dimanche, 12 juillet 2009

Déclaration gouvernementale flamande. La crise exposant con.

« Le Gouvernement Flamand s’engage à ne pas ratifier la Convention des Minorités. » Cette phrase clôture la Déclaration Gouvernementale du nouvel exécutif flamand. Elle s’oppose à la philosophie même de l’Union Européenne parce que la ratification de cette Convention-cadre pour la Protection des Minorités est exigée de tout nouveau candidat-membre. Ainsi donc, le plus officiellement du monde, la Flandre, région de Belgique qui agit comme un état, s’oppose à ce minimum minorités européen. Et cela parce qu’elle ne supporte pas la langue de sa minorité à elle, le français. De ce fait, elle s’érige en modèle de ce qu’il ne faut pas faire. Cette simple phrase de clôture, qui l’exclut de facto du concert des nations respectueuses des droits de l’homme avant même qu’elle ne devienne — éventuellement — une nation, n’est que le sommet de l’iceberg : la Déclaration Gouvernementale flamande est une véritable bombe à retardement. Elle peut faire exploser le pays.


 

671 fois plus flamand.
On les savait nationalistes. Mais lire le programme en entier donne le vertige. Sur cent pages, le mot « Flandre » et son adjectif « flamand » apparaissent  671 fois ! Le mot « Belgique » et son adjectif « belge », seulement dix-huit fois et, à une exception près, il n’est utilisé que pour expliquer comment la Flandre va désormais tirer profit de l’Etat belge pour parvenir à ses fins.

A ce niveau-là de flamingantisme, on est dans le pathos. Et on a la désagréable impression que les hommes politiques du Nord ne voient pas autre chose, pas une seconde. Flandre ! Vlaanderen ! Vlaams ! Flamand ! Vlaming ! Pourtant, dans ce gouvernement très nationaliste, il y aura les chrétiens-démocrates de Kris Peeters (ministre-président flamand reconduit) et de Herman Van Rompuy (premier ministre… belge réputé sage). Il y aura surtout les indépendantistes flamands de la N-VA, ces « démocrates » qui veulent abolir le Centre de l’Egalité des Chances ; dont le patron a comparé, en 2007, les agissements d’Israël aux camps d’extermination de la nazis ; qui décrivent les Francophones de Flandre, même ceux qui y sont nés, comme des « inwijkelingen » (immigrants) ; qui nient l’existence d’une minorité francophone de plus de 100.000 âmes dans leur futur état (1 million si l’on se souvient qu’ils veulent annexer Bruxelles) ; qui nient aux Bruxellois le droit à l’autodétermination ; dont un membre du bureau politique, Mark Demesmaeker, est si proche du Vlaams Belang qu’il fréquente le rassemblement extrémiste flamingant annuel, l’Ijzerwake, où l’on commémore ouvertement les ex-collabos nazis (voir plus bas). Brrr.

Il y aura enfin les socialistes flamands qui, en signant cette Déclaration Gouvernementale-là, et en acceptant avec enthousiasme de collaborer avec ces indépendantistes-là, se discréditent moralement aux yeux de toute gauche occidentale pour avoir, en tant que socialistes, adoubé le nationalisme flamand, erreur funeste pour deux raisons : d’abord, le nationalisme, comme le dit exactement Jean Quatremer, n’est pas une valeur de la gauche. Ensuite, la dernière fois qu’on a mélangé nationalisme et socialisme, ça s’est terriblement mal passé.

Raccourcis terrifiants.
Aïe. On va me reprocher d’avoir traité les Flamands de nazis. Ce n’est pourtant pas ce que je dis, pas du tout : j’affirme simplement que la distance entre gauche et nazisme en Flandre est trop courte, que tous les gardes-fous y sont tombés, que la population est soumise à une opinion qui en a assimilé les principaux préceptes, énumérés aussi régulièrement par leur presse que par leurs politiciens : supériorité de l’économie flamande, de la gestion flamande, de l’école flamande, de la politique flamande, du choix de l’électeur flamand, de l’administration flamande, de l’économie flamande, de la politique d’intégration flamande, des médias flamands, de la presse flamande, des institutions flamande, et ainsi de suite jusqu’à la nausée. Car on ne peut terminer cette énumération sans conclure logiquement à la supériorité du Flamand lui-meme… Et ça, c’est racial, ethnique, nationaliste, totalitaire. Le nazisme n’est pas loin, en filigrane, surveillant et alimentant la mécanique. Je vous sens dubitatif(ve). Mais suivez le parcours qui suit et dites-moi ce qu’il vous inspire :

1. Caroline Gennez, présidente du P.S. flamand, se félicite de ses bonnes relations avec son nouveau partenaire de gouvernement, le nationaliste Bart De Wever.

2. Bart De Wever a dans son bureau politique un certain Mark Demesmaeker.

3. Mark Demesmaeker est un visiteur assidu de l’Ijzerwake.

4. L’Ijzerwake est ce pèlerinage annuel où, en 2004, on a honoré le Pétain flamand, le chef nazi antisémite Staf De Clercq.

Je vous défie de faire un tel raccourci, aussi rapide, entre socialisme et nazisme, avec un autre parti socialiste (ou simplement démocrate) européen. Pire : j’en ai d’autres à vous proposer dans la suite. En Flandre, ces relations ne gênent personne. En revanche, alors que partout ailleurs, il est du plus sage esprit démocrate que la presse les recherche et de les dénonce, en Belgique néerlandophone, les relever tient de la flamandophobie ou de la folie furieuse ! Vous verrez ci-après les commentaires que me vaudront de les avoir dévoilés…

Créer une crise en pleine crise…
Laissons momentanément ces dangereuses proximités pour nous demander à quoi jouent les partis flamands. La crise est bien là (elle provoquera un recul de près de 4 % du PIB !) Etait-il utile, raisonnable, censé, d’y ajouter la crise des institutions ? Même en sachant que le CD&V (parti chrétien-démocrates et flamand) n’a peur de rien, on s’étonne quand même de la dureté du programme dont je vais vous dévoiler quelques pans, qui revient ni plus ni moins à déclarer la guerre à l’état belge (selon la technique de la terre brûlée — une folie crasse en temps de crise), à créer un véritable apartheid social, à annexer Bruxelles, et à nettoyer linguistiquement (donc ethniquement — au sens flamingant) la périphérie bruxelloise.

Pendant ce temps, le premier ministre belge, Herman Van Rompuy, qui appartient au même parti que Kris Peeters, joue les pompiers en criant à hue et à dia qu’il n’est pas temps d’opposer les régions par une politique centrifuge et, ce faisant, de tirer sur l’ambulance. Pang ! pang ! répond la faction de son propre parti au Gouvernement flamand ! « On est en grève du zèle jusqu’à ce que les Francophones, et l’état fédéral nous cèdent tout. » Mais oui : le même parti qui prône ici la pacification lance là-bas la guerre totale. Etonnante dualité ! On chasse vite la désagréable impression que le premier ministre ne remplirait son rôle de grand sage que le temps que le Gouvernement flamand obtienne ce qu’il veut des Francophones. Parce que cela signifierait qu’Herman Van Rompuy a un rôle à jouer dans cette stratégie flamande qui prétend obtenir tout par la force et la menace. Or, si la Flandre obtenait gain de cause, la Belgique imploserait rapidement, parce que les Francophones gagneraient plus à vivre seuls qu’à se conféderer avec cette Flandre-là. En principe, les politiciens flamands ne peuvent l’ignorer. Dans ce cas, l’action du Gouvernement flamand revient à un coup d’état prémédité. Et le premier ministre serait impliqué…

Comment annihiler l’état. L’air de rien.
Commençons par l’apartheid social. Il effraye les partis francophones parce qu’il revient à « détricoter » la sécurité sociale. Or, celle-ci est l’un des deux derniers axes de maintien de la nation. Eh non, monsieur Leterme, la Belgique n’est pas « le roi, le foot, la bière », mais bien, à peu près : « la solidarité sociale contre 50% de Bruxelles et la paix en périphérie. » Les Flamands ne se rendent-ils pas compte que toucher à l’un de ces deux tabous absolus revient à provoquer la déchirure définitive ? Et que celle-ci ne pourra être que violente, parce que Bruxelles n’est pas partageable. Après cinq années d’assauts sur la périphérie, voilà donc l’assaut sur le social.

Déjà, dans ce pays, en 2009, le Flamand payait (un peu) moins d’impôts sur le revenu (via la ristourne-travail) que le Bruxellois et le Wallon. Il réglait généralement moins d’impôts locaux (ce qui n’est pas nécessairement choquant en soi), et nettement moins de droits immobiliers (ce qui est inacceptable lorsque les biens sont réservés aux seuls néerlandophones). Le Flamand, mais aussi le Bruxellois néerlandophone, pouvait bénéficier de l’assurance-service-sociaux qui était refusée au Bruxellois francophone et au Wallon. Le nouveau gouvernement promet d’aller beaucoup plus loin : offrir aux seuls Flamands et aux Néerlandophones de Bruxelles une allocation familiale supplémentaire, une allocation scolaire plus élevée, une assurance-hospitalisation, des maxima facturables pour les services aux handicapés et certains services sociaux (uniquement néerlandophones bien sûr) compensés par la Flandre. Autrement dit, un véritable apartheid social où les populations les plus défavorisées (situées à bruxelles et en wallonie) se voient exclues d’une bonne partie des nouveaux avantages sociaux, désormais réservés aux flamands.

Sécurité raciale ou sécurité sociale ?
L’idée même d’un tel apartheid social dans la capitale de l’Europe est la révélation, pour ceux qui en doutaient encore, que la politique flamande actuelle a assimilé les théories communautaires du parti d’extrême-droite Vlaams Belang, qui représenta jusqu’à un bon quart de l’électorat en 2004 et se pavane régulièrement sur les chaînes nationales flamandes, bien qu’il eût été interdit voici cinq ans pour racisme. La Flandre a donc assimilé ses préceptes au point qu’elle ne voit même plus en quoi l’établissement d’une sécurité sociale raciale (c-à-d. qui différencie deux citoyens d’un pays en fonction des langues qu’ils parlent — désolé d’appeler un chat un chat !) constitue un scandale sans précédent en Europe occidentale, ou plutôt que le précédent le plus récent est trop épouvantable pour qu’on y pense ! Beaucoup de Flamands rétorqueront qu’il n’y a pas de différence raciale entre eux et les Francophones et évidemment c’est tout à leur honneur. Mais cette différence, ou plutôt, cette différenciation est bien présente, en toile de fond, quand les journaux flamands parlent des Francophones comme des êtres d’ailleurs, étranges ou étrangers, les traite d’hypocrites ou de lâches à la une, à l’instar du Nieuwsblad à l’été 2008 ; quand le Parlement Flamand traite les Belges francophones d’immigrés ou les associe à « ceux de langue autre » (anderstaligen) ; quand Bart de Wever les compare aux (nouveaux arrivants) Marocains et Turcs, soit les populations les plus mal considérées en Flandre, qui pour un quart s’y plaignent de racisme ; quand Gerolf Annemans, membre éminent du Vlaams Belang déclare à la VRT que seul un « scientifique » peut définir le Flamand (et en quoi la définition d’un Flamand peut-elle être scientifique si elle n’est pas génétique ?) ; quand le même parti, qui eut jusqu’à un million d’électeurs, affirme dans l’une de ses publications que même génétiquement, le Flamand se distingue du Francophone (dans Breuklijn, le magazine de formation des jeunes du Vlaams Belang, dont l’éditeur responsable est le chef de groupe du Vlaams Belang au Parlement Européen !)

Dois-je enfin rappeler les regrets exprimés par certains politiciens éminents et démocrates de Flandre quant à l’impossibilité d’attribuer la « ristourne-emploi » aux seuls Flamands de Bruxelles ? Ou l’acharnement avec lequel le gouvernement flamand précédent, moins nationaliste que celui qui vient, a réservé l’assurance-service-santé, non pas aux Néerlandophones de Bruxelles, mais à tous ceux des Bruxellois qui « le souhaitent » (hypocrisie incroyable dès lors que toute la documentation est en néerlandais et que seuls les services néerlandophones agréés par la Flandre peuvent être remboursés…) Je conclus donc que les Flamands considèrent, dans leurs critères politiques, les Francophones comme étant suffisamment différents d’eux pour justifier des politiques différenciées. Et cela s’appelle de l’apartheid. Si ce n’est pas la présence massive du Vlaams Belang dans le paysage politico-médiatique qui insuffle ça, alors il faut admettre que les Flamands sont par nature racistes, ce que personnellement je n’admets pas. Le coupable n’est donc pas le Néerlandophone de ce pays, même s’il a voté de manière troublante. Le coupable, c’est son élite médiatique et politique. 

Face à cet apartheid annoncé, on s’insurgera de la mollesse des partis, journaux et télévisions francophones qui abordent bien le sujet — et reconnaissent effectivement qu’il y a un énorme problème — mais sur un ton grincheux, dubitatif, éventualiste qui dissimule trop bien la réalité ethnique de la question et donne l’impression qu’après tout, ce n’est « pas si grave » ; « ils ne le feront pas vraiment » ; « ils n’en ont pas les moyens » ; « ce n’est pas légal », etc. Mais oui, c’est « si » grave ! Oui, ils le feront ! Oui, ils s’en donneront les moyens ! Et non, ce n’est pas légal, mais ça, ils s’en fichent. Vous voulez qu’on reparle des scandaleux et nombreux dénis de démocratie lors des élections européennes en périphérie ? Tout y était illégal, de l’interdiction d’afficher à la lettre envoyée aux électeurs par des pouvoirs organisateurs pour inciter à ne pas voter pour des partis francophones en passant par l’incitation au refus des documentations en français sans oublier l’autorisation à l’incivisme donnée par le ministre flamand de l’intérieur Marino Keulen ! Mais seul Damien Thierry a osé affronter cette invraisemblable déni de justice. Les journaux ont joué l’anicroche, le pas important. En réalité, on est dans le gravissime.  « Où sont les journalistes ? » aurait dû chanter Patrick Juvet (un bon point malgré tout pour la Libre Belgique qui a, voici deux semaines, publié un excellent article, très inquiétant, sur la doctrine Maddens. Il vaut mieux être inquiet que noyé sans comprendre qui vous tient la tête sous l’eau…)

Côté périphérie, l’Apartheid va bien, merci.
Côté périphérie, la Flandre s’engage à continuer sa politique sélective en matière de nouveaux logements et de logements sociaux, sur des bases aussi floues que « la culture » (doit on comprendre : « la langue » ?) du demandeur et « son lien fort avec la région » (doit-on comprendre le lien du sang au sol ?), sans oublier l’obligation de 240 heures de cours de néerlandais pour tout candidat-locataire social, même s’il est né dans la région. Le Néerlandophone, lui, a droit à son logement social sans discussions. Le Francophone doit retourner à l’école. Hein ?

