mardi, 27 juillet 2010

Projet pour une nouvelle Belgique.

Je suis en train de lire Mathématiques congolaises d’In Koli Jean Bofane (Actes Sud), que je vous recommande chaudement. Ce livre a une vertu particulière qui peut nous aider à mieux comprendre la crise belge : l’auteur, à travers son héros Célio Mathématik, traduit les faits sociétaux et politiques en équations mathématiques. Par exemple : «x=-y» où «x» serait le parti du président et «-y» l’opposition. Ces formules permettent au personnage principal de concevoir, pour le président, des méthodes permettant de contrôler, par exemple, l’opposition. J’ai donc tenté d’appliquer les mathématiques congolaises à la Belgique, et je me suis retrouvé confronté à une impossibilité. Car si l’on postule que tout État «E» inclut des régions «R», l’on obtient pour la Belgique : E= 3R. Mais comme la région flamande R(vl) est de fait un État E, on peut remplacer 3R par 2R + 1E et l’expression devient : E = 2R + E => 2R = 0. Dans cette formule, les deux régions R(wal) et R(bru) sont donc de valeur 0, et dans ce cas, le montage n’avantage que R(vl). L’on peut aussi considérer que R(wal)+R(bru)=E, mais dans ce cas, on obtient 2E=E, ce qui nous donne une idée de l’infini, puisque cela implique que ∞ = 2∞ ou encore que ∞=∞/2, ce qui suppose que l’infini est fini, puisqu’il est divisible. Je vous sens perdu ?

D’accord, je vais le dire autrement : aucune négociation ne peut être satisfaisante, parce qu’une région ne peut pas négocier avec un État dans l’État : les positions de négociation ne sont par nature pas compatibles. Alors, quoi ? Pas de solution ? En fait, non. Mais cela signifie qu’on pourrait peut-être faire quelque chose d’intelligent : inventer un pays. On appellerait ça «la Belgique». Exploration…



Mathématiquement, le problème auquel nous sommes confrontés depuis trois ans est difficile à décoder parce que la réalité est tronquée : d’une opposition entre démocrates et nationalistes, l’on a fait un affrontement entre «la Flandre» d’une part et «les Francophones» d’autre part. Et l’erreur que commettent la plupart des partis francophones est d’opposer au soi-disant «front flamand», qui est institutionnel (le gouvernement flamand y est en pointe) un «front francophone» qui est politique (représentant ceux, à Bruxelles et en Wallonie qui veulent bien s’y identifier). Ça ne peut pas marcher parce qu’il y a inégalité fondamentale, ce qui fait que l’on arrive même pas à démarrer les discussions (l’épisode de Kris Peeters imposant aux Francophones de représenter leur communauté, et pas les deux régions où ils sont majoritaires est un exemple de cette inégalité : la Flandre se permet d’imposer la nature des négociateurs d’en face, parce que ce ne sont là que des «régions», alors qu’elle interdit aux autres parties du pays, y compris au fédéral, de se mêler de ses affaires à elle parce qu’elle est un État, avec une frontière.

La négociation inconditionnelle est une erreur.
On ne peut rien négocier dans ces conditions parce que, de par sa supériorité numérique et économique, ainsi que de par sa mainmise sur la région-moteur du pays, la Flandre a déjà trop d’atouts en mains. Toute négociation mènera donc à une diminution de la qualité de vie et/ou du niveau de démocratie en Belgique francophone (particulièrement dans la Belgique francophone de Flandre, mais aussi à Bruxelles). Négocier aujourd’hui ne mène donc à rien de bien. Ça ne sauvera pas la Belgique, ça ne fera que réduire les droits des minorités dans le pays qui a fourni le président de l’UE, un certain Herman Van Rompuy, légalement garant de ce droit !

Mais ça ne signifie pas qu’il ne faille rien faire ! Il faut au contraire défendre pied à pied les fondements démocrates de la nation, non pas en rendant coup pour coup, mais en revenant au camp de base et en concevant un projet de société complet qu’on présenterait officiellement aux négociateurs Flamands, et qu’on ferait valoir auprès des électeurs de Flandre. Et s’ils n’acceptent pas de discuter de ce minimum que nous établirions, l’on doit tirer les conclusions en scindant la nation sous égide internationale. Si nous ne faisons pas cela, l’étape de la confédération qui se profile amènera la Flandre à obtenir ce qu’elle veut, sa frontière, son argent, l’abolition des droits des «allophones», sans en payer le prix, à savoir la perte de Bruxelles, qu’elle tentera encore de s’accaparer. «Alles Voor Vlaanderen» n’est pas un slogan en l’air. SI la Belgique est menacée, je suis au regret de vous annoncer que la Flandre sait structurellement où elle va. Mais les «Francophones», eux, ne sont nulle part, parce qu’ils ont omis d’énoncer leur projet politique de société.

De l’apathie à l’empathie.
Si ce projet manque, c’est parce que les partis «francophones» n’ont jamais vraiment compris qu’il en fallait un. Ils ont joué à la politique de l’autruche, prétendant défendre «la Belgique», mais ne s’intéressant pas une seconde à «la Flandre». On les voit rarement à la VRT, ils ne comprennent pas la politique du Nord, et quand ils parlent néerlandais à l’écran (pour ceux qui savent ou osent le parler…), c’est en tant que Wallons, pas en tant que «Belges», et pas du tout avec une attitude d’«empathie flamande», mais soit avec des préjugés indécrottables, soit au contraire avec la bonhomie apathique d’un punching-ball bilingue (Rudy Demotte). Ce faisant, les «partis francophones» ont aussi participé à la dissolution de la Belgique, parce qu’à cause de ce désintérêt, ils n’ont pas compris que ce qui anime Bart De Wever est exactement à l’opposé de ce qui anime Els Ampe (VLD) ou Sven Gatz. S’ils l’avaient compris, ils auraient manœuvré autrement que par le «demandeur de rien» (notez que je ne trouve pas que cette position posait un problème, parce qu’elle était sincère ; mais je trouve qu’à un certain moment, les partis francophones auraient dû quitter la défensive pour proposer ce «projet» toujours aux abonnés absents présentement).

En s’associant à la N-VA, le PS fait aujourd’hui le jeu des flamingants nationalistes qui veulent et obtiendront l’évaporation de la nation, au lieu de faire celui des Flamands unionistes qui résistent contre ce nationalisme dangereux, parce que plus ou moins lié à l’extrême droite. Ce n’est pas pour rien que la N-VA a éloigné l’Open VLD, le parti le plus crédiblement démocrate au Nord. Le PS est en fait tombé dans ce piège le jour où il a entamé, sans exiger de préalables, des négociations avec la N-VA, lui donnant ainsi une respectabilité inespérée. Qualifier Bart De Wever de grand démocrate était une erreur fondamentale, pire : une faute politique. À quels préalables je pense ? Eh bien par exemple, à la promesse de la part de la N-VA d’interdire à ses troupes de fréquenter le Taal Aktie Komitee, la fête du chant flamand nationaliste ou l’Ijzerwake, trois hauts lieux d’un nationalisme francophobe avec lequel on ne négocie pas plus qu’avec Von Rundstedt.

«Du cyanure pour la N-VA.»
Bien entendu, la N-VA aurait probablement refusé ces préalables, mais l’Open VLD et groen! auraient alors pu prendre un parti autre qu’exclusivement flamand, et faire pression sur l’électorat : n’est-il pas imaginable de faire entendre à la population flamande que si des militants PS honoraient Degrelle et hurlaient «Flamands dehors» lors de réunions flirtant avec l’extrémisme, aucun parti flamand n’accepterait de négocier avec lui ? Ensemble, avec les partis néerlandophones, il faut travailler à faire voir le caractère véritable de la N-VA, plutôt que de se murmurer «ils sont démocrates» sans jamais prendre en compte la scandaleuse compromission de ces gens-là avec l’Ordre nouveau. Une telle exigence obligerait les nationalistes à montrer qui ils sont vraiment. Au pire, on aurait alors, soit de nouvelles élections, soit, par un sursaut belgicain — un gouvernement de salut national, avec les 8 partis traditionnels. Oui, des nouvelles élections ; pourquoi en avoir peur ? Soit, les nationalistes flamands y prendraient des points décisifs, et l’on saurait définitivement, et rapidement à quoi s’en tenir, soit, comprenant enfin que c’est la N-VA (et le CD&V) qui immobilise le pays depuis 2007, les électeurs flamands reviendraient peut-être à un peu plus de sérieux. De toute manière, je ne vois pas en quoi des négociations kilométriques, une nouvelle crise de 200 jours, ou une avancée décisive vers une Flandre bientôt indépendante (c’est la seule alternative, soyons un peu sérieux !) nous coûtera moins cher que de réaliser en temps et en heure où on en est et d’en tirer, courageusement, les conséquences.

Avec le recul, je me dis que, peut-être, Alexander De Croo a eu raison de couper court aux négociations précédentes : oui, les élections ont été un électrochoc, mais on a gagné plusieurs mois dans l’aventure ! Si la Belgique est impossible, il faut qu’on le sache rapidement, pour organiser le positionnement international du futur pays résiduaire, travailler à un tracé de frontières viables et raisonnables, et réfléchir à l’organisation de négociations sous l’égide de l’UE et/ou de l’ONU quant à la gestion de la dette, du territoire, des droits des gens. La menace de ne plus pouvoir revenir dans l’UE sans la nomination des bourgmestres, l’autorisation d’écoles francophones partout en Flandre, et bien d’autres désagréments, amènera la Flandre à un pis-aller ou à un retour à la raison.

Munich-sur-Sambre
Mais aujourd’hui, le PS, pour des questions de politique politicienne (Flahaut là-haut sur le perchoir), a déjà fait les pas de trop et donné toutes les cartes à la N-VA, y compris un poste rutilant de président du Sénat, confié à un monsieur qui s’est fait le chantre d’un apartheid social à Bruxelles : retraites et sécurité différentes pour le Francophone profiteur et son voisin formidablement Flamand. Obtenir un socialiste (démocrate) à la présidence de la Chambre contre un nationaliste (antidémocrate) au Sénat que de surcroît celui-ci prétend détruire, c’est désigner le vainqueur avant de se battre. Il est donc déjà à craindre que le PS soit prêt à toutes les compromissions, parce qu’en définitive, le droit des Francophones en Flandre ne les intéresserait pas (ce ne serait donc pas des socialistes de cœur, mais des socialistes de pouvoir). Ajoutez à cela que le PS n’a apparemment pas tenu compte de l’hypothèse que négocier des avancées nationalistes (autrement dit, des reculs démocrates) avec un parti nationaliste se fait forcément à l’avantage de ce dernier : si celui-ci estime que les propositions de Di Rupo ne sont pas suffisamment «avantageuses» pour la Flandre, pour son électorat ou pour sa base, il peut se retirer, à tout moment, en rejetant la faute sur «les Francophones». La N-VA a plus intérêt à ce que tout échoue qu’à ce que tout réussisse. Avec cet atout en main, elle gagne à tous les coups, c’est-à-dire que les démocrates perdent à tous les coups. Si De Wever accepte la coalition obtenue par le PS et entre dans un gouvernement, cela signifiera que le programme conviendra aux ultranationalistes de l’arrière-ban (Jambon, Bourgeois, le TAK, le VVB, Maddens, etc.) et les démocrates francophones du PS, du CDH et d’Ecolo auront forcément cédé au nationalisme sur ce qui fait le fondement même de la démocratie : l’égalité inconditionnelle des citoyens.

Pire, si ce sont les autres partis francophones qui bloquent les avancées communautaires (et il y a déjà eu des rumeurs anti-Milquet dans la presse flamande… ça promet !), la N-VA en sortira comme le héros flamand brimé, une fois de plus, par un Sud opportuniste et profiteur. Rien de tout cela n’est bon, ni pour la Belgique unie, ni pour une séparation de velours. Le pire, c’est que de silence, il n’y a même pas : des bribes s’échappent qui, toutes, évoquent des abandons francophones : un «préaccord» sur BHV, des allocations familiales régionalisées, etc… autant de promesses en l’air probablement irréalistes qui donnent aux Flamands l’impression que les Francophones sont «enfin» décidés à «comprendre»… Mais si finalement tel ou tel accord ne voyait pas le jour, ces «avancées virtuelles parues dans la presse» seraient terribles pour l’image des partis du Sud : une fois que la presse a révélé que les «Francophones» seraient prêts à accepter la scission des allocations familiales, par exemple, elle dit en quelque sorte que cette revendication flamande «était donc bien légitime et nécessaire». Tout refus ultérieur sur ces thèmes de la part des partis francophones, quelles que soient les raisons ou les circonstances, sera alors vu par le public flamand comme une «rupture de contrat», et l’impression que les Francophones font sans arrêt des fausses promesses leur rendra le vote indépendantiste encore plus évident.

Rappelez-vous l’effet que la fuite sur le soi-disant corridor entre Bruxelles et la Wallonie a eu sur la Flandre : le tabou de la frontière inviolable n’en a été que renforcé dans l’opinion flamande ! Dans une telle négociation, tout geste est donc potentiellement dangereux, voire mortel, pour la Belgique. Ce que le PS a omis de réaliser, c’est que négocier pour avancer «vite» était peut-être pire que de refuser tout net de parler à la N-VA tant qu’elle ne se démocratiserait pas et tant qu’elle ne reconnaîtrait pas la minorité française en Flandre. On ne négocie pas avec les gens qui hurlent «Arabes dehors», je ne vois pas pourquoi on négocierait avec ceux qui hurlent «Francophones dehors», surtout si on est francophone.

Quand PS rime avec «je retourne ma veste».
Le pire, c’est que le PS le sait. En 2009, plusieurs de ses mandataires écrivaient à propos du décret flamand contre les écoles francophones : «Les démocrates flamands ont-ils conscience que leur alliance avec des nationalistes dont le but avéré est de scinder la Belgique les amène dans une dynamique d’autodestruction, sans aucune considération pour le danger que constituerait pour tous les citoyens de ce pays la rupture de la solidarité intrafédérale, représentée par la Sécurité sociale?» Remplacez «démocrates» par «PS » et vous comprendrez à quel niveau de compromission nos politiciens sont peut-être en train d’emmener notre capital le plus précieux, la démocratie, pour, soi-disant, sauver la Belgique.

Il faut donc faire deux choses de toute urgence : petit un, admettre qu’une séparation est moins dramatique qu’une soumission à un modèle nationaliste (nous tenons tous plus à la démocratie qu’à la Belgique) ; petit deux, développer un vrai projet à partir d’un modèle de mathématique politique qui fonctionne avec et sans la Flandre, et même, qui pourrait fonctionner avec la Flandre plus tard, si elle choisissait de s’écarter aujourd’hui (par un confédéralisme de fait, comme le recommande Maddens, en «utilisant à fond ses compétences», y compris aux limites légales, comme le dit très clairement l’accord de gouvernement flamand). Or, les partis «francophones» n’ont rien fait de tout ça. Ni prise de conscience, ni projet universel. On se retrouve donc à discuter exclusivement du projet de société lancé par le gouvernement flamand, antieuropéen, ce qui met le pays à la merci des seuls nationalistes, parce que ce projet n’est pas démocrate, dès lors qu’il privilégie le Flamand aux autres citoyens. Mais en face, le «front francophone» ferait bien de cesser de se plaindre de devoir sempiternellement se défendre contre ce projet indigne, parce qu’il n’a pour sa part amené aucun projet de société à opposer à celui de la N-VA, du CD&V, du SP-A. Il nous faut donc un modèle avant de négocier, qui puisse rassembler des forces démocrates du Sud ET du Nord.

