jeudi, 22 avril 2010

Belgique ou bien démocratie, à nous de choisir.

Depuis bientôt trois ans, vous croyez que «les Flamands» et «les Francophones» se disputent. Que les uns sont attachés au droit du sol et les autres au droit du sang. Ce n’est pas ça du tout ! La guerre froide qui mine ce pays n’est pas une lutte ethnique. Il ne s’agit pas d’une opposition entre «Flamands» et «Francophones», même pas entre le sol et le sang, mais bien entre nationalistes et Démocrates. L’intérêt des nationalistes (flamands) étant de faire croire qu’ils s’opposent à une entité qui s’appellerait «les Francophones» ou «les Wallons», ceux qui adhérent à cette description entrent dans leur logique. L’intérêt des Démocrates (avec un «D» majuscule : la Démocratie est notre nation à nous) de Wallonie, de Bruxelles, des Cantons germanophones, des Communes à facilités et si possible de Flandre, est au contraire d’assumer pleinement et ouvertement leur adhésion aux principes universalistes et européens selon lesquels les droits libéraux de l’individu sont les mêmes pour tous et partout. Il en va donc de la survie de nos principes que nous comprenions que le droit territorial tel que prôné par la Flandre n’est pas, comme le prétendait hier Jean-Luc Dehaene après son échec, un choix normal, ni même tolérable, mais l’expression d’une logique nationaliste qui s’oppose aux principes démocrates que nous devons défendre même si cela doit signifier la fin de la Belgique actuelle. Tous les partis flamands sont désormais entrés peu ou prou dans le nationalisme. Et le marché qu’ils nous proposent, c’est «la Belgique ou bien la Démocratie.» Nous n’aurons pas les deux. Autant le savoir. Avant de choisir. Ou d’avancer.


Le constat.
Il n’y a plus de projet belge. Le Sud est démocrate (j’entends par «démocrate» un régime qui ne discrimine pas ses citoyens et vise la plus grande égalité possible). Le Nord est nationaliste, une anomalie dans cette Europe, justement post-nationaliste. Les partis dits «francophones» défendent tous (sauf le FN) une logique universelle dans le cadre d’un État de droit. Les partis «flamands» défendent tous (avec de rares nuances) un État déjà formé, ayant toutes les caractéristiques d’un pays indépendant, qui souhaite bénéficier des avantages d’une autonomie totale sans ses inconvénients (perte de Bruxelles et de ses revenus, perte de la marque de fabrique «Belgique», perte de l’adhésion à l’UE et à l’euro, etc.) et mettent les autres parties de l’État fédéral en demeure de lui céder, et la territorialité (en vertu de laquelle la Flandre est acquise aux Flamands), et l’extra-territorialité (en vertu de laquelle un Flamand de Bruxelles fait aussi partie du «territoire flamand») selon une logique totalitaire qui défend aussi bien la territorialité et l’extra-territorialité, ce qui revient à défendre à la fois le sol et le sang, avec tout ce que cela implique comme dérives. Pour éviter un petit Munich de la Démocratie au cœur de l’Europe, il y a lieu de refuser les termes actuels du soi-disant «dialogue» sur BHV. Parce que chaque concession que les Démocrates feraient aux nationalistes sera une moins-value de démocratie.

Rien à négocier
Dès le 12 avril, au journal de la télévision publique flamande VRT, le commentateur politique Yvan De Vadder alignait devant le téléspectateur flamand les quatre monnaies d’échange «francophones» contre une scission de l’arrondissement électoral (et judiciaire) de BHV. Et tout de suite après, il expliquait pourquoi les quatre demandes étaient totalement inacceptables pour les négociateurs flamands. On ne peut pas le dire plus clairement : la Flandre n’a absolument rien prévu de négocier — Jean Quatremer l’écrivait déjà voici deux ans ! Tout au plus est-elle prête à permettre aux «Francophones» de sauver les apparences. Ce sera à son prix ou ce sera la rupture. Au mieux, si nous cédons, elle se constituera en État dans l’État, selon sa définition totalitaire de la «démocratie» : la loi du plus fort. L’ensemble des parlementaires flamands s’apprêtent à s’associer, des écolos aux néo-nazis, pour imposer, au nom de la «démocratie», leur projet à «l’autre ethnie». Cette prétendue «démocratie» invoquée par tous les partis flamands revient à nier quatre millions d’habitants. Il n’y a, dans le mot «démocratie» prononcé à la flamande, pas la moindre place pour une minorité, fût-elle nationale. Ils refusent le principe fondamental selon lequel le niveau du droit d’une nation est égal à celui niveau de droit de ses minorités. Aucun Démocrate ne peut accepter un tel fascisme, ni pour lui, ni pour quiconque. Les Flamands le savent ou le pressentent. Jean-Luc Dehaene a jeté le gant bien vite. Et l’ultimatum de l’Open VLD est assassin, qui revient à trancher la moitié de la corde qui retient encore l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes par (entre autres) Herman Van Rompuy — (si quelqu’un pouvait informer Nigel Farage, que c’est ce président flamingant du Conseil des ministres de l’UE qui a signé la loi qui va faire tomber la Belgique, on est preneurs !)

Un vieil étron traîne
Soyons conscients qu’il y a de fortes probabilités pour que les négociations en cours sur BHV échouent d’une manière ou d’une autre. Si elles n’échouent pas, elles seront si insatisfaisantes pour au moins l’une des deux parties qu’elles seront rapidement reniées dès après la présidence belge de l’Union Européenne, avant les élections de 2011, et nous n’aurons sauvé que la face — mais y avons-nous intérêt, à ce sauvetage pour la forme, six mois durant ? Ne vaut-il pas mieux comprendre qu’il n’y a plus rien à faire ? Laisser tomber maintenant ? Montrer notre plaie béante au grand jour de l’Europe, provoquer la réflexion dans l’Union, demander qu’on en parle, ensemble, avec les grands pays ? Exprimer notre angoisse existentielle ? Exiger justice, démocratie, droits universels ? Expliquer pourquoi nous avons peur de cette Flandre-là ? Pourquoi Bruxelles a besoin de s’étendre jusqu’à son périphérique, question de sécurité ? Rappeler que Bart Maddens a prévu d’étrangler la Capitale ? Que le blocus qu’il préconise est une arme de guerre ? Qu’il est le maître à penser de la région flamande ? Que la démocratie de Flandre traîne 800 mandataires néo-nazis ? Que ceux-ci sont le premier parti dans leur plus grande ville (Anvers) ?  Lui mettre le nez dans notre caca, à l’Europe, cet étron laissé fumant entre Bruxelles et Dilbeek un soir de mai 1945, qui s’est appelé national-socialisme, et s’appelle aujourd’hui pudiquement «Caractère flamand» ? Lui imposer de traiter cet étron, à cette grande Europe, puisqu’elle s’est engagée à éradiquer le nationalisme sur l’ensemble d’un continent forcément antifasciste ? Et que l’Union soit enfin obligée de s’informer précisément des attitudes invraisemblables de Moeder Vlaanderen ? Diktats, ultimatums, menaces, assez !

Ceci n’est pas pipé
De toutes façons, avons-nous la moindre chance que ce pays survive à des compromis délirants où, si l’on en croit les rumeurs, le financement ou la sécurité élémentaires de Bruxelles, capitale européenne, sont soumis à l’acceptation, par le Sud, qu’on abolisse le droit pour quelque 100.000 Francophones d’être jugés en français ? Les dés sont trop pipés, cette fois ! Les Flamands ne veulent pas ratifier la Charte des Minorités ? Alors, nous n’avons plus rien à faire ensemble. Voilà, c’est dit. Nous, Démocrates, voulons la ratifier, cette charte, et nous voulons attribuer les mêmes droits à tous, voulons un service public au service du public et non pas au service d’un mythe nationaliste, d’une discrimination, d’une ségrégation. C’est pour cela qu’il faudra bien qu’il y ait une crise, une vraie crise territoriale. Et elle sera violente, parce que Bruxelles ne peut être artificiellement enclavée dans une Flandre qui n’a jamais caché ses revendications sur une ville qui ne veut d’elle à aucun prix. Parce que cette ville veut tendre sans cesse vers plus de démocratie, et ne veut rien avoir à faire avec cette Flandre qui trie ses habitants en fonction de leur «origine» dans la périphérie de la Capitale européenne.

Si les négociations échouent demain, le gouvernement tombera. La Belgique qui dirigera alors l’Europe pour six mois sera une coquille vide. Vide de pouvoir et vide de sens. Si les élections ont lieux avant, elle aura un parlement réputé illégal, et plusieurs partis prétendront qu’elle n’existe plus. Soit. On expliquera que le projet de société nationaliste flamand était trop éloigné de nos principes. Et de fait, tous les partis de Flandre ont désormais en rayon un solide ancrage nationaliste, acquis généralement en récupérant des morceaux de l’antique Volksunie. Quant au CD&V, il s’est radicalisé au point de mettre à la tête du gouvernement flamand un Kris Peeters, adepte déclaré d’une «révolution copernicienne» (et dans «révolution copernicienne», il y a «révolution») qui soumet l’État fédéral aux régions, et plus particulièrement à la Région Flamande auto-proclamée «Deelstaat Vlaanderen» («État confédéré flamand»). Il y a, dans cette dernière définition, le mot «État». Écoutons la Flandre. Elle se veut un État. Pour cela, il lui faut une révolution. Pour savoir à quelle distance elle est de pouvoir y parvenir, comptons donc le nombre de partis révolutionnaires (indépendantistes) déclarés là-haut : en plus du Vlaams Belang, de la N-VA, de LDD, il y a les suiveurs CD&V de Kris Peeters. Aux prochaines élections, cela nous fera au moins 50%. Que pouvons-nous attendre encore de la Belgique ?

Un parti national, et socialiste
On arrêterait volontiers là le décompte des nationalistes. Mais ce serait se bercer de trop d’illusions. Car même les socialistes du SP-A (Socialistische Partij - Anders ; Parti Socialiste - Autrement)  — en principe internationalistes — ont assimilé l’aile gauche de l’ex-volksunie en la personne de Bert Anciaux et sont les artisans de la flamandisation de «l’image urbaine» («straatbeeld») en périphérie bruxelloise, et de mesures visant à inciter les gens à ne parler que néerlandais sur, mais oui, les terrains de sport ! Ils soutiennent pratiquement tous les aspects du nationalisme flamand, puisqu’ils ont voté le décret Wonen in Eigen Streek, ou le Wooncode qui impose 240 heures de cours de néerlandais aux Belges non-néerlandophones qui oseraient demander un logement social en Flandre — même ceux qui y sont nés ! Un des leurs est l’auteur de la circulaire Peeters, une collection de brimades discriminatoires d’un autre temps. On a tristement envie de leur rappeler que nationalisme et socialisme n’ont jamais fait bon ménage.

Pour finir ce piteux tableau, constatons la fin de l’association entre les deux derniers partis qui étaient arrivés à penser ensemble par-delà la frontière entre nationalisme et Démocratie : Groen!, qui était l’ultime lieu d’opposition à ce «tout pour la Flandre» et votait traditionnellement de la même manière qu’Ecolo, son pendant «francophone», vient d’engager Geert Lambert, ex-Spirit, ex-Volksunie, ex-Vlaamsprogressieven, qui n’est autre que l’homme qui avait fait capoter les négociations de 2005 sur BHV parce que le résultat n’était pas assez flamingant. La corollaire de cette assimilation ne s’est pas fait attendre : ce 19 avril, Groen! déclarait que si la négociation BHV n’aboutissait pas, il voterait unilatéralement la scission, avec les centristes, avec les populistes, avec les nationalistes, avec les néo-nazis, contre les Démocrates. S’il fallait un symbole de la chute de la Maison Belgique, je prendrais volontiers celui-là. Il n’y a plus d’opposition à l’ethno-nationalisme en Flandre, plus aucune ! C’est-à-dire que le projet flamand a quitté le quai des démocraties. Qu’il a cessé de défendre le droit individuel libéral pour défendre le droit du sol flamand lié à la langue flamande et, si l’on suit le raisonnement de MM. Doomst (bourgmestre de Gooik) ou Brankaer (bourgmestre d’Overijse), tous deux membres du CD&V ou si l’on écoute le libéral Dirk Van Mechelen défendre sa loi «habiter dans sa propre région», le sol de Flandre est lié au sang flamand. Aucun parti, en Flandre, n’arrive plus à concevoir une citoyenneté libérale, égalitaire, inconditionnelle. Il est tristement facile de le démontrer. Il suffit d’inviter Rudy Demotte, ministre-président de la Wallonie, à la VRT. 

Rudy démontre
Lors d’une récente émission Phara, sur la chaîne publique néerlandophone, les journalistes lui ont en effet posé la question fondamentale suivante : «qu’est-ce qu’un Wallon ?» La réponse du ministre-président fut immédiate : «c’est quelqu’un qui habite en Wallonie». Protestation amusée des journalistes flamands, des femmes et hommes politiques et du public présents. «Mais enfin, ça n’est quand même pas suffisant !» fit la présentatrice. Rudy, imperturbable : «mais si, bien sûr !» «Et la langue ?», dirent les autres, goguenards face à un raisonnement aussi simpliste à leurs yeux. «Chacun parle la langue qu’il veut», répondit Demotte. Remous, rires sympathiques. Étonnement. La citoyenneté flamande, c’est bien plus complexe que ça, hochèrent les politiciens flamands présents, Jan Peumans (président du Parlement flamand, N-VA indépendantiste) et Marianne Thyssen (présidente du CD&V, parti Chrétien-Démocrate & Flamand). Tous deux protestèrent gentiment quand on demanda «mais un Francophone de la région bruxelloise, c’est bien un Wallon ?» et que Rudy Demotte répondit tout naturellement : «mais non, c’est un Bruxellois !» Remous dans l’assistance et aveu révélateur (et dramatique) de la centriste Marianne Thyssen : «pour nous, un Flamand de Bruxelles, c’est un Flamand !»

Étant donné le principe de libre circulation des biens et des personnes, et en présupposant que la division de la Belgique en régions impliquât une «citoyenneté régionale», la seule définition possible qui se conformât au droit européen était : «un Wallon est un Belge dont le domicile se trouve en Wallonie» (et Demotte est encore plus libéral, puisqu’il ne fait pas intervenir la nationalité belge). Et donc, «un Flamand est un Belge dont le domicile se trouve en Flandre» et «un Bruxellois est un Belge dont le domicile se trouve à Bruxelles». Marianne Thyssen fut députée européenne. Elle dirige le parti d’Herman Van Rompuy. A ce titre, il est tout à fait anormal qu’elle s’amuse du fait qu’on définisse un Wallon comme simplement «quelqu’un qui habite en Wallonie», et trouve étrange qu’on n’exige pas de lui qu’il parle ou connaisse le français, respecte le territoire ou la nature ethnique ou culturelle des «autochtones» en s’y «s’adaptant» ! Sa réaction est à l’opposé de l’idéal post-nationaliste qui a fondé l’UE. En réclamant à la fois une Flandre territoriale, qu’elle réserve à ceux qui parlent néerlandais (y compris dans des communes massivement francophones), et en prenant en sus pour citoyens flamands les habitants néerlandophones d’autres régions, elle établit une notion totalitaire : «tout Flamand revient à la Flandre» et discriminatoire : «les Francophones ne sont pas chez eux en Flandre, même (surtout) là où ils sont majoritaires». Elle pose aussi les bases d’un apartheid social et fiscal à Bruxelles, où les Flamands bénéficieraient de droits réservés à eux seuls. Ce n’est pas par hasard si ce parti a permis aux seuls Néerlandophones de la capitale de bénéficier de l’assurance services-santé (qui ne fonctionne que pour des services en néerlandais), ébauche d’un apartheid social, et s’il a revendiqué pour eux une ristourne d’impôt réservée aux  «Flamands» (selon une interpellation d’un député CD&V au parlement bruxellois, entre autres).

Un démocrate en Flandre est une vision
Or, il n’y a qu’une seule vision démocrate, pas deux : «un Flamand de Bruxelles est un citoyen bruxellois», et à ce titre, doit disposer des mêmes droits, ni plus ni moins que n’importe quel autre citoyen de Bruxelles. A cause du nationalisme flamand, qui a déjà imposé plusieurs exceptions (transports scolaires gratuits pour les écoles flamandes, l’assurance-service sociaux ci-dessus, les primes aux logement réservés aux fonctionnaires flamands, etc.) et en prévoit d’autres, ce n’est déjà plus le cas dans la capitale de l’Europe. Un embryon d’apartheid a été mis en place. Il va croître, puisqu’en contournant la Constitution, le gouvernement flamand envisage de donner aux Flamands de Bruxelles des allocations scolaires supplémentaires et d’autres avantages. Il faudrait que l’Europe réalise que l’homme qui préside son conseil des ministres est favorable à cette ségrégation.

L’État de droit, valeur européenne s’il en est, impose qu’un Francophone (ou un anglophone) de Flandre de nationalité belge soit irréfutablement et inconditionnellement considéré comme un citoyen flamand. Mais pratiquement tous les partis flamands s’y opposent. Ceci prouve le fond ethnique du projet de société flamand : pour y être inclus, il faut soit être flamand de naissance (de sang) comme le prônent le Vlaams Belang et la N-VA, soit se plier à une série de valeurs tarabiscotées qui varient selon les partis interrogés. Pour Willy Dewaele, bourgmestre de Lennik (tout contre Bruxelles) et membre du parti de Guy Verhofstadt, pour avoir le droit d’habiter sa commune, il ne suffit pas de parler ou d’apprendre le néerlandais, il faut aussi «penser comme un Flamand» ! Diantre. 

Le génie génétique
Lors d’une émission pré-électorale de la VRT, en 2009, la question de définir le (citoyen) Flamand fut posée à plusieurs partis. Selon le S-PA (socialiste), pour être flamand, il faut être belge, habiter en Flandre, et «bien sûr», parler néerlandais. Pour Marino Keulen, Open VLD (le parti de Verhofstadt, décidément pas aidé par les siens dans sa croisade antinationaliste), un Flamand est quelqu’un qui, en plus de parler néerlandais, travaille dur, est dynamique, veut avoir une maison, donner un héritage à ses enfants, et peu importe qu’il parle mal, pourvu qu’il parle néerlandais et, si ce n’est pas sa langue maternelle, qu’il montre beaucoup de bonne volonté à l’apprendre ! Pour Gerolf Annemans, du parti d’extrême droite Vlaams Belang, c’est encore plus radical, puisque «seul un scientifique» peut définir le Flamand. Il s’agira, on peut le penser, d’un généticien, puisque son parti a publié à l’attention des jeunes une brochure de formation sur les Germains qui précise qu’un Flamand est «génétiquement plus proche d’un Allemand que, par exemple, d’un Français». Je vous autorise à aller vomir.

Il se dégage du discours politique et médiatique flamand que les Francophones qui vivent en Flandre, surtout à la périphérie de Bruxelles ne sont pas «chez eux» et sont des immigrants (dixit Bart De Wever) qui ne peuvent en aucun cas être considérés comme des «citoyens flamands», même quand ils y sont nés. Ceci est corroboré, par exemple, par les panneaux ségrégationnistes «waar Vlamingen thuis zijn» (là où les Flamands sont chez eux) votés, financés et placés par les conseils municipaux dirigés par des bourgmestres CD&V et Open VLD à l’entrée de communes mitoyennes de Bruxelles. Ils sous-entendent un apartheid entre les Flamands d’une part, qui ont un «droit de terre» exprimé ouvertement par ces panneaux, et les Francophones et les expats qui travaillent à Bruxelles d’autre part, et s’installent dans sa périphérie, qui ne pourront se considérer citoyens à part entière dans ces communes. Ils seront des «invités», au mieux, et des «étrangers incapables de s’adapter à la Flandre et de la respecter» dans la majorité des cas. Il faut être bien naïf pour douter que le «Vlamingen» de ces panneaux officiels représente une notion à laquelle l’on décide ou non d’adhérer. Il n’y a pas de possibilité d’accéder au statut de Vlaming (flamand) prôné par ces communes si l’on n’est pas né flamand : un Francophone qui apprendra le néerlandais et le parlera presque parfaitement ne sera jamais considéré comme un citoyen flamand à part entière dans la Périphérie flamande de Bruxelles.

Damien n’est pas Damiaan
Damien Thierry est un bon exemple de ce racisme qui refuse de dire son nom. Le bourgmestre non-nommé de Linkebeek, commune de Flandre à 80% francophone, parle plutôt bien le néerlandais. Mais pour tous les politiciens de Flandre, c’est un Francophone «immigré», un sous-Flamand. Et les préjugés ont la dent dure : lors d’un face-à-face entre Thierry et son collègue flamand Willy De Waele (voir plus haut), la journaliste de la VRT Kathleen Kools a rebondi sur l’affirmation, par le second, que les Francophones refusaient de s’intégrer, s’est retournée vers Damien Thierry et lui a demandé : «pourquoi refusez-vous d’apprendre le néerlandais» ? Question hallucinante, puisqu’il n’avait cessé de parler néerlandais depuis le début de l’interview ! Une journaliste vedette aveuglée par les préjugés ! Lors du même face-à-face, une phrase particulière de Willy De Waele permet de mieux comprendre le statut du Francophone en Flandre. Il s’est adressé «amicalement» à son collègue pour lui faire une bien condescendante leçon : «Damien, vous êtes bienvenu en Flandre, mais acceptez la Flandre comme elle vous a acceptée». Petit détail piquant : Damien Thierry est né à Linkebeek, la commune de Flandre qu’il dirige, mène tous ses conseils communaux, comme l’exige la Flandre, en Néerlandais. Mais cela ne suffit apparemment pas aux yeux de Willy De Waele pour être un flamand à part entière.

Ce qui confirme qu’au moins pour ce bourgmestre flamand libéral, et probablement pour tous les autres bourgmestres flamands de la périphérie, ainsi que toute la N-VA et une bonne partie du CD&V, Damien Thierry, né en Flandre de parents francophones, ayant appris «la langue néerlandaise», ne sera jamais «un Flamand» de même valeur que Willy De Waele ! Si, remplissant les conditions pratiques, un Francophone ne peut devenir un citoyen flamand à part entière, c’est que les conditions véritables, qui ne peuvent évidemment pas être énoncées clairement (parce qu’elles sont «trop illégales»), relèvent du «sang». Dit plus clairement, il s’agit de lier le peuple flamand au sol flamand, noble tâche pacificatrice, comme le montre cette citation : «[Notre] programme remplace la conception libérale de l’individu par la conception d’un peuple lié par son sang au sol (…) Ceci ne mènera pas à un conflit entre les nations, au contraire, cela mènera pour la première fois à une intercompréhension mutuelle.» Je vous laisse deviner qui en est l’auteur. (1)

L’école fut-elle Freinet ?
Si les Trois Bourgmestres et le seul député francophone de Flandre peuvent être présentés aussi facilement comme des «renégats» ou des «personnes à la morale insuffisante» à la population du Nord, alors que la grosse dizaine de bourgmestres flamands qui ont carrément refusé d’organiser les élections sont perçus comme des braves gens, c’est tout simplement parce que les premiers ne sont pas admis à la citoyenneté flamande dans l’imaginaire politique. Dans un tel contexte, les Francophones qui seraient abandonnés en Flandre après une scission de BHV n’auraient pas la moindre chance d’obtenir un traitement équitable. On peut faire confiance à la Flandre pour édicter des lois toujours plus excluantes, jamais moins. C’est une constante objective depuis que le Parlement Flamand existe. Et lorsque le mot «francofone» y est prononcé, c’est toujours de manière péjorative. A la moindre question communautaire, l’ensemble de l’arène est d’accord sur le fond. Ce n’est que sur les sanctions à prendre contre les «mauvais» Francophones qu’il y a encore débat. Début avril, ce parlement a ainsi passé une heure à discuter de la possibilité de sanctions envers le bourgmestre francophone non nommé de Wezembeek-Oppem, pour avoir fait passer la minuscule école flamande de la commune de la méthode Freinet à la méthode classique, juste avant la rentrée, ce qui aurait causé le départ d’un certain nombre de la petite centaine d’élèves… Dans les débats ne sont entrés en considération que la soi-disant mauvaise volonté du maïeur «fransquillon», et sa malignité «évidente» à chercher des crosses à cette école (aucune preuve tangible n’en ayant toutefois été présentée) dans une espèce de procès à charge qui n’avaient rien à envier aux procès staliniens, si ce n’est qu’on n’y a tué personne, sinon Voltaire.

Dans les médias flamands, il n’y a pas non plus d’opposition antinationaliste. La VRT, se promenant le 20 avril à Wezembeek Oppem, présentait au téléspectateur la demande d’extension de Bruxelles aux communes à facilité comme «fanatique». C’est tout dire de l’extrémisme flamand, si intégrer des  communes largement francophones à une région bilingue est «du fanatisme», ou même, comme le précisait un Vlaams Belang à la tribune de la chambre, un «Anschluss». La presse n’est pas en reste : un journal comme Le Soir se fait vilipender dès que l’occasion se présente, avec par exemple une bordée d’injures publiques de Bart De Wever à la rédactrice en chef Béatrice Delvaux sur Radio Een, et avec des éditoriaux qui, au pire, présentent le grand journal des Francophones comme un torchon flamandophobe et, au mieux, reconnaissent que Bart De Wever n’a pas tout à fait raison, même si Le Soir a tout à fait tort ! Tout cela, à partir d’un article de Jean-Paul Marthoz, un homme lié de près à Amnesty International, qui a pour son malheur lancé un vibrant appel à ne pas se venger des discriminations Flamandes par la Loi du Talion, dont il montrait que la logique ultime était le massacre, illustré par une photo de charnier nigérian. L’ensemble s’adressait aux «Francophones», mais critiquait le Wooncode au passage. Insupportable en Flandre. En l’occurrence, ce que disait l’article, c’était qu’il n’est pas «d’ethnie» qui ne soit potentiellement bestiale. Que si les Serbes, les Allemands, les Nigérians, ont génocidé, les Wallons sont susceptibles de le faire aussi pour autant que les conditions les y incitent. Et évidemment, les Flamands ne sont pas différents des autres «ethnies» de la planète. 

Aucun journal au Nord n’a pris en compte que cet article, et son illustration, proposaient une leçon universelle. Seul a compté le fait qu’on eût pu insinuer que des Flamands pourraient se livrer à des massacres, et Le Soir fut promptement accusé de flamandophobie. Deux semaines plus tard, le professeur Matthijs de la VUB n’hésitait pas à dresser, dans Actua TV, un portrait plutôt «dégueulasse» des médias francophones, où Le Soir eut droit à ce mensonge grossier : «Madame Delvaux dit que la Flandre organise des camps de concentration», repris sans sourciller par le journaliste qui faisait face à l’universitaire. Dans quel type de société se trouve-t-on quand des professeurs d’université et des journalistes, ensemble, mentent à ce point sur la nature de «l’Autre» ? Quel objectif un tel régime et de tels médias peuvent-ils bien rechercher ? 

Game over
Car ce que la Flandre profonde entend de ces émissions, c’est : «il n’y a rien de bon à faire avec ces Francophones et avec leurs journaux !» L’épisode de l’article sur la Loi du Talion devrait suffire pour qu’on comprenne que personne, aujourd’hui, dans la presse flamande, ne prendra la défense d’un journal francophone (démocrate) contre un politicien flamand, fût-il extrémiste comme Bart De Wever. Ce dernier a, de toute évidence, plus de légitimité en Flandre qu’un Jean-Paul Marthoz, directeur de «l’International Project on Human Rights and the Media», professeur de journalisme international à l’UCL et, je le répète, proche d’Amnesty International. Quel type de société houspille un droit-de-l’hommiste et encense un nationaliste indépendantiste antiroyaliste doublé d’un raciste, dès lors qu’il distingue Francophones et Flamands dans le droit au sol de Flandre ? En tout cas pas une société libérale. Il faut peut-être tirer les conséquences de cet abîme : il n’y a plus de dialogue possible, parce que nous ne raisonnons plus de la même manière. Et comment les Wallons, les Germanophones, les Bruxellois pourraient-ils mener à bien leur projet commun de société démocrate post-nationale sous la domination constante et invasive d’une majorité flamande ethno-nationaliste ? Les négociations vont échouer. Les négociations doivent échouer.

