mercredi, 16 mars 2011

Du café du commerce à l’institut de sociologie.

De Standaard s’est empressé de titrer : «Le gouffre entre Flamands et Wallons plus profond que l’on croyait». La Libre : «Les vrais problèmes sont culturels», la RTBF : «L’union fait… la différence». Trois titres sur base d’une étude sociologique des professeurs Mark Elchardus de la VUB et Olivier Servais de l’UCL. Trois titres qui à eux seuls méritent une étude sociologique à leur tour. À partir des mêmes données, De Standaard semble conforter la théorie de Bart De Wever de deux cultures coexistantes, éloignées, impossibles à réconcilier. La RTBF suggère que les différences ne sont pas incompatibles avec l’union, même si la conclusion de Philippe Walkowiak, «la Belgique n’a plus de projet commun» semble suggérer le contraire. La Libre Belgique prend position. C’est le tout au culturel. En gros, battez votre coulpe, peuples qui vous éloignâtes, et construisez des ponts pour que tout aille bien. À lire nos deux profs au travers du prisme médiatique, la «scission belge» ne serait en tout cas pas politique. Ni médiatique. Les Belges seraient-ils donc tous des saucissonneurs-nés ? Ou confond-on désormais deux choses qui n’ont que peu en commun, la culture et la politique ?

 


L’étude : les deux sociologues ont demandé à quelques dizaines de personnes de simplement raconter des histoires positives et négatives sur l’autre communauté. Il en est ressorti que les uns voyaient les autres comme des arrogants incapables de parler néerlandais, et les autres voyaient les uns comme des brutes qui refusent de parler français quand ils le savent. Autrement dit, les clichés ont la vie belle chez les Belges d’où qu’ils soient. Grrraaaaande découverte ! Une phrase de Mark Elchardus dans l’interview de la RTBF m’a comme qui dirait interpellé : «Ces histoires relèvent un très grand et très profond clivage. Dire que les questions communautaires sont un fait des politiques et des médias comme beaucoup de raconteurs d’histoires l’ont encore fait n’est manifestement pas vrai». Ah bon. Prenons acte : les médias et les politiciens ne sont donc pas les moteurs de la scission culturelle, et du séparatisme latent qui en découle ? Dans La Libre, Olivier Servais ose : «L’on ne pourra sortir de l’impasse qu’en reconnaissant nos identités et en les respectant. Le problème, jusqu’ici, c’est que Bart De Wever fut et est le seul à défendre ce type de projet, les autres étant sur la défensive». Reconnaître les identités ? Tiens, c’est marrant ça, c’est exactement le Credo nationaliste. Les «respecter» ? Tiens, c’est comique ça, c’est exactement le mot utilisé par les nationalistes flamands quand ils reprochent aux Francophones de la périphérie de ne pas «respecter» leur culture et leur sol. Mais revenons à nous. 

 

Bien sûr, il y a des différences culturelles importantes entre «Flamands» et «Wallons». Oui, il y a un racisme mutuel. C’est le racisme de proximité. Il existe partout où deux ethnies se touchent et/ou s’imbriquent. Les Suisses romands appellent les Suisses allemands des «Bourbines», les Italiens du Nord trouvent ceux du Sud sales, les Hongrois se fritent avec les Slovaques, les Polaks n’aiment pas les Russes, les Estoniens encore moins, les Corses détestent les Français qui houspillent les Corses. Les Hutus ont des tas de préjugés envers les Tutsis. Et les chiites irakiens détestent les sunnites irakiens et inversement. Dans tous les cas ci-dessus, il y a — devinez quoi — des différences culturelles plus ou moins fortes, quelquefois pires encore que chez nous. Pourtant, certains mènent au génocide (carrément), d’autres à une confrontation communautaire, d’autres encore à rien de précis. Quant aux Suisses, ils vivent tranquillement ensemble malgré leurs préjugés quelquefois tenaces. Alémaniques et Romands n’ont pas de culture commune. Pas de Bekende Zwitsers communs. Tout au plus partagent-ils Guillaume Tell et le chocolat, une culture bancaire, les montagnes, et le goût pour la démocratie directe. Un Genevois peut se permettre de dire que le SwiitzeRRRdütsch est une langue atroce. Un Alémanique, qu’un Romand se réveille quand lui se couche. Mais la Suisse existe. C’est donc possible. Comment ? En scindant politique et culture. L’Europe montre justement qu’on peut trouver un compromis entre des cultures très différentes, sur base de valeurs. Mais certes pas sur l’identité. La question de nos sociologues est donc mal posée.

