lundi, 14 mai 2012

De Wever, l'homme qui s'évapore par tous les pores.

Résumé : Lorsque Bart De Wever semble "découvrir" que la Belgique s'évapore, il met en réalité en œuvre un concept autoréalisateur prédigéré qui cache ses véritables intentions, avec la complicité d'une partie de la presse.


Tocqueville écrivait des jeunes États-Unis : «Ce qui met en danger la société, ce n’est pas la grande corruption de quelques-uns, c’est le relâchement de tous. » Cette phrase visionnaire est fondamentale en démocratie. Notre démocratie mérite une attention toujours renouvelée, qui commence par les médias. Il n’est pas question de laisser les politiciens, les banquiers, les économistes, les syndicalistes raconter n’importe quoi. Il y a lieu de décrypter systématiquement leurs messages, et de pointer le doigt sur les idées, les concepts absurdes, liberticides, et ceux qui cachent la réelle volonté de l’émetteur. C’est particulièrement vrai pour les politiques, parce que les banquiers, les économistes, les syndicalistes, les philosophes, les commentateurs, on les subit. Les Politiciens, on les choisit.

 

Alors, cette semaine, j’ai une fois encore été sidéré par la facilité avec laquelle on a laissé Bart De Wever nous resservir que, selon lui, la Belgique allait «s’évaporer». Le premier problème est qu’en disant ça, il se pose en observateur d’un phénomène auquel il semble être étranger. Les plus optimistes diront qu’il s’agit là de wishfull thinking. D’autres affirmeront qu’il serait plutôt question de stratégie autoréalisatrice. La réalité est qu’il s’agit d’un concept soigneusement conçu pour en cacher un autre.


Le concept de fond, c’est l’autonomie, ou plutôt l’indépendance flamande. Bart De Wever est un indépendantiste. Il ne veut rien d’autre que la séparation de cette Wallonie, boulet qu’il déteste gentiment, et dont il parle avec une effarante condescendance, et l’intégration de Bruxelles mise au pas. Son mépris pour la Capitale transparaît quand il prétend qu’Anvers serait gouvernée par «un bourgmestre et quelques échevins», contre des centaines de politiciens dans un système chaotique à Bruxelles. Il oublie les 9 districts anversois, et quand il fustige les 6 zones de police bruxelloise, il omet d’évoquer les 6 départements de police de la métropole (cela dit, il faut une simplification bruxelloise, mais pas celle que les politiciens de Flandre appellent de leurs vœux, celle que les Bruxellois eux-mêmes voudront).


De Wever dit avec une apparence d’empathie que parfois, il a l’impression d’avoir plus confiance dans la Wallonie que les Wallons eux-mêmes. Ce que ça signifie, c’est que les Wallons n’ont à ses yeux pas la capacité de se comprendre, de se gérer eux-mêmes. Et quel piège facile ! Allez critiquer cette phrase comme je le fais, et l’on vous répondra : «mais non, regardez, il est sincère, en fait, il aime bien les Wallons». Mais en fait, quand on examine son œuvre intégrale, on se rend compte qu’il y a double langage. D’un côté, il présente les Wallons comme des profiteurs, de l’autre, il vient leur dire qu’il les aime bien. Toutes proportions gardées, ça me rappelle Saddam Hussein qui caressait paternellement la tête d’un enfant occidental qu’il avait pris en otage et placé dans un lieu stratégique pour décourager les Américains de le bombarder.

 

Je disais donc que Bart De Wever vit avec le mot «indépendance flamande» rivé au cœur. Étudiant, il avait un drapeau indépendantiste dans son kot. Tout son langage part de l’idée que la Flandre vivrait une situation schizophrène : elle serait indépendante de droit et de cœur (du moins dans le sien), mais obligée, pour l’instant, de continuer à vivre au sein d’une Belgique qui la hait, la mine, la détruit, la freine. Quand il dit qu’il y a «deux nations» en Belgique (et que donc, la Flandre — ou plutôt «les Flamands» est l’une d’elles), et qu’il explique que l’identité est une donnée métaphysique, il montre à quel point la Belgique est pour lui une hérésie, pire, une insulte, et à quel point «son ethnie» est spoliée. Cette anormalité, il n’a qu’une chose en tête, l’abolir. La réalité, c’est ça. 

 

En se posant en observateur «je vois que la Belgique, ça est en train de se évaporer», il ment à son électorat. Mettons que c’est son droit. Tous les politiciens mentent à leur électorat, surtout quand la vérité n’est pas un argument acceptable. Imagine-t-on Hollande dérouler son programme réel, celui qu’il sait pertinemment qu’il devra appliquer ? Non, il ne serait jamais élu. Mais il y a mensonge et mensonge. Lorsqu’on ment sur sa propre nature, il y a lieu de s’inquiéter un tantinet plus fort que lorsqu’on vend de l’espoir. Et la N-VA est uniquement, exclusivement, totalement un parti indépendantiste. Le reste est du blabla. On pourrait penser que ce blabla serait décodé par les médias, pour permettre à l’électeur de savoir pour qui il vote. On reste sur sa faim, tant en Flandre qu’en Francophonie. Oui, les journaux francophones ont un peu mieux compris ce qu’il en était du brouillard sémantique imposé par la N-VA que les journaux flamands. Mais ça n’est pas suffisant. On pèche encore beaucoup trop par naïveté. Regardez ce Bart, comme il est sympa, lit-on entre les lignes. Marcel Sel a été trop loin dans sa critique, imagine-t-on. Et quand le magicien d’Anvers vient nous servir un état qui aurait le potentiel de «s’évaporer», une grande partie de la presse a l’air de trouver que le constat n’est finalement pas si bête. Quand cette presse — et là, je vise la Flandre — n’est pas carrément hostile à toute critique qui toucherait à la popularité de la N-VA. Petit détail croustillant, une ex-journaliste du Standaard révélait récemment qu’un journaliste avait été parachuté à la rédaction économique du journal dans les années 80 pour soutenir le «nationalisme flamand» de l’équipe. Après, étonnez-vous que l’on traite d’antiflamand toute personne — y compris flamande («mauvais flamand») qui ose critiquer l’autonomie.

 

Et l’on pousse la léthargie jusqu’à transmettre sans le moindre commentaire, et en titre, une non-info, l’aboutissement d’un travail conceptuel qui ne sert que le parti de De Wever : «la Belgique va s’évaporer», sans en souligner l’absurdité. Un concept ? Oui. Confronté à une population qui, dans sa grande majorité, ne souhaite pas la fin de la Belgique, la N-VA, si elle veut progresser, doit impérativement lui cacher son sens profond : vouloir, le plus rapidement possible, que «België barst» (la Belgique crève/explose). Elle doit aussi, pour répondre à l’inquiétude d’un électorat en réalité bien plus raisonnable qu’on ne le prétend hors Flandre, gommer son aspect extrémiste, ses liens avec le Vlaams Belang, ses compromissions directes et indirectes dans des célébrations qui, hors Flandre, seraient presque partout qualifiées de «néo-nazies». 

 

Avec la complicité d’une bonne partie de la presse néerlandophone, mais aussi francophone, la N-VA y parvient les doigts dans le nez. Il est de fait interdit de dire, par exemple à la télévision flamande, que ce n’est pas un parti «démocrat(iqu)e», scandaleux de relever les innombrables liens et héritages que certains de ses députés entretiennent ou ont entretenu avec l’Ordre nouveau, immonde de prétendre immonde que le président du Parlement flamand qualifie des membres de la résistance organisée de «lâches», «assassins» ou «crapules de rue». Illégal de rappeler que la fête du chant flamand à laquelle Bart participe depuis toujours n’est rien d’autre qu’un remake d’une fête ancienne à laquelle participait le gratin du fascisme belge ou étranger, et où l’on saluait en tendant le bras sans le moindre complexe, y compris dans l’immédiate après-guerre, comme le montre une photo du fondateur du Vlaams Belang, le nazi Karel Dillen, y faisant le salut nazi en 1951. Il est interdit de dire que Karel Dillen était nazi, il est interdit de dire que Bart De Wever est un nationaliste. Et le gratin du journalisme politique flamand lit néanmoins sur le site de la N-VA un cri de joie quand «le nationalisme» gagne des points en Europe, quand l’Écosse ou la Catalogne vote indépendantiste. Que les journalistes s’aveuglent, c’est une marque d’incompétence. Qu’ils aveuglent l’électorat est un crime contre l’information. Et donc, contre la démocratie.

 

Il est de fait impossible de publier en Flandre un livre critique contre Bart De Wever. Demandez-vous dans quel type de démocratie ce genre de choses arrive.

 

Face à une population peu encline à suivre la N-VA dans une dérive indépendantiste, voire nationaliste, le parti de Bart De Wever a donc développé une série de concepts gros comme des maisons, et que l’on peut décoder facilement tant ils sont parfois niais. L’évaporation en est l’archétype. La prétention de De Wever d’adhérer au confédéralisme en est le faire-valoir. Or donc, un parti nationaliste se retrouve dans une situation où il ne peut pas dire explicitement ce qu’il veut. Or, on le presse de le faire. 

 

— Que voulez-vous, monsieur De Wever ? L’indépendance ? 

— Och, nain ! Qu’allez-vous donc imaginer là ! C’est un scandale que vous pensiez que j’aurais à cœur de mettre en œuvre le point numéro un des statuts de mon parti (puis, la bouche en cœur : ) Moi, je constate que le pays ne tient pas, c’est tout. Alors, je propose une solution : la confédération. 

 

Bien entendu, Bart De Wever sait pertinemment que cette «solution» n’existera jamais. Elle est si ruineuse pour le «reste» de la Belgique, si peu démocrate pour Bruxelles, que tout homme politique francophone un tant soit peu équipé de neurones la rejettera au moment fatidique où il faudrait choisir une nouvelle structure pour l’État. Car le confédéralisme signifie la fin de la solidarité sociale entre la Flandre et la Wallonie (concept que je n’accepte pas : la solidarité sociale n’est pas régionale et encore moins ethnique, mais personnelle), mais pas pour autant la fin des avantages dont la Flandre bénéficie, notamment la manne financière, fiscale, économique et réputationnelle que lui apporte Bruxelles.

 

Mais ça, jamais (à de rares exceptions près) aucun journaliste néerlandophone en vue ne l’explique à son public, parce que la plupart des ténors de la Remington portative néerlandophone sont en fait acquis à la vision confédéraliste, sans toutefois en accepter les termes réels (par exemple, la taxation sur le lieu de travail à Bruxelles qui, comme l’a brillamment démontré Yvan De Vadder — mais sans en tirer toutes les conséquences — priverait la Flandre de 5 à 15% de son revenu — un gouffre !) Pour brouiller encore les pistes, la N-VA invente alors les «deux nations», concept autoréalisateur qui prétend que la Belgique n’est de toute façon pas viable (mais alors que fait-elle depuis 180 ans?) parce qu’elle est constituée de deux ethnies, de deux cultures trop différentes. Un peu comme la Suisse, mais voyez-vous, en Suisse, c’est pas pareil. «Constatant» ce problème insoluble de biculturalité, tout en faisant tout ce qui est possible pour l’aggraver, Bart nous vient alors tout sourire, plein d’humour, expliquer qu’il «pense», qu’il «subodore», voire — l’hypocrisie n’ayant pas de limite — qu’il «craint» que la Belgique ne s’évapore, et bien des gens se disent que s’il n’a pas la solution idéale, au moins, il est clairvoyant et fait le bon pronostic. Un peu comme un menuisier qui, ayant retiré toutes les vis des quatre pieds d’une table dirait : «je pense que la table va s’écrouler».

 

Évaporation ? Voilà donc une belle image qui convient à tout le monde. Ce qu’elle signifie, c’est moins clair. Mais disons que le cœur de la question semble bien être la diminution progressive du pouvoir de l’État fédéral, jusqu’à ce que les régions et communautés (ou plutôt, les communautés ayant assimilé les régions) se retrouvent seules face à face. Autrement dit, le Credo d’une partie du CD&V. Mais surtout, ce serait une confédération de fait. Et l’on revient par un jeu magique au core business de la N-VA, car une confédération est une association de deux États indépendants. Brouillage encore : depuis 5 ans, les partis flamands sont tous confédéralistes, parce que le mot a été si brillamment vendu au Nord par les Leterme et consorts qu’on n’ose même plus le démonter. Pour autant, tous les partis ne sont pas indépendantistes. En fait, la question est «que mettons-nous dans ce concept de confédération» ? Et le fait est qu’on peut parfaitement y mettre un fédéralisme un peu avancé, mais pas extrémiste du tout, comme le fait l’Open VLD. C’est d’autant plus facile à imaginer qu’il existe en Europe une «confédération» de nom qui en réalité n’est autre qu’une fédération : la Suisse (encore). Ce brouillage sémantique sert évidemment, non pas l’Open VLD (on le voit dans les sondages), mais les tenants d’une vraie confédération, qui revient donc à déclarer, un jour ou l’autre, l’indépendance de la Flandre. Punt aan de lijn (Point aux Tec). 

 

Mais voyons ce qu’une «évaporation» implique. Il ne peut d’abord s’agir que d’une image : un État n’est ni une mare qui se dore au soleil, ni une bouilloire. Dans la réalité, un État a des structures. Celles-ci ne se modifient pas facilement. Voyez le temps qu’il a fallu pour que les acteurs belges se mettent d’accord sur la simple scission de BHV : de mi 2007 à fin 2011, soit quatre ans et demi, trois générations de politiciens se sont battus, épuisant nos réserves politiques les plus précieuses et décrédibilisant les plus honorables de nos grands orateurs. Et juste après ça, l’on constate que plus de 50% des Flamands voteraient aujourd’hui pour deux partis (N-VA et Vlaams Belang) qui, s’ils étaient au fédéral, refuseraient, démembreraient totalement la solution proposée après 587 jours sans gouvernement par Elio Di Rupo et tous les partis traditionnels ! On dit qu’il est impossible de scinder le pays ? Et bien, il est encore plus difficile de l’amener vers une confédération, figurez-vous ! À bon entendeur…

 

Donc, il n’y a pas de possibilité d’évaporation. Croyez-moi, la structure étatique de la Belgique n’est pas en train de se transformer en gaz. Toute modification à l’État implique au contraire un travail assidu de planification, de recherche, de négociation, et des textes extrêmement précis à l’arrivée. Évaporer un État, à la limite, c’est possible, mais uniquement par un travail politique, législatif, cohérent et technique. Le soleil ou une source de chaleur ne suffit pas. Et un jour, il faut bien que quelqu’un signe au bas d’un document pour établir qu’il accepte, au nom d’une population donnée, la transformation de la Belgique en non-Belgique. «Quelqu’un» ? C’est-à-dire, soit tout le monde (toutes les communautés, régions et autorités du pays), soit une personne morale unilatéralement (mettons «le Gouvernement flamand»). Or, comme je l’ai montré, la scission du pays n’est pas possible aux conditions de la N-VA avec l’accord de tout le monde. Et si tout le monde n’est pas d’accord (dans le cas d’une déclaration unilatérale du Parlement flamand), elle n’est pas possible sans intervention policière ou militaire, ou alors, sans une gestion européenne ou internationale du conflit politique, pour éviter qu’il ne devienne conflit ouvert. 

 

Si aucun accord n’est possible dans le cadre d’une séparation (notamment parce qu’il y a double revendication territoriale sur Bruxelles et d’autres communes), la «crise des Parlements» est presque inévitable : au jour d’une déclaration d’indépendance, le Parlement flamand ne peut pas faire autre chose qu’abolir la Région bruxelloise, et le Parlement bruxellois ne peut pas faire autre chose que refuser d’être aboli. Les deux parlements se trouvent à 500 mètres l’un de l’autre, à Bruxelles. Aucun des deux Parlements ne peut obtenir gain de cause de l’autre sans le «liquider», à savoir empêcher, pour le moins, qu’il se réunisse. Ça peut aller d’une simple fermeture de fait par un cordon policier à l’arrestation de ceux qui tenteraient de faire valoir leur droit démocratique de réunion. Mais déjà la première solution entraînerait des remous difficilement prévisibles. Comment les policiers réagiraient-ils à un tel ordre ? Comment les Bruxellois eux-mêmes réagiraient-ils ? Si la police obéit au Parlement bruxellois, comment les politiciens flamands accepteraient-ils de quitter Bruxelles avec leur petit baluchon ? Dangereuses inconnues !

 

Qu’on se le dise donc, il n’y aura pas d’évaporation de la Belgique. Ça n’est pas cohérent, ça n’est pas réaliste, ça n’est même pas une opinion respectable, juste un concept bien commode pour séduire l’électeur flamand et pour rassurer l’électeur wallon. Quand on lit ce mot «évaporation» dans la presse étrangère qui a besoin de nos éclaircissements pour interpréter les déclarations du matamore nationaliste, on se dit que Tocqueville avait raison. Ce qui évapore, non pas la Belgique, mais l’idée d’une Belgique unie, c’est bien, encore et toujours, le relâchement de tous, de notre vigilance, et la facilité avec laquelle on laisse traîner des outils de propagande dans les pages de nos journaux sans les démonter pour révéler ce qu’ils cachent.

