vendredi, 26 juin 2009
Les vaches engagées.
Comme De Standaard s'est fendu hier d'un article intitulé « le Flamand paye un tiers d'impôts en plus que le Wallon » (parce qu'il y a plus de hauts salaires en Flandre, en fait : à salaire égal, c'est le Wallon qui paye plus) qui ne manquera pas de conforter l'électeur flamand lambda dans sa conviction qu'il est victime du « profitariat francophone », je me vois obligé de compenser une telle désinformation par une dépêche plus croustillante, plus crédible aussi qui, je l'espère vous fera un peu de bien. C'est vrai qu'il fait vachement chaud.
Margriet, ou la preuve mathématique du dynamisme flamand
Arghes i wâst-Vlândere. (Quelque part en Flandre-Orientale). Depuis la révolution du chemin de fer, Margriet, ses ancêtres et sa copine Karolien, vaches flamandes, regardaient passer les trains en digérant lentement la bonne herbe de pré salé que Hus Komnerhus leur peignait jour après jour lors de longues et pénibles journées de labeur. Et tout aussi jour après jour, les trains traversaient leur paisible pâturage sans que personne ne s'y opposât.
Un mardi, à force de regarder ces arrogants convois passer, ces dames se mirent en tête qu'ils empiétaient sur leur territoire sans jamais leur demander si elles étaient d'accord. Ce n'est pas parce que ça leur faisait une occupation que le train pouvait leur manquer de respect, convenons-en !
Après des siècles d'immobilisme bovin, et suite à la lecture d'un journal sérieux, donc néerlandophone, qui s'outrait que les vaches wallonnes laissassent passer les trains sans réagir, ajoutant que les flamandes ne faisaient du reste pas mieux, l'aune déborda. « Wablift ? meugla Margriet. Ni bette ? Jamonagommenegang ! » (1) Outrées et décidées à réagir pour faire mieux que les Marguerites et Carolines de chez Jean Rentchémoué, le champ voisin, elles créèrent le T.A.K, ou « Treinen Ambeteren Koeien » (2), un mouvement de contestation pacifique dont l'objectif était de faire quelque chose plutôt que rien.
Après des années de quelque chose plutôt que rien, qu'elles mirent à profit pour convertir les autres vaches à leur combat vachinguant, elles constatèrent, dé-pi-tées, que leurs congénères s'avachissaient et que le combat anticaténaire s'essoufflait faute d'action. Alors, elles prirent le taureau par les cornes (il était donc bien cocu).
« Ça ne saurait pas savoir rester continuer persister durer ! On doit faisationner quelque chose ». dit Margriet en français — elle était parfaite bilingue. « Treinen buiten ! » ajouta Karolien. Et, en tête du troupeau, elles se rendirent sur les voies pour les faire entendre (leurs voix, bien sûr). Mais d'après un journal sérieux, le train était conduit par une taupe qui ne comprenait pas bien le néerlandais et qui, à cause de ça, ne les vit pas à temps. « Prout », fit Margriet, au moment de périr avec sa consœur pour avoir tenté de s'opposer à l'inéluctable avancée de cette vacherie de train quotidien !
Ami, ne pleure pas. Car de ce trépas injuste, nous tirerons un digne enseignement : peu importe que leur destin fût horrible. Ces deux brouteuses-là ont prouvé la supériorité de la vache flamande au cours de cette bataille de bovines : elles au moins firent quelque chose contre le fait de ne rien faire ! De plus, grâce à leur activisme et au jusqu'au-boutisme de leur vachinguantisme, c'est désormais démontré : la vache flamande bouge 100 % de plus que la vache wallonne, qui laisse meulement passer les trains sans réagir, tout occupée à la libidineuse et lancinante digestion multistomacale !
Alors, disons à ces vaches ce qu'on dit aux ruminants qui le méritent : Rest in Pi ! Et notons qu'au-dessus de leur digne tombeau, Hus Kormnerhus écrivit en bilingue « AVV — VVK ». (Allez, Vive les Vaches — Vlaanderen voor Koeien ». Il nous reste à saluer d'un fouettement de queue le courage de ces vaches engagées et tentons au quotidien, et au passage, de nous mettre à leur niveau !
(1) Si vous OU votre conjoint(e) ne comprenez pas cette phrase, vous n'avez pas le droit d'acheter une maison sociale à Vilvoorde.
(2) Si vous ne comprenez pas cette phrase, vous n'avez pas le droit au revenu minimum à Geeraardsbergen (commune frontalière linguistique).
