mardi, 04 mars 2014

Comment la Belgique massacre ses très petites entreprises.

verstrikken.jpgOn entend les partis belges fustiger le «coût de l’emploi» et nous expliquer qu’en le réduisant, on permettra aux très petites entreprises (TPE) d’engager plus facilement. Ce n’est évidemment pas faux. Mais c’est très loin d’être complet. Pour l’entrepreneur, le statut d’indépendant lui-même est le premier obstacle à l’emploi. Y compris à la pérennité voire à l’intérêt même de son propre emploi. Car en matière d’indés, la Belgique écrase les plus petits revenus qu’elle parvient, sur le papier du moins, à imposer à, par exemple… 1000 % ! Je vous parle de sécurité sociale. Enfin, sécurité…

 

Première constatation : qu’il gagne quelque chose ou rien, l’indépendant avancera, dès sa première année, environ 2.600 € de sécu. S’il ne gagne que 2.600 € sur l’année, ça revient à 100 % de son revenu. S’il a encore plus raté son entrée dans l’entrepreneurialisme et qu’il finit avec un résultat de 1300 €, sa sécu lui aura été facturée à un taux de… 200 % ; très largement au-dessus du record mondial toutes catégories. Et, oui, il est possible la première année de ne pas faire mieux. On me dira qu’il peut demander une dispense, mais elles sont difficiles à obtenir. Quant aux intérêts de retard, ils sont de 12 % l’an. La suite est atterrante…


Car si, par contre, l’indépendant ne se débrouille pas trop mal, il payera 22 % de cotisations sur un revenu allant de 12.870 à 55.576 €. Prenons donc un revenu de 12.870. Bien moins que le salaire minimum (cela revient pour un employé à 929 € sur 13,85 mois (incluant le 13e mois et le double pécule de vacances). Prélevons 22 %. Il reste 10.038 €. Après, on s’occupe de l’impôt. Pour un isolé sans enfants, la partie exemptée d’impôts (en théorie) est de… 6.800. Voyons les barèmes. Jusqu’à 8.350 €, il paye la bagatelle de 25 % d’impôts (en France, c’est zéro). Et jusqu’à 11.890, il est à 30 %. Au-dessus — mais ça ne concerne pas notre exemple —, il raquera déjà 35 %… Le fisc prélèvera donc 894 patates sur le maigre gain de notre entrepreneur (un peu chtarbé, il faut bien l’avouer). Il lui restera donc 9.144 € en main après passage du taxman, soit un équivalent employé de — waouh — 660 € par mois. La sécu et l’État belges auront gentiment amputé ce pauvre homme de 29 % de son revenu pour l’amener, malgré son travail, à l’équivalent d’un revenu de survie. Le paradoxe, c’est que moins il aura gagné, plus le minimum de sécu sociale prendra de l’importance et que les indépendants en grande difficulté paieront, je l’ai montré, plusieurs fois leur revenu !

En revanche, si notre indépendant fictif empoche plus de 55.577 €, l’État le trouve très cool et se dit qu’il a suffisamment cotisé. Sur la tranche allant de cette somme fatidique à 81.903 bananes, il ne payera donc plus que… 4,16 % de sécu ! Autrement dit, sur un revenu total de 81.903 euros, il ne règlera au total que… 12,9 % de sécurité sociale. Vous l’avez compris, plus on gagne, moins on paye (proportionnellement parlant). Et ce n’est pas tout. Au-dessus de 81.903 balles, on ne paye plus rien. Pan. Du coup, un CEO payé 200.000 € verra sa cotisation sociale totale tomber à… 5,2 % de son revenu ! Et, de nouveau, il payera proportionnellement moins que son con de pote qui ne se fait que 82.000 billes.

 

En ajoutant l’impôt, mes calculs rapides m’amènent à conclure que le gros salaire sera imposé à un total de 51 % alors que le tout, tout gros revenu ne le sera qu’à 50,4 %. Étrange, non ? Oui, étrange, surtout que moins on gagne, plus l’argent qu’on récolte est nécessaire pour les besoins primaires : se loger, manger, s’habiller. En gros, on privilégie l’industrie de luxe et on punit les secteurs de base. Mais je le répète, c’est encore plus flagrant pour la sécurité sociale. Là, moins on gagne, plus on paye, proportionnellement parlant. En fait, pour les indépendants, on ne devrait plus parler de sécurité sociale, mais de sécurité asociale.

 

Cette obligation de participer à l’effort social commun de façon absolument démesurée quand on débute ou qu’on a un commerce de petite envergure, et d’être très peu contributeur quand on gagne une petite maison par an est l’un des problèmes structurels belges auquel apparemment aucun parti politique ne pense à réfléchir. Pourtant, il freine terriblement l’entrepreneur débutant. On lui demande, en quelque sorte, de gagner à tout prix, de réussir, et au coût de l’échec potentiel, on ajoute l’amende sociale, salée, voire mortelle, à cause d’une sécu minimale trop élevée et d’une évolution des taux exactement inverse de ce qu’elle devrait être. En revanche, s’il réussit vraiment très, très bien, on lui explique qu’il n’a plus à être solidaire des débutants. 

 

C’est non seulement antisocial, c’est aussi improductif économiquement parlant. Au-delà d’un certain revenu, l’envie d’entreprendre est remplacée par l’appât du gain. À 200.000, il faut déjà pouvoir faire monter son chiffre d’affaires de quelque 30.000 euros par an pour que l’engagement du moindre employé plein temps s’avère rentable. Pourquoi quelqu’un qui se met autant en poche prendrait un tel risque ? En revanche, celui qui gagne 30.000 € par an voit dans le doublement de son effectif la perspective de grimper l’échelle sociale en étendant ses activités. Car moins un indépendant gagne, plus il bosse. Le petit indépendant n’a pas les moyens de se payer un bon comptable et doit, en plus de son travail, se charger de tâches que le gros indépendant a la possibilité de transférer pour un pourcentage relativement mineur de son revenu : administration, déclarations, s’informer sur la législation qui change en permanence, etc. Le problème, vous l’aurez compris, c’est que c’est précisément l’indépendant qui prend le plus de risques qui est le plus susceptible d’engager un salarié. Des risques énormes : un seul mauvais trimestre et, non seulement, il ne pourra pas payer son employé(e), mais en sus, il ne pourra pas non plus le renvoyer, à cause du coût d’une telle opération, ingérable pour une TPE. La fidélité est aussi mortelle. Garder un employé plus de 10 ans implique jusqu’à plus d’un an de préavis. Or, une TPE qui va très bien en janvier peut être au bord de l’asphyxie en mars. Le fait d’avoir engagé, un jour, un salarié, et de l’avoir gardé devient alors une véritable tare économique. Une punition. Un gibet.

 

J’ajoute que l’indépendant à 200.000 et son pote à 30.000 peuvent être une seule et même personne, à des moments différents de leur carrière. Personnellement, ça ne m’a pas dérangé de payer plus de la moitié de mon revenu quand je me faisais 100.000 euros en un an. Ça ne me dérange pas non plus de payer 35 % quand je m’en fais 30.000. Non, ça ne me dérange pas, ça me prive, c’est très différent. Tant pis, on supprime les restaus, et si les restaus ferment, boh, c’est juste la preuve que l’Europe coule et que tout le monde s’en cale. 

 

Et je ne parle même pas de l’index. Je suis favorable à l’index, mais alors que les grandes entreprises publiques ou privées augmentent régulièrement leurs prix de 4 % (STIB cette année) à 10 %, pour une TPE, il est très difficile de modifier ses prix annuellement, ne fût-ce qu’en les indexant, parce que les grosses entreprises cherchent au contraire à payer leurs fournisseurs de moins en moins cher. Pour prendre un cas extrême, j’évoquerais le cas d’une organisation (subsidiée) qui avait un budget de 2.000 euros pour réaliser une brochure de 8 pages, impression comprise, et qui avait demandé prix à… 12 agences et graphistes. C’est génial, ça fait travailler 12 personnes (à baisser son prix au-delà du praticable) pour un revenu probablement négatif à l’arrivée pour le fournisseur sélectionné… Eh oui, 2.000 euros, c’est moins que l’an passé, et encore moins que l’année d’avant pour ce genre de travail.

 

Bref, la TPE n’est en aucune manière incitée à engager du personnel, encore moins à le garder. Le marasme économique et la mondialisation font le reste. Autre exemple : une grosse boîte a réduit de 75 % le coût de ses développeurs en allant les chercher dans les pays en crise (voir mon livre Indignés de Cons, chapitre social). Après, on va assommer les développeurs sans emploi en Belgique en les traitant d’assistés… Il faut peut-être rappeler à nos édiles qu’en France, les TPE représentent 37 % de l’emploi et 20 % du nombre de salariés. Quant aux mesures formidables que nous vend le gouvernement, je viens d’apprendre que cette année, ô joie ! ô formidable mesure ! l’employé coûtera moins cher à l’entreprise ! Génial non ? Combien moins cher ? Oh, selon mes calculs, la formidable somme de… 4 € par an. L’envie d’entartrer tout un gouvernement me prend parfois, le soir.