Chicago-ci, Chicago-là
Dire que nous sommes au bord du gouffre est tentant, mais inexact. Nous sommes plutôt assis sur une pente relativement douce, mais dont le sol meuble a commencé à glisser, emportant lentement tout ce qui pouvait nous retenir en haut. Une à une, les digues se brisent, parfois insensiblement. Et plus nous glissons, plus nous emportons de boue et de matériau, ce qui précipite encore notre chute. Si on ne trouve pas d’accord, on tombe. Et si on accepte le point de vue flamand (puisqu’il n’y a rien à négocier), on tombe tout autant, parce que les corollaires en seront bientôt ingérables : rien dans les propositions sur la table ne garantit les droits des Francophones du Brabant flamand, encore moins de Flandre profonde. Rien n’y empêche les Doomst, Brankaer et autres bourgmestres inciviques du Brabant flamand de continuer à sélectionner les acheteurs potentiels d’un peu de verdure tout près de Bruxelles en fonction de «leurs origines». Et rien ne garantit que Bruxelles sera viable demain : le chômage y a explosé depuis que la Flandre a décidé de concurrencer les autres régions : de 8 à 25% ! Dans le cas de Bruxelles, c’est en grande partie avec l’argent que la capitale rapporte (mais n’obtient pas) que la Flandre construit les nouvelles zones industrielles, juste au Nord, qui mettront la ville à genoux. Plus actuel : ce sont les ministres flamands CD&V et Open VLD qui disposent de l’ensemble des clés de la sécurité à Bruxelles, et le verrou est mis. S’il y a 800 policiers trop peu dans le corps de la Région, c’est parce que les Flamands le veulent bien. Le résultat concret du nationalisme nordiste dans la Capitale de l’Europe, c’est la montée de l’insécurité, les manifestations de pompiers (dont le corps n’est pas au complet et dont l’avancement des officiers est sans cesse soumis à révision !), de fonctionnaires (qui sont les plus mal payés du pays), les remous dans le «croissant pauvre», qui le sera de plus en plus. Qui peut maintenir le calme dans des quartiers où plus de la moitié des moins de 25 ans n’a pas d’emploi et n’en a jamais eu ?

J’ai averti de cette évolution dans Walen Buiten, dans des paragraphes écrits voici deux ans. Aujourd’hui, je vois avec effroi que ces lignes, où j’espérais me tromper, se vérifient ! Tout est donc possible. Maddens veut affamer les Bruxellois, la N-VA admire Maddens. La N-VA est au gouvernement flamand. Oui, tout est possible, on peut penser que Bruxelles finira par s’embraser, et que le pays s’effondrera avec elle dans un bain de cendres. Sur mon blog, il y a peu, un intervenant écrivait : «si on [les Flamands] ne peut avoir Bruxelles, qu’elle brûle» ! Pour peu que mon analyse ne soit pas complètement fausse, il faut bien constater que sauver Bruxelles revient peut-être à laisser les Flamands tirer les conclusions définitives de leurs errements, à laisser s’effondrer toute la colline et à reconstruire entre nous, avec tous ceux qui le veulent bien. Car seule la Flandre pourrait encore stopper cette coulée de boue, en se départant du nationalisme. Mais elle ne le fera pas. 

Synopsis
Dimanche passé, lors d’un débat à la VRT, un quarteron de politiciens éminents (Mark Demesmaeker, N-VA, Bruno Tobback, SP-A, Eric Van Rompuy, CD&V, Marino Keulen, Open VLD) donnait le détail des événements à venir. En substance : les Flamands ont déposé un projet de Loi scindant BHV ; les Francophones sont généreusement invités à une négociation pour éviter ce vote ; mais les Flamands rejettent d’avance toutes les contreparties sérieuses qu’ils réclameraient ; ils insistent sur le fait qu’ils sont très sérieux et ne sont pas prêts à jouer autre chose que leur partition ; l’on imagine bien que les «Francophones» pourraient refuser ce marché ; dans ce cas, la Flandre votera, unanime, contre les partis francophones ; l’on précise que ce vote n’interviendra que parce que la communauté française n’aura pas accepté les «généreuses contreparties» flamandes ; ensuite, les «Francophones» tireront la sonnette d’alarme, ce qui fera tomber le gouvernement ; une fois encore, la faute sera aux «Francophones» ; enfin, on ne pourra plus légalement organiser d’élections (puisque sans BHV, les Flamands ont décidé que les élections n’étaient plus constitutionnelles), et la démocratie belge aura cessé d’exister. Tous les intervenants autour de la table, y compris le journaliste, de conclure : «à cause des Francophones» !

On peut difficilement dessiner meilleur bouc émissaire que ce franquillon-là ! Car ce sont bien les partis flamands qui ont introduit une plainte à la Cour Constitutionnelle contre l’arrondissement de BHV (dont Herman Van Rompuy, le Vlaams Belang et la N-VA) C’est bien un juge flamand qui a prétendu publiquement, hors prêtoire, que les élections seraient illégales sans solution pour BHV. Ce sont bien les partis flamands qui, depuis 2004 hurlent et vendent à leur électorat : «scission sans contrepartie». C’est bien le flamand Herman Van Rompuy (encore !) qui a signé la Loi sur la scission de BHV, l’épée de Damoclès qui peut, si elle tombe mal, assassiner la pays (et dire que les Européens croient que ce monsieur a sauvé la Belgique !) Mais voilà, puisque le peuple flamand n’a pas la fibre indépendantiste, les politicards du Nord passent la moitié de leur temps à miner la nation, et l’autre moitié à trouver le moyen de mettre cela sur le dos du «Francophone», bouc émissaire permanent de la turpitude politique flamande. 

Collusion pour une collision
Notez bien que cette stratégie de présenter, surtout internationalement, le Francophone comme le coupable de la chute de la Nation, se retrouve, dès 2007 en toutes lettres dans la littérature ultranationaliste de l’Ijzerwake, rencontre annuelle des forces les plus à l’extrême droite dans le Mouvement Flamand. On y explique que les Flamands ne sont pas prêts à se séparer de la Belgique. Qu’il faut les y pousser. Que donc, il faut leur faire croire que tout ce qui se passe est dû aux Francophones. Bien montrer qu’ils sont un boulet. Et de rappeler que cette stratégie est «surtout importante internationalement pour l’État flamand qui va suivre» !

Or, deux ans et demi plus tard, je regarde les faits, les manœuvres des partis traditionnels, et j’ai l’impression qu’ils ont lu et appliqué cette stratégie d’extrême droite. J’aimerais qu’on me jure que cette transpiration de l’ordre nouveau aux partis traditionnels est un pur hasard ! Mais vous ne pourrez pas faire ça : plusieurs N-VA participent chaque année à l’Ijzerwake du Vlaams Belang. Ça n’a pas empêché Yves Leterme et le staff du CD&V (dont Herman Van Rompuy, bien sûr…) de s’associer, en 2004 au minuscule parti séparatiste de Bart De Wever, dont le fonds de commerce n’était rien de moins que la fin de la Belgique ! Ce faisant, le CD&V rendait les ethno-nationalistes de la N-VA fréquentables, avec leurs slogans anti-wallons, et leur credo d’une Francophonie profiteuse vivant aux basques de la Flandre. Le parti du premier ministre n’a pas jugé utile de leur demander de couper tout lien avec l’Ordre Nouveau. C’eût été une bonne idée, car cette année-là, les organisateurs de l’Ijzerwake se sont permis de remettre à l’honneur le nazi antisémite Staf De Clercq, notamment en présence de membres du nouveau cartel CD&V/N-VA (dont le Mark Demesmaeker invité cordialement sur le plateau de l’émission citée plus haut) ! Le fait qu’à l’exception de l’un ou l’autre article au format de manchette, absolument personne ne se soit ému de cet ode publique (2 à 3000 personnes, quand même) au plus antisémite des nazis flamands est absolument révélateur (et fait que j’en ferai état encore et encore, l’antinazisme ne tolère aucune lassitude). 

Leçon de toléranSSe
La valeur fondamentale de la Flandre politique est le nationalisme, et non la démocratie et, partant de là, l’antisémitisme virulent et le soutien inconditionnel au nazisme de Staf De Clercq ou d’August Borms sont excusés parce qu’ils sont interprétés comme un simple complément à son nationalisme. En 1941, Staf De Clercq écrivait : «Nous sommes des nationalistes, c’est-à-dire que nous défendons le peuple, la culture et le sang.» C’est en cela que Filip Dewinter, leader du Vlaams Belang peut se permettre d’écrire que Staf De Clercq est le fondateur historique de son parti, sans que la Flandre judiciaire n’en soit nullement gênée et que Mark Demesmaeker peut assister à la commémoration de ce salopard nazi, sans que quiconque ne lui en fasse le reproche. La suite de la phrase de De Clercq est pourtant : «Le Juif n’appartient pas à notre peuple, encore bien moins à notre sang». Et la fin du discours : «Le Juif doit disparaître, c’est une question de santé publique». Célébrer Staf De Clercq en Flandre n’est pas punissable, alors que commémorer Degrelle en Wallonie vous mènerait en prison sans passer par la case départ. C’est toute la différence entre une société nationaliste et une société démocrate.

Or, c’est au cœur de cette Europe, particulièrement autour de sa capitale bruxelloise, que le nationalisme flamand s’est nourri d’une haine sourde du «fransquillon» (le bourgeois flamand qui «refusait» de parler la langue de son «peuple»), étendue ingénieusement par les nationalistes à chaque Francophone et à chaque Wallon, dans une caricature qui n’a aujourd’hui plus grand chose à envier à celle que les antisémites faisaient du Juif dans les années vingt, ou les sbires de Milosevic des musulmans ou des Kosovars : le Francophone est «profiteur», «bourgeois opulent», «sans respect pour le Flamand quand il habite son sol», «réticent à apprendre le néerlandais», «miséreux», «incapable de s’autogérer», etc. 

Vocabulaire révolutionnaire
Après-guerre, les partis politiques, les médias, le programme scolaire ont, sciemment, et sans rencontrer d’opposition, continué à semer les graines d’un néo-nationalisme flamand, basé sur l’ethnie, prônant l’attachement d’une «langue» à un «territoire», créant un continuum mental populaire au sein duquel la pensée fonctionne en autarcie. Des manuels scolaires à la télévision flamande, des concepts standardisés, diffusés avec beaucoup de cohérence, rappellent sans cesse que les «Francophones opulents ont chassé les pauvres flamands de Bruxelles et alentour», que Bruxelles est composée, non pas de 19 communes, mais de 19 «baronnies» toutes mal dirigées, avec à leur tête des bourgmestres (francophones) libidineux, incapables et avides, que la Wallonie, c’est le «PS», la gabegie, le bolchévisme, et que ce gauchisme syndicaliste toujours en grève est nocif pour la Flandre (qui est cependant plus gréviste que la Wallonie). Bruxelles est «sale», «dangereuse», et quand sa station d’épuration, toute neuve cesse de fonctionner et que pollue quelques rivières flamandes (déjà polluées par d’autres villes, flamandes celles-là), la presse et la politique du Nord crie haro sur la ministre, jusqu’à montrer à la télévision un préservatif pris dans un filet de pêche en précisant bien qu’il vient — dégueulasse précision — de Bruxelles ! Enfin, les chiffres sont régulièrement utilisés pour démontrer, par exemple, que les Francophones de Flandre chôment plus que leurs voisins bons Flamands, que ceux-ci «refusent» d’apprendre le néerlandais et ne respectent pas la terre qui les accueille. Ces amalgames et tant d’autres ont fini par établir un portrait-robot assez répulsif du «Francophone».

Ces arguments sont imparables : «tache d’huile francophone», ou «francisation galopante», ou «préservation du caractère flamand», tous concepts simples, directs, capables même de faire douter un démocrate du bien-fondé de son droit inconditionnel d’habiter Linkebeek ou Dilbeek. Et rares seront les intellectuels, au Nord, pour relever qu’il n’y a pas moyen humainement, démocratiquement, de préserver le Vlaams Karakter dans un État de droit, et donc que l’argument même d’une flamanditude d’un territoire donné à l’intérieur d’un pays démocrate est totalitaire, ethno-nationaliste, opposée à l’idée européenne post-nationale. Dehaene lui-même constate béatement la différence entre une point de départ territorial flamand et un point de départ personnel francophone. Or, le premier n’est pas admissible dans une société post-nationaliste universaliste. Il faut admettre qu’aussi bien Wavre pourrait devenir un jour une ville flamande qu’Overijse une ville francophone. Il n’y en a pas d’autre point de départ possible. Une frontière linguistique sans nuances est une atteinte à la démocratie parce qu’elle nie le droit des gens qui ne seraient pas d’une terre donnée, ce qui revient à lier la terre au sang, et donc à donner raison à Adolf Hitler (objectivement). Fixer des frontières à l’intérieur d’un état de droit est un abus de pouvoir d’une «ethnie» sur le reste de la population.

Mini ou max, la menace ?
A cela, les Flamands vous opposeront la menace qui planerait sur la culture et la langue flamandes. Cet argument est nul, faux, absurde : la proportion de Néerlandophones en Belgique a crû de 6% en cent ans et la proportion de Francophones a chuté d’autant. Entre 1930 et 1947, soit au moment où les facilités étaient adaptatives et favorisaient, selon les Flamingants, l’expansion des Francophones, la proportion de Néerlandophones est passée de 53,4 à 55,1 % et le nombre de bilingues a augmenté de moitié (de 13,8 à 17%) ! Le néerlandais n’est donc absolument pas menacé, et encore moins la culture flamande aujourd’hui bouillonnante et émancipée. Le nombre de bilingues n’a jamais été aussi élevé. Près d’un quart des Francophones parlent le néerlandais, et la proportion chez les Francophones de Flandre frise les 90 % ! Les partis flamands, unanimes, présentent pourtant la présence de Francophones dans la moindre de «leurs» communes comme une immigration soumise à conditions («vous nous devez le respect»), une invasion purulente (la «tache d’huile», les «rats français»), un crime (la «francisation»), tout en continuant à compter les sous que leur rapportent la location, la vente, la promotion immobilière aux Francophones, pas plus riches qu’eux, mais bienvenus lorsqu’il s’agit de payer des impôts, malvenus dès qu’ils demandent des droits.

Et c’est parce que ce nationalisme se nourrit désormais en cercle fermé de ses propres arguments (une boîte à outil facile à diffuser, enseigner, répliquer) que plus personne ne peut efficacement le contester à l’intérieur du cercle flamand, et encore moins depuis l’extérieur. Toute remarque «francophone» sera arrogante, condescendante, voire fasciste ou raciste. Et les Francophones, à force, finissent par croire aux mythes flamands. Un bel exemple est la prétention que la Flandre ait la région de Bruxelles pour capitale : la réalité est que seule la ville de Bruxelles, soit le centre historique, peut éventuellement être considéré comme capitale de quelque chose (de la Belgique, de l’UE), mais comme le Conseil d’État a de surcroît refusé à la Communauté flamande le droit à une capitale, et qu’un territoire (la Région flamande) ne peut élire capitale hors de lui-même, la ville de Bruxelles ne peut pas, constitutionnellement, internationalement, physiquement, légalement, être la «capitale de la Flandre». Pourtant, la Flandre utilise régulièrement le statut de capitale de Bruxelles pour la présenter internationalement (et ce n’est en aucune façon un hasard) comme «ville flamande» !

La totale y terre.
Un autre exemple est le prétendu «principe de territorialité» qui donnerait un territoire inviolable à «la Flandre» : il n’existe pas dans la Constitution, qui prévoit les modalités de changement de la frontière linguistique, ce qui implique que celle-ci n’est absolument pas fixée. Le «territoire flamand» n’existe tout simplement pas en tant que principe, et la «frontière linguistique» (non mentionnée dans la Constitution) est encore moins une «frontière d’État» comme le prétendent néanmoins tous les partis flamands.

Si la Flandre fonctionne comme une nation aux frontières immuables, c’est aussi parce qu’on a construit une palette de symboles et de mythes qui servent un patriotisme nationaliste et exclusif. Si la plupart des Flamands se disent belges, le fait qu’ils sont plongés dans une symbolique de plus en plus flamande fait qu’ils n’auront aucun mal à se convertir rapidement à une Flandre indépendante : la Flandre a son hymne que les Flamands ont appris à l’école et connaissent mieux que la Brabançonne. Cet hymne commence par «Ils ne le materont pas, le fier lion flamand». «Ils», ce sont les gens hostiles à l’autonomie flamande : les Belgicains, les Francophones, les Bruxellois. La Flandre a son drapeau, qui orne des municipalités flamandes où le fanion belge, obligatoirement plus petit (!) n’apparaît que quelques jours par an. La Flandre a ses martyrs, les soldats de 14-18, mais uniquement ceux qui étaient néerlandophones, célébrés chaque année devant un parterre de politiciens du centre, de gauche, de droite modérée, sous un monument marqué par le sceau nationaliste totalitaire (au sens littéral) «Alles voor Vlaanderen, Vlaanderen voor Kristus» (Tout pour la Flandre, la Flandre pour le Christ). Ce lien au sacré, fondateur d’un état forcément éternel, est de la même nature que la légende de Jeanne d’Arc qui a sauvé la France et lui préserve, même sous la république, une valeur transcendante. Il résonne comme les Credo «Gott mit uns» en Allemagne, ou «In God we trust» aux États-Unis. «Vlaanderen voor Kristus» dit que le sol de Flandre est sacré, donc inviolable. 

Kommen Sie Mythe
La Flandre a son acte fondateur, la Bataille des Éperons d’Or, une fois encore symbole de la libération des Flamands de «l’oppresseur» francophone. Comme toutes les symboliques patriotiques, ces mythes ont soigneusement été nettoyés, retravaillés pour en ôter toute référence à une autre force que la «flamanditude». Ainsi, le soldat wallon trouvé avec les frères Van Raemdonck, célébrés chaque année pour leur trépas soi-disant fraternel, a été totalement effacé de la mémoire collective flamande pendant des décennies, et lorsqu’enfin son nom fut gravé sur la tombe où il repose avec les deux héros flamands de l’Yser, des mains malveillantes s’empressèrent de l’en effacer. De même, les troupes wallonnes qui portèrent assistance à la piétaille flamande et permirent à celle-ci de massacrer l’armée française lors de la grande bataille des Éperons d’Or a été oubliée des livres d’histoire. Oublié aussi la francité d’Henri Conscience, auteur du «Lion des Flandres» qui éveilla le nationalisme flamand. Oublié, bien sûr, le caractère bilingue multiséculaire de Bruxelles, présentée comme ville exclusivement flamande, n’appartenant qu’à la Flandre. Oubliée, encore, la présence de fortes minorités francophones, pas forcément riches, ni même bourgeoises dans de nombreuses villes de Flandre, dont elle furent chassées notamment par la fermeture des écoles francophones, brutalement interdites dans les années 60.

Le nationalisme est exclusif, c’est-à-dire que ses symboles sont conçus pour exclure et non pour inclure. A ce titre, le nationalisme flamand participe des régimes dangereux, antidémocratiques. Ses mythes, pour la plupart francophobes, ont pour fonction de rassembler toute la Nation «de sang flamand» contre un ennemi commun, le Francophone. C’est exactement le même principe, mais dans d’autres proportions et avec une autre intensité, que les constructions mythiques balkaniques (contre les Kosovars ou les Musulmans), ou antisémites vichystes. Au contraire, dans le patriotisme démocratique des nations inclusives, les mythes sont conçus pour rassembler tous les citoyens, dans leur diversité, autour d’un acte fondateur. Ainsi, la conversion de Clovis au catholicisme est un mythe universel (tout le monde peut se convertir) qui a servi de modèle pendant des siècles, d’une telle puissance qu’à une époque où presque plus personne ne va à l’église, et où plus personne n’imaginerait lier la citoyenneté française à la conversion, Eric Zemmour se scandalise quand même encore que les «nouveaux Français» ne donnent pas à leurs enfants des noms chrétiens «pour s’intégrer». C’est d’autant plus ridicule que les chrétiens donnent de plus en plus souvent des noms païens (Logan, Gaël, Erwin…) mais cela montre le pouvoir des mythes.

Ah, mon Sel ment…
Aujourd’hui, la Flandre nationaliste est passée des mythes aux actes en développant le totalitarisme linguistique de son administration, suite à quoi un fonctionnaire flamand n’a pas le droit de répondre, à Dilbeek et ailleurs, en français à un diplomate francophone. L’interlocuteur n’a qu’à savoir le néerlandais ! Les prêtres étant payés par l’État, certains croient ne pouvoir dire la messe, même d’enterrement, qu’en néerlandais. Ajoutez la non-nomination arbitraire de bourgmestres francophones ; l’interdiction de fait de location ou d’achats de certains biens à des non-néerlandophones ; l’interdiction formelle de toute subvention à des associations utilisant le français, même de manière limitée ; l’interdiction de location de salles de centres culturels à des associations non-exclusivement flamandes, l’interdiction formelle faite aux bourgmestres francophones de dire un mot de français à un fonctionnaire francophone dans des communes à majorité francophone de la périphérie de la ville francophone la plus au Nord de la Francophonie européenne est le pompon purulent de cet ethno-nationalisme. L’arsenal des lois et règlements à vocation et à portée discriminatoires en Flandre est tout bonnement hallucinant !

Les symboles, les mythes, les actes le montrent, il est désormais raisonnable de penser qu’il n’est plus possible de freiner l’avancée de la Flandre vers son autonomie définitive. La promesse qu’elle s’est faite, en séance plénière de son Parlement, tous partis confondus, de scinder la sécurité sociale, le rail, le droit d’auteur, la justice, la police, l’imposition du travail et des dizaines d’autres matières apparaîtra dans l’histoire comme le moment-clé dans la fondation définitive de l’État flamand. Cette promesse signifie qu’ils chercheront à prendre le contrôle de Bruxelles, (quitte à affamer la ville, comme le propose Maddens, dont la doctrine est, d’après la N-VA, le modus operandi du gouvernement flamand). 

Addition
La Flandre va forcément se détacher d’une manière ou d’une autre de la Belgique fédérale. Son projet n’est plus compatible avec un autre. Ce nationalisme ne supporte aucun partage. Il n’y a plus de retour en arrière possible, à moins évidemment d’une prise de conscience générale et brutale par la population flamande de son état de lobotomisation (et il faut alors pouvoir supposer aussi que le «peuple flamand» n’est pas séduit inconsciemment par l’idée de l’autonomie totale). En attendant, quoique l’on négocie, la Flandre va continuer à limiter le plus possible le droit des non-Flamands sur son sol, parce qu’elle s’est donnée en héritage du flamingantisme national-socialiste (héritage assumé par le Vlaams Belang et une partie de la N-VA, soit au moins un tiers du pouvoir politique) ce droit du sol lié au droit du sang. Les Anglophones, les Italophones, les Germanophones sont, au même titre que les Francophones, indésirables dans la Périphérie bruxelloise. Ils y sont triés par les bourgmestres flamingants du CD&V d’Herman Van Rompuy et de l’Open VLD de Guy Verhofstadt. (Ah ! si Cohn-Bendit savait ça ! )

Le TAK vandalise des magasins pour un ou deux mots d’anglais dans les vitrines, et des bourgmestres ou des ministres s’associent à ces actions. L’Union européenne n’est pas en mesure d’arrêter cette évolution : elle n’en a ni le courage, ni la force, ni le droit — elle ne se l’est pas donné ! De toutes manières, même si l’UE limitait la législation flamande, la Flandre institutionnelle est tout à fait capable de fonctionner hors du droit, comme le montrent les bourgmestres flamands de la périphérie qui exigent des promoteurs la liste de clients potentiels pour décider de qui a ou n’a pas le droit d’acheter un bien dans leur commune, en fonction de leur origine : ils violent ouvertement la Loi, la Constitution et le Droit européen, et même Jean-Luc Dehaene explique dans une émission «européenne» (LCP) que c’est normal (précisant que le Québec faisait pareil ! Ah si les Québecois savaient ça !) De toutes façons, la Flandre ne s’intéresse pas à ce que l’Europe pense. Elle balaye d’un mouvement énervé les remarques de l’ONU (qualifiée d’«United Blablabla», par Pascal Smet, ministre flamand socialiste de l’éducation), celles du Conseil de l’Europe (suite auxquelles le frère d’Herman Van Rompuy avait écrit : «Les Nations Unies ne sont qu’une couverture pour l’infiltration d’opinions organisée par la RTBF, Le Soir, La Libre Belgique et toute la presse francophone». On sera outré par ce discours sur la «francophonerie internationale» qui dirige donc, d’après Eric Van Rompuy, l’ONU, le Conseil de l’Europe, l’UE et toute la presse mondiale contre les pauvres Flamands.

Gros maux
Bouc émissaire, pureté du sol sacré, nationalisme ethnique, héritage national-socialiste, ces mots semblent bien forts, et on me les renverra probablement à la figure. Mais comment penser autrement quand des bourgmestres trient leurs futurs administrés ? Et que dire de la réaction du gouvernement flamand ? On eût espéré au minimum des blâmes contre ces maires inciviques. Ou des enquêtes. Mais rien de tout ça ! Au contraire, le ministre flamand en charge des bourgmestres les a… encouragés à continuer ! Les bourgmestres pris en flagrant délit de sélection ethnique de leurs administrés ne sont ni Vlaams Belang, ni N-VA, mais de celui des deux messieurs qui seront, si tout va bien, deux des trois présidents de l’Union européenne de juillet à décembre (cela dit, pour Yves Leterme, c’est mal barre…). Dans une région où trois bourgmestres francophones sont interdits d’exercer pour avoir envoyé des convocations électorales en français aux Francophones (et en néerlandais aux néerlandophones), c’est révélateur de la ségrégation judiciaire et politique en vogue autour de la Capitale de l’Europe.

Nous ne pouvons plus rien céder à la Flandre, parce que là-haut, la Constitution belge est objectivement moins importante que le nationalisme . C’est pour cela qu’un bourgmestre qui refuse d’observer la Loi pour «le bien de la Flandre» ne sera pas sanctionné pourvu qu’il soit flamand « de race» (rasechte vlaming). Dans une société nationaliste, la Loi est subordonnée à la grandeur de la Nation. Une Loi votée par tous pourra être transgressée pour autant qu’elle le soit en vertu du bien supérieur, autrement dit, du Peuple Flamand dans sa dimension linguistique et ethnique. Dans un État de droit, la loi prime sur tout. Dans une société nationaliste, c’est la Nation qui prime. Mussolini : Tout pour l’État, tout par l’État, rien hors de l’État. C’est aussi pour cela que la logique flamingante n’a jamais reculé. Elle a toujours prétendu ne pas vouloir s’éloigner des règles élémentaires de la démocratie, et s’en est toujours éloignée dès qu’elle en a eu l’occasion ou la liberté. Ces mensonges répétés, le déni de tous les accords précédents, les interprétations fallacieuses des Lois sont naturelles en Flandre parce que la construction de la nation dépasse toute autre valeur. C’est le totalitarisme du nationalisme qui est le moteur du mentir et du manipuler des partis flamands. Ils n’ont jamais été sincères quand ils ont promis que les facilités seraient la dernière étape, et c’est logique : ils ont simplement agi dans l’intérêt futur de la Flandre autonome, qui revenait à calmer les Francophones jusqu’à la prochaine avancée nationaliste. 

Alles Voor Vlaanderen
Un nationaliste ne trahit pas quand il dénonce un accord qu’il a préalablement ratifié. L’ensemble des partis flamands, ayant accepté les facilités en échange d’une «frontière linguistique», prétendent trente ans plus tard que ça n’a jamais été le cas ? C’est tout à fait normal : la trahison de l’accord sert la Flandre et est donc non seulement acceptable, mais bien indispensable ! La Flandre est un but plus noble que le respect d’accords passés avec les Francophones. Il n’est pas possible de négocier avec des nationalistes, parce qu’ils ne reviendront jamais sur un fait acquis pour eux (la «frontière linguistique»), et ne respecteront jamais les concessions qu’ils font (les facilités) si celles-ci ne servent pas leur idéal national. Négocier avec des nationalistes revient à grimper marche par marche un escalier mobile pour espérer monter dans un avion qui est déjà parti.

 

***

Aujourd’hui.
Sauf un miracle auquel je ne crois pas, le gouvernement Leterme devrait tomber. Si ce n’est pas aujourd’hui, c’est la semaine prochaine. Les élections de juin seraient alors considérées comme illégales par les partis flamands. Il est imaginable que la chambre ou le sénat ne soient pas validés, et même s’ils le sont, le gouvernement qui suivra ne pourra pas avoir la légitimité nécessaire pour tenir bien longtemps. Le gouvernement qui suivra ? Ah oui ! J’oubliais : il faudrait pour cela qu’un formateur arrive à mettre les deux moitiés de pays d’accord.