©Marcel Sel 2009. Cette chronique est de reproduction interdite, sauf accord écrit de l'auteur.
16:20 Publié dans Humeurs brèves | Lien permanent | Commentaires (17) | | Facebook | Imprimer | | |
Commentaires
De nouveau, vous êtes en train de mentir.
1. Les Flamands paient plus de taxes, pas seulement à cause du fait que leurs salaires seraient plus élevées, mas aussi parce que le taux de chômage et le pourcentages des "malades" est beaucoup plus bas que dans le reste du pays. De plus, il y a beaucoup moins de fonctionnaires.
2. personne n'est obligé d'apprendre "le Flamand" quand on veut une maison sociale / un revenu minimum. On DEMANDE un effort. Pas plus.
3. c'est le néerlandais qu'on parle chez nous, pas l'Irlandais / le Gallish que vous semblez de citer (????) dans votre texte.
Votre dédain est énervant. Du racisme ou de la jalousie ?
Écrit par : Conard Comme Vous | vendredi, 26 juin 2009
Répondre à ce commentaireJawel, Sel, ik opineer van de muts, tu es un dédainant raciest.
Blague Happart (oesje) je ne sais pas pourquoi, mais ton post me remémore cette question lancinante qui hante mon esprit de raciest dédainant profiteur: pourquoi est-ce que les porte-paroles de 95% des entreprises belges que je vois en interview à la télé sont des Flamands au bilinguisme euh... approximatief?
Le rapport avec les vaches? Dju, ça ne me vient pas comme ça.
Écrit par : Claude | vendredi, 26 juin 2009
Répondre à ce commentaireDidier Reynders, ministre des finances MR, donne des chiffres sur les impôts en Flandre et en Wallonie suite à une question de Alain Destexhe, lui aussi MR (donc un coup monté).
Ces chiffres sont repris par tous les journaux belges (fla et wl)... Bien sur ce n'est que "De Standaard" qui récolte votre dégout. Il me semble que vous faites de votre haine de la Flandre une forme d'art...
Écrit par : wanda | samedi, 27 juin 2009
Répondre à ce commentaireVotre chronique bovine est joyeuse et piquante, tout comme l'étaient les fables d'Ésope et de Jean de la Fontaine.
Et - finalement - ... seuls devraient se sentir piqués, ceux qui en feraient le choix.
Mais qu'il y a-t-il donc de tellement alarmiste à payer plus d'impôts que le voisin, alors que c'est forcément un signe que l'on a gagné plus ?
Quelles joies et quelles satisfactions devraient donc être les leurs.
Si je devais - sur base de ma déclaration - payer quelques 20.000 euros d'impôts, j'en serais certes fort satisfait et trouverais là la bonne preuve du fait que je ne me débrouille pas trop mal.
Mais non.
Ce qui les turlupinent c'est d'avoir cette conviction que d'autres viennent illégalement s'abreuver aux cotisations sociales qu'ils ont payées, alors qu'ils les avaient payées en pensant que c'était pour leur seul profit - eux qui ont moins de chômage et moins de malades ! À l'extrème limite, un cancéreux qui ferait "l'effort qu'on lui DEMANDE" pourrait être un bon cancéreux.
Cette vision est quelque peu surannée : elle correspond à une idée médiévale de la solidarité, lorsque les cagnottes communes se constituaient encore à l'usage exclusif des habitants du village.
D'autant plus surannée que leur avenir ne leur appartient pas - pas plus qu'à n'importe qui. Le vieillisement de leur population leur fera, à eux aussi, des cohortes de gentils vieux qui consommeront sans plus rien ni payer ni produire et - s'ils abandonnent la Belgique - ils se retrouveront navetteurs-travailleurs expatriés à Bruxelles. La domiciliation de l'impôt à Bruxelles ne leur fera pas nécessairement une "belle jambe", alors.
Comment "De Standaard" peut-il trouver matière rédactionnelle intéressante à essayer de les faire pleurnicher sur leurs impôts - plutôt qu'à les encenser et les glorifier pour leurs belles prestations ?
En fait, le martyrologe flamand - revanchard et subtilement entretenu - est un levain politique et éditorial bien plus "porteur" que ne le sont la gentillesse, l'ouverture, la joie et l'humanisme.
Winston savait bien ce qu'il faisait, quand il a dit aux Anglais : "Je ne peux vous promettre que des larmes et du sang."
Depuis le tréfonds des temps bibliques, la mobilisation des troupes a toujours été efficacement catalysée par l'indignation populaire et par la désignation d'un ennemi commun.
