vendredi, 15 avril 2011

Tchernobyl forever

(Erratum : merci à Denis d'avoir corrigé la date de la diffusion de Tchernobyl Forever, le 26 avril et non le 29)

Prenons un peu de hauteur, mettons notre vision à "loin dans le temps". La Belgique, le gouvernement belge, ce n'est pas important en soi. C'est un peu comme l'argent. Ce n'est pas ce qu'il est qui compte, mais ce qu'il permet. Or, tout comme le flouze, sans gouvernement, nous stagnons, et l'un des pays les plus riches de la planète ne remplit pas ses fonctions internes, ni externes. Non seulement nous mettons en péril l'avenir des citoyens, mais en plus, cette stagnation ne peut que compromettre d'autres projets à plus long terme, en matière de coopération, d'intervention — ou non — dans des conflits extérieurs, en soutien aux populations opprimées.

La crise de Fukushima le montre, autant que les premières traces de plutonium au large de la… Corée du Sud, le nucléaire ne peut être une solution à long terme, et certainement pas une solution générale — tout au plus une source d'énergie d'appoint. Quoique nous fassions, la terre sera toujours plus puissante que l'homme. Un tremblement, un tsunami, et toutes les mesures de protection que nous avions prévues tombent à l'eau, sans mauvais jeu de mots. La privatisation d'une petite centaine de Fukushima à travers l'Europe est un péril de plus, où la main d'œuvre, élément crucial de ce type de technologies, est exposée à des risques invraisemblables qui ne l'incite pas à l'optimisme.

Nous devons entamer notre sortie du nucléaire. Ce n'est pas (plus) une question de prudence, c'est le seul constat intelligent auquel Fukushima nous invite. Aujourd'hui, nous ne consommons plus japonais, et qui sait quand nous le ferons à nouveau ? Une catastrophe de cette nature peut arriver en Europe, et qui sait le crash économique que cela impliquerait ? Les ravages invraisemblables d'une seule catastrophe nucléaire sont tels qu'il n'est pas possible de parier sur cette solution pour l'avenir. Au même titre qu'Einstein a supplié le gouvernement américain de ne pas utiliser la puissance nucléaire qu'il avait contribué à développer, au vu de ce qui se passe au Japon, il ferait de même pour le nucléaire énergétique aujourd'hui, je pense.

Comment ne pas nous inquiéter quand nous avons vu des responsables de l'énergie nucléaire belge ou française nous assurer que les centrales japonaises avaient subi de simples incidents au moment où il était clair que les Nippons étaient confrontés à une catastrophe de grande ampleur, dans un cadre toujours pas maîtrisé aujourd'hui, avec des implications pour l'avenir que nous ne mesurons pas ? La gravité de toute fuite est telle que les entreprises privées chargées de gérer nos centrales atomiques auront toujours tendance à minimiser les dangers et à qualifier d'incidents ce qui ne peut être vu que comme des accidents. On a vu cette propension à l'euphémisme tant à Tchernobyl (et à l'époque, on pouvait encore parler de vétusté et de mentalité plus ou moins communiste) qu'à Fukushima, dans une société moderne et démocratique. Jusque là, l'exploitant n'était pas franchement plus suspect qu'un autre, depuis, on lui attribue tous les défauts du monde. La même chose arriverait dans une centrale occidentale. Silences, non-dits, attente du dernier moment pour évacuer les gens — on parle de trois heures avant le commencement de fusion, dans un rayon de quelque 20 kilomètres. Regardez ce qu'il y a dans ce rayon à Doel, et essayez d'évacuer Anvers en 3 heures, vous m'en direz des nouvelles !

Alors, la première chose à faire, c'est de s'informer. C'est pourquoi je vous recommande de regarder l'interview d'Alain de Halleux sur Arte, et de ne pas rater la diffusion de Tchernobyl forever le 26 avril à 20h40.

Il s'agit ici d'un problème fondamental de notre société, une question, littéralement, de vie ou de mort. Il est temps que les idéologues dogmatiques cessent de prendre notre société politique en otage de leur nationalisme anachronique. Nous avons d'autres problèmes bien plus importants à régler que de savoir si le méchant francophone a opprimé le pauvre flamand ou l'inverse. Il est temps que les électeurs se réveillent et prennent parti pour des décideurs courageux ayant le regard tourné vers l'avenir, comprenant le sens de la solidarité, cherchant à établir des ponts plutôt qu'à creuser des fossés. Il y a chaque jour un combat de plus que nous perdons faute d'y prendre part.

À bon entendeur, salut.

15:48 Publié dans Humeurs d'Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (65) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Bonjour Marcel,
Décidément, j'en ai lu des articles sur le nucléaire.
Toujours le même scénario.
On parle de nucléaire et on ne sait pas trop ce que c'est sinon par ce qui est dit dans la presse.
Avant de faire de l'informatique, je me destinais à la chimie nucléaire.
Donc j'en connais un bout. A l'époque cela me passionnait.
J'ai heureusement changé d'orientation quand je voyais la direction prise: la fission.
Depuis toujours, c'est de la fusion dont je pensais comme seule orientation.
Récemment, je sortais
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2011/02/26/le-soleil-sur-terre.html
C'est pas le même tabac... nucléaire.

Écrit par : L'enfoiré | vendredi, 15 avril 2011

Répondre à ce commentaire

À signaler qu'une manifestation nationale en ce sens est organisée le dimanche 24 avril (le dimanche de Pâques, drôle de date je le concède) :
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/654949/manifestation-contre-le-nucleaire-le-dimanche-de-paques-a-bruxelles.html
C'est toujours bon de prendre un peu de hauteur et de penser à celles et ceux qui nous succéderont.
En espérant vous voir nombreux !

Écrit par : zim_del | vendredi, 15 avril 2011

Répondre à ce commentaire

"La même chose arriverait dans une centrale occidentale. Silences, non-dits, attente du dernier moment pour évacuer les gens "

Des tremblements de terre de force 9 et un tsunami de 20 metres haut ? pas vu chez nous les 10 000 dernières années.... et si cela devait se produire, comme RIEN n'est construit pour résister à cela chez nous, on sera quand même tous morts.

Combien de morts le nucléaires civiles a t il fait en occident depuis qu'il existe ? 3 ou 4 ? si cela vous terrifie, je n'ose imaginé dans quelle état de terreur profonde vous êtes quand vous prenez le volant....

C'est un choix de societé finalement et moi je suis pour.

je salue tout même la performance d'avoir réussi à faire le rapprochement entre la catastrophe nucléaire japonaise et nos problèmes politique et communautaire. :)

Écrit par : fx | vendredi, 15 avril 2011

Répondre à ce commentaire

lisez la liste des accidents nucléaires sur wikipédia, c'est très instructif :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27accidents_nucl%C3%A9aires

D'après le CERR (Comité européen sur le risque de l'irradiation) le nucléaire est responsable de 61,6 millions de morts par cancers depuis 1945, contre 1,1 million selon les sources officielles, le nombre de cancers est pour sa part évalué à 123,2 millions contre 2,3 et l'étude estime en outre que les radiations ont induit une importante mortalité infantile et foetale (3,4 millions).

Même si l'on s'en tient au sources officielles, le nucléaire aura causé 1,1 millions de morts. Plus que les deux ou trois auxquels vous pensez...

Écrit par : valer | samedi, 16 avril 2011

Peu importe le niveau absolu des risques de séismes en europe. Ce qui compte c'est le rapport entre ce qui a été prévu lors de la conception, dans les années 60, et la réalité.

Or on s'aperçoit que la réalité a probablement été sous-estimée: ex en France, pour Fessenheim, on a fait l'hypothèse que le tremblement de terre maximum possible était de magnitude 6,4 correspondant à ce qui serait ressenti lors d'une répétition du séisme de Bâle de 1356. Autrement dit, la centrale française est MOINS solide que la centrale de Fukushima.

Deux remarques: la magnitude du séisme de Bâle est ESTIMEE, et non pas MESUREE. L'estimation est par nature moins précise que la mesure. Cette imprécision est un risque choisi par le décisionnaire politique.

RIEN ne permet d'affirmer que le séisme de Bâle représente un maximum ou qu'il ne pourrait pas se produire plus près de la centrale ou avec un épicentre plus proche de la surface (ce qui entraîne plus de dégâts). La série statistique n'est pas assez importante pour tirer une estimation mathématique du risque. Là encore, c'est une décision politique qui est prise.

Écrit par : Javi | samedi, 16 avril 2011

J'ajoute qu'il existe un risque d'un séisme important dans les Canaries qui pourrait provoquer un tsunami dans l'Atlantique… Mais indépendamment de ça, il y a déjà eu des inondations catastrophiques en Flandre pas plus loin que dans les années cinquante.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 16 avril 2011

Cher Marcel,
Ce risque de tsunami sur la côté est des Etats-Unis lié aux Canaries fait partie des quelques scénarios apocalyptiques défendus par les tenants de la "théorie des catastrophes" (théorie selon laquelle la terre n'a connu de véritable rupture en termes d'évolution qu'à la suite de tels cataclysmes ayant modifié du tout au tout les conditions de vie sur terre : cfr. la disparition des grands dinosaures, le changement d'orientation de la terre à la suite de l'impact de la grande météorite qui aurait creusé la baie d'Hudson, etc.). Parmi les grandes catastrophes que l'on nous promet, deux en particulier : (1) l'explosision de l'île volcaniques des Grandes Canaries dont le flanc nord-ouest pourrait s'effondrer d'un seul coup dans l'océan et provoquer une vague de plus d'une dizaine de mètres ravageant toute la côte est des USA ; (2) le réveil du méga-volcan à caldeira du parc du Yellowstones qui couvrirait la plus grande partie de la terre d'un nuage de poussières volcaniques durant plus d'une dizaine d'années ...

