vendredi, 15 février 2013

Citoyens, demandez le programme (RTBF web)

Vous pouvez lire mon Opinion sur le rôle du citoyen sur le site de la RTBF. C'est une réflexion qui prolonge mon dernier livre (Indignés de Cons, La Crise expliquée aux Cancres et aux Économistes) et invite les électeurs, les citoyens, à sortir de leur torpeur et à redevenir le "citoyen demandeur". Bonne lecture !

12:34 Publié dans Nouvelles de Sel | Lien permanent | Commentaires (42) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Marcel, je pense que vous prenez une conséquence pour une cause. La "mollesse" des citoyens n'est pas responsable de la situation actuelle. Je dirais plutôt que cette mollesse a été pensée, voulue, théorisée et mise en pratique par des groupes d'individus aux intérêts parfois différents (les néo-cons d'un côté, les conservateurs réalistes de l'autre par exemple aux Etats-Unis) mais qui étaient tous d'accord sur ce fait. La démocratie américaine, pour donner un exemple a été prise en otage par un Etat profond: le complexe mafieux militaro-industrialo-financier dont le président Eisenhower mettait déjà en garde en 1954 si je ne m'abuse et qui a définitivement pris le pouvoir depuis l'assassinat de Kennedy une dizaine d'années plus tard (il y a 50 ans déjà). Depuis lors, plus aucun président n'a essayé d'entraver cet Etat profond de peur de connaître la même mésaventure.

Etant donné tous les crimes que cet Etat profond a déjà sur les mains (autre exemple célèbre: la déstabilisation générale qu'à connu l'Amérique latine pendant une génération et je ne dirai même rien sur le 11/09), il est d'une terrible naiveté de penser que toutes les interventions de l'Otan depuis l'ex Yougoslavie jusqu'à la Lybie et la Syrie ne sont pas avant tout des interventions géo-stratégiques au profit avant tout des USA sous couvert de démocratie, de liberté des peuples et de droits de l'homme. Ce n'est qu'une grosse farce. Et même les médias nous déversent quotidiennement leurs lots de désinformation généralisée, ben oui il suffit de se poser la question de savoir qui est le propriétaire ou qui est dans le conseil d'administration de ces mêmes médias pour avoir une petite idée de la réponse. Regardez la Syrie: vous n'avez pas une seule information objective de la situation dans les médias belges. D'où nous viennent les info? De l'OSDH! Il suffit de se renseigner maintenant afin de savoir qui est l'OSDH...

Vous pensez que l'Europe va vous sauver? Une Europe dont l'économie libérale est gravée dans le marbre des traités. Ce n'est pas une question de groupe politique, ce sont les traités eux-mêmes qui posent problème. Simple exemple: la fameuse loi controversée française de 1973. La France empruntait à taux nul à la Banque de France jusqu'à 1973. Ensuite la France a dû emprunter à des banques commerciales à des taux nuls voire très bas pendant 20 ans suite à la loi Pompidou-Giscard. Souvenez-vous que cette loi a été ratifiée en même temps que l'entrée de la City dans l'Union, oups pardon l'entrée du Royaume-Uni dans l'Union, chose que le Général avait toujours refusée avec une grande lucidité. Etrange hein cette concomitance des deux événements. Le traité de Maastricht est ensuite arrivé en 1992-1993 et depuis ce moment-là, la France doit emprunter sur les marchés à des taux plus élevés. C'est la volonté de l'Union. Si vous observez l'endettement de l'Etat français, vous verrez que sa dette n'a pas explosée en tant que telle, ce qui a explosé c'est la part lié aux intérêts. Autrement dit si la France a la tête sous l'eau c'est à cause d'une politique voulue et imposée par l'Union dans ses traités sous prétexte bien entendu de s'adapter à la nouvelle économie globalisée car il faut bien rester compétitif n'est-ce pas. Ce n'est même plus une question de droite ou de gauche donc.

Plus fondamentalement cher Marcel, même quand les citoyens s'expriment démocratiquement, en s'intéressant à la politique comme vous le souhaitez et vont dans un sens non-désiré par les élites, ceux-ci font comme si de rien n'était. Je vous donne le fameux exemple de 2005. Les français de manière majoritaire et démocratique disent qu'ils ne veulent pas de la Constitution Européenne écrite par nos élites. Que fait-on? On entend ces mêmes élites nous disant que les français ont mal votés (je n'invente rien, c'est véridique) et deux ans plus tard on leur dit voilà le nouveau traité de Lisbonne (maquillage du texte de 2005), vous allez l'aimer. Quel foutage de gueule anti-démocratique. Après on dit: non ce n'est pas anti-démocratique car le référendum est uniquement consultatif, ce qui compte c'est l'avis du gouvernement et du président. Ben tiens, ça nous fait une belle démocratie ça. Entre l'avis du peuple et l'avis du gouvernement c'est l'avis de ce dernier qui prime. Personnellement, je n'appelle plus cela une démocratie. D'ailleurs ce n'est pas moi qui ait dit que l'Europe n'était pas une construction démocratique mais un despotisme éclairé. Relisez Delors, relisez Monti, relisez Padoa-Schioppa: ils ont utilisé le même terme tous les trois ces quinze dernières années dans un sens positif! Qu'est-ce qu'il vous faut de plus? Plus d'Europe? Laissez-moi rire: c'est comme les Soviétiques qui voulaient plus de communisme quand tout était en train de péter ou comme les libéraux qui vous disent que la crise pourrait être résolue par plus de libéralisme.

Je ne dis pas que l'Europe est la cause de tous les maux, je dis juste que l'Europe est fondamentalement anti-populaire dans sa structure et sa genèse, que son objectif primordial est le libre échange et le laisser-fairisme économique. Tous les partis de la droite modérée, tous les partis de la gauche modérée, tous les partis chrétiens et centristes, tous les partis verts sont d'accord avec cela. En fait ce sont tous les partis appelés démocrates non radicaux qui ont avalisé ce consensus. Nous en sommes donc arrivé à une situation paradoxale où pour essayer de défendre l'intérêt populaire, il est nécessaire de voter pour un parti radical. Cela montre bien dans quel merdier nous avons été mis Marcel, et non dans un merdier où nous nous sommes mis. La démocratie n'existe plus si tant est qu'elle ait existé. C'est un peu comme Star Wars: c'est une République qui a été vidée de l'intérieur et qui garde les signes républicains mais qui est devenue une sorte d'Empire!