Machiavel explique cela parfaitement.
Si certains des commentaires vous accusent, cher Marcel, de "mentir" - c'est peut-être aussi parce que vous avez tendance à ébrècher un peu le mensonge avec lequel on les fait si bien marcher... et auquel ils tiennent tellement.
Quand - dans ses éditoriaux - Hugo Platel leur susurrait qu'ils payaient finalement tous les quatre ans une voiture à chaque foyer wallon... il faisait par là œuvre politiquement efficace.
Je rêve d'un jour où - pour exister - la Flandre n'aura plus besoin de ce martyrologe entretenu.
Il faudrait évidemment que sa classe politique abandonne le vieux creuset revanchard qui lui fait son pain actuel.
Leucolenos
Écrit par : Leucolenos | samedi, 27 juin 2009
Répondre à ce commentaireOn en revient toujours au même problème. Si on montrait les chiffres des impots récoltés à Paris et à Lyon par rapport aux picards et aux lorrains, si on donnait les chiffres des allemands de l'ouest avec ceux des allemands de l'est, si on compare l'Italie du Nord avec l'Italie du Sud, si on compare la Bavière avec les autres landers, si on compare les recettes basques et catalanes avec le reste de l'Espagne, on aura toujours un écart et très souvent proportionnellement plus important encore que chez nous. Donc si ces chiffres font réagir, c'est que la peur de manquer de l'argent prédomine entre autres. A ce rythme-là, on devrait remonter au moyen-âge et ne fonctionner que par budget communal essentiellement.
La Flandre passe son temps à justifier son attitude par des stats, des chiffres qui dans d'autres pays n'ont aucun impact émotionnel. La Flandre vit encore son complexe d'infériorité latent et a peur de retomber dans la pauvreté qu'elle a connu pendant cinq siècles après la fuite de ses cerveaux chez les hollandais calvinistes. C'est profondément ancré alors elle fait tout pour tout garder pour elle et elle s'auto-détruit.
Avec la position radicale du gouvernement flamand qui s'annonce, ça promet mais en même temps le raisonnement de De Wever est faussé. Ce dernier imagine qu'en faisant pourrir la situation, les francophones vont venir quémander des sous. C'est ridicule. Pourquoi ? Parce que toutes les projets flamands de réforme de l'état entrainent d'office l'appauvrissement de la région bruxelloise et wallonne donc quel est l'intérêt pour les francophones même en cas de difficultés financières de réclamer une réforme de l'état dont ils savent bien qu'elle ne va faire que les appauvrir encore plus vu toutes les revendications flamandes actuelles et ce même si le gouvernement flamand applique illégalement la réforme de l'état qu'il veut. Ca ne changera rien. Tout ce que cela va causer c'est un appauvrissement de l'état fédéral et la décrépitude du système social belge aussi bien pour les flamands que pour les francophones car la Flandre a aussi des problèmes financiers et n'arrivera pas à compenser l'état désastreux dans lequel elle risque de mettre l'état fédéral.
Donc qui est gagnant à terme ? Personne. Tout le monde sera dans la dèche mais ils pourront se glorifier d'avoir tenu bon avant de se faire lapider par leurs électeurs ...
Écrit par : Guillaume | samedi, 27 juin 2009
Répondre à ce commentairePour WANDA, du 27 juin 2009.
Il n'y a pas de "haine pour la Flandre" mais...
"Si la Flandre n'est pas haïssable - en elle-même - ... elle ne fait pas grand-chose pour ne PAS être haïe".
"Si la Flandre est aimable - en elle-même - ... elle ne fait pas grand-chose pour être aimée".
"Si la Flandre est en principe fréquentable - ... elle ne fait pas grand-chose pour être fréquentée".
Il ne faut quand même pas oublier que c'est bien Elle qui a hurlé : "Walen buiten ! "
et pas nous.
C'est Elle aussi qui nous a intimé l'ordre de "rouler nos matelas" pour déguerpir comme des rats !
C'est Elle aussi qui - en 1960 - a badigeonné tout le pays avec des "Geen taaltelling" - à la chaux et au goudron.
Comme manœuvres affectueuses et amicales, on peut songer à inventer mieux.
Quand on sème la réticence et l'ostracisme, il ne faut pas s'attendre à récolter des "bisous".
Leucolenos
Écrit par : Leucolenos | samedi, 27 juin 2009
Répondre à ce commentaireTout est beaucoup plus simple.
La Flandres paie plus d'impôts parce qu'elle est habitée par plus de gens qui globalement travaillent plus (moins de chômage) et gagnent mieux leur vie que les wallons. On y fait également moins grève.