Avec une résolution de BHV qu’avaliseraient les partis francophones (on rêve tout haut, hein !), on laisse la Flandre suivre son petit bonhomme de chemin nationaliste, et on payera l’addition si elle dérape encore plus qu’elle ne dérape déjà. Sans résolution de BHV, Bruxelles ne sera pas financée à hauteur de ses besoins, l’insécurité n’y sera pas jugulée, parce que pour des raisons de quota linguistiques absurdes, on ne peut engager que des policiers néerlandophones, et on n’en trouve pas — Yves Leterme refuse d’assouplir inconditionnellement les condition d’engagement. Dans tous les cas, les Francophones de la périphérie verront toujours leurs droits bafoués, on continuera à y trier les habitants, les politiciens et les médias flamands présenteront le Francophone comme l’obstacle à son évolution, le responsable de tout, encore et toujours. Quoiqu’il arrive, on va dans le mur.

La conclusion qui tue…
Après trois années d’errements, et aucune perspective de solution, ni pour BHV, ni pour une réforme de l’État, ni pour un assouplissement du nationalisme flamand, bien au contraire ; ayant constaté que la crise économique n’a fait qu’amplifier le phénomène ; après avoir établi que Bruxelles et son financement, son industrie, son économie, sa sécurité étaient vus par les partis flamands comme autant d’otages potentiels pour obtenir satisfaction, n’est-il pas simplement responsable de nous préparer à l’inéluctable, à savoir la séparation de la Belgique ? N’est-il pas tout simplement sage d’examiner les solutions, les soutiens sur lesquels nous pourrions compter ? De préparer l’ablation définitive d’un État flamand qui ne peut plus que nuire à notre Démocratie, à notre économie, à notre réputation et à notre liberté ? S’il est évident que le mal nationaliste ne peut plus se dissoudre dans le fédéralisme, et ne le pourra pas plus dans un «confédéralisme» voulu par la Flandre parce qu’elle en tirerait tous les avantages, n’est-il pas simplement salvateur de chercher quelle nouvelle structure, dans le cadre européen, serait la plus à même de nous permettre de retrouver le chemin de l’équité, de l’égalité, de l’honneur ?

Le gouvernement Leterme va tomber. Ouvrons-nous à une nouvelle aventure. Ouvrons-nous à une vraie démocratie. Avançons dans un projet multilingue, un vrai projet européen. Suivons Rudy Demotte, et ouvrons notre citoyenneté aux Flamands qui le veulent. Soyons anglophiles, germanophiles, italophiles. Respirons ce bol d’air libre que nous tend la providence. Engageons nos jeunes dans la police et l’administration. Inventons la préférence démocrate, contre la préférence nationale. Nous devrons, pour cela, faire comprendre aux politiciens flamands qu’il est temps pour eux de prendre armes et bagages et de dire «bye bye Brussels». Peut-être que si nous allons suffisamment loin dans cette direction, en commençant par envoyer un huissier au Parlement flamand pour lui signifier son expropriation, les Démocrates de Flandre retrouveront l’espace sociétal et médiatique pour s’exprimer, et peut-être les Verhofstadt en herbe pourront retrouver suffisamment de pouvoir pour enfin débarrasser la Flandre de son virus brunâtre, et ramener les petits poujadistes du nationalisme imbécile à ce qu’ils valent, à savoir, tout au plus, un strapontin dans les toilettes de la Chambre des Représentants. Et peut-être alors qu’on pourra de nouveau parler, négocier, échanger, «compromiser» à la belge. Et sinon, tant pis. On ira de notre côté. Ce sera difficile, il faudra se battre, peut-être au sens propre, peut-être pas. Mais on aura une chance que nous n’avons plus aujourd’hui : celle de vivre dans un pays démocratique où chacun a droit aux mêmes opportunités, à un service identique, à une nation qu’on peut, enfin, aimer. 

J’ai une idée qui pourrait vous plaire, amis Démocrates. On appellerait cette nation : la Petite-Belgique. Et nous serions enfin officiellement des «Petits-Belges».

 

(1) Cette citation est d’Adolf Hitler, au Reichstag, le 30 janvier 1937.

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Commentaires

Ouf, cela faisait un bout de temps qu'il n'avait pas déterré Staf Declercq, je prenais peur!

Écrit par : wanda | jeudi, 22 avril 2010

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B’jour Selevski, vous n’étiez donc pas dans l’avion avec vos pairs ?

Très juste ! La Belgique ou la démocratie ? Votre choix semble enfin fait …

Excellent article, un peu longuet, mais quand même il faut que les Européens le lisent ... Et voyez ce que vous me faites faire « je viens de me parjurer pour aller clamer sur le blog de Jean qu’il faut qu’on vous lise ! (s’il ne me censure pas j’espère que ce sera fait

Écrit par : Cassandre | jeudi, 22 avril 2010

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@Marcel

Vous ramassez pas mal de points Godwin.

Cessez de rever de l'Europe. La perfide Albion l'a bien tue. Je serai tres etonne si l'euro ou un UE autre qu'un association assez limite d'etats souverains existera encore dans dix ans.

Écrit par : Lieven | jeudi, 22 avril 2010

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@wanda : ce n'est pas moi qui ai déterré staf, ce sont vos amis du Vlaams Belang.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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@Lieven

Vous attribuez à Marcel des points Godwin, mais vous refusez de reconnaître la triste réalité : la Flandre s'est gangrénée au point de refuser en bloc tout ce qui n'est pas, ethniquement, linguistiquement et politiquement 100% flamand. Reste à espérer que la Flandre profonde, celle des petites gens, fasse encore preuve de bon sens et qu'elle rejette cette nauséabonde mentalité.

Écrit par : Marc | jeudi, 22 avril 2010

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Bonjour Monsieur Sel, (aussi longtemps que cette journée sera bonne pour vous)

Bonne explication, franchement.
Et faire glisser les fruits d'un complexe de supériorité depuis des décennies dans les souliers des Flamands est très stratégique. Votre opinion sera lu par sept personnes à l'étranger. Vous devriez le faire. Mentez! Mentez! Il Il en restera toujours quelque chose…
Vous êtes nerveux, vous êtes en colère, vous êtes frustré.
Pourquoi?
Restez calme et buvez un Vlaams-Brabantse Palm.
Parce que votre langue n'est pas autorisée à parler à un guichet en Flandre? Un Flamand peut faire ça en Wallonie? Vous êtes vraiment discriminé hein. Je comprends votre colère. Pourquoi parlez-vous de démocratie, mais ne respectez-vous pas une décision de la Cour Constitutionnelle ? Ca ne vous arrangez pas trop ?
La crise économique, les situations Grec. C'est la responsabilité des francophones. Si eux ne veulent pas voter la scission de l’arrondissement, si elles ne respectent pas la démocratie, ils ont une responsabilité écrasante. Vous vous rendez compte Monsieur Sel? Bien sûr, vous vous rendez compte. Vous savez bien que les francophones gardent ce pays en otage.
Dire que la Flandre n’est pas démocratique, et que le Sud l’est, bon bonhomme, il y qq chose pété dans ta tête ?
Vous êtes rusé, je vous trouve amusant.
Bonne journée !

PS: démonstration ce soir à Vilvorde. Venez jeter un coup d’oeil?

Écrit par : Jan | jeudi, 22 avril 2010

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A lire :

http://www.demorgen.be/dm/nl/5036/Wetstraat/article/detail/1095997/2010/04/21/Willy-De-Waele-Open-Vld-Splits-het-land-maar-op.dhtml

Donc pour lui il faut que la Flandre impose son point de vue car de toute manière les francophones n'ont pas les moyens de faire face à la crise mais la Flandre oui, elle peut se débrouiller toute seule. Bon, faudra lui faire un cours de capitalisme financier ...

Écrit par : Guillaumeg | jeudi, 22 avril 2010

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C'est extrêmement brillant !!! Je crois que vous avez réellement mis le doigt sur les racines et le moteur profond du nationalisme flamand.

Écrit par : Rodenbach | jeudi, 22 avril 2010

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@Jan : "La crise économique, les situations Grec. C'est la responsabilité des francophones."

Mais bien sûr... les francophones sont des minables fainéants mais ils arrivent à être responsables de tout ce qui arrive dans le monde. Ils sont dans tous les coups : c'est eux qui ont mis la Grêce en quasi faillite, c'est eux qui ont fomenter la crise boursière, etc. Je parie que si les volcans islandais entrent en éruption, c'est aussi de la faute aux francophones. Vous n'avez pas peur de vous frotter à ces misérables francophones si puissants qu'ils arrivent à défaire des pays?

Je ne vais pas vous insulter car je ne veux pas risquer la censure, mais le coeur y est.



@Marcel :

Votre passage sur ce qu'est un "flamand" est assez éclairant. En fait, on peut être né en flandre, parler flamand, etc. Cela ne suffit pas. L'exemple du bourgmestre de Linkebeek est assez parlant.
En fait un "flamand" est une personne qui pense comme un nationaliste flamand, les autres sont des traitres et ne peuvent pas être considérés comme flamands et doivent être éliminés et discrédités. Ca rejoint tout à fait votre raisonnement.

La première liberté qui meurt avec le nationalisme est la liberté d'expression afin que personne ne puisse mettre en doute la doctrine mise en place par le pouvoir. C'est assez bizarre car c'est, paraît-il, la liberté qui est la plus chère aux flamands.... Mais bon, après tout, c'est eux qui ont décidé de vivre dans une dictature.

Écrit par : Rodenbach | jeudi, 22 avril 2010

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Dank je Rodenbach…

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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@Jan La cour constitutionnelle demande une solution et des éclaircissements concernant BHV ... Pas un split ...

Vous voyez, interpréter les textes de la manière qui vous arrange et c'est bien malheureux.

Que dire du Parlement flamand en région Bruxelloise, etc etc ... Le tout épingle par la cour consitutionnelle --> là toute la Flandre s'assied dessus.

Deux poids deux mesures ?

Et pour votre info, oui un Flamand peut parler flamand à un guichet en Wallonie ... Rien ne l'interdit ...

Écrit par : Weylann | jeudi, 22 avril 2010

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Jan, je me demandais : que ressentez-vous quand, à l'Ijzerwake, ou dans une réunion du Voorpost vous écoutez un discours enflammé sur Staf De Clercq ?

Ou alors, êtes vous capable d'écrire quelque chose comme : "Staf De Clercq était une ordure infâme et tous ceux qui assistent à ses commémorations au Vlaams Belang et au Voorpost sont des salopards de nazis" ?

J'attends votre réponse avec impatience.

Remettez mon bonjour à Jean-Luc Dehaene ce soir.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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Il faut impérativement préparer la séparation :

- Former une équipe préparant activement les différents poinst de négociations (dette, statuts des personnes, "héritage", ....)

- Contacter discrètement certains pays voisins pour sentir la t°, mais aussi rechercher proactivement des soutients, en France pour sur, mais aussi l'Allemagne, la GB, les Pays-Bas, ...

- Préparer une forme d'association avec la France (diplomatie, armée, ...), du moins pour la Wallonie, pour Bruxelles, un concept Washington DC est plus approprié

- S'appreter à accueillir plusieurs dizaines de milliers de "réfugiés" lingusitiques (va falloir construire dans le Brabant Wallon), gros avantage, une bonne partie de ses réfugiés ont de gros moyens financiers, excellent donc pour la Wallonie

- Se présenter comme particulièrement ouvert aux réfugiés flamands qui voudraient quitter une ambiance bien lourde. Signer en Wallonie la convention européenne sur les minorités. Offrir le + possible des traductions "libres" de toute la paperasserie administrative et cela sur toute la Wallonie (le papier officiel est en Français, mais une traduction néerlandaise est automatiquement donnée si l'on en fait la demande, c'est pas un problème, 90 % des réglements et directives sont déjà traduits et dispo sur le net). Faire preuve de complète ouverture pour ces réfugiés "démocrates", avec par exemple un accès aux chaines télé flamandes par le cable, permettre pour eux des classes d'immersion, et des cours en Néerlandais. Essayer d'avoir, du moins pour les communes limitrophes au moins à certain moment un fonctionnaire bilingue, .... Bref aller à l'encontre du nationalisme jaune-noir.

- Accepter le deal = Bruxelles 19 communes aux Bruxellois, la Wallonie aux wallons, et pour les francophones de la périphérie ......... il faudra forcer la Flandre à signer la convention des minorité et aussi s'apprêter à les accueillir de ce côté ci. Si l'on se dit que l'on pourra faire perdre ses communes aux flamands, c'est du rêve, autant alors tout de suite se préparer à mobiliser 300 à 400.000 miliciens. C'est le fameux deal, ou tout le monde doit perdre, perdons les communes à facilités mais gagnons Bruxelles ou du moins retirons Bruxelles du giron flamand.

C'est selon moi, le seul moyen de s'en sortir définitivement et la tête haute des 2 côtés.

Écrit par : Clairon | jeudi, 22 avril 2010

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Monsieur Sel,

Triste, votre article réveille en nous une triste réalité.
De tout temps, le nationalisme (et l'extinction de la démocratie) s'est vu opposer une réaction "sanglante" et victorieuse. Tout est une question de temps...

Écrit par : Lightreflexion | jeudi, 22 avril 2010

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Marcel,

Remarquable billet. Si tous les francophones pouvaient l'avoir sous les yeux avec une demi-heure devant eux pour le lire, il est évident que le glas belge serait très vite sonné.

Il me semble que vous venez, suite à un triste constat, de faire le petit pas qui séparait nos positions.
Si je ne m'abuse, vous venez de décider de ne plus agir pour freiner la cause nationaliste flamande mais plutôt d'agir pour faire avancer la cause démocratique des francophones et des flamandophones qui le sont. (une petite nuance capitale)

Je m'en réjouis et, avec votre accord, je voudrais annoncer cette bonne nouvelle sur le forum Bruxelles-francophone en copiant-collant-citant le paragraphe: "la conclusion qui tue..."

Quoi qu'il en soit: bravo et merci.

Écrit par : Bxxl | jeudi, 22 avril 2010

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BXXL : pour être exact, je pense qu'on doit penser un projet et que, si par la suite les Flamands s'y intéressent, on doit pouvoir les y intégrer. Mais on ne peut plus fonctionner en opposition à une Flandre qui nous coûte trop cher en tout.

Je ne suis toujours pas sécessionniste, mais simplement réaliste. Il est irresponsable de laisser aller sans au moins préparer quelque chose.

Diffusez, diffusez, c'est citoyen et c'est gratuit !

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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S'il y a des juristes, corrigez. J'ai dû mal à comprendre le raisonnement de l'OpenVLD. Le gouvernement tombe mais veut BHV à l'ordre du jour donc même sans gouvernement, le vote sur BHV aura lieu jeudi prochain. Comme il n'y a plus de gouvernement, la sonnette d'alarme n'a pas de sens puisque l'exécutif n'existe plus. Donc la loi est votée, BHV est scindé et donc on revote.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 22 avril 2010

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le gouvernement démissionne Aléas jacta est!

Écrit par : Cassandre | jeudi, 22 avril 2010

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the end game is near concerning BHV.... the flemish parties will vote the split of BHV next week..... i don't care one way or the other... for me the whole of Belgium can become a BHV...

The reason why Alexander, fils du belgicain Decroo, is stepping out of this government is because it is entirely dominated by leftist parties (in this case coming from la francophonie de la Belgique) and because this government is promoting policies in terms of immigration, integration, economics that anyone who is active in business knows are completely wrong... and absolutely not supported by a majority of the population, not only flemish but also francophones (at least the ones i know personally).

Therefore, Open VLD is right to pull the plug on this non-government. It serves Yveske right that he has to resolve his "vijf minutes politieke moed" himself.... no reason to blame Open VLD for the abces that is exploding right now... catharsis moment, maybe?

Écrit par : des | jeudi, 22 avril 2010

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@Guillaume : c'est exactement ce que je décris : les Flamands ont décidé de ne plus tenir compte de la volonté de la minorité francophone. Le fait qu'ils veuillent mettre le vote à l'agenda signifie la fin du compromis belge. En fait, la Belgique n'existe déjà plus.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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@Guillaiume : si la loi est votée, sans seing royal et contreseing ministériel, elle n'a aucune valeur. Les Flamands ne peuvent avoir besoin d'un tel vote que pour se montrer meilleur flamingant que le voisin (et dans ce cas, leur classe politique est d'un âge mental gênant), pour rendre les élections qui viennent plus ou moins "légales" (mais il y aura des conflits terribles : quelle loi électorale sera la bonne ?), ou encore pour assurer leur territoire en vue d'une indépendance, même éventuelle (et je crois que c'est de ça qu'ils s'agit).

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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@Marcel

Vous voulez un contreseign ministeriel? Pas de probleme. La majorite flamande donne la confiance a Leterme III qui ne consiste que de Leterme comme seul membre et donc est paritaire et Leterme signe.

Écrit par : Lieven | jeudi, 22 avril 2010

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@ Marcel Sel
J'avoue que j'ai déjà lu pleins de choses sur ton blog. Vous savez pourquoi? Parce que c'est bon pour voir et entendre les idées des autres. Mais j'ai honte pour ce que vous avez écrit aujourd'hui dans cet article. Vous généralisez trop, Monsieur Sel. Oui, j'avoue qu'il y a pleins de problèmes en Flandre et moi aussi, je déteste Vlaams Belang. Mais à l'autre côté, les Wallons ne sont pas parfaits non plus. Vous jugez tout le temps et vous accusez mais parfois, c'est pas mal de se juger aussi. En général j'ai toujours apprécié vos avis et pensées mais de cet article, je suis dégouté ... excusez-moi. Mais cet fois, vous généralisez trop et vous insultez tout les flamands. Pour le reste, je vous souhaite encore une bonne journée.

Écrit par : RBS | jeudi, 22 avril 2010

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Dank u RBS. Je respecte votre propos. Je ne généralise toutefois pas à tous les Flamands, mais à tous les partis flamands, je pense que c'est très différent. Les peuples ne sont pas individuellement responsables de ce que font leurs politiciens.

Met vriendelijke groeten.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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@ marcel

your distinction between the Flemings and their politicians doesn't fly.... that is a very handy excuse to criticize an entire population while not admitting it... the times that i had to defend myself on your blog for not condemning strongly enough Borms et tuti quanti, show clearly that your are simply lifting a smoke screen to advance your agenda....

Écrit par : des | jeudi, 22 avril 2010

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Des : I do not condemn people who vote even Vlaams Belang. I only condemn the party and its representatives. I am brutal with Jan because he acts politically against democracy (TAK), but you may vote NVA, or Vlaams Belang, it is still your right. This is why I never attack or condemn the Flemish (first of all, I know that the mentality is as diverse in Flanders than anywhere else) as individuals. You may like Mussolini, Franco, Mao, Hitler or Staline, and I would respect that (as I do respect Travellers' individual right to have opinions that seem disgusting to me), but politicians who represent the Flemish electors have gone to an impossible level of nationalisme, and the electors are globally responsible as long as they are in measure of understanding what their votes imply. This is why even the 38% of Germans who voted for Hitler in 1933 cannot be individually responsible for all Hitler did afterwards : most of these voters did not understand the real effect of their votes. I have the same opinion of the Flemish electors today, but even if you have nationalist opinions, you cannot deny that on that purpose, there is no opposition anymore in Flanders, and that it is wrong.

I have only one hidden agenda : write a book about Italy. This Belgium thing actually got me when I was writing TV Belgiek sketches. I never asked to live in such a fragile country.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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Je reste tout de même persuadé que les francophones ont mal mesuré la détermination flamande. Entre Maingain, reportant toute réforme de BHV aux calendes grecques, Francis Delperée qui parlait lundi d'"ultimatumeke" du VLD, ou l'illustre professeur Pierre Vercauteren qui appelait encore ce midi à RTL les citoyens francophones "à apprendre le néerlandais", nos élites ne donnent pas une grande impression de clairvoyance. Pas davantage que nos journalistes partagés encore "la stupeur" et "la consternation". Quelle surprise en effet que cette crise que rien n'annonçait!

Écrit par : francolâtre | jeudi, 22 avril 2010

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@ marcel

then you have a very different opinion about the flemish electorate than myself.. i have never voted nationalist (even if in your opinion that does not exist anymore) and have always voted tendency Verhofstadt or Decroo.. i only get to vote for the federal level once every four years and if the politicians behave like idiots afterwards, it is not my responsability.

I have also never asked to live in such a fragile country and you have to wonder why that is the case... you write a testament about all things that the Flemish politicians have done wroning in your very long piece above, but i am missing any reflection about any collective responsability on the francophone side for certain evolutions in our society...

if you don't see or don't want to see that certain policies advanced by the PSCDHECOLO are completely unacceptable to the large majority of Flemish (and many francophones) and are literally shoved down their throat, whereas in all our surrounding countries the same policies are put in place as advanced by the Flemish and we still get treated like fachos (like for example in the case of the mass regularisation of (fake) refugees), then there really is no solution...

That has very little to do with language, but with a completely different attitude concerning the challenges to any post-modern Western society... Di Rupo, Milquet and other effectively put their heads in the sand and many people, including myself, are entirely fed up. And trust me, my fransquillon friends of Antwerp and Ghent think exactly like me.

Écrit par : des | jeudi, 22 avril 2010

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@Des : to me Verhofstadt and Herman De Croo are very responsible persons (up to now), and I do defend Verhostadt's crusade against nationalism. But the disinformation about Di Rupo and co in Flanders is stunning ! Do you never realize that all the decisions taken by this governement and the previous ones were taken together WITH the Flemish parties ?

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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@RBS,
Le problème, c'est qu'il est faux de dire que les flamands ne sont pas responsables de leurs partis.

Je suis français pas belge, mais comme j'ai du sang belge dans les veines (50% wallon, 50% flamand), je me sens un peu concerné par votre problème.

Hé bien, permettez moi de vous dire, que les flamands ne sont pas obligés d'agir comme des moutons et de ne rien dire. S'ils sont choqués par ce que disent quasiment tous leurs partis aujourd'hui, ils devraient le faire savoir. Au minimum, par leur vote ils devraient l'avoir fait sentir. Aujourd'hui, grâce à Internet et aux nombreux sondages d'opinion, les citoyens ont de nombreux moyens de faire remonter leur avis aux partis politiques.

De plus, lorsqu'on en vient au nationalisme, le devoir de tout citoyen est de lutter pour la justice et la démocratie. Ce n'est pas une option mais un devoir. Se taire, c'est être d'accord avec les extrémistes. Ne rien dire lorsque les droits de ses frères est bafoué (car pour moi les wallons et flamands sont frères), cela revient quasiment à avoir participé à ce crime.

Lorsqu'on en vient au nationalisme et à la démocratie, personne n'a le droit de se payer le luxe de se taire.

Pour ma part, je considère donc que de la même manière que les allemands ont été responsables de l'arrivée des Nazis au pouvoir, les flamands sont responsables à 100% de la dérive nationaliste de leurs partis.

Si vous n'êtes pas d'accord avec vos partis, RBS, alors faites le savoir. Organisez des réunions, faites des meetings. Bougez-vous !! Montrez que vous êtes la majorité ! Manifestez !

Pour un français, je ne serai sans doute pas très représentatif du français moyen, avec mon sang de frontalier placé à 100 mètre seulement de la Belgique... néanmoins mon avis est celui-ci : je suis solidaire à 100% des francophones belges. S'il faut participer à une table ronde pour organiser la scission, je pense que notre devoir est de participer, pour veiller à ce que l'avis des francophones soit bien pris en compte.

Pour moi, s'attaquer à un wallon ou s'attaquer à un français, c'est la MEME CHOSE.

Et si les néerlandophones veulent utiliser la force, je le leur déconseille ! Car je pense que nous serons alors de nombreux français, prêt à prendre les armes pour sortir Bruxelles de la gangue flamande. Car le devoir de la France est d'être derrière les wallons.
Oui je sais, cela ne nous regarde pas... mais bon c'est comme ça. S'ils veulent jouer à la loi du plus fort, nous pouvons nous francophones, leur montrer qui est en réalité le plus fort.

Il faut que les flamands en ait conscience pour que la scission - si elle est vraiment nécessaire - se passe pacifiquement et dans l'intérêt des francophones wallons et bruxellois.

Et il est de votre intérêt, wallons, d'utiliser notre soutien à fond, pour que vos positions soient parfaitement défendues. Tant qu'à faire, mieux vaut négocier d'égal à égal (ou même en position de force), plutôt qu'en position de faiblesse ! Utilisez la France mes amis !
Nous n'avons pas le droit de nous imposer, alors faites nous participer !

Écrit par : Jaggy | jeudi, 22 avril 2010

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@Jaggy
Avec tout le respect, je ne pense pas que je vais répondre sur des conneries. Qui parle de prendre les armes? Ou attaquer un francophone? Personne, j'espère. Je pense que le média (de deux côtés) influencent le peuple et exagèrent des choses. Par exemple: ils disent d'être tranquille, discuter et trouver des solutions (... superbe je trouve). A l'autre côté on trouve Maingain et ses discours sur tous les premières pages des journaux. Oui, ça vend, bien sûr ... mais ça n'aide pas à commencer les discussions en tranquillité.
Et si on parle des partis ... c'est vrai ... on a des partis dégoutant. Et on mérite les politiciens sur qui on vote. Mais je peux vous jurer qu'on ne comprend pas toujours en Flandre pourquoi on continue à voter sur le PS après tous les scandals. Excusez moi pour mes fautes et je vous souhaite encore une bonne journée.

Écrit par : RBS | jeudi, 22 avril 2010

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RBS : degenen die hier niet in hun moedertaal reageren hoeven zich niet te verontschuldigen voor de eventuele fouten, RBS :-))

Parler de guerre est violent. Mais vous rendez-vous compte de la violence des sentiments que provoquent des choses comme le Wooncode, la circulaire Peeters, etc ? Ou les phrases de Leterme sur les Francophones, et ensuite sur la RTBF "Radio Mille Collines" ? Ou le fait, en sortant de Bruxelles, qu'on me dise de ne pas chercher à habiter ici ou là ?

Ce qui s'est passé aujourd'hui était particulièrement violent : on a voulu forcer un accord francophone en deux réunions, sur une base qui ne tenait compte que des exigences flamands (la scission de BHV n'est pas requise par la Cour Constitutionnelle, qui ne demande qu'une solution, quelle qu'elle soit) en refusant d'entendre les francophones : même la circulaire Peeters ne pouvait pas être discutée. Le coup de force est violent. En plus, le VLD, qu'on prenait pour modéré, fait tout tomber et tente de faire passer un vote BHV encore aujourd'hui.

Si les partis flamands avaient eu les couilles d'expliquer BHV autrement que selon la grille territoriale nationaliste et éthnocentriste qu'elle sert à un public qui n'est même pas forcément intéressé, on aurait pu laisser la question de côté. BHV n'est pas un symbole, c'est la façon pratique d'enclaver Bruxelles internationalement, je l'ai lu en toutes lettres dans la littérature indépendantiste. Pourquoi les partis modérés s'y intéressent-ils tant, alors ? Pourquoi tentent-ils des coups de force comme aujourd'hui ?

Les Francophones ne sont pas des étrangers qui pensent différemment des Flamands, ce sont des gens qui veulent qu'on règle les problèmes, mais pour eux, la réduction systématique des facilités et du droit à vivre autour de Bruxelles, l'endroit où beaucoup d'entre eux travaillent, c'est une question vitale. Les gens se soulèvent, se battent, quand leur vie leur paraît menacée, que leur honneur est trop altéré ou que leurs droits et leur pouvoir économique sont sous pression. On ne souhaite pas la violence, elle nous dépasse. Il y a le phénomène du premier mort, qui est un élément déclencheur. Il ne faut pas qu'il survienne. Mais s'il survenait, qui serait, finalement, le responsable ?

Le Flamand dira : c'est le Francophone. Le Francophone dire : c'est le Flamand. Le démocrate dira : c'est le nationaliste. Et le pacifiste dira : ce n'est pas moi. Qui suis-je ?

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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@RBS :
Vous ne semblez pas vous rendre compte qu'un vote flamands contre francophones sur BHV sera perçu comme un véritable PUTSCH dictatorial visant à imposer par la force les frontières d'une future flandre et isoler un quart (25%) de la population francophone du reste du pays et ensuite forcer leur assimilation.
Ceci est extrêmement belliqueux et il est évident que cela entrainera un climat révolutionnaire et que les gens prendront les armes pour rétablir leurs droits. D'ailleurs existe-t-il aux francophones une autre solution que de prendre les armes pour lutter contre la dictature flamingante?

Écrit par : Rodenbach | jeudi, 22 avril 2010

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Où sont les démocrates flamands? En dehors de quelques drapeaux belges aux dernières courses cyclistes, on ne les voit ni ne les entend.