Des minorités bien traité(es) !
Ce modèle, nous le possédons. Il est même le fondement du vivre ensemble européen. Il s’appelle le Traité de Lisbonne. Il comporte absolument tout ce dont nous avons besoin pour vivre ensemble, la légitimité en plus. Il interdit les discriminations, protège les minorités. C’est vrai qu’il y a un avantage pour la minorité française à être une minorité historique en Flandre, mais c’est le fondement même de la question : partout, les majorités ont tendance à brimer les minorités, il en va autant pour les Français de Flandre que pour les Serbes du Kosovo ou les Kosovars de Serbie, ou encore pour Corses de France, les Basques d’Espagne, les Flamands de Fourons autrefois ou de Bruxelles maintenant. Et c’est ce que personne n’enseigne aux Flamands : le sol ne peut être réservé à une langue, une population, une ethnie. Qui explique à l’électeur du Nord que le refus de reconnaître la minorité francophone n’aide la Flandre en aucune manière, ni économique, ni politique, ni internationale, ni éthique ? Qu’au contraire, elle fait obstacle à une empathie internationale, et l’ampute d’une partie d’elle-même : les Fransquillons qui parlaient français aux Flamandophones — qu’ils méprisaient — font partie de l’histoire flamande tout comme Robespierre est un «antihéros» 100 % français ! La Flandre doit se réapproprier ses «salauds» à elle, accepter leur existence et leurs descendants, et reconnaître le français comme langue constitutive (et en partie oppressive effectivement) de la culture flamande, tout comme les Francophones bruxellois doivent reconnaître le brabançon (et donc le néerlandais) comme langue constitutive de la culture bruxelloise, bande de schieve labekkaks !

Cette reconnaissance ne demande pas d’effort autre que le rejet des nationalismes. Elle n’implique pas un bilinguisme de l’administration. Elle impose simplement de prendre conscience que ne pas reconnaître les minorités, et refuser de leur octroyer des droits, c’est donner à son pays un caractère totalitaire, antidémocrate. La Flandre ne deviendra adulte, c’est-à-dire un État respectable — fédéral, confédéral ou indépendant — que quand elle aura accepté qu’elle est une nation de confrontation linguistique, où ce n’est pas parce que le français a joué un rôle négatif qu’il faut s’en prendre, aujourd’hui, aux Francophones.

La Flandre est donc encore aux prises avec ses vieux démons, c’est vrai. Mais croire que les Wallons et les Bruxellois ont pour autant mieux compris le principe du Traité de Lisbonne, c’est aller un pas trop loin ! Visiblement, le PS n’en a pas grand chose à cirer, du droit des minorités ou de la libre circulation des personnes, s’il cède déjà, comme le dit la rumeur, sur BHV (particulièrement sur le volet judiciaire) et s’il admet que Philippe Moureaux, bourgmestre de Molenbeek, ne pipe pas un mot de Vlaams dans un canton où 13 % des gens votent pour des partis néerlandophones ! Visiblement, le CDH n’est pas très généreux, s’il brandit les droits européens des minorités pour défendre «sa» francophonie, tout en ayant à sa tête une ministre fédérale qui parle aussi bien la langue de la majorité nationale que je ne parle l’arabe. Le MR et son composé actif FDF n’a rien compris non plus s’il pense qu’on peut défendre les Francophones avec des arguments d’universalité, sans une attitude proactive généreuse envers les Néerlandophones (par exemple, s’obliger à prévoir un échevin flamand dans toutes les communes bruxelloises sans contrepartie ; s’engager dans un véritable bilinguisme des services, etc.) Quant aux écolos, ils ont tellement peu compris les enjeux qu’ils restent associés à un parti qui a au programme des positions adémocrates (sur BHV, les facilités, l’obligation de parler néerlandais en Flandre). Par manque d’empathie envers les Flamands, et par paresse intellectuelle, les partis francophones ont commis la faute de ne pas concevoir «leur» projet, et donc de n’avoir opposé au modèle d’État flamand, porté quand même par plus de 60 % des députés de Flandre, qu’une vision désuète, atone, vieillement belgicaine de la notion d’État, de la «solidarité nécessaire», sans proposer quelque chose de nouveau.

Un «projet démocrate» contre le «projet flamand».
Pour commencer, oublions le territoire et énonçons un projet cohérent qui serve tous les Belges, quelle que soit la définition et la portée géographique du mot «Belgique». Émettons un projet généreux, contemporain, audacieux, moderne, qui permettrait à l’État belge, résiduaire ou non, d’entrer dans une nouvelle ère de la citoyenneté. La question est : nous qui sommes au cœur de l’Europe, pouvons-nous faire mieux que les Hongrois, les Tchèques, les Roumains vis-à-vis des visiteurs, Européens et extraeuropéens et vis-à-vis des minorités (pour rappel, dans ces «jeunes» pays, il y a des protections légales pour des minorités représentant 1 ou 2 % de la population !) ? Si ces minorités sont l’enjeu majeur du projet européen au point de faire l’objet d’un des tout premiers articles du Traité de Lisbonne, sommes-nous à même de nous ouvrir aux nôtres, à savoir de refuser la mainmise communautariste sur Bruxelles, par exemple? Pouvons-nous, entre Bruxellois, imposer une reconnaissance du caractère mixte de notre histoire, et prôner l’inauguration d’une avenue Daens à Bruxelles à la place de celle qui honore le très critiquable Charles Woeste ? Qui est Daens, diront 90 % des Francophones. À qui je réponds : allons-nous, oui ou merde, nous intéresser à ce qui constitue les pans fondamentaux de la culture de notre voisin de palier, Dirk De Vlaming ?

Je remarque que tout le monde parle de «construire des ponts», mais que mon blog, que certains perçoivent pourtant comme comme «antiflamand(s)», est seul quand il s’agit de défendre des Flamands qui se font éjecter d’un bar à Bruxelles parce qu’ils ont parlé néerlandais. J’avais été assez seul aussi, à m’offusquer de l’unilinguisme d’une ambulance envoyée à Sint-Genesius-Rode. Pourquoi ? Parce que ce sont des luttes perçues comme des «combats flam(ing)ands», les Francophones les laissent en friche, alors que ce sont des évidences citoyennes qui devraient intéresser tous les Belges ! Un Flamand qui n’est pas soigné en néerlandais ou un Francophone qui n’est pas soigné en français sont une seule et même personne ! Il en va évidemment de même, à l’inverse, pour les bourgmestres de la périphérie : les députés groen! et SP-A qui sont opposés à la circulaire Peeters doivent avoir le courage de soutenir ces bourgmestres, parce que refuser cette circulaire revient à dire que leur combat est juste, que Van Hoobrouck soit sympathique ou pas. Tout combat juste doit être soutenu par des démocrates de tous bords.

Embryon de «Projet pour une nouvelle Belgique».
Je reviens à mon exemple de «projet». Il doit être non territorial, ne se baser que sur le droit, et être universel. La non-territorialité s’impose parce qu’il faut que la sécession sur des bases démocratiques (vote par commune, ancienne commune ou même par quartier) soit possible. Un État moderne doit pouvoir régler sa propre fin éventuelle et s’assurer qu’elle se déroule selon le droit européen. Imaginons alors que le territoire de cette nouvelle Belgique se limite à Bruxelles et à la Wallonie (c’est une plausibilité). Dans ce cas, l’État serait toujours trilingue : la Communauté germanophone serait près de trois fois plus importante en chiffres relatifs, il y aurait une communauté néerlandophone de plus de 120.000 habitants à Bruxelles et dans des communes bilingues, et peut-être dans des communes de la périphérie qui resteraient dans l’État belge résiduaire (Rhode, Linkebeek, Beersel).

Cette Belgique ne pourrait donc faire l’économie de mesures fortes de protection des minorités, au contraire, elle devrait être exemplaire. Ainsi, dans les régions mixtes et aux alentours, l’enseignement en immersion (mixte) devrait toucher à terme au moins 50 % des classes. L’on recréerait ainsi un tissu rejeté violemment par le nationalisme flamand : la population bilingue, en tant que lien entre les deux groupes linguistiques. Ainsi aussi, toute discrimination linguistique serait assimilée à une discrimination raciale et poursuivie. Ainsi encore, toute commune où une minorité nouvelle ou ancienne dépasserait 5 % devrait garantir un certain nombre de services, éventuellement soutenus par un centre de traduction national au service des communautés, des communes, des commerces, etc. Au-delà de 10 %, le bilinguisme des services serait obligatoire, et au-delà de 30 % ou 10.000 personnes (ce sont toujours des exemples de chiffres qu’il faut confronter à la réalité), le bilinguisme serait exigé des bourgmestres, dirigeants, ministres. Les communes souhaitant préserver un caractère originel linguistique ou local pourraient imposer que toute inscription commerciale soit traduite dans la langue en question sur les vitrines, et la langue ne serait pas forcément, impérialistiquement le français ou le néerlandais : il y a d’autres particularités à défendre, qui sont bien plus menacées, et officiellement encore, du wallon au west-Vlaams en passant par le Brusseleir.

De Wever veut une évolution ? Offrons-nous une révolution !
Comme le requiert la fonction internationale de Bruxelles et de son hinterland, le projet doit aller jusqu’à sortir du cadre coquet des «langues nationales autochtones» en adoptant l’anglais comme «langue de travail». La langue de Shakespeare serait ainsi autorisée en matière administrative, sur tout le territoire, et même obligatoire dans les communes qui ne disposeraient pas d’un service en néerlandais ou en allemand, ou qui seraient «d’intérêt économique international». C’est une révolution copernicienne anti-Kris-Peeters : l’administration doit toujours être au service du citoyen et de l’euro-citoyen, et jamais l’inverse. Les régions sont soumises au citoyen, les communautés sont à son service : interdit d’imposer une condition linguistique au logement, surtout social (wooncode), mais obligation de respecter tout citoyen de langue autre partout. Toute commune ayant au moins 2.000 ou 5 % d’«allophones» devrait prévoir un échevin de cette langue, qui aurait d’office un budget culturel réservé à sa communauté.

Idéalement (mais c’est trop tard, je pense), la Belgique aurait dû concevoir les communautés (NL, FR,D) comme des services compétents sur tout le territoire du pays sans restriction, en tant que service à la population et non en tant que «doublage des régions avec un stukske de Bruxelles en prime». On pourrait reprendre cette idée pour notre nouveau projet : la Communauté germanophone pourrait donc ouvrir une école à Bruxelles si elle le souhaite, et si la Flandre participe, elle pourrait ouvrir des maisons du néerlandais à Wavre ou La Louvière, et une bibliothèque à Laroche. Il y a un lycée français à Anvers, pourquoi pas un lycée wallon à Gand ? C’est actuel, moderne, ouvert, économiquement avantageux.

Petite parenthèse : je pense que la confrontation Flandre-Wallonie est impossible à gérer, et qu’une Belgique nouvelle ne serait viable à long terme qu’en tant que fédération d’États plus petits. À la place de Bruxelles, on aurait l’État du Brabant (totalement bilingue avec un «caractère préservé» flamand ou wallon pour les communes qui le souhaitent) avec Bruxelles pour capitale. La Flandre serait répartie en deux plus petites entités : les deux Flandres d’une part, et Anvers-Limbourg d’autre part. La Wallonie serait divisée en trois : le Hainaut-Namur, Liège-Luxembourg et un État plus petit, qui pourrait être «les Fagnes». Il serait germanophone, ou mieux : un territoire plus vaste, bilingue, permettant aux Germanophones de s’installer plus profondément en Belgique, ce qui renforcerait les liens entre la Wallonie de l’Est et la région de Aachen).

Mais au-delà de cette utopie (pourtant très fonctionnelle en pratique), notre projet pour une nouvelle Belgique devrait donc fonctionner avec la Flandre, même s’il est très probable que celle-ci ne soit pas volontaire pour une telle idée aujourd’hui, étant monopolisée par le nationalisme. On blâmera — un peu vite — l’électeur flamand. Mais qui lui aura proposé une autre voie concrète que celle de la dualité communautaire, de cette confédération par avance ingérable, ou de l’évaporation définitive ? Bien sûr, les partis flamands ont trompé cet électorat, mais quel parti «francophone» lui aura parlé, depuis la Wallonie, d’un contrat citoyen, conforme au contenu du Traité de Lisbonne qui, c’est vrai, ampute la Flandre du Blut und Bodem, mais n’est-ce pas un prix relativement léger pour la respectabilité ? Qui a fait valoir, de façon honorable, que privilégier ses minorités n’était pas un viol du caractère flamand, mais au contraire, que cela permettait à la Flandre de s’engager dans une société plus moderne ? Joëlle Milquet ? Elle qui parle de Belgique unie et ne sait même pas prononcer correctement «Eendracht maakt macht», donnant l’impression, même si elle est sincère, d’être l’une de ces arrogantes fransquillonnes anachroniques ? Si toute démocratie est mal armée face au nationalisme, il y a quand même eu un énorme défaut de communication de la part des partis francophones, et depuis des lustres. Bien sûr, les médias flamands n’ont pas été très ouverts, c’est évident. Mais la Francophonie est restée coincée dans un cocon communautaire aussi étroit, voire plus, que la Flamandophonie

La raison, c’est que les Francophones ne se sont pas intéressés à la nature forcément multilingue de la nation. Ce n’est pas parce que les politiciens flamands sont oppressifs qu’il faut arrêter là sa vision de la flamanditude. On pourrait peut-être rappeler Brel en renfort comme lien national et expliquer aux jeunes Belges que la langue de l’autre est, autant que la sienne, une langue nationale, et que le lien national, et tous les avantages qui vont avec (marque Belgique, centre européen, image sympathique du Belge à l’étranger ou ce qu’il en reste), dépendent de son apprentissage mutuel. On ne fera pas pour autant des Wallons et Flamands de parfaits bilingues, mais on imposera le respect des langues nationales, comme le gaélique est respecté en Irlande, alors qu’il est parlé par moins de 10 % de la population au quotidien !  Le néerlandais, les dialectes flamands, les dialectes wallons, celui d’Eupen et le Gaumais sont le patrimoine idiomatique de la Belgique, et il est indispensable de les respecter en tant que tel. Voilà ce qu’une éducation civique doit imposer comme vision.

Wallons-z-enfants…
Il va donc falloir convaincre les politiciens wallons d’être plus proactifs, de cesser de penser qu’on peut être belge sans faire un effort envers les autres communautés (les appels du pied à ce sujet de Karl-Heinz Lambertz sont éloquents). De cesser, surtout, de croire que les «Francophones» sont un «front» qui doit penser de manière unique. Bien sûr, il faut faire front, mais uniquement pour défendre les droits dits universels qui animent l’Europe. Et il faut faire front ensemble, toutes communautés confondues. Il faut donc se préoccuper des problèmes de l’autre communauté pour petit à petit fusionner au moins partiellement. Aujourd’hui, au plus fort de la crise, il y a de nombreux Flamands qui refusent la vision des nationalistes, mais la citoyenneté n’est pas un débat crucial en Flandre parce que les Flamands ne sont une minorité menacée nulle part : partout où il y a une forte minorité néerlandophone, elle est légalement très, très protégée ! (Bruxelles notamment). On ne peut les intéresser à cette citoyenneté qu’en leur parlant de «leurs» problèmes. Un exemple tout bête : Olivier Maingain est, à Woluwe, considéré comme un des bourgmestres bruxellois les plus «vlaams-friendly» par ses ouailles néerlandophones. Ceci implique qu’il a une certaine conscience de la fragilité de la minorité flamande à Bruxelles. Pourquoi dès lors ne pas officialiser cette conscience, et transformer le discours pro-francophone en discours pro-démocrate, pro-minorités ? Ce serait désarmer les flamingants qui prétendent, stupidement, que le FDF serait un parti ethnique, raciste, extrémiste, etc. Le site de la N-VA existe partiellement en français. Pourquoi le site du FDF n’existe-t-il pas, au moins partiellement, en néerlandais ? Pourquoi le FDF ne se réinscrit-il pas dans un projet bruxellois mixte qui défende proactivement les droits de la minorité flamande, par exemple, en défendant la présence d’un échevin de langue autre pour «n» habitants ? Est-il encore temps de défendre politiquement «les Francophones», une notion qui n’a plus beaucoup de sens à Bruxelles et alentour (les eurocrates ont autant de problèmes en Flandre que les «Francophones») ?

