vendredi, 06 septembre 2013

Meninportequoi !

La bourgmestre de Menin veut interdire au personnel de la ville d’encore répondre en français aux nombreux Belges francophones et Français qui y résident ou qui y passent. Du coup, gros émoi sur les réseaux. Tant des Flamands que des Wallons ou Bruxellois polyglottes ou unilingues sont montés aux barricades de Twitter en riant leur honte de voir ainsi, une fois de plus, la Belgique ou la Flandre se racrapoter au nom de la défense d’une langue. Certains ont raillé la maire Martine Fournier parce qu’en plus de faire de la xénophobie linguistique, elle porte un nom français ! Bizarre. Porter un nom français aurait-il des vertus particulières ? Pige pas. 

D’autres ont plus justement ri du fait que, maladroite autant que mal à l’aise dans son rôle de flamingante de la semaine, Martine ait décidé d’imposer à son personnel communal d’utiliser la langue des signes ou des pictogrammes pour expliquer «voor een identiteitskaart moet u naar lokket 3» («pour une carte d’identité, vous devez vous rendre au guichet 3». Ou, plus complexe : «Ah, u bent een Fransman, dus moet u eerst naar uw vorige gemeente gaan die een document X-RZBT 5 (Europees gestandardiseerd) naar ons moet sturen en nadien krijgt u een papier van de gemeente Menen waarmee u terug naar hier moet komen om een aanvraag voor residentie in te invullen, wel niet met een vulpen, want dan copieert het niet goed op de tweede bladzijde.» Traduction : «Ah, vous êtes français ? Dans ce cas, vous devez d’abord vous rendre dans votre commune précédente qui nous enverra un document X-RZBT 5, suite à quoi la commune de Menin vous enverra un papier avec lequel vous devrez revenir pour remplir une demande de résidence, mais pas avec un stylo-plume, parce que ça ne copie pas bien sur la deuxième page». Good luck, Menen !


Martine à la Page
J’entends des Français penser «ah qu’ils sont cons, ces Flamands» — un peu compliqué à dire avec les mains, mais bon, un bras d’honneur pourrait résumer le sentiment, et c’est probablement à ce genre de réactions que la bourgmestre de la petite commune frontalière pensait quand elle a précisé qu’elle allait former son personnel à supporter les «agressions» qu’entraîneront la nouvelle rigueur en cours. Mais en réalité, ce ne sont pas «les Flamands» qui sont cons. En l’occurrence, ce sont les Belges. Eh oui. Car nos parents ont élu des gens qui ont voté une Loi qui interdit à tout fonctionnaire flamand de répondre en français (anglais, kiswahili, tagalog, etc.) à un résident de Flandre, tout comme il est strictement interdit en vertu de ce texte profondément débile à un fonctionnaire wallon de répondre en flamoutch (rital, russkof, chinetoque, etc.) à un résident wallon ou à un Bruxellois d’utiliser l’angliche ou le norvéschtoumpf (en arabe dans le Des-texhte). C’est nous tous qu’on est des cons, et Coluche avait bien raison, «punt aan de lijn» (point, à la ligne, mimez un retour chariot de machine à écrire pour expliquer ça à un alterlocuteur à Menin).

De ce point de vue, Martine Fournier a donc raison. Elle ne fait que respecter notre Loi. Et je n’y manquerais pas à sa place : la punition prévue pour un(e) maire qui ne respecte pas cette législation linguistique fédérale est d’expliquer l’intégralité du parcours d’intégration flamand en langage des signes à un mukongo lingalaphone aveugle (bon, il faut dire malvoyant de nos jours, mais force est de constater qu’en langage des signes, la différence n’est pas flagrante). On comprend bien évidemment qu’elle préfère ne pas en arriver là.

Waterloo dans le gaz
Bien sûr, des communes wallonnes, et même notre bien-aimé ministre-président-poète de la Wallonie et de la Francophonie belge, Rudy Demotte (que Saint-Spitaels lui donne la miséricorde) se sont mis à violer sciemment cette législation imbécile. La ville de Waterloo (Water = eau en néerlandais, ce bilinguisme inscrit dans le nom du bled explique peut-être celui de la cité) a carrément traduit la partie administrative de son site en néerlandais et en anglais, ce qui est, je le rappelle formellement interdit, nom de djeuh ! Pire : Waterloo accueille même les néerlandophones en néerlandais au guichet communal ! Du beau gibier de potence, moi je dis ! Mais cette misérable manie d’aider les citoyens dans leur langue alterrégionale a fait tache d’huile ! La maladie s’est propagée à Braine-l’Alleud ! Tetchosseverdomme ! En fait, il y a une bonne dizaine de communes en Wallonie où au moins un guichetier vous répondra dans la langue de Vondel (et s’il assortit sa réponse de quelques gestes, c’est qu’il a probablement un pépé rital). 

Je précise qu’à Menin comme partout en Belgique, on a le droit, mais pas l’obligation, d’utiliser une autre langue quand on s’adresse à des touristes français, monolingues par définition («ailleu spiikeu veyrii wèlleu Inglisheu bien que aille ameu Frèncheu» n’est pas du bilinguisme NDLA à nos voisins chauvins) (je sais, c’est pas sympa, mais fallait pas nous traiter de cons aussi, hein !) Quant au péché mortel de notre bien-aimé ministre-président (bilingue) wallo-francophone Rudy Demotte, il est d’avoir encouragé (rendez-vous compte !) les communes proches de la frontière linguistique à — mais comment a-t-il osé ? — prévoir un accueil des Flamands en néerlandais Scandale ! honte ! viol de la réglementation a-t-on crié outre-Neder-Over-Hembeek (ça veut dire, en Flandre, d’un point de vue Bruxellois). Ben voilà, la Loi est conne, et Rudy l’est bien moins. Et Geert Bourgeois, ministre flamand N-VA qui s’est étranglé de rage en voyant que ces salauds de Wallons se proposaient d’être courtois avec les Flamands, est encore un peu plus con que tous les autres Belges.