Si nous reconnaissons, en humanistes, qu’il n’y a absolument aucune différence ethnique ni raciale entre un Francophone, un Flamand, un Wallon, un Bruxellois, un Germanophone (et ainsi de suite jusqu’à l’aborigène) nous devons admettre que cette propension du Gouvernement Flamand à vouloir explicitement offrir plus de droits aux Néerlandophones de Belgique et à se plaindre que le « fédéral » (à 58% flamand) freine la Flandre (dans l’octroi d’avantages supplémentaires aux Flamands) est la preuve que la politique du nord a un fort caractère racial. Ce n’est pas notre faute à nous si cela s’appelle de « l’Apartheid »

Déclaration de coup d’état
C’est le deuxième aspect troublant de la Déclaration Gouvernementale flamande, pas tellement par son contenu — d’un cynisme hallucinant — mais par la proximité d’idées qu’il révèle encore entre les partis de centre-gauche (socialistes flamands, chrétiens-démocrates flamands, nationalistes-républicains flamands) et l’extrême-droite néo-nazie. J’avais ici déjà montré pourquoi l’accueil officiel par Kris Peeters du patron du Vlaams Belang (co-fondateur des jeunesses estudiantines nationalistes homophobes, racistes, et visiblement nostalgiques du Reich au point d’imprimer la forme du S de SS au-dessus d’un de leurs locaux à Anvers) était une abomination. Désormais, ce ne sont plus les bonnes relations, mais carrément les idées qui semblent lier le centre-gauche à ces néo-nazis. Une fois de plus, je vous propose de tirer vos conclusions vous-mêmes :

1. Kris Peeters, ministre-président chrétien démocrate de la Flandre signe une déclaration gouvernementale qui reprend la doctrine Maddens de « grève du zèle » de la Flandre pour annihiler le pouvoir central et « affamer » les Francophones (« de Franstaligen verhongeren » selon un journaliste de la VRT qui s’adressait à Bart Maddens qui a acquiescé…) pour les obliger à céder aux exigences flamandes en matière de réforme de l’état.

2. Ce professeur en politologie, Bart Maddens, est un collaborateur régulier de la revue Doorbraak (Percée) publiée par le mouvement ultraflamingant Vlaamse Volksbeweging (Mouvement Populaire Flamand).

3. Le VVB (Vlaamse Volksbeweging) participe si activement à la fête annuelle des ultraflamingants Ijzerwake que son trésorier, Wim de Wit, vient d’en être nommé président.

4. L’Ijzerwake réunit le Vlaams Belang, le Tak, le Voorpost, le VNJ, etc. Ce dernier mouvement de jeunesse a ceci de remarquable que l’une de ses activités s’appellent le « gouw » (Gau en allemand…), dirigé par un Gouwleider (Gauleiter — base de la hiérarchie nazie chère à Hitler). Comme je l’ai dit ci-avant, c’est encore à l’Ijzerwake, en 2004, qu’on a honoré le chef nazi Staf De Clercq devant plus de 3.000 personnes. Mais je n’ai pas précisé que celui-ci avait exigé en 1941 la disparition des Juifs de Flandre pour une question « de santé publique ».

4 bis. On aurait aussi pu dire que le VVB collabore avec le TAK qui lui-même agit avec le Voorpost, qui honore chaque année August Borms, si ami des Nazis qu’ils l’ont invité à visiter l’usine IG Farben d’Auschwitz en 1943, et que ce même Voorpost recommémorera la mort de Staf De Clercq, nazissime flamand, le 13 septembre.

Ça décoiffe, non ? En même temps, je ne dis certes pas que Kris Peeters est un nazi ou un nostalgique du Reich, mais j’affirme qu’il est révélateur qu’il aille chercher sa doctrine chez un homme qui fréquente des nostalgiques du Reich. Et je prétends, suivant cette simple relation logique de faits, que la doctrine de Bart Maddens peut être considérée d’obédience ultra-nationaliste, utilisant des concepts de supériorité raciale pour prétendre au droit de la Flandre d’utiliser des méthodes illégales et anticonstitutionnelles pour créer une politique, au mieux, d’apartheid, au pire, de nettoyage linguistique et ethnique de la « Flandre éternelle et inviolable », Bruxelles incluse. Je ne dis pas que ceci se fera, je dis qu’on en parle, que ça se sait, et que personne n’a l’air de vraiment s’alarmer. Je dis que la télévision flamande invite Bart Maddens à s’exprimer, qu’il a ses colonnes ouvertes dans De Standaard. J’affirme que la Flandre est malade.

De Bart-Maddens-doktrine.
La doctrine de Bart Maddens, exprimée en mars dans le Standaard (justement) est simple : puisque les Francophones n’ont pas accepté le Diktat flamand de 2007 (91 matières à scinder, dont la sécu, les impôts, la justice, la police, le droit d’auteur…), il recommande que la Flandre ne leur demande plus rien. Mais qu’elle saborde aussi, en même temps, l’état fédéral pour que Bruxelles et la Wallonie, affamées, acculées par les problèmes financiers, la supplient d’accepter de « négocier ». Cette dernière serait alors en position de force, et pourrait imposer ce qu’elle veut.

En évoquant cette doctrine, je pense que c’est Bart de Wever, président des indépendantistes de la N-VA qui a parlé de « terre brûlée ». Il a en tout cas recommandé de mettre l’état central sous « curatelle ». Quand une région met l’état dont elle fait partie sous curatelle, est-ce qu’on n’est pas exactement face à la recommandation d’un coup d’état ? Avons-nous donc bien lu que la N-VA a demandé ouvertement un coup d’état parfaitement anticonstitutionnel ? Est-il bien compris dans ce pays que 58% de la population aura trois ministres de ce parti ? Mais oui ! Vous avez compris. Ces gens sont au pouvoir de la Flandre et prétendent décider de toute politique à Bruxelles et en Belgique.

La Déclaration Gouvernementale flamande reprend donc presque mot pour mot l’idée du coup d’état à la Maddens. Et concrètement, la Flandre utilisera ses compétences au maximum pour vivre sa vie. Exemple ? Elle décidera qu’une assurance-service-sociaux n’est pas, contrairement aux critères européens, de la sécurité sociale et se déclarera compétente. La phrase que vous venez de lire est à mettre au passé : cette assurance, la Flandre l’a déjà votée et mise en place. Autre exemple ? Elle estimera que, si elle n’a pas le droit de lever l’impôt personnel et d’en fixer le taux, elle peut parfaitement offrir des ristournes à ses ouailles et créera la jobkorting (ristourne-emploi), une façon détournée de privilégier le contribuable flamand. Cette phrase-ci aussi est à mettre au passé : la jobkorting existe et sera reconduite partiellement. Et sachant cela, un grand journal nocturne francophone doute encore des capacités ou de la volonté de la Flandre de mettre ses menaces en pratique !

Aujourd’hui, la Flandre décide, par écrit, de continuer à jouer avec les mots, les règlements, les lois, la constitution, pour faire absolument ce qu’elle veut, niant toute véritable solidarité nationale et refusant purement et simplement l’état de droit, piétinant la Constitution qu’elle ne brandit que lorsqu’elle l’arrange (BHV…)

Pire. Bart Maddens a eu l’idée de détourner une disposition légale visant la protection des intérêts culturels d’une communauté : le conflit d’intérêt. Conçu pour permettre, par exemple, à une minorité nationale (ou régionale) de se protéger contre une majorité hostile, elle fut utilisée régulièrement par les Francophones pour retarder le vote de la scission de BHV (y compris une fois à la demande expresse des Flamands !— souvenons-nous en quand les mêmes présentent cet utilisation comme abusive !) Bart Maddens recommande à la Flandre de l’utiliser systématiquement dès qu’un projet fédéral ou d’une autre région, de quelque nature que ce fût, ne lui plairait pas. Or, cette action en conflit d’intérêt retarde toute décision parlementaire de 120 jours pour le moins. A titre d’essai, le ministre flamand socialiste Frank Vandenbroucke avait lancé un tel conflit d’intérêt contre l’urgentissime loi-cadre anticrise, bloquant une décision urgente du gouvernement national (qui est, déjà, à 58% néerlandophone) parce qu’elle n’était pas assez favorable à la Flandre. Tout cela est un peu technique, mais en clair, cela revient à dire que la Flandre s’octroie de fait un droit de veto momentané sur toute décision de tout autre gouvernement belge. Et faites-moi confiance : elle l’utilisera. Ce sera un beau bordel ! Et en pleine crise ! Sont-ils fous ?

Nineteen-ninety-nine !
Non ! Ils ont tout simplement une idée derrière la tête, et on ne l’en sortira plus (de derrière leur tête). La Flandre veut l’autonomie qu’elle a votée en 1999 mais dont les dispositions sont à peu près toutes anticonstitutionnelles. Comme il faut une majorité des deux-tiers pour modifier la Constitution belge, la Flandre n’a aucune chance d’arriver à ses fins de façon légale, démocratique, sauf à négocier activement avec les Francophones (ce qu’elle refuse) ou à décréter son indépendance (ce qui la condamnerait économiquement — même Jean-Marie De Decker, grand populiste de droite radiclae, le reconnaît). Car si elle faisait cela, elle perdrait Bruxelles, les Communes à facilités et peut-être même Zaventem et le Ring (minimum vital pour Bruxelles dans le cadre d’une séparation probablement hostile d’avec la Flandre). Et elle ne peut accepter de céder sa soi-disant « capitale » (qui n’est capitale de la Flandre que sur le papier néerlandophone) où ne vivent même plus un dixième de « Flamands ». L’idée d’un état purement néerlandophone pose donc beaucoup trop de problèmes et coûtera beaucoup trop cher à la Flandre pour qu’elle s’en accommode. Alors, les Flamingants ont décidé de garder la Belgique comme outil (utilitaire) de prééminence flamande sur l’état. C’est en effet très pratique : les Flamands continuent à percevoir l’argent d’une capitale qu’ils haïssent, continuent à considérer que les Wallons sont à leurs basques, continuent à collaborer avec toutes les régions très riches d’Europe pour s’en sortir de mieux en mieux, au lieu de collaborer avec la Wallonie et Bruxelles pour essayer de monter ensemble un cadre économique favorable pour tous. Ils continuent à présenter le Wallon comme cause de tous leurs maux, et tout ira bien dans le meilleur de leur monde.

Ce scénario cynique est à l’ordre du jour. Dans la Déclaration Gouvernementale, Kris Peeters reprend en effet son texte préliminaire aux négociations de l’Octopus, daté de février 2008, dans lequel il rappelle les priorités de la Flandre. Je vous résume : il faut réformer l’état belge comme exigé en 1999 par le seul Parlement Flamand. Il n’y a rien à négocier. Il n’y a aucune concession à faire aux Francophones. Ce n’est pas exprimé de cette manière, mais étant donné que les seules contreparties qui intéresseraient les Francophones sont exclues d’avance (étendre Bruxelles, extension de la capitale aux communes à facilités ou bilingues, etc.), cela revient à un simple Diktat. C’est ça ou rien.

« Vous proposez d’affamer les Francophones… » dit un journaliste VRT à Bart Maddens.
Bart Maddens le rappellait dans Doorbraak à l’attention des oublieux : la Flandre entend réaliser ses prétentions de 1999 et tous ceux qui n’accepteraient pas seront laissés sans ressources jusqu’à ce qu’ils implorent à genoux un peu d’argent en échange de ce « tout » que la Flandre exige. Conformément à ces cinq résolutions d’il y a dix ans, le Gouvernement flamand nie toujours que Bruxelles est une région à part entière, prétend l’administrer « à deux, avec la Wallonie », sans l’avis des Bruxellois. Elle considère que la Belgique est composée de deux « Deelstaten » (états (con)fédérés) qui possèdent le pouvoir (qu’ils peuvent déléguer à l’état fédéral) et… Bruxelles. Le droit de chaque état (con)fédéré à la gestion de la capitale sera proportionnel à l’argent investi par chacun, ce qui de facto rattachera Bruxelles à la Flandre. (Et causera un véritable soulèvement.)

Ces résolutions prétendent encore que la Flandre est un territoire inviolable, ce qui ne correspond pas non plus à la Constitution qui, si elle consacre en effet une région unilingue néerlandophone, y inclut des communes bilingues de facto — une telle contradiction entraîne pour le moins la considération qu’il y a hésitation constitutionnelle sur l’unilinguisme de la Flandre, et donc que l’affirmation d’un principe de territorialité purement néerlandophone est abusif.

Sur le plan bruxellois, les visées de la Déclaration sont de nature à briser la nation : ainsi, elle recommande que toutes les nominations de fonctionnaires non-bilingues (qui seront) annulées par le Gouverneur provincial devront entraîner la destruction de ces nominations, et donc le renvoi sans conditions des fonctionnaires visés. Or, les Flamands considèrent que tous, absolument tous les fonctionnaires travaillant à Bruxelles doivent être bilingues. L’application d’une telle résolution amènerait des centaines, voire des milliers de licenciements secs. De quoi faire descendre toute l’administration bruxelloise, déjà la moins bien payée du pays, dans la rue. Et je ne parle même pas de l’exigence flamande de bilinguisme parfait du corps hospitalier : vous n’aurez plus jamais affaire, à Bruxelles, à un médecin francophone !

Les Flamands vont encore perdre.
Toutes ces exigences portent en elles l’échec de la Flandre. Dès 2007, j’avais prédit (sur l’excellent blog de Jean Quatremer) que les Flamands n’obtiendraient rien s’ils n’acceptaient pas l’idée même d’un compromis. Je refais l’identique prédiction. J’avais dit qu’ils n’avaient pas peur d’une grave crise économique pourvu qu’ils aient des avancées communautaires. On peut le constater aujourd’hui : après avoir provoqué deux ans de crise politique, en pleine crise financière pour une bonne partie, ils prennent le risque d’assommer l’état fédéral pour prouver à leur population que l’autonomie flamande avance. Les armes qu’ils viennent de se donner sont donc comme ces gaz moutarde dans les tranchées : elles tuent autant dans le camp adverse que dans le camp qui attaque. Un simple coup de vent suffit pour qu’elles se retournent contre l’attaquant et fassent le jeu de la défense.

