vendredi, 29 juin 2012
Coup de pute de fils de pub à Brusselicious.
Un publicitaire sait qu’une mauvaise pub, c’est toujours une pub. Au risque, donc, de faire de la pub à une mauvaise pub, voici une histoire qui montre l’esprit de solidarité et de respect qui règne chez les fils de pub. Dans toute bonne histoire, il faut une victime et un coupable. Je prendrai avec délectation le rôle de la victime. Car quelqu’un a reçu un Gold Award du Creative Club of Begium (CCB pour les intimes) à ma place. C’est ce qu’on appelle un cas d’école de violation du droit d’auteur. Et comme un award est une affaire publique, je ne vois pas comment préparer ce plat qui se mange froid autrement qu’en public. L’histoire est gourmande, elle concerne Brusselicious.
Voici un été (pluvieux, mais été quand même), on me propose de concocter des scénarios pour trente petites capsules (pshiiit) qui seraient servies à la RTBF, pour l’année bruxelloise de la gourmandise, sympathiquement intitulée Brusselicious 2012. Les petits films porteraient un nom suave : Une Minute de bon Goût et seraient diffusées à partir de janvier 2012, pendant un mois. Je suis enthousiaste. Je suis bruxellois. Je suis gourmand. Je vais mettre du Sel dans le projet. Et puis, le concept de Phil Van Duynen (agence Adopt) est hautement salivant : on va faire parler les légumes et les plats dans un décor de professeur foldingue. On me demande donc de préparer des scénars pour une cible prioritaire de 12 à 18 ans, des textes d’une minute pile qu’un public plus âgé doit pouvoir savourer aussi. C’est pas du précuit, mais les défis, j’aime. Je bosse. Je prépare. Je découpe. À la première réunion, je donne mon point de vue : on est au pays de Magritte. Je propose donc de commencer chaque petit clip par une info surréaliste. Exemple.
«La gaufre de Bruxelles naît dans des moules. C’est bien pour ça qu’on en mange à la mer.»
Phil Van Duynen avale l’idée. Je propose aussi, au dessert de chaque capsule, un vrai-faux proverbe amusant. Pour la moule : «Faites la moule, pas la guerre.» Pour la crevette : «La bière enivre, mais la crevette grise». Pour la quiche au chicon : «Chicon, quiche t’adore !» (En hommage à Alain Bashung évidemment).
Phil aime. Phil est rassasié. Je me mets donc à écrire sur le chou, le chicon, la moule, et pour ne pas faire poireauter l’équipe, j’y passe la semaine. C’est après que ça se gâte(au). Il faut dire que ça fait trente ans que j’écris professionnellement. Trente ans qu’à chaque commande, je prépare un nouveau plat minute. Trente ans que les clients me font leurs remarques. Et trente ans que je les intègre moi-même dans mes textes, pour en assurer la fluidité et la cohérence. On ne monte pas une mayonnaise de bric et de broc. Chaque mot est pesé, remplacé, re-pesé, re-remplacé. Un scénario d’une minute est une préparation qui me prend entre 6 et 10 heures. J’écris, je laisse reposer, j’épice, je goûte. Les clients me font confiance, m’ont toujours fait confiance.
Mais avec Une Minute de bon Goût, ce n’est pas ce qui se passe. Car la prod réécrit les textes derrière mon dos, au moment du tournage, en quelques minutes. C’est bien connu, tout le monde sait écrire ! Vite. Et mal. Résultat, mes heures de travail sont hachées au mixer. Des textes soigneusement mitonnés se retrouvent pleins de grumeaux, avec des grosses taches de français, et même, des fautes. Le soufflé se dégonfle, la cohérence s’évapore. Je préviens la prod que la moutarde me monte au nez. Ce sont surtout les ajouts scabreux qui me hérissent. La goutte d’eau de Seltz déborde quand je découvre dans mon scénario sur l’Asperge, un ajout trop gras à mon goût : «Pour contrôler sa fraîcheur, il suffit de vérifier si ses dessous sont bien humides.» Je n’accepte pas qu’à une heure de grande écoute, un public de 12-18 ans se fasse servir ce genre de plat(itude) avec ma signature. J’exige alors d’avoir un regard sur le menu final. Refus catégorique de la prod : je n’ai rien à dire, aucun contrôle ne m’est reconnu, je n’ai qu’à signer et me taire. Pour faire pression, je demande que mon nom n’apparaisse pas au générique pour les clips que je n’aurais pas avalisés (soit la moitié environ). J’espère obtenir au moins que mes textes soient triturés, découpés, remélangés en ma présence. Nouveau refus de la prod.