Wuvven
Martine Fournier, elle, n’est pas si con qu’elle y parait. Elle n’en (sic) peut rien de vivre dans une région un peu fermée, où les partis nationalistes ultraflamands récoltent 45% des suffrages (et plus de 60% si on y ajoute les députés flamands un peu obtus linguistiquement parlant, au point, quand ils embrassent une belle Française genre Léa Seydoux, d’exiger qu’elle prononce «aardappel» pour que sa langue sonne vlaams au moment du coït). Martineke Fournier n’en (resic) peut rien non plus de porter, en sus, un nom français. Même s’il se raconte que dans l’entreprise familiale située sur la commune, la plupart des employés parlent un flamand rudimentaire, quand ils le parlent… Essayez de comprendre sa réaction : le respect de la Loi (inique) belge est une véritable gageure dans son bled : parler néerlandais à Menen est presque une vue de l’esprit. Car dans ce qarya (cherchez pas, c’est du Norvéschtoumpf) qui touche la France, mais pas trop, parce que le français, c’est contagieux, on ne parle pas franchement néerlandais, mais plutôt ouest-flandrien. Un dialecte (dont je fais l’éloge quand ça me prend) que la plupart des autres Flamands et plus encore des Hollandais ne comprennent pas, au point que la télévision belge néerlandophone est obligée de sous-titrer les gars et wuvven (femmes) du cru. 

À Menin, la phrase ci-dessus a donc toutes les chances de se transformer en « Ah, je bênt a Fransman, deus mouhhe iest nor uw veurihe hemiente hôn, die ons en Erzetbété vuvve dokumênt hot stûrn…» (ah, to français, alors to pou all lor ça lavil ki to ti kité, ek ki pou envoi no ça file RZTB 5» — c’est plus ou moins du Mauricien, histoire de comprendre la détresse d’un Anversois à Menin). Le hic, c’est que le ouest-flandrien (West-Vlaams en néerlandais) n’est pas la langue officielle de la Flandre et donc, l’utiliser au guichet de Menin est aussi une violation de la Loi belge. Tout comme l’usage du wallon, la langue originelle de la Wallonie, encore parlée aujourd’hui par des mémés et des pépés, est strictement interdite à, mettons, Mettet (amis français monolingues, consultez gougeuleurthe.com pour savoir où c’est).

Langue des signes néerlandaise obligatoire
Mais il y a encore plus cocasse dans l’affaire de Menin. La bourgmestre comprend bien évidemment que la Loi qu’elle a brusquement décidé de faire appliquer va causer bien des soucis à son personnel ainsi qu’aux résidents unilingues (mais même un(e) bilingue qui a appris le beau néerlandais peut avoir du mal à comprendre les termes administratifs, surtout quand le joli «mag ik uw identiteitskaart ?» (puis-je avoir votre carte d’identité — prononcez magh euk uw idènnetitèïtskâRt(e)) se transforme, pas l’effet dialectal en quelque chose qui se rapprocherait de «hef mi oa édénttîtskoart» (pardon aux ouest-flandriens pour mon approximation, je suis autodidacte). Alors, la maire a trouvé un entre-deux. On ne va pas remballer ces monolingues ataviques d’outre-Quiévrain, on va quand même essayer de les aider (dans d’autres communes, comme Dilbeek, à-côté de Bruxelles, vous pouvez toujours courir, vite, de préférence, pour qu’on essaye de vous aider si vous êtres de langue française). Et pour permettre la communication, Martineke a pensé à «la langue des signes». Mais là, un autre problème se pose, et de taille. Car s’il y a bien une langue des signes flamande, distincte de la langue des signes néerlandaise, elle a aussi ses dialectes. Et je vous recommande chaudement la page du dictionnaire précité qui donne la traduction du mot «oignon» en… dialectes ouest-flandrien, brabançon, limbourgeois, anversois, de la langue des signes flamande. Il va donc falloir faire très attention aux signes qu’on utilise. Pire ! Madame Fournier a apparemment omis un détail : seule la langue des signes néerlandaise (et non la Flamande !) peut être utilisée par l’administration de Menin, en vertu de la Loi belge susdite, et décidément franchement complètement débile !  

Mouhaha.

Allez, consolons Martine qui s’est lancé dans une aventure vouée à l’échec avec beaucoup de bonne volonté dans cet épisode que nous intitulerons «Martine au Guichet» : une grande culture — ce qui est le cas de la culture flamande — n’a pas besoin d’être protégée, un certain Jacques Toubon l’a appris à ses dépens quand il a voulu franciser légalement toute une série de termes. Maison mobile n’a, dans les faits, jamais remplacé caravane. Même courriel ou Mél. (recommandé par l’académie) ont bien du mal à survivre à Mail et email malgré la confusion que le dernier provoque avec l’émail des dents, amenant de tragiques, mais hilarantes méprises dans les cabinets de dentisterie.

— Je t’ai demandé l’email de monsieur Dubois

— Ben oui, je t’ai mis l’émail de monsieur Dubois à côté de ton bureau, avec ses dents !

Hihihi.

Froggies
Malgré la mauvaise volonté des monolingues congénitaux qui habitent la France à parler leur langue telle que décrite par leur ministre, le français ne recule pas et ne reculera pas ; il va simplement se mixifier. Mais comme il est lui-même le résultat d’un blend entre le latin et le gaulois, deux langues qui sont elles-mêmes des mix, et comme une langue est un objet vivant et que ce qui le fait vivre, c’est aussi (surtout ?) les emprunts aux autres langues qui augmentent sa richesse lexicale, cette mixité est largement positive. Et franchement, hormis si l’on est un esprit chagrin, fermé, nationaliste ou idiotement conservateur, on s’en fiche que demain, on parle néerlandais plus que français à Jodoigne, Braine-kekchoz, ou qu’on le reparle massivement à Hazebrouck. Ou, bien sûr, l’inverse, à Menin. Le monde change, les frontières linguistiques ne sont pas immobiles, les mouvements de population apportent aussi des richesses. Le néerlandais soi-disant menacé n’a pas arrêté de progresser en Belgique, en proportion de locuteurs en première et deuxième langue !

Reste que, bien sûr, des villes comme Merchtem (30 km au nord de la Bruxelles bilingue), qui ne sont pas mitoyennes d’une région ou d’un pays francophone, et où l’on a toujours parlé exclusivement néerlandais, se sentent aujourd’hui menacées par l’arrivée massive de francophones dont certains ne parlent pas flamin (le mot wallon pour «flamand»), n’arrivent pas à le parler malgré 9 ans de cours (obligatoire à Bruxelles), ne veulent pas le parler (il y a des cons partout) ou n’osent pas le parler (il y a aussi des timides dans le monde). Oui, ça, c’est compliqué. Et on peut comprendre qu’on défende le caractère flamand ou néerlandophone de ces petites communes souvent rurales. 

