vendredi, 11 octobre 2013
Les diables ? L’électeur s’en foot !
Décidément ! Il n’y a pas un match des Diables Rouges qui n’est l’occasion pour au moins un média de revenir avec le même refrain : «Les Diables rouges vont-ils sauver la Belgique ?» Cette fois, c’est le match Croatie-Belgique qui nous y amène, et c’est l’émission (par ailleurs très sympathique) #connexion de la RTBF qui pose la question en ces termes : «Les Diables Rouges : nouveau ciment de la Belgique ?»
Reconnaissons que poser la question n’est pas y répondre. Mais quand même. Notre petit pays est-il tombé si bas dans le cœur de ses propres habitants qu’on en soit au point que nos footballistes (pour parler belge — cocorico !) soient désormais le dernier rampart contre l’évaporation promise par Bart De Wever (N-VA) ? Ou qu’on ait même besoin d’eux pour «renforcer le ciment» du pays ? Certains Belges (et pas des moindres, il y a de grands journalistes dans le lot) sont-ils si désespérés, ont-ils si peu confiance en leurs institutions et le patriotisme (heureusement souvent passif) de leurs compatriotes pour en arriver à espérer une victoire dans le sport, au moment où nous venons d’emporter une victoire nobélienne dont le retentissement est de surcroît exceptionnel ?
Quand le boson broute la pelouse.
Car oui, le boson scalaire, aussi appelé boson de Higgs, mais encore plus justement boson de Brout-Englert — la science donnant traditionnellement l’avantage aux seuls premiers à publier un texte … cocorico au passage néanmoins — n’est rien de moins que la pièce qui manquait pour comprendre le puzzle atomique, autrement dit, pour comprendre la masse et donc, selon la formule d’Einstein, l’énergie. Cette minuscule particule transfigure notre compréhension del’univers, carrément ! Et tandis que la «Fédération Wallonie-Bruxelles» chante sur tous les tons que voilà une victoire de la recherche «francophone» de Belgique, il y a si peu de commentateurs pour rappeler qu’à l’époque où Englert et Brout ont publié les résultats de la leur, de recherche, la Communauté française n’existait pas et qu’ils relevaient de l’État belge central. Autrement dit, ce n’est pas un Nobel francophone, ni communautaire. C’est bien d’un Nobel belge qu’il s’agit, et toutes les communautés de notre pays sont en droit de se l’attribuer et de crier cocorico ! S’il y a une victoire que les adeptes d’une Belgique unie devraient célébrer et qu’ils devraient utiliser pour en faire le ciment de la Belgique de demain, c’est bien celle-là !
Un ballon de pataphysique
Pour les mécréants, c’est donc scientifiquement — et je parle de pataphysique — que je vais vous démontrer que les victoires des Diables ne peuvent pas influer sur l’avenir du pays. Parce que cet avenir n’a rien à voir avec la population et ses souhaits, mais tout à voir avec la mathématique politique. Car s’il y a une menace en vue, c’est celle d’une large victoire de la N-VA. C’est la seule. Si ce parti ne récolte pas un gros 30% des suffrages en 2014, notre fédération ne court pas de gros risques. Le «sauvetage» ou la «noyade» de la Belgique dépend donc d’un seul facteur : le vote nationaliste en Flandre. Pour notre expérience, il ne sert donc à rien d’examiner le nombre de téléspectateur de chaînes francophones, ils n’ont aucune influence sur l’évaporation éventuelle du pays.
Voyons donc ce que le match Belgique-Serbie a eu comme audience en juin 2013. La VRT annonçait 1.401.590 spectateurs atomisés. C’est beaucoup, mais à y regarder de plus près, ce n’est pas le record. Selon le Nieuwsblad, la rencontre Belgique-Italie avait scotché, en 2000, plus de 1.800.000 Flamands à leur petit écran (qui était cathodique et faisait un bruit de neutron). Mais bosons-nous… pardon : basons-nous tout de même sur le chiffre de 1,4 million de Flamands. Il y a en Flandre 6.350.000 habitants. Autrement dit, 22% des Flamands semblent attirés par le champ magnétique de l’équipe nationale belge. Voyons quelle influence cette masse pourrait avoir politiquement. Posons qu’il y a la même proportion d’électeurs potentiels de la N-VA chez les fans des Diables Rouges que dans la population générale (ce qui est déjà audacieux, mais posons quand même). En prenant les derniers sondages, ils seraient donc quelque 35%, soit 490.000 Diables nationalistes. Posons ensuite qu’un tiers d’entre eux seraient prêts à traduire leur engouement footbalistique en termes électoraux. Que dans l’isoloir, ils se disent : «Oh ! godverdomme ! les Rode Duivels sont vraiment trop bons, je ne vais quand même pas voter pour un parti qui pourrait menacer le pays et donc casser une aussi bonne équipe». Un tiers de 490 mille égale 163.333,3 Flamands (le 0,3 étant le fils de Jan Van Buggenhout, de Westende, dont l’épouse, Els, est enceinte de 3 mois, mais cette donnée est peu utile dans notre équation et nous pouvons la qualifier de négligeable).
Balle au centre droit
Toutefois, nos expériences passées nou démontrent que, pour une partie non-négligeable de l’électorat potentiel de la N-VA, le parti de Bart De Wever n’est pas «antibelge» et n’a aucune intention d’en finir avec le pays. J’énonce donc qu’un tiers des électeurs N-VA pense dur comme fer que ce parti veut simplement améliorer la Belgique, et je constate que ce tiers-là n’a aucune raison de ne pas voter N-VA, même pour les diables. Et j’émets l’axiome qu’un autre tiers de ces électeurs potentiels a beau adorer les Diables, se retrouvant dans l’isoloir à choisir entre la Flandre indépendante et le foot, choisit le foot. Et nous voilà à diviser 163.333,3 par trois, ce qui nous donne… 54.444,4 électeurs potentiels de la N-VA (le bébé de Jan et Els ayant entretemps grandi) qui, grâce aux Diables Rouges, ta-ta-taaaaam, décideraient de ne pas voter pour Bart De Wever ! Pan dans sa tronche ! Ah ! Quelle chute ! Le parti perdrait… euh… en fait, il y a beaucoup de chances pour qu’il n’y perde même pas un siège. Car un tel nombre, réparti sur l’ensemble des circonscriptions, n’est même pas suffisant pour garantir une différence d’un seul fauteuil à la Chambre ! Et pire. Voilà qu’un laborantin arrive au galop en criant «Hunka Hunka», ce qui signifie que j’ai oublié qu’un téléspectateur n’était pas un électeur (et certainement pas le bébé), et que donc, mon chiffre de 54.000 électeurs potentiels retombe à 34.000 électeurs. Même pas peur et CQFD : Ce Qui Foot Dedans !
Crise au carré dans le rectangle
L’élève attentif admettra donc que ni le foot, ni Kompany (qui avait gentiment parodié De Wever), ni Stromae ne changeront quoi que ce soit aux élections qui approchent à grand pas, même si la version de la pataphysique n’est pas une science exacte. La chanson, le foot, la politique sont deux activités fondamentalement différentes. Je n’ai pas encore entendu un quidam chanter Papaoutai dans l’isoloir, ni vu qui que ce soit y entrer avec une écharpe du clu Brugge ou d’Anderlecht. J’ajoute que si l’on compare l’engouement diabolique d’aujourd’hui à celui d’il y a 13 ans (Belgique-Italie), c’est encore pire : on peut parler en Flandre de véritable chute de l’audience !
Ce qui m’amène à évoquer cette étrange occupation qui consiste à se réjouir dès qu’un Belge connu fait montre d’une forme de patriotisme. Quand Vincent Kompany parodie Bart De Wever, eh bien, c’est Vincent Kompany qui parodie De Wever, point. Le flamingant convaincu ne changera pas son fusil d’épaule pour autant, même s’il adore Vincent Kompany. C’est encore plus criant dans le cas de Stromae. Lors des Fêtes de la Communauté française (désolé, j’utilise le terme issu de la Constitution, pas la nouvelle terminologie Fédération Wallonie-Bruxelles, inconstitutionnelle), le chanteur désormais célèbre de Londres à Berlin (non, ce n’est pas le nouveau Brel, il aurait plutôt des accents de Claude Nougaro, mais ça fait moins cocoricobelge de dire ça…) a crié à la foule sur la Grand-Place qu’à Bruxelles, on parlait français et néerlandais ! Allez, loup, y’a ! Du coup, un certain nombre d’observateurs se sont enthousiasmés au delà du raisonnable. Waouw ! Quel événement ! Stromae (dont les néoflamingants se souviennent très fort qu’il a une maman flamande ce qui, chez eux implique qu’il doit parler néerlandais mieux que Kris Peeters, ce qui n’est pas difficile) a dit ça, oui, mais dans un néerlandais assez brouillon. Bardaf. Et il a dit ça à son public, et tout artiste qui se respecte dit à son public ce que celui-ci veut entendre. C’est bien entendu une initiative parfaitement sympathique, mettons même que ce soit un engagement. Mais il laissera froid comme glace le Flamand un tant soit peu pointilleux qui passe sa journée à travailler à Bruxelles et sa nuit à frayer à Gooik, et a pris l’habitude de se désoler de ne pas être compris quand il utilise sa langue au supermarché d’Ixelles, chez le Paki du coin de Molenbeek, et même, à la terrasse de café de… la grand-place !