 

Aujourd’hui, dans le dernier baromètre disponible, la N-VA et le Vlaams Belang ont la majorité absolue en Flandre en intentions de vote. Ça n’est pas aussi banal que la répétition de ces informations nous le susurre. Ça n’est pas aussi inoffensif qu’on a l’air de le penser. Le jour où la N-VA aurait 35 ou 40% en Flandre est le jour où l’on aura eu notre dernier gouvernement belge. Avec une Flandre dirigée par les nationalistes, il n’y aura pas d’évaporation, mais une série de Diktats que les Bruxellois et les Wallons ne pourront pas accepter. Si j’étais croyant, je prierais pour qu’on ne se trouve pas alors au tréfonds économique que la crise systémique internationale suggère. Parce que si, Flamands comme Wallons, le peuple ne se révolte pas quand il a tout, il pourrait tomber dans les pires excès pour n’avoir plus rien. Et des deux côtés, les politiciens n’auront plus d’autre choix que de leur expliquer que c’est la faute de l’autre. La Belgique pourrait bien alors partir en fumée. Mais ce ne serait pas une fumée d’eau. Plutôt une traînée de poudre.

 

Pas étonnant que Bart De Wever, qui sait tout cela, soit si prompt à parler d’une autre évaporation, celle de ses cellules lipidiques. Une façon habile de détourner l’attention. Une manière humaine et sympathique de noyer le poisson. Mais pour les générations futures, nous, Belges, Flamands, Wallons, Bruxellois ou Germanophones n’avons pas le droit de tomber dans le panneau. Car ce qui s’évaporerait alors, c’est notre droit à la démocratie.

13:23 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (140) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Bravo !
J'ai trouvé très étonnant à mon niveau que ces "dires" de De Wever passent ainsi dans la presse snas décryptage particulier, sans rebond, sans anayse et surtout presque sans critiques. Tout se vaut et Bart s'exprime, comme si plus rien n'avait ni sens ni importance…
:-)

Écrit par : Monsieur Poireau | lundi, 14 mai 2012

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Quelques petites remarques:
1. Quand De Wever dit que la Belgique s'évapore il aurait pu ajouter qu'elle n'est pas la seule à s'évaporer. En effet tous les pays de l'UE et certainement ceux de la zone Euro ont vu s'évaporer une partie importante de leur souveraineté ou indépendance de décision de par le fait qu'ils sont membres de cette Union (monétaire). Ajoutons que dans le cas unique de la Belgique, les régions acquièrent de plus en plus d'autonomie ce qui amènent certains à penser qu'entre l'UE et la région il n'y a plus de place pour un niveau intermédiaire.
2."Aujourd’hui, dans le dernier baromètre disponible, la N-VA et le Vlaams Belang ont la majorité absolue en Flandre en intentions de vote"
Il ne faut pas lire ces chiffres de cette façon: le moment où la N-VA s'associe au Vlaams Belang, elle perdra 80% de son électorat c-à-d la partie qui n'est pas raciste ou sécessionniste.
Plus intéressant est de regarder l'évolution du cartel CD@V/N-VA, le projet politique de Leterme: en 2007: 29,6%; en 2010: 45,1%; en 2012: 52,2%
Ce cartel a été instauré d'antan pour casser la majorité gauche-centriste de Verhofstadt, vu les résultats et intentions de vote des libéraux flamands c'est une réussite!
Ce cartel n'existe peut-être plus formellement mais en réalité il existe toujours dans le gouvernement flamand. Et je suis certain qu'on verra après les municipales apparaitre partout des coalitions N-VA/CD&V.

Écrit par : Schoonaarde | lundi, 14 mai 2012

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@schoonaarde : il n'y a aucune "évaporation" européenne : tout ce que les États ont transféré à l'Europe a fait l'objet de lois, traités, signatures. Ensuite, si je souligne la majorité nationaliste, ce n'est pas en imaginant une coalition N-VA/VB, mais bien en soulignant le fait qu'avec une telle force nationaliste, les autres partis n'oseront plus aller contre cette vague de fond, au risque d'être laminés. Pensez-vous que Wouter Beke pourrait, dans une Flandre à 51 % nationaliste, faire ce qu'il a fait l'année passée en se désolidarisant de la N-VA ? C'est simple, c'est : en aucun cas. CQFD.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 14 mai 2012

Tout à fait Schoonaarde, entre le cdV et le Vb, le plus dangereux est le parti de gouvernement.

Écrit par : Pfff | lundi, 14 mai 2012

D'accord avec Marcel, il n'y a pas d'évaporation mais transfert de souveraineté à travers des accords. Et il est malhabile de voir la souveraineté comme une somme nulle ou comme une fixité. La souveraineté européenne par ses possibilités d'actions tend ou tendrait à augmenter les souverainetés nationales réelles de ses Etats sur leurs populations. Un analyste à ce moment là parlerait de souveraineté européenne.

Mais vous mettez le droit sur le problème réel actuel. Une tendance des Etats à se détricoter par le haut via l'Europe et par le bas vers les régions. Avec une Europe économique autour de l'euro et non pas politique qui ne suffit plus à créer la prospérité à l'intérieur de ses frontières et renforce ainsi des processus de repli sur soi.

Écrit par : QuentinF | lundi, 14 mai 2012

Là, Marcel, tu joues sur les mots. Qu'on appelle cela "évaporation" ou "tranferts de souveraineté", le résultat est le même: l'Etat "perd" ou "cède" une partie de ces pouvoirs à un autre nveau. Dans le cas de la Belgique il le cède vers le haut et le bas, donc à double vitesse.
En plus, j'admire votre naiveté! Vous ne semblez pas comprendre que le nationalisme n'est pas l'apanage unique de la N-VA ou du Vlaams Belang (qui a surtout l'apanage sur la xénophobie). Il y a aussi des nationalistes OVLD/SPa/ CD&V et même Groen!
En ce qui concerne Wouter Beke disons qu'il avait d'autres intérêts plus pressants à accepter la note de Di Rupo, après avoir refusé celle de Van delaNotte (qui était bien plus avantageuse pour la Flandre nationaliste).

Écrit par : Schoonaarde | lundi, 14 mai 2012

@Schoonaarde : je ne joue pas sur les mots. Ce que BDW suggère n'est pas une série d'accords qui mènent vers une sorte d'évaporation automatique. Ce n'est pas du tout la même chose que les transferts de compétences consentis "librement" (après négociation) par les uns et les autres.

Par ailleurs, je sais pertinemment qu'il y a des autonomistes dans tous les partis, qu'ils soient flamands ou francophones, du reste j'ai moi-même dénoncé les pressions de certains Groen pour faire entrer la N-VA dans le groupe technique des Verts au Parlement européen. Je peux même vous nommer les responsables, d'après mes renseignements, c'est Bart Staes et Nelly Maes. Mais le fait est que l'Open VLD, Groen! et le SP.a n'ont pas, contrairement aux trois ou quatre autres partis (VB, NVA, CDV, LDD) de vocation autonomiste ou nationaliste.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 14 mai 2012

Il y a quand même un problème dans le calcul de De Wever, c'est la crise de la dette. Quand on provoque la crise, on est le fautif, avec un vote massif pour la NVA et un blocage total du pays, j'ai vraiment des doutes sur le soutien des pays voisins pour provoquer la scission et puis la dette belge reste pharaonique.

Écrit par : Guillaume | lundi, 14 mai 2012

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Monsieur Sel, j'approuve votre raisonnement. Toutefois, comment votre garagiste/revendeur agit-il pour vous convaincre d'acheter le nouveau modèle, si ce n'est en dénigrant le présent. Le territoire nommé Belgique fut constitué par la volonté de puissances extérieures et ... la population s'est adaptée au cadre. Depuis les Bourguigons, nos ancêtres se sont toujours adaptés au cadre qu'on leur imposait. Aujourd'hui, il est vrai que par elle-même la population ne bougera pas d'un pas. Il faudra comme d'habitude un élément déclencheur interne ou externe pour ameuter, exiter et entraîner la masse à bouger. La révolution française et la révolution russe ne furent pas le fait des populations par elles-mêmes. Bien que nous soyons au 21e siècle pourquoi certaines puissances européennes n'envisageraient-elles pas de refondre certaines frontières intérieures de l'Europe. Il existe bien des associations allemandes qui affichent ( voir internet) leur volonté de réorganiser l'Europe sur base linguistique et ethnique autour de la nouvelle grande Allemagne. Ne pensez-vous pas, lorsque Destrée parle de "la douce obstination têtue du fanatisme" des politiques flamands à atteindre leur but puisse aussi influencer et décider ces puissances extérieures à agir?

Écrit par : Wallon | lundi, 14 mai 2012

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Et pendant ce temps-là, Di Rupo a trouvé la croissance sous le pas d'un cheval fourbu nommé Hollande : la relance par le déficit, dont on ne sait pas si elle produit la moindre croissance effective (j'ai des gros doute sur les retombées des "investissements" de l'État ; généralement, cela ne crée que des postes budgétaires à refinancer indéfiniment, en plus de la dette), mais, en revanche, on est sûr qu'elle hypothèque toute relance effective. Cela n'empêche pas les "keynésiens" d'appeller de leur voeux à la création de piscines soviétiques* dans toute la Wallonie.

*pour les plus jeunes : piscines extérieures chauffées en plein hiver, par moins quarante, preuve irréfutable du succès du socialisme réel, selon Georges Marchais

Écrit par : Pfff | lundi, 14 mai 2012

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@ Marcel
Il y a des jours ou après qq années maintenant que je vous suit, votre bataille à la Calimero contre "l'anti Christ flamand" deviens vraiment pathétique et surtout fatiguante.
Vous allez faire quoi de votre vie le jour ou Bartje ne sera plus la, ssshhht je préfere même pas le savoir tiens.....

Écrit par : Isa412 | lundi, 14 mai 2012

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BDW n'est certainement pas l'antéchrist flamand, il est plutôt le christ du nationalisme flamand populaire.

J'arrêterai le jour où il ne constituera plus une menace. Aujourd'hui, il est plus menaçant que jamais. Que vous ne le voyiez pas ou ne vouliez pas le voir, libre à vous, mais épargnez-moi les mots comme "pathétique" ou "fatigant". Mon opinion est mon opinion. Ce qui est pathétique et fatigant, c'est qu'on la présente comme dénuée de fondement sous prétexte qu'on parle la même langue que ce Bart De Wever qui, que je sache, ne vous a jamais rien apporté (ou alors, dites-moi quoi, je serais très curieux de le lire).

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 14 mai 2012

"votre bataille à la Calimero contre "l'anti Christ flamand" deviens vraiment pathétique et surtout fatiguante": savoureuse phrase très "émotionnelle" qui montre combien, toute à ses affects, Isa, comme bon nombre de ses compatriotes flamands, est devenue imperméable à un raisonnement structuré et argumenté qui démonte les manipulations dont elle est victime, "à l'insu de son plein gré", cela va de soi.

Quand on vous dit que tout cela relève plus de la psychiatrie que de la réflexion politique...

Écrit par : Juliette | mardi, 15 mai 2012

Merci pour ce commentaire très pertinent, Isa...
Marcel fait là un travail salutaire, ne vous en déplaise. Et c'est d'autant plus remarquable qu'il est presque le seul en Belgique... Quand on voit comment les moindres faits et gestes des politiciens français sont décortiqués et critiqués, on ne peut que regretter que ce ne soit pas le cas chez nous. Au moins, chez eux, ceux qui votent pour l'extrême-droite le font en pleine connaissance de cause.

Mais pour vous, il semblerait que ce soit inutile d'analyser BDW. Alors, oui, Marcel tape toujours sur lui. Mais en même temps, c'est lui la principale menace pour l'unité de la Belgique. Selon vous, faut-il le laisser agir sans réagir ?

Écrit par : Geoffrey | mardi, 15 mai 2012

Marcello, comme personne en Belgique n'arrive à développer une stratégie contre le succès de la NVA et de BDW, toi non plus tu n'y arrive pas ! C'est ça, ton panique ?
Pourtant c'est trés, trés, trés simple : Rik Torfs l'a expliqué comme réaction sur les sondages RTBF/LLB : "Waarmee bewezen is dat hoe meer dat wat je zegt aansluit bij dat wat je denkt, hoe meer mensen bereid zijn je te geloven !" Fantastique et un avertissement pour les klojo's des partis traditionnels ! Mais ils refusent de comprendre que c'est pas BDW qui ment ! La vérité n'est pas la tienne, Marcello. BDW est libre et un observateur remarquable ! J'ai lu les réactions sur le sondage sur le site LLB : de plus en plus de francophones, wallons et bruxellois nous envient ! De plus en plus de francophones déclarent vouloir voter pour lui, le moment qu'il se présenterait en Wallonie ou à Bruxelles. De plus en plus de francophones ont compris qu'il est le seul (et son parti) de couper les liens avec le passé et de construire une nouvelle société !

Écrit par : Peter | mardi, 15 mai 2012

@peter : LOL si tant de Francophones veulent voter pour Bart De Wever, vous m'expliquez pourquoi il ne fait que quelque pourcents à Bruxelles ? Vous prenez vos désirs et les sondages Internet pour des réalités, mon pauvre Peter !

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 15 mai 2012

Excellente analyse du discours paradoxal de BDW!
Mais, hélas, ceux qui en sont les premières victimes sont les premiers aussi à la contester... Quoi de plus normal: la manipulation a fait son œuvre.

Écrit par : Juliette | lundi, 14 mai 2012

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Le discours paradoxal de Bart De Wever : on a oublié son soi-disant meilleur pote, son presque frère, qui était wallon*. Bien sûr, ce type n'existe pas et n'a jamais existé. Je crois que ma méfiance et mon hostilité date du moment où j'ai flairé cette bonne grosse manip'. Plus c'est fumier, plus c'est sentimental. C'est comme quand Peumans déclare qu'il veut être réincarné en Wallon.

Ces gens sont dangereux !

*De Borsu et Reynders ne comptent pas vraiment.(ironie)

Écrit par : Pfff | mardi, 15 mai 2012

Julietteke, je crois sincèrement que la seule personne içi sur ce blog qui est victime de manipulation et qui a besoin de "certains soins" c'est toi !
Ton idolâtrie est vraiment pathétique...

Écrit par : Peter | mardi, 15 mai 2012

@ Peter

Je ne vois pas qui Juliette peut idolâtrer. Par contre, vous, c'est plus clair :-) Un peu d'autocritique, que diable : laissez tomber le communautaire et voyez ce qui reste de vos convictions.

Écrit par : Franck Pastor | mardi, 15 mai 2012

Le meilleur moyen de se débarrasser de De Wever est encore de lui accorder ce qu'il demande : l'indépendance. Faisons ce qu'ont fait les Tchécoslovaques, scindons pour de bon la Belgique ou 4 États flamand, wallon, bruxellois et eupenois, et libre à chacun de nouer les contacts et les relations qu'il souhaite avec ses voisins. La Flandre pourra alors se gouverner comme elle l'entend, à droite toute. Et nous pourrons enfin organiser la Wallonie pour un mieux, sans s'entendre rétorquer à chaque "mais il faut l'accord des Flamands pour ça".

Écrit par : Stéphane Dohet | lundi, 14 mai 2012

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Sans le problème Bruxelles, ce serait déjà fait.

Écrit par : QuentinF | mardi, 15 mai 2012

@S Dohet

si les flamands ne voulaient pas bruxelles, l'argent de bruxelles et le sourire des bruxellois, ce serait fait pour la flandre en tout cas...
vos 4 États ethniques ne sont pas plus existants (ni excitants) que la belgique unitaire, l'homogénéïté völkiste du territoire est une vue de l'esprit flamingant qui fusionne le "régional" et le "communautaire" de manière jacobine et accessoirement anti-belge...

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 15 mai 2012

Le processus est inéluctable.

L'Europe va passer par une phase de recomposition, phase qui connaîtra une accélération du fait même de la crise financière très grave qui la touche de plein fouet. Comme souvent, le processus sera exponentiel. La conjonction de facteurs divers, politiques, financiers, économiques, va entraîner une accélération et un effet de masse critique qui conduira à des modifications majeures en termes de recomposition de la carte politique de l'Europe.

La Flandre n'est qu'un maillon dans ce vaste processus. La crise dramatique que traverse l'Espagne, dirigée actuellement par un parti de droite, va précipiter la sécession de la Catalogne. L'Ecosse n'est plus très loin elle-même de sa déclaration d'indépendance. Le Pays Basque, par la suite, pourrait suivre ... et plus lointainement des régions telles que la Bavière, la Padanie (quoique là, en Italie, ce soit moins certain). La Flandre, dans cette configuration, pourrait être celle qui ouvre les portes, score de la NV-A oblige.

