jeudi, 19 mai 2011

Discrimination linguistique : la Belgique «condamnée» par l'Europe.

Patatras, crac boum hue et boem pataat. La Belgique est enfin "condamnée" par la Commission européenne pour discrimination à l’embauche sur base linguistique. Ceci concerne la fonction publique locale. Sur plainte d’un citoyen autrichien (non, non, mijnheer De Wever, pas d’un Wallon, d’un Au-tri-chien), la Commission fustige le fait que « les candidats à un poste dans la fonction publique locale sont tenus d’obtenir en Belgique un certificat prouvant leurs connaissances de la langue de la région d’affectation (francophone, germanophone ou néerlandophone) s’ils n’ont pas fait leurs études dans la langue de cette région. À la suite d’une plainte déposée par un citoyen autrichien, la Commission européenne estime que ces dispositions sont discriminatoires, disproportionnées et contraires à la législation de l’Union en matière de libre circulation des travailleurs. C’est pour cette raison que la Commission a demandé à la Belgique de supprimer ces conditions discriminatoires et de mettre sa réglementation en conformité avec le traité et la législation européenne. » 


Concrètement, il s’agit de supprimer l’obligation d’obtenir un certificat du Selor pour poser sa candidature dans un poste de fonction publique au niveau local. Dorénavant, la simple détention d’un diplôme (de n’importe quelle université européenne, par exemple) devra  suffire comme preuve de la connaissance d’une langue pour poser sa candidature à un poste de fonctionnaire local, et cela en vertu de l’arrêt du 6 juin 2000 dans l’affaire C‑281/98 de la Cour européenne de Justice. Cela implique notamment que les élèves du secondaire à Bruxelles devraient automatiquement être considérés comme candidats valables dès lors qu’ils ont suivi 9 ans de néerlandais. Il en va évidemment de même en Wallonie. Finies les exigences délirantes de connaissance «séloriennes» du français ou du néerlandais. Cela devrait aussi changer la donne au niveau des services de police et de pompiers à Bruxelles. Pour peu que les élus concernés s’adossent à ce texte, les quotas devraient purement et simplement sauter. Mais il y aura bien sûr de fortes résistances. On verra alors qui, des Wallons ou des Flamands, sont les plus européens d’esprit.

 

La Commission rappelle que «La libre circulation des travailleurs est un droit fondamental pour tous les citoyens de l’Union et constitue pour les pays un bon moyen de pallier les déficits et les pénuries de compétences.» Notre pays a deux mois pour prendre les mesures ad hoc, faute de quoi, il pourra être traduite devant la Cour de Justice de l’UE. 

 

Sur le principe, ceci va en fait beaucoup plus loin que le seul cas des fonctionnaires locaux. Car si l’UE garantit la libre circulation, elle garantit aussi le libre établissement. Autrement dit, le fait d’imposer une connaissance du néerlandais pour acheter un bien ou un terrain en Flandre devrait un de ces jours être aboli à son tour par la Commission. De même que l’obligation de suivre 240 heures de cours de néerlandais (Wooncode) ou pire, de devoir être néerlandophone pour acheter un «logement social» à la commune de notre bon Jean-Luc Dehaene. Tout ceci est de la discrimination pure et simple. De même, l’interdiction formelle faite aux fonctionnaires flamands qui parlent une ou plusieurs langues étrangères de la ou les utiliser dans des contacts avec les habitants va à l’encontre de ce principe, puisqu’il complique leur établissement et vise à les empêcher de s’installer, par exemple en Périphérie. Il en va de même pour le décret Wonen in Eigen Streek (en fait, un chapitre du décret de gestion de l’urbanisme flamand), qui vise, de l’aveu même de ses instigateurs, à limiter «la francisation et l’internationalisation» du Brabant Flamand, de la Côte belge et de communes situées à la frontière néerlandaise.

 

Tout cela renvoie les sacro-saints principes d’unilinguisme, et de soi-disant «respect du sol» aux oubliettes du nationalisme. Tenez-vous-le pour dit : si la Flandre se veut européenne, elle doit changer radicalement de mentalité. Radicalement. Car même Johan Vande Lanotte estime «intolérable» que des Francophones parlent français dans des commerces de Flandre ! Oui, même le SP.a va devoir changer radicalement de mentalité ! Parce que l’idée qu’un sol parle une langue donnée est tout simplement opposée au Traité de Lisbonne, qui est notre Constitution fondamentale. Il n’y a pas de respect particulier à avoir pour la langue des habitants de quelque cru que ce soit. C’est évidemment plus social, sympathique, agréable. Mais en aucun cas, on ne peut en faire une obligation, ou reprocher aux gens de ne pas «respecter l’unilinguisme» d’une région. C’est tout simplement un obstacle au libre établissement. Et c’est illégal.

 

Notez qu’une lettre de mise en demeure était déjà parvenue au gouvernement belge en mars 2010. Il n’a rien fait depuis. Ah, mais oui, j’oubliais : nous n’avons pas de gouvernement depuis un an. Ça doit être ça !

 

Merci à Jean-Sébastien Lefebvre pour l'information. 

P.S. : vous avez vu ? J'ai fait court !

15:27 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (87) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

"La Belgique est enfin condamnée par la Commission européenne pour discrimination à l’embauche sur base linguistique."
Je viens de lire dans le Vif, ce que disait Guy Coëme. Il disait qu'il faudrait béatifier Di Rupo s'il arrivait à s'en sortir.
Pas uniquement pour le Belqique mais pour l'Europe.
Il était très sombre sur un avenir qui serait un retour comme en l'entre deux guerres.
L'Espagne, la France, UK, l'Italie n'attendent que ce petit centre de l'Europe se disloque. Une sorte d'effet papillon rapproché.
L'unilinguisme n'est pas nécessairement une bonne chose pour les autres et pour les autres.
Pour soi-même, car il est prouvé que celui qui touche à plusieurs cultures par l'intermédiaire des langues apprend plus vite toutes les matières, en plus, il parait moins "bête" dans une conversation entendue autour de soi.
Je n'ai qu'un regret de ne pas avoir pris mon prof d'allemand avec plus de séreux. Oui, je me sens "idiot" en vacances en Italie, en Espagne, en Turquie quand on m'adresse la parole dans cette langue.

Ps. J'ai fait court et concis mais il y a tellement de choses à dire sur le sujet.

Écrit par : L'enfoiré | jeudi, 19 mai 2011

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Il faudrait que je m'attèle à lire le bouquin de Hugo Claus "Le chagrin des Belges" (Het verdriet van België).
L'avez-vous lu, Marcel?

Écrit par : L'enfoiré | jeudi, 19 mai 2011

@L'enfoiré : non, je ne peux pas tout lire. En ce moment, je lis Paul Magnette.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 19 mai 2011

L'offensive ne fait que commencer…

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 19 mai 2011

@l'enfoiré.
Il ne faut pas vous en vouloir pour l'allemand. Je le parlais il y a 30 ans et maintenant, .... je peine à parler avec mes voisins dans le sud de la France.
A noter qu'il existe en Allemagne le même problème entre les différents dialectes qu'en Flandre ou aux Pays-Bas.
Ceci étant dit, on a beau apprendre une langue, si on ne la pratique pas, on oublie.
Je suis sortie de l'école avec en plus de ma maternelle, l'anglais, le néerlandais et l'allemand........ mis à part l'anglais qu'on entretien sans faire d'effort en encore, les deux autres.... dur dur. Maintenant je connais plus de mots en catalan ou espagnol.

Les langues c'est juste une question de pratique. Mais allez le dire aux flamingants.

Écrit par : pmf | jeudi, 19 mai 2011

Le chagrin - Des Belges est un très très beau livre, mais que j'ai lu il y a 20 ans. Peut-être que aujourd'hui il m'apparaîtrait ... disons différent (parce que Claus, parce que évolution de la Belgique)... vous me suggérez un exercice difficile...

Dans ma tête il résonne un peu comme Daens (le film). Oui, cela explique, oui, on peut comprendre... mais cela ne justifie pas, et sûrement pas aujourd'hui...

@Marcel... l'injonction Européenne pourrait-elle signifier la fin de la définition territoriale des Communautés (... mon rêve...) ??

A+
Alain.

Écrit par : Alain | vendredi, 20 mai 2011

@Alain : clairement, non. Les régions ne posent pas un problème tant qu'elles respectent les minorités et la non-discrimination.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 20 mai 2011

@pmf,
Merci pour votre compréhension au sujet de l'allemand.
Sans la pratique d'une langue, c'est Alzheimer assuré.