 

Vous comprendrez que je suis plus tenté de poser un vote très bête que de laisser des politiciens qui ne pigent rien à la vie de la très petite entreprise continuer à se ficher de nous. Quoi ? Je suis réactionnaire ? Antisyndical ? De droite ? Non. Juste pragmatique. Et au passage, les bleus ne pigent pas mieux les problèmes des indépendants (sauf Sabine Laruelle, mais elle a déclaré forfait) que les rouges, les verts ou les oranges. On a vraiment l’impression qu’ils sont tous sur une autre planète. On devrait les désigner tous comme volontaires pour l’expédition sur Mars… ils y seraient plus utiles ! (non, je plaisante, hein ! Enfin, presque…)

 

Il y a quinze ans déjà, apprenant que j’avais une petite entreprise avec 4 employés (à l’époque), un patron de syndicat patronal allemand s’était gentiment fichu de ma tronche : «Ouvrir une entreprise en Belgique, c’est déjà complètement loufoque. Mais employer des gens ! Vous êtes un fou furieux, Marcel» ! Aujourd’hui, c’est encore plus dingue. À bon entendeur…

 

Notes :
1.Ces chiffres sont basés sur le rapport comptable de la brochure de l’AJP Guide du Journaliste indépendant, de 2014 mais ils sont valables pour tout indépendant. Par ailleurs, je n'ai pas tenu compte des taxes communales.

2. Oui, je sais, je n'ai pas encore évoqué les innombrables avances, TVA, ONSS, précompte, etc. J'attends que vous vous remettiez de ce billet-ci, déjà…

 

17:36 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (63) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Bande de cons... Sauf Sabine !

Écrit par : Philippe | mardi, 04 mars 2014

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Mwais...
Ce qui est en tout cas sûr c'est que si en Belgique il n'y avait plus que des indépendants, càd plus de salariés et plus d'ouvriers, l'état serait en faillite depuis longtemps.

Écrit par : Salade | mardi, 04 mars 2014

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Les employeurs, comme les syndicats, ne parlent jamais du "coût de l'emploi", mais du "coût du travail", du "handicap salarial", etc. Ils considèrent, comme vous le faites allègrement, les cotisations sociales comme un impôt, alors qu'elles sont un salaire collectif que les salariés partagent (au-delà de l'emploi) dans le régime qui leur est propre et qui est différent du régime indépendant. Je m'arrête là car je ne sais pas si votre position relève de la malhonnêteté ou de l'aveuglement. Au cas où elle relèverait de l'aveuglement, je vous invite à aller faire un tour au choix sur le blog de la Plateforme contre l'emploi pour savoir, par exemple, comment la sécurité (toujours très) sociale (malgré ce que vous en dites) a pu se constituer. Bonne soirée ... Au plaisir ...

Écrit par : Dominique Massillon | mardi, 04 mars 2014

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Vous interprétez très mal. Je considère l'ensemble des prélèvements comme une participation à l'ensemble de la collectivité. Et vous êtes de mauvaise foi: j'écris que je n'ai pas de problème à participer à cet effort, même s'il est cher. Je constate que votre aveuglement vous empêche de comprendre que chez les indépendants, les pauvres paient gros et les riches ne paient proportionnellement quasi rien. Vous appelez ça une répartition sociale? J'appelle ça de l'arnaque, et ça fait des décennies que ça dure. Qu'en sus, le coût des premiers emplois est un frein à l'emploi. C'est très bien de se répartir une part de salaire, encore faut-il en avoir un.

Par ailleurs, indêpendants et petits patrons sont dans le même bain que les employés.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 04 mars 2014

@ Marcel,

Alleï, ça ne doit q-m pas t'étonner, dans le groupe des 10 il n'y a qu'UNIZO pour défendre les indépendants, et encore, ils sont à la botte du gouvernement pour protéger toutes les professions privilégiées, commes les pharmacies. Pour le reste la FEB et les syndicats s'en fichent. Ils se sont partagés les intérêts notionnels, le sauvetage des banques, la prépension et surtout la fonction PSublique. Ou non, si tu engages un jeune handicapé provenant d'une minorté défavorisée tu recevras une réduction de 7,29 % du chèque de formation que tu pourras déduire à 23,43 % deux années après avoir introduit un dossier dans lequel on demande le relevé dentaire en dessin aquarelle de ton employé.

Il faut un changement tellement radical qui est impossible à réaliser avec une gauche francophone qui refuse tout changement.

Écrit par : wallimero | mardi, 04 mars 2014

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Mais c'est très intelligent de poser un vote très bête! Je vous y invite chaudement.

Écrit par : Kristian | mardi, 04 mars 2014

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hurlant de vérités !!

Écrit par : Devulder Julie | mardi, 04 mars 2014

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Marcel, vous avez raison: c'est frustrant.

Les plus grandes faiblesses de notre économie sont commentés chaque jour dans les médias:
- le nombre de files auxquelles les navetteurs sont confrontés chaque jour
- notre économie se met pratiquement à l'arrêt pendant 2 jours chaque semaine (le WE)
- le travail est imposé d'une manière telle qu'il freine l’embauche
- la formation des jeunes ne répond pas à la demande du marché du travail
- l'efficacité dans le privé est supérieure à celui du publique
- la dette de l’état frôle les 100% du BNB
- la population active vieillit
- les intérêts notionnels ne sont pas liés aux nombre d’emplois existants ou à leur création
- les revenus du travail comparés à d’autres revenus sont lourdement taxés
- il y a une somme record qui dort sur les carnets d’épargnes qui ne rapportent rien
- le sens d'entreprendre n'est pas stimulé
- complétez la liste svp
Autrement dit: quand on atteint le fond on commence à creuser.

Pourtant je suis convaincu qu’on peut renverser la vapeur:
Il est important de définir la société vers laquelle nous voulons évoluer. ("Sans port comme destination aucun vent est favorable." Seneque)
Cette idée devra être un consensus entre l’économie, la philosophie, la psychologie, l’environnemental , la sociologie, la démographie, la démocratie, la technologie etc.
Chaque problème cité dans le paragraphe précédent doit recevoir la même priorité vu qu’ils sont étroitement liés les uns aux autres. (Ce qui partage la plus part du temps les partis politiques qui préfèrent se focaliser sur l'un ou l'autre point.)
L’état doit donner l’example par une fiscalité juste, transparente et proportionnée. Il devra gérer son budget en bon père de famille et conforme à l’idée issue du consensus élaboré dans les différents domaines.

Au lieu de perdre inutilement de nombreuses heures précieuses à se rendre à son lieu de travail il est préférable que les travailleurs, les entreprises utilisent ce temps perdu à augmenter leur flexibilité. Travailler près de ou chez soi est primordial pour le bien-être des citoyens. Le stress diminuerait et la productivité augmenterait. Il serait aussi plus facile et encourageant de travailler plus longtemps. La pollution en prendrait aussi un sale coup. Nous vivons au début de l’age numérique et les technologies déjà existantes (VPN, conference call etc) nous donnent la possibilité de déplacer des données au lieu de personnes physiques. Ceci implique des travaux d’infrastructures et de maintenances qui à leur tour créent des emplois durables. Ce serait bénéfique pour la recherche de nouvelles technologies et la formation. Nos villes seraient désengorgées et plus agréables à vivre. Au lieu de payer des loyers exorbitants beaucoup d’entreprises gagneraient à investir dans ces nouvelles technologies, dans des agences locales.

Plus délicat et qui prendra plus de temps à implémenter est l'idée de passer à une économie qui passe de 5 à 7 jours. Avoir 2 jours de repos d'affilé est un droit qu'il faut préserver. Ceci influencera, j'en suis conscient, les familles (la garde des enfants, family time ...) , les associations (sportives, culturelles et autres), l'éducation (pourquoi pas à distance?) et d'autres domaines. Je crois qu'en ce moment les salariés sont payés à 130% le samedi et à 200% le dimanche. Ne serait il pas bénéfique et solidaire en réduisant (à terme) ce différent important afin de créer plus de jobs? On pourrait stimuler les entreprises par une fiscalité avantageuse et du coup attirer des investissement étrangers. Avec une une vision positive il sera plus facile d'encourager de pomper l'argent bloqué sur les comptes d'épargnes dans l'économie. Ah l'espoir ... (qui est resté collé au fond de la boîte)

Écrit par : xavier castille | mardi, 04 mars 2014

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Sauf Sabine ? Ben moi je lui ai écrit à Sabine (en juillet 2013) à propos de cette injustice crasse du barème de cotisation inversé, et elle m'a répondu que le régime de sécurité sociale des indépendants était plus "solidaire" que tous les autres ! Si ! Avec deux pages d'explications oiseuses à la clé. Elle n'a jamais voulu corriger ça, elle a même relevé le pourcentage en 2008. Par contre, elle a créé un Fonds pour le bien-être des indépendants, qui s'engraisse de bonis chaque année et dont personne ne voit la couleur. Quant à son assurance faillite, y avait pas 800 bénéficiaires en 2012 tant les conditions d'octroi sont drastiques.
Alors tous des cons, certes, mais Sabine incluse.

Écrit par : Steph | mardi, 04 mars 2014

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Je me disais bien, aussi…! Merci de cette mise au point salutaire!

Écrit par : Speranta | jeudi, 27 mars 2014

Employé, j'ai récemment été licencié.

L'état a gagné sur mon licenciement plus de €22K. Moi, €16K (double pécule de vacance compris).

J'ai eu l'occasion de voir mon "compte" chez mon employeur concernant mon licenciement, dans lequel, je n'ai pu m'empêcher de remarquer plus de €10,5K de prime versée par l'état concernant quelques mesures pour "essayer" de me "reclasser".

Alors quand j'entend nos très très très chers politiciens dire qu'ils vont créer des emplois, j'ai peur, je me méfie, parce que je sais que ça va encore me couter très chers, mais sans améliorer la situation.

Et finalement, je me dis que mes remplaçant, s'ils gagnent 1/10 de mon salaire (mais 5 fois le salaire moyen de leur pays, soit proportionnellement nettement plus que moi), au moins ils sont au soleil, et pas écrasé sous les taxes, eux, et que je ferais peut-être bien de les rejoindre.