Je ne dis pas que ces scénarios sont absurdes, mais ce qui est sûr c'est que ces menaces-là existent depuis des millions d'années. Alors ...! De toute façon, vous savez, entre les catastrophes nucléaires que ces cataclysmes naturels pourraient provoquer et les cataclysmes eux-mêmes, il n'y a pas vraiment photo. Si le scénario de l'explosion de la Grande Canarie devait arriver, ce serait probablement en quelques heures de temps plus d'une centaine de millions d'américains qui seraient rayés de la carte du globe. Quant au scénario catastrophe du Yellowstones, là, il vaut mieux même ne pas y penser. Croyez moi, à côté de cela, Fukushima, ce serait du lait de chèvre !

Écrit par : Tournaisien | samedi, 16 avril 2011

Cher Tournaisien,
J'ai laissé venir votre commentaire.
Si vous voulez lire "La grande peur de 2012" dont je faisais écho
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2011/01/25/tant-que-la-peur-vivra.html
tout y était mentionné en long et en large.

Écrit par : L'enfoiré | samedi, 16 avril 2011

Marcel on ne peut pas comparer la force destructrice d'un tsunami avec nos vulagires inondations ... et puis un tremblement de terre aux canaries ne donnerait qu'un tsunami tres modéré chez nous.... et il n'y a pas de centrale nucléaire à la cote à ce que je sache.... le nucléaire n'est pas une énergie d'avenir à long terme certe mais à myen terme c'est sans doute inévitable.

Écrit par : jean sucre | samedi, 16 avril 2011

@Jean Sucre : ce que je voulais évoquer, c'est quoi que l'on prévoie, on est toujours hors de la vérité.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 16 avril 2011

Pour info la Belgique n'est pas sur une faille geologique et ne risque pas de tremblement de terre du type de celui du Japon. D'autre part les Tsunami naissent dans les oceans au dela des plateformes continentales et se deplacent en vague de fond avant d'arriver sur les plateformes continentales ou la vague devient deferlante et devastatrice. La mer du nord n'a pas de haut fond, elle est entierement une plateforme continentale avec des profondeurs limitees.

Le risque nucleaire n'en reste pas moins un veritable probleme en Belgique.

Concue pour supporter la chute de 727, la centrale nucleaire de Tihange 1 est regulierement survolee a basse altitude par des 747 au decolage et a l'atterissage a Bierset. Au moment de sa construction, Bierset etait un petit aeroport militaire et son essor actuel n'etait pas prevu.

Le risque terroriste n'est pas non plus a ecarter, c'est d'ailleurs le risque majeur de nos centrales europeennes. Outre le fait qu'un appareil puisse etre detourne au decollage de Bierset (et dieu sait si c'est plus facile de detourner un avion de transport de fret dans un aeroport secondaire qu'un avion de passagers dans un aeroport international). On se rappellera aussi l'incursion d'un commando de Greenpeace en 2006 ou ils avaient dessine une fissure de 20 m de long sur le reacteur 1 et n'avaient etes reperes par le service de securite que 4 heures apres leur entree. Ce jour la les bombes ne contenaient que ... de la peinture.

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=6596

Au passage, les services de securite avaient etes renforces suite a cette evenement, moins d'un an plus tard c'est un ULM de Greenpeace qui survolait pendant pres d'un heure le reacteur.

Et pour finir sur le sujet, le nucleaire represente aujourd'hui 2% de l'energie consommee dans le monde, autant dire rien, l'epaisseur du trait.

En terme d'environnement, serait ce pour le remplacer par une energie polluante, s'en passer n'a quasi pas d'impact et l'intensifier augmenterait le risque d'autant.

Et le risque n'est pas rien, il y a un incident majeur environ tous les 15 ans, si demain 20% de l'energie etait nucleaire, ca ferait un tous les 18 mois ! Et on ne peut pas argumenter en disant qu'on fera plus attention, 10 fois plus de centrales ca signifie aussi des centrales dans des pays plus improbables avec un personnel pas forcement au top (il manque deja d'ingenieurs pour les centrales existantes).

Et finalement, a quoi bon chercher a produire plus d'energie quand on sait qu'a l'aide de mesures volontaires on peut reduire la consommation de plus de 30%. C'est l'Europe qui le dit, c'etait sa proposition a Copenhague, je precise, pas la proposition d'Ecolo a Copenhague, la proposition des pays europeens a Copenhague.

Écrit par : kermit | lundi, 18 avril 2011

Mouais, à mesure que la société se complexifie le risque d'un grain de sable augmente les dégâts potentiels lors d'un accident.

Faire une manifestation contre le nucléaire est complètement idiot (de même que les manifestants). Faire une manifestation en faveur d'une autre façon de concevoir la production(en général) est déjà beaucoup plus intelligent.

Il est quand même vrai qu'il serait bénéfique de voir moins le profit à court terme et plus le profit à long terme.

Concernant le gouvernement, on a enfin ce qu'il nous faut : des gestionnaires.
Ils pourraient peut-être en profiter pour enfin faire passer les réformes nécessaires sur le plan économique puisqu'il n'y a plus de comptes à rendre.

Écrit par : MARS | vendredi, 15 avril 2011

Répondre à ce commentaire

Bien d'accord que le nucléaire vient de nous prouver qu'il était un mal.
Mais un mal nécessaire.
Il faut développer les alternatives à l'atome ce qui prendra des décennies.
En attendant, il faut espérer.
Et essayer de contourner le lobby électrique et ses protections en haut lieu.
Fukushima a résisté à 9.5 de richter.
Mais les ingénieurs avaient placé les pompes des circuits de refroidissement au niveau bas du réacteur question qu'elles soient bien noyées par le raz de marée. Z'avaient pas pensé qu'ils auraient pu les placer en hauteur.
Et à Tihange et Doel, à quoi les ingénieurs n'ont-ils pas pensé ? Leurs collègues japs ne sont quand même pas plus cons qu'eux quand on connait l'ingéniérie nippone ....

Écrit par : Pierre@s | vendredi, 15 avril 2011

Répondre à ce commentaire

@ Pierre

"Il faut développer les alternatives à l'atome ce qui prendra des décennies"

Des alternatives a l'atome ?????? Mais le nucleaire represente 2% de la consommation mondiale d'energie, Pierre, alors que les economie a portee de main representent potentiellement une reduction de 30% de la consommation (dixit l'Europe).

Le monde serait en peine de remplacer ces 2 malheureux pourcents ???? Mais vous voulez rire. Que la Belgique le soit, a la rigueur, mais le monde se fout bien du nucleaire, Pierre, a l'echelle du monde le nucleaire est un epiphenomene totalement marginal, certainement pas "un mal necessaire".

Écrit par : kermit | lundi, 18 avril 2011

Le nucléaire est dangereux. C'est un fait avéré. Comme toute activité industrielle du reste. Le risque est-il à ce point élevé que les mesures de précaution et de remédiation ne suffisent pas à le rendre acceptable et donc qu'il nous force à renoncer aux avantages de ce mode de production d'énergie ?

Pour ma part, je ne le pense pas. Il y a gros à parier qu'il existe des manquements, éventuellement graves, aux mesures de sécurité pourtant prévues et décidées, et des mesures de sécurisation supplémentaires sont certainement nécessaires.

Il n'existe pas d'activité humaine sans risque. On est toujours dans le risque calculé. Politiquement parlant, c'est un langage qui passe mal, et donc on parle de risque infime, théorique ou autre, comme on disait que le Titanic était insubmersible.

Autant savoir.

Écrit par : JPBWEB | samedi, 16 avril 2011

Répondre à ce commentaire

Merci Marcel de revenir sur le nucléaire qui génère des problèmes à rendre dérisoire tous les nationalistes du monde.

Rien que pour les déchets dangereux pendant des dizaines de milliers d'années générés par des centrales n'ayant pas d'accident (il y a 100000ans d'ici nous étions ici entre néanderthaliens, même le climat à changer plusieurs fois depuis, aurons-nous un avenir encore aussi long sur l'échelle du temps) , constatons que ceux qui prétendent le nucléaire incontournable sont inconscients (chaque expert techno-scientifique a un domaine de compétence limité) ou manipulateurs sur les coûts réels de gestion des nuisances imputables à cette energie. Les pro-nucléaires (les cyniques, les tièdes ou les indifférents) sont optimistes sur l'existence d'une société apte à assurer le confinement des stocks radio-actifs pour dixmille ans(adolf avec son reich de mille ans, quel nain!) ... quand j'étais môme on disait qu'on n'avait plus que pour quinze ans de pétrole,donc le nucléaire est incontournable, avec son si petit volume de matière première, quant à ses déchets radio-actifs : no problemo... on les enverra valdinguer dans le soleil (quand on est môme, seul compte le merveilleux, on ne sait pas encore qui devra payer la note, ou la faire payer au suivant qui héritera de cette dette)... « un petit pas pour l'homme,un grand pas pour l'humanité » qu'on disait dans la lune sans qu'on se sente piétiné...