En conclusion Marcel: ce n'est pas être vigilant qu'il faut mais c'est être résistant. Et ne jamais voter pour un parti "démocratique" modéré car ce sont tous des valets volontaires ou non de l'oligarchie qui nous gouverne et qui organisent notre impuissance. Ne jamais croire ce que les médias "démocratique" modéré nous disent. Fuir le plus possible tous les officiels qui se présent comme des démocrates et des progressistes. Car "1984" cela a déjà commencé et "le meilleur des mondes" également. Ce qu'il nous faudrait c'est donc une insurrection (non violente - Mon Dieu, préservez-moi de la violence) réellement démocratique...

Écrit par : Yoël | vendredi, 15 février 2013

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&Yoël : mais je ne dis pas le contraire. Sauf que je ne crois pas que cette organisation s'est montée sciemment. Je pense que notre caractère amorphe y a contribué. Dans mon livre, je ne parle pas d'insurrection, mais de révolution (non violente, bien entendu).

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 15 février 2013

Beau plaidoyer. Je n'ai aucun problème à voir d'où il vient.
Ah, la belle Europe française que De Gaulle aurait pu créer, pourrait-on se dire.
L'Europe qu'est-ce que c'est en fait, un bouclier potentiel contre toutes les attaques qui viennent de l'extérieur.
Il faut remonter à son histoire pour reconnaître le pourquoi l'Europe a été créé. Pour faire bloc contre les Soviétiques après la guerre.
De là est venu la guerre froide orchestrée par les USA, bien sûr.
Vous dites ne pas être responsables. Et bien non, vous l'êtes. D'avoir privilégié le low-cost plutôt que la qualité, d'où qu'elle vienne. La mal-bouffe, l'aile ou la cuisse, vous avez choisi l'aile.
Je ne connais pas votre état de fortune, mais quand j'entends que des gens qui ont les moyens et prennent Ryanair, je me dis qu'il y a un problème de compréhension des buts à atteindre.
Ou, on coupe la branche sur laquelle on est.
Internet et ses effets secondaires y avez-vous pensés?
C'est tellement chouette Facebook et tous ces médias dit gratuits, mais qui n'en sont pas quand on gratte un peu.
Le meilleur des monde est à inventer.
Aujourd'hui, on est dans la période où on dénonce tout et rien.
A quand les solutions, ça m'intéresse bien plus.

Écrit par : L'enfoiré | vendredi, 15 février 2013

à L'enfoiré,
Au risque de vous faire peur, l'Europe n'a pas été voulue après la deuxième guerre pour lutter contre le communisme, mais après la première guerre mondiale: ses plans commencèrent à être mis en œuvre pendant la première phase de la collaboration économique franco-allemande, entre 1924 et la crise des années trente. Leur application prit tout son développement, d'abord sous tutelle strictement allemande, pendant l'Occupation - car le fascisme européen en général est le fruit d'une volonté des banquiers et des industriels pour empêcher la montée des conditions sociales favorables aux peuples et aux travailleurs. Ces industriels qui ont volontairement fait se réarmer l'Allemagne et ces banquiers qui ont soutenu Hitler -. Ensuite dans la sphère d'influence américaine, celle de l’après-1945 progressivement élargie, depuis la liquidation de l’URSS, à presque tout le continent – le champ de notre « Union européenne » d’aujourd'hui. Je vous cite mes sources: l'historienne Annie Lacroix-Riz ainsi que l'historien Henri Guillemin. L'Europe n'a donc jamais été conçue pour les peuples européens mais pour les nantis dira-t-on (tout comme la Révolution n'a jamais été faite pour le peuple mais pour la bourgeoisie). Et nous sommes tombés dans le panneau: démocratie, droits de l'homme, etc

J'insiste, mon plaidoyer a de multiple sources, je peux vous les citer si vous le souhaitez, mais j'aurais peur de vous lasser.

Personnellement je ne me sens pas responsable de la situation. J'ai voté pour la première fois en 1992 et je n'ai jamais voté pour un parti "modéré"- sauf une fois, personne n'est parfait. Je ne voyage pas en low-cost, je n'ai pas de T.V., pas de voitures, pas d'appartement -je loue-, je n'ai aucun crédit en cours, je travaille à temps plein pour un salaire tout à fait moyen, je n'ai pas de patrimoine (je dépense et je donne ce que je gagne), je ne mange quasiment pas de viande, je fais mes achats dans de petites boutiques, je ne fréquente absolument aucun réseau sociaux... Je fais ce que je peux comme vous voyez (lol)
Alors, si vous dites les solutions m'intéressent plus, je vous dirais que c'est à chacun d'agir dans sa vie comme il voudrait que la vie devienne...

Écrit par : Yoël | vendredi, 15 février 2013

L'Europe, c'est le champ de bataille où les américains avaient décidé de se battre jusqu'au dernier ...européen.

Écrit par : Screener | samedi, 16 février 2013

Yoel,
Parlons de l'Europe.
Si vous saviez combien de fois, j'ai critiqué l'Europe sur mon blog.
Nationalistes de tout poil, mais sans atteindre le point de non retour des eurosceptiques.
Ceux qui sont à la tête, ont un mandat avec un certain portefeuille qu'ils ne peuvent dépasser sous peine de devoir réunir l'ensemble des participants du club.
Pourquoi la Chine, va plus vite que nous?
Réfléchissez et vous aurez la réponse.
Lisez la chronique de Anne Blanpain, elle suit mieux que je ne pourrais le faire.
http://www.rtbf.be/info/chroniques/archive_anne-blanpain?chroniqueurId=5036153

Quant à la France... Ah, la douce France de Trenet.
J'ai beaucoup aimé les réponses du journaliste Georges Duhamel.
Vous aimez les caricatures?
La France pour moi est une voiture avec une belle carrosserie. Le problème on la fait rouler en alternance sur deux roues.
Celui qui est à bord, est en permanence occupé à régler ses rétroviseurs, à tel point qu'il oublie de regarder la route devant lui, mais qui heureusement peut encore compter sur la bonne dame du GPS qui parle toujours en français.