 

Les différences sont culturelles, écrit Christian Laporte dans La Libre ? Mais oui ! Il a raison ! Mais elles le sont depuis toujours. Les éplucheurs de crevettes du Waasland des années 50 et 60 n’avaient absolument rien en commun avec les mineurs du Borinage, si ce n’était leur misère. Ils n’écoutaient pas les mêmes chanteurs, l’un se berçait de Rocco Granata, l’autre d’Adamo. Et quand ils purent regarder la télévision, ils regardèrent chacun la «leur». Et vous savez quoi ? Les Flamands ne connaissent pas non plus les stars hollandaises et inversement. Le mot «Flamoutch» ne date pas d’hier, le «con wallon» non plus. La prétendue arrogance francophone, l’amalgame entre «wallon» et «fransquillon», tout comme le refus de rares Flamands à parler français à un Wallon (qui se transforme en réputation générale plus on s’éloigne de la frontière linguistique)  est vieux comme la Belgique. Et plus encore : il y a 2000 ans, Tacite parlait déjà des préjugés des Celto-Germains qui étaient fiers de leur appartenance à la nation germanique, et fustigeaient la paresse gauloise. Et voilà qu’en 2011, deux universitaires découvrent par une étude commanditée que nous n’aurions plus rien en commun ? Mais depuis quand un État se confond-il forcément avec une culture ? Vous croyez que les Lapons ont quoi que ce soit en commun avec les Stockholmois ? Les Londoniens portent-ils des kilts ? Les agriculteurs du Condroz n’ont-ils pas de préjugés envers les dikkeneks bruxellois ? Le simple fait de focaliser les questions sur les deux communautés linguistiques est déjà une façon de biaiser le débat. Mais admettons que la langue soit le référant fondamental, plutôt que l’opinion politique, le choix religieux, la personnalité psychique, la couleur préférée…

 

Alors, qu’est-ce qui fait la différence entre la Suisse plutôt harmonieuse dans ses énormes différences, et la Belgique qui tombe de Charybde en Scylla ? Une chose, toute simple : le fait que ce racisme de proximité, universel, bénin, facile à combattre si on le veut bien, est exploité ici — mais par qui donc ? Oserais-je le dire sans «raconter d’histoires» ? Eh oui : — par les médias et les politiciens. Et cela fait toute la différence. Quand un présentateur de télévision ou un homme politique utilise ce fonds de résonance pour flatter son «peuple», il institutionnalise ce racisme de proximité. S’il est vrai que certains médias francophones sont prompts à se jeter sur tout événement qui pourrait l’alimenter (un cassage de gueule, quelques coups de cutter — même si les événements sont réels), les politiciens francophones sont bien plus réservés. Il n’y a pas en Francophonie de parti qui joue ouvertement, et sans nuances, sur la haine de l’autre. Il n’y en a pas non plus qui dit, par exemple : «les Flamands sont des boers qui refusent de parler le français». Toute la différence est dans le discours de partis comme la N-VA, le Vlaams Belang ou même le CD&V (dans ma lettre à Philippe Geluck, j’avais montré qu’un discours d’Éric Van Rompuy n’avait rien à envier à certaines propagandes d’un autre temps). 

 

Ces partis utilisent sans la moindre réserve les préjugés de leurs électeurs potentiels pour se faire des voix, c’est aussi simple que ça. Et partout où cela s’est produit, ça a mal fini. Je connais des Flamands éclairés qui me disent qu’ils ne regardent plus certaine chaîne parce que les Wallons y sont systématiquement présentés comme moins performants que les Flamands. De quoi alimenter les fantasmes de Jan met de Pet. On pourrait évidemment faire de même avec Kevin Toulmonde ou avec Albert Le Brusseleir. Le racisme de proximité est une donnée universelle, les Wallons ne font pas mieux que les Flamands. Les Francophones bruxellois sont parfois d’une virulence antiflamande ou antiwallonne crasse. Les Flamands ne sont pas pires, et franchement, dans les années 70, si j’ai quelquefois entendu parler de fransquillon en Flandre profonde, c’était plutôt sur le ton de la plaisanterie. Faire croire que ce sont les populations belges qui ne «s’aiment plus», c’est donner crédit à l’idée que le Flamand, le Wallon, le Bruxellois sont bêtement racistes et que le premier est un nationaliste né, le second un antiflamand atavique et le troisième un mépriseur des deux premiers. Ajoutons pour bien faire certaines remarques de Germanophones, et on aura fini de faire de l’ensemble de la population belge un magma anti-lui-même communautariste. Le pire, c’est que sans faire la moindre étude, je suis sûr que là où les deux populations visées se côtoient, ce genre de préjugés est probablement bien moins vivace (sauf chez les rabiques). À Bruxelles, le conseiller communal de l’Open VLD ne pense pas de Maingain qu’il est un «extrémiste pire que le Vlaams Belang» et inversement. Mais demandez à un Anversois qui ne l’a jamais vraiment écouté ce qu’il pense du président du FDF ! 

 

D’ailleurs, le premier jour où j’ai travaillé à Anvers (il y a vingt ans), une jeune collègue m’a dit «c’est marrant, tu n’es pas arrogant pour un Francophone». Je lui ai demandé si elle connaissait beaucoup de Francophones. Elle m’a répondu non. Aucun, en fait. Les idées préconçues ont la vie dure, c’est aux médias et aux politiciens de les étrangler. Quand, au contraire, ils en font usage, ils les encouragent. On m’a dit — mais je n’ai jamais pu le vérifier — qu’une des premières choses que Louis Michel aurait faites quand il a pris la présidence du MR (PRL à l’époque) fut d’interdire aux élus potentiels d’encore utiliser l’immigration comme argument politique dans leurs toutes-boîtes. Si c’est vrai, cela expliquerait peut-être le peu de succès du «racisme institutionnel» en Wallonie. 

