vendredi, 04 mars 2011

BBC Radio 4 on Belgium

Last Friday, BBC Radio 4 has broadcasted a programme on Belgium, with among others interviews of Senate Chairman Danny Pieters (N-VA — Flemish nationalists), Linkebeek's mayor Damien Thierry (FDF - French federalists), Lennik's mayor Willy de Waele (Open-VLD — Flemish liberals), and myself. The report will be followed by a debate with Marc Reynebeau (De Standaard) and Véronique Lamquin (Le Soir). Here is the sound file. Many thanks to Eimear Mac Namara and Jonty Bloom.


podcast

 

 

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Commentaires

@ Marcel, une redite de votre post du 25 février? est-ce normal, Docteur?

Écrit par : korrigan8 | vendredi, 04 mars 2011

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Le podcast n'était pas dans le sujet du 25 février.

Écrit par : Guillaume | vendredi, 04 mars 2011

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@ Marcel

Pour votre info, suite à l'annonce du Voorpost de venir parader force gros bras à l'appui le 27 mars prochain dans les "onststolen gebieden", les autorités communales de la région "des Collines" (Flobecq, Ellezelles, Lessines ...) ont décidé de ne pas accorder l'autorisation à la traditionnelle marche de début de printemps qui a lieu tous les ans au travers de ces verts pâturages.

Sans s'être même encore déplacé, le Voorpost a donc d'ores et déjà marqué un point, étant parvenu à perturber une tradition vieille de plusieurs décennies, un événements bon enfant, familial et convivial.

Par ailleurs, dans l'ex-Courrier de l'Escaut (Vers l'Avenir) de ce matin, l'éditorialiste consacre pas moins de trois pages à l'afflux de néerlandophones sur la commune de Lessines (pour raison essentiellement immobilières), en insistant sur la convivialité et sur le plaisir des autochtones à essayer de s'adresser à leurs nouveaux venus dans la langue de Vondel. En soi, la chose est plutôt positive et sympathique, si ce n'est que dans le même temps (il y a un peu moins d'un an), juste de l'autre côté de la frontière linguistique, le bourgmestre de Renaix (Ronse), commune à facilités pour les francophones minoritaires, a décidé de ne plus appliquer ces "faciliteiten", pourtant bétonnées par la constitution. Deux poids deux mesures ?

Ces événements m'imposent une réflexion. Je crois que les francophones font une erreur fondamentale en réclamant à cor et à cris l'élargissement de la région bruxelloise aux communes à facilités (Wemmel, Linkebeek, Kraainem, Wezembeek-Oppem, Rhode-St-Genèse ...). Si les Flamands bon an mal an devaient finir par l'accepter, la frontière linguistique (frontière normalement intangible) serait de facto remise en cause ... et cela donnerait un bras de levier incroyable à tous ceux, en Flandre, qui comme les gens du Voorpost exigent la rétrocession des "ontstolen gebieden" ... et ce d'autant plus que dans certaines communes frontalières, comme à Lessines, Ellezelles, la proportion de néerlandophones ne fait que croître.

Nous risquons à terme de payer tout ceci très cher.

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

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d'un autre coté, l'auto détermination des populations doit s'appliquer de la même manière pour tous, si il y a un choix à faire, que chacun fasse son choix d'appartenance à l'une ou l'autre région et tant pis si la Wallonie ou la flandre perdent des quartiers, communes, territoires.

malgré tous le problème d'une telle solution est qu'elle ne rendra qu'un instantané d'une situation succeptible d'évoluer. alors que faire? des recensements ou référendums à intervalle régulier? assez complexe pour un territoire qui pourrait changer de cadre administartif tous les 5 ans par exemple...

Écrit par : Pye | vendredi, 04 mars 2011

Tournaisien,

C'est le jeu mon ami, si on réclame à raison le caractère Bruxellois de communes (ou quartiers) majoritairement francophones, il est logique de reconnaître le caractère flandrien des territoires qui s'avèreraient être devenu majoritairement flamands.

Moi je n'ai aucun problème avec ça. Une frontière se fixe par recensement. C'est la moins injuste des façons de faire.

Écrit par : Bxxl | vendredi, 04 mars 2011

@tournaisien, en même temps, décider d'accepter que Bruxelles et sa force socio-économique soit définitivement en Flandre pour "sauver" quelques communes ou parties de communes rurales ou semi-rurales d'une (de toute façon très improbable cession à la Flandre), c'est votre calcul, pas le mien.
Il y a d'ailleurs assez peu de risques que cela intéresse la Flandre de batailler pour ce type de territoires, l'enjeu étant depuis longtemps beaucoup plus économique et symbolique que linguistique.
de toute façon, c'est Pye qui a raison, c'est le choix des populations qui doit primer!

Écrit par : MC MICH | vendredi, 04 mars 2011

@tournaisien, en même temps, décider d'accepter que Bruxelles et sa force socio-économique soit définitivement en Flandre pour "sauver" quelques communes ou parties de communes rurales ou semi-rurales d'une (de toute façon très improbable cession à la Flandre), c'est votre calcul, pas le mien.
Il y a d'ailleurs assez peu de risques que cela intéresse la Flandre de batailler pour ce type de territoires, l'enjeu étant depuis longtemps beaucoup plus économique et symbolique que linguistique.
de toute façon, c'est Pye qui a raison, c'est le choix des populations qui doit primer!

Écrit par : MC MICH | vendredi, 04 mars 2011

Marcel, ce matin, on apprend que plainte a été déposée contre Damien Thiery, bourgmestre de Linkebeek. justement, la plainte repose sur le fait qu'il a signé une lettre avec la mention de Bourgmestre... Au surlendemain de la nomination par le Roi de Woutertje, tout ceci ressemble à une volonté de bloquer un peu plus les négociations ou de faire monter les enchères. Tu sais combien le monde politique flamand est doué pour faire payer plusieurs fois aux francophones des choses qu'ils ont déjà négociées.

Par ailleurs, en allant jeter un oeil chez nos "amis" du Voorpost, j'ai constaté qu'ils avaient prévu de prendre leurs suporters en 14 endroits différents de Flandre pour leur "wandeling" du 27 mars. Ce qui est comique et surtout à relever, c'est qu'aucun point d'embarquement n'est prévu à Brussel (Bruxelles pour les intimes). juste un à Vivoorde. Soit ils ont peur des Bruxellois, avec raison dailleurs, soit Bruxelles ne fait pas partie de la Flandre dans leur esprit.

En lisant "Tournaisien", je me dis effectivement, que c'est donner une victoire facile au Voorpost que d'interdire cette marche traditionnelle... La population des collines est-elle appelée à rester calefeutrée chez elle? Que diable, ne plus pouvoir chanter la petite gayole dans les prés car le lion y serait est une option difficile à accepter. Mais wallons-nous, Marcel avec tous ces zivereirs?

Et je te dis pas si le Ronde passe le 2 avril par le mont de l'Enclus, je te parie une concentration une concentration du Voorpost à cet endroit... Bon, là-dessus, je m'en vais nager pour noyer ces images de lions enragés!

Écrit par : verlaine | vendredi, 04 mars 2011

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@ Bxxl et Pye

Vos réactions sont bien celles de Bruxellois. Que l'on y regarde bien, elles ne sont motivées uniquement que parce que la donne vous est favorable. Ce que vous semblez par contre oublier, c'est que le Flamand est viscéralement attaché au droit du sol. En clair, là où il pourra récupérer des bribes et morceaux, en contre-partie, il ne lâchera rien. Vous êtes des naïfs. Le droit du sol a au moins un avantage. Il permet de mettre fin aux aventures. Le principe est simple. Vous allez vous installer sur un territoire qui n'est le vôtre, vous vous adaptez. C'est aussi simple que cela. Combien de francophones, souhaitant vivre à la fois à la limite de la grande ville et dans des régions arborées, n'ont-ils été (conscients que ces communes étaient en région flamande) s'implanter à Linkebeek ou à Kraainem ? Et ce sont ceux-là mêmes, fort d'un pouvoir économique leur permettant de s'acheter à des prix prohibitifs des villas que le vulgus pecus ne pourrait jamais s'offrir, qui trouveraient normal de mettre en jeu les équilibres dans le restant du pays rien que pour leur préserver leur petit confort ? Soyons clairs ! Nous en Wallonie, ces Francophones friqués de la périphérie bruxelloise, on n'en a strictement rien à foutre !

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

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Tournaisien,

Dans votre raisonnement vous oubliez de dire que de nombreux francophones était installés dans ces communes dites à facilités bien avant la fixation de la "frontière linguistique" en 1963.

Et comme l'a souvent fait remarquer Marcel, ces gens n'ont rien demandé et le simple fait de se retrouver d'un côté ou l'autre de cette frontière (remarquez que je n'ai pas écrit du mauvais côté) ne fait pas d'eux des flamands ou des francophones refusant de s'intégrer.

C'est d'ailleurs parce qu'ils étaient là qu'on leur a accordé des facilités.

Écrit par : Hinter | vendredi, 04 mars 2011

Tournaisien,

Marcel a déjà expliqué que ces communes comportent de larges franges francophones depuis plus de 150 ans. Il a aussi mis en lumière qu'à l'époque, de la publicité incitait, en français, les gens à venir s'y installer.

Et puis, si on suit votre raisonnement, Bruxelles doit être flamande puisque en des temps très lointains c'était une bourgade de 70.000 habitants, majoritairement d'expression brabançonne (plus proche du flamand que du français). Et donc, selon votre logique, tous les francophones devraient aujourd'hui s'adapter.

Moi je dis ceci: si on veut jouer l'argument de l'appartenance historique, alors il faut remonter jusqu'où il est possible de remonter. Et donc, avant l'arrivée des peuples germains, ancêtres des flamands, toutes ces terres étaient romaines. La gaule. Nous faisions parties de tous les peuples de la Gaule... et la langue issue de ces peuples, c'est le français.

On pourrait donc dire que tous les flamands de flandres devraient donc se convertir au français.
Ridicule, non? C'est l'argument par l'absurde qui casse votre logique.

La vie, ce n'est pas hier, c'est aujourd'hui et demain. L'Europe partage largement cet avis du droit des gens qui vivent et non du sol qui permet la vie. Flandriens comme Francobelges revendiquent tous leur appartenance à l'Europe. Très bien: conformons-nous alors à la pensée politique de l'Europe.

Bien sûr que cette donne m'est favorable. Mais je vous signale que jusqu'à présent c'est la donne flamande qui s'impose en Belgique et autour de Bruxelles et cette donne-là ne m'est absolument pas favorable. C'est l'horreur, discriminatoire j'en passe et des moins bonnes.

Mais plus important: cette donne flamande est malhonnête, je rappelle que les flamands ont accepté les facilités parcqu'ils ont refusé le recensement (qui était cependant la loi en vigueur à l'époque, si si, vérifiez). Autrement dit, les flamands refusent les arbitrages honnêtes quand ils leur sont défavorables.

Moi j'exige un arbitrage honnête, précisément parce que, à cause de l'abitrage malhonnête, les francophones sont floués.
Et c'est ce que vous me reprochez. C'est dingue non? Qu'est-ce qui justifie ce reproche?

Écrit par : Bxxl | vendredi, 04 mars 2011

Tournaisien... Est juste un peu flamingant ..! Cela s'appelle un Troll...
Il va s'en défendre... Et je pourrai lui dire que je suis blonde...

Écrit par : Philippe | vendredi, 04 mars 2011

Si au moins c'étaient des Francophones friqués ! La question est celle-ci : un citadin de Bruxelles, qui est quelquefois un Tournaisien venu travailler à a ville, a-t-il le droit d'habiter en banlieue sans condition, ou doit-il pour cela apprendre le néerlandais ?

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 04 mars 2011

@Philippe : pas de procès d'intention SVP. Rien ne prouve que Tournaisien soit un troll. D'après son IP, il semble que non.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 04 mars 2011

Vous êtes un sacré ignorant Tournaisien. Que vous n'en ayez "rien à foutre" de Bruxelles, c'est votre droit. Mais je vous signale que les francophones en périphérie Bruxelloise, cela existait bien avant la frontière linguistique. Après si vous êtes un lâche et que vous voulez abandonner les droits de certains de vos compatriotes, sous prétexte, qu'ils sont plus aisés que vous, encore une fois, c'est votre droit. Mais ne venez pas vous plaindre ensuite le jour où vous les perdrez, vos droits...

Et merci d'arrêter de parler au nom des wallons, j'en suis un et je ne me reconnais absolument pas dans vos élucubrations...

Écrit par : Sido | vendredi, 04 mars 2011

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@ Hinter

Je vous l'accorde, mais ces gens-là, installés avant 1963, très honnêtement, que représentent-ils aujourd'hui ? 10 ou 20% des francophones de ces communes tout au plus. La majorité d'entre eux sont arrivés beaucoup plus récemment, jusque encore dans les années 2000.
S'agissant de la scission de BHV et de la suppression des facilités, les Flamands (modérés) ont toujours dit que, précisément, ces facilités avaient été négociées et accordées pour passer en douceur à une situation générale d'administration strictement autochtone. L'argument, je vous le concède, vaut ce qu'il vaut, mais vous reconnaîtrez qu'il n'est pas totalement incongru.