Déconstruire l’histoire.
Notre projet de société doit dépasser les communautarismes et pour cela, il doit s’engager dans l’effacement des rancœurs vaines, échos de l’histoire, sans pour autant en déposséder les diverses cultures du pays. Je m’explique : en France, la Vendée continue à commémorer les chouans et à entretenir un esprit de «chouannerie virtuelle», mais elle n’en est pas moins républicaine, française et fière de l’être, et les Parisiens antiroyalistes y sont les bienvenus. Le contrat belge doit être de cette nature qui permet des commémorations sans arrière-pensée historique, basée uniquement sur le respect du citoyen et l’intérêt général. Le «projet pour une nouvelle Belgique» doit donc refonder les mythes nationaux. Dans un cadre belgicain, l’histoire doit être appropriée par la communauté nationale, à savoir que les Flamands partagent l’héritage de l’Yser avec (et non pas contre) les Francophones et que les Francophones partagent l’héritage des exactions du VNV avec (et non pas contre) les Flamands. La sélection des faits à retenir est fondamentale : lorsque les miliciens du VNV sont venus sélectionner les néerlandophones dans les stalags allemands pour les rapatrier (alors que les soldats francophones resteraient encore quatre longues années en Germanie), les soldats flamands prisonniers ont spontanément donné des cours accélérés de flamand à leurs camarades wallons pour les faire passer entre les mailles du filet. C’est cette solidarité que nous devons retenir, et pas la collaboration du VNV. Cette collaboration était dirigée contre la Belgique, mais aussi contre une Flandre démocrate, et donc, d’un point de vue démocrate, elle était dirigée contre tous les Belges, Wallons, Flamands et Germanophones.

Il ne s’agit pas de s’excuser, mais de prendre conscience qu’il n’y a pas de différence entre l’un et l’autre. Nous sommes capables de faire ça avec les Allemands dont la nation nous a envahis par deux fois, pourquoi ne pourrions-nous pas remettre les ardoises à zéro avec les Flamands ? Cette révision de l’histoire est si nécessaire que, maladroitement, la congrégation de Saint-Égide a proposé qu’on parle d’amnistie. Ce n’est pas utile, parce que les victimes, comme les assassins, sont aussi bien Flamands que Wallons. Ce n’est pas possible, parce que les acteurs sont tous morts et que les morts ne peuvent pas présenter d’excuses — indispensables au vu du crime. Ce n’est pas intéressant, parce que les nationalistes interpréteront ce geste comme un blanc-seing à leur idéologie oppressive, et l’effet de réconciliation sera perdu dès après l’énoncé de l’amnistie. On ne peut pas non plus imaginer un pardon communautaire, parce que justement, les oppositions ne l’ont jamais été : les Fransquillons étaient flamands, pas wallons ; les résistants étaient aussi bien flamands que wallons ou même germanophones comme mon grand-père. Les ouvriers brimés et les soldats tués étaient, eux aussi, aussi bien francophones que néerlandophones.

Je crois que cette proposition d’amnistie est une expression désespérée (et déplacée) de la nécessité de se réapproprier l’histoire de la Belgique ensemble, en effaçant la haine qui anime les mythes brandis comme autant d’offenses de l’Autre. Il n’y a plus à juger ou à excuser des gens, il y a à se repartager les événements, à les comprendre ensemble. Il y a à retirer la francophobie qui sous-tend le Vlaamse Leeuw et le 11 juillet, et à supprimer l’association «flamand=nazi» de nos récits familiaux. Pouvons-nous faire ça ?

Un projet apolitique
Voilà donc quelques exemples de pistes pour le genre de projet qui devrait être porté, non pas par un «front francophone», mais par un «front démocrate» destiné à s’étendre hors du seul giron francophone, et idéalement, même, à être porté dès le début par des Flamands engagés en politique. Ce projet doit toutefois être totalement apolitique, ni socialiste, ni libéral, mais proprement démocrate. Il doit permettre d’ouvrir une nouvelle ère constitutionnelle belge où le «citoyen» serait le cœur du noyau légal, plutôt que la «nation structurelle». Le premier article devra donc confirmer les deux niveaux de citoyenneté à considérer dans notre pays : celui de «citoyen belge» et celui de «citoyen européen». L’ouverture d’une constitution à une «nationalité locale» (belge) et à une «supranationalité» (européenne) serait (une fois encore) révolutionnaire, mais en réalité, elle ne ferait rien d’autre que s’inscrire en miroir du Traité de Lisbonne, qui attribue de fait des droits aux citoyens européens en Belgique. Bien sûr, le citoyen belge aurait aussi tous les droits du citoyen européen (ce qui éviterait les mesures de miniapartheid comme les transports en commun deux fois moins chers pour les Francophones à Bruxelles ou l’assurance service social pour tous les Européens en Flandre, sauf les Wallons). L’on aurait là une autre révolution copernicienne, où le citoyen européen aurait des droits sur la Belgique. Là encore, Kris Peeters en serait tout retourné.

Partis francophones, à vos marques.
Si les partis du Sud veulent défendre quelque chose aujourd’hui, qui ne soit ni un poste de premier ministre, ni un siège de président de la chambre, ils doivent se considérer, non pas comme les partis d’une communauté, mais comme la source d’une nouvelle réflexion qui doit impérativement pouvoir être diffusée universellement. Une réflexion qui ne se prenne plus elle-même comme point de comparaison (comparer la Belgique de demain à la Belgique de papa, ce qui revient à ne pas chercher ailleurs des sources de renouveau), mais qui aille chercher au sommet de la pensée politique, chez Montesquieu, Voltaire, dans la Constitution américaine, chez les penseurs de toutes origines (de Confucius à Gandhi), la source et la cible d’une nouvelle façon de percevoir et de concevoir l’idéologie qui précède la nation. Autrement dit, les partis dits «Francophones» ont l’opportunité de lancer une réflexion sur ce que doit être la Belgique, avec ou sans la Flandre, en tant que centre d’une Europe du droit des gens.

Je crois bien sûr devoir constater que toute tentative de (ré)conciliation avec la Flandre est aujourd’hui vouée à l’échec, parce que l’électeur flamand a amené son «deelstaat» sur une voie qui ne peut plus que mener à l’indépendance (une confédération réunit des États indépendants), et toute tentative de freiner la Flandre dans ce contexte sera vaine et même dangereuse. Je suis parfaitement conscient que proposer à la Flandre ce qu’elle refuse par avance — à savoir le respect strict, mutuel et volontaire du Traité de Lisbonne — n’a pratiquement aucune chance de succès aujourd’hui. Si c’est le cas, nous ne pouvons raisonnablement plus vivre ensemble. Mais quoi qu’il advienne, un «projet pour une nouvelle Belgique» sera nécessaire pour la «Belgique résiduaire» qui émergerait de la scission. Avant toute séparation, un tel projet, publiquement diffusé, imposerait aussi à la Flandre et aux Flamands de faire un choix clair entre deux modèles de société, et de dire si oui, ou non, ils veulent avancer, progresser dans un milieu citoyen mixte conforme au Traité de Lisbonne, ou s’ils veulent immobiliser la Flandre et l’identifier à sa population proprement «flamande», dans un cadre nationaliste qui lui interdira, de facto, l’entrée dans l’UE, et ruinera (peut-être) son économie.

Même s’il est trop tard pour «les» convaincre, je crois qu’il est plus sain de se quitter (ou non) sur des positions claires, et la position actuelle des «partis francophones», mal défendue, mal développée, mal comprise, apparaît en Flandre comme tout aussi communautariste que le projet flamand lui-même. En cas de départ de la Républiek Vlaanderen, le «projet pour une nouvelle Belgique» clairement exprimé serait indispensable en tant que borne flottante qui permettrait, le cas échéant, aux démocrates européanistes de Flandre de ramener, s’ils le désirent, leur pays vers cette Constitution ouverte, non communautaire, qui pour sa part l’autoriserait expressément à se réassocier à la Belgique résiduaire, au moment qu’elle le voudra, et selon le choix de structure qui lui plaira, en confédération ou en fédération. On n’a pas à en vouloir à la Flandre de désirer se construire seule, et on peut tout autant imaginer qu’il ne s’agirait là que d’une étape qui pourrait se conclure, plus tard, par une réassociation à laquelle la Belgique résiduaire serait toujours disposée à certaines conditions : la DDR n’a-t-elle pas été longtemps séparée de l’Allemagne de l’Ouest, pour la retrouver au moment où les Allemands de l’Est ont pu adopter la Constitution ouest-allemande comme étant, pleinement, la leur, autrement dit, au moment où l’Allemagne de l’Est a abandonné la doctrine communiste pour adopter la doctrine démocrate ?

Enfin, comme le projet pour une nouvelle Belgique sera une simple mise en application «généreuse» de l’esprit du Traité de Lisbonne, refondateur de l’Union européenne, on ne pourra pas le revendiquer comme spécifiquement francophone : il est tout simplement l’espace politique auquel tout citoyen a droit, et à ce titre, cette vision appartient à tout citoyen européen. Il sera aussi indispensable d’impliquer la communauté germanophone dans la rédaction de ce projet, parce qu’en tant que minorité parmi les minorités, elle sait mieux que quiconque ce dont une minorité a besoin pour s’épanouir. On a toujours besoin d’un plus petit que soi.

Une question européenne.
L’enjeu est plus important qu’il n’y paraît : il dépasse la seule «francophonie belge», ou le microcosme bruxellois : l’évaporation de la Belgique est un écueil potentiellement mortel pour la construction européenne, surtout si elle survient avec la complicité des démocrates, comme la négociation actuelle le laisse prévoir. La N-VA, mais aussi ceux qui l’auront fait passer pour un parti respectable, portera une responsabilité considérable pour avoir provoqué la dilution d’un des membres fondamentaux de l’UE, qui sera suivie sans nul doute par d’autres troubles structurels de nations polyethniques (soit la majorité des nations européennes, et plus encore dans les nations candidates). Le programme de la N-VA s’oppose concrètement aux valeurs fondamentales européennes. Il faut être aveugle pour ne pas s’apercevoir que la construction européenne s’oppose, par sa nature, aux nationalismes, et que donc une résurgence de ceux-ci sonnera le glas de la première. Ne pas combattre, toutes griffes dehors, le nationalisme flamingant aujourd’hui, c’est menacer la pérennité du droit européen.

C’est pourtant, opportunément, au cœur de cette construction européenne, dans le texte fondateur de la nouvelle Europe, que les partis volontaires pour une refondation belge trouveront la source d’un nouvel État, qu’il s’agisse d’une Belgique rénovée, ou d’une nation résiduaire dont la vocation serait de s’étendre à toute communauté qui le souhaiterait (je pense par exemple au Luxembourg) dans une fédération très ouverte, multilingue, «subsidiariste». Sans un contre-projet fort, universel, européen, la Flandre partira de toute façon, et la Belgique restante n’aura même pas le minimum vital pour exister : un projet de nation. CQFD (Ce Que Fait le Démocrate)

©Marcel Sel 2010.

19:55 Publié dans Humeurs brèves | Lien permanent | Commentaires (91) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Belle synthèse qui témoigne d'une puissance d'imagination impressionnante. Dommage que vous ne soyez pas associé aux négociations. Toutefois, je ne partage pas votre pessimisme. Qu'est-il arrivé concrètement depuis la crise de 2007? Absolument aucune décision n'a été prise sur le plan institutionnel. Je ne pense pas que des gens comme Javaux ou Milquet soient prêts à monter aux barricades pas davantage que leurs homologues politiques flamands (à l'exception des groupuscules extrémistes comme le Tak ou des activistes du Vlaams Belang). J'ai plutôt l'impression que ce débat est encore parti pour durer des années...

Écrit par : francolâtre | mardi, 27 juillet 2010

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Je suis d'accord avec votre article sauf concernant la France.
Franchement dire "les majorités ont tendance à brimer les minorités" puis parler des Corses, c'est n'importe quoi!!!!

La France n'opprime pas les régions.
Les Corses, Basques, Alsaciens, Bretons, ultramarins sont tous français avec les mêmes droits et mêmes devoirs! Si une région fait la demande d'un statut spécifique, elle l'obstient. C'est le cas de la Corse, de l'outre-mer. L'Alsace a des dispositions législatives propres. Donc franchement je ne vois pas où il y brimade.
Le grand fantasme Belge d'une France ultra-centralisée qui opprime les minorités.
La France est un pays décentralisé, déconcentré et qui s'adapte aux demandes des régions. Le fait est que le processus de décentralisation est plus récent en France, mais il faut arrêter de croire que nous brimons les minorités.

Signé d'un français (d'origine corse et alsacienne) qui aime la Belgique.

Écrit par : arnaud | mardi, 27 juillet 2010

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Bonjour,

"2R = 0. Dans cette formule, les deux régions R(wal) et R(bru) sont donc de valeur 0,"

Pour autant que 2 ne soit pas égal à 0 (ce qui est loin d'être trivial au pays du surréalisme), il faudrait écrire : R(wal) OU R(bru) sont de valeur 0. De fait, R(wal) est un E(P$) dans l'E (ça reste à développer).

"mais dans ce cas, on obtient 2E=E, ce qui nous donne une idée de l’infini, puisque cela implique que ∞ = 2∞ "

Non, ça implique E=0, mais ça ne change rien à la conclusion. :)

Écrit par : Bruno | mardi, 27 juillet 2010

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Gefeliciteerd. Je hebt iets gevonden waar je nog minder van snapt dan van de Vlaamse politiek om mee te beginnen: wiskunde. Laat wiskunde alstublieft over aan wiskundigen.

Écrit par : Lieven | mercredi, 28 juillet 2010

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Excellente analyse, mais je trouve qu'il manque un grand coupable côté francophone, LA PRESSE (toute la presse, mais surtout celle proche du PS)! Car depuis les élections, ce ne sont que journalistes, éditorialistes, politologues... qui poussent au compromis à n'importe quel prix, et qui n'ont pas hésité à diaboliser gravement certains politiques plus enclins à résister aux nationalistes flamingants! Cela fait à mon avis également un tort énorme aux francophones, comment conscientiser les wallons aux enjeux réels autour de Bruxelles avec une presse aussi inconsciente?

Écrit par : MC MICH | mercredi, 28 juillet 2010

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@Arnaud : je ne pas precisement de la situation actuelle. Je crois que mon antépénultième article était plutôt pro-français. Toujours est-il que les minorités en France ont été négligées par le passé et que la France refuse de ratifier la Charte des Minorités (alors qu'elle n'y perdrait pas grand chose sinon rien). Mais votre commentaire est évidemment un correctif pertinent.

@Lieven : si on ne peut plus jouer avec les maths...

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 28 juillet 2010

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Super post Marcel, malheureusement, je pense qu'il est trop tard. On n'improvise pas un projet de société en deux coups de cuillière à pot.

Votre projet pour une Belgique résiduel est intéressante mais vous oubliez un facteur assez important, le financement de ce nouvel état et je vois très mal les marchés prêter dans le contexte actuel. Un état cela coûte. Les politiciens francophones le savent très bien et c'est pour cette raison qu'ils veulent continuer la Belgique à n'importe quel prix et ce, même si ils doivent scinder BHV sans contre-partie ou nier les droits des francophones en périphérie.

Si nous sortons du cadre belge, les taux d'intérêt en vue de la continuation de l'état belge s'approcheront très certainement de ceux du Portugal, voir de la grêce. Autant dire, qu'il faudrait entamer des politiques de forte rigueur (fin du chômage à vie, coupes dans la sécu, hausses de taxes,...) afin de continuer à vivre en tant qu'état distinct.

Mais quelle banque voudrait financer cet état, et, surtout, quels politiciens francophones voudraient appliquer cette politique de rigueur suicidaire électoralement ? La flandre possède KBC. La Wallonie et Bruxelles n'ont aucune banque proche d'elle. Nous devrions donc nous financer via des banques étrangères. Qui dans cette époque plus que trouble, oserait donc se porter garant d'un état qui n'est pas dans la meilleure des santés économiques (c'est le moins que l'on puisse dire). La réponse est simple, aucune.

Il faudrait donc se financer auprès du FMI, une fondation anti-démocratique qui couperait dans nos acquis sociaux en échange de l'argent nécessaire pour le fonctionnement du nouvel état.

Je ne suis pas certain que les wallons et bruxellois soient suffisamment téméraires pour se lancer dans un tel projet (au demerrant passionant). De plus ce nouvel état (la belgique résiduel) ne se conformerait en rien au traité de Maastricht et serait peut-être même menacé d'exclusion de la zone euro (paradoxal pour la région Bruxelloise).