Écrit par : L'enfoiré | samedi, 16 février 2013

"Car "1984" cela a déjà commencé et "le meilleur des mondes" également...." sans oublier "Gobalia" de Jean Christophe Ruffin. La ressemblance avec notre société y apparait de façon édifiante et inquiétante.

Écrit par : denis | samedi, 16 février 2013

Yoel,

Ne vous inquiétez pas pour me lasser il en faut bien plus.
Question de timing pour la création de l'Europe. Pas de problème pour l'accepter par les sources ou pour n'importe quoi d'autres d'ailleurs.
J'avais déjà envoyé une réponse au sujet de l'Europe. mais Marcel à considérer qu'il fallait temporiser dans flip-flop (merci, Marcel). J'aime.
Je vais prochainement en parler encore sur mon blog.
Question vote, j'ai voté pour tous les partis sauf les partis extrémistes.
Vous êtes pauvre comme Job. Perdu dans vos rêves sans espoir d'en avoir plus, j'en suis fort aise. Nous sommes opposés, parfait. On va pouvoir parler, j'aime les opposés de convictions. En fait, c'est eux que je préfère et jamais ceux qui me font des bravos.
Je suis pessimiste mais je me soigne, ai-je écrit.
Cela étant dit.
Parlons de l'Europe.
Si vous saviez combien de fois, j'ai critiqué l'Europe sur mon blog.
Nationalistes de tout poil, mais sans atteindre le point de non retour des eurosceptiques.
Ceux qui sont à la tête, ont un mandat avec un certain portefeuille qu'ils ne peuvent dépasser sous peine de devoir réunir l'ensemble des participants du club.
Pourquoi la Chine, va plus vite que nous?
Réfléchissez et vous aurez la réponse.
Lisez la chronique de Anne Blanpain, elle suit mieux que je ne pourrais le faire.
http://www.rtbf.be/info/chroniques/archive_anne-blanpain?chroniqueurId=5036153

Quant à la France... Ah, la douce France de Trenet.
J'ai beaucoup aimé les réponses du journaliste Georges Duhamel.
Vous aimez les caricatures?
La France pour moi est une voiture avec une belle carrosserie. Le problème on la fait rouler en alternance sur deux roues.
Celui qui est à bord, est en permanence occupé à régler ses rétroviseurs, à tel point qu'il oublie de regarder la route devant lui, mais qui heureusement peut encore compter sur la bonne dame du GPS qui parle toujours en français.
Voyez-vous cela fait 8 ans que je suis sur l'antenne Agoravox.fr. pour analyser l'esprit français. Je peux vous dire qu'on ne m'y aime pas.

Écrit par : L'enfoiré | samedi, 16 février 2013

à l'enfoiré,
Je ne suis pas pauvre comme Job (cela d'ailleurs ne fait pas de moi quelqu'un de fier comme Artaban) même si je n'ai pas de patrimoine car je travaille quand même à temps plein - comme ma femme d'ailleurs-, cependant la volonté d'avoir plus de richesse que je ne gagne chaque mois est une tentation à laquelle, Dieu merci, je n'ai pas encore succombé...

De l'espoir j'en ai, ne vous en faites pas à ce sujet. Et cela ne relève pas tout à fait de la vertu théologale, c'est davantage un espoir rationnel: quand on regarde l'histoire, on voit que tous les systèmes socio-politico-économiques ont finit par plus ou moins s'effondrer. Vient toujours à un moment donné une révolution, une guerre, un cataclysme pour remettre provisoirement les compteurs à zéro. Exemple. Entre la lente désagrégation de la première mondialisation (1873-1896) et la première guerre mondiale, il y a eu une génération; entre l'effondrement rapide de la deuxième mondialisation (1929) et la deuxième guerre mondiale, il y a eu 10 ans; eh bien espérons cette fois-ci que les peuples se réveilleront suite à l'effondrement de la troisième mondialisation (2007-2008) avant une éventuelle troisième guerre mondiale...

De toute façon, si le capitalisme est né un jour, à savoir 1789 comme système économique en tant que tel, mais déjà présent depuis les Grandes Découvertes (à partir du 15è siècle) voire même depuis la naissance des Universités et des Villes (11-12è siècles) comme mode de fonctionnement tentant de s'émanciper du cadre non capitaliste imposé par l'Eglise - si le capitalisme est né un jour donc il est logique de penser qu'il est probable qu'un jour nous connaîtrons un autre système (à moins que la Terre ne pète avant). Je ne suis pas pressé, on ne force jamais le pas de l'Histoire...

Ainsi, je suis confiant ("le démon de notre coeur s'appelle: à quoi bon!"): tout a bien commencé et tout finira bien (d'un point de vue biblique: Bereshit pour la Genèse ou le Commencement et Règne de Dieu pour la Fin), la question est celle de l'entre-deux, c'est-à-dire le temps de l'histoire des hommes. L'histoire de l'humanité d'un point de vue sacré est celle de l'aliénation potentielle de tous les hommes par les Idoles (dont l'Argent est une des plus mortifères) à cause de son orgueil (égo boursoufflé). L'histoire de l'humanité d'un point de vue profane est celle de l'exploitation de l'homme par l'homme, ce que l'on peut exprimer de manière un peu grossière par la lutte des classes. Malheureusement d'ailleurs, notre ami Marcel fustige cette idéologie dépassée comme il l'a dit à Zuiltje; je pense au contraire qu'elle est complètement d'actualité (et qu'elle restera d'actualité jusqu'à la venue du Messie ou de son retour comme on préfère)...

Ainsi, nous avons deux luttes: la lutte spirituelle intérieure contre les Idoles, contre l'Ego diabolique et la lutte politique extérieure contre ceux qui exploitent le plus grand nombre. Pour le court terme, les choses sont ouvertes: on peut très bien imaginer une insurrection populaire plus ou moins violente (personnellement moins elle serait violente, plus je la soutiendrais) contre nos "maîtres" ou alors ceux-ci vont nous enchaîner de plus en plus - avec des menottes le moins visible et palpable possible - sous la forme d'une domination complète (physico-psycho-éthiquo-spirituelle) par une oligarchie ou une ploutocratie planétaire, mondialisée. L'Union Européenne est dans cette optique un formidable marche-pied ou tremplin. Cette Union qui n'est que la préfiguration d'une immense tour de Babel selon moi (j'espère qu'il en sera comme dans la Bible où Dieu dans sa sagesse disperse les peuples pour sauvegarder la diversité contre l'uniformisation voulue par les artisans de la tour de Babel).

