jeudi, 04 octobre 2012
Bruxelles, tu l'aimes ou tu la quittes !
Un jour que j’avais pris le volant d’une voiture française à Bruxelles, je me suis demandé ce que les autres chauffeurs avaient tout à coup contre moi. Refus de priorité, klaxons en tout genre, jusqu’au mec devant moi qui a attendu le dernier moment pour passer à la limite du rouge à un carrefour, m’obligeant ainsi à attendre que le feu soit à nouveau vert. Voyant qu’il n’avançait pas, j’avais donné un discret coup de klaxon qui m’a valu un doigt d’honneur. Hébété par tant d’agressivité subite, qui venait en sus de l’agressivité habituelle du conducteur bruxellois, je m’arrête, je vais dans un magasin, et au retour, je remarque la plaque d’immatriculation de la voiture : c’était une 75. Immatriculée à Paris. Je n’y avais pas fait attention au départ, parce que le propriétaire du véhicule venait d’un tout autre département. J’ai éclaté de rire. Je venais tout simplement d’expérimenter l’amour immodéré du Bruxellois pour le Parisien, une vieille histoire que j’avais presque oubliée. Cet épisode salé se passait dans les années nonante, bien avant l’arrivée massive de «Parisiens» fortunés à Bruxelles.
La semaine passée, quatre correspondants français à Bruxelles se sont exprimés via Twitter sur la propreté de la ville et la vulgarité de certains chauffards. Je vous livre les noms de ces journalistes en pâture — c’est mon côté délateur : ce sont François Beaudonnet (France 2), Alain Franco (RTsuisse, Le Point et RTL), Hughes Baudouin (LCI) et Jean Quatremer (Libération). Qu’est-ce qu’ils n’avaient pas fait là ! Réagissant l’un à l’autre, se mettant en copie, leurs récriminations furent bientôt perçues comme une attaque en règle de «Parisiens condescendants» contre la belle cité de Bruxelles, une bataille honteuse et déplacée, d’une arrogance inadmissible. Ils reçurent une volée de gazouillis en retour, sur le thème du «si t’es pas content, rentre chez toi». Eh oui. Bruxelles, on l’aime ou on la quitte, donc. Et si on l’aime, on ravale ses critiques, pigé ?
Vous venez vivre à Voluvé ?
Il est vrai que les Bruxellois d’origine française sont des êtres bizarres. Une fois habitués à la ville qui me vit naître, ils ne parviennent plus à retourner chez eux. Pourtant, les premiers jours, ils ont du mal, s’ils viennent de la capitale française. Peu de musées, pas autant de films qu’à Paris, un service des plus amateurs dans les restaurants, un café bain-de-pieds, et des viandes d’une fadeur nordique qu’un Français ne donnerait pas à son chien, de peur de se faire mordre. Sans parler de notre langue, française de toute évidence, mais truffée de pièges, de l’américain préparé qui se prend pour un tartare à la croquette de crevette qui ne croque qu’à peine, en passant par les moules-frites qui ne sont pas frites du tout. Côté ménage, les essouies qui sont des torchons et les torchons qui se font serpillères causent bien des soucis. Les vagons sont ouagonnés et je ne parle même pas des noms de communes imprononçables, d’En-der-lèche à Môle-en-bec. En Belgique, le roi loge à Lacan, ce qui explique probablement que ce pays soit plus un objet d’étude pour psychanalyste que pour politologue.
Français un jour, Français toujours
Mais au bout de quelques années, cette « ville de la méditerranée qui s’est trompée de mer », comme la décrivait un député européen espagnol, finit par séduire. En cherchant un peu, on trouve de la viande suisse, française ou irlandaise qui sauve la nation de la déchéance carnivore. On finit par oublier le sopalin pour acheter de l’essuie-tout. On se rend compte que de musées, il y a peu, mais de queues de trois heures pour y entrer, il n’y a point. On découvre qu’on peut entrer dans une boutique sans se faire snober par la boutiquière ou le boutiquier. On se rend compte qu’au coin de chaque rue, il y a un parc et un peu de verdure. Quant au café, on connaît désormais les endroits où il est aussi bon qu’à Paname, on a pris l’habitude de demander «un petit café» (encore qu’il faille parfois préciser «à la française») et au pire, on s’achète une Nespresso. Et à chaque week-end qu’on passe à Paris, on se dit que finalement, la Ville lumière est infernale, stressante, hystérique…
À ce moment-là, le Parisien est devenu bruxellois. Dire qu’il est devenu belge est une autre paire de manches. Je connais des Français de troisième génération en Belgique qui préfèrent garder la nationalité française, pays qu’ils n’ont jamais habité ! Mais c’est un peu de la faute des Belges aussi : ils n’ont jamais été capables de se voir comme un pays, une nation. N’allez pas demander aux voisins qui viennent y habiter de renoncer à une vraie nationalité, qu’elle soit anglaise, française, allemande ou italienne. Un Congolais à Paris devient un jour français. À Bruxelles, il se dira Congolais même s’il n’a jamais habité le Congo. Est-il pour autant moins bruxellois ?