Les Francophones ont donc face à eux un très mauvais joueur dont on va très rapidement voir les excès, ou qui manquera à ses promesses. A ce titre, le régionaliste francophone Olivier Maingain a peut-être raison de se réjouir du fait que ce soit désormais un ministre indépendantiste qui sera en charge des nominations des bourgmestres (francophones) et de la politique de flamandisation en périphérie bruxelloise : les décisions risquent bien d’être brutales. Interdiction des langues étrangères dans la rue, obligation du néerlandais sur les terrains de sport (c’est déjà le cas un peu partout), refus de nouveaux propriétaires francophones, anglophones, etc.

Le second problème flamand, c’est qu’ils n’ont absolument rien d’intéressant à proposer à leurs interlocuteurs. Se détacher de la Flandre est plus intéressant pour les Francophones qu’accepter le deal Maddens. Les résolutions flamandes de 1999 n’apportent et n’apporteront rien aux Bruxellois et aux Wallons, au contraire, s’ils y cédaient, ils seraient très largement perdants. Et comme les Flamands ont décidé par avance de ne céder sur rien, ils ne pourront que perdre coup sur coup. A chaque attaque, les Francophones ont de quoi esquiver, avec au pire, la scission du pays. Et alors ? Bruxelles et la Wallonie, ensemble, tiendront bien tête à l’international à la très nauséabonde réputation flamande et ont une excellente chance d’obtenir leur indépendance ensemble. De toutes façon, céder Bruxelles à la Flandre reviendrait à provoquer tôt ou tard une guerre civile, parce que tous les projets de Constitution flamande commencent par spécifier qu’il n’y a qu’une langue nationale et que c’est le néerlandais. Qui croit sérieusement à l’intention des Flamingants de faire une exception pour leur… capitale ? 

Réserve indienne de démocratie.
Cette perspective donne un atout précieux à Bruxelles/Wallonie. Et plus les Flamands attaqueront les Francophones avec des méthodes totalitaires, brutales, apartheidistes, plus leur réputation empirera. Elle est déjà au plus mal. Quand ils prétendent prendre des mesures pour l’améliorer, les chancelleries s’esclaffent. Même l’ambassadrice de Chine s’est fendue d’une déclaration où elle prétend que les Flamands ne font pas mieux dans la périphérie que les Chinois au Tibet. La violence exceptée, c’est vrai, et ça se voit. Sauf au Gouvernement Flamand. Eux, ils ne voient rien. C’est même à se demander si les hommes politiques qui dirigent le Nord aujourd’hui sont en état intellectuel de comprendre comment fonctionne… la politique, la diplomatie, la démocratie. Ils ne comprennent pas qu’à chaque fois qu’ils « inventent » des concepts qui servent leur petit totalitarisme linguistique, ils s’éloignent de la démocratie au sens universel du terme. En Flandre, la démocratie est réservée aux Flamands. C’est très grave.

Ça l’est aussi pour le reste du pays, pour chaque habitant de cette nation qui ne m’apparaît plus que moribonde : elle ne pourra pas fonctionner longtemps sur le mode de la menace permanente du Nord sur le Sud et le Centre. Les promesses hautement populistes des Kris Peeters, Bart De Wever, et désormais aussi Caroline Gennez (socialiste) ne pourront pas être tenues, en aucun cas. La doctrine Maddens, qui rabaisse les Francophones au rang d’animaux qu’on fait plier en les affamant, est une infamie. Rien d’autre. Ce gouvernement flamand pourrira le pays, sa démocratie, son économie. Nous avons tout à y perdre, et rien à dire. J’espère que la Belgique dispose encore de suffisamment d’inertie nationale pour que ces gens se retrouvent gros Jean, hués par leurs électeurs face à leur échec, conspués par leurs opposants pour leur incurie. Mais l’échec des deux partis les moins autonomistes et le satisfecit apparent de la presse flamande face à l’imbécillité du volet communautaire de la Déclaration Gouvernementale flamande ne peut que conduire, si rien ne change, à l’affrontement.

L’inertie ou la violence.
La seule chose qui m’empêche aujourd’hui de recommander la scission de Bruxelles et de la Wallonie et, par exemple, leur rattachement à la France, c’est que je sais la violence que cela entraînera immanquablement, et qu’à cette violence, je nous espère (nous : UE, ONU, etc.) suffisamment intelligents pour trouver une alternative.

J’avais écrit en 2008 que ces élections régionales de 2009 étaient cruciales parce qu’elles permettraient de juger de la sincérité des électeurs Flamands dans leur volonté de poursuivre l’expérience nationale ensemble. Le résultat est catastrophique. La chose raisonnable à faire serait de se séparer, mais ils n’auront pas Bruxelles. On retourne en rond. Jusqu’au jour où, peut-être, un Flamand dira : « et si on essayait de négocier, en étant prêt à céder quelque chose qui intéresse les Francophones ? » Il n’est peut-être pas né, celui-là !

 

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Commentaires

"Je vous défie de faire un tel raccourci, aussi rapide, entre socialisme et nazisme, avec un autre parti socialiste (ou simplement démocrate) européen."... LOL!

1 PS (France)
2 Francois Mitterand
3 Vichy

Aussi bidon, mais plus vite!

I like a lot!

Demain je lirai le reste de votre article!

Écrit par : wanda | dimanche, 12 juillet 2009

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@ Wanda

Votre LOL attitude est particulièrement navrante et vos arguments nous plongent régulièrement dans un néant abyssal assez vertigineux.
Sorry but your comparison sucks ! Contrairement à ce que l’on peut voir éclore impunément sous le ciel de votre si belle Flandre estivale, il n’y a jamais eu de compromis politique entre le parti socialiste français et un quelconque parti d’extrême droite nazillon. Il n’y a jamais eu, en France, de collusion entre socialisme et nazisme, pas même sous Vichy.

Pour réfuter le cliché assez facile de votre syllogisme creux, je vous rappelle (ou vous apprends) que lorsque Mitterrand s’engage en 42 auprès de Pétain, il n’est pas encore socialiste mais maréchaliste convaincu, décidé à soutenir le projet pétainiste de Révolution Nationale : à savoir créer une France nouvelle la libérant du joug allemand. Mitterrand est un fonctionnaire de Vichy affecté au commissariat des prisonniers de guerre - qu’il a lui-même été en 40 - décidé à soutenir leur cause, les aidant parfois à l’évasion. Ancien captif de guerre, il appartiendra à cette droite anti-allemande qui ne pardonnera jamais à Vichy ses inclinations nazies. Par la suite, il entrera en clandestinité et rejoindra les réseaux de la Résistance. Il est toujours pétainiste, décoré de l’Ordre de la Francisque, et ce n’est qu’en 46, qu’il deviendra socialiste. Je vous rappelle que Vichy a pris fin en août 44.

Le chemin politique de Mitterrand démarrant de la droite Vichyste pour s’achever au socialisme démocrate qu’on lui connaît, est une mutation personnelle qui n’engage ni ne compromet une nano-seconde, l’idéologie guesdiste ou jauressienne (selon les sensibilités) du PS. Aucun militant de cet organisme n’a jamais été assez veule pour se perdre dans les errements d’un nationalisme de très mauvais goût, pas même en se planquant maladroitement derrière de chimériques paravents pseudo-économiques. Je sais, c’est très tentant, et d’un populisme assez séduisant, surtout en ce moment…

Écrit par : Karine | lundi, 13 juillet 2009

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l' histoire... encore et toujours... hé ho, nous sommes en 2009 ! Les situations n'ont rien de comparables...

Si on s'occupait plutôt de l'avenir.

A force de voir des nazis partout...

Écrit par : Bob | lundi, 13 juillet 2009

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Quoique je partage une bonne part de l'analyse, je m'interroge tout de même sur la possibilité qu'il y a pour l'électeur de donner ses voix à un politicien qui ne soit pas encore embarqué dans la nauséabonde aventure du nationalisme entamée par leurs ainés. Et ce pour plusieurs raisons : particratie, mal bien connu des wallons qui donne les pleins pouvoirs aux bureaux de partis au renouvellement épisodique; aristocratie, aussi connu de nos jours sous le nom de phénomène des "fils de"; collusion entre partis pour empêcher l'éclosion de tout nouveau courant politique; démographie, avec une population vieillissante et donc plus naturellement conservatrice, constituée des enfants de celles et ceux qui, il y a soixante ans, collaboraient avec l'envahisseur; noyautage des mouvements de jeunesse, effectué de longue date par les mouvements d'extrême droite; noyautage des "élites" universitaires et médiatiques : au final même si les politiciens déçoivent, la société n'est plus en état intellectuel de se révolter et de promouvoir une autre voie tant à cause de son infiltration par les mouvements nationalistes que par son incapacité à faire percer un mouvement vers les sphères politiques.

Écrit par : Bryaxis | lundi, 13 juillet 2009

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«... les Francophones gagneraient plus à vivre seuls qu’à se conféderer avec cette Flandre-là. »

Je crois que c'est la partie la plus importante de votre texte. Tant que cette donnée essentielle n'a pas suffisamment percolé dans l'opinion publique francophone, rien ne pourra se faire.

Ensuite, le débat public doit s'orienter sur la seule vraie question: essayerons-nous d'inventer un pays, une nation "Belgique francophone" ou vaut-il mieux se rattacher à la France. La deuxième option n'est certes pas une panacée, mais elle est très séduisante.

Ceci dit, la seule façon d'éviter la violence que vous évoquez à votre avant-dernier paragraphe est une discussion franche, où la scission serait mise sur la table. Et aussi la question de savoir si la Flandre, nation indépendante, veut rejoindre l'UE, garder l'euro, etc... C'est si nos politiciens n'ont pas ce courage et préfère continuer le pourrissement le l'État belge encore longtemps que je crains des violences.

Écrit par : thierry_bxl | lundi, 13 juillet 2009

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Analyse très fine et très juste. Mais là où depuis 2007 vous persistez à offrir le bénéfice du doute aux électeurs flamands (de plus en plus timidement il est vrai), j'y voyais déjà et y vois encore une montée irrépressible du nationalisme/indépendantisme flamand sur toutes ses formes à la base même du peuple flamand: dans son vote. Et ce vote se renforce, encore et toujours. Ca aussi nous étions plusieurs à vous le dire, rappelez-vous.
Il est aujourd'hui trop tard pour que les Flamands fassent marche arrière. Ils ne le feront pas sans un revirement massif de leur vote et par une prise de conscience radicale et immédiate de leurs errements nationalistes voire racistes. Or ils sont plus loin que jamais de cette prise de conscience. Vous le démontrez très bien.
Face à la gravité de la situation, il nous (à nous Wallons et Bruxellois) faut entrer immédiatement en résistance (pacifique) et ne plus rien céder. Et préparer l'avenir de manière inconstitutionnelle s'il le faut (on ne peut plu jouer le jeu de la démocratie constitutionnelle que la majorité des citoyens de "notre" pays refuse de jouer).
Préparons le divorce, et il n'y a pas 36 manières de la faire. Soit on le faut seul et on est minoritaires donc faibles, soit on va voir ailleurs pour se trouver des alliés. De vrais alliés. Je vois une solution: nouer langue avec la République française. Car elle sera le meilleur garant du respect de nos intérêts et du bon déroulement, dans le calme, du divorce qui se prépare.
Qu'on 'y "rattache" ensuite ou pas, peu importe (moi je suis pour). Mais la France nous offrira, j'en suis certain, la protection et la puissance de négociation dont nous avons cruellement besoin et que nous n'aurons jamais tant que nous resterons belges...

Écrit par : didier | lundi, 13 juillet 2009

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@ Bob

"l' histoire... encore et toujours... hé ho, nous sommes en 2009 ! Les situations n'ont rien de comparables... Si on s'occupait plutôt de l'avenir."

Oui, mais Bob, ne croyez-vous pas que les leçons tirées de l'Histoire nous aide à mieux construire l'avenir, renonçant ainsi à certaines options dangereuses ? Moi, je pense que si...
La gestion du crack financier actuel en est un exemple édifiant. Les US, entre autres, n'ont pas opté pour les mêmes stratégies économiques suicidaires qu'en 29, évitant en conséquence d'aggraver la dépression.

Écrit par : Karine | lundi, 13 juillet 2009

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Votre analyse est remarquable.
N'avez-vous pas songé à l'envoyer humblement à la presse et aux présidents de partis francophones ??
En ce qui me concerne, je la ferai connaître autour de moi. Avec votre permission évidemment.

Écrit par : Pierre | lundi, 13 juillet 2009

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Encore un excellent article.

Je prends beaucoup de plaisir à vous lire et je voulais juste vous remerçiez car votre blog permettra peut-être (je l'espère) à ouvrir les yeux à quelques uns de nos compatriotes du Nord qui malheureusement sont completement aveuglés et lobotomisés par leur média et politiques. C'est effrayant de voir comme un petit nombre de personne peut manipuler tout une population...

Écrit par : David | lundi, 13 juillet 2009

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A David,

Je sais que des flamands se sont mis à regarder la RTBF assez écoeuré par la vision autocentrée de la VRT. Parce que malgré qu'ils soient souvent bilingues, peu regardaient la télévision d'en face pour voir le miroir qu'ils donnent. Si certains s'offusquent parfois de l'image de la Flandre donnée d'autres s'en rendent compte mais ne voient pas vraiment quoi faire. Ne pas oublier qu'il n'y a que chez les syndicats que les flamands ne sont pas confédéralistes or on est quand même dans un pays hyper-syndicalisé. Y a un problème ?