Ce qui me choque en revanche, de la part des Flamands, c'est qu'ils remettent cause le régime des facilités (et pas uniquement dans la périphérie bruxelloise, également à Renaix par exemple), alors qu'en revanche ils exigent que soient maintenues les facilités dont ils bénéficient dans certaines communes en territoire wallon (à Enghien par exemple). Là, pour moi, ça ne tient plus la route. La règle d'or, pour moi, est celle de la réciprocité. Ce qui vaut pour les uns, vaut pour les autres.

Le problème est à peu près le même s'agissant de la scission des allocations familiales. Il s'agit là de quelque chose que je ne peux m'expliquer dès lors que la Flandre exige le maintien au fédéral de la caisse des pensions. Si nos jeunes paient pour les seniors de Flandre, il me semble logique qu'en Flandre, on accepte d'être solidaire envers les jeunes de la partie francophone.

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

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cet argument flamand ne tient pas du tout la route
les facilites sont inscrites dans la constitution et leur caractere n'est pas "temporaire". les remettre en cause revient a violer la constitution
le dernier recensment linguistique en BHV a ete effectue en 1947 (sic !). donc vous n'avez aucune base pour estimer la proportion de francophones en 1963
tout ca c'est des paroles en l'air, du n'importe quoi mais c'est a la mode dans ce pays du fait du non-respect des lois essentielles par le gouvernement flamand
ca ne choque meme plus personne

Écrit par : wooncode | vendredi, 04 mars 2011

@Tournaisien : je vous défie de trouver plus de 10 ou 20 % de Flamands nés à Beersel dans cette commune. Quant aux Flamands de Bruxelles, pour la moitié, ils ne sont pas nés à Bruxelles non plus. Ça s'appelle un pays. Si on doit construire des frontières à l'intérieur d'un pays, dites-le nous. Nous construirons un mur autour de l'économie bruxelloise aussi.

Mais qu'est-ce que vous avez, tous ? Vous êtes devenus marteau ou quoi ?

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 04 mars 2011

je ne peux m'empêcher d'ajouter que Doorniké croit que les arrogants francophones du Rand sont immortels, sinon statistiquement ça voudrait dire qu'il y avait encore plus de francophones en 1963 que quiconque ne le prétend; Remarquer qu'on n'avait déjà plus compté les locuteurs depuis longtemps à l'époque...

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 04 mars 2011

Non seulement le dernier recensement date de 1947, mais de plus ces communes ne sont sur territoire flamand que depuis 1970, pas 63 (eh oui, l'accord prévoyait que les communes à statut spécial était sur territoire national, n'appartenant à aucune région!).

Écrit par : Fenrir | samedi, 05 mars 2011

@Fenrir : figurez-vous que je ne le savais pas. Vous pouvez me donner une source ?

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 06 mars 2011

Ce que je retiens de ce postcast,

- C'est qu'on parles du transfert d'argent de la flandre vers la wallonie mais pas du transfert indirect de bruxelles vers la flandre.
- L'analyse des partis de région comme ayant permis cette radicalisation. (pas faux)
- La conviction de Sel qu'il n'y a pas de solution envisageable.

Écrit par : Bennoit | vendredi, 04 mars 2011

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Je n'ai pas la conviction qu'il n'y a pas de solution envisageable, mais bien qu'il n'y en a pas dans le contexte actuel. C'est différent !

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 04 mars 2011

@ Sido

Lâche, ignorant ... allez, bon ! C'est reparti !

Ce que je dis (et que je réaffirme), c'est que le droit du sol dans ce pays est la meilleure garantie contre les dérives qui pourraient survenir. Et quand je dis droit du sol, cela vaut aussi pour "Bruxelles région". Remettez cela en cause, et vous verrez, tôt ou tard, les Flamands remettront le statut régional de Bruxelles en cause, puis réclameront Mouscron, puis Enghien, puis la région des Collines, puis Hélécine, puis le pays de Herve ... voire même Tournai ou Soignies comme l'exige le Voorpost. C'est cela que vous voulez ?

Les inconscients, dans ce contexte de tension entre Flamands et Francophones, sont ceux qui réclament à cor et à cris l'élargissement de la région bruxelloise. Mettre cela sur la table, c'est s'exposer à tous les excès par la suite. Je le dis et le répète : il faut s'en tenir au tracé de la frontière linguistique telle que fixée en 1963. Ne pas s'y résoudre, c'est accepter que la situation tôt ou tard (et plus tôt que tard) finisse par partir en couilles !

Pour votre gouverne, regardez ce qui s'est passé en ex-Yougoslavie. La communauté internationale a voulu y appliquer le seul droit des gens. Le résultat, les Serbes ont été chassés du Kosovo. Vous me direz qu'ils l'ont bien cherché. Sans doute. Sauf que le Kosovo était leur berceau historique (imaginez qu'on ait donné Reims aux Allemands en 1918!). C'est là que se trouve le siège du patriarchat de Serbie (Pec). Et que croyez-vous que cette situation, objectivement choquante, entraînera comme conséquence ? C'est très simple : dans vingt, trente ou quarante ans, il y aura à nouveau la guerre, car les Serbes n'accepteront jamais ce qu'ils estiment comme une spoliation. Nier cette évidence (le droit du sol c'est aussi l'identité et les racines) aboutira à des dérives qui seront sanglantes. Une telle posture est criminelle.
Vous voulez un autre exemple, ou plutôt cette fois un exemple a contrario. En 1989, chute du communisme. L'ancienne DDR est réunie à la RFA (reconstitution de la grande Allemagne). Durant quelques jours, le chancelier fédéral Helmut Kohl a hésité, a rechigné à affirmer l'intangibilité de la frontière Oder-Neisse. L'Europe a eu des sueurs. Pour finir, sous la pression, il s'y est résolu. Imaginez qu'il ne l'ait fait. Vers quoi allions-nous ? Or cette affirmation de l'intangibilité de la ligne Oder-Neisse (actuelle frontière entre Pologne et Allemagne) ressortit à un principe bien compris du droit du sol, qui constitue un cadre nécessaire aux relations harmonieuses entre états. Certes, la Silésie ou la Poméranie orientale étaient en grande partie germaniques au début du XXe siècle encore, et les Allemands auraient dans l'absolu pu les revendiquer. Mais à quoi cela aurait-il abouti ?

Il en va de même en Belgique. Cette frontière de 1963, que cela plaise ou non, doit rester intangible ! C'est là une garantie pour tous ... quand bien même, aux franges, certains ne s'y retrouveraient pas totalement. Il me semble évident, criant d'évidence, qu'il vaut mieux payer ce prix que de tout remettre en cause, au risque d'un chambardement dont les Francophones ne sortiraient de toute façon pas gagnants.

Ceci est de la lucidité, du bon sens, de l'évidence ... en aucun cas de la couardise, de la lâcheté ou de la traîtrise.

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

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La lucidité, le bon sens, l'évidence, c'est que c'est déjà parti en couille. Que la frontière linguistique n'est une garantie de rien du tout, que les politiciens flamands ne reconnaissent pas la frontière entre Bruxelles et la Flandre, sauf quand ça les arranges, et que si l'on ne ferme pas les yeux sur les 50 dernières années, les francophones payent toujours très chers tout ce qui est négocier avec les flamingants. Et qu'eux ne respectent pas leurs accords par la suite.

Dans cette situation, l'évidence, c'est que la séparation est la seule solution viable.
Et pour avoir une séparation sans (trop) de violence, il va falloir à un moment ou à un autre désenclaver Bruxelles.

La frontière entre la Wallonie et Bruxelles, et le contrôle des voix de communications entre les deux par la Flandre ne peut que conduire à une escalade vers la violence.

Écrit par : Nicolas | vendredi, 04 mars 2011

@ Tournaisien : vous n'avez que le mot "frontière" à la bouche, il ne s'agit PAS d'une frontière, mais d'une division administrative à l'intérieur d'un MEME pays, donc vos comparaisons "Oder-Nesse" n'ont pas de sens. Voyez plutôt la Suisse ou certains communes ont quittés le canton de Berne pour le nouveau Jura, ou ont refusé de le quitter. Voila ce qui devrait prévaloir dans un belgique Fédérale.

Vous défendez l'extrémisme antidémocratique flamingant avec une énergie qui me paraît.. étrange. Vous niez la constitution de notre pays en affirmant que les facilités étaient des mesures transitoires... bizarre, bizarre, où ai-je déjà entendu cela ?

Écrit par : Carolus | vendredi, 04 mars 2011

tournaisien est un flamingant sous un pseudo wallon qui defend le droit du sol envers et contre tout avec des arguments debiles et meme des menaces appremment (les flamands vont faire comme les serbes si vous continuez etc,)
la flandre n'est pas un encore un etat avec des frontieres internationalement reconnues, donc l'argument du droit du sol pour une frontiere administrative erigee en 1963 ne tient pas. merci de nous rappeller que les organismes internationaux privilegient le droit des gens dans un cas de figure parel.

Écrit par : antwerpenaar | vendredi, 04 mars 2011

Tournaisien... Est juste un peu flamingant ..! Cela s'appelle un Troll...
Il va s'en défendre... Et je pourrai lui dire que je suis blonde...

Écrit par : Philippe | vendredi, 04 mars 2011

@Tournaisien : c'est le fait que l'on considère un sol comme appartenant à un peuple qui implique les violences. Dès lors qu'un seul "peuple" part dans cette direction, si le sol qu'il vise n'est pas entièrement occupé par ce même "peuple", la confrontation est inévitable. Le jour où Bruxelles est détaché de la Wallonie et enclavé en Flandre, vous pouvez oublier toute solidarité depuis Bruxelles ou la Flandre. A ce moment-là, la Flandre pourra se détacher avec la certitude d'avoir Bruxelles sous son contrôle et la Wallonie ferait bien de se rattacher à la France, parce qu'elle n'aura plus aucun contrôle sur rien.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 04 mars 2011

Tournaisien,

j'ai répondu à votre commentaire plus haut, je m'en voudrais que cette réaction vous échappe.

Écrit par : Bxxl | vendredi, 04 mars 2011

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tournaisien est un flamingant sous un pseudo wallon qui defend le droit du sol envers et contre tout avec des arguments debiles et meme des menaces (les flamands vont faire comme les serbes si vous continuez etc,)
la flandre n'est pas un encore un etat avec des frontieres internationalement reconnues, donc l'argument du droit du sol pour une frontiere administrative erigee en 1963 ne tient pas. merci de nous rappeller que les organismes internationaux privilegient le droit des gens dans un cas de figure parel.

Écrit par : antwerpenaar | vendredi, 04 mars 2011

Vous avez bien fait ... cela m'avait échappé.

La vérité est plus nuancée. L'élément de réponse le mieux adapté dans ce que j'écrivais plus haut est celui de la ligne Oder-Neisse. En 1945-1946, de larges pans de population germanophone étaient restés en Silésie (région de Wroclaw, de Brzeg, de Jelenia Gora), en Poméranie orientale (Sczeczin, Pila, Slupski, Kolobrzeg) et en Prusse orientale (Olsztyn, Suwalki). Que fallait-il faire ? Appliquer le droit des gens au lendemain d'une guerre où les Allemands avaient viré dans l'ignominie ? Bien sûr que non. En 1989, par contre, la donne avait totalement changé. L'Allemagne était redevenue parfaitement respectable, et voilà qu'avec la chute du communisme, se posait le problème de l'héritage de la frontière tracée en 1945. Que fallait-il faire ? D'autant qu'à l'époque encore, de larges pans de population, y étaient de culture linguistique germanique. Fallait-il remettre en cause l'Oder-Neisse ? Bien sûr que non. À admettre ce principe, l'Europe se serait enfoncée dans l'aventure.
L'intangibilité de la frontière de 1963, quelque imparfaite qu'elle soit (une frontière est toujours imparfaite), est un garde-fou, une garantie contre les excès.

Vous avez certainement découvert sur ce blog la vidéo que notre ami Marcel a repérée sur le site du Voorpost, vidéo annonçant une marche coup de poing dans les "Ontstole gebieden" en région francophone (Mouscron, Flobecq, Enghien etc.). Vous me direz sans doute que ces zozos sont une poignée d'excités, minoritaires et donc insignifiants. Détrompez-vous. Si les membres du Voorpost ne totalisent pas 1 % de la population flamande, le Vlaams Belang auquel il est lié atteint bel et bien quant à lui les 15 % en valeur constante, à quoi vous pourriez d'ailleurs rajouter nombre d'électeurs radicaux de la NV-A. Le problème de la Flandre est celui de la disparition du cordon sanitaire. Le résultat est que les idées qui y progressent sont toujours celles des extrémistes, contaminant progressivement l'opinion commune, jamais celles des démocrates.

Cette donnée est une contingence, un principe de réalité. Nous sommes confrontés à une population flamande qui est en proie, à des degrés divers, aux mêmes délires que ceux qui ont secoué l'Allemagne dans l'entre-deux-guerres. Or, la frontière linguistique de 1963, ce sont les Flamands en priorité qui l'ont voulue. Ce qui était alors chez eux une exigence forte pourrait (devrait) constituer le garde-fou les empêchant à l'avenir d'avancer toujours plus loin dans leurs délires. Et si précisément c'est sur ce tracé qu'il nous faut régler notre mire, c'est que ce même tracé fut en grande partie le leur, et qu'il leur serait donc très difficile de le remettre en cause ... encore faudrait-il, pour cela, que les Francophones ne leur tendent pas la corde qui servirait à les pendre.