Vous voyez donc, je suis eurosceptique uniquement dans le cadre d'une construction politico-économique qui se veut plus ou moins fédérale et qui met une Idole (l'Economie ou le Profit ou l'Argent ou la Rentabilité ou l'Usure, etc...) au coeur de son projet. C'est bien pourtant d'une telle Europe qu'il est question depuis son élaboration... Comme le disait grosso modo Mauriac: parce que je crois en un Dieu qui a fait de l'homme son allié, je ne peux supporter aucun maître humain. Ou encore (Bernanos): le monde moderne n'a ni le temps d'espérer, ni le temps de rêver ni le temps d'aimer...

Écrit par : Yoël | dimanche, 17 février 2013

Désolé, mais j'ai été largué.
Pourriez-vous résumer en cinq ligbes à la portée des nuls?
Merci!

Écrit par : Screener | dimanche, 17 février 2013

Yoël,
Que de choses ont été dites, que de révélations.
Quand je pense que cela fait 8 ans que je chante cela ou presque sur mon blog, je ne vais pas dire que cela m'amuse mais que cela m'intrigue de trouver encore cela.
Ce n'est pas un commentaire même long qui pourrait éclaircir ce que les gens ressentent.
Je suis athée à 99% donc je ne partage pas ce point précis.
L'histoire est faites de fausses révolutions. Pourquoi en serait-il autrement demain?
Contrairement à Marcel, j'ai plus de temps actuellement à lire tout ce qui se dit autour de moi. De commenter quand il se doit. L'enfoiré n'est pas uniquement sur son propre blog.
Samedi, ce fut le livre de Arnaud Leparmentier avec le titre "Ces Français fossoyeurs de l'euro".
L’ambiguïté sur l'Europe n'est pas un leurre. Les intérêts (très) particuliers demeurent.
Kohl espérait avancer vers l'Europe politique. C'est le contraire qui s'est produit.
Mitterand croyait affaiblir l'Allemangne et son DM.
Jospin voulait une Europe Socialiste.
Chirac une solidarité avec Schröder.
Sarkozy cédait au beaux yeux d'Angela.
Cohn-Bendit dit merde aux partis politiques mais s'en va en 2014.
L'Etat Providence a vécu, même si les Papys font de la résistance.
Comme je l'ai écrit dans mon dernier article, "Les jeunes se sont adpatés à la nouvelle situation. Si les jeunes d'avant aimaient et étaient fiers de parler de leur entreprise avec son enseigne comme porte drapeau, ce n'est plus que plus rarement le cas. A notre époque du bon marché, il n'est plus que la publicité qui n'est plus gratuite."
Que vous appelez cela du nom de neo-darwinisme, ou autre chose, quelle importance?

Écrit par : L'enfoiré | lundi, 18 février 2013

"Tous responsables"; c'est exactement le titre de mon tout premier billet. Il date de 2005.
Il se voulait plus ou moins humoristique.
J'aime parfois le relire pour voir s'il tient la route.

Écrit par : L'enfoiré | vendredi, 15 février 2013

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' Nos gouvernements ont ainsi vendu la sécurité nucléaire au secteur privé.'
Si ce n'était que cela.
Le domaine des ordinateurs vous en connaissez beaucoup des Etats qui se sont intéressés à cela?
Il y a eu des participations comme Bull, CII, qui n'ont pas marchés.
Il y a eu des partages d'intérêts avec Siemens qui en échange devait tenir l'emploi. (sur papier du moins)
Aujourd'hui, c'est Internet qui bousille l'emploi encore plus.
Je ne vais pas dire que le nucléaire est un problème futile, mais...

Écrit par : L'enfoiré | vendredi, 15 février 2013

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@L'enfoiré

Le machinisme, la robotisation ou l'automation ne datent pas d'hier.
Hier c'était disons la moissonneuse-batteuse, aujourd'hui l'ordi ou Internet.
Alors oui, ça crée moins d'emplois de base que ça n'en supprime.
Oui, ça profite plus à certains patrons qu'à certains ouvriers/employés.
Oui, pour être engagé où que ce soit, voire pour créer sa propre entreprise, il faut en général avoir fait plus d'études qu'avant, ou des études plus pointues.
Quantifier le bon et le mauvais dans cette évolution technologique - qui a aussi des retombées positives pour chacun, riche ou moins riche - est assez difficile.

Écrit par : Moventoh | samedi, 16 février 2013

Moventoh,
J'ai été pendant 40 ans dans la branche, donc il ne faut pas me mettre au courant.
J'ai écrit tellement de choses sur le sujet que j'en oublie.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2012/12/07/cyberdependants-reveillez-vous.html

Écrit par : L'enfoiré | samedi, 16 février 2013

@L'enfoiré

Je n'ai pas la prétention de vous apprendre quelque chose, je ne comprends simplement pas ce que vous entendez par "tenir l'emploi". L'évolution technologique n'a jamais "tenu l'emploi".

Mais je lirai votre(vos) papier(s) avec plaisir.

Écrit par : Moventoh | samedi, 16 février 2013

Au PS, on fait la distinction entre une ordure sioniste et un bon juif.

L'antisionisme et l'antisémitisme , rrrrrrrrrien à voir !

Sauf que : le sionisme est né dans la cervelle de Théodore Herzl au moment précis où il a vu le capitaine Dreyfus cassé par l'antisémitisme, dans la Cour Morlan.

Donc, dès le départ, antisionisme et antisémitisme sont des parfaits jumaux ; il y en a même qui prétendent qu'il s'agirait de la même ordure.

Écrit par : Pfff | vendredi, 15 février 2013

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Pfff,
Absolument.
Le mouvement pour la paix en Israël est mis en sourdine.
J'ai été en Israël, c'est un pays, où je n'irai plus avant longtemps.
C'était l'année du cinquantenaire
La seule chose que j'y ai aimé c'est l'aquarium à Eilat.
Bizarre, non?