Ça n’empêche pas les Francophones d’apparaître plus racistes que les Flamands dans leur «opinion privée» : à la question «faut-il interdire le port du voile aux vendeuses dans les magasins», 82,6 % des internautes du Soir ont répondu «oui». Même si les Francophones sont confrontés à une présence «allochtone» 4 à 5 fois plus importante qu’en Flandre, ce chiffre fait tout simplement peur. Sur la question des minarets, les Wallons et les Bruxellois étaient aussi plus nombreux à vouloir les interdire que les Flamands, ou les… Suisses. Autant le savoir. Ça permet de se soigner. Mais c’est là un racisme populaire, commun. Les médias et les politiciens, quand ils font œuvre de pédagogie plutôt que de populisme, agissent comme une enceinte de confinement qui limite l’effet public de cette xénophobie de comptoir, la garde éloignée de la sphère politique, l’empêche d’influer trop évidemment sur les décisions fondamentales, sociétales. Et en définitive, l’exemple des politiciens respectés permet d’en relativiser la portée.

 

À l’inverse, quand Yves Leterme a commencé à utiliser le racisme de proximité flamand pour récolter des voix, et en masse, il a d’abord eu droit à un magnifique succès personnel (dame ! il allait tout obtenir de ces larves francophones !), pour ensuite tout perdre au profit de celui qui avait le nationalisme, le vrai, pour programme. L’électeur est comme le buveur de cola : il préfère le goût du vrai. Évidemment, ça marche encore mieux quand les médias ne résistent pas, et s’ils foncent dans la brèche en faisant tout pour amplifier l’image distordue brandie par le leader politique, l’on arrive effectivement à un déchaînement chez les électeurs. On aurait peut-être dû comparer le résultat de cette étude VUB/UCL à une recherche similaire menée, par exemple, en 1980.

 

Une constante dans l’histoire des nationalismes : tous se sont arc-boutés sur les préjugés, sur les racismes de proximité. Cela, un sociologue, en principe, devrait le savoir.

 

Je reprends la phrase du professeur de la VUB : « Dire que les questions communautaires sont un fait des politiques et des médias comme beaucoup de raconteurs d’histoires l’ont encore fait n’est manifestement pas vrai.» Holà ! Mais cela ne revient-il pas à nier l’importance fondamentale de la politique et des médias dans l’amplification de phénomènes sociaux ? Ce refus de responsabilisation du monde politique et médiatique est probablement au cœur de nos problèmes actuels. Il revient à dire que les politiques et les médias peuvent tout dire, puisqu’ils sont le reflet des «tares» de leurs populations. Or, depuis la nuit des temps, c’est le comportement des élites, et non les inimitiés du peuple qui ont, dans des sociétés hiérarchisées, permis ou interdit les dérives. Quelquefois en usant d’un totalitarisme, comme on le vit en Yougoslavie, sous Tito : l’interdit du nationalisme n’empêchait pas les gens de pratiquer au quotidien le racisme de proximité, mais il le cantonnait au café du commerce. C’est quand le comptoir et ses raccourcis s’invitent en politique que la séparation naturelle et inévitable des cultures prend corps, s’amplifie, devient un démon bientôt impossible à écraser. 

 

Sans Camille Desmoulins, l’antiroyalisme n’aurait pas mené à la prise de la Bastille. Sans Radio Mille Collines comme aiguillon des extrémistes hutus, il n’y aurait pas eu de génocide rwandais. Sans Milosevic et Tudjman pour rappeler à leurs «peuples» les vieilles rancunes et les vieux préjugés passés de date, la guerre de Yougoslavie n’aurait pas eu lieu. Sans Hitler, les Juifs n’auraient pas été exterminés. Sans Pétain, l’antisémitisme français serait resté cantonné à des foires d’empoigne dans les dîners familiaux. L’antisémitisme est toujours présent, en Belgique, en France, en Hollande. Mais il n’y a pas aujourd’hui de Philippe Pétain, de Degrelle, de Staf De Clercq pour «l’activer». Il y a cependant un Filip Dewinter pour activer l’islamophobie. Faire croire que le problème communautaire belge naît d’une inimitié populaire et d’une scission culturelle, c’est refuser d’admettre le pouvoir de la propagande politique, et celui des médias. Et c’est un raconteur d’histoires qui vous le dit.

 

N.B. : ceci ne concerne pas l'étude elle-même, que je n'ai pas eu le temps de lire, mais son interprétation dans les médias.