Cette recomposition est aussi liée à une réalité économique et financière. Toutes les régions citées sont riches, ou du moins plus riches que celles avec lesquelles elles forment les états actuels. Cette phase va donc entraîner dans un premier temps un apauvrissement considérable des régions dont elles se sépareront. L'Ecosse est aujourd'hui beaucoup plus riche que l'Angleterre, ne fût-ce qu'en raison de ses matières premières, de son pétrole. La Catalogne est la région d'Espagne la moins touchée par le fléau du chômage. La Padanie est, en Italie, la région qui concentre l'essentiel des infrastructures industrielles, sans compter son potentiel touristique. Je n'ai pas à rappeler les situations respectives de la Flandre et de la Wallonie.

Le problème qui va se poser toutefois restera celui de la nécessité d'une construction européenne forte et cohérente. La globalisation de l'économie ne nous laissera pas le choix; pour survivre, les Européens vont devoir aller vers plus d'intégration européenne, plus d'Europe politique, plus d'Europe économique et fiscale. En clair, ce que les Ecossais, Catalans, Padaniens, Flamands, Bavarois pourraient croire se mettre de côté en volant de leurs propres ailes, ils devront à terme, dans al nouvelle configuration d'une Europe recomposée et politiquement plus cohérente qu'aujourd'hui, le rendre, le restituer, dans le cadre d'une uniformisation fiscale et sociale dont on ne fera pas l'économie. Ce processus toutefois impliquera une grande responsabilisation des régions composant l'Europe (cfr le débat actuel autour du problème grec). La contrepartie en sera une ouverture totale des frontières au sein de l'Europe pour tous les communautaires, et à terme, une beaucoup plus grande mobilité des citoyens européens qui n'hésiteront pas, dans un futur proche à se rendre dans d'autres pays actuels (futures régions) de la nouvelle Europe.

En ce sens, la crise actuelle de même que les crises politiques ponctuelles (problèmes Ecosse/Angleterre, Flandre/Wallonie, Catalogne/Castille, etc.) se révéleront à terme, probablement, une chance pour le futur de notre continent. Je crois en effet que la crise actuelle était inéluctable. Il s'agit en quelque sorte de ce que l'on pourrait appeler une crise de croissance. Ce dont je suis certain en tout cas, c'est que quelles que soient les crises régionales (celle de la Belgique notamment, qui est sans doute appelée à disparaître comme telle), l'Europe est d'ores et déjà incontournable, et ceci pour une raison toute simple : nous n'avons plus d'autre choix que d'aller de l'avant, il en va de la survie de la totalité de notre continent, de la mémoire de nos cultures, de notre avenir également. Condamnés à réussir, nous ne pouvons que réussir, même si une ou deux générations doivent en payer le prix fort.

Écrit par : Tournaisien | mardi, 15 mai 2012

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En attendant, l'Europe nage dans la padane.

Écrit par : Pfff | mardi, 15 mai 2012

s'il vous plait Tournaisien, plutôt que de nous parler d'ailleurs plus loin...
rappelez-nous "les situations respectives de la Flandre et de la Wallonie" tant du point de vue industriel (vraiment industriel) et en comptant les potentiels touristiques(rentables de préférence)...

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 15 mai 2012

Dans l'état actuel des positions des 27 pays européens, l'Europe n'a plus aucun avenir et cela ne me réjouit guère. Je suis plutot pro-européen. Je ne vois pas très bien comme des petits pays ou des régions pourraient faire face seuls à la mondialisation. Mais quand l'espoir disparait totalement en l'avenir pour toute la jeunesse européenne qui se sent être une génération sacrifiée sur les décisions de la précédente génération, tout cela mène à voter avec la peur et on sait ce que cela a donné dans les années 30 hélas et je ne vois malheureusement pas au niveau collectif d'avenir radieux à moyen terme (donc dans les prochaines décennies). Nous allons de plus en plus vers une réduction du pouvoir des états et une augmentation encore plus radicale du pouvoir de la finance puisque la finance a gagné faut bien le dire et l'individualisme donc le chacun pour soi. Les seuls qui pourront s'en sortir sont ceux qui arrivent à vivre du local.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 20 mai 2012

Un majorité de Flamands vote pour la NVa et le VB, mais ils n'ont rien contre les immigrés et sont très attachés à la Belgique. Traduction : on va encore nous faire le coup de la lumière qui n'était pas allumée dans l'isoloir.

Écrit par : Pfff | mardi, 15 mai 2012

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D'après moi le réel problème de la Belgique est le système électoral et la politique menée qui en découle. Ce qui rend le système Belge énormément complexe est qu'après les élections il faut trouver des compromis avec les autres régions qui, comme c'est le cas actuellement, ont des points de vues diamétralement opposés. Cette complexité rend la politique non transparente et très très couteuse. Chaque régions a ses propres spécificités économiques, sociales et cultureles et demandent donc des politiques bien déterminées. Qui peut me dire ce qu'il y a d' antidémocratique à faire gérer les régions par la politique (économique, sociale et culturelle) choisie aux élections dans les circonscriptions électorales respectives? Ce dénis de démocratie a comme conséquence que la dialectique, qui est essentiel pour le bon fonctionnement de la politique, n'est plus respectée.

Écrit par : xavier castille | mardi, 15 mai 2012

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Résumé de l'article: c'est la faute des médias, politiciens et électeurs Flamands.

Écrit par : xavier castille | mardi, 15 mai 2012

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Jean Quatremer a dit lors de la dernière émission de 'Revu et corrigé' qu'en France grace au système des deux tours, il y a une alternance politique. L'autre camp gagne et c'est comme un grand bol d'air frais qui traverse le pays. Une autre vision, un autre concept, une autre approche.
En Belgique, c'est impossible. Ce sont toujours les mêmes au pouvoir: les mêmes partis, les mêmes politiciens. Comparez le gouvernement Leterme II à celui de Di Rupo I et à part quelques socialistes flamands, le Premier et une sécretaire d'état Open VLD, ce sont les mêmes gens.
Pourtant la dynamique entre les deux gouvernements est tout à fait différente. Le gouvernement Leterme se caractérisait par un statusquo énervant tandisque le gouvernement Di Rupo veut trouver une solution à (presque) tous les problèmes qu'on traine derrière nous depuis des décennies.
D'où vient ce changement?
Par la présence d'une force d'opposition formidable qui pousse le gouvernement à agir. La vraie démocratie en oeuvre.
Se lamenter que cette opposition est dangereuse, mauvaise, nauséabonde n'a aucun sens car l'électeur (flamand) a enfin compris qu'en mettant la pression, les choses sont en train de bouger. Sous pression tout devient liquide.
Le gouvernement a encore 25 mois pour arriver à des résultats satisfaisants. Ensuite l'électeur décidera.

Écrit par : Schoonaarde | mardi, 15 mai 2012

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Vous êtes optimiste pour les 25 mois qu'aurait le gouvernement. Si jamais la NVA gagne le recours sur la modification de l'article 195, la seule façon de réformer l'état sera de provoquer des élections que la NVA gagnera et là ce sera plus qu'une réforme de l'état, ce sera la fin de l'état tout court. Quand De Wever sera bourgmestre d'Anvers (je n'utilise même plus le conditionnel), plus aucun parti flamand n'arrivera à gouverner encore au fédéral et donc il tombera de fait.

Écrit par : Guillaume | mardi, 15 mai 2012

@Schoonaarde : Pour une fois, je suis d'accord avec vous. Le seul point où je suis en désaccord avec vous, c'est le fait de voter pour un parti nationaliste. Ceci dit, en Flandre, c'est actuellement la seule alternative crédible aux yeux de l'électeur.

En wallonie, nous n'avons pas d'alternative crédible, car tous les petits partis n'ont aucune visibilité médiatique. Les "grands" dominent tout. Personnellement, je rêve aussi d'un grand changement, mais pas au point de voter pour le nationalisme...

Écrit par : Geoffrey | mardi, 15 mai 2012

Vous êtes optimiste pour les 25 mois qu'aurait le gouvernement. Si jamais la NVA gagne le recours sur la modification de l'article 195, la seule façon de réformer l'état sera de provoquer des élections que la NVA gagnera et là ce sera plus qu'une réforme de l'état, ce sera la fin de l'état tout court. Quand De Wever sera bourgmestre d'Anvers (je n'utilise même plus le conditionnel), plus aucun parti flamand n'arrivera à gouverner encore au fédéral et donc il tombera de fait. Je n'appelle pas cela une opposition constructive si le but est de provoquer le chaos en promettant le paradis.

Écrit par : Guillaume | mardi, 15 mai 2012

Comme disait Tindemans "De Grondwet is géén vodje papier!". Si la modification de l'article 195 n'est pas constitutionnelle, il faudra trouver une autre solution.

Écrit par : Schoonaarde | mardi, 15 mai 2012

BDW n'est pas seul ...

"In Reyers Laat voorspelden de drie federale Belgische tenoren Louis Tobback, Marc Eyskens en Herman De Croo afgelopen week nog dat een langzame verdamping van de natiestaten onvermijdelijk wordt."

source : http://kathleenvanbrempt.be/content/files/Europese%20Raad%2023%20oktober.pdf

Je peux me tromper, mais Marc Eyskens, Herman de Croo et Louis Tobback ne sont vraiment des nationalistes Flamands, ni des séparatistes. Des vieux crocodiles qui ont toujours raison ?

Écrit par : Mémoire Ultra CourtE | mardi, 15 mai 2012

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@Mémoire ultra courte et cerveau ultra obtus :

Est-il possible pour vous de comprendre sans me poser de question apparemment "piège" qu'il y a une solide différence entre constater quelque chose et utiliser un argument pour des raisons cachées ? Puisque vous n'êtes apparemment pas en état intellectuel de le comprendre, je vais en passer par le point Godwin.

Quand Hitler parlait d'une Europe libre et unie, il disait exactement le contraire que lorsque Robert Schumann utilisait les mêmes termes.

Personnellement, je pourrais parfaitement établir le constat que la Belgique s'évapore, mais il ne s'agit pas chez moi d'invoquer un Deus ex machina. Si elle s'évapore, et Eyskens sera sûrement d'accord avec moi, c'est parce qu'un certain nombre de forces font tout pour.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 15 mai 2012

Et voila Marcel dans ça gloire totale, il nous explique par A + B ci-dessus que non un pays ne s'évapore pas, que c'est de la connerie, manipulation etc pour un peu plus bas quand on le mets avec son nez sur des faits contraire répliquer que ah oui en effet mais c'est du à des forces (obscures? :)) Schizofréne, dr Jekyll et mr Hyde?? :---)
Sais pas moi mais quand on voit qu'on dis ici alors à certains dont moi-même que nous sommes manipulez moi je ne veux pas savoir à quelle stade vous en êtes pour suivre Marcel dans ces raisonnements et ne pas vous en rendre compte des tours qu'il prends à chaque fois;

Écrit par : Isa412 | mardi, 15 mai 2012

@Isa : ah, quand on a un Dieu, on le défend bec et ongle, même quand il n'est pas défendable. Ça me rappelle quand vous prétendiez que la NSV n'était pas un groupe néo-national-solidariste (ou fasciste, quoi). Le simple fait que vous ressentiez le besoin d'être aussi protectrice envers un homme politique m'inspire que votre relation au pouvoir n'est absolument pas normale dans une démocratie.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 15 mai 2012

A Isa412,

Je pense que Marcel veut dire que le pays s'évapore parce qu'il n'y a aucune volonté pour aller contre et que le soleil c'est Bart :)

Écrit par : Guillaume | mardi, 15 mai 2012

Vous ne pouvez pas vous imaginez à quelle point vous vous trompez Marcel, je l'ai déjà dis ici que le fait d'être honnête ne paie pas, j'ai dis dans le passé pour qui je votais et mes raisons.
Je vous ai toujours dis que je ferai le bilan après, mon bilan n'est pas positif pour l'instant.
Mais j'ai le temps, les élections communales ici dans ma commune n'ont rien à voir puisque je n'aurais même pas ce choix la, j'ai donc encore un peu le temps de voir venire l'évolution.
Mais 9 chances sur 10 mon vote ne sera plus le même que la dernière fois, donc mon aveuglement hein pffff???
Mais le fait que vous vous tordez dans tout les sens pour tourner les mots de qq en votre sens (completement subjectivement en plus) , de mettre les maux de tout un pays sur la tête d'une personne, en oubliant les torts de l'autre coté allégrement et que les gens ici vous suivent aveuglement uniquement parce que vous dites en effet ce qu'ils veulent entendre et qu'ils ne se rendent même pas compte que ce qu'ils reprochent aux autres ils le font également me fatigue oui désolée.

Écrit par : Isa412 | mardi, 15 mai 2012

Ah oui et petit détail le fait que je ne voterai plus pour lui n'a rien à voir avec vous, soyons clair, avant que vous prendriez encore ceci comme un compliment.
Au contraire si je n'aurais pas un foutu caractère aussi fort à cause de vous je continuerais bien à voter pour lui car j'aime bien defendre ceux qu'on attaque à tout bout de champs avec des mensonges et des saloperies.

Écrit par : Isa412 | mardi, 15 mai 2012

Mon dernier commentaire sans celui qui précede ne rime a rien naturellement ;))

Écrit par : Isa412 | mardi, 15 mai 2012

@ Sel,

Vous n'avez clairement pas vu l'émission à Canvas où Eyskens, Tobback et De Croo constataient toôt simplement la même chose que BDW.

Vous me semblez d'être fixé par BDW, et par le NVA en général.

Châque mot qui sort de leur bouche est suspect, câche une stratégie sinistre, est dangereuse...

Si ce Bourgeois vient avec sa brochure, vous l'attaquez immédiatement. Quand il est clair que cette brochure a été rédigée par la Fondation Roi Baudoin, et que son contenu est vivement défendu par Luc Tayart de Borms, vous vous taisez. Et le thême n'est plus intéressant, ...

Heureusement, il y a toujours Hitler prêt à vous aider, ....

Écrit par : Mémoire Ultra CourtE et Cerveau Ultra Obtus | mardi, 15 mai 2012

@Isa412

si je vous comprends vous ne voterez plus pour ce beauf nationaliste insupportable bien que volontairement amaigri...

votre opinion ne doit rien personne, dans un contexte plutôt minable, vous êtes libre et formidable

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 15 mai 2012

@Isa : je donne mon opinion sur l'homme politique le plus important de Belgique, qui tient le sort de la Belgique entre ses mains. Alors, Isa, cette opinion, c'est mon droit le plus strict. Si je mens, la N-VA n'a qu'à me poursuivre en justice. J'ai déjà reçu des menaces de plusieurs personnes proches du parti, et comme par hasard, personne n'a jamais poussé plus loin. Pourquoi ? Parce que je ne mens pas. Je donne des faits et je les interprète. Mon interprétation peut ne pas vous plaire, mais elle est mon droit le plus strict, et chacun peur se faire une idée par lui-même en la confrontant à d'autres. Et j'ai le droit de l'exprimer sans être traité de menteur, merci.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 mai 2012

@Mémoire Ultra Courte : J'ai suffisamment étudié la N-VA pour savoir que ce parti comporte une part de risque. Sur la brochure, je trouve le travail de de Borms insalubre, qui soit-il. Le fait est que cela n'occulte pas la responsabilité et la direction de Geert Bourgeois (exactement comme dans le clip commandité par Fadila Laanan sur les "gros").

Quant à l'évaporation, si vous ne comprenez pas que l'émetteur d'une phrase peut changer tout à la phrase, je suis bien triste pour vous.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 mai 2012

@ Sel,

Intéressant que vous avez "étudié" le NVA, selon vous "une partie de risque".

Selon www.joodsactueel.be, l'éditorial le plus important Juif dans notre pays, le NVA a nommé André Gantman (un juif Anversois) dans le Conseil du Ballet van Vlaanderen. Un autre membre du NVA, L. Van Campenhout, échevin indépendant sortant du Open VLD, y est considéré comme un grand ami des juifs Anversois.

Ne faut-il pas avertir ces braves gens du "danger" de l' NVA ?

Autre question : le NVA semble de renforcer sa position électorale. Comment allez-vous changer ça ?

En lisant votre propre livre, votre Bible personel ? En refusant châque autre opinion ?

Écrit par : Mémoire Ultra CourtE | mercredi, 16 mai 2012

@ Mémoire Ultra CourtE

"Ne faut-il pas avertir ces braves gens du "danger" de l' NVA ?"

Euh... Faut vous informer! Le monde a bien changé... La collusion entre l'extrême-droite et certains mouvements juifs, c'est connu comme le loup blanc!

Voir ci-dessous... Et ça n'a rien d'exhaustif!

http://www.resistances.be/edzion03.html

http://www.resistances.be/edzion.html

http://www.cclj.be/article/3/843

http://www.cclj.be/article/2/2059

http://www.slate.fr/story/35151/marine-le-pen-juifs-fran%C3%A7ais

Écrit par : Juliette | mercredi, 16 mai 2012

@ Juliette,

Le NVA , ce n'est pas l'extrême droite. C'est un parti nationaliste, mais surement pas xénophobe ou homophobe.

Et Joods Actueel, ni André Gantman (un Juif laïc, ancien membre du Open-Vld) ne sont sûrement pas extrême droite.

Le fait que pas mal de juifs semblent de sympatiser pour le NVA nous montre que les accusations de M. Sel et tutti quanti contre leur "ennemi" , selon eux un partie sympathisant avec les Nazis (des négationnistes) sont fausses.