Écrit par : L'enfoiré | samedi, 21 mai 2011

@Alain,

"Le chagrin - Des Belges"... différent vu l'évolution de la Belgique)... vous me suggérez un exercice difficile... mais cela ne justifie pas, et sûrement pas aujourd'hui..."

Je suis un Bruxellois pur jus. Je coudoie toutes les nationalités. Mes voisins immédiats sont de toutes les nationalités. 4 origines différentes, au dessus, en dessous et sur les côtés.
Je n'ai pas de problème avec une nationalité particulière, mais avec certaines personnes qui pourrait la constituer)
A 1 km, on est en "territoire flamand" (là, je vais me faire des amis :-)
Bruxelles est en mutation continuelle.
Elle ne sera pas demain comme aujourd'hui.
Ce sont les gens qui font transforment les choses, les idées et pas le sol qu'on a sous les pieds.
Qu'on se le dise.

Écrit par : L'enfoiré | samedi, 21 mai 2011

@l'enfoiré.

Je suis Bxlois aussi, et il y a également beaucoup de nationalités dans ma rue. J'adore ce voyage permanent. Je suis d'accord avec vous, mais je veux en être sûr. Les évolutions de la famille Seynaeve du livre de Claus, il y a 20 ans, m'ont appris à me poser des questions sur la Belgique, sur son histoire... et je pense que c'est un livre qui m'a fait grandir, et comprendre. Mais jamais je ne tolérerais que l'on en fasse une justification. Changer ou revoir le monde de hier avec les yeux d'aujourd'hui est selon moi une erreur, mais justifier les revanches d'aujourd'hui à cause du monde de hier c'est encore, toujours selon moi, bien pire. La seule issue serait bien de bâtir demain en comprenant et en ne reproduisant plus les erreurs de hier... tâche déjà difficile individuellement... mais des lieux comme ce blog tendent à prouver que, collectivement, la tâche semble encore plus ardue...
A bientôt.

Écrit par : Alain | mardi, 24 mai 2011

Bonjour,

Toujours difficile de lire des décisions légales, j'ai essayé de comprendre ce paragraphe : "Selon la jurisprudence de la Cour de justice (arrêt du 6 juin 2000 dans l’affaire C‑281/98), des connaissances linguistiques d’un certain niveau peuvent être exigées pour un emploi et la détention d’un diplôme peut constituer un critère permettant d’évaluer ces connaissances. En revanche, l’impossibilité de prouver ces connaissances par tout autre moyen, et notamment par des qualifications équivalentes obtenues dans d’autres États membres, est disproportionnée et constitue une discrimination fondée sur la nationalité."

Autrement,dit, les tests et exigences linguistiques de SELOR ne sont pas discriminatoires en tant que telles, mais c'est plutôt l'impossibilité de fournir des équivalences en provenance d'autres Etats-membres qui l'est. Une petite subtilité que j'espère avoir saisie correctement, qu'en pensez-vous ?

Écrit par : Jérôme | jeudi, 19 mai 2011

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Il s'agit en fait de conditions à la candidature. Aujourd'hui, si on n'a pas suivi l'enseignement néerlandophone en Flandre, on doit passer un test du Selor, même si on dispose, par exemple, d'un diplôme d'interprétariat allemand-néerlandais de l'Université de Vienne. C'est ça qui est discriminatoire. On ne peut donc plus imposer un examen du Selor pour poser sa candidature. Après, il est évident que celui qui baragouine ne sera pas engagé…

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 19 mai 2011

@ marcel

vous savez que si moi comme avocat éduqué à Antwerpen-Leuven et qui a un diplome NL, ne peut pas m'inscrire chez un barreau francophone si je ne passe pas un examen extrémement difficile? même chose du côté NL... très difficile de plaider un cas si on maitrise pas parfaitement la langue...

je ne comprends pas très bien ou vous voulez aller, Marcel? est-ce qu'il aurait plus de nécessité de prouver une connaissance linguistique si on veut être fonctionnaire dans un pays, une région?

Écrit par : des | jeudi, 19 mai 2011

@Des : demandez à la Cour Européenne de Justice… Sérieusement : la question posée ici est celle des conditions préalables à une candidature. Ensuite, rien n'empêche un examen commun A TOUT LE MONDE. Aujourd'hui, un Autrichien parfait néerlandophone doit d'abord passer un examen au Selor, et peut se poser candidat seulement ensuite.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 20 mai 2011

Lire tout de son petit point de vue limité fait qu'on pige pas bien ce que la commission dit et qu'on applique sa propre vérité. En faite quand tu lis ce que la commission dit tu comprends que le fait que c'est juste à travers SELOR qu'on puisse prouver ça connaissance de langue est condamné. C'est tout et pas plus.

La Flandre peut comme toujours continuer à exiger qu'il faut maîtriser bien le Néerlandais si on veut une fonction publique. Faudra juste adapter la loi pour permettre d'autres institutions de tester la connaissance de langue.

Écrit par : Fluffy | jeudi, 19 mai 2011

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@Fluffy : non. Tout diplôme sous-tendant la connaissance de la langue devra suffire. Les teste ne peuvent plus être obligatoires avant une candidature, mais évidemment, ils peuvent l'être lors de l'examen de cette candidature (interview, examen écrit, etc.)

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 19 mai 2011

@ marcel

si c'est le cas, we are discussing the sex of angels, no?

Écrit par : des | jeudi, 19 mai 2011

Non, les "examen" du Selor sont connu pour être particulièrement inadapté aux situations pratiques. Du genre a devoir connaitre en néerlandais les noms des différents types de noeud qu'un marin peut faire quand on est dans un bureau à l'urbanisme (sans contact direct avec le public) dans une commune bruxelloise.

Sans parler des délai que la procédure engendre.

Le fait que le Selor ne soit plus un passage obligé est une bonne nouvelle.

Écrit par : Nicolas | jeudi, 19 mai 2011

Lire tout de son petit point de vue limité fait qu'on pige pas bien ce que la commission dit et qu'on applique sa propre vérité. En faite quand tu lis ce que la commission dit tu comprends que le fait que c'est juste à travers SELOR qu'on puisse prouver ça connaissance de langue est condamné. C'est tout et pas plus.

La Flandre peut comme toujours continuer à exiger qu'il faut maîtriser bien le Néerlandais si on veut une fonction publique. Faudra juste adapter la loi pour permettre d'autres institutions de tester la connaissance de langue.

Écrit par : Fluffy | jeudi, 19 mai 2011

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Bonjour Marcel,

Cela fait un temps que je lis vos billets. Intéressants, même si je ne suis pas toujours votre ligne, assez radicale à mon sens.

Pour le coup, je ne pense pas que vous ayez lu l'arrêt en entier.

Au contraire, celui-ci admet la possibilité de soumettre l'accès à une profession à la connaissance d'une langue.

Si j'ai bien compris, l'arrêt rejette le fait que la seule preuve admise de la connaissance d'une langue soit le certificat Selor...

Il faudra donc toujours démontrer maîtriser le flamand si on veut devenir fonctionnaire flamand ou bruxellois.

Perso, je trouve cela plutôt normal.

Après, le wooncode e.a., c'est une autre paire de manches... ceci dit, si cette mesure n'était pas clairement anti-francophone, je pourrais comprendre qu'on estime que quelqu'un jouissant d'un logement social doive suivre des cours de langue de la région grâce à laquelle il profite de cet avantage...

Est-ce tellement scandaleux en soi? Clairement, c'est une mesure vexatoire flamingante de plus, mais dans l'absolu, je ne suis pas scandalisé...

Par ailleurs, j'ai lu dans le Standaard il y a quelques mois que les "inburgeringscursussen" en Flandre marchent très bien, et que les étrangers sont même demandeurs de ce genre de cours...

Les flamands exagèrent, certes, mais beaucoup de francophones brandissent trop souvent des arguments légalistes pour justifier, je pense, de leur dédain de la langue flamande, qu'ils ne connaissent même pas.

Qu'en pensez-vous?

Écrit par : Jester est shooté | jeudi, 19 mai 2011

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@Jester : je n'ai nulle part écrit qu'il était interdit d'imposer des conditions linguistiques ! Relisez mon article et dites-moi ce qui vous faire penser ça !