Si la Flandre nous larguerait (ou si nous déciderions d'un commun accord d'arrêter les frais), alors, je pense qu'ils seraient peut-être plus judicieux de s'associer à la France. Non pas par romantisme mais par pragmatisme. En effet, cela aurait pour effet de diminuer nos coûts (un état c'est une armée, une diplomatie, des gouvernements, des fonctionnaires) et donc d'être plus attractive pour ce nouvel hôte. De plus le finnancement se ferait alors auprès de l'état français à un taux certainement beaucoup plus propice à la création de deux régions prospères.

Bien évidemment, cela demande une révolution des esprits et c'est pour cela que je ne crois ni à votre projet, ni au mien. Pour faire de la politque, il faut une vision. Un politicien sans vision, c'est un parvenu et nous sommes entouré de parvenus. Nous allons donc tout droit vers un compromis (de façade) avec la NVA. Pour les francophones, c'est l'aplatissement ou l'aventure. Nos décideurs préféreronts l'aplatissement car il permettra de préserver leur propre poste mais aussi ceux de leurs amis des médias et des sphères dirigeantes dans le secteur public. Ce ne sont bien évidemment pas eux qui souffriront des dégâts futurs mais bien le petit peuple. De plus, si la NVA arrive à rendre la scission des compétences communautaires et non régional, les nationalistes auront alors un formidable outil de re-flamandisation de Bruxelles dans leurs mains. La co-gestion de Bruxelles n'est, bien évidemment, rien d'autre que la main-mise de la Flandre sur la région bruxelloise. Si nous commençons avec des préceptes tels que "un enfant francophone vaut moins qu'un enfant flamand", cela finira par "un enfant francophone ne vaut plus rien du tout".

Le nationalisme ne s'arrêtera pas en cédant mais bien en le dénonçant. Des "Marcel Sel", je voudrais en lire tous les jours dans les médias francophones, malheureusement, mis à part des analyses molles et des mensonges belgicains, je ne vois rien.

A moins d'une prise de conscience soudaine à tous les niveaux ?

Mhhh.... Personnellement je n'y crois pas. Mais ne dit-on pas, tant qu'il y a de la vie,...

Écrit par : Sido | mercredi, 28 juillet 2010

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Je ne pense qu'il ne faille pas négocier. Qu'on aille le plus loin possible parce qu'on ne peut tout simplement pas faire autrement. On ne va pas provoquer un éclatement du pays brutal par une attitude d'obstruction, tout simplement parce qu'aucun parti francophone n'y est préparé. On attend toujours les plans B. Il est certain qu'en empêchant toute négociation, une majorité de Flamands sera cette fois-ci clairement et ouvertement séparatiste et pas à voter par ras-le-bol. La seule chose qu'on ne doit pas accepter ce sont les sous-nationalités à Bruxelles mais utiliser comme contre-argument qu'on va avoir un enfant francophone qui aura moins qu'un enfant flamand est contre-productif, la plupart des Flamands trouve cela parfaitement normal. Non, ce qu'il faut avancer c'est que ce n'est du "goed bestuur". On veut faire une réforme de l'état au nord pour être plus efficace, ça n'a pas de sens de le complexifier en tenant compte du role linguistique des parents (quid de divorcés, etc ...). C'est le seul argument qu'on peut entendre au nord, qu'on va complexifier et rendre moins efficace et augmenter les problèmes administratifs. Qu'un francophone aie moins de droits qu'un flamand, au fond c'est parfaitement intégré dans l'inconcient collectif flamand. Ca ne choque absolument personne.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 28 juillet 2010

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@Sido: si la Slovaquie a pu fonctionner, la Belgique résiduelle le peut certainement. Je vous rappelle quand même que la Belgique possède un morceau important de la banque française la plus saine. De plus, la question n'est pas tant les prêts que le remboursement de la dette. Quelques centaines de milliards que les banques ne vont pas laisser échapper et pour la garantie desquels elles négocieront la continuation plutôt que la rupture (de paiement). Avec Bruxelles, la Wallonie a un PIB par ha supérieur à celui de la Flandre... Mais sans Bruxelles, la Flandre perd 11pc du sien en retombées fiscales et sociales. Avec Anvers en Flandre et Bruxelles en Belgique, nous avons deux économies ayant de larges perspectives - si la Flandre entend tordre leur cou aux derives nationalistes pour revenir dans l'union européenne.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 28 juillet 2010

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@Guillaume : si les Flamands ne sont pas en état intellectuel de comprendre qu'un enfant égale un enfant, ils ne sont en effet pas prêts pour la doctrine démocrate, et nous ne pouvons que les laisser mener leur expérience nationaliste pour un peu de meilleur et beaucoup de pire !

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 28 juillet 2010

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A Marcel, c'est leur choix. On ne peut pas sauver quelqu'un contre son gré. La seule chose à éviter concerne Bruxelles. Mais il y a des alliés bruxellois néerlandophones au sein de presque tous les partis flamands qui ne sont pas d'accord avec cette vision, ce qui permet d'espérer quand même. Par contre une différence d'allocation sur base du lieu de résidence n'a rien de choquant si on regarde la Suisse par exemple. Tout est une question de point de vue.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 28 juillet 2010

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@Arnaud : si vos arrière-grands-parents corses du début du XXème siècle, étaient encore en vie, ils vous auraient sans doute raconté leur parcours scolaire au cours duquel l'emploi du corse -comme les autres langues régionales- était banni jusque dans la cour de récréation, pour des motifs d'homogénéisation linguistique de la République une et indivisible. Cette notion est restée, vu la non-ratification de la charte sur la protection des minorités.

@Marcel : De manière générale, je me reconnais de moins en moins dans mes politiques, et j'accueillerais avec joie un parti style ANB (Alliance pour une Nouvelle Belgique / Alliantie voor een Nieuwe België / Allianz für eine Neue Belgien) qui n'aurait pour seul but que de présenter un contre-projet institutionnel tel que vous le décrivez, ou presque. Il est temps de s'y mettre, nous avons six mois, le temps de voir les négociations échouer et la présidence de l'UE passer. It's now or never.

Écrit par : Jean-Marc L. | mercredi, 28 juillet 2010

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@Sido : qu'est-ce que vous me chantez avec votre réalisme économique ? Vous croyez que ça arrête la N-VA ? :-)

Écrit par : Jean-Marc L. | mercredi, 28 juillet 2010

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"s’engager dans un véritable bilinguisme des services, etc"
Faut pas pousser non plus, c'est déjà le cas. Il faut sortir de temps en temps pour se rendre compte que l'on parle le flamant un peu partout à Bruxelles.

Pour le reste votre article inutile démontre toutefois qu'il reste des gens imaginatifs, intelligents et démocrates pour envisager un nouveau futur.
Inutile car vous envisager une collaboration accrue avec nos amis (je le pense) flamants.
Imaginez vous cohabiter avec des personnes qui ont entendues durant des années que les francophones ou wallons (les bruxellois çà ne compte pas) sont bêtes, paresseux, voleurs...
Imaginez votre enfant si pendant toute son enfance vous lui expliquiez que les "noirs" et les "arabes" sont de voleurs (histoire de couper court, je n'adhère pas à ces propos).
Imaginez les allemands, dans les années 30, à qui ont inculque la haine des juifs. Même si la plupart des allemands de cette époque étaient sympa. Que s'est il passé ?

Même si vous êtes gentil, la haine laisse toujours des traces.

Écrit par : lightreflexion | mercredi, 28 juillet 2010

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@lightreflexion : la haine est une chose réversible. Si personne ne travaille contre elle, on arrive en effet au pire. Le pire n'est jamais décevant. Mais le pire n'est jamais sûr non plus. En suivant votre raisonnement, on n'aurait pas conçu l'Europe, et l'on serait aujourd'hui en train de mener la quatrième guerre mondiale.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 28 juillet 2010

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@Marcel

[AVERTISSEMENT : Le message ci-dessous contrevient aux règles de ce blog. Lieven y prétend qu'il y a une guerre entre l'Europe et l'Islam, ce qui revient à présenter les relations entre l'Europe et l'Islam comme conflictuelles, ou encore, à appeler à la haine religieuse. Si j'accepte les critiques les plus virulentes contre l'islamisme, qui est un mouvement et doit donc pouvoir être critiqué sans limites, je n'admets pas qu'on porte atteinte à la légitimité d'une religion en particulier et encore moins qu'on assimile l'ensemble des musulmans à des "envahisseurs". Ce genre de discours d'extrême-droite a coûté la vie à une nounou et à un bébé anversois, et valu à une jeune Turque d'être atteinte à bout portant. Le mot Eurabia crée de surcroit un amalgame entre Arabes et "ennemis" qui est intolérable. Sous ces réserves fortes, et pour information quant à la nature de certains commentaires, voici le message de Lieven que je considère comme contraire à la Loi contre le racisme, qui est décidément bien utile ! NOTE DU CENSEUR SEL]


"Die vierde wereldoorlog is dan ook bezig, tegen de Islam. Alleen verblinde dwazen als uzelf hebben het nog niet door. Dat is voor mij de belangrijkste reden voor de onafhankelijkheid van Vlaanderen. Het is onze enige kans om aan Eurabia te ontsnappen. Brussel, Wallonie en Frankrijk zijn reeds verloren. Lees eens een weekje de Gates of Vienna blog."

Écrit par : Lieven | mercredi, 28 juillet 2010

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Ouais.
J'aime bien le premier tiers de votre article. Il analyse brillamment les choses passées et actuelles.
Mais il me fait peur et me conforte dans l'idée que l'ethnie francophone est en train de s'aplatir lamentablement .
La suite relève quant à moi de la technique du YAKA et de l'illusion du YFODRA.

Vous devriez, cher Marcel, en proposer la lecture aux négociateurs qui tentent d'irréalisable. Ca leur (nous) ferait gagner du temps.

Écrit par : Pierre@s | mercredi, 28 juillet 2010

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Marcel Sel : La slovaquie ne s'est pas séparée à une époque très trouble au niveau de l'économie mondial. De plus, la dette slovaque n'a rien de comparable à la dette de l'état Belge. Une Belgique résiduel ne serait viable qu'en commençant des politiques de rigueur, ce que nos élus refuse(raie)nt de faire (à moins d'émettre une taxe sur nos banques comme en Hongrie). Pour les parts dans BNP-Paris Bas, ce n'est pas wallonie-bruxelles qui les détiennent mais bien l'état belge. En cas de divorce, une partie (entre 50 et 60%) reviendrait donc certainement à la Flandre.

Écrit par : Sido | mercredi, 28 juillet 2010

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A Sido, la Tchéquoslovaquie ne faisait pas partie de l'UE et la scission de ce pays avec perspective d'adhésion ensuite de l'UE donnaient des gages. Dans le cas belge, nous serions d'office exclus de l'UE, cette incertitude pèse car la Wallonie ne répond pas aux critères de l'Euro. Donc nous serions en dehors de l'UE et en dehors de l'Euro dès la scission, la Flandre aussi mais aurait moins de mal pour réintégrer l'Euro. Les marchés ne vont plus accepter qu'un pays qui ne remplit pas les critères réellement rentre dans l'Euro et l'Allemagne y veillera.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 28 juillet 2010

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"2E=E, ce qui nous donne une idée de l’infini, puisque cela implique que ∞ = 2∞ ou encore que ∞=∞/2"

je ne le formulerais pas ainsi, car ∞=∞/2 est correct puisque c'est l'infini...

par contre, je pense que 2E=E implique que E = ∞ car tout autre nombre fini violerait l'équation 2E=E

le fait que l'Etat soit infini est prouvé par la multitude de parlements et de politiciens qu'il a su générer ces 30 dernières années.

Écrit par : sevy-yves | mercredi, 28 juillet 2010

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oups, j'ai oublié que 2E=E peut en effet aussi impliquer que E = 0, ce qui n'est pas mieux...

On pourrait dire que si 2E=E est constamment vérifié, on a E(1970) = ∞ et E(2010)=0 car il ne reste ou restera plus rien de l'Etat.

Écrit par : sevy-yves | mercredi, 28 juillet 2010

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LOL bientot la physique quantique du méchano belge pour les nuls

Écrit par : Guillaume | mercredi, 28 juillet 2010

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Als je erom vraagt :)

De liggende acht is een symbool voor oneindigheid dat vooral in analyse gebruikt wordt terwijl hier eerder de theorie van oneindige verzamelingen op zijn plaats is. De kleinste oneindige set wordt ofwel als ordinaal bekeken en dan als omega genoteerd ofwel als cardinaal en dan als Alef_0.

Ordinalen zijn leuker omdat de optelling niet meer commutatief is, dus omega + 1 is niet hetzelfde als 1 + omega. Dus als we in de geest van alles voor Vlaanderen Vlaanderen omega noteren, geldt 1 + 1+ omega = omega. Als we daarentegen Brussel en Wallonie als secundair beschouwen, geldt dat Belgie = omega + 1 + 1.

Écrit par : Lieven | mercredi, 28 juillet 2010

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Monsieur Sel,

Vous avez raison la haine est réversible.
Mais cela coûte TRES cher et demande BEAUCOUP de temps. En règle général, seul le dégoût des atrocités commises et subies y arrive. Encore faut il avoir le recul suffisant.

L'argument de l'Europe est "bidon". Son socle est avant tout économique (va falloir me la montrer l'Europe sociale!). Et pour gagner du pognon tout le monde est toujours d'accord. Pour le reste ...
Je peux me tromper mais vous croyez trop en la nature humaine (moi aussi çà me rassure).

Écrit par : lightreflexion | mercredi, 28 juillet 2010

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@Guillaume : la Belgique résiduelle ne sortirait pas de l'UE, ou en tout cas légalement, elle n'en sortirait pas. Le préambule du Traité de Lisbonne commence par "Le Roi des Belges". A la condition que la Belgique ne change ni de nom ni de régime (dans une premier temps), je vois mal qui pourra officiellement et incontestablement contester que Bruxelles et la Wallonie ensemble ne seraient plus membre de l'UE, d'autant que Bruxelles est considérée comme la capitale de l'Union. Il n'y a d'intérêt pour absolument personne à entraver cette continuité. En revanche, la Flandre doit, pour accéder, commencer par signer la charte des minorités. Croyez-vous que l'UE ait intérêt à ce que son siège soit hors d'elle-même ? Vous plaisantez, non ?

La Belgique fait partie du club assez réservé des pays les plus riches du monde. Ce n'est pas la Grèce : même la Wallonie a un PIB/HA supérieur à la capitale grecque. Avec Bruxelles, c'est une puissance qui a tout son intérêt. Il en va évidemment de même pour la Flandre, mais si elle souhaite la sécession, elle devra en tirer des conséquences importantes. Sans l'accord de la France, de L'Espagne, elle ne rentre pas dans le giron européen. Et la Flandre soutient la Catalogne, et l'autonomie corse, bretonne, flamande du Nord. L'exercice à Lille avec des terroristes flamands dit bien la vision de la NVA par le gouvernement français. On va de toutes façons vers un beau bordel, mais croyez-moi, tout élément de stabilité dans ce bordel sera bon à prendre, et une Belgique résiduelle qui ne modifie pas le Traité de Lisbonne et une capitale qu'il ne faut déménager, ce sont deux énooooooormes facteurs de stabilité.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 28 juillet 2010

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@Sevy-Yves : E peut être égal à zéro puisque 0/2=0. Sinon, je me suis amusé avec l'infini de façon peu mathématique, juste par jeu sur l'expression "ça nous donne une idée de l'infini". La question est en fait : la division de l'infini par un nombre fini donne-t-il un nombre infini ou un nombre fini ?

Corrigez-moi si je me trompe, mais en mathématique, le cardinal de l'infini propose :

Pour A infini et B non nul et inférieur à A,
card(A-B)=card (A)
D'où je conclus que pour B=A/2 (qui est donc non vide, et inférieur à A), card(A-B) = card(A). Ou encore : la moitié de l'infini égale l'infini.