 

N.B. 2 : Il me semble utile d'ajouter que le racisme de proximité institutionnel entraîne immanquablement une réponse de la communauté visée. L'attitude de la N-VA, par exemple, envers les Francophones a en fait autant d'effet sur la population flamande que sur les Wallons. C'est pourquoi il est indispensable de ramener constamment la balle dans le jeu politique et de la sortir du jeu populaire. Canaliser la haine antiflamande qui découle des discours politiques en une critique anti-nationaliste aussi virulente soit-elle me paraît le moyen le plus sûr d'éviter un clash des communautés. Demain, dans d'autres circonstances, les mêmes électeurs du Nord pourraient avoir un choix politique totalement opposé. On a déjà vu ce genre de retournement se produire. Mais il ne peut le faire que si l'on révèle le caractère éminemment politique de la "question belge".

18:52 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (93) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Soit les theses de la NV-A font leur chemin en Wallonie,

Soit les wallons commencent a en avoir un peu marre de tout ce gachis et de ces conneries qui minent leurs existences depuis 30 ans et qu'ils ne veulent plus s'en resservir pour 20 ans.

Écrit par : kermit | mercredi, 16 mars 2011

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Vlamingen zijn van Mars en Franstaligen van Venus :)

BTW, ben je een special aan het doen voor de ouderen van dagen met een grote-letter-post?

Écrit par : Lieven | mercredi, 16 mars 2011

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C'est du grand n'importe quoi,cette étude!
C'est facile de faire dire ce qu'on veut aux gens en posant les bonnes question, demandez à n'importe quel journaliste.

Écrit par : zinneke | mercredi, 16 mars 2011

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si les sociolôôôgues se mettent à pédaler dans la semoule
on est pas sortis de l'eaubelge...euh sorry l'auberge

Écrit par : guyguy | mercredi, 16 mars 2011

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Je cite: "Ça n’empêche pas les Francophones d’apparaître plus racistes que les Flamands dans leur «opinion privée» : à la question «faut-il interdire le port du voile aux vendeuses dans les magasins», 82,6 % des internautes du Soir ont répondu «oui». "
Petite précision: tous les Arabes n'apprécient pas le port du voile non plus. Il y a des Arabes qui militent aussi pour une société moins imprégnée par la religion (mais leur voix est assez inaudible; si je ne me trompe Sam Touzani doit être un de ceux là). Il ne s'agit donc pas d'une question de "racisme", en tout cas pas pour moi!

Écrit par : leila | mercredi, 16 mars 2011

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Je suis tout à fait d'accord avec votre intervention Leila. Nous avons trop tendance à parler de "communauté musulmane " comme d'un tout intengible et uniforme alors que ce n'est pas le cas. Je connais beaucoup de personne qui sont cataloguées comme musulmanes , parce que d'origine marocaine, et qui aiment le jambon d'ardenne et la tête de cochon pressée.

Denis DINSART

Écrit par : denis dinsart | jeudi, 17 mars 2011

http://www.eric2.net/samtouzani/presse23.html

Écrit par : leila | jeudi, 17 mars 2011

@Leila : tout de même : 82%… il faut un peu se rendre à l'évidence. Je fais partie des 18% que le voile ne dérange pas. Je me sens un peu seul.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 mars 2011

(réponse à Marcel)
Bah Marcel, vous n'êtes pas une femme. Moi si.
Et même si ce débat est hors sujet, je tiens quand même à dire qu'une femme qui ne porte pas le voile est toute aussi respectueuse, ce que certains males machos ont tendance à oublier.
Il faut combattre le racisme...et le machisme (sous toutes ses formes). C'est loin d'être gagné.
Vaste débat de toute façon...

Écrit par : leila | jeudi, 17 mars 2011

Désolée Marcel, je fais aussi partie des 82 % de francophones qui refusent le port du voile.
Etant enfant, j'ai connu la ségrégation sexiste dans l'église catholique. Les femmes d'un côté, les hommes de l'autre à l'église. Les femmes devaient porter le chapeau ou tout au moins un foulard sur leurs cheveux.
J'ai abandonné il y a longtemps la religion mais je n'accepte pas qu'ici en Belgique on accepte des principes sexistes issus d'autres religions alors que nous avons du nous battre pour en abolir une grande partie.
Le port du foulard est un signe religieux que trop souvent on veut accepter pour faire montre d'intégration. Je doute que si une tribu d'amazonie qui vienne s'installer chez nous avec leurs coutumes et leur façon de vivre soient aussi bien accueillis : ils vivent nus ?????

Si on est prêt à accepter le foulard, la burka etc........... il faudrait aussi accepter la nudité complète des amazoniens ???????????? 2 poids 2 mesures ????????