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 19 mai 2011

Sur le dédain, mais il est partagé. Voyez Vic Van Aelst. Là, c'est un politicien et non un citoyen lambda qui dédaigne ouvertement ! Je ne trouve pas normal qu'on impose 240 h de cours d'une langue pour avoir droit à un logement social. C'est clairement un abus et une discrimination (puisque les néerlandophones ne doivent pas se soumettre à cette obligation). Ça l'est d'autant plus dans des communes où la minorité francophone est historique (Hal, Zaventem, Vilvoorde,…) Quant à utiliser des arguments légalistes, ben c'est leur droit. Je ne trouve pas ça très élégant, mais c'est leur droit le plus strict ! J'utilise de même cet argument pour empêcher les gens de se garer devant mon garage que je n'utilise jamais. La Loi n'est pas là pour du beurre, c'est quelque chose que nous possédons et le droit nous appartient. En revanche, dans un pays intelligent, la communauté flamande devrait pouvoir promouvoir la langue néerlandaise à la télévision francophone. Et les communautés devraient être compétentes sur tout le territoire.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 19 mai 2011

@ marcel

ben, que le RTBF commence à ne plus doubler la langue néerlandophone sur la télé... d'après mes infos il n'existe aucun appétit chez le RTBF ou RTL de transmettre des filmes flamands en version originale sur la télé ou le radio..

je ne pense pas que c'est les flamands qui bloquent sur ce point..

Écrit par : des | jeudi, 19 mai 2011

La RTBF s'était engagé a ne plus doubler "dans la mesure du possible" il y a un an ou deux.
Malheureusement, ça ne s'est toujours pas suivi des fait, sauf de temps en temps, mais c'est encore très rare.
Si mes souvernir sont bon, c'était surtout pour le journal parlé, et aussi bien pour l'anglais que le néerlandais.

Personnellement, je suis 100% pour ce type de mesure, le doublage étant une des inventions les plus pénible qui soient.

Il est, parait-il, beaucoup plus facile de trouver quelqu'un qui pourra traduire à la volée ou presque, que d'avoir l'infrastructure, le temps, et les compétences pour créer un sous-titrage aussi rapidement.

Pour ce qui est des films et des séries, c'est une autre paire de manche. Avec la concurence des chaines française, des séries et des films américain et d'internet qui permet de trouver ce qu'on veut rapidement, le divertissement est déjà un marché nettement plus difficile pour placer du vost.

Et dire qu'avec le numérique les chaines peuvent tout simplement envoyer en multilangue et c'est le téléspectateur qui choisi la langue qu'il veut. Certaines chaines françaises le font déjà, malheureusement, à ma connaissance, aucune chaine belge francophone ne fait ce genre de chose.

Écrit par : Nicolas | jeudi, 19 mai 2011

Comme la télé française, comme la télé allemande, comme la télé italienne, comme la télé espagnole, la télévision belge francophone double au lieu de sous-titrer. Pourquoi ? Parce que tout simplement, les films sont doublés dans toutes les langues où l'espace culturel le permet financièrement. Les Américains vont plus loin : ils refont carrément les films en les américanisant complètement : acteurs américains, etc. En Inde, 99% des films vus au cinéma proviennent de Bollywood. Flandre et Hollande ensemble ne sont pas financièrement suffisamment vastes pour se permettre de doubler les films, alors, on les sous-titre.

Personnellement, je ne regarde que des films sous-titrés, et c'est pourquoi je suis abonné à BeTV. Mais comme les Allemands, les Grecs, les Arabes, les Italiens, les Espagnols, les Français et les Francophones ont l'habitude (mauvaise) de regarder les films dans leur langue. Si l'espace néerlandophone était plus grand, vous feriez probablement de même.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 20 mai 2011

@ M. Sel

En ce qui concerne le doublage, vous vous trompez. En Flandre il y a - malheureusement - aussi des films "doublés". Notamment les feuilletons pour les jeunes à Ketnet.
Donc il n'y a pas de raisons financièlles pour notre préférence de sous-titrer 99 % des films étrangères.
En Flandre et aux Pays-Bas, on commencerait à rire en entandant Al Pacino, Jack Nicolson, etc en néerlandais.
We prefer the real thing.
En en même temps, nos jeunes savent apprendre une langue étrangère d'une manière bien naturelle.

Écrit par : Amaai ! | vendredi, 20 mai 2011

@ Sel bis

Doncselon les Grecs - qui sont à 10 millions - doublent les films, mais les Néerlandophones - 23 millions - ne le font pas parce que "leur espace est trop petite" ?????

Hier klopt iets niet....

Écrit par : Amaai ! | vendredi, 20 mai 2011

@Amaai : vous n'êtes jamais fatigué ? Oui, Sesamstraat est doublé. Tout comme les Teletubbies. Mais je vois mal comment vous pourriez faire autrement. Jusqu'à 6 ans, les enfants ne savent PAS LIRE. Et jusqu'à 9 ans, ils ont du mal à lire les sous-titres.

Franchement, vous avez une centrale de réflexion qui cherche des réponses saugrenues à toute affirmation qui vous dérange, ou bien les nationalistes sont-ils fabriqués avec cette faculté en built-in ?

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 21 mai 2011

@Amaai : Vous regardez souvent la télé grecque ? Moi pas. J'ai écrit "grec" un peu par défi. Vous avez raison, c'est un contre-exemple. Cela dit, sur les "grands" espaces linguistiques, vous aurez du mal à trouver des contre-exemples.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 21 mai 2011

Excusez du détail mais Marcel a bien rectifié le tir sans en parler...
Il y a bien une langue néerlandaise mais des dialectes flamands.
En tant que francophone, j'ai appris à mes dépens qu'en Flandre, parler le néerlandais est suspect si on n'a pas le bon accent. Il faut aussi parler "local" pour être accepté.
Rien à voir avec le dédain mais à force, on est peu enclain à persévérer.

Écrit par : boomerang | samedi, 21 mai 2011

@Boomerang : dans la majorité des cas, les Flamands ne vous "suspecteront" pas si vous parlez un néerlandais scolaire. Ce sont des cas malheureux et minoritaires. C'est vrai que cela s'amplifie.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 22 mai 2011

@ Sel,

Non, je ne suis pas fatigué.

A la VRT (malheureusement) certaines programmes pour des jeunes de 10 - 12 ans sont doublés, et je ne parle pas de Sesamstraat mais de quelques feuilletons (très cons d'ailleurs) Américains qu'on y double. Ouvrez vos yeux (oreilles).

Aux Pays-Bas et en Flandre (comme en Scaninavie) on ne double pas les films Américains, Français, Allemand, Japonais, ... par respect .

D'ailleurs, une belle 'contre-exemple' ; un film Japonais à l'RTBF aura des sous-titres. Oef !

Prétendre que les néerlandophones préfèrent des sous-titres pour des raisons économiques est aussi con que prétendre que les Anglophones, Francophones, Allemands préfèrent des doublages parce que leur public serait plus paresseux, aveugle ...

D'ailleurs, un des grands aventages de 'notre' système ; les jeunes apprennent plus facilement une langue étrangère. Comparez par exemple la manière à laquelle les jeune Danois, Finlandais, Hollandais, Flamands prononcent l'anglais avec ce que les Espagnols, Allemands ou les Français produisent. L'arrogance linguistique a son prix.

ps : notre système est aussi plus sympa pour les sourds :-)

Écrit par : Amaai ! | lundi, 23 mai 2011

@ Amaai : en effet, c'est plus sympa pour les sourds… mais pas pour les mal-voyants.

Ma mère, française, ne parle que le français, elle a tout oublié de l'anglais qu'elle a avait appris il y a quelque cinquante ans mais qui ne lui a jamais servi. De plus elle a une très mauvaise vue. Raison pour quoi elle préfère de loin les films doublés : elle n'arrive pas à lire les sous-titres, même avec ses lunettes.

Pour ma part, je préfère largement les sous-titres. C'est en effet excellent pour l'apprentissage des langues étrangères.

Mais j'ai la chance d'avoir une bonne vue… et d'être en contact régulièrement avec des langues étrangères, vivant en Belgique depuis dix ans. Si bien qu'entendre un film en langue étrangère ne me perturbe pas. C'est devenu une habitude.