Une chose est sûr, en belgique, on n'aime pas les gens qui travaillent.

Écrit par : Nicolas | mardi, 04 mars 2014

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@Dominique Massillon,

J'ai l'impression que vous êtes un pro de la loose-attitude et qu'il y a une chose certaine: si la Sécu s'est constituée, ce n'est sûrement pas grâce à vos apports financiers et laborieux.

Ce qu'a décrit Marcel correspond à la réalité de A à Z.

Je m'autorise à me laisser entendre dire que j'envisage de vous soupçonner d'être peut-être du style du gars qui m'avait expliqué un jour que tout ça était normal car un indépendant, avec ses 22%, "payait moins de cotisations sociales, que c'est injuste et qu'il devrait payer plus"... oubliant joyeusement que lui, n'en payait que 13% et que les X% fumeux de son salaire brut auxquels il arrivait correspondaient en fait à des charges patronales nullement payées par lui. MDR

Je vais simplement vous poser une petite colle à laquelle vous n'avez sans doute pas pensé: qui paie la sécurité sociale extrêmement avantageuse des fonctionnaires et leurs congés payés? Les pouvoirs publics en tant qu'employeurs et les fonctionnaires eux-mêmes par des retenues sur leur revenu... Or, les pouvoirs publics, c'est qui? Bin, c'est l'ensemble des contribuables via leur IPP, cher ami. Dont les indépendants...

Et c'est qui qui paie la "sécu" des indépendants et leur mois de congé annuel (où ils gagnent zéro balle)? Bin, les indépendants eux-mêmes, patate! Là, il n'y a point de tiers contributeur-partageur de "salaire commun", MDR.

Moralité: l'indépendant cofinance des avantages sociaux pour une certaine catégorie, qui elle, ne cofinance rien pour lui, mais sera en première ligne pour moraliser sur son compte.

J'espère au passage que vous n'en êtes pas à penser que les chômeurs financent le bien-être de ces salopards d'indépendants-fraudeurs... J'ose espérer, car j'ai déjà entendu ça aussi...

Si on voulait une équité à laquelle cet Etat indigne est incapable d'aspirer, soit on rétrocéderait aux indépendants la part de l'IPP qu'ils versent et qui sert à financer les avantages sociaux des fonctionnaires dont eux ne bénéficient pas, soit on ferait cotiser tout le monde dans la même caisse.

Mais là, quelque chose me dit que les bâtisseurs de plateformes et organisateurs de défiles en sac poubelle vont coincer car non contents d'avoir "suspendu" les élections syndicales depuis les années 1960, ils n'ont aucune intention d'aller annoncer à leurs clients qu'en raison d'une mesure d'équité sociale, leur pension va être réduite de 40% et leur 2e mois de vacances rémunérées (15 jours de prime pour les enseignants) -qui correspond pile-poil aux "congés de maladie"- va être supprimé ou porté à leur charge... Mais je suis une mauvaise langue, j'avoue...

À ce propos-là, pensez donc que quand un indépendant tombe malade, il ne gagne rien. MAIS en même temps, pendant qu'il ne gagne rien, il doit quand même payer son employé même si celui-ci n'est pas venu non plus car il est tombé malade aussi...

Descendez un peu de votre plateforme et lancez-vous, cher ami. Un petit passage chez le banquier, qui aura vite situé le rastaquouère et n'aura pas la moindre intention d'accorder un quelconque préfinancement au vu de votre glorieux passé de constructeur de plateformes, vous ramènera très vite à la réalité.

Car il est un autre aspect que Marcel n'a point abordé: l'indépendant a également cofinancé le rattrapage in extremis des merdages du monde bancaire. Ce n'est pas pour autant que ces sagouins lui témoigneront en retour la moindre reconnaissance en risquant quelque chose pour lui.

Ici, on ne prête qu'aux fonctionnaires nommés! Même un allocataire est considéré comme plus fiable qu'un indépendant... MDR. Une collectivité a le monde bancaire qu'elle mérite.

Nous sommes dans une société très équitable! Le meilleur des mondes.

PS: en fait, non, comme je suis gentil, je vous le conseille: n'essayez surtout pas de devenir indépendant. Vous n'en avez probablement pas les capacités, tout simplement.

Écrit par : moinsqueparfaitduconjonctif | mardi, 04 mars 2014

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@moinsqueparfaitdusubjonctif : non, là, je ne suis pas d'accord. La part dite "patronale" de la sécu de l'employé est bien consacrée à un emploi donné. Si vous supprimez l'emploi, cette part disparaît. La part n'est donc pas patronale, elle constitue bien une réduction du montant octroyé à l'employé. Cela étant, elle devrait être supprimée pour les premiers emplois et réduite fortement pour les plus bas salaires. En revanche, les dividendes devraient être imposés socialement. À l'arrivée, cela changerait peu pour l'employeur mais il redisposerait d'un ballon d'oxygène plutôt que d'être toujours à la ramasse. Je parle bien des TPE, la plupart des grandes entreprises annonçant de plantureux bénéfices se plaignant en même temps du coût de l'emploi ! C'est évidemment hypocrite. La question n'est pas le coût de l'emploi, mais le coût du premier emploi et l'évolution de ce coût sur toute l'échelle des salaires. Coûter près de deux fois son salaire net quand on est au SMIC, c'est juste pas tenable pour les entreprises les plus toniques, les TPE et les petites PME.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mars 2014

Si tu veux les chiffres exacts:

La première tranche : 22%
La deuxième tranche: 14,16%

A ça doit s'ajouter les frais de gestion de la CAS. Tous différents en fonction de la CAS. Le taux le plus élevé est de 4,3%, le plus bas est de 3,05% (je peux me tromper, j'ai regardé la caisse qui a cette réputation).

Alors, sur cette première partie, on est bien d'accord. C'est profondément injuste et même "bizarre".

Par contre, il faut bien avoir conscience que c'est non seulement logique d'avoir un plancher de cotisations mais qu'on ne peut pas faire autrement. Le plancher n'existe qu'en principal car en principal on a ensuite accès à des droits qu'il faut financer.

Alors celui qui ne gagne quasi rien est sur taxé ? J'ai surtout envie de dire qu'il n'a pas intérêt à faire indépendant. S'il a un capital suffisant, il tiendra quelques années mais pas plus. Tant mieux. Je vais choquer mais ça ne le rend pas service de ne quasi pas cotiser (ne fut-ce que si on pense à la pension), il ne peut pas vivre avec de si bas revenus et il est une concurrence déloyale pour les autres (puisqu'il ne payera probablement pas ses cotisations).

Et, oui, il existe une dispense. Le traitement s'est amélioré mais ce n'est pas qu'un problème de rapidité. Toutes vos années dispensées ne compteront pas pour votre pension ! Passer sa vie en dispense n'a donc pas de sens.

Enfin, je disais que supprimer le plancher n'est pas souhaitable. Aujourd'hui, il y a des habitants de pays de l'est qui grâce à l'europe viennent s'inscrire pour toucher des allocations familiales pour leurs enfants. C'est ainsi qu'il est maintenant obligatoire d'avoir payé au moins une cotisation pour toucher des allocations familiales. Il faut faire attention à ce genre de choses également.

Écrit par : KiriK | mardi, 04 mars 2014

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@moinsqueparfaitduconjonctif - Vous avez raison. Les indépendants supportent l'ensemble du poids de la société. Nous leur devons tout, que nous soyons fonctionnaires, allocataires sociaux, clients, familles et j'en passe. Ils sont les seuls producteurs et pour s'en convaincre, il suffit de lire Ayn Rand ou d'écouter les discours de Margaret Thatcher. Quant à votre allusion à mon incapacité à faire quoi que ce soit dans le post-scriptum de votre commentaire, je prends acte de celle du modérateur à la considérer comme une insulte.

Écrit par : Dominique Massillon | mercredi, 05 mars 2014

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@Dominique : non, sur mon blog, je ne considère pas "vous n'en avez probablement pas les capacités" pour une insulte car
1. il y a "probablement"
2. les capacités ne sont pas forcément intellectuelles, il y a aussi celle de ne pas savoir chaque mois si on tiendra les trois mois suivants. Tout comme perso j'ai essayé de travailler dans une administration, et je n'ai pas eu les capacités de supporter l'ambiance (de celle-là, du moins)

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mars 2014

bienvenue dans l'économie informelle puisque c'est l'avenir apparemment désiré

Écrit par : uit't zuiltje | mercredi, 05 mars 2014

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Et la cotisation sociale entreprise de 350 EUR par an quelque soit la taille de l'entreprise elle sert à quoi. Si l'entreprise tombe malade une partie des honoraire d'un médecin généraliste est prise en charge par l'Etat?
Quand je pense qu'on paie quelqu'un en charge de la simplification administrative...Beurk!