Écrit par : Guillaume | lundi, 13 juillet 2009

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Très bonne lecture, très intéressante et édifiante pour un étranger comme moi, pas franchement au faîte de la politique (complexe, vous nous l'accorderez) de son pays de résidence. C'en est donc arrivé là...
Bref, une remarque annexe dans le débat qui nous (vous) anime, mais tout de même : certains évoquent le rattachement de la Wallonie ET de Bruxelles à la France. Certes, mettons. Mais sauf à expulser les 10 % de Néérlandophones de Bruxelles, on va de nouveau se trouver face à un problème linguistique, car la langue de la République Française est le français, et uniquement le français, et ça, ce n'est pas négociable non plus... Ou bien se propose-t-on de se conduire à leur égard comme le font les Flamands actuellement ?
(J'imagine qu'il y a des solutions mais je ne pense pas non plus que les 25 autres membres soient ravis de voir la capitale de l'UE sur sol français. Ceci dit, ça règlerait une bonne fois pour toute le problème de Strasbourg !)
@Didier : imaginez vous la véhémence et la portée des accusations (peut-être même pas injustifiées) flamandes d'ingérence si la France venait à se mêler du divorce ? Elles auraient de quoi, je pense, la faire réfléchir.

Écrit par : Piteur | lundi, 13 juillet 2009

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@Pierre : bien sûr, vous pouvez :-)

@Bob : l'histoire ? Mais le Voorpost a prévu de commémorer Staf De Clercq en septembre. C'est eux qui font appel à un nazi ! Vous trouvez normal que des CD&V fréquentent des membres d'une telle milice ? Eh bien sachez qu'en France, Sarkozy ne tolèrerait ça d'aucun membre de son parti.

@Karine : subtiles précisions toujours bien utiles, merci !

@Wanda : je vous renvoie à Bob. Question : ne préféreriez-vous pas une Flandre sans extrême-droite capable de se souvenir de l'oppression que le petit peuple, pas seulement flamand d'ailleurs, a subi au cours des deux derniers siècles en honorant des gens qui le méritent, comme Daens ou Conscience (et il doit y avoir des dizaines d'autres héros flamands que l'extrême-droite a préférer occulter au profit des collabos nazis.) Il n'y a pas de hasard. Encore une bonne fête à nous tous, puisque des Wallons ont aidé les Flamands à battre les Français à la bataille des Eperons d'or LOL.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 13 juillet 2009

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@Pierre : bien sûr, vous pouvez :-)

@Bob : l'histoire ? Mais le Voorpost a prévu de commémorer Staf De Clercq en septembre. C'est eux qui font appel à un nazi ! Vous trouvez normal que des CD&V fréquentent des membres d'une telle milice ? Eh bien sachez qu'en France, Sarkozy ne tolèrerait ça d'aucun membre de son parti.

@Karine : subtiles précisions toujours bien utiles, merci !

@Wanda : je vous renvoie à Bob. Question : ne préféreriez-vous pas une Flandre sans extrême-droite capable de se souvenir de l'oppression que le petit peuple, pas seulement flamand d'ailleurs, a subi au cours des deux derniers siècles en honorant des gens qui le méritent, comme Daens ou Conscience (et il doit y avoir des dizaines d'autres héros flamands que l'extrême-droite a préférer occulter au profit des collabos nazis.) Il n'y a pas de hasard. Encore une bonne fête à nous tous, puisque des Wallons ont aidé les Flamands à battre les Français à la bataille des Eperons d'or LOL.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 13 juillet 2009

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Gros soupir...

Car vos attaques et accusations répétitives néo fascistes des partis et hommes politiques flamands ( Bart, le VB, De Decker etc... ) sont outrées. Il y a des fondements, bien sûr et il existe encore quelques nostalgiques du bras tendu ( de moins en moins et de plus en plus vieux ), mais la Flandres n'a plus rien à voir avec ça.

C'est comme si je déclarais que toute la gauche est communiste car on la voit défiler avec les palestiniens et les islamiste dans les rues de Bruxelles. Il y a des fondements, c'est certain, et les officines des subsidiés et assistés du Mrax etc... le démontrent chaque jour, mais ce n'est pas "La Wallonie". Bruxelles peut-être (où les Belges sont presque déjà minoritaires ), mais pas la Wallonie.

Il n'empêche: on sent bien que ce qui vous énerve chez les flamands en dehors de leur langue, c'est la "droite", efficace, gagneuse, volontaire, égoiste, sarkoziste... celle qui pense qu'il faut travailler plus pour gagner plus et exige que l'immigration soit contrôlée, rentable, et ajoute à demi mots que l' islam intégriste n'a pas sa place en Europe ! Il suffit de voir les dizaines de messages islamophobes qui circulent sur le net. J'en reçois au moins un par jour !

La Flandres n'est pas supérieure à la Wallonie ( c'est ridicule ), mais sa politique l'est. C'est aussi évident que le nez au milieu du visage. Et croire un seul instant que vous arriverez encore à négocier des frontières avec elle, est stupide.

Le problème n'est plus de savoir si on va divorcer, mais comment.

Et que la wallonie se rattache ou non à la France devient dès lors un problème secondaire. Une fois divorcé, chacun mène sa propre vie non ?

Une chose est certaine, nous perdrons et la CE et l'Otan dans l'aventure. Puis-je ajouter qu'il est grand temps qu'on passe devant le notaire, car les esprits commencent à s'échauffer.

ps: d'accord avec Karine pour dire que la leçon de l'histoire nous a probablement permis de sortir de la crise, même c'est pas encore fini.

ps: je suis agréablement étonné par la volonté d'écolo de relancer les investissements verts pour relancer l'économie et l'emploi. Aurait-on enfin trouvé une gauche pragmatique ?

ps: ne croyez pas une seule seconde que Annemie va régulariser les sans-papiers. Si elle le fait, l'Open-Vld pourra organiser son prochain congrès dans une cabine téléphonique.

Écrit par : Bob | mardi, 14 juillet 2009

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Comment un belge peut-il envisager un rattachement à la France quand on voit la condescendance des français vis à vis des belges? Bruxellois et wallons sont assez nombreux pour former un pays qui n'aura rien à envier aux autres. Ou est la fierté de votre spécificité belge?

Écrit par : Danny | mardi, 14 juillet 2009

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@ Danny

De quelle condescendance voulez-vous parler ?

Je crois que vous êtes d'un autre siècle et qu'il vous faut soigner vos complexes d'infériorité.
Ou bien auriez-vous pris Coluche au premier degré ?

Écrit par : Pierre | mardi, 14 juillet 2009

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@ Danny. Il n'y a aucune condescendance du peuple français vis-à-vis du peuple belge. Celle-ci n'est que fait que de quelques branleurs de journalistes parigots.
Félicitations à Marcel pour cette analyse très exhaustive.
Brel disait déjà en 1978 en parlant des flamingants : "nazis durant les guerres et catholiques entre elles, vous oscillez sans cesse du fusil au missel...".
Il semble qu'Adolph l'emporte peu à peu sur Jésus, ça craint !!!

Écrit par : Bébert-le-coyotte | mardi, 14 juillet 2009

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@Piteur: la France serait forcément taxée d'ingérence, et à juste titre, si elle se mêlait des affaires belges sans y avoir été invitée. Mais si les Belges constatent une incapacité à s'entendre et que la Wallonie et Bruxelles s'adressent officiellement à la France pour lui demander son assistance, ne gagnerait-elle pas cette légitimité à s'en mêler?

Écrit par : didier | mardi, 14 juillet 2009

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@Danny: vous le dites très bien: si les Wallons et les Bruxellois ne sont plus belges parce que leur pays disparait, que sont-ils? nous avons des spécificités belges, mais nous sommes de culture française... Comme tous les français; les Alsaciens, les Bretons, les Parisiens ont leur spécificités locales et sont français. Pourquoi pas nous? Il ne nous manque plus que le passeport. Et si le passeport belge disparait, je préfère 100 fois le passeport français à un hypothétique passeport wallo-bruxellois. Ca se discute évidemment ... chacun est libre son opinion sur la question.
PS: condescendance? quelle condescendance? les blagues à la Coluche c'est terminé depuis longtemps. Partout en France je constate un accueil fraternel et une ouverture sur "les Belges" (càd les francophones). En France nous sommes en famille. Mettez de côté vos complexes de petit belge. Personne ne vous déteste en France. En Flandre, par contre ...

Écrit par : didier | mardi, 14 juillet 2009

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@Bob : ça commence à se voir que vous êtes un peu borné. Je crois avoir apporté pas mal de preuves de la nostalgie nazillonne, au moins, du Vlaams Belang et notamment de son président. Ce n'est pas juste une anecdote, et ce n'est pas l'arrière-garde. C'est réel, c'est aujourd'hui, et tant que la Flandre utilisera ce potentiel-là, elle sera dans le faux.

Ensuite, d'après Brussels Studies, il y a 17% de Musulmans à Bruxelles, et même dans 20 ans, ils ne seront pas encore majoritaires. Nous sommes d'accord que la Flandre prenne sa part logique d'immigrés, soit les deux-tiers des Musulmans de Bruxelles. Mais elle préfère utiliser cet argument pour "prouver" que Bruxelles est mal gérée. Quelle lâcheté!

@Didier : je ne vois pas les choses comme ça. Il n'y a pas une culture unique française, pas plus qu'une culture unique belge et encore moins belgo-française. Il y a des ensembles culturels dont chaque individu a une histoire. Dire que mon histoire ou la vôtre est plus spécifiquement française que belge, par exemple, n'a pas vréiament de sens. Au sens ancien, les nations se formaient en-dehors des peuples (par invasions). Au sens moderne, on estime un droit à la nation pour les peuples homogènes (et menacés). Mais cette générosité dans la formation des nations ne peut que s'accompagné d'une autre générosité : celle du droit des minorités. C'est pour ça que la nation unique, ethnique, est choquante.

Or, la Wallonie est un exemple en matière de respect des droits des minorités, par exemple vis-à-vis des Germanophones. Bruxelles a été jusqu'à donner 50% des postes ministériels à une minorité de 10% d'âmes. Ce ne fut pas de gaîté de coeur, mais on est donc capable d'accepter d'aller aussi loin. Mais ça ne suffit pas aux Flamands, qui veulent que tous les médecins deviennent bilingues parfaits, ce qui signifie "néerlandophones". Si on acceptait une telle règle, on serait déjà sous une grave oppression : la médecine serait en faveur des Flamands exclusivement. Inimaginable ! C'est pourtant dans la Déclaration Gouvernementale.

Donc, autant la Wallonie et Bruxelles pourraient logiquement entrer dans la République Française parce qu'il y a une compréhension mutuelle, autant elles pourraient former une nation originale parce qu'elles ont un maximum de points communs (la Coimmunauté française représente 90% des Bruxellois ou presque), contrairement à une société flamando-bruxelloise dès lors que Bruxelles n'a que 10% en commun avec la communauté flamande. Mais tout ça est seulement partiellement lié à la francophonie. Je souhaite pour ma part que si Wallobru il devait y avoir, elle soit très à la pointe des droits des minorités.

Et pour terminer sur une plaisanterie franchouillarde : "bonne fête nationale au Wallobru français"!

(Benoit Boriello appréciera).

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 14 juillet 2009

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"671 fois plus Flamand" ....

En effet. Et alors ? Combien de fois est-ce qu'on mentionne "Wallonie" dans la déclaration gouvernementale Wallonne ? Ceci n'est que normal.

D'ailleurs, dans le texte de M. Sel, on mentionne environ (j'ai essayé de compter) 120 fois "Flamand, Flandre, néerlandophone".... simplement à cause du sujet

Il est - entre nous - grand temps que quelqu'un explique à monsieur Sel notre Constitution ; les régions/communautés ont leur propre gouvernement/parlement et ils ont le droit de prendre en main le sort de leur région / communauté.

Il voit partout des nazis, des camps de concentration, l'Apartheid , des juifs menacés, ...

Le fait qu'il ne fait pas la distinction entre le IJzerwake et le IJzerbedevaart démontre sa mauvaise volonté, ou sa manque de connaissance. Le IJzerbedevaart est organisé par le IJzerbedevaartcomité ; une réunion pacifique au-dessous du IJzertoren, on y rêve de paix et d'une Flandre heureuse. Les extrémistes (Voorpost, ...) ont décidé de boycotter cette organisation (trop doux ...) et ils ont organisé leur propre événement ; le IJzerwake... un événement qui n'a pas lieu sur les terrains de Memorial, mais à une autre place à Dixmude.

Et mon dernier espoir ; J'espère qu'à un jour, Sel et ses copains vont découvrir que la France (pays qui se voit comme centre de la démocratie mondiale) n'ont plus n'a reconnu cette Cadre Convention (... essayez de'y parler une autre langue que le sacré français ...), et que les pays qui l'ont signé hésitent à reconnaître officiellement leurs minorités ... donc cette cadre-convention n'a pas beacoup de valeur.

Amusant que les francophones qui au passé nous refusaient l'égalité, se mettent à genoux pour sortir quelques privilèges de leur grande Belgique à Papa. En vain.

Écrit par : H.Elpze | mardi, 14 juillet 2009

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Mon cher Marcel,

vu l'importance que vous attachez à la Convention-cadre pour la Protection des Minorités, est-ce bien raisonable de supposer que pour vous la ratification de cette convention par la France est une condition préalable pour l'attachement de la Belgique francophone à la France.

Sincèrement,
Philippe Tanésy.

Écrit par : Philippe Tanésy | mardi, 14 juillet 2009

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Joseph McCarthy, Dan Brown, Umberto Ecco et Marcel Sel

Quand on s 'en tient aux faits, on peut associer tout le monde à tout. Le Mccarthyisme à démontré que l'on pouvait accuser n'importe qui de n'importe quoi et en plus apporter des preuves. Dan Brown et Umberto Ecco on prouvé que avec des faits historiques on pouvait tirer des liens la ou il n'y en a pas... Et tout cela semble tellement vraie qu'on oublie qu'on est en pleine fiction..

C'est tristement vrai que en 2004 sur l'ijzerwake on a commémoré Staf Declercq. Il est vrai que Demesmaeker assiste souvent à l'ijzerwake. Il s'en explique sur son blog et dans le « Standaard ». « Ik weiger de Vlaamse symbolen uit te leveren aan extreemrechts » . Je présume qu'il référé à la tombe des frères Raemdonck. S'il est sincère cela le désinculpe! http://www.markdemesmaeker.be/index.php?option=com_content&task=view&id=355&Itemid=59 Soit, tout cela ne m'intéresse que très peu. Mais de la arriver à dire que Caroline Gennez est « une populiste »? Faut le faire.

Idem pour la « doctrine Maddens ». Il ne faut pas être un scientifique pour arriver aux mêmes conclusions que Maddens.... Il est en plus vrai que Wim Dewit est aussi bien associé à l'ijzerwake que le VVB. De la à dire que Peeters « aille chercher sa doctrine chez un homme qui fréquente des nostalgiques du Reich »... C'est carrément insultant.