Par contre, un Allemand, un Anglais, un Américain, un Français ou un Espagnol, ne parlant et n'entendant que leur langue maternelle pendant leur vie entière, je peux comprendre qu'il préfère les films doublés. Il ne s'agit donc pas d'arrogance, mais d'un manque de contact avec les autres langues, dû souvent à la prépondérance de leur propre langue maternelle là où ils vivent. Le cas des Hispanophones et des Anglophones est encore bien « pire » que celui des Francophones, dans la mesure où leurs langues sont encore plus internationales…

Écrit par : Franck Pastor | lundi, 23 mai 2011

@Amaai : la prononciation de l'anglais par des Flamands n'est pas toujours de très bonne qualité. Peumans, Danny Pieters sont de bons exemples du contraire. Quant à Dewinter, c'est carrément de la vache espagnole !

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 23 mai 2011

@ Sel,

Il est malhonnête de vous de prendre des politiciens (Flamands dans ce cas-ci) comme exemple pour leur peuple.

Vous savez très bien qu'il représentent - en effet - le peuple, mais pas le niveau intellectuel de ce peuple.

Souvenez-vous José Happart qui avait signé un contract en anglais, ... après il était obligé d'avouer d'avoir signé sans n'avoir compris, ....

En ce qui concerne la connaissence des langues de la population, il y a des enquête internationals. Vous les connaissez bien.

Écrit par : amaai - très fatigué - | lundi, 23 mai 2011

@amaai : beaucoup de Flamands parlent plutôt bien l'anglais. Mais c'est très, très, très loin d'être une "majorité" et certainement pas "tous les Flamands". Vous devriez faire une enquête autour de vous…

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 24 mai 2011

Marcel,

Honte à vous d'avoir un "faux garage"!!!

:)

Écrit par : Jester est shooté | jeudi, 19 mai 2011

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Pour tout dire, Jester, c'est un vrai garage, mais si je m'y garais, je devrais appeler la police tous les matins pour pouvoir en sortir. Vous n'imaginez pas avec quelle facilité les gens se garent devant les garages. Du coup, je ne l'utilise plus pour garer ma voiture, c'est au moins 1/2h de perdue deux fois par jour : pour en sortir et pour y entrer. Ce n'est donc un faux garage que parce que les gens ne sont pas très soucieux du droit d'autrui.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 19 mai 2011

@ Bravo Marcel. C'est vrai tu as fais très court, mais c'est toujours aussi bon. J'apprécie, surtout que j'ai pas trop le temps en ce moment. Je lis les articles et les réactions avec une semaine de retard.
Sur le fond, oserais-je dire que cela « avance » dans le bon sens ? Il me semble aussi que le vent est en train de tourner au Nord. La NVA ne semble plus le parti qui va apporter « la solution » sur un plateau d'argent. Après un an... Soeur Anneke Van Vlaanderen ne voit toujours rien venir qui solutionneroit ses vélléités autonomistrres ou indépendantistrrres... Finalement Den dikke Bart , il a fait beaucoup de vent mais il a encore rien apporté. Niewô ? Ca doit faire mal qqpart chez certains Flamouches.

Écrit par : Dr_Schprountz | jeudi, 19 mai 2011

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@ Marcel - Zut alors, ce n'est pas encore maintenant que ma douce moitié, qui avait postulé en tant que palefrenier à la Police de Bruxelles, va pouvoir parler... en français (chti)... à l'oreille des chevaux!

Écrit par : korrigan8 | jeudi, 19 mai 2011

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J'ai bien peur que tout cela n'émeuve pas beaucoup "nos amis du nord", voilà déjà bien longtemps qu'ils s'assoient sur la Constitution belge en considérant que des circulaires d'un obscur ministre (Peeters) régional sont plus importantes que les articles de la Constitution nationale.

Ils auront le même mépris pour la condamnation européenne.

Écrit par : Carolus | jeudi, 19 mai 2011

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Moi je pense que les francophones ne se voient mis au pied du mur par les flamands.

L'europe condamne la Belgique et pas seulement dans ce dossier et c'est le fédéral qui risque d'en payer les frais.
Cela implique que la Flandre (ou du moins une certaine flandre) veut que les régions de chaque pays soient considérée comme entité à part entière et ça fait le lit de la NVA
N'y a-t-il nulle part dans le droit européen quelque chose pour condamner seulement "une région du pays" ?
Car sans cela c'est la porte ouverte à tout. La corse, la bretagne, la catalogne, l'écosse, le pays de galle etc........... ils peuvent y aller à tout va............

C'est du même accabit que certains qui veulent aligner les salaires brut de tous les européens (l'alignement vers le bas s'entend) sans prendre en compte la fiscalité qu'on ne veut pas aligner.

Donc en Europe, on prend ce qui arrange mais on laisse loin très loin ce qui dérange.

Écrit par : pmf | jeudi, 19 mai 2011

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il parait qu'ils vont obliger les chiens a aboyer en flamand (avec examen linguistique a la clef en west-vlaamsch) pour conserver le "vlaams karakter" de la peripherie bruxelloise. un examen linguistique sera aussi pratique sur les vaches et les cochons. toute denonciation de chien n'aboyant pas en flamand est bienvenue sur les sites officiels du gouvernement flamand.

Écrit par : Luc | vendredi, 20 mai 2011

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Luc, c'est quand-même ce qu'on fait déjà maintenant : obliger les chiens, les vaches et les cochons d'aboyer le néerlandais ?

Écrit par : Peter | vendredi, 20 mai 2011

Comme pour l'assurance dépendance, cela n'a d'impact que sur les européens. La Flandre peut continuer à discriminer les francophones car seul une cour belge peut interdire cette discrimination comme la liberté de circulation ne s'applique qu'aux européens pas aux autres nationaux où la justice européenne est incompétente.

Écrit par : Guillaume | vendredi, 20 mai 2011

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donc les étrangers européens auront plus de droit que les nationaux, ....en belgique on est plus à ça près ....

Écrit par : fazzz | vendredi, 20 mai 2011

"La Belgique condamnée par l'Europe"

.... On a reçu combien d'années de prison?

Écrit par : thomas | vendredi, 20 mai 2011

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Thomas, aangezien België gelijk is aan de francofonen (La Belgique, c'est nous !), moeten ze allemaal op hun knieën naar Compostella ! Zo zijn we er tenminste een jaar van verlost !

Écrit par : Peter | vendredi, 20 mai 2011

tiens, bizare, j'ai vu aucun article concernant ce jugement dans la presse francophone ... dans la presse flamande c'eut été normal, mais là ça m'étonne, j'ai l'impression que pour ne pas froisser nos voisins du nord, les journaleux du sud on tendance à tout le temps mettre des oeillières anti-flamingants ...

Écrit par : fazzz | vendredi, 20 mai 2011

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La procédure d'infraction est une marche à trois temps.

Le premier temps est appelé "mise-en-demeure", qui survient soit après une plainte déposée par tout citoyen de l'Union, soit après un "cas décelé d'office" par un "eurocrate" de Bruxelles. Il s'agit d'une lettre officielle émise par la Commission, après s'être réunie et mise d'accord, demandant à l'Etat membre, pas les régions ou communautés!, des renseignements pour étoffer le dossier.

Le second temps est appelé "avis motivé", qui survient après examen approfondi de la réponse à la lettre de mise en demeure et lorsque cet examen confirme la première impression de non-conformité au, ou de mauvaise application du droit communautaire (traités, directives, règlements ou décisions). Une réponse de l'Etat membre, informant des mesures législatives qu'il compte prendre pour mettre fin à l'infraction ou indiquant qu'il persiste à croire que sa législation est conforme, est attendue dans les 2 mois.

Le troisième temps est la "saisine" de la Cour de justice européenne, qui pourra, soit confirmer les conclusions de l'avis motivé adressé par la Commission, soit donner raison à l'Etat membre, et condamner la partie perdante aux dépens.

Dans l'affaire relatée par Marcel, on n'en est qu'au deuxième temps de la valse. Bien sur, la Cour qui est généralement très fidèle à sa jurisprudence, devrait de cas suivre l'avis de la Commission et condamner la Belgique.

Il se pourrait également qu'il n'y ait pas de troisième temps si la Belgique décide d'obtempérer et donc la Belgique ne serait, dans ce cas, pas condamnée.

Écrit par : gerdami | vendredi, 20 mai 2011

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Cher Marcel il me semble qu'effectivement certaines choses ne sont pas claires au regard des interventions des lecteurs.

D'abord cela ne concerne que la fonction publique locale.