Écrit par : The BlackRat | mercredi, 05 mars 2014

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@TheBlackRat : je l'avais oubliée, celle-là ! Une bien belle arnaque où Ikea paye la même taxe que le libraire du coin.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mars 2014

c'est faux, Ikéa ne paye pas la même taxe que le libraire du coin

elle est progressive, certes, il n'y a que deux montants mais plus le bilan est élevé et plus la taxe est importante (environ 3-400 pour le petit montant et environ 800 pour le gros montant)

historiquement, cette cotisation a été instaurée pour contrer les indépendants qui se mettaient en société pour payer moins de cotisations sociales et qui, de cette manière là, contribuaient à définancer le régime

maintenant, cette cotisation est querellée en justice de manière assez forte et pourrait à terme disparaitre mais je ne suis pas sur que ce soit une bonne chose pour les indépendants. Surtout s'il s'avérait que la sécurité sociale des indépendants devait payer des arriérés, cela se ferait forcément au détriment de prestations sociales assurées aux indépendants ou rendrait plus difficile le relèvement des pensions ou augmenterait les cotisations des indépendants

Écrit par : KiriK | mercredi, 05 mars 2014

Kirk, vous êtes sérieux ? 350€ pour une TPE, c'est genre deux ou trois jours de travail. Pour Ikea, 800 €, c'est cinq minutes à l'une des 15 caisses…

Par ailleurs, je ne suis absolument pas d'accord avec vous. Sur une carrière d'indépendant, on peut être sous le minimum un an ou deux, guère plus (sinon, on ne tient pas). Or, ce sont justement les années où l'on a besoin d'une réduction de charges. Je ne vois pas pourquoi la retraite ne serait pas un système général. Quand un haut gradé de l'armée prend la sienne, grasse, il n'a rien produit de sa vie et sa sécu a en fait été prélevée sur la masse payée par les citoyens travailleurs. Autrement dit, il n'y a pas de lier la retraite à un produit minimum chaque année (2600 €à 3000 € en l'occurrence) pour autant que l'État perçoive de manière égale quelle que soit l'année. Ainsi, j'ai eu 1 année sur 30 ans de carrière sous les 10.000 €. Si je n'avais pas payé cette année-là, mais maintenu ma retraite, ça aurait été largement compensé par les années où j'ai été au-dessus de 56.000, si on m'avait prélevé 22% là aussi, plutôt que 0 (à l'époque).

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mars 2014

ici, je répondais seulement au sujet de la cotisation société

qui est plus élevée quand les revenus sont plus élevés

alors, si elle est trop importante pour les petites ? peut-être bien. Mais on est dans un système complexe. Si demain le fisc fait mieux son travail pour éliminer les sociétés qui ne sont là que pour permettre de payer moins de cotisations sociales, on pourra aussi supprimer la cotisation société ou la modérer nettement plus pour les petites sociétés

mais c'est déjà pas mal que symboliquement elle soit progressive et non pas dégressive comme pour les cotis (car en ce qui concerne les cotis, je vous rejoint sur la progressivité)

ce que vous voulez pour un an ou deux pourrait se faire car avant les dispenses maintenaient les droits pension. Mais comme vous, je pense que ça devrait se limiter à un petit nombre d'années

pour ce qui est de la retraite du major ou du fonctionnaire, elle est assurée par des cotisations payées par son employeur comme pour tout travailleur

Écrit par : KiriK | mercredi, 05 mars 2014

@Kirik, plus haut, qui déclare "pour ce qui est de la retraite du major ou du fonctionnaire, elle est assurée par des cotisations payées par son employeur comme pour tout travailleur".

Non, l'Etat ne verse aucune cotisation retraite pour les fonctionnaires; leur cotisation personnelle s'élève à 7,50% pour la pension de survie; comme pour un salarié (à laquelle est rajoutée celle de 8,86% de l'employeur).

Il y a trois régimes de sécurité sociale distincts, pour les salariés, pour les indépendants, et pour les fonctionnaires, plus un financement alternatif sans doute pour ceux qui n'ont jamais cotisé ou pas suffisamment. Les cotisations sont différentes mais les prestations en retour aussi.

Écrit par : Steph | mercredi, 05 mars 2014

Steph, le seul régime auquel les fonctionnaires statutaires ne cotisent pas, c'est l'assurance chômage (et encore, s'ils sont viré, leur organisme paye de manière rétroactive pour assurer le droit)

pour le reste, l'état est un employeur comme un autre

Écrit par : KiriK | jeudi, 06 mars 2014

Bonjour,
Je suis 100% en phase avec votre article. Je suis moi indépendant entrepreneur. Je travaillais dans une grosse boîte. J'ai voulu prendre un an d'interruption de carrière afin de mitiger les risques mais cela m'a été refusé par mon employeur (une convention collective dans une entreprise peut refuser ce droit malgré la loi).
Depuis un an, je ne gagne pas un kopek car tout mon argent est destiné au développement de mon activité. Je suis en bagarre depuis un an avec Zenito pour bénéficier de l'article 38 c.à.d. une exemption de cotisation sociale puisque que je ne gagne rien!!!! Je ne vous raconte pas la bagarre administrative avec eux.
Si on veut que ce pays se redresse, les politiques doivent comprendre que les emplois non délocalisables, l'innovation viendra des indépendants et des TPE et PME. Je milite donc pour la création d'un statut Starter Independant, qui serait dispensé de cotisations sociales la première année (à aller chercher en restructurant les 25.000 aides qui existent et que personne n'utilise tellement elles sont complexes et lourdes administrativement) et qui toucherait une allocation d'entrepreneur (limitée dans le temps, éventuellement remboursable). Cela pousserait les belges à entreprendre car c'est de la que viendront les emplois de demain, certainement pas des Google, ArcelorMittal ou autre Caterpillar qui sucent les intérêts notionnels comme des vampires.

Écrit par : Poncelet | mercredi, 05 mars 2014

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ça ne pousserait pas les belges à entreprendre mais à s'inscrire comme entrepreneurs

après, faut voir le montant, de l'allocation, si elle est pas trop élevée, ça évitera peut-être les parasites

d'un autre côté, on a déjà assez de mal avec les "faux indépendants" qui viennent de l'est et qui s'inscrive pour toucher les allocations familiales (d'où la mesure de Laruelle d'obliger au payement d'au moins une coti) ou pour bénéficier de droits annexes (permis de séjour ou autres)

il faut faire très attention avec ces périodes sans cotisations ... il faut bien réfléchir pour éviter la fraude

en plus, il faut éviter la concurrence déloyale vis à vis des entrepreneurs déjà installés qui verraient tout le temps des jeunes entrepreneurs casser les prix et qui ne pourraient plus suivre

Écrit par : KiriK | mercredi, 05 mars 2014

Marcel, on peut voir les choses comme ça "vu d'en haut", mais en réalité, les charges patronales, si vous les modifiez, cela aura une incidence sur le financement de la sécu évidemment, mais pas sur le salaire net et l'imposition personnelle du travailleur, tandis que modifier ses charges personnelles, oui.

Ah, les grandes entreprises... Mais Marcel, dans un pays féodal comme ici, les dernières grandes entreprises sont quasi-institutionnelles: allez voir le nombre de redede dans le management des boîtes "chics et responsables". Croyez-vous donc que vous avez la moindre chance d'appartenir au management d'une multinationale établie en Belgique et même de décrocher certains contrats de sous-traitance en étant mal né??? Dès qu'on atteint un certain niveau, la transmission quasi filiale redevient la règle. Et donc, les passe-droits aussi. Oserait-on dire que SN-Brussels Airlines est une entreprise réellement privée?

En dehors des amis de Desthexe (les professions ridiculement nommées "libérales"), qui sont des indépendants "institutionnels" qui s'autoprotègent et manipulent le marché par le biais de la politique et de la franc-maçonnerie (ce qui revient au même), le Rouayom' de Belgiek ne tolère tout simplement pas philosophiquement l'idée que quelqu'un se débrouille et s'élève sans faire partie d'un "pilier": être dans la bonne case la queue entre les jambes et ne surtout pas chercher à en sortir, en disant merci à son maître. C'est la version belge du "right man at the right place". Ici, le summum de la démocratie, c'est que tout le monde soit tenu par la barbichette. Le consensus à la Belch dans toutes ses déclinaisons!

Comme le Wallon doit être puni pour sa romanité, l'indépendant doit être puni pour... son indépendance. C'est tout simplement considéré comme une faute morale, ici, d'être indépendant.

Ce n'est pas le MR qui changera quoi que ce soit à cela. Pauvre Walter le libraire... et dire qu'il y a cru. Quant aux résultats de Laruelle, c'est une augmentation sensible des cotisations sociales comme l'a rappelé quelqu'un en contrepartie de la perspective pour l'indépendant d'avoir 30 euros brut en plus par mois à ses 65 (??) ans. Laissons tomber l'effet d'annonce du réalignement des pensions... les cerveaux étiques du PTB et autres ont oublié qu'il ne s'agit que du "taux ménage" (mais comprennent-ils seulement ce que ça veut dire?).

Et puis, nous avons le formidable acquis des "petits risques"... Grandiose: avant, ça me coûtait 30 euros par mois à la mutuelle et la mutuelle était intégralement déductible. Maintenant, je paie 300 euros de cotisations sociales en plus tous les trimestres et la mutuelle n'est plus déductible. Merci, Sabine et bon vent! Si t'as encore des idées comme ça, surtout, garde-les pour toi! Si j'étais le mec du genre tout le temps malade, consommateur de médicaments pour petits bobos et absentéiste pour des conneries, j'aurais ma carte du PS et je serai à l'État comme tous les gens bien, je ne me serais pas installé comme indépendant MDR. C'est typiquement la grande avancée fumeuse qui s'est en fait révélée n'être qu'un prétexte pour une hausse des prélèvements...

Il y a juste eu la PLCI, qui est effectivement un placement intéressant dont les autres catégories ne peuvent bénéficier mais n'est pas vraiment un système de solidarité: c'est une épargne ultra-avantageuse en effet... pour ceux qui ont quelque chose à épargner (qu'on n'hésitera pas à venir leur saisir au besoin, de toute façon). C'est super pour Jean-Edouard, le jeune dentiste, qui peut ainsi placer les 2000 euros de dringuelle que pépé (qui était pharmacien) lui a refilés à taux réel imbattable. Mais qui, justement, peut se permettre de se séparer chaque année de 2000 euros de liquidités qui pourraient s'avérer indispensables en cas de coup dur? Les amis de la famille Michel ou Reynders, sûrement. Mais pas les "nés moins que rien" comme moi...