Penalty à l’Hôtel de Ville
À ce propos, une anecdote : le week-end dernier, un garçon d’une de ces terrasses sises sur la plus belle place du monde (kokorikoooooo) a été extrêmement impoli avec le groupe de français que j’y avais amené. Trouvant qu’à cet endroit, on était au cœur de la capitale d’un pays à légère majorité néerlandophone (57,43% d’après mes calculs de Rhin), et que dans ce cœur battant d’une ville qui a toujours été bilingue, le dialecte flamand de Bruxelles avait sa place, j’ai donc sermoné cet impoli personnage qui nous disait que lui travaillait (un samedi) alors que nous n’étions là qu’en touriste (ouéouéoué, l’accueil bruxellois, tu parles !). Et je l’ai fait en… Brusseleir. De mémoire : «Waele kômen ei oem ne bière belge te drinke en waele verwachte nem betje politesse en consideration, menier. En à propos, ik werkekik oeik oep ne zoaterdag, et même le dimanche». Hormis les quelques mots de français, le garçon indélicat n’a pas compris un traître mot de ce que je lui disais !
Oui, pour rappel, sur la Grand-Place, où deux semaines plus tôt, Stromae criait très fort qu’à Bruxelles, on parle les deux langues ! Bref, tout ça, c’est des zieverderâ, comme on dit dans les strotches de mon quartier…
Belgikoutai
Oh, je ne trouve pas grave que les gens ne parlent pas les deux langues nationales, même à Bruxelles. Une caissière ixelloise qui venait de se faire sermoner par un néerlandophone pour sa connaissance très approximative de la langue de Vondel m’a dit qu’on lui parlait néerlandais à peu près une fois par semaine. Trop peu pour pratiquer. Récemment, une entreprise flamande m’a envoyé, à Bruxelles, un réparateur très sympathique qui, hélas, ne parlait pas un traître mot de français (dans une ville où il avait donc une chance sur trois ou quatre d’être compris du client). Mais le fait est qu’il ne faut pas se voiler la face : à Bruxelles, on ne parle pas «français et flamand», on parle surtout français et de tas d’autres langues, parmi lesquelles, plutôt rarement, et souvent mal, le «flamand». Et si déjà au cœur du pays, on ne parvient pas à être belge par la langue, c’est forcément pire ailleurs (oui, en Flandre aussi). C’est d’ailleurs ce que le patron du Mouvement Populaire Flamand (VVB) nationaliste écrivait dans un article, faisant la preuve par Stromae que la Belgique n’avait pas de sens. En d’autres termes, ce qui fait se réjouir les «Belgicains» est aussi exactement ce qui alimente les néoflamingants. Balle au centre. Tous ces arguments n’ont aucun sens, ni Stromae, ni Kompany, ni les Diables ne recimentent quoi que ce soit. C’est bien dommage, mais c’est comme ça !
Coup de coing dans la fourmilière
La question n’est en fait pas là. Un pays ne se résume pas aux langues qu’on y parle. Tous les Romands ne parlent pas allemand, loin de là, tous les Alémaniques ne parlent pas français, loin de là aussi. L’engouement subit pour toutes ces choses qui vont recimenter le pays se trompe de cible et tronque les valeurs démocratiques. On s’est laissé abreuver par l’exigence linguistique des uns et on s’est bercé d’illusions quant à la capacité d’une population à devenir purement bilingue. Onkelinx peut crier pendant des heures «tous bilingues dans 20 ans», ça ne nous fera pas avancer d’un pouce. Car ça ne marche nulle part.
Et surtout, un État est parfaitement viable sans une intercompréhension parfaite entre les communautés qui le composent. Le Québec n’a toujours pas quitté le Canada, et pourtant, essayez de parler français à Toronto, vous m’en direz des nouvelles ! En Inde, les Dravidiens et les Hindi utilisent une langue étrangère, l’anglais, pour se comprendre. J’ai vu, à Bruxelles, des néerlandophones et des francophones discuter en langue de shakespeare, et être ainsi les meilleurs amis du monde, en terrain neutre. Une Flamande m’a même expliqué qu’elle avait vu des Hollandais parler anglais avec des Flamands parce qu’ils ne les comprenaient pas bien dans… leur langue commune ! C’est rigolo, mais ça n’est qu’anecdotique. Car ce qui fait un État, c’est le consentement de ses habitants à vivre dans un système de règles donné — ce que j’appelle les valeurs — qui font que la France jacobine, par exemple, s’axe sur la République ; que la Suisse est divisée en petits cantons qu’on trouverait ridicules ailleurs, et pratique le référendum ; que la Belgique se soit constituée petit à petit en fédération dont la viabilité et l’avenir est basée sur le compromis. C’est d’ailleurs un compromis, et l’un des plus impressionnant depuis la fondation de notre pays, qui a «sauvé» la Belgique en 2011, et tous les partis traditionnels l’ont cosigné. CQFD : Ce Qui Fond Dedans (la bouche).
Mettons le foot en bière
Et puis, franchement, si le ciment de notre pays devait se résumer à un ballon et 11 joueurs un peu brutaux (comparés à Yannick Noah), surpayés, et incapables pour la plupart de formuler une phrase correcte devant un micro, la Belgique ne serait pas loin d’être le royaume le plus minable jamais vu sur terre. Non pas que je méprise le foot et les footbaleurs, il en faut pour tous les goûts et on ne demande pas non plus à un sportif d’être Bernard Pivot. Maisc’estun sport, rien de plus. Très loin de la politique, très loin de nos besoins quotidiens. Au final, croire que les Diables peuvent faire quelque chose de fondamental pour ce pays, ça revient aussi à valider la célèbre phrase (séparatiste) d’Yves Leterme : «La Belgique, c’est le roi, le foot, la bière». Eh bien non ! Ça n’est pas ça, la Belgique, c’est immensément plus que ça. Plus complexe, plus riche, plus varié, d’autant plus difficile à maintenir, mais l’exercice de son maintien n’en est que plus valorisant. Leterme a dit aussi, dans la même interview de Quatremer : «La Belgique n’est pas une valeur en soi». Il l’a dit à une époque où ils faisait pratiquement partie de la N-VA, du moins dans son discours. Eh bien, je pense que ce serait une grave erreur de se mettre à penser comme lui. La Belgique est une valeur en soi. Et le foot n’en est qu’une infime parcelle.
Bien sûr, on ne sait pas si la Belgique vivra ou non. Mais ce que je sais, c’est que, soit elle vit par la volonté de tous ses habitants — non pas sur ses records du monde, mais sur les choix de société au quotidien — , soit, elle n’a aucun intérêt.
Allez, à présent, jouez les Diables ! Et shootez-moi une bonne cartache dans la smoal du goalkeeper croate, godverdomme !
00:49 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (57) | | Facebook | Imprimer | | |
Commentaires
@Marcel
c'est beau comme un discours de la muette de portici, je sens que je vais écouter françinter plutôt que regardez les croates
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Écrit par : uit 't zuiltje | vendredi, 11 octobre 2013
Répondre à ce commentaire@ Marcel
Pour moi, il y a plus préoccupant ... bien plus préoccupant.
La presse vient de rendre publiques les condamnations formulées par le MR à l'encontre du gouvernement wallon. Nous avons appris dans la foulée que sur les deux mandatures Demotte, ledit gouvernement de Namur avait en réalité externalisé une bonne de la dette de la Région. D'après certaines estimations sérieuses, le montant réelle de la dette wallonne pourrait de la sorte atteindre quelque 13 milliards d'euros, soit quelque 530 milliards de BEF, soit une dette de quelque 180.000 BEF par Wallon ou 4500 euros.
Pour rappel, cette dette est à cumuler avec celle de l'état fédéral belge, qui doit se voir elle aussi appliquer la même péréquation, mais à l'échelle de l'ensemble du pays. Ce qui revient à dire que la dette par tête d'habitant en Wallonie est évidemment beaucoup plus élevée encore.
Mais le plus grave dans toute cette affaire n'est pas tant le montant brut de la dette wallonne que ce qu'elle représente par rapport au PIB de la Wallonie. Et là les choses deviennent autrement plus inquiétantes. Le calcul de la dette d'une Région se doit en effet de prendre en compte non seulement sa dette spécifique mais également la part proportionnelle qui lui revient de la dette de l'Etat fédéral dont cette Région fait partie. Et là, les choses deviennent purement et simplement abyssales.
Le problème devient encore plus préoccupant quand on sait que, pour l'Europe, le calcul des dettes des états fédéraux (il en est plusieurs en Europe) prend en compte les dettes cumulées de l'état central et de chacune des régions faisant partie desdits états fédéraux. C'est ici que l'on commence à prendre la mesure du véritable débat de fond qui alimente la question du confédéralisme ou du séparatisme en Belgique.
La Flandre, en effet, a certes réussi à dérouté une partie de la dette engendrée par la situation socio-économique en Wallonie sur la seule Wallonie (ce qui explique les montants astronomiques auxquels nous parvenons aujourd'hui et la tactique d'externalisation de la dette à laquelle le gouvernement wallon a été réduit), elle n'en a pas pour autant résolu le problème de la dette globale qui détermine, aux yeux des agences de cotation, les cotes attribuées à la Belgique (et donc aussi à la Flandre), et donc aussi les taux d'intérêt auxquels il nous faut rembourser. En clair, la Flandre a beau avoir renvoyé une partie du boulet en Wallonie, les conséquences financières de la dette globale sont toujours identiques, car l'Europe en matière financière ne reconnaît que l'existence des états centraux et ne prend pas en compte la réalité des échelons inférieurs que sont les entités fédérées, du moins en ce qui concerne le calcul des dettes.
Ce problème est l'un de ceux qui, très concrètement, très pragmatiquement, toutes considérations romantico-nationalistes mises à part, conforte un certain nombre de lobbys flamands (dont le VOKA) dans la conviction qu'il faudra à terme s'acheminer vers un scénario de splitsing définitif.