Où restent-ils ? Sont-ils lobotomisés comme les autres ?

Écrit par : Non peut-être ? | jeudi, 22 avril 2010

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Question aux juristes : il y a-t-il encore une lois sur la trahison dans notre pays ? Si oui je crois qu'il faudrait passer au commissariat de police le plus proche pour y signaler une bande de dangereux suspects du côté de la rue de la loi.

Des gens qui, pour servir leur égo, n'hésitent pas à mentir, à intimider, à voler, à violer toutes les lois de la nation, de l'Europe et de la sagesse pour mieux se glorifier comme des coqs sur un tas de fumier.

Des gens qui prétendent vouloir l'indépendance d'une "nation" où west-flandriens ne comprennent pas les vlaams-brabantien ni les kust-vlammingen, des gens qui prétendent vouloir diriger l'avenir de 5 millions de personnes qui ne leur ont rien demandé, des gens qui préfèrent faire de l'esbrouffe sur des maux imaginaires pour mieux masquer leur ineptitude, leur affolant manque de responsabilité et d'ouverture d'esprit.

Certains ne manquent pas de rappeler que d'autres ne sont pas sans torts, et je suis le premier à reconnaître que les politiques menées par certains élus de Wallonie et de Bruxelles sont tout aussi néfastes, aberrantes, inacceptables, et que sais-je encore. Mais que je sache jamais les politiques du PS, d'Ecolo, du CDH ou du MR n'ont été fondée sur la haine, le rejet, la discrimination négative ou un nationalisme aussi nauséabond que mal placé.

Alors donc, pour en revenir à ma question initiale, qui va déposer plainte pour trahison ?

Écrit par : Hecatee | jeudi, 22 avril 2010

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@Hecatee :

C'est une question que je me suis déjà posé : existe-t-il des articles de lois concernant la haute trahison et le complot? Et comment qualifie-t-on de la haute trahison ou un complot contre l'état. Et est-ce applicable aux nationalistes qui complotent pour détruire l'état belge? Il me semble que dans tous les pays, des lois existent contre ça.

Écrit par : Rodenbach | jeudi, 22 avril 2010

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@Rodenbach, Hecatee

Certainement. Donnez la mouvement flamande encore quelques martyrs fideles a leur vraie patrie.

Écrit par : Lieven | jeudi, 22 avril 2010

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Je n’aime pas du tout l’amalgame que vous faites entre les actions des nationalistes purs et durs, l’évocation de Staf Declercq et consorts ET les réactions excédées des Flamands démocrates.

Vous vous moquez de Marianne Thyssen qui « trouve étrange qu’on n’exige pas de lui(le Wallon) qu’il parle ou connaisse le français, respecte le territoire ou la nature ethnique ou culturelle des «autochtones» en s’y «s’adaptant» ! »
C’est un peu rapide de juger cette inquiétude antidémocratique, fasciste, etc.
On peut être « terre d’accueil » (comme le proclame la Wallonie) et pourtant craindre ce qui se passe à Bruxelles par exemple : l’arrivée massive de personnes qui ne s’adaptent plus et exigent qu’on accepte leurs valeurs culturelles.
D’ailleurs la Wallonie trouve normal que les Italiens et les Flamands qui sont venus s’installer sur son sol aient appris le français et n’aient eu droit qu’à des documents et des contacts administratifs en français.
Si je vais carrément m’installer aux USA, en Allemagne, en Hollande, en Italie…. il me faudra bien apprendre la langue de la région, en respecter les us et coutumes.

Cette inquiétude face au manque d’adaptation, n’est-ce pas celle qu’exprime Eric Zemmour effaré par les ratés de l’assimilation française ?
N’est-ce pas exactement le débat qui préoccupe la France concernant « l’identité nationale » ?

Le « problème » ici, c’est que, les francophones belges qui vont s’installer en Flandre considèrent qu’ils sont « en Belgique » et ne tiennent pas compte de l’évolution institutionnelle du pays. Ils continuent à envisager la Belgique comme « avant », c’est-à-dire unilingue en Wallonie et bilingue en Flandre.
Pourtant, un Anglais du Canada qui va habiter le Québec, un Suisse romand qui s’installe à Bern, sont dans la même situation et ne crient pas au déni de démocratie !
Et le fait que les lois soient si différentes d’un Etat à l’autre aux USA, vous semble-t-il aussi ANTIDEMOCRATIQUE ?

Vous trouvez que « l’argument même d’une flamanditude d’un territoire donné à l’intérieur d’un pays démocrate est totalitaire ».
Je pense sincèrement qu’une bonne partie des réactions excessives de la Flandre (et je reconnais qu’il y en a de très discutables) sont le résultat de notre comportement arrogant et antidémocratique à nous autres francophones !. Contrairement à la grande majorité des Flamands qui « s’adaptent » lorsqu’ils s’installent en Wallonie, nous exigeons que la Flandre s’adapte à nous. Et la crainte de la « tache d’huile » francophone (semblable à la crainte de la « tache d’huile» anglophone pour le petit Québec) pousse les Flamands à durcir leur comportement puisque la fixation de la frontière linguistique ne suffit pas. En effet, Maingain et Co réclament les communes à facilités, mais après ce sera les communes où les francophones sont nombreux … et cela ne finira jamais. Vous le montrez bien lorsque vous trouvez normal de vouloir « intégrer des communes largement francophones à une région bilingue » comme Bruxelles et que vous vous indignez de voir que les Flamands considèrent cela comme « fanatique ».
C’est pour cela que la Belgique a évolué non vers le bilinguisme général mais vers un fédéralisme basé sur des Régions unilingues. C’est pour cela que la frontière linguistique a été fixée. A nous de respecter ceci DEMOCRATIQUEMENT !!

D’ailleurs, je voudrais vous poser une question, si l’on applique à certaines communes de Bruxelles ce fameux droit « des personnes » dont se réclament les francophones, ne serait-il pas normal d’introduire l’arabe dans l’administration, l’enseignement, etc., d’accepter sans sourciller voile, burqa, etc. ?????
En un mot, l’adaptation que beaucoup de francophones trouvent normal d’exiger des Belgo musulmans est-il plus démocratique ?

En ce qui concerne Bruxelles et le fait « qu’un Flamand de Bruxelles est avant tout un citoyen bruxellois », je suis entièrement d’accord avec vous et, LA est le vrai combat : obtenir de la Flandre que BRUXELLES soit une région à part entière. Mais, pour cela, il faut aussi que Bruxelles ait un vrai comportement « démocratique », joue sincèrement le jeu du bilinguisme et cesse de faire craindre à la Flandre de se retrouver dans un Etat fédéral avec 2 Régions « francophones » en face d’elle !!.

Encore une remarque, pour moi, des panneaux comme «waar Vlamingen thuis zijn» expriment surtout l’idée que ceux qui les placent se sentent « envahis », ne se sentent plus chez eux car, lorsqu’il y a une majorité de francophones dans une commune de la périphérie, ces derniers ne réclament ni plus ni moins qu’une certaine francisation du coin !

Et, lorsque vous évoquez Damien Thierry, vous déformez une fois encore les faits. Il n’est pas considéré comme un sous-Flamand parce qu’il n’est pas né flamand mais parce qu’il ne respecte pas les lois de la Région flamande. En envoyant des convocations en français, il fait de la provocation. Il n’aide en rien ses concitoyens (qui sont assez intelligents pour saisir le lieu et le jour de l’élection et à qui il aurait d’ailleurs pu, comme la bourgmestre de Rhodes, envoyer des convocations d’abord en néerlandais et ensuite en français)
Pour reprendre l’idée que vous défendez : « un flamand de Flandre est t avant tout un CITOYEN flamand ». Ce qui caractérise le « Flamand » c’est le fait de parler (plus ou moins bien) le néerlandais et d’être un bon citoyen, respectueux des lois de sa Région.
Cordialement

Écrit par : Marjane | jeudi, 22 avril 2010

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@Jan

hier les juifs (quoique??), aujourd'hui les francophones...imaginez donc...un juif noir franc-maçon belge et francophone...hou, hou, hou, ça vous fait peur, Jan ?????????????

Écrit par : BernardN | jeudi, 22 avril 2010

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@Des

On comprend le français, mais on répond en anglais : vous êtes mauricien ?

Écrit par : BernardN | jeudi, 22 avril 2010

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Tweet @karinelalieux
Toute la Flandre nationaliste (VB, LDD, NVA) fête déjà sa "victoire" au champagne à la cafetaria de la Chambre. Quelle vision !

Tweet @VincentVQ
Veel overleg. Vandaar wat Twitterstilte. Sorry. @alexanderdecroo: 'zeggen wat je doet, is eenvoudig; doen wat je zegt, dat is de nieuwe VLD'

Écrit par : Non peut-être ? | jeudi, 22 avril 2010

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En tant que français et habitant un pays handicapé en terme de langues (la France), je suis consterné de constaté qu'il y a des régions, dont une bonne partie des habitant semblent penser que parler une certaine autre langue n'est pas une source d'enrichissement et d'ouverture, et vont préférer parler (par exemple) l'anglais: c'est CONSTERNANT et totalement REGRESSIF !

Comment comprendre l'histoire, l'art et la culture sous ce prisme ?????

Ainsi un des grands avantages des cadres belges (avec les suisses et les scandinaves, notamment), est ou était d'être multilingues et donc dotés d'une capacité d'adaptation dans beaucoup de pays: allez-vous donc devenir des européens "Lambdas" ?? (et quand je dis "européens", je me demande ?)

Écrit par : BernardN | jeudi, 22 avril 2010

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Trop vite: "constater" et non "constaté" !

Écrit par : BernardN | jeudi, 22 avril 2010

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@ Marcel Sel

Le "nationalisme" Flamand est le fruit inévitable de l'attitude de certains francophones au passé, et dans le présent.

Leur idées de supériorité, leur orgueil,leur arrogance, leur mépris, leur dédain... a créé le "peuple Flamand" et leur "nationalisme".

Le fait qu'ils attendent toujours que le p'tit flamouch commence à parler en français dès qu'un francophone viens s'installer "chez nous", .... quelle stupidité.

Le fait qu'ils prétendent d'être démocrate, une différence avec les Flamands qui ne seraient pas démocrate ... comme vous prétendez dans votre article, ... wat een stromme arrogantie !

Tant que la minorité francophone se comporte comme une majorité dans ce pays, avec des politiciens extrêmement irritants, le "nationalisme" deviendra de plus en plus fort.

Le "nationalisme Flamand" c'est du "zelfverdediging". Wettelijke zelfverdediging.

"waar Vlamingen thuis zijn" c'est notre "NO PASARAN".

Écrit par : amaai! | jeudi, 22 avril 2010

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@ bernardD

dude, mon anglais est mieux que mon français.... et j'avais pas suffisamment de temps...

d'ailleurs, merci beaucoup Marjane....

Écrit par : des | jeudi, 22 avril 2010

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Question: je crois que dans l'armée belge, de nombreux hauts-gradés sont flamands. Est-ce que au niveau intermédiaire (officiers directement en charge des troupes) la parité est respectée? L'armée de l'air est-elle majoritairement flamande?

L'expérience du coup d'état de Franco en 36, et de Tejero en 82 montre l'importance d'une armée de l'air loyaliste pour briser toute tentative de coup d'état. A qui l'armée belge obéit-elle aujourd'hui?

Écrit par : Javi | jeudi, 22 avril 2010

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Marcel, lisez l'article dans The Independent et les commentaires svp... j'en ai selectionnée une...

http://www.independent.co.uk/news/world/europe/belgium-at-war-as-flemish-hit-out-at-invasion-of-french-speakers-1950705.html

"A similar issue is happening in the States. Not the same, most definitely, but still similar. We do not have a national language. So instead when large populations of immigrants arrive, we change our government and pockets of the local economy to accomodate them, and if you do not you are considered racist. So, if you come to Minneapolis (where I live) you have the choice of getting information in Hmong, Spanish, Sawahili, Somalian, Russian, Ukrainian, Arabic and Korean. Oh, and English if necessary, but really, why bother? English-speakers are sending their children to Spanish/Chinese/Arabic emersion schools and the kids aren't taught English grammar in the regular schools anymore. So much of the longterm population rebels against the newcomers. The newcomers have come because they are looking for a better quality of life, or a chance to get ahead, or whatever, and they come to the area (be it somewhere in the states, the UK, or a Flemish village in Belgium) because it is perfect the way it is and that's what they want as well. But then they do not try to adapt to the local community, instead they try to change the local community into being what they left behind -- in many cases changing the local community into being exactly what they were attempting to get away from. Thus ill will is created amongst the newcomers and the existing community.

Admittedly, in the States, we tend to just move farther out when a community we love is changed into something we no longer recognize or are a part of. It's not that easy to do in other places in the world.

My point: I see nothing wrong with preserving the local community as is. I cannot imagine that I could move to Montreal without learning French, for example, or if I moved to Mexico, I would learn Spanish. Then again, I know there are large, long standing expat communities throughout the world where people have lived for years and never learned the local language - thus destroying what they moved there to find in the first place."

Écrit par : des | jeudi, 22 avril 2010

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Vous comparez les Belges francophones qui sont pour une partie depuis plusieurs génération en périphérie de Bruxelles à des immigrants aux USA.

Et qu'en est il des francophones d'Anvers? Il y en a de moins en moins et ils parlent de moins en moins bien français. Pourquoi? Je ne m'en réjouis pas!

Marjane vous serez bien en peine de trouver des bruxellois capable de remplir des documents administratifs en arabe. Il y a très peu de bruxellois d'origine nord africaine qui s'exprime en arabe ou qui le lise et l'écrive et de moins en moins d'ailleurs. Et vous aussi vous semblez ne pas comprendre qu'il y a toujours eu une minorité francophone dans le brabant. Que la majorité ne parlait pas néerlandais mais plusieurs patois brabançons differents aujourd'hui disparus!

Et que les facilités n'ont pas été des concessions arrachées par Maingain mais une compensation, un ajustement au dessin de la frontiere linguistique donc en 63 si je ne m'abuse.

Écrit par : yakari | jeudi, 22 avril 2010

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@Francolâtre : c'est possible (que les Francophones aient mal mesuré la détermination flamande), mais il y a une autre approche : ils ont bien fait semblant de ne pas y croire, pour ne pas apparaître comme les responsables de l'échec. Une fois de plus, ça a échoué. Pour le CD&V, il y a deux responsables : l'Open VLD, et Reyndersmaingain.

@Marjane : les Flamands démocrates sont excédés de quoi ? Franchement ? Les 9/10e des Flamands ne sont pratiquement jamais en contact avec des Francophones, et n'habitent pas le Vlaams Brabant. Alors, qu'est-ce qui les excède ? A peu près tout est décidé que Vlaams Parlement. Je suis sûr que 7 Flamands sur 10 sont incapables d'expliquer BHV ! (et pareil en Wallonie). Les Flamands de la rue sont excédés parce qu'on leur a dit de l'être !

Marianne Thyssen, comme Yves Leterme et Herman Van Rompuy sont coupables d'avoir pactisé avec un parti qui a un pied dans le national-socialisme et un autre dans la démocratie, sans lui demander d'ôter le premier pied de la merde brune. Trouvez-moi UN SEUL texte dans lequel Marianne Thyssen reproche à Mark Demesmaeker, autrefois son collègue au parlement, de fréquenter le Vlaams Belang et l'Ijzerwake ? Idem pour Van Rompuy et Leterme. Idem pour les 10/10e du CD&V. Beste Marjane, Von Papen était un centriste catholique qui n'avait rien de nazi, mais a laissé Hitler arriver au pouvoir en pensant qu'il s'y brûlerait les ailes en quelques mois. Von Papen a été condamné par la justice allemande d'après guerre à 10 ans de prison. Quand on fait de la politique au niveau de Marianne Thyssen, on est responsable de ce qu'on dit autant qu'on est responsable de ce qu'on ne dit pas. Pour le reste, j'ai décrit la différence entre la démocratie (Demotte) et le nationalisme dont Marianne Thyssen est une représentante qui n'est pas démocrate, parce qu'aucun parti démocrate ne préconiserait un vote où l'ethnie majoritaire use de sa supériorité numérique pour imposer ses vues à l'ethnie minoritaire. Ça, ce n'est pas de la démocratie, mais le fait que vous ne l'ayez pas compris me fait peur quant aux valeurs qui circulent.

Eric Zemmour n'est pas de mes amis, j'ai sa façon en horreur, je déteste ce qu'il est, ce qu'il fait et ce qu'il dit. C'est un poujadiste qui a montré un jour raciste qui doit lui valoir, au même titre que Dieudonné, une condamnation ferme, et je crois que dans le cas de Dieudonné (que je déteste tout autant), il y a eu une réaction nettement plus dure que dans le cas de Zemmour (ce qui était justifié dans l'affaire Faurisson, mais pas dans la toute première affaire chez Faugiel).

La Wallonie, justement, tend vers un service universel. A Waterloo, on peut s'adresser à la commune en quatre langues. A Braine-l'Alleud, on vous aide en néerlandais et en anglais. La commune a même engagé une licenciée en langues germaniques pour ce faire. A Waver, la journée, il y a quelqu'un a la commune qui parle néerlandais. Je n'ai aucun problème, au contraire, à ce que des monolingues néerlandophones habitent en Wallonie, ou qu'on croise enfin un peu plus de Flamands à Bruxelles ou, d'ailleurs, je rencontre tous les jours des gens qui ne parlent aucune de nos langues nationales, et je ne vois absolument pas en quoi cela pourrait gêner qui que ce soit ! L'idée qu'un sol est immiuable n'est tenable que si l'on n'y construit pas et si on n'y vend rien. Une réserve flamande, en quelque sorte !

L'Anglais du Canada qui va habiter au Québec ne doit absolument pas apprendre le français, il sera aidé en anglais partout et pourra même s'adresser en anglais aux instances communales. Le Suisse romand qui s'installe à Bern est invité à une promenade dans plusieurs langues, y compris en… tamoul. Voici le texte en français :
`
"Chère Madame, cher Monsieur,

Nous vous souhaitons une cordiale bienvenue à Berne. Nous aimerions vous accueillir personnellement dans votre nouveau cadre de vie et pour cela, nous vous invi à une promenade dans votre quartier. Les enfants également sont les bienvenus.

Lors de la promenade, qui sera menée dans des langues différentes, vous allez apprendre beaucoup de choses utiles et intéressantes, mais aussi surprenantes sur l’histoire et sur la vie quotidienne de votre quartier.

A l’occasion de l’apéro qui suivra la promenade, vous avez la possibilité de nouer des contacts et de faire connaissance des habitant(e)s du quartier. Les stands d’information vous permettent de vous informer plus en détail sur les offres et les possibilité de participation diverses dans votre quartier.

Nous aurons un grand plaisir de vous accueillir.

Avec nos meilleures salutations
Le Conseil municipal de la ville de Berne
Les représentant(e)s des organisations du quartier"

Dans la Loi flamande, il serait interdit formellement aux fonctionnaires de s'adresser dans une "langue différente".

De toutes façons, Berne est une ville allemande de longue date, et personne n'a demandé que Turnhout devienne bilingue !

A Zurich, on propose une aide en anglais : "Politics & Law The section explains the balance between politics and administration in the city and provides information on the political system. City of Zürich – Portrait Facts and figures on subjects such as history, mobility and transport, education, the economy, culture, sport and accommodation. You are currently in this main branch: Services Zürich for Tourists - Zürich for Business - Zürich for Students - Zürich Foreign Affairs
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Over 380,000 people from more than 160 countries currently live in our small city on the shores of Lake Zürich. Around one third of its residents are not Swiss. Switzerland's biggest city is in constant flux as an average of 40,000 to 45,000 people move to or from Zürich every year.


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All citizens of foreign countries, besides meeting the terms of the entry and visa process (VEV), must hold a valid travel document recognised by Switzerland.

In certain cases a visa may be required. EU/EFTA citizens need a passport or identity card.
An overview of ID and visa rules by nationality you find on the Website of the Federal Office for Migration.

A stay in Switzerland is in all cases subject to approval, except for tourist stays of max. 90 days within 6 months.
From your arrival in Zürich, you have eight days to register at the district office responsible for your living area. Foreign citizens require a valid passport and/or identity card, a passport photo, and if available, a foreigner's identity card. Holders of a tourist visa do not have to register within these terms.

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Website: www.migrationsamt.zh.ch

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The Office for Cross-Cultural Issues of the City of Zürich supports new residents with a broad range of information, course offers and personal advice.

The Welcome Desk provides expert answers to questions about work, permits, education, leisure, health cover, childcare, cultural offers, insurance and living from
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Do you want to learn or improve your German? Every Tuesday from 1-2 p.m. and 5-6 p.m.
(or by arrangement on +41 (0) 44 412 37 37), the Office for Cross-Cultural Issues provides in-formation about the latest German courses."

Notez bien que "do you want to learn or improve your German" est une simple question, pas une pression. Or, l'allemand est une langue six fois plus importante en nombre d'utilisateurs que le néerlandais.

Vous souffrez d'un étrange complexe. En quoi "les Francophones" sont-ils "arrogants" et "antidémocratiques" ? Qui a jamais demandé que la Flandre s'adapte à "nous" ? Marjane, à chaque fois qu'un Francophone s'installe en Flandre, il a acheté une terre, un appartement, une maison à un Flamand (ou à quelqu'un qui l'a acheté à un Flamand). On ne peut pas vendre sa terre et se plaindre ensuite de ne plus l'occuper.

Il y a la même tache d'huile à Geldenaken et ça n'inquiète personne. Que dire de la "tache d'huile" anglophone à Bruxelles ? Que ça nous fait des pubs irlandais en plus.

A votre question : "si l’on applique à certaines communes de Bruxelles ce fameux droit « des personnes » dont se réclament les francophones, ne serait-il pas normal d’introduire l’arabe dans l’administration, l’enseignement, etc., d’accepter sans sourciller voile, burqa, etc. ????? " je vous répond que depuis les années 70, plusieurs administrations communales prévoient des services pour les populations marocaines (qui ne parlent pas l'arabe littéraire, ou presque jamais, vous devriez vous informer : elles parlent berbère, particulièrement tascheucht ou rifain ou alors maghrebiy (marocain), un "dialecte" occidental de l'arabe. Et oui, on doit accepter sans sourciller voile et burqa dans la rue. On peut même discuter à bâtons rompus avec des femmes voilées. Le voile n'a jamais empêche d'avoir du caractère. On peut en même temps se soulever avec virulence contre toute pression qui serait exercée contre des femmes pour leur imposer quelque tenue que ce soit. Quand à l'attitude des Francophones, j'ai écrit ici même que les Flamands étaient plus tolérants que les Bruxellois et les Wallons sur l'affaire des minarets et je n'en retire pas une miette. Mais l'arabe n'est pas la langue d'une minorité nationale historique, et à la deuxième génération, la plupart des nouveaux belges parlent très bien français ou néerlandais.

"Encore une remarque, pour moi, des panneaux comme «waar Vlamingen thuis zijn» expriment surtout l’idée que ceux qui les placent se sentent « envahis », ne se sentent plus chez eux car, lorsqu’il y a une majorité de francophones dans une commune de la périphérie, ces derniers ne réclament ni plus ni moins qu’une certaine francisation du coin ! " Mais oui, quand il y a une majorité qui se forme, qui habite, vit, paye des impôts, elle doit obtenir certains services en retour. C'est pour ça qu'il y a des mairies hispaniques aux Etats-Unis.

"Et, lorsque vous évoquez Damien Thierry, vous déformez une fois encore les faits. Il n’est pas considéré comme un sous-Flamand parce qu’il n’est pas né flamand mais parce qu’il ne respecte pas les lois de la Région flamande. " Mais non : les autres bourgmestres ne respectent pas non plus les lois de la Belgique, qui sont forcément aussi les lois de la Région flamande, et il ne leur est rien fait. Leg dit eens uit. La position de Damien Thierry est dix fois moins révolutionnaire que celle de Michel Doomst. Mais Michel Dooms est de sang flamand et a le droit de s'insurger contre sa région. Damiaan n'es pas de sang flamand et n'en a donc pas le droit.

"Ce qui caractérise le « Flamand » c’est le fait de parler (plus ou moins bien) le néerlandais et d’être un bon citoyen, respectueux des lois de sa Région." Ceci est une vision qui n'est pas démocrate. Rien d'autre ne peut caractériser le Flamand que d'avoir la nationalité belge et d'(habiter en Flandre. Toute condition supplémentaire va à l'encontre des lois européennes. Votre qualification du "flamand", comme celle de Marianne Thyssen ne sont pas en accord avec la législation européenne, ni avec l'esprit de l'Europe.

Pour Bruxelles, avec moins de 10% de néerlandophones, on ne peut pas offrir les mêmes facilités que s'ils étaient 50%, parce qu'on ne trouve pas le personnel. Qu'ils reviennent en nombre, ne ne demande pas mieux ! Zo kunnen onze kinderen af en toe weer in contact komen met Nederlandstalige kinderen en kunnen zij bijleren.

Ah, j'oubliais : les Francophones qui refusent d'apprendre le néerlandais et vivent au fin fond de la Flandre ne sont pas très malins. Les Flamands qui refusent d'apprendre le français et vivent au fin fond de la Wallonie ne sont pas très malins. Mais c'est leur droit le plus strict. C'est ça, la démocratie. Voltaire : je déteste ce que vous dites, mais je mourrais pour que vous ayez le droit de le dire. C'est pour ça que des électeurs du Vlaams Belang ont le droit de s'exprimer librement (dans les limites de la légalité) sur ce blog.

Cordialement, aussi.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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Marcel, rien à ajouter, et pas seulement parce que c'est fort long.

Écrit par : melodius | jeudi, 22 avril 2010

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@BernardN : Morissyen ? Pouquoi to demand si zot ena Morissyen ? To pou al' habit lor zil Morisse ?

Je n'ai pas vérifié, mais on m'a dit que les Belges parlaient plus fréquemment la langue de l'autre communauté que les Suisses.

@amaai : de meeste Franstaligen waar je het over hebt hadden arme Vlaamse of arme Waalse ouders of grootouders. "mépris, dédain, arrogance", da"s typisch het verwijt dat jullie tegen de Franskiljons hebben. Dat zijn Vlamingen, amaai !

Ah, j'ai quand même quelque chose à reprocher aux politiciens francophones : ils ne parlent pas assez bien le néerlandais. Annemie Turtelboom ne parle pas non plus assez bien le français. Je trouverais normal qu'on institue un niveau minimum de la langue de l'autre pour avoir droit à un ministère fédéral. Zie je, amaai, ik kan je soms nog gelijk geven.

Maar zeg, jij hoort toch tot de Vlamingen die van Staf De Clercq denken dat hij een afschruweliujke smeerlap was ?

Le nationalisme, c'est toujours de l'autodéfense. Le nazisme et le milosevicisme étaient aussi de l'autodéfense. On peut se défendre plus correctement par la démocratie que par le nationalisme.

Enfin, je n'ai pas dit que les flamands n'étaient pas démocrates, j'ai dit que plus un seul parti flamand ne s'opposait au nationalisme, ce qui est quand même un peu différent. Mais que Groen! vote avec le Vlaams Belang contre les Francophones, je trouve ça tout simplement épouvantable !

@Javi : Il y a peu d'informations vérifiables sur l'armée, mais il est vrai que la parité à la tête est bizarre. J'ai écrit un article là-dessus il y a un moment. De là à penser qu'il y a préparation de coup d'état… 
Tout ce qu'on sait, c'est que quand des sympathisants du Vlaams Belang entrent illégalement dans la Chambre des Représentants, les MP ne les en font pas sortir.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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Bon après la prochaine séance plénière, la scission de BHV sera votée. J'imagine donc les prochaines lois votées par les partis Flamands pour obliger les Francophones à se soumettre :

- la suppression des allocations de chômage uniquement pour les Francophones
- la suppression des allocations familiales idem
- la suppression des aides fédérales idem
etc ...

Après si les francophones ne se soumettent, tout l'argent sera coupé par les Flamands et tous les partis Flamands suivront parce qu'il faut être le meilleur Flamand.

C'est que tout Flamand souhaite, la vengeance ... J'aimerais que cela soit une caricature mais honnêtement vu la folie actuelle, ça me parait vraiment possible puisqu'on s'en fout désormais du fait qu'il n'y a plus de gouvernement donc on peut tout casser juste par plaisir.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 22 avril 2010

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@melodius. C'est juste long. Pas fort long :-)-))))

@des : je comprends très bien ce sentiment. Mais celui qui écrit 'je n'imaginerais pas aller à Montreal sans apprendre le français" a probablement un frère, un cousin, une sœur, un meilleur ami qui lui, le ferait. En plus, tout le monde n'est pas doué pour les langues.