Maman ! Y'a du français dans ma boîte-aux-lettres !
Mais ça ne justifie pas que le bourgmestre nationaliste flamand d’une commune comme Dilbeek, largement urbanisée, mitoyenne de Bruxelles, et à 30 % francophone depuis des lustres, tente d’interdire la distribution dans son entité d’un magazine en français. Car la Constitution belge interdit toute entrave à la diffusion d’un magazine en quelque langue qu’il soit, où que ce soit dans le pays. Du coup, à l’appel de ce bourgmestre qui, lui-même reconnaît qu’il n’a pas le droit d’empêcher cette distribution, plusieurs communes des environs de Bruxelles cherchent «une stratégie» permettant de répondre aux plaintes d’habitants très, très vite choqués qui ne «supportent» pas de recevoir un magazine dans une langue étrangère, encore moins en français, dans leur boîte aux lettres ! Horrible insulte à leur flamingantitude ! Donc, ce maire flamand cherche un moyen de contourner la Loi, ce qui revient bien évidemment à la violer. Et l’on voit bien que la défense du néerlandais en Flandre passe par l’application de la Loi quand elle est propice, et son viol manifeste quand elle ne l’est pas.

Bon, mais je comprends le désarroi de politiciens de banlieue qui ont peur pour leur langue. Il y a juste que les méthodes qu’ils utilisent n’ont aucune chance de fonctionner dans une démocratie et servent surtout à rendre la Flandre ridicule et impopulaire partout dans le monde. Car on ne forcera jamais quelqu’un à apprendre une langue, et encore moins quelqu’un qui n’a pas le don des langues (ça existe) à l’acquérir. Jamais. L’administration doit servir le citoyen, quels que soient les défauts de celui-ci, et s’il y a une culture à défendre, c’est à prévoir en parallèle, en la rendant sympathique comme un Teddy Bear, qu’elle y parviendra. Jamais en interdisant. Que dirait Menin de plutôt imposer à ses guichetiers de profiter de l’arrivée d’unilingues pour leur donner systématiquement la traduction en néerlandais des actions qu’ils font ? «Voici votre carte d’identité — hier is uw identiteitskaart» engageant le (la) quidam(e) à répéter le mot, s’il (elle) le veut, et à dire «tot binnenkort» (à bientôt) en partant ? Le tout avec le sourire de la crémière. Non pas «hier enkel Nederlands» («ici, on parle exclusivement néerlandais), mais bien «Apprenez quelques mots de néerlandais avec nous. Learn some Dutch with us». Autrement dit, passer de l’interdiction faite aux guichetiers de parler un mot de français à l’obligation de traduire au moins une phrase en néerlandais et d’encourager le visiteur à la dire. Ça ne prend que quelques secondes, et ça réchauffera l’ambiance.

Freyer en Flamand
Oh ! bien sûr, ça ne va pas transformer des résidents français ou ex-wallons en bons néerlandophones, mais ce n’est pas de ça qu’il s’agit, je pense (créer une Flandre où tout le monde parle parfaitement néerlandais est illusoire et dangereux). Il s’agit de sensibiliser les alterophones au fait qu’ils vivent dans une région néerlandophone, et que toute information qui leur est donnée par l’administration en français (ou anglais) est une forme de courtoisie libre et non pas un dû. En échange, on invite le nouveau venu à suivre un coursou à lire une brochure «ma première leçon de néerlandais», etc. On n’incite pas les gens à apprendre une langue en les brutalisant, mais en la leur rendant sympathique. Pourquoi pas un parcours ludique dans la ville ? Des plaines de jour bilingues ? Une nuit avec Arno ou Freya Vandenbosch ? 

Enfin, voilà. La Flandre s’est encore offert deux (Menin, Dilbeek) occasions de se rendre antipathique et de justifier les quolibets de ceux qui trouvent que le «flamoutch, c’est une langue laide». L’un ou l’autre journaliste francophone en a profité pour refaire la liste des «exactions» flamandes depuis 2007, mettant dans le même sac les véritables oppressions (le «Wooncode», par exemple) et la désespérante mauvaise route que les défenseurs autoproclamés d’une culture qu’ils imaginent menacée prennent quelquefois, croyant bien faire ou ne voyant plus d’autre solution, en dépit pourtant de ce qui obnubile l’électeur flamand plus que toute autre chose : l’économie. Il suffirait peut-être de lui rappeler, alors, qu’on fait plutôt affaire avec des gens qu’on trouve sympa, ouverts, et qui donnent l’impression d’être tournés vers l’extérieur et non vers eux-mêmes — ce que la plupart des commerçants flamands sont bien évidemment, mais les obsessions de certains de leurs politiciens donnent une image inverse à l’étranger.

 

Voilà. Et pour rendre la Flandre-Occidentale sympathique, voici un petit cours de West-Vlaams que vous me ferez le plaisir d’apprendre par cœur pour la semaine prochaine, je ferai une interro, et ceux qui n’auront pas un score suffisant devront me répéter 100 fois «je ne parlerai plus français à la mairie de Menin» en langue des signes française, de dialecte gaumais. Non mais !


15:30 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (46) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Ménin, ménin, ménin,...poupoupoudoupou

Écrit par : Berny | vendredi, 06 septembre 2013

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C'est à se demander pourquoi les francophones veulent encore s'installer en Flandre.

Pourriez vous me dire si on me comprendra si je m'exprime en Flamand un peu plus loin dans la maison communale en France?

Sur le sujet des sous-titrages je me demande pourquoi on double toutes les séries et films sur les chaines francophones ... .

Mais restons sérieux et demandons nous comment on en est arrivé là. Peut-être les personnes qui choisissent de vivre en Flandre ne font il pas l'effort d'apprendre la langue de la région et qu'après un temps ils forcent l'administration et les autochtones d'employer leur langue.

Écrit par : xavier castille | vendredi, 06 septembre 2013

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"Sur le sujet des sous-titrages je me demande pourquoi on double toutes les séries et films sur les chaines francophones..."

Bonne question!

En Angleterre et aux Etats-Unis, les séries et les films ne sont jamais doublés.

Je me demande pourquoi.