En évaluation différenciée, la situation en Belgique est en effet très différente de celle que l'on nous affiche sous la forme d'une évaluation intégrée et globale. À un niveau global en effet, c'est-à-dire au niveau de l'ensemble de l'état fédéral, la dette publique avoisinerait aujourd'hui les 98% du PIB de la Belgique. En revanche, si l'on devait prendre en compte les données spécifiques, en cumulant les équilibres financiers réels de chaque entité fédérée du pays (une grande partie de la dette "réelle" de la partie francophone du pays est à ce jour encore assumée par le nord du pays) et les dettes respectives des régions, on constaterait que la Flandre se situerait probablement un peu au-dessus du niveau de la dette des Pays-Bas (quelque 60%), aux alentours de 70 à 80£, tandis que la dette de la Wallonie tournerait quant à elle des niveaux actuels de la dette grecque ("en théorie", aux alentours de 113% ... j'ai bien dit en théorie). Mais là où les choses sont plus inquiétantes encore, la réalité de ces dettes calculées en pourcentages des PIB est évaluée différemment selon les niveaux de productivité économique des pays, raison pour laquelle par exemple une dette grecque évaluée à 113% est considérée comme beaucoup plus grave qu'une dette italienne actuelle évaluée à 115£ de son PIB. Eu égard à ce critère d'évaluation, il va sans dire que la dette flamande, à quelque 80% qu'elle se situerait, serait probablement créditée par les agences de cotation d'un AA, alors que la dette wallonne, quand bien même elle se situerait en-dessous de 115% serait condamnée quant à elle à plonger sans doute sous la barre du BB.
Ce qui rend les choses particulièrement inquiétantes, c'est évidemment, en Wallonie, la réalité socio-économique. L'enracinement politique de la Wallonie dans le un socialisme souvent archaïque, clientéliste et dépensier, et ce depuis au moins quarante ans, ne laisse pas prévoir de changement politique majeur dans les années à venir. Si tel était le cas, la Flandre, probablement, serait prête à faire le pari du relèvement wallon, et les tendances séparatistes y seraient beaucoup moins importantes. Mais l'inertie politique wallonne, bien au contraire, constitue à ce jour l'un des principaux arguments auprès des milieux nationalistes, mais aussi auprès de nombre de milieux économiques flamands (sous la bannière du VOKA), qui fonde la conviction qu'il n'est et ne sera avant longtemps pas possible de changer les choses du côté wallon.
Telle est la raison de fond, la raison essentielle, pour laquelle le chemin vers le séparatisme reste et restera d'actualité en Belgique dans les années à venir.
Toutes tentatives d'y voir des raisons de nature purement politiques, teintées uniquement de nationalisme, a fortiori en colorant ce nationalisme d'anathèmes brunâtres, des raisons également de nature culturelle, ne peuvent refléter les raisons réelles, les ressorts profonds, du discours nationaliste en Flandre. Car ces raisons, avant tout, sont économiques, et il ne s'agit pas, comme d'aucuns hommes de gauche en Wallonie le prétendront, de manifestations d'un égoïsme national, mais bien du sentiment d'incapacité en Flandre à voir la Wallonie prendre les bonnes décisions, fussent-elles au prix de sacrifices.
Caricaturale, une telle position (qui peut parfaitement se comprendre), donnera naissance à des formules proférées à l'encore de la partie sud du pays telle la "Walbanie".
De ce point de vue, il m'apparaît que l'information relayée par le Soir, faisant état du diagnostic établi par le MR concernant l'externalisation de la dette wallonne, autrement plus importante et plus préoccupante que le paravent "belgicain" du football et d'un hypothétique match Belgique-Croatie.
Marcel, en clair, je serais parfois heureux que vous donniez également à vos propos une coloration "réelle", celle de la "réalité socio-économique", et donc aussi, que vous le vouliez ou non, de la "réalité économique", car, qu'on le veuille ou non, c'est encore elle, que je sache, qui constitue le moteur de nos sociétés.
Écrit par : Tournaisien | vendredi, 11 octobre 2013
Répondre à ce commentaireSi vous croyez que voter MR y changera quelque chose à cette dette, vous vous trompez complètement: il faudra financer toute réduction de charge (des années qu'on le fait, cfr Maertens ou Eyskens) , donc tonneau des danaïdes d'autant que quid de Bruxelles?
Vous voulez un conseil : fuyez ce pays et cherchez le point AAA.
Écrit par : Salade | samedi, 12 octobre 2013
@ Salade
J'ai un souvenir très net de la décade de 1885 à 1995, celle qui avait vu Philippe Maystadt (incontestablement l'un des meilleurs ministres qu'on ait jamais eu en Belgique : 1985-1988, ministre des Affaires économiques et 1988-1995, ministre des Finances).
Au milieu des années 1980, à une époque où les agences de cotation ne jouaient pas encore le rôle de régulateur brutal qui est le leur aujourd'hui, la dette de la Belgique frisait les 115% du PIB de notre pays. À l'issue de cette période, en raison il est vrai d'une période d'austérité qui fut assez raide mais aussi, et surtout, d'une ingénierie financière assez remarquable, le gouvernement dont faisait partie Maystadt en qualité de' ministre des Finances était parvenu à renverser la tendance, à créer un cercle vertueux (remboursement partiel de la dette et réinvestissement des marges dégagées dans un approfondissement du remboursement de ladite dette) et, in fine, à ramener le taux global de la dette à 85% du PIB, soit une diminution sur le capital de la dette de quelque 30% du PIB de notre pays. Du jamais vu ! Et à l'époque d'ailleurs, au terme de cette gestion très rigoureuse et très technique, je m'en rappelle parfaitement (j'avais 35 ans), la Belgique était citée en exemple.
Il est vrai qu'entre-temps, la situation économique globale s'est dégradée, ce qui n'a pas facilité les choses. Toutefois, au lieu au minimum de tout mettre en œuvre pour maintenir ce niveau d'endettement au pallier auquel l'avait ramené Maystadt, les gouvernements qui ont suivi ont laissé à nouveau filer la pelotte, à un point tel qu'avant les mesures drastiques prises par l'Europe, voici quelques années, nous étions en passe de repasser au-dessus de la barre des 100% du PIB. On a donc repris illico, sans coup férir, en l'espace d'une quinzaine d'années, 15% du PIB de dette cumulée en plus.
Il est vrai qu'il y eut, dans l'entre-deux, une crise financière qui a obligé l'état belge à intervenir à deux reprises, la première fois dans l'affaire Fortis, la seconde avec Dexia. Il n'empêche. À mon avis cette conjoncture financière n'explique pas tout.
Mais je ne peux réprimer surtout le sentiment que si, dans les années '80 et au début des années '90, on a été capable d'une telle performance, c'est que quelque part ce devrait être aujourd'hui encore possible.
Telle est la raison pour laquelle cette affaire de l'externalisation de la dette wallonne (une manière de masquer ses mauvais résultats) est, je trouve, absolument choquante et scandaleuse. Car cet endettement, ce sont nos enfants qui vont le payer. On ne fait somme toute que reporter sur leurs têtes les efforts que nous devrions, nous, consentir.
Tant va la cruche à l'eau qu'à un certain moment, elle finit par se briser.
Écrit par : Tournaisien | samedi, 12 octobre 2013
Où il est question d'aller chercher l'eau au puit
La version janetton-gotlieb est "Tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin, elle se case".
Écrit par : Pfff | samedi, 12 octobre 2013
Je n'en disconviens pas.
Mais il n'y a pas d'autre façon de combler un trou que de chercher la terre sur les sommets.
Écrit par : Salade | samedi, 12 octobre 2013
Vous avez raison Tournaisien. Mais je pense que réduire la dette n'est plus possible. En grande partie, parce qu'avec le surendettement wallon, couplé aux recettes et dépenses régionales différenciées, on voit clairement où cette pente savonneuse nous mène à vitesse vv'. Cela n'empêche pas Marcel de trouver cet accord gouvernemental très courageux (on a demandé à Di Rupo de suicider le peuple wallon, et il a dit oui) et de saluer la politique qui nous a "épargné la crise". Le gauchisme tient la réalité pour rien, surtout celle des pauvres, et, quand il faudra faire les comptes, Marcel, en dernier recours, enfourchera la vieille carne de l'anticapitalisme. Pas que cela donnera à manger ou une éducation aux enfants pauvres, mais cela permet de faire bonne figure.
Et sur Maystadt : son leg à la Wallonie s'appelle Milquet. Il a donc causé un tort immense aux francophones.
Écrit par : Pfff | dimanche, 13 octobre 2013
@ Dimanche
Je vous accorde que le Maystadt politique n'était pas nécessairement à la hauteur du Maystadt ministre des finances et technicien. Son héritage nommé "Milquet" a de fait été une catastrophe pour la Wallonie; en la mettant en selle, il a permis à l'ancien PSC de se commuer en clown du PS et a ainsi opéré une O.P.A. à visage couvert sur l'électorat chrétien, plus attaché aux valeurs du personnalisme d'un Mounier qu'à l'adhésion à une certaine vision socio-économique faite de réalisme et de volontarisme.