Ensuite il s'agit de condamner la non-reconnaissance d'un diplôme étranger prouvant la maîtrise d'une matière, ici, la langue. Le problème c'est que seul le diplôme délivré par la communauté flamande est reconnu. Ce n'est pas l'examen du Selor en tant que tel qui est prohibé. En effet il est implicitement reconnu comme légal quand il s'applique à des personnes ne pouvant justifier d'un diplôme de maîtrise du néerlandais.

La commission impose donc à la Belgique de dispenser ceux qui disposent d'un certificat ou titre assurant la connaissance du néerlandais de l'examen du Selor.

Comme vous l'avez très bien relevé, cher Marcel, c'est l'accès à la candidature qui est visé, non les modalités de sélection des candidats. Ce qui signifie que l'examen se déplacera en aval et augmentera les coûts de la selection pour l'administration dont il est question.

En conclusion il s'agit donc d'un cas de figure très particulier qui concerne exclusivement l'administration publique locale et non le secteur privé, l'administration fédérale ou encore des rôles linguistiques, d'organisations représentatives ou d'ordres (médecins, Architectes, Barreau,...)

Je me permets au passage de relever le fait qu'on reproche aux francophones d'employer l'argument juridique pour arriver à leur fin. Cette remarque est un coup de marteau supplémentaire sur le clou de deux vérités.

La première vérité est la posture systématique de victime qu'a tendance à prendre le Flamand. La seconde, corollaire de la première, est que le Flamand a tendance à oublier qu'il peut-être AUSSI sujet de reproche et que ses contritions de pécheur catholique du XIXème ne l'empêchent pas d'être le débiteur de celui qui a subi l'offense et selon ses termes. A cet égard, je rappelerai à toutes fins utiles qu'on applique à soi ce qu'on impose aux autres. Illustration : je te reproche d'être légaliste, mais je ne me reproche pas de CREER la législation qui servira d'argument.. Juridique, pour aboutir aux même fins. Enfin pas tout à fait. Le francophone ne veut pas supprimer le néerlandais, mais parler français sans qu'on l'emmerde. Le Flamand veut faire d'une pierre deux coups : interdire d'autres langues que le néerlandais dès que c'est possible, et non revendiquer le droit de la parler. En effet, pour revendiquer un tel droit il faudrait d'abord que le néerlandais soit "minorisé". Ensuite c'est également l'occasion de favoriser l'accès à l'emploi de ses "ressortissants" en compliquant la procédure d'accès à ces fonctions par les "allochtones" comme ils sont désignés par la classe politique flamande, sa presse et ceux qui la lisent. En résumé la Flandre mène une guerre sans mort. Même logique de camp, d'appartenance, de notion de l'ennemi, et création de l'indispensable unité de but et de moyen pour tout le peuple "en guerre". Cette ambiance imposée par les fanatiques nationalistes et néonazis à la Flandre à coup de répétition et de pamphlets haineux a désormais porté ses fruits : la pensée unique est désormais une réalité en Flandre, au point que personne ne se soucie, voire n'est conscient, du fait que la législation votée ou signée par un ministre est susceptible d'être contraire aux éléments les plus fondamentaux de la raison même d'exister de l'Europe : les libertés de circulation des personnes, des capitaux, des travailleurs, des biens, la liberté d'établissement et pour se réaliser, une formelle interdiction de discriminer des biens ou des personnes sur base de leur nationalité, peu importe les moyens employés et autres raisons ayant l'apparence de la légitimité, invoquées pour faire aboutir cette discrimination.

Écrit par : Galadhrim | vendredi, 20 mai 2011

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Uit DE STANDAARD van vandaag :

BRUSSEL - De Brusselse politierechtbank heeft op 10 mei een man uit Wezembeek-Oppem vrijgesproken van rijden onder invloed omdat het papiertje waarop de resultaten van de alcoholcontrole stonden, in het Frans was. De man had nochtans onmiddellijk aan de controlerende agenten gezegd dat hij Nederlands sprak. Volgens de rechter is het papiertje onaanvaardbaar als bewijs.
De man was in 2008 betrapt bij een verkeerscontrole in Oudergem. Uit de resultaten van de ademanalyse bleek dat hij 0,8 promille alcohol in het bloed had. Drie jaar later, bij zijn verschijning voor de Brusselse politierechtbank, vroeg zijn advocaat echter de vrijspraak.

Bij de verkeerscontrole had de man immers aangegeven dat hij Nederlands sprak en in die taal wou behandeld worden. Het papieren strookje dat uit het blaastoestel kwam met de resultaten van de controle, was evenwel in het Frans.

'Alle stukken in het Nederlands'

De advocaat van de chauffeur, meester Gert Warson, bepleitte dat zulks in strijd was met de taalwetgeving. Die vereist dat in een Nederlandstalige procedure alle stukken in het Nederlands zijn. De politierechtbank volgde de verdediging, weerde het papieren strookje uit de debatten en sprak de chauffeur vrij.

Dezelfde man werd in de zomer van 2010 nogmaals betrapt op rijden onder invloed, ditmaal bij een controle in Kraainem. Ook daar was het resultaatstrookje in het Frans en ook daar vroeg de verdediging om dezelfde reden de vrijspraak. In dat dossier doet de politierechtbank van Halle maandag uitspraak.

WE GAAN EROP VOORUIT !!!!!
BRAVO !!!

Écrit par : Peter | vendredi, 20 mai 2011

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Peter : vous êtes bon pour un petit sèjour aux Marronniers...

Écrit par : Carolus | vendredi, 20 mai 2011

Les agents ont-ils reconnu que la personne avait demandé de s'exprimer en néerlandais ? J'ai vu au Conseil de l'Europe une plainte d'un néerlandophone qui, à l'hôpital Brugmann avait reçu une facture en français. Il se plaignait aussi du fait que tout le monde lui avait parlé en français. Petit problème, à ceux qui lui avaient parlé en néerlandais, il aurait aussi répondu en français… En fait, personne n'a compris qu'il était néerlandophone. Je me demande parfois si certains ne font pas exprès de parler gentiment français pour ensuite faire sauter leurs amendes. Tiens, les journalistes du Standaard ont-ils vraiment enquêté là-dessus (je n'affirme pas, je pose la question). Parce qu'une chose est sûre : même à Bruxelles, toutes les fois où je me suis fait arrêter, j'ai eu affaire à au moins 50% de policiers néerlandophones. Alors, à Crainhem…

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 21 mai 2011

> Brugmann:
Ils n'ont qu'à demander à être soignés à l'UZ Brussel (ex-AZ VUB) de Jette.

Écrit par : gerdami | samedi, 21 mai 2011

L'histoire des mouvements de revendication (nationalistes ou autres) est aussi, est surtout une histoire de mental.

Je crois, en l'occurrence, que l'incroyable crise politique que nous avons connue en 2010-1011 (et qui n'est d'ailleurs pas terminée) aura surtout agi sur la population en général (tant en Flandre qu'en Wallonie) sur le mode d'une usure, d'une usure redoutable. Au point que les premiers mouvements de révolte, de refus, de colère du côté francophone, ont fini par le céder au dédain et à la désimplication, si ce n'est à une forme de fatalisme. Et à vrai dire, le phénomène doit être globalement identique en Flandre.

Que restera-t-il de cette sorte d'engouement général, de mouvement qui donnait l'impression de s'emballer, côté flamand ? Que restera-t-il de cela au terme de cette crise politique qui aura usé les consciences générales ? Le sentiment général ne sera-t-il une énorme fatigue, une sorte de dégoût, une relativisation globale, un "à quoi bon de toute façon" ? ... qui aura peut-être, aussi, voire surtout, affaibli (au moins pour un temps), les vélléités nationalistes ?

Ce genre de "guerre psychologique" est d'abord une "guerre d'usure". C'est à celui qui aura épuisé l'autre, qui l'aura éreinté, qui à force d'usure précisément l'aura amené à douter, à se dire "à quoi bon".

Et je crois qu'à ce jeu-là, di Rupo est autrement plus fort que De Wever !

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 20 mai 2011

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Ne prenez-vous pas votre désir pour une réalité ? Cela peut au contraire rendre encore plus furieux les électeurs flamands de voir que leur vote n'est pas pris en compte parce que pas assez radical. C'est quand même le sens de l'évolution globale du vote flamand depuis 2007. Réponse aux élections communales, qui sont, je crois, les véritables enjeux politiques en Belgique. Ce n'est pas pour rien que le CD&V est mort de trouille. Si BDW décroche Anvers, il deviendra un véritable héros national flamand et rien ni personne ne pourra plus l'arrêter, me semble-t-il. (Peut-être un scandale dans une chambre d'hôtel ?)