Dissidence condescendante
La Bande des Quatre a donc commis l’infâme crime de critiquer la ville qui les accueille. Ô rage, ô désespoir, ô Pâris ennemie ! Ils ont osé dire qu’il y avait un problème de propreté dans nos rues. Kss, kss ! Les salauds ! Dans un premier temps, je comprends la réaction bruxelloise, un peu bête. C’est vrai que quotidiennement, nous voyons les journaux et politiciens flamands dire pis que pendre de notre ville. À les entendre, c’est le Bronx exposant Caracas multiplié par Naples un jour de grève des poubelles. Tous ont leur avis sur la question. Même Patrick Janssens, bourgmestre d’Anvers a son mot à dire. C’est lassant, oui, parfaitement lassant. Dès qu’on met un pied un peu profond en Wallonie, on devient un « bruslére », une sorte de Parisien en miniature, avec un «dikkenek» (gros cou) bien sûr. Si en plus, les «Français» s’y mettent…
Sauf que contrairement à ceux qui restent bien douillettement dans leur Nord ou leur Sud et fustigent sans trop savoir les travers de la Capitale mal-aimée, le quarteron de correspondants français qui sont montés au front ignominieux de la critique facile (diront certains) travaillent ou habitent à Bruxelles. Alain Franco a rappelé qu'il y habitait depuis douze ans. Alors, je pose la question : combien de temps faut-il habiter Bruxelles pour avoir le droit de critiquer sa saleté congénitale ? J’ai la réponse : il suffit de quelques heures à un touriste étranger pour qu’il mette cet aspect en tête de ses reproches. Et ça ne date pas d’hier. C’est récurrent depuis des années. Qu’avons-nous fait pour changer les choses ?
Bruxelles, ma poubelle…
Promenez-vous dans Bruxelles et comptez les poubelles publiques. Vous verrez qu’il faut parfois une demie-heure de marche pour en trouver une ! Ça fait des siècles que le Bruxellois moyen se demande pourquoi il doit attendre trois à quatre jours pour avoir le droit de sortir ses poubelles. Dans la plupart des capitales d’Europe, le ramassage est quotidien. On ne vit pas plusieurs jours avec ses déchets dans son petit appartement. À Paris, il se fait en dehors des heures de pointe. Et, du moins dans les quartiers élégants ou touristiques, les poubelles sont déposées là où on les a prises, soit à côté de la porte de rue.
Ici, à Uccle, un lundi sur deux, on ne ramasse pas les miennes, parce qu’elles sont un peu en débord de rue. Et un jour par semaine environ, je retrouve les poubelles d’un restaurant voisin… devant ma porte ! Un jour, sortant de chez moi, je me suis retrouvé nez à nez avec une grande poubelle (format colossal) en métal et je l’aurais bien poussée s’il n’y avait trois autres poubelles plastiques derrière. Oui ! Les éboueurs avaient trouvé que les remettre à leur place, sans qu’elles ne gênent un habitant, était trop leur demander. J’ai dû sortir de chez moi par-derrière (heureusement que j’ai un derrière) pour dégager ce fatras. Renseignements pris à l’administration ad hoc : «on ne peut pas contrôler tout ce que font nos employés». C’est vrai. Mais ça montre aussi la mentalité de ce service public. Les immondices sont parfois dans la tête.
Sale job à Saint-Job
Je ne parle même pas des travaux, une véritable foire d’empoigne entre piétons et automobilistes sur la chaussée de St Job (mais c'est pareil presque partout dans la ville), où la bagatelle de cinq installations de chantiers sur un seul tronçon se combinent en oubliant totalement la règlementation en vigueur et la protection des piétons. Impossible de passer ce (long) tronçon sans quitter à au moins deux reprises le trottoir, pour se retrouver sur la rue entre voitures qui se croisent, avec quelquefois l’un ou l’autre champion de F1 en 4x4 qui prend la route pour son palais privé. Récemment, le parti majoritaire à Uccle (qui n’est pas seul responsable, puisque nous avons ici une majorité MR-PS-FDF) n’avait rien trouvé de mieux que de garer une remorque avec la tronche de tous les candidats à un endroit où il n’est pas seulement interdit de stationner, mais carrément interdit de s’arrêter ! En plein milieu de la zone des travaux où il ne viendrait bien sûr pas à l’idée du moindre agent de police de verbaliser ! Non, c’est normal.
La voiture dans le Mur Street Journal
Ce qui m’amène à la sécurité routière. Le Wall Street Journal révélait récemment qu’à Bruxelles, plus des deux tiers des usagers ne respectent pas le 30 km/h, par exemple aux abords des écoles. Le 50 km/h était lui violé par 40 % des conducteurs. Dans les tunnels, rouler à la vitesse autorisée, c’est carrément insensé. Dangereux pour soi comme pour les autres ! Et c’est toute la Belgique qui roule à tombeau ouvert : sur 27 pays européens, nous sommes les 20e en matière de sécurité. L’Italie nous précède. Derrière nous, il y a la Bulgarie. C’est tellement vrai que dès que la France a pu verbaliser les Belges, ce ne sont pas quelques centaines de PV qui sont montés vers le Nord, mais des dizaines de milliers par mois. Pendant ce temps, le méchant Français — tss tss — a réduit sa vitesse en dix ans et a vu sa performance monter en flèche.
Il y a une quelques années, j’ai voulu traverser l’avenue Brugmann. Coincé par un tram qui avait accéléré sur la bande ferrée, j’ai vu débouler un taxi à tombeau ouvert. Impossible de rebrousser chemin, impossible d’avancer. Le taxi me fonçait dessus depuis le haut de l’avenue, à une vitesse que j’estimerais à 80 - 100 km/h. J’ai étendu les bras en croix pour ne pas qu’il m’écrase. Il a pilé et a dérapé sur les pavés. Le taximan est sorti de son véhicule pour me gueuler que cette voie était réservée aux taxis (et aux trams) ! J’ai mieux compris la passion de certains taximen pour l’étoile sur le capot. Ça leur sert de viseur ! Je ne parle même pas des bus et des trams. Quant à rouler à vélo à Bruxelles, c’est une connerie d’ordre mortel. Pour les automobilistes, on est alors un gêneur, un connard (dixit), un emmerdeur. Allez me trouver une piste cyclable digne de ce nom dans cette ville où même quand on fait de grands travaux, on oublie sciemment les usagers les plus fragiles. Marchez le long de la rue Belliard un jour pas trop encombré, sentez le vent des voitures qui frôlent un trottoir trop étroit, et vous m’en direz des nouvelles !