(en passant, merci Lieven pour la délicatesse de votre remarque verdomme milledjie)

Personnellement, je préfère penser que la moitié de l'infini est un nombre fini, parce que sinon, il y aurait une infinité d'infinis, ce qui est beaucoup trop long à compter pour un mathématicien de planète solitaire, ce qui pourrait signifier, et je trouve ça inadmissible, que le petit prince n'existe pas.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 28 juillet 2010

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@Marcel.

Sorry. Er bestaat een oneindigheid van oneindigheden. De Stelling van Cantor bewijst met een eenvoudige toepassing van de paradox van Russel dat voor elke set A, 2^A (de verzameling van alle deelverzamelingen van A) een strikt grotere cardinaliteit heeft. Al die oneindigheden samen vormen Goedels "constructible universe" wat in de huidige theorie nog altijd klein is. Sindsdien hebben wiskundigen een hele dierentuin aan nog grotere verzamelingen bedacht zoals inaccessible cardinals, measurable cardinals, Mahlo cardinals etc.

Écrit par : Lieven | mercredi, 28 juillet 2010

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@Lieven : mais je ne dis pas le contraire dans la partie mathématique (card(A/2) = card(A) => il y a une infinité d'infinis.

Je disais juste que ça m'embêtait par rapport au petit prince.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 28 juillet 2010

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ah vous raisonnez en terme d'ensembles... (Lieven aussi apparemment, avec un zeste de probabilités). J'ai été induit en erreur par le fait que vous utilisiez l'opérateur "+" au lieu d'union "U" (comme dans B.U.B, la Belgique unie avec la België ;) ) et "-" au lieu de "".

pour le reste, l'infini divisé par un nombre fini reste l'infini, parce que sinon cela veut dire que le produit de deux nombres finis peut produire l'infini, ce qui est impossible.

quant au petit prince, je crains qu'il ait dû s'expatrier face à une telle bêtise humaine dans ce royaume. Il nous a laissé une rose au sud, un comptable au nord, et un volcan de type explosif à Bruxelles.

Écrit par : sevy-yves | mercredi, 28 juillet 2010

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un caractère a disparu dans mon message, celui de l'opérateur de soustraction d'ensembles. 2e essai:

- au lieu de

Écrit par : sevy-yves | mercredi, 28 juillet 2010

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si vous l'avez pas lu, enjoy.....


http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,2005778,00.html

Écrit par : des | mercredi, 28 juillet 2010

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Excellent projet Marcel!

Sachez que vous n'êtes pas du tout le seul à avoir ce genre d'idées, même si dans votre cas on peut dire que vous avez le sens du détail.

Je tiens juste à dire à ceux qui baissent les bras en disant que Di Rupo ne fera pas.. ou Milquet n'acceptera jamais... Nous ne sommes pas liés Ad Vitam à ces gens. Il y a moyen de faire de la politique autrement.

Sur le Blog de façon plus générale, j'aimerais me permettre un petite remarque. Il ne correspond pas à son intitulé et son intitulé le musèle.

Par exemple si j'avais une envie folle de vous faire connaître à mes contacts sur facebook, je sais que de nombreuses personnes s'offusqueront du caractère "ultrafrancophone" militante de la présentation du site. S'ils prenaient la peine de lire en profondeur, ils se rendraient compte de la différence. Or quitte à avoir un discours, autant qu'ils soit entendu et le vôtre à le mérite de faire partie de ces évidences qu'il est toujours bon de rappeler avec élégance à ceux qui s'en écartent.

En conséquence un petit toilettage esthétique et sémantique s'impose...

Du genre "Vers la Belgique de demain, ensembles. : Réflexions d'un démocrate francophone bilingue sur les fascismes du quotidien et l'avenir d'un pays sans pilote." Plutôt que les humeurs de Marcel Sel, sans rien d'autres à part la couverture de votre livre "les révélations sur une Flandre flamingante" qui vous range dans l'inconscient des touristes de passage dans une catégorie belliqueuse d' "agités de la cafetière responsable de tous nos maux". Ce que vous n'êtes manifestement pas... Autant prendre les imbéciles par la main : ils votent, tandis que les autres, ils avanceront toujours tout seul quel que soit la couleur de l'emballage.

Et bannir les perfectos gothiques du Walen buiten ce serait bien aussi. Moi je verrais bien à la place les contours de la Belgique intégrés dans les formes du drapeau onusien, par exemple.

Je pense que ces deux petites choses pourraient faire exploser le nombre de lecteurs et la notoriété du Blog.

Écrit par : Galadhrim | mercredi, 28 juillet 2010

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@ galadhrim

ssjjttt, il faudrait pas expliquer cela à Marcel ;-)... blague apart, je vous rejoins... l'image de l'homme avec moustache et les drapeaux du caniche flamand pourrait donner une impression différente des billets de M'cal....

Écrit par : des | mercredi, 28 juillet 2010

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Vraiment, à partir d'une préoccupations sincère j'apporte ce point de vue. Je visite régulièrement ce site pour lire les nombreuses contributions de Marcel Sel et les réactions des blogueurs. J’écris de temps en temps quelque chose moi-même.

Bien que la plupart des contributions de Marcel Sel sont des clous à marée basse, ou même ridicules, certains ont un noyau de quelque chose d'intéressant à discuter. De nombreux blogueurs écrivent leurs opinions honnêtes et plusque intéressantes sur les articles de Marcel, tant Flamands et francophones.

J'ai un problème profonde avec les interventions du capitaine de ce blog, Marcel Sel.
Sous le couvert d'une soi-disant "objectivité journalistique" Marcel se permet différentes choses que je trouve discutables, parfois inacceptables.

Donc, il utilise une censure très sélective surtout visà-vis les réactions des blogueurs flamandes. Plusieurs articles de Marcel sont témoins d'une distorsion de la réalité, ou, dans certains cas, juste un mensonge.
Il répète les mêmes abus quand il s'agit de Flamands. Notamment, les mots néo-nazis, racistes, fascistes et intolérant ne cessent d'être utilisés par Marcel dans presque chaque phrase sur les Flamands.

Et oui, je suis profondément déçu de ce blog. En outre, je considère que les articles et les discours de Marcel tendancieux , même comme une incitation à la haine contre les Flamands, une incitation à des réactions anti-flamands des blogueurs francophones et une provocation des blogueurs flamandes aux réponses extrêmes.

C'est triste.

Écrit par : Theo Simon | mercredi, 28 juillet 2010

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Monsieur Simon je ne suis absolument pas d'accord avec vous.

Votre avis n'est étayé par rien d'autre que vos impressions. Placer un commentaire sur presque tous les posts du blog pour nuire à l'image de son auteur en raison de ses convictions politiques et sociétales ne m'apparaît pas très glorieux ni respectueux en outre de la capacité critique de ses lecteurs.

Écrit par : Galadhrim | mercredi, 28 juillet 2010

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@ Galadhrim
C'est précisément là que le bât blesse.
C'est la perception de ceux qui se sentent offensés - dans ce cas par incitation à la haine contre les Flamands - qui est déterminant pour l'évaluation par les autorités compétentes.

Écrit par : Theo Simon | mercredi, 28 juillet 2010

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@Arnaud

"La France n'opprime pas les régions.
Les Corses, Basques, Alsaciens, Bretons, ultramarins sont tous français avec les mêmes droits et mêmes devoirs! "

revient à dire : vous ne pouvez pas dire que les Bretons ont des problèmes, ils ont le droit d'être français. Quand on fit remarquer à De Gaulle que c'était un peu gros de défendre les QUébecois tout en refusant la langue bretonne, il repondit "mais personne n'empêche les Bretons de parler français". Pouf, pouf, pouf, mais ça rejoint bien votre pensée non? Même droits, mêmes devoirs. Sauf le droit de voir sa langue maternelle (et autochtone) reconnue sur son propre territoire. Le rôle du méchant inspecteur de l'éducation qui refuse les ouvertures de classe, refuse de nommer des profs bretonnants en négation même du droit français, il n'est pas joué par des fFamands en Bretagne...

"Le droit d'être Français"...

Oh merci, dame, on n'en demandait pas temps. Il n'y a en effet aucune discrimination envers le Bretons en France : TANT QU'ILS SE COMPORTENT, PARLENT, ET AGISSENT en "Français comme les autres". Si ils se disent breton, veulent parler (et apprendre) le breton, si ils veulent un brin d'autonomie (avec 3,5 millions d'habitants la région bretagne "résiduelle" (sans Nantes) doit avoir le budget, accordé par la France de la province du Hainaut, la France n'est pas si magnanime.

Dire "les minorités n'ont pas de problème car il n'y en a pas, il n'y a que des français en France" c'est tenter de noyer le poisson à grand coup de sophisme : "il n'y a que des français en France, les Bretons sont Français, les Bretons n'ont donc pas de problème" :)

"Si une région fait la demande d'un statut spécifique, elle l'obstient."

Faux. Ce n'est prévu nulle part. La région n'a pas le pouvoir de décider de son statut. Si l'ensemble des conseillers régionaux bretons votaient pour l'autonomie, ils ne l'obtiendrait pas. Ils ont par exemple voté à l'unanimité pour la réunification de la Bretagne, de concert avec leurs collègues de Loire-Atlantique (détachée par Vichy, à l'époque ou le VNV faisait mumuse en Flandre) : on attend encore. La France ne refuse pas : elle ne réagit pas et fait la sourde oreille, lâchant à l'occasion quelque insulte condescendante à base de "tssss, ces archaïsmes à l'heure où nous construisons l'Europe" voire ce genre d'irrédentisme "rappelle-les-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire" et tout est dit. Revendication régionale = repli-tribal-fasciste-nauséabond opposé à l'universalisme messianique de la France. Écraser les cultures = progrès. Les défendre = moyen-âge fascisant.

Je me réjouis que la Bretagne n'ait pas réussi à "pérenniser" un nationalisme aigri, francophobe et revanchard à la Flamande. Le PNB des années 30-40 valait bien le VNV, à l'exception près qu'il n'a jamais pu revendiquer que quelques milliers de sympathisants. ADSAV copine aujourd'hui avec le VB, mais le jour où ils feront 30% (ne serait-ce que 5%, que 2%...) de l'électorat breton, De Wever sera roi de Flandre...

Je dis souvent que les flamands devraient arrêter de se plaindre : annexés par la Flandre, ils auraient vu leurs dialectes (oui parce que si ils croient qu'on leur aurait laissé enseigner le Néerlandais unifié, ahaha) disparaître en 2 ou 3 générations, comme leurs compatriotes de Flandre française... leurs "oppresseurs" francophones de Belgique étaient un peu plus timorés que les français imbus de leur mission civilisatrice.

Je conclurai par cette phrase de Pompidou : "Il n'y a pas de place pour les langues régionales dans une France destinée à marquer l'Europe de son sceau". Voilà pour "l'adaptation aux demandes des régions".

Écrit par : thomas | mercredi, 28 juillet 2010

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@Theo Simon

Moi je n'ai jamais compris pourquoi les néo-nazis se sentaient offensés d'être traité de Nazi. Pour lire tous les potes de Marcel, je constate qu'il n'accole cet adjectif qu'aux partis flamands et aux organisations qui se revendiquent clairement de cette idéologie. Glorifier les SS Flamands, Staff de Clerq, Auguste Borms, tous clairement et indiscutablement NAZIS (ou alors il y avait des Flamands SS démocrates anti-nazis et je n'y comprends rien) : c'est être néo-nazi. Il faut assumer. Fricoter avec ces gens, ce n'est pas être néo-nazi, mais c'est quand même être d'une consistance idéologique plus que douteuse.

Sur ce, je constate que vous avez traité certains posts de Marcel de "ridicule". Donc Marcel est ridicule. Marcel est francophone. Donc vous traitez tous les Francophones de ridicule. Je suis francophone, je me sens profondément offensé par vos appels à la haine.

Écrit par : thomas | mercredi, 28 juillet 2010

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@ Thomas
Ce n'est pas parce que, entre 1933 et 1945 un nazi dirigé par l'Allemagne, que l'Allemagne a toujours un régime néo-nazi.
Ce n'est pas parce qu'une minorité de Flamands ont converti leur désir d'indépendance en collaboration avec les nazis pour atteindre cet objectif, que toute exigence en Flandre pour une plus grande autonomie aujourd'hui, confédéralisme à la façon belge et, finalement, à une évolution démocratique vers l'indépendance sera du fascisme, le néo-nazisme, le racisme ou d'intolérance.
Par cet argument que vous pouvez faire tous mourir.

Oui, certains sujets sont ridicules ou au moins chercher de trouver quelque chose à frapper les flamands.

Écrit par : Theo Simon | mercredi, 28 juillet 2010

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et par extension, ce n'est parce que nous traitons de nazis les flamingants qui glorifient ce passé collaborationniste que nous traitons les flamands de nazis. Je suis d'accord avec vous sur le reste

Écrit par : thomas | mercredi, 28 juillet 2010

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@ Theo Simon

A vous lire, je détecte une légère tendance à la paranoïa et à la diffamation, voire la calomnie puisque vous placez des messages insultants sur un espace public.

N'étant pas médecin, je ne peux que vous conseiller, par empathie et solidarité à l'égard d'un compatriote (je présume que vous êtes Belge comme moi), d'aller consulter un spécialiste en la matière.

Je vous souhaite sincèrement un prompt rétablissement.

Écrit par : kado | mercredi, 28 juillet 2010

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C'est ecrit vraiment tres petit, je n'ai pas pu commencer ma lecture...l'age???

...;-)...

Y aurait-il moyen d'employer une police plus grande Marcel??

Merci

Écrit par : Ben | mercredi, 28 juillet 2010

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@ Theo Simon "Et oui, je suis profondément déçu de ce blog. En outre, je considère que les articles et les discours de Marcel tendancieux , même comme une incitation à la haine contre les Flamands, une incitation à des réactions anti-flamands des blogueurs francophones et une provocation des blogueurs flamandes aux réponses extrêmes."

Vous savez, cher Theo Simon, nous francophones sommes habitués aux diatribes agressives, condescendantes et méprisantes de la presse et des politiciens flamands.

Par contre, quand du côté francophone, que ce soit un homme politique, la presse ou un forumeur/blogueur, on ose dire sur les Flamands le quart de ce qui se dit sur les francophones au nord du pays, c'est directement la levée de boucliers et les glapissements d'indignation.
J Milquet "Madame non", le Soir anti-flamand ou anti-De Wever, Maingain qui "traite les Flamands de nazis" etc...

Si dans la cour de récréation, Dirk peut, sans aucune conséquence négative pour lui, frapper Pierre tous les jours, lui piquer impunément son dix-heures ou sa play-station, l'obliger sous la contrainte à faire ses devoirs à sa place, sans aucune réaction ni de Pierre, ni de ses parents, ni de l'instituteur, expliquez-moi donc pourquoi il s'arrêterait!

Je suis sûr que si Pierre flanquait une bonne claque à son tourmenteur, ou si l'instituteur le punissait pour ses mauvaises actions, si le père de Dirk lui faisait des réprimandes pour son mauvais comportement, Dirk changerait d'attitude.
Mais si personne ne fait rien, pourquoi est-ce qu'il s'arrêterait? Il n'a que des avantages et aucun inconvénient .....

Quoi que fasse la Flandre, aucune voix ne s'élève pour dénoncer les excès du nationalisme flamand : les élèves sont endoctrinés surs les bancs de l'école, les juges acquittent les assesseurs inciviques, la presse est parfaitement au diapason de l'action nationaliste, chaque politicien flamand tremble de passer aux yeux de l'opinion pour un mauvais Flamand ...
Du côté francophone, la presse se tait dans toutes les langues, et les discours anesthésiants des politiciens taisent pudiquement la réalité du rapport de force communautaire.
Et quand un politicien téméraire ose faire preuve d'une velléité de résistance, il est aussitôt montré du doigt, au Nord comme au Sud.

Personnellement, je suis convaincu que les cris d'indignation poussés au nord du pays suite à l'émission "bye-bye Belgium" ne l'ont pas été à cause de l'idée que la Flandre souhaite la fin de la Belgique, mais bien parce que le fiel nationaliste flamand était tout d'un coup mis au grand jour, notamment dans la presse internationale.
Ainsi, le bon citoyen flamand aigri, raciste et revanchard qui votait lâchement pour un parti comme le VB, protégé par l'anonymat du vote, se voyait tout d'un coup mis en avant sous la lumière des projecteurs.