Écrit par : L'enfoiré | vendredi, 15 février 2013

Le Juif incapable d'Art et de Beau, grand classique, qui en dit plus long sur ceux qui le propage que sur ceux qu'ils flétrissent.

Lire Opération Shylock de Philippe Roth et rire avec lui.

Écrit par : Pfff | samedi, 16 février 2013

La mort intervient pour tout simplifier. Les doutes, les états d'âme, les incertitudes, les voilà balayés par cette grande niveleuse qu'est la mort.


Philippe Roth - La tache

Écrit par : Yoël | samedi, 16 février 2013

L'Histoire est d'une affligeante monotonie. Ses péripéties ne font qu'éclairer, que mettre en évidence le fondement éternel de la nature humaine. Chaque révolution n'a fait que renverser le sablier. Chaque système a prétendu changer la nature humaine: la Révolution Française, le socialisme, le communisme, les religions: tous plaidaient pour un "homme nouveau".
L'enseignement que nous prodigue la nature est pourtant simple: il y a des individus dominants et des troupes dominées. Tant que le dominant assure le bien-être de la troupe, pas de problème. "Fuehrer, befehl! Wir folgem." On connaît la suite.
Vous savez pourquoi les lapins sont peureux? Parce que tous les lapins courageux ont été tués.

Écrit par : Screener | vendredi, 15 février 2013

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Le reproche d'être amorphe semble surtout s'adresser à vos concitoyens belges, Marcel, parce que c'est une auto-flagellation omniprésente sur tout l'Internet belge que je peux lire en français (je ne peux pas lire le flamand hélas, mais je n'ai pas l'impression que les Flamands soient ou se considèrent comme amorphes).
En France je n'ai pas non plus l'impression que l'opinion soit amorphe et dépolitisée. Les taux de participation aux élections ont plutôt prouvé le contraire. Et ce qu'on entend ici partout c'est plutôt l'expression de la rage que de l'indifférence : pourquoi croyez-vous que Sarkozy puis Copé ont fait le choix de l’agressivité ? Tout a été essayé, rien n'a marché. Tout, sauf le FN et la fille Le Pen se frotte les mains en considérant qu'elle n'a plus qu'à attendre. L'avenir dira bientôt si elle se trompe. Moi, je préférerais voir mes concitoyens amorphes plutôt que ça.
Cet environnement économique et social ne nous vient pas de la planète Mars : en 1973, le Chili de Pinochet a servi de laboratoire aux Chicago Boys, les tenants de la pensée Friedmann et Von Hayek qui voulaient reléguer Keynes aux oubliettes. Et comme ça a plutôt marché, de leur point de vue (le "miracle chilien") puisqu'il n'y a pas vraiment eu de come-back du gauchisme radical, ils ont continué. Thatcher d'abord puis Reagan ensuite ont adopté cette vision économique qui dérégulait à tout-va et bazardait à la poubelle toute supervision de l'Etat démocratique sur la finance, suivis par l'Europe continentale (Pompidou était l'homme de la banque Lazard avant d'entrer en politique et les Allemands ont également délégué la création monétaire aux banques d'affaires à la même période, vers 1971 je crois) sous prétexte de lutter contre l'inflation, considérée comme le mal absolu (c'est dans ces années-là qu'on parle de "stagflation" pour discréditer Keynes une bonne foi pour toutes). Et le résultat, on le voit aujourd'hui. Croyez-vous que ce soit tout à fait par hasard que Cameron ait parlé de l'éventualité de quitter l'UE maintenant, où le vieux projet souterrain d'union douanière et d'espace de total libre-échange avec les USA commence enfin à apparaître au grand jour ?
La vérité est que la fin de la guerre froide par KO de l'URSS (auquel ils ont largement contribué, notamment en influant sur le prix du pétrole) a donné des ailes aux tenants du monétarisme qui voient enfin apparaître leur terre promise : remplacer l'Etat et ses services budgétivores par le Big Business et supprimer enfin cette anomalie que sont les impôts ! Mais cette histoire est encore loin d'être écrite...

Écrit par : Bernard (Rouen) | vendredi, 15 février 2013

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@Bernard : je vous donne partiellement raison : je n'aurais pas écrit de la même manière sur la politique française. Les Français sont en effet bien plus actifs mais là, c'est la polarisation gauche/droite qui joue quant au politicien-tonnelet-de-lessive, il fut consacré par Séguéla avec "La Force tranquille". Là où c'est amusant, c'est qu'on pourrait facilement troquer le slogan de la N-VA et celui de Mitterrand : "La Force du Changement" aurait tout aussi bien convenu à François, et "La Force tranquille" pourrait également décrire un Bart De Wever s'il décidait de se montrer plus consensuel.

L'opinion m'a été demandé après ma conférence de presse, une sorte de continuum par-rapport à mes conclusions dans Indignés de Cons. Je n'y reproche pas que le citoyen soit amorphe, mais qu'il réponde à des stimuli faciles et propagandistes, plutôt que de chercher le raisonnement. Mettons qu'un tiers des Français votent à gauche parce qu'ils ne voteraient jamais à droite et inversement. Ce tiers-là valide d'office, et le discours, et les actions de leurs fétiches politiques, même quand ceux-ci sortent complètement d'une idéologie de gauche ou de droite, au prétexte, les uns d'une lutte des classes qui n'atteint pas le cénacle légiférant, les autres d'un tout à l'économique qui est hélas un obstacle à une libre entreprise digne de ce nom. Plus on chérit les financiaristes, plus on opresse la petite entreprise, or, c'est elle qui peut être le moteur, et d'un retour à l'emploi, et d'une économie plus respectueuse et morale.

La crise de la citoyenneté est une constante, à mon avis, en Europe, où l'on voit que les populations ont tendance à penser comme leurs leaders, sans jamais réfléchir aux conséquences à long terme dont, d'ailleurs, personne ne semble se préoccuper. La récession en Allemagne, que le triomphalisme passé rendait presque inimaginable, est aussi l'un des effets du manque de solidarité prêché par la merkelitude à une population forcément fière de faire mieux que les autres, oubliant que pour faire mieux, il faut aussi que d'autres fassent moins bien. Ces autres, ce sont souvent les clients. L'euro fort et le refus de solidarité au pays du Sud sont en train de miner la performance de ceux qui s'en sortaient bien jusqu'ici. La légende qu'une grande puissance n'est grande que parce qu'elle prend les bonnes mesures et qu'elle est moins solidaire fera bientôt long feu…

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 16 février 2013

Lénine a rédigé la Constitution de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques.
Article premier:
"La loi, c'est ce que, à un moment donné, le peuple estime être la loi."