I understand the frustration. But things change. That's the way of the world. In 1830, when Brussels was soi-disant purely flemish (actually, 30% of Brussels' inhabitants stated they were French-speaking), Minneapolis was an Indian village. Who speaks sioux today in Minneapolis ?

Versta je, Des ?

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 avril 2010

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"Minneapolis was an Indian village. Who speaks sioux today in Minneapolis ? "

Dead indians don't talk!

Écrit par : wanda | vendredi, 23 avril 2010

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Merci au Français qui offre son aide, on se sent moins seul !

Bon, si on résume tous les posts, Flamands et francophones réunis, nous en avons tous marre : les Flamands du peu d’empressement que nous mettons à leur obéir et nous de l’insistance qu’ils mettent à nous pourrir la vie et surtout du danger qu’ils font courir à l’économie Belge… Nous sommes donc d’accord, ça doit s’arrêter et le plus tôt sera le mieux

Que la Flandre, majoritaire, vote et vote sérieusement, pas pour scinder BHV , qu’elle ait l’honnêteté de faire sécession en une fois et pas par étapes…

De toute façon il faut que la Flandre se rende compte que, priver BXL de ses moyens, comme elle le fait, lui apportera, peut-être, BXL, à terme mais BXL, exsangue, sans les industries que la Flandre aura chassées et sans les instances Européennes, ne sera qu’une coquille vide, pour les deux partis il faut faire vite, ou tout le monde y perdra...

La Flandre a été si loin que c’est la seule solution qui reste, on ne reviendra pas en arrière , séparer totalement deux populations, pour la durée d’une génération, comme cela s’est fait crée un divorce irrémédiable, il est impossible à tout citoyen qui à sucé les droit de l’homme à la mamelle de comprendre et d’accepter la primauté du droit du sol, ce n’est même pas la peine d’essayer.

Restons-en là, une fois pour toutes

Écrit par : Cassandre | vendredi, 23 avril 2010

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@Marcel: Je ne sais pas si un coup d'état est actuellement en préparation. J'espère évidemment que non. Par contre, si la situation est bien telle que vous la décrivez, il me semble un minimum que le camp wallonie+bruxelles se pose de sérieuses questions sur la loyauté de l'armée. Car c'est cette loyauté qui fera, ou non, que la séparation sera sur le modèle Tchécoslovaque ou Yougoslave. Et ce n'est pas parce que les belges ont la frite et la blague facile qu'on peut balayer d'un revers de la main une fin Yougoslave (la Belgique a une image assez second degré -et assez sympathique- à l'étranger ;-) ).

Bref, si vraiment on en est au point que vous décrivez, alors il faut sérieusement se poser la question de savoir si, le jour J, on disposera d'une escadrille loyale pour escorter les nationalistes à leurs casernes.

PS: en 82 en Espagne, l'armée de l'air (loyaliste) a dû survoler, missiles armés, les colonnes de char qui sortaient des casernes putchistes, avec moults échanges radio, pour que les généraux de l'armée de terre, putchistes, obéissent.
On est passé très très près d'une grosse catastrophe, et le rôle du roi à l'époque fut capital pour bloquer le putch.

Écrit par : javi | vendredi, 23 avril 2010

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Javi, au dernier 21 Juillet l’armée nous a montré de nouvelles troupes équipée pour la guérilla urbaine, déjà à l’époque j’avais trouvé cela plus qu’inquiétant…

Je crois que, sans se poser de questions plus avant, nous serions bien inspirés de faire appel aux casques bleus, illico, nous avons un prétexte tout trouvé : protéger les institutions Européennes

Écrit par : Cassandre | vendredi, 23 avril 2010

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Je tiens à préciser que je dis "Flamand", je pense uniquement à la classe politique. Quand on voit l'émotion qui a failli guider les partis Flamands hier, on a vraiment l'impression que cette crise fait remonter ce qu'il y a de pire en chacun d'eux. Y a quelques exceptions mais cette poussée émotionnelle complètement incompréhensible dans le parlement montre jusqu'où la frustration flamande historique peut mener. Si on en arrive là, le pays n'a plus aucune raison d'exister, plus rien ne permettra plus de garantir que demain tous les partis Flamands se mettent à voter des lois même de façon illégales au parlement fédéral contre les Francophones à chaque fois qu'ils sont frustrés.

Écrit par : Guillaume | vendredi, 23 avril 2010

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c'était un de mes professeurs à Leuven... il a bien raison...

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=F42P7FDH&subsection=55

Écrit par : des | vendredi, 23 avril 2010

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A des, le problème en Belgique c'est que chaque communauté se sent victime de l'autre pour des raisons historiques. C'est pour ça qu'il faut arreter de critiquer. J'en ai marre de voir les présidents de parti s'offusquer, utiliser des mots lourds de sens émotionnellement juste pour leur permettre de continuer le spectacle. Les politiciens francophones auraient dû écouter la volonté d'autonomie flamande et préparer l'avenir mais aussi pour des raisons électorales comme côté flamand d'ailleurs, ils n'ont pas le courage politique d'acter que la solidarité entre Flamands et francophones ne peut plus exister à tout point de vue. Seuls les syndicats y croient encore mais dans les faits non. Chaque euro wallon est considéré au nord comme étant de l'argent flamand et ce tant que la "solidarité" existera. Tout est soupçon. Les gens vont souffrir en pleine crise mais que peut faire ? C'est trop tard. Fallait réagir avant. La paupérisation de la Wallonie sera autant la faute des politiciens francophones et Flamands pour des raisons diverses.

Écrit par : Guillaume | vendredi, 23 avril 2010

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je m'étais juré de ne pas intervenir, mais ce que je lis est édifiant !!

Marcel a raison les amis il s'agit ici de manipulation de foule (la plupart des flamands qui ont voté nva ou vb l'on fait en tant que vote sanction, ils vont devoir l'assumer et tant pis pour leur mal de crâne, ...) une fois ces salopards dans les appareils démocrates, ils l'ont contaminé en exploitant la fierté légitime d'être flamand et ont utilisé des techniques de communications digne de celles de Goebbels (un autre démocrate?!?). Il faut reconnaitre que cette manipulation existe depuis si longtemps que - comme le dit sel, il commence dans les livres d'histoire revisités, ... etc...

il faut maintenant se rendre à l'évidence.. Le democratisme du sud s'oppose au nationalisme du nord, ... vu que van Rompuy ni leterme ne répondront jamais à la demande de ratification du pacte des minorités (cela équivaudrait à reconnaitre des droits aux francophones de flandre) la scission est imminente et souhaitable...

mettre les flamands devant le choix de leurs élus reste la meilleur tactique les laisser se débrouiller seul - comme ils l'exigent - la seule façon de leur faire rendre raison.

bien entendu, leurs prétentions sur Bruxelles est hors propos et ils devront quitter cette région à part entière... replacer le parlement flamand à gand ou ailleurs, ... et se faisant sortir de l'union économique, battre monnaie et se replier sur eux-même (thèse soutenue à ce jour par les promesses d'une flandre forte). L'europe quant à elle tirera les conclusions qui s'imposent face à ce nouveau cas suisse, ... non européen, ... elle devra couper ses aides, fermer l'espace shengen à la flandre et restaurer des droits de douane avec ce pays, ... on verra alors si cette politique était la bonne, ...
car messieurs les politiques flamands, le beurre, l'argent du beurre, le sourire de la crémière, le loyer de sa maison et le droit de cuissage, ... vous rêvez !!

Écrit par : jean-paul allonsius | vendredi, 23 avril 2010

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@ Guillaume
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Pour moi, ce n'est pas la nationalisme contre la démocratie, comme Mr Sel a écrit. Mais plutôt l'obstination des politiciens flamandes et wallons pour s'écouter et trouver une solution. Les flamands irritent les francophones avec la force de vote, les francophones irritent les flamands avec leur demande d'élargir Bruxelles et avec les insultes d'être tout des nazis. En tout cas, ça doit être résolu parce qu'autrement sinon il y aura seulement des perdeurs.
@jean-paul allonsius
Oui, Mr Allonsius, c'est tôt. J'espère que vous rêvez encore. Vous ne trouvez pas que c'est mieux de trouver des solutions et vivre à côte comme des frères et soeurs. Et respectez les deux langues? Les commentaires comme "faire la guerre (cfr. Jaggy) et fermer l'especa Shengen, couper les aides, ... m'étonnent chaque jour de plus en plus. Qui accuse qui d'être faciste ... restons calme ... on peut encore trouver des solutions qui sont acceptables pour les deux côtés.
Cordialement.

Écrit par : RBS | vendredi, 23 avril 2010

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@RBS, et jean-paul Allanosius,

Non, RBS, ce n'es pas trop tôt. Ca fait 50 ans qu'on essaye loyalement de faire ce que vous proposez et regardez le résultat. jean-paul vient de se rendre à l'évidence, les opinions fr et nl sont incompatibles.

Il faut donc en tirer les conclusions qui s'imposent. Mais prendre les armes n'en fait pas partie. Pour moi, la seule issue possible c'est de confier à une entité extérieure neutre la partition.
Des juges européens ou mondiaux qui recevraient un descriptif complet de la situation et qui trancherait définitivement les choses, les NL et fr acceptant sans contestation possible le verdict.

Écrit par : Bxxl | vendredi, 23 avril 2010

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@ Marcel

Quelles sont mes idees que vous detestez? Soyez plus precis svp.
Essayez un peu d'ammener une majorite francophone a Zurich et d'elire un maire francophone apres. Ce sera rigolo. Ou une ville d'expression Allemande limitrophe a un canton francophone.

La toute derniere fois que je touche ce sujet: Staf De Clercq etait un homme passionne, completement egare dans son nationalisme Flamand en suivant l'Allemagne nazi comme solution pour l'Independence de la Flandre. Il se laissait mener par les Allemands et sa decision l'ammenait a suivre les nazis jusqu'au bout.
Pendant l'hiver '41 il savait deja qu'il avait eu tord et cette realisation lui enlevait sa sante. Il n'avait pas la force de charactere pour avouer publiquement son erreur en pensant que cela demolirait son parti. Cette realisation l'epuisait et le rendait malade. Il mourut en 1942.
C'est un cas typique d'un politicien erronne et faible. Malheureusement il y en a beaucoup de la meme trempe.
Le fait de cooperer avec une force ou un pays etranger pour arriver a l'independence de son pays est normal, les soit-disant Belges l'ont fait en 1830, le fait de se joindre a un regime barbare est condamnable, ce que les fransquillons Flamands et les Francophones Wallons faisaient sous Napoleon, ce summum de l'humanite a la Francaise.
Le fait que Vichy a coopere avec les Allemands tout comme le VNV, et que Mitterand en faisait parti, est mis sous tapis mais les Francais l'ont meme vote president de la republique sans que personne n' a fait opposition sur cette base d'ancien nazi.
Marcel vous avez ecrit des articles contre Mitterand-nazi dans le temps? Ou ce n'est que les Flamands qui se trompent?

Écrit par : traveller | vendredi, 23 avril 2010

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@Des : Votre professeur est brillant. Mais il oublie une chose : j'ai entendu des CD&V et même (!) un député groen (je ne sais plus lequel) expliquer que la majorité était la loi du nombre. C'est exactement ça qui n'est pas normal. Que des partis extrémistes manipulent les règles de la démocratie, c'est logique, mais que vos partis traditionnels 1) s'associent avec des partis extrémistes (N-VA) 2) soutiennent ce raisonnement, c'est tout simplement du déni de démocratie.

@RBS, Guillaume : les partis traditionnels flamands se sont, depuis 3 ans, adossés au nationalisme flamand pour obtenir des choses qui étaient, il y a 30 ans, les demandes exclusives du nationalisme flamand. En menaçant sans cesse de radicalisation si les Francophones ne cédaient pas, tout en proposant "de l'argent" s'ils cédaient, ils ont pris les Wallons pour des loques, des inférieurs à qui l'on impose ses visions (Zemmour ne fait pas mieux, d'ailleurs, envers les Belges en général, mais Zemmour n'a pas de responsabilité politique) En diffusant, avec très peu de résistances, toujours les mêmes idéologies, comme l'idée d'un sol flamand réservé aux Flamands (dont je démontre que c'est le filigrane de toute pensée politique en Flandre, au point que Dehaene le reprend dans sa déclaration, en oubliant que la "territorialité" n'est pas une donnée démocratique), et en niant, Kris Peeters en tête, les droits des Bruxellois, l'association presse/politique flamande a suivi pied à pied le flambeau du nationalisme.

@Traveller : voici un discours de Staf De Clercq. Arrêtez de l'excuser. C'était un nazi, point.
« Il n’y a qu’une solution. La purification
intégrale de notre corps populaire. La totale et absolue extirpation du
juif de notre corps populaire sain. C’est pourquoi nous devons concevoir
un statut exceptionnel pour le juif. Le juif ne peut avoir les mêmes droits
que les autres citoyens. La sentimentalité ne peut pas jouer à cet égard.
Nous ne pouvons pas être cruels, mais nous devons être logiques. Nous
sommes des nationalistes, c’est-à-dire que nous défendons le peuple,
la culture et le sang. Le juif n’appartient pas à notre peuple, encore
bien moins à notre sang. Et il a une culture qui est conçue pour détruire
la culture chrétienne. Celui qui ne travaille pas est un parasite. Qui a
jamais vu le juif travailler ? Le juif vole, dépouille, trompe, traficote.
Qui l’a jamais vu créer quelque chose ? Le juif manipule et vend des
chaussures, des torchons, des actions, des pierres précieuses, du grain, des
valeurs boursières, du socialisme, des théories, des peuples, des femmes, des
colonies. Et la plupart des choses qu’il vend, il les a volées quelque part.
Nous ne perdrons rien en écartant le juif de notre peuple. Au contraire,
nous gagnerons beaucoup. C’est pourquoi nous devons être logiques :
le juif doit disparaître ! C’est une question de santé publique. »

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 23 avril 2010

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Lisant Staf Declercq, comment ne pas penser à Georges Simenon de la même époque...
On dirait que Declercq s'est inspiré du "Le peril Juif"!

Écrit par : wanda | vendredi, 23 avril 2010

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Comparer De Clercq à Simenon, c'est un gros point Godwin.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 23 avril 2010

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@Sel
Est-ce que vos partis traditionnels ne se lient pas à des partis extrémistes? Par exemple le MR avec FDF (pour moi, c'est aussi un parti extrémiste). Mais c'est comme j'ai déjà dit ... est-ce que vous pouvez avouer que tous les deux côtés font des fautes à ce moment ou c'est exclusivement la faute des partis flamands?

Écrit par : RBS | vendredi, 23 avril 2010

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@ Marcel

Je n'excuse rien du tout et je ne l'ai jamais fait. C'est quoi cet acharnement?
Je place simplement le tout dans son context, point.
D'ailleurs je connais ce discours et je suis absolument ecoeure par ce genre de stupidites mortelles qui me font douter de la race humaine.
Par contre il y en a d'autres que j'ai nommes qui sont aussi coupables mais qui sont presentes blanc comme neige. La je ne comprends plus, il n'y a que les Flamands qui ont ete salaud?
Comparer le VB d'aujourd'hui a ces gens est aussi un saut de fantaisie volontaire mais inexact et qui embrouille le debat.

Écrit par : traveller | vendredi, 23 avril 2010

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@ Marcel

Quelles sont exactement mes idees detestables?

Écrit par : traveller | vendredi, 23 avril 2010

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A Marcel, d'accord mais ça ne retire en rien la responsabilité politique francophone de ne pas avoir compris plus tôt la tendance qui se dessinait en Flandre afin donc d'au moins s'y préparer économiquement et psychologiquement. La plupart des élus francophones sont devenus aveugles sur les conséquences du nationalisme flamand. Indirectement, ils ont entretenu ce nationalisme parce qu'ils n'avaient aucun intérêt électoral à court terme du fait des partis scindés. Dans un divorce, les deux sont responsables.

Écrit par : Guillaume | vendredi, 23 avril 2010

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Bravo, très bon article ! Peut-être un peu long quand même ! :-))
Je suis français expatrié et si tant est que je puisse donner mon avis : je pense qu'il faut à présent renoncer effectivement à toute négociation avec ces flamands là. Ils ne sont là que pour exiger et imposer, mettre des ultimatum et ne pas écouter les wallons. La "petite Belgique", ça sonne bien !
:-))

[Le recours à l'Europe pour le droit au respect des minorités est une excellente idée ! :-)) ].

Écrit par : Monsieur Poireau | vendredi, 23 avril 2010

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Il y a un mot en néerlandais très adapté pour qualifier tout le débat politique actuel : kinderachtig. Puéril. Juste un mot pour dire que je refuse d'entrer dans ce débat-là. Je me contente de regarder et de noter comment en Belgique, au nord comme au sud et dans un bel ensemble, la classe politique et les médias à leur botte cultivent l'art de faire une montagne d'une souris et prennent ainsi tout un pays en otage. De la politique politicienne dans toute sa splendeur.

Essayez d'en rire, cela vaut mieux que d'en pleurer.

Écrit par : Franck Pastor | vendredi, 23 avril 2010

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Je trouve ça un peu facile. On ne peut reprocher aux politiques francophones de ne pas avoir toute la mesure de l'aspiration indépendantiste flamande : dans un couple, c'est toujours le cocu qui est le dernier au courant.

Et d'un autre côté, on peut aussi reprocher aux politiques flamands de ne pas avoir pris toute la mesure de la résistance francophone. Ils ont oublié que même s'ils s'imaginaient que les francophones étaient des débiles mentaux, ce n'était peut être pas la réalité. Ca doit être difficile pour eux de se rendre compte que tout compte fait, les francophones ne sont peut-être pas aussi cons qu'ils le croyaient et qu'ils n'arrivent peut-être plus à leur faire gober leurs conneries.

Écrit par : Rodenbach | vendredi, 23 avril 2010

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@Rodenbach
Au contraire, je pense. Si vous lisez des journaux néerlandophones, vous remarquez qu'on ne prend pas les francophones pour des cons. Moi, je suis d'accord avec Franck Pastor. Les politiciens d'aujourd'hui ne veulent plus faire des accords comme avant. Les médias (flamandes et francophones) cultivent cette farce. Ils exclament de rester tranquille pour obtenir des résultats mais dans tous les journaux (souvent première page) on voit des citations (débiles) de Maingain, De Wever, Annemans, De Decker, ... c'est ça la tranquilité? On cultive l'idée que c'est impossible de vivre ensemble. Bien sûr que cettes citations vendent plus de journaux. Mais c'est toujours un terrrain tout préparé pour l'intolérance des deux côtés.

Écrit par : RBS | vendredi, 23 avril 2010

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@ RBS et Franck

idem dito... bon, je vais boire une bonne Leffe dans le parque ici à Anvers, ou tous les flamands, francophones, juifs et arabes s'amusent bien en voyant leurs enfants jouer le vendredi après-midi....

et chacun dans sa langue, bien entendu...

Écrit par : des | vendredi, 23 avril 2010

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Comme tout le monde ici est quand meme un grand fan de Brel, surtout ses lignes sur les nazis et aboyer le Flamand, ici la version 2010 d'un autre de ses succes:

http://pastebin.com/n0KHRaNE

Écrit par : Lieven | vendredi, 23 avril 2010

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Cette notion de majorité par le nombre est nouvelle dans l'esprit flamand et est aussi, beaucoup plus finement abjecte, c'est un véritable déni de démocratie. la notion de majorité/minorité en politique est par nature fluctuante, avec alternance, 5 ans les bleus, suivis de 5 ans les rouges et ainsi de suite, alors oui la notion de majorité/minorité est pleinement démocratique. mais ici on impose la majorité dès la naissance en quelque sorte, moi naissant de l'autre côté linguistique, je serai donc à jamais dans l'opposition et la minorité, en 50 ans, à moins d'attirer 3 millions d'emmigrants et de procréer comme des lapins, les francophones seront toujours dans la minorité, a quoi cela sert-il donc que je vote encore, autant avoir un parlement à 100 % flamands représentant la Belgique de Knokke à Arlon, perso ce n'est pas ma vision de la démocratie.

Cette vision de la démocratie, je ne l'accepte plus, je refuse de vivre encore avec des gens qui ont une telle vision.

D'ailleurs quelqu'un pourrait-il me dire si il est légalement possible en Belgique (si j'en ai encore le droit, car je ne suis qu'un sale minoritaire bloquant une majorité parfaitement démocratique) de demander a être "démis" de sa nationalité ?

Clairon

Écrit par : Clairon | vendredi, 23 avril 2010

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Clairon, vous vous dites minoritaire, mais, qu’en savez-vous ? Les chiffres du dernier recensement sont obsolètes, la, très démocratique Flandre, refuse le recensement, pourtant légal, les chiffres sur lesquels ils se basent pour définir leur « majorité » datent je crois de 47 !!!
La Flandre se livre à des coups d’état répétés depuis 40 ans, tous aussi illégaux les uns que les autres et jamais un démocrate n’a décidé de réagir manu militari, pour préserver la stabilité ?

Il y a longtemps que quelque chose est pourri dans ce royaume et il est temps que l’abcès soit percé, il nous empoisonne…La Flandre est un membre gangréné de notre corps il faut en faire l’ablation, très vite

Écrit par : Cassandre | vendredi, 23 avril 2010

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Staf De Clercq:

Il n’y a qu’une solution. La purification intégrale de notre corps populaire. La totale et absolue extirpation du juif de notre corps populaire sain.

Cassandre:

Il y a longtemps que quelque chose est pourri dans ce royaume et il est temps que l’abcès soit percé, il nous empoisonne…La Flandre est un membre gangréné de notre corps il faut en faire l’ablation, très vite

Écrit par : Lieven | vendredi, 23 avril 2010

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@des
Vous allez boire votre Leffe chez Dikke Mee ?

Écrit par : Non peut-être ? | vendredi, 23 avril 2010

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Marcel Sel, je lis votre blog depuis quelque temps et apprécie vos propos (c'est moi qui vous avais donné les pourcentages de francophones à Anvers, Gand et ailleurs avant guerre sur le blog "Les coulisses de Bruxelles"). Une chose que je ne comprends pas, et peut-être avez-vous une idée là-dessus, est la suivante : que veut la N-VA au fond ? Je ne parle pas des postures, des prises de position pour la galerie, je parle de ce qu'ils veulent au fond. Veulent-ils vraiment l'indépendance de la Flandre ? Si oui, logiquement ils devraient être pour la scission de BHV, puisqu'une fois BHV scindé, l'indépendance de la Flandre sera beaucoup plus réalisable. Or depuis 3 ans on peut dire qu'ils font une surenchère permanente qui conduit à empêcher cette scission. Ce sont des gens intelligents, Bart De Wever m'a l'air d'être quelqu'un d'intelligent et de plus fin qu'on ne s'imagine. Sûrement les gars de la N-VA comprennent bien les enjeux et n'en ont rien à cirer au fond de perdre 6 minuscules municipalités rattachées à Bruxelles, et ils doivent bien se rendre compte qu'en acceptant ce minime élargissement de Bruxelles, ils empocheraient le gros morceau derrière (scission unilatérale du reste de BHV sans aucuns droits pour les francophones dans les municipalités sans facilité). Ensuite il n'y aurait plus qu'un tout petit pas à faire pour passer à l'indépendance de la Flandre.

Alors pourquoi bloquent-ils la scission de BHV en refusant toute concession aux francophones ? C'est ça que je n'arrive pas à comprendre. Est-ce que l'indépendance de la Flandre n'est pas plus importante pour eux que le sort de 6 minuscules municipalités ? Alors certes on nous dit que les nationalistes flamands refusent l'élargissement de Bruxelles parce qu'ils souhaitent enclaver totalement Bruxelles dans la Flandre, avec paraît-il l'idée de reflamandiser Bruxelles à terme et de la réintégrer dans la Flandre. Mais encore une fois, les gars de la N-VA sont intelligents, ils doivent bien se rendre compte que la reflamandisation de Bruxelles est autant une chimère que la refrancophonisation de La Nouvelle-Orléans. Ça n'arrivera jamais. Vouloir garder Bruxelles, en fait cela revient à empêcher l'indépendance de la Flandre.

Donc je ne comprends pas. Que veulent-ils en fait d'après vous ? Si leur véritable objectif était l'indépendance de la Flandre, ils accepteraient de lâcher les 6 municipalités en échange de la scission de BHV, et ensuite il ne suffirait plus que de proclamer l'indépendance de la Flandre qui aurait déjà une frontière bien nette.

Écrit par : Stéphane | vendredi, 23 avril 2010

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@ Stephane

Parce que l'abandon de territoire est invendable en Flandre. Le moment que BDW accepte cela il perd la moitie et plus de ces electeurs.
Le non continu des partis francophones et les exigences interminables ont rendu toute concession invendable.
Il y a 5 ans oui cela aurait ete possible, mais aujourd'hui avec le cirque du non et les maires dechaines cela est devcenu impossible.

Écrit par : traveller | vendredi, 23 avril 2010

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Hé oui mon p’tit Lieven à force de jouer au con, on trouve un jour plus con ! L’extrèmisme devrait-t-il vous être réservé ?

Écrit par : Cassandre | vendredi, 23 avril 2010

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@ neen misschien

assez proche... c'est le chasse royal au pulhof de berchem... mais j'aime bien dikke mee aussi....

Écrit par : des | vendredi, 23 avril 2010

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tiens, Madame non est venu dire sur la VRT que l'extension de Bxl n'est plus nécessaire... c'était juste pour rire quoi!

http://www.deredactie.be/cm/vrtnieuws/mediatheek/programmas/terzake/2.10223/2.10224/1.765860

Écrit par : wanda | vendredi, 23 avril 2010

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@des
Vous buvez une Leffe et moi j'aurais pris une bolleke comme chaque fois que je vais à Anvers.

Écrit par : Non peut-être ? | vendredi, 23 avril 2010

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Bien sur quand madame non s'explique à la télé flamande, elle parle français... on ne parle pas la langue du petit peuple!

Écrit par : wanda | vendredi, 23 avril 2010

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@wanda

La, la pauvre ne peut pas gagner, parce que je l'ai deja entendu parler neerlandais et je prefere largement qu'elle ne le fasse plus :)

Écrit par : Lieven | vendredi, 23 avril 2010

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Vous remarquerez que dans l'interview de Joëlle Milquet, elle dit (je cite) "on sait très bien que l'élargissement n'est pas acceptable A CE STADE pour les néerlandophones", mais dans les sous-titres en néerlandais le "à ce stade" n'a pas été traduit... leur sous-titre est "We weten dat de uitbreiding van Brussel onaanvaardbaar is voor de Nederlandstaligen". Cela change tout le sens de son propos !

Écrit par : Stéphane | samedi, 24 avril 2010

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Bonjour. Je sens beaucoup de passion dans votre article. Personnellement, j'avoue ne pas partager cette passion et ne pas comprendre d'où elle peut venir. J'entends parler de ces rounds de négociations communautaires et des claquages de portes associés, avec une indifférence et un ennui croissants. Je me méfie aussi de la passion, qui déforme le jugement et la réalité.

Je suis wallon, mais je dois dire que je ne vois pas bien pourquoi il faudrait se battre pour garantir aux francophones d'une partie de la Flandre le droit de voter pour des partis wallons (ou bruxellois). Je ne me souviens pas avoir vu Groen ou le CD&V sur mon bulletin de vote... Si on scinde ce fameux arrondissement, qu'est-ce qui empêcherait ces francophones de créer leur propres partis politiques francophones dans leur région? En quoi leurs droits seraient-ils bafoués? Votre analyse de la stratégie machiavélique des partis flamands est peut être vraie (je suis complètement incompétent pour en juger), mais si c'est le cas, il est impardonnable pour nos politiciens négociateurs de tomber systématiquement dans le panneau comme ils le font. S'ils se rendent compte de la manipulation, pourquoi ne la dénoncent-ils pas, et s'ils ne la voient pas, comment l'expliquer?