Je tire la conclusion logique : j’arrête d’écrire pour Une Minute de bon Goût. C’est le copy Carl Hansenne qui me remplacera. Et c’est là que le vin se corse. Car entretemps, j’ai écrit 15 des 30 films, qui seront diffusés. Certains ont été redigérés, mais la plupart sont encore pleins de Sel. Ils sont, mettons, de 60 à 95% de ma pâte, donc. Or, quand ma première capsule est diffusée — une de celles qui étaient restées quasi intactes, c’est… Carl Hansenne qui apparaît au générique comme auteur ! Comme je ne suis pas bonne poire, j’écris à Phil Van Duynen. Pas de réaction.
Au passage, j’ai aussi mitonné la musique d’Une Minute de bon Goût, une version bossa ringarde de la Brabançonne. Mais là non plus, la prod ne m’a pas inscrit au générique ! Je proteste en Twix (doublement, donc) et j’exige une correction. La prod décide de ne pas corriger ces flatulences. On est alors en janvier 2012. J’envoie la musique à la SABAM au cas où, puis j’oublie le projet et je passe à autre chose.
Le joli mois de Mai arrive. Un nouvel été, tout aussi pluvieux. Pour des raisons administratives, je vais jeter un œil au site de Brusselicious (délicieusement sympa au demeurant). Sur la page de la capsule Une Minute de bon Goût, la prod a placé un bandeau victorieux : elle a remporté deux awards au CCB, le Creative Club of Belgium qui réunit le gratin de la pub et de la production cinématographique institutionnelle. Le premier prix est un Gold Award pour le design de Phil Van Duynen. C’est mérité. Et le second — devinez quoi — un Gold Award également, pour le «copywriting» de… Phil Van Duynen et Carl Hansenne ! Marcel Sel est dans les choux. Renseignements pris auprès du CCB, il s’agit bien de l’écriture de l’ensemble des scénarios. Il s’agit donc aussi des idées de base, du concept rédactionnel et tout et tout. Certains diront que j’ai refusé d’être repris au générique en tant qu’auteur (pas en tant que musicien), mais c'était pour les seules capsules sur lesquelles je n’avais pas eu un droit de regard, et je ne me suis jamais départi de mes droits patrimoniaux d’auteur ! Entre janvier et mai, j’avais même clairement précisé ce détail à Adopt (autrement dit, à Phil Van Duynen) par écrit. Et bien entendu, un prix n’est pas un générique.
Le plus sympa, c’est que personne ne m’a informé de cet award. Alors, les fils de pub ont pris le trophée, fiers comme Artaban, tels quarante voleurs d’Ali me le mettant dans le baba (au rhum). Et dans le même esprit lie-de-vin, dans la fiche technique qui reprend toute l’équipe d’Une Minute de bon Goût, je ne suis même pas repris au titre de compositeur du générique !
Heureusement, le même jour, j’apprends que le film Kin, de l’Atelier Collectif, est visible sur le site de la RTBF et a obtenu deux awards. Mais là, on parle de prix (en vrai français) à l’Anima 2011 : le Grand-Prix de la Communauté française et le Prix de la RTBF. Pourquoi «heureusement» ? Parce que la musique du film est de Jean Bofane (auteur du génial Mathématiques congolaises) et qu’on l’a enregistrée ensemble. Lui, chant lead, paroles en lingala, direction artistique, moi, percussions africaines, guitare, bidon d’eau Aquavital et certains choeurs (en lingala évidemment). Deux auteurs ensemble, en musique, pour un projet collectif où les égos n’attendent pas de récompense autre que celui de rafraîchir le spectateur. Et où le générique n’oublie personne.
Bon, là-dessus, il faut que je vous laisse, j’ai des courses à faire. Et j’hésite entre deux plats bien bruxellois : un stoemp au poreaux, ou un poulet moambe.