Écrit par : HACHIVILLE | vendredi, 06 septembre 2013

On apprend une langue

—  simplement parce qu'on est curieux, ce qui est mon cas. Je n'ai jamais eu besoin du néerlandais dans ma vie personnelle ou professionnelle, mais je l'ai appris quand même, parce que j'étais curieux de savoir ce que voulaient dire toutes ces inscriptions en néerlandais à Bruxelles (quand il n'y avait pas la traduction en français, cas assez fréquent) et juste à côté en Flandre… Mais les curieux d'une langue, ça court pas les rues, pas plus en Flandre qu'ailleurs du reste.

— soit parce qu'on y est contraint. Par son boulot par exemple. Mais une maison communale unilingue, ce n'est pas une contrainte : on n'y va après tout que deux ou trois fois par an, et si la langue est un problème, on trouve toujours un moyen pour le contourner (interprète…).

— soit par motivation amoureuse :-)

Il semblerait que les Francophones de Menin ne satisfassent que rarement à un de ces critères…

Autrement dit la maison communale de Menin n'en a pas fini avec ses problèmes.

Écrit par : Franck Pastor | vendredi, 06 septembre 2013

La raison du doublage en Belgique, Allemagne, Italie, Espagne, etc. est assez simple : les langues avec un grand nombre de locuteurs peuvent se permettre un doublage. Les langues avec moins de locuteurs n'ont pas le choix : le sous-titrage coûte nettement moins cher. Ensuite, pour ma part, je regarde tous les films que je vois à la télé (et les séries) sur Canal, avec sous-titres.

Quant aux USA, je suis désolé, mais c'est bien pire que ce que vous décrivez : plutôt que de passer un film française, ils rachètent tous les droits et en refont un film super total US, 100% culture US. Il n'y a pas plus fermé que la culture américaine.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 06 septembre 2013

"les langues avec un grand nombre de locuteurs peuvent se permettre un doublage"

bhein voilà, on y est. On perd de la qualité sur l'originale.

Écrit par : xavier castille | vendredi, 06 septembre 2013

Ou voulez vous dire que c'est la majorité qui décide?

Écrit par : xavier castille | vendredi, 06 septembre 2013

@ Marcel : Les USA font pareil avec les séries… britanniques. Plutôt que de reprendre l'excellente série télévisée « Sherlock » de la BBC, ils ont préféré faire leur propre série…

Écrit par : Franck Pastor | samedi, 07 septembre 2013

Comme si le doublage est quelque chose de désirable! Comme si on VEUT du doublage, mais on n'a pas assez d'argent.

Ridicule!

Le jour où les chaînes flamandes commencent à doubler des films et séries anglophones en néerlandais, je ne regarde plus.

C'est irritant, c'est ennuyeux, c'est moche de voir bouger la bouche d'un acteur d'une façon et d'entendre une voix parler d'une façon affectée qui n'en a rien à voir.

Et il y en a qui accusent les flamands de ne pas être ouverts sur le monde?

Nous on entend chaque jour sur le JT de l'anglais, du français, de l'arabe, du chinois, ... Vous entendez chaque jour et partout ... le français.

Je peux comprendre qu'il y a des francophones, comme à Menin, qui ne comprennent pas qu'il existent d'autres langues

Écrit par : thomas | samedi, 07 septembre 2013

@Franck : oui, et pareil pour Shameless et cette série où un flic retombe en 1970 dont j'ai oublié le nom.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 07 septembre 2013

@thomas : le doublage est une hérésie, mais il date d'un temps reculé où il y avait encore 10-15% d'analphabètes et où l'on considérait que mettre la voic d'une star française ou allemande sur une série ou un film était une garantie de succès. Times change.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 07 septembre 2013

@Marcel,

votre théorie ne tient pas la route, parce que, selon wikipédia en français, au Royaume Unie on utilise les sous-titrages aussi.

Regardez la carte d'Europe sur cette page:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Doublage

Je pense que votrethéorie (petite langue: sous-titrage / grande langue: doublage), vous l'avez inventé vous même.

Voilà ma propre théorie à moi, aussi peu scientifiquement fondée que la vôtre:
les francophones utilisent le doublage pour que le francophone lambda ne soit pas trop perturbé et confronté à l'existence d'autre chose que le français.

Voilà pourquoi je me marre quand des francophones accusent les flamands de nombrilisme linguistique.

Il y a quelques semaines, l'Union belge de foot avait décidé de traduire leur nouveau slogan "Make us proud" vers le français, pourque les supporters francophones puissent le comprendre aussi. Tout est dit.

Écrit par : thomas | samedi, 07 septembre 2013

"Et il y en a qui accusent les flamands de ne pas être ouverts sur le monde?"

Mais non... Il n'y a pas plus ouvert qu'un Flamand.

C'est les Américains qu'on accuse de ne pas être ouverts sur le monde, puisqu'ils ne doublent, ne sous-titrent et ne programment aucun film ou aucune série étrangère...

Écrit par : HACHIVILLE | samedi, 07 septembre 2013

Marcel, revenez sur terre! "...mais il date d'un temps reculé où il y avait encore 10-15% d'analphabètes...": le "temps actuel" n'est pas un "temps reculé": de NOS jours, il y a ENCORE environ 10% d'analphabètes (au sens où nous l'entendons de NOS jours):

http://www.lalibre.be/actu/belgique/10-de-la-population-francophone-est-analphabete-51b8d9bae4b0de6db9c30972
http://communaute-francaise.lire-et-ecrire.be/images/documents/pdf/relais_alpha/lee_fiche1.pdf

etc...

Écrit par : lachmoneky | samedi, 07 septembre 2013

@thomas : vous aurez noté que le Royayme Uni est le seul pays d'Europe "sous-titrant" de tous ceux dont l'espace linguistique dépasse les 50 mio de locuteurs. Et ce pour une raison bien simple : la proportion de programmes en langue étrangère est nettement plus importante en France (60%) qu'au Royaume-Uni (39 films étrangers par an, toutes chaînes confondues ; pratiquement pas de série). Le programme en langue étranger est donc une exceptions en Grande-Bretagne, ce qui n'est pas du tout le cas en France. De plus, ces films passent généralement sur la quatrième chaîne (moins regardée), le dimanche soir particulièrement. En France, c'est ce que faisait le cinéma de minuit sur FR3.