Écrit par : pmf | jeudi, 17 mars 2011

@Leila : une femme à qui l'on impose le voile est une femme opprimée. Une femme qui choisit de porter le voile le devient quand on cherche à l'en empêcher. Une femme qu'on punit pour avoir porté le voile est opprimée si elle fait partie de la seconde catégorie. Elle l'est doublement si elle fait partie de la première. On n'aidera pas les premières sans changer d'abord la mentalité de l'oppresseur, le macho. Et de ce côté-là, il y a du travail, et il ne s'agit pas que de voile, loin de là.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 18 mars 2011

(à Marcel)
Désolée de vous relancer (je suis têtue). Je comprends bien vos propos, mais disons que je ne trouve pas cela correct d'utiliser la dichotomie suivante: soit on accepte le voile et on est quelqu'un de tolérant (quelqu'un de bien quoi), soit on n'aime pas trop ça et on est raciste. Il ne s'agit pas ici de rejeter une personne (les femmes voilées peuvent être toutes aussi "gentilles" que les autres) mais une idéologie. Et là, sorry mais je ne puis vous suivre. Le fait que ma cousine qui se dit aussi musulmane se battait pour aller travailler maquillée, en jupe et sans voile en Algérie m'a profondément marquée.
En outre, il ne s'agit pas d'une simple tenue vestimentaire anodine (car tout le monde peut s'habiller de la façon dont il entend, je suis d'accord) mais d'une revendication religieuse, politique et idenditaire (qui à mon avis se base aussi sur le rejet de l'autre et qui ne met pas assez en avant le "vivre ensemble", du moins en Europe où les voiles prolifèrent depuis quelques années seulement). Attention donc, sous prétexte d'être ouvert, on laisser s'insinuer une idéologie intolérante à son tour (vu de loin, cela ne dérange peut être pas mais si vous voulez manger pendant le ramadan et que l'on vous voit grignoter alors que vous avez un nom arabe, cela pose problème...et sorry mais je ne suis pas d'accord d'importer cela en Belgique).
La dichotomie est donc davantage la suivante: allons nous défendre une femme voulant (soit disant) porter le voile volontairement ou la fille qui veut s'en émanciper (ménager la chèvre et le chou sera en l'occurence très difficile dans certains quartiers une fois que cette idéologie aura gagné du terrain).
Ceci dit, je suis d'accord avec vous sur le fait que le problème est assez complexe et je ne fais pas partie non plus de ces clients qui passent leur temps à se plaindre aux employeurs de femmes voilées (cf. Hema, problème que je n'ai pas suivi en détail il est vrai) (dans le public en revanche, et surtout dans l'enseignement, cela me dérange davantage)

Écrit par : leila | samedi, 19 mars 2011

@Leila : le problème est en effet trop complexe que pour être abordé ici en ce moment, mais j'y reviendrai. La question de la montée du traditionnalisme musulman en Europe ne peut être détachée du pouvoir qu'on a donné aux salafistes en Balgique dans les mosquées. Personnellement, je dis que si l'on commence à interdire le voile dans la sphère non-administrative, un jour, on interdira aussi les peyes et les foulards chez les hassidim. Chacun doit avoir le droit d'exprimer sa différence (ou son adhésion à une philosophie religieuse), y compris lorsqu'il s'agit du voile. Dans la sphère administrative et scolaire, j'ai toujours dit que c'était un choix de société qui devait être débattu et expliqué au public. Ce n'est pas avec des partis comme le Vlaams Belang qu'on peut en débattre sereinement, ni avec des arrières pensées du genre 'je vois trop de femmes voilées en rue, ça me dérange". La démocratie a en effet des côtés dérangeants, y compris pour moi qui ne suis pas religieux. Mais force est de constater que les débats actuels ne sont pas sans sous-entendus. C'est ça que je reproche aux politiciens aujourd'hui. L'interdiction du niqab (appelé burqa parce que la référence aux Talibans est plus frappante que celle à la tradition saoudienne) a fait l'objet d'une loi bizarre, hypocrite, pour une communauté radicale finalement très petite. Il y a d'autres problèmes à régler si l'on veut "réintégrer" la société belge (ou européenne) et d'abord, une réflexion approfondie sur la façon de vivre dans et avec l'islam. Mais il faut le faire sans sous-entendus, et ce n'est pas le cas aujourd'hui.

Personnellement, je suis partisan d'une législation plus rigide en matière de séparation de la religion et de l'état : interdire tout message politique aux religions me semble une bonne idée. Il faut aussi accepter alors de supprimer les te deums, par exemple. Mais c'est un débat très vaste.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 22 mars 2011

(à Marcel)
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/03/30/printemps-arabe-pas-de-democratie-sans-les-femmes_1500376_3232.html
Marcel, serait il possible de créer une autre catégorie pour ceux qui ne votent pas extrême droite mais qui ne sont pas "pro voiles"?
Je fais partie de ce groupe...
Le voile couvre la chevelure afin que les hommes ne soient pas émoustillés par cette chevelure. A contrario, une femme qui ne porte pas le voile est donc irrespectueuse et, si d'aventure il lui arrive "quelque chose", c'est qu'elle l'a cherché. Ce raisonnement est malheureusement assez courant chez certaines personnes. L'argument du racisme a bon dos et permet de ne pas ouvrir le débat.
Jamais je ne m'habituerai à ce signe, et j'aimerais qu'on ne mélange pas sans arrêt racisme, voile et tutti quanti.
Les femmes essaient dans les pays arabes de s'émanciper et, ici, on soutient un mouvement qui va à l'encontre de la dignité.
Je ne m'y résoudrai jamais, d'autant plus que ma fille porte un nom arabe et que je ne veux pas qu'elle grandisse dans un tel climat. Finalement, soit elle sera victime de racisme, soit elle sera victime d'une communauté qui n'accepte pas la différence.
Entre les deux, espérons qu'elle rencontre des gens qui lui permettront quand même de respirer...