Le choix du nucléaire est purement politique , les experts de greenpeace valent bien ceux de belgacom , et le choix revient aux citoyens...si vous croyez un minimum à la démocratie et à la responsabilisation de la société.
Surtout ne croyez pas que les catastrophes, pas plus que les bombes nucléaires ne suffiront pas à rabaisser les prétentions des Areva et Ahmadinejad pro-nucléaires de tous les pays... même s'il faut une, deux générations ou plus pour sortir de là, on y arrivera pas sans activisme, il faut même admettre qu'on n'en sortira jamais tout àfait... il y a pas mal à démanteler, c'est une vraie guerre.

http://www.greenpeace.org/belgium/fr/sortons-du-nucleaire/

Greenpeace peine à rassembler la moitié des cent mille signatures qu'il espérait rassembler pour soutenir la loi existante de sortie du nucléaire que les Magnette et consorts veulent casser (ou au moins édulcorer, fukushima oblige)

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 16 avril 2011

Répondre à ce commentaire

La réalité est bien celle que tu écris si bien...
Oui, il nous faut prendre rapidement des mesures adéquates pour préserver l'humanité et les générations futures. Fukushima nous montre que nous devons nous battre pour cela, maintenant! Il est tard mais il est encore temps.
Il faut espérer que nous n'assistions pas à un effet de dominos qui projetterait notre civilisation dans une sorte de Moyen Age bien moins sympathique que le précédent sur une terre polluée...

Oui, la Belgique se doit de sortir de sa torpeur et de prendre des décisions qui garantissent un futur, même si celui-ci ne ressemblera plus à notre passé...Il est révolu, il ne reviendra plus!

En 1996, un ami très proche écrivait ceci...


Demain


Nul ne sait si c’est le vent ou la tempête
Qui demain déferlera sur nos têtes
Nul ne sait quand le magma surgira
Mais c’est certain, personne y échappera
Sera-ce l’Apocalypse ou la renaissance
De toute manière un retour à l’Essence

Le monde se gonfle d’argent tel une supernova
Vidant le cœur de l’homme des valeurs qu’il aima
Où sont équité, créativité, solidarité ?
Ces couleurs que l’homme a enterrées
Fasciné par la force et la puissance
Il se précipite dans une profonde décadence

Que de pessimisme et de vaines lamentations
Dira l’autruche imbibée de folle consommation
Mais comment faire fi de la réalité
Quand le cœur en est imprégné
Il nous faudra force et courage
Pour entamer ce nouvel ouvrage

C’est aujourd’hui que nous construisons demain
C’est aujourd’hui que nous sauvons notre destin

Guy de Halleux,
Février 1996

Écrit par : verlaine | samedi, 16 avril 2011

Répondre à ce commentaire

Pour revenir à la crise belgo-belge ... Que pensez-vous de la dernière déclaration de BDW hier soir : "le temps s'est écoulé" ?

Questions :

(1) L'ultimatum de la NV-A est-il bien, comme je le suppose, toujours à l'ordre du jour pour après Pâques ?

(2) Le CD&V quittera-t-il lui aussi la table des négociations?

(3) Y a-t-il eu concertation entre la NV-A et le CD&V ?

(4) Quel intérêt aurait la NV-A à continuer à faire pourrir les choses ?

(5) Le calendrier permettra-t-il un retour aux urnes avant le début de juillet ?

(6) Dans l'hypothèse où l'on se retrouve avec une NV-A à plus de 40% comme nous le prédisent les sondages, que reste-t-il comme porte de sortie ?

(7) Si la NV-A, par contre, devait se tasser et contredire les sondages, quelle serait alors l'attitude du CD&V ?

(8) La tendance Peeters est-elle majoritaire au sein du CD&V ?

Écrit par : Tournaisien | samedi, 16 avril 2011

Répondre à ce commentaire

mon humble avis (d'étranger) :
(1) Cela dépend du vent (Edgar Faure disait : "ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent"). Un peu comme pour Fukushima...
(2) Il restera scotché à la NVA et suivra ce qu'elle fait, sa survie en dépend.
(3) oui, depuis le début. L'un joue le bon flic et l'autre le méchant et ils peuvent interchanger les rôles.
(4) les communales de 2012.
(5) même réponse que (1)
(6) les 3 petits singes : rien voir, rien entendre, rien dire.
(7) soutenir Leterme à fond pour un 3e gouvernement et sortir des affaires courantes pour donner un sursis de quelques années au pays.
(8) probablement oui, du moins tant que les sondages créditent autant la NVA.

Et pour faire le lien avec Fukushima : en France sortir brutalement du nucléaire actuellement entraînerait une baisse de niveau de vie équivalente à ce qu'il adviendrait des Francophones en cas de scission de la Belgique. Donc en sortir à long terme oui, mais dans l'immédiat ce n'est vraiment pas dans notre intérêt.
Le nucléaire et les Flamands ont le même apport économique et le même pouvoir de nuisance. Et un tsunami serait également catastrophique pour eux comme leur environnement. C'est bon comme ça ?

Écrit par : Bernard (Rouen) | samedi, 16 avril 2011

Répondre à ce commentaire

@ Bernard (Rouen)
J'ai adoré la comparaison des flamands et du nucléaire. Il y a du vrai dans cette comparaison.
Ceci étant, la réponse, nous l'aurons dans une dizaine de jours ... du moins si la NV-A met son ultimatum à exécution. Et alors, de fait (étant donné que le CD&V suivra), ce seront les élections ... et donc l'aventure.

Écrit par : Tournaisien | samedi, 16 avril 2011

@Bernard @Tournaisien
comparer l'apport économique nucléaire en France avec l'apport supposé des Flamands aux Francophones n'est peut-être pas insensé,
mais comparer les Flamands (je suppose que vous n'êtes pas des racistes primaires et que vous avez voulu dire nationalisme flamand) avec le pouvoir de nuisance du nucléaire est franchement déplacé...
La n-va est tellement aux abois, qu'elle doit aller chercher du réconfort chez les Suédophones de Finlande et parler français avec leur amie basque et leur ami corse, l'avenir est radieux pour leur grande nation dans une Europe de demi-confetti... personnellement je me fiche plus de la langue que parlerons mes descendants que de l'air qu'ils respireront (gratuitement,j'espère) la n-va n'est qu'une forme temporaire d'une connerie collective plus ou moins pérenne, l'aveuglement imposé par les pro-nucléaires en est une bien pire

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 17 avril 2011

@Tournaisien
que parleron"t" mes descendants... je croyais parler avec eux (la même langue pas morte sans doute)

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 17 avril 2011

Libé a publié hier un article "Tchernobyl ou Fukushima en France ?" de Bruno Tertrais http://www.liberation.fr/terre/01012332041-tchernobyl-ou-fukushima-en-france qui livre une analyse rationnelle des risques et conséquences de ces catastrophes :
1. Selon le Forum Tchernobyl, qui a mené l’étude la plus complète sur la catastrophe ukrainienne, le bilan était de 47 morts en 2006, auxquels il faudra ajouter jusqu’à 4 000 décès par cancer. Les malformations génétiques dans la région ne se révèlent pas supérieures à celles d’autres zones d’ex-URSS ravagées par l’alcoolisme et la pollution industrielle. Ceux qui évoquent «un million de morts» se réfèrent à un article de la Revue de l’Académie des sciences de New York (2009), qui avançait un bilan de 985 000 décès, mais sur des bases méthodologiques peu sérieuses.
2. ...les mesures d’évacuation ayant été prises très tôt par les autorités japonaises, les populations ayant reçu des doses excessives seront limitées.

A Tchernobyl, ... l’ampleur des retombées s’explique par l’absence d’enceinte de confinement. A Fukushima, plusieurs cœurs ont partiellement fondu, mais l’accident était d’origine naturelle. S’est ajouté à cela le problème du manque d’eau dans les piscines de refroidissement du combustible usagé. L’accident a surtout révélé de sérieuses déficiences dans la sûreté nucléaire japonaise.

3. Les réacteurs français sont à eau pressurisée et non à eau bouillante, comme au Japon : la gestion du refroidissement y est plus facile. Les piscines de combustible usagé n’y sont pas non plus situées en hauteur, comme à Fukushima : on pourrait y réinjecter de l’eau plus facilement. La France, surtout, est à l’abri des importants risques sismiques et hydrologiques qui pèsent sur le Japon.

4. Un accident majeur, consécutif à une crue, par exemple, ne peut cependant pas être exclu. Il faut donc s’interroger sur les critères adoptés par les concepteurs en termes de risque maximal supportable. Et sur ceux qui président à la décision de prolonger la durée de vie d’une centrale.

Écrit par : Grunchard | dimanche, 17 avril 2011

Répondre à ce commentaire

1)L'expert pro-nucléaire (militaire et civil) Bruno Tertrais utilise les données d'un forum politique international qui utilise des méthodologies plus sérieuses que l'intervenant de la Revue de l’Académie des sciences de New York (2009), merci de nous prévenir
2) l'autorité japonaise est super pour prendre les bonnes mesures dommage que « l’accident a surtout révélé de sérieuses déficiences dans la sûreté nucléaire japonaise. », merci nous sommes rassuré
3)super! la gestion du refroidissement est plus facile en France pays des grands inventeurs de l'eau chaude, merci de nous rappeller aussi que le combustible usagé doit aussi être refroidi
4)ça tombe bien la dernière grave alerte suite à un problème de refroidissement plus facile à eau française pressurisée fût consécutive à une sécheresse...