18:26 Publié dans Nouvelles de Sel | Lien permanent | Commentaires (42) | 
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Commentaires
Toutes mes condols.
Il vous arrive ce qui arrive à une brochette de créatifs. Ce qui arrive à ceux qui ont les idées plus longues que les dents.
Mais pour briller dans les coktails pubiens (appellation au niveau de l'événement) l'inverse est plus efficace.
Écrit par : Bxxl | vendredi, 29 juin 2012
Répondre à ce commentaireOh ! Je trouvais effectivement ces capsules délicieusement écrites... Ayant bossé pour l'un des principaux sponsors de Brusselicious, j'avais pu les découvrir en avant-première. Je trouvais le travail de copy particulièrement relevé ;)
Je vais relayer ce blog post auprès des organisateurs de Brusselicious, eux peuvent peut-être faire pression auprès de leur agence ?
Moche, en tous cas, ce genre d'attitude. Un procès peut-être ? Il doit certainement y avoir de nombreuses preuves (contrats, échanges e-mail, etc.) qui démontrent la paternité des textes, non ?
Écrit par : Twitsfrommarie | vendredi, 29 juin 2012
Répondre à ce commentaireMerci Marie. Bien sûr, j'ai toutes les preuves. Les textes étaient d'ailleurs à la SCAM avant la diffusion. Je suis donc protégé. Mais quant à aller en justice, je ne vais quand même pas payer un avocat pour faire valoir un droit qui me revient avec autant d'évidence :-)
Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 29 juin 2012
En Belgique, il me semble que les droits moraux sont inaliénables, donc ça se plaide.
Par contre, il faut pouvoir le prouver.
Écrit par : Nicolas | vendredi, 29 juin 2012
Répondre à ce commentaireJ'ai évidemment toutes les preuves. Et tous les textes originaux, les échanges de mail. Sinon, je n'aurais pas écrit ce papier, vous pensez bien !
Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 29 juin 2012
Répondre à ce commentaireAllez, un pavé dans la mare.
C'est absolument nécessaire de supprimer tous les subsides à ces trucs.
Il faut par ailleurs privatiser la RTBF. Ca ne changera pas la médiocre qualité, mais ce ne sera plus avec mon fric.
Lanaan, il faut par ailleurs la privatiser aussi.
Plus de films belges à Cannes. Enfin mon fric pour l'enseignement et pas pour les Dardenne & Co.
Le cinéma, c'est du privé, evdt.
Je ne plaindrais pas les (quelque) pauvres petits réalisateurs - et ceux qui ne verront plus du cinéma d'auteur national (ou régional).
Écrit par : Salade | vendredi, 29 juin 2012
Répondre à ce commentaireVous êtes en plein crime de lèse-PS, je vous signale !
Écrit par : Moventoh | samedi, 30 juin 2012
T'as pas la carte du parti, et t'es pas non plus dans leurs bonnes grâces de capitulards institutionnels! Bref, t'es pas dans le rang quoi! C'est aussi simple que ça Marcel
Écrit par : T'ES BEKAAS LOST (anc. ets. GO BIG...) | vendredi, 29 juin 2012
Répondre à ce commentairetoujours aussi sympa le milieu culturel.
Quand je pense qu'en France, c'est à eux qu'on doit Hadopi...
Écrit par : javi | vendredi, 29 juin 2012
Répondre à ce commentaireRéussir à ne pas citer une fois Le M. Poireau alors que je suis dépositaire du concept, c'est inexcusable dans un article sur le droit d'auteur ! :-P
[Plus sérieusement : si j'étais dans ce cas, je prends un avocat et ça part en procès. Même long, c'est pour le principe ! :-)].
Écrit par : Monsieur Poireau | samedi, 30 juin 2012
Répondre à ce commentaireAaah ces publicitaires et leur ego ! Moi je trouve cette serie vraiment bien faite, une grande creativite, drole, pour ca bravo donc. Mais je me demande parfois si ca a vraiment l'impact souhaite. ce n'est bien sur pas le role du creatif mais celui du client de savoir ce qu'il veut, en attendant toutes ces actions, events, promos, etc font vivre du monde mais rapportent elles au 'public' ce qu'elles lui coutent.