Écrit par : Mémoire Ultra CourtE | dimanche, 20 mai 2012

@Memoire : non, ça ne "prouve" pas que mes affirmations sont fausses, ça prouve que les gens, soit ne font pas attention, soit sont mal informés. N'oubliez pas qu'il y a des Juifs qui votent pour le Vlaams Belang qui lui-même continue à commémorer des nazis. Ça n'empêche pas l'un ou l'autre membre du Likoud de faire ami-ami avec des Belangers. Eh oui, le monde, et surtout l'électeur, n'est pas parfait !

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 20 mai 2012

"Que les journalistes s’aveuglent, c’est une marque d’incompétence. Qu’ils aveuglent l’électorat est un crime contre l’information. Et donc, contre la démocratie..."
Franchement que peut on encore attendre d'une presse à la solde de financements que l'on peut qualifier de "flamingants" ..?

Encore une fois bravo pour vos lumières et que les percluses de rhumatismes cérébral atteinte de syndrome progestatif sévère arrêtent avec leurs "pitoyables" mises en scène qui ne servent que d'écran de fumée pour cacher cette abomination nationaliste flamande !

Écrit par : Philippe | mardi, 15 mai 2012

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"Le NVA , ce n'est pas l'extrême droite. C'est un parti nationaliste,"

Pour moi c'est largement pareil. C'est à l'extrême de la droite.

Écrit par : charles | mardi, 22 mai 2012

@Marcel

merci pour ce xième prêche dans le désert...

1)Est-il possible qu'un nazi soit politiquement correct ?
-oui, si les aspects racistes explicites sont sous-traités pas un parti B dûment estampillé extrême droite qui peut faire le sale boulot et en décharger le parti A...

2)un nazi politiquement correct est-il encore un nazi ?
-non, surtout dans le cas où le national-socialiste-politiquement-correct est anti-socialiste ( il n'est plus alors que nationaliste-politiquement-correct)

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 15 mai 2012

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@ Uit'zuitje

Vous ajoutez à votre posture cacique l'art de manipuler des arguties. Ce jeu pseudo-étymologique n'est que syllogismes prenant le mot à la lettre. National-socialiste anti-socialiste, devenu de facto un nationaliste d'extrême droite : monsieur De Wever lui-même n'aurait eu aucune difficulté à se retrouver derrière ces raccourcis. Personnellement, je les récuse. Il n'y a qu'une chose qui tienne : le respect de l'état de droit, et plus fondamentalement, le respect des droits fondamentaux de l'homme et de la femme.
Que les gens, en dehors de cela, soient nationalistes n'est en soi pas condamnable, si ce n'est, il est vrai, que par nature le nationalisme en arrive toujours très vite à flirter avec des idéologies de refermement et donc d'exclusion. Je vous rappelle à ce propos que les nationalistes catalans sont de gauche; ils n'en sont pas moins d'un nationalisme rabbique passablement intolérant à l'encontre de tout ce qui, de près ou de loin, ressemble à du castillan, ou du pseudo-castillan (le valençais). Dois-je ajouter que les membres du NSP (indépendantistes écossais) sont pour la plupart idéologiquement à gauche ?
Votre posture de socialiste patenté, et intolérant (je n'ai pas peur des mots), qui vous amène à vous draper systématiquement dans votre grande toge de respectabilité d'homme de gauche (par nature irréprochable), vous empêche de pousser l'analyse plus avant. Le fond du problème est identitaire, et cette tendance n'est pas substanciellement de droite (même si, dans une région comme la Flandre, ou en Padanie, cela s'avère être le cas). À l'inverse, l'universalisme et le cosmpolitisme ne sont pas l'apanage de la gauche, que du contraire. Le modèle américain, y compris dans sa composante républicaine, se reconnaît dans sa grande majorité dans ce cosmopolitisme incarné au premier chef par une ville telle que New York (fondée par un Tournaisien, Pierre Minuit, qui au XVIIe siècle racheta Manhattan aux Indiens pour le prix de 60 gulden).
Il ne s'agit pas ici dans mon chef de défendre la position de De Wever ou les visées politiques de la NV-A. Je me contente de faire un constat, partant d'un principe assez simple : la démocratie en Flandre appartient aux Flamands, et nos imprécations et notre bienpensance (de gauche pour un certain nombre) n'y changeront rien. D'autre part, cet épisode s'inscrit dans un contexte beaucoup plus large, qui est celui de l'Europe. Les enjeux européens conditionnent nos enjeux régionaux ou étatiques, et cela ne fera que s'imposer de plus en plus, l'Europe étant appelée à évoluer vers un modèle confédéral de plus en plus intégré, de plus en plus cohérent, pour aboutir à terme à une forme de fédéralisme à l'américaine. Face à un tel horizon, nos problèmes belgo-belges, wallo-flamands, apparaissent bien dérisoire. Du moins, rétrospectivement, le seront-ils pour les générations à venir.

Un conseil : vous devriez parfois sortir de votre rand. Ces crispations qui sont les vôtres ne font que renforcer celles du "camp d'en face".

Écrit par : Tournaisien | mardi, 15 mai 2012

Goebbels était un fervent lecteur de Marx et Hitler a collectivisé les grandes propriétés des aristocrates allemands, ne vous en déplaise Uit'tzuiltje...

Écrit par : QuentinF | mardi, 15 mai 2012

En relisant Tournaisien...

« le respect des droits fondamentaux de l'homme et de la femme »
- Dire "droits fondamentaux de l’Homme" suffisait : la femme est un Homme comme les autres ! (C'était ma seconde de féminisme... :-) )

« Que les gens, en dehors de cela, soient nationalistes n'est en soi pas condamnable, si ce n'est, il est vrai, que par nature le nationalisme en arrive toujours très vite à flirter avec des idéologies de renfermement et donc d'exclusion»
- Le nationalisme est en soi condamnable car discriminatoire par essence même, donc contraire aux droits fondamentaux de l’Homme. Que, par ailleurs, il soit de gauche ou de droite ne change rien : le vernis est différent mais le bois est le même.

« Votre posture de socialiste patenté, et intolérant (je n'ai pas peur des mots), qui vous amène à vous draper systématiquement dans votre grande toge de respectabilité d'homme de gauche (par nature irréprochable), vous empêche de pousser l'analyse plus avant. »
- C’est décidément une posture commune au (néo) libéralisme et à la droite "décomplexée" de considérer qu’être de gauche, c’est être socialiste, "particratiquement" parlé s’entend ! C’est donc si inconcevable qu’être de gauche puisse être une question de valeurs ??? (Oui, je sais, je me répète… Mais ce n’est pas inutile de parler de valeurs et de convictions à l’heure où seuls les "éléments de langage", politique marketing oblige, semblent compter pour certains.)

« Je me contente de faire un constat, partant d'un principe assez simple : la démocratie en Flandre appartient aux Flamands, et nos imprécations et notre bienpensance (de gauche pour un certain nombre) n'y changeront rien. »
- Ben oui… "Cela ne nous concerne pas" ! Ne rien entendre, ne rien voir et surtout ne rien dire. Inutile de remettre ici le texte de Martin Niemöller : il est connu.
Qu’un leader politique, un parti utilisent la démocratie pour lui porter atteinte, quoi de plus normal, hein !
Que le système porte en lui les germes de la maladie qui le détruira est une chose. Qu’il ne se trouve personne et pas les journalistes pour porter l’antidote que sont l’analyse et la réflexion critiques, c’est de la complicité.
Et le dire serait être "socialiste"? Le dénoncer, c’est faire partie de la "bienpensance" de "gauche" ? Oh ! Le bel enfumage pour dénigrer qui porte les valeurs plus haut que l’intérêt.
Et bien j’assume : socialiste, de gauche et bien pensante ! Si ça peut faire plaisir à ceux que les « éléments de langage » d’une « droite décomplexée » directement importés de Sarkozie confortent dans leurs certitudes bleues (marine), ça m’amuserait même plutôt ! :-)

« Face à un tel horizon, nos problèmes belgo-belges, wallo-flamands, apparaissent bien dérisoire. »
- Ce qui est "dérisoire", c’est de ne voir dans ce qui se passe chez nous qu’un problème "belgo-belge". La montée des nationalismes de tout poil est un problème qui dépasse de loin nos étroites frontières. Et si les démocrates continuent à se taire dans toutes les langues pour ne pas se faire taxer de "socialistes" ou de "gauchistes", on finira par devoir tous la boucler.

Écrit par : Juliette | mardi, 15 mai 2012

@ Tournaisien : petite rectification, le valencien est une variante du catalan, en aucun cas du castillan.

Écrit par : Franck Pastor | mardi, 15 mai 2012

Salut à vous Tournaisien

moi yen a pas tout comprendre, moi qui croyais manhattan troqué pour quelque verroteries wallonnes préglaverbelles par peter uit-minne avec des caciques algonquins... vous êtes certainement familier du pays n'importnawak vous qui êtes si substancelestement ouvert sur le monde...
vous donnez raison à bart, pardon monsieur dewever, grand bien vous fasse, ce type immonde tisse sa toile et vous comprenez tout... moi voyez-vous je suis flamand à l'insu de mon plein gré, je veux bien jouer le jeu mais voilà... je me drape systématiquement dans ma grande toge de respectabilité d'homme de gauche (je n'ai pas peur des mots ni du "camp d'en face")

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 15 mai 2012

@Tournaisien

juste pour vous donner un aperçu imaginaire de ce "peuple" avec lequel vous avez tant d'empathie mais que vous comprenez si peu

http://videos.arte.tv/fr/videos/anvers-6646602.html

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 15 mai 2012

@ Uit'zuitje

Vous le faites exprès, ou quoi ? Je n'ai jamais donné raison à BDW, loin s'en faut. Ce que je dis, c'est que cela est hélas un problème intra-flamand, et que nous sommes mal placés nous francophones, pour aller leur doner des leçons. Que dire de plus ? De toute façon, quand bien même vous voudriez intervenir dans le débat intra-flamand, vous n'y pourriez rien. Ma réponse est donc en quelque sorte fataliste : advienne que pourra en Flandre, et si le pays doit un jour splitser (ce qui me paraît à moi inéluctable), essayons d'aller de l'avant. Quoi qu'il en soit, l'Europe est incontournable, et tôt ou tard, la solidarité que les Flamands ne veulent plus manifester à l'égard des Francophones de Belgique, ils devront la manifester au sein d'une Europe qui sera politique, fiscale et (oui !) sociale. Ce processus-là, j'en suis convaincu, est irréversible. C'est une question de survie de l'Europe dans un monde de plus en plus globalisé.

Quant au film que vous m'avez envoyé, je trouve qu'il colle assez bien au ton de l'ensemble de vos commentaires : le misérabilisme déprimant (le genre de film qui me rappelle l'oeuvre d'un peintre franiçais dit "réakliste" du XIXe siècle, un certain Antigna). Je n'ai pas tout regardé, je vous l'avoue. Trop long !

Écrit par : Tournaisien | mercredi, 16 mai 2012

@Tournaisien

me drapant systématiquement dans ma grande toge de respectabilité misérabiliste d'homme de gauche, il est un fait je supporte plus les NL que vous ne supportez «vos» socialistes...
les flamands je les fréquente même s'ils sont flamingants bien plus souvent qu'un wallon n'est socialiste, je fréquente aussi les wallons, inutile de préciser quelles sont mes opinions sur l'image qu'on les uns et les autres sur l'autre et sur eux-même...

pour rappel j'ai toujours défendu l'opinion sur ce blog, que NL et FR feraient mieux de partager avec dignité la dette et le territoire... et cela ne veut pas dire quelque chose d'aussi simplement stratégique que le «la belgique s'évapore» de bdw, grand contempteur de socialiste wallon que vous prenez pour votre alter ego, alors qu'il est juste votre slimste maître à penser

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 16 mai 2012

@Tournaisien

« le misérabilisme déprimant (le genre de film qui me rappelle l'oeuvre d'un peintre franiçais dit "réakliste" du XIXe siècle, un certain Antigna) »

Ignorez-vous, ou feignez-vous d’ignorer, que ce « misérabilisme déprimant », comme vous l’écrivez, est le sort d’une frange importante de notre population, dans la riche Flandre comme dans la pauvre Wallonie ? Oh ! Pas de jugement de ma part à votre égard: sans doute aurais-je été bien moins consciente de cette réalité sociale si mon travail ne m’avait confrontée dès le début de ma carrière à toutes ces familles marginalisées par notre système politique et économique.

Eh non ! Tout le monde ne tire pas le ticket « chance » au monopoly de la vie ! La « Merditude des Choses », « La Promesse » ou « Rosetta » ne sont pas que des fictions…

Écrit par : Juliette | mercredi, 16 mai 2012

@QuentinF

je reviens sur:
«Goebbels était un fervent lecteur de Marx et Hitler a collectivisé les grandes propriétés des aristocrates allemands, ne vous en déplaise Uit'tzuiltje...»

ça ne me déplait pas du tout, j'ai juste dans vos propos de sérieux doutes sur les termes «fervent» et «collectivisé» , mais nous ne donnons pas nécessairement le même sens aux termes... je suis un modeste lecteur d'hitler (lui-même plus fervent lecteur d'herzl que moi) de klemperer, de kershaw, de mazower...modeste, car les nazis et la collaboration ne sont pas ma plus grosse obsession de gauchiste, mais l'oubli profite à ceux qui se croient dominants dans les clivages NL/FR, germain/latin, euro du nord/euro du sud etc...
Marcel ne lâche pas bdw (dégraissé ce dernier ne devrait-il pas être purifier de son passé?) sur ce qui pue encore un peu et reste basique chez lui et... ses électeurs

mes deux réflexions sur le nazi ci-dessus ne sont pas une opinion personnelle mais une observation du mainstream en flandre... ça correspond de mon point de vue, à «les nazis n'ont pas fait que des mauvaises choses» propos de moins en moins fréquent sur ce blog dans les interventions et la plutôt fréquente mobilisation du thême «les juifs d'anvers et l'n-va»...
mes deux réflexions s'adressent à ceux qui ne pense pas (comme je le pense moi-même) que le nazisme ne peut être absout

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 17 mai 2012

@QuentinF (errata)

sorry j'ai vraiment autant de problème avec la négation qu'avec le négationnisme...

"mes deux réflexions s'adressent à ceux qui ne pense pas (comme je le pense moi-même) que le nazisme ne peut être absout"

entendez bien:

mes deux réflexions s'adressent à ceux qui -comme moi-même- ne pensent pas que le nazisme peut être absout

la prochaine fois j'essayerai de ne plus me prendre les pieds dans ma grande toge de respectabilité misérabiliste d'homme de gauche :(xcuzez-moi, merci

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 18 mai 2012

Je vous ai déjà fait cette remarque mais au vu de votre dernière réaction je vous la refais. Cessez de vouloir sortir les gens qui ont des opinions d'extrême-droite des vents mauvais (dixit Hollande), vous paraissez plus dogmatique le pape.
Il ne s'agit en rien de croire à la vérité gauchiste, seule vérité possible, seul chemin à prendre (et entreprendre) pour la pureté de nos âmes et à vouloir remettre ces gens dans le droit chemin mais plutôt à comprendre ce qui se joue économiquement politiquement et ce qui mène à ce genre d'idées, l'aspect sentimental et irrationnel y compris. Et à expliquer par le débat et les idées qu'il y a contradiction dans le discours et que BDW offre assurément peu d'avenir pour la Flandre.
Ce que vous faites oh si souvent dans vos messages...

Vous me faites penser à ces anciens catholiques qui ont viré leurs habits mais qui en mal de croyances deviennent ecolo extrémiste, laïc prosélyte, etc.

Alors non je ne dirai pas comme vous que le nazisme ne peut être absout, parce qu'à votre différence je ne considère pas la tendance à l'extrême comme un péché à absoudre mais bien en premier lieu comme le résultat de problèmes économiques et d'un laxisme absolument fou notamment migratoire dans ce pays (http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/737880/la-belgique-terre-de-migration.html). Notre modèle social doit être véritablement parfait pour pouvoir intégrer tous ces gens ! Et je vis dans le centre de Bruxelles, pas dans le Rand.

Vous avez raison, reprenez donc votre condescendance avec votre froque de respectabilité d'homme de gauche et continuez à regarder vos ouailles avec le mépris de l'homme de certitudes.
Les ornières c'est pour les chevaux... qu'on ne peut pas obliger à boire même si on les emmène jusqu'au fleuve...

Écrit par : QuentinF | vendredi, 18 mai 2012

@QuentinF

cavalons donc vers le malentendu le plus chevalin puisque la langue FR est si cavalière

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 18 mai 2012

Quelles options pourrait bien prendre la NVA si la construction européenne vole en éclats par suite de la faillite de la Grèce ? J'ai lu que BDW ne concevait sa démarche que dans le cadre d'une Europe confédérée de régions qui rendait les Etats inutiles. Si cela ne se produit pas et qu'on retourne au contraire vers une Europe des nations jalouses les unes des autres, que devient son projet ?

