Un blog de Sel

c'est quoi un "vrai" belge ???

Écrit par : JP_Allonsius | vendredi, 09 mars 2012

Ils chantent quoi dans le premier extrait ? "En passant par la Lorraine avec mes fachos" ?! :)

Écrit par : Moventoh | samedi, 10 mars 2012

Bien sûr! On a tous bien compris à quel point ce groupuscule, comme tous ses semblables, est animé d'un profond idéal de non-violence! Des chantres de la révolution citoyenne, quoi!
Vous auriez dû le préciser, Petroll! On a failli avoir comme un doute, là!

Écrit par : Juliette | samedi, 10 mars 2012

@Uit'tZuiltje! Il y a longtemps. Oui, le début de mon petit texte ressemble au discours d'anciens combattants, quoique je me demande si tous ces anciens combattants passaient leur temps à faire des courbettes, s'ils se vantaient de vouloir mourir pour la patrie. Je ne crois pas. Ce sont souvent des gens qui méprisent ceux qui font des courbettes, ceux qui se vantent, qui ne font rien. Un ancien combattant, sur un plan sociologique, ça veut dire quoi? Ça ne veut même pas dire un patriote. Certains méprisent la guerre, la haïssent, ou méprisent les idéaux nationalistes et patriotiques. Mais bon, ils ont affronté plein de dangers et cela ils s'en souviennent. Ils semblent en avoir conçu une sorte de jouissance. Je pense que le système les instrumente, les montre le jour de la fête nationale. C'est un peu du spectacle.
Mon petit texte n'exprime pas bien les choses. Se vanter de vouloir mourir pour, cela ne signifie pas se battre. Au contraire. En fin de compte, les fascistes en 40 sont tous ceux qui avaient exclu de se battre pour leur patrie. Ce sont à mon avis des faibles. D'où cette adoration de la force... Ils adorent les forts parce qu'ils sont faibles. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est de leur faute. Des préjugés, un certain type d'éducation, une force d'idéalisme font d'eux des faibles. On n'est jamais "fort". Lorsqu'on croit qu'on est fort, on ne s'est souvent jamais vraiment battu.
L'expression "cracher sur les faibles", que veut-elle dire? Il y a faible et faible. Un néofasciste crache sur les faibles (chômeurs, immigrés, etc..). Il crache sur des catégories sociales spécifiques. Il ne crache pas nécessairement sur des faibles. Forcément, puisqu'il en est un.
On se représente souvent le fasciste comme quelqu'un qui passe son temps à mépriser, à cracher sur toutes sortes de catégories de gens, notamment sur ceux qui appartiennent à des minorités.. Comment dire? Ce n'est pas que du mépris, c'est une sorte de calcul. En fait, ils essayent surtout de faire valoir la loi du nombre. Ils ne parviennent pas à exister autrement qu'en faisant valoir leur appartenance à un groupe en général dominant, à une confrérie.
Beaucoup d'immigrés ont eu une vie très dure, sont des gens durs. Les chômeurs, il y aurait beaucoup à dire. Je ne dirais pas que ce sont des faibles. Ce sont des exclus. Du moins certains. Il y a des chômeurs qui retrouvent assez rapidement une place dans le monde du travail. Les fascistes disent que ces gens-là sont des faibles. Cela ne veut pas dire qu'ils le soient. Les fascistes s'efforcent d'aggraver certaines faiblesses, comment dire, ils se servent de mots, d'attitudes, pour prétendre qu'ils sont forts, et que leurs adversaires sont faibles, un peu comme certains boxeurs sur un ring s'envoient à eux-mêmes des fleurs "je suis le roi, je suis le meilleur, etc.. ". Pour eux, la vie sociale ressemble à un ring. Mais ce ne sont souvent que mots, apparences. Ils s'appuient sur la culture pour tenter de diviser ceux qu'ils rencontrent. Ils disent des choses comme: Toi tu es Belge, quand même, etc... Ou tu n'es quand même pas un pd.. Qu'est-ce que ça veut dire? Que faut-il répondre? C'est une forme d'argumentation dont l'objectif est d'instaurer un rapport de domination. Celui qui répond qu'il est belge est dominé, du moins qu'il s'inclut dans le même groupe que celui qui pose la question, bien plus que celui qui dit qu'il ne l'est pas et qu'il n'en a rien à fiche.
Pour un fasciste, un vrai Belge, ce serait une personne qui ne ferait pas partie d'une minorité culturelle ou religieuse. Les fascistes invoquent souvent les chômeurs ou les sans-abris qui sont des Belges que les dirigeants abandonnent, etc.. En même temps, ils sont opposés à ce qu'ils bénéficient d'une aide sociale.
La force à laquelle font référence d'anciens combattants, n'a rien à voir avec cette forfanterie, avec un besoin de domination. La force à laquelle ces anciens font référence, c'est la force de vie. Cela n'a mais rien à voir. Parfois il y a un peu d'énervement devant les tâtonnements de ceux qui leur font face, qui paniquent face à la vie. Je ne connais pas bien ce milieu. Les anciens combattants auxquels j'ai eu à faire sont des gens représentatifs. Mes grands pères sont morts avant ma naissance. L'un d'eux dans un camp en Allemagne. J'ai rencontré des gens qui ont combattu pendant la guerre civile espagnole. Je ne connais pas de Belges qui se soient battus contre les Allemands en 40-45. Pourtant je suis belge. Je pense que c'est parce que les Belges ne se sont pas battus en 40-45. D'où cette ivresse antifasciste après la guerre. Ce grand n'importe quoi. Ils ont vécu quelque chose qu'ils ne voulaient pas vivre. S'ils s'étaient battu, ils auraient moins de colère.

Écrit par : Paul Willems | samedi, 10 mars 2012

@ Paul Willems

pour avoir lu des trucs au moins un truc de marie gevers dans un horrible cadre belgicain, j'ai énormément d'affection pour vos propos et interventions, comme quoi l'influence sentimentale...

un jour fin des années 60 mon grand père paternel a enfilé son vieil uniforme et des décorations qu'on ignorait, on s'est foutu de sa gueule...
-bon-papa qu'est-ce qui t'arrive t'as toujours dit que tu n'en avais rien à foutre, que t'étais anti-militariste, la guerre n'est qu'une saloperie du grand capital, etc...
-je suis le dernier vieux de 14-18 qui a encore la force dans toute la province de luxembourg de porter le drapeau pour le défilé... il est monté dans sa ds et ils nous a nié, et nous on a vaqué à autre chose

éradication de la langue FR en flandre,
collaboration en 40-45,
vidangeage de l'économie wallonne,
prédation et abandon du congo
sont les quatre péchés de la belgique

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 13 mars 2012

Pas de soucis! Merci! :-)

Écrit par : Juliette | vendredi, 09 mars 2012

Marcel, mijn betoog ging daar niet om, en je weet het ! En ik vind het intellectueel niet eerlijk om je reactie dan op die manier ook te geven, zonder enige kans van weerwoord of zonder bloggers te laten oordelen wat de teneur van mijn tussenkomst was.

Écrit par : Peter | samedi, 10 mars 2012