Quant à cette conception de l'identité flamande que vous décrivez, je ne l'ai jamais ressentie en parlant à mes collègues flamands, la plupart sont à l'évidence des démocrates ouverts et universalistes. De même, le monde culturel: théâtre, musique, arts, cinéma,... en Flandre est très ouverts et pas du tout nationaliste. Je peux affirmer la même chose du monde scientifique, que j'ai fréquenté pendant ma carrière. De plus, inclure la langue dans son identité n'est tout de même pas du nazisme. Comment un Québequois conçoit-il sa particularité au sein du Canada? En tant que Wallon, je me définis bien comme francophone. Les déclaration de Demotte qui vous citez me semblent suspectes. C'est un peu facile, dans une région d'immigration ancienne comme la Wallonie. N'y a-t-il pas un peu d'hypocrisie dans ces déclarations en face de politiciens flamands? Que je sache, les immigrants italiens ou polonais de la seconde moitié du XXème siècle dans la région du centre , qui sont en effet des Wallons, sont tous devenus francophones. Et ils ont parfois été victimes de mépris, de racisme et de discrimination en Wallonie même . Les communes germanophones appartiennent geographiquement à la région wallonne. Monsieur Demotte considère-t-il les germanophones de Belgique comme des Wallons? Eux-mêmes se considèrent-ils comme des Wallons?

La susceptibilité antifrancophone que vous dénoncez, elle existe en Flandre en effet, je la trouve complètement idiote (je pourrais en citer quelques exemples par des anecdotes vécues, comiques ou consternantes, du service militaire aux vacances à la côte belge). Elle est aussi très agaçante, au point que de plus en plus de Wallons évitent la côte belge pour aller en vacances un peu plus loin en France. Mais on sait bien d'où elle vient, elle a tout de même des bases historiques objectives, même si les nationalistes flamands les ont gonflées et montées en épingle. Tous les francophones qui ont vécu et travaillé avec des Flamands savent que dans un bureau où se trouvent 5 Flamands et un francophone, on parle français. D'un point de vue statistique, c'est de moins en moins vrai depuis que les francophones réalisent l'importance du Néerlandais en Belgique, et avec la baisse de connaissance du français chez les jeunes Flamands. Mais pendant longtemps cela a été ressenti comme une humiliation (à tort ou à raison, mais là n'est pas la question) et je ne comprends pas pourquoi vous niez cette évidence. Je crois que la mettre en parallèle avec l'antisémitisme nazi comme vous le faites est un jugement très injuste.

J'avoue que je lis vos écrits avec -presque- la même consternation que celle que j'éprouve en entendant les discours nationalistes flamands.

Écrit par : Sanglierdardenne | samedi, 24 avril 2010

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"".....Gerolf Annemans, du parti d’extrême droite Vlaams Belang, c’est encore plus radical, puisque «seul un scientifique» peut définir le Flamand. Il s’agira, on peut le penser, d’un généticien, puisque son parti a publié à l’attention des jeunes une brochure de formation sur les Germains qui précise qu’un Flamand est «génétiquement plus proche d’un Allemand que, par exemple, d’un Français». Je vous autorise à aller vomir....."".

C'est fait!

Ce serait grave pour lui, croyez-vous, qu'un jour (que je ne lui souhaite pas), seul le sang du Français soit compatible avec le sien, pour le sauver?

Écrit par : Denis | samedi, 24 avril 2010

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@ Sanglierdardenne : avez-vous lu les histoires de ces personnes, des gens comme vous et moi qui ne demandent rien à personne, dont les projets d'achats de maison et plus généralement les projets de vie sont foutus en l'air à cause du décret flamand "Wonen in eigen streek"? Les Ardennes c'est loin de Bruxelles, certes, mais tout de même...

Si vous n'en avez jamais entendu parler, voici l'histoire de M. et Mme Wilder : http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-03-04/un-couple-de-molenbeekois-empeche-d-acheter-a-dilbeek-756857.php

Et voici l'histoire de Mme Philippart de Foy : http://archives.lesoir.be/une-rhodienne-interdite-de-propriete-a-8230-rhode_t-20100316-00UE46.html

Vous voyez qu'il s'agit de bien plus que du fait de savoir si les francophones de HV ont le droit de voter pour des listes francophones à Bruxelles. Ça, ce n'est que la pointe émergée de l'iceberg, la partie du dossier BHV la moins importante au fond (même si c'est la raison officielle pour scinder BHV).

Écrit par : Stéphane | samedi, 24 avril 2010

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@ Stéphane; Quand-même; c'est arrogance sur l'arrogance: non seulement votre ministre fédéral refuse de parler le néerlandais quand elle s'adresse à nous, en plus vous nous accusez de mal la traduire. Tant qu'il y aura des ministres francophones qui refusent de parler le néerlandais (quand même la langue majoritaire de ce pays), il y aura des simples esprits qui chanteront le vlaamse leeuw au parlement...

Écrit par : wanda | samedi, 24 avril 2010

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@ Wanda : je ne suis ni wallon ni belge, donc il ne s'agit pas de "ma" ministre fédérale.

Quant au fait qu'elle ne se soit pas exprimée en néerlandais, je suis d'accord qu'elle aurait pu au moins dire deux ou trois phrases en néerlandais, quitte à poursuivre le reste de l'interview en français si son néerlandais n'est pas suffisamment bon, mais ceci est une autre histoire.

Écrit par : Stéphane | samedi, 24 avril 2010

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Stéphane : Milquet aurait du parler néerlandais, pourquoi faire ?

Chaque fois qu’un francophone s’y essaye il reçoit une bordée d’injure, sur la pauvre qualité de son flamand, si celui-ci est parfait, c’est son accent qui est attaqué.

Il est totalement inutile de faire l’effort de parler cette langue et ça n’a rien à voir avec le respect, j’ai dans ma vie rencontré des tas de gens qui ne parlent pas ma langue et qui pourtant me respectent… Pour être respecté, il suffit d’être respectable, chose dont les Flamands ne semblent pas se douter…

J’espère, quant à moi, de tout cœur que nos politiciens les respecterons suffisamment pour leur donner ce qu’ils veulent maintenant, sans attendre qu’à moyen terme ils le prennent à leurs conditions. Le seul moyen de respecter tout le monde est de mettre un terme définitif à une cohabitation devenue pénible pour chacune des parties…

Écrit par : Cassandre | samedi, 24 avril 2010

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"Alea jacta est" Ils sont bavards à la gare de l'est.

"Alea jacte ouest" A Saint-Lazarre aussi.

Pierre Desproges

Je me demande bien a quoi pensait Monsieur Q lorsqu'il a diffusé cette information à propos du débit verbal des navetteurs ferroviaires???

Écrit par : denis dinsart | samedi, 24 avril 2010

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Il faudrait aussi, qu’on cesse de nous bassiner avec le « bon peuple Flamand qui ne veut pas tout ça, qui n’est qu’une pauvre victime de ses politiciens »

L’héritier De croo vient de nous prouver le contraire de façon éclatante : son parti, en perte de vitesse, n’a d’autre solution pour gagner dans les sondages que de se flamingatiser , comme il n’a pas froid aux yeux et qu’il sait que c’est sa seule chance de se faire apprécier de la Flandre, il y risque même la survie économique de son pays…

Ne me faites pas croire qu’il n’a pas mesuré ce que son attitude peut lui rapporter en termes de voix… La Flandre à ma connaissance n’a pas de grands penseurs, mais de très, bons calculateurs. Même si le souvenir de nos grand’mères Flamandes nous freine, il serait sain de prendre conscience de ce fait

Écrit par : Cassandre | samedi, 24 avril 2010

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Qui est le patron au VLD ?
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=SP2PD10I

Écrit par : Non peut-être ? | samedi, 24 avril 2010

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Je suis de plus en plus convaincu que plus on critiquera la Flandre sur ces mesures, moins les débats internes sur ces mesures en Flandre pourront avoir lieu. Car on critique la Flandre, les Flamands se défendent entre eux. Ils se liguent tous contre les francophones. Pourquoi ne pas les laisser aller jusqu'au bout, on est en Europe, on a la capitale de l'Europe ? Laissons faire et encourageons discrètement les Flamands qui ne sont pas d'accord avec cette politique mais arretons d'ouvertement critiquer, ça ne fait qu'obliger ceux qui sont contre à se taire en Flandre car ils sont considérés comme des traitres.

Écrit par : Guillaume | samedi, 24 avril 2010

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@marcel
Une vision intéressante du problème:
http://guillaumevds.posterous.com/yes-i1m-from-belgium-no-we-don1t-punch-each-o

Écrit par : Non peut-être ? | samedi, 24 avril 2010

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@ cassandra
Jullie die zo van de democratie houden, deze Vlaamse politici zijn verkozen door dat arme Vlaamse volk net zoals Dardenne, Van Cau, Lizin, Coeme, Mathot, Spitaels, Maingain, ... verkozen zijn door de franstaligen. Het volk heeft de politici die het verdient.
En nadat de regering in de jaren 80 23 keer is gevallen over een onnozel burgemeesterke in Voeren, mag de regering nu best eens vallen over een probleem dat de grondwet schendt, met andere woorden dat de democratie werkelijk in haar hart raakt.
Stemmen die splitsing en het probleem is eens en voor altijd opgelost en kan Vlaanderen beginnen aan het eindtraject voor de onafhankelijkheid.

Écrit par : Jean | samedi, 24 avril 2010

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Jean, essayez en Anglais, sinon, pas la peine je n'ai pas les capacités intellectuelles pour comprendre votre sublime langue

Écrit par : Cassandre | samedi, 24 avril 2010

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@Cassandre
C'est comme d'hab, Jean tottel toujours la même litanie. En résumé, c'est la dernière ligne droite pour l'indépendance de la Flandre. Tout le reste est sans intérêt.

Ils n'ont pas réussi à mobiliser guère plus de 1.000 personnes à Vilvorde vendredi passé à 19H30.

Écrit par : Non peut-être ? | samedi, 24 avril 2010

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Non peut-être : merci pour la traduction, mais dites donc c’est la révélation ! Jean est mon allié donc ?
Moi aussi je signe, illico pour l’indépendance de la Flandre, Vive la Flandre libre et j’offre un Cuba libre à tous (enfin restons modeste je ne suis qu’une pauvre Wallonne !) Dès que la partition du pays est votée… On pourra enfin s’attaquer à une vraie politique pour le citoyen, pour l’environnement et à l’élection d’un gouvernement qui aura à cœur de nous aider, plutôt que de garder sa douce niche.

Écrit par : Cassandre | samedi, 24 avril 2010

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@Jean

Vous savez quand meme que chaque francophone parle au moins six langues "utiles" comme le Mandarin, le Urdu ou le Russe et ne voit pas du tout l'interet d'apprendre une langue qui ne lui sert a rien du tout :)

Écrit par : Lieven | samedi, 24 avril 2010

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@Jean & Lieven
Ik laat nooit een Flamingant een kans om zijn kennis van mijn taal te verbeteren. Zo ben ik zeker dat hij niet vooruit gaat.

@Cassandre
Je maintiens que ces flamingants n'étaient guère plus de 1.000 personnes, dans les journaux internationaux flamands (Flandre, Bruxelles), on indique que la police (autiste flamande) a dénombré 1.200 participants, nous sommes donc loin d'une mobilisation massive: http://www.demorgen.be/dm/nl/1341/Belgie-in-politieke-crisis/article/detail/1096641/2010/04/22/1-200-demonstranten-op-Vlaamse-spoedbetoging.dhtml)

Écrit par : Non peut-être ? | samedi, 24 avril 2010

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@Jeanneke
De Vlaamse regering weigert drie verkozen meertalig burgemeesters te noemen.
Inderdaad zal ik intellectueel nooit in staat zijn om de Vlaamse ondemocratische beslissing te begrijpen, daarvoor moet men stom (ttz Flamingant) zijn.

Professor Paul De Grauwe (K.U.-Leuven), een ernstig iemand, probeerde in De Standaard (19 mei 2008) de zaak uit te leggen van de drie Franstalige burgemeesters in de Brusselse Rand die Marino Keulen en de hele Vlaamse regering niet willen benoemen. Paul De Grauwe: “Wat hebben de burgemeesters misdaan? Oproepingsbrieven in beide landstalen rondgestuurd in gemeenten waar meer dan de helft van de bevolking Franstalig is. De burgemeester hebben de wet overtreden die zegt dat dit alleen in het Nederlands mag. Probeer eens uit te leggen in het buitenland dat dit een redelijke wet is.” Ook de sanctie niet benoemen - kan niemand in het buitenland begrijpen. Mochten die burgemeesters een zware overtreding begaan hebben, ja. Maar ook in de taal van de meerderheid van de burgers een document versturen, dat gaat bij niemand erin als zwaar misdrijf.
Het Eigen Gelijk, het helpt de mensheid niet vooruit. Mia Doornaert, buitenlandredacteur bij De Standaard, was met de trein Amsterdam - Brussel in Vilvoorde gestrand na de brand in een seinhuis van de NMBS, en was getuige van een incident dat treffend “de manie om buitenlanders af te straffen met onze interne meningsverschillen en complexen” illustreert. Mia Doornaert: “Een paar jonge Britten (...) vroegen aan een man met een pet van het plaatselijk station wanneer ze in Brussel zouden geraken, waar ze een belangrijke afspraak hadden. Onverschillig antwoord: ‘Meneer, ik spreek geen Engels’. Op de herhaalde vraag kwam het antwoord: ‘Meneer als ik in Londen ben, spreken ze daar ook geen Vlaams.’” Gelukkig reageren de meeste Vlamingen niet zo, maar de “man met een pet van het plaatselijk station” is voor de Vlaamse Beweging natuurlijk een monument van standvastigheid tegen het Engels taalimperialisme. Onze ‘Vlaamse trots’. Gedaan met de kaakslagen. En als de twee jonge Britten zich slecht behandeld voelen, hebben ze het toch maar aan henzelf te danken. Waarom toch wil de buitenwereld ons niet begrijpen?
Volgens het VB is als er toch een slecht imago is van Vlaanderen, de reden hoe de regering het VB afschildert. “Als je - uit puur electoraal opportunisme en om een lastige oppositiepartij monddood te maken - rondbazuint dat het Vlaams Blok/Vlaams Belang er op uit is om de macht te grijpen en de democratie af te schaffen, moet je er niet van verbaasd staan dat sommigen die leugen op termijn ook gaan geloven. Dat de buitenlandse pers het beeld oppikt van een zogeheten ‘onverdraagzaam’ Vlaanderen waar het bruine spook van fascisme en nationaal-socialisme rondwaart.” Natuurlijk is het VB niet bevorderlijk voor ons imago in het buitenland, maar het gaat om veel meer. Het gaat om het erkennen dat de steden en de regio er rond multicultureler en meertaliger zijn geworden, én erkennen dat het vasthouden aan de Vlaamse homogeniteit een illusie is geworden. Doen we dat niet, leidt dat tot beleidsmaatregelen die minstens in het buitenland als verkrampt overkomen en tot onbegrip leiden. Het is niet omdat sommigen de bolhoed van Laurel & Hardy nog past, dat iedereen ermee moet rondlopen.

Écrit par : Non peut-être ? | samedi, 24 avril 2010

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@Jeanneke
Eerst en vooral, uw toetsenboord is fout of mischien moet u rustig typen.

Hartelijk bedank voor uw waardevol uitleg. Paul de Grauwe heeft dus niets begrepen. Ik snap niet hoe u zulke professoren in jullie Vlaamse universiteiten toelaat.

Nu dat ik begrepen heb, er zijn ook Vlaamse burgemeesters die hebben geweigerd de wettelijke verkiezingen te organiseren. Waarom zijn ze toch benoemd geworden?

Écrit par : Non peut-être ? | samedi, 24 avril 2010

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Oeps ahlala

Écrit par : Jean | samedi, 24 avril 2010

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Francophones, il faut faire quelque chose sinon, nous voilà repartis vers une nième renonciation à nos droits qui précédera toutes les autres jusqu’à l’abandon de BXL , du Brabant et du pays tout entier, même si l’on risque le clash , il faut réagir maintenant sinon autant s’agenouiller tout de suite pour leur faire les dernières gâteries... Voici ce que je viens d’envoyer à Maingai Monsieur Maingain, ce petit mot pour vous encourager à rester ferme, si les Flamands remettent en question la « frontière » linguistique, tout le montage accepté en 63 s’effrite et doit être remis en question…

On ne peut pas continuer à permettre à la Flandre des coups d’état permanents, il faut se débarrasser de ce boulet, une fois pour toutes.

Si Reynders et les autres décident de baisser, une fois de plus le pantalon, aucun francophone ne pourra plus jamais croire que BXL n’est pas livrée pieds et poings liés à la Flandre, le Brabant suivra et le reste de la Belgique. Nous refusons de vivre dans un état totalitaire imposé par la Flandre.
Je vous en prie Monsieur, si votre président de parti, par opportunisme, se parjure désolidarisez-vous et aux prochaines élections présentez des listes dans toute la Belgique, à terme vous en retirerez le bénéfice, la lâcheté se paiera dans deux ans.
n, je vous en prie, faites de même l’adresse olivier@maingain.be

Écrit par : Cassandre | samedi, 24 avril 2010

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@Cassandre

Des listes FDF dans toute la Belgique, y compris la Flandre? Ca va etre un succes fou.

Écrit par : Lieven | samedi, 24 avril 2010

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@Lieven : vous situez la Flandre en Belgique à présent ? Faites attention à votre langage, quand même. Ik zou niet willen dat u op uw donder krijgt van uw vrienden :-))))

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 24 avril 2010

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Het principe van de territorialiteit, het ius soli, is in Europa en de wereld algemeen aanvaard. Men kan dus eenmaal niet raken aan de grens Vlaanderen, brussel, wallonistan.
Daarenboven, laat ons vooral niet vergeten dat de huidige grenzen binnen belgiek en zijn gekomen op vraag van de .........................franstaligen, net om zeker te zijn dat zij in hun eigen deel nooit het Nederlands moesten spreken of leren spreken.
Hoe iets als een boomerang terug in het gezicht kan belanden, stelletje sukkels.

Écrit par : Jean | samedi, 24 avril 2010

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@Traveller : je voulais vous répondre mais je n'ai pas eu le temps, à ce que je détestais dans votre façon de penser. Il s'agit notamment de l'idée que la culture européenne serait supérieure aux autres, et que l'islam serait uniquement extrémiste. Il s'agit aussi d'une vision de la société que vous avez qui me paraît exclure l'altérité (het anders zijn). il y a aussi votre vision univoque du "patronat wallon" qui aurait plombé les Wallons et ce pays, face à "volontariat flamand" comme le vôtre qui aurait fait tout le succès de la Flandre. Il y a enfin le refus du darwinisme, et votre admiration pour des gens comme Gerolf Annemans.

J'ai en revanche appris de vous à respecter les erreurs de jeunesse de jeunes Flamands peu informés qui sont allés se battre sous la bannière nazie à l'Est. Je n'accepte toutefois pas l'idée qu'ils fussent majoritaires. Je crois que pour aller risquer sa peau sous l'uniforme de l'occupant de l'Ordre Nouveau, il faut généralement adhérer assez fanatiquement à cet ordre nouveau. En revanche, je pense comme vous qu'il faut accorder un pardon à ceux de ces collaborateurs qui, officiellement, ouvertement et solennellement accepteraient de renier explicitement ce passé et de dire, avec des mots durs, leur rejet de tout nazisme, VNVisme, Vlagisme et se distancient clairement du culte à des gens comme De Clercq ou Tollenaere. Mais vous savez comme moi que ça, y'en a pas eu beaucoup !

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 24 avril 2010

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Cher monsieur Marcel,

Les francophones belges sont les seuls à avoir raison ......

les néerlandophones belges sont les seuls à avoir tort .....

Les francophones belges sont les seuls démocrates en belgique......

Les néerlandophones belges sont tous des nationalistes.......

Mieux lire l'histoire belge pour être informée de l'histoire du peuple belge,

francophones, néerlandophones et germanophones et les gens ne perdraient pas

leur temps en lisant des phrases sorties d'un context trops complexe.

Cette histoire nous mène à mieux comprendre la situation actuelle et à la placer

dans la réalite d'aujourd'hui!

Tenez vous bien et ne laissez pas votre sommeil.

Amicalement.

Écrit par : ludo | samedi, 24 avril 2010

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@Liven

Le FDF en Flandres: qu'est-ce qui vous gène ???

Bien à vous de Paris, Frankrijk

Écrit par : BernardN | samedi, 24 avril 2010

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Mais où est le problème: on fait un référendum à BHV dans la langue qui vous plaira ! (sauf le flamand bien entendu, car personnellement en tant que français je ne le comprends pas !) français, anglais, arabe ou turc et selon la disposition internationale bien connue des peuple à disposer d'eux-mêmes, base du nationalisme (que nombre de flamands doivent donc connaître) et puis on verra !
Si BHV veut se rattacher à la Wallonie, libres à eux, non ?

Détendez-vous ce n'est qu'un mauvais moment à passer !

Écrit par : BernardN | samedi, 24 avril 2010

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Tweet de Paul De Grauwe à l'adresse de VanQuick:
@VincentVQ shame on you. Je brengt onze welvaart in gevaar om politieke spelletjes te spelen

De nieuwe VLD. Een troep kleine kinderen die met stekjes spelen naast een kruitvat

Écrit par : Non peut-être ? | samedi, 24 avril 2010

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Quand vous tapez et relisez votre titre "Leçon de toléranSSe", vous devez faire dans votre slip. Non ?
Votre texte est malhonnête. Vous êtes malhonnête. Vous êtes un wallingant.

Écrit par : drullon | samedi, 24 avril 2010

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Malgré ma condition de francophone j'éprouve quelques difficultés à souscrire sans de sérieuses réserves au point de vue de l'auteur.

Il me semble que cette "diabolisation" des flamands autorise l'escamotage discret et commode de certaines petites bassesses anti-démocratiques typiques de la bande PS et associés.

Si nous parlions de la liberté de la presse, de la liberté de participer pleinement à des élections libres, compétitives et transparentes il y a fort à parier que les méchants flamands auraient quelques bonnes leçons à administrer aux francophones.

Et puis pourquoi aurais-je besoin d'un centre culturel francophone à Gand???

Écrit par : Nathan Gavish | dimanche, 25 avril 2010

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@Ludo : je ne parle QUE de la classe politique et médiatique flamande aujourd'hui sans préjuger de ce qu'elle pourrait devenir. Penser que parce qu'il y a une turpitude flamande politique, elle est forcément compensée par une turpitude wallonne, c'est absurde. Les scandales wallons n'ont rien à envier aux scandales flamands ( leernhout en hauspie par exemple) et la justice s'en occupe, ce qui est normal dans une démocratie. Je ne dis pas que tout est rose en wallonie, mais simplement quelle et Bruxelles tentent de respecter les droits des minorités alors que la Flandre s'est - tenez vous bien - ENGAGEE à Ne JAMAIS les respecter. Dites-moi, à votre avis, dans quel type de société ce genre d'engagements est pris. Pour info, hier sur vtm, toute la faite de la crise étai mise sur les Francophones. Croyez-moi, Nathan et Ludo, je ne suis pas aussi manichéen que la presse flamande, et au moins, je ne pars pas d'a priori de type nationaliste. Pour le reste, la plupart des Flamands se foutent éperdument de BHV, le problème a en fait été crée de toutes pièces en 2003 par le vb, la nva et Herman van rompuy ( signataires du recours auprès de la cour constitutionnelle). Après, si vous pensez que l'état est encore viable sous la domination dune politique flamande qui laisse une place énorme aux indépendantistes, vous êtes aveugle. Mais évidemment, c'est votre droit !

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 25 avril 2010

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Bonjour tout le monde,

Je trouve que dans l'ensemble, il a une vision à peu près objective de la situation actuelle.
Il est certain que tout le monde dois balayer devant sa porte et que personne n'as été parfait de deux cotés de la frontière linguistique.

MAIS

Lorsqu'il y a eu la créations de cette 'frontière', il n'y avait pas de commune flamandes ou wallones, juste des communes Belges. Et des bourgmestres néerlandophones ou francophones (qui n'était pas élus au suffrage direct comme c'est le cas depuis les dernières élections).
Les polititiens de l'époque n'ont jamais tenu compte du pourcentage de francophones ou de néerlandophones se trouvant dans chaque communes. Mieux, beaucoup de bourgmestres Néerlandophones le long de cette frontière on refusé de faire un recensement pour en connaitre les proportions.
Ce qui fait qu'elle à dès le début été créée de façon absurde et illogique.
0n hérite maintenant de la bétise et du déni de démocratie qui y a eu à l'époque. Avec en prime l'extrémisation de tous les partis Néerlandophones dûe à l'explosion de la VolksUnie, et l'éssaimage de ses membres dans tous les autres partis Néerlandophones.

Si les Néerlandophones ne mettent pas un minimum d'eau dans leur vin pour reconnaitre cette grosse erreur et en tenir compte pour la suite des négociations, la conclusion qu'il en donne est tout à fait probable (comme d'autres que j'ai lues dans ce fil).

Seule question à se poser, est-ce que les personnes francophones flamandes se laisseront faire pacifiquement.

Relatse, père wallon, mère flamande (avant leur mariage lol ;-)

PS:
Vous remarquerai que je fais bien la distinction entre flamand, wallon, francophone, et néerlandophone. Un francophone flamand existe, tout comme un néerlandophone wallon à Flobecq par exemple.
Je fais cette précision parce que j'ai vu des commentaires qui déformais les phrases dites par d'autres pour les démonter et/ou les tirer à leurs avantages.

bàv

Écrit par : Relatse | dimanche, 25 avril 2010

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Lieven, des listes FDF en Flandre, c’était un lapsus, mais tout compte fait ce pourrait- être drôle ! Pourquoi pas ? Il y a peut-être encore des gens honnêtes en Flandre

Écrit par : Cassandre | dimanche, 25 avril 2010

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Nathan, la diabolisation des Flamands, elle n’est pas le fait de Zout, ils se sont diabolisés tout seuls comme des grands… Relisez un intervenant Flamand de ce blog « si BXL n’est pas Flamande, que BXL brule ! »

Et Zout peut toujours insister, compulsivement, sur le fait qu’il vilipende, seulement, la classe politique, l’héritier Decroo vient de nous prouver que pour recueillir des voix en Flandre il faut être flamingant…

Quelque soient les magouilles du PS, qu’on nous jette si volontiers à la figure , elles ne nous font tort qu’à nous même, le PS n’a jamais déclaré la guerre sainte contre la Flandre, on n’a jamais vu un défilé PS hurler en chœur « rats flamands dehors , de l’arsenic pour les rats flamands » Si vous, à Gand, n’avez pas besoin d’un centre culturel Francophone, ben tant mieux .Si à Linkebeeck ils en ont besoin c’est leur affaire, pas la vôtre…

Si la Flandre avait la bonne idée de s’occuper de ses fesses on n’y aurait peut-être pas vu le smeerpijp , ni Lernout et Hauspie, ni ce gros Vanrossem collectionneur de voiture, ni le politicien aux clubs vidéo, ni les édiles Anversois se servir dans la caisse … Alors, un conseil cher Gantois , gardez le nez sur vos magouilles, nous nous occuperons des nôtres…

Si vous n’aimez pas la réputation de la Flandre à l’étranger, fermez vos frontières et ne circulez plus, vous êtes de ces gens qui gagnent à rester inconnus [NOTE DU CENSEUR SEL : la dernière phrase n'était absolument pas nécessaire, Cassandre : la plupart des Flamands gagnent au contraire à être connus.].

Écrit par : Cassandre | dimanche, 25 avril 2010

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@Marcel

Voorlopig ligt Vlaanderen nog in Belgie. We hebben 2002 gemist als datum voor de onafhankelijkheid maar 2012 is ook goed :)

@Cassandre

Je suis pour des listes FDF en Flandre. Ca testerait le these qu'il y aurait des centaines de miliers de francophones en Flandre.

Écrit par : Lieven | dimanche, 25 avril 2010

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A Lieven,

Y a pas mal de francophones en brabant flamand qui ne votent pas pour des listes francophones et je les comprends. Si c'est pour ne pouvoir voter que pour le FDF, autant voter flamand même pour un parti qui n'a pas d'élu ou s'abstenir. Si on revote, je crois que le taux d'abstention en Wallonie va battre des records. Assez logique d'ailleurs, voter quand on est wallon au niveau fédéral, ça ne sert à rien. Et puis revoter à cause de BHV, c'est clair que ça va motiver ... La plupart des wallons laisseraient bien les flamands partir car y en a marre. C'est agaçant à la fin de se faire traité de fénéant et d'attardé mental à chaque nouvelle élection.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 25 avril 2010

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@Guillaume

Et quand meme le PS obtient des scores monstres a chaque election :)

Écrit par : Lieven | dimanche, 25 avril 2010

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A Lieven,

Mais ça vous n'avez qu'à supprimer les allocations pour les francophones au parlement fédéral. Cela ne demande qu'une majorité simple pour voter ça

Écrit par : Guillaume | dimanche, 25 avril 2010

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@Guillaume

Il serait difficile de trouver une majorite flamande pour ca :)

Écrit par : Lieven | dimanche, 25 avril 2010

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@ Marcel

Alors la chapeau.

la culture judeo-chretienne-romaine est certainement superieure aux autres. C'est la seule a se sortir soit meme de l'obscurantisme des situations primitives tribales. C'est la seule qui a formule des constitutions de societes libres civiles.