Il est impératif de conter la pensée unique du nationalisme flamand, et troubler de quelques fausses notes les ronronnements satisfaits des éminences francophones.

Et qu'on accuse l'ami Marcel d'être anti-flamand me semble être un bon signe.
Après tout, il n'y a que la vérité qui blesse!

Écrit par : Pazunbrin | mercredi, 28 juillet 2010

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La critique globalisée est facile. Reprendre ponctuellement Marcel sur d'éventuelles erreurs, qu'il aurait pû commettre, l'est moins. Un minimum d'objectivité (mais est-ce possible pour certains ?) serait d'admettre qu'à chaque fois qu'un élément fondé et vérifiable a été opposé à l'argumentation de Marcel, ce dernier, en toute transparence et honnêteté intellectuelle, l'a toujours : 1) reconnu - 2) corrigé - 3) en a remercié l'internaute contradicteur. Plus et mieux que cela, je ne vois pas comment il pourrait faire ? Bravo Marcel et, bonne continuation avec votre blog.

Écrit par : Denis | jeudi, 29 juillet 2010

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@Théo Simon : je n'utilise jamais néo-nazi ou faciste pour désigner des flamands, uniquement pour désigner des partis qui le sont ou fréquentent des gens qui apparaissent comme tel, qu'ils soient Francophones ou Flamands. Degrelle est un nazi, le FN francophone, comme le Vlaams Belang, sont des partis racistes néo-nazis, et quand un NVA se promène avec des Vlaams Belang, il fréquente des néo-nazis, c'est aussi con que ça.

On peut évidemment aussi se voiler la face comme en 32, mais ce serait imbécile, vu les leçons de l'histoire.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 29 juillet 2010

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Théo Simon ; c'est vous qui êtes ridicule en faisant semblant de ne pas comprendre. Votre salaire vous est versé par le Vlaams Belang ou la N-VA ?

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 29 juillet 2010

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@Ben : il y a une fonction permettant d'agrandir le texte dans tout browser. (Safari sur Apple, c'est pomme+

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 29 juillet 2010

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Merci, Denis !

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 29 juillet 2010

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@Marcel Sel "Théo Simon ; c'est vous qui êtes ridicule en faisant semblant de ne pas comprendre. Votre salaire vous est versé par le Vlaams Belang ou la N-VA ?"

op uw eigen blog, een beetje kort door de bocht?

Écrit par : bema | jeudi, 29 juillet 2010

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Monsieur Zout (ou Sel)

J’ai découvert votre blog par l’intermédiaire d’un forum francophonissime bruxellois.

Vous écrivez dans ce billet :
- « la réalité est tronquée : d’une opposition entre démocrates et nationalistes, l’on a fait un affrontement entre «la Flandre» d’une part et «les Francophones» d’autre part. Et l’erreur que commettent la plupart des partis francophones est d’opposer au soi-disant «front flamand», qui est institutionnel (le gouvernement flamand y est en pointe) un «front francophone» qui est politique (représentant ceux, à Bruxelles et en Wallonie qui veulent bien s’y identifier). Ça ne peut pas marcher... »
Et :
- « les partis «francophones» n’ont jamais vraiment compris qu’il fallait un projet… »
Ou encore :
-« Pouvons-nous, entre Bruxellois, imposer une reconnaissance du caractère mixte de notre histoire, et prôner l’inauguration d’une avenue Daens à Bruxelles à la place de celle qui honore le très critiquable Charles Woeste ? »
- « …je pense que la confrontation Flandre-Wallonie est impossible à gérer, et qu’une Belgique nouvelle ne serait viable à long terme qu’en tant que fédération d’États plus petits ».

J’approuve là vos positions. Il est amusant d’ailleurs que ce billet fasse une analyse fort proche et soit paru à peu près en même temps (quelques heures plus tard…) que celui-ci (http://www.claude-thayse.net/article-regionalistes-de-tout-le-pays-unissez-vous-54530390.html) qui tire des conclusions assez opposées aux vôtres, mais qui a également le mérite d’amener une réflexion qu’un certain nombre d’extrémistes – sans nuances - jugeront sans doute comme « pétainistes » puisque ne faisant pas écho à leurs délires flamandophobes et (intransigeament) francophiles...

Par contre, quand vous écrivez : « Idéalement (mais c’est trop tard, je pense), la Belgique aurait dû concevoir les communautés (NL, FR,D) comme des services compétents sur tout le territoire du pays sans restriction, en tant que service à la population et non en tant que «doublage des régions avec un stukske de Bruxelles en prime». » Je ne peux, en ma qualité de Wallon, absolument pas vous rejoindre. Vous reprenez le vieux projet de bilinguisme généralisé qui était une des étapes de conquête du Mouvement flamand. Conquête heureusement stoppée nette au début des années ’30 par quelques Hommes d’Etat wallons qui en avaient parfaitement compris le sens. Et qui ont figé le caractère linguistique des Régions.

Vous faite écho à ce rêve utopique de « Brabant : « À la place de Bruxelles, on aurait l’État du Brabant (totalement bilingue avec un «caractère préservé» flamand ou wallon pour les communes qui le souhaitent) avec Bruxelles pour capitale. »
Contrairement à ce que vous écrivez, il s’agit là d’une utopie qui n’est absolument pas fonctionnelle en pratique. Vous réfléchissez en Bruxellois francophone (ou plutôt en ancien belge unitariste) et semblez (volontairement ?) oublier que l’arrondissement de Nivelles fait partie de l’epace de langue française. L’usage veut qu’il soit appelé « Roman païs »… depuis au moins le XIIème siècle) . Cette appellation n’est pas du tout apparentée à la présence de constructions romanes, mais doit son nom à la langue romane (dérivée du latin de Rome ) qui se pratiquait depuis la conquête romaine dans cette région méridionale du Duché de Brabant par opposition à la langue germanique que pratiquait (et pratique toujours) sa population septentrionale. Le Roman Païs de Brabant qui englobait l'actuel Brabant Wallon (et une partie de la Hesbaye. C’est tout dire !) coïncide encore avec l’actuelle province du Brabant wallon et a fait partie de tout temps d’un ensemble latin, puis français. Cette province fait bel et bien partie d’une entité unilingue française (hors cantons de langue allemande) depuis des siècles : ce qui est devenu « la Wallonie ». Ce n’est pas une immigration bruxelloise (et néerlandophone) très récente qui va changer la donne. Il serait anti-démocratique – les Wallons y étant plus que majoritaires et les Flamands qui s’y sont installés pour des raisons économiques s’y intégrant sans vraiment de problèmes, acceptant la langue officielle de la Région.

Je pense que vous faites la même confusion que beaucoup entre Communauté et Régions. Le titre de votre livre « Wallen Buiten » devrait d’ailleurs – mais c’est moins commercial – être « frankophen buiten ». Vous ne représentez absolument pas les Wallons et n’avez que peu de droits de parler en leur nom, mais essentiellement une frange belge francophone d’origines diverses. Et là, vous avez raison – de votre point de vue particulier – e vous insurger.

Le problème étant essentiellement centré autour de Bruxelles et de son avenir. Votre projet « d’Etat Brabant » vise surtout à donner un poumon économique à Bruxelles comme si nous étions encore au XIXème siècle. Alors que les frontières nationales au sein desquelles les Etats nations s’organisaient – surtout économiquement -ont disparu sur le vieux continent européen.

J’espère par contre que vous voyez juste en écrivant : « Je crois bien sûr devoir constater que toute tentative de (ré)conciliation avec la Flandre est aujourd’hui vouée à l’échec, parce que l’électeur flamand a amené son «deelstaat» sur une voie qui ne peut plus que mener à l’indépendance (une confédération réunit des États indépendants), et toute tentative de freiner la Flandre dans ce contexte sera vaine et même dangereuse ».

Enfin, je me pose la question de votre vision de l’Europe quand vous écrivez que « Le programme de la N-VA s’oppose concrètement aux valeurs fondamentales européennes. Il faut être aveugle pour ne pas s’apercevoir que la construction européenne s’oppose, par sa nature, aux nationalismes ». C’est absolument faux quand vous dites que ce programme s’oppose aux valeurs fondamentales européennes qui sont essentiellement puisque ces valeurs sont marchandes et financières, donc égoïstes. C’est partiellement vrai quand vous écrivez que « la construction européenne s’oppose, par sa nature, aux nationalismes », partiellement parce que cette construction a pour objectif de réduire le rôle protecteur des Etats, il favorise l’émergence de petites nations (dont la nation flamande) au détriment des Etats pour remplacer le pouvoir de ceux-ci par un système bureaucratique basé sur un grand marché qui fait peu de cas des particularités locale et des systèmes de protection des citoyens. Un Charles De Gaulle avait parfaitement compris où Monnet, l’homme des banquiers internationaux voulait en venir.

Écrit par : Eustache Daly | jeudi, 29 juillet 2010

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@Ben,
Pour agrandir le texte, sous Windows, appuyez "Ctrl", en même temps que "+".
2e solution, mais permanente: avec Firefox, sous "Outils, Option, Contenu, Police par défaut, Avancé", choisir une taille minimum adapté à votre vue. Avec d'autres navigateurs il y surement un équivalent. 3e solution: avec un pilote spécifique et récent pour votre souris, activez le zoom sur la roulette, celle-ci se comportera comme une loupe sur l'entièreté de l'écran, photos comprises. Testez et dites-nous si vous avez réussi.

Écrit par : Phil | jeudi, 29 juillet 2010

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@Bema : les pratiques comme celles de Theo Simon ne sont pas des pratiques "normales" de blogueur : envoyer un commentaire négatif sans la moindre démonstration de quoi que ce soit sur 8 sujets différents montre une volonté de donner un travail inutile au maître de blog. Il y a eu des précédents, comme un certain Jean qui s'amusait à écrire n'importe quoi pour m'obliger à censurer. Ce genre de pratiques ont un sens politique, démagogique. Je suppose donc qu'un Theo Simon pourrait (conditionnel) avoir des liens avec un parti ou un groupuscule troll.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 29 juillet 2010

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@Eustache

Marcel n'a pas inventé "Walen Buiten". C'était les cris de haine poussés par les flamingants louvanistes en 1968 et qui ont finalement conduit à la scission de l'UCL/KUL.

Écrit par : Gilles | jeudi, 29 juillet 2010

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Cher Eustache,

1. Sur les communautés, ce que je veux dire, c'est ceci : "la France a le droit d'installer un lycée français à Anvers, mais la communauté française de Belgique ne peut pas gérer une école primaire à Linkebeek. " ; ou "un francophone de Wallonie qui s'installe pour 3 mois en Flandre et revient change de communauté. Je prétends qu'il n'y a pas de problème à ce que les communautés puissent instaurer un enseignement de leur langue partout en Belgique, sachant que leurs moyens sont de toutes façons limités. Quel mal y aurait-il à ce que la communauté flamande ait le droit de proposer une école du néerlandais en Wallonie, avec quelques antennes ? L'allemagne fait ça depuis juste après la guerre avec le Goethe Institut. Mais il ne s'agit pas d'avoir des compétences sur les gens, seulement d'agir en tant que "service décentralisé".

2. Pour le Brabant bilingue, je ne parle pas d'une solution 100% bilingue qui serait ridicule, mais d'une solution par "stades". D'abord, les noms de rues seraient dans la langue choisie par chaque entité (une ou deux). Ce qui changerait pour Nivelles : tous les panneaux de route importants seraient bilingues, ou du moins le nom des villes dans la langue de la ville (Bruxelles-Brussel / Antwerpen (Anvers) ) par exemple (je n'édicte pas des lois, je donne un cadre). Ensuite, par courtoisie, l'accueil dans la ville serait au moins en deux langues (Bienvenue à Nivelles, Welkom in Nijvel), ce qui ne côute rien mais constitue un geste courtois tout à fait normal entre voisin. Les policiers devraient apprendre quelques bases de néerlandais afin, au moins dans des cas graves, de pouvoir aider des unilingues néerlandophones. Ça ne peut que leur être utile dans leur carrière. Et aussi, il faudrait pouvoir assurer un accueil pour les néerlandophones à la commune, et s'ils sont très peu nombreux, ça peut se faire par exemple un jour par semaine. On prévoirait des échanges linguistiques d'employés communaux entre le Brabant flamand et le Brabant wallon. On n'oblige donc pas les fonctionnaires à devenir bilingues, on introduit simplement un service accessible aux gens de langue autre, qu'ils soient visiteurs, etc. D'ailleurs, je suis persuadé qu'à la maison communale de Nivelles, la personne qui gère le recrutement d'entreprises pour les zonings industriels parle couramment le néerlandais.
Si au Canada, ils peuvent offrir dans des villes anglophone un service plus ou moins efficace en français, je ne vois pas pourquoi la Wallonie ne le pourrait pas. A Braine l'Alleud et à Waterloo, ça fonctionne. Le tout est de bien comprendre que chaque entité décide de son caractère, et peut même "proposer", pour le préserver, une traduction de textes en vitrines dans la langue de son choix (y compris le wallon, évidemment : une commune peut avoir envie de préserver une certaine "wallonitude") Mais en aucun cas il ne peut être imposé quelque chose aux habitants : ils sont les "clients" et donc ceux qui doivent pouvoir bénéficier, à Liedekerke, d'un accueil limité (par exemple une seule fois par semaine) en français, et à Nivelles en néerlandais. Cela n'a rien à voir avec la situation bruxelloise, il s'agit en fait de s'ouvrir au voisin le plus proche, ce qui est intéressant aussi bien économiquement que financièrement et culturellement. Je ne représente de plus personne, même pas "les Bruxellois". J'émets des réflexions. Parmi celles-ci, il y a celle que la Belgique se doit d'être un modèle d'ouverture, et je perçois très clairement que Demotte comprend qu'il s'agit là d'une opportunité (puisqu'il permet des facilités spontanées pour les néerlandophones, mais aussi les anglophones, etc.) Mon projet de Brabant vise surtout à désamorcer l'opposition vaine et coûteuse entre "ethnies" wallonne et flamande pour reconcevoir un État où tout citoyen a droit à son "histoire (wallonne, flamande, mixte), où toute langue et dialecte a droit à être défendu (wallon, westvlaams, limbourgeois, platduutsch, etc.) et où les autres sont respectées, et partout où c'est possible, aidées. Laroche peut le faire, pourquoi pas Nivelles ? Bruxelles est simplement le moteur du pays. Si ce moteur tourne principalement au profit de la Flandre, les Wallons ne vont pas être aidés. Bien sûr, les indépendantistes wallons s'opposeront à cette vision, et c'est leur droit. Mais je pense que la Wallonie, Bruxelles, l'UE partagent un certain nombre de valeurs et que les nations fonctionnent sur les valeurs plus souvent que sur les langues (sinon, la France irait jusqu'à Genève et l'Italie jusqu'à Nice, la Hollande jusqu'à Roulers et l'Allemagne jusqu'au tiers du Danemark, engloberait l'Autriche et les deux-tiers de la Suisse).

3. Ma vision de l'Europe ne porte que sur l'intention européenne, à savoir sa constitution, autrement dit, le Traité de Lisbonne. Comme la révolution française, les lumières, la Constitution américaine, je place la citoyenneté au-dessus de toute autre considération, ce qui est logique en tant qu'humaniste, et donc, je constate que l'Europe a fait, à cet égard, un travail de fond de qualité, qui peut (doit) être notre référence, et que nous avons le droit d'améliorer. Le cadre européen est à mon avis opportun. Maintenant, ce qu'en font les centristes de droite qui la dirige (le PPE), notamment à la commission et au conseil, c'est une autre paire de manches ! Mais pour cela, nous avons ce qu'on appelle "l'opposition" qui fait, je l'espère, son travail.