Les patrons sont essentiellement flamands parce qu'ils sont la plupart du temps tri voir quadrilingues.
Sans oublier le cas très préoccupant de Bruxelles essentiellement francophone, où l'immigration pèse très lourd dans la balance avec des quartiers où 50% de la population est désoeuvrée, pour de bonnes et de mauvaises raisons.
S'en réjouir, s'en vanter, se braquer ou gueuler ne sert à rien.
La Flandres est à droite ( et c'est actuellement plus efficace ) et la Francophonie à gauche. Il y a 70 ans, les socialistes nous ont apporté une sécurité sociale d'avant-garde que leurs petit-enfants sont en train de brader à tous vents.
Il n'y a pas de flamand travailleur et de wallon fainéant ( c'est ridicule) mais des politiques volontaristes et d'autres lamentables.
Écrit par : Bob | samedi, 27 juin 2009
Répondre à ce commentaireBob, arrête avec les légendes farcies :
1. d'abord, les Wallons ne sont pas plus souvent en grève que les Flamands, lis ceci. http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=255636
2. Dans les Marolles (pour ne pas la citer), le taux d'émigrés musulmans est de 25%. Ça n'explique pas les 50% de chômeurs. En fait, Bruxelles n'offre pas de travail aux moins éduqués. De puis, dès qu'ils ont du travail, beaucoup de ces émigrés passent au Brabant flamand, avec leurs impôts. En réalité, la Flandre s'offre l'émigration la plus facile à gérer.
3. Quant à dire que la Flandre est à droite : oui. Elle est si à droite qu'un dépiuté faisant un signe nazi ne la gêne absolument pas.
4. Pour un travail que je ne peux détailler plus loin, mais qui bénéficiait de subsides de la Flandre on a exigé que je certifie, comme tous les autres sous-traitants, que j'étais flamand de race et de langue. Dans une entreprise flamande où j'étais rédacteur francophone, on a essayé de me remplacer par un … néerlandophone qui, soi-disant, écrivait bien en français.
Un Hollandais de mes connaissances s'est retrouvé directeur d'une entreprise de la périphérie. Il s'est mie à engager des Francophones parce qu'il n'y en avait plus, ce qui rendait les relations avec les clients francophones difficiles. Il n'y en avait plus, parce que les gens voulaient rester « entre eux ». J'ai des tas d'autres révélations du genre, gravissimes parfois, dont on m'a demandé de ne pas parler, parce que les gens ont peur. Oui, en Flandre. Peur, parfois, d'une police qui les a déjà menacé(e)s de gros problèmes.
Bob, fais-moi plaisir, fais comme je le recommande à Benoît B chez Jean Quatremer : si la Flandre est si formidable, pourquoi tu ne t'y installes pas ?
Un francophone hexalingiue mais pas patron. (et je suis loin d'être le seul)
Écrit par : Marcel Sel | samedi, 27 juin 2009
Répondre à ce commentaire@Connard comme vous (sic)
« De nouveau, vous êtes en train de mentir.»
Mais non, et je vous prouve une fois de plus que votre presse est une catastrophique entreprise de désinformation :
« 1. Les Flamands paient plus de taxes, pas seulement à cause du fait que leurs salaires seraient plus élevées, mas aussi parce que le taux de chômage et le pourcentages des "malades" est beaucoup plus bas que dans le reste du pays. De plus, il y a beaucoup moins de fonctionnaires.»
Non. Je parlais des travailleurs. A salaire égal (qui est le minimum quand on veut comparer deux personnes), un Wallon, et plus encore un Bruxellois, payent plus d'impôts dès lors qu'ils ne bénéficient pas de la Jobkorting et que les impôts locaux (notamment la taxe tv, etc) sont plus élevés en Wallonie. Prenez la feuille d'impots d'un Overijssois et celle de son voisin de Genval et vous verrez la différence.