Écrit par : Bernard (Rouen) | vendredi, 20 mai 2011

Je suis bien conscient de cela, mais je sais aussi que le temps, en politique, est une dimension qu'il faut prendre en compte. Les choses ne se limitent pas à ce que les acteurs politiques définissent comme exigences à imposer; elles se déclinent aussi selon les équations du possible et du réel. Et même un Flamand nationaliste, au bout d'un certain temps, sera amené à prendre la mesure du fait qu'entre ses rêves et la réalité, il y a un espace à négocier.

D'ailleurs, s'ils devaient ne pas le comprendre, c'est bien une autre réalité qui les rattraperait, encore moins aguichantes pour eux. Une Bruxelles qui ne pourrait à brève ou moyenne échéance que leur échapper et un marché intérieur belge (aujourd'hui à leur solde) qui leur échapperait également en grande partie. La dimensions du temps est l'une des rares choses que l'on ne peut vraiment contrôler. Penser, dans le chef des Flamands, qu'ils pourraient nous imposer leur calendrier serait la plus grande des naïvetés. S'ils veulent aller de l'avant, en clair, c'est-à-dire forcer la marche du temps, alors, paradoxalement, ce temps jouera aussi contre eux. Et cela, un certain nombre d'entre eux l'ont déjà compris.

La réalité est une donnée qui impose d'ordinaire sa loi à ceux qui, paradoxalement, pensent d'ordinaire pouvoir imposer la leur. Et contre cela, vous pouvez faire ce que vous voulez ! N'oubliez pas par ailleurs que les choses génèrent toujours en elles leur contraire. Les vérités ne sont jamais univoques, et les projections les plus intelligentes, les plus implacables, sont d'ordinaire contredites par les faits.

Bien mâlin qui pourrait dire comment tout tournera. Sauf à imaginer que le bon sens l'emporte ... la seule manière de baliser le terrain et d'éviter les dérapages hors contrôle. Et cette vérité-là est tout autant valable pour nos amis Flamands que pour les Francophones.

Je l'ai déjà écrit sur ce blog : la balle est dans leur camp. Ils ont amené un processus ... à eux de voir comment le faire évoluer. Ils ont voulu (et ils y sont parvenus) être maîtres du calendrier politiques. C'est bien, mais le fait est que celui qui détient le calendrier est aussi celui, à un certain moment, qui doit poser le choix décisif. Aux échecs, celui qui gagne, souvent, n'est pas celui qui mène la partie!

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 20 mai 2011

Hors sujet bien que:

suivez la révolution citoyenne en Espagne en direct de Madrid.
Directo desde La Puerta del Sol.
Más de 2 millones de solicitudes a este Stream.

On sent qu'il va se passer quelque chose ...et cela peut devenir viral partout en Europe.
Il y a 50 pct de chômage chez les jeunes en Espagne, un scandale comme partout d'ailleurs.
L'Europe pour les citoyens oui, pas pour la finance de wall street ou de la city.

http://www.ustream.tv/channel/motionlook#utm_campaign=synclickback&source=http://www.elmundo.es/elmundo/2011/05/17/espana/1305662131.html&medium=8306676

Écrit par : dissy | vendredi, 20 mai 2011

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Espagne (suite)un bon résumé de cette révolution citoyenne et tout sauf silencieuse

http://www.pauljorion.com/blog/?p=24600

Écrit par : dissy | vendredi, 20 mai 2011

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Coucou Marcel,

"Discrimination linguistique : la Belgique «condamnée» par l'Europe". Techniquement, c'est effectivement la Belgique qui va être condamnée. La Flandre, elle, n'est pas véritablement concernée. Les partis nationalistes se contrebattent que la Belgique, honnie par eux, paye les pots cassés de la dérive flamingante. België Barst, disent-ils. Voilà encore une occasion, pour eux, d'enfoncer le pays sans en subir directement les conséquences.

Écrit par : François | vendredi, 20 mai 2011

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Hors sujet mais méga important !!


En ce vendredi 20 mai 2011, le mouvement de contestation majeur en Espagne vient de passer un cap au niveau mondial.






Une liste de revendications des plate-formes citoyennes en Espagne
Réforme de la loi électorale pour que les votes blanc et nul soient comptés.Une imposition plus élevée des grandes fortunes. Suppression de tous les privilèges liés à un mandat politique Contrôle strict de l’absentéisme des élus avec suppression du mandat si l’absentéisme est avéré.Réduction du revenu des élus et suppression de tous les privilèges fiscaux.Réduction et partage du temps de travail.Versement d’un minimum mensuel de 462 euros pour les plus démunis.Refus d’augmenter l’âge de la retraite.Droit au logement pour tous avec réquisition de tous les logements vides et mise en location à loyer modéré et protégé.Contrôle citoyen des dépenses des services publics.Plus de personnel dans la santé et dans l’éducation.Réduction du coût de la scolaritéAugmentation de la dépense dans la rechercheTransport public moins cher et de meilleure qualitéRéduction de la dépense militaireContrôle des banques et interdiction de sauvetage des banquesSanctions sur la spéculationPlus de référendumsRenforcement de l’indépendance de la justice

http://www.lavozdegalicia.es/espana/2011/05/19/00031305815434037205208.htm
De nombreux groupes en création virale spontanée sur le net en ce moment
REELLE DEMOCRATIE MAINTENANT
Des rendez-vous partout => http://twitter.com/#!/_globalcamp
Montreal et Toronto (Canada), Trondheim (Norvège), Amsterdam (Pays-Bas), Vienne (Autriche), Zurich (Suisse), Prague (République Tchèque), Sao-Paulo (Brésil), Phnom-Penh (Cambodge), Bucarest (Roumanie), Montevideo (Uruguay), Istanbul (Turquie), Helsinki (Finlande), Bogota (Colombie), Edimbourg (Ecosse), Varsovie (Pologne), Porto (Portugal), Tokyo (Japon)…


En France, des rassemblements se sont produit dans une dizaine de villes parmi lesquelles Paris, Grenoble, Toulouse, Nice, Montpellier, Rennes, Nancy. On a compté 300 personnes à Paris, 150 à Grenoble et 150 à Toulouse, les chiffres des autres villes ne sont pas connus. Les 3 rassemblements sont reconduits comme dans la plupart des autres villes mondiales. A Paris, des commissions ont été montées et devraient rapidement se mettre en contact avec les espagnols mobilisés, les « indignés ».

http://actualutte.info/wp-content/uploads/2011/05/campementsmonde.png

http://rebellyon.info/Manifeste-du-collectif-espagnol.html

Manifestation devant l'ambassade d'Espagne à Bruxelles: environ 450 personnes



http://www.lalibre.be/toutelinfo/belga/150520/manifestation-devant-l-ambassade-d-espagne-a-bruxelles-environ-450-personnes.html



Le lien streaming direct de Madrid

http://www.ustream.tv/channel/motionlook



Ou sont les médias mainstream??Censure ??

Écrit par : dissy | vendredi, 20 mai 2011

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Tout ça est très bien. La justice sociale est une nécessité. En temps de récession, elle doit s'exercer de fait en répartissant mieux la richesse et donc en faisant contribuer plus ceux qui en ont les moyens.

MAIS ...

N'oubliez jamais que nos systèmes de couverture sociale constituent la part essentielle des budgets de nos finances. Ce qui se passe en Grèce est directement lié à cela : ce pays n'a plus les moyens d'assumer ses engagements sur le plan de la politique sociale (pensions, allocations de chômage, autres allocations (famille), santé ...). Depuis plusieurs années, la Grèce empruntent pour faire face à ce coût social qui est structurel et devrait en toute logique être proportionnel aux revenus de l'état. Quand ces coûts structurels dépassent la capacité financière d'un état, s'installe un processus d'endettement structurel qui entraîne lui-même une dégradation de la cote financière dudit état. La conséquence de cela, au-delà d'un certain niveau de gravité, est la faillite de l'état, c'est-à-dire le renom (quand un état déclare ne plus pouvoir honorer ses créanciers). Et un renom se traduit toujours dans la décade qui suit par un refus de la plupart des organismes financiers de prêter au dit état (ou du moins de prêter à des taux acceptables). La conséquence inéluctable en est que ledit état, pour continuer à remplir ses engagements sociaux (pensions, chômage ...) se voit dans l'obligation de faire tourner la planche à billets, d'où inflation, d'où dépréciation vertigineuse de la monnaie, d'où coûts à l'importation catastrophiques. En clair, si cela devait arriver en Grèce, ce pays n'aurait quasiment plus la possibilité de consommer les matières énergétiques (pétrole, uranium, etc.). Ceci aboutirait à une crise économique sans commune mesure avec ce que ce pays a connu jusqu'à présent.