Écrit par : Bernard (Rouen) | mardi, 15 mai 2012

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Pour pouvoir se faire accepter en tant que parti "normal", De Wever est pro-européen mais l'éclatement de l'UE peut engendrer des éclatements internes. Le projet des régionalistes européens (qui font partie du groupe des Verts au parlement européen) c'est d'avoir deux UE, une des régions riches (Flandre, Bavière, Catalogne, Italie du Nord, Ecosse, ...) et une autre des régions pauvres. Le but étant d'avoir une main d'oeuvre bon marché mais traitée comme inférieure. C'est garder le niveau de vie normal pour les régions riches tout en restant compétitif en rendant esclave les régions pauvres voisines. Avoir sa "main d'oeuvre chinoise" juste à côté ne peut se concevoir que si on considère que son voisin mérite ce sort (fénéant, votant pour des idiots, ...) et qu'on se sent supérieur de part sa culture, ses gènes ou je ne sais quoi d'autre.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 16 mai 2012

@ Bernard (Rouen)

Je ne crois pas qu'il y aura un retour en arrière, un retour vers les états-nations en compétition les uns avec les autres. Si tel était le cas, ce serait la fin de l'Europe, sa mise en coupe réglée par les grands groupes économiques des pays en émergence (genre Arcelor Mittal). Nous n'avons d'autre choix que d'aller vers toujours plus d'Europe, vers une Europe de plus en plus fédérale. Et c'est bien là que De Wever se gourre. Il s'imagine que la Flandre, sous couvert d'un confédéralisme cosmétique, pourra tirer son épignle du jeu. C'est toalement faux. L'Europe des régions, qui n'est une idée stupide en soi, ne peut aller que de paire avec une intégration politique, fiscale et sociale beaucoup plus forte. Les deux sont liés, irréductiblement liés.

Écrit par : Tournaisien | mercredi, 16 mai 2012

bdw n'a pas de projet, c'est juste un raciste belge ordinaire qui veut avoir satisfaction ici et maintenant en belgique, c'est l'homme du "momentum"...
le reste n'est que spéculation, il faut empêcher ce type qui incarne une certaine flandre de nuire et il y a donc du boulot ici en flandre

pas de projet... bien sûr, ce type veut juste devenir président de la république de flandre par pure jalousie de sarko et autre FR en RF... tous ces rêves de rêveurs, la flandre de ses rêves territoire, race -o! pardon, langue- homogène, petit-bourgeois-blanc-travailleur-couché-à-22h, frontières sanctuarisées...ça n'existe pas

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 16 mai 2012

@ marcel

dit is één van de voornaamste redenen waarom heel veel vlamingen overwegen om N-VA te stemmen, en dat heeft te maken met het gebrek aan structurele maatregelen (waar de vlaamse partijen in de regering evenveel debet aan zijn) eerder dan een collectieve verblinding door de vlamingen over het eigenlijke gevaar dat de NVA vertegenwoordigt...

NVA is het symptoom en niet de ziekte...

http://opinie.deredactie.be/2012/05/15/besparen-of-groeien-van-ofof-naar-enen/

Écrit par : des (flamingant) | mardi, 15 mai 2012

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dans mon village du rand à caractère flamand, la politique communale s'est évaporée depuis deux générations au profit de deux cartels linguistiques (NL et FR) comprenant tous les grands partis démocratiques chaque liste étant menée par une héritière de notables catholiques du cru, donc flamingants vs franskiljons plutôt bon teint très «ancien régime» mais plutôt version hédoniste moderne, c'est peu dire qu'ici tous les autres partis mettent de l'eau dans leur vin ;

disons fièrement qu'il n'y a pas ici au village de VB crédible, chaque fois qu'il y a du schtroumfph au conseil communal, c'est qu'on a fait venir de loin des autocars de petits soldats NL haut-en-gueule-et-bas-de-plafond, (nos concitoyens NL sont discrets sur leurs sentiments à l'égard de la capacité de ces gens-là à influencer nos problèmes locaux)

les deux tiers du conseil communal (25 membres) ainsi que la bourgmestre sont FR

le collège échevinal est élu directement à la proportionnelle (ainsi d'ailleurs que le conseil du cpas, comme c'est le cas de toutes les communes à facilité) dans notre commune sur 5 échevins, il n'y a qu'un(e) seul(e) échevin(e) NL.

le Le Soir, journal manipulé par les NL,a par deux fois la semaine dernière répété le mantra de la «first lady» mevrouw van rompuy:
« Nous vivons en Flandre, dans une commune à facilités pour les francophones. Si l’on veut une société harmonieuse, il faut avoir du respect pour tout le monde, quelle que soit sa langue ou son statut social. Le respect, c’est la base de la confiance mutuelle. »

c'est amusant pour le moins (la bourgmestre FR cooptant dès les prochaines élections la fonction de bourgmestre à son charmant petit frère) car le cd&v n'hésite pas à jeter à la poubelle [anne sobrie] la femme qui a vraiment incarné la résistance NL à ces salaud de d'arrogants FR du rand pendant une génération dans notre village du rand à caractère flamand...

la n-va est la seule coupable... quelques arrivistes NL veulent profiter de l'effet n-va dans notre village et foutent le bordel dans la liste ethnique NL , le cd&v paniqué vire la résistante locale au profit de l'épouse d'herman van rompuy (sympathique couple européen domicilié dans notre commune) avec l'espoir de contrer l'effet nationaliste surdimensionné...

c'était un petit chapitre pour la chronique des chiens écrasés quelque part en flandre( pas loin de bxl tout de même, une répartition honnête de territoire pourrait d'ailleurs rendre tous ces chipotages encore plus dérisoires)

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 15 mai 2012

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Autre question à Uit'zuitje et Juliette

J'entendes bien leur point de vue, mais pour revenir au cas d'Anvers, que constate-t-on ? Malgré l'action politique d'un bourgmestre qui en avait sous la pédale, intelligent, voire même visionnaire, le SPA Patrick Janssens, la NV-A promet de rafler aux prochaines élections communales près de 45% des voix. Ajoutées à celles du VB (une quinzaine de %), les nationalistes y auront la majorité absolue. Or Anvers est emblématique de ce qui se passe un peu partout en Flandre (à l'exception peut-être du Limbourg) : le nationalisme rampant y devient majoritaire partout, même dans une ville telle que Gand, traditionnellement laïque et à gauche, même dans une ville telle que Bruges, traditionnellement conservatrice bon teint et catholique. Le processus est inéluctable.
Certains, Uit'zuitje et Juliette, semblent croire que je donne raison à cet état de choses. Pas du tout, mais ce que je pense, c'est qu'au vu de structure politique et (con)fédérale de notre pays, nous n'avons plus de prise, nous Francophones, en Flandre. Juliette affirme que je plaide pour le silence. Pas vraiment, mais que faire ? Il y a des moments, je pense, où il faut laisser la bêtise aller au fond d'elle-même, se révéler dans toute sa splendeur. Le nationalisme flamand ira au bout de lui-même; le pays splitsera. Cela, j'en suis convaincu. Et ceci ne veut pas dire que je m'en réjouisse, mais je pense que le processus est aujourd'hui inéluctable. Je crois en conséquence qu'il faut laisser aux Flamands le soin de régler cela entre eux. Je sais que s'y trouvent des forces démocratiques courageuses. Aujourd'hui, eux seuls, en Belgique, sont en mesure de contrecarrer comme ils le pourront (s'ils le peuvent) la vague brune en Flandre. Nous Francophones, si nous ouvrons notre caquet sur ce chapitre, serons automatiquement targués de la posture des bien pensants, des arrogants franskijoenen et des donneurs de leçon. En clair, ceci serait totalement contreproductif.

Qu'ai-je dit d'autre ? Laissons donc les nationalistes flamands tirer les pleines conséquences de leurs visées politiques.

Quant au commentaire de Juliette, selon lequel le nationalisme était par essence quelque chose qui était contraire aux droits fondamentaux, je crois que c'est un peu plus subtil que cela. Dois-je rappeler que nombre de mouvements libertaires (et libérateurs), au XIXe siècle, enfonçaient leurs racines dans des revendications de type nationaliste. Ainsi le mouvement de l'indépendance des Grecs contre les Turcs au tournant des années 1820 (où Byron est allé se faire tuer). Ce combat était un combat pour la liberté et pourtant il était nationhaliste. Idem en Irlande. Idem en Pologne. Masaryk en Tchécoslovaquie était un démocrate r"econnu. Etc. etc. En clair, la volonté, en s'appuyant sur une culture commune (que l'on veut défendre ... ce qui en soit n'est pas répréhensible, que je sache) de se battre pour se créer un destin commun, n'est pas viscéralement honteux. J'en tirerai la conclusion que la question du nationalisme est une question sensible, certes potentiellement sulfureuse, toujours un peu sur le fil du rasoir, mais qui n'est pas d'office, par avance, à condamner comme étant marqué du sceau de la tache et de la honte immondes du péché contre l'humanité.

Écrit par : Tournaisien | mercredi, 16 mai 2012

@Tournaisien : fondamentalement, vous avez raison, à ceci près que lorsque les combats nationalistes (légitimes) ont éclaté au XIXe siècle (notamment en Belgique, souvenez-vous de la révolution belge qui voulait créer une nation), ils n'étaient pas forcément ethniques tout d'abord (précédemment, lors de la bataille de Kosovo Polje, une autre guerre de libération à caractère "nationaliste" (avant l'heure), les Kosovars étaient alliés aux Serbes contre les Turcs), et ensuite, quand ils l'ont été, il n'y avait pas encore la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, ni un sens concret de la démocratie à l'occidentale, disons. Il est donc absurde aujourd'hui, ou plutôt anachronique, de comparer ces nationalismes romantiques à ceux d'aujourd'hui, dévoyés par les ultranationalismes nés au cours des années 30, qui à un État technique supérieur (Kaiser, Empires français ou britannique) répondaient par un état ethnique supérieur (stirpe fasciste, racisme oustaci — et nationaliste serbe plus modéré — et bien sûr, nationalismes japonais et nazi.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 mai 2012

@Tournaisien

j'adore votre «Je crois en conséquence qu'il faut laisser aux Flamands le soin de régler cela entre eux» ça démontre deux choses :
1) vous ignorez complètement les répartitions territoriales de votre pays le «entre eux» ça veut dire quoi en dehors de votre pré-carré wallon ?
2) vous ignorez qui est le maître dans ce pays, le maître peut s'occuper des affaires des autres, il lui suffit de dire ici tu es chez moi... il est vrai que vous êtes un parfait relais wallon de certaines idées flamandes concernant votre propre région.

Bien entendu il est délicieux d'être «automatiquement targués de la posture des bien pensants» par certains FR lorsque l'on est parmi ceux qui sont taxés d'«arrogants franskijoenen et des donneurs de leçon» qui ne mérite finallemand que d'être «marqué du sceau de la tache et de la honte immondes du péché contre l'humanité» par les maîtres-à-penser NL de ces même FR.

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 16 mai 2012

@ Uit'zuitje

Que cela vous plaise ou on, la Belgique est aujourd'hui régionalisée, et les matières culturelles et liinguistiques sont de la compétence des régions (ou communautés, ce qui aujourd'hui, hélas ou non, revient au même). L'aviez-vous oublié ? On peut le déplorer, mais c'est comme ça. Quant à la convention-cadre européenne sur le respect des minorités, on voit où cela mène. D'ailleurs, peut-on encore parler de minorités s'agissant des francophones au même titre que pour les Romanches en Suisse, les Ladins en Italie du Nord, les Sorabes en ex-Allemagne de l'Est, etc. ?
Dernière chose : je serais bien curieux de voir les Flamands venir faire la loi dans une région qui n'est pas la leur, dans cette Belgique régionalisée que eux-mêmes ont voulue. Et ce ne sont pas les éructations de ces primates du Voorpost qui y changeront quelque chose.

Écrit par : Tournaisien | mercredi, 16 mai 2012

@Tournaisien

soit il y a un malentendu entre nous, soit vous ne lisez vraiment pas ce que l'on écrit (enfin ce que j'écris en particulier)... je suis un citoyen qui a totalement intégré la structure variable, asymétrique, évolutive et fragile de son pays... je pense jongler avec toutes les Entités de notre État et ne déplore pas les compromis qui furent nécessaires à leurs édifications, je ne suis pourtant pas un adorateurs des usines à gaz

je suis antivölkiste par idéologie, je l'assume, lisez shlomo sand et vous comprendrez de quoi je parle... sorry de vous renvoyez à votre « Que cela vous plaise ou on »qui montre que vous ne comprenez pas grand chose à votre pays dès lors qu'on sort de votre pré-carré wallon, vous avez une vision totalement théorique simplifiée de votre pays, totalement formatée par la propagande nationaliste flamande qui domine tout ce pays, le concept même de «wallonie» est issu de ce nationalisme-là, même vos exemples de «vraie minorités» à caractère caricaturalement ethnique sont flamingants, alors franchement, vos leçons... me divertissent
soyez sûr que si les flamingants étaient gauchistes (ça existait à bxl début xxième avant que le racisme germanique n'invente Brüssel Hauptstadt von Flandern) je serait flamingant, mais ces flamingants-là n'auraient aucun problème avec la convention-cadre européenne sur le respect des minorités... qu'entendez-vous à ce sujet par: «on voit où cela mène».
Sachez encore que les minorités n'ont jamais historiquement été reconnues par «leur» majorité, car le rapport de force est toujours en faveur de la majorité, celle-ci a donc intérêt que l'étranger ne mette pas son nez dans ses affaires...

maintenant à propos du rand de bxl:
1) sachez que si bxl est exclus d'un hypothétique territoire de la république indépendante de flandre, je reste chez moi ici en flandre et paye mes impôts à bxl
2)sachez que si bxl est intégré dans un hypothétique territoire de la république indépendante de flandre, un million de concitoyens lutterons contre la discrimination linguistique que subissent ici les FR... et ils seront sûr d'avoir gain de cause
3)d'autres solutions m'agréent aussi, mais elles sont plus éphémères, moins spectaculaires et durent depuis 1830...

bàv du hv de bhv

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 18 mai 2012

Et toujours pas l'ombre d'un projet francophone ...

Proverbe arabe "Celui qui parle, vend, celui qui se tait, achète."

Écrit par : Pfff | mercredi, 16 mai 2012

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l'absence de projet FR n'est pas nécessairement une tare... le projet NL est tellement irréaliste (flandre homogène NL avec bxl comme capitale) que l'absence de projet FR peut être plus réaliste que les rêves nationalistes des afiddés de bdw...

votre proverbe j'ai beaucoup de mal à croire qu'il est arabe... mais faut reconnaître que pour parler les 2 langues nationales c'est plus pratique d'être "celui qui se tait"

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 16 mai 2012

@Memoire machin : Gantman est pour moi une personnalité de droite radicale. Vous savez, on peut être juif et nationaliste. On peut même être juif et antisémite. Henri Conscience, père du mouvement flamand, était francophone. Si Gantman ne voit pas que la relation entre N-VA et judaïsme est sous le minimum acceptable, ce n'est pas mon problème. Vos "preuves" sont à chaque fois si pernicieuses, et tout autant décevantes.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 mai 2012

Vous êtes juif et homosexuel: laquelle préfériez-vous?
L'Anvers de Bart De Wever ou la Molenbeek de Moureaux?

Écrit par : Gentman | mercredi, 16 mai 2012

Vous êtes juif et homosexuel: laquelle préfériez-vous?
L'Anvers de Bart De Wever ou la Molenbeek de Moureaux?

Écrit par : Gentman | mercredi, 16 mai 2012

Mon Dieu, Marcel, que vous êtes borné! Vous avez, à vos dires toujours raison et les autres ont toujours tort. On se croirait sur le site de Ketnet. "Etre juif et anti-sémite?", oui, peut-être, si on considère les Palistiniens comme sémite.

Écrit par : Schoonaarde | mercredi, 16 mai 2012

@Gentman : vous comparez Anvers à Molenbeek ? Il n'y a pas de quartier chaud à Anvers ? À choisir entre l'Anvers avec 30% d'extrême droite et la Bruxelles de Piqué, j'ai choisi il y a déjà un bon moment.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 mai 2012

@Schoonaarde : c'est sidérant, ce que vous pouvez être mal informé. Norman Finkelstein, juif et fils de déportée, est considéré par un certain milieu juif comme négationniste (pire encore qu'antisémite). Vous avez des Juifs la même vision réductrice apparemment que certains Wallons ont des Flamands et inversement.

Et quand je défends mes idées, ce n'est pas être borné, c'est être cohérent. Surtout face à des gens qui cherchent à tout prix l'une ou l'autre petite preuve que j'ai tort. Des preuves, on en trouve toujours. La preuve : Staline faisait ses procès avec !

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 mai 2012

Marcel, waarom censureert u mij?

Écrit par : thomas | jeudi, 17 mai 2012

@Thomas : antwoord hieronder.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 mai 2012

Marcel, je crains que vous ne m'avez pas bien compris. Je n'ai pas utilisé le terme "antisémite", mais mon néologisme "anti-sémite" faisant allusion à la notion linguistique. Du second degré quoi. Sidérant que vous ne l'aviez pas compris.

