lundi, 16 avril 2012

Au théâtre de la Balsamine, je vous dirai mercredi ce qu'est l'argent.

Du 17 au 24 avril 2012 (à 20h30), le théâtre de la Balsamine vous propose une réponse théâtrale à la question "QU'EST-CE QUE L'ARGENT ?" dans une pièce éponyme d'Odile Vansteenwinckel & François Beukelaers. Pour répondre (ou non) à la question, les auteurs se sont basés sur un débat qui a opposé Joseph Beuys (artiste contemporain et philosophe) à des économistes allemands en 1984. Depuis s'est ajoutée une donnée supplémentaire : l'argent virtuel, celui que les banques créent quand elles vous prête, mais qui n'existe jamais concrètement. 

 

Et moi, qu'est-ce que j'ai à voir là-dedans, me direz-vous ? Eh bien, c'est simple, chaque jour, la Balsamine invite une "personnalité" un peu décalée pour mettre son grain de sel dans la pièce. J'interviendrai le 18 avril, et j'aurai carte blanche. Une sorte de crédit illimité sur le sens du dieu Money. Parmi les autres intervenants, il y aura jan Bocquoy, Jean Bofane ou encore Suzy Falk. Voici les dates :

 

   * le 17/04: Serge Goldwicht, artiste plasticien Belge (collectif manifestement)

   * le 18/04: Marcel Sel, écrivain, blogueur, chroniqueur et compositeur belge né à Bruxelles.

   * le 19/04: Jan Bucquoy, cinéaste Belge connu pour son film "Camping cosmos"

   * le 20/04: Jean Bofane, écrivain

   *le 21/04 : Suzy Falk, comédienne

   *le 23 / 04 : Laurent d'Ursel (collectif manifestement)

 

 

© Gaëtan Rusquet

 

 

Réservations

- Au 02 735 64 68

Du lundi au vendredi de 14h à 18h. En dehors de ces heures et le week-end, un répondeur prend vos réservations 24h/24

- Via notre adresse e-mail : reservation@balsamine.be

 

la Balsamine

Avenue Félix Marchal, 1

1030 Bruxelles

 

www.balsamine.be

 

13:57 Publié dans Nouvelles de Sel | Lien permanent | Commentaires (11) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Hallucinant: http://www.youtube.com/watch?v=fxPBh-5TJBQ

Écrit par : xavier castille | lundi, 16 avril 2012

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L'argent, virtuel ? Le papier-monnaie inventé au XVIIe siècle par les Suédois, d'une certaine façon, l'était déjà, non ? Fiduciaire, virtuel ? En attendant, que la masse des valeurs émises, même de façon virtuelle, soit en porte-à-faux par rapport à l'économie réelle, et vous vous ramassez une crise comparable à celle de la Grèce ? D'une certaine façon, le pouvoir pris par les agences de cotation ne répond pas à d'autres nécessités que celle de baliser selon un paramètre en somme assez simple à comprendre : capable de rembourser ou plus capable ? Et si plus capable, ou moins capable, on élève la cote, et donc on plonge le pays dans une situation encore plus inextricable ... plus inextricable si ce n'est que ce faisant, on responsabilise et qu'en responsabilisant, on met un terme à la tentation de continuer une politique peu courageuse, et donc toujours plus dépensière.

L'argent virtuel ? ... l'argent injuste, assurément, injuste mais à la logique implacable. Considérez la quadrature du cercle du scénario "on élève les impôts des riches pour rembourser". Résultat, sauf à imaginer, hypothèse aujourd'hui totalement irréaliste, que les riches soient civiques : les capiteaux de barrent à l'étranger. Qu'a-t-on gagné ? Pas grand chose. Pire, en encourageant les capitaux à partir, ce sont les investissements qui partent, et c'est donc encore un peu plus d'économie réelle qui s'en va. Inutile de dire que dans de telles conditions, l'argent virtuel de la dette aura tôt fait de s'imposer au citoyen lambda comme une réalité des plus concrètes : la plongée de l'économie, l'apauvrissement généralisé, etc. et donc, un risque d'endettement encore plus grand, avec le risque accru d'une décotte de la note du pays. Le cercle vicieux !
Alors, moral l'argent ? Certainement pas. Quelle réponse ? Un pouvoir collectiviste fort. On a vu ce que cela a donné.

Qu'est-ce qui a changé aujourd'hui par rapport à la fin des années '60 ou au début des années '70 ? Fondamentalement rien sur le terrain des rapports humains. Sur celui des réalités socio-économiques, en revanche, énormément de choses, et cette crise est structurelle : (a) allongement de la vie, d'où coût sans cesse croissant du poids financier représenté par nos têtes blanches ; (b) augmentation irréversible du coût de l'énergie ; (c) mondialisation et donc délocalisations des entreprises, etc. Dans un tel contexte, le consensus qui était jusqu'alors fondé sur la richesse (une richesse d'autant mieux répartie qu'elle était d'une arrogance inouïe), mais que la richesse fonde comme motte de beurre au soleil, et voici que ce beau mirage du consensus s'évapore !

Alors, l'argent, virtuel ? L'argent des épargnants de Dexia, virtuel ? Non bien sûr, allez leur demander aux actionnaires, à nos communes qui avaient placé leurs maigres trésors de guerre dans le fameux holding communal. Un exemple ? Tournai, 80 millions d'euros de dividendes en moin par an, soit 3.2 milliards de BEF. Et la CET qui suit, contrainte de fusionner, et qui sous la loupe de la Commission bancaire, se voit contrainte de mettre fin au système des dividendes annuelles reversées tous les ans dans le budget communal : et 800.000 € en moins, qui formaient le budget alloué aux associations sportives et culturelles ! Alors, virtuel l'argent ?