De plus, les frais notariaux et les frais d'achat d'une maison sont nettement moins élevés en Flandre, et peuvent servir deux fois si on redéménage dans un certain délai (là où un Wallon payerait 2x 12% + 5%, le Flamand paye 1x10% - c'est un ordre de grandeur, je n'ai pas les chiffres exacts)
Il y a en effet plus de chômage en Wallonie. Il y a aussi beaucoup plus de forêts, et beaucoup moins de ports de mer, d'aéroports internationaux, de densité d'autoroute et de fréquence ferroviaire. La Wallonie n'a pas d'accès à la mer, c'est plutôt un handicap. Quant au PIB wallon par habitant, il est 5% inférieur à celui du… Limbourg. Tout n'est pas noir et blanc ! Il y a plus de malades en Wallonie, comme dans toute région où les travailleurs ont été exposés aux métaux lourds et à la terrible vie de mineur. Il y a aussi plus de malades à Genk qu'à Gent. Et ce n'est pas à cause du "k". Enfin, la Flandre transfère moins vers la Wallonie que le Baden Wurtemberg vers… Berlin ! Et pour finir, comme le Rheinland Wesphalien fait à peine mieux que la Wallonie, si celui-ci faisait partie de la Belgique, feriez-vous les mêmes calculs de salaires ethniques ?
« 2. personne n'est obligé d'apprendre "le Flamand" quand on veut une maison sociale / un revenu minimum. On DEMANDE un effort. Pas plus. »
a. Vous lisez trop Marino. A Vilvoorde, le règlement impose que les deux conjoints parlent le néerlandais. TOUS LES DEUX. Voici le texte :
« Je komt voor de effectieve toewijzing pas in aanmerking wanneer je de taaltest met goed gevolg hebt afgelegd. De taalverplichting geldt zowel voor de kandidaat-koper als voor zijn of haar partner (gehuwd of wettelijk samenwonend).»
b. A Geeraardsbergen, après un an de CPAS, si l'on ne réussit pas l'examen de néerlandais, on n'y a plus droit.
c. le Wooncode ne précise pas ce que la Flandre entend par « bereidheid om Nederlands te leren» pour la location d'une maison sociale : mais dans l'arrêté d'application de la loi, elle explique que cette bereidheid implique de suivre 80% de 240 heures de cours (sur 2 ans). Une absence de plus de 20% signifie l'annulation du contrat de location et peut entraîner une amende de 50 à 5000 euros. Pour du logement social ! Il faut donc bien suivre, et intensément, les cours.
Une fois encore, ceci montre que les journaux flamands n'informent absolument pas les lecteurs et n'investiguent plus, ils se contentent d'avaler ce que leurs disent leurs politiciens sans faire de commentaire ni de recherche. Seul Groen! a relevé que Marino Keulen mentait en prétendant qu'affirmer une volonté d'apprendre suffisait ! Je n'ai trouvé de cela qu'un entrefilet dans Het Laatste Nieuws, très peu précis. Le reste, je l'ai trouvé en allant sur le site du Vlaams Parlement lire les lois de votre région.
« 3. c'est le néerlandais qu'on parle chez nous, pas l'Irlandais / le Gallish que vous semblez de citer (????) dans votre texte.»
CCV, d'abord, j'aime l'irlandais et le gallois. Pourquoi avez-vous l'air de trouver ces langues méprisables? Elles ne valent pas le néerlandais à vos yeux?
Ensuite, vous n'avez jamais été en West-Vlaanderen ou quoi ? Moi, j'espère que les West-Flandriens ont bien compris que dans ma plaisanterie, il y avait aussi une grande tendresse pour ce que je considère comme étant la véritable langue flamande, celle qu'on parle, avec de grosses différences, mais toujours avec un accent très particulier, terreux, de Kortrijk à Gent. « Hus Komnerhus » est le début d'une chanson hollandaise intitulée Guus, chantée dans un dialecte proche de ce Flamand. La prononciation donne ceci (à peu près) :
Hus, kom ner hus, wan' de koeie stonge springe, de varkes stong te zing an het hooi moet van het lan. Hus kom ner hus want er weurre rare dinge. Dit kan toh zo ni doorha, hus wat is er aan de hand.
Voici une tranche d'humour west-flamande que je vous recommande vivement pour comprendre qu'il n'y a aucun mépris, mais de la sympathie : http://www.youtube.com/watch?v=vCCFsP2cUMA&feature=related
Et de la critique pour l'extrémisme.
Il n'y a aucun mépris de ma part à essayer d'approcher cette langue qui, comme l'irlandais ou le gaélique, est une langue de gens, sans fioriture, qui ne s'encombre pas du style comme ce que je suis en train d'écrire ici. J'avoue une grosse fascination pour l'authenticité de ces langues. Je classe le West-Vlaams parmi les langues. Le néerlandais n'est pas la langue de la Flandre, la vraie et ne l'a jamais été que pour les arrogants qui, pas plus que les Francophones de Flandre, n'ont voulu parler la langue des gens. Il reste peu de langue de gens en Europe
« Votre dédain est énervant. Du racisme ou de la jalousie ? » Pas de dédain, mais de l'humour. Quant au racisme, ce ne sont jamais les Flamands ou les Néerlandophones que je vise, mais les extrémistes politiques.