Pour ma part « ceux qui président à la décision de prolonger la durée de vie d’une centrale »doivent subir une pression maximale insupportable... « s'interroger sur les critères adoptés par les concepteurs »? pourquoi ressasser des évidences? Les mettre en prison?

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 17 avril 2011

Interrogez-vous sur le cas de Gravelines ..., l'une des plus anciennes et probablement des plus obsolètes. Le jour où celle-là va péter, ce sera banco pour nous tous, en Flandre d'abord, puis dans une bonne partie de la Wallonie. Pour rappel, Gravelines, qui aurait dû être fermé voici plus de dix ans, se trouve à une petite centaine de kilomètres de Tournai, avec des vents dominants de sud-ouest en nord-est.
Et je n'ai pas parlé de la centrale de Chooz, superbement logée qu'elle est ... au fin fond du petit goulot de la botte de Givet (encastrée en territoire de la province de Namur).

Écrit par : Tournaisien | dimanche, 17 avril 2011

@ Grunchard

L'optimisme beat de votre commentaire en dit long sur votre blocage a chercher un tant soit peu de verite sur le sujet.

Je ne saurais par exemple pas personnellement ecrire que Tchernobyl a fait 47 morts et 4000 a terme par cancer, sans me poser de serieuses questions sur ma rigueur analytique, sachant qu'ils ont etes 600.000 liquidateurs a se relayer comme viande a neutron.

Écrit par : kermit | lundi, 18 avril 2011

A tous ceux qui s'escriment à défendre le nucléaire sous le prétexte que les accidents "d'avant" ne peuvent arriver chez nous pour plein de raisons (le scinetifique de mauvaise foi, style Allègre, a toujours la stratégie de noyer le poisson en ramenant dans un débat hypertechnique qui n'a RIEN a voir avec les choix de société)
L'erreur humaine est partout. Three mile island est une centrale comme chez nous.
Ca a failli très mal se terminer. Maintenant on a des exemples clairs qui prouvent que passé un point de non retour, tous ces accidents créent des zones inaccessibles (20/30 km de rayon) inaccessibles à plusieurs générations et tuent via cancers mais sont aussi un gouffre financier pour "tenter" de réparer.
On voit quel gruyère ça peut donner en belgique (au moins 6 centrales potentiellesxnbre de réacteurs!). Et apparemment quand on se pèche un réacteur, la probabilité de se pêcher les autres de la même centrale est très élevée.

Écrit par : Salade | dimanche, 17 avril 2011

Répondre à ce commentaire

Lu sur le site de RTL info, à propos de la réaction de Yves Leterme à l'ultimatum lancé par la NV-A :

"Fuir n'est pas une solution", a-t-il affirmé lors de l'émission De Zevende Dag de la VRT-télévision. M. Leterme réagissait ainsi à l'ultimatum posé par le parti nationaliste flamand, dont le président, Bart De Wever, a réaffirmé vendredi que la N-VA évaluerait fin avril si la poursuite des négociations avait du sens.

Décodons !

(1) Le CD&V n'a qu'une crainte, c'est de devoir retourner aux urnes et, d'autre part, en cas de départ de la NV-A de la table des négociations, de devoir faire un choix entre s'aligner sur la NV-A (ce que veulent la majorité de ce parti) ou se déscotcher.
Donc, logiquement, le CD&V appelle publiquement la NV-A à rester autour de la table.

(2) Dans le même temps, BDW qui est présent au congrès de l'ALE (forum des partis nationalistes européens) a explicitement déclaré qu'il n'y avait d'autre alternative pour elle que d'obtenir la réforme qu'elle a promise à ses électeurs. En clair, si les francophones veulent un gouvernement, ils doivent s'aplatir.

(3) Le CD&V, très conscient des positions de la NV-A auxquelles il adhère dans les grandes lignes, en appelle donc au "sens de la responsabilité des francophones". "Il y a suffisamment de gens intelligents en politique pour arriver à un accord", dixit Leterme. Ce qui revient à dire que, pour lui aussi, les francophones n'ont d'autres alternatives que d'accepter de façon quasi unilatérale les dictats de la Flandre. (sous-entendu : si les Francophones ne comprennent pas cela, c'est qu'ils sont complètement idiots !).

CONCLUSION : Le sens de la négociation a disparu depuis belle lurette en Belgique. Les compromis sont ostensiblement bafoués. L'avis des Francophones n'a aucune importance; la Flandre se torche le cul avec. Nous sommes tout juste bon à nous courber devant leur extraordinaire arrogance.

QUE FAIRE ?
Ne pas bouger. Jouer aux cons. Lanterner, user, tourner autour du pot. Il arrivera un temps où la Flandre devra sortir du bois ... et faire l'erreur qu'on escompte bien qu'elle finisse par commettre.
Et au passage, histoire de les tourner en bourrique, peut-être pourrions-nous, si BDW ne mettait pas son ultimatum à exécution, clamer aux oreilles de tous que les ultimatums de la NV-A ne valent guère plus que le bêlement d'une brebis.

Écrit par : Tournaisien | dimanche, 17 avril 2011

Répondre à ce commentaire

La seule erreur qui pourrait leur etre fatale c'est de la violence physique envers les francophones. Je pense personnellement que ça arrivera .. et là de deux choses l'une ... ou la bulle nationaliste se dégonfle ( et là tout dépends du fait ) ou bien c'est une lente escalade dans l'agressivité et la violence. Le statu quo deviendra un jour ou l'autre intolérable et là bien malin celui qui connait l'issue du conflit...

Écrit par : jean sucre | dimanche, 17 avril 2011

Standard and poor's(les mal nommés) et Moody's mettront tout le monde d'accord.C'est d'ailleurs ce que le VOKA attend ouvertement dans le style 'je suis flamand donc un être supérieur, je ne doute de rien'.Grave erreur car tout le monde y perdra VOKA inclus.

''Le président du Voka a appelé les partis flamands à constituer un front uni, comme les francophones."Les partis flamands doivent se réunir et déterminer ce qu'ils veulent faire. Ils doivent ensuite se rendre auprès des partis francophones et voir si un accord est possible. Si cela ne réussit pas, je crains que l'on aille à de nouvelles élections, avec toutes les conséquences pour les marchés financiers", a-t-il poursuivi.''



http://www.lalibre.be/actu/elections-2010/article/655428/le-voka-evoque-le-fosse-et-la-mefiance-entre-les-deux-communautes.html


Les agences de notation ne connaisse qu'un nom: BELGIUM...ils n'en ont rien à cirer de flanders,bruxelles,walbrux and co..ils veulent juste être remboursés c'est tout.C'est la grande erreur du VOKA/NVA de croire le contraire et de faire du chantage avec ce fait.Très peu 'responsables' pour des gens qui veulent responsabiliser la terre entière.

Dans ces histoires la c'est toujours le plus riche(vl) qui perd le plus, logique vu qu'il a le plus à perdre.

Écrit par : dissy | dimanche, 17 avril 2011

Répondre à ce commentaire

On est pas pressés vu que 'demandeurs de rien'.Attendons donc la déclaration d'indépendance unilatérale de moeder VL(zonder bruxxxxxxxelles of coourse)...je pense que l'attente risque d'être très longue.Les flamands sont toujours très forts en déclaration, paroles, ultimatum etc..mais fort peu en actes concrets.
Dans une négociation au contraire de ce que l'on croit souvent,c'est celui qui veut changer la logique d'un système qui doit faire des concessions et compromis pas l'autre bien entendu.Visiblement c'est un truc qui échappe encore à BDW.

Écrit par : dissy | dimanche, 17 avril 2011

Répondre à ce commentaire

Il semblerait qu'il y ait un vieux contentieux à solder entre Leterme et De Wever depuis 2009, qu'on aurait tort de sous-estimer. A suivre attentivement, c'est peut-être actuellement la seule lueur d'espoir pour les francophones.

Écrit par : Bernard (Rouen) | dimanche, 17 avril 2011

Répondre à ce commentaire

En quoi Leterme est un espoir ? ... là j'ai du rater un épisode....

Écrit par : jean sucre | dimanche, 17 avril 2011

Ce n'est pas Leterme en soi qui est un espoir, mais sa volonté de s'accrocher aux affaires courantes d'où une bonne zizanie entre Flamands qui pourrait enfin les fragiliser un petit peu dans ces négociations interminables.

Écrit par : Bernard (Rouen) | dimanche, 17 avril 2011

"Les vrais finlandais" auraient obtenu près de 20% des voix aux élections finlandaises. La droite populiste et nationaliste gagne de plus en plus de terrain en Europe.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 17 avril 2011

Répondre à ce commentaire

Merci marcel de parler du nucléaire qui génère des problèmes à rendre dérisoire tous les nationalismes du monde.