Écrit par : moinsqueparfaitduconjonctif | mercredi, 05 mars 2014

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@moinsqueparfaitmachinchose : oui, enfin, je connais des retraités qui sont très contents de l'alignement des pensions (au taux ménage)…

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mars 2014

@moins'

"les cerveaux étiques du PTB et autres ont oublié qu'il ne s'agit que du "taux ménage" (mais comprennent-ils seulement ce que ça veut dire?)"

juste sur "étique" parce que si leur cerveaux c'est de l'os je m'inquièterais pour vous

Écrit par : uit't zuiltje | mercredi, 05 mars 2014

Votre analyse est parfaitement plausible et vos conclusions rejoignent certains points du programme du parti LA DROITE (www.ladroite.be), donc il y a moyen de voter utile au regard de la banqueroute économique entretenue par la Gauche caviar wallonne et bruxelloise (encore) francophone. Ce n'est donc pas un hasard si la RTBf (institut para-étatique qui monopolise la pensée médiatique belge come elle peut) émet des signaux négatifs sur ce parti (soit-disant 1 % des sondés avec une marge d'erreur de 4 %, ce qui fait mauvais genre, alors que 3 à 4 % aurait été plus exact à ce moment-là).
Le Système est simple: le grand Parti des Affidés SPECOLOCDH a besoin de personnes paumées, dépendantes, infantilisées et démunies intellectuellement (merci l'enseignement-bourrage de crânes, je recommande à tous de mettre leurs enfants dans l'enseignement d'un pays voisin...) autant que matériellement. Autre paramètre: on les force à voter. Entre deux, il y a la "commercialisation" de l'électeur (potentiel!) et le scrutin à la proportionnelle qui force la coalition perpétuelle et les accords mous, les fameux "compromis à la belge" (où ce n'est pas la solution qui importe, mais le jeu d'influence que permet le contentieux de se mettre en place). Voilà le cadre dans lequel le monde absurde que vous décrivez, cher Marcel, a pu se nicher.

Écrit par : Claude Vaessen M.A. | mercredi, 05 mars 2014

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B R A V O ! et Merci pour ce décorticage méticuleux de "notre" enfer d'indépendant !

Écrit par : Ruelle | mercredi, 05 mars 2014

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@Marcel,

D'accord, tant mieux pour les quelques-uns à qui ça va profiter. Cela dit, à l'heure actuelle, la grosse masse des indépendants ne sont absolument pas destinés à se retrouver dans cette situation. C'est une rectification salutaire pour certains mais en fait, ça permet de sortir un gros slogan électoral sans régler en rien la question de l'injustice subie par la très grosse majorité des indépendants.

Le jour où on décidera de faire cotiser tout le monde dans la même caisse en interdisant à certains de bénéficier de couvertures que d'autres cofinancent alors qu'eux ne cofinancent rien pour lesdits autres, je dirai qu'on a réellement avancé.

Mais à mon avis, on ne verra ça ni demain, ni en Belgique.

La culture belge voue une haine philosophique pure et dure à l'idée même de la personne indépendante. C'est ça qui doit changer, et qui ne changera pas...

Écrit par : Moinsqueparfaitduconjonctif | mercredi, 05 mars 2014

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"La culture belge voue une haine philosophique pure et dure à l'idée même de la personne indépendante. C'est ça qui doit changer, et qui ne changera pas..."

c'est complètement bidon votre truc, vous savez bien que le travail au black permet une zone économique informelle qui permet à beaucoup de survivre et à l'économie de ne pas s'effondrer

Écrit par : uit't zuiltje | mercredi, 05 mars 2014

@Dominique Massillon,

Je ne suis en rien surpris par cette réponse qui adopte immédiatement le ton de la raillerie et ne répond pas aux arguments exposés.

Essayez un peu de vous ressaisir. Si vous réfléchissez 30 secondes, vous constaterez le côté puéril et ridicule de la comparaison entre ma personne et Margareth Tatcher.

Si vous voulez un peu d'enseignement de l'histoire non sectaire, n'oubliez jamais que Margareth Tatcher est le produit d'une Angleterre en faillite totale à un point qu'on a du à imaginer même après l'expérience grecque. Une situation liée à plusieurs facteurs: effort de guerres successives toujours pas encaissé, perte brutale de ressources coloniales, industrie complètement dépassée... et égoïsme démentiel de fonctionnaires surnuméraires et de syndicalistes archaïques.

Ensuite, bon nombre de mesures prises en UK et attribuées à M. Tatcher ont en fait été prises par John Major et confirmées par Blair et Brown. Aucune force politique britannique significative n'a d'ailleurs l'intention de revenir dessus.

Le tatchérisme, c'est le résultat directement obtenu par une société qui se veut très solidaire sur le compte des autres et souhaite vivre au-dessus de ses moyens.

On a tiqué sur le bol de lait gratuit supprimé dans les écoles. Le tatchérisme, c'est regrettable, c'est brutal, mais ça a sauvé l'Angleterre. Mais c'était moins regrettable de perdre le bol de lait que des dirigeants syndicaux terroristes et des légions entières de fonctionnaires bouffis prêts à causer une pénurie alimentaire généralisée pour maintenir leurs privilèges.

Écrit par : Moinsqueparfaitduconjonctif | mercredi, 05 mars 2014

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Ah oui, après j'en reste là:

M. Massillon,

Les indépendants ne sont pas plus importants que les autres. Par contre, j'essaie de comprendre ce qui justifie qu'ils le soient moins.

Il y a beaucoup de gens parmi les indépendants hors professions "libérales" (et en fait protégées et de facto en bonne partie héréditaires) qui sont d'extraction et de condition sociales très modestes, bien souvent plus modestes que les multiples intellos qui brassent de la misère à revendre mais n'ont jamais connu, ni ne connaîtront jamais la pauvreté eux-mêmes.

Voyez-vous, ce qui est détestable avec les théoriciens de votre mouvance, c'est qu'ils viennent en permanence avec des idées nobles et éminemment respectables comme l'entraide, la solidarité, le partage, la prévoyance sociale, etc. tout en pouvant se montrer totalement indifférents à la détresse et aux problèmes que peuvent connaître ceux qu'ils n'ont pas classés dans le bon camp. Ayez donc le malheur de ne pas appartenir à leur "camp" (l'indépendant étant excellent pour ce rôle) et là, vous perdez quasiment votre statut d'être humain, pour eux. Vous pouvez crever la bouche ouverte, ça ne les tracassera pas une seule seconde.

Un ouvrier qui perd son travail, c'est un vrai drame, ça mérite une révolution, voire le saccage du boulot de celui ne l'a pas perdu. Mais un indépendant qui tombe malade, puis en faillite, eh bin... c'est bien fait pour lui: l'avait ka pa être indépendant! PAF! À la limite, on fêterait bien ça.

Écrit par : Moinsqueparfaitduconjonctif | mercredi, 05 mars 2014

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J'en suis pour ma part déjà resté là depuis. Et je vous laisse à vos contradictions notamment quant aux leçons que vous donnez aux gens de ma mouvance quis eraient des "donneurs de leçons". C'est admirable. Bonne journée.

Écrit par : Dominique Massillon | mercredi, 05 mars 2014

Les choses sont simples en belgique.

On taxe les independants, vire les chomeurs que l'on a mis au chomage, on enleve le statut des artistes qui essayent de travailler et on taxe les travailleurs quand ils ne se font pas simplement licencies quand ils sont trop "vieux" ou juges trop cher.

Mais pendant ce temps la.
On ne taxe pas toutes ces grosses multinationales qui viennent se torcher les pieds sur la Belgique.

Et ca ca ne dérange personne ???

0 euros pour un groupes qui pèse des milliards ???

On se fouterais pas de notre gueule des fois ???

R E V O L U T I O N !!!

http://trends.levif.be/economie/actualite/entreprises/le-top-50-des-societes-qui-payent-le-moins-d-impots-en-belgique/article-1194883808281.htm

Écrit par : fuck you | mercredi, 05 mars 2014

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fuck ze système d'enrichissement des riches et d'appauvrissement des pauvres,

le travail au noir est donc révolutionnaire... dans un État irresponsable se limitant à la violence légitime pour tout service

Écrit par : uit't zuiltje | mercredi, 05 mars 2014

Intéressant mais extrêmement confus. L'auteur mélange les problématiques de la sécu et de l'IPP. Quant à la sécu, il montre lui-même que le problème n'est pas "de participer à l’effort social commun de façon absolument démesurée" mais précisément que cet effort social n'est pas commun, avec un taux commun pour tous les revenus comme c'est le cas pour les salariés. Ce qui rend impossible une caisse commune et des avantages communs aux indépendants et salariés. Le problème n'est donc pas une socialisation abusive, mais au contraire un manque de socialisation des cotisations sociales des indépendants. Ensuite l'auteur passe à l'IPP d'une façon fort imprécise en confondant notamment un "chiffre d'affaires de quelque 30.000 € par an" avec 30.000 € de gains que l'indépendant "se met en poche".