Par ailleurs, le nombre nettement supérieur de séries et films étrangers sur le continent signifie par exemple que si la France ou la RTBF les sous-titraient tous, le français serait carrément minoritaire sur les chaînes.

À moins que pour vous, la France, l'Espagne, l'Allemagne, la Russie, la Suisse, la Pologne; l'Autriche (pays dont les langues sont "internationales") sont donc d'après vous tous aussi "idiots" que la France ou la Belgique francophone ? Il y a d'autres exceptions, dont la Tchéquie et la Slovaquie, à l'inverse, peut-être parce qu'ils ont de tout temps eu des studios importants.

L'autre aspect que vous semblez oublier est que le doublage est une industrie. Elle est difficile à éliminer, parce que cela signifie la faillite de toute une série d'entreprise, et plus de travail pour les acteurs spécialisés dans le doublage. Quand on n'a jamais doublé, cet aspect n'intervient évidemment pas.

Enfin, si pour moi le doublage est une ineptie, il ne faut pas oublier que le sous-titrage privilégie le texte par rapport à l'image, parce qu'on doit se concentrer sur l'écrit. Or, le film, c'est avant tout l'image. Le doublage permet au contraire de se concentrer sur l'image, mais on perd évidemment le caractère vocal original et la langue. Il y a donc des avantages aux deux systèmes. Perso, c'est le sous-titrage pour tous les films et toutes les séries, qui est aujourd'hui d'ailleurs disponibles sur bien des chaînes (vous pouvez ainsi choisir doublage ou sous-titrage sur Canal, BeTV, TF1, et le nombre augmentera dans l'avenir). Mais le meilleur moyen d'apprendre une langue (ce qui n'est pas la destination première du cinéma, soit dit en passant), c'est tout simplement de regarder les films en langue originale SANS sous-titrage du tout. Et là, la Flandre n'est pas plus prête que quelque autre pays ou région que ce soit : la chaîne qui ferait ça perdrait tout simplement ses spectateurs.

Mais peut-être êtes vous de ces "libéraux" qui veulent imposer au spectateur ce qu'il a le droit de voir, et dans quelles conditions ?

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 07 septembre 2013

@HACHIVILLE : plus un pays est grand, moins il est ouvert sur le monde, ce n'est pas nouveau, tout simplement parce qu'il n'en a pas besoin. Une entreprise flamande, sans traducteur, a accès à 20 mio de locuteurs. Une entreprise wallonne, à 220 mio. Une société anglaise, à plusieurs centaines de millions. La seconde, même située dans une petite région, a donc forcément moins besoin d'autres langues. En revanche, pour la flamande (ou la néerlandaise, la suédoise, la grecque, etc.) ce serait un suicide de ne pas être polyglotte. Cela dit, j'ai reçu la semaine passée encore un technicien envoyé à Bruxelles à des clients francophones par une entreprise flamande, qui ne parlait pas un mot de français et ne comprenait pas le mot "hiver". Ça, c'est à terme une forme de suicide économique qu'une entreprise wallonne tournée vers la France, par exemple, ne risque pas.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 07 septembre 2013

Bon, en France le sous-titrage EN FRANCAIS de tous les programmes, y compris ceux dont la langue d'origine est le français est obligatoire en regard des sourds et malentendants. Ca n'a donc rien à voir avec du linguistique! Extrait du site csa.fr ( http://www.csa.fr/Television/Le-suivi-des-programmes/L-accessibilite-des-programmes/Pour-les-personnes-sourdes-ou-malentendantes-le-sous-titrage/Obligations-des-chaines ) : 'Les chaînes publiques France2, France 3, France 4, France 5 France Ô et les chaînes privées TF1, M6, TMC et W9 doivent sous-titrer la totalité de leurs programmes' Nos chaines belges francophones sont donc en retard technique par rapport à la France et tout ceci n'a RIEN A VOIR avec quoi que ce soit d'autre. Quant à la diffusion multilingue, à mon avis, mais ce n'est que mon avis, c'est plus limité pour une question de droits et de coûts de diffusion qu'autre chose! surtout sur les réseaux non cryptés (TNT & SATELLITE LIBRE)

Écrit par : T'ES BEKAAS LOST (anc. ets. GO BIG...) | samedi, 07 septembre 2013

Comme depuis l'enfance on est habitué aux sous-titrages, on développe la compétence de lire (très rapidement) et regarder les images au même temps. Il ne m'arrive jamais de penser: "tiens, je n'ai pas vu ça, parce que j'étais entrain de lire".

En ce qui concerne les films en anglais, on y est tellement habitué que la majorité des gens n'ont même plus besoin de lire les sous-titrages.

J'ai vu une fois le film "Dances with wolves" sur une chaîne autrichienne ("Der mit den Wolven tanzt", je pense). C'était à mourir de rire. Kevin Costner parlait allemand, les Indiens parlaient allemand, et pourtant ils faisaient semblant de ne pas se comprendre.

Écrit par : thomas | samedi, 07 septembre 2013

Il y a de nombreuses choses qui entre en compte pour l'usage des langues.

Entre autre, chez ce qu'on appelle les belges francophones, il y a un certain nombre pour qui le français est déjà une seconde langue. (en proportion beaucoup plus que des flamands pour qui le néerlandais est une seconde langue), simplement parce qu'il y a beaucoup (vraiment beaucoup) plus d'étrangers en Wallonie et à Bruxelles qu'en Flandre.

C'est une réalité.

Après, le doublage on aime ou on aime pas. Personnellement je déteste, mais il faut dire que parfois c'est une réussite. Par exemple, Starsky et Hutch est une série pas terrible en VO et nettement plus sympa (et culte) en VF.
Pour reprendre votre exemple, Kevin Costner est d'un ennui incroyable en VO et son doubleur attitré rend ses rôles plus intéressant.

Mais je dois dire que c'est relativement rare.

La technique aidant, on va heureusement vers la meilleur solution: on laisse le choix au spectateur. ça s'appelle la VM (version multiple), c'est dispo en numérique sur des chaines française comme 13ème Rue, Syfy (fr) et même pour certains programmes TF1, et il parait que ça arrive sur la RTBF.

Maintenant, pour le moment, si on aime les VO, le problème c'est qu'on est obligé de ne pas respecter la loi. Parce que système commercial absurde des licences pour les films et séries l’impose. Et le pire, c'est qu'on est en train d 'essayer de faire pareil avec les livres.