La propreté, c'est capitale
Tout ça, c’est la vérité nue. Celle que le Bruxellois qui se respecte relègue dans un coin de son hypothalamus. Ville sale, mal organisée, conflits politiques entre administrations, mollesse de la police quand il s’agit de sécurité routière, absence de radars (mettez en un seul radar sur l’avenue Brugmann pendant un mois, et vous financez une tour WTC — cela dit aux amoureux de la Bruxellization qui nous ont pondu des tours immondes dans des quartiers autrefois charmants), et tout ça, grâce à cette absence citoyenne. Le Bruxellois s’en fout. Ce n’est pas son problème, c’est celui des politiciens. Les politiciens travaillent, certains très bien. Mais se contentent de peu. C’est vrai que depuis des décennies, cette ville est sous-financée. C’est vrai que le conflit communautaire rend tout plus compliqué. La ville veut construire des écoles ? La Région flamande s’y oppose par principe (le pire, c’est que légalement, elle a raison, c’est vous dire à quel point ce pays est devenu con). Oui, c’est vrai que Bruxelles n’a pas le budget qu’elle mérite. Mais ça n’empêche pas de revoir nos mentalités. Les Bruxellois sont très, très, très fiers d’héberger les institutions européennes. Capitale de l’Europe, ma bonne dame ! Tu te rends compte ? Ouah ! Oufti ! La clâsse ! Bon, on n’est que siège, mais passons. Le fait est que quand il s’agit de se mettre au niveau de ce qu’est une capitale de cet ordre — la Washington européenne —, on hausse les épaules. Ouais, bon, les étrangers qui viennent habiter ici adorent notre bofisme, notre côté latin qui déambule sa quéquette toute fière de la gloire européenne sur les remparts de notre vieille cité détruits par des politiques obscènes où le mauvais goût a, des décennies durant, surclassé l'Histoire, le style, l'intelligence ! Et zou, dégagée la moindre critique ! Ils n’oseront pas, ces Bruxellois d’adoption !
Oh ? Ah bon ? Quoi ? Ils ont osé ? Des Français, en plus ? Haiiin ? Des Pa-ri-siens ?
Vini, Vidi, Provintie
Bruxelles est des tas de choses. C’est ce qui fait son charme. Mais c’est aussi une vieille ville de province qui n’a jamais supporté de ne pas être Paris (Londres, ça va, c’est de l’autre côté de l’Océan). Ne me dites pas le contraire. Chaque Bruxellois bande, jouit, atteint le nirvana sexuel quand Dick Annegarn chante Bruxelles, et finit par « Paris, je te laisse mon lit» ah ! on a la victoire facile, hein ! Brel était plus perspicace, qui décrivait cette bourgeoisie sur l’impériale qui s’emmerdait à du 200 à l’heure ! Quand Léopold II a fait reconstruire la Porte de Namur, il a souhaité qu’elle soit plus grande que la place de la Concorde, et voulait la garnir d’un obélisque ! Il voulait que l’avenue Louise soit plus vaste, plus belle et plus brillante que les Champs Élysées. Les boulevards bruxellois devaient surclasser ceux de Paris. Hélas, les moyens n’étaient pas au rendez-vous. Vieille frustration qui rejaillit toujours et encore. Mon grand-père bruxellois raillait Paris en m’expliquant que de tout temps, les pièces parisiennes avaient été étrennées à Bruxelles, parce que le public d’ici était plus difficile. Et donc meilleur. Si la pièce marchait à Bruxelles, le succès était garanti à Paris ! Et c’est contagieux. Les Bruxellois d’adoption ont chopé le virus. Sauf qu’à Paris, quand il y a un problème, les gens râlent, gueulent, ruent dans les brancards. Vieille habitude de communards jamais contents. Mais voilà, c’est en n’étant jamais content qu’on change les choses.
Eigen Volk Eerst
Et quand des «Parisiens» (entendez des Français qui osent réagir) ont l’invraisemblable culot de dire ce qu’ils pensent de — pas op manneke — NOTRE ville, on pointe leur arrogance, leur supériorité, voire leur condescendance. Comment un Français, oui, même un Français, qui vit à Bruxelles depuis plus d’une décennie peut-il être jugé condescendant quand il donne un avis appuyé ? De même pour les expats, à entendre certains, ils sont une vraie nuisance. Ils n’aiment pas. Ils critiquent. Ils ne s’adaptent pas, c’est vrai, à la saleté, à la police quelquefois honteusement rude, à la circulation préhistorique, à l’organisation simiesque. Expats buiten ! Ce n’est pas pour rien que le flamingantisme est né en Belgique. La chose la mieux partagée dans ce pays, c’est le manichéisme. Nous/vous, autochtones/allochtones, Wallons/Flamands, expats/Bruxellois de souche, Français/Belges, Parisiens/Bruxellois… Parole d’un agent de police de Saint-Gilles à une Française qui venait pour déclarer son arrivée à Bruxelles : «vous ne seriez pas mieux à Paris, moiselle ?» Et qu’on n’ose pas s’en plaindre ! Surtout pas si on est français !
Faire taire le communautaire
Mais, j’en conviens, l’attaque provenant de quatre Français a sonné comme une provoc. Elle montrait que dans cette ville, les Français parlent plus aux Français. Pourquoi n’y avait-il pas un Grec dans le lot ? Ou une Allemande ? C’est vrai. So what ? Tout est fait dans ce pays pour que chacun reste avec ses chacuns. Les Turcs entre eux, les Marocains entre eux, les Matonge entre eux, les Français entre eux, les Belges flamands entre eux, les Bruxellois d’origine carolo entre eux, les Bruxellois de souche entre eux. Je suis né rue du Marais, et donc, je vais désormais cantonner mes relations proches à ceux qui comme moi ont vu le Meiboom le jour de leur venue au monde ?