Il n'empêche que sur le terrain socio-économique, ledit Maystadt avait semble-t-il fait le juste diagnostic. Les événements sur ce terrain lui ont donné raison. La crise financière, n'en déplaise à Jacques Delors, a d'abord été la conséquence de la non-maîtrise de certaines dettes souveraines que le fait d'une soi-disant dérive financière imputable à des traders sans foi ni loi. Le fond du problème est en effet celui-ci : si ces traders salopards, ces spéculateurs cyniques, ont pu faire leur œuvre sans vergogne, c'est précisément parce que l'incurie publique dans certains pays leur a offert un terrain de jeu inespéré. Il n'y aurait jamais eu de crise financière en 2010 (l'affaire Dexia) si la dette grecque n'avait atteint de tels sommets, et celle-ci ne serait pas emballée si les politiques en Grèce, par démagogie, n'avaient pas laissé partir la pelote, forts de la conviction que de toute façon, cette crise, c'est l'Europe qui la paierait. Mais ces mêmes politiques grecs, surtout, ne se seraient jamais senti pousser de telles ailes s'ils n'avaient été soutenus publiquement et explicitement par les sirènes d'un certain nombre de partis de gauche d'autres pays européens.
Le mécanisme est bien connu, et dans cette affaire, en définitive, les agences de cotation, loin d'être les méchants de service, ne sont que les acteurs à qui il revient d'appuyer sur le bouton d'alarme. De quoi s'agit-il ? Un pays dont la dette devient trop importante se voit attribuer par lesdites agences, a priori indépendantes, une cote négative (en-dessous du BB+, si ce n'est du BB voire du B). L'augmentation de la cote de leur dette entraîne un rééchelonnement des taux d'intérêt, qui devrait normalement constituer un signal d'alarme. Au lieu de cela, la logique qui toujours s'impose dans ce type de pays est la fuite en avant. Taux d'intérêt en augmentation signifie toujours plus de dettes. De leur côté, les organismes financiers y voient évidemment une source de profits, car les intérêts d'une dette réévalués à la hausse se traduisent concrètement par des rapports supérieurs, qui peuvent aller jusqu'à friser des rapports à deux chiffres. Certes, les risques alors augmentent, mais s'agissant d'un pays comme la Grèce qui fait partie de l'Europe, le calcul opéré par la plupart de ces opérateurs a été de miser sur le fait qu'un tel pays se trouvait de toute façon sous le bouclier européens, et que donc, quoi qu'il en fût, l'Europe serait bien obligée d'intervenir. Sauf qu'en l'occurrence, si l'Europe est bien intervenue, elle ne l'a fait qu'à concurrence d'un plafond maximum, et que donc lesdits opérateurs financiers (les banques) ont perdu leur culotte. Un scénario qui s'est avéré catastrophique pour celles dont les investissements dans cette dette grecque dépassaient une mesure acceptable. Ce fut le cas de Dexia-France ... et le pigeon s'est avéré le contribuable belge.
Qui est en définitive est responsable de cette situation ? Certes les acteurs bancaires qui ont spéculé sur la dette grecque, mais aussi et surtout, en amont, les politiques grecs qui, depuis maintenant une quinzaine d'années, se sont imaginés qu'ils pourraient à l'infini faire payer leur gabegie par leurs partenaires européens.
Que ceci serve de leçon à tout le monde !
Écrit par : Tournaisien | dimanche, 13 octobre 2013
« On ne peut pas réduire l’Europe à un ‘grand marché’. L’idée européenne, c’est une communauté de valeurs, un modèle social et une richesse culturelle. » (Paul Magnette).
Encore faut-il savoir ce que l'on entend par ces valeurs communes ! Encore faut-il que l'on s'entende sur la manière dont on compte faire fonctionner ce modèle social ? Encore faut-il savoir où l'on identifie notre richesse culturelle !
Dans la bouche d'un Paul Magnette, le propos est plus que tendancieux, comme dans la bouche de la plupart des socialistes laïcs ? Les valeurs, pour cette gauche souvent intolérante, ne se décline-t-elle pas en effet uniquement sur le registre de la laïcité ? Le label "chrétien" continuera-t-il plus que jamais à être, dans cette soi-disant Europe des valeurs, à être ostracisé.
Le modèle social pour cette même gauche ne revient-il pas lui-même à réduire la politique socio-économique à une politique de bienfaisance publique, au risque de voir grevés les acteurs économiques de ponctions fiscales de plus en plus lourdes qui obèreront notre compétitivité ?
La richesse culturelle de ces mêmes esprits de gauche ne se réduira-t-elle pas à la culture passée au prisme de ce que eux estiment être la modernité et s'inscrire dans le fil inéluctable de toute évolution sociétale ?
Comme toujours, quand cette gauche-là parle de valeurs, c'est uniquement de celles qu'elle, et elle seule, identifie à des valeurs hissées au rang de valeurs universelles, et donc des seules véritables valeurs !
Tant que prévaudra ce genre de discours dans le cénacle européen, l'Europe forte et tolérante, riche de ses diversités, n'est pas encore là d'aboutir.
Écrit par : Tournaisien | vendredi, 11 octobre 2013
Répondre à ce commentaireLeterme a dit aussi, dans la même interview de Quatremer : «La Belgique n’est pas une valeur en soi».
Et dire que l'on a du supporter des types comme Martens, Dehaene et lautres Leterme comme Premier Ministre... Il est temps de stopper ce système politique nuisible dans tous les domaines pour tous ceux qui ne sont pas de "purs flamands" !
PS: La Région Bruxelloise ou "dans une ville où il avait donc une chance sur trois ou quatre d’être compris du client" ... Des démographes affirment plutôt une chance sur 20 !
Source: dailymotion.com/video/x13qgvw_un-peu-plus-de-5-de-flamands-a-bruxelles_news
Écrit par : Philippe | vendredi, 11 octobre 2013
Répondre à ce commentairePour moi, la Belgique c'est l'Atomium! Oui, cet Atomium qui symbolisait en 1958 le début de la "modernité". Et on en est fier de nos "neufs boules de cristal (qui étaient) plus ravagées que la tour de Pise". On l'a donc rénovée pour qu'elles brillent de mil feux!
Oui, en 1958, la Belgique était fière de devenir nation nucléaire, privilège donné par les libérateurs américains en récompense de l'uranium donné pour fabriquer La bombe, celle qui allait détruire Hiroshima et Nagasaki! Oui, la Belgique est aussi, d'une certaine manière liée au Japon et il faut espérer qu'un boomerang de l'histoire ne se déclenche pas à Doel, Tihange, Gravelines ou Chooz... parce qu'à ce moment là,l'ensemble des belges pourraient devenir apatrides, de vrais palestiniens du nucléaire!
On a gardé l'Atomium précieusement mais pourquoi, que diable, a-t-on détruit la "Belgique joyeuse"? C'était quand même tof,ce village là... Mais ce pays petit où les petits esprits sont rois, produit quand même des esprits qui prennent le contre pied et nourrissent l'imaginaire du monde de manière particulière et universelle! La Belgique est tellement trop qu'elle permet à ses esprits éclairés de se moquer d'eux mêmes et donc de se moquer du monde! Heureusement qu'on a cet humour particulier qui vient de ce rapport d'amour-haine que nous avons avec notre plat pays. L'humour et le regard décalé sur le monde est chez nous aussi bon que bière et chocolat!
Et si quelques diables venaient à nous faire sourire ce soir de joyeuse entrée, nous savons qu'il nous faudra, sans doute aussi, plus qu'un prix Nobel de physique, il nous faudra viser plus haut pour sauver le pays... Et ceux et celles qui y parviendront, mériteront à coup sûr le Nobel de la paix!
Écrit par : verlaine | vendredi, 11 octobre 2013
Répondre à ce commentaireMarcel,
L'agent flamingant infiltré au parlement Bruxellois de fançon complètement antidémocratique (rappelons-le encore une fois) en provenance directe du Limbourg Brigitte "minder frans" Grouwels prouve, encore une fois, que non seulement elle roule pour et uniquement pour la Flandre mais en plus qu'elle est autant bruxelloise que la reine d'Angleterre. Entretient dans le vif de hier:
LV: Bruxelles n'est-elle pas une ville majoritairement francophones ?
BG: Je crains pour les francophones qu'ils ne soient plus majoritaires à BXL. La région est devenue tellement multiculturelle, tellement multilingue. C'est un constat.
Cette femme prouve encore une fois qu'elle n'a rien à faire dans cette ville...
A quand le respect de la démocratie à Bruxelles. Cette hatitude est scandaleuse et les Bruxellois en on marre....Je préfère l'éclatement du pays que de continuer à vivre dans un tel déni de démocratie.
http://www.levif.be/info/actualite/belgique/une-nation-wallo-bruxelloise-une-idee-de-separatiste/article-4000419598548.htm
Écrit par : Magun | vendredi, 11 octobre 2013
Répondre à ce commentaireJe n'aime pas Grouwels, qui effectivement une flamingante viscéralement opposée à la région bruxelloise... dont elle est pourtant ministre.
Elue avec 2200 voix. Démocratiquement, des néerlandophones bruxellois ont donc voté pour elle. Même si ce score de boutiquier du coin ne justifie aucunement un marocain ministériel...
Ceci étant, elle a raison !
On confond trop souvent les "francophones" et ceux qui parlent le Français comme lingua Franca...
Les "purs" francophones de "souche" (pour parodier Vande Walle...) ne constituent aujourd'hui que 43% des familles bruxelloises (= familles où papa et maman sont belges francophones d'origine).
Le reste est effectivement très multiculturel.
Je suis espagnol, ma femme belge, à la maison on parle français.
Mais nous sommes dans la catégorie 'non 43%'
L'anglais est désormais la troisième langue parlée en privé dans la capitale, derrière l'arabe. Et le néerlandais arrivent encore derrière... (voir études www.brusselsstudies.be)
CQFD
Ce que Grouwels oublie de dire, c'est que les néerlandophones sont encore beaucoup plus minoritaires.
Écrit par : José | samedi, 12 octobre 2013
A Bruxelles, effectivement, il y a des marocains ministériels.