Mais bon, tant qu'existera le système actuel des "droits d'auteurs" on avancera dans la mauvaise direction.

Le bon coté du doublage en Français, c'est qu'il est principalement fait.... en Belgique. Et que ça fait du boulot. c'est toujours ça de prit.

Écrit par : Nicolas | lundi, 09 septembre 2013

De plus on pourrait exiger que les ministres et autres hauts-fonctionnairs qui représentent tout les Belges maitrisent parfaitement les langues de leurs administrés. Il est naturellement plus facile d'exiger que des fonctionnaires communales soient bilingues, voir trilingues.

Écrit par : xavier castille | vendredi, 06 septembre 2013

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Cette loi, débile, ne permet pas d'imposer de parler plusieurs langues. Et c'est une bonne chose.

Et pour ce qui est de la langue des administrés, n'étant pas fonctionnaires (enfin, pas tous), ils parlent la langue qu'ils veulent. Maitriser les langues des administrés demanderait au moins l'italien (plus parlé que l'allemand) et le truc, entre autre.

Donc bon, oui, cette absurdité kafkaïenne fait sourire, mais au moins, pour une fois, elle respecte la loi.

On nous a tellement habitué à ce que les flamingants imposent aux non-fonctionnaire la langue qu'ils parlent qu'on ne rappelle même plus que c'est complètement illégal. Et on devrait d'ailleurs se demander pourquoi personne n'a jamais été poursuivi pour avoir violer la loi d'une telle façon.

Mais il est vrai que quand on est flamingant, on est au dessus des lois. Donc, pourquoi s'en faire.

Écrit par : Nicolas | vendredi, 06 septembre 2013

Ça veut dire quoi « parfaitement » ? Préciser, parce que c'est assez subjectif comme notion. Je suppose que vous visez le néerlandais de Di Rupo ou Onkelinckx et leurs accents très marqués ?

Mais mon pauvre, s'il avait fallu exiger que les premiers ministres précédents parlent parfaitement français, TOUS les premiers ministres belges flamands (sauf Leterme et encore) auraient été virés séance tenante !

Je crois surtout que vous n'avez pas encore vraiment l'habitude d'entendre sortir la langue néerlandais d'un gosier non néerlandophone.

Et pourtant il va falloir vous y faire, si vous voulez que l'apprentissage du néerlandais se propage. Parce que statistiquement, l'apprentissage d'une langue étrangère n'est « parfait » (au sens du vrai bilinguisme, lorsqu'on maîtrise une langue étrangère comme sa langue maternelle) que dans très peu de cas. Et ce quel que soit le niveau de la profession, vendeur de frites ou haut-fonctionnaire d'état.

Écrit par : Franck Pastor | vendredi, 06 septembre 2013

@ Franck Pastor Personnellement je suis pour que chaque région (BXL inclue) soit gérée par la politique choisie par les élections selon les circonscriptions électorales. Simple, logique et surtout démocratique. La dialectique que devrait être la politique serait enfin respectée. Imaginez que les partis politiques soient jugées après une législature des décisions prises. A ce moment précis la langue ne jouerait plus aucun rôle.

Écrit par : xavier castille | vendredi, 06 septembre 2013

"Même courriel ou Mél. (recommandé par l’académie) ont bien du mal à survivre à Mail et email..."

Dans Mickey-Magazine des années 50, on voyait des maisons américaines avec une boîte aux lettres sur laquelle il était écrit "Mail".

On écrivait donc le mot "mail" un demi-siècle avant l'invention du courriel...

Garçon! Une nouvelle rasade de calva pour mon ami Marcel...

Écrit par : HACHIVILLE | vendredi, 06 septembre 2013

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Heu, Hachiville, j'imagine que vous savez que mail signifie courrier en anglais? Et qu'il est donc normal, dans une illustration américaine de voir ce mot? (visiblement, dans Mickey ils ne traduisent que les bulles...) E-mail (c'est - ou c'était - la façon de l'écrire au début, un e majuscule et le trémas ) signifie courrier électronique, donc...

Écrit par : Mélusine (la prem's ;)) | vendredi, 06 septembre 2013

Marcel, le français, blend de latin et de gaulois, vous êtes sûr?

Il me semble qu'aussi haut qu'on puisse faire remonter le français, on ne parlait déjà plus le gaulois depuis plusieurs siècles. C'est le gallo-roman qui est un mélange de latin et de gaulois.

Le néerlandais vient probablement... du francique (la langue des Francs), ce qui n'est pas mal non plus.

Ces deux langues (gallo-roman et francique) ont disparu, mais elles ont probablement longtemps cohabité et se sont considérablement mélangées. C'était le beau temps...

Écrit par : Hucbald | vendredi, 06 septembre 2013

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Le francique ayant influé aussi sur le français, au passage. Mais quand je parle de "blend", je ne parle pas nécessairement des quelques centaines de mots importés du Gaulois, mais plutôt de la modification de la prononciation de la langue quand elle a touché les couches populaires (alors qu'elle restait relativement stable tant qu'elle ne concernait que les couches supérieures, comme toujours). Une langue change relativement peu sans modification de la population. C'est le parlé précédent qui se reflète dans ces modifications, cette adoption d'une langue par des locuteurs d'une autre. Comme c'est le cas pour le créole mauricien où l'on a l'impression que tous les mots sont français (ou anglais comme lebill ou bill, l'addition) mais qui est incompréhensible à un francophone durant au moins les premières semaines ou sans cours : la flexion grammaticale est différente, les articles ont été absorbés dans les mots "une voile" => éne lavoile, la conjugaison change. L'absence d'article et le pluriel en "ban" rappelle les langues bantoues et le pluriel en "ba". Ex (phonétique) Les hommes ont reçu une petite voile : Ban zom tsi nañe én tite lavoual. Dans la transcription, on reconnaît pourtant plus facilement "la couche française" :ban zom ti gagne une petite lavoile. "Puis-je avoir un coca" donne "mo capave gagne (nagne) éne coca ?" Il est donc certain que le latin est passé au français, si différent en si peu de temps, à cause de l'influence gauloise (celtique) et bien sûr, par la suite, germanique au Nord.