Allons, partout dans le monde, c’est toujours celui qui vient d’ailleurs qui met le doigt sur les problèmes que «l’autochtone» ne voit plus. Parce que ça l’arrange. Si les rues sont sales, on se donne le droit de jeter les choses n’importe où. Si la police ne flashe pas, on se donne le droit de rouler à tombeau ouvert. Mais dites, si nous voulons pouvoir dire fièrement que Bruxelles est la capitale de l’Europe, il faut un peu plus d’ambition que ça. Non pas en réaménageant la rue de la Loi pour qu’elle brille de mille feux. Non pas en abattant un millier de belles maisons anciennes de plus pour faire moderne en les remplaçant par des immeubles dégueulés par des architectes dont le manque de talent rivalise avec celui des pires criminels graphiques de la Russie stalinienne. Mais en offrant au citoyen le minimum de confort pédestre et cycliste. En nous donnant des rues aux pavés scellés. En remplaçant ceux qui se descellent un peu plus vite qu’aujourd’hui (Il y a eu un pavé devant ma maison qui resta descellé pendant 8 ans ! HUIT ANS ! et ce n’est pas faute d’avoir averti la commune…).
Fluctuat nec mergiture
Bref, en cessant cet infâme cumul de mandats politiques, en arrêtant d’investir son énergie dans des campagnes communales d’un niveau de première maternelle (et je suis encore gentil), en se mettant au boulot. Le 14 octobre approche. Quand on mettra un nom dans l’urne, choisissons quelqu’un qui pourrait nous rendre un peu de notre fierté disparue. Celle qui nous a échappée en 1830 quand on a voulu imiter quelque chose qui nous paraissait plus grand que nous. Celle minée par cette minable jalousie de petits provinciaux qui se la pètent. Maudissons donc ces imbéciles qui nous ont construit un Manhattan de pacotille derrière la place Rogier ! Maudissons donc ce Roi qui a voulu singer la capitale d’un pays voisin ! Inventons notre caractère à nous, les citoyens. Celui d’une ville unique au monde (comme toutes les villes sont uniques au monde) qui n’a pas besoin de regarder ailleurs pour se trouver un modèle. Acceptons notre cosmopolitisme. Soyons cette ville ouverte et accueillante que nous prétendons être. Au passage, commençons par imposer le néerlandais et l'anglais à nos édiles communaux. C’est insensé qu’une secrétaire doive être trilingue, et qu’un échevin puisse se contenter de broebeler «ik spreken niet guoude vlaams because ik ben nen imbécile patenté». Assumons-nous, bon sang !
Et pour nous avoir amenés à revoir notre belgitude mollassonne et nous avoir incités à réactiver nos cerveaux de mollusques, remercions ceux venus d’ailleurs, parisiens ou non, arrogants ou non, quand ils nous mettent le doigt sur la plaie. Ça fait mal, c’est certain. Mais c’est encore comme ça qu’on progresse le mieux. Là-dessus, je vous laisse, je vais me cuire une côte de bœuf limousin avec de la polenta à la ligure, du guacamole en entrée et un pyjama catalan pour dessert. Ça, c'est de la cuisine bruxelloise !
18:02 Publié dans Humeurs brèves | Lien permanent | Commentaires (36) | | Facebook | Imprimer | | |
Commentaires
Sans vouloir défendre les chauffards, il faut quand même bien admettre que les cyclistes bruxellois font également du grand n'importe quoi en permanence.
Palme d'or au tocard que j'ai vu brûler un feu rouge en train de taper la causette avec son GSM au croisement du Boulevard Saint-Michel et de la rue Baron de Castro.
D'ailleurs, ça fait tellement longtemps que j'ai passé mon théorique... Les vélos peuvent officiellement brûler les feux rouges maintenant, ou c'est juste rentré dans les usages ?
Écrit par : Gilles | jeudi, 04 octobre 2012
Répondre à ce commentaire@Gilles:
Je connais TRÈS bien l'endroit: il devait avoir des envies suicidaires! lol
Écrit par : lachmoneky | jeudi, 04 octobre 2012
c'est seulement par mauvaise habitude! Les cyclistes ne peuvent ni téléphoner, ni rouler sur les trottoirs (sauf enfants dans certains cas) et encore moins bruler les feux (sauf bientot lorsqu'on aura mis des panneaux les autorisant à tourner à droite seulement !!!)
Écrit par : ced | vendredi, 05 octobre 2012
Je me suis bien amusé en vous lisant MSieur Marcel ;-)
C'est plein de "bon sens" ;-))
Juste pour rappel, un échevin est élu et une secrétaire engagée... Cela fait une énorme différence ! Pour être dans la politique, on ne vous demande pas de passer un entretien d’embauche ni un diplôme d’études en droit administratif ou social et c'est normal. Le fait de parler telle ou telle langue n'est pas une cause de rejet mais tout au plus "regrettable" et encore, pour ceux qui n'auront pas voter pour lui ! ;-)
La loi a prévu l'existence de 2 fonctionnaires titulaires d'un grade légal, ces fonctions sont prescrites par la loi, receveur et secrétaire communal.
Vous souhaitez revoir les lois qui régissent les Communes ? Pourquoi pas ? Mais il me semble que bien d'autres priorités sont à l'ordre du jour que de satisfaire quelques égo linguistiques d'une micro minorité qui a des droits mais pas celui d'imposer la connaissance de leur langue à des responsables politiques communaux.
Pour rappel, les seuls à exiger ce type de connaissances linguistiques sont les nationalistes flamingants. Ils n'ont qu'a mettre cela sur une table de négociation.