Virtuel l'argent quand Hollande, qui sera élu, créera 60.000 postes de plus dans l'enseignement, 15.000 postes de plus dans l'administration, en augmentant les taxes à 75% d'imposition pour les plus gros revenus, et un plafond à plus de 60% pour les revenus supérieurs à 150.000 €, entraînant une hémorragie qui va saigner à blanc les finances de l'état français. Alors, virtuel l'argent ? Venez voir dans le Tournaisis. L'exode des Français en direction de la ville de Clovis est repartie de plus belle depuis deux à trois mois, depuis que ceux qui suivent avec "intérêt" le feuilleton politique, ont compris que Sarkozy ne repasserait plus ! Venez les voir ! Une aubaine pour les Tournaisiens ? Allons, allons ! Les prix de l'immobilier, du château ou manoir à la simple petite maison ouvrière de rangée, flambent ... et ils flambent bien. Tous les analystes prévoient qu'ils dépasseront les prix de l'immobilier à Bruxelles. Allez demander aux jeunes issus des milieux modestes ce qu'ils en pensent.

Alors, virtuel l'argent ? Du vent oui !

Écrit par : Tournaisien | lundi, 16 avril 2012

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Taxez-les!

Les français viennent en Belgique parce que vos impôts sur le patrimoine sont ceux d'un paradis fiscal (tout votre système repose sur la taxation des revenus, pas de la fortune).

Faites comme en Allemagne: taxez le patrimoine. Fin du problème.

Écrit par : Javi | mardi, 17 avril 2012

Que de belles paroles.
Que de phrases ronflantes.
Mais excusez-moi, si je peux me permettre: vous voulez dire quoi, au juste ?

Écrit par : Requin Solitaire | mardi, 17 avril 2012

@ Requin pèlerin, blanc ou que sais-je encore ?

Ce que je voulais dire ? C'est que la virtualité de l'argent, constat à la fois bien connu de tous quand bien même la réalité de l'argent est aujourd'hui celle-là, vaut largement la virtualité des discours qui s'attaquent à la virtualité de l'argent !

En clair, on vitupère sur les agences de cotation (et il est vrai qu'il y a à en dire, le fait par exemple que ces agences soient cotées en bourse, ce qui relève d'une sorte de paradoxe, du moins de contradiction), mais le rôle, désagréable certes, qu'elles jouent aujourd'hui est précisément celui d'un balisage de l'argent facile, et donc virtuel.
Il est trop facile de stigmatiser à la fois l'argent virtuel et les agences de cotation, un type de discours très répandu chez les hommes politiques de gauche qui ne sont pas à une démagogie près. Trop facile, car on ne peut avoir à la fois l'un et l'autre. Refuser le diagnostic des agences de cotation revient en effet à fermer les yeux, par facilité et manque de courage, sur une virtualité de l'argent qui convient en définitive fort bien aux politiques qui manquent de courage.

Le vrai problème, pour moi, n'est pas là; il est dans la répartition des efforts à effectuer en fonction des moyens respectifs des uns et des autres, et c'est ce que j'écrivais : l'équation s'apparente à une quadrature du cercle. Si vous répartissez de façon juste les efforts contributifs en fonction des revenus et des capitaux, illico vous contribuez à voir partir ces capitaux à l'étranger. Et ceci entraîne un double effet pervers : (a) les capitaux qui sont partis ne contribuent plus ; (b) plus grave, les capitaux qui onf fui ne sont non plus investis dans l'économie réelle, celle qui donne du travail aux gens.

Est-ce plus compréhensible ? Moins ronflant ?

Dauphin sociable

Écrit par : Tournaisien | mardi, 17 avril 2012

Il me semble qu'un article a disparu ici...

Écrit par : Salade | lundi, 16 avril 2012

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arrogant richard FR du rand (flamand de bxl capitale virtuelle de la flandre) je suis très intéressé par l'argent virtuel, la richesse virtuelles (de la flandre) et sa copine la pauvreté virtuelle (de bxl) dans un État virtuel: la belgique virtuelle dont la composante majoritaire (la flandre virtuellement indépendante et pleine de vertus)

mais ne nous dites pas, Marcel, que tout ça n'est que théâtre?

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 17 avril 2012

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Ce qu'est l'argent?
Simple, cela donne un potentiel mais pas nécessairement le bonheur.
Jeudi, j'en dirai plus sur le sujet.

Écrit par : L'enfoiré | mardi, 17 avril 2012

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un truc bling bling qu'on n'a pas créé mais qu'on s'approprie quand-même

mais en plus facile:-) L'argent c'est l'or flamand, et c'est enrageant.

Écrit par : wallimero | mercredi, 18 avril 2012

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Il n'y a pas que les Flamands qui ont de l'argent quand même, dans le monde, non ?
Et certains en ont sans doute plus que d'autres ?
A votre avis, un Flamand riche doit-il contribuer financièrement à aider un Flamand pauvre, ou bien n'est-ce qu'un encouragement à la paresse ? Et comment peut-il l'aider, en donnant ou bien en prêtant ?
Et s'il existe des Flamands trop pauvres pour contribuer, doivent-ils avoir le droit de voter, puisque la politique n'est pas autre chose que l'utilisation de l'argent des impôts ? Peuvent-ils alors décider de l'emploi d'argent qui ne leur appartient pas et qui a été versé par des Flamands riches ?
On a compris qu'avec les Francophones, rien ne va plus, mais comment voyez-vous les choses entre Flamands, d'un point de vue philosophique plus général ?

Écrit par : Bernard (Rouen) | mercredi, 18 avril 2012

Après les francophones, ce seront les limbourgeois car historiquement les liens entre les limbourgeois et les autres flandriens ne sont pas très forts.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 22 avril 2012

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