S'il faut un peu parler du gouvernement dit «en affaire courante»(appelé ainsi juste pour que les Flamands n'aient pas l'impression que comme ils sont les seuls à désirer leurs délires, ils vont dans le mur):
Si les Flamands ne sont pas d'accords avec Leterme, que leurs représentants votent la défiance et exit Leterme, pourquoi ne le font-ils pas? Pour le Francophones qu'est-ce que ça changerait, les élections?...rien, car aucun parti francophone n'a baissé le pantalon par rapport à ses promesses de 2011, pire , les Francophones sont plutôt unis et pas trop décidés à se faire avoir, même si ça induit des logiques de plus en plus ethnicistes.
Les biceps s'exhibent, surtout chez les Flamands qui croient que l'eigen volk aime la force, mais en attendant le temps passe et le gouvernement est soutenu par un parlement fédéral majoritairement néerlandophone dans tous ses actes pas vraiment «affaires courantes»...

pour en revenir au nucléaire, il faut résister (avec son clavier de combat) au gouvernement «en affaire courante», electrabel et son magnette pro-nucléaire sur la portière:
http://www.greenpeace.org/belgium/fr/sortons-du-nucleaire/

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 17 avril 2011

Répondre à ce commentaire

Voila, ça commence peut-être enfin à bouger, un frémissement, un signe ?
Le CD&V finit par comprendre qu'il est celui qui a le plus à perdre en cas de nouvelles élections et que ça ne lui sert à rien de faire de la surenchère nationaliste, les électeurs "préfèrant toujours l'original à la copie" :
http://www.lalibre.be/actu/elections-2010/article/655458/une-tripartite-classique-dans-l-air.html
Si seulement Sarkozy pouvait en prendre de la graine en France !
Kris Peeters n'a plus qu'à abandonner le CD&V pour passer à la NVA.

Écrit par : Bernard (Rouen) | lundi, 18 avril 2011

Répondre à ce commentaire

@ Bernard (Rouen)
Pour un Normand, vous êtes plutôt bien informé de ce qui se passe en Belgique et j'ajouterais même que vos analyses sont généralement d'une grande pertinence.

Je vous suis cinq sur cinq. À vrai dire, ce qui est occupé de se passer conduit à deux interprétations.
(1) Le CD&V, plus faux cul que jamais, s'est imaginé qu'en se réfugiant derrière la NV-A il finirait par faire plier les francophones devant les fantasmes d'une Flandre omni-puissante qu'il avait fait voter dans la charte de 1999 (repris en écho dans la note Octopus de 2008). Mais voilà! Contre toute attente, ces bougres de francophones tiennent bon et la situation s'enlise. Ils ont bien tout essayé, les menaces, les commentaires à la limite de l'injurieux, l'approche diplomatique et courtoise. Rien n'y a fait. Et aujourd'hui, ils sont au pied du mur avec une NV-A qui promet de tout envoyer promener au lendemain de Pâques (d'où le vent de panique qui les prend). Car si la NV-A quitte la table des négociations, il ne restera plus au CD&V qu'une alternative, ou se déscotcher de la NV-A (avec les risques que l'on sait), ou la suivre (avec des risques tout aussi importants). Telle est la raison de l'apparent énervement du CD&V qui, en réalité, commence à faire dans son froc.
(2) Les francophones, à mon avis, ont bien compris l'impasse dans laquelle s'étaient engagés les partis flamands. La NV-A ne peut pas se dédire vis-à-vis de son million d'électeurs et doit rester inflexible. Le problème, c'est qu'être inflexible devant des francophones qui, sous couvert de bonne volonté, ne reculent pas d'un centimètre, ça ne mène nulle part. Or, si la crise dure, il apparaîtra clairement que ce seront les Flamands qui en auront été les déclencheurs, puisque c'étaient eux et bien eux qui étaient demandeur de cette fichue réforme. Les francophones donc attendent et tiennent ... ils attendent la faute (et elle finira par arriver).

Dans le contexte actuel, en termes de strictes considérations tactiques, si vous voulez mon avis, ce sont plutôt les Flamands qui sont mal emmanchés. Et ils commencent à s'en rendre compte, le baromètre en l'espèce étant et restant bel et bien le CD&V.

Écrit par : Tournaisien | lundi, 18 avril 2011

Merci, Tournaisien.
Votre vie politique est plus complexe et plus intéressante que la nôtre.
Vos femmes politiques ont plus de chien que les nôtres.
De l'avenir de la Belgique dépend le futur de l'Europe.
Voilà.

Écrit par : Bernard (Rouen) | lundi, 18 avril 2011

Mouais. Le cD&V a aussi dit qu'il n'entrerait pas dans un gouvernement sans la NVA. Je ne me réjouirais pas si vite : qu'en est-il du projet de confédération si le CD&V venait à monter dans un gouvernement ? Ce serait une belle humiliation pour eux.On le paierait simplement plus tard.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 18 avril 2011

Marcel,

Bonjour,

Je ne sais pas si tu es au courant ?

Pour info :
http://www.telepro.be/programme-tv-fiche.html?broadcast=3785687

Écrit par : Denis | lundi, 18 avril 2011

Répondre à ce commentaire

P-s : "....et de ne pas rater la diffusion de Tchernobyl forever le 29 avril à 20h40.....". Marcel, ne devrais-tu pas corriger comme suit : ".....et de ne pas rater la diffusion de Tchernobyl forever le 26 avril à 20h40...." ?

Écrit par : Denis | lundi, 18 avril 2011

Répondre à ce commentaire

La Wallonie ? ... un Walloustan
Les Wallons ? ... des Bantous, des sous-hommes quoi !
Les Flamands ? ... des ¨Ûbermenshen", des blancs quoi, tandis que nous, nous ne serions que des bougnouls !
La Flandre ? ... the Province of the Cape
Les mines de charbon de Wallonie ? ... les mines de diamant au nord de Johannesburg
Les mineurs de Wallonie ? ... des bougnouls, comme ceux de Johannesburg
Les stratèges du VOKA ? ... les stratèges de l'Apartheid
Le scandale des décrets anti-francophones dans la périphérie ? ... le scandale des oranges Outspan
Les mouvements chrétiens flamands, passablement nationalistes ? ... les scouts de Baden Powel
Les nationalistes de la NV-A et du VB ? ... les Afrikaaners haineux
etc. etc.

Nous visons en Belgique dans un régime d'apartheid où le critère d'appréciation dominant est : être Flamand ou non ... voire même être un bon Flamand ou non !
Nos voisins du nord sont devenus ni plus ni moins que des Afrikaaners !

Écrit par : Tournaisien | lundi, 18 avril 2011

Répondre à ce commentaire

@Tournaisien : évitez l'amalgame SVP. Tous les Flamands ne pensent pas comme la VB et la N-VA, y compris parmi leurs électeurs.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 18 avril 2011

Je vous admets que j'ai forcé le trait. Ceci étant, il y a dans l'arrogance d'une certaine Flandre depuis de nombreuses années déjà, quelque chose qui fait étonnamment écho à une même attitude de mépris dans la culture des Afrikaaners. Il y a là à tout le moins une résonance qui ne laisse pas tout à fait indifférent.

Ne perdez jamais de vue que les tendances qui sont vérifiables dans telle ou telle nation sont aussi des faits de culture, c'est-à-dire des faits qui ressortissent à une certaine structure ou à un certain mode de pensée collectif. Il est vrai que dénoncer ces tendances peuvent aboutir assez rapidement à schématiser et donc à réduire la réalité. Ceci étant, ces tendances, récurrentes (l'Histoire est là pour nous le rappeler), existent bel et bien. Les pointer du doigt, au risque de certains schématismes, c'est aussi une manière de se doter d'une arme critique qui aide à comprendre la structure profonde de certains comportements collectifs. Se refuser à l'admettre, c'est dans tous les cas de figure se condamner à prêter le flanc à de terribles déconvenues. Je crois en effet qu'il est important de savoir comment l'autre qui se trouve en face raisonne et fonctionne mentalement. Le fond raciste de la culture néerlandaise (dont les exemples dans l'Histoire, hélas, sont pléthore ... et qui explique d'ailleurs, dans ce pays en particulier, la résurgence inquiétante d'un populisme haineux) est une donnée culturelle et historique qu'on ne peut ignorer, et à laquelle, force est d'en faire le constat, la Flandre arrogante et intolérante (je ne dis pas pour autant, bien sûr, que tous en Flandre sont de cette trempe) n'est pas tout à fait étrangère.

Le refus du schématisme, louable dans l'absolu, peut constituer lui aussi une forme de posture intellectuelle, une sorte de doxa de principe (louable je le répète dans l'absolu), mais qui prive celui qui est confronté à ce type d'arrogance d'une pénétration critique.
Je suis, vous l'aurez compris, de ceux qui croient en la responsabilité collective. Le plus bel exemple nous en a été fourni par l'Allemagne, le seul pays à s'être ouvertement compromis avec l'abomination nazie qui, par la force des choses, ait été sévèrement sanctionné à la fin de la guerre. Les contre-exemples de l'Autriche (ou de la Flandre) montrent comment, quand le travail d'auto-critique et de conscience que seul permet la sanction n'a pas été réalisé, le mal endémique revient avec plus de force et de détermination.

Ce que je viens d'écrire fait débat ! C'est même, à mon sens, l'un des points les plus sensibles du débat qui touche à la tolérance et à la sanction collective, liée à la responsabilité collective. Personnellement, je ne crois pas à l'innocent qui ne savait pas ou au pauvre erre qui devait obéir aux ordres. Ma culture est biblique. Le livre de la Genèse, en forme de métaphore, nous explique comment l'Humanité porte la tache du péché du premier homme et de la première femme. Il en va à mon sens de même des grandes ignominies qui furent perpétrées collectivement. Dans de tels cas, les responsabilités bel et bien sont collectives et non pas le fait d'individus isolés qui auraient entraîné les autres à leur insu.