Écrit par : leila | mercredi, 30 mars 2011

@leila : oh, mais je suis moi-même contre cette ambiance insupportable dans certains quartiers où les femmes sont obligées de porter le voile pour ne pas être considérées comme des putes. Mais une interdiction ne sert à rien en l'occurrence. Il y a des tas d'initiatives bien plus intéressantes, mais il faut aller dans les milieux associatifs, au fond de la question, au contact des hommes, dirais-je des machos, comme ces militantes dont j'ai perdu les coordonnées, qui vont dans les maqhâ de Molenbeek et d'Anderlecht entre femmes et sans voile, pour parler avec les hommes de leur relations à "la" femme. Et ça marche. La question n'est pas autre qu'éducative. Mais en même temps, ça me choque qu'on verbalise des femmes parce qu'elle veulent, ou sont obligées de porter un niqab.

Le fait est simplement que la question du voile est très vite rattrapée par des extrémistes, ce n'est pas pour autant qu'on est d'extrême droite parce qu'on ne supporte pas le voile. Je n'ai jamais dit ça.

Style, je ne suis pas d'accord avec tout ce que Nadia Geerts dit sur le sujet, mais je la respecte parce que son combat fondamental est juste. Et jamais je n'imaginerais même penser qu'elle serait d'extrême droite, c'est une féministe, humaniste. Il faut des aiguillons comme elle, mais il faut qu'à côté, il y ait des modérateurs, et qu'on fasse systématiquement attention (ce qu'elle fait) à ne pas laisser ce genre de débat déraper.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 30 mars 2011

Se baser sur un sondage du Soir sur internet pour dire que le Francophone est très raciste, surtout sur un sujet qui touche à la religion, c'est au moins aussi scientifique que faire une étude sociologique avec des "flamands" que l'on suppose venu de Flandre, des "francophones" que l'on suppose venir d'on ne sait pas trop ou, des "autres" qui viennent aussi de quelque part, de leur faire raconter "des histoires" et d'en faire des "conclusions scientifiques"

Oui, les gens sont racistes au nord comme au sud.

Oui, ce qui fait vraiment peur et pose vraiment problème, c'est l'insutitionalisation, non seulement par les média et les parti extrémistes, mais aussi et surtout par le parlement et le gouvernement flamand.

Sociologiquement, 4 a 5 fois plus d'étrangers en Wallonie qu'en Flandre, c'est encore très en dessous de la réalité. Surtout si vous concidérez un flamand comme un étranger.

Pour ce qui est du voile et des minarets, vous oubliez un peu vite que toutes les frontières de la Belgique, y compris la frontière linguistique, ont très largement été tracées sur des bases religieuses. C'est un clivage que l'on prétend disparu pour avoir été remplacé par le clivage linguistique, mais c'est loin d'être vrai.

Écrit par : Nicolas | mercredi, 16 mars 2011

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Très bonne analyse encore une fois... mais une petite erreur tout de même... être anti-clérical et anti-religieux pro-laïcité n'est pas être raciste!

Écrit par : masterofmisrule | mercredi, 16 mars 2011

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@ masterofmisrule,

"Très bonne analyse encore une fois... mais une petite erreur tout de même... être anti-clérical et anti-religieux pro-laïcité n'est pas être raciste!".

D'accord avec votre constat mais, il ne vous aura pas échappé qu'il s'agit, dans le cas présent, du port du voile dans la sphère privée. La laïcité, vous me dites si je me trompe (?), se contente d'établir la non ingérence des religions dans la sphère publique.

Écrit par : Denis | mercredi, 16 mars 2011

@Denis
En effet, vous avez raison.

Écrit par : masterofmisrule | mercredi, 16 mars 2011

J'ai toujours parlé de guerre ethnique larvée en ce qui concerne le "problème" belge. Cette dernière analyse anthropologique me conforte dans mon opinion.

Révélateur mais pas étrange que l'affirmation de ces scientifiques que la guerre des belges n'est ni instillée par les politiques ni attisée par les media suscite toujours de la contestation.
Que cherche un politicien ?
Plaire à son électorat et pour ce faire, il se mettra à son écoute. Si l'électorat clame "walen buiten" ou "sale flamouche", il le suivra car il y trouvera avantage.
Que cherche la presse ?
Informer et relayer les idées. Que je sache, elle ne les crée pas. Alors si les journalistes ne peuvent plus raconter ce qui se passe et analyser, autant instaurer une censure digne du régime Lybien.

Révélateur car chercher les causes de la guerre des belges là où elles ne se trouvent pas doit sans doute rassurer. Sorte de méthode Coué.
Pas étrange car tout changement induit du stress. Or le belgium est en mouvance et on ne sait trop vers où vont les choses.
Panique à bord donc.
Vite raccrochons-nous donc à la douce Belgique de papa, celle du temps où Bruxelles brusselait.
Celle du temps où les poncifs relatifs à ce "pays merveilleux" furent créés.
Ils ont la vie dure mais ça rassure tellement.