Peace brother.
Écrit par : Marcel Sel | samedi, 27 juin 2009
Répondre à ce commentaireC'est drôle ici, je crois bien comprendre le sens de toutes ces paraboles (je sens bien qu'il y a baleine sous gravillon, et qu'on n'est pas que dans la conversation bovino-ferroviaire), mais alors l'ambiance est houleuse! En bonne touriste, je pensais que le belge était plutôt d'un naturel jovial. On peut être en désaccord sur le fond et néanmoins rire un bon coup, non? (voire faire "prout" comme la bovine sus-citée, souvent, ça aide à se détendre ....). Et puis aussi apprécier la plume de l'auteur. En tout cas, moi je me suis bien marrée.
Signé: pétasse comme moi!
Écrit par : Nekkonezumi | dimanche, 28 juin 2009
Répondre à ce commentaireMon cher Marcel,
Comme beaucoup de petits bourgeois, commerçants et autres professions libérales ( je caricature à dessein, mais en fin de compte c'est bien de ça qu'il s'agit ), nous songeons effectivement à quitter Bruxelles avant que la situation n'y soit complètement pourrie...
Non pas seulement à cause de la déterioration générale des quartiers de Schaerbeek, mais aussi plus égoïstement parce qu'il est temps de vendre... avant que la valeur de nos biens ne s'écroule.
Je m'explique. Nous avons travaillé très dur ( 6 jours sur 7 de 7 à 7, tous les jours de l'année ) pour acquérir notre immeuble, en risquant souvent de ne plus arriver à le payer ( surtout au début ). Le but étant évidemment de nous prévoir une pension décente. La pension de l'état étant une véritable honte, puisqu'elle n'atteint même pas après 45 ans de travail, ce qu'on donne à la première famille immigrée qui débarque illégalement chez nous.
Je vais encore faire hurler les gauchistes de service, mais vrai est vrai. Et je ne fais qu'exprimer noir sur blanc ce que beaucoup de personnes disent tout bas. J'ai assez de petits vieux qui passent dans ma librairie pour le savoir. Elles sont écoeurées. Je ne trouve pas d'autre mots...
Ok, on va partir mais pour aller où ? Peu importe, que ce soit en Francophonie ou en Flandres, là où nous trouverons le style de maison que nous souhaitons et surtout un environnement qui nous agrée.
C'est égoïste, peu généreux, peu social ? Je le revendique. Parce que tout le monde ( y compris nos amis de gauche ) procède de la même façon, dès qu'il en a la possibilité. Et je trouve ça tout à fait normal. J'ajouterai même que le père de famille qui n'en fait pas autant se montre bien inconscient et peu responsable de l'avenir de sa progéniture.
Pour les chiffres de chômage que tu rectifies, permets-moi d'ajouter qu'il faut y ajouter un nombre peut-être équivalent d'assistés sociaux. le CPAS de Schaerbeek est littéralemet pris d'assaut par une foule de gens sans qualification qui recourrent au regroupement familial, pour rameuter dans notre pays si généreux grands parents, frères, soeurs, cousins etc...
Le temps n'est plus aux grands idéaux humanistes... la situation n'est absolument plus sous contrôle... ça dérape dans tous les sens. Et les gens en viennent même à se battre entre eux ou avec les assistants sociaux débordés pour exiger une aide financière à laquelle ils estiment avoir droit.
Le pays n'est plus gouverné.
la Flandres ( je me répète, je me répète, je me répète ) voudrait y remettre un peu d'ordre, mais pour cela il faut qu'elle se libère du fédéral où la gauche francophone bloque les réformes pourtant urgentes.
J'ai encore pu le constater avec les débats de ce dimanche sur le port du foulard. Les francophones parlent de "négocier", "discuter","comprendre" etc... là où les flamands disent simplement "neen". Ce qui est à mon sens la seule réponse possible et efficace.
Deux pays...
Ajoutons pour être complet:
- que je ne suis pas du tout favorable aux partis d'extrême droite (VB et autres..)
- je suis opposé à toutes les religions, sans exception. La plus nuisible (actuellement) étant l'islam.
- je pense que la Belgique ne pourrait pas fonctionner sans immigration. mais qu'il faudrait la limiter aux nouveaux pays européens. Il ya déjà assez de boulot avec eux et ils seront plus faciles à intégrer.
Et maintenant... déchaînez-vous.
