. C'est un peu comme attaquer Sarkozy sur sa taille. C'est petit.
Écrit par : Marcel Sel | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireBon ! allez, vous êtes contre le slip des dames, tout contre !
C’est bizarre, mais moi, je ne me sens pas du tout diminuée d’être rappelée à ma condition féminine… Je suis si arrogante, que je me fiche de ce qui est dans l’esprit des machos aussi bien que de ce qui est dans l’esprit des Flamands
Et il faut s’y faire, Sarko est petit, encore plus par l’esprit, que par la taille… Bon, j’avoue, je vous cherche !
Écrit par : Cassandre | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireNe vous dites pas arrogante, Cassandre. Vous venez juste d’écrire que les Belges francophones étaient merveilleux dans leur approche de l’autre, plus humains et que l’arrogance n’était seulement réservée qu’aux Français et aux Flamands harceleurs… ;-))
Ceci dit sur la sympathie des Belges je partage entièrement votre avis, sur le reste un peu moins.
Écrit par : Karine | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireJ'ai trouvé une vieille interview de d'Elio Di Rupo qui parle
de l'élargissement de Bruxelles.
http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=283113
Quand les partis francophones critiquent O. Maingain, c'est vraiment
de l'hypocrisie. Tous les partis francophones seraient d'accord sur
cet élargissement mais aucun n'a le courage politique
de peur de froisser les Flamands.
Écrit par : Thibaud | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireTout à fait Thibaud.
Le belge francophone tire tout le temps, malgré lui, et certainement de manière inconsciente, une espèce de crainte de froisser son compatriote du Nord.
Il n'y a pas si longtemps, tous les partis francophones faisaient en effet front et s'étaient accordés à tenir des discours en substance identiques.
Le spectacle que nous ont réservé Laurette (c'était pas bien, c'était pas choueeeetteuuuuh), la trav de service (pourtant je l'aimais bien elle avant, elle m'avait l'air d'être sincère, mais là quelle déception) et le géant vert ce week-end sur la RTBF m'a consterné.
C'était pas Joëlle qui critiquait l'attitude du VLD (lorsqu'il s'est retiré du gouvernement) en condamnant des calculs politiques ? En termes de calculs, il semblerait bien que la gauche et les centristes prévoient déjà, avant même que l'électeur ne se soit prononcé, leur prochaine coalition.
Ils nous ont en tout cas offert une bien piètre image d'eux-mêmes. Rassurant pour les fervents défenseurs de la cause francophone...
Écrit par : Florent | mardi, 04 mai 2010
Répondre à ce commentaireCher Marsel, merci d'exister, enfin de l'analyse intelligente...bonne continuation
Écrit par : Ben | mercredi, 05 mai 2010
Répondre à ce commentairehttp://www.youtube.com/watch?v=eG_Re5yHauI
Écrit par : Non peut-être ? | lundi, 17 mai 2010
Répondre à ce commentaireJ'ai été surpris de voir comment les informations intéressant ici au sujet des élections, le vote, les médias, etc J'ai donc eu l'occasion de lire un article qui est amusant à lire, et j'ai aussi réussi à pratiquer mon français, parfait!
Écrit par : griddles | mercredi, 16 mars 2011
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Écrit par : personal trainer pa | dimanche, 26 juin 2011
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Écrit par : new york escorts | samedi, 03 septembre 2011
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Écrit par : led grow lights for sale | lundi, 26 septembre 2011
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Écrit par : entrepreneur ideas | jeudi, 29 septembre 2011
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Écrit par : albuquerque custom home construction | dimanche, 04 décembre 2011
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