Le monde entier est en train de les copier avec plus ou moins de succes dependant de la culture existante. Je suis extremement bien place ayant pratiquement observe le monde entier de tres pres.

Maintenant votre commentaire sur ma position vis a vis de l'islam. La vous vous gourez grave. Mes 2 meilleurs amis depuis des decennies sont des musulmans pratiquants et eduques. Je traite tous les jours avec des arabes musulmans et eux me considerent leur ami atypique. Je les parle comme je parle ici et ils me donnent raison. Les vrais musulmans eduques desesperent de la situation de leurs pays et des mouvements finances par leurs pays. Ils savent que ce sont des decisions politiques catastrophiques qui meneront au desastre et a une guerre sanglante. Meme les chefs Arabes qui ont un peu de jugeotte ne peuvent pas croire la stupidite de leurs collegues.
Quand je suis revenu du Pakistan j'etais plein d'espoir. Entretemps c'est devenu une merde noire.
La raison? La culture familiale et tribale exclusive sans culture de societe civile de droit comme atout complementaire.

Annemans: un homme tres intelligent avec une culture raffine. Un des politiciens les plus intelligents de notre parlement de beotiens.

Patronat Wallon? Vous ne m'avez pas bien lu. Patronat des salons francophones de Bruxelles, y compris la cour. Evidemment il y avait des Wallons dedans et aussi des francophones Flamands.

Vision contre l'alterite???

C'est un point de vue trop general. Je ne suis pas contre l'autre pour autant qu'il ne s'occupe pas de moi. Si j'ai une usine, point concret, et cette usine est dangereuse par le genre de machines utilisees j'insiste que tout le monde comprend parfaitement la langue pour sa propre securite et de ces camerades et j'insiste qu'il n'y en ai pas qui disparaissent tout a coup pour aller faire la priere.
En Belgique cela semble un probleme, au Pakistan ils acceptaient ma position logique.
Est-ce que je veux la Sharia? Non, je ne veux pas retourner au Moyen Age. Je connais la Sharia mieux que qui-conque ici ayant vecu cette merde pendant des annees et j'ai passe la moitie de mon temps a intervenir pour des femmes et des filles en difficultes.
Il faut quand-meme savoir de quoi on parle ici.

Écrit par : traveller | dimanche, 25 avril 2010

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Lieven, mais à quoi bon ergoter ainsi, votre peuple est prêt nous sommes prêt, pourquoi ne pas tout simplement voter la partition du pays, c’est la seule solution durable et c’est plus facile à obtenir qu’une reddition morceau par morceau, allez-y que diable il vous suffit de 5’ de courage politique, ça peut se faire sans une goutte de sang versé, il suffit d’avoir des c… Les Flamands, paraît-t-il en ont… (Enfin… Ils le disent !)

Écrit par : Cassandre | dimanche, 25 avril 2010

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A Lieven,

La doctrine Maddens est aujourd'hui la règle en Flandre. Si les partis francophones énervent encore trop les partis Flamands, cela ne me parait pas du tout impossible. Sans avancée dans la réforme de l'état, on ira vers ça. les francophones sont une race inférieure aux Flamands, faut pas l'oublier ...

Écrit par : Guillaume | dimanche, 25 avril 2010

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Rodenbach,
T'as vraiment rien d’autre à nous contribuer? Ce que j’écrivais de la crise et les Grecs, c’est le discours qu’on entend pour l’instant. Provoquer une crise politique, grâce à BHV, peut causer une crise comme en Grèce.
Et vas-y d’insulter, t’as la tête pour…

[Message du Censeur Sel : AUB, Jan, wees een beetje hoffelijk. A tous : je préfère que, sauf accord mutuel, vous utilisiez ici le voussoiement par simple politesse.]

Weylann,
« La cour constitutionnelle demande une solution et des éclaircissements concernant BHV ... Pas un split ... »
Donne moi une solution alors. Ah oui, vous voulez qq chose en revanche. Vous voulez acheter la démocratie ? Ekskuus mwa, pas comprend, mwa Batave.

« Que dire du Parlement flamand en région Bruxelloise »
Donc tu reconnais les limites des régions ?
« Un Flamand peut parler flamand à un guichet en Wallonie »
Tu rigole ? Ils peuvent essayer, mais personne ne le répondrait. « Pour les flamouchs la même chose »

Écrit par : Jan | dimanche, 25 avril 2010

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Monsieur Sel,
Je n'ai aucun problème à décrire Staf De Clercq et ses associés comme nazis. Il n’a rien apporté de bien à la Flandre. Au contraire. Ca je vous ai déjà écrit au paravent, mais vous voulez une confirmation. La collaboration est le talon d'Achille du mouvement flamand, je sais très bien. Une donnée que vous exploitez très bien et très souvent. Personnellement, je ne participe pas au IJzerwake. Moi, je suis présent au Pèlerinage. Le TAK comme association est présente au deux. Je ne vais pas me retirer du TAK, parce que l'association est présente lors du IJzerwake, si comme vous et les seuls démocrates de ce pays de la haine, de sorte que vous êtes francophone, allez vous retirer de la Belgique parce que Léopold II est allés coupées des mains dans le Congo.
Cher monsieur, ce que vous ne voulez pas accepter (je sais que vous êtes au courant) est que le Mouvement Flamand a une relativement large force de gauche, qui n'a rien à voir avec la rhétorique d'extrême droite (MEERVOUD http://www.meervoud.org/) Vous le savez, mais vous n’allez pas le prêcher sur votre blog. Pour vous, le mouvement flamand, et la Flandre par extension, est le symbole de l'anti-démocratie. C’est tout à fait la rhétorique du FDF, que vous ne voulez pas saper (Arvi Sepp http://www.larevuetoudi.org/fr/story/le-discours-du-fdf-une-francophonie-ethnocentrique-et-manichéenne). C’est un discours trop facile. Ce que vous voulez atteindre avec votre blog, c’est positionner Bruxelles, la Wallonie et les francophones, d’une telle façon, qu’ après une éventuelle indépendance de la Flandre, la Flandre sortira comme des anti-démocrates en face du monde extérieur et à l'étranger. Aucun journaliste étranger, inconnue à l'histoire antérieure, ne peut comprendre quelque chose de la situation actuelle. Surtout qu'elle soit déconcertée par la presse francophone par des mensonges et de mépris.
L'agresseur est devenu la victime. L’agresseur, en effet. Vous rejetez les frontières régionales et recherchez tout à fait comme les nazis, l 'anschluss, reliant Bruxelles à la Wallonie et l'expansion des limites de la région Bruxelloise. Vous n'avez jamais accepté les lois linguistiques de 1932, quand la langue régionale est devenu la régionale administrative. Vous vous êtes lancé dans la frustration et le mécontentement. Vous avez un pensé impérialiste. Vous parlez beaucoup du « principe de personnes » et avez un mépris de la frontière régional flamand, mais d’un autre côté vous plaide pour l'expansion de la limite régionale de Bruxelles. En 1932 la Flandre à voulu un statut bilingue pour l'ensemble de la Belgique, mais ç’a été rejeté par les francophones et la Wallonie, peur d’une « flamandisation » de leur région; Wallonie « Terre d’ accueil », avec des limites régionales défini, basées sur le principe de territorialité, mais plaident pour le principe de personnes, quand ça leur convient. L'hypocrisie de fond.
Je me suis conscient que les ressources utilisées par la Flandre, pour préserver la langue en Brabant Flamand, ne sont pas toujours des preuves de bon goût. Pas facile d’expliquer le code du logement à un étranger. Les accords entre les municipalités et les promoteurs immobiliers sont répréhensibles.

Ce que concerne votre dégoût des actions de TAK, je peux comprendre. Nous ne sommes pas là pour faire la promotion de Marcel Sel et ses idées. Mais ce que vous dites au sujet de nos actions, que nous procédons contre la démocratie n’est pas correct. Quand on repeint les plaques bilingues dans les rues des communes à facilités, c’est parce que c’est en conflit avec la loi linguistique (verrez l'étude du professeur Boes). Les entreprises font exactement ce qu'ils veulent. C’est vrai, l'utilisation de la langue est libre, mais montre peu de respect quand ils utilisent le (ou que le) français en Flandre. Repeindre une vitrine avec de la peinture et un pinceau, c'est autre chose qu’exécuter quelqu’un. Vous savez, mon brave homme, que dans la lutte flamande pour l'émancipation, le non-violence était toujours utilisée (et je ne parle pas de Jacques Georgin, le malheureux était décédée grâce d'une crise cardiaque. Mais la bonne version de l'histoire est bien connue chez vous hein ?) Il y a été et est encore plus de violence dans la lutte d’émancipation des Bretons, Catalans, même les Suisses de langue française. Nos actions sont de caractère ludique, et ce qui fonctionne très bien. Parfois et malheureusement c’est hors de contrôle, mais ce n’est jamais le but, comme quelqu’un de bon sens sait que c'est contre-productif.
Le TAK décrire comme des médias de la haine envers la langue française? Comme vous voulez. Venez alors expliquer à ma copine francophone pourquoi je vis avec elle et qu’on donne à notre fille de trois ans une éducation bilingue, pourquoi je suis assez bon (je ne suis pas parfait) en cinq langues. À cause de mon attitude désobligeante de la langues française et d’autres?
Allez chercher un vie Monsieur Sel.

Mais je continu de vous trouver amusant.
Profitez encore de cette belle journée de printemps.

Écrit par : Jan | dimanche, 25 avril 2010

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@ Marcel

Du respect pour les minorites a Bruxelles? Oui, pour les Africains mais aucun respect pour les Flamands.
En Wallonie il y a de plus en plus de respect pour les Flamands et sutout dans les villages touristiques. D'ailleurs les Wallons n'ont jamais eu le meme dedain pour les Flamands que les Bruxellois.

Écrit par : traveller | dimanche, 25 avril 2010

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@Traveller : le vlaams belang commémore staf de Clercq : arrêtez de fréquenter le vlaams belang si vous voulez être logique avec vous même.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 25 avril 2010

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Bart de Wever : "Quand Olivier Maingain a qualifié le gouvernement flamand de nazi, Didier Reynders ne s'est pas distancié. Et c'est à lui que l'on demande de ramener la paix ? Autant demander à Marc Dutroux de parler de bonnes moeurs"

Wallon pédophile donc comme sur les calicots dans un match de football il y a pas si longtemps. Et c'est l'homme le plus populaire de Flandre ...

Écrit par : Guillaume | dimanche, 25 avril 2010

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@ Marcel Sel

Je deciderais l'ideologique APRES l'independence de la Flandre.
Le VB est le seul parti consequent avec soi meme sur l'independence de la Flandre, le reste sont des parasites a l' ancienne.

Écrit par : traveller | dimanche, 25 avril 2010

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@Traveller : je vous rappelle que la culture judéo-chrétienne est celle qui a, dans l'une de ses ramifications, mené à la Shoah (du fait de la prétention, depuis le Concile de Nicée, que le peuple juif était le peuple déicide.) Vous m'auriez parlé de la culture humaniste, je vous aurais suivi plus volontiers, mais alors, vous votez pour le mauvais parti. Voyez l'opposition fondamentale entre deux choses : vous qualifiez Staf De Clercq de nazi, mais Gerolf Annemans est pour vous quelqu'un de formidable. Expliquez-moi alors ce qu'il faisait à la commémoration à Staf De Clercq en 2004 ? Ou alors, tirez les conclusions indispensables, et votez pour un parti qui a tiré un trait sur le nazisme.

Vous me rappelez que vous accusez de tous les mots : "Patronat des salons francophones de Bruxelles, y compris la cour. Evidemment il y avait des Wallons dedans et aussi des francophones Flamands. " Mais oui. Mais bien sûr, pas de néerlandophones, parce qu'eux sont formidables ! Et vous ne faites pas de discrimination ni d'amalgame ! C'est fou, quand même ?

Quant à l'altérité, je ne parlais évidemment pas de la Shari'ah, qui n'a pas droit de cité ici (c'est un code légal, et nous avons le nôtre, partagé par tous les Belges, chrétiens, musulmans, juifs, andersgelovigen, athées, trotskistes et populistes.). Evidemment, l'oppression des femmes est une abomination. Mais avant de nous occuper de la Shari'ah, voyons peut-être comment améliorer le sort des femmes battues en Europe ?

@Lieven : ach, ik heb de indruk dat Vlaanderen niet zo lang meer in België blijft, hoor. Of zullen de Franstaligen als eersten uitstappen ? Suspeeeeeense ! :-)))))

@Relatse : merci.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 25 avril 2010

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@Marcel

Ik help het je hopen :)

Écrit par : Lieven | lundi, 26 avril 2010

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@Jan : Je suis heureux de lire que nous avons la même opinion de Staf De Clercq. Mais je suis choqué de lire que vous pouvez justifier de participer à un mouvement (le TAK) en sachant qu'une partie de celui-ci participe à l'Ijzerwake qui, je pense, peut être considéré comme un mouvement néo-nazi, tout simplement parce que tout événement qui accueille et tolère des néo-nazis (le Voorpost notamment) est néo-nazi. C'est le cœur de ce que l'humaniste, ou le démocrate, ou l'européen, peut reprocher à la Flandre : non pas d'être nazie, ce serait ridicule et c'est offensant parce que faux, non pas d'extrême droite (je prétends même que par certains aspects, la Flandre est plus à gauche que la Wallonie), et même pas plus extrémiste que, par exemple, la Hollande, la France ou l'Italie. MAIS la tolérance envers les mouvements nazis est catastrophique, et permet la mise en place d'une idéologie nationaliste de type totalitaire dès lors qu'elle exclut l'autre, et principalement le bouc émissaire, à savoir le Francophone, le Wallon, appelez-vous comme vous le voulez.

Ce que vous faites entre précisément dans ce que je considère (et je ne suis pas le seul) être le mal flamand : vous croyez que, parce que vous avez le mouvement flamand et (éventuellement) le nationalisme en commun, vous avez quelque chose à voir et à faire avec l'extrême droite. Et c'est épouvantable, parce que cela revient à vous associer à elle pour développer une Flandre plus autonome.

Or, vous savez que je suis un défenseur des libertés de tous, et de ce fait, notamment, un admirateur de l'action du Père Daen (j'avais écrit un chapitre à ce sujet dans Walen Buiten, qui a sauté à l'édition — il était un peu hors sujet — et je le publierai dans les semaines qui viennent) , et que je considère la défense du néerlandais (mais aussi, contrairement à Geert Bourgeois, la défense des dialiectes flamands) comme une nécessité et un droit incontestable. Mais ce droit ne peut être qu'universel. Autant je m'insurgerai le jour où l'on me dirait qu'on aurait fait retirer des inscriptions en néerlandais sur un magazin à Geldenaken ou à Durbuy, autant je m'insurge quand on veut trier les habitants en périphérie. C'est le même problème. Je ne peux évidemment pas vous dire quoi faire, mais participer à un mouvement, c'est adhérer à l'ensemble de ses activités et de ses tendances. Ce n'est pas comme avoir une nationalité (belge). Je suis d'ailleurs sûr que vous êtes assez intéressant pour voir la différence.

Le problème avec vos actions "ludiques", c'est qu'elles sont souvent humiliantes, et souvent brutales. Le fait de cadenasser une école est une symbolique qui n'a rien d'amusant, et certainement rien de ludique. Arracher une affiche des mains d'un candidat aux élections européennes et l'empêcher d'exercer son droit constitutionnel, ce n'est pas comique, c'est tout simplement du totalitarisme flamand en action. Je trouve que vous utilisez terriblement mal l'humour. Vos actions sont en outre quelquefois d'une bêtise ahurissante, comme quand vous placardez toute inscription en français dans un bus qui va de Wallonie à Louvain, parce que le français vous insupporte. Voilà, en gros. Je suis en fait tout à fait désolé, sachant que vous êtes bien le premier nationaliste flamand à vous être clairement distancié de Staf De Clercq et de l'Ijzerwake, de devoir continuer à vous considérer comme participant à un mouvement qui affiche une certaine solidarité avec un événement ouvertement nostalgique d'une Flandre qu'en fait tout le monde devrait regretter.

La corollaire de ça, c'est qu'aujourd'hui, sur RTL, Quickenborn a défendu le soi-disant "droit" du Vlaams Belang de prendre la Chambre en otage, comme lieu de manifestation. C'est tout simplement dingue pour n'importe quel Européen. J'ai quitté Anvers parce que je ne supportais pas de travailler dans une ville dont, à l'époque, 28% des habitants avaient voté pour les petits-fils d'Hitler. Je ne quitterai pas Bruxelles pour les mêmes raisons.

Ne pas se distancier de l'extrême droite ou du néo-nazisme, c'est l'adouber, l'accepter, encourager les gens à considérer ces tendances comme normales et respectables.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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@Jan : et encore une chose : lorsque vous comparez Anschluss et extension de frontières dans un état démocratique DONT LES FRONTIERES REGIONALES PEUVENT ETRE MODIFIEES SELON LA CONSTITUTION (herlees ze misschien eens), vous vous prenez un point Godwin. Vous aurez remarqué que jamais, je ne qualifie une action de nazie sans que celui qui la mène n'ait invoqué un symbole (bras tendu de Dewinter, etc.), un logo (NSV, NJSV, logo de la VNJ), un hommage (Ijzerwake et Voorpost envers Staf De Clercq, Bormshuis, etc.), une collaboration (Juul Peumans, enz), bref, un lien direct et un héritage assumé.

Enfin, quant à la non-violence du mouvement flamand, c'est n'importe quoi. Quand les gens ont cherché pacifiquement à demander qu'on respecte leur droit à Linkebeek, le Voorpost a chargé la foule, et a notamment jeté une femme d'un talus. Je ne parle même pas des coups donnés à Fourons (je reconnais que la violence était des deux côtés) et bien sûr, pour Georgin, quand on tabasse un type et qu'il meurt d'une crise cardiaque, c'est forcément sa faute. Je finirai en rappelant les interrogatoires d'enfants de l'âge de votre fille pour leur faire dire un mot de néerlandais, dans le seul but de leur interdire l'école française. Vous savez quoi ? Je ne vous trouve pas si cool que ça !

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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@Traveller (sur votre dernier message : "je déciderais l'idéologique après" : oui, mais alors, vous cautionner un mouvement qui descend clairement du nazisme. Ça ne vous dérange pas plus que ça. C'est hallucinant.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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@Drullon : tous mes titres sont ludiques dans cet article. Dans le paragraphe ou je parle de la tolérance de la Flandre à l'extrême droite et particulièrement à des hommages rendus publiquement à des nazis, je me permets en effet d'écrire "Leçon de toléranSSe". Si cela vous choque, alors la tolérance dont je parle devrait vous anéantir. Par ailleurs, je ne suis pas wallingant, je suis contre tout nationalisme.

Enfin, sur ma malhonnêteté, dites-moi quels éléments de mon texte sont faux ou inventés. Je vous souhaite bonne chance !

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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http://lvb.net/item/8376

Cette fois ci ce ne sont pas les Flamands qui font une gaffe avec des cartes :)

Écrit par : Lieven | lundi, 26 avril 2010

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Juste retour des choses! PMais soyez tranquille , on n'en veut pas de votre vlaamse kunst

Écrit par : Cassandre | lundi, 26 avril 2010

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C'est amusant de suivre les commentaires sur le mode "c'est nous les bons belges, les autres sont des nazes" ! Ce n'est certainement le bon chemin pour avoir un pays…
Ça me rend triste ce concours.
:-|

Écrit par : Monsieur Poireau | lundi, 26 avril 2010

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@ Marcel

Vous vivez dans le passe et cela vous arrange. N'avez vous pas d'autres critiques sur le VB? Leur programme p. ex.

L'acharnement contre le VB d'aujourd'hui est evidemment du a leur programme de separation, ils sont les seuls qui font peur, les autres sont des mollusques.

Salons financiers francophones:
Il n'y avait que de francophones a la Soc. Gen. eventuellement de Gand et d'Anvers, mais pas de Flamands d'expression Neerlandaise.. C'est la suite de l'emprise de la francophonie sur la Belgique a papa, je n'y peux rien moi.

Écrit par : traveller | lundi, 26 avril 2010

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Mr Poireau, sortez de votre rêve , l'ami, il n'y a plus de pays , il est mort et enterré, quoi qu'il arrive, ce qui devrait vous amuser c'est la prétention de certain de restaurer la confiance!!! Quelle confiance? Ils ne manquent pas d'air!

Écrit par : Cassandre | lundi, 26 avril 2010

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Cassandre : je ne crois pas aux annonceurs d'avenir, fussent-ils brevetés par Madame Soleil !
:-))

Écrit par : Monsieur Poireau | lundi, 26 avril 2010

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@Cassandre : j'ai coupé votre message parce qu'il contenait plusieurs attaques inacceptables. Ce blog est un espace de liberté qui permet la rencontre d'idées souvent opposées. Cela étant, c'est moi qui en fixe les règles. Grosso modo, elles reviennent à en bannir tout ce qui à mon sens est illégal ou profondément immoral, ainsi que toute tentative d'un blogueur de saboter le dialogue ou le fonctionnement du blog et de le prendre en otage pour une propagande malsaine (c'est le cas de Jean). Merci de bien vouloir respecter les règles de ce blog, qui commencent par la politesse, le respect de ce qui peut vous apparaître comme autre et le refus de tout amalgame. Ceux qui vous faites sur les Flamands sont du même niveau que ceux que font certains Flamands sur les Francophones.

(MESSAGE DE CASSANDRE ET MES COMMENTAIRES ENTRE CROCHETS)

"Zout, désolée ! Pour moi, des gens qui oublient avec la plus grande constance les accords qu’ils ont signé et approuvés pour obtenir des avantages, ce sont des escrocs et je ne vois pas l’intérêt de connaître des escrocs… J’aurais aimé ne pas entendre parler de la nouvelle proposition Dehaene de bétonner les facilités…. Cet escroc…" [Ceci est une attaque directe envers Jean-Luc Dehaene. Merci de ne pas insulter directement des personnalités sur mon blog]

"…essaye de nous vendre deux fois la même salade avariée… Qu’ils appliquent la loi,qu’ils organisent le recensement prévu par elle et ensuite qu’ils exigent que la « frontière » soit définitive, ça on peut le leur accorder… Hélas! À peine l’encre d’un accord séché, ils se parjurent…" [Jusqu'ici pas de problème parce que de toute évidence, vous ne visez que la classe politique flamande]

"J’ai connu des tas de Flamands qui n’aimaient pas commercer avec des Italiens « par ce qu’ils n’étaient pas fiable !!! »" [Je n'accepte pas ce genre d'amalgame ni ce genre d'insinuation partant de l'opinion supposée "d'un tas de Flamands" pour prêter aux Flamands une attitude raciste qu'ils n'ont pas particulièrement]

"Comment osent-t-ils juger des gens 10 fois plus honnêtes qu’eux ?"
[Idem : vous prétendez que les Italiens seraient 10 fois plus honnêtes que les Flamands. C'est du racisme de bas étage, Cassandre.]

Je ne veux plus devoir vivre avec ces escrocs, qu’ils aillent tromper ailleurs, qu’ils quittent la Belgique avec leur sacré sol, qu’ils nous lâchent !
[pour autant que vous parlez des politiciens flamands, cette phrase est acceptable]

Hélas un escroc, par définition, ça parle beaucoup, mais c’est sans courage et sans honneur… C’est riche, c’est tout, mais, l’escroc c’est ça qui, le fait jouir…

"J’en ai parcouru du chemin depuis deux ans ! J’espère que les autres francophones, ont eux aussi suffisamment de mémoire pour se souvenir que les accords de 63 , s’ils sont remis en question, la « frontière » doit l’être aussi… Sinon, nous serons victime de deux escroqueries, ont une de la part de notre propre camp…"
[Aucun problème ici]

[Le dernier paragraphe m'est insupportable. Ce genre de considérations n'a pas de place sur mon blog parce qu'il insinue que les actes des politiciens "flamands" vous amèneraient à un matricide forcé].

Merci donc, Cassandre, non pas de modérer vos propos, mais d'éviter de tomber dans le panneau de la Loi du Talion. Ce n'est pas le propos de ce blog.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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@Traveller : Personne n'a peur du programme séparatiste du Vlaams Belang. Seulement de ses prétentions sur Bruxelles. Mais en fait, de cela non plus, on n'a pas peur. Vous savez, en 1830, les Bruxellois ont lancé leurs meubles en chêne sur les Hollandais dans les rues étroites du centre. Depuis, on a remonté et réparé les meubles. Qu'ils viennent, vos combattants d'une Brussel Vlaams. Mais qu'ils ne nous en veuillent pas si, ensuite, ils rentrent chez eux avec la tête enfoncée dans les épaules jusqu'aux yeux. (Je sais bien que vous, personnellement, ne voulez pas Bruxelles, mais cette revendication d'Anschluss est du Vlaams Belang) ; (Monsieur Traveller, le nationalisme ne me dérange pas. Si la Flandre respectait ses minorités, il n'y aurait pas le moindre problème. Ce qui est dérangeant avec le VB, c'est qu'il n'en a pas l'intention parce que son nationalisme est de type Blut und Bodem. Si vous choisissez mal vos engagements politiques, c'est dommage pour vous, mais comme pour Jan avec le TAK, cela signifie que vous feriez partie des naïfs peut-être très corrects, polis, sympathiques, voire francophile (à lire la qualité de votre français) qui pensent que les rappels au nazisme d'un parti ne sont qu'un épiphénomène et que ça passera avec l'indépendance de la Flandre. Je vous souhaite de ne jamais vivre cette indépendance dans un pays qui deviendrait immanquablement néo-national-socialiste.

@Monsieur Poireau : très joli nom, mais vous auriez pu belgiciser en "Monsieur Poreau". Le drame, c'est que tous ceux qui veulent la révolution oublient qu'il est très, très rare qu'une révolution se passe pacifiquement et que chez nous, les conditions ne sont hélas pas réunies. Quitter la Belgique ne peut, comme le dit BHL, se faire qu'avec beaucoup de tristesse.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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génial, sublime, ...vous avez vraiment en un article détricoter l'essence même du problème flamand actuel...je suis moi même francophone à moitié flamand et je ne me reconnait pas dans cette flandre, cette flandre fait peur, la condésendance de la majorité flamande envers les éxtrémistes tout autant....

Écrit par : blougiboulga | lundi, 26 avril 2010

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Zout, au risque de vous peiner, les gens de la rue que j’ai vu interviewer à Landen et ailleurs n’étaient pas des politiciens Flamands, pas plus que, des enfançons ,qu’auraient pu pervertir des « historiens » comme Bart de Wever, c’était des gens d’âge mur, qui ont vécu 63 et les accords « frontière /facilités » qui ignorent superbement ce fait, pour clamer leur bon droit de Flamand, si ce ne sont pas des escrocs, qu’est-ce ?

Pour le reste, qui sème le vent récolte la tempête et malgré les apparences il ne faudrait pas prendre les Wallons du bon dieu pour des canards sauvages…

Néanmoins, tranquillisez-vous, ce n’est pas encore la Flandre malgré sa route puissance, qui me poussera au matricide, je boirai le calice jusqu’à la lie… Je regrette de devoir utiliser votre blog pour déverser mon amertume, mais je ne vis pas suffisamment près de la Flandre pour le faire de vive voix et par moment ça déborde, surtout quand je crains la lâcheté de nos politiques

Écrit par : Cassandre | lundi, 26 avril 2010

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@ Marcel Sel : vous n'avez toujours pas répondu à la question que je vous ai posée ci-dessus le 23 avril 2010...

Écrit par : Stéphane | lundi, 26 avril 2010

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@Stéphane : ah, pardon. J'avais vu une réponse de Traveller, qui était juste, mais qui n'est que le résultat d'une question plus vaste. Oui, le soi-disant "abandon de territoire" est devenu invendable en Flandre, parce que l'on y a cultivé l'idée que le sol était sacré. Il y a trente ans, vous auriez eu du mal à trouver des Flamands qui vous auraient parlé du caractère sacré de leur sol et de son caractère flamand. On ne les rencontrait guère que chez les ultras. Mais après des années d'institution progressive des mythes dont je parle plus haut (drapeau, hymne, "tout pour la Flandre, la Flandre pour le Christ",…) il existe aujourd'hui un patriotisme flamand concret qui, chez beaucoup de Néerlandophones, côtoie un patriotisme belge qui se délite. Le fait que le patriotisme belge était une notion assez modeste, voire considérée comme presque ridicule à Bruxelles et en Wallonie, n'a pas aidé à maintenir, au Nord, une identification au drapeau, à l'hymne, aux valeurs.