Écrit par : pouah | samedi, 12 octobre 2013
Maroquin, même si étymologiquement... Le marocain ministériel est une marocaine, je pense, et à la culture.
Pas exciter Marcel.
Écrit par : Pfff | samedi, 12 octobre 2013
@José
vous dites des horreurs:
-"Les "purs" francophones de "souche"... "
[c'est-à-dire pour vous des]"familles où papa et maman sont belges francophones d'origine"
c'est hilarant de volkisme, bien sûr vous pouvez dire que c'est la façon dont grouwels-minder-frans pense, l'argument c'est-pas-moi-c'est-l'autre ne semble pourtant pas vous être imputable... remarquez que ça goûte le bleu marine aussi
si j'utilise votre façon de résonner un raisonnement pas net,
vous avez une excuse en tant qu'"espagnol, [avec votre] femme belge, à la maison [vous parlez] français" ...
eh oui vous êtes FR pour un FR, vous n'êtes pas un FR pour un NL...
si vous parliez NL à la maison, pensez-vous que grouwels-minder-frans ne vous compterait pas dans les NL? -c'est bien là un partie de la schizophrénie belge
vous êtes espagnol, de quelle langue?
votre femme est belge, de quelle langue?
vous parlez chez vous le FR mais comme "lingua franca" seulement n'est-ce pas?
...né andertalige (non belge) vous êtes cro-mignon!
VOUS si ÊTES FLAMANDisable que grouwels-minder-frans is zo nat dat te horen,
ps (wallon)
croyez-vous que les FR.be parlent le FR ? que leurs parents parlaient le FR...
les langues ont leur vie propre même si elles sont utilisées par les nationalistes... le plus gros problème du NL par exemple, c'est qu'il est pratiqué par bien trop de nationalistes pour que les NL puissent penser en simples locuteurs d'une langue par ailleurs très belle et belge aussi.
Écrit par : uit 't zuiltje | dimanche, 13 octobre 2013
@Zuiltje, José : la réalité est pourtant très simple. Il y a à Bruxelles deux langues officielles : le français et le néerlandais. Les citoyens qui décident d'utiliser le français sont dits FRANCOPHONES, ceux qui utilisent le néerlandais sont dits NÉERLANDOPHONES. Ça, c'est la partie technique et politique, il n'y a pas d'autre façon d'envisager les choses de ce point de vue. Politiquement, il y a donc entre 87 et 95% de Francophones à Bruxelles, punt aan de lijn. Que le tiers d'entre eux parlent d'autres langues à la maison n'a aucune importance, puisqu'à Bruxelles, hélas, l'administration impose un choix entre DEUX langues.
Mais ça, c'est le côté administratif, autrement dit, celui qui vaudrait s'il y avait un décompte précis des francophones et des néerlandophones à Bruxelles. À cela s'ajoute le côté humain. Et là, on n'est plus dans l'administration, mais dans la réalité vivante de la ville. Une grande mixité, 150 langues, une large domination du français dans les contacts intercommunautaires de la rue, une présence très importante de l'anglais dans les affaires européennes et du néerlandais dans les autres, et l'accumulation d'un nombre incroyable pour une si "petite" ville d'idiomes de toute origine.
Le problème, c'est que les gens comme Grouwels, tout en insistant bien administrativement sur la dualité linguistique de la ville (on est soit francophone soit néerlandophone pour l'administration, l'Espagnol d'origine qui parle néerlandais avec sa femme et anglais avec ses enfants est néanmoins francophone si sa carte d'identité est en français — c'est le choix de chacun), utlisent l'autre aspect, celui de la "vie réelle" pour minimiser l'importance du français à Bruxelles. Après, on s'étonne que des Flamands qui arrivent dans la ville ne comprennent pas que tout le monde ne parle pas couramment néerlandais ! C'est aussi parce qu'on leur a inculqué que Bruxelles était une "ville flamande", ce qu'elle est dans son âme et une grande partie de son histoire, mais pas dans sa réalité actuelle. Il y a donc une certaine malhonnêteté dans l'attitude de Grouwels, mais il y en a une autre lorsque certain affirment que "Bruxelles est une ville francophone" sur le plan de la "vie réelle" alors qu'en fait, là, elle est extrêmement polyglotte hormis lorsqu'on parle de lingua franca, qui est effectivement le français, avec toutefois énormément de nuances.
Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 13 octobre 2013
Il n'est même pas besoin du choix administratif entre deux langues pour un Bruxellois pour faire un calcul.
Il n'y a qu'à voir le résultat des élections régionales bruxelloises où chaque électeur choisit librement le parti, francophone ou néerlandophone, pour lequel il vote.
Soit précisément 408 870 voix sur le rôle linguistique français, 51 818 sur le rôle néerlandophone (source : SPF Intérieur).
La tentative de noyade du nombre de Bruxellois francophones tantôt dans les fonctionnaires européens, les immigrés, les navetteurs, etc, ne date pas d'hier, c'est un des chevaux de bataille de la propagande flamingante.
Evidemment, la CD&V Brigitte Grouwels n'a RIEN A VOIR avec ça, voyons.
In ieder geval, zij mag het keren en draaien, on s'en fout : on connaît depuis longtemps la langue fourchue des Tsjeven et que dire de l'importance qu'accordent les Bruxellois aux avis éminents et impressions hautement fondées de Boma Gruwel, "ministre" élue avec 2245 voix de préférence, soit 0.48% du nombre total de votes valables émis par les Bruxellois.
Écrit par : pouah | mardi, 15 octobre 2013
Aux thuriféraires de la « religion athlétique » et du « culte de la performance », voici opposée la têtue réalité des faits.
Censurées, occultées, refoulées, ces réalités, loin d’être de simples « déviations », « dénaturations » ou « dérives » comme le répètent à l’envi les idéologues sportifs, constituent au contraire la substance même du football-spectacle. Derrière le matraquage footballistique de l’espace public se profilent toujours la guerre en crampons, les haines identitaires et les nationalismes xénophobes. Et derrière les gains, transferts et avantages mirobolants de stars des pelouses, promues « exemples pour la jeunesse », se cachent les salaires de misère, le chômage, l’exclusion, la précarité et l’aliénation culturelle de larges fractions de la population invitées à applaudir les nouveaux mercenaires des stades comme naguère les foules romaines étaient conviées par les tyrans aux combats des gladiateurs. Le football-spectacle n’est donc pas simplement un « jeu collectif », mais une politique d’encadrement pulsionnel des foules, un moyen de contrôle social qui permet la résorption de l’individu dans la masse anonyme, c’est-à-dire le conformisme des automates.
Références: Le football, peste émotionnelle.
Jean-Marie Brohm, Marc Perelman. Folio
Écrit par : Jean Simon | vendredi, 11 octobre 2013
Répondre à ce commentaireEncore plus con: le test de bolides les plus improbables dans une émission automobile de la rtbf, faite par des gamins de 40-45 ans.
Écrit par : Salade | samedi, 12 octobre 2013
Tout à fait. Enfin une analyse ici. Merci donc.
Voir "Le Sport, c'est la Guerre" http://www.monde-diplomatique.fr/1996/07/MONTAIGNAC/5155
Ou encore, se rappeler les années 30 et les "Jeux Olympiques" de Berlin... appuyés par le COI enthousiaste à la célébration du culte délirant et de l'identification quasi psychotique à la virilité aryenne... toute aussi artificielle mais qui suscitait l'admiration de tous les dominants européens de l'époque.. dont les descendants (toujours riches et respectés aujourd'hui) nous resserviront les mêmes plats, sans aucun doute.
COI dont le président était belge et bien entendu pro-nazi (quelle surprise!). Raison pour laquelle, il est honoré encore dans ce pays de faibles cherchant une "autorité" au-dessus, une identification, fabriqués à la chaîne par un système automatisant le conservatisme de petit-bourgeois aux habitus, réflexes de soumission et mentalité médiévaux.
La négation de soi-même déviée en exaltation de sentiments divers, toujours toxiques, malsains et issus de complexés.
La lobotomie sans intervention chirurgicale est une "merveille" produite par le système belge, unique en son genre.
Les très nombreux dominés d'ici veulent "eux aussi" gagner. Etre du "côté" des forts, du groupe car seuls ils n'y arrivent pas. Il faut être fort et avoir été reconnu par ses propres parents pour pouvoir être individué. Rare donc.
Quant à ceux qui tombent dans le piège à la mode de la question artificielle sur l' "identité", ils doivent singulièrement manquer de personnalité saine, consolidée et structurée.
Les allemands des années 30 ont ainsi adopté le discours hitlérien parce que "fort" "gagneur", en s'identifiant à la parole virile (et haineuse). Je gagne contre... l'autre. La seule que les complexés cherchent avidement. La faille de leur personnalité était enfin incarnée par un homme, chef d' Etat et de Nation. De masse puissante, de gladiateurs vainqueurs, enfin adulés, eux aussi faisant par identification partie des "puissants" comme papa-maman.
Des enfants qui n'ont jamais pu songer à la conversation, ni à la reconnaissance en tant qu'être. Papa-maman interdisent, l'ordre est vertical. Au moindre incident, que ceux-ci sont bien entendu incapables de gérer (des "mondes"qu'ils ne connaissent pas et qu'ils sont incapables de vouloir connaître, les rendent méfiants, craintifs, radicaux), la solution ne se discute pas, l'exécution est un ordre. (Souvent un prétexte suffit pour leur voir appliquer l'ordre vertical : tu ne feras plus, fini, interdit à jamais) C'est ainsi que l'on nourrit des radicalismes identitaires, et surtout des gros complexés incapables d'identifier la vraie source de leur problème, manifestant des désirs d'être reconnus par les autres en permanence, des malsains aux réflexes pervers (quand confrontés à plus fort qu'eux sur n'importe quel plan, les complexés, qui ont toujours besoin d'être ré-confortés par les autres, recourent à la moquerie en groupe, au ricanement, s'ils étaient sains, ils feraient exactement le contraire...). Une fabrique à crypto fascistes ordinaires (qui souvent se déclarent autre chose, usurpant ainsi des rôles et imitant des postures, seul comportement possible auquel ils sont réduits) qui ne connaissent pas l'humour mais seulement l'ironie, le ricanement et la moquerie quand ils ne comprennent pas ou sont dépassés. Nier, se moquer et ricaner, une réaction de complexé, d'écrasé.