A chaque fois vous démonisez la NVA. Mais vous oubliez que toutes les parties flamandes fréquentent la NVA (inclus GROEN et VLD). Et même au jours de l'orange bleue bon nombre de politiciens francophone... J'ai bien peur que selon les critères de votre chasse aux sorcières la Belgique entière est contaminée!

La vérité est plus simple. Au niveau fédéral de notre beau royaume plus rien ne marche. Au niveau des régions, Nord et Sud, on organise des élections, on forme un gouvernement et on travaille. Vous êtes nostalgique de la Belgique unitaire? C'est votre droit mais sortez des arguments qui tiennent la route et pas des calomnies!

Écrit par : wanda | mardi, 14 juillet 2009

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Bonjour Marcel,

Quel bonheur de vous lire et de voire que vous avez trouvez votre propre forum. Malheureusement vos textes sont encore plus longues que je me souviens, mais soit c'est votre nature je crois.

Quelques remarques:

Que le mot "flamand" est plus repandu que le mot "belge" dans la declaration du gouvernement flamand, c'est un peu normal. Si c'etait l'envers on pourai veritablement parler d'un coup d'etat, n'est-ce pas?

Je le trouve dommage que vous ne lisez cette accord que dans l'optique communautaire, comme la plupart des media francophone d'ailleurs. C'est assez bizar quand on lit la presse neerlandophone, qui estime que cette declaration n'est pas trop "communautauriste". La declaration est beaucoup plus vaste que les allocations familiales, les assurances hospitalieres. Mais je sais bien que c'est ca qui vous interesse le plus (meme que je suis un peu desillusione que vous n'avez pas inclus "de Vlaamse energiemaatschappij" dans votre commentaire, y-aura bien des parallels a faire avec l'apartheid, le nazisme ou autre, non?).

J'espere que vous faites aussi une analyse des autres declarations gouvernementales. Je comprends bien que vous vous offusquez du fait que la Flandre ne cherche pas a collaborer avec Bruxelles et la Wallonie, quoique je crois que l'accord stipule que les accord entre regions est le bienvenue. Pour Maddens c'est surtout le federale qui doit etre "affame" pas la Wallonie ou Bruxelles, car des clients pauvres ne sont pas tres interessant (n'oubliez pas qu'il est econome). Je comprends encore plus que vous trouvez deplorable que la Flandre ne reconnais pas que Bruxelles soit une region a part entiere. Est-ce que le projet federation Wallo-Brux n'est pas (en sorte) une meconnaissance de Bruxelles comme region a part entier ou une declaration ouverte de non-collaboration de la Flandre? Une sorte de replie sur soi, dans une unilinguite francophone? Ou pour allez encore plus loin dans cette pensee (un peu tronque je sais bien), est-ce que les promets electorales de TOUS les partis francophones d'une elargissement territoriale ne sont-ils pas des declaration de guerre avant la lettre??


Soit, j'espere que vous faites une analyse aussi critique et ,puisse-je le dire en anglais, aussi "far fetched" des autres declarations gouvernementales. Je suis tres curieux de lire des opinions, autres que les medias, sur la monde politique francophone.


Bien a vous

Écrit par : Pieter-Jan | mardi, 14 juillet 2009

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Je ne suis pas fin connaisseur du problème belge (le ton de l'article indique bien qu'il s'agit d'un problème et non d'une méconnaissance de l'autre), mais je pense que les Wallons devraient sérieusement chercher l'indépendance, car le problème conduit à une focalisation qui se terminera par la violence. La Suisse a connu un problème de ce genre (à une échelle réduite toutefois), avec le Jura. Cela s'est traduit pour 2 votes: un au niveau national pour connaître l'avis de toute la population suisse au sujet de l'indépendance (vote purement légal, par respect de la Constitution), le second au niveau des communes concernées qui devaient choisir leur futur canton.
Je conseillerais aux Wallons de se lancer rapidement dans une initiative de ce genre afin de doubler les indépendantistes flamands et de peut-être les conduire à une désunion interne entre ceux qui voudront Bruxelles quitte à reporter l'indépendance à beaucoup plus tard et ceux qui seront prêt à lâcher la capitale pour l'indépendance immédiate. Je ne soutient pas la sécession de la Belgique à tout prix, mais il arrive parfois de lorsque l'on doit "presser sur la gâchette" (ou dans ce cas, glisser le bulletin dans l'urne), un sursaut survient et qui sait ce qu'il peut advenir dans ce cas. Cordialement

Écrit par : Helvète | mardi, 14 juillet 2009

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A Pieter-Jan,

De toute manière, l'appauvrissement de l'état fédéral implique l'appauvrissement des entités qui n'ont pas de système de perception fiscale. De Wever a même rajouté l'idée d'attendre que les francophones soient acculés financièrement pour renégocier. Ce qui est stupide, je signale tout de même que le confédéralisme à la flamande appauvrira aussi bien Bruxelles que la Wallonie donc quel est l'intérêt pour eux même acculés financièrement d'accepter une réforme dont tous les bénéfices ne vont qu'à la Flandre selon les propres études de la région flamande à ce propos. Ca n'a aucun sens.

Écrit par : Guillaume | mardi, 14 juillet 2009

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@Danny

Je ne trouve pas les français condescendants ! Pas du tout... je pense même que les Belges sont plutôt bien appréciés là-bas, surtout sur le plan artistique. Bon, ils se moiquent de nous, comme nous on se moque des flamands, les flamands des hollandais et les hollandais des français...

C'est plutôt rigolo, non ?

@Wanda

D'accord avec vous pour estimer que la démonisation du NV-A frôle le ridicule. Non seulement, ce parti est respecté en Flandres, mais son président Bert de Waver considéré comme un grand homme d'état. Je ne connais pas l'avenir, mais sa stature, sa détermination et son intelligence parlent pour lui.

J'en profite pour signaler qu'un autre démon flamand "De Decker" publie ce mercredi 15 juillet dans le Standaard un article très frouillé et très complert sur tous les trucs employés par les sans-papiers et les avocaillons gauchistes qui les poussent, pour profiter des moindres manquements de notre législation.

Sous entendu... ça aussi, nous allons le changer en Flandres, avec ou sans les francophones et sans attendre la conclusion des café-praten.

Pour la doctrine Maddens, je dois avouer que je ne suis pas encore arrivé à me faire une opinion.

En revanche, oui, trois fois oui, pour la solution Suisse proposée par Helvète et l'instauration le plus vite possible du référendum. Voilà qui règlera déjà le problème du voile à l'école et au Parlement ( la honte !)

Écrit par : Bob | mercredi, 15 juillet 2009

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@Bob :
1. je ne fais aucune démonisation de la NVA. Je dis ce qu'elle dit vraiment et je montre ce qu'elle fait. Vous êtes aveugle, sourd et muet. Si Bart de Wever est considéré en Flandre comme un grand homme d'état, alors qu'il annonce vouloir « assécher l'état fédéral », alors l'opinion publique flamande est malade, très malade. Prendre le pyromane pour le pompier, c'est le meilleur moyen d'attiser les incendies.

@Guillaume : je trouve Pourquoi Pas (c'est vous?) un peu excessif. Surtout, il fait croire que le CD&V est extrémiste, alors que le problème est qu'il va chercher ses (nouvelles) théories à l'extrême-droite. Ne vous trompez pas : en 1970, le VMO hurlait "faciliteiten, stomiteiten), mais le CVP n'était pas contre les facilités. Aujourd'hui, c'est l'héritier du CVP qui hurle le slogan des néo-nazis de l'époque; C'es ce que j'appelle le glissement des valeurs, et à ce titre, les nouveau liens d'amitié entre le SP-A et la N-VA (qui demande l'assèchement de l'état sur les antennes de la RTBF !!!!!!) est épouvantable.

@Helvète. Le problème, c'est Bruxelles. Scinder Bruxelles n'est pas possible, or, les Bruxellois ne veulent absolument pas être flamands et les Flamands ne veulent absolument pas abandonner Bruxelles. Croyez-moi, il y a suffisamment de Flamands prêts à se battre pour "leur" capitale (flamande à 10%) et de Bruxellois prêts à résister pour leur liberté pour qu'une scission de l'état provoque à tout le moins de graves émeutes. En fait, il n'y a pas, aujourd'hui, la moindre solution. Le Gouvernement Flamand vient de déclarer la guerre à l'état, à sa propre capitale, à la Wallonie. Je ne vois aucune autre manière de percevoir les déclarations de Maddens. Je suis halluciné, positivement, qu'aucune voix ne perce en Flandre pour s'offusquer de tels discours guerriers. Affamer, assécher sont des verbes de guerre. Ce sont aussi des actes de guerre, au même titre que le blocus. A cela, Wanda rigole et Bob plaisante. Et quand Pieter-Jan (que je salue) parle "d'annexion" de communes à la capitale, ce sont des communes qui sont toutes à minorité néerlandophone. En fait, la dialectique de la Flandre n'est plus que territoriale et agressive (elle dit "assertive" : nous faisons ce que nous voulons, aux autres de suivre ou de crever). On n'est vraiment plus très loin de l'agression physique. Voyez le TAK qui menace de pénétrer (effraction) au domicile d'un élu, et à ma connaissance, la Flandre qui oublie de publier et la justice flamande qui les félicitera. Un Francophone dans la Flandre de De Wever est un immigrant au même titre qu'un Marocain sans papiers. Or, il y a des régions presque purement francophones dans cette Flandre-là !

@Pieter-Jan : exprimez-vous en anglais si vous êtes plus à l'aise. Je ne recommanderais pas le néerlandais, parce que beaucoup de visiteurs, anglais, français, suisses, italiens, ne comprendraient pas vos arguments. (ik betreur het natuurlijk, maar het gaat om good wederverstand).

Merci de votre venu, je suis très heureux de vous accueillir ici, vos commentaires sont toujours intéressants et obligent à la réflexion.

1. Le fait que le mot flamand est répandu dans la déclaration n'est en effet pas un crime en soi. C'est un argument relativement peu important, mais notable. Voyez mon article plus ancien sur le projet de déclaration, dont De Standaard avait relevé la propension à Vlaams et Vlaanderen. Sinon, j'espère que les Wallons et les Bruxellois ont fait moins fort. Mais 500 pages ! C'est soit très précis, soit ridicule. Nobody's perfect.

2. Je lis cet accord dans l'optique communautaire, parce que c'est la seule qui concerne la Belgique, Bruxelles, la Wallonie. La presse néerlandophone trouve tout ça très normal, et c'est ce qui me terrorise. Comment peut-on chez vous laisser Maddens en liberté? A mes yeux, ce monsieur, dont j'ai lu également ce qu'il pense des Francophones, est un dangereux théoricien du droit du sol et du sang. Quand la NVA dit (à la RTBF) qu'elle est partisane de l'assèchement de l'état fédéral, et de la doctrine Maddens, brrrr.

3. Sur la Vlaamse Energiemaatschappij : ça ne me choque pas particulièrement. Pourquoi une région n'aurait-elle pas le droit d'imaginer créer sa société énergétique ? Ça ne dérange personne. J'ai un abonnement Telenet et, à Bruxelles, les boutons sont en néerlandais. Je trouve ça peu efficace et pas du tout client-friendly. Le service en français imaginaire ("moi diser toi comme prenez un rooter pour attach ip nummer à") et pour obtenir enfin une facture en français, il a fallu écrire une dizaine de courriers, dont la moitié par recommandé. Les informations urgentes envoyées par mail le sont toujours exclusivement en néerlandais. Mais en fait, je ne trouve pas ça scandaleux de la part d'une entreprise (monopolistique sur le câble à Forest) : je trouve ça pitoyablement bête et ça enrichit Belgacom qui l'est moins.

4. J'ai simplement dit que la distance entre socialisme, centrisme, nationalisme et les adhérents à la nostalgie nazie était beaucoup trop courte en Flandre et que tout le pays en payait les conséquences.

5. La fédération wallonie-bruxelles est une association librement consentie de deux régions à part entière. Je ne vois pas en quoi il y aurait un problème. Si la Flandre veut, elle aussi, être associée à Bruxelles, il suffit qu'elle la respecte en tant que région et, si ça se trouve, à trois, on pourrait créer un pays génial qui s'appellerait la Belgique. Qu'en dites-vous?

6. Les communes à majorité francophone ne peuvent être "annexées" par Bruxelles parce qu'il n'y a pas, en Belgique, de territorialité dans la Constitution. Celle-ci ne fixe même pas définitivement les frontières des trois régions et des trois communautés, puisqu'elle prévoit les modalités de modification de ces frontières. De plus, le principe de territorialité "unilingue" est contredit ddans la Constitution même par l'existence de facilités pour les locuteurs de la deuxième langue dans certaines parties de la région soi-disant "unilingue flamande". Le principe de territorialité tel qu'énoncé par la Flandre est donc un abus dans lequel elle empiète sur le territoire commun (fédéral) divisible uniquement par le fédéral pour s'octroyer un territoire soi-disant unilingue, alors qu'il ne l'est pas et ne peut même pas l'être dans l'esprit du droit des minorités. Donc, prétendre rattacher des communes dont la population le souhaiterait à Bruxelles n'a absolument rien de scandaleux. Ce n'est, à l'intérieur d'une logique belge fédérale, qu'une façon de bien gérer l'extension évidente de la capitale. Vous préférez la pressurer. D'accord. Mais la pression, ça finit toujours par faire péter les choses. Je trouve qu'il serait plus raisonnable de reprendre une carte plus grande, de dire qu'on s'en fout d'être Wallon ou Flamand ou Bruxellois ou martien, et se demander ensemble comment on fait pour gérer ce pays déjà compliqué.

Je lirai la déclaration wallonne dès que j'en aurai le temps, mais je ne me sens pas obligé d'en faire une critique : Bart De Wever l'a déjà démolie da A à Z à la RTBF.