Écrit par : Pierre@s | mercredi, 16 mars 2011

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Petit détaile ridicule je sais mais :

Et vous savez quoi ? Les Flamands ne connaissent pas non plus les stars hollandaises et inversement.

Mais faux archi faux ça à tourjours existé mais en plus de plus en plus d'acteurs travaillent dans les deux pays et certains chanteurs et comiques font des tournées également dans les deux pays. Les journaux people nous tiennent aussi au courant également de choses se passant a ce niveau.

Écrit par : Isa412 | mercredi, 16 mars 2011

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"" le moyen le plus sûr d'éviter un clash des communautés. ""

En 1950, déjà, suite à une simple consultation populaire, on a frôlé le clash !
c'était déjà à cause des medias et des politiques, sans doute ;-

Depuis, "on" a privé le peuple belge du droit au referendum sur les questions institutionnelles notamment .
Une entorse à la démocratie dans le but honorable d'éviter un clash, est-ce bien raisonnable ? On se limite en réalité à prolonger le supplice, avec un risque réel de dérives anti-démocratiques, non ?

Personnellement, je préfèrerais une consultation populaire ou un referendum en Flandre sur l'indépendance de cette région (que l'on crève l'abcès une fois pour toutes et que l'on sache ce que le peuple flamand veut) plutôt que ces études vaseuses sur les différences culturelles fondées sur des clichés "racistes".

Même si j'ai perdu l'espoir de voir un jour la Flandre prendre une décision quant à son avenir "institutionnel" , qui soit rationnelle et respectueuse des droits de l'autre communauté , j'espère que les Francophones parviendront à éviter le clash avec intelligence.

Écrit par : anti-virus | mercredi, 16 mars 2011

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Sans doute Marcel, cette étude va à l'encontre de votre statut de Bruxellois qui est un mélange de plusiseurs cultures mais je me retrouve dans cette étude.

Je reviens de Bertrix, petite ville proche du Luxembourg. Ils sont wallons et assez proche des français comme chez moi au niveau culture.

Désolée mais quand je suis en France, j'ai l'impression d'être chez moi et quand j'allais en Flandre j'avais l'impression d'être à l'étranger et ce n'est pas que la langue.

En tant que Bruxellois vous vivez au quotidien les deux cultures qui à Bruxelles sont sans doute très mélangées et donc autre qu'ici.
Il faut quand meme bien se rendre compte que la Belgique actuelle a toujours été le lieu de rencontre de deux cultures extrêmement différentes.
Pour moi il est temps de mettre un terme à cette association créée de toute pièce après Napoléon.
Il ne faut pas non plus vous leurrer, en Suisse, ça ne va pas aussi bien qu'il le dise. J'en saurai un peu plus dans 15 jours, je vais y faire une incursion dans la famille du côté de Lausanne.

Alors si Bart veut la scission, qu'il soit franc, qu'il la demande et au moins on sera fixé.
La Flandre me fait penser à mon ex mari. Il ne voulait plus de la vie commune mais voulait continuer à paraître et faire croire qu'il était le plus fort car il avait le plus gros salaire.Résultat des courses, j'ai gardé la maison, les enfants et lui s'est enfoncé dans ses mensonges et dans ses dettes.
Dommage qu'aucun parti francophone n'ait le courage de demander l'intervention extérieure.

Écrit par : pmf | mercredi, 16 mars 2011

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Éviter un clash communautaire, j'ai du mal à y croire. On en a déjà eu suffisament pour savoir que ça arrivera encore.

Pour ce qui est de la séparation, de fait, elle n'est pas que politique, tout s'est scindé il y a déjà bien longtemps.

Pour ce qui est de la culture, il n'y en a pas deux, il y en a bien plus. En tous cas en Wallonie c'est le cas. Et je pense qu'a Bruxelles aussi.

Personnellement, j'ai travaillé 10 ans en Flandre et à Bruxelles, et oui, c'est l'étranger pour moi. Ça ne l'était pas, ça l'est devenu.

Par contre, avant cela, j'ai vécu 20 ans comme frontialier, a moins de 10 km de la France, et même si l'on parle la même langue, oui, la France, c'est l'étranger aussi. On n'a pas besoin de faire plus de 10 km pour s'en rendre compte.

Écrit par : Nicolas | jeudi, 17 mars 2011

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je me demande si ces sociologues faisaient la même étude (dont l'intérêt m'échappe) entre Bxlois et Wallon, voire entre molenbeekois et ucclois, ils n'auraient pas encore aussi du grain à moudre...

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 17 mars 2011

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Si ça vous intéresse, je vous conseil les ouvrages sur la psychologie sociale. C'est plein d'expériences très drôles et très intéressante.

Comme prendre une cours de récréation, choisir deux couleurs, prendre chaque élève un par un et lui attribuer une couleur. Sans donner aucune instruction.