Ils s'y sont donc reconnus. Enfin, ils étaient eux aussi "quelqu'un". C'est cela la vraie question d'identité, c'est une question de personnalité individuelle mutilée, frustrée, écrasée, ne connaissant que la force verticale, les rapports de soumission, les "concours-c'est-moi-qui-gagne-na", l'autorité tyrannique du plus fort, que certains exploitent sans vergogne et que d'autres appellent de tous leurs sens malsains.
Le débat sur l' "identité" est un faux débat, créé de toutes pièces par des intérêts puissants, dans le but d'occulter la question de fond sur l'effroyable massacre socio-économique en cours...et programmé, par ailleurs pour ceux qui ne l'ont pas encore subi. Nos exutoires sont prêts. Les mêmes que d'habitude.
Sachant qu'une grande part de la population est en état de faiblesse personnelle (délibérément entretenue par ces mêmes intérêts), elle sera donc facilement induite à rechercher l'identification au groupe, à l'autoritarisme et à la manifestation de la puissance(nation-région-village-sport, toujours la masse). Elle aspire à la puissance et à ce sentiment de puissance de-ceux-qui-en-font-partie car elle est déjà, par ailleurs, entièrement formatée à ce type de réflexe.
Je Pense donc je suis. Point.
Pas besoin d'identité nationale, sportive ou régionale-locale quand on est sain d'esprit. Quant on a une personnalité ni complexée ni issue de l'autoritarisme parental, on a SON identité.
On est alors individué.(et pas individualisé, terme fréquemment erroné qui désigne de fait le complexé, le narcisse puéril, et l'égocentrique)
Pas besoin d'être adulé, ni de faire partie d'une corporation qui vous inclut pour se sentir être.
Certains ne possédant pas cet "être au monde", n'ayant eu ni connaissance, ni co-naissance (chaque individu doit se mettre au monde lui-même d'abord et peu sont dotés par leurs parents de cette capacité qui préfèrent exercer leur puissance ou leur envie de jouets faits par eux-mêmes pour eux-mêmes) ont alors toujours besoin de se faire reconnaître, se faire admettre, s'identifier au groupe/ corporation, ou autre masse grégaire pour échapper quelques instants (car la marque indélébile de l'autoritarisme parental subi se manifeste de toutes les manières et est reconnaissable au comportement des individus recherchant le fait d' "être bien vus".. ce qui est typique de ces cas-là) à l'écrasement subi de la part de leurs parents sans doute très peu émancipés.
Le reste n'est que propagande toxique de masse. Bruits inutiles et cependant nuisibles, nocifs. Indiquant une volonté politique d'obscurantisme et révélant de fait les intentions politiques à venir.
Nationalisme-identité-groupe-masse-idoles-simplisme prônés indiquent clairement ce qui va se passer. Ce qui est prévu.
Écrit par : Démocrate | lundi, 14 octobre 2013
@Démocrate
Je pense peu ; je ne suis guère.
Et il suffit de me comparer au tout venant, à le décharger du lourd fardeau de ses prétentions, pour me dire, qu'en définitive, tout cela n'est pas aussi important que cela voudrait l'être.
Écrit par : Pfff | lundi, 14 octobre 2013
Voici bientôt quatre longues semaines que les gens normaux, j’entends les gens issus de la norme, avec deux bras et deux jambes pour signifier qu’ils existent, subissent à longueur d’antenne les dégradantes contorsions manchotes des hordes encaleçonnées sudoripares qui se disputent sur le gazon l’honneur minuscule d’être champions de la balle au pied. Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s’abaisser à jouer au football.
Le football. Quel sport est plus laid, plus balourd et moins gracieux que le football ? Quelle harmonie, quelle élégance l’esthète de base pourrait-il bien découvrir dans les trottinements patauds de vingt-deux handicapés velus qui poussent des balles comme on pousse un étron, en ahanant des râles vulgaires de bœufs éteints. Quel bâtard en rut de quel corniaud branlé oserait manifester sa libido en s’enlaçant frénétiquement comme ils le font par paquets de huit, à grands coups de pattes grasses et mouillées, en ululant des gutturalités simiesques à choquer un rocker d’usine ? Quelle brute glacée, quel monstre décérébré de quel ordre noir oserait rire sur des cadavres comme nous le vîmes en vérité, certain soir du Heysel où vos idoles, calamiteux goalistes extatiques, ont exulté de joie folle au milieu de quarante morts piétinés, tout ça parce que la baballe était dans les bois ?
Je vous hais, footballeurs. Vous ne m’avez fait vibrer qu’une fois : le jour où j’ai appris que vous aviez attrapé la chiasse mexicaine en suçant des frites aztèques. J’eusse aimé que les amibes vous coupassent les pattes jusqu’à la fin du tournoi. Mais Dieu n’a pas voulu. Ça ne m’a pas surpris de sa part. Il est des vôtres. Il est comme vous. Il est partout, tout le temps, quoi qu’on fasse et où qu'on se planque, on ne peut y échapper.
Quand j’étais petit garçon, je me suis cru longtemps anormal parce que je vous repoussais déjà. Je refusais systématiquement de jouer au foot, à l’école ou dans la rue. On me disait : «Ah, la fille !» ou bien : «Tiens, il est malade», tellement l’idée d’anormalité est solidement solidaire de la non-footabilité. Je vous emmerde. Je n’ai jamais été malade. Quant à la féminité que vous subodoriez, elle est toujours en moi. Et me pousse aux temps chauds à rechercher la compagnie des femmes. Y compris celles des vôtres que je ne rechigne pas à culbuter quand vous vibrez aux stades.
Pouf, pouf.
Pierre Desproges
Écrit par : Jean Simon | mardi, 15 octobre 2013
Si c'est pas jouissivement surrealiste ca :
http://www.7sur7.be/7s7/fr/16196/Les-Diables-Rouges/article/detail/1721639/2013/10/11/Il-n-y-a-aucune-autre-equipe-du-Mondial-avec-autant-de-Flamands.dhtml
Avec les anes qui nous gouvernent on se reve parfois a comment ca serait si c'etait des lumieres.
Écrit par : kermit | samedi, 12 octobre 2013
Répondre à ce commentaireUne identité cela se construit toujours par rapport aux autres. Qui suis-je/que représentons-nous aux yeux du monde ? Vous pouvez considérer le football avec mépris, mais le mondial (qui porte bien son nom) avec son exposition incomparable offre à la Belgique une des rares occasion d'exister, de montrer une image positive.
Bien sûr, la majorité repliée sur ses convictions tournera la tête de l'autre côté avec un ricanement. Elle refusera de voir que la conclusion évidente de tout ceci est qu'on est plus fort et efficace ensemble grâce à la valorisation des différences quand elles sont utilisées pour un but commun.
Je ne suis pas fan de foot et serait bien incapable de suivre un match entier. Mais quand je vois la liesse fébrile qui s'empare actuellement de milliers de supporters Belges, je me dis qu'il s'agit là bien plus que de simples victoires sportives.
Écrit par : Marie | samedi, 12 octobre 2013
Répondre à ce commentaireJe dis juste que le foot, comme le reste, n'est pas un ciment national. C'est une occasion sympathique de se réjouir ensemble, voilà tout. Ça m'énerve, ces "petits belges" qui passent leur temps à critiquer le chauvinisme français et font au moins aussi fort au moindre "petit belge" qui réussit quelque chose, ou ne comprennent pas qu'en Belgique même, il y a des gens qui font de même parce qu'ils s'identifient plus facilement à "la Flandre" qu'à la Belgique. Je demande juste si on ne peut pas trouver une citoyenneté un tant soit plus intelligente et moins grégaire. Là, on est chez Astérix aux Jeux olympiques.
Écrit par : Marcel Sel | samedi, 12 octobre 2013
"une occasion sympathique de se réjouir ensemble"
Une jolie expression qui me fait penser aux belligerants a Noel qui sortent de leurs tranchees pour partager leurs gamelles.
Écrit par : Kermit | samedi, 12 octobre 2013
Belle analyse, même si je ne rejoins pas totalement votre conclusion Marcel : le foot est certainement très éloigné de la politique, mais proche des gens... Et donc de fait, qui se ressemble s'assemble...
Il est plus facile pour le quidam du coin de s'identifier à Kompany qu'à Kris Peeters ou Didier Reynders...
Victoire ou pas des diables rouges, je peux vous dire que la force d'une équipe nationale est inversément proportionnelle à la capacité de ses édiles politiques à s'entredéchirer...
Regardez l'Espagne... Jamais la Roja n'a autant dominé le football mondial, éclaboussant de sa classe les pelouses du monde entier... Et jamais la Catalogne (dont plusieurs joueurs constituent le "ciment" même de cette équipe) ne s'est éloignée de l'Etat central, au point de réclamer un référendum d'auto-détermination (dont tout le monde sait par ailleurs qu'il n'a aucune chance d'aboutir à quoi que ce soit, veto de l'Europe en sus...).