Une expression en français parle de l'"arbre qui cache la forêt". Il conviendrait de parler ici de la forêt qui cache l'arbre. Quand un groupe commet l'irréparable, les individus qui le composent n'ont d'autre alternative que de se démarquer ouvertement de ces comportements condamnables. Certes, de telles prises de position courageuses entraînent souvent pour ceux qui ont la force de refuser des conséquences funestes. Combien d'Allemands sont morts dans les camps de concentration en Allemagne à la fin des années '30? On n'en parle pas assez. Ceux-là sont de véritables héros, des champions de la liberté et du respect de l'Humain. Et les autres, ceux qui se sont tus ? Qu'en dire ? Combien, de la même manière, se sont-ils élevés en Flandre pour faire taire le Voorpost et s'opposer à leurs provocations sur sol francophone ? Au prétexte que cela n'était que des enfantillages, aucun ! Tout est dit !

Écrit par : Tournaisien | lundi, 18 avril 2011

Et dire qu'on se fait traiter de racisme et d'horrible amalgameur quand on parle simplement de l'attitude paranoique et egocentriste flamande avec des reflexions a la Malreaux du genre : "Maiiis Mossieuuuur mais c'est chaque Flamannnnnd que vous accuseeeeez mossieuuuur, quand vous accuseeeez la flaaaaaaandre".

Les derives nationalistes sont indubitables, les atteintes a la democratie, incontestables, l'appel a bouc-emissaire, evident. De la a parler d'apartheid, Tournaisien, comme vous y aller. Ecrivez nazisme tant que vous y etes.

Decrire et denoncer l'attitude flamande telle qu'elle est suffit amplement a la denoncer sans avoir besoin de recourir a des superlatifs qui ne font ensuite que rendre credible l'attitude de pauv' calimero qu'adopteront vos detracteurs en reaction a vos propos pour se faire passer pour de malheureuses victimes.

Écrit par : kermit | lundi, 18 avril 2011

@ Kermit

Relisez bien les termes. Je n'ai pas parlé de nazisme (le fameux point Godwin). J'ai parlé d'une attitude de mépris racial proche de celle qui, dans un autre contexte (l'Afrique du Sud du XIXe et du début du XXe siècle), avait conduit à l'Apartheid. Et sous cette forme, désolé, mais je persiste et signe/ L'attitude de la Flandre d'aujourd'hui, transposée dans le contexte africain d'il y a un siècle à un siècle et demi, cela aurait inéluctablement mené à l'apartheid. Et je suis convaincu que cela, vous ne pourrez vous-même qu'y adhérer.

On me dira que c'est de l'anachronisme et que cela n'a donc aucun sens. Et bien, poursuivons donc la démonstration :
(1) Après l'aventure du nazisme (et ses excès bien connus en Bohême notamment (cfr L'affaire des Sudètes)), comment peut-on aujourd'hui encore, comme le fait le Voorpost soutenu par le Vlaams Belang, élever de mêmes revendications, exprimées avec la même hargne et avec les mêmes rituels ? Cela n'est-il à la limite encore plus grave, eu égard à la leçon de l'Histoire que nous avons pourtant tous sous les yeux (il est vrai que ces "excités" se revendiquent pour la plupart explicitement du nazisme!).
(2) Après cette même aventure, plus grave encore à mon sens, comment qualifier ceux qui, sur la scène politique flamande, ferment les yeux devant ces outrances qui ont des relents particulièrement nauséabonds ? Se pourraient-ils qu'ils n'aient strictement rien compris ?
(3) Après l'aventure horrible de la guerre en ex-Yougoslavie, et le rôle qu'y a joué l'armée fédérale confisquée par un quarteron de cinglés à la solde de Milosevic, comment s'expliquer aujourd'hui, dans un état fédéral tel que le nôtre, qu'un ministre flamand d'un parti soi-disant démocratique envisage de façon tout à fait consciente et planifiée de flamandiser les cadres de l'armée et de fermer ou de transférer les unités les plus performantes en Wallonie (la base de Florennes et la caserne des paras de Stockel) vers la Flandre ? Se pourrait-il que la stratégie soit, si nécessaire, de mettre la force militaire du côté de la Flandre ?

Je persiste et signe ...!

Écrit par : Tournaisien | lundi, 18 avril 2011

@ Tournaisien,

Bonsoir,

N'incorporeriez-vous pas dans votre raisonnement, le fait que ? :

1) Le citoyen flamand lambda est privé de sa capacité de libre arbitre, intoxiqué qu'il est, par des médias peu regardant sur l'objectivité des informations qu'ils délivrent ?

2) Quid de ces Flamands humanistes ("Niet in onze naam", "http://www.mverschooris-ylouis.com/fr".....etc) ? Ne craigniez-vous pas que des opinions, telles que les vôtres, risquent de les démotiver dans leurs justes combats démocratiques, voire les faire échouer ?

Écrit par : Denis | lundi, 18 avril 2011

Répondre à ce commentaire

C'est un risque en effet. Mais il convient de replacer les choses en perpective numérique. Les proportions sont là : 35% ou plus actuellement pour la NV-A; 15% ou plus pour le VB. Rien qu'à eux deux, ces partis décrochent déjà la majorité simple. Et je n'y ai pas inclu le CD&V qui joue un très drôle de jeu depuis très longtemps. À eux trois, ils atteignent la majorité spéciale des 2/3. La responsabilité collective, c'est cela aussi. Et il arrive un moment où les "niet in ons naam" doivent faire entendre leur voix de façon plus audible ! D'une certaine façon, le problème est comparable à ce à quoi est confronté l'Islam modéré. Ce qui est reproché aux musulmans modérés est leur silence, qui conforte les extrémistes dans la voie dans laquelle ils se sont enferrés.

Écrit par : Tournaisien | lundi, 18 avril 2011

@ Tournaisien,

Je ne cherche pas la polémique à tout prix car, sur le fond, je partage totalement votre colère quant à la situation actuelle de notre pays.

Mais, je ne peux cependant, pas du tout, vous rejoindre sur vos opinions précitées.
Car :

1) Que diriez-vous, par exemple, si tous les Belges étaient taxés de "collaborationnisme nazi", au prétexte des exactions des August Borms, Staff De Clerk, Degrelle et consorts ?

2) Que diriez-vous, par exemple, si tous les Français étaient taxés de "collaborationnisme nazi", au prétexte des exactions du régime de Vichy, alors que 3/4 des juifs ont été sauvés des déportations par d'autres Français ?

3) Les autres exemples sont multiples.

Alors que, vous relevez vous-même, à très juste titre, que certaines minorités ont combattu la pensée dominante de certaines époques funestes : "....Certes, de telles prises de position courageuses entraînent souvent pour ceux qui ont la force de refuser des conséquences funestes. Combien d'Allemands sont morts dans les camps de concentration en Allemagne à la fin des années '30? On n'en parle pas assez. Ceux-là sont de véritables héros, des champions de la liberté et du respect de l'Humain....".

Excusez-moi mais, j'ai du mal à cerner la cohérence de votre discours.

Le refus de l'amalgame constitue donc pour moi une valeur forte à défendre sous toutes les latitudes !

Écrit par : Denis | lundi, 18 avril 2011

Correction :

Pour August Borms, seul le qualificatif de "collaborationniste" suffit ! Celui de "Nazi" n'est pas applicable, ce personnage ayant sévi lors de la 1ère guerre mondiale et non de la seconde.

Écrit par : Denis | lundi, 18 avril 2011

@ Denis

Mon propos trouve un écho dans l'analyse politique que l'on a souvent faite s'agissant de l'Autriche. Ce pays a été, numériquement (électoralement) parlant, aussi nazi, si ce n'est plus, que l'Allemagne, mais il s'est tiré des flûtes après guerre. Mieux, une réécriture de l'Histoire s'est très vite élaborée qui a mythifié l'Anschluss. Or ce que l'on oublie, c'est que si l'Anschluss fut possible politiquement c'est que, précisément, le pays était avant l'arrivée des troupes allemandes déjà largement acquis à Hitler.
La suite, on l'a vue. Un pays qui, par exemple, a donné un secrétaire à l'ONU en la personne de Kurt Waldheim (un ancien nazi ... oh scandale rétrospectif !). Un pays où la xénophobie est omniprésente et dont l'extrême-droite a frisé en certaines provinces (la Karinthie notamment) les 40% !
On pourrait en dire autant de la Hongrie, où l'on observe le même phénomène de résurgence inquiétante de mouvements d'extrême-droite.

Que vous le vouliez ou non, il y a dans cette notion de "responsabilité collective", quelque chose de très vrai. On ne peut décemment se dédouaner à bon compte. Vous évoquiez certes le cas de pays comme le nôtre (en Wallonie un Degrelle par exemple) ou comme la France de Vichy. Certes, et d'une certaine façon, là aussi, l'effort de mémoire devait être fait. Mais le cas est un peu différent car, dans un pays comme la France, force est d'admettre qu'il y eut deux France, celle de Vichy et celle de Jean Moulin. Ceci étant, la part d'ombre a continué à planer longtemps encore. Mitterand n'eut-il des affinités vichystes, un côté opaque du personnage qui l'aura suivi jusqu'au bout?