@Wanda : Arrêtez de tourner autour du pot. Demesmaeker assiste à l'Ijzerwake à-côté du Voorpost et du Vlaams Belang. Je me fous des excuses qu'il invoque. Et je rappelle qu'un démocrate non-raciste n'irait pas sur la tombe des frères Raemdonck, mais sur celle des Frères Raemdonck ET du soldat wallon Fiévez. Rien que déjà cet oubli est la preuve d'un aveuglement flamand. Célébrer la paix, ce serait plutôt reconnaître que l'un des frères Raemdonck (sous-officiers tous les deux) a été retrouvé dans les bras du soldat Fiévez (simple soldat), que donc l'un a aidé l'autre avant d'être abattu. De reconnaître la fraternité dans le conflit et non pas d'oublier le soldat wallon en faisant croire qu'on aurait trouvé les deux frères enlacés, ce qui est désormais confirmé comme étant une légende, mais toujours enseigné à l'école flamande.

Demesmaeker est aussi un chaud partisan d'associations avec le Vlaams Belang, notamment au niveau des communes. C'est un extrême-droitiste qui se cache à peine. En tout cas, après la commémoration de 2004, avec deux nazis confirmés en grand, il n'aurait jamais dû y retourner. Mais vous savez quoi? Un tiers des signataires de la déclaration de l'Ijzerwake sont de la... N-VA !

Caroline Gennez a fait abstraction de ces graves relations de la NVA avec le Vlaams Belang pour arriver au pouvoir. C'est exactement du populisme.

Pour arriver aux mêmes conclusions que Maddens, il faut être un savant, et même un savant particulièrement dérangé.

J'ai écrit et je persiste, sur base d'informations précises que « Kris Peeters est allé chercher sa doctrine chez un homme qui fréquente des nostalgiques du Reich. » Je peux me permettre de le réécrire à l'infini, parce que c'est tout simplement vrai, et vérifiable. Vous avez aussi le droit d'écrire : "la France a eu un président socialiste qui a collaboré avec Pétain au début de Vichy". La différence, c'est que Mitterrand a arrêté en 1942, tandis que Kris Peeters nous joue ça en… 2009.

Tous les partis flamands qui acceptent les collusions de la NVA sont coupables. Quand les socialistes flamands acceptaient que Bert Anciaux soutienne officiellement le VVB (en tant que ministre de la... culture!), ils étaient coupables. Les socialistes français qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain étaient coupables.

Vous comprenez les relations? Les actions ou les omissions, en politique, sont des actes politiques. Quand on pose un acte politique, on en a toute la charge et la responsabilité. Hindenburg a nommé Hitler. Ce n'était pas un nazi pour autant. Mais il a posé un acte gravissime et porte sa part de responsabilité.

CQFD

@Philippe Tanésy
1. La Flandre n'écrit nulle part qu'elle ne "signera jamais" la Convention -Cadre.
2. Cela ne lui coûterait pas grand chose, aujourd'hui, de la signer, parce que même en Flandre française, les écoles officielles enseignent le néerlandais à ceux qui le souhaitent.
3. Je suis donc évidemment partisan de cette ratification, et je crois nécessaire d'en faire une condition préalable pour l'attachement du Wallobru trilingue, le cas échéant.
4. Mais la Belgique, en la ratifiant, a émis de telles réserve que cette ratification ne l'oblige à rien. On la presse d'ailleurs de se rattraper.

@Helpze : 1. je ne suis pas rattachiste. Je ne vois pas en quoi vous m'opposez la non-ratification par la France !

2. Je fais très bien la distinction entre l'Ijzerbedevaart et l'Ijzerwake. Demesmaeker était à l'Ijzerwake et non à l'Ijzerbedevaart. De plus, le VVB a pour trésorier le futur président de l'Ijzerwake et non pas de l'Ijzerbedevaart. Enfin, tant que les Flamands oublieront d'honorer le soldat wallon Fievez, même l'Ijzerbedevaart sera tout sauf une cérémonie pour la paix universelle.

3. Je n'ai aucun francophone (belge) dans mes ancêtres. Je vois mal en quoi je vous aurais refusé l'égalité !

4. Mon texte parle du communautaire, c'est pour ça qu'il y a autant de Flamands et de Wallons dedans. En principe, la déclaration de Peeters parle de tout. Au lieu de "notre protection sociale", il écrit systématiquement "la protection sociale flamande". Brrr.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 15 juillet 2009

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A Marcel ,

Non ce n'est pas moi mais je trouvais intéressant de toute manière la traduction de ce que disait Maddens. Je ne sais déjà pas où trouver la version originale sur le site de De Standaard.

Il est parfois excessif certes. Dans ce domaine, l'équilibre est difficile.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 15 juillet 2009

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Monsieur Sel, vous niez vos propres mots. Dans votre réaction (très sélective) vous dites d'avoir fait la distinction entre le IJzerbedevaart et le IJzerwake ('je fais très bien la distinction entre ...)
Dans votre texte, vous aviez quand-même dit clairement - tout le monde peut le controler - "l'IJzerwake est ce PELERINAGE annuel ...". Pélérinage , en néerlandais : bedevaart.... Donc vous n'avez pas fait la distinction.

Et est-ce que vous avez déjà compter les "wallons" dans la déclaration du gouvernement Wallon ? Ca serait honnête ... Si Peeters fait la distinction entre le Vlaamse Sociale Zekerheid et le Belgische , il a raison. Comme on fait la distinction entre le Port d'Anvers et le Port de Gand. Il y a une différence.

Et bien sûr,il ne faut pas être 'rattachiste' afin de découvrir que certains pays considérés comme très sérieux refusent de signer cette cadre-convention .... connaissez-vous des pays où cette cadre-convention a changé le sort d'une minorité ????

Conclusion ;

Écrit par : H. Elpze | mercredi, 15 juillet 2009

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En ce qui concerne les frères Van raemdonck et leur copain wallon, Fievez ;

"Edward vond de dood samen met korporaal Fiévez.
Frans vond de dood op zoek naar zijn broer Edward.

Ze werden ter plaatse begraven. De oorlogsmachine raasde tweemaal over hun voorlopige begraafplaats. Ze vonden hun laatste rustplaats, samen, in de crypte van de IJzertoren. Ze werden IJzersymbolen voor broederlijkheid, solidariteit en respect."

Ces paroles viennent du speech de W. Baeten, président du IJzerbedevaartcomité (août 2008).
Donc si monsieur Sel prétend que les Flamands refusent de reconnaître ces faits dramatiques, et qu'on a oublié ... il ment de nouveau.

Son accusation qu'aux écoles Flamandes, on cache la vérité est très méchant. L'histoire est largement connue comme symbole de fraternité. Sait-il prouver ce qu'il dit ? Non.

Hij kletst gewoon uit zijn nek en ziet overal spoken.....

"mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose", n'et-ce pas monsieur Sel ? www.ijzertoren.be

Écrit par : H.Elpze | mercredi, 15 juillet 2009

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A H.Elpze,

P.S. ce que j'ai toujours trouvé problématique avec la communautarisation de l'enseignement c'est que la vision de l'histoire diffère toujours quand on scinde et que c'est impossible de se mettre d'accord sur une histoire non partisane. Mais bon l'histoire a toujours été partisane. Seuls les vainceurs racontent ;)

Écrit par : Guillaume | mercredi, 15 juillet 2009

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"Les socialistes français qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain étaient coupables."

Sauf qu’il ne faut pas oublier le contexte trop vite…

En juillet 40, au moment de l'octroi des pleins pouvoirs au nouveau Président du Conseil, Pétain était considéré par TOUS les Français, y compris par les socialistes du Front Populaire, comme le vainqueur de Verdun : il allait à nouveau sauver une France mise à genoux par l’Allemagne. C’est par la suite qu’il se révéla collaborationniste. L’espoir était de reconstruire une France forte en abolissant les fondements de la IIIème République. Cette Révolution Nationale qui voulait régénérer le pays et la libérer de ses occupants, en changeant radicalement ses institutions, était effectivement soutenue par bon nombre d’intellectuels pacifistes, socialistes, communistes et même Dreyfusards. Mais il n’y avait pas une volonté assoiffée des socialistes d’arriver à un quelconque pouvoir en s’accrochant aux wagons sordides d’un nationalisme nauséabond. Il fallait juste reconstruire une France exsangue.

Alors coupables, peut-être… mais à cette date, qui aurait pu prédire la rencontre de Montoire en octobre 40 ? Qui aurait pu imaginer l'immonde dérapage vers l’antisémitisme et l’assujettissement du pays au service de l’occupant dirigé par le très enthousiaste Laval ? Qui aurait pu penser que celui qui sauva la France en 14 vendrait son pays aussi lâchement à l’occupant ?
Peu d’indices le présageaient, je crois.

On est sensiblement dans le même contexte qu’en 33, avec les pleins pouvoirs offerts à Hitler… Les Allemands anéantis étaient-ils tous coupables ?

Écrit par : Karine | jeudi, 16 juillet 2009

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Mon dieu Marcel... les nazi encore et toujours ! Ca devient de la fixette !

L'histoire existe bien sûr. Mais nous sommes en 2009 bon sang. Ce n'est pas parce qu'on refuse l'islam intégriste, le voile et les déferlements de sans-papiers qu'on est nazi ! C'est une des raisons essentielles pour laquelle la Flandres veut mener sa propre politique... en plus du respect de la langue et du territoire.

Si les wallons et surtout les Bruxellois trouvent tout ça très bien, grand bien leur fasse. D'autres pensent que c'est une catastrophe... c'est quand même leur droit, non ?

En plus, si nous sommes de chauds partisans du droit du sol, c'est précisément pour éviter que ces déferlements ( y compris francophones ) ne s'étendent et ne se transforment en palabres interminables et enfin en droits acquis.

Neen. C'est plus clair et plus simple.

Et ça deviendra surtout "non négociable" quand nous formerons deux entités bien séparées.

Une fois cela réglé, on pourra comparer l'évolution et surtout l'efficacité de nos politiques pour la vie quotidienne des Belges, en tirer des leçons ( je pense au peuple wallon ) et même, pourquoi pas ? redevenir amis.

@Karine
Je partage un peu votre opinion et comme le chante Goldmann, "qu'aurions nous fait si nous avions été allemands !".

Écrit par : Bob | jeudi, 16 juillet 2009

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@ Bob

Je n'aime pas cette banalisation que fait une certaine droite pas nécessairement extrême de gestes, opinions ou avis qui rappelent que vous le vouliez ou non, d'autres temps et d'autres intégrismes.
Cette radicalisation des idées me met très mal à l'aise.

Que vous n'aimiez pas les voiles, les barbes, les errants est votre droit.
Laissez-moi le mien: celui de me poser en démocrate soucieux de tendre la main et d'accepter en tentant de comprendre et dégager des solutions.

En qualité de libraire, vous devriez vous rappeler un certain autodafé il y a plus de 70 ans. A l'époque d'autres que vous n'aimaient pas les longs nez, les chapeaux noirs et les manouches.

Je n'aime pas qu'on puisse se donner bonne conscience d'une bonne gestion en étalant ces idées sans plus de recul. Il est trop simple de désigner l'autre; ne dit-on pas que celui qui veut battre son chien trouve toujours un bâton ???

Le problème belge est pour moi un problème ethnique dans lequel je ne ne souhaite stigmatiser aucune partie mais qui me force à penser qu'il ne se résoudra que par une séparation normale et nécessaire n'en déplaise à vos amis belgicains nostalgiques de bub et pro-machin qui d'ailleurs ne ratent que rarement l'occasion de fustiger ceux qui ont l'outrecuidance de ne pas penser comme eux et croire en un pays éternel et merveilleux.
Il est trop simple de montrer du doigt certains partis, certaines composantes de la population, certaines mentalité pour expliquer des différences de pratique.
Il est trop simple d'oublier que le problème belge est avant tout un problème de pouvoir, un rapport de forces en présence qui fait que Vlaanderen spolie sciemment Bruxelles et la Wallonie depuis des décennies en s'étonnant ensuite que les Francophones doivent tendre la main.
Cette logique est confortée par cette nouvelle "doctrine" Maddens.
Il est malheureusement à craindre que les Francophones ne choisissent une fois encore de s'aplatir alors que d'autres solutions s'offrent enfin à eux.

C'est en ce sens que je trouve remarquable l'intervention de Marcel Sel.
Comme lui, avec mes moyens, je n'aurai de cesse que de dénoncer les faits en appelant un chat "een kat".

Écrit par : Pierre | jeudi, 16 juillet 2009

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Monsieur Sel,

Merci pour votre Blog.
Le programme du Gouvernement Flamand se résume en trois mots:
Eigen Volk Eerst.
Le cordon sanitaire est bien poreux. Si le VB s'assèche (un peu), sa sève a percolé dans tous les autres parti flamands. Cordon ou pas cordon les idées du VB ont le vent en poupe.
En matière communautaire il faut constater qu'il n'y a pas de Flamands modérés...

Denis Dinsart

Écrit par : dinsart | jeudi, 16 juillet 2009

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A Bob,
La Flandre se glorifie de sa bonne gestion et l'oppose souvent à l'incurie wallone.
En tant que Wallon je suis sans complaisance pour le clientélisme, les pistons politiques,...Cependant je pense que ce clientélisme, ces arrangements entre amis, ces retours d'ascenceurs, .... fraude sociale, fraude à la TVA, travail en noir, ...existent bel et bien en Flandre. Ce qui différencie, entre autre, les deux entités c'est le retentissement que l'on donne à ces agissements. Je pense, mais je peux me tromper, que les journaliste Wallons sont plus prompts à dénoncer ces malversations, bref qu'il sont plus "fouilles-merde" (et c'est à leur honneur) que leur collègues flamands chez qui prévaut d'abord et avant tout l'image de la FLANDRE qu'il ne faut pas écorner...

Écrit par : dinsart | jeudi, 16 juillet 2009

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@Helpze :
1. l'Ijzerwake (veillée de l'Yser) est la version extrémiste de l'Ijzerbedevaart (pèlerinage de l'Yser) ; à ce titre, c'est bien un pèlerinage et je revendique le droit d'utiliser cette image.
2. Si Baetens a rendu hommage à Fiévez, les lettres sur sa tombe sont régulièrement effacées. L'environnement de l'Ijzertoren n'est jamais complètement innocent. En 2008, il y a eu une photo sur le site de la VRT où, sur l'un des ponts qui mènent à la tour, un homme avait déroulé une grande banderole : "mijn vader was oostfronter en als Vlaming ben ik daar fier op" ("mon père était Ostfronter (waffen SS) et en tant que Flamand, j'en suis fier"). Qu'une telle banderole pût être déroulée, portant notamment les signes cabalistiques des nazis flamands de l'époque, est révélateur de ce qu'est réellement l'Ijzerbedevaart : un lieu où l'on pardonne plus aux Flamands qu'aux Wallons. J'ai pu lire dans un manuel d'histoire que les Flamands étaient soldats et les Wallons officiers — grave distortion. Enfin, Baetens a aussi incité la Flandre à annexer Bruxelles et à déclarer son indépendance au cours du même discours, en 2008, devant Kris Peeters qui a même dû tempérer les ardeurs du Président l'Ijzerbedevaart.