Écrit par : Schoonaarde | jeudi, 17 mai 2012

@ Sel,

Anvers, 30 % d'extrême droite ? Selon les dernières sondages, le VB n'arrive qu'a 10 %. A peine.

Et Gantman, il était président du Comité de coördination des organisations juifs de Belgique, et il était président de Bnai Brith. Son livre "Joods zijn is een avontuur" vaut bien la peine.

Le nombre d'incidents contre les Homosexuelles à Anvers : zéro, nada. Et à Bruxelles ?

Et en effet, "nos" juifs osent toujours montrer leur identité par leur vêtements bien typique. A Bruxelles, au contraire, .... ils se cachent.

Écrit par : Mémoire Ultra CourtE | jeudi, 17 mai 2012

@Schoonaarde. Ne bottez pas en touche. Vous cherchiez à montrer que j'étais borné.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 18 mai 2012

@Mémoire : Gantman est un et un seul Juif, de droite. Ses prises de position ne démontrent rien, et surtout,n'excusent pas les déclarations de Peumans ou de De Wever. C'est tout.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 18 mai 2012

Je vous parle d'un pays où l'on parle principalement deux langues, qui est divisée en trois régions . La région ou l'on parle la langue minoritaire à un revenu par habitant nettement moins élevé. C'est dû pour partie à un taux de chômage beaucoup plus élevé, pour partie à des salaires inférieurs d'un tiers à ceux qui se pratiquent dans la region où l'on parle la langue majoritaire. Cette région dans les années septante et quatre-vingt à massivement utilisé le recours à l'emploi public pour faire baisser artificiellement le chômage. La régionalisation fut aussi l'occasion d'engager plus de fonctionnaires et de mettre en place une économie parastatale, pour palier à la diminution des locuteurs de la langue minoritaire dans l'administration fédérale, victimes d'un lobbying auquel se sont ralliés l'ensemble des locuteurs de la langue majoritaire, par nationalisme ou intérêt.
Cette région cumule donc de nombreux handicaps : société figée, faiblesse de l'esprit d'entreprendre, clientélisme, dépense publique élevée, revenus bas, chômage élevé, endettement public élevé, déficit chronique, santé publique en piteux état ; tous ces maux s'alimentant les uns les autres.
Récemment, la région où l'on parle la langue majoritaire à imposé à la région de langue minoritaire une "autonomie", en vue de la "responsabiliser".
Comprenez : progressivement, la région de langue minoritaire devra se financer seule. En dix ans, elle doit se réformer de fond en comble pour faire face à des dépenses auxquelles elle n'arrive pas à faire face avec l'aide de la région de langue majoritaire.
Cela veut dire : impôt des sociétés plus élevés, impôts sur les revenus des personnes physiques plus élevés, allocations sociales ( de chômage, familiale, de survie) moins élevées, enseignement, système de santé, soins et remboursement inférieurs.
Dans ces conditions, et alors que sa compétitivité se détériorera rapidement, la region de langue minoritaire est supposée rattraper cinquante ans de croissance inférieure, stopper le déficit et créer des surplus budgétaires en vue de rembourser une dette régionale qui s'accroîtra à mesure que les compétences seront transférées, tandis que la situation de plus en plus intenable de la région de langue minoritaire l'obligera à accepter un partage des ressources communes de plus en plus inéquitable.

Écrit par : Pfff | vendredi, 18 mai 2012

Analyse a priori imparable, si ce n'est que les choses échappent le plus souvent à ces belles prévisions.
La Wallonie a un taux de chômage de quelque 13%. Les mesures incitatives qui ont été prises (une grande première venant du PS) ne pourront qu'avoir un effet positif global sur le taux d'activité. Ces mesures (c'est le but du jeu) conduiront nombre de chômeurs en Wallonie a tout mettre en oeuvre pour travailler, quitte à passer la frontière linguistique. On escompte qu'elles devraient permettre de passer sous la barre des 10% de chômage à l'horizon de 2015-2016. En revanche, en Flandre, le taux de chômage est de quelque 7% aujourd'hui, mais sera moins facile à résorber. Dans les trois à cinq ans qui viennent, on devrait donc aller vers un lissage des disparités en termes de chômage entre la Flandre et la Wallonie.
La Wallonie, par ailleurs, a d'autres atouts : de la place, le prix du terrain beaucoup moins élevé, une main-d'oeuvre certes peu formée mais disponible, qui ne demanderait qu'à être formée. Une position géographique également, aux portes de la Rhénanie et du Luxembourg, qui est globalement favorable.

Je ne jouerais donc quand à moi pas les Cassandre. Restons positifs et allons de l'avant. Certes, il est temps. Certes, les mesures à prendre seront dures, mais je crois qu'on peut y parvenir. De ce point de vue, je considère le fait que le PS soit au pouvoir actuellement au fédéral comme globalement positif. Imaginez que les mesures qui ont été prises l'aient été par une coalition MR-CDH, il y a fort à parier que tout le monde syndical aurait mis le feu à la mèche. Laissons donc la majorité actuelle au fédéral travailler et aller de l'avant.

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 18 mai 2012

@Tournaisien

je viens de vous lire et je suis sur le cul... :)
croiriez-vous quand même en votre pays...

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 18 mai 2012

L'avenir de la Wallonie se rapproche probablement de celui de la Grèce puisque les transferts s'arrêtereront au plus tard d'ici deux ans mais si la Flandre espère échapper à la crise, elle se fourre le doigt dans l'oeil. Toute l'Europe va s'effondrer et on sera colonisé par ceux qu'on a colonisé. Le boomerang de plusieurs siècle de domination occidentale, on va devenir les vassaux des autres continents. Nous sommes déjà traités comme des "vieux" par tous les autres continents. D'un point de vue économique, les asiatiques nous prennent pour des guignols alors qu'eux essayent en ce moment de faire leur propre projet d'UE asiatique.

Écrit par : Guillaume | vendredi, 18 mai 2012

Il ne faut pas confondre Wallonie et Wonderland. Les miracles en politique, depuis Moïse, se font rares.

Écrit par : Pfff | samedi, 19 mai 2012

@ marcel

un peu d'humour....

http://www.knack.be/opinie/blogs/meulenaere/grensverleggend-slecht/opinie-4000096045317.htm

Écrit par : des (flamingant) | mercredi, 16 mai 2012

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Excellent article Marcel .
Ton explication de « l’évaporation de la Belgique » selon Bart valait son pesant d’or.
Oui, c’est juste une pirouette pour ne pas répondre aux questions gênantes. Pour rester politiquement correct en Flandre et annoncer le grand Soir….
Même nos petits flamingants de service ont fini par se taire . J’ai beau relire notre bon Peter , fan de chez « fan van BdW » , je ne vois pas trace d’arguments. Juste le délire habituel .
Le coup des Fr qui voteraient (de plus en plus) pour BDW : merci pour ce bon moment Peter -:) .
@Isa412 . Un de tes messages est carrément hystérique que c’en est pitoyable.
On ne peut plus critiquer…Sa Majesté Bart Ier sans étre taxé de mensonge, de manipulation…cherchez l’erreur. (ou l’autruche)
Toi aussi , malgré tous tes discours, tu as voté pour le gros beauf’ . Ce qui est tout à fait ton droit, bien sûr.
Mais comme Bruxelloise flamande, je ne vois pas beaucoup ce que tu espères de BdW et de sa clique de nationalistes . Le Couvre-feu à 22h pour Bxl ? L'annexion de BxL à Moeder Vlaanderen ?
Je suis de ceux qui pensent que BDW est un dangereux manipulateur, qui sait flatter son auditeur et lui dit ce qu'il a envie d'entendre (La Flandre supérieure et gagnante...La Wallonie, ce boulet) . Et cela marche !
Mais qu'a-t-il réalisé jusqu'à présent : RIEN . RIEN.

Écrit par : Dr_Schprountz | mercredi, 16 mai 2012

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Eh oui il n'y a pas de "bons flamands" ici, (ou autrement dit, des citoyens normaux, généreux, avec des parents, une famille et des aspirations légitimes. Des amis et une ouverture aux autres le tout enrobé de nuances avec de la volonté au travail, et toujours une envie de bien faire comme il en existe tant partout y compris en flandre) mais juste de pitoyables et hystériques caricatures de ce que rêveraient les flamingants comme seul et unique "être" pour l'ensemble des flamands ! Un* nationaliste flamingant restera toujours ce qu'il est ... Limité !
Mais bon, si ils se donnent la peine de me les expliquer, je suis prêt à essayer de les comprendre et leurs complexes et leurs rêves... Mais qu'ils arrêtent avec leurs mensonges et leurs manipulations...Normal en tant que compatriote, non ?
* "Une" aussi...

Écrit par : Philippe | vendredi, 18 mai 2012

Qui se ressemble s'assemble, Philippe

Écrit par : Schoonaarde | vendredi, 18 mai 2012

@ Philippe

Beetje raar van U dat U onder de noemer "bons Flamands" diegene beschouwt die "normaal zijn, ouders hebben, een familie hebben, genereus zijn".

Anders gesteld ; nationalisten zijn niet-normaal, hebben geen ouders noch familie ?

Men kan het grondig oneens zijn met andermans mening, maar om dergelijke stellingen te verkopen moet men toch wel erg weinig inhoudelijke argumenten in huis te hebben.

ça me fait penser à Herman de Croo, qui avait dit "nationalisten zijn gehandicapten". Trois ans plus tard les nationalistes avaient 3 fois plus de vôtes que son pays. Er Karel de Gucht, avec son dédain irritant qui avait dit que "dans le NVA, il n'y a pas mal de caracteriels".

Heureusement, dans une démocratie, o^n vôte.

Écrit par : Mémoire Ultra CourtE sans Famille et sans parents | vendredi, 18 mai 2012

@Mémoire... la peste et la gale sont très vite contagieuses, ce n'est pas pour cela que l'on ne traite pas les malades...

Écrit par : Philippe | samedi, 19 mai 2012

@ Philippe

Si dans vos yeux "un nationaliste" as normal, n'a pas de famille, parents, ....
le malade à guérir me semble bien clair.

Écrit par : Mémoire Ultra CourtE | dimanche, 20 mai 2012

@thomas : ik heb u niet gecensureerd, ik heb gewoon niets gezien van u. Was er een link bij ? (het gebeurt soms dat boodschappen met links niet doorgaan, in dat geval, maak er een verkorte url van (bit.ly of dergelijke).

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 mai 2012

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Vous disiez donc à Isa:

"Bart De Wever qui, que je sache, ne vous a jamais rien apporté (ou alors, dites-moi quoi, je serais très curieux de le lire)"

Je vous disais donc:

Sans la pression d'une NVA toujours plus puissante, les hommes politiques FR seraient toujours des demandeurs de rien et se foûteraient toujours de l'opinion publique flamande comme ils ont fait jusqu'en 2010 (beaucoup d'entre eux l'ont bel et bien avoué: "on a joué avec les pieds de Leterme, et on le regrette")

C'est grâce à la NVA qu'on a maintentant obtenu le début d'une reformette d'Etat, ce qui est déjà mieux qu'encore 4 ans de statu quo.

Curieux de lire ceci, Marcel? ;) . J'attends avec impatience votre réponse, subtile mais évasive, comme toujours.

Une question: aurait-il eu la réforme d'Etat actuelle si la NVA avait obtenu 5% des votes en 2010?

Écrit par : thomas | samedi, 19 mai 2012

@thomas :
Primo, je ne suis pas d'accord avec le fait qu'on ait "joué avec les pieds de Leterme". Les déclarations que celui-ci avaient lancées avant son élection était en mesure de détruire la Belgique, et je dirais qu'il en a mis la première dernière pierre. Certains politiciens, parce que ça plaît à leur électorat, prétendent que les Francophones auraient "joué" avec les Flamands de 2007 à 2008, mais rien n'est plus faux, ce sont au contraire les véritables diktats et la bombe institutionnelle BHV, posée par Herman Van Rompuy qui sont à l'origine du blocage qui a amené à l'arrivée de la NVA en 2010 en force.

Ensuite, qu'es-ce que les Bruxellois néerlandophones ont obtenu dans cette fameuse réforme de l'État ? Eh bien, primo, ils n'ont plus DU TOUT de député au Parlement ni de Sénateur, grâce à la scission de BHV. Secondo, ils ont perdu un tiers des juges qui s'occupaient des affaires en néerlandais et ne sont donc plus aussi privilégiés qu'ils étaient de ce côté-la. Tertio, ah oui, quand même, ils vont bénéficier des 500 mio € qu'il a fallu négocier de haute lutte, et ceux qui ont le plus attaqué cette mesure, c'est la N-VA. Ensuite, avec le CD&V, la N-VA a aussi attaqué la création par la Région bruxelloise de places en crèches et en écoles, annulées ensuite pas le Conseil d'État.

Alors, votre réforme elle-même, je me demande toujours ce qu'elle a bien pu apporter, sinon plus de complications à tous les niveaux, une perte de revenus assez solide pour la Flandre notamment, une absence totale d'élus flamands bruxellois au fédéral… Franchement, il faut vraiment s'être fait un dogme de la réforme de l'État pour penser que la N-VA a eu un rôle bénéfique dans celle-ci. C'est justement quand elle a quitté la table qu'on a commencé à avancer. Van Rompuy ayant, en 2005, lancé l'idée du Nogov, je suis persuadé que sans les provocations de De Wever et consorts, la réforme, on l'aurait eu en 2010 déjà, et plus équilibrée.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 19 mai 2012

@ Thomas

"C'est grâce à la NVA qu'on a maintentant obtenu le début d'une reformette d'Etat, ce qui est déjà mieux qu'encore 4 ans de statu quo."

Effectivement la NVA est un parti d'opposition, leur raison d'être est de tenir le rôle aussi confortable qu'imparable du critique qui dénonce les agissements des autres et critique leurs réalisations. Leur charisme populiste a secoué l'assoupissement politique traditionnel ? Tant mieux. Mais qu'ont-ils construit personnellement ? Rien.

Sincèrement, aimeriez-vous confier les rênes du pouvoir à la NVA ? Êtes-vous donc certains qu'il suffit d'éradiquer ce qui n'est pas flamand pour obtenir votre paradis économique et culturel ? Les Français aussi aiment jouer avec le feu, mais eux ils disposent de deux tours pour voter.

Écrit par : Marie | samedi, 19 mai 2012

A Marcel, je n'en suis pas certain. Sérieusement, la NVA a obligé les partis francophones à négocier surtout le PS et le cdH qui promettaient que jamais la Flandre n'appauvrirait la Wallonie (promesse non tenue mais seulement parce que la NVA est considérée comme plus dangereuse que négocier un appauvrissement avec les autres partis flamands). Donc sur cela, je donner assez raison à ceux qui affirment que s'ils n'avaient pas voté pour la NVA, il n'y aurait pas de réforme de l'état maintenant l'absurdité de certaines revendications et leurs conséquences négatives pour les Flamands, l'important n'est pas le résultat mais bien que cela réalise les fantasmes des nationalistes même si c'est en fin de compte contre leurs intérêts. La NVA si elle obtient gain de cause sur son recours sur la modification de l'article 195 pierre angulaire de la réforme de l'état sur une seule législature (car sinon cela demanderait de nouvelles élections) peut faire annuler presque toutes les réformes négociées et affirmer après que les autres partis flamands n'ont rien obtenu. En fait, la NVA préfère n'avoir aucun réforme de l'état puisqu'elle n'en serait pas l'artisan. Et si le conseil d'état donne raison à la NVA (et au BUB qui a fait aussi le même recours), elle pourra facilement attaquer tout le monde et affirmer que sans elle une réforme de l'état est impossible et tout le monde le croira évidemment ...

Écrit par : Guillaume | samedi, 19 mai 2012

Au lieu de vous focaliser sur BDW, pourquoi ne pas lire ce que d'autres flamands rédigent non pas dans l'ombre mais dans les coulisses.
Par exemple le professeur Matthias E. Storme dont vous trouverez ou retrouverez le pensum en cliquant sur le lien du Baarle Werkgroep.
http://www.baarlewerkgroep.org/fr/visie/staatkundige-inrichting/70-een-plan-n-voor-vlaanderen-en-brussel-
Pourquoi la désintégration de la Belgique ne rapprocherait-elle pas la Flandre des Pays-Bas ? Dans ce cas de figure rien n'interdit à une puissante confédération grand' néerlandaise de s'imposer face à la Communauté européenne et d'englober la région multiculturelle bruxelloise désargentée en son sein sans aucune réaction des pays voisins. D'autant que cette solution ravirait les Britanniques et les Américains, sans perturber la France et l'Allemagne.

Écrit par : Wallon | jeudi, 17 mai 2012

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bien vu Marcel,

Mais bon, c'est un secret du style secrets de Bart De Wever. La poule et l'oeuf, la n-va a pour but de faire evaporer la Belgique autant qu'elle en est le resultat.

Si les gens votent pour ce parti, c'est qu'ils savent bien quelle pourrait en etre la consequence. La N-VA n'est anti-democratique que dans ton cadre de reference belge, car la N-VA ne veut plus que la politique de redistribution universelle concoctee a Liege, Charleroi ou Mons soit imposee a la Flandre en guise de compromis a la Belge.