Écrit par : Serge K | mercredi, 05 mars 2014

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@Serge K : à bien y réfléchir, non, j'ai raison : il faut bien augmenter le chiffre d'affaires de 30.000 euros pour qu'un employé coûtant 30.000 ne réduise pas le revenu brut de l'indépendant qui tire 200.000 bruts de son exploitation. Le principe des vases communiquants, vous savez…

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mars 2014

@Serge K : à bien y réfléchir, non, j'ai raison : il faut bien augmenter le chiffre d'affaires de 30.000 euros pour qu'un employé coûtant 30.000 ne réduise pas le revenu brut de l'indépendant qui tire 200.000 bruts de son exploitation. Le principe des vases communiquants, vous savez…

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mars 2014

@Serge K : "je ne vois pas ce qui est confus au chapitre social, puisque vous comprenez bien qu'il y a un manque de socialisation des cotisations sociales des indépendants"

En effet, j'aurais dû écrire "marge". Mais si je gagne 200.000 €/an bruts et que j'engage un employé, pour préserver mes 200.000 €, je dois au moins faire 30.000 € de C.A. en plus, donc. C'est ce que je voulais dire.

De toutes manières, ce billet est plus un billet de "ressenti" que profondément technique. Je crois qu'en fin de compte, on comprend bien le ressenti et les raisons de celui-ci.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 mars 2014

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Et M. Massillon s'en va, affirmant que je me contredis après une petite séance de persiflage que j'aurais pu écrire moi-même tant je l'ai entendue...

Mais n'ayant répondu à aucun point...

Écrit par : moinsqueparfaitduconjonctif | mercredi, 05 mars 2014

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Serge K:

Je sais que c'est difficile à admettre mais les indépendants ne sont vraiment pas bien traités.

Théoriquement, on peut confortablement passer du temps sur des distinguos "Sécu" vs "Impôts" vs "taxes", etc. Mais pour l'indépendant qui doit aller "chercher" et la source de revenus (commande/client) -elle n'est jamais garantie à l'avance- et le revenu (paiement de la prestation/des marchandises diminué des frais engagés) -pas davantage garanti-, in fine, c'est la même chose: il s'agit de prélèvements sur les sommes qu'il reçoit et dont il a besoin pour vivre comme tout le monde. La compagnie d'électricité, la banque... et la caisse d'assurances sociales attendent leurs versements et elles n'ont aucune intention de s'embarrasser de tout ça: vous leur devez X euros et il s'agit de les payer, point barre.

Le prélèvement global est beaucoup trop élevé. Le salarié ne s'en rend compte que quand son patron le vire car il a fait faillite et le fonctionnaire ne s'en rend pour ainsi dire jamais compte.

Ce qui ne va pas, c'est que les indépendants créent de l'activité en prenant des initiatives là où d'autres attendent qu'on les prenne à leur place et qu'en fin de compte, c'est eux qui sortent avec une rémunération réelle souvent très faible par rapport au temps passé, une protection inférieure, aucune garantie sur rien et tous les risques sur leur dos en cas d'échec. Et en plus, un sentiment réel de n'être ni encouragés, ni valorisés.

On pourrait très bien faire une caisse commune. On n'est pas dans un régime de salariés vs indépendants. Si vous prenez le cas des fonctionnaires nommés, ils sont traités différemment des contractuels, idem pour les militaires et les policiers, alors qu'ils sont nommés aussi. Pour ce qui est des salariés du privé, les salariés des grosses boîtes (selon leur rang... Madame Pipi n'est pas concernée) peuvent se barrer à la retraite en touchant des deuxièmes piliers astronomiques et bénéficier d'assurances santé complémentaires que peuvent se permettre de leur verser leur boîte... grâce aux multiples dispositifs qui leur permettent, en gros, de ne quasiment pas payer d'impôts.

Et les contractuels de la fonction publique, les employés des PME/TPE, ils n'auront rien de tout ça. Ils auront juste eu une meilleure couverture maladie et une meilleure garantie de revenus en cas de chute de l'activité.

Les indépendants sont tout en bas de l'échelle, alors que comme vous l'a expliqué Marcel, le jour où ils ont commencé, ils étaient déjà censés effectuer des versements avant d'en avoir reçu un seul.

Ce qui manque, c'est la volonté. Le problème est que remettre tout le monde dans le même système impliquera obligatoirement de raboter certains avantages de ceux qui sont le mieux lotis.

Les vases communicants, comme le dit notre hôte...

Écrit par : Moinsqueparfaitduconjonctif | mercredi, 05 mars 2014

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D'accord sur tout ce que vous dites, Moinsqueparfaitduconjonctif, et pas seulement à cause de votre pseudo qui me "parle" (je suis correcteur indépendant depuis 20 ans) !
Oui, nous sommes moins bien traités que tous les autres, mais nous sommes aussi une grande famille très diverse, dont certains membres s'en sortent beaucoup mieux que d'autres, d'abord en raison de ce barème inique de cotisations dégressives, ensuite en raison de la diversité des activités et des gains qu'elles génèrent (moi : payée à l'heure entre 18 et 24 euros; mon comptable : 60 euros/h, mon coiffeur : 12 euros la coupe, mon garagiste : 40 euros/h, mon médecin : 24 euros la consultation, mon cafetier : 1,50 la tasse, mon avocat : je sais pas, mais sans doute plus que tous les autres cités plus haut). Tout ça produit des rentrées très diverses, mais ce qui ressort au final, c'est que plus on gagne, plus on a les moyens d'échapper à la lourdeur du prélèvement global.
Et c'est bien cette lourdeur qui pénalise les plus faibles revenus, et qui s'amenuise au contraire à mesure que l'on gagne des sous.
Alors qu'elle devrait être plus lourde mais que bon c'est pas grave puisqu'on gagne plus.
Or, ça n'est pas le cas, et c'est la fiscalité sur les revenus du travail, beaucoup trop lourde et pas du tout progressive, qui en est responsable.
La Belgique lève 41 milliards d'impôts directs tandis que la France en perçoit 51 milliards alors qu'il y a le quadruple de monde au boulot là-bas. Sans les avantages extra-légaux, les salariés belges auraient tous la moitié d'un smic pour vivre, et c'est ça qui est complètement schizophrène : on vous ponctionne un max, mais en échange on vous offre des caddies de nourriture (ticket resto exonérés), des pleins d'essence (carte carbu exonérée), des voitures pour vous déplacer (fiscalité très avantageuse), des soins de santé gratuits (assurance complémentaire), et plus vous êtes dans une grosse boîte ou plus vous avez un haut salaire, plus les avantages sont conséquents (voir : http://www.jobat.be/fr/articles/que-valent-reellement-vos-avantages-extralegaux/).
Si l'indép veut tout ça, il doit se les payer, et donc les gagner, mais s'il n'y arrive pas, tant pis pour lui : taxation maximum sans avantages exonérés (ou frais professionnels "gonflés") puisqu'il n'a pu se les payer puisqu'il a payé un max. C'est un cercle très très idiot et très très vicieux qui conduit au massacre dénoncé par l'auteur de ce blog.

Écrit par : Steph | jeudi, 06 mars 2014

@Marcel

(convaincu que vous vouliez mourir jeune mais le plus tard possible!)

curiosité malsaine : (le montant de)votre pension c'est un sujet qui vous mobilise autant que tous ces chauvins ?

Écrit par : uit't zuiltje | jeudi, 06 mars 2014

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Le montant de ma pension me mobilise modérément.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 06 mars 2014

parti de belgique il y a peu. activité web donc mobile. je revis, je redors et ma santé va mieux.

Si vous avez la possibilité, partez. Ca ne va pas se réformer de si tot. Trop de personnes considèrent la situation comme normale, la détresse des indépendants surfaites et les faillites des indépendants/PMEs comme quelque chose de dommage mais inévitable.

Ils ne comprendront que quand il ne restera plus personne pour payer et qu'il sera impossible d'emprunter en mettant les futures générations, leurs enfants, en garantie.

Écrit par : byebye | jeudi, 06 mars 2014

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Je vous partage un article que JC Logé, fondateur de Systemat, qu'il avait publié il y a une dizaine d'années déjà ! :) Un bon résumé de la situation toujours d'actualité.

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La mentalité belge doit s’inverser

La Belgique était au début du 20ème siècle la troisième puissance industrielle mondiale et les noms de nos grands entrepreneurs belges faisaient alors le tour de la planète.

Après avoir perdu le Congo et vendu nos grandes entreprises à nos voisins, nous avons vu disparaître tous nos principaux centres de décisions tant dans la sphère industrielle que dans celle des services. On ne fabrique plus grand chose en Belgique et on n'y décide pratiquement plus rien. Il ne nous reste donc qu'à subir les décisions de nos voisins. Le dernier séisme de VW à Forest en est un bon exemple et ce n'est malheureusement pas fini. Nous sommes devenus une honnête sous-préfecture en Europe et un non-sexy market pour les grandes multinationales du superbe village global.

Notre dernier et maigre atout reste les belges et leur esprit d'entreprendre, mais il faudrait en Belgique une véritable "révolution culturelle" pour multiplier ces vocations qui ne sont aujourd'hui que la rare exception.

Cela doit commencer dans nos familles qui doivent cesser de croire, et de répéter, qu'un bon diplôme n'est qu'une bonne ouverture vers une bonne place dans une administration ou une multinationale. Un diplôme crée rarement un entrepreneur.

Cela doit se cultiver à l'école primaire et secondaire qui devrait célébrer l'esprit d'entreprise, la liberté et l'indépendance au lieu de diffuser lentement mais sûrement les vertus empoisonnées de la protection sociale démocrate.

Cela doit ensuite s'affirmer à l'université qui ne veut croire que dans le savoir, qui néglige l'action, et qui conserve soigneusement pour elle, et quelques proches privilégiés, les fruits de ses meilleures recherches largement financées par de l'argent public.

Cela doit enfin être reconnu, encouragé et récompensé par les autorités politiques qui prétendent rechercher et aimer les entrepreneurs alors qu'elles passent leur temps à les décourager fiscalement, socialement et administrativement tout en ouvrant des boulevards aux multinationales qui ne sont que d'autres fossoyeurs de l'esprit d'entreprise lorsqu'il ne favorise pas directement leurs intérêts et leur volonté d'asservissement.