Et le peuple peut changer d'avis, et il ne s'en prive pas.
On peut le tromper un temps, mais un temps seulement.

Le chef, c'est celui qui a le talent de lui faire croire qu'il le mène là où il veut aller.
C'est aussi, malheureusement à mon avis, quelqu'un qui "sent le vent tourner" et n'hasite pas à virer de bord pour garder du vent dans ses voiles.

Je ne citerai pas de nom, mais suivez mon regard...

Écrit par : Screener | samedi, 16 février 2013

@ Marcel,

je suis un peu confus là, l'électeur doit reprendre le pouvoir, mais quand il vote à droite il faut quand-même lui donner un gouvernement à gauche car ça s'appelle la démocratie. Si l'électeur ne veut pas d'une mesure qu'un gouvernement laxiste impose ça s'appelle du courage politique et si un parti remplit le mandat donné par l'électeur c'est du populisme. Mais bon, tant que c'est à gauche, voire extrême gauche, j'imagine que c'est OK.

Ton billet respire du "paradise lost", qu'il faut donc retrouver: un réactionnaire de gauche, qui est dans la lignée de l'égoisme collectif: la pensée de gauche on ne peu plus classique du "progressisme": tout ce qu'on a maintenant est acquis et l'avenir ne peut que progresser; les "acquis sociaux"

acquis par quoi? depuis le moyen âge jusqu'aux années 70 on a pillé toutes les colonies et fait la guerre partout pour prendre ce qu'on voulait, dans les années 70-80 on a financé notre système avec de l'argent qu'on n'avait pas mais on a payé l'intérêt avec de la compétitivité de 1990 à 2008

depuis le monde s'est rendu compte qu'on n'a plus de colonies qu'on peut piller en ressources naturelles, qu'on a creusé un trou qu'on agrandit avec a un système de redistribution universelle qu'on ne peut plus financer avec une compétitivité qui est en-dessous de l'Inde et de la Chine.

et c'est à cause du pouvoir perdu de l'électeur? il faut que les forces de gauche se resaisissent pour collectiviser plus?

Il est grand temps que les politiciens osent enfin dire la vérité à l'électeur: la sidérurgie ne reviendra pas et la collectiviser ne fera que ruiner de plus vite l'état et cet état n'a pas grand chose en main pour créer de la richesse. Il n'y a pas d'acquis et notre système est simplement trop cher. Imprimer de l'argent - in fine - ne suffira pas à nous sauver.

Elio et Hollande ont choisi la redistribution de l'agriculture devant l'innovation et la recherche, cela en dit long sur le choix pour le passé ou l'avenir.

Il faut que nos élus nous disent la vérité, mais l'électeur veut surtout éviter cela. Elle préfère se sentir marquise et entendre que tout va très bien...

mais je sais Marcel, progressons! progressons!

als lemmingen over het ravijn

joli Marcel, vraiment joli

Écrit par : wallimero | vendredi, 15 février 2013

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@walli :

"je suis un peu confus là, l'électeur doit reprendre le pouvoir, mais quand il vote à droite il faut quand-même lui donner un gouvernement à gauche car ça s'appelle la démocratie."
Le gouvernement actuel n'est pas de gauche, il est plutôt de centre-droit. Il reflète le choix majoritaire des électeurs belges.

"Si l'électeur ne veut pas d'une mesure qu'un gouvernement laxiste impose ça s'appelle du courage politique et si un parti remplit le mandat donné par l'électeur c'est du populisme. Mais bon, tant que c'est à gauche, voire extrême gauche, j'imagine que c'est OK."
Non, ce n'est pas OK. Je me demande en quoi un gouvernement qui économise des milliards peut être considéré comme "laxiste".

"Ton billet respire du "paradise lost", qu'il faut donc retrouver: un réactionnaire de gauche, qui est dans la lignée de l'égoisme collectif: la pensée de gauche on ne peu plus classique du "progressisme": tout ce qu'on a maintenant est acquis et l'avenir ne peut que progresser; les "acquis sociaux" acquis par quoi?"
Je ne vois pas où mon billet serait "de gauche" ! Au contraire, tous les partis sont concernés pas la dérive du marketing facile. Il ne s'agit ni de progressisme, ni de conservatisme, mais du fondement de la démocratie : voter ne suffit pas pour y participer.

"depuis le moyen âge jusqu'aux années 70 on a pillé toutes les colonies et fait la guerre partout pour prendre ce qu'on voulait, dans les années 70-80 on a financé notre système avec de l'argent qu'on n'avait pas mais on a payé l'intérêt avec de la compétitivité de 1990 à 2008 depuis le monde s'est rendu compte qu'on n'a plus de colonies qu'on peut piller en ressources naturelles, qu'on a creusé un trou qu'on agrandit avec a un système de redistribution universelle qu'on ne peut plus financer avec une compétitivité qui est en-dessous de l'Inde et de la Chine. et c'est à cause du pouvoir perdu de l'électeur?"
Non, je dis que si l'électeur s'en plaint (globalement), c'est qu'il n'a pas joué son rôle.

"il faut que les forces de gauche se resaisissent pour collectiviser plus?"
Je n'ai jamais parlé de forces de gauche, mais j'en viens à penser que l'idée même que les citoyens s'informent mieux vous dérange. Seriez-vous ultraconservateur ?

"Il est grand temps que les politiciens osent enfin dire la vérité à l'électeur: la sidérurgie ne reviendra pas et la collectiviser ne fera que ruiner de plus vite l'état et cet état n'a pas grand chose en main pour créer de la richesse."
En l'occurrence, ce n'est pas ce que dit le rapport Laplace : la sidérurgie ne peut revenir que moyennant un investissement d'un milliard d'euros, tout comme le port de Zeebruges ne pouvait redevenir un port important que moyennant des investissements eux aussi calculés en milliards.