Cette situation est également celle qui guette le Portugal, l'Irlande, l'Espagne, voire même l'Italie et, plus loin, la France. C'est en réalité toute la zone euro qui se trouve menacée. Et si elle devait éclater, on en reviendrait à une situation (1) de concurrence économique interne effrenée (dont les Allemands sortiraient dans un premier temps les grands gagnants); (2) d'attaques spéculatives tous azimuts, dont les conséquences financières seront graves.

L'orhodoxie financière, en clair, est le meilleur garde-fou contre la pauvreté. Toute la difficulté est, dans les limites de cette orthodoxie, d'essayer de trouver le point d'équilibre entre un minimum de justice sociale et un libre déploiement économique qui ne tue pas l'initiative.

Les mouvements de "démocratie maintenant" me semble dès lors irréalistes, car ils ne prennent pas en compte la réalité économique véritable.

Écrit par : Tournaisien | samedi, 21 mai 2011

A Tournaisien,

Certes vous avez raison. Il y a une impossibilité de financer le système social avec l'endettement actuel. Mais ça me semble très difficile d'imaginer qu'un équilibre puisse être trouvé pour éviter une récession provoquée par les mesures d'austérité. On le voit bien en Grèce et dans les autres pays. L'austérité aggrave la situation et hypothèque tout redressement possible avant de très nombreuses années. Pendant ce temps, il y a toujours des gens qui parient sur la déchéance de ses pays et qui gagnent un argent dingue. Cette économie de spéculation représente 80% des transferts financiers au monde. Cet argent existe mais ... on ne le taxe presque pas voire pas du tout. En fait, il n'y a absolument aucune volonté politique d'essayer de réguler ça. Si les gens qui produisent ne représentent que 20% de la masse monétaire mondiale et que les financiers et spéculateurs représentent le reste, je ne vois pas vraiment comment la situation peut s'améliorer et en plus ces mêmes 80% sont ceux qui disent à nos pays de se serrer la ceinture pendant qu'eux réclament d'être remboursés coûte que coûte avec des taux d'intérêt qui flambent faisant pression pour éviter des dévaluations ou des restructurations de dette pour vivre de leurs rentes en fumant leur cigale sur leur île (image caricaturale certes). Autrement dit ils se nourrissent de la misère des gens et ils gagnent sur tous les tableaux. Jusqu'à quand ce système va devenir acceptable ?

Écrit par : Guillaume | samedi, 21 mai 2011

@ Guillaume

Le problème est hélas plus complexe que cela. Tous sont bien d'accord pour affirmer que la spéculation financière est une abomination, mais le problème est double. Il est lié d'abord à l'interconnectibilité mondiale des systèmes informatiques et aux possibilités données aux traders de vendre et d'acheter d'un simple cliquet de souris. Par ailleurs, c'est tout le système de la bourse qui se trouve en cause, car la bourse fonctionne sur ces mêmes principes. Or la bourse (qui d'abord une affaire de spéculateurs), c'est aussi un instrument qui a permis à nos sociétés de s'enrichir. Il n'y a pas de progrès sans des concentrations de capital et des prises de risque (le principe même de la bourse). La Florence du Quattrocento n'aurait jamais été ce qu'elle est devenue si il n'y avait eu des financiers à l'échelle européenne, prêtant aux rois de France et d'Angleterre, financiers italiens (Médicis, Strozzi, Dati, etc.) qui étaient aussi d'"horribles capitalistes".
Taxer les mouvements financiers. Ce serait une solution pour réguler les excès, certes. Encore faudrait-il que tous jouent le jeu. Même en Europe, regardez ... des paradis fiscaux constituent des abcès au centre de systèmes étatiques plus ou moins sous contrôle. Prenez le Liechtenstein ... probablement le pire état de ce type en Europe. Avez-vous seulement été à Andorre ? Un délire : en pleain coeur des Pyrénées, dans une vallée encaissée entre l'Espagne et la France, une ville champignon où ne se trouvent que des banques, des commerces de luxe, d'électroménager et d'appareils photographiques.
Il ne faut d'ailleurs pas aller si loin. Regardez les méfaits du manque d'uniformisation fiscale entre la France et la Belgique. Les Français fortunés, pour échapper à l'ISF, viennent s'installer dans le Tournaisis depuis une quinzaine d'années, au point que cela en devient un véritable fléau. Ces gens qui achètent les plus belles propriétés (ils banquent cache) ont fait monter tous les prix de l'immobilier dans le Tournaisis d'environ 150% en moins de dix ans, le phénomène se répercutant en cascade sur les simples maisons ouvrières. Aujourd'hui, à Tournai, un "une fenêtre une prote", vous l'achetez minimum 200.000 euros (j'ai bien dit minimum). Quel petit ouvrier ou petit instit peut s'offrir cela sans s'endetter minimum pour 30 ou 40 ans ? Et pendant ce temps-là, ces Francçais friqués se font construire des murs de propriété autour de leurs fermettes, font planter des haies infranchissables avec clôtures électriques, le tout sous surveillance de caméras (si vous ne me croyez pas, venez, vous verrez!). Et le pire, c'est qu'en prime ils ne s'inscrivent pas dans les communes (la plupart sont en infraction), au point que les agents de quartier sont obligés de les poursuivre et de les verbaliser (l'absence d'inscriptions leur permettant d'éluder les impôts locaux). Le plus beau de l'affaire, c'est que ces gens n'achètent rien, mais alors nada de nada dans les commerces locaux. Les autochtones ne les connaissent pas. Figurez-vous que j'ai un voisin (un français avec une super 4x4 mercedes (un monstre)) ... eh bien, vous me croyez ou non, cela fait deux ans qu'il habite de l'autre côté de mon mur de clôture et je serais incapable, si je le croisais en rue, de le reconnaître ! ... c'est ça la logique du fric ! Les rapports humains n'ont rien à voir avec tout ça !

Écrit par : Tournaisien | samedi, 21 mai 2011

Le problème c'est que le nationalisme nous divise et empêche d'agir sur ces gens. Ils ont de quoi se réjouir. Nous ne faisons que nous diviser et le programme économique de presque tous les nationalistes c'est de raboter le social pour leur faire des cadeaux fiscaux à ces gens. Drôle de nationalistes d'ailleurs ... En fait des gens qui veulent réinstaurer une nouvelle élite dont ils espèrent en faire partie en appauvrissant la grande majorité de la population pour attirer cette élite financière ...

Écrit par : Guillaume | samedi, 21 mai 2011

Tant que l'immense majorité des francophones considérera que le flamand est une langue moche dont ils peuvent allègrement se passer et que c'est aux Flamands de fournir des efforts linguistiques, les tensions communautaires ne pourront être apaisées.

Écrit par : John | samedi, 21 mai 2011

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Pas faux, John. Mais ajoutez-y une chose : tant que l'immense majorité des Flamands massacrera l'Algemeen Nederlands ou le confondra avec le dialecte du coin, au point de nécessiter un sous-titrage à la télé, les Francophones Belges se seront pas plus motivés pour apprendre votre langue officielle.

Écrit par : Franck Pastor | samedi, 21 mai 2011

J'ai cru béatement que Lernout & Hauspie aurait pu résoudre un jour les problèmes linguistiques administratifs: un choix presque infini de langues pour remplir n'importe quel formulaire par n'importe quel citoyen issu de n'importe quelle région du monde, dans n'importe quelle entité administrative de Belgique.

Écrit par : gerdami | samedi, 21 mai 2011

Je m'étonne qu'il se trouve encore des gens pour croire que la Question Belge est une affaire de langue qu'on parle ou ne parle pas. La langue en Belgique est utilisée comme marqueur social (jadis) et ethnique (de nos jours). Ce marqueur sert de base à la différenciation (et le cas échéant la discrimination) entre lesdites ethnies et/ou classes sociales. Ce n'est pas un phénomène typiquement belge, mais ailleurs c'est plutôt la religion qu'on pratique (en Irlande du Nord), la couleur de sa peau (un peu partout), la forme de ses oreilles ou de son nez (dans un épisode de Lucky Luke), …

Si tous les 'Belges' parlaient la même langue, il faudrait trouver autre chose pour les distinguer, ce qui ne devrait pas être très difficile tant les différentes ethnies belges ont si peu en commun.