Bref c'est toute la mentalité belge qui doit s'inverser. Un travail de titan qui devrait être soutenu par toutes les élites de ce pays qui préfèrent se taire, collaborer et retarder les inévitables échéances douloureuses. Comme je ne discerne pas cette volonté de changement radical, je ne crois pas à la renaissance d'un véritable esprit d'entreprendre en Belgique.

Nous sommes devenus des décadents dans un pays décadent et, heureusement pour nos derniers entrepreneurs, les décadences ne sont pas nécessairement désagréables à vivre. Inutile donc de jouer au Don Quichotte contre la pensée unique. L'entrepreneur forcené se contentera de profiter des failles et des opportunités de ce système.

Jean-Claude Logé
CEO
Systemat

Écrit par : Ruelle | jeudi, 06 mars 2014

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oui,l envie d entreprendre,oui, la prise de risques bien mesuree et aussi l esprit creatif,celui qui n est que tres rarement favorise dans l enseignement!il sagit effectivement d une culture, d un etat d esprit.!
etudie...travaille a l etat et puis une bonne pension!!surtout ne cree pas de vagues car un ne sais jamais??
il est grand temps de renverser la vapeur!!
merci de votre analyse que je rejoins en tout points

Th

Écrit par : thierry | jeudi, 06 mars 2014

J'ai 52 ans ... A 49 ans, j'ai été viré ... J'ai toujours travaillé et donc contribué au système.

Je me suis entendu dire depuis que je recherche un nouvel emploi, vous êtes surqualifié ! En d'autres termes, trop vieux, trop cher.

Ce qui je pensais n'allait jamais m'arriver dans le vie est arrivé ! Chômeur pendant plus d'un an avec 1400 euros par mois.

Au bout d'une année, je reçois un papier de la mutuelle m'indiquant que comme je suis au chômage depuis plus d'un an, j'ai droit à une réduction de 50% sur les transports (tec, de lijn, SNCB), en plus de recevoir des remboursements de soins de santé bien plus avantageux. C'est très gentil mais me pousserait-on à m'installer dans ce nouveau ´job´ ???

Mes demandes de bourses d'études pour mon fils me sont refusées parce que ces gentils personnes se basent sur mes revenus d'il y a plus de deux ans ! Mais c'est maintenant que je suis dans la m.... !!!

En allant aux contributions discuter de ma dernière déclaration fiscale en tant qu'employé, j'apprends que j'ai fait une erreur récurrente dans mes déclarations depuis que j'avais acheté une maison concernant le prêt hypothécaire. Cela m'a coûte sur 15 ans une somme à 6 chiffres ! Mais pas possible de revenir en arrière. Le fisc peut le faire dans l'autre sens sur 7 années mais pas moi !!!

Je décide de me lancer ! Je ne veux pas rester aux crochets des autres. Je deviens indépendant en octobre 2013. Pas facile de démarrer son activité ! Cela prend du temps. Je vis moi et ma famille sur nos réserves.

Avec mon comptable, ben oui, c'est si compliqué en Belgique qu'il en faut un, je discute de quelles sont les frais que je vais pouvoir déduire. Je parle de mon bureau dans la maison. Il m'explique qu'il faut choisir un pourcentage mais que cela dépendra du contrôleur finalement (sic) qui décidera si ce que nous choisissons est ok ou pas. Je dis alors pourquoi ne pas l'inviter chez moi et comme cela, on a au moins une certitude. Non, pas possible. Ah bon ! Donc on devra attendre ...

Si je comprends bien, un indépendant ne connaît son revenu final qu'après 7 années alors, période pendant laquelle le fisc peut toujours revenir en arrière. Zut alors, moi qui aime que les choses soient claires et ne pas dépenser ce que je n'ai pas encore gagné.

En février, je m'inquiète. Nous n'avons pas reçu les allocations familiales. Je téléphone et on m'apprend qu'elles seront payés en mars sans doute (alors que mon dossier chez xxx est arrivé dûment complété le 4 janvier). Je comprends pas mais bon, quoi faire d'autre que de courber l'échine.

Ah oui ! J'oubliais, l'état belge me félicite pour être devenu indépendant ! Mes allocations passent de 450 à 300 euros !!!! Ben oui, je suis indépendant !!! Euh m... Alors !

Aurais-je fait une bêtise en passant indépendant ??? Je paie pour l'instant mes cotisations sociales (plus de 1400 euros pour 2 trimestres) et mes rentrées sont inférieures aux 1400 euros du chômage !!!

Quand j'y pense, j'aurais du me vautrer devant ma Tv, rien faire si ce n'est aller voter pour qui vous savez.

D'ailleurs voter pour qui ? Moi qui suis nouvel indépendant je n'en sais rien. En tout cas, je sais pour qui je n'irai pas voter !

Écrit par : Marc | jeudi, 06 mars 2014

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ton comptable t'a mal conseillé, il existe une procédure de ruling au niveau des finances : tu poses une question, ils te répondent et ils sont tenus à cette réponse par la suite (pour autant qu'il n'y ait rien eu de caché, évidemment)

Écrit par : KiriK | jeudi, 06 mars 2014

Merci pour cet article détaillé, qui me démontre, une fois de plus, que la Belgique c'est plus un état "juste" depuis longtemps, que la politique de Robin des Bois inversée est généralisée dans notre système.

Je suis l'actualité assidument depuis des années, d'avantage maintenant que j'ai des enfants et je vous avoue une chose, je ne pense plus qu'il soit encore possible de voter intelligemment dans ce pays. Comment faire pour provoquer le changement considérable mais nécessaire, à mes yeux tout du moins, pour remettre notre pays "sur le droit chemin" ou du moins essayer d'améliorer les choses. Je ne vois de solution ni à gauche, ni à droite, ni au centre.. nulle part..

Votre article, entre autres, soulève cette épineuse question; qui donc voter dans quelques semaines???

Écrit par : Izzie | jeudi, 06 mars 2014

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Je suis moi aussi indépendant, confronté aux même problèmes que décrits plus haut...la réponse à votre question : n'allez plus voter!
C 'est une manière comme une autre de protester...il parait que nous sommes déjà 400 000!

Écrit par : Sébastien Servais | jeudi, 06 mars 2014

Je suis gérant d'une SPRLU (uni-personelle) depuis 10 ans avec 3 employés.

Malgré tous les efforts du monde, pas possible de dépasser un salaire personnel de plus de 35K/an. J'ai 37 ans, gère des budgets de 100K euros, n'ai pas triché une seul fois aux impots, gère une équipe qui rentre regarder la TV à 18h, pendant que je bosse jusque 11h du soir...

Pas moyen d'augmenter les salariés... qui se barrent pour des mutlinationales qui savent payer (et défiscaliser leur argent en Irlande, comme Google par exemple...)

Je pense que l'Etat se dit que l'entrepreneur est assez motivé pour passer toutes ces barrières. Et de fait, n'ayant pas le choix et une âme d'optimiste/ bagareur/ fonceur... on passe au dessus sans se plaindre.
Car dans notre situation se plaindre n'est pas une alternative. Il n'y a ni syndicat ni rien pour nous protéger: on prends des risques pour créer de l'emploi, on les assumes!

L'image de l'employeur = profiteur / exploiteur est encore trop présente chez les salariés. Descendez dans notre merdier pendant 5 jours, vous comprendrez... Certains de mes employés gagnent plus que moi !

Je pense qu'il est temps de se plaindre et je vous remercie pour ce bilet.
Les entrepreneurs sont des esprits libre et fonceur... quand ils se lèveront ça fera mal! :-)

NB: vous avez oublié:
- les impots, taxes et TVA qu'on paye sur des factures qui restent impayées pendant 2 ans :-)
- mieux encore: passer en société, ne plus rien gagner et continuer à payer pendant 3 ans les cotisations sociales d'un gros revenu d'indépendant... chouette pour se lancer...

Écrit par : Thony | jeudi, 06 mars 2014

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"- mieux encore: passer en société, ne plus rien gagner et continuer à payer pendant 3 ans les cotisations sociales d'un gros revenu d'indépendant... chouette pour se lancer."

bien que je ne sois pas du tout convaincu par le nouveau régime de cotisation qui entre en vigueur début 2015, c'est un écueil qu'il évitera dorénavant

Écrit par : KiriK | jeudi, 06 mars 2014

tout a fais d accord avec vous!le malaise est totale!plus particulierement en wallonie ou certains politiques(peut importe la couleur)ont dit que les pme sont l avenir de cette region!la belle affaire!facile a dire evidement vu qu il ne reste plus que ça comme activite,le reste s effrite petit a petit.
j ai introduis une demande d aide a l ambauche"sesam"il y a 5 mois et dernierement on m annonce que je ne rentre pas dans les criteres!!le traitement du dossier devais en theorie durer 25jours!!ces criteres sont assez restrictifs et donnent l avantage aux entreprises qui n ont pas besions d aides ,donc proprement inutile ce plan d aide!!
j ai forme un mecanicien pendant 3ans,avec bienveillance et amitie,je vais devoir sans doute m en separer car le cout de l embauche est bien trop eleve;lui trouvera peut etre un emploi et moi mes reves de creation et de progression vont aussi tomber dans l oubli ! ce qui est le plus fort c est que le boulot ne manque pas et que les idees non plus! le pays est diriges par des cons a la solde des banques,c est aussi vieux que la democracie mais dans ce cas si les rats quittent le navire alors attention ,chacun va tirer la couverture vers soi !
je n irai pas voter c est inutile et bien triste.
d un cote les bleus et leurs pseudo esprit liberale,de l autre les verts qui des que c est possibles freinent l economie et l envie d entreprendre,puis les rouges avec leurs fond de commerce de misere;l orange quand a lui ira toujours dans le sens du vent!