Vous l'aurez compris, ma position est celle d'un Francophone de Belgique qui est très conscient de la dérive de nos amis flamands et qui ne leur fait plus aucune confiance. Telle est la raison de ma conviction selon laquelle la frontière de 63 doit rester inchangée.

N'ouvrons pas la boîte de Pandore !

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

@Tournaisien : la boîte de Pandore est ouverte. C'est bien ça, le problème. Si on ne le règle pas aujourd'hui sous régime international, on ne le règlera jamais.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 04 mars 2011

Les envahisseurs : David Vincent les a vus...
À présent, David Vincent sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris une apparence humaine, il s'est fixé pour tâche de convaincre un monde incrédule car il sait que le cauchemar a déjà commencé

Tournaisien : avez-vous le petit doigt rigide ?

Écrit par : Carolus | vendredi, 04 mars 2011

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PS : Je n'ai absolument rien d'un flamingant. Je ne suis pas flamand, pas d'origine flamande ... un Tournaisien pur jus ! Et donc un francophone à la puissance cube, amoureux de la francophonie, de la langue de Voltaire ... Tournai ayant d'ailleurs été durant la majorité de son histoire une ville française.

Voilà ! ... histoire de couper le cou à tous ceux, paranoïaques ou délirants, qui m'imagineraient en agent du Voorpost infiltré chez Marcel !

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

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Francophone à la puissance cube, bien, excellent mieme... à l'exception des francophones qui vivent de mauvais coté de ce que vous appelez frontière (et même si c'est pour 50 mètres, disons à Strombeek par ex.).. pour ceux-là vous n'avez pas de mots assez durs : "Nous en Wallonie, ces Francophones friqués de la périphérie bruxelloise, on n'en a strictement rien à foutre ! "

Une théorie flamingante qui a toujours sont petit succès..

David Vincent : on a besoin de vous

Écrit par : Carolus | vendredi, 04 mars 2011

Tournaisien... Est juste un peu flamingant ..! Cela s'appelle un Troll...
Il va s'en défendre... Et je pourrai lui dire que je suis blonde...

Écrit par : Philippe | vendredi, 04 mars 2011

@ Carolus

Le petit doigt, non !

Par contre, je vous propose une petite promenade à Flobecq le 27 mars ! D'ordinaire, dans les Collines, le début du printemps est l'occasion d'une grande ballade annuelle aux jonquilles. Cette année-ci, après un hiver pourtant si long et si rigoureux, cela sera interdit à la population locale ... Pourquoi ? Parce que cette année-ci, outre les jonquilles, les clochettes mauves et l'ail sauvage, on risque d'y rencontrer des gros bras beuglant, avec force matraques et autres gourdins !

Si si ... vous ne me croyez pas ? Consultez les colonnes de Vers l'Avenir de ce matin !
Avec un peu de chance, même les jonquilles seront, cette année, sans doute piétinées, de même que les clochettes mauves et l'ail sauvage.

La promenade champêtre de 2011 sera donc celle des "gros bras" ... les grand-pères et grand-mères accompagnés de leurs petits enfants, qu'ils se le tiennent pour dit. Et s'ils souhaitent se promener, il leur restera toujours, moyennant un go-pass, ... la forêt de Soigne (hors Linkebeek et Rhode-St-Genèse) !

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

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@ Tournaisien : Grand dieux ! Gardez-vous bien d'aller en forêt de Soignes, vous pourriez y rencontrer cette race importune et qui partout foisonne : les friqués de la périphérie bruxelloise.

Je tiens à vous épargner cette horrible perspective. Entre wallons au cube il faut s'entraider n'est-ce pas ?

Écrit par : carolus | vendredi, 04 mars 2011

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@ David Vincent

À Strombeek, même pour 50 mètres ... laissons donc s'épanouir Strombeek pour 50 mètres, puis pour 100 mètres, puis pour 150, puis pour 1 km ... et va pour Lennik, et va pour Asse, et va pour Denderleeuw !

Restons sur votre logique ! Discrimination intolérable à Strombeek, pour 50 mètres ? Je peux comprendre. Mais que fallait-il faire alors ? De deux choses l'une, ou déplacer la frontière, ou supprimer les frontières.

Déplacer la frontière ? De 50 mètres d'abord, puis de 50 mètres encore, puis de 150 mètres, etc. La logique de la régionalisation impose des frontières, ou alors il ne fallait pas régionaliser ce pays. Mais alors aussi, soyons de bon compte, il aurait fallu que tous en Belgique soient bilingues, que l'artisan de Vielsalm ou le chauffagiste de Virton également parlent correctement la langue de Vondel. Or qu'en est-il ?

Supprimer les frontières ? Bien oui, précisément ... un pays unitaire est aussi un pays du respect total des sensibilités des uns et des autres, un pays où les francophones parleraient le flamand comme les flamands parleraient le français. Or qu'en est-il ?

Nous avons régionalisé dans ce pays ... qu'on le veuille ou non ! Nous avons donc tracé une frontière en 1963, quelque imparfaite qu'elle soit. Le principe d'une frontière tracée est que les territoires qui se trouvent de l'autre côté ressortissent à la gestion et à la compétence de la communauté qui y habite. Que cela plaise ou non ! Si demain, habitant Tournai, je décide de déménager et d'aller m'installer à Kooigem ou à Helkijn, j'y parlerai le flamand (ou au moins, je ferai l'effort de tenter de le parler un minimum correctement). Et je ne vois pas ce qu'il y a de scandaleux là-dedans ! À l'inverse, les Flamands qui s'installent chez nous, je trouverais normal qu'ils fassent le même effort. Se refuser à parler la langue de l'autre à proximité de chez qui on s'installe peut s'apparenter à une forme de mépris. Ne vous étonnez pas que cela soit parfois ressenti comme tel !

J'en reviens donc à ce que j'écrivais : que l'on respecte cette frontière de 1963, que chacun s'occupe de ses fesses, et les vaches seront bien gardées ! Cela ne me semble pourtant pas compliqué à comprendre, que diable !

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

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Là vous touchez exactement à la raison pour laquelle le législateur a créé une circonscription électorale à cheval sur les frontières.

C'était précisément pour empêcher d'en faire des frontières d'état et garder un semblant de Belgique dans le Brabant.

C'est la raison pour laquelle les flamingants veulent absolument scinder, et bloqueront tout tant que ce ne sera pas fait, et la raison pour laquelle les francophones ne devraient pas céder sans obtenir le contrôle des moyens de communication entre la Wallonie et Bruxelles.

Les communes à facilité ne sont pas sous le contrôle des parlements communautaires ou régionaux, mais bien sous le contrôle du parlement fédéral pour tout ce qui concerne l'usage des langues. C'est dans la constitution, et il faut une majorité des 2/3 pour changer cela.

Donc, faire sauter les facilités dans une commune, légalement, ça ne peut se faire qu'au fédéral.

Mais, suites aux réformes successives, les francophones sont sont fait encore une fois entubés dans le sens ou, on a transférer à l'exécutif Régional la tutelle des communes.

Et la circulaire Peeters est apparue. Parce qu'il est interdit au parlement flamand de légiférer sur le sujet dans ces communes, mais que cette interdiction n'a pas été reportée dans la toutelle des communes donnée à l'exécutif Régional.

C'est comme ça que fonctionnent les flamingants: Ils arrachent des accords en les faisant payer bien chers, et en passant par la petite porte, discrètement par la suite pour ne plus respecter ces accords.

C'est avec ces gens là qu'on devrait continuer à négocier. Faut être masochiste pour encore signer un accord avec des gens qui vous entubent ouvertement et vous insultent à longueur de JT.

La seule chose à négocier, c'est le désenclavement de Bruxelles, et la séparation du pays, avec une belgique coquille vide sous le contrôle paritaire des 4 Régions, ou sans Belgique et advienne que pourra.

Écrit par : Nicolas | vendredi, 04 mars 2011

@ Tournaisien : Ne jetez plus on a bien compris de quel coté vous étiez...

Votre sacro-sainte frontière n'en es pas (encore) une, c'est une limite administrative pour l'emploi des langues et elle peut être démocratiquement changée.

Pour ce qui est du bilinguisme, informez-vous donc sur sa pratique au Canada.

Et pour la légende des mauvais-francophones-friqués-qui-refusent-de-parler-le-neerlandais-dans-la-périphérie... : qui croyez-vous encore convaincre avec cette légende fumeuse ?

Allez salukes !

Écrit par : Carolus | vendredi, 04 mars 2011

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Non Tournaisien,

Cette frontière est malhonnête et il est temps de la retracer de façon honnête.

C'est précisément parce que je me sens pus proche des Wallons que vous des Bruxellois que je désire le lien territorial légitime.

Avec ce nouveau tracé basé sur un recensement supervisé par l'Europe, quartier par quartier, la Bruxellonie (BXL+ Périphérie+ Wallonie) ne perdra rien puisque les quartiers majoritairement Flamands seront légitimement versés en Flandre.

Et la Bruxellonie retrouvera tous ces quartiers "riches" de la périphérie qui ne demandent qu'à aider les quartiers plus pauvres de Bruxelles et de Wallonie.

Pourquoi crachez-vous sur cet argent que vos camarades francophones sont tout prêts à vous donner alors que les Flandriens n'ont de cesse de dire qu'ils ne veulent plus donner un cent?

Écrit par : Bxxl | vendredi, 04 mars 2011

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@ Bxxl

Admettons ... si les choses pouvaient se passer comme cela sans heurt, croyez-vous un seul instant que je serais assez fou d'y renoncer.

Mais le problème est précisément que les choses ne se passent pas, et ne pourront jamais se passer comme cela.

Alors, d'accord, admettons ...! Et que fait-on ? Deux logiques s'affrontent de part et d'autre d'une frontière administrative. Deux logiques radicalement différentes que cette même frontière condamne à rester chacune de son côté, avec ses propres arguments. Ainsi les Flamands identitaires se retrouvent-ils de leur côté avec ce fantasme de pureté culturelle ... mais là où est le problème (pour vous), est qu'ils sont compétents administrativement sur leur territoire.

À l'inverse, les Francophones (plus sensibles à la logique du droit des gens) proclament l'évidence du droit des majorités à vivre cutlurellement selon leurs souhaits. Et là aussi, le problème est que cela n'engage qu'eux, du côté de leur propre frontière. Cette position (quelque logique qu'elle soit) s'adresse en effet à des concitoyens (co-culturello-citoyens) qui se trouvent de l'autre côté de la frontière, là où ils n'ont aucune compétence administrative.

Force est donc de constater que là où le Flamand est quelque part en phase avec sa logique, cherchant à appliquer ce qu'il estime être son droit sur les territoires ressortissant administrativement à sa compétence, le Francophone invoque un droit ayant à s'appliquer au-delà des territoires qui relèvent de sa responsabilité. En clair, que vous le vouliez ou non, les Francophones sont le nez sur le mur (ou sur le principe de réalité).

Maintenant, imaginons que les Flamands prétendent venir se mêler de la manière dont des communes telles que Flobecq ou Lessines traitent linguistiquement des Flamands d'origine ! Alors là, là seulement, la situation serait inversée et ces mêmes Flamands seraient le nez contre une réalité qui leur échappe.

Pour moi, les choses sont assez claires. La Flandre a acceprté le principe, en 1963, d'une région bruxelloise à part entière. Pour en changer, il lui faut une majorité aux deux tiers. Et cela, elle ne l'aura jamais. Qu'elle le veuille ou non, Bruxelles restera donc Bruxelles. En revanche, si elle remet en cause les facilités à Kraainem ou Linkebeek, rien n'empêche les francophones de faire de même à Enghien, d'y supprimer les facilités aux flamands minoritaires qui y habitent.

Que faire d'autre ? Je ne vois pas de solution ... sauf à prolonger le pourrissement politique dans ce pays et, qu'on le veuille ou non, à accélérer le processus de désintégration de ce pays. Vous avez beau brandir de grands principes (certes exacts sur le fond), vous n'y changerez rien. En la matière, je ne vois qu'une réponse, celle du pragmatisme, du légalisme et de la réciprocité, la bonne volonté d'un côté entraînant la bonne volonté de l'autre et, inversément, la mauvaise volonté aboutissant à une toute aussi mauvaise volonté de l'autre côté.

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

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Revoyez votre cours d'histoire : la région bruxelloise ne date pas de 1963 !

Et arrêtez de ponctuer tous vos discours de "c'est comme ca", "vous n'y changerez rien ", "que vous le vouliez ou non"...

Tous vos arguments tendent à faire accepter aux francophones (sauf aux friqués de la périphérie dont vous n'avez rien à f..) les argument flamingants.. tous imparables.
Leur "frontière" est sacrée, leurs arguments sont logiques, nos demandes d'élargissement ou de référendum ne sont pas valables etc.

Bref, sous couvert d'un bon citoyen de cette magnifique ville de Tournai, vous êtes un fidèle allié..de Waffelman !

Écrit par : Carolus | vendredi, 04 mars 2011

@ Carolus

Soit ... et comment comptez-vous convertir à ce qui vous apparaît comme logique imparable nos amis flamands ? Dites-le moi, je suis curieux de l'apprendre.