Plutot que de partir dans toutes les directions, un coup sur le surrealisme, un coup sur la bouffe, un coup sur la mode, un coup sur la convivialite, un coup sur 'le centre de l'Europe' et sans cesse remodeler des concepts, schyzophrener des idees et faire du hype et du fun, ne faudrait il pas sans tomber dans le plat et le ringard bien sur, essayer de garder un certain cap, suivre un fil conducteur et vendre quelque chose de coherent dans le temps comme l'Ecosse le fait avec ses chateaux et son whisky, ou Las Vegas ou Brugge a leur facon. A force de changer tout le temps, on ne finira par convaincre le touriste cible que d'une chose, c'est qu'il n'y a en fait rien a Bruxelles, juste de la com'.
Écrit par : kermit | samedi, 30 juin 2012
Répondre à ce commentaire"Mais quant à aller en justice, je ne vais quand même pas payer un avocat pour faire valoir un droit qui me revient avec autant d'évidence :-)"
Un moment de naïveté bien touchant. Cela me rappelle le concept de "loi ta-gueule" développé par ma tendre, également basée sur l'évidence. Pas ma tendre hein, la loi.
Ainsi nous aurions des jugements dont les arrêtés se limiteraient devant l'évidence du cas à "Toi, ta gueule", prestement envoyé à la partie lésante.
Mais nous sommes sur Terre, prenez un avocat.
Écrit par : Serge | samedi, 30 juin 2012
Répondre à ce commentaire@Serge : je n'ai pas besoin de prendre un avocat pour l'instant, parce que
1. il y a un service juridique dans ma société d'auteur qui peut se charger de m'assurer mes droits.
2. Je n'ai pas besoin de dédommagement, cet argent-là me ferait mal à dépenser. Mais bien que le prix me soit (aussi) attribué officiellement. C'est tout.
Écrit par : Marcel Sel | samedi, 30 juin 2012
Répondre à ce commentaireJe vois sur le site en question l'annonce pour une expo :
BXXL
35 giants sculptures in Brussels
Bxxl, c'est MON pseudo depuis plus de 3 ans (vérifiable sur différents forums et sur ce blog).
Qu'est-ce que je fais, j'attaque ?
Écrit par : Bxxl | samedi, 30 juin 2012
Répondre à ce commentaire@ Marcel
allé Marcel, c'est le grand prix du ridicule qu'il faut donner à ce truc: ça s'appelle donc "Brussel"-icious, et pas Bruxell-icious, comme quoi on essaye de cacher sa chose francophone derrière une feuille chou de Bruxelles, bon, certains diront que ça dépasse à peine...
mais juste assez quoi, vele minuten van wansmaak, comme ce proverbe Schaerbeekois "liever een quiche met witloof dan één zonder", pointu!, et la meilleure: la moule tellement billingue qu'il faut la soustitrer!! c'est qu'on a même arrêté d'essayer de traduire ces trucs..., ils sont tellement inter-franco que c'est impossible.
Un grand merci donc pour me montrer ce site, qui est à pleurer de rire: on s'y pose des questions existentielles "Hoe komen?"
on peut y trouver un "Nachrestaurant", des "audiogidsen en mobielen", on peut y découvrir "Brussel in der pers" et on nous montre le le chemin vers le "Trade Bureau", allez, c'est clair que les gens de visitBrussels ont "een mission".
Ce qui me fait conclure qu'il faut arrêter urgemment tout subside pour ce truc, c'est quoi le public cible de VisitBrussels? Des films pour la masse de français qui regardent la RTBF? ou est-ce que les bruxellois francophones ne visitent pas assez Bruxelles? les Wallons ne viennent pas assez souvent non plus? Est-ce que c'est ça le public cible de VisitBrussels? les francophones de Bruxelles? Car si c'est pour attirer des flamands, hollandais allemands ou anglophones, c'est grandement raté.
Non bien-sûr on utilise l'argent public pour sucrer les copains du secteur public et pour montrer à son électorat de base que tout va bien à Bruxelles, Bruxelles bouge! C'est un grand exercise de com strictement à usage interne francophone belge et nullement pour attirer les gens, sinon on aurait fait un truc en anglais ou néerlandais, ou lancé une campagne spéciale pour la France.