Bref profitons du foot tant que les Diables gagnent avant de commencer à perdre (là, ils viennent juste de se qualifier, hier sur la Grand Place on avait l'impression qu'ils tenaient la coupe du monde entre les mains....).
Et ne nous illusionnons pas sur la capacité politique à comprendre le phénomène (même s'ils le récupèrent à tour de bras d'un côté comme de l'autre...)
Écrit par : José Fernandez | samedi, 12 octobre 2013
Répondre à ce commentaireLe risque pour la Belgique réside peut-être moins dans un succès hypothétique de la N-VA que dans l'effacement à terme de Di Rupo. Qu'on l'aime ou pas, c'est son attachement viscéral à l'unité du pays et à la famille royale (sans parler de son ambition personnelle) qui lui a permis de mener à bien sa mission de formateur. Aujourd'hui, cela parait normal. Mais qu'en ira-t-il le jour où il devra fatalement faire un pas de côté? Je ne vois personne en Flandre qui fasse actuellement passer l'intérêt du pays avant l'intérêt de la Flandre. Certainement pas Kris Peeters. Et la Flandre est-elle prête à accepter indéfiniment un Premier ministre wallon?
Écrit par : francolatre | samedi, 12 octobre 2013
Répondre à ce commentaireConcernant le boson de Higgs, je ne suis pas d'accord avec votre remarque. On ne peut pas l'appeler seulement "boson de Brout-Englert". Brout et Englert ont bien décrit comment le mécanisme de brisure de symétrie peut être utilisé pour donner dynamiquement une masse aux bosons de jauge, ce qui a permis quelques années plus tard l'unification électro-faible. Mais c'est Higgs qui, dans un article quasi simultané a décrit la nature de ce phénomène de la manière la plus simple. La même découverte avait été faite par un groupe du CERN (Guralnik, Kibble, Hagen) mais le règlement du prix Nobel empêche d'en décerner plus de trois à la fois. Il ont donc choisi les dates de soumission des deux premiers articles, ce qui est fondamentalement injuste. A moins de considérer le prix Nobel comme un jeu de lotterie... Le prix Sakurai est plus conséquent et sérieux que le Nobel, il a été décerné aux 6 physiciens.
La raison pour laquelle cette découverte a été faite simultanément en plusieurs endroits est intéressante: les effets dynamiques des brisures de symétrie étaient bien connus à l'époque, mais dans un tout autre contexte, celui de la supraconductivité. Les vrais découvreurs s'appelaient Landau, Ginsburg, Nambu, Anderson, Goldstone. L'idée a été transférée de la physique de la matière condensée à la physique des particules grâce à Englert, Higgs et les autres, en remarquant une analogie entre les problèmes, a priori totalement distincts. Ils n'étaient pas les premiers à vouloir transposer ces idées, mais dans la plupart des cas on n'échappait pas à l'apparition de particules de masse nulle, qui cadrait mal avec ce qui était observé. Il y avait donc une intense activité pour trouver un mécanisme de ce genre qui pourrait échapper à l'apparition de ces particules de masse nulle (appelées particules de Goldstone) et il n'y a donc rien d'étonnant à ce que 3 groupes trouvent la solution en même temps. D'autres (comme Heisenberg, qui était encore actif dans les années 60), allaient sur une autre voie en proposant d'identifier les particules de Goldstone avec des particules de masse nulle connues ou à découvrir; Englert et les autres ont donc eu un certain mérite à avoir la bonne intuition. Si vous voulez lire leurs articles, ils sont disponibles gratuitement sur le site de la Physical Review: http://prl.aps.org/50years/milestones#1964 . Même si vous ne comprenez pas les mathématiques, vous verrez aisément dans leurs conclusions qu'ils voyaient cela comme des modèles hypothétiques de ce qui pourrait être pertinent, et non comme des découvertes affirmées et définitives.
Mais je perds mon temps, là: tout le monde sait que la réflexion et la nuance dans l'information ne font pas le poids devant le chauvinisme et le nationalisme.
Écrit par : ThM | dimanche, 13 octobre 2013
Répondre à ce commentaire"la réflexion et la nuance dans l'information ne font pas le poids devant le chauvinisme et le nationalisme"
vous êtes féroce, le boson de Brout-Englert-Higgs ne s'appelle pas encore
"Belgique-Écosse:2-1"
Écrit par : uit 't zuiltje | dimanche, 13 octobre 2013
J'espère qu'on a compris que mon cocorico sur Brout-Englert était sarcastique… mais merci pour ces éclaircissements que je n'ai pas encore lus ailleurs. C'est tout à fait intéressant.
Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 13 octobre 2013
Électrofaible toi-même.
Écrit par : Pfff | lundi, 14 octobre 2013
" le dernier rampart contre l’évaporation promise par Bart De Wever"
Rappel : rempart : Grande muraille dressée autrefois pour entourer et protéger une place fortifiée
Question : comment parler de rempart pour un pays membre fondateur de l'UE ? où est la souveraineté belge ? en Flandre ? zeker.
Écrit par : footmercato | dimanche, 13 octobre 2013
Répondre à ce commentairePour le foot, je ne pas si sûr que cela ne puisse pas peser dans la balance l'année prochaine.
Par contre pour le boson, là, il faudrait d'abord que la population se rende compte de l'avantage. On n'en parle déjà plus... en attendant la remise de la belle médaille.
Alors, j'ai préféré en parler avec humour comme la première fois, il y a déjà en 2008...
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2013/10/02/nouvelle-revolution-de-la-physique-5186662.html
Écrit par : L'enfoiré | dimanche, 13 octobre 2013
Répondre à ce commentaireC'est vrai qu'on n'en parle déjà plus.
Et je crois que c'est normal. La physique théorique est devenu un sujet qui demande une véritable initiation, dans le sens majeur du terme. Il faut accomplir et maîtriser chaque étape de cette initiation avant de passer à la suivante: la mécanique classique selon Newton, Lagrange, Hamilton. Ensuite, la physique relativiste, l'électromagnétisme puis la relativité générale (de moins en moins facultative); la mécanique quantique non relativiste; la physique statistique et quelques une de ses applications; la mécanique quantique relativiste, ses problèmes; leur solution avec la théorie quantique des champs; les problèmes de cette dernière et leur résolution (renormalisation); l'unification par les théories de jauge; et alors seulement, quand on a franchi toutes ces étapes, on apprend ce que c'est que le boson de Higgs et le phénomène de brisure de symétrie qu'il réalise.
Je ne vois vraiment pas comment on peut vulgariser et donner une idée précise de tout cela à ceux qui n'ont pas franchi au moins quelques unes de ces étapes. L'initiation ne s'arrête pas là, il y a eu 50 ans de physique théorique depuis cette époque.
Écrit par : ThM | dimanche, 13 octobre 2013
Les lettres anglaises
C'était le sens de mon intervention. La physique devient complètement incompréhensible pour la plupart des gens.
Ce que j'en retiens, c'est que la gravitation est disqualifiée. Gotlib, toujours. un type qui se ramasse une pomme sur la poire, on aurait dû se méfier.
Quand je pense à ce que Voltaire a embêté les catholiques avec Newton, je réclame un procès. Préparez les fagots.
Écrit par : Pfff | lundi, 14 octobre 2013
"Je ne vois vraiment pas comment on peut vulgariser et donner une idée précise de tout cela à ceux qui n'ont pas franchi au moins quelques unes de ces étapes."
Si vous m'avez lu; vous avez pu comprendre ma vision sur le sujet.
Nous sommes arrivés à un tel niveau d'expertises, à un tel niveau de ségrégation des sciences par disciplines, que nous sommes à la veille d'avoir des Sciences qui ne se comprennent plus entre elles.
Ca c'est le problème. Ouvrir la connaissance, intéresser les jeunes à la Science (sans "s") est devenu une nécessité absolue.
Je suis en permanence sur des sites français. C'est la chute complète de l'envie d'étudier. Alors que dans des pays asiatiques, l'envie d'apprendre existe depuis le plus jeune âge.
Les vulgarisateurs se doivent d'expliquer par un moyen ou un autre dans moins de détails et non plus se gargariser de mots de jargon intelligibles uniquement par des initiés.
Ecouter Hubert Reeves, c'est presque rêver alors que ...
Il faut y ajouter un peu de poésie, que diable.
Comme je l'ai mentionné dans certains liens où il faut lire, parce qu'ils sont parfois savoureux, la physique est à revoir de fond en comble avec des yeux nouveaux.
Écrit par : L'enfoiré | lundi, 14 octobre 2013
Répondre à ce commentaireL'impact du sport sur l'esprit des gens est bien plus évident. Ce sont des études qui ont été mentionnées ce matin qui le prouvent.
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_matin-premiere-quel-est-l-impact-de-la-qualification-des-diables-sur-la-societe?id=8111992&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | lundi, 14 octobre 2013
Répondre à ce commentaire@lenfoiré : ici, on parle de ciment national, pas de simple influence du foot sur les gens. Les 9/10e de ceux qui s'enthousiasme n'auraient pas voté N-VA de toutes façons, et pourraient avoir oublié d'ici mai 2014. Sans compter que pour les nationalistes, les victoires des diables, c'est chez le voisin, pas chez eux.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 14 octobre 2013
"ici, on parle de ciment national, pas de simple influence du foot sur les gens."
D'accord Marcel, mais toutes les éventualités ont été envisagées avec les invités.
Moi, le foot, c'est pas mon truc, donc aucun risque que cela me façonne l'esprit.
Écrit par : L'enfoiré | mardi, 15 octobre 2013
En d'autres termes, c'est le nivellement par le bas qui progresse.
Mais comme le disait Cécilia ex-Sarkozy, hier soir sur France2, la France s'est endormie sur son passé.