Écrit par : Bob | lundi, 29 juin 2009
Répondre à ce commentaire« Bien sur ce n'est que "De Standaard" qui récolte votre dégoût. Il me semble que vous faites de votre haine de la Flandre une forme d'art... »
@ Wanda (ça vaut aussi pour Connard Comme Vous)
Et si vous commenciez par retirer vos œillères ? Vous verriez un monde différent. Un monde qui ne serait pas façonné par vos préjugés, ni vos critères communautaristes. Vous pourriez aussi lire de manière plus ajustée les propos que développe notre hôte, sur son blog ou à longueur de posts argumentés sur les Coulisses de Bruxelles. Sans vos œillères Wanda, vous y auriez lu qu’il réprouve systématiquement tout excès communautariste francophone anti-flamand, qu’il pointe uniquement les dérives extrémistes flamingantes, qu’il tend davantage vers un rapprochement des communautés et de leurs cultures que de leur séparation, que ses luttes visent avant tout à défendre les droits des minorités, toutes origines et croyances confondues. Sans vos œillères, vous auriez compris que ses attaques ne s’adressent ni aux flamands, ni à la Flandre, mais à un certain nombre d'idées reçues, d’attitudes de relativisation, de minimisation et de peu de résistance intellectuelle ou politique de certains esprits « tièdes » face aux manifestations flamingantes, sectaires, parfois haineuses. Et quand ces esprits « tièdes » sont aussi journalistes, n’est-on pas très légitimement en droit de se poser quelques questions sur la qualité de l’information qui est servie ?
Peut-être pourriez-vous aussi développer cet esprit critique, si toutefois vous consentiez à élargir votre champ de vision. Et dès lors accepteriez-vous de considérer que certains aspects choquants émanant de vos politiciens puissent être critiqués par quelques observateurs extérieurs sans pour autant qualifier ces derniers d’impies, sans imaginer systématiquement qu’ils méprisent votre religion linguistico-cuturelle.
Mais il est si dur de s’extirper de son communautarisme, de sortir de ce système minutieusement agencé de croyances socio-politiques. C’est aussi une manière de se définir.
L’appartenance communautaire est déterminée par ses idéologues et ses entrepreneurs comme supposant la possession d’un certain nombre de facteurs raciaux, ethniques, religieux, culturels, linguistiques… Ce sont des critères d’appartenance non choisis, présentés comme identitaires, et immuables. Il faut penser, agir et se projeter ainsi, parce que l’on est ce que l’on est. Voilà qui restreint un peu l’autonomie de pensée et la liberté individuelle, non ? Mais plus grave, le critère de définition d’une communauté a deux buts : réguler son intérieur, et se distinguer de son extérieur. On se définit par ce que l’on est, et on définit l’Autre (der Anderer, oui Marcel) par ce qu’il n’est pas.
Ce qui entraîne inévitablement la conséquence suivante : quiconque ne se plie pas aux principes définis par la vulgate communautariste, est systématiquement qualifié d’ennemi. Ainsi lit-on chez Act Up : «On y juge que l’idée de communauté, avec ce qu’elle exige de solidarité et ce qu’elle implique de fierté, n’est pas un vain mot. On y est certain que ce qui ne nous aime pas est notre ennemi». Ailleurs, on entend Ahmadinedjad parler de lutter contre le vice et les impurs : le vice étant le «mythe répulsif» du progrès occidental, les impurs étant les gouvernements et les populations de pays musulmans insuffisamment fidèles aux principes islamiques fondamentalistes.
Et à un autre niveau, moi j’ai pu lire dans vos divers posts, Wanda et les autres, les mots de «dégoût», de «haine», «d’ennemi» à l’encontre de ceux qui ne partagent pas vos principes de communautés ou qui les remettent en question.
Mais sachez, ainsi que le démontre très justement Pierre-André Taguieff dans son livre Prêcheurs de Haine, que la politique des identités se fonde sur un principe fondamental, celui du respect inconditionnel du «droit à la différence». Une communauté sereine et constructive doit pouvoir impliquer l’existence de citoyens se caractérisant par leur autonomie, capables de prendre une distance suffisante vis-à-vis de leurs origines et de leurs appartenances, de leurs héritages culturels et de leurs croyances (religieuses ou non).
Il n’est pas de communauté de citoyens sans un refroidissement des passions identitaires, sans une relativisation des opinions. Tout comme il n’y a ni haine, ni dégoût, ni dédain, ni ennemis chez ceux qui s’octroient la liberté de commenter vos positions… Mais juste une volonté de compréhension, de partage et d’échange.