Pour le reste oui, tu a droit ta portion de redistribution pour ta contribution à cette grande farce
de prijs en kaartje mogen natuurlijk wel in het Nederlands
et on peut s'estimer heureux, on est en période de soldes...
joli Marcel, vraiment joli
Écrit par : wallimero | samedi, 30 juin 2012
Répondre à ce commentaireOn ne va tout de même pas se flageller sur ce coup-là à l'heure où vos potes de la NVA en sont à débusquer les "toilettes" dans Thuis ou les ignobles fransquillons de "La Petite Bande" à Louvain.
Ca commence à me chauffer, là. Faut arrêter la victimisation, vous avez suivi des cours chez BDW ?
Et maintenant, franchement, dites-moi : vous croyez vraiment que les Bruxellois ont encore envie d'attirer des excités linguistiques comme vous ? Ils vont vous dérouler le tapis rouge ?
Soyons sérieux deux minutes.
En anglais, le site a l'air plutôt correct, c'est tout ce qui compte pour les visiteurs.
Evidemment, je comprends que ça pète un peu votre image de marque et les cartes de géo de Geert Bourgeois qui a fait croire que Bruxelles faisait partie de la Flandre, là oui... Mais si vous avez décidé de mettre votre capitale dans une Région qui n'est pas la vôtre, c'est pas la faute aux francophones.
Pour rappel aussi, car je sens que vous allez chipoter mais oublier l'essentiel : la capitale de la Belgique est Bruxelles-commune et non les dix-huit qui l'environnent et qui ensemble constituent la REGION de Bruxelles-Capitale.
Fumez donc ça, cher pleurnicheur.
PS : Quant aux subsides, ils émanent de la Région de Bruxelles-Capitale qui en fait ce qu'elle veut, comme le gouvernement flamand avec les siens et sa minable petite chasse aux sorcières. Au moins les Bruxellois ne sont-ils pas encore descendus aussi bas.
Écrit par : Moventoh | samedi, 30 juin 2012
En wat wansmaak betreft, kunnen wij nog véél leren van de flaminganten, beste vriend !
Écrit par : Moventoh | samedi, 30 juin 2012
@ Moventoh,
oui, l'anglais sur le site est correcte, sauf que les vidéos sont unilingues franco. Et je parie que faire 30 films nombrillistes est un peu plus onéreux que de traduire un site en anglais. Public cible?
Mais je comprends, peu importe l'image de Bruxelles en Flandre ou la Hollande, les anglophones sont beaucoup plus importants. Tellement importants qu'on fait des films impossible à utiliser en anglais, ou n'importe quelle autre langue.
C'est cela oui, on connaît la musique, c'est la faute aux flamands que les francophones font un site minable. Comme quoi c'est toujours la faute à quelqu'un d'autre si on produit un résultat nullissime. Question de bassesse... Les excuses changent mais l'incompétence reste la même. Donnez moi du fric pour un mauvais résultat, car c'est pas grave, ce n'est que pour les flamands. Le plan Marshmallow.
Mais entretemps on met quand-même le titre Brussel-licious juste pour justifier un dossier de financement par la VGC, et une fois approuvé on fait ce qu'on veut, ah, on les a bien eu! Vision très à long terme...
Région de Bruxelles-Capitale, et alors? La région est toujours en train de réclamer du financement additionnel pour le rôle capital qu'elle jouerait en Belgique.
En ce qui me concerne, tu peux faire ton site en français et anglais uniquement. Je suis pour l'indépendance de cette merveilleuse Bruxelles et la grande Wallonie - eeuh, mais, attends, tous les politiciens veulent justement que les flamands restent en Belgique, et les FDF les premiers ...
Mais même en anglais tes films ne sont pas disponibles. VisitBrussels, quelle blague.
Après 15 ans de financement public, je ne trouve pas anormal qu'on demande à la petite bande de grandir pour céder la place aux petits jeunes, le commentaire de cette pomme N-VA est une démonstration de bêtise personnelle, mais pas le motif de la décision.
Écrit par : wallimero | dimanche, 01 juillet 2012
@ wallimero : bel essai manichéiste de votre part de démontrer l'incompétence crasse de ces klets de VISITBRUSSELS mais vous manquez quelque peu de pertinence et d'informations à bonne source.