Mais cela est une heure histoire...
Écrit par : Philippe | jeudi, 04 octobre 2012
Répondre à ce commentaireC'est peut-être parce que je ne suis pas Parisien, mais moi qui suis aussi Français je me suis senti tout de suite chez moi à Bruxelles. Pas de problème d'adaptation nulle part, la langue française du coin n'est pas suffisamment distincte de la nôtre pour que ça pose un réel problème, à part quelques malentendus cocasses au début (« Vous savez lever la tête ? » me demande une coiffeuse…). Ik heb zelfs Nederlands geleerd. Misschien ben ik nu een echte Brusselaar? :-)
En fait, la seule chose qui me manque et que Bruxelles ne pourra jamais m'offrir, ce sont les montagnes de ma région natale… Snif…
Je souscris entièrement aux critiques émises par mes compatriotes et dont vous vous faites l'écho. Ce n'est pas parce qu'on vient d'ailleurs qu'on doit se taire sur ces sujets. D'ailleurs il faudrait être aveugles pour ne pas se rendre compte de ces problèmes. Ou d'une mauvaise foi crasse.
Non seulement je suis un Bruxellois français, mais j'y fais du vélo. Pistes cyclables lamentables, c'est vrai. Même pas bitumées pour la plupart, mais faites de dalles (descellées). Et trop souvent elles n'empruntent que des espaces empruntés à des trottoirs. Mais que faire d'autre quand rien à l'origine n'a été prévu pour le vélo dans cette ville aux politicards qui ne raisonnent qu'à court terme et qui ne voient pas plus loin que leur intérêt à eux ?
J'ai quand même déniché une exception : la piste le long du boulevard du Souverain, en très bon état et bien aménagée. Celle de l'avenue de Tervuren ne serait pas si mal s'il n'y avait pas ces fichues dalles…
Écrit par : Franck Pastor | jeudi, 04 octobre 2012
Répondre à ce commentaireA votre service @Franck Pastor
http://www.bruxellesmobilite.irisnet.be/articles/velo/itineraires-cyclables
Écrit par : Philippe | jeudi, 04 octobre 2012
En 2011, 48 millions d’euros ont été budgétés pour l’aménagement et l’entretien des pistes cyclables en Région Bruxelloise pour un nombre de cyclistes quotidiens à Bruxelles estimé à 40.000.
Écrit par : Philippe | jeudi, 04 octobre 2012
Et la Bible est ici...
Le Rapport final 2010 de l’Observatoire du Vélo en Région de Bruxelles-Capitale (Pro Velo) est consultable sur http://www.provelo.org/IMG/pdf/Observatoire_velo_RBC_rapport_fi nal_2010.pdf.
Écrit par : Philippe | jeudi, 04 octobre 2012
@ Philippe : j'ai la carte recensant les itinéraires cyclables de la ville, éditée par Bruxelles-Mobilité. Bonne initiative de développer ces itinéraires (et cette carte).
Mais malgré ceci et les rallonges financières dont vous parlez, il reste toujours le problème des pistes et bandes cyclables (les itinéraires cyclables dont vous parlez sont très loin d'en être tous munis). Particulièrement le problème de leur conception vraiment pas idéale (espaces empruntés aux trottoirs, trop de bandes cyclables seulement suggérées et en plein sur la chaussée). Et de leur état déplorable.
Je suis bien conscient qu'il est difficile de développer des pistes correctement pensées sur des chaussées souvent pas assez larges pour de vraies bandes ou pistes cyclables. Mais pour celles qui existent, qu'on fasse au moins l'effort de les revêtir et de les entretenir correctement…
Écrit par : Franck Pastor | vendredi, 05 octobre 2012
@ Philippe : votre dernier lien ne fonctionne apparemment pas.
Écrit par : Franck Pastor | vendredi, 05 octobre 2012
Oups sorry Franck ;-)
http://www.provelo.org/sites/default/files/etudes/observatoire_velo_rbc_rapport_final_2010.pdf
Écrit par : Philippe | vendredi, 05 octobre 2012
Très très bon ce rapport :
"BYPAD Audit de la politique vélo Région de Bruxelles-Capitale 2010 "
A trouver en le googelisant simplement ;-)
Écrit par : Philippe | vendredi, 05 octobre 2012
Arf, j'ai bien ri, sauf à la fin lorsque vous prenez des accents lyriques, là je me suis levé. Mais bon, je suis de Namur hein, alors je me suis vite rassis.
Sinon, en 1975 j'ai vécu près d'un an rue des Sables, ma maman tenait la librairie et j'allais manger le plat du jour au resto juste à côté. On s'est peut-être croisé en culottes courtes.
Écrit par : Serge | jeudi, 04 octobre 2012
Répondre à ce commentaire@Serge : eh non, en 1975, j'habitais à Jette, je crois.
Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 04 octobre 2012
Répondre à ce commentaireJ'ai bien ris en lisant ton post Marcelke !
Je me suis retrouvé dans pas mal de choses, dont une toute particulière : Je ne supporte plus les parisiens (bien qu'y étant né).
C'est sympa aussi quand tu parles de "nous" et pas de cette flandre politique. Avec cet antagonisme, on oublierait presque qu'on a aussi de GROS problèmes à régler.
Et si il y a bien une chose à relever. C'est bien que le bruxellois, le wallon ou le jan met de pet n'en a rien à branler de rien. Si c'était un peu plus français (uniquement dans la contestation de tout et n'importe quoi) je suis sur que ça serait beaucoup mieux ici ! Mais bon, on se contente de peu..