Écrit par : L'enfoiré | lundi, 14 octobre 2013
Répondre à ce commentaireSi Cécilia le dit, alors cela doit être super-sérieux.
Écrit par : Pfff | lundi, 14 octobre 2013
Et oui, elle est devenue madame Attias qui se livre
https://www.google.be/search?q=%C3%A9pouse+sarkozy&oq=%C3%A9pouse+sarkozy&aqs=chrome..69i57.5620j0j7&sourceid=chrome&espv=210&es_sm=93&ie=UTF-8
Mais c'est vrai, elle ne chante pas. :-)
Écrit par : L'enfoiré | mardi, 15 octobre 2013
Et Cécilia s'explique
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Interview.-Cecilia-Attias-revient-sur-les-annees-Sarkozy_39382-2239052_actu.Htm
Écrit par : L'enfoiré | mardi, 15 octobre 2013
La Tchécoslovaquie, la Yougoslavie ... deux équipes nationales de football qui ont volé en éclats peu de temps après leurs exploits sportifs respectifs - séparation pacifique pour l'une et ... guerre pour l'autre!
Donc, en effet, que les partis du gouvernement, qu'ils soient francophones ou néerlandophones, surfent sur cette vague footballistique sympathique (quoi de plus aisé que d'encourager une équipe qui gagne!) et espèrent ainsi contrer la NVA et/ou le Vlaams Belang, et réduire ainsi les velléités séparatistes au nord du pays, me semble totalement illusoire.
Écrit par : John | lundi, 14 octobre 2013
Répondre à ce commentaire@Marcel
"C'est aussi parce qu'on leur a inculqué que Bruxelles était une "ville flamande", ce qu'elle est dans son âme et une grande partie de son histoire, mais pas dans sa réalité actuelle"
Cher Marcel, Bruxelles n'a jamais été flamande, ni dans sa réalité actuelle, ni dans sa réalité passée.
Elle a toujours été brabançonne, sous influence Bourguignonne, Autrichienne, Espagnole, Hollandaise, Française.
On y parle le brabançon, le Bruxellois ( un des dialecte du flamand), d'une manière majoritaire à certaine époque, mais le Néerlandais ABN n'y a jamais été parlé par la majorité de ses habitants.
Donc Bruxelles ville Brabançonne, oui, ville Belge, oui, Européenne, oui, Flamande ou à majorité Flamande, non..... Jamais.
Capital de la Belgique aussi, mais de la Flandre je n'ai toujours pas compris le choix de mes compatriotes Néerlandophone.
Écrit par : Bruxellois2 | lundi, 14 octobre 2013
Répondre à ce commentaireLe brabançon est le berceau du néerlandais standardisé.
L'ABN est à 90% basé sur les dialectes brabançons.
L'âme et l'histoire de bruxelles n'est sont pas moins néerlandophones que celles d'Anvers, de Gand et d'Amsterdam.
L'utilisation du terme "Flandre" pour désigner tout le territoire néerlandophone de Belgique est en effet un choix malheureux, parce que manifestement il y a anno 2013 toujours des gens qui ne ne sont mentalement pas capables de distinguer entre les significations historiques et contemporaires qu'un toponyme peut porter en lui.
On aurait dû l'appeler "le Brabant"
Écrit par : thomas | lundi, 14 octobre 2013
@thomas : entièrement d'accord. Et cette prétention que Bruxelles n'a pas été "flamande" (sous-entendant néerlandophone de Belgique) mais bien brabançonne est du même tonneau que celle de Grouwels prétendant que les "Francophones" (administrativement de son point de vue) sont minoritaires à Bruxelles : juste ridicule.
Déjà, si les Bruxellois francophones reconnaissaient sans pudibonderie l'apport néerlando-flamand à Bruxelles pendant des siècles et des siècles, on aurait moins la réaction flamande de minimisation du caractère très (trop) francophone actuel.
Comme je dis toujours à mes amis français : on dit "le manneken pis" et pas "le petit bonhomme pipi". Verdomme !
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 14 octobre 2013
Bravo pour ces détails de sémantique ! Au fait, cela interesse encore qui..?
Qui paye les allocations familiales, qui paye pour le hômes de nos vieux qui paye pour l'enseignement, nos écoles etc.. ?
Nous sommes bientôt en 2014 et la Région Flamande n'a plus le droit de cité en Région Bruxelloise tout comme leurs politiques et autres présents du seul fait de lois linguistiques datant d'un autre âge.
Un fait évident aussi c'est que bien des communes et quartiers en périphérie de la Région Bruxelloise sont Bruxellois de fait et de coeur et qu'il est temps de corriger ces erreurs.
Écrit par : Philippe | lundi, 14 octobre 2013
Le défi du jour.... Trouver un seul investissement pour des enfants, des vieux ou des malades francophones ..! Faut-il, comme francophone, boycotter cette banque ?
Source https://www.apportezunepierre.be
Écrit par : Philippe | lundi, 14 octobre 2013
Répondre à ce commentaireClairement.
Écrit par : pouah | lundi, 14 octobre 2013
Vous avez raison, une fois n'est pas coutume :), une pub complètement râtée par la carte. Dommage et une faute professionnelle grave. De l'argent gaspillé et des excuses s'imposent (il s'agit d'une société commerciale, après tout).
Écrit par : schoonaarde | lundi, 14 octobre 2013
Toute la Belgique attend le "GRAND-BRUXELLES"
"Au lieu de présenter maintenant une idée comme la circonscription nationale, fut-elle aussi sympathique que nécessaire, attelons-nous à réaliser et à faire fonctionner ce sur quoi il y a un accord politique signé."
Source: lalibre.be/debats/opinions/toute-la-belgique-attend-le-grand-bruxelles-525d308835703e44368c5b4f
Écrit par : Philippe | mardi, 15 octobre 2013
Répondre à ce commentaireFifa, foot-politique-propagande = symbole et symptôme du capitalisme antidémocratique. Appareil stratégique capitaliste. Point.
En Afrique du Sud, en proie à la violence, la criminalité et la misère-pauvreté, Desmond Tutu, disait croire que la Coupe du monde servirait l’unité et la réconciliation.(cet homme intelligent faisait-il aussi semblant comme ici?)
L’abrutissement généralisé des populations les constitue en masse ou, comme l’a écrit Hannah Arendt, en « populace moderne toujours plus nombreuse – c’est-à-dire les déclassés de toutes les couches sociales »(Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme. Eichmann à Jérusalem, Paris, Gallimard, 2002, p. 228). qui ne se retrouvent que dans la grégarisation de la vie qui se répand au travers des stades, des fêtes hallucinées (rave-party) ou des fêtes d’État (Nuits blanches, Fête du cinéma, Fête de la musique, etc…).
Utile, le national-footballisme permet de masquer l'extrême accroissement des disparités économiques, sociales et politiques (ici et au Brésil). Les fonds publics (vos impôts (é)puisés à la sueur de votre front) vont encore être pillés...C'est un détournement de fonds, un hold-up de plus.
Les politiques belges sont tellement au courant qu'ils ont encore lancé ce faux débat sur l'unité du pays(?), qu'ils savent parfaitement inexistante - si ce n'est chez les dominants à fric, les seuls qui dirigent le "pays" depuis toujours et qui le font et le défont, en détournant, pillant, mentant, manipulant en toute éternelle impunité et sous l'oeil torve d'un peuple qui n'y voit que du feu, et prend systématiquement des vessies pour des lanternes, un atavisme typiquement belge - sert à détourner l'attention du vrai débat de fond.
Tomber dans ce piège (la propagande a cependant toujours le mérite d'être pourtant grossière et émotionnelle, tout en sonnant faux, ainsi que ridiculement simpliste, qu'elle devrait, chez tout être normalement sensé, éveiller l'attention et faire "tiquer" à la dissonance, dans ce cas, tonitruante...) tendu par les politiques belges, est... comment dire....significatif du niveau intellectuel et psychologique.
Cette méthode réitérée dans l'absurde continue quand même à marcher à tous les coups. Et on voudrait être pris pour des malins...non, nous ne sommes pas des gros nigauds, n'est-ce-pas?
Le national-footballisme sous-informe, détourne et déforme...sert la propagande binaire, en approfondissant le culte de l'ignorance, en exaltant les pulsions identitaires, l'émotion, l'irrationnel...l'identification grégaire, les hordes, la masse...idem Berlin JO 1936.
En outre, il entretient le racisme, qui n’a pas de couleur ni de patrie, mais qui repose toujours sur une compétition réelle ou fantasmée.
Écrit par : Démocrate | dimanche, 20 octobre 2013
Répondre à ce commentaireSeuls les mensonges et la malhonnêteté permettent d'imposer une présence administrative flamande en Région Bruxelloise et donc de manière plus générale, en Fédération Wallonie Bruxelles... Pour combien de temps encore ? Comment ou plutôt pourquoi accepter cette présence usurpée en Région Bruxelloise et dans sa périphérie ?
Lire: "L’étude réalisée par KPMG sur la charge de travail des magistrats à Bruxelles est «bâclée et malhonnête», a réagi mercredi l’Association syndicale des magistrats (ASM)."
source:lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20130904_00356026
Écrit par : Philippe | jeudi, 24 octobre 2013
Répondre à ce commentaireL'émission de la VRT Terzake a diffusé jeudi des photos du chef de groupe N-VA à la Chambre, Jan Jambon, lors d'une réunion de l'amicale d'extrême-droite Sint-Maartensfonds en 2001.
Source dhnet.be/actu/belgique/nouvelle-polemique-a-la-n-va-5269887e35708def0d93049c
Écrit par : Philippe | jeudi, 24 octobre 2013
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