Vous comptez envoyer les chars ? Aplatir au napalm ? Faire appel aux troupes de Mongolie extérieure ? Offrir des sucettes à Vladimir Poutine pour qu'il nous envoie ses spetznatz ?

D'une certaine façon, vos rêves éveillés (car cela se butte à la réalité) ne sont guère éloignés de ceux du Voorpost qui viennent écrarer les jonquilles de Flobecq avec leurs grosses bottines cloutées.

Tant qu'on continuera à raisonner comme cela, de part et d'autre de la frontière, on continuera à croupir dans notre merde.

Le soi-disant allié du mangeur de gaufres

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

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Je suis flamand et démocrate... Il est évident qu'il faut revoir les limites administratives des différentes Régions en fonction du souhait des citoyens directement concernés et des critères objectifs ! Il est évident que tous les démocrates seront pour l'application de ces règles élémentaires du Droit et des valeurs Européennes...

Écrit par : Peter-Jan | vendredi, 04 mars 2011

@Peter-Jan : goed gezegd.

ET pour la défense des minorités après une fixation des limites administratives.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 04 mars 2011

@ Peter-Jan :

Ravi de lire un démocrate flamand sur ce blog !
Il est évident dites-vous ?

Vous qui êtes flamand, pouvez-vous nous préciser quel(s) parti(s) flamand(s) serai(en)t disposés en 2011, et de façon officielle, à agir de la sorte ?

Je suis impatient de voir quel parti flamand va soutenir la proposition de loi d'Olivier Maingain déposée à la Chambre en 2010 en vue d'organiser une consultation populaire visant à fixer les limites territoriales dans la zone de pandore ? ;-

Écrit par : anti-virus | vendredi, 04 mars 2011

Tournaisien,

Si les Flamands s'estiment mal traités à Lessines, qu'ils le disent.

Sinon, vous avez raison: deux logiques inconciliables s'opposent.
La solution est donc toute simple: demandons aux instances Européennes (judiciaires ou autres) de trancher.

Moi je suis sûr que les Francobelges seront prêts à s'engager par avance à respecter toutes les décisions UE.
Et les Flandriens ?

Écrit par : Bxxl | vendredi, 04 mars 2011

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Vous avez du mal me lire : ou avez-vous vu "mes rêves éveillés" ?

Votre intervention - à coup d'exagérations et de langage ordurier - encore une fois conclut qu'il faut tout céder aux appétits flamingants. Et vous en arrivez même à me comparer avec le voorpost !

C'est la dernière fois que je polémique avec vous.

Trop is te veel.

Écrit par : Carolus | vendredi, 04 mars 2011

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@ Marcel : "@Peter-Jan : goed gezegd.

ET pour la défense des minorités après une fixation des limites administratives.
Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 04 mars 2011 "

Oui, et je dirais même pour un système à la canadienne. Je trouverais normal qu'un flamand qui vient vivre (ne fut-ce que quelques mois) dans une grande ou moyenne ville wallonne puisse obtenir des documents...en flamand, si pas dans l'heure, assez rapidement. A Daverdisse ce sera un peu plus difficile évidemment, mais tous les documents devraient être disponibles en néerlandais dans les PC des administrations.
Et dans chaque ville d'une certaine taille, il devrait y avoir un ou plusieurs responsables chargés de l'accueil des citoyens néerlandophones.

Écrit par : Carolus | vendredi, 04 mars 2011

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@Carolus : c'est fondamentalement ce que je propose depuis un certain temps : des facilités automatiques en fonction du pourcentage ou du nombre d'alterophones.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 04 mars 2011

@Marcel : ça n'arrivera jamais dans le pays sous sa forme actuelle.
C'était exactement le système existant avant 63.

Je trouve aussi que ce système est meilleur et plus juste, et je voudrais vraiment vivre dans un pays qui l'applique, mais pour cela, il n'y a qu'une seule solution : Ne pas avoir la Flandre dans ce pays.

C'est précisément pour cela que je suis pour la séparation du pays.

Les deux logiques qui s'affrontent, ce n'est pas la gauche contre la droite, ou une langue contre l'autre, c'est l'intégration contre l'assimilation.

La Flandre est très majoritairement pour l'assimilation et contre l'intégration, la Wallonie et Bruxelles, c'est exactement l'inverse. Et la raison de cette différence, elle n'est pas culturelle, ou linguistique, elle est sociologique.

Regardez le pourcentage de personne de nationalité ou d'origine étrangère par Région, et ça vous parraitra évident.

Écrit par : Nicolas | vendredi, 04 mars 2011

Avec un peu de bonne volonté (non politiquement bridée) , c'est possible:

http://comedie.belrtl.be/video/Aie-!-Phone-L-ambassadeur-et-le-flamand-/141025.aspx

(3 minutes)

http://internetradio.vrt.be/radiospeler/v2_prod/wmp.html?qsbrand=11&qsODfile=/media/audio/r1pepiwallonie300310

(7 minutes)

Écrit par : regloups | vendredi, 04 mars 2011

Je ne sais pas si Tournaisien est un troll flamingant (son adresse IP ne signifiant rien puisqu'il pourrait s'agir d'un des nombreux Flamands travaillant à Bruxelles ou en Wallonie).

Ce que je sais en revanche c'est qu'il s'agit d'un troll anti-francophone de la périphérie. Je cite : "ces Francophones friqués de la périphérie bruxelloise, on n'en a strictement rien à foutre !". Voilà bien un jugement insensé et insultant qui pourrait sortir de la bouche même de Bart De Wever!

Avec ça, on a tout dit et le débat devient difficile...

Scission de la Belgique now!

Écrit par : Tom | vendredi, 04 mars 2011

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@Tom : on a le droit d'exagérer sans être traité de Troll…

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 04 mars 2011

@Tom
tu te trompes Tom, Bart en à bien trop à foutre des francophones friqués du Rand, il ne crachera jamais sur leur fric, et en ce qui concerne leur identité, il s'y intéressera jusqu'à la disparition des facilités

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 04 mars 2011

@ Carolus

Vous, vous avez décidé d'arrêter de croiser le fer, pas moi !

Exagérations et langage ordurier ! Qu'appelez-vous ordurier ? Et comparer vos "rêves" (irréalistes dans l'état actuel des choses) à ceux, tout aussi irréalistes, du Voorpost, est-ce donc vous tenir pour quelqu'un du Voorpost ? À vrai dire, j'aurais dû le prévoir en écrivant ces lignes. Les tenants du raccourci et des schématismes de la pensée ne peuvent faire sans rater telle occasion, surtout quand il s'agit de se faire passer pour victime et de faire passer l'autre pour un "excessif", un "ordurier", un "lâche" (cfr plus haut) ou un "allié du mangeur de gaufres".

Ai-je plaidé pour le déni du droit des minorités ? Non.
Ai-je abondé dans le sens des exigences flamandes ? Non, que du contraire.

Mais voilà, votre serviteur a le tort, le très grand tort, de se rendre à la réalité des choses. Alors puisque vous n'avez toujours pas compris, ou que vous feignez de ne pas comprendre, à vos calculettes : Vlaams Belang = grosso modo 15%, NV-A = 30 %, LDD = près de 5%. Voilà qui à peu de choses près fait déjà aux alentours de 50% de l'électorat flamand. Venons-en aux autres maintenant : CD@V = plus de 15% (un parti très à cheval sur la question de la pureté culturelle de la Flandre, qui se trouve à la pointe de la revendication sur la scission de BHV). Ajoutez à cela les plus durs du VLD, voire même du spA (Tobback, Vandenbroeck, Anciaux). Nous nous trouvons en clair à plus de 75% de radicaux, intransigeants sur les questions de BHV (d'ailleurs, à ce propos, si je me souviens bien la question de BHV avait recueilli l'unanimité du côté flamand à la chambre ... même les représentants de Groen, à une exception près).

Et donc, votre serviteur, qui a le malheur de raisonner aussi avec ces chiffres en tête, qui n'a pas oublié les descentes sur la butte de Waterloo du VB avec Marie-Rose Morel, qui a parfaitement pris la mesure de la hargne du Voorpost jusque dans ses futures vociférations du 27 mars, qui a eu l'occasion (en partie grâce à notre ami Marcel) de découvrir quelques belles plantes démocrates dans le genre Björn Roose (un concentré de mépris et de haine) ... et donc disais-je, pour prix de ce réalisme, votre serviteur se fait targuer de tous les noms parce que, conscient du danger, il en appelle à respecter ce qui nous était à l'origine paru innommable, à savoir la frontière de 1963.

Pour preuve, d'ailleurs, ces positions qui sont les vôtres sont politiquement à ce point efficaces et convaincantes que, face à ce blocage francophone, la Flandre radicalisée a voté à 28,8% pour le mangeur de gaufres et que, à ce jour, les sondages lui en promettent plus de 33%. Il n'y a pas à dire, il y a des postures démocrates qui flirtent avec le principe de réalité.

La politique, m'a-t-on toujours expliqué, c'est décliner le champ du possible. On en est loin !

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

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@Tournaisien : c'est juste que l'image du riche bourgeois francophone en périphérie a de quoi hérisser les Francophones de la périphérie, pour la plupart ni riches ni bourgeois.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 04 mars 2011

"Dans un pays ou l'état enferme injustement les gens, la place du juste est en prison"

Ce n'est pas parce que 100% des flamands votent nationaliste que l'on doit céder.

D'abord parce qu'ils n'ont pas le choix.
Ensuite parce que quitte à tout perdre, autant se battre.

Votre raisonement, c'est celui du roseau, c'est celui que les francophones appliquent depuis 1932. C'est précisément la raison pour laquelle on en est là aujourd'hui.

Alors STOP.

Écrit par : Nicolas | vendredi, 04 mars 2011

"Quitte à tout perdre, autant se battre"... Magnifique ! ;-)

Écrit par : Philippe | vendredi, 04 mars 2011

@ Tom

Pas "anti-francophone de la périphérie", mais bien "anti-francophone de la périphérie qui jette de l'huile sur le feu et ne contribue pas à relancer le dialogue" ... oui, là, je suis bien "anti" ! Qu'on le veuille ou non, dialoguer et négocier, il le faut.
Il m'apparaissait quant à moi autrement plus urgent et plus indispensable de bétonner le statut de Bruxelles ! Apparemment, ce n'est pas évident pour tout le monde. Certains préfèrent des combats pour Strombeek (à 50 m. de la frontière linguistique), au risque de fragiliser encore un peu plus la situation de Bruxelles.

Mais bon, ce que j'en dis ...!

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

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Tournaisien
Pourquoi ne répondez-vous qu'à ce qui vous arrange?
Je vous ai posé une question plus haut.

Écrit par : Bxxl | vendredi, 04 mars 2011

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"anti-francophone de la périphérie qui jette de l'huile sur le feu et ne contribue pas à relancer le dialogue"... Incroyable mais vrai ! Ce sont donc les victimes qui font valoir leurs droits les plus légitimes qui seraient le problème ! Tournaisien va s'arrêter quand ?

Écrit par : Philippe | vendredi, 04 mars 2011

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Ce personnage (vous devinez qui) est un triste egoïste, malheureusement il n'est pas le seul à penser de cette façon.

Un droit, çà ne se discute pas ! Remettre en cause un droit, c'est remettre en cause un équilibre (constitutionnel dans ce cas).

Ce sont bien les politiciens flamands qui "baffouent" les droits francophones. En agissant de la sorte, ce sont bien, eux (et non les francophones de la périphérie) qui déséquilbrent le fonctionnement du pays.

Vous me direz que BHV a été reconnu comme anti-constitutionnel. Oui mais l'arrêt ne dit pas que pour régler le problème, il faut pour cela retirer des "droits". De plus, c'est bien les politiciens flamands qui ont signé, jadis, cet accord.

De toute façon, ce pays est foutu car même l'interpretation des lois et des droits diffèrent selon que l'on soit d'un coté ou de l'autre d'une communauté.

Passons à autres choses, ce pays est fini, défendons nos droits acquis et préparons notre avenir. D'ailleurs c'est bien pour cela que la flandre veut une dernière "avancée" communautaire, c'est pour se mettre en position de force lors du divorce. Ne laissons pas faire cela, c'est notre avenir qui est en jeu...

Écrit par : Sido | vendredi, 04 mars 2011

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La phrase se trouvant ci-dessus, je pense, reflète au mieux l'esprit qui règne du coté francophone.

"Quitte à tout perdre, autant se battre (sans violence physique)"

Écrit par : Sido | vendredi, 04 mars 2011

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Et d'ailleurs, c'est bien pour cette raison que nous allons vers des violences physiques.
[@SIDO : Merci de ne pas projeter. S'il est nécessaire de penser que des violences sont possibles, et qu'il faut tout faire pour les éviter, il est aussi indispendable de ne pas affirmer qu'elles arriveront. Je préfère que vous formuliez : "je crains qu'à la violence verbale ne succède une forme de violence réelle". Il est très important de comprendre que le simple fait de dire que des violences physiques "vont" se produire peut énerver certaines personnes. Il faut dans tous les cas INSISTER sur le fait qu'il ne s'agit que de se prémunir d'une telle éventualité, sinon l'on passe de la prévention à l'incitation involontaire. Ceci n'est pas en soi une censure, mais un rappel général pour tous, à ne jamais perdre de vue. Merci. Le Censeul salé]

Les francophones "se battent" intelligement, c'est à dire en utilisant les outils légaux mis à leur disposition. La flandre, elle, pour forcer la main, devra sortir du cadre légal (elle le fait déjà).