L'Europe s'oppose au nationalisme en imaginant un citoyen européen ayant inconditionnellement les mêmes droits partout en Europe. Le nationalisme, au contraire, inscrit un droit différent selon le "critère national". Qu'il s'agisse de religion (interdiction ou plutôt inexistence du mariage non-judaïque en Israël), de couleur (apartheid), de langue (la Flandre) ou de "race" (Allemagne) et de "descendance", puis de "race" (Italie mussolinienne). Il n'y a pas de nationalisme ouvert, le principe du nationalisme est toujours une fermeture. En revanche, ce qu'on décrit comme "le nationalisme wallon" n'est pas un nationalisme, mais plus souvent un régionalisme, puisqu'il ne requiert d'aucun citoyen la connaissance du français ou du wallon, au contraire du nationalisme flamand. Ce requis est anachronique, puisqu'en Europe, il ne peut y avoir de condition à l'établissement libre de tout autre européen.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 29 juillet 2010

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Avec Wilfried Martens à leur tête.

Écrit par : Jean-Marc L. | jeudi, 29 juillet 2010

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á Marcel Sel
Votre réaction un peu crispée ne fait que naitre cette réponse: quod erat demonstrandum.

Écrit par : Theo Simon | jeudi, 29 juillet 2010

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Theo Simon, égal à lui-même.

Écrit par : Jean-Marc L | jeudi, 29 juillet 2010

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Cher Marcel ;

Quand je perle de l’Arrondissement de Nivelles, je ne parle pas de la ville de Nivelles même si celle-ci en fait évidemment partie.
Je crois d’ailleurs savoir que n’importe quel locuteur non français peut y être accueilli dans à peu près n’importe quelle langue. Et sans discrimination. Il en va de même à Wavre, Perwez, Jodoigne, Tubize, etc… tout comme – en effet- à Braine-L’alleud ou Waterloo que vous citez. (C’est aussi ça la Wallonie- Terre d’accueil).
Vous ne semblez pas – et je ne peux vous en faire grief – bien connaître le Brabant wallon. Tout comme je ne connais pas les communes flamandes à facilités de la périphérie bruxelloise, n’ayant peu l’occasion, ni l’intérêt, de m’y rendre. Ni à Liedekerke d’ailleurs que je serais bien en peine de trouver sur une carte.

Votre regard sur le système communautaire est différent de ce qui est entendu officiellement par Communautés en Belgique où ce terme s’applique clairement dans la cadre d’une législation linguistique de différenciation. Je ne vois évidemment aucun mal à ce que la communauté flamande ait le droit de proposer une école du néerlandais en Wallonie ou ailleurs dans le Monde. L'Allemagne (mais il s’agit là d’un pays, la nuance est de taille) ) fait ça –en effet - depuis juste après la guerre avec le Goethe Institut, vous auriez pu citer également « l’Alliance française » (qui devrait d’ailleurs prochainement changer son nom en Institut Victor Hugo). Mais dans ces deux derniers cas, il y a une nation derrière l’initiative.

Votre vision de l’Europe est – mais peut-être avez-vous raison ?- quelque peu idéalisée. Entre des textes qui sont généreux : « L'Europe s'oppose au nationalisme en imaginant un citoyen européen ayant inconditionnellement les mêmes droits partout en Europe » et la réalité il y a un abime. Maintenant, si vous pensez que « "l'opposition" fait son travail »… Soit, si « l’espoir fait vivre » dit-on, l’espoir est aussi un des pires poisons intellectuels.

Il n’y a pas non plus, comme vous le décrivez très bien de »nationalisme wallon » et les indépendantistes – à ma connaissance – et j’en ai rencontré parmi les plus représentatifs, ne sont absolument pas nationaliste au sens germanique du terme. Le cumul d’identités semble bien leur convenir à condition que leurs particularités soient reconnues (*). Ce qui serait le cas en France par exemple (c’est un fait politique local, un Normand est différent d’un Alsacien, d’un Breton ou d’un savoyard) mais ne l’st pas en Belgique où il faut être « francophone » mais certainement pas Wallon ou Bruxellois. Deux identités niées par le fait communautaire flamand, mais aussi francophone ou belge si vous préférez. (Et là, la position des rattachistes à la France – tant Bruxellois que wallons – applique la même négation des identités, ce qui explique probablement une partie de leur marginalisation).

Enfin, le « moteur de la Belgique » tourne effectivement exclusivement en faveur de la Flandre. C’est un fait. Avez-vous lu le dernier livre de Michel Quévit . On ne peut pas faire l’impasse sur l’histoire et les réalités économiques. Heureusement la régionalisation économique voulue par les Wallons (qui on été solidaires des Bruxellois allant jusqu’à sacrifier les Fourons à la création de la Région bilingue de Bruxelles-capitale ») permet un redressement économique qui- s’il est encore décalé par rapport à celui de la Flandre (logique, nous partons de moins loin) est en bonne voie par rapport aux autres régions européennes comparable.

Pour les valeurs, je voudrais vous rappeler la phrase de François Perin : « Les Wallons ont acquis la philosophie des Droits de l’Homme à la Révolution française et c’est irréversible ».

Et il y a aussi des Flamands humanistes, ne les oubliez pas.

Écrit par : Eustache Daly | jeudi, 29 juillet 2010

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@Theo Simon : mais ce QED (CQFD en français), c'est exactement ce que vous cherchiez, tout comme Lieven. Vous êtes satisfait, bien sûr : vous avez eu la soi-disant démonstration de mon sens de la censure, mais c'est absurde : je ne suis pas politique, je ne suis pas communautariste, j'émets simplement des observations et des opinions. En vous attaquant à moi, vous vous attaquez à une réflexion, sans plus. Vous tapez dans une punching ball tout mou. Après, vous êtes tout content parce que vous pensez avoir obtenu gain de cause ? Ecoutez, si ça vous plait de penser que je suis un rattachiste fasciste, et même un sale nazi propagandiste, sachez que ça ne me touche même pas. Vous pourriez même "démontrer" que je suis pire qu'Hitler que ça ne m'atteindrait pas, parce que quoi que vous fassiez dans ce sens, ce serait toujours, par la nature de mes convictions, sans la moindre preuve pour adosser vos arguments.

Donc, le QED, sincèrement, je m'en bats le coquillard ! :-)

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 29 juillet 2010

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Cher Eustache, je connais quand même bien le Brabant wallon, notamment pour y avoir longuement travaillé, et pour y avoir pas mal de famille. Si ce que vous dites pour les communes polyglottes, le Brabant wallon n'aura aucun mal à intégrer ma vision d'un Brabant "bilingue". Notez que si je l'appelle "Brabant" et non "Bruxelles étendu", c'est justement parce que je trouve que les populations brabançonnes flamandes et wallonnes ont un rôle important à jouer en tant que hinterland de la Capitale, et qu'en plus, cela permet d'inverser le problème : ce n'est plus le Brabant (flamand) qui reproche à Bruxelles de vouloir "l'envahir", c'est le Brabant (flamand et wallon) qui prend sa responsabilité, avec Bruxelles.

2. Sur les communautés, en effet, je les perçois dans une Belgique "déculpabilisée", comme un simple service, qui aurait perdu toute charge communautariste. C'est d'ailleurs pour ça que je crois que c'est trop tard, mais sait-on jamais. Quant à la comparaison avec l'Allemagne, je la fais parce que je crois qu'il n'est pas interdit de considérer plusieurs sous-nations dans une nation, pourvu qu'on le fasse en respectant, soit le territoire, soit la communauté (mais jamais les deux, parce que ça conduit à une version plus ou moins édulcorée du Blut und Bodem, et à de mini-aparheids). Si les Allemands peuvent s'ouvrir sur la Belgique, il est ridicule que les Francophones soient interdits en Flandre ou les Néerlandophones (officiellement mais pas pratiquement) interdits de culture flamande.

3. "nationaliste au sens germanique du terme" : le sens n'est pas germanique : voyez la Serbie de Milosevic ou la Croatie de Tudjman, l'Italie de Mussolini ou la France de Pétain étaient nationaliste dans ce même sens "conditionnel".

4. J'oubliais de dire que notre projet citoyen doit fonctionner aussi en cas d'indépendance-association de la Wallonie, avec Bruxelles ou pas, avec la France.

Enfin, je n'aime pas du tout le mot "identité", parce qu'il revient à créer un "être parfait" en tant que modèle de convergence. A partir de l'identité, on dérive trop facilement vers "l'identité parfaite", et l'übermensch. Je préfère donc le terme français du "vivant ensemble", et le critère de "volonté de vivre ensemble", qui ne pose aucune autre condition que le choix de sa citoyenneté. Et bien sûr, pour les Flamands, la même chose, qu'ils soient humanistes ou pas. (comme je disais : même un flamand unilingue d'extrême-droite qui veut la fin du pays a le droit inconditionnel à la citoyenneté wallonne — ce qui est probablement le cas des propriétaires de l'hôtel d'Ursel que j'évoquais récemment.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 29 juillet 2010

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Je pourrais dire à 98% ce que tu as dis dans cet énorme article.
je suis sur la même ligne que toi. Nous pouvons construire un avenir meilleurs.
nous devons maintenant prendre part à la politique. Fini les critiques... Au lieu de dire au chauffeur qu'il ne sais pas conduire, nous prenons les rennes...
Pour un idéal, pour un monde meilleurs... pour que chacuns se sentent respectés.
Je vais maintenant le faire en brabant wallon. Si tu le fais à bruxelles, il est probable que nous nous retrouverons... good luck.

Et puis merci pour tes pages qui ouvrent le débat.

A+

Écrit par : phil | jeudi, 29 juillet 2010

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Merci Phil !

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 29 juillet 2010

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@ Phil et Marcel Sel : Vous allez créer un parti ?

Écrit par : Daniel Durant | jeudi, 29 juillet 2010

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@ Marcel Sel
Hetgeen u aanhaalt, hetgeen waarvan u mij beschuldigd, heb ik niet gezegd en is wellicht het product van een irritatie omwille van de naakte waarheid die ik u heb voorgehouden.
De nouveau une réponse crispée témoin de l'adagio "quod erat demonstrandum".

Écrit par : Theo Simon | jeudi, 29 juillet 2010

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@Théo Simon

Je viens de lire l'énormité (juridique) que vous avez osé commettre.

Ce n'est absolument le sentiment d'être offensé qui justifie l'incrimination d'un comportement, mais que ce dernier corresponde à la définition (légale) de l'offense, admise par tous.

Si la couleur de mes chemises offense mon voisin par ce qu'elles sont d'une couleur qui lui déplait, je n'ai pas à m'en excuser à ce que je sache.

Pour qu'il y ait une réalité dans l'offense le droit à dévellopé trois critères qui une fois établis, ensembles, la démontrent et sont les suivants : l'existence d'un comportement défini comme infraction, l'existence du dommage résultant de ce comportement et l'intention de nuire.

Donc, en quoi ce Blog constitue-t-il par son propos une offense? On en sait rien en vous lisant.

Quel est le dommage matériel ou moral légitime résultant de ces écrits, à part une foulure de l'ego qui jusqu'à ce matin n'est pas encore reconnu comme un dommage?

Où avez-vous démontré le caractère intentionnellement nuisible de ces textes?

Je n'ai jamais rien lu qui demande aux gens de faire du mal à ceux qu'ils croisent et parlent votre langue, je n'ai jamais lu non plus d'amalgame entre l'entièreté de la population de Flandre et la portion qui se revendique toute seule comme une grande, du nazisme. Je ne lis pas non plus que la Flandre est profiteuse et empêche le peuple francophone (rien que le vocable me fait bien marrer) d'atteindre la plénitude de son potentiel en tant que nation, ni d'appel à la lutte pour que cesse les brimades et le mépris des néerlandophones. Ce blog décrit par contre ce genre de comportements et ces excès avec la froideur du médecin légiste qui constate le mal déjà fait. Et ni vos larmoiements offusqués, ni votre sophistique simplette ne changeront la réalité de ce qui est décrit.

Vous savez, quand on interroge un coupable il s'empresse de dire qu'il n'est pas le seul, quand on secoue un innocent il démontre l'absence de réalité de ce qu'on lui reproche. Quant à l'indignation, c'est juste du jeu d'acteur destiné à convaincre les mous du bulbe.

Écrit par : Galadhrim | vendredi, 30 juillet 2010

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@Galadhrim

Als de Brusselaars de Galadhrim zijn, kunnen de Vlamingen dan de Noldor zijn?

Écrit par : Lieven | vendredi, 30 juillet 2010

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Je suis certain que Marcel ne m'en voudra pas de mettre un lien vers un autre site (que je trouve aussi très bien)

http://www.francophonedebruxelles.com/2010/07/lalbum-photo-de-la-n-va.html

Je pense que cela se passe de commentaires tellement cela montre vers quoi la Nouvelle Belgique va tendre grâce à nos politiques.

Je me demande si la NVA ne va pas demander à ce que la fête nationale soit le 24 avril...

Écrit par : André | vendredi, 30 juillet 2010

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@Andre

http://en.wikipedia.org/wiki/April_24

Welk heuglijk feit zou dat moeten herdenken?

Écrit par : Lieven | vendredi, 30 juillet 2010

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@Simon

Als je een beetje Tolkien of Wikipedia hebt gelezen zou je dat Noldors en Galadhrims of Golodhrims hetzelfde volk zijn weten.

En gros l'allusion de Simon sur mon Pseudo c'est de Dire que si les Galadhrim-Bruxellois que je représente qui sont le peuple de la Lorien (Galadriel, arbres d'or etc... pour ceux qui ont vu les films) sont les descendant en décadence des Noldor, peuple originel des haut-Elfes ayant façonné les Silmarils.

Bref une petite blague raciste pour rappeler que les francophones bruxellois sont des flamands dégénérés par la langue, héritier du "grand peuple flamand". Sauf que, pas de bol, "Galadhrim" est la traduction de Noldor en Sindarin, une langue plus moderne dans la chronologie de Tolkien apparue au Deuxième âge.

Bref mon pseudo rend hommage à un peuple imaginaire qui plaçait les arts, le plaisir de la découverte et de l'émerveillement face au monde créé par les Eldars. Un concentré de sagesse et d'harmonie. Un peuple refusant à tout prix la violence et la laideur, sans pour autant hésiter à bander les arcs quand la puanteur de la haine vient souiller et menacer leurs terres. Bref rien à voir avec des gens qui se nourrissent de haine pour alimenter leurs campagnes électorales et se comportent comme des Uruk-Haï en terre francophone.

Quand à l'héritage flamand, si j'en étais fier il n'y a pas si longtemps, je commence à en avoir de plus en plus honte. Je vois de plus en plus de Hobbits qui auraient quitté leurs tavernes et leurs vertes et grasses collines pour se lancer dans l'épuration ethnique des grandes gens qu'ils tiennent responsable du déclin culturel et économique.

Ce déclin, et tout le monde le sait tellement c'est limpide, a résulté de l'ensablement de leur port à l'époque où les protestants, les intellectuels donc, de leur peuple anticonformiste ont quitté ces terres vouées au déclin. Comment peuvent-ils tenir qui que ce soit d'autre que le Vatican et la fatalité responsables de ce début de chute interminable? Sommes-nous aussi responsables à leur place de leur apathie face à ce cataclysme économique et de cette servilité silencieuse que leur avait si bien inculqués leurs curés vociférants, missiles des Jésuites bien décidés à tuer toute rébellion dans l'œuf en leur arrachant toute volonté d'autonomie et de résistance? Après avoir filé le coton et la laine anglaise comme des sous-traitants du tiers monde, ils se sont vus intégrés à une Belgique qu'ils ont vue naître hagards et passifs dans les premiers temps, toujours aussi pauvres et inertes. Mais, enfin, quelques esprits exceptionnels et des combattants pour une justice sociale incontestable comme Daens, se sont réveillés et ont fait prendre la petite flamme de la renaissance d'un peuple réduit à rien en le forçant à réagir à une oppression capitaliste francophone scandaleuse, dont la pire et la plus honteuse est celle issue de leurs propres rangs. L'après-guerre a vu le bûcher de la colère grandir expentionnellement et les anciens sous-belges, colonisés à l'intérieur de leur propre pays, ont commencé à prendre peu à peu les rênes de cet état oppresseur grâce à leur nombre et leur volonté de mieux en mieux aiguisée. L'heure de la vengeance avait sonné.