Si le nom Brusselicious s'écrit avec deux s et pas de x, cela n'a strictement rien à voir avec une volonté opportuniste de notre part de décrocher un subside de la VGC mais bien avec notre vocation internationale (c'est pour ça aussi qu'on ne s'appelle pas BEZOEKBRUSSEL, ni VISITEBRUXELLES). Le mot est une contraction des termes anglais Brussels et Delicious. CQFD. Tout ce que vous pourrez rajouter sur le sujet relève d'un éventuel délire parano et persécutif.
@ Marcel : suis à ta disposition si tu estimes nécessaire que nous intervenions d'une manière ou d'une autre sur le sujet.
Écrit par : Olivier Marette | lundi, 02 juillet 2012
@Wallimero
A force de voir ces "pommes NVA" comme vous dites avec leur imbécillité médiatique quasi quotidienne, les francophones de meilleure volonté finiraient par se demander si l'on souhaite encore que les Flamands restent en Belgique.
D'aucuns en sont déjà depuis longtemps vis-à-vis des Flamands à une réaction excessive identique à celle qui consiste à confondre les islamistes et les musulmans.
Mais les autres commencent à s'épuiser.
Vous me direz : c'est le but, il faut dégoûter le fameux belgicain/belgicist.
Je sais.
Alors vous avez raison sur un point : le site en flamand est mal fait, on a aussi droit à des "gemeentes" au lieu de "gemeenten", etc.
Seulement ce que je constate, c'est que vous, Wallimero, ne dénoncez toujours que les tares d'un seul côté.
Vous devez avoir vos tristes raisons. Mais votre personnage de chevalier blanc redresseur de torts y perd un peu de sa cohérence.
J'ai toutefois bien apprécié la tirade sur "c'est encore fait par des francophones, donc mal, et avec de l'argent flamand (de la VGC)", ça ne renouvelle pas le genre mais ça fait toujours marrer.
A cet égard, on notera aussi pour faire bonne mesure que l'argent des Bruxellois francophones sert aussi à payer, au sein d'un Gouvernement régional, des Ministres néerlandophones (et leurs collaborateurs) qui ne représentent personne et dont ils n'ont que foutre.
Bien à vous.
Écrit par : Moventoh | lundi, 02 juillet 2012
@Olivier Marette,
Merci Olivier. Je tiens évidemment à redire que Visitbrussels et Brusselicious n'ont aucune responsabilité dans cette histoire. Et oui, que Walli est fastochement parano.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 02 juillet 2012
@Marcel
c'est sûrement un coup des flamingants si actifs dans la jungle cultu (NL ou FR) pour détourner votre belgo vers votre ego :))
Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 30 juin 2012
Répondre à ce commentaireTiens à propos de boustifaille (c'est en partie le sujet de ce post, si j'ai bien compris), Liège et sa cuisine viennent de se faire allumer par le blog du monde : http://tourdefrance.blog.lemonde.fr/2012/07/01/du-confort-culinaire-en-debut-de-tour/#xtor=RSS-3208
Ils devraient faire appel à vous, Marcel, pour bien publiciter leurs cochonneries, plutôt que vous restiez scotché à Bruxelles où on est si indélicat.
Et à propos, mais ça n'a rien à voir, est-ce vraiment un hasard si le Tour de France est parti deux fois de Liège en 8 ans et jamais d'Anvers, où on adore aussi le vélo ? Pensez-vous que votre conflit communautaire ait quelque chose à y voir ? Où que Anvers soit plus économe de ses sous ?
Écrit par : Bernard (Rouen) | dimanche, 01 juillet 2012
Répondre à ce commentaireEn 2010, le Tour de France démarrait de Rotterdam.
La première étape aboutissait à Bruxelles après un passage par Anvers qui n'était toutefois pas une ville étape.
Mais je doute qu'on puisse en tirer de grandes conclusions.
Écrit par : Moventoh | lundi, 02 juillet 2012
Marcel, pour avoir vécu dans ce monde que vous décrivez, et pour y avoir vu arriver il y a maintenant 12 ans (à Bruxelles dans le monde de la créativité )....des dindes et des dindons nordiques assujettis aux groupes financiers qui leur assuraient leur pitance...et cela à N'IMPORTE QUEL PRIX, je ne peux que vous soutenir à 100%.