La N-VA est la seule vraie alternance democratique en Belgique.

Et pour pouvoir sortir du compromis de gauche et de liberer de l'imperialisme de la francophonie belge il faut sortir de Belgique.

Pour le reste, un peu facile de parler de censure et d'index, ton truc ne se vend pas, c'est tou. Pourquoi? Parce que les gens savent et s'en fichent? Parce qu'ils ne sont pas interesses par encore une tentative de les faire gober le compromis a la gauche francophone?

Ton truc de Bruxelles a deux parlements est risible, a 7% de Flamads, c'est avec quelle armee que la Flandre va subjuger Bruxelles?

Tu fais autant d'intox que sel dont tu accuses les journalistes flamands.

Écrit par : wallimero | vendredi, 18 mai 2012

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@Wallimero : je n'ai pas dit que la Flandre allait envoyer l'armée à Bruxelles (et si c'était le cas, le pourcentage de Flamands de Bruxelles ne changerait rien à la donne), mais qu'au moment crucial, les données de la question seraient très simple : deux parlements sur le même territoire signifient que d'une manière ou d'une autre, l'un doit empêcher l'autre d'exister. C'est implacable, vous ne pouvez pas remplacer cette logique par une autre, c'est celle à laquelle nous sommes confrontés.

D'autre part, comment mon livre pourrait-il se vendre si les éditeurs refusent même de le lire ? Oui, je parle de censure de fait, pas de "l'état flamand", mais d'autocensure des éditeurs eux-mêmes. Redemandez-vous dans quel genre de pays un livre (même polémique) sur l'homme politique le plus important ne peut pas sortir ? Je vous laisse le soin de répondre.

Quand à votre discours antibelge et antifrancophone, je ne vois mal pourquoi il ne pourrait pas un jour déboucher sur la violence…

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 19 mai 2012

@ Wallimero

Votre raisonnement pèche par réductionnisme et schématisme.
Le grand "compromis à la belge", sorte de grand complot belge francophone, est en partie de l'ordre du fantasme. Vous y voyez la main du PS wallon, mais dois-je vous rappeler qu'à la différence des années '80, époque où ledit PS avait atteint en Wallonie le plafond de 44,5%, il n'est plus aujourd'hui, mutatis mutandis, crédité que d'une petite trentaine de %. Dois-je vous rappeler par ailleurs que la "solidarité universelle", comme vous dites, est égtalement défendue, en Flandre, par le SPA et par l'aile gauche du CD&V, qui reste influente. Dois-je vous rappeler que si, sur le terrain socio-économique, cette solidarité bénéficie bien sûr à la partie francophone du pays, sur le terrain démographique (secteur des pensions), il est bel et bien à l'avantage de la Flandre, plus vieille que la partie francophone (et, surtout, où l'on vit globalement plus longtemps).
L'honnêteté intellectuelle aurait dû vous imposer de tenir compte de ces nuances importantes, de même qu'elle devrait également prendre la mesure du fait que les choses changent, même si ce n'est pas au rythme que vous souhaiteriez.

Écrit par : Tournaisien | samedi, 19 mai 2012

@Tournaisien:
Ah! Les Flamands et leur pensionnés, le grand mythe francophone!.
En 2009, les pensions (+ brugpensioenen) composait 22% du revenu total de la Flandre et 23,8% du revenu de la Wallonie.

source:http://statbel.fgov.be/nl/binaries/Persbericht%20Fiscale%20inkomens%202009_NL_def_tcm325-155359.pdf

tabel 5

Écrit par : Schoonaarde | samedi, 19 mai 2012

@Schoonaarde : le revenu wallon étant très inférieur au revenu flamand, où est le mythe ? Sans oublier la pléthore de prépensionnés en Flandre, c'est en général d'eux qu'on parle.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 19 mai 2012

@ Schoonaarde

Vous me faites rire, et de bon coeur encore ! Car, sans le savoir, vous venez de me donner raison d'une façon éclatante. Les pourcentages que vous venez de livrer ne portent pas sur le rapport entre pensionnés et restant de la population mais sur le rapport existant entre le poids des pensions et les PIB de la Flandre et de la Wallonie !
Il est dès lors logique, eu égard au fait que le PIB de la Wallonie est très inférieur à celui de la Flandre, que ce ratio différencié, même à supposer qu'il y ait beaucoup plus de pensionnés proportionnellement en Flandre, soit rééquilibré et que le pourcentage PIB/pensions en Flandre soit un peu moins important qu'en Wallonie. Quand on connaît l'écart des PIB entre la partie nord et la partie sud du pays, et qu'on observe le faible écart entre lesdits "ratios" pensions/PIB d'une région à l'autre, cela met clairement en évidence le déficit démographique beaucoup plus important de la Flandre en comparaison de celui dela Wallonie.

D'autre part, ce différentiel, qui n'est en définitive pas vraiment significatif, est susceptible d'évoluer assez rapidement. Il ne faudrait pas beaucoup de redressement en Wallonie et de tassement en Flandre pour qu'il s'inverse.

Cher Schoonaarde,
Une dernière observation : la parité absolue d'une région à l'autre, que ce soit en termes démographique ou socio-économique, cela n'existe pas ! Vous pouvez prendre n'importe quel pays centralisé, les disparités sont parfois importantes d'une région à l'autre. Voyez en France : l'Alsace est globalement riche, la Lorraine pourtant toute proche est en crise durable pour des raisons d'ailleurs comparables à la Wallonie (vieux bassin industriel). Voyez en Espagne : la Catalogne est globalement la mieux lotie alors que le Pays Basque (vieux bassin industriel) connaît une crise socio-économique très dure, pas loin derrière l'Andalousie ou l'Estramadure. Et l'Italie, entre Sicile ou Calabre et Lombardie ou Frioul ? etc. etc.

Je vous bien tout ce qu'on veut, mais franchement, vos arguments frisent parfois la malhonnêteté intellectuelle.
Que vous vouliez voler vers votre indépendance pour des raisons historiques, culturelles, est une chose, que vous stigmatisiez les excès d'un état PS en Wallonie également, mais que vous fassiez l'impasse sur une réalité socio-économique dans la diachronie, qui a conduit aux mêmes effets et aux mêmes difficultés dans d'autres pays européens pourtant pas susceptibles d'être tombés dans les excès d'un "état socialiste politisé" (cfr les Middlans, Manchester, Liverpool, Leeds, Newcastle-upon-Tyne, Cardiff au Royaume Uni .... cfr. le Pays-Basque (San Sebastian et sa région) en Espagne ... cfr l'ancien bassin sidérurgique lorrain (Lonwy, Thionville) en Lorraine) en est une autre.
C'est cela, je vous le rappelle, que dénonce entre autres notre ami Marcel : votre propension à faire toujours une lecture réductrice des choses. Et de ce point de vue, force est d'admettre qu'il a raison (même si je ne suis pas toujours d'accord avec toutes ses positions).

Écrit par : Tournaisien | samedi, 19 mai 2012

@ Schoonarde : En 2009, peut-être, mais dans les décennies à venir ?

Écrit par : Franck Pastor | samedi, 19 mai 2012

@ Schoonaarde

Je reviens avec vos chiffres relatifs aux pensions.

Votre post était emblématique d'une position, particulièrement malhonnête intellectuellement, de la Flandre.

La Flandre a "offert" dix ans de répit à la Wallonie, au terme desquels il sera mis fin aux transferts.

Cette mesure s'appliquera pour l'essentiel aux trois secteurs de la Sécurité sociale que sont : (a) le chômage (d'où la mesure que le PS s'est résolu à accepter de réduire de 25% les allocations de chômage en moyenne) ; (b) les soins de santé ; (c) les allocations familiales.

Etrangement, il n'y est pas question des pensions.

Or, à ce stade déjà, vos chiffres démontrent l'incroyable disparité existant entre la partie francophone du pays et la Flandre s'agissant de la courbe démographique : (a) aujourd'hui déjà, il y a beaucoup plus de personnes âgées (pensionnées) en Flandre, comparativement à la population active ; (b) les Flamands vivent en moyenne de deux à trois ans de plus qu'en Wallonie.
Vos chiffres, s'ils démontrent que le ratio revenus par habitant / pensionnés est moins élevé en Flandre (de 1,5% ... ce qui est dérisoire) qu'en Wallonie, démontrent également, eu égard au PIB de la Wallonie, que le pourcentage des pensionnés par rapport à la plopulation active est incomparablement plus élevée en Flandre qu'en Wallonie (et ici, ce n'est plus une question d'un ou deux % ... je ne connais pas les chiffres, mais on doit facilement se situer à quelque 10% de différence). Et le pire, c'est que ce déficit démographique ne va faire que croître et embellir en Flandre dans les années à venir !

Il est pour moi tout à fait évident que la solidarité, si elle doit s'exercer entre les citoyens d'un même pays (tout le problème étant en l'occurrence de savoir si la Belgique est encore un pays normal), doit également jouer entre les générations. L'équation de cette solidarité intergénérationnelle est assez simple à comprendre, et me semble très saine dans son principe : les vieux se montrent solidaire envers les jeunes (cotisations leur permettant d'affronter la période d'apprentissage dans les meilleures conditions) et ceux-ci, le temps venu, quand ils rentrent dans la vie active, cotisent pour assurer aux pesonnes âgées une retraite décente (système des retraites par répartition).

Le fond du problème tient en réalité à un glissement de fait d'un système qui avait été conçu à l'origine de retraites par capitalisation (sortes d'assurances-vie-retraite, chaque pensionné touchant sa pension à hauteur du montant et des intérêts cumulés de ses cotisations, obligatoires ou libres) à un système qui, aujourd'hui, ne fonctionne plus que par répartition (les travailleurs d'aujourd'hui cotisent pour les pensions des retraités actuels; plus tard, ils toucheront les pensions pour lesquelles cotiseront les actifs de la génération qui nous suit).

Il va sans dire qu'à partir du moment où notre système de pensions est de facto devenu un système par répartition, il doit rentrer dans le calcul et l'évaluation globale de solidarité liant les citoyens de ce pays. En clair, si la Flandre ne veut plus payer pour les "jeunes francophones" aujourd'hui, il n'y a aucune raison pour que ces mêmes francophones, demain, doivent payer pour les vieux Flamands. Question de logique !

Dans un système fédéralisé tel que celui de la Belgique, il me semble tout à fait évident que la solidarité unissant les citoyens de ce pays doit, à tout le moins, relever des ressorts de la solidarité intergénérationnelle.
Que l'on scinde les allocations de chômage, à la limite, je ne peux le comprendre. Il peut s'agir là en effet d'un incitatif à plus de responsabilité sur le plan socio-économique. En revanche, dès lors que l'on scinderait les allocations famililales, voire les soins de santé (qui sont directement impliqués), il est inacceptable que lon veuille maintenir en commun un secteur des pensions devenu, par la force des choses, par répartition.

Ce que je viens de vous aligner ici est totalement imparable !
La cohérence doit conduire la Flandre à prendre l'exacte mesure des choses. De deux choses l'une : ou bien on coupe les fils de la solidarité, mais alors on scinde tout, absolument tout, oubien on maintient à tout le moins en commun tout ce qui ressortit au secteur de la "solidarité intergénérationnelle".
Je ne vois pas, très sincèrement, comment on pourrait poser le problème autrement.

À la Flandre de tirer les conséquences logiques de ses choix. Aujourd'hui - et c'est me semble-t-il le côté positif de la chose - nous arrivés à un tournant où tout doit être mis sur la table : que veut-on ? Quels choix souhaite-t-on poser ?
Dès lors que l'on a posé des choix, quels qu'ils soient, on en tire les conséquences logiques : s'agissant du socio-économique pour moi, les choses peuvent se réduire à cela : ou bien le maintien d'une solidarité inter-générationnelle cohérente (allocations familiales restant liées au secteur des pensions, voire à celui des soins de santé), avec en contrepartie la scission des allocations de chômage, ceci ressortissant à des compétences socio-économiques qui ont quant à elles déjà été régionalisées, ou bien la scission des liens de la solidarité, mais alors également du secteur des pensions et de la dette publique, au prorata de la démographie et des pourcentages d'investissements consentis tant au nord qu'au sud du pays.

En clair, à vous de choisir !

Et de grâce, si on maintient le navire Belgique à flots ... que l'on arrête dans le même temps de continuer à faire des trous dans sa coque ! Car les choix que l'on fera imposeront également loyauté et donc dignité. Dignité voulant aussi dire "amour de soi qui impose cohérence et honnêteté" ! La question étant : La Flandre s'aime-t-elle ? (sorry d'avoir été aussi impertinent).

Écrit par : Tournaisien | dimanche, 20 mai 2012

@ Tournaisien et Marcel
Décidément, lire un article de presse en NL pose des problèmes énormes chez certains (pour cette raison je donnerai à la fin de ma réponse le lien en FR).
Dans l'article, Tournaisien, on ne parle pas du PIB mais bien du Revenu Imposable Net par région (sur base donc des déclaration d'impots des gens) et on constate alors qu'en Flandre 22% du revenu imposable net est constitué de (pré)pensions, en Wallonie c'est 23,8%, BXL 20,4% et pour toute la Belgique c'est 22%.
Il s'agit bien des pensions et des prépensions, Marcel.
Il est évident que la Flandre a plus de pensionnés que la Wallonie et Bruxelles puisqu'elle a plus d'habitants. Le fait que le revenu est plus haut en Flandre que dans les autre régions ne change rien puisque les (pré)pensions seront aussi plus élevées.
Il ne s'agit donc pas d'une lecture réductrice de ma part mais d'une volonté intellectuellement honnête, Tournaisien, de démystifier un grand mythe francophone. Il n'y a pas que les Flamands qui ont des mythes:)

Dans le futur, la situation pourrait changer surtout avec les flux migratoires.

source en français (page 3, tableau 5):
http://statbel.fgov.be/fr/binaries/Persbericht%20Fiscale%20Inkomens%202009_FR_def_tcm326-155359.pdf

Écrit par : Schoonaarde | dimanche, 20 mai 2012

@Tournaisien
Décidément vous vous obstinéz sur les pensionnés lorsque vous dites:"le pourcentage des pensionnés par rapport à la plopulation active est incomparablement plus élevée en Flandre qu'en Wallonie (et ici, ce n'est plus une question d'un ou deux % ... je ne connais pas les chiffres, mais on doit facilement se situer à quelque 10% de différence). "
Bon, moi je connais les chiffres: en 2008, 17,8% de la population flamande dépassait les 65 ans, en région wallonne c'était 16,4%.
source:http://statbel.fgov.be/nl/statistieken/cijfers/bevolking/structuur/leeftijdgeslacht/vlaanderen/
Le système de répartition est typiquement belge, il faudra vivre avec.
Comme on dit dans l'article dont je donne la source dans un autre post ce qui est vraiment important pour la prospérité d'une région c'est le taux d'activité de la population active et là, la RBC et la Wallonie ont un très grand problème.
Je ne sais pas pourquoi on n'a pas parlé des pensions lors des négociation en 2010 et 2011, mais bien des allocations familiales (une demande du CD&V, si je ne m'abuse) et les allocation de chomage (une demande de la N-VA). Peut-être que les différents partis autour de la table avaient leurs raisons.

Écrit par : Schoonaarde | dimanche, 20 mai 2012

merde ya pas plus de différence que çà, mais alors avec les impôts des richards arrogants FR du rand, ces stats c'est du pipeaux pour militants ethniques... et pour bxl alors ya tellement plus de pensionnés que de petits d'immigrés pétants de santé?

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 20 mai 2012

@ Schoonaarde

Non, le nombre plus importants de pensionnés et de prépensionnés n'est pas simplement plus élevé en Flandre parce que la Flandre est plus peuplée; il est bel et bien plus élevé en Flandre parce que, notamment, la longévité y est plus importante (une moyenne de 2 à 3 ans de plus ... ce qui est très signficatif). En outre, la courbe des naissances est légèrement inférieure en Flandre depuis près d'une quinzaine d'années, ce qui commence à se marquer de façon significative dans le différentiel démographique entre la partie francophone et la partie néerlandophone du pays.

Cela, c'est un fait qui est établi et reconnu par tous.
Concernant les chiffres que vous livrez, je confirme que les pourcentages donnés, dès lors qu'ils portent sur le rapport pensionnés/revenus, dès lors que les revenus par habitants sont globalement plus élevés en Flandre, à taux très proche, cela signifie que le pourcentage de population âgée en Flandre est plus élevé. Logique, non ?

Enfin, vous n'avez pas répondu à mes objections relatives au maintien d'une solidarité intergénérationnelle à l'échelle de l'ensemble du pays. Il me semblait pourtant que cela n'avait rien d'excessif, d'exagéré, d'autant que affirmant cette position, j'admets le principe de la responsabilisation au niveau socio-économique (chômage).
Je serais curieux de connaître votre avis à ce propos.