Écrit par : Karine | lundi, 29 juin 2009
Répondre à ce commentaireC'est évident qu'il faut chercher à comprendre l'autre, mais comment dois-je réagir lorsqu'un voisin vient s' installer dans mon jardin pour y faire son bbq et ce, sans m'en demander l'autorisation ?
Essayer de le comprendre (il n'a pas de jardin, lui), négocier (vous pouvez venir une fois par semaine... c'est bon pur une fois, terminez.. ) ou le mettre dehors ?
Surtout en sachant que si vous acceptez une fois, il en fera une habitude ? Puis viendra vous demander ( puis exiger ) de l'eau, une prise de courant etc...
Ce n'est pas comme ça que ça se passe ? La comparaison ne tient pas la route ? C'est trop simple ?
Pas si sûr...
Écrit par : Bob | mercredi, 01 juillet 2009
Répondre à ce commentaireSelon M. Sel ; "Le néerlandais n'est pas la langue de la Flandre, la vraie et ne l'a jamais été que pour les arrogants qui, pas plus que les Francophones de Flandre, n'ont voulu parler la langue des gens".
Ah bon. Un francophone qui vient nous raconter que le néerlandais n'est pas notre langue....
Ceci nous souvient au Cardinal Mercier qui disait que "le néerlandais ... est une langue indigne pour une université".
Il n'avait jamais entendu parler des universités de Leyden, Amsterdam, Nijmegen ...
En Flandre, on parle le néerlandais et les dialectes locales. Comme partout au monde les dialectes ont leur place dans la société. Moi je ne parle jamais une dialecte, ni avec mes voisins, ni avec mes enfants ou épouse. Nous sommes des Flamands.
Le néerlandais n'est pas une langue qui supprime les gens, un symbole noir comme le français àl'époque.
Écrit par : Suiker | mercredi, 01 juillet 2009
Répondre à ce commentaire@Suiker, Lafaard, Aus Witz et Helpze, un dernier message avant de vous censurer malheureusement (vous ne dites apparemment pas que des bêtises), puisque vous continuez à m'envoyer des adresses factuelles.
Si vous permettez, j'exprimais mon affection profonde pour le West-Vlaams. J'aime aussi le néerlandais, mais ça ne doit pas être la langue des gens, en West-Vlaanderen, à écouter Kimberley parler. Oui, je trouve que vous, les Flamands, êtes trop durs envers vos dialectes, comme si vous en aviez honte, au point de les interdire dans vos cours d'école, alors que justement, ce sont ces dialectes, et leur différence sur un tout petit territoire, qui fait votre richesse et votre différence linguistique.
Mais je suis d'accord : de ma part, tout ça, c'est de l'ingérence.
Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 02 juillet 2009
Répondre à ce commentaireMoi j'aime bien les dialectes flamands (qu'il faut parfois traduire dans les séries télévisées pour que l'action reste compréhensible). Ainisi je connais un tout petit peu le 'Ronsenaar' et je puis vous garantir que c'est savoureux.
On pourrait d'ailleurs dire la même chose du wallon. Je connais assez bien par exemple une chanteuse wallonne de Charleroi 'Mémé Loubard' (voir si intéressé la vidéo que je lui consacre sur ACTU: http://www.bandbsa.be/contes.htm ) qui a fait de fabuleuses chansons sur la mine et le Pays-Noir, mais parle également un excellent français.
je crois (je m'adresse ici aux neerlandophones du forum) que Marcel Sel est un vrai amoureux et connaisseur de la langue flamande et que vous le comprenez mal (ou qu'il s' exprime mal) lorsque vous l'imaginez critiquer la langue de Vondel.
Et je trouve dommage que vous l'agressiez tout comme je trouverais dommage que vous soyiez censurés.
Continuons à parler vrai ( on gagne du temps ), même si ça choque parfois, mais restons dans le débat d'idées. C'est tout l'intérêt de ce site bien utile.
Écrit par : Bob | jeudi, 02 juillet 2009
Répondre à ce commentaire--------"Mais d'après un journal sérieux, le train était conduit par une taupe qui ne comprenait pas bien le néerlandais et qui, à cause de ça, ne les vit pas à temps. « Prout », fit Margriet, au moment de périr avec sa consœur pour avoir tenté de s'opposer à l'inéluctable avancée de cette vacherie de train quotidien !"-------
Ca fait du bien de rigoler de grand matin...;-)))...
Écrit par : Ben | mercredi, 12 mai 2010
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