Aujourd'hui les descendants francophones n'ont plus grand chose à voir avec cette histoire que la plupart ignorent ou ont oublié : hé oui vu la qualité de l'enseignement et des élèves en Wallonie dans les années 80, on ne pouvait s'attendre qu'à voir émerger des veaux touchant le chômage et pleurant les terrils de leurs pères, essayant de toute leur force de pouvoir continuer à vivre plus ou moins confortablement, sans réfléchir, sans réagir et qui votent toujours pour ceux qui leur promettent de pouvoir encore et toujours leur apporter l'argent où qu'il se trouve. Ces gens qui leur répètent que ce n'est pas de leur faute, mais celle du capitalisme. Qui, chez eux, aurait pu entendre qu'on est toujours responsable d'une situation qu'on accepte? Encore sonnés de la honte et de la brutalité des fermetures. Mais qui mieux que leurs voisins du Nord pouvaient comprendre cet état d'esprit? Et le haïr?

Privés d'un ennemi avec du répondant, les enfants qui ont promis sur le lit de mort de leurs aïeux la vengeance pour l'affront se sont tourné vers les seuls à pouvoir leur répondre sur le même ton : les Bruxellois. Et ces derniers ont par leur soi-disant richesse (23% de chômage tout de même...), attisé la jalousie des Wallons qui ne cessent d'user de leurs pions au fédéral pour toujours un peu mieux vendre un joyaux qui ne leur appartient pas, à des Flamands qui se réjouissent de leur carte blanche pour répéter inlassablement les assauts contre une ville devenue le symbole de l'ennemi à abattre ou à mater.

Mais y-a-t-il encore quelqu'un pour rappeler que Bruxelles, ville de la tolérance et de l'ouverture n'a pas connu un siècle, tout au long de son histoire, sans l'occupation ou la prise de la ville, les viols et les pillages? Qui a été détruite plusieurs fois et rebâtie toujours dans le silence?

Qui est encore là pour rappeler que la population des Marolles pourrait parler aux soi-disant victimes du Nord de ce que c'était la domination Bourgeoise au croisement des XIX et XXème siècle? Existe-t-il une seule ville au monde où le palais de Justice domine de sa démesure le quartier le plus pauvre et le plus violent de la cité lors de sa construction? Car oui Bruxelles est une ville qui a historiquement toujours connu ses favellas au sein de ses murs. Mais cette ville a aussi compris que le pardon et l'oubli permettait d'avancer plus vite vers d'autres possibilité de prospérité et de paix. Avez-vous jamais entendu Charles Picqué s'indigner de la surreprésentation de l'immigration dans "sa" Ville-Région comparé au reste de la Belgique? Non. Bruxelles a appris à faire avec ce qu'elle avait et lutte en gardant toujours à l'esprit que seule la paix et la souplesse permettent les lendemains meilleurs avec des Espagnols, des Autrichiens, des Français, des Hollandais, mais peut-être que pour la deuxième fois en plus de 900 ans d'existence, ceux qui la menacent de mort dans sa viabilité et son identité propre, comme de Heer Maddens par exemple et ceux qui le trouvent brillant, risque de faire perdre leur second degré et leur légèreté à ceux qui s'appellent eux-même des dikkeneks par pure dérision.

Bruxelles ne paiera pas les erreurs et les pots cassés d'une élite morte il y a un siècle, les erreurs et insuffisance entant que peuple, des Wallons, ni les complexes haineux du peuple flamands qui n'arrive toujours pas à unir sa culture et son identité autrement qu'en se désignant un ennemi commun.

La lutte est terminée depuis longtemps et il est grand temps que quelqu'un ait le courage de leur dire. Que quelqu'un ait aussi le courage de dire qu'en séparant son destin de la Wallonie en plein début de cancer tout en restant dans le même corps, la Flandre est la principale responsable des transferts de sécurité sociale vers la Wallonie. Si elle avait maintenu l'État tel quel, ses 60% auraient pu permettre aux flamands de redresser la Wallonie malgré elle plutôt que de la regarder sombrer avec un sourire satisfait malsain et donneur de leçon. Elle s'est payée à un prix exorbitant sa catharsis sans se rendre compte qu'elle sciait aussi la branche recouvertes de fruits sur laquelle elle est assise.

Écrit par : Galadhrim | vendredi, 30 juillet 2010

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Erratum, c'était de Lieven dont il était question dans le Post au-dessus et non Theo Simon

Écrit par : Galadhrim | vendredi, 30 juillet 2010

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Ah non les noms de rue bilingues c'est insupportable! On ne s'y retrouve pas! Comme sur google map qui affiche en priorité les noms flamands à Bruxelles. Pratique quand on n'a que les noms en français à disposition... parce que surprise 99% des gens vous les donnent en français!

Rien de tel pour vous faire perdre votre temps surtout quand l'orthographe n'a rien à voir entre les deux!

Écrit par : yakari | vendredi, 30 juillet 2010

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@Galadhrim

Mijn beste, ik heb Tolkien volledig gelezen, zelfs de History of Middle Earth en de Galadhrim waren voornamelijk Sindar, hetzelfde volk als van Thingol. Er woonden een paar Noldor in Lothlorien, zoals Galadriel maar de Galadhrim en de Noldor zijn aparte volkeren.

http://en.wikipedia.org/wiki/Galadhrim

Écrit par : Lieven | vendredi, 30 juillet 2010

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En misschien iets meer on topic:

http://www.vvb.org/extra//34133/politiek_pamflet_jp_rondas.pdf

Écrit par : Lieven | vendredi, 30 juillet 2010

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@ Lieven:

Betreffende je laatste link: doe geen moeite; ik keek er al tegenop om 28 pagina's te doorworstelen (is niet meer van deze tijd, hé). En ik ben Vlaming.

Dit gezegd zijnde, 't deed eens deugd een pamflet te lezen dat een tegengewicht kan bieden aan de manier waarop franstaligen -in 't algemeen- aankijken tegen de Vlaamse verzuchtingen.

De manier, waarop ze erin geslaagd zijn de Vlaamse politici te bewegen tot het betuigen van 'goede wil', terwijl ze zelf bepalen hoe ver Vlaamse verzuchtingen gerealiseerd kunnen worden (belangenconflicten en alarmbellen die minstens één legislatuur kunnen lamleggen, cfr. 2007-2010), is nu wel blootgelegd.

En met BdW is een persoon aan zet die andere belangen nastreeft dan gewoonlijk. Hopelijk is de combinatie van deze beide factoren de garantie dat er minstens met respect onderhandeld wordt (en dus niet gedaan wordt alsof). Dit wordt misschien wel bewezen door het voorzichtige handelen van EdR, die er alles aan doet om de gesprekken gaande te houden.

Misschien dat een toespraak, waarin de preformateur een verklaring aflegt waarin toegegeven wordt dat het zwaartepunt bij de 'deelstaten' (ai, Marcel ne va pas aimer ce terme) moet komen te liggen, voorlopig soelaas brengt.

Of op z'n minst enkele ogen opent. Zoals het pamflet van jp rondas ongetwijfeld zal doen... maar dan enkel in Vlaanderen, vrees ik.

Écrit par : kawadude | samedi, 31 juillet 2010

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@galadhdrim
"La lutte est terminée depuis longtemps et il est grand temps que quelqu'un ait le courage de leur dire. Que quelqu'un ait aussi le courage de dire qu'en séparant son destin de la Wallonie en plein début de cancer tout en restant dans le même corps, la Flandre est la principale responsable des transferts de sécurité sociale vers la Wallonie. Si elle avait maintenu l'État tel quel, ses 60% auraient pu permettre aux flamands de redresser la Wallonie malgré elle plutôt que de la regarder sombrer avec un sourire satisfait malsain et donneur de leçon. Elle s'est payée à un prix exorbitant sa catharsis sans se rendre compte qu'elle sciait aussi la branche recouvertes de fruits sur laquelle elle est assise."

Il y a certainement du vrai dans ce paragraphe.

Il y a aussi, à mon avis, des raisons qui permettent de nuancer.

La lutte est finie? ... presque, mais pas tout-à-fait, nous avons vu et perçu la différence entre le dossier Ethias (Liège, clients w+fr > 40%) et KBC (Brussel, Leuven, A'pen - client fl > 60%) (comparer à +- 60/40) fin 2008. Très récent.

La flandre n'avait pas le pouvoir pour le faire, pour intervenir (en direct).
Et il n'a pas (eu) assez d'hommes politiques en Wallonie avec une vision et une volonté assidue à vouloir établir des changements et de s'y mettre.

Chaque année, on me prélève près de 2000 euro, pour le "budget interrégional".
Je n'ai pas non plus le droit d'émettre un avis là dessus. J'aimerais pourtant pouvoir le faire. Les conseils correspondants seraient : a) augmenter les infrastructures en Wallonie p.e. une autoroute : charleroi - reims b) stimuler la coöperation frontalière entre provinces et départements ....

Écrit par : bema | samedi, 31 juillet 2010

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@Bema

Les chantiers et les investissement à réaliser en Wallonie sont augiesques. Je vous suis à 100%. Indirectement les problèmes que je décris à Bruxelles sont une des conséquences des problèmes économiques de la Wallonie. La bonne nouvelle c'est que cela change. dans les discours, dans les esprits et même si c'est encore insuffisant, comme disait Henry Ford, c'est l'enthousiasme qui est la base de tout progrès.

La Wallonie, encore plus que la Flandre, est victime d'un clientélisme politique néfaste mais vachement tentant. Beaucoup de gens en Wallonie ont dans leur famille quelqu'un en politique qui pourront leur filer un petit coup demain et ils trouvent çà bien pratique. En outre à certains égard cela permet de maintenir un statut quo du "Wallons d'abord" peu en accord avec l'esprit d'égalisation des chances de chacun de s'épanouir où qu'il soit, simplement parce qu'il est humain.

De nouveau, ma grille de lecture c'est la voie de la facilité et l'inertie du "c'est bien comme c'est. J'ai bien mangé aujourd'hui".

La vision et le courage fait défaut, à différents degrés, mais je crois qu'on peut dire çà des trois régions. Soyons optimistes et enthousiaste, c'est communicatif.

Écrit par : Galadhrim | samedi, 31 juillet 2010

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@Lieven

Moi aussi j'ai lu tout Tolkien. Je sais parfaitement que vous avez raison, je voulais juste vous laisser bien montrer à tout le monde que votre parallèle, métaphore était bien ce que c'était une petite vanne raciste du style que j'"adore".

Mais, de vous à moi, j'aimerais vraiment bien que la Flandre soit à l'image du peuple Noldor.^^

Écrit par : Galadhrim | samedi, 31 juillet 2010

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Et pas que la Flandre, d'ailleurs...

Écrit par : Galadhrim | samedi, 31 juillet 2010

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@Bema

"Chaque année, on me prélève près de 2000 euro, pour le "budget interrégional".
Je n'ai pas non plus le droit d'émettre un avis là dessus. J'aimerais pourtant pouvoir le faire."

J'aimerais bien aussi. Seulement c'est le gros gros défaut d'une avancée dans la régionalisation en restant dans une seule et même structure étatique. Plus l'état était dérégionaliser pour les problématiques infrastructurelles et commerciales sur le long terme et plus vous auriez à dire.

Ce qui est sûr c'est qu'en cas de scission, la Wallonie ne survit pas au choc économique, la Flandre perd son principal client et coule avec elle. C'est vite brossé, mais je peux éventuellement développer.

Écrit par : Galadhrim | samedi, 31 juillet 2010

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@marcel merci pour ton exposé. Excuse moi je ne suis pas de puis logtemps sur ton blog. J n ai pas encore lu en détail, il est un peu long.

Écrit par : thierry ruelle | samedi, 31 juillet 2010

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@ Marcel

Courageux travail d'analyse et de prospective détaillée !
Courageux parce que, quand on lit la presse et les blogs francophones actuellement, les editos et les cartes blanches soulignent sans arrêt le "manque de projet" côté francophone. Ce qui est en partie vrai. Mais en disant ça, ils n'apportent eux-mêmes pas grand chose de plus si ce n'est un constat d'échec latent.

Mais le plus surprenant c'est que ces cartes blanches esquivent à peu près toutes...Bruxelles.
- Que ce soit Jules Gheude dans sa carte blanche du 30/7:
http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2010-07-30/l-impossible-mission-d-elio-di-rupo-784309.php
- ou encore Jean-Pierre Thiry
http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2010-07-29/les-francophones-veulent-ils-d-un-compromis-a-tout-prix-784128.php
- ou cette lettre ouverte de Charles Bricman sur son blog
http://blog.pickme.be/2010/07/14/lettre-ouverte-a-elio-di-rupo-preformateur/
ou on trouve juste ce petit paragraphe à la fin sur Bruxelles:

"Et Bruxelles ?
C’est une ville-région. Et la capitale. En tant que région, elle sera gérée par des mandataires élus par ses habitants. Comme capitale, elle devra contractuellement rendre des comptes à ses « clients » que sont les entités fédérées et se soumettre à leur contrôle."

Ça fait mince. Et du coup, la perspective "d'abandon" de Bruxelles à la cogestion ou autre cornichonnerie n'en prend que plus de corps. Et ça, mon petit doigt me dit qu'il faudra se lever tôt pour faire comprendre cette situation dangereuse à TOUS les belges...qui pour le moment on bien l'air de s'en battre la cafetière.

Écrit par : 2B | dimanche, 01 août 2010

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@Lieven : le pamphlet écrit dans un club indépendantiste proche de la NVA par une star de la VRT montre où en est l'indépendance des médias en Flandre : c'est catastrophique !

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 01 août 2010

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@Kawadude : vous examinez un texte nationaliste flamand du point de vue flamand. Vous ne pouvez qui lui donner raison, puisqu'il vous donne raison. Mais vous devrez bien un jour sortir du rond point de la pensée unique...

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 01 août 2010

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@Marcel

Waarom had ik niet anders verwacht?

Écrit par : Lieven | dimanche, 01 août 2010

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@2B : Charles Bricman, n'en parlons pas. Recommander de laisser le champ libre à De Wever, ce n'est plus du journalisme, c'est de la naïveté organisée.

Merci, sinon.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 01 août 2010

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@ Marcel

Si ce sont toujours les autres qui doivent "sortir du rond point de la pensée unique", on tournera tous autour du même rond point mais chacun dans un autre sense...

J'espère au moins que vous avez lu le texte en question, et que vous êtes en train de préparer une réponse, en donnant des arguments qui démontrent qu'il s'agit de la pure propagande nationaliste flamande.

Écrit par : kawadude | dimanche, 01 août 2010

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@ Marcel

Effectivement, j'ai l'impression que Charles Bricman n'a pas l'air de se rendre compte de sa soumission à l'idéal de BDW de faire de Bxl un "bête" fournisseur des entités fédérées.
Vu le pédigrée de l'homme qui l'écrit, je trouve ça inquiétant.

Écrit par : 2B | lundi, 02 août 2010

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@Kawadude : j'ai lu le texte, pour être franc, en diagonale. J'y ai trouvé très peu d'étayements, d'exemples ou de faits, et énormément de péremptoire. Mais quelqu'un qui a donné la parole à un type aussi flamingantissime que le professeur Senelle (toujours prêt à trouver une clause pro-flamande dans la Constitution belge — c'est lui qui a prétendu que les Flamands pouvaient fumer dans les cafés, et pas les Francophones, non ?), ou d'un Mathias Storme, au même titre qu'une Kristeva ou un Finkielkraut ne devrait pas être une star de la philosophie radiophonique, mais un animateur de la radio libre de la N-VA. C'est évidemment mon opinion.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 02 août 2010

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à propos de Bruxelles...
Y'a quand même ce point de vue-ci:
http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2010-07-27/elargir-bruxelles-pour-rendre-viable-un-nouveau-pacte-des-belges-783743.php

Écrit par : 2B | lundi, 02 août 2010

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A quand une reproduction de cet article en carte blanche du journal "Le Soir" ?
Avez-vous essayé de le faire ?

Écrit par : Jean-Marc L. | samedi, 14 août 2010

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@Jean-Marc L. : Le Soir me connaît et sait ce que j'écris. Je pense qu'ils n'ont pas pris la mesure de la situation.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 15 août 2010

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