Écrit par : Tournaisien | mardi, 19 avril 2011

@ Denis

Mon propos trouve un écho dans l'analyse politique que l'on a souvent faite s'agissant de l'Autriche. Ce pays a été, numériquement (électoralement) parlant, aussi nazi, si ce n'est plus, que l'Allemagne, mais il s'est tiré des flûtes après guerre. Mieux, une réécriture de l'Histoire s'est très vite élaborée qui a mythifié l'Anschluss. Or ce que l'on oublie, c'est que si l'Anschluss fut possible politiquement c'est que, précisément, le pays était avant l'arrivée des troupes allemandes déjà largement acquis à Hitler.
La suite, on l'a vue. Un pays qui, par exemple, a donné un secrétaire à l'ONU en la personne de Kurt Waldheim (un ancien nazi ... oh scandale rétrospectif !). Un pays où la xénophobie est omniprésente et dont l'extrême-droite a frisé en certaines provinces (la Karinthie notamment) les 40% !
On pourrait en dire autant de la Hongrie, où l'on observe le même phénomène de résurgence inquiétante de mouvements d'extrême-droite.

Que vous le vouliez ou non, il y a dans cette notion de "responsabilité collective", quelque chose de très vrai. On ne peut décemment se dédouaner à bon compte. Vous évoquiez certes le cas de pays comme le nôtre (en Wallonie un Degrelle par exemple) ou comme la France de Vichy. Certes, et d'une certaine façon, là aussi, l'effort de mémoire devait être fait. Mais le cas est un peu différent car, dans un pays comme la France, force est d'admettre qu'il y eut deux France, celle de Vichy et celle de Jean Moulin. Ceci étant, la part d'ombre a continué à planer longtemps encore. Mitterand n'eut-il des affinités vichystes, un côté opaque du personnage qui l'aura suivi jusqu'au bout?

Écrit par : Tournaisien | mardi, 19 avril 2011

@Tournaisien : il suffirait que vous écriviez non pas "les Flamands", mais "La Flandre (institutionnelle)" ou "politique".

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 19 avril 2011

@Denis : faux. August Borms a même fait partie d'un gouvernement national-socialiste en exile en Allemagne en 1944-45. Le qualificatif de "nazi" sied tout à fait à August Borms.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 19 avril 2011

@Tournaisien : que faites-vous des résistants autrichiens ? Que dites-vous aux antinationalistes hongrois ? En imaginant une responsabilité collective, vous les coupez de leurs soutiens extérieurs. Vous voyez les choses de façon "nationale", alors qu'il faudrait au contraire une vision internationale. Shalom Arshav a toute ma sympathie et le Hamas ne l'a pas, pas plus que le Likoud. Il en va de même pour les socialistes autrichiens qui ont manifesté contre Haider, ou les Flamands qui manifestent contre Bart De Wever.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 19 avril 2011

@Tournaisien
votre rage irradiera-t-elle jusqu'à tchernobyl voire fukushima? êtes-vous l'évêque de Tournai frustré de ne pouvoir parler ici du zizi de vangheluve? Est-ce une crise d'N-VAphobie aigüe avec colo-obstruction? Quelle émotion soudain dans le propos, je ne vous imagine pas raciste mais tout de même, votre façon de mêler : Wallons...Bantous...sous-hommes quoi !...Flamands... ¨Ûbermenshen"...des blancs quoi...que des bougnouls ; c'est plutôt limite car vous pourriez laisser penser aux gens que vous voulez fustiger, qu'au fond, vous râlez juste d'être du mauvais côté alors qu'eux sont du bon.
De plus, je vous rappelle que l'apartheid des Afrikaners c'est plutôt mal terminé du point de vue des “voorposters” du cru,et plutôt bien reconverti si on le compare à la reconversion de l'apartheid belge du Congo... c'est vraiment caricaturer l'apartheid (vrai mais plus soft) que nous vivons en belgique de le comparer à celui brutal et criminel vécut par l'Afrique.

Arrêtez aussi les comparaisons avec la Yougoslavie, ces gens-là, réunis en un pays depuis quelques dizaines d'années seulement(à l'Histoire déjà tragique et sanguinaire pendant les guerres)étaient armés jusqu'aux dents même en temps de paix, et surtout SE COMPRENAIENT, parler la même langue est une catastrophes quand on se hait...

Votre coup de gueule me donne l'envie de vous livrer(quoique je doute que vous le lisiez) un horrible ((: cauchemar : les Flamands cessent d'alimenter cette tendance actuelle à ethniciser toute conflictualité économique dans la société (dérive qu'ils n'étaient d'ailleurs pas seuls à partager), soudain en ce jour de Pessa'h, ils se décillent devant leurs compatriotes qui se revendiquent de culture française , enfin ils reconnaissent qu'une minorité constituée de Francophones (près du quart de la fédération WB) habite au nord de la ligne Komen-Voeren (la frontière sacrée!) et est surtout présente dans et autour de leur hoofstedelijke Jéruzalem ... alors là, en tant qu'arrogant francophone de la périphérie, je me réveille en sueur... les Bruxellois n'étant soudain plus discriminés par le völkisme flamingant, ne seraient-ils pas tout aussi soudainement tentés de splitser d'avec la Wallonie ?...
ouf, ik had een droom, ce n'était qu'un rêve, la question ne se pose pas, la Flandre restera éternellement elle-même en route vers la terre promise et les Flamands gardent leurs formidables qualités que la France (enfin seulement : marine, guéant,etc...les “bons” Français quoi) lui envie.. ah Douce Flandre qui façonne la belge nation wallo-bruxelloise.

Écrit par : Uit'tZuiltje | lundi, 18 avril 2011

Répondre à ce commentaire

@ Uit'Zuitje

Je vous soupçonne d'être un polémiste par nature. Je n'entrerai donc pas dans le jeu des questions - réponses.

Une seule chose : le cas de la Yougoslavie, quelles que soient les différences entre la Belgique et cette "poudrière des Balkans" où, dites-vous, on parle la même langue (à nuancer néanmoins, les variantes linguistiques que sont le Tchakavien, kaikavien, etc. étant parfois très éloignées les unes des autres), ne peut que nous interpeler. Je rappelle que si les Serbes ont pu, dans un premier temps, prendre le contrôle militaire de la Bosnie pour l'essentiel et, en Croatie, de la Slavonie orientale (Vukovar), c'est parce qu'ils contrôlaient l'armée fédérale yougoslave (tout l'armement fédéral était aux mains des troupes serbes et les cadres de l'armée étaient serbes). Cette stratégie avait été planifiée, mais les Serbes, en "fins stratèges" (pas si fins que cela en fait) qu'ils furent, avaient attendu la faute de la part des autres communautés, et cette faute vint dans un premier temps de la Slovénie (guerre des 10 jours en novembre 1991). Tout le reste ne fut qu'un jeu de dominos ... et les Serbes purent s'adonner à un jeu cruel, ce tir aux claies auquel l'Europe impuissante a assisté durant plus de quatre ans sans réagir.

Quand je vois ce que fait De Crem, désolé, mais moi je ne peux réprimer la conviction qu'il s'agit là d'une stratégie arrêtée et voulue. Et vous pouvez vous tenir pour dit que l'officier de la base de Florennes qui a dénoncé cette dérive (je n'ai plus son nom) et que Denis Ducarme, quand ils pointent ce problème, c'est très exactement à cela qu'ils pensent également (sans pouvoir le dire publiquement, bien sûr). Alors de grâce, arrêtez de jouer les angéliques ! On finirait par croire que vous aussi vous avez le petit doigt de la main gauche qui est raidi !

Écrit par : Tournaisien | mardi, 19 avril 2011

@Tournaisien
je constate que vous lisez peu les autres, je ne vous posais par exemple aucune question, je m'amusais juste de votre soudaine et sympathique animosité, par ailleurs je vous donnais juste mon opinion,
je constate qu'il y a sur ce blog fort peu de critique de sources lorsqu'on poste des informations, mais c'est dans l'air du temps... je n'aime pas polémiquer gratuitement et surtout pas avec quelqu'un dont j'envie la maîtrise et la facilité du flux scriptural,
(je sais bien que c'est ici que s'est déjà arrêtée votre lecture)

je constate que toutes les institutions fédérales sont aux mains des Flamands et pas que la Défense!...et que dire de leur contrôle par ex. sur Beliris
je constate que je rencontre et parle à quelques Flamands (pas tous angéliques) quotidiennement,par contre je ne lis que de plus en plus rarement des avis flamands sur ce site...
Sorry mais pour moi les fascistes flamingants bas de plafond dont j'ai souvent senti l'haleine et la haine lors de conseils communaux rendus stériles grâce à eux, ne sont rien de plus que des épouvantails. Jamais mes concitoyens neérlandophones ne prennent part ni ne se désolidarisent clairement des aboiements nazis à cause des petits jeux ethniques locaux... or c'est bien avec les voisins et les collègues flamands(tous avec leur dose variable de flamingantisme)qu'il faut traiter et franchement c'est pas sur les épouvantails qu'il faut s'acharner...