Écrit par : Arthur | jeudi, 04 octobre 2012
Répondre à ce commentaire... Il y en a un qui se prend des gazouillis certes stupides comme quoi Bruxelles, cette ville fétiche on l'aime ou on la quitte, parce qu'il s'est permis de critiquer la propreté de Bruxelles. Mais le même mettra un point d'honneur a vous "salir" si vous critiquez son objet fétiche à lui, à savoir la zone euro, en vous disant en substance: la zone euro tu l'aimes ou je te fais taire. Suffit de remplacer donc Bruxelles par Euro et le tour est joué. A chacun ses tabous. Désolé j'ai pas pu m'empêcher, fallait que cela sorte... Ceci dit je suis d'accord sur le fond, Bruxelles me paraît une ville sale depuis mon enfance (cela me marquait déjà à l'époque). Je trouve néanmoins qu'il y a une petite amélioration ces dernières années, mais peut-être est-ce une illusion? Pourquoi n'engage-t-on pas plus d'éboueurs et ne faisons-nous pas passer les camions poubelles de la voirie tous les jours de la semaine au lieu de deux fois actuellement. Faut dire aussi qu'il y a une réelle éducation à faire à ce niveau-là dès la maternelle auprès des couches socio-économiques défavorisées de la population en particulier...
On pourrait reprendre ce que dit Monsieur Ibrahim dans les fleurs du Coran: si tu veux savoir si une ville est riche ou pauvre, il faut que tu observes l'état de ses rues et de ses déchets. Pour Bruxelles on pourrait corriger: observer ses rues, c'est observer ses habitants. Bruxelles, ville (riche) où les habitants sont assez pauvres.
Écrit par : Yoël | jeudi, 04 octobre 2012
Répondre à ce commentaireJe me faisais la même réflexion sur le même journaliste...
Ceci dit, je vais régulièrement à Bruxelles, et n'ai pas été frappé par un écart si important avec Paris en matière de propreté ou de cyclisme. Jusqu'à l'arrivée très tardive du vélib à Paris, le vélo y était très peu présent, tandis qu'à Bruxelles des associations dynamiques inspirent même les français (le sens interdit sauf vélo est une invention belge, maintenant transmise à Paris).
Pour les poubelles, certains quartiers non touristiques de paris, donc ceux qu'un français normal (donc pas Bernard Arnault) va avoir pour cadre de vie, sont particulièrement crades.
Et nous sommes bien meilleurs que vous pour raser des quartiers entiers sans les rénover...
Écrit par : javi | jeudi, 04 octobre 2012
Je suis Français et simili-Parisien avec de la famille Belge et résident Belge depuis 5 ans et, outre les travaux, la saleté, les chauffards, la police vicieuse et véreuse, ce sont les trottoirs qui m'énervent le plus. Passer à vélo sur certains trottoirs revient à jouer du xylophone. C'est particulièrement vrai dans le quartier européen.
Je suis aussi cycliste invétéré, matin et soir pour aller et revenir du bureau. Au bout de quelques mois, après m'être fait percuté et avoir inséré mon pneu dans un rail de trame, je me suis décidé à m'acheter un casque. Grand bien m'en a pris! Généralement j'avoue que je me sens plus en sécurité à griller des feux plutôt que de devoir démarrer avec la trombe de boeufs derrière moi, dont certains n'hésiteront pas à me couper la route.
A part tout cela, la vie est simple à Bruxelles...
Écrit par : Arnault | jeudi, 04 octobre 2012
Répondre à ce commentaireBon vous m'avez censuré sur le sujet précédent.
Sans doute quand j'ai dit qu'on mettait plus d'argent dans la "culture" (Fadi Lanaan...) que dans la propreté. Et que question solidarité la Wallonie n'a pas à recevoir le leçon des quartiers de Bruxelles à la Neuilly.
Les 4 journaleux ne pensaient qu'au sauvetage de Strasbourg face aux anglais (faut suivre!)
ceci dit sur ce coup vous avez raison.
Et j'embraye:
La Wallonie est TRES sale!
ses routes sont déplorables.
C'est incroyable le nombre de chauffeurs qui balancent par leur fenêtre des canettes qui jonchent ainsi TOUTES les routes même en pleine campagne!!
Peut-être le prix des sacs poubelles est-il trop élevé?
En tout cas, question éducation force est de constater que l'école n'a pas joué son rôle. Il y a plein de barakis.
En France, c'est TRES propre, et dans les campagnes aussi (ne parlons pas des routes impeccables aussi).
Pourquoi? Et bien parce qu'il n'y a hélas aucune fierté du patrimoine même de son propre village (en Europe, on ne voit ça qu'en communauté française!).
pourquoi?
Parce que la culture ce n'est pas que des concerts ou beuveries à deux balles en perfusion, mais aussi la connaissance et le respect de l'histoire, de l'environnement, des habitants de sa rue, des formations-ateliers.
Votez pour une vraie citoyenneté et pas du panem et circenses et autres sports devant la TV. Bref eteignez la RTBF.
Écrit par : Salade | jeudi, 04 octobre 2012
Répondre à ce commentaire"En tout cas, question éducation force est de constater que l'école n'a pas joué son rôle. Il y a plein de barakis."
L'école, c'est au maximum +/- 35h/sem. (soit 178h), ce qui n'en fait pas le lieu principal de l'éducation.
Écrit par : Juliette | vendredi, 05 octobre 2012
Effectivement, ce n'est pas que l'école.
Mais si dans les beuveries on laisse trainer des montagnes de gobelets en platique et que dans les courses cyclistes on jette les bidons partout...