Tout cela est bien dommage, parce que l'Yser est un lieu où soldats wallons et soldats flamands se sont battus ensemble, et il m'est facile de reconnaître que "hier ons bloed, wanneer ons recht" (voici notre sang, à quand nos droits), slogan des soldats flamands conscients de leurs droits, est une très belle phrase qui devrais, plutôt que séparer le francophone du flamand, séparer le simple soldat, l'ouvrier, le monsieur de la rue de l'oppresseur, où qu'il vive, qui qu'il soit, quelle que soit la langue qu'il parle.

Ça, c'est le message de gens comme Daens, Conscience et quelques autres. Mais ce n'est pas du tout le message de l'Ijzerbedevaart, cérémonie terriblement hypocrite. Ce n'est absolument pas celui de l'Ijzerwake, cérémonie néo-nazie. Qu'on aille à la première, c'est triste, mais on n'y commémore pas des extrémistes. Aller à la deuxième est impardonnable.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 16 juillet 2009

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Pourquoi exiger un cordon sanitaire pour le VB élu au suffrage universel et pas pour le CDH qui a réussi à imposer une femme voilée au Parlement ?

Ce qui vous irrite en Flandres, nous irrite tout aussi fort en Francophonie... quand cette extrémiste est passée à la télé, aucun journaliste ne lui a demandé de répondre clairement ce qu'elle pensait: du créationisme, des cours de gym séparés, des homosexuels etc... etc... pas un mot !

Curieux quand même?

Écrit par : Bob | jeudi, 16 juillet 2009

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A Bob,

Ecoutez, moi il y a quelque chose qui m'a toujours ennuyé avec certains flamingants comme De Wever c'est leur faux respect des opinions différentes des siennes et surtout cette façon de dire l'inverse de ce qu'on pense réellement. Quand j'entends De Wever dire que la Wallonie fait ses choix mais dans la même phrase habilement dire que les instits francophones sont mieux payés que les Flamands (alors que c'est faux). Où est le respect des choix des autres dans cette attitude ? De même quand il dit qu'il ne veut pas la fin des transferts tout en étant indépendantiste mais qu'il veut plus de transparence avec le parlement flamand comme controleur des transferts pour tout le pays ce qui revient à mettre sous tutelle les deux autres régions tout en affirmant dire qu'il laisse les deux autres régions décider ce qu'elles veulent. De Wever est un habile orateur mais il suffit de gratter un peu pour y voir toute la contradiction dans son discours car derrière sa prétendue franchise, il a des idées assez contestables et complètement opposées à ce qu'il affirme par ailleurs.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 16 juillet 2009

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"les lettres sur la tombe (de Fiévez) sont régulièrement effacées" selon M. Sel.
Malheureusement pour Sel, le pauvre Fievez n'a pas de propre tombe ...

Pourrait-il donner une source pour ces fantaisies ? Des lettres inexistants sur un tombeau inexitant effacées par des gens inexistants ?

Vraiment bizarre.Harry Potter est parmi nous....

"mentez, mentez, il en restera toujours .... "

(oui, oui, si un imbécile Flamand déroule une banderole stupide dans les environs de Dixmude, tous les Flamands qui s'y trouvent sont stupides. Si Dutroux/Derochette/Ait Out violent des enfants, tous les Wallons sont des pédophiles, ... etc etc etc)

Écrit par : H.Elpze | jeudi, 16 juillet 2009

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"mijn vader was oostfronter en als Vlaming ben ik daar fier op" Cet idiot est de "voorpost" et fait tout les manifs plus ou moins flamingantes depuis 2003... Vous servez de la soupe tiède. IL n'est bien sur pas admis sur le terrain officiel du "bedevaart" bien sur... On ne peut pas l'interdire sur la voie publique...

En Flandre même les plus cons ont le droit à la libre expression. Et j'aimerais le garder ainsi.

Écrit par : wanda | jeudi, 16 juillet 2009

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@Helpze : http://www.wo1.be/images/diksmuide/kaaskerke/DIKA22SG1F1.jpg
Je n'ai pas écrit que Fievez était seul dans la tombe. J'ai écrit qu'on en effaçait régulièrement le nom. Arrêtez de me traiter de menteur. Vous tournez sans arrêt autour du pot. D'autre part, quand je parle de la banderole, c'est pour montrer le peu de cas que les pèlerins font de la paix. Cette banderole est une apologie de la guerre à quelques mètres de la cérémonie. Dans n'importe quel pays, ce type se ferait rosser ou serait gentiment prié de remballer son matériel honteux. Mais en Flandre, on célèbre la paix, et on tolère l'apologie du nazisme.

@Wanda : Vous avez tort. La loi interdit ce genre d'apologie. Y aurait-il un état de droit différent en Flandre et en Wallonie? Non. Mais bon sang, pourquoi défendez-vous ces gens? C'est ce que le monde entier vous reproche : d'être trop tolérants avec les intolérants. Ce n'est pas moi qui l'ai inventé !

@Bob. Le jour où tu arrêteras de comparer nazisme et islam, tu comprendras la différence qu'il y a entre massacrer et prier. Je suis contre la relation de la religion et de l'état, mais je te signale que si le CDH a rayé la carte "chrétien" pour la remplacer par "centre", le CD&V mêle pour sa part toujours l'église à l'état (avec le C de Christen, chrétien.) De plus, 80% du paysage politique flamand a le V de Vlaams dans leur nom : CD&V, OVLD, N-VA, Vlaams Blok… Alors que 80% du paysage politique francophone n'a ni "wallon", ni "francophone" dans sa dénomination : MR (mouvement réformateur), CDH (centre démocrate humaniste), PS (parti socialiste), Ecolo… Ceux qui mêlent un peu trop le nationalisme ET la religion à la politique sont à rechercher au nord. D'ailleurs, Kris Peeters se fait bénir chaque année par un curé nationaliste modéré (façon de parler) et Mark Demesmaeker par un ultrachrétien d'obédence Williamsonienne (ou alors, je vois mal comment qualifier un curé qui commémore des nazis).

Le cordon sanitaire n'étant pas du tout étanche, et particulièrement pas au niveau médiatique, il n'y aura pas d'avancée sur la question des musulmans de Belgique parce que la seule idéologie que le Nord ait envie d'appliquer, c'est "buiten". Seulement, les trois quarts de ces musulmans sont belges, et les expulser est à la fois immoral et impossible. Il faut donc une réflexion plus profonde, avec eux. Il est de leur intérêt qu'ils comprennent que se réfugier dans une application voilée de l'Islam est un dangereux repli sur soi qui ne peut que provoquer des problèmes entre communautés. C'est un travail de fond. La Flandre a les moyens de mener ce travail, mais refuse d'absorber sa part de primo-arrivants (elle en laisse 40 % à Bruxelles !) Au lieu de jouer à assécher l'état pour obtenir une réforme qui ne viendra jamais, il serait bien plus intelligent de s'asseoir à une table et de tenter de rendre ces quartiers vivables pour tout le monde, non? C'est trop facile de dire que tout est la faute des "socialistes". Ça rappelle des discours anciens où les bolchéviques présentés comme "juifs" étaient responsables du moindre problème. Aujourd'hui, ce sont les socialistes musulmans. Moi, ça me fait peur, cette façon de tout expliquer brutalement, en donnant l'impression qu'il existe une solution. A te lire Bob, j'ai bien l'impression que la seule que tu aies, toi et la droite radicale flamande, c'est d'expulser tout le monde en domee gedoon. Je ne vois pas comment nous ferions ça …

@Guillaume : c'est exactement ça. Ce genre de méthode me met en colère. Merci de l'aoir décrite aussi précisément!

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 17 juillet 2009

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Si un idiot dit qu'il est fièr que son père luttait contre les communistes en Russie pendant une guerre qui a eu lieu dans la première partie du siècle passé, il est idiot. Son père (d'ailleurs, pas certainement membre du "waffen-ss") était stupide/naief. Tout court.
Selon Sel "la loi interdit" des actes pareilles...
Ah bon.Quelle loi ?
La loi contre le négationisme ? Cette loi agit contre les gens qui nient le Shoah, ou certains aspectes du Shoah.
Les lois contre le racisme ??? Clairement pas. Cette loi interdit de faire des actes de discrimination contre autres gens à cause de leur origine.
Ce type fait usage d'un droit très clair ;'libre expession des idées". A trouver dans la constitution. On peut discuter ces idées ; on ne peut pas l'interdire de montrer ces idées.
Et en ce qui concerne "les lettres" de Fievez ; le tombeau devrait être restauré, c'est claire. Savez-vous, monsieur Sel, que l'étât Belge a voulu détruire ce tombeau ?

Écrit par : H.Elpze | vendredi, 17 juillet 2009

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@ Guillaume
??? on ne doit pas entendre le même De Wever... mais soit. Je préfère ne pas commenter des déclarations que je n'ai pas entendues moi-même. A vérifier.

@Wanda
Bien 'accord avec toi. Il y a sûrement autant de cons en Flandres qu'en Francophonie. Qui sait, peut-être qu'on en fait partie ?

@Helpze
Nee Jong, Marcel is geen leugenaar... ik vind hem in tegendeel eerlijk. Dit gezegd zijnde, uitschelden brengt niets op ! Let we be fair.

Ceci dit Macel, si tu veux rosser les neo nazis ( ce que je comprends parfaitement ), tu sembles oublier les barbus qui manifestaient à Bruxelles avec les palestiniens... qu'en fais-tu. On oublie ou on les rosse aussi ?

Bien sûr qu'i lfaut comparer ces fous de dieu, fascistes verts, avec les nazis... partout où ils sont dans le monde, ils tuent, déportent etc... sans s'embarrasser des femmes et enfants qu'ils font sauter joyeusement au nom de leur folie !

Seuls les russes et les chinois sont arrivés à les contenir, grâce à une fermeté que l'Europe ferait bien d'imiter.

Je suis fondamentalement opposé à toute réflexion ou négociation avec le monde musulman. Ou ils acceptent de vivre discrètement comme nos chrétiens en confinant leur religion dans la vie privée ou il faudra légiférer pour les y contraindre par la loi. de toute façon, partout en Europe, en même temps que l'islam intégriste se répand, monte une vraie colère populaire que vous ne pourrez pas calmer.

Encore une fois pour caricaturer: c'est eux qui ont débarqué chez nous ( souvent sans y être invités ) et non nous chez eux. D'ailleurs dans l'autre sens, on ne parle même pas de compréhension, mais d'oppression.

Je n'ai jamais écrit ni pensé qu'il fallait renvoyer les Belges musulmans dans leurs pays d'origine. Mais les contraindre à respecter nos lois fondées sur la laicité et la démocratie. On a mis 2000 ans pour se débarrasser les curés, c'est pas pour les remplacer par des imams.

La députée voilée au Parlement est une honte pour le CDH et pour la francophonie. Et si la Turquie entre un jour dans l'Europe, on aura perdu la guerre. C'est aussi simple que ça.

Je suis parfaitement conscient d 'employer un langage brutal. Mais le temps des ronds de jambes est passé. La déliquescence de l'état Belge ( surtout francophone ) est tel qu'il faut sonner le tocsin.

Écrit par : Bob | vendredi, 17 juillet 2009

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@Bob. Les barbus sont mes ennemis. Mais même s'ils hurlent très fort, même s'ils oppriment la pensée musulmane, même s'ils ont abattu 3000 personnes (je ne connais pas le chiffre réel) au WTC à New-York, je n'ai pas encore entendu parler de camps d'extermination et de chambres à gaz musulmanes. Par ailleurs, les musulmans de Belgique sont très majoritairement opposés à ces fous de dieu. Rappelle-toi que les Cathos portaient le voile il n'y a pas cinquante ans. Et les sœurs du couvent à-côté de chez moi le portent encore. Ce n'est pas illégal de prier et d'avoir une foi ou des convictions. Ta pensée est dangereuse parce qu'elle s'approche d'une dérive qui s'appelle le mouvement identitaire, qui s'approche lui-même dangereusement d'un abîme qui s'appelle la xénophobie.

@Helpze. J'ai presque ri quand j'ai lu que l'effacement du nom d'Aimé (Ame) Fiévez était dû à l'usure ! Si l'état belge a voulu abattre ce monument, sachant qu'il a été construit sur un mensonge (qui disait qu'on avait trouvé les deux frères enlacés) qui n'a été rétabli par l'Ijzerbedevaart qu'en… 1967, il devait bien y avoir une raison. Peut-être parce que les collabos s'y sont prosternés entre 1940 et 1944? Je parle de ceux qui ont créé le gouvernement nazi flamand en exil, Cyriel Verschaeve et August Borms.

Je suis désolé, je n'ai pas l'info sous la main, mais à ma connaissance, l'apologie de criminels de guerre ou de crimes de guerre est punissable. (Y a-t-il un avocat dans la salle?) Qu'on demande de pardonner aux Waffen SS flamands qui se sont trompés et ont fait amende honorable, je le comprends et je trouve ça légitime : il est probable que beaucoup de jeunes se sont laissés embrigader. Mais qu'on affirme sur la voie publique être fier que son père ait participé à la barbarie nazie, c'est insupportable, surtout dans une région où l'extrême-droite est aussi forte. Vous ne faites jamais le lien entre les deux événements? Le monde entier le ferait pour vous ! Dus, dat er naar een vorm van amnestie wordt gevraagd begrijp ik helemaal, maar een hulde aan de oosfronters kan niet door de beugel !

Vous voyez, je ne vous censure plus et je parle même néerlandais avec vous. Je suppose que je progresse.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 17 juillet 2009

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Ouai Marcel, tu progresses...

Lu dans la presse ce samedi matin:
la Capitale: 'Annemie Turtelboom devient ministre de l'Intérieur. Une promotion pour la "ministre" qui ne sert à rien.'

Sans sa fermeté, les francophones auraient déjà régularisé des dizaines de milliers de sans papiers de plus et encouragé une nouvelle vague d'immigration...