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 19 avril 2011

Encore de la lecture :

http://www.leblogenergie.com/2011/04/les-gazettes-et-autres-propos-du-caf%C3%A9-du-commerce-surestiment-la-part-du-nucl%C3%A9aire-dans-le-monde.html

... la part de l'énergie nucléaire dans le bilan énergétique (hors renouvelables autres que l'hydraulique) ressort à 39% pour la France, à 11% pour l'Allemagne et à 5,5% pour le monde (TAB.). Se retirer du nucléaire serait un vrai challenge pour la France, une adaptation significative pour l'Allemagne mais ne concernerait de façon importante que quelques pays dans le monde.

Pour parler sainement de l'impact de l'accident de Fukushima sur la politique énergétique mondiale il faut donc intégrer:

-que la part de l'électronucléaire dans les ressources énergétiques classiques dans le monde ne représente que 5,5% du total,

-que cette fraction si elle était remplacée par de la génération au gaz naturel à cycle combiné ne représenterait que 3,5% de la ressource totale et accroitrait la consommation de gaz naturel d'environ 15%

- que cette transition totale si elle était décidée se déroulerait sur plusieurs décennies,

-qu'il est peu probable que la Chine en l'absence d'accident sur son territoire suivrait une telle décision. Un point clé réside dans la connaissance de ressources possibles de gaz naturel dans le sous-sol chinois riche en gisements de houille et en schistes.

Pronostiquer un ralentissement à venir du nucléaire est une évidence. Énoncer gaillardement son enterrement définitif est une autre histoire. Son sort dépendra en partie des ressources mondiales de gaz naturels non conventionnels à découvrir et qui pourraient accorder un demi-siècle ou plus aux technologies du noyau atomique pour se perfectionner dans la génération d'électricité, devenir moins angoissantes et plus économes en matières fissiles. Nul n'est capable aujourd'hui de prévoir les technologies qui prévaudront vers la fin du siècle.

Douter, dire qu'on ne sait pas, peut être dans certains domaines un signe de compétence. L'essentiel est de laisser la porte ouverte aux progrès possibles dans tous les domaines.

Écrit par : Francis Grunchard | mercredi, 20 avril 2011

Répondre à ce commentaire

« Douter, dire qu'on ne sait pas, peut être dans certains domaines un signe de compétence. L'essentiel est de laisser la porte ouverte aux progrès possibles dans tous les domaines »... je partage ce point de vue même si je suis tout même dans le cas du nucléaire, particulièrement scandalisé de la manipulation sur les nuisances particulièrement pérennes (ce soir-même au info on parlait d'un nouveau sarcophage à Tchernobyl de X € pour 100 ans, cent ans ! 99+1 ! pas mal la limite temporelle)
> Le nucléaire est une technologie dan-ge-reu-se

La possibilité d’une catastrophe provoquant des pollutions de l’environnement à grande échelle, des problèmes de santé publique majeurs,… sur de très longues périodes ne sera jamais exclue.

Sorry pour le côté élément de langage pour café du commerce... sans parler de cible terroriste, mais en l'honneur d'Ahmadinejad :

Développer l’énergie de l’atome s’accompagne du danger de voir proliférer les armes nucléaires dans le monde.

> Elle produit une quantité importante de déchets dan-ge-reux, dont on ne sait que faire

Malgré des décennies de recherches, nous n’avons à l’heure actuelle pas d'autre solution efficace pour traiter les déchets nucléaires que de les entasser par milliers de tonnes. Certains déchets restent dangereux pendant des dizaines de milliers d’années.Comment être sûr que ces déchets resteront confinés sur de si longues périodes ? Après 1000 ans, un dé à coudre de déchets nucléaires hautement radioactifs reste assez puissant pour rendre non potable 1 milliard de litres d’eau. Ce qui représente la consommation annuelle de 25 000 belges (d'aujourd'hui évidemmment!)

> L’énergie atomique coûte cher !

Si l’énergie nucléaire a pu se développer au cours des dernières décennies, c’est parce qu’elle a bénéficié d’énormes subsides publics
En Belgique, leur construction étant amortie(grâce à un maintien élevé des prix) ce sont les exploitants privés qui empochent à l’heure actuelle les bénéfices(sans baisse de prix).
Le nucléaire engendre de nombreux coûts cachés. En effet, s’il fallait évaluer
le véritable prix de l’énergie atomique, il faudrait prendre en compte le coût des risques potentiels liés à une centrale (pour lesquels aucun assureur n’accepte d’en couvrir la totalité car ils sont trop élevés, c’est donc l’Etat qui assure cette fonction), le coût du démantèlement de ces dernières, et le coût de la gestion des déchets durant des milliers d’années,…

> Nous n’avons pas choisi de vivre avec le nucléaire

La décision de développer l’énergie atomique dans notre pays a été prise sans consulter les citoyens. L’industrie nucléaire, à laquelle sont liés des enjeux financiers démesurés, est opaque et n’hésite pas à recourir à un lobbying intensif, pour influencer les décisions politiques et infléchir l’opinion publique.

> Le développement des technologies nucléaires ne résoudra pas les problèmes de
sécurité et des déchets qui y sont liés

Le secteur nucléaire prétend devenir plus sûr et plus efficace avec la recherche
technologique. Cependant, on constate que les technologies nécessaires pour répondre aux questions de sécurité et de traitement des déchets ne sont pas au point, si elles l'étaient , pourquoi la nécessité de tant de secrets sur le stockage. Le processus de fusion, à l’étude depuis les années 80 (programme de recherche ITER) n’est pas en état de marche, malgré les milliards d’euros qui y ont été investis. Le programme ITER accapare à lui seul plus de 60% des fonds européens pour la recherche dans le domaine de l’énergie(7,2 milliards en 2010 !). Investir autant dans la recherche nucléaire, c’est freiner la recherche d’alternatives sûres et durables.

L’énergie nucléaire ne représente aujourd’hui qu’un peu plus de 2% de la consommation finale d’énergie (15 % pour l’électricité) au niveau mondial. Elle représente donc une part minime de l’énergie que nous utilisons.
Quelle que soit leur durée de fonctionnement, les centrales nucléaires devront fermer un jour. De plus, le combustible essentiel qui alimente ces dernières, l’uranium, viendra à manquer : les réserves mondiales seront épuisées des milliers d'années avant la fin des nuisances .

Ecolo a fait voter en 2003 une loi de sortie du nucléaire qui prévoit l’arrêt progressif de tous les réacteurs belges entre 2015 et 2025.
Quels dogmatiques sectaires ces Verts !! le nucléaire nous apporte tant... Ouf! heureusement Magnette va prolonger tout ça ...

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 20 avril 2011

Oui, je me souviens, c'était Deleuze qui était ministre à l'époque. Quand on lui a demandé - c'était bien en 2003 - "Par quoi remplacera-t-on l'énergie nucléaire en 2015 après l'arrêt des centrales?" savez-vous ce qu'il a répondu ? "Oh, on aura bien trouvé une solution d'ici là".

Huit ans ont passé, où en est-on depuis lors ? Quelques éoliennes ? bravo Ecolo, ça c'est gouverner !

Écrit par : Francis Grunchard | jeudi, 21 avril 2011

Répondre à ce commentaire

je ne tiens pas à polémiquer, mais vous pourriez dire aux pro-nucléaires, qu'a-t-on ou qu'avez-vous fait pour la sécurité depuis des décennies, ou juste depuis six semaines ? (et regarder fukushima passer à distance respectable si vous n'êtes pas équipé), personne n'est seul au monde...fermer les centrales c'est une guerre!

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 21 avril 2011

Que toutes les personnes militant pour une sortie du nucléaire aient le courage de leur idées en allant donner leur C4 aux centaines de milliers de personnes que cette filière emploie et en expliquant aux 10 millions de belges, dont en priorité les entreprises, les blackout journaliers qui suivraient la perte de plus de 50% de notre capacité de production.

Avec de tels marchands de peur, l'Europe est bien partie pour rejoindre le tiers-monde en laissant aux USA le monopole nucléaire. L'Europe a déjà tout perdu (recherche, industrie et expertise) dans les technologies de demain, svp ne sacrifions pas ce qu'il lui reste au nom de fantasmes qui n'existent que parce que nous bénéficions du confort que le choix nucléaire nous a permis d'atteindre.

Quant au reportage d'ARTE, je ne sais pas s'il s'agit du même que celui que j'ai vu, mais ça fait un moment que l'ex-chaine culturelle est plus que médiocre dans son traitement des sciences et techniques.

Écrit par : Sint Gillis | vendredi, 22 avril 2011

Répondre à ce commentaire

Pâques est un très bon jour pour entendre les conneries émises par le cloches

En général les jours de fêtes religieuses sont propices aux déclarations intempestives mais celle de machin Léonard de ce jour est quand même gigantesquement déplacée.
On attendait quelque chose à propos de la toxicité des comportements éclésiastiques et voilà qu'il tente de se refaire une virginité en parlant de l'oeuvre salutaire de sa secte dans l'unité de la Belgique.
Ce sont les curetons et vicaires cathos-fachos flamingants qui " en chaire de vérité" ont systématiquement évoqués la "franse pervertie" et endoctrinés les "braves flamands" à haïr tous ce qui est francophone !!
Souvenez-vous de la citation de Jacques Brel à propos des flamingants " nazis pendant les guerres et catholiques entre elles "

Écrit par : Guy Finné | dimanche, 24 avril 2011

Répondre à ce commentaire

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.