Voilà à peu près ce que j'entendais, en plus court :-)

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 07 septembre 2013

@Marcel

j'ai bien aimé votre article, mais je me demande toujours si ça vaut la peine de mettre le doigt sur toutes les claires conneries qui se passent en flandre (n'est-ce pas d'ailleurs ce qu'on leur reproches aux flamands, leur foutue manie de mettre le doigt sur les défauts FR -ou qu'eux qualifient d'FR- chez nous)
nous leur faisons trop d'honneur à ces donneurs de leçons

à propos d'identiteitskaart les flics NL me demandent perso toujours ma 'teitskaart, la première fois que ça m'est arrivé j'étais justement avec mon fils lorsque des flics de la lijn veulent nos "teitskarten"(met geen beeld op onze abonnementen)je ne comprennais pas onmiddelijk ce qu'il voulaient ces aspirants nazis anachroniques et mon fils (pensant à leur propre pères peut-être) leur a montré sa carte de la vub...
identiteit of universiteit...univers de l'identité...l'identité est un univers... université ou diversité

bon soyons de bon compte à la lijn ils n'ont pas de gégènes et les flics de la fedpol à qui j'ai eu souvent à faire étaient toujours des supers blondes (parlant mieux l'FR que moi l'NL)avec qui c'était pas un supplice de parler la langue du dominant

Écrit par : uit 't zuiltje | samedi, 07 septembre 2013

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@Zuiltje : tant que ça se passe en Belgique, c'est dans le pays dont j'ai la nationalité. J'aurais écrit le même article en néerlandais dans De Morgen :-)

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 07 septembre 2013

Mélusine : "Heu, Hachiville, j'imagine que vous savez que mail signifie courrier en anglais?"

Excuse-moi d'avoir interrompu ta sieste, bobonne. Je me suis juste pris un mail dans les smart aphones en remontant mon buzz!

Écrit par : HACHIVILLE | samedi, 07 septembre 2013

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Une société d'hélicoptère d'Ostende assurera le Samu héliporté à Lille et Arras... Dans quelle langue ..?
La bêtise est manifestement une maladie très contagieuse dans le monde politique en flandre. Cela ne pourra plus continuer très longtemps car le mépris à la longue expose celui qui le pratique à une rameling dont il se souviendra longtemps.
Qui osera un jour monter une opération de bien public comme "crachat sur la nva & C°" ?

Source dhnet.be/actu/belgique/une-societe-d-helicoptere-d-ostende-assurera-le-samu-heliporte-a-lille-et-arras-522ae86b35702bc05f0bfe4d

Écrit par : Philippe | samedi, 07 septembre 2013

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Allez Philippe, continuont notre entente courtoise, mais si je peux me retrouver dans votre deuxième partie de votre réaction, je ne comprends en rien votre remarque sur l'article dan la DH. L'avez-vous lu? Alors je ne vois pas ou est le problème.
Je crois que vous savez bien que tout ce qui concerne l'aviation se passe en anglais?
Ils ne livrent pas le personnel medical, ils ont remporté un appel d'offre concernant les hélicopteres et leur personnel et sont qualifié, vous ne pouvez quand même rien avoir contre cela?
Ils ne sont pas fonctionnaires non plus, donc heureusement ils peuvent parler ce qu'ils veulent ;)

Écrit par : Isa412 | samedi, 07 septembre 2013

Manifestement Isa vous ne m'avez pas compris ou plutôt, je me suis mal exprimé... ;-)
L'obscurantisme certain et galopant dans une certaine flandre n'est plus tolérable.
Tôt ou tard c'est l'ensemble des flamands qui porteront la responsabilité de ces débiles politiques ou non. Combien de temps croyez vous encore que des français seront traités comme des chiens par des flamands et ces même français commanderont quoi que ce soit labelisé flamand..? Il est évident que cela concerne aussi cette détestable attitude flamingante vis à vis de la Fédération Wallonie Bruxelles...

Écrit par : Philippe | dimanche, 08 septembre 2013

@Philippe : si l'on parle des Français, seriez-vous prêt à fustiger le fait qu'à Lille, par exemple (je n'ai pas vérifié), l'on n'ait pas au moins un néerlandophone à la municipalité pour aider les candidats flamands à l'immigration en France ?

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 08 septembre 2013

Ok Philippe, mais n'oubliez jamais que la politique n'intervient pas toujours dans la vie de tout les jours des gens, et il y a des français comme toute autre nationalité qui aiment bien travailler avec des flamands car on est pas tous comme vous croyez qu'on est. Et dans la vie de tout les jours ce n'est pas la politique qui joue mais la compétence et si elle est présente, c'est ça le facteur déterminant et rien d'autre. D'ailleurs je ne crois pas qu'un français de France se sente vraiment concerné par le séparatisme flamand en géneral ;) Les familles flamandes emmigrés vers la France y vivent bien en géneral, sans préjugés ou autres.

Écrit par : Isa412 | dimanche, 08 septembre 2013

MSieur Sel, Et pourquoi "au moins un néerlandophone à la municipalité" ? Pourquoi toujours essayer de mettre la balle au centre ?
La réalité à Lille c'est qu'énormément d'efforts sont réalisés pour acceuillir le mieux possible les néerlandophones de passage.
Le fait est que, comme l'a très bien démontré "@François | dimanche, 08 septembre 2013", , très souvent dans les régions qui nous entourent et dès que le besoin se fait sentir, il est très souvent question de bonne volonté et de sourire.
C'est le minimum que l'on devrait exiger en flandre...
La vérité est confondante et cet obscurantisme, cet intégrisme, cette bêtise toute flamingante se retourne lentement mais sûrement vers l'ensemble des flamands.

Écrit par : Philippe | dimanche, 08 septembre 2013

Isa "Et dans la vie de tout les jours ce n'est pas la politique qui joue mais la compétence et si elle est présente, c'est ça le facteur déterminant et rien d'autre."
Dois-je citer cette flamande de service, ministre en Région Bruxelloise, élue avec quelques centaines de voix et qui fait de la préférence linguistique, son crédo politique !?