Savoir qu'il arrive pour l'instant ( on ne parle ici que des entrées signalées officiellement ) une quarantaine de familles nouvelles par jour (90% originaires d'Afrique) qui savent qu'il leur suffit d'entrer illégalement avec un enfant ( même s'il a 17 ans) pour être "inexpulsables" et avoir droit à une chambre d'hôtel.

Autre formule tout aussi efficace, se présenter aux urgences avec une maladie ou un traumatisme. Idem... inexpulsable !

Autre formule: inscrire un enfant dans une école, même s'il ne parle pas un mot de nos trois langues. Inexpulsables.

Dernière remarque, lue dans le Soir. des assistants sociaux font la tournée des chambres d'hôtel pour essayer de "convaincre" les familles qui ont reçu un ordre de quittrer le territoire, de bien vouloir s'exécuter. Mais ils refusent... alors ? Alors, on attend.

Au fou !

Écrit par : Bob | samedi, 18 juillet 2009

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Entendu à la télé vendredi 17 juillet, Mr Picquet ( transcription de mémoire...)

Le gros problème de Bruxelles, c'est sa démographie galopante. Il faudra investir très vite et beaucoup, où nous courrons tout droit vers de gros problèmes...

Au fou !

Écrit par : Bob | samedi, 18 juillet 2009

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A Bob,

La solution au cas par cas n'est pas non plus une solution et fait croire aussi à plein de personnes qu'ils peuvent avoir une chance mais les libéraux flamands refusent une circulaire claire qui découragera donc ceux qui ne respectent pas ses critères. On ne peut régulariser massivement c'est clair mais le traitement des demandes d'asile (ceux qui dès leur arrivée passent par le système) sont un véritable scandale en Belgique depuis près de 10 ans. Pour l'instant, c'est que de la lotterie et comme les joueurs de lotto, ils espèrent tous quand même gagner le gros lot. Est-ce plus humain de leur donner de faux espoirs ? Autre chose, franchement traiter un dossier de demandeur d'asile et recevoir la réponse 5 à 10 ans plus tard, ça vous semble humain ? C'est ça la dérive du cas par cas. On se retrouve avec plein de gens qui sont passés par le système (qui ne se sont pas cachés) mais à qui on dit après 10 ans en fait vous n'aviez pas le droit.

Je précise aussi que plusieurs cas de non expsulsabilité ne sont que du pur respect du droit international et des lois européennes. C'est pas au niveau belge que vous pourrez changer cela.

Autre chose, pas mal d'immigrés sont nécessaires chez nous de part le vieillissement de la population et le fait que les belges ne veulent pas faire le petit travail manuel. Fermez les frontières c'est se faire harkiri à terme.

Écrit par : Guillaume | samedi, 18 juillet 2009

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Bon, monsieur Sel, allons-y !

Le président des Etâts-unis, Ronald Reagan, a rendu hommage aux soldats Allemand en visitant la Cimétière Militaire de Bittburg en 1985, avec Kansler Helmütt Kohl.

Une belle preuve que rendre hommage aux militaires du "wrong side" ne peut pas être illégale. Et oui, sur cette cimétière, des soldats du Waffen-SS...

Si le Président des E.U est autorisé de faire ça, ....

La banderole de ce type était ridicule, gênant, très politique, témoignant d'un mauvais goût, probablement choquant pour des Russes qui ont été attaqué par les soldats Flamands / Wallons / Hollandais / Français /Italiens / Allemands /Scandinaves.... mais pas illégale. Freedom of speech.

Si ce type avait dénoncé le Shoah, il aurait infracté une loi. Maintenant pas.

Accusez quelqu'un de ne pas avoir respecté "la loi", sans être capable de mentionner de quelle loi il s'agît ... il y a une loi contre des actes pareille ; "laster en eerroof". Quand on accuse quelqu'un, il faut donner une preuve sinon, on peut être poursuivi. Vous avez fait ça avec Madame Morel, vous le faites de nouveau maintenant. zucht.

D'ailleurs, pourriez-vouz prouver que ceux qui auraient "effacé" le nom de Fievez ... étaient des Flamands/Flamingants ....

Vous ne faites qu'accusez, de généraliser ....

ps : partout en France, on rend hommage aux soldats de Napoléon (à l'Arc de Triomphe)... une 'Grande Armée' qui a causé la mort d'environ 5 millions de gens. Les Anglais font la même chôse. Et certains Belges rendent hommage à Leopold 2, qui a causé la mort de quelques millions de Congolais.... Je vous souhaite beacoup de succes avec votre croisade !!!

Écrit par : H.Elpze | dimanche, 19 juillet 2009

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@Helpze : le « bourreau de Breendonk », Fernand Wyss, exécuté le 12 avril 1947 était un Vlaamse-SS. Si l'Allemagne a enterré ses Waffen-SS avec les soldats de la Wehrmacht, et si elle a payé une retraite aux survivants de ces pelotons abominables, c'est parce qu'ils étaient trop nombreux et que les « oublier » en les traitant normalement était moins dangereux que se faire des ennemis de dizaines de milliers de fanatiques nazis encore en liberté. Cela n'excuse rien : les SS étaient des racistes au plus haut niveau, des fanatiques et des assassins. Oradour, c'est eux. Les massacres sur le Lac Majeur, c'est eux. Les épouvantables massacres en Ukraine et en Russie (notamment de Juifs, mais pas seulement), c'est eux. Il n'y a rien d'excusable. Si Ronald Reagan a déposé une fleur, c'était évidemment pour faire la paix, pas pour rendre hommage à de tels bourreaux. Les Waffen SS n'étaient pas une armée normale, c'était une armée raciale, l'instrument de torture d'Auschwitz aussi bien que de Breendonk. Il y a une seconde chose dans ce que vous dites qui me choque : vous faites comme si un Waffen SS allemand était de la même nature qu'un Waffen SS belge. Il ne vous est jamais venu à l'idée que les SS flamands, en plus de s'être engagés dans un mouvement raciste, meurtrier, antisémite, etc. n'étaient rien d'autre que des immondes collaborateurs, qui ont notamment prêté serment à Adolf Hitler? Ignorez-vous que nombre de ces anciens-combattants se sont ensuite associés dans le St-Maartensfonds, nostalgique nazi et antisémite (d'après verzet.org notamment), proche du Vlaams Belang? Trouvez-vous normal que les jeunesses hitlériennes flamandes (NSJV) aient un acronyme aussi proche des jeunesses estudiantines flamandes d'extrême-droite actuelles, fondées par le Président du Vlaams Belang (NSV et NJSV !!!!!).

Dans aucun pays occupe, torturé, ceci ne peut rester impuni. Il n'y a aucun hommage à rendre à ces collaborateurs. C'étaient des nazis purs et durs. Se déclarer « fier en tant que Flamand » que son père se soit inscrit dans ces bataillons d'infamie, c'est tout simplement une apologie de la collaboration et, par là même, une apologie du nazisme. Et si vous cherchez des héros pour la cause flamande, plutôt que sur le Front de l'Est, allez donc les chercher dans les camps de concentration où les vrais nationalistes flamands, ceux qui devraient trouver grâce à vos yeux, ont été eux-mêmes exécutés par les SS que vous excusez si facilement.

Quelle loi permet la punition de cet éloge de la collaboration et de l'Hitlérisme? Je pencherais pour la loi du 23 mars 1995, tendant à réprimer la négation, la minimisation, la justification ou l'approbation du génocide commis pendant la Seconde Guerre mondiale par le régime national-socialiste allemand. Il me semble qu'être fier d'un paternel collabo SS ayant prêté serment au plus grand génocidaire de tous les temps revient plus ou moins à cela. Sachant les crimes contre l'humanité commis par les SS et les Waffen SS…

Avec Madame Morel, j'ai apporté les preuves de ce que j'avançais. Elle ne m'a pas d'ailleurs pas poursuivi ! Elle sait très bien qu'elle utilise sa maladie pour promouvoir son parti et que ce faisant, elle s'expose à la critique. A la mienne du moins.

Ceux qui ont à de multiples reprises effacé le nom d'Aimé Fievez ne sont certes pas des membres du CDH, du PS, ou des Jeunesses Wallonnes, vous pouvez me croire ! Vous insultez notre intelligence, chez Aidéla (Helze en français).

Quant à Napoléon, étant contre toutes les guerres, je ne suis pas trop du genre à lui rendre hommage. Mais il n'était pas génocidaire. Enfin, je suis comme vous pour une ouverture des débats sur les massacres congolais et la responsabilité (éventuelle) de Léopold II. Ainsi que pour un monument à Anvers pour s'excuser des actes des Waffen SS, de De Vlag et du VNV contre la Communauté Juive (assistance à l'arrestation, à la déportation et indirectement à l'assassinat d'un bon millier de personnes).

C'est marrant, il y a des moments où on est presque d'accord. (zucht).

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 22 juillet 2009

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@Guillaume,

Je n'ai jamais cessé dans ce forum de dire et répéter qu'un pays vieux et un peu ramolli comme la Belgique ne peut pas vivre sans l'apport des bras et des têtes de l'immigration. je crois aussi que l'immigration peut contribuer à l'enrichissement culturel et spirituel de notre pays.

J' ajoute simplement qu' il me paraît primordial que cette immigration soit contrôlée comme un engagement dans une entreprise, avec un filtrage drastique des personnes utiles, à qui il faudra alors proposer un stage, suivi (s'il est probant) de la possibilité d'obtenir la nationalisation.

Tout immigré ainsi admis, devra alors disposer d'un emploi ferme et d'un revenu suffisant pour se payer un logement décent. Si possible, en évitant par des règlements appropriés ou incitatifs à la formation de ghettos.

J'ajoute enfin qu'il faudrait commencer par faire appel à des immigrés d'origine européenne ( ils sont très nombreux à le souhaiter ), car ils seront plus facile à intégrer et de culture chrétienne. le terme "chrétien" étant pris ici non comme une religion mais comme une façon globale d'envisager la vie en société.

Écrit par : Bob Boutique | mercredi, 22 juillet 2009

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A Bob Boutique,

Il est clair que l'espace européen devrait pouvoir subvenir au manque de main d'oeuvre dans certains secteurs.

Maintenant au delà des problèmes économiques, il y a une responsabilité historique. Nos pays ont colonisé les leurs sans ménagement et en devenant comme en Amérique du Sud presque majoritaires par rapport aux autochtones ce qui a créé des disparités fortes et en Afrique les africains ne font que copier le comportement de nos politiciens corrompus de l'époque. Ces pays doivent se responsabiliser mais encore faut-il que nos puissances les y autorisent ... et en plus la Chine s'en mêle maintenant aussi.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 23 juillet 2009

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@Bob: je suis d'un nationalité de l'UE, je cause français, espagnol, anglais et (un peu) suédois. Impossible de postuler à un job en Belgique car néerlandais exigé.

Les immigrés européens que vous souhaitez faire venir n'en n'ont rien à foutre de devoir se casser le cul à apprendre une langue qui ne sert à rien juste pour le plaisir de se faire taxer le salaire à mort dans un pays au fonctionnement surréaliste, connu pour ses frites high tech et ses bandes dessinées.

Vous excuserez j'espère mon vocabulaire, mais il permet je pense de bien faire passer le message... Si on leur donne le choix, les européens iront toujours émigrer en Allemagne (des bons jobs à gogo), en France (un peu moins, mais y'a du pinard pour compenser), en Espagne (y'a du soleil) ou en Grande Bretagne (on est bien payé, et y'a pas d'impôts).

Écrit par : Javi | lundi, 27 juillet 2009

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Désolé, mais nulpart j'ai découvert dans votre tyrade hystérique un argument juridique . L'acte d'un homme (une banderole qui dit d'être fièr que son père a lutté contre les Russes dans une guerre qui a eu lieu il y a 65 ans) n'est pas interdit. "Je pencherais sur la loi de 1995".

Si Ronald Reagan rend hommage à l'armée Hitlerienne en disant "it were all victims", visitant des tombes Waffen-SS, c'est bon pour vous. Du jamais vu.Mais OK pour Sel. Il trouve des excuses.

Si les Français rendent hommages à leur "troupes" gui ont "lutté" en Algérie, c'est bon pour vous. Un million de morts, des milliers de gens torturés, massacrés.

Si ces mêmes Français honorent la Grande Armée, qui a tué environ 5 million de gens (et en Russie, croyez-moi, ils ont tué tout ce qui bougeait - pad de génocide, non non, une guerre sympa pour vous -, pas de problèmes (dans la Vendée, les révolutionaires n'ont que donné de l'eau aux fleurs)

Si les Anglais honorent leurs militaires (dans la Second Boer War - Afrique du Sud - ils ont inventé les camps de concentration) - pas de problèmes. Sel likes it.

Mais un gamin idiot qui ose dire d'être fière de son père ancien soldat à l'Oostfront , Sel commence une guerre furieuse parce que ce type ... est Flamand.

Qui est le raciste ici ?



Si un Allemand naif signe volontairement pour le Waffen-ss, c'est moins grave qu'un jeune Wallon /Flamand / Hollandais / Français/Austrien/Russe.

Écrit par : H.Elpze | lundi, 27 juillet 2009

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@Helpselsnel : La différence, c'est que le Français en Algérie, l'Allemand au Front de l'Est, le hussard de Napoléon se battaient pour leur pays ! L'Oostfronter (Vlaamse SS ou Waffen SS) se battait pour l'occupant, donc CONTRE son pays. C'est un traître. En plus, ce fils affiche la Berkenkruis et le lion flamingant du VNV, qui sont pour toute victime du nazisme en Belgique autant de sigles nazis. Dire "en tant que Flamand, j'en suis fier", c'est faire l'apologie de la trahison, mais surtout l'apologie du régime nazi.

Je ne comprends pas, en fait, pourquoi vous refusez d'admettre que, quelques soient ses raisons, sa naïveté ou sa faiblesse, un Waffen SS (ou un Oostfronter) était un traître à sa patrie. Ce n'est pas seulement un traître à la Belgique, mais aussi un traître à la Flandre, sauf si vous considérez que la Flandre était alliée au nazisme, ce que je ne fais donc en aucun cas : il y a eu des nationalistes flamands antinazis qui ont été assassinés par les amis de ceux qui ont organisé cette Waffen SS flamande, par les Verschaeve, Borms et consorts!

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 27 juillet 2009

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