L'état de droit n'existant plus, la porte est ouverte à toutes sortes d'ignominies .

Écrit par : Sido | vendredi, 04 mars 2011

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Je suis assez d'accord, à la nuance près que je crois qu'il faut encore essayer...
tout en se préparant au pire (au sens littéral du mot).

Voilà des années que je m'interroge sur l'état de préparation de nos élites politiques francophones en cas de... pire. J'en ignore tout bien sûr et je veux (mais puis-je?) penser qu'il y a quand même une certaine préparation.

Écrit par : Carolus | vendredi, 04 mars 2011

Le triste sire refait une sortie ... au risque de vous déplaire.

Le scénario du dérapage que vous évoquez est bien réel. Sur ce point, je suis tout à fait d'accord avec vous. Les Flamands sont dans l'outrance et dans le déni de légalité. Sur ce point, je suis aussi d'accord avec vous. La partie étant probablement perdue, il importe de tout mettre en oeuvre pour sauver ce qui peut l'être et construire notre avenir. Sur ce point encore, je suis en accord avec ce que vous avez écrit. (Mais bon Dieu ... où est donc le problème?)

Je continue. Les Flamands veulent Bruxelles, quitte à nier les droits de 90% de francophones, et cela est totalement intolérable. Mais cré bon sang, voilà que je suis encore d'accord avec vous. Il faut donc bétonner le statut de Bruxelles comme région à part entière et refuser de façon catégorique le scénario d'une cogestion qui serait un marché de dupes. Tiens, bizarre, voilà que je suis encore d'accord avec vous.

Mais où le bât blesse-t-il donc ? Là où il blesse, c'est que ma conviction est, pour sauver ce qui peut l'être, qu'il ne faut surtout pas toucher à la frontière linguistique tracée en 1963. Certains d'entre vous me diront encore et encore que cette frontière était inique, injuste, etc. etc. Peut-être, mais en attendant, elle constitue à terme l'unique rempart légal contre les excès que je ne peux m'empêcher de voir se profiler de la part des Flamands. Les vociférations du Voorpost ne sont pas des épiphénomènes; elles ne tarderont à contaminer, et très vite, une grande partie de l'opinion publique flamande, surtout si l'on devait aller vers un dérapage.

Mais comment donc se fait-il que la plupart d'entre vous ne parvienne pas à comprendre cela, ou à tout le moins, même si vous n'êtes d'accord avec cette analyse, accepter qu'il puisse s'agir là d'une opinion argumentée et rationnelle ?

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 04 mars 2011

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Le respect du citoyen, des critères objectif, le Droit et les valeurs Européennes constituent à terme l'unique rempart légal contre les excès que je ne peux m'empêcher de voir se profiler de la part des Flamands...
Votre vision du "rempart" contre les "barbares" date de l'époque de Vauban ... En 2011 elle peut aisément être qualifiée ...D'irrationnelle car sauf une preuve de votre part, le flamands ne sont pas des "barbares" !

Écrit par : Philippe | vendredi, 04 mars 2011

Oui, c'est une opinion, rationelle, tout se discute.

Le fait que la frontière soit inique et/ou injuste, cela n'a pour quoi, que peu d'importance. C'est le cas d'à peu pret toutes les frontières.

Ce qui compte, c'est d'essayer de limiter les dégat, voir si on a de la chance, d'éviter toute dérive violente à court et à long terme.

Et la seule façon d'espérer y arriver, c'est en désenclavant Bruxelles.

Pour vous, la seule solution c'est de ne pas toucher à la frontière pour garantir une certaine légalité. Dans un pays sans justice et ou les appareils de l'état, parce que c'est ce qu'est le gouvernement et le parlement flamand ne respectent plus leurs propres loi, il n'y a plus de justice, et il n'y a plus de légalité. C'est le présent, c'est la situation actuelle en Flandre. La constitution belge est foulée au pied tous les jours, et tous les recours légaux n'y changent rien.

On n'est pas dans une démocratie, on n'est pas dans un état de droit. Toutes les preuves sont devant vos yeux. Il n'y a pas de séparation entre les pouvoirs, il n'y a pas de contôle du peuple sur ses dirigeants, il n'y a plus de respect des lois par l'appareil judiciaire.

Tous les ingrédients sont là pour une révolution.

Écrit par : Nicolas | vendredi, 04 mars 2011

Mais pourquoi penses-tu Tournaisien que c'est important de conserver des limites administratives qui n'étaient pas plus rationnelles en 1963 qu'en 1990 ou qu'aujourd'hui, les Flamands ont imposés ces limites dans la Belgique unitaire qu'ils dominaient plus encore que dans l'actuelle België (on est aujourd'hui dans la merde parcequ'ils veulent imposer à toute notre Fédération d'Entités autonomes les conséquences de ce qu'ils ont décidé en 1999 au parlement flamand).

Il n'y a pas de solution belge à ce problème. BHV n'a rien d'un détail, il date de la scission du Brabant et de l'élaboration difficile de la Région À PART ENTIÈRE de Bruxelles (j'insiste, car s'il n'y a aucune autre Entité équivalente à la Flandre Néerlandophone, ce qui ne l'autorise pas à insulter aucune de ces autres Entités) et c'est les Flamands (je ne parle pas ici duVoorpost mais bien sauf rares exceptions de tout le peuple, Plop compris) qui placent avec leur « splits bhv !» le territoire au centre de leur obsessions... Pourquoi les prendre pour des imbéciles sans intentions...

Nous, les friqués du Rand nous le savons mieux que toi, et nous ne te souhaitons pas pourtant que le parlement flamand (si on ne le limite pas un jour à son domaine de pouvoir) ne revendique Doornik (pas pour ses francophones au cube qui coûte au cube à la Flandre et qu'il faut donc rééduquer mais pour ces intéressants friqués d'exilés rijselois...) OK j'exagère, faut être un masochiste défaitiste pour croire que la Flandre aura les mains libres avec un Rand ethniquement pur et un Brussel en voie d'assainissement comme dans les rêves des flamingants les plus délirants...

Par ailleurs comme je suis un contribuable flamand et que je suis friqué (seulement dans tes rêves) je voudrais que tu me rendes la voiture que je t'ai payée pour que je puisse changer mes chassis de ma grosse villa pour répondre au normes flamandes et par là sans te montrer ma bonne volonté... (:

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 04 mars 2011

En argot, c'est plus parlant, ça s'appelle "en remettre une couche".
Et pourtant, un peu de sport, c'est tellement meilleur pour la santé.

Écrit par : korrigan8 | dimanche, 06 mars 2011

Tournaisien,

Habiteriez-vous dans un des deux ou trois quartiers francophones qui basculeraient en flandres en cas de nouveau tracé (enfin) honnête de la frontière?

C'est la seule raison que je vois à votre hargne à défendre l'indéfendable.

Pour sauver vos 3 rues cinquante, vous sacrifiez plus d'un million de francophones de Bruxelles, condamnés à être enclavés en Flandre. Situation unique au monde. Avec une Flandre qui ne relâchera pas l'étau, au contraire, et qui mettra 20 ou 30 ans à chasser le français de Bruxelles.

Pour vous paraphraser: comment se fait-il que la plupart d'entre vos neurones ne parviennent pas à comprendre cela?

Écrit par : Bxxl | vendredi, 04 mars 2011

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Tournaisien, ne pensez-vous pas que les manifestations annoncées par le Voorpost ont justement pour but de susciter chez les francophones la réaction que vous manifestez? A savoir: ne demandons rien concernant la périphérie sinon les flamingants vont venir nous piquer Tournai et Soignies, voyez ces violents du Voorpost. Je suis d'accord qu'ils font peur, ils sont hideux, ils font marcher au pas des enfants sur de la musique militaire, etc. Et la chaîne CD&V-NVA-De Wever-Morel-Voorpost est constituées d'éléments liés entre eux. Mais je pense au contraire que dans ces circonstances il faut justement éviter de se laisser impressionner si on est sûr de son bon droit et s'en tenir à défendre des principes. Du reste, ce risque est largement imaginaire et c'est plutôt le Voorpost qui prend un risque avec ces manifs, celui de se ridiculiser.

Personnellement, je me demande toujours pourquoi on ne se bat pas avec les mêmes armes, la propagande, ou plutôt en l'occurrence l'information. La très grosse majorité des Flamands que je connais du fait de mes relations professionnelles (tous en fait, à part un seul qui vote Groen!) est persuadé que les francophones de la périphérie refusent de parler néerlandais, et le refusent parcequ'ils ont un sentiment de supériorité et donc manquent de respect au peuple flamand. Cette idée, que j'ai du mal à comprendre car je suis persuadé qu'elle est complètement fausse, est profondément enracinée. Il en allait de même avec les Fourons il y a 25 à 30 ans. J'étais à l'époque dans le Limbourg pour mon service militaire et l'idée en question me sautait au visage en discutant avec mes camarades flamands. Avec une telle idée ancrée dans le cerveau il est assez humain et compréhensible de voter NVA. Mettez-vous à leur place. Et je comprends aussi la réaction de Van Rompuy (l'européen) la première fois qu'il a entendu parler de l'élargissement de Bxl en compensation de BHV sur la RTBF: "c'est la guerre". Ce n'est pas par tempérament belliqueux qu'il a dit cette phrase, mais plutôt parce qu'il connait ce qui se passe dans la tête des gens.

Comment combattre de telles idées? je n'en sais rien et je n'ai pas les compétences pour le faire , mais je crois qu'un blog comme celui de Marcel Sel va dans ce sens.

Écrit par : Marquis Octave-Claude de l’Épanchement de Synovie | vendredi, 04 mars 2011

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La comédie du respect.

Les flamands parlent toujours du respect qu'on leur doit, du respect qu'on ne leur a pas donné. Mais cette soif de respect est sans fin. En fait de respect, il s'agit d'intimidation.

Écrit par : Jeo | vendredi, 04 mars 2011

arrogant francophone de la périphérie, je souscris à votre point de vue et vos perplexités, si on trouve une solution à «de telles idées», on se la transmet, je n'ose imaginer la grande fête de réconciliation qui suivrait... je crains que Marcel n'y survive, le coeur pourrait lâcher.

Un détail chèr Marquis : je n'ai pas bien compris si dans votre esprit il y a une relation de cause à effet pour le gars qui vote Groen! entre son vote et son idée somme toute saine de ne pas croire «que les francophones de la périphérie refusent de parler néerlandais, et le refusent parcequ'ils ont un sentiment de supériorité et donc manquent de respect au peuple flamand» (bien entendu je n'imagine pas qu'il pense systématiquement le contraire sans quoi il serait tout de même un peu naïf).
Si pour vous cette relation est claire,j'ai sur ce point envie de vous contredire ; si ce gars est un type clairvoyant qui vote Groen! ce n'est pas un type clairvoyant parcequ'il vote Groen! ! Parceque le parti Groen! est plus timide que clairvoyant sur cette chose immonde qu'il faut minimiser voire nier qui s'appelle non pas minorité francophone du Rand mais mise en danger du caractère flamand dudit Rand...

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 05 mars 2011

Après avoir lut Walen Buiten, le livre de Marcel, je me suis dit qu'un bon début, ça serait de le traduire en néerlandais et de le vendre en Flandre et aux Pays-Bas.

La Flandre actuelle est un exemple flagrant de l'usage et de l'efficacité de la propagande.

Que les choses soient vrai ou fausses, tant qu'on les répète suffisament, elles passeront.

Le problème, c'est que c'est les flamands qu'il faut convaincre, et pour ça il faut le faire en néerlandais.

Et les francophones ne le feront pas, parce que pour eux, le respect ce n'est pas une question de langue, mais une question de discours.

Les politiques flamands parlent très bien le français, difficile pourtant de dire sans grincer des dents qu'un Yves Leterme ou un Bart de Wever respecte les francophones.

Et pour un fancophone, aller dire à un flamand comment ça se passe chez lui, ben c'est lui manquer de respect. Parce qu'on estime qu'il est bien capable de s'en rendre compte tout seul.

Et on a tord.

Écrit par : Nicolas | samedi, 05 mars 2011

Cet échange confirme à mes yeux la tare essentielle des francophones : la désunion.
Alors, tapis rouge pour les Flamands qui, d'accord sur les positions les plus radicales, ont en plus pour eux le nombre (qualifié de "majorité démocratique" : qu'est-ce qu'il faut pas entendre !) et l'argent.
Quelle que soit la solution adoptée pour Bruxelles, elle sera dramatique et garantira la haine entre Francophones et Flamands pour des générations, car il y aura forcément un gagnant et un perdant, qui cherchera inlassablement à la remettre en cause.
Oubliez le win-win de monsieur Di Rupo, ce n'est qu'un voeu pieux.
Reste l'Europe, mais bof... Regardez comme les Hongrois en prennent à leur aise avec la liberté de la presse : la commission "étudie la question", bonne chance.
Plus sérieusement je pense (et j'espère) qu'aucun gouvernement français ne pourra tolérer l'éviction du français de Bruxelles.

Écrit par : Bernard (Rouen) | vendredi, 04 mars 2011

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Détrompez-vous : les Flamands ne sont, heureusement, pas plus unis !