Comme disent Jorion et ses blogueurs ...Nous sommes dans une crise de VALEURS.
Un vieux politicard flamand ( je ne sais plus lequel) disait il y a peu "Les flamands ont vendu leur âme au "veau d'or"....Ils n'ont plus d'autres choix que d'entourer leurs villas de miradors"
Laissez-donc pisser les ânes, ils ne savent pas qu' un jour toujours, le bac se retourne sur le cochon....Dans la crise actuelle que nous vivons, très très proche est le jour ou va disparaître le veau d'or auquel ils croient tant...Et ce jour là,ils récolteront les valeurs pourries de tricheries,de mensonges et de manipulations qu'ils auront semées et tant pis pour eux !!!
Pour ma part, pas question de transmettre ces valeurs mortifères à mes enfants !!!
Écrit par : Azor | dimanche, 01 juillet 2012
Répondre à ce commentaire"Pour ma part, pas question de transmettre ces valeurs mortifères à mes enfants !!!" ... avec nos dettes on leur transmet déjà pas mal ;-)
Écrit par : xavier castille | lundi, 02 juillet 2012
ça fait plus de 30 ans que tes VALEURS rayonnent sur la Wallonie, et je n'ai pas l'impression que c'est devenu le paradis pour autant... et comme tu vas les transmettre à tes enfants, on n'est pas sorti de l'auberge...
pratiquement chaque corporation professionelle est scindée dans un groupe flamand et francophone: architectes, avocats, ingénieurs, etc etc, et c'est rarement parce que l'aile francophone est trop innovante et moderniste...
Écrit par : wallimero | lundi, 02 juillet 2012
@Azor: il me paraît évident que quand on prône des valeurs qui ne seraient pas mortifères, on commence par ne pas attribuer aux Flamands d'avoir "par nature" des valeurs mortifères. J'étais à une terrasse avant-hier, et il y avait là quatre Flamands qui parlaient notamment de solidarité à la Grèce et de leur haine du populisme (de la N-VA et du Vlaams Belang, qu'ils comparaient aux populistes grecs). Il ne s'agissait pas de jeunes de gauche, mais de personnes plutôt âgées et habillées classique. Je vous les aurais bien enregistrés pour que vous compreniez qu'une population donnée n'est jamais un tout, mais une variété énorme d'opinions et d'attitudes. Les Wallons n'ont pas le monopole du sens moral, pas plus que quiconque d'ailleurs. Rejeter sur "les gens du Nord" les dérives morales, c'est donc aussi abject que de rejeter sur "les gens du Sud" les problèmes de la Belgique. En l'occurrence, pour rester dans le sujet, l'histoire dont je parle est absolument, principalement, et uniquement francophone.
À force de tout confondre, vous tirez à-côté de la cible, et avec un boomerang !
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 02 juillet 2012
@Wallimero
Vous en savez des choses, vous ! Vous connaissez toutes les corporations professionnelles de l'intérieur, c'est formidable !
Écrit par : Moventoh | lundi, 02 juillet 2012
@wallimero : je n'ai pas publié votre dernier commentaire, parce qu'il attaque visitbrussels de travers : la capsule en question ne s'intitule pas "Brusselicious", mais bien "une minute de bon goût. Voici d'ailleurs quelques versions néerlandaises http://visitbrussels.be/bitc/BE_nl/brusselicious/brusselicious_video/9731/une-minute-de-bon-gout.do
Votre aversion à l'anglais, en plus de celle qui vous cultivez envers le français est — pour utiliser un idiotisme angliciste — pathétique !
Joli, Walli. Vraiment joli !
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 02 juillet 2012
Répondre à ce commentaireMe demande si Walli a pas un copyright sur "joli, vraiment joli"...
;)
Écrit par : Moventoh | lundi, 02 juillet 2012
@Marcel ....
"J'étais à une terrasse avant-hier, et il y avait là quatre Flamands qui parlaient notamment de solidarité à la Grèce et de leur haine du populisme (de la N-VA et du Vlaams Belang, qu'ils comparaient aux populistes grecs). Il ne s'agissait pas de jeunes de gauche, mais de personnes plutôt âgées et habillées classique. Je vous les aurais bien enregistrés pour que vous compreniez qu'une population donnée n'est jamais un tout, mais une variété énorme d'opinions et d'attitudes."...