"Il n'y a pas d'acquis et notre système est simplement trop cher."
Eh bien, cesser dès demain de payer les chômeurs (économies sociales), renvoyez le tiers des policiers (économies fiscales) et dites-moi ensuite s'il est encore possible de vous promener après 18h en ville sans vous faire agresser. On ne peut pas avoir, et la sécurité, et le bon marché. C'est le genre de simplification que vous faites qui rend la politique inefficace. Il faut regarder les problèmes dans leur ensemble. Si la fermeture de Mittal doit coûter 1 milliards à la collectivité à fonds perdus et qu'il semble plus ou moins raisonnable de penser que le même milliard investi dans un outil plus performant permet de relancer l'emploi sidérurgique à Liège, le second choix s'impose à tout bon père de famille. Pour rappel, dire que la sidérurgie est "morte" est abscons, c'est une activité qui est mondialement en surproduction, mais qui a bien évidemment de l'avenir : on ne cessera pas demain d'utiliser de l'acier, bien au contraire. La réalité, c'est que Liège a des atouts dans le domaine, mais qu'ils sont mal mis en valeur. Quand on regarde l'inustrie sidérurgique allemande, on se rend compte que l'investissement est constant et que l'État n'est pas absent de cette dynamique. Si demain, on devait fermer les établissements flamands de Mittal, la question d'un investissement public ne partirait pas de l'idée que "la sidérurgie, c'est fini", mais bien de la question "comment la faire perdurer". Pour rappel, alors que le salaire est plus élevé en Flandre qu'en Wallonie, les installations flamandes de Mittal ne font pas l'objet de licenciements massifs. Bizarre ? Pourtant, si la sidérurgie est finie par principe en Wallonie, pourquoi ne le serait-elle pas en Flandre ? Parce que les outils sont plus récents et encore productifs, par exemple ?

"Imprimer de l'argent - in fine - ne suffira pas à nous sauver."
Drôle d'idée. Imprimer de l'argent est une prérogative largement bancaire, liée au crédit. L'impression publique n'est pas une prérogative nationale mais de l'Eurozone. De plus, l'Allemagne refuse toute dévaluation (or une impression massive d'argent revient à une dévaluation). Autrement dit, tout gonflement de la masse monétaire en euros est aujourd'hui liée au crédit, en Flandre comme en Wallonie. Je ne vois donc pas en quoi notre gouvernement pourrait "imprimer de l'argent"…

"Elio et Hollande ont choisi la redistribution de l'agriculture devant l'innovation et la recherche, cela en dit long sur le choix pour le passé ou l'avenir. Il faut que nos élus nous disent la vérité, mais l'électeur veut surtout éviter cela. Elle préfère se sentir marquise et entendre que tout va très bien..."
Mon livre dit justement que tout va très mal. Vous vous trompez de cible et de sujet, une fois de plus.

Enfin, vous venez une fois de plus de démontrer que vous n'attaquez pas l'aspect "gauchiste" de mon message (qui n'a rien de gauchiste) : vous partez du principe que je suis de gauche et que donc je ne suis capable que de penser à gauche, pour le critiquer d'une façon pour le moins absurde. Ce mode de pensée manichéen est l'une des causes de nos soucis. S'attribuer une vertu totale en prétendant que l'autre est un mal absolu et traiter de sujets complexes en classant des solutions simplistes dans un bac "progressiste/libéral/gauchiste/néolibéral/conservateur/communiste/fascisle" me paraît la meilleure manière de continuer à soutenir les pires conneries de nos politiciens, quel que soit le bord auquel ils émargent.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 16 février 2013

"Als lemmingen"...

Voilà qui rappelle un excellent morceau :
http://www.youtube.com/watch?v=LU7OmoTDXZw

Mais leurs meilleurs c'étaient ceux-ci (à écouter plutôt fort) :
http://www.youtube.com/watch?v=Q6htbSF49MM
http://www.youtube.com/watch?v=CFE6pj6HQIQ
http://www.youtube.com/watch?v=sQZeZREnlnM
http://www.youtube.com/watch?v=jRCulZm35qg

C'étaient des kaas mais bon chez nous à l'époque, dans le même genre, y'avait les Wallons de TC Matic...

Bon samedi soir.

:)))

Écrit par : Moventoh | samedi, 16 février 2013

Requiem pour l’humour belge
Excellent éditorial d’Eric Deffet dans Le Soir de ce vendredi à propos du dérapage « nazi » du Carnaval d’Alost qui caricaturait la N-VA en SS et montrait des « déportés » francophones….A croire que l’Unesco reconnaît n’importe quoi ! Il est de ces sujets généreusement offerts par l’actualité qui font plonger dans un océan de perplexité.Prenons un exemple …
http://www.rwf.be/

Écrit par : Screener | dimanche, 17 février 2013

@Mov'

Pour votre gouverne:

Dans l'hindouisme et le bouddhisme, le mantra est une formule condensée formée d'une ou d'une série de syllabes répétées de nombreuses fois suivant un certain rythme.

Si vous êtes intéressé par la philosophie orientale, je vous conseille la méditation sur le thème suivant :
http://www.rwf.be/?page_id=21
Le débat deviendrait existant, au moins...

Écrit par : Screener | dimanche, 17 février 2013

Les intérêts flamands sont menacés... La Belgique prête au bras de fer avec les Anglais et presse ses partenaires européens de retirer de la liste sanctionnant les autorités du Zimbabwe, la société publique qui exploite de juteuses mines de diamants à Marange... Selon l’ONG britannique Global Witness, les cinq mines de Marange sont exploitées par des proches du président Mugabe et leurs revenus pourraient(sic) servir à financer la violence politique et économique avec centaines de morts et esclavagisme.
Il faut croire que l'état fédéral sert encore à quelque chose quand il s'agit de faire prévaloir les intérêts très particuliers des flandres, peu regardant sur les droits de l'homme en général quand il s'agit d'enrichir Anvers en particulier...
L'importation et l'exportation du diamant sont exonérées des taxes et des droits à l'importation" . Un beau manque à gagner pour le fédéral... un cadeau "sur mesure" et colossal fait à Anvers (flandres) pour maintenir cette activité (de toute façon condamnée à la délocalisation) quelques années de plus. Un vrai détournement légal (dont on parle peu). Un de plus.
Source: lalibre.be/actu/international/comment/797447/?page=2

Écrit par : Philippe | dimanche, 17 février 2013

@Screener

Que vous ne compreniez jamais la moitié de ce que je dis, je m'en suis fait une raison, et je crains qu'à ce titre le débat avec vous ne devienne jamais intéressant. Mais n'importe.