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 05 mars 2011

@ Bernard :

Après 180 années, les Belges cherchent encore leur "pays institutionnellement stable". Est-ce une tare ou un vice ? Oui. Est-ce génétique ? je ne le pense pas.

Comment pacifier la Belgique ? les Belges en sont manifestement incapables. L'impasse actuelle était prévisible : non seulement, ils n'ont pas anticipé comme ils pataugent lamentablement depuis le 14 juin 2010.

Sans médiation extérieure, les Francophones sont condamnés à la capitulation au nom de la stabilité de l'UE.

Les Flamands ne lâcheront rien : ils sont politiquement "programmés" et bien unis, aucun parti flamand ne remet en cause les résolutions flamandes de 1999. Confédéralisme est leur objectif à court terme. L'indépendance de la Flandre avec BXL pour capitale est la cerise sur le gâteau offert par les NVA-Vlaams Belang. (les autres partis se contenteraient du confédéralisme, vous savez, une autonomie flamande sans les inconvénients d'une indépendance... Quel altruisme, entre ceux-là et les indépendantistes, j'hésite, pas vous ?. ;-)

Écrit par : anti-virus | samedi, 05 mars 2011

@tournaisien

Moi aussi je suis wallone et comme vous frontalière de la France. L'entre sambre et meuse ça vous dit quelque chose ? on est enclavé en France mais complètement isolés pour des raisons de frontières internationales cette fois.
Et je ne partage pas du tout votre avis;

En 1963, on s'est fait complètement entuber par les flamands, certains francophones ont pensé pouvoir calmer ces flamingants en acceptant certaines choses mais non, plus on leur en donne et plus ils en veulent.
Ensuite ce fut l'université de Louvain et après les fourons.
Certes il y a beaucoup de bourgeois à Bruxelles et dans les communes à facilités mais il y en a aussi énormément à Nivelles et à Wavre. Je suppose que vous n'ignorez pas qu'on surnomme certains étudiants de l'université de Namur de "sapin vert" au regard du loden vert qu'ils portent tous.
L'axe Bruxelles-Namur-Luxembourg est bourré de ces bourgeois francophones que vous pourfendez.

Désolée Tournaisien, le droit du sol, ça n'existe plus que dans les peuplades retirées d'amazonie qui n'ont pas compris que le monde est ce qu'il est aujourd'hui : on déménage et s'établit là où on pense que c'est le mieux pour sa famille.

Pour ma part, je trouverais normal que dans des régions touristiques comme la mienne, comme Durbuy ou la Roche, on puisse accueillir la population en néerlandais.

Quand je vais chez ma belle fille en communauté germanophonne, les panneaux sont en français et en allemand, idem d'ailleurs à Aix la Chapelle qui est allemande.
Pär contre quand je vais à Bruxelles, sur l'autoroute qui fait se rejoindre Paris à Bruxelles, on ne voit que " Vlaanderen heet u welkom", c'est un signe de bienvenue de dire dans sa langue maternelle que les étrangers sont les bienvenus ? En général on fait l'effort de le dire dans la langue de l'étranger mais çe n'est pas le cas en flandre.

Que vous soyez d'accord ou non, Bruxelles est la capitale de la Belgique, et surtout la capitale de l'Europe. Le néerlandais n'est pas une langue officielle de la communauté européenne.
Nous avons deux couples d'amis à Bruxelles. Un couple d'ardenais établis depuis longtemps et l'autre depuis peu à Linkebeek. Ce dernier n'a pas eu le choix.
Elle est de ............... Tournai et lui de Ath, tout deux francophones mais avec le boulot, et l'enfant, pas le choix....... Elle travaille à la CEE


Alors si les communes anciennement flamandes (mais patoisante) sont devenue francophones (mais en français), c'est parce que la flandre n'a pas su uniformiser sa langue assez vite.
Tous les anglais du Royaume Uni parlent anglais mais entre eux ils continuent à parler leur patois, idem en allemagne. C'est comme chez nous en wallonie, beaucoup parlent encore le patois dans les fêtes locales mais jamais de façon officielle;

Le droit du sol est une chose qui n'existe plus. Ce n'est jamais qu'un retour au moyen âge qui va à l'encontre de ce qu'est le monde à l'heure actuelle.

Écrit par : pmf | samedi, 05 mars 2011

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@ pmf

tiens, le néerlandais n'est pas une langue officielle de la communauté européenne? ou est-ce que vous sortez ce type de bétise...?

Écrit par : des | samedi, 05 mars 2011

Je confirme le flamand n'est pas une langue de travail dans l'UE, ni au CIO, ni à l'OTAN, ni à l'ONU... Le Français , oui !
Encore qqch à dire @Des ?

Écrit par : Philippe | samedi, 05 mars 2011

@ philippe

la langue officielle de la Flandre et les Pays- Bas est le néerlandais et reconnu en tant que tel comme langue de la communauté europeénne..

quel est votre problème..... extremist tot in de kist?

Écrit par : des | samedi, 05 mars 2011

@ philippe

ah, maintenant je comprends, on parle des langues de travail de la communauté européenne..

bien sûr que le NL n'est pas une langue de travail dans l'UE mais c'est bel et bien une lange officielle... lisez les articles de J4M sur son blog concernant la manque de respect envers le français dans les institutions européennes.. et aussi la perte d'influence vis-à-vis l'anglais...

on peut passer à autre chose?

Écrit par : des | samedi, 05 mars 2011

Mis à part sur le cycle de fécondation des cochons (selon certains mais pas moi !), le flamand n'a t'il jamais eu une seule influence sur quoi que ce soit ..?

[NOTE DU CENSEUR SEL : CE MESSAGE PROVIENT VISIBLEMENT D'UN TROLL. ENCORE UN MESSAGE DE CE GENRE ET JE BLOQUE L'IP. Tiens, ne serait-ce pas Isabelle qui sévit encore ?

NOTE : LE MAIL DONNE POUR CE MSG EST FAUX, ET IL NE PROVIENT PAS DU DENOMME "Philippe" ACTIF PAR AILLEURS SUR CE BLOG]

Écrit par : Philippe | samedi, 05 mars 2011

@ philippe et marcel

"Mis à part sur le cycle de fécondation des cochons (selon certains mais pas moi !), le flamand n'a t'il jamais eu une seule influence sur quoi que ce soit ..?"

mais quel niveau sur le blog de marcel..... cochon, fécondation, pas de réponse à n'importe quoi que ce soit..

[MESSAGE DU SURVEILLANT SALE : LE MESSAGE DONT VOUS PARLER PROVIENT VRAISEMBLABLEMENT D'UN TROLL. JE L'AI LAISSE MAIS AI AJOUTE UNE REMARQUE]

Écrit par : des | samedi, 05 mars 2011

N'étant pas partie prenante dans la discussion, je constate à la relecture de l'ensemble des interventions la constance de Tournaisien à vouloir répondre, même après s'être copieusement fait traiter de tous les noms, et cela me pose question.

Non seulement il s'expose en répondant, mais en répondant il lance de nouveaux arguments et souffle le faux pour connaitre le vrai tout en ranimant la polémique.

Dernier exemple en date: "Mais où le bât blesse-t-il donc ? Là où il blesse, c'est que ma conviction est, pour sauver ce qui peut l'être, qu'il ne faut surtout pas toucher à la frontière linguistique tracée en 1963. Certains d'entre vous me diront encore et encore que cette frontière était inique, injuste, etc. etc. Peut-être, mais en attendant, elle constitue à terme l'unique rempart légal contre les excès que je ne peux m'empêcher de voir se profiler de la part des Flamands."

En argumentation, l'exemple est faible. Techniquement, c'est un cas de figure.

Écrit par : korrigan8 | samedi, 05 mars 2011

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@ Korrigan8

Argument faible, sans doute. Il s'apparente de fait à ce que l'on appelle une "pétition de principe". Vous m'accorderez du moins que j'ai toujours veillé à éviter les syllogismes ou autres sophismes. En revanche, de ces sophismes, vous en trouverez à suffisance dans les mails précédents.

J'ai eu un tort en stigmatisant les "villas de la périphérie bruxelloise". Mea culpa. Par contre, je trouve assez hallucinant qu'une position, qui pour des raisons tactiques n'a en soi rien de scandaleux, soulève un tel déluge de réprobations (quand ce ne le fut d'injures). Vous aurez encore noté qu'en ce qui me concerne, j'ai toujours mis un point d'honneur à ne pas verser dans l'"ad hominem" et dans les "manques de respect".

Je crois que ce que la plupart d'entre vous n'ont pas compris (réduction et schématismes de la pensée), c'est que ce qui se passe du côté flamand et cette frontière linguistique de 63 n'ont rien pour me plaire. Mais alors rien, je puis vous l'assurer ! Le droit des gens ...? Certes, dans l'absolu, c'est l'idéal dans la mesure où ce dispositif légal reste fondé dans la pratique sur le respect mutuel.

Le problème, c'est que la pratique du respect au quotidien ne constitue en rien un cadre légal et, qu'on le veuille ou non, que dès lors que l'on légifère, il faut un cadre d'application aux lois qui ont été élaborées et votées. L'application du "droit des gens" sans un cadre territorial, ça n'existe pas. Et quand on fait fi du principe du "droit du sol", d'ordinaire attaché à des réalités historiques, tôt ou tard, les choses dérapent.

J'avais sur ce blog cité le cas de la Serbie. Il n'y a pas lieu de revenir sur les ignominies dont se sont rendus coupables les Serbes, mais le fait est que ce qui se passe aujourd'hui au Kosovo, berceau de la nation serbe, où les slavophones sont purement et simplement chassés de chez eux, débouchera tôt ou tard sur de nouveaux troubles sanglants. Je crois avoir cité l'exemple suivant : Imaginez qu'en 1918, eu égard à un déroulement différent du premier conflit mondial que celui que l'on a connu, Reims, la ville des sacres royaux, ait été donnée à l'Allemagne. Que les Allemands en aient chassé les Français, qu'ils y soient restés et que deux générations plus tard, ils y aient constitué les 90% de la population. Que requerrerait le doit des gens? De laisser Reims à l'Allemagne en considération de la composition de sa population ? La valeur historique du lieu, son attachement symbolique à l'âme de la nation française? A vous entendre, cela n'aurait strictement plus aucune valeur comme arguments. Prenons un autre exemple : le Tibet. Ce qui était un pays avec sa culture, sa religion, ses lamasseries, etc. a été envahi purement et simplement par la Chine de Mao en 1950. Depuis 60 ans, les Chinois à marche forcée ont renversé les équilibres démographiques, en sorte qu'aujourd'hui les Chinois y sont majoritaires. Alors, droit des gens?

Non, non et mille fois non ! Regardez d'ailleurs l'Europe. Les frontières d'états y restent encore les limites du champ d'application des lois, que je sache. Cette Europe, d'ailleurs, qui conserve quelques drôles de casseroles ... toujours le fameux "droit du sol" ou "droit des gens". Ainsi du Süd-Tirol ou Alto-Adige, la province la plus septentrionale d'Italie (Bolzano, Merano, Cortina d'Ampezzo). 9O% de la population y est germanophone ... et les 10% restants ne sont même pas italiens mais ladins (populations rhéto-romanes comme les Romanches des Grisons). Ici, le problème est inverse ... droit du sol revendiqué par l'Italie (pour rappel, l'Alto Adige avait été annexé par Mussolini) ou droit des gens, fondé cette fois sur la réalité historique (pour exemple : le Castel Rodengo (Schloss Rodeneck) dans la vallée menant à Cortina d'Ampezzo conserve un ensemble de fresques du début du XIIIe siècle représentant le cycle d'Ywain, de Hartmann von der Aue, la plus célèbre chanson de geste allemande!).

Tout ceci pour dire que le droit du sol n'a rien en soi de scandaleux, et qu'il s'agit même d'un cadre obligé pour permettre aux institutions (gérant la vie des gens au quotidien) correctement.

Et j'en arrive au final : Dans tout ce que j'ai écrit, et là fut mon grand tort, j'ai omis de préciser que l'application du droit du sol devait bien sûr s'accompagner, dans les régions limitrophes ou dans certaines poches résiduelles, de droits accordés aux minorités. Et c'est bien sûr là que le bât blesse chez nos amis flamands.
Le problème des Flamands est qu'ils sont convaincus que s'ils ne mettent pas des barrages, la culture et la langue françaises vont s'étendre irrémédiablement comme une tache d'huile. En un sens, sur ce diagnostic, ils n'ont pas tout à fait tort. Regardez Bruxelles : Au XVe siècle, seul l'entourage de la cour des ducs de Bourgogne résidant au palais du Coudenberg parlaient le français. Il en était de même des membres de la cour de Charles Quint, de Philippe II et des archiducs jusqu'au début du XVIIe siècle. Au XVIIe siècle, le flamand a repris un peu du poil de la bête, mais voici qu'au XVIIIe siècle, sous le régime autrichien, le français à nouveau revenait en force, au point de s'étendre à plus du tiers de la population. Cette situation fut confirmée et renforcée sous l'indépendance. Progressivement le français y a pris le dessus, irrémédiablement. Dans les années '70 et '80 encore, les Flamands y étaient près de 20%; aujourd'hui ils ne dépassent plus les 8 ou 9%. Mais le pire pour eux, c'est la périphérie, en particulier du côté sud. Linkebeek 90%, Rhode-St-Genèse près de 80%, Kraainem et Wezembeek-Oppem aux alentours de 70%.