Écrit par : JPBWEB | dimanche, 22 mai 2011

Voila, en het FDF veroordeeld in het Nederlands ! We gaan er nog veel meer op vooruit !

http://www.nieuwsblad.be/article/detail.aspx?articleid=VR3AF60V

Écrit par : Peter | samedi, 21 mai 2011

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Arnold d'Oreye de Lantremange sera content d'apprendre qu'il est le FDF à lui tout seul ! :-)) Vous devez vraiment faire un drôle de prof, Peter… Même pas capable de distinguer le général du particulier !

Écrit par : Franck Pastor | samedi, 21 mai 2011

Voilà. Et Peter oublie de dire que la plupart des personnes ayant réagi négatiement à cet article ne se gênent pas pour confondre infraction routière et résistance avec la non-nomination des bourgmestres de la périphérie.
Par exemple: "Les Bourgmestres ont permis tout ce qu'il était possible de permettre afin de récolter les électeurs. Ils sont donc la cause de ce que notre pays soit le plus moche dans le monde. Pouah!"
Déjà que la Belgique est totalement noircie par les comportements autoritaires et la propagande mensongère de la Flandre! Y a pas mieux.
Noir c'est noir, (il n'y a plus d'espoir)... pas moyen d'en rajouter.
Zwèt ès toch zwèt? Da kan toch ni zwètter?

Écrit par : korrigan8 | samedi, 21 mai 2011

@Peter : vraiment tout est bon chez vous pour "montrer" que les Francophones (de Walen) sont incapables. C'est bien de l'ethnicisme que vous pratiquez. Toujours pointer du doigt les errements de "l'autre". Fabuleux !

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 22 mai 2011

Cher korrigan, de Lantremagne est francophone, noble et membre du FDF ! Mier zwet kan toch nie mie !

Écrit par : Peter | samedi, 21 mai 2011

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Bien évidemment! Qu'est-ce que vous aviez encore compris?

Écrit par : korrigan8 | samedi, 21 mai 2011

Mais le FDF n'est pas noir, il est amarante. Ken de ga da?

Écrit par : korrigan8 | samedi, 21 mai 2011

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Ne zjieker ?

Écrit par : Peter | samedi, 21 mai 2011

Je viens de passer 2 jours à l'hôpital universitaire de Gand.
Mon infirmier parlait parfaitement Flamand, sa camaraderie avec ses collègues était très amical.
Il était 4 ans en Flandre et avait passé ses examens en Flamand à partir de la première année qu'il était ici.
Il est AFGHAN.
Vos jérémiades linguistiques me font penser à des gamins de la maternelle.

Écrit par : traveller | samedi, 21 mai 2011

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Ai croisé "mon premier" taxi aux couleurs jaunes et noires ce samedi.
Grrrrrr... et qu'est-ce que c'est lourd!
Ai constaté ce matin dans le transport du futur (lisez la STIB) que les annonces-micro ont été sévèrement modifiées pour une version plus flamande.
Grrrrrr... et qu'est-ce que c'est mesquin!
Ai repensé ce soir aux années de jeunesse passées où "les flamands (ne) se sent(ai)ent (pas encore) chez eux" et à l'utilisation des trop nombreuses taxes communales payées par les familles francophones qui vivaient en bonne harmonie avec les villageois.
Grrrrrr...
La Belgique condamnée jeudi par l'Euro pour discrimination linguistique?
Grrrrrr... Intervention symbolique qui ne vise pas les vrais coupables!

Écrit par : korrigan8 | samedi, 21 mai 2011

@Traveller : Gand est une ville de Flandre où le néerlandais est utile. Ce n'est pas le cas de la moitié de la Périphérie de Bruxelles.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 22 mai 2011

Quel beau jour.

Écrit par : DonBlacksad | dimanche, 22 mai 2011

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On parle de la NVA à ...Lyon.De Wever pas si 'spontané' qu'il n'y semble....mandaté pour détruire les nations au coeur de l'Europe par l'oligarchie financière.

http://www.dailymotion.com/video/xim2so_pierre-hillard-4-5-lyon-6-mai-2011-le-nouvel-ordre-mondial_news

Écrit par : dissy | dimanche, 22 mai 2011

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@ Marcel

La moitié n'est plus.....

Mais je ne parle pas de cela, je parle d'un Afghan qui n'avait aucun lien avec le Flamand et qui passe un examen en Flamand la première année qu'il est en Flandre.
Ni remarques de stupide patois, ni excuses que le Flamand n'existe pas, ni incomprehension de ceci ou cela, si cher à vos bloggers ici.
Il le parle et il le parle bien.

Écrit par : traveller | lundi, 23 mai 2011

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La SNCB toujours plus flamande ! - 23 mai 2011

Le centre de triage de Ronet vit ses derniers mois. Ce qui explique la colère des cheminots qui y voient un démantèlement du trafic marchandises en Wallonie au profit de la Flandre.

Selon une des multiples filiales de la SNCB (il faut bien distribuer des mandats !), Ronet ne posséderait pas l'équipement adéquat. L'avenir appartiendrait au triage des conteneurs. C'est Muizen, situé en Flandre, qui profitera de cette stratégie, disons orientée, aux dépens des travailleurs namurois de Ronet.

Selon les organisations syndicales, il ne s'agit que d'une première étape : « Ronet est le premier maillon. Après, d'autres vont suivre. On va assister à une désertification du trafic marchandise dans le sud du pays. Maintenant, on peut craindre pour Quinquempoix, pour Monceau...» Au-delà des centres de triage ou des Rail cargo Center, c'est l'axe Athus-Meuse qui est remis en question, à terme.
Il faut savoir que des axes de transport de marchandises ont été développés dans le nord du pays grâce à la société COBRA (née de la SNCB et de la Deutsche Bahn) suivant l'axe qui relie Anvers à Aachen (Aix-la-Chapelle) et que les nouveaux conteneurs à forte capacité intéressent de nombreux clients. Des conteneurs qui ne peuvent passer que par le nord du pays, les infrastructures du sud ne pouvant, techniquement, accueillir un tel matériel puisqu'elle n'ont pas été adaptées.
Le crime est signé. Bien joué de la part de nos "beste vrienden" qui contrôlent de la base au sommet la SNCB depuis des décennies sans que les hommes politiques wallons ne bougent le petit doigt ! En comprennent-ils seulement les enjeux, vitaux pour l'économie wallonne ? Le doute est permis...

Après l'administration fédérale, l'armée, la Poste, il faut se rendre à l'évidence : la Wallonie est en passe de devenir la première colonie d'une Belgique flamande !

Le R.W.F. n'aurait eu qu''un seul mérite, ce serait celui-ci : attirer l'attention sur l'intérêt de désenclaver la Wallonie et d'échapper ainsi au protectorat de la Flandre qui la méprise en créant des synergies avec la France.

Source : L'Avenir et Claude Roland

Écrit par : dissy | mardi, 24 mai 2011

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Il existe plus surprenent que la belgique, si on part d’un point de vue lunguistique… ( source wikipédia)

0 Inde : 18 langues officielles nationales dans sa Constitution (autrefois 15) : hindi, bengalî, télougou, marathe, tamoul, ourdou, goudjrati, malayalam, kannada, oriya, pendjabi, assamais, kashmiri, sindhi et sanskrit (très minoritaire), mais aussi
anglais (non officiel, mais seconde langue nationale après l’hindi), et
des langues officielles régionales (dans l’ordre d’importance décroissante) : maithili, santali, népalais, konkani, khasi
et beaucoup d’autres langues régionales dont (dans l’ordre d’importance décroissante) : bhojpuri, awadi, haryanvi, chhattisgarhi, deccan, dhundari, kanauji, mewati, shekhawati, lambadi, garhwali, rajbanshi, gondi, kumauni, mundari, kurukh, dogri (spécifique), sadri, gondi du Nord, waddar, toulou, kangri, wagdi, khandési, nimadi, bhili, manipuri, malvi, mewari, ho, bhilali, harauti, kachchi, garo, baghéli, saurashtra, chakma, badaga, riang indien, tibétain, balti, braj, limbou, lepcha (rong), batéri, lahnda, khamti, dzonghka et maldivien
et un grand nombre de dialectes, soit près de 3 000 langues différentes.

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Écrit par : luc | mercredi, 15 juin 2011

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