Eh ben Marcel, vous en avez de la chance d'avoir rencontré quatre ovnis!
Perso, je ne parle que de ce que j'ai vécu et j'ai sans doute eu la malchance de ne rencontrer que des individus prêts à vendre père et mère pour "y arriver"...Et je PESE mes mots!!!
;-)))
Écrit par : Azor | lundi, 02 juillet 2012
Répondre à ce commentaireJe ne connaissais pas ces capsules (je regarde peu la télé en dehors des infos), je suis passé faire un tour sur le site.
Y'a du bon, du très bon, du un peu de vulgos, exact, je sais pas qui a fait quoi, mais je soupçonnerai notre bon Marcel Sel d'être l'auteur des meilleures. Et j'espère que justice lui sera rendue. Mais la com est un univers impitoyable.
Incidemment, j'ai appris l'origine de la dénomination "mitraillette" que je n'avais jamais pensé non seulement à manger (QUI peut avaler ça, for chrissake ?!), mais à mettre en relation avec "pistolet".
Me v'là beaucoup moins con. Merci Marcel Sel !
Écrit par : Moventoh | lundi, 02 juillet 2012
Répondre à ce commentairePas de quoi, Moventoh. En effet, la mitraillette vient de moi :-)
Mais c'est une obsession chez moi, j'en parlais déjà dans Walen Buiten, des mitraillettes :-)
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 02 juillet 2012
...Sinon, bien envie d'écrire une nouvelle :
"Comment on fait perdre les jobs de 15 personnes et comment on détruit en 5ans une chouette petite entreprise créative.".... dans la société marchande d'un cabinet d'avocats anversois charger de repérer, optimiser et sucer la moelle de nos forces vives.....Vampires assujettis!
Écrit par : Azor | lundi, 02 juillet 2012
Répondre à ce commentaireJ'ai vécu une expérience similaire, Azor… à Wavre. Sortez un peu de chez vous.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 02 juillet 2012
Désolé de faire part ce cette autre sujet:
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-07-03/eric-van-rompuy-de-wever-veut-faire-exploser-la-belgique-924823.php
ha ha ha ha
Eric Van Rompuy essaye de faire peur à qui???
Il va convaincre qui? Les vaches du BoerenBond?
On ne sait plus!!
Vu de Wallonie, c'est risible cette réflexion d'"attardé".
Écrit par : Salade | mardi, 03 juillet 2012
Répondre à ce commentaireVu de Wallonie on se dit que le CD&V commence a ouvrir un peu les yeux. Trop tard sans doute mais bon, c'est deja ca, avec un peu de chance la flandre ne va pas completement se transformer en epicerie.
Maintenant la meilleure des choses qui puisse arriver a la Wallonie ca reste encore la scission. Cotoyer une extreme droite aux idees courtes (autant dire absentes meme en matiere socio-economique) et deguisee en roi soleil, moi j'aime autant garder ma Renault 5 et manger des pates mais continuer a entretenir une certaine bonhomie et un peu d'ouverture d'esprit.
Écrit par : kermit | mercredi, 04 juillet 2012
C'est quand même dingue cette histoire ! Heureusement que tu as toutes les preuves !
Écrit par : Telecharger films | vendredi, 06 juillet 2012
Répondre à ce commentaireces échanges semblent s'être qlq peu apaisés...ouf.
Marcel, tu étais la personnes idéales pour ces textes. Tu l'a prouvé, personne n'est dupe, tu es le meilleur.
Kiss
Philip
Écrit par : de buck, philip | mercredi, 01 août 2012
Répondre à ce commentaireThanks mister Buck ! Et respect !
Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 01 août 2012
Je pense sincèrement que l'unique manière de limiter quelque peu la morgue de ces publicitaires serait d'en égorger quelques uns pour exposer leurs cadavres (préalablement torturés à la ASL quand meme) sur la grand place; les enfants pourraient leur jeter des pierres et les mémés faire chier leurs chiens dessus. Je ne vois rien d'autre à faire de ces gens.
Écrit par : Gunther Gonzalez | mardi, 14 août 2012
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