La Flandre vit cela comme une véritable menace, d'autant plus incidieuse et irréversible qu'elle n'est même pas le fait d'une politique concertée, mais d'un processus qu'on pourrait qualifier de naturel. Et cette perception de la menace, quoi que vous pensiez, conditionne leurs choix politiques. Telle est la raison pour laquelle les Flamands, jamais (j'ai bien dit jamais), ne cèderont la moindre parcelle de terrain autour de Bruxelles, trop conscients du fait que s'ils le font, le problème ne fera que se déplacer par la suite et s'étendre.

La réalité, c'est celle-là. Du côté flamand, deux choses sont à distinguer : (1) le sentiment de cette menace contre laquelle il faut réagir ; (2) le fantasme de récupération de ce qu'ils estiment (de façon délirante) leur revenir, en l'occurrence Bruxelles (et accessoirement d'autres localités en Wallonie). Je crois que nous, Francophones, devons nous-mêmes règler notre mire différemment selon que l'on répond à la première ou la seconde de ces deux postures côté flamand. Autant il est exclu de prêter le flanc à toute dérive qui, du côté flamand, serait alimenté par leurs fantasmes d'extension territoriale (Bruxelles doit rester une région à part entière), autant sur l'autre point, il nous faut tenir compte de ce sentiment de menace, et tenter de trouver là un dispositif sans remettre en cause le principe de droit du sol permette aux francophones de la périphérie de vivre de façon harmonieuse là où ils se sont implantés.

Je crois que les Francophones ne seront réellement crédibles et cohérents dans leur défense de Bruxelles-Région que dans la mesure où ils ne remettront pas en cause ce qui est le territoire flamand au-delà de ses limites. Telle est d'ailleurs, me semble-t-il, la raison pour laquelle la propostion de Johan Vande Lanotte de créer une quatrième région à part entière, celle des germanophones, était excellente. Car cela allait très exactement dans ce sens d'une application équitable de cette politique régionalisée, chaque communauté (en ce y compris Bruxelles) ayant son statut plein et entier de Région.

Que puis-je dire de plus ?
Vais-je encore me faire traiter de tous les noms ?

PS: Vous disiez que je stigmatisais les "bourgeois" de Bruxelles et périphérie, considérant sans doute à mi-mots que j'étais un affidé du grand parti rouge de Wallonie. Laissez moi vous dire que là, vous n'y êtes absolument pas, mais alors pas du tout.

Écrit par : Tournaisien | samedi, 05 mars 2011

@ Tournaisien
@ ceux 'contre' Tournaisien

Peu importe le fond du contentieux, j'aimerais m'attacher à la forme.

Je rejoins Nicolas: Tournaisien a un avis, on se doit de le respecter mais aussi, bien sûr, de le challenger. C'est aussi le but poursuivi, je pense, par ce blog: amener les gens à réfléchir, à confronter leurs idées, et qui sait, voire à changer d'avis, à évoluer. Avec respect. Pour ma part, ces échanges m'instruisent, m'aident à faire la part des choses et à forger mon point de vue propre. Je prends votre pouls à tous.

@ Tournaisien
Vous vous posiez la question, plus en avant dans les commentaires, de savoir pourquoi les lecteurs ne comprenaient pas votre argumentation? Cette question concluait votre commentaire. Ils vous comprennent, intellectuellement parlant, très bien. Mais ils ne l'acceptent pas. C'est différent.

Je pense que cette confrontation naît de deux causes: 
- d'une part de l'opposition de ce que vous appeler 'rationalité' ou 'pragmatisme' ( on garde la frontière de 1963 pour toutes les raisons évoquées plus haut) à ce que j'appelle 'une question de principe ( frontière 'injuste', le Droit des gens, etc)
- et d'autre part, la remise en cause de votre hypothèse de départ de votre argumentation, à savoir 'garder la frontière de 1963 empêchera toutes autres velléités flamandes' (je résume)

A partir du moment où votre hypothèse de départ, c'est à dire l'objectif que vous visez, est remis en cause, tout votre arbre d'hypothèse s'écroule. En effet, peu de gens sont convaincus, dont moi-même, que les flamands s'arrêteront à cette frontière linguistique transformée en frontière territoriale. Et puis, comme le dit Nicolas plus bas, peut être n'avons-nous plus envie, nous francophones, de partager une nationalité et un avenir avec ceux des flamands qui s'opposent continuellement à nous. 

L'opposition qui se manifeste contre vos propos trouve aussi sa cause dans le fait que certains lecteurs (dont moi) en faisons une question de principe, le 'en' étant 
- la décision politique de la frontière de 1963, sans demander l'avis du Peuple (et on a vu ce que cela a donné dans les Fourons), 
- le Respect du Droit des gens à décider de leur avenir, 
- le Droit, tout simplement
- le Respect, tout simplement
- le non-abus de pouvoir, ou le non-abus de la majorité flamande
-etc

Et à partir du moment où l'on se bat pour des Principes, la rationalité n'a pas sa place, ou peu. Surtout si elle est considérée comme de la lâcheté, comme encore un step-back des francophones par rapport à leurs droits.

Mais se battre pour des Principes, c'est cela qui fait avancer le monde, c'est ce qui a permis de grands mouvements populaires à travers les siècles, et tout récemment au Maghreb et au Moyen Orient.

Et enfin, comme l'écrit si bien Nicolas: 'quitte à tout perdre, autant se battre'. Cela résume très bien le point d'arrivée des francophones sur un chemin qui à démarré en 1840, avec les premières revendications, légitimes celles-là, du Mouvement flamand ( et je suis consciente de l'impact du choix des termes 'celles-là'....). À partir du moment où le sentiment général est que 'cela suffit', 'on a suffisamment fait de concessions', 'on a plus rien à perdre, les Principes l'emporteront sur la Rationalité. 

Vous ne ferez pas beaucoup d'émules Tournaisien, mais ce n'est pas grave, ni important. L'essentiel est que vous montiez avec nous sur les barricades, le moment venu.

Oui, je sais Mr Sel, vous m'aviez dit de ne faire que la révolution des idées, mais que voulez-vous, j'ai du sang méditerranéen dans les veines... Vous comprendrez cela n'est-pas?    ;)

Sonia

Écrit par : Sonia | samedi, 05 mars 2011

@Tournaisien :

Je suis d'accord avec a peu pret tout ce que vous dites, a une exception.

Oui, le droit du sol est un mal nécessaire, mais il ne pourrait pacifier la situation que s'il y a un lien territorial et que le contrôle des voix de communication entre Bruxelles et la Wallonie ne se fait pas par la Flandre.

La seule approche pacifique, c'est justement de planifier et de contrôler la croissance de Bruxelles vers le sud.

De cette façon, la tache d'huile de tous ces autres qui s'installent pourra s'étendre vers le sud et plus vers la Flandre.

L'encerclement actuel ne peut que mener vers un conflit armé.
Toutes les politiques plus honteuses les unes que les autres mises en place par la Flandre pour stopper la croissance de Bruxelles ne marcheront pas.

Les seules choses qui peuvent stopper la croissance de Bruxelles vers la flandre, c'est une expention contrôlée ou une guerre.

Aucune autre solution ne pourra désamorcer la menace engendrée par la propagande dans le délire paranoïaque des flamingants.

C'est pour moi une certitude.

Écrit par : Nicolas | samedi, 05 mars 2011

Faudrait arrêter avec les analyses de la personne de Tournaisien. C'est une personne, elle a un avis, cet avis c'est qu'il faut faire de la frontière linguistique une frontière d'état en oubliant tous les méchanismes mit en place par le législateur pour imposer la survie de la Belgique à la population (facilité avec contrôle par le fédéral, circonscription électorale et judiciaire bilingue,...)

Cet avis est le siens et il a le droit de l'avoir.

Pour ce qui est d'argumenter, accuser les gens d'être ceci ou cela, ce n'est pas de l'argumentation non plus.

Sa solution, la frontière fixe ne tient pas la route parce que :
* les flamingants ne la respecteront pas
* perdre le dernier lien entre Bruxelles et la Wallonie ne peut que mener a une guerre.
* cette solution implique de continuer une collaboration entre flamands et autre Belges, ce dont, des deux cotés de plus en plus de personnes (dont moi) ne veulent plus. Parce qu'elle connaissent leur histoire et l'histoire des guerres du siècle dernier.

Écrit par : Nicolas | samedi, 05 mars 2011

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Extrêmement bien résumé avec, je pense, deux aspects suppl., primo "pratique": en cas de dérapage, une ligne de "défense" avancée est toujours souhaitable. Secundo économique, les communes francophones de la périphérie et celles qui souhaiteraient au travers de critères objectifs rejoindre la Région Bruxelloise assureront une richesse sans commune mesure à la Région Bruxelloise. Le pouvoir d'attractivité et de séduction d'une Région Bruxelloise totalement autonome sera bien plus important que tels ou tel aspect pseudo culturel, ethnique et/ou linguistique... C'est bien cela qui effraye les flamingants qui restent bornés car calés en première incapable de passer la seconde du fait de leur idéologie.

Écrit par : Philippe | samedi, 05 mars 2011

Que les chôses soient clair, je ne propose pas de rattacher les communes de la périphérie qui le souhaitent à la Région bruxelloise.

Cela ne fera que nourrir la pranoïa insilée par la propagande.

Il y a déjà une frontière physique entre Bruxelles et la Flandre, qui englobe Bruxelles et fait le lien avec la Wallonie : le Ring.

Qu'on en face une frontière d'état, et qu'on aident ceux qui sont "du mauvais coté" (quel qu'il soit) a déménager.

Et que chaque Région a le droit à l'auto-détermination, linguistique et autre. Donc fini les facilités et les sur-représentations sur base linguistique, et chaque Région pourra mettre en place le Régime qu'elle veut. Y compris l'acces aux administration dans d'autres langues que les langues officielles dans les Régions qui le souhaitent.

and be done with it.

Oui, c'est abandonner les francophones de Flandre, mais s'il y a une chôse que l'on sait maintenant, c'est qu'on ne peut plus rien pour eux sans prendre les armes. Les politiques flamands ne respectent déjà plus la constitution belge, et aucun recours légal ne permet de l'arreté.

Écrit par : Nicolas | samedi, 05 mars 2011

@nicolas

votre dernier commentaire est contradictoire

d'un cote vous reclamez l'auto-determination, d'un autre vous ne reclamez pas l'extension de la region bruxelloise (pour ne pas nourrir la paranoia !)
pourtant l'auto-determination des peuples implique l'extension de la region bruxelloise. que les flamingants ne veulent pas respecter la constitution et meme les traites internationaux, il faudra bien leur faire respecter de gre ou de force, quitte a faire un embargo international sur la flandre, expulsion de l'UE etc
la flandre sous embargo ne tiendra pas longtemps

par ailleurs on a vu ce que ca a mene dans les fourons de rattacher des communes contre la volonte des habitants (pourtant les fourons comptent 5000 habitants). ca s'appelle pas pacification

il est clair que quand on parlera de frontieres d'etat chacun fera ce qu'il veut chez lui mais on n'en est pas encore la.
par contre ce qui est reellement debile c'est les solutions politiques comme le couloir de la foret de soignies et autres

Écrit par : wooncode | dimanche, 06 mars 2011

@wooncode : Non, il ne l'est pas.

Je ne parle pas de l'auto-détermination des peuples, mais de l'auto-détermination linguistique des Régions.

En clair, la suppresion des facilités en Flandre, et la liberté en Wallonie et à Bruxelles de choix, par les représentants du peuple quelle(s) langue(s) officielle(s) ils veulent autoriser.

La situation actuelle, le blocage actuel, ce n'est pas est-ce qu'on doit faire une frontière d'état, c'est une certitiude pour tout le monde, la question c'est, par ou elle doit passer. Oui, on en est là. Ce n'est pas le futur, c'est le présent.

Non, un couloir n'est pas suffisant. Par contre, si on prend comme délimitation les voix de commnications, de la E411 au canal, là on a une zone en entonoir vers Bruxelles qui donne suffisament d'espace a Bruxelles pour se développer hors Flandre et qui garantit l'accès à Bruxelles pour le sud du pays.

Alors oui, le prix a payer pour ça c'est de perdre définitivement les droits des francophones (des autres pour être plus exact) en Flandre, partout.

C'est un cout élevé pour les deux communautés, mais au moins on pourra avancer et arreter de se prendre la tête.

Oui, je trouve que déraciner et déplacer des population comme je propose de le faire est une honte. Mais c'est une solution pacifique.

Idéalement, par la suite la Région wallonne et la Région bruxelloise supporteront l'anglais comme langue officielle, et cela augmentera énormément les chances que ces autres que la Flandre déteste tant viennent s'installer à Bruxelles et en Wallonie.

Tout le monde y a son compte, Bruxelles est respectée et indépendante, la Wallonie a la garantie de ne pas en être coupée et la Flandre n'a plus qu'a gérer ses démons en interne.

Alors, après, pour les démons internes de la Flandre, oui, là, il y a effectivement de fortes chances que l'international s'en melle. Ce qui serait la meilleur chose pour tout le monde. Mai pour cela, il faut d'abord couper les ponts avec la Flandre, que le reste du monde réalise que ce n'est pas un problème interne Belge.