Écrit par : thierry | jeudi, 06 mars 2014

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@Uit':

Le travail en black est de moins en moins une réalité des indépendants sauf dans l'horeca et la construction essentiellement (et les professions "libérales"). Les secteurs où l'on peut faire du black sont connus, de moins en moins nombreux et surveillés. Vous ne tiendrez jamais toute une carrière en vivant physiquement en Belgique et en roulant le fisc à longueur d'année. Cela va durer 5 ans peut-être mais quand cela cessera, ne vous inquiétez pas, c'est le tribunal puis le CPAS qui vous attendent.

Il y a de moins en moins de paiements en liquide et les occasions d'être repéré et évalué sur son revenu sans même qu'il n'y ait d'enquête approfondie se sont multipliées pour les entrepeneurs. Dans bien des cas, faire du black est même contreproductif car il vous oblige à vous tenir à l'écart de toute demande de prime ou avantage officiel, et puis bonne chance pour qu'une banque vous accorde une ouverture de crédit de 10 000 euros quand vous gagnez soi-disant 8000 euros par an!

On nous a créé une PLCI. Avouons-le, malgré son côté "non solidaire", c'est un placement ultra-avantageux réservé aux indépendants (fortunés) qui peut compenser quelque peu. Je crois qu'en théorie, je pourrais aller placer jusqu'à 2500 euros déductibles par an (à concurrence maximale de 8% du revenu, je ne sais plus...), et la taxation au moment du règlement est très avantageuse aussi.

Bon, je n'ai jamais réussi à placer plus 800 euros par an, soit à peu près la même chose que le plafond d'un salarié ou fonctionnaire sur son épargne-pension. Seulement voilà, les choses n'ont pas tardé: comme on me l'avait laissé entendre, deux ans après l'ouverture du compte, j'ai eu un contrôle fiscal! Comme l'autre fois, ils sont repartis sans rien dire car je suis en règle mais voilà: si j'avais été un roi de la magouille qui avait plein de choses à cacher, eh bien c'était bingo!

Par ailleurs, le travail en noir n'est pas que le fait des indépendants. J'ai connu personnellement des gens qui ont travaillé dans la brique en se constituant une entreprise du bâtiment informelle. Le gars était chômeur et dans ses compagnons d'aventure, il y avait... un fonctionnaire du cadastre. Des quartiers entiers, qu'ils ont construits...

Ces super-blackeurs n'ont jamais été contrôlés: le fisc ne les connaît même pas. Ils n'existent pas. Des fantômes...

Par contre, des gens pour acheter, ça, il y en avait. Peut-être que ce sont les mêmes qui vitupèrent contre les indépendants.

Alors, moi je veux bien mais si on "admet" que ces activités en black permettent de mettre du beurre sur les épinards chez des gens qui auraient du mal autrement (ce que vous appelez à juste titre l'économie "informelle"), que cette économie informelle aurait finalement un rôle de filet social... pourquoi est-ce qu'alors les indépendants et les TPE devraient supporter, eux seuls, un opprobre et des soupçons généralisés? Peut-être qu'ils jouent un rôle dans la pièce, mais est-ce vraiment eux qui l'ont écrite?

Écrit par : Moinsqueparfaitduconjonctif | jeudi, 06 mars 2014

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mais perso, je n'achèterais jamais une maison en black (comment faisaient les acheteurs ? pas de prêts à la banque ? pas de garantie ?)

cela dit, j'ai au moins deux exemples en tête de personnes qui travaillaient dans leur maison et qui se sont fait contrôler eux et leur famille (surtout). Donc il y a un contrôle qui existe même sur base de rien. Base de rien ? je ne pense pas que des fonctionnaires soient payés pour se ballader en rue donc ... je table sur des dénonciations anonymes.

Écrit par : KiriK | vendredi, 07 mars 2014

cher Moins'

«Le travail en black est de moins en moins une réalité des indépendants sauf dans l'horeca et la construction essentiellement (et les professions "libérales").»

totalement d'accord avec vous...donc horeca, construction, professions libérales
(ce n'est donc pas significatif pour vous)
pas «fonctionnaire» par exemple (vous espérez donc que la corruption n'existe pas)

totalement d'accord avec vous...«les occasions d'être repéré et évalué sur son revenu» sont nombreuses : et combien d'emploi créé pour en profiter de ces nombreuses occasions? Mais enfin, Moins' le système ne marche que sur les corbeaux et l'humanité n'est pas faite que de corbeaux

«du black est même contreproductif car il vous oblige à vous tenir à l'écart de toute demande de prime ou avantage officiel» m'enfin on vit pas sur la même planète, les primes et les avantages c'est fait pour les tunés, vous en faites partie, proficiat.

Moins' évitons les malentendus puisque vous ne faites pas parties des gens qui diversifient leurs sources de revenus pour survivre... (je souscris perso à tout ce que vous avez dit) mais l'État est totalement déliquescent, enfin perso je voyais dans ce truc une grosse mutuelle bien foutue, il faut vraiment être «un indépendant» pour vraiment encore y croire (le côté répression sans doute)

«Alors, moi je veux bien mais si on "admet" que ces activités en black permettent de mettre du beurre sur les épinards chez des gens qui auraient du mal autrement (ce que vous appelez à juste titre l'économie "informelle"), que cette économie informelle aurait finalement un rôle de filet social... pourquoi est-ce qu'alors les indépendants et les TPE devraient supporter, eux seuls, un opprobre et des soupçons généralisés?»

perso j'entends partout que la tpe (soyons clair il s'agit plus d'un patron que de son (un-et-)demi-salarié) c'est le héros attendu de tous, le délire victimaire faudra expliquer...

pour ce qui est du«rôle de filet social» assez d'accord sauf si la matière première exploitée c'est pas les sacs à main des petites vieilles de bxl

«Peut-être qu'ils jouent un rôle dans la pièce, mais est-ce vraiment eux qui l'ont écrite?»
ça demandez-le à Pfff en ce qui concerne le créateur il est plus doué que moi

bàv

Écrit par : uit't zuiltje | vendredi, 07 mars 2014

@Steph:

Globalement d'accord, mais attention que les notions de XX euros/heure peuvent être très éloignées de la notion de revenu.

Si vous êtres correcteur indépendant et que vous travaillez chez vous, en demandant 25 euros/heure, vous tournez en réalité à 20 euros/heure si vous travaillez seul car vous avez probablement très peu de frais et peu de risques de perte réelle (vous ne devez rien acheter pour le revendre et vous ne risquez pas de devoir repayer pour vous débarrasser d'un stock d'invendus obsolètes ou pourris). ****Et pour les lecteurs participant à des plateformes, qu'ils se disent que l'on en est ici qu'au calcul du bénéfice, pas du revenu réel!****

Chez d'autres, le prix horaire astronomique peut en réalité cacher un bénéfice potentiel très maigre. Le cas des avocats est assez intéressant: certains facturent 250 euros/heure mais... ont 3 employés à payer aussi. Ceci dit, chez les avocats, il y a celui qui hérite d'une clientèle dans une famille d'avocats depuis 1830 (ils sont parfois nuls depuis 1830 mais bon... leurs clients ne s'en rendent pas compte), puis il y a celui qui démarre avec des pro-deo pendant 10 ans: celui-là est très, très loin du jackpot.

Si vous prenez le cas des pilotes de ligne indépendants: le gars va peut-être chercher 10 000 euros de chiffre d'affaires par mois, mais il a dû payer sa formation et tous ses recyclages et ses certifications médicales et autres. Ses horaires ne sont pas terribles et au bout du compte, il y a gros à parier qu'il gagnerait plus à piloter les hélicoptères à Beauvechain: payé pendant sa formation, salaire d'officier, primes, périodes d'inactivité couvertes, retraite à 56 ans avec 85% du dernier salaire (je crois)... et malgré les risques insensés que prend l'armée d'opérette de Belziek sur les terrains les plus éloignés contre les combattants les plus féroces de la planète MDR, il n'aura pas pris énormément de risques.

Écrit par : moinsqueparfaitduconjonctif | vendredi, 07 mars 2014

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L'inique système des cotisations sociales et surtout son calcul n'est jamais expliqué.
La cotisation à payer en l'année 2014 est calculée sur les revenus de l'année 2011.

Sans longues explications, si on a gagné mieux en 2011 qu'en 2014, il faut payer en 2014 une cotisation disproportionnée.

Un système créé dans les années 1970 et qui prendra peut-être fin en 2015?

Ajoutons que si le retard de paiement des dites cotisations à une des caisses sociales (type Partena, UCM, etc) atteint 2 trimestres, c'est un huissier qui vient saisir sans même plus devoir passer par un jugement..

Au fait, pourquoi faut-il payer via une caisse?
Directement à l'état n'aurait pas été plus simple?
Les copains d'abord...

Pays anti-entreprises en somme..

Écrit par : mj | vendredi, 14 mars 2014

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moi cela fait 2 ans que je suis indépendant dans la toiture franchement les lois ou autres connerie que ses dirigeants de la belgique nous mettent, moi je vois pas de bénéfice je vois que des taxes sur tout et quand je regarde ma première année d'indépendant j' ai fait 6 jours sur 7 avec minimum 12H par jour j'ai gagné comme un chômeur isoler 960€ par mois suis écœurer de ce pays on est taxer sur tout on paye plus de 45% de taxes sur tout ce que l'on achète.

Écrit par : fabian | mercredi, 02 avril 2014

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