Écrit par : Salade | samedi, 06 octobre 2012
Je ne pense pas que ce soit la nationalité de ceux qui se plaignent de la saleté de Bruxelles qui offusque mais les intentions qu'on leur prête, parce qu'il y a d'une part une critique citoyenne (quelle que soit la nationalité des critiques) qui vise à améliorer la situation et de l'autre le Bruxelles-bashing systématique des exilés européens frustrés qui lui lasse. Et il y a ici tout lieu de croire qu'il s'agit du deuxième cas de figure lorsqu'on lit les comparaisons idiotes entre l'avenue Louise et les Champs Elysées ou bien que Quatremer a réussi à vivre plus de vingt ans à Bruxelles sans remarquer que les indigènes n'en prononçent pas le x...
Écrit par : Xarta | jeudi, 04 octobre 2012
Répondre à ce commentaireLe travail de Quatremer est de couvrir les institutions européennes, pas vraiment Bruxelles elle-même, ni la Belgique d'ailleurs, même si ça revient assez souvent dans son blog. Mais ça pose en effet la question de l'intégration locale de tout ceux qui travaillent pour et par l'Union européenne à Bruxelles. Ces « Eurocrates » vivent souvent (pas tous, j'ai connu quelques exceptions) en circuit fermé et restent dans alors leur propre cercle. Idéal pour se faire mal voir des autres.
Écrit par : Franck Pastor | vendredi, 05 octobre 2012
je trouve bxl plutôt cyclable, c'est plus rapide que la stib, il faut juste ne pas avoir peur des crétins parmi les automobilistes que ça énervent parce que ça les encombrent sur leur trajectoire de crétins.
quand je vais à paris je fais pas attention aux poubelles j'ai juste remarqué qu'ils faisait aussi de la sélection comme nous, mais je n'ai jamais remarquer que c'était moins crasseux qu'à bxl (mais bon ils sont de toute façon deux fois plus nombreux à habiter sur une surface trois fois moindre que bxl19)
pour marcher, les trottoirs parisiens sont moins chaotiques et aussi plus fréquentés par les piétons, et à propos de crasse j'ai tout de même remarquer qu'il y a agréablement moins d'étrons de clebs à enjamber qu'à bxl...
et qu'il y a en plus à paris plein de toilettes publiques pour les gens, je me demande toujours comment ils se retiendraient ces gens s'ils venaient à bxl où à ce sujet la ville est autant équipée qu'un parking d'autoroute wallonne...
Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 05 octobre 2012
Répondre à ce commentaireBonjour Marcel,
Je me retrouve dans l'essentiel de votre billet et dans beaucoup de critiques de cette "bande des 4" et je pense que c'est le cas de la majorité des twittos bruxellois qui y ont réagi.
Les raisons de cette polemikeke sont ailleurs.
1°/ Il y a d'abord la forme. Une forme de trop plein de tweets très "Brussels bashing" qui provoque une forme d'exaspération. Ca n'a rien de Bruxellois, c'est humain.
2°/ Et ce qui génère la polémique, ce sont les réactions des ces journalistes (quand ils acceptent le débat du moins, comme @quatremer) dès lors que de le débat avance sur la question de la présence de l'UE à Bruxelles qu'il n'est de toute évidence pas possible de nuancer.
Il n'est pas plus possible de dire que si les espaces publics autour du quartier européen sont ce qu'ils sont aussi, c'est aussi (et pas seulement) parce que les Communes concernées font face à des charges importantes causées par la présence de l'UE qui ne sont ni pris en charge par les Institutions européennes, ni par aucune autorité européenne.
Il n'est pas plus possible de dire que s'il est évident que l'UE rapporte à la Belgique (ne serait-ce qu'en terme de TVA et d'impôt direct et de charges sociales pour les expatriés ne travaillant pas pour l'UE), ce ratio est loin d'être évident pour la Région et les Communes.
Il n'est pas plus possible de dire que Bruxelles a toujours été très mal servie dans la répartition des fonds structurels (malgré son chômage et sa désindustrialisation) sous prétexte que nous recevions déjà un return largement suffisant du fait de la présence des Institutions.
Non, tout ça on peut pas le dire dans ce débat (personnellement, la plupart du temps, quand je parle de Bruxelles avec des Français c'est pour les entendre constater une meilleure qualité de vie que dans beaucoup de villes de l'hexagone). On doit juste se conformer à penser comme @quatremer que sans l'UE, Bruxelles ne serait rien.
Comme je l'ai déjà dit dans un tweet, si la Belgique gagne beaucoup de la présence de l'UE, ce n'est pas forcément le cas de la Région et de ses Communes. Ce n'est évidemment pas la faute aux journalistes français mais ce serait bien qu'ils s'intéressent "une fois" à cette question.
Écrit par : François Perl | vendredi, 05 octobre 2012
Répondre à ce commentaireBonjour Marcel,
Je me retrouve dans l'essentiel de votre billet et dans beaucoup de critiques de cette "bande des 4" et je pense que c'est le cas de la majorité des twittos bruxellois qui y ont réagi.
Les raisons de cette polemikeke sont ailleurs.
1°/ Il y a d'abord la forme. Une forme de trop plein de tweets très "Brussels bashing" qui provoque une forme d'exaspération. Ca n'a rien de Bruxellois, c'est humain.
2°/ Et ce qui génère la polémique, ce sont les réactions des ces journalistes (quand ils acceptent le débat du moins, comme @quatremer) dès lors que de le débat avance sur la question de la présence de l'UE à Bruxelles qu'il n'est de toute évidence pas possible de nuancer.
Il n'est pas plus possible de dire que si les espaces publics autour du quartier européen sont ce qu'ils sont aussi, c'est aussi (et pas seulement) parce que les Communes concernées font face à des charges importantes causées par la présence de l'UE qui ne sont ni pris en charge par les Institutions européennes, ni par aucune autorité européenne.
Il n'est pas plus possible de dire que s'il est évident que l'UE rapporte à la Belgique (ne serait-ce qu'en terme de TVA et d'impôt direct et de charges sociales pour les expatriés ne travaillant pas pour l'UE), ce ratio est loin d'être évident pour la Région et les Communes.