Écrit par : Nicolas | dimanche, 06 mars 2011

@tournaisien

la compraison avec la ligne oder-neisse ne tient pas du tout. l'allemagne etait vaincue apres une terrible guerre, sous occupation militaire et n'avait aucun moyen de se defendre
la wallonie a ete defaite par la guerre ??? ou vous affichez habituellement le drapeau blanc avant d'ouvrir les hostilites ?

d'ailleurs le probleme des territoires outre Oder-neisse n'est pas regle, vous avez de forts lobby en allemagne pour recuperer ces territoires dont les populations ont ete expulsees, et meme un parti politique dedie a cette problematique. ces expulsions sont denoncees regulierement mais sont le pendants des expulsions que les allemands ont eux-meme realises pendat la derniere guerre sans parler des crimes de guerre et genocides (pomeranie en pologne, region des sudetes de tchecoslovaquie, prusse orientale)

par ailleurs la frontiere linguistique n'est pas une frontiere d'etat, elle evolue au fil du temps (c'etait reconnu par les lois linguistique de 1932 jusqu'en 1963). elle n'est pas monolithique car on a prevu des communes a statut linguistique special (certains communes ont meme des facilites pour 2 autres langues en wallonie)
donc cette vision simpliste ne tient pas. la frontiere linguistique n'est pas "fixee" au sens strict car elle contient des exceptions
par contre c'est clair que c'est ce que les flamingants veulent, dans une logique de prufication linguistique qui nie les minorites ou meme parfois majorites locales frnacophones en region flamande

de plus il existe encore des instances internationales
dans un cadre belge, c'est clair un accord est compromis et la flandre a noyaute les niveaux de pouvoirs au federal (ex : tous les postes federaux importants sont flamands). mais ca c'est la faute de politiciens wallons poltrons ou laches (comme ils ont lache les fouronnais) qui semblent correspondre un peu a votre mentalite
Mais au niveau international la flandre ne signifie rien et les moyens de pressions de l'ONU, l'UE sur la Flandre en cas de coup de force sont considerables : explusion de la zone euro et de l'ue, embargo economique, embargo diplomatique , criminalisation des politiciens flamands
La flandre possede une economie tres ouverte donc ce serait catastrophique pour cette region.

rappellons quand meme que la flandre a deja ete condamnee par le conseil de l'europe et meme l'ONU. donc le probleme est connu au niveau international

de toute facon l'attitude flamingante : non-respect des lois essentielles, pratique du fait etabli, droit du sol dans un sens moyen-ageux, est inacceptable et contient en soi des germes de violence

vous croyez que quand il vont revendiquer dunkerque (longtemps flandre historique) aux francais au nom du droit du sol il vont etre bien recus et le gouvernement francais va gentiment negocier avec ces flamingants, parce que les flamands sont des nostaligiques de la grande flandre ???

Écrit par : wooncode | samedi, 05 mars 2011

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@ Tous

J'étais hier à un drink à Tournai, avec une connaissance flamande habitant notre belle ville (il est originaire de Renaix). Un gars très sympa, tout sauf un extrémiste.

Il m'a fait valoir deux choses, qui m'ont très interpellé :

(a) Les Flamands sont terriblement déterminés et têtus, jamais ils ne mettront un genou à terre. En clair, pour lui, on est parti au clash ... et cela dérapera, beaucoup plus tôt que prévu. Je crois qu'il a raison. À vous lire, j'en suis de plus en plus convaincu. Ce qui à la limite (sans enthousiasme) aurait pu être une sorte de position médiane, à savoir le maintien de la frontière de 1963 dans son caractère d'intangibilité semble bel et bien butter contre une fin de non recevoir du côté francophone. Ces deux points-de-vue sont inconciliables. Nous irons donc au clash. Que les choses soient entendues, cela paraît désormais inéluctable.

(b) Il me faisait valoir autre chose : la seule chose qui peut amener la Flandre à rentrer dans le rang est qu'elle se casse magistralement la figure sur le plan économique. Tant que l'économie flamande se portera bien, ou du moins tant que les Flamands vivront dans cette illusion, leur intransigeance et leur morgue ne connaîtront de fin. Et je crois que là encore, il avait totalement raison.

Ce qui revient à dire que (a) le clash est déjà au calendrier; (b) les Francophones ne sont dans l'état actuel des choses pas en mesure de relever le défi, du moins dans un premier temps.

J'entrevois personnellement un scénario à la yougoslave, mais pas d'une façon aussi sordide (les choses n'étant pas aussi imbriquées en Belgique, fort heureusement). Dans un premier temps, les Francophones vont en prendre sur la gueule ... mais il se peut fort bien qu'ils se réveilleront alors et finiront par renvoyer l'ascenseur. Rappelez-vous ce qui s'est passé en Yougoslavie ... ceux qui ont fini par prendre la pâtée furent les Serbes.

Quoi qu'il en soit, ça tournera mal. De cela vous pouvez être assurés.

Écrit par : Tournaisien | samedi, 05 mars 2011

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Ça fait des années que l'on dit ça. Et c'est l'argument qui a toujours fait plier les francophones :

Plutôt un compris bancal et foireux que d'en venir aux armes.

Sauf que les compromis ne sont plus respecté au nord du pays.

Donc oui, on va au clash.

Pour ce qui est de l'économie Wallone et Flamande, si vous faites abstraction de la propagande, les deux sont en réalité très proches l'une de l'autre.

La Wallonie n'est pas comme la propagande le dit a des années lumière de la Flandre, et la Wallonie va dans le bon sens, la Flandre pas. Ce qu'ils appellent la Wallonisation de l'administration, qui n'est en fait qu'un symptome des problèmes économiques sous-jacents.

C'est aussi la raison pour laquelle on est dans un status quo, le temps joue en faveur des francophones. C'est pour cela que la N-VA met en place un ultimatum, et qu'ils vont enore durcir le ton, jusqu'a obtenir des élections ou ils auront la majorité absolue en Flandre, ce qui demandra encore un an ou deux de crise.

C'est aussi la raison pour laquelle le CD&V réorganise l'armée "belge". On ne fait pas la guerre sans armée.

Écrit par : Nicolas | samedi, 05 mars 2011

Le pire n'est jamais sûr, heureusement, mais il vaut mieux s'y préparer et c'est pourquoi je trouve l'attitude des négociateurs francophones à la fois responsable (ils veulent éviter le pire) et pathétique (ils savent qu'ils n'y peuvent pas grand chose en l'état actuel de la négociation). Tout cela est inquiétant et triste.
Et à supposer que l'élargissement de Bruxelles soit imposé par l'UE, cela ne veut pas dire que les Flamands s'y résigneront, ce sera comme l'Alsace-Lorraine.
Ne tombez pas dans le piège de BDW qui dit ne pas se soucier de Bruxelles : c'est une provocation pour pousser les Francophones à prendre l'initiative de la rupture des négociations et donc de la scission, afin de les en rendre responsables. C'est un malin ce type, mais peut-être pas tout de même le plus intelligent du monde, si le monde ne se limite pas à la Flandre.

Écrit par : Bernard (Rouen) | samedi, 05 mars 2011

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Je trouve génial que Wouter Beke est le nouveau négociateur. Enfin quelqu'un qui a de la poigne et qui sait ce qu'il veut. On connait son talent pour dénouer les crises et en plus il connait bien les monsieur pas tres gentil de la nva qui veulent plus donner des sous à nous autre. Notre nouvel ami Wouter pourra alors donner le flambeau à notre Elio régional qui lui aussi est tres gentil. Merci au roi et à la reine pour leur patience et encore une fois merci au roi pour avoir demandé à woutertje de régler tous nos soucis. Jean-Michel et joelle eux aussi sont tres content ils vont pouvoir aller enfin en Tunisie passer leurs vacances dans un tout nouveau pays aussi tres gentil comme les nouveaux gentils de Flandre. Dommage que notre copain Wouter soit pas v'nu plus vite car on avait peur avant. Milles merci !!!!

Écrit par : jean sucre | samedi, 05 mars 2011

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Moi ce qui me fout le blues, c'est De Crem ... celui-là est un vrai petit Milosevic. Supprimer les Chasseurs Ardennais ... vous imaginez ! L'une des unités les plus performantes en Belgique, parmi les plus opérationnels. Pourquoi ? Si ce n'est parce que cette enflure est occupée à préparer le terrain en cas de scission, en veillant à ce que les Francophones n'aient quasi aucun potentiel militaire. Dangereux, très dangereux !

Écrit par : Tournaisien | samedi, 05 mars 2011

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C'est pas tres gentil de dire ça !!!

Écrit par : jean sucre | samedi, 05 mars 2011

@ Jean Sucre

C'est vrai, j'ai encore été trop mou. Allez ... Mladic ou Karadjic, ça vous va ? Et Seselj pour Geert Bourgeois, ça vous convient ?

Écrit par : Tournaisien | samedi, 05 mars 2011

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Vous avez vu le dernier sondage en prévision des présidentielles françaises de 2012 (Harris Interactive) ?

Marine Le Pen, première avec 23%
Nicolas Sarkozy, deuxième avec 21%
Dominique Strauss-Kahn, troisième avec 20% (si c'est un autre candidat, moins de 20%).

Vous avez dit les années '30 ?

Écrit par : Tournaisien | samedi, 05 mars 2011

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C'est un sondage fait par internet, sa fiabilité est plus que douteuse. Toutefois, il faut évidemment s'en alarmer.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 06 mars 2011

Imaginez maintenant le scénario catastrophe !

Premier tour : Marine Le Pen contre Nicolas Sarkozy.
Deuxième tour : le peuple de gauche ne se déplace plus pour Sarkozy comme il l'avait fait pour Chirac ... Marine Le Pen gagne.

Sortie de la France de la zone euro ! Effondrement de la monnaie européenne. Dislocation de l'Europe (scénario à trois ou quatre ans maximum). Plus de cadre européen cohérent pour gérer les crises politiques internes. Dérapage complet en Belgique. La France de Le Pen, à la limite, soutient la Flandre (contre toute logique francophile).

Scénario fiction ? ... pas si sûr !

L'Histoire ne repasse pas les plats, paraît-il, mais n'en a pas moins une fichue tendance à bégayer.

Écrit par : Tournaisien | samedi, 05 mars 2011

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toute l'Europe va mal
raison de plus de ne rien céder aux flamingants ici et maintenant...

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 05 mars 2011

meeeeeuuuhhhh noooon , selon Marcel AUCUN, je dis bien AUCUN francophone serait-il de France ou de Belgique ne laisse monter l'extrème droite, c'est dans leurs genes, il n'y a que les Flamands pour laisser passer des choses pareilles ;)))
Mais je l'avais dis il y a qq semaines watch Marine Le Pen and see, ben oui hélas.

Écrit par : Isa412 | samedi, 05 mars 2011

@ tous

the future of the european right?

http://www.weeklystandard.com/issue/current

Écrit par : des | samedi, 05 mars 2011

"La France de Le Pen, à la limite, soutient la Flandre (contre toute logique francophile)."

Poursuivons : la France de Le Pen s'entend avec la Flandre pour lui céder Bruxelles en échange de l'annexion de la Wallonie, mise au pas pour le plus grand bonheur des libéraux wallons, et elle accueille généreusement tous les réfugiés bruxellois francophones qui en font la demande.
Ça vous va comme ça ?
Mais rassurez-vous, il y aura eu avant cela la guerre entre les USA et la Chine (soutenue par la Russie et le Pakistan) au sujet de la bombe atomique iranienne enfin opérationnelle...
Tout va bien, dormez tranquilles !

Plus sérieusement : qui m'interpréter la passe d'armes entre Jan Jambon et Servais Veres[...] au sujet de la deadline d'avril pour la négociation. Est-ce un coup de semonce au CD&V pour lui rappeler qui tient la barre ou est-ce le début du déscotchage entre les deux compères, qu'attendent désespérément les Francophones ?

Écrit par : Bernard (Rouen) | samedi, 05 mars 2011

@Isa : merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit. J'ai toujours dit que l'extrême droite n'était pas le monopole de la Flandre et que l'apolitisme risquait de la faire grimper

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 05 mars 2011

@ Isa412
Mieux, bon nombre de francophones vivant en Flandre ont voté pour BDW.
Ce n'est pas une légende.
Cette région semble vraiment être isolée des critères humanistes existant ailleurs.
Ce n'est que le début d'une grande décadence.

Écrit par : korrigan8 | samedi, 05 mars 2011

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Groen! "Le négociateur royal, Wouter Beke, a appelé à la discrétion. Groen! estime qu'une période de négociations discrètes et intensives commence maintenant, après la 'période de refroidissement' durant la mission de Didier Reynders".... la gauche flamande se moque du monde je pense.... ça va faire neuf mois qu'ils palabrent et se taisent face à la NVA... je ne supporte plus l'hypocrisie de gauche qui consiste toujours à accuser les autres de ses propres manquements.
Aucun courage politique, aucune audace, aucunes idées... c'est ça la gauche qu'on se le dise. Groen! est infiltrée de nationalistes ... et leur "union " à Ecolo ne trompe personne.

Écrit par : jean sucre | samedi, 05 mars 2011

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