D'ailleurs je ne crois pas qu'un français de France se sente vraiment concerné par le séparatisme flamand en géneral ;)" Vous avez raison, mais ce n'est pas le problème... Tôt ou tard ce foutu mépris tellement banalisé en flandre aura des répercussions économiques sur l'ensemble des flamands.
Dans certains cabinets de recrutement il est parfois évoqué le côte psychorigide dans l'éducation de candidats provenant des flandres... Pas bon pour le commerce ma bonne dame ! ;-)

Écrit par : Philippe | lundi, 09 septembre 2013

C'est bien exact Marceleke, il est parfaitement possible de se faire aider
(linguistiquement parlant) en néerlandais à Braine, j'en témoigne, et c'est
très bien ainsi. On devrait interdire de l'interdire comme dirait Gaston.
Plus encore, SUR le marché (belgicisme voulu :))) on ne se met
pas à gueuler -je parle des autochtones bien sûr- si d'aventure un commerçant
ambulant est distrait au point de causer flamoutch avec son alter-ego, ou son
conjoint, ou encore si une "ardoise" affichant quelque chose n'a pas été traduite.
Ils sont plusieurs et tout se passe dans la bonne humeur et si leur français n'est
pas parfait, on ne leur en demande pas plus. Ça change.
Il est vrai qu'on n'est pas dans l'extrême ouest de la Gelbique....
Amitiés

Écrit par : guyguy | samedi, 07 septembre 2013

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C'est vrai je n'y avais même pas fait attention, mais j'ai accouché de ma fille à Braine et quand j'ai du aller chercher une copie de son acte de naissance il y a qq années comme ils ont entendu que je parlais néerlandais à ma fille ils ont fait l'effort de le parler aussi. J'avais jamais fait le rapprochement, ne m'occupant pas du tout de politique en ce temps la en n'ayant pratiquement aucune notion de problèmes linguistiques ;)

Écrit par : Isa412 | dimanche, 08 septembre 2013

" tout comme il est strictement interdit en vertu de ce texte profondément débile à un fonctionnaire wallon de répondre en flamoutch...". Je travaille pour la Région wallonne et je peux vous affirmer que lorsqu'un locuteur néerlandophone nous contacte, nous nous démenons pour lui répondre dans sa langue.

Bon, là où je bosse, on est pas vraiment à côté de la frontière linguistique nord-sud (l'allemand serait plutôt la référence), mais on fait "l'effort".

Il m'est arrivé plusieurs fois de devoir répondre à un néerlandophone dans le cadre du travail. Je le faisais patienter avec mon modeste vocabulaire de base (trois ans de néerlandais en humanité) et allais trouver un collègue bilingue. Petite moralité, on a sauvé une veille dame limbourgeoise en prévenant les urgences de son coin; elle faisait un malaise et se trompait sur de numéro de GSM.

Les fonctionnaires wallons, malgré les défauts qu'on leur impute, on toujours eu consigne de satisfaire au maximum les demandes des usagers du service public.

Nous ne sommes pas des "fanatiques", nous sommes des belges au service du public (toutes nationalités confondues)... et quelque soit les partis au pouvoir, je n'ai jamais vu passer une note de service qui obligeait l'emploi exclusif du français. D'ailleurs et pour rentrer dans l’anecdote, je me rappelle d'une firme allemande qui nous demandait des renseignements d'ordre géographiques. Cette société nous avait envoyé un courrier en français (merci de l'effort, car la RW incorpore la Communauté germanophone et que nous avons l'obligation de communiquer en allemand avec les "wallons" de "l'est".) et nous avons répondu en allemand par courtoisie.

Si demain, Bart m'envoyait un courrier en néerlandais, je suis certain que ma hiérarchie signerait des deux mains pour que le retour courrier soit écrit dans la langue de Vondel.

Au final, les "interdits", on s'en ...... et s'est très bien.

Techniquement, Marcel, vous nous donnez un bon rendu sur les gamineries et la surenchère de certains politiques flamand. Mais entre nous, quand on lit dans la presse ce genre de nouvelles, on rigole.

Écrit par : François | dimanche, 08 septembre 2013

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Thomas "J'ai vu une fois le film "Dances with wolves" sur une chaîne autrichienne ("Der mit den Wolven tanzt", je pense). C'était à mourir de rire. Kevin Costner parlait allemand, les Indiens parlaient allemand, et pourtant ils faisaient semblant de ne pas se comprendre."

Je suppose que vous n'avez pas vu la "Liste de Schindler" en version originale... Tous les officiers nazis et tous les polaks parlaient anglais... et ils faisaient semblant de se comprendre.

Dans le même ordre d'idées, je vous conseillerais aussi "To be or not to be" d'Ernst Lubitsch...

Écrit par : HACHIVILLE | dimanche, 08 septembre 2013

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De toute façon, la Belgique va survivre parce que :

1) Les puissances tutélaires refusent que ce ne soit pas le cas (France comprise) ;

2) Les Flamands n'ont nullement l'intention de lâcher leur capitale et leur marché captif wallon, d'autant plus que les Fransquillons de Brussel tiennent à la Belgique beaucoup plus qu'à la démocratie et que les Wallons se montrent incapables de réagir en quoi que ce soit, scrutin après scrutin, sans oublier que de toute manière, les résultats des élections dans ce no man's land n'ont aucun poids réel sur les orientations de fond.

Tout ceci n'est donc qu'un début et est très loin de s'arrêter.

Il n'y aura aucune condamnation de la Flandre pour tout cela. Arrêtez de vous faire des illusions ou des ulcères. Tant que les Flamands garantissent aux vrais maîtres du jeu qu'ils vont garder la Belgique, quand bien même fusilleraient-ils des francophones qu'on les féliciterait presque d'avoir le cran de faire ce qu'il y a à faire pour parvenir à ce qui a été convenu: maintenir la Belgique.

Écrit par : Moinsqueparfaitduconjonctif | dimanche, 08 septembre 2013

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" le norvéschtoumpf (en arabe dans le Des-texhte)". Du tout grand Marcel. J'adore.

Écrit par : The BlackRat | lundi, 09 septembre 2013

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merci :-)

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 09 septembre 2013

Cher Marcel, pour rire tous ensemble des mesquineries sous-régionalistes (et de nos sympathiques amis west-flandriens), rien de tel que de visionner la vidéo ci-dessous. Pour la petite histoire, c'est un sketch qui a été prétexte à une leçon de néérlandais que j'ai suivie à l'IFA-OFO, il y a quelques années.
http://www.youtube.com/watch?v=QE57zsos1AM

Écrit par : Cidrolin | vendredi, 20 septembre 2013

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@Cidrolin : et après, y'a ça aussi : http://www.youtube.com/watch?v=ExRmjsjHgBA

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 20 septembre 2013

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