Il n'est pas plus possible de dire que Bruxelles a toujours été très mal servie dans la répartition des fonds structurels (malgré son chômage et sa désindustrialisation) sous prétexte que nous recevions déjà un return largement suffisant du fait de la présence des Institutions.
Non, tout ça on peut pas le dire dans ce débat (personnellement, la plupart du temps, quand je parle de Bruxelles avec des Français c'est pour les entendre constater une meilleure qualité de vie que dans beaucoup de villes de l'hexagone). On doit juste se conformer à penser comme @quatremer que sans l'UE, Bruxelles ne serait rien.
Comme je l'ai déjà dit dans un tweet, si la Belgique gagne beaucoup de la présence de l'UE, ce n'est pas forcément le cas de la Région et de ses Communes. Ce n'est évidemment pas la faute aux journalistes français mais ce serait bien qu'ils s'intéressent "une fois" à cette question.
Écrit par : François Perl | vendredi, 05 octobre 2012
Répondre à ce commentaireFrançais habitant Bruxelles, donc Bruxellois, il est vrai que j'en rage tous les jours sur la façon dont Bruxelles est traitée, mais aussi j'en rage tous les jours sur les Bruxellois qui la bouche en coeur laisse faire tout et n'importe quoi de leur ville par d'autres.
Bruxelles est pillé, Bruxelles est martyrisé, Bruxelles spolié, mais Bruxelles..... pas encore libéré, malheureusement....
Écrit par : draugtor | vendredi, 05 octobre 2012
Répondre à ce commentaireC'est un vrai plaidoyer pour le rattachisme que vous faites là Marcel! Encore un petit effort...
Écrit par : francolâtre | vendredi, 05 octobre 2012
Répondre à ce commentaireLes quatres journalites sont des Flamingants cachés, j'en suis sûr. Qu'ils quittent Bruxelles, où seulement ceux qui ne donnent pas de critique sont les bien-venus.
Quelle démocratie, dans les 19 baronies, ... et vive Marcel Sel, notre propre Propaganda Abteilung !
Écrit par : Mémoire Utra Courte | samedi, 06 octobre 2012
Répondre à ce commentaireEn fait, c'est tout aussi réciproque.
Un Belge qui se promènerait en France en voiture.
Une voiture belge, on ne peut donner sa provenance, donc pas question de savoir si c'est un Bruxellois ou non.
Je crois que vous n'êtes pas assez souvent sur un site français, mon cher Marcel.
Si j'ai écrit le dernier article sur mon blog, ce n'est pas pour faire illusion.
:-)
Écrit par : L'enfoiré | mardi, 09 octobre 2012
Répondre à ce commentaireLes riches français savent où se trouve le refuge à leurs économies.
Eux ne sont pas aussi retord.
Cela ne date pas d'hier.
Agoravox.fr a créé une fondation.
Dans quel pays?
La Belgique.
Cherchez l'erreur.
:-)
Écrit par : L'enfoiré | mardi, 09 octobre 2012
Répondre à ce commentaireCe soir à la1, le RWF était à l'honneur.
Je suppose que cela avait été filmé en Wallonie.
Je me demande comment le RWF serait plébiscité à Bruxelles.
Écrit par : L'enfoiré | mardi, 09 octobre 2012
Répondre à ce commentaireAux dernières nouvelles, Reynders aurait remis BDW à sa place, lui qui disait qu'il faudrait envoyer une délégation Wallonie Bruxelles à Kinshasa pour le sommet de la Francophonie en disant que le français était aussi existant en Flandre.
Lire le VIF, un dossier sur BDW
Écrit par : L'enfoiré | jeudi, 11 octobre 2012
Répondre à ce commentaire"Que la N-VA veuille sortir de la Belgique, c'est connu. De là à croire que la Belgique sortira de la Francophonie, il n'en est pas question, au contraire. Si la Flandre devenait autonome, ce qui resterait de la Belgique serait d'autant plus francophone"
...
Plus généralement, la Francophonie vise aussi à défendre la langue française qui "même si cela déplaît à la N-VA, est une langue appréciée à Bruxelles et en Wallonie mais aussi en Flandre et pas seulement par les francophones de Flandre". Il y a de "nombreux flamands qui mettent un point d'honneur à bien connaître le français comme c'est le cas du président du parti de M. Vanlouwe". Et d'insister : "M. De Wever adore s'exprimer en français notamment dans la presse française. C'est étonnant d'être aussi francophile et de ne pas aimer la Francophonie". "...
Source: levif.be/info/actualite/belgique/la-n-va-plaide-pour-une-sortie-de-la-francophonie/article-4000191247451.htm
Écrit par : Philippe | jeudi, 11 octobre 2012
Un délicieux moment de détente ;-)))
A l'occasion d'une séquence humoristique diffusée par la VRT (ex-BRT), le journaliste de La Libre Belgique Christian Laporte est allé à la rencontre de trois politiciens du nord du pays en vue de les questionner sur leurs connaissances de la Belgique francophone.
Il a donc fait passer un test à Maggie De Block (Open-VLD), Ben Weyts (N-VA) et Eric Van Rompuy (CD&V)
La suite sur...:
deredactie.be/cm/vrtnieuws/mediatheek/MMG_Verkiezingen%2B2012/2.24600/2.24648/2.24649/1.1452535
Écrit par : Philippe | jeudi, 11 octobre 2012
Répondre à ce commentaireLe Roi habite à Laken,et non à Lacan ,que les Français ne devraient pas partager.
Je vais lire le blog à mon aise,puis il y aura peut-être d'autres remarques(positives)
Une bruxelloise exilée en France.
Écrit par : Susana | mardi, 19 février 2013
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NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.