Écrit par : Tournaisien | dimanche, 20 mai 2012

Le petit détail qui tue... "Parce qu'ils vivent 4 ans plus vieux..." Les transferts, parlons-en avec la "Flandre forte" Les Flamands n'ont pas insisté sur le fait que les statistiques montrent qu'ils vivent en 2010 déjà 4 ans de plus que les Wallons et avec des pensions supérieures aux Wallons. Or si on multiplie 48 mois * 1500 euros * 1.000.000 flamands cela fait 72 milliards supplémentaires pompés dans les pensions, plus les soins de santé, très chers, des personnes âgées. Comme c'est en leur défaveur et que cela va s'accentuer avec les années (maxi dans 15 ans), voilà pourquoi il ne parlent jamais des pensions. Et les prépensions, les "brug pensioen" qu'ils ont accordées si généreusement, ça non plus on n'en parle pas. Idem pour Chômage temporaire et allocations connexes. Travailleurs à temps partiel avec maintien de droits et allocation de garantie de revenus, Prépension à mi-temps, Interruption de carrière et congés thématiques, , Crédit-temps… Edifiant…Maintenant il faudrait ajuster la moyenne des pensions flamandes qui est supérieure aux 1.220 eur/mois et estimer l'intégrale depuis 1963, année où les PIB Wal Vs Fla ont été équivalents tout en ajustant les espérances de vie ... Et cela en fera des centaines de milliards d'euros pompés par les Flamands uniquement parce qu'ils vivent 4 ans plus vieux. Ajouter à ceci les suppléments de soins de santé engendrés sur des personnes âgées pendant 4 années…
Non Schoonaarde, aucun politique flamand doté d'un QI plus élevé que celui d'une moule n'ouvrira ce dossier là !

Écrit par : Philippe | lundi, 21 mai 2012

Bourgeois prone l'usage de l'anglais dans les plaines de jeux flamandes pour contrer la tache d'huile francophone.

http://de.rechtzetting.be/2012/05/18/engels-vervangt-nederlands-op-de-speelplaats/

Écrit par : Guillaume | vendredi, 18 mai 2012

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Je me disais que ça paraissait vraiment trop gros… Maintenant, je comprend pourquoi :

« De Rechtzetting is een website die satirische, valse nieuwsberichten publiceert. »

( Wikipedia, http://nl.wikipedia.org/wiki/De_Rechtzetting )

Je trouve le principe rigolo ! :-)

Écrit par : Franck Pastor | samedi, 19 mai 2012

@Marcel

lors d'une discussion avec un ami NL: il me dit que si bdw à antwerpen faisait plus de 50% avec le vb , bdw n'hésiterait pas à associer n-va/vb pour accéder au pouvoir, lorsque je parle de ma conviction que bdw reconstituerait plutôt un cartel cd&v/n-va majoritaire, voire une association avec un ou plusieurs autres «partis démocratique», je fût très étonné de m'entendre dire que c'était imposible du chef de bdw... donner moi des arguments, bien sûr je trouve bdw immonde, mais pensez-vous qu'il pourrait à ce point, par une étrange stratégie, me semble-t'il contreproductive, s'associer même en le dominant, au nazi blok, pardon nazi belang...

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 19 mai 2012

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@Zuiltje : la vocation première de BDW, j'en suis persuadé, était un Belang policé (un parti de nouvelle droite, donc). Il n'est jamais tombé dans les excès de celui-ci, pour deux raisons : même s'il a ses répulsions (contre tout ce qui est un peu différent, des homos qu'il a avoué avoir trouvé "déviants" par le passé, aux Juifs d'Anvers et leurs peyes en passant par les voiléées et les barbus, les Francophones, les Wallons et pire, les fransquillons), il sait pertinemment que ce qu'il appelle "la culture de l'insulte" du Vlaams Belang l'empêche de prendre le pouvoir où que ce soit. S'il n'a pas choisi le Vlaams Blok au début de sa carrière politique, c'est parce qu'il n'y aurait alors pas eu pour lui de carrière politique, tout simplement : aucun VB n'est jamais devenu bourgmestre ou ministre. Or, le Vlaams Debatclub où BDW a notamment accueilli Le Pen était un haut lieu de vlaamsblokkerie, et pire encore (VMO notamment). Je suis persuadé qu'il a gardé bien des choses de ce passé. Rappelons qu'il lutte depuis longtemps pour la rupture du cordon sanitaire (à quoi ça servirait sinon à permettre des alliances) et contre la loi sur le racisme et la xénophobie (à quoi ça servirait sinon à pouvoir exprimer des opinions racistes sans risquer quoi que ce soit ?)

Mais il a aussi gardé, forcément, le désir de gouverner. Et donc, même s'il aimerait bien une alliance avec le Vlaams Belang (ce que je n'affirme pas) à Anvers, ne fût-ce que pour "baiser" l'ensemble des partis traditionnels sur ce terrain, et particulièrement les socialistes antifascistes, si un tel geste risque de miner sa popularité, ou de freiner la montée de la N-VA, IL NE LE FERA EN AUCUN CAS.

De Wever avance avec une prudence de Sioux, mais pas sans audace. Ainsi, quand il fait rentrer des gens du Vlaams Belang, il sait à mon avis (non autorisé) parfaitement ce qu'il fait : vampiriser les forces de son voisin le plus proche, mais aussi "habituer" la population à penser que les ex-Vlaams Belang ne sont pas si "méchants" que ça. Y compris Koen Dillen. Il dit qu'avec Dewinter, aucune alliance avec le Belang ne sera jamais possible. Or, Dewinter est tellement chaud pour une alliance avec la N-VA qu'il propose même de se retirer ! Parce qu'il sait que la N-VA se brûlerait les ailes en concluant un tel pacte ? Possible. Les gens préfèrent toujours l'original à la copie. Si N-VA et VB deviennent alliés visibles, les ex-VB ne verraient plus pourquoi ils ne voteraient pas VB au fond… et la tentative de musèlement du Vlaams Belang par BDW (musellement, pas anéantissement) aurait fait long feu.

Franchement, si BDW avait l'intention de pactiser officiellement avec le VB, il ne le ferait pas avant d'avoir emporté largement les régionales. Et Anvers, c'est deux ans avant les régionales…

Quant aux alliances possibles, je ne vois que le CD&V. Mais si la N-VA est capable de gouverner (de mauvaise grâce) avec les socialos au gouvernement flamand, il est encore capable de le faire (d'encore plus mauvaise grâce) à Anvers. En fait, les élections anversoises nous apprendront beaucoup sur la N-VA et sur Bart De Wever. Il n'y a que quelques mois à attendre…

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 19 mai 2012

Bien entendu, Bart ne s'alliera jamais au VB. La connivence suffit. Dans les faits, le VB ne peut ignorer que son programme est mis en œuvre par un parti beaucoup plus efficace.
Bart, entre deux crise d'insultes anti-wallone, a repris une campagne d'intox très efficace dans le sud pays : monter les wallons contre "la mauvaise gestion bruxelloise". Le tout en assurant les wallons de son estime et de sa confiance dans le redressement wallon . Nos politiciens francophones ont si bien mangé leurs chapeaux, qu'ils en sont réduits à le laisser mentir ou à reprendre ses thèmes de campagne.

On peut saluer la passivité lascive de Sud Presse, qu'il a su flatter ( ce n'était pas très difficile).

Écrit par : Pfff | samedi, 19 mai 2012

@Philippe : votre dernier commentaire est censuré. Il n'est pas clair que vous parliez des flamingants et non des Flamands, et même si je vous ai compris, il fallait être plus précis. Merci pour la prochaine fois.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 19 mai 2012

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@"Mon sel de bain" au sujet de "Identité quant tu nous tiens",
Donc, nous sommes tous deux Ucclois. Pas avec une voiture de la STIB, non.
Né, dans la clinique des Deux-Alices qui n'existe plus depuis cette année, mon cher Marcel.
Mais grattons plus loin, le côté identitaire.
Vous avez peut-être mercredi l'émission sur l'Elysée dans laquelle les petites marottes des présidents français se sont incrustées dans l'histoire.
Vous n'avez probablement pas fait le rapprochement, il y a eu le président Paul Deschanel, né à Schaerbeek.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Deschanel
Dans la semaine, j'en parlais à nos amis français. La commence le comique.

Wiki dit: Paul Deschanel serait en fait victime de dépression et de surmenage prenant conscience qu'en tant que chef de l'État sous la IIIe République, il n'a en réalité que peu de pouvoirs. Ceux-ci étaient en effet concentrés dans les mains du président du Conseil. Pour preuve de sa lucidité, le message envoyé à l'Assemblée nationale « Mon état de santé ne me permet plus d'assumer les hautes fonctions dont votre confiance m'avait investi ») et le discours prononcé à l'occasion de sa démission : « Les hommes ont rempli la vie politique de leur époque et nous sommes les héritiers de toutes les conséquences de leurs actes. »

Je leur ai dit, qu'il devait avoir une statue à Schaerbeek.
Jeudi, j'ai parcouru tout l'avenue Paul Deschanel. Pas de statue. Je me suis gouré.
Ah, oui, on parlait d'identité.... :-)

Écrit par : L'enfoiré | samedi, 19 mai 2012

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@l'enfoiré : l'identité, c'est très mobile. Je suis ucclois parce que je réside à Uccle. Sinon, je suis né rue du Marais, à Bruxelles. Et j'ai habité successivement à Laeken, Waterschei, Laeken, Jette, Koekelberg, Wemmel, Jette, Laeken, Maassluis (NL), St-Josse, Etterbeek, Ixelles, Uccle, St-Gilles, Ixelles, Forest et enfin Uccle. Je verrais donc mon identité dans cette multiplicité, et rien d'autre. Il faut aussi y ajouter la multiplicité de mes "racines" familiales, et l'identité particulière que l'on acquiert à chaque langue que l'on parle et à chaque personne que l'on côtoie. Comme ce lancinant appel de l'Afrique, du plus profond de nos gênes à tous…

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 19 mai 2012

Et pourtant, il n'y a qu'une seule adresse qui reste en permanence sur la carte d'identité : l'adresse de la naissance. Le reste, c'est pour les souvenirs de passage.

Écrit par : L'enfoiré | dimanche, 20 mai 2012

Marcel,

Quand j'ai écrit mon dernier article sur Bruxelles qui répondait au tien, la seule chose que vous avez dit, c'est que j'étais un enfoiré.
Je vais peut-être l'être encore plus. L'important n'est pas d'avoir habité dans plusieurs communes, pour trouver la "multiplicité". La trouver cela veut dire avoir parlé à toutes les cultures rencontrées et à s'obliger des répétitions dans le temps. Pourquoi j'aime Bruxelles, c'est qu'on les visite toutes en même temps.
Je ne prends jamais la STIB. Un mot qui me dérange transport "en commun" et qui va là où on n'a pas envie d'aller. Mes déplacements se font à la force des mollets, par le jogging et par le vélo. Quand c'est trop loin ou trop urgent, la voiture.
Les gênes à tous...
Si j'avais pu choisir sur ma carte d'identtié, j'aurais aimé lire né au "Zinnekeland" dans le village "Zinnekeville".
Les voyages, j'en fait depuis l'âge depuis près de 55 ans, pourtant je ne me dirai jamais citoyen du monde comme certains aiment le dire et qui n'ont fait que faire des kms en avion.
Mon dernier billet décrit le vie de quelqu'un qui est un "citoyen du monde"
Vous êtes trop en vase clos sur votre blog. J'ai peu de commentaires sur le mien, parce que je n'en veux pas. J'ai un contrat implicite qui dit "tout commentaire se doit d'être répondu point par point sans rien omettre même quand cela dérange".
Le Pape, citoyen du monde? Là, c'est encore plus comique.
Parce qu'il dit son Urbi at Orbi en plusieurs langues ou parce qu'il baise le sol en arrivant dans un nouveau pays?

Je ne suis pas écrivain, j'écris vain. Ce qui n'est pas la même chose. Toujours dans l'ombre, jamais sur un plateau de télé, jamais de livres en papier et pas de Paypal. Pas ma profession. La liberté totale. Je l'ai décrite en About, en biographie et ailleurs.
Ce qui me fait plaisir c'est de voir quelqu'un qui me lit de l'autre côté du monde pour n'importe quel sujet, puisqu'ils sont éclectiques. Voir une ville que je ne connais pas et qui me pousse à chercher plus d'informations à son sujet.
C'est ça mon but du jeu.
Revenons à mon commentaire de départ: Paul Deschanel, pourquoi? Cela veut dire que à cette époque le nationalisme n'était absolument pas aussi épineux qu'aujourd'hui.
Pas de statue à Schaerbeek, évidemment. Pourquoi y en aurait-il une d'ailleurs?
L'homme qui s'évapore de tous ses pores, c'est qui? Bart De Wever? Nenni, m'fe...
Vous voyez, ce n'est pas ces 5 minutes pendant lesquels on s'est rencontré que l'on peut définir ce qu'est un "enfoiré".

Écrit par : L'enfoiré | dimanche, 20 mai 2012

@L'enfoiré

soyez sympa, vous semblez loin mais si vous vous supprimez, ne le faites pas devant des enfants, on a assez de fait divers à problème à la télé
quand on est un couteau sans lame dont il manque le manche, être né quelque part ne sauve pas même si l'on est un imbécile heureux
au bout du bout, on est tous mal armé, rien n'aura eu lieu que le lieu

Écrit par : Uit't Zuiltje | dimanche, 20 mai 2012

Uit't Zuiltje,
N'ayez crainte. L'humour est à bord. Et les enfants n'ont rien à y faire dans celui-là.
Ce commentaire était réservé à Marcel pour donner une autre vision de ce que peut être un blog.
Je préfère être un imbécile heureux que quelqu'un qui n'a que son propre avis à servir et à dénigrer les autres du bout des lèvres.
Je pourrais aussi traduire tous les articles "ça c'est du Marcel Sel, pur jus", ça ne coûte pas cher, mais ça ne rapporte pas gros.
Le je ne sais rien mais je dirai tout, je connais pour avoir fréquenté beaucoup de forums et de blogs. Pour l'exemple, encore un qui en a été pour ses frais sur une autre antenne et qui a eu ma visite:
www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-nains-de-bruxelles-116799

Écrit par : L'enfoiré | lundi, 21 mai 2012

Le VB est un parti que la NVA veut annihiler. La plus grande partie des électeurs du VB sont des gens âgées qui ne sont pas capables d'assimiler les changements qu'implique la société multiculturel. Ce que la NVA reproche au VB n'est pas seulement les idées discriminatoires mais le fait que ce parti exclue 10 à 12% d'électeurs (potentiels) de participer à l'engagement politique démocratique.

Écrit par : xavier castille | samedi, 19 mai 2012

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Ah, les braves gens ! Heureusement qu'il y a BDW pour sauver toutes ces arme zielen. Homme providentiel, rédempteur de la Nation flamande, sauveur de l'idée nationale et grand Mamamouchi. Glorieux leader au petit pied, charmant.

Écrit par : Pfff | samedi, 19 mai 2012

"Aujourd’hui, dans le dernier baromètre disponible, la N-VA et le Vlaams Belang ont la majorité absolue en Flandre en intentions de vote".

C'est effectivement cela qui m'inquiète le plus. J'ai presque 60 ans et depuis mes 10 ans j'assiste à cette confrontation Nord Sud. Ils étaient quelques-uns au départ ils sont maintenant des millions en arrivant au port. Normal, depuis que la Belgique est fédérale n'explique-ton pas aux élèves flamands que les flamands furent spoliées, méprisés, exploités par les francophones, par les wallons. Que le peuple wallon vivait comme le peuple flamand dans la misère (surtout au Borinage) n'a plus d'importance. N’explique-t'on pas aux élèves flamands que les wallons sont un boulet rouges qui freine le développement de la Flandre. Plus de 50 % des flamands ne veulent plus de nous. Plus de 50 % des flamands ne veulent plus de cette Belgique et de cette politique. Ils ont compris que pour la faire changer, ils doivent voter NVA. La plus part de ces électeur ne sont pas néo-nazis ou xénophobes. Mais je crois que ces derniers y sont présents, se félicitant de ces électeurs flamands qui les suivent sans réellement partager leur xénophobie. Nous wallons et Bruxellois pouvons le constater, nous pouvons le dénoncer, nous pouvons …. Mais c’est en Flandre que cela se passe et nous n’y pouvons rien car ils sont maître du choix du chemin qu’ils prendront.

Écrit par : Lecomte Serge | dimanche, 20 mai 2012

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Ok mais le problème c'est que cette Flandre considère que Bruxelles leur appartient du moins les élus pour lesquels ils votent. Je ne crois pas du tout que l'électorat flamand a vraiment un intérêt pour Bruxelles mais paradoxalement ces politiciens beaucoup plus. Les Flamands ont le droit de choisir leur destin mais pas celui des autres ...

Écrit par : Guillaume | dimanche, 20 mai 2012

Pfff les 10 à 12% dont je parle n'ont aucune valeur due au cordon sanitaire. D'après vous pour quel parti les électeurs du VB voteraient si le VB venait à disparaitre? Capiche?

Écrit par : xavier castille | dimanche, 20 mai 2012

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