Pour ce qui concerne le point précis de la mantra, vous seriez gentil de garder vos leçons de fat en ce sens qu'ici elle était entendue comme "a sound, syllable, word, or group of words that is considered capable of 'creating transformation'"...

Quant à vos liens encore et toujours vers le site du ridicule RWF, ces ennemis de l'Etat belge dont si j'ai bien compris vous avez fait partie des forces de défense (contre qui, bon dieu, nous l'avons échappé belle !), laissez tomber, personne n'y va jamais...

Écrit par : Moventoh | dimanche, 17 février 2013

"Nos gouvernements ont ainsi vendu la sécurité nucléaire au secteur privé. Quand les centrales atomiques ont été construites par nos États, elles étaient gérées par une administration extrêmement rigoureuse qui visait le risque zéro (...). Aujourd’hui, les entreprises énergétiques privées travaillent plutôt sur "un risque calculé". Pour pouvoir produire plus d’électricité, elles prennent donc plus de risques."

Marcel, vous semblez laisser entendre que les entreprises énergétiques privées décident seules des risques "calculés" qu'elles prennent...

Écrit par : Moventoh | samedi, 16 février 2013

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@Moventoh :

"Marcel, vous semblez laisser entendre que les entreprises énergétiques privées décident seules des risques "calculés" qu'elles prennent..."
Le risque calculé est un élément d'un ensemble bien plus vaste que j'ai pris à titre d'exemple. La réalité sur le terrain du "risque calculé" est un recul de sévérité des normes, rien de moins. Que les États aient autorisé l'entreprise privée à augmenter les risques liés au nucléaire pour faire (plus) de(s) profit(s) est un fait. Si l'on n'avait pas privatisé l'énergie atomique, cela n'aurait pas été nécessaire. Autrefois, les inspecteurs avaient toute latitude pour qualifier une fissure de dangereuse ou non. Désormais, les entreprises font pression sur eux pour qu'ils réduisent leur conclusion à un niveau moins coûteux. Le summum de ce genre d'attitude, c'est Tepco. Allez expliquer aux gens de Fukushima que c'est normal… (je ne vous accompagnerai pas.)

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 16 février 2013

@Moventoh : le public et le privé, si vous voulez. L'AFCN avait émis un avis négatif à la reprise de Doel dai-ni et Tihange dai-san. Le directeur est parti à la retraite, Electrabel a fait savoir qu'il n'y avait aucun problème, l'AFCN nouvelle direction semblerait donner raison à Electrabel. Le principe de précaution absolue aurait-il cédé au principe de profit ? On ne saura le fin mot que dans plusieurs années. Toujours est-il que les exemple de ce genre sont légion. Regarder attentivement http://www.arte.tv/fr/ras-nucleaire-rien-a-signaler/2151166,CmC=3785796.html

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 16 février 2013

Euh non, désolé, ce n'est pas exactement ça.

L'AFCN, BelV et AIB-Vinçotte ont approuvé une batterie de tests proposés par Electrabel pour Doel et Tihange et on en saura plus fin mars.

Vous avez raison d'être méfiant mais ce que vous dites n'est pas exact.

Écrit par : Moventoh | dimanche, 17 février 2013

Aujourd'hui le "citoyen emmerdeur" vote N-VA, et cela emmerde les autres.

Écrit par : schoonaarde | samedi, 16 février 2013

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@Schoonaarde Non. Ça c'est le citoyen déboussolé. Ne pas confondre.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 16 février 2013

Ce serait plutôt plutôt le citoyen « emmerdé » (ou qui se croit tel, le résultat est le même) qui vote N-VA, comme il votait Vlaams Belang avant. Le genre de citoyen qui vote avec ses tripes plutôt qu'avec son cerveau.

Écrit par : Franck Pastor | samedi, 16 février 2013

Oh non, il n'est pas plus déboussolé que celui qui vote PS ou MR par exemple...

Dieu sait que le VB me fait vomir, mais je trouve cela tellement facile, hypocrite et simpliste de dire: cet électeur-là vote avec ses tripes plutôt qu'avec son cerveau. Car voter PS ou MR par exemple - même si on ne peut pas mettre PS et MR dans la même catégorie que le VB- c'est aussi souvent voter avec ses tripes. A votre avis: combien de pourcentage de l'électorat vote avant tout dans le sens de son intérêt plus ou moins bien compris? Je vous pose la question! Combien de personnes qui ont du patrimoine vont choisir le MR et combien de personnes qui ont intérêt au maintien des diverses aides de l'Etat comme le chômage vont choisir le PS? Pensez-vous que toutes ces personnes votent avec leur cerveau comme vous dites? Non, bien plutôt avec leur portefeuille plus ou moins bien rempli. Et peu importe qu'ils se trompent ou non dans leur calcul, c'est bien l'intention qui est derrière dont je parle. Il serait donc intéressant de savoir la proportion d'électeurs qui votent de manière désintéressée dans le sens du bien commun évalué rationnellement comme tel par chacun, mais bon on ne le saura jamais bien entendu... Il est dangereux de se croire plus malin qu'autrui ou que son adversaire...

Écrit par : Yoël | dimanche, 17 février 2013

@Schoonaarde

«Aujourd'hui le "citoyen emmerdeur" vote N-VA, et cela emmerde les autres.»

le "citoyen emmerdeur" n’emmerde pas juste pour emmerder...

«…vote N-VA, et cela emmerde les autres .»
enfin ça n'emmerde pas tous les autres…
ça n'emmerde pas, ça nuit à une part précise de la population, ça ne nuit qu'à une part précise de la population, c’est le seul but d'ailleurs de la n-va, un but revanchard, nuire à une part précise de la population,
ce but est enfoui dans un blabla politicien par ailleurs semblable à celui des autres, ce but c'est donc la raison pour laquelle on vote n-va...
les gens qui votent n-va veulent être sciemment nuisibles à une part précise de la population,
le citoyen-n-va vote consciemment avec sa tête, ses tripes, sa main droite et son pied gauche...

mvg

Écrit par : Uit'tZuiltje | lundi, 18 février 2013

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