Pour le reste, un indépendantiste, et pas des moindres, Frans Crols, ex-rédacteur en chef de Trends (oui, rien de moins) s'est adressé aux ultraflamingants lors de la cérémonie d'extrême droite nationaliste de l'Ijzerwake de 2009 pour proposer une indépendance de la Flandre sans Bruxelles, qui pourrait intervenir plus vite. Sa réflexion a été qualifiée d'intéressante, mais n'a pas convaincu. Bruxelles doit revenir à la Flandre parce qu'elle fait partie du Bodem flamand, pas pour des raisons économiques ou linguistiques particulières, et peu importe l'infaisabilité de la chose.

Le nationalisme ne se pose pas la question de l'altérité. Autant le sort des Polonais de Danzig n'intéressaiernt pas les nationalistes allemands, autant le sort des Croates et des Slovènes de Vukovar n'intéressait pas l'agresseur serbe, autant le sort des Francophones de Bruxelles n'intéresse pas les indépendantistes flamands : suite au rattachement des 12 % de "Flamands" de Bruxelles, on donnera des "facilités" aux Francophones, qui seront incités à se flamandiser, d'autant qu'ils seront isolés de la Wallonie et que le néerlandais sera obligatoire partout. Aucun fonctionnaire bruxellois ni communal ne sera gardé si son néerlandais n'est pas excellent. Oubliez, à court terme, l'idée même d'avoir des Francophones dans l'admiistration bruxelloise. Ce scénario catastrophe est totalement irréalisable sans une intervention militaire de type chilien (arrespations massives, assassinats, massacres, interpelations arbitraires, etc.) J'ai du mal à voir comment la N-VA et le Vlaams Belang peuvent y parvenir, mais j'ai dans Walen Buiten développé un scénario plausible d'utilisation de la police et de l'armée sous prétexte de maintien de l'ordre, au bénéfice probable (mais toute bataille est incertaine) des indépendantistes flamands.

N'oubliez quand même pas qu'au jour éventuel d'une indépendance déclarée solennellement par la Flandre, il faut une majorité de partis Flamands pour la voter. Dans ce cas, l'appel de l'armée et de la police bruxelloise à 70% néerlandophone de Flandre sera parfaitement légitime. Je ne crois pas à cette hypothèse. Mais vous m'auriez raconté il y a un mois que l'extrême droite allait chanter le Vlaamse Leeuw dans le parlement flamand et je ne vous aurais pas cru non plus…

C'est parce que le fonctionnement de la Flandre apparaît totalement incohérent et irrationnel que je suis convaincu de son caractère nationaliste, attachant au mieux une culture à un sol, au pire, un sang à un sol. Cette théorie explique absolument toutes les réactions et les actes actuels de l'ensemble des partis flamands, y compris le fait que tous les partis ont rallié la cause d'un BHV scindé unilatéralement (les propositions de soi-disant concessions aux Francophones sont de vastes blagues, si j'en crois RTL-TVI de ce midi. Financer conditionnellement Bruxelles à la moitié de ses besoins estimés, c'est même pas une concession, c'est une prise en otage permanente de la capitale.

Je vais développer ce sujet dans les jours qui viennent dans un article un peu plus fouillé. Je crois qu'il faut protéger Bruxelles de la Flandre et que cela implique un lien fort et territorial avec la Wallonie. Le simple fait de dire cela implique qu'on appelle à un recours international qui ne viendra jamais (cfr Sarajevo) et qui mettra dix ans à comprendre comment fonctionne le nationalisme (comme ce fut le cas pour la Republica SRPSKA ou les logiques de l'UCK ou de Fanjo Tudjman) et que donc, sauver Bruxelles pourrait n'être possible qu'en utilisant des techniques militaires (ce n'est évidemment pas mon souhait du tout, j'établis ici un simple constat). Si l'on considére le blocus économique comme une arme de guerre (ce qui est généralement le cas, dès lors qu'il peut être létal), une réponse militaire est légitime. La Flandre est en train de créer une situation dont on ne pourra sortir qu'avec plus ou moins de violence, parce que lorsqu'aucun solution négociée n'existe et que certains intérêts sont lésés (50% de chômage dans certains quartiers, qui imputent déjà aujourd'hui leurs problèmes aux "Flamands" ; la hargne flamande contre Cureghem n'ayant fait qu'amplifier cette vision), surtout chez les plus défavorisés, il ne restera bientôt plus que les barricades.

A ce propos, c'est le lieu privilégié de la N-VA : "De Barricade". Ce pourrait être au sens propre…

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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Marcel Sel, vous dites "et peu importe l'infaisabilité de la chose". C'est ça le point sur lequel j'achoppe. Que le Vlaams Blok soit irrationnel et irréaliste, ok, mais la N-VA et les ailes nationalistes du CD&V et de la VLD eux me paraissent sensés et raisonnés. On peut être 100% opposé à leurs idées, mais on peut reconnaître qu'ils ont des idées claires, qu'ils s'y tiennent, et qu'ils avancent patiemment leurs pions de façon très réfléchie année après année. Un Bart de Wever sait bien au fond de lui que l'indépendance de la Flandre nécessite l'abandon de Bruxelles. Alors pourquoi refuser toute concession aux Francophones dans la scission de BHV ? Le paradoxe c'est qu'au jour d'aujourd'hui c'est la N-VA qui est devenue la meilleure alliée des Francophones, puisque c'est le jusqu'au-boutisme de la N-VA qui va sans doute empêcher tout accord sur BHV qui aurait probablement été très défavorable aux Francophones vu que les partis francophones étaient prêts à quasiment tout lâcher (cf. Moureaux, Picqué et autres).

Vous dites aussi : "Le nationalisme ne se pose pas la question de l'altérité. Autant le sort des Polonais de Danzig n'intéressaiernt pas les nationalistes allemands, autant le sort des Croates et des Slovènes de Vukovar n'intéressait pas l'agresseur serbe, autant le sort des Francophones de Bruxelles n'intéresse pas les indépendantistes flamands"

Ok, mais il y a quand même une grosse différence. Les Allemands étaient en supériorité numérique face à des Polonais isolés. Les Serbes aussi avaient pour eux la force du nombre face à des Croates isolés. Dans le cas belge, les Flamands savent très bien qu'ils ne font pas le poids face à la France qui de par la proximité linguistique et culturelle soutiendrait immanquablement les Belges francophones en cas de violences. Je ne crois pas que les nationalistes flamands seraient assez fous pour prendre Bruxelles de force, parce que les plus rationnels d'entre eux (et il y en a quand même beaucoup) savent bien qu'ils auraient immédiatement la France en face d'eux.

Vous dites enfin : "Le simple fait de dire cela implique qu'on appelle à un recours international qui ne viendra jamais (cfr Sarajevo) et qui mettra dix ans à comprendre comment fonctionne le nationalisme (comme ce fut le cas pour la Republica SRPSKA ou les logiques de l'UCK ou de Fanjo Tudjman)"

Là, je crois que vous vous trompez. Des bisbilles obscures en banlieue de Bruxelles, effectivement peu de gens à l'étranger comprennent, et tant que les nationalistes flamands en restent à des embuches juridiques procédurières dures à comprendre à l'étranger (circulaire Peeters, inspections flamandes des écoles, etc.), effectivement il ne faut pas trop espérer de soutien extérieur. Par contre quand vous évoquez des violences graves voire la prise de Bruxelles par la force, là c'est tout autre chose. Sarajevo c'était loin, et c'était des gens qui parlaient une langue bizarre qu'on ne comprenait pas, mais Bruxelles c'est au cœur de l'Europe, et ça touche directement la France du fait des affinités linguistiques et culturelles. Une prise de Bruxelles par la force (même si avec quelques subtilités juridiques) provoquerait un tollé inimaginable en France. Je suis d'ailleurs frappé de voir comment en quelques années l'opinion publique en France a été sensibilisée aux problèmes communautaires belges. Même dans le sud de la France, si loin de la Belgique, c'est dingue le nombre de gens qui sont au courant de ce qui se passe en banlieue de Bruxelles maintenant (sans doute grâce aux reportages de TF1 et France2). Et ce qui est frappant aussi c'est de voir comme l'image des Flamands est globalement négative aujourd'hui dans l'opinion publique française. Je ne sais pas si c'est quelque chose que les Flamands réalisent.

Écrit par : Stéphane | lundi, 26 avril 2010

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@ Stephane

Cette image des Flamands dans le midi n'est pas du tout mauvaise, j'y suis souvent et je peux temoigner que les gens demandent des explications, ils n'y comprennent rien.
Quand on explique aux chauffeurs de taxi, restaurateurs ou clients de brasserie ils comprennent tres vite que ce n'est pas une question de langue.

Écrit par : traveller | lundi, 26 avril 2010

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Cher Monsieur Sel,

J'observe avec intérêt votre évolution sur les différents sites et blogues. J'ai le sentiment que vous allez devenir un rattachiste de raison si je puis l'exprimer ainsi.

Vous vous en défendrez peut-être maintenant mais nous en reparlerons dans quelques mois.

Je ne partage pas toutes vos opionions mais votre prise de conscience est intéressante. En vous lisant j'ai l'impression d'assister à la sortie d'un long sommeil. Ce que vous décourvrez n'est pas neuf, loin s'en faut. Mais c'est le fait que ce soit une personne présentant votre profil qui le découvre qui est neuf.

A vous lire.

Écrit par : Manuel de Bainville | lundi, 26 avril 2010

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@Stephane : " Que le Vlaams Blok soit irrationnel et irréaliste, ok, mais la N-VA et les ailes nationalistes du CD&V et de la VLD eux me paraissent sensés et raisonnés".
Je ne le crois pas. Pour tous ces partis, Bruxelles est la capitale de la Flandre. Pensez-vous que les Français cèderaient Paris, ou les Autrichiens Vienne ? Les fantasmes flamands appliqués (comme le fait de se donner une capitale hors de son territoire en toute illégalité) ont pris une telle proportion que la raison leur est soumise. C'est un peu comme si le nationalisme était un trou noir qui déformait tout le fonctionnement de la Flandre politiqiue et médiatique : ce qui nous paraît évident et logique a une toute autre valeur en Flandre. Prenez l'invasion du parlement par l'extrême droite, dont ils ne comprennent sincèrement pas pourquoi ça fait la une un peu partout, sauf chez eux ! Il y a des tonnes d'exemples de ce genre. Vous vous trompez lourdement quand vous pensez que c'est l'indépendance qui est leur valeur première. Ce n'est pas ça, c'est la nation, le sol sacré, le Vlaams Karakter. Et un millimètre de sol Flamand, c'est toute la Flandre. C'est pour ça que c'est dangereux, même explosif. Et pas démocratique.

Le jusqu'au boutisme de la N-VA va clairement dans la direction d'un pourrissement. Ce chaos est l'une des conditions de l'indépendance : constater l'impossibilité d'un gouvernement fédéral et la nécessité d'une prise de pouvoir par la Flandre. Dans cette logique éventuelle, tout ce qui se passe aujourd'hui s'explique ! Il n'y a peut-être même pas de coup de bluff : l'échec des négociations sur BHV est ce qui permet à la Flandre de se détacher naturellement en présentant cela comme le seul choix possible, et en réquisitionnant Bruxelles qui est soi-disant sa capitale. Or, jusqu'ici, tout semble avoir été fait, volontairement ou non, pour permettre cet échec.

" Les Allemands étaient en supériorité numérique face à des Polonais isolés. Les Serbes aussi avaient pour eux la force du nombre face à des Croates isolés. Dans le cas belge, les Flamands savent très bien qu'ils ne font pas le poids face à la France qui de par la proximité linguistique et culturelle soutiendrait immanquablement les Belges francophones en cas de violences."
1. je prenais deux exemples. Il y en a d'autres, d'échecs en effet, comme celui de Sarajevo, ou de "réussites", comme celui de Srebrenica. Je n'ai pas dit que ça pouvait réussir, non plus ! J'ai dit que ça pouvait devenir très violent. Quant à avoir la France en face d'eux, n'y comptez pas : c'est totalement contraire au Droit européen, et la France s'en fiche un peu. Rendez-vous compte, ils viennent de trouver un polygame dont la femme roule en burka ! Tout le gouvernement français planche sur ce danger qui, à ce qu'on m'a raconté, pourrait signifier la fin de la république dans les deux jours à venir :-)))
Non, franchement, pour que la France puisse simplement imaginer nous "aider", il faudrait au minimum que la Région de Bruxelles déclare son indépendance. Et cela signifierait se laisser enclaver en Flandre. Rien ne peut marcher. C'est pour ça que ça peut péter.

J'aime beaucoup les Français, mais j'attendrais plutôt un soutien européen, à savoir démocrate, et non latin. Ce n'est pas le français qu'il faut défendre en Belgique, mais la démocratie. Même si l'on souhaite devenir français à terme, faire appel à la France pour une soi-disant proximité culturelle qui en fait n'existe pas, ce serait jouer le même jeu identitaire que les Flamands. Une erreur tragique.

@Traveller : vous leur expliquez quoi ? Que votre maître à penser Gerolf Annemans est un grand admirateur de Jean-Marie Le Pen ? Parce que dans ce cas, évidemment, il y a deux ou trois coins dans le Sud où, en effet, ils vont vous trouver plus que sympathiques :-)) (désolé, Trav, c'était trop tentant).

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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Cher Marcel,

Vous semblez souffrir d'un mal typiquement belge francophone, celui de ne pas tirer les conclusions d'une situation. Votre utopisme européiste est presque touchant.

Vous prenez l'Europe institutionnelle et son cadre juridique pour plus qu'ils ne sont, à savoir des constructions récentes et qui n'ont ni la légitimité ni la force que peuvent avoir les Etats-Nations. La Belgique est l'enfant idéologique de cette utopie euro-fédéraliste, comme la RDA était celle de l'URSS, la comparaison ayant évidemment ses limites. L'Europe fédérale s'évanouit, la Belgique aussi.

On peut le déplorer mais maintenant il faut agir et envisager les choses sous un nouvel angle. La création d'un "Etat-rebut" Wallonie-Bruxelles serait la vaine continuation de ce qui n' a pas marché et signerait notre enfermement dans un clapier dominé par une classe politique de bas niveau berçant la population d'illusions quant à un possible retour à la Belgique d'antan.

Quant à nier la proximité culturelle avec la France, c'est vraiment poursuivre dans la voie de la dénégation de notre appartenance française qui est un des fondements du nationalisme belge.

Allez jusqu'au bout de ce que vous pensez.

Marcel, encore un effeort et bientôt vous serez un vrai Français (vous l'êtes déjà tellement plus que vous le croyez)

Écrit par : Manuel de Bainville | lundi, 26 avril 2010

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@Manuel,

Je suis toujours un fervent partisan de la Belgique. Je pense seulement qu'elle n'est plus viable aujoud'hui. Je vois comme solution de rechange la plus évidente une "petite-Belgique", soit une fédération libre Bruxelles-Wallonie-Cantons Germanophones". Je crois que le rattachement à la France, même sous une forme très lâche, est encore plus complexe qu'une indépendance à deux (trois). Mais quoi qu'il en soit, il n'y a rien de rose dans ces solutions pour Bruxelles. La viabilité de la région capitale dépend de son contrôle du ring (périphérique) et de l'accès à l'aéroport, ainsi que d'accès vers la Wallonie. Cela implique d'étendre la ville à tout l'intérieur du ring et de cogérer l'aéroport avec la Flandre, garantissant au moins l'accès routier. Pour obtenir ça, je ne vois pas d'autre solution que la violence, parce que le moindre millimètre de territoire flamand que vous tentez de gagner le sera dans le sang. Je crois bien que tous les intervenants flamands ici vous le confirmeront, Lieven en premier. Niet waar, Lieven ?

Si vous croyez que l'armée française viendrait nous prêter main forte, vous êtes plus que naïf. Le plus simple moyen de devenir français, serait qu'on déménage tous en France :-)))

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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Le roi vient d'accepter la démission de Leterme, le gouvernement est tombé. C'est le blocage total d'après les commentateurs. Quelle est la suite la plus probable maintenant d'après vous ? Des élections générales ? Un rappel de Guy Verhofstadt en sauveur de la nation ?

Écrit par : Stéphane | lundi, 26 avril 2010

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Marcel : quant à la France, si je puis donner mon avis, c'est un peu une illusion de croire que ce problème l'intéresse et qu'elle puisse intervenir. Je ne vois pas à quel titre.
Je vois plutôt que les dirigeants actuels en France ont tout intérêt à laisser pourrir la situation pour, s'il en est besoin, provoquer un rattachement d'urgence de la Wallonie. Pour le reste, je ne vois pas bien ce qui la motiverait !
:-))

[Expatrié franais à Bruxelles, je souris grandement du discours des rattachistes qui ne mesurent en rien ce en quoi la Belgique n'est pas la France et combien la construction du pays est profondément différente. Il y a tout à perdre à chercher cette voie ! :-)) ].

Écrit par : Monsieur Poireau | lundi, 26 avril 2010

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@Marcel

Pas un micrometre :)

Écrit par : Lieven | lundi, 26 avril 2010

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@ Marcel Sel

"Pour obtenir ça, je ne vois pas d'autre solution que la violence"

Je vous trouve bien pessimiste. En cas de scission ce ne seront plus ni la diplomatie flamande ni la diplomatie wallonne qui aura la main, mais la diplomatie internationale qui sera la pour resoudre le litige.

Écrit par : kermit | lundi, 26 avril 2010

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A kermit, désolé mais la diplomatie internationale, je n'y crois pas du tout. Ils n'interviendront que s'il y a des morts. L'Europe ne peut rien dire sauf peine de créer un précédent. Pire l'Europe est sans doute en train d'encourager les partis francophones à accéder à toutes les demandes flamandes.

Écrit par : Guillaume | lundi, 26 avril 2010

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Ce qui se passe maintenant est typiquement Belge, malheureusement Colluche n'est plus la.
Comme les elections seront illegales, le blocage est total.
Ce parlement beotien est plein d'avocats et ils ne sont pas f....s de respecter la constitution, ni une loi simple.

La France a ces propres problemes, pratiquement insurmontables, et ne s'occupera que de soi-meme.

Sans les problemes de Bruxelles la Belgique confederale pourrait marcher, avec Bruxelles impossible.

Écrit par : traveller | lundi, 26 avril 2010

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Guillaume,

Y a pas besoin de morts pour separer un pays. Il suffit que les deux parties souhaitent en finir, on n'est pas des sauvages tout de meme, enfin nous, en tout cas pas !!! lol

Écrit par : kermit | lundi, 26 avril 2010

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@Stéphane : La suite la plus probable, ce sont les élections à la mi-juin. Il serait imaginable qu'un mini-gouvernement de circonstance revienne aux anciennes circonscriptions fédérales pour l'occasion, mais il risque bien de ne pas trouver de majorité. Les Flamands devraient donc mettre BHV à l'agenda de la chambre, mais une fois encore, il risque de ne pas y avoir de session jeudi, et même si les Flamands parviennent à le mettre à l'agenda avant la dissolution des chambres il n'y aura pas de ministre pour contresigner la Loi (ce qui protégera le roi). DONC, les élections seront considérées comme illégales par la moitié de la classe politique flamande. La chambre qui viendra sera encore plus faible que la chambre actuelle, et même si on parvient à reformer un gouvernement sur base d'élections réputées illégales ou plutôt inconditionnelles, il sera plus ou moins fantoche. Les Francophones, en résistant, ont fait ce qu'il fallait pour préserver la démocratie, mais comme je le disais, à court ou moyen terme, le pays n'y survivra peut-être pas. Les jours qui viennent nous en diront plus. Merci de continuer cette discussion sur mon dernier article (Démission acceptée).

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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J'oubliais : le SP-A est aussi électoraliste que l'Open VLD. Ils ne sont prêt à ne sauver qu'eux-mêmes. DOnc, ne comptez pas sur Verhof, sauf si vous pensez qu'on peut diriger ce pays uniquement avec un parti francophone !

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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@Kermit : je pense comme Guillaume. Sauf que je ne suis pas sûr du tout que l'Europe se mêle de quoi que ce soit en ce moment. Mais bon.

@Traveller : pour une fois, je suis presque d'accord avec vous. Sauf que sans l'économie de Bruxelles, l'économie confédérale serait du niveau du Sud de l'Italie.

@Kermit (bis) : on n'est pas des sauvages, en effet. C'est à mon avis ce que les Serbes, les Bosniaques, les Kosovars, les Croates disaient en 1990. J'ai beaucoup parlé avec des gens ce là-bas. Croyez-moi, ce ne sont pas des sauvages, loin de là. Ce sont les circonstances qui créent les conflits. Lorsque l'ensemble des conditions sont réunies, il y a peu de chances de passer au-travers. Si la RDA s'est "libérée" pacifiquement, c'est parce qu'il n'y avait pas d'autre voie que l'ouverture à l'ouest. Si la Tchéquie s'est séparé pacifiquement, c'est parce qu'il n'y avait pas de gros gateau à partager. Bruxelles, c'est 20 % du PIB belge. Soit 2/3 de l'économie wallonne et pas loin de la moitié de l'économie flamande. Fiscalement, c'est probablement 1/3 à la moitié des revenus du Brabant flamand qui dépendent de Bruxelles. Croyez-moi, il y a trop d'argent qui dépend de Bruxelles pour qu'on puisse se détacher pacifiquement. J'espère toujours me tromper, mais dans ce cas mieux vaut prévenir, parce que guérir…

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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@Manuel : je suis français autant que belge, là n'est pas la question. Tout d'abord, en bon démocrate, je pense que c'est au peuple de choisir son destin, et dans ce cas, je crois qu'un avenir isolé serait plus sage pour toute une série de raisons que je n'exposerai pas tout de suite. Je ne suis pas un nationaliste belge, je suis un nationiste. Je crois que Bruxelles et la Wallonie ont en commun une vision humaniste qui sied parfaitement à une nation qui serait capitale de l'Europe, neutre, ouverte et économiquement performante. Je crois aussi qu'il faut une Bruxelles polyglotte, ce en quoi la France nous freinera probablement, et un hinterland ouvert, spacieux, qui ne demande qu'à progresser avec la Capitale. La Flandre n'ayant jamais tout à fait réussi à être ça, ce sera donc la Wallonie.

Mais perdre une liberté qu'on vient de gagner en se rattachant à la France ? Mouais…

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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@Monsieur Poireau : du reste, tous les Français avec qui je parle pensent comme vous. Le pire qui puisse arriver serait que la Belgique disparaisse totalement. Vous seriez alors obligés de raconter des blagues suisses pour remplacer les belges, et je Genevois vous le ferait payer cher ! Les banquiers, ça ne rigole pas :-))))

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 avril 2010

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Marcel : le Genevois a de l'argent mais pas d'humour ! :-))

Écrit par : Monsieur Poireau | lundi, 26 avril 2010

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@ Marcel

L'economie Bruxelloise sera Belge ou ne sera pas.
Une Belgique eclatee drainera Bruxelles de tout.

Écrit par : traveller | mardi, 27 avril 2010

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Splendide analyse de la situation...
Merci.

Écrit par : Francis DRAPIER | mardi, 27 avril 2010

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Splendide, peut-être. Mais qu'est-ce que c'est long !

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 27 avril 2010

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Bonjour;

En tant que Français, je dois dire que je suis que je suis assez partagé sur vos conclusions. Autant je comprend que cette forme d'intransigeance et d'apartheid de la part des Flamands est inacceptable et ce nationalisme Flamand me fait frémir. Autant je pense que votre position très communautariste ne me parait pas une bonne solution. Il est vrai que vu de France ou bien que nous ayons des régions différentes, nous sommes sur le fond très homogènes culturellement. Un Marseillais et un lillois pourront par exemple critiquer leurs régions respectives entre eux, mais vous les trouverez tous les deux défendre sans faille la région de l'autre face à un étranger. Bien sur nous avons nos particularismes tel que la Corse, mais cela reste plutôt de l'ordre mafieux que d'une réelle volonté majoritaire de quitter la France (ils auraient trop a y perdre). Donc cette forme de Démocratie communautaire que vous prônez qui bien que sur le papier parait toujours séduisantes, porte en elle malheureusement les graines de la discorde. En France, si vous êtes étranger, la république vous ouvre les bras, mais à la seule condition de respecter ses règles, c'est ce qui nous garanti, (avec plus ou moins de bonheur il est vrai) une égalité devant la loi et une de ces règles est l'usage du Français (C'est ce qui fait qu'un Catalan Espagnol lorsqu'il vient du côté Français de la catalogne ne trouve personne qui parle le Catalan, cette situation les énerves au plus haut point, mais c'est au prix de l'anéantissement des langues régionales que nous avons aussi forger notre identité culturelle). A aucun moment vous ne pourrez obtenir des droits particuliers en France, parce que vous appartenez à telle ou telle communauté. C'est qui fonde notre république et c'est pourquoi nous sommes si particuliers aux yeux des autres Européens.
Donc comment pouvez vous espérer continuer à vivre ensemble si vous n'avez pas ou pas voulu vous forger une réelle identité Belge au delà de vos clivages régionalistes. Je dois vous avouer que vu d'ici votre problème me semble totalement insoluble. D'un côté les Wallons vous essayez à tout pris de maintenir une unité au sein d'un pays au prix d'un communautarisme qui de toute façon porte en lui les germes de la discorde, de l'autre un nationalisme intransigeant qui ne peut mener qu'à une forme de totalitarisme. Venant d'un pays qui je dois dire ressemble à une Flandre démocratique ( sur le plan de la volonté d'homogénéité culturelle je précise), tout cela me laisse perplexe.

Cordialement

Écrit par : Eric | jeudi, 29 avril 2010

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Monsieur Sel

J'ai devore votre livre avec plaisir. Ceci etant dit vos objections au rattachement a la France si elles ont un sens et une certaine pertinence concernant Bruxelles ou la communaute germanophone n'ont en pas concernant la Wallonie; Celle ci est unilingue francophone ( a l'exception de communes a facilites), a une communication territoriale avec la France et partage plus souvent qu'elle ne le pense les mêmes valurs. Nous regardons la même tele, lisons les mêmes livres, nos artistes font carrière a Paris plutôt qu'a Bruxelles, de plus en plus souvent nous y faisons nos courses et vu le boycott flamand nous y exportons nos produits, 40% de nos salaries travaillent pour des firmes françaises, sans compter les frontalirs qui travaillent en France. de fait desormais les analyses doivent d'ors et deja tenir compte de 4 réalites de plus en plus differentes, la flamande, La Bruxelloise, la Germanophone et la Wallonne. On peut le regretter mais c'est un fait

Écrit par : vanderbeken | samedi, 08 mai 2010

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Vanderbeken : les liens avec la voisine française ne saurait effacer une réalité, vous êtes belges ! A quoi servirait-il de se dissoudre…
:-)

Écrit par : Monsieur Poireau | samedi, 08 mai 2010

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@Vanderbeken : merci pour votre dégustation livresque. :-))

Je ne suis foncièrement contre rien. C'est le peuple qui doit choisir. En l'occurrence, nous avons deux peuples face à face. Par ailleurs, la logique d'un rattachement à la France me plaît lorsqu'il s'agit d'adhérer aux valeurs françaises, et me déplaît lorsqu'il est question de regrouper tout ce qui parle une même langue au sein d'un même pays. La Belgique francophone a son originalité et si nous pouvions être un peu plus suisses, ça pourrait très bien fonctionner. Mais pour ce faire, il faut être deux, et visiblement, ce n'est plus le cas.

Si les Wallons veulent se rattacher seuls, ce qui revient à se détacher de et à lâcher Bruxelles, c'est leur droit, bien sûr. La France doit être d'accord également. Reste à voir s'il y aura une majorité ici et là pour le voter…

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 10 mai 2010

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Great article, The content was very understandable, It's my pleasure to read all of those history.

Écrit par : fort worth web design | jeudi, 10 février 2011

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A bad beginning makes a bad ending. Do you agree?

Écrit par : Air Jordan | mercredi, 16 mars 2011

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Great article with informative ideas, thanks for sharing this.. i will looking forward to read next post....

Écrit par : carpet installation los angeles | mardi, 22 mars 2011

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J'adore bien relire votre blog. Je vais l'enregistrer tout de suite dans mes favoris.

Écrit par : comment perdre du ventre vite | mercredi, 07 septembre 2011

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