Revenez quelques jours plus tard, et la cours de récré s'est "naturellement" divisée en deux.

Écrit par : Nicolas | jeudi, 17 mars 2011

Toujours aussi équivoque, un nouveau site de promotion de la Flandre (émanation de www.tourismebelgique.com)
Flandre, The Place to be: http://www.theplacetobe.be
où dans le choix des villes, Bruxelles est déjà en Flandre.
http://twitpic.com/4a4z3p

Écrit par : 2B | jeudi, 17 mars 2011

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Juste pour info, ils exploitent encore une fois un 'loophole'. C'est devenu systématique, et ce n'est pas récent.

Le tourisme est une compétence communautaire, la communauté flamande est techniquement en partie responsable du tourisme sur Bruxelles.

En Flandre, la Flandre, ce n'est pas une Région, c'est la Communauté flamande. C'est pour cela que tous les flamands vous diront que Bruxelles est en Flandre. Suffit de regarder la météo pour s'en rendre compte.

Pourquoi vous pensez que les francophones refusent tout transfert aux Communautés et n'acceptent plus que des transferts aux Régions.

Écrit par : Nicolas | jeudi, 17 mars 2011

@ 2b

http://geeko.lesoir.be/2011/03/17/quand-le-be-fait-la-promo-de-la-flandre/

et quoi alors... si j'entre à l'aérport de Zaventem il y a des immenses panneaux disant "espace wallonie bruxelles" (pub de la communauté francophone) et "welcome to Brussels" (pub de la région bruxelloise)...

Écrit par : des | jeudi, 17 mars 2011

@Des : vous ne percevez pas la différence entre "Flandre" (including Brussels) et "Wallonie-Bruxelles" qui montre bien qu'il s'agit de deux entités associées ? Vlaanderen-Brussel ne me dérangerait pas. C'est l'obsession de situer Bruxelles en Flandre, correspondant à une vision nationaliste qui dérange, pas le fait d'être associé au fourisme flamand. Mais nier Bruxelles et promouvoir son seul caractère flamand, c'est infâme.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 mars 2011

@ marcel

bullshit.... lisez"Les têtes pensantes de l’Office du tourisme de Belgique – Flandre Bruxelles, on ne rit pas c’est le nom exact de la partie flamande de l’ex-OPT (Office de promotion du tourisme) fédéral à Paris"....

quelle est la différence entre Flandre Bruxelles comme nom et Wallonie Bruxelles....

je serais quand même content comme Bruxellois que la Flandre fait de la pub pour Bruxelles sur ce site qui est d'ailleurs très bien fait... si vous attirez des touristes additionels, quoi de mieux?

je suis sûr que si on mentionnait pas Bruxelles, vous vous plaigneriez que la Flandre veut attirer tous les touristes (un peu comme les entreprises au Rand, hein!)

Écrit par : des | jeudi, 17 mars 2011

@ marcel

vous êtes dingue..."Mais nier Bruxelles et promouvoir son seul caractère flamand, c'est infâme."

donc la Flandre fait un site web en français et fait la promotion pour Bruxelles.. ou est-ce que ce site fait la promotion du SEUL caractère flamand quand le site est hyper francophone... faudrait que tu m'expliques...

Écrit par : des | jeudi, 17 mars 2011

Donc dans le logique de Des, demain faisons la promotion de la Wallonie et vantons les gites ruraux de la commune de Fourons et il n'y verra pas malice et vous dira "ben ouais c'est chouette quand meme de faire la promo de Fourons sur le site de la Wallonie !!!!", avec son air de celui qui ne comprend pas.

Quel hypocrite cui-la !!!

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

@ Kermit
l’Office du tourisme de Belgique – Flandre Bruxelles,


vous savez lire???? je ne vois absolument pas ou est le problème, on parle de la Belgique, de la Flandre et de Bruxelles tout à fait le droit de faire de la pub donc et tant mieux d'ailleurs, ce serrait d'un ridicule pour un site touristique de ne pas parler de la capitale de son pays, non mais, parfois je me demande pffff........

Écrit par : Isa412 | jeudi, 17 mars 2011

@ Isa

Oui Isa je sais lire, merci pour votre petite remarque idiote et deplacee.

Pour votre information et puisque vous savez lire, le tourisme est une competence regionale, la Flandre, meme si elle a fusionne region et communaute, n'a strictement aucune competence sur la region bruxelloise en matiere de tourisme et donc, quand elle fait la promotion de Bruxelles sous quel nom que ca soit, sort de ses competences qu meme titre que sortirait de ses competences la Wallonie si elle venait a promouvoir le tourisme des Fourons.

Quand a cette denomination Flandre-Bruxelles et alors ???? Depuis quand une region peut elle s'associer a une autre sans l'accord de cette derniere. L'association Wallonie-Bruxelles est concertee et voulue par les deux parties, meme si ca vous troue le cul, alors vos petites remarques cyniques et hypocrites, gardez les donc pour vous.

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

On a déjà parler de la manière dont on fait la pub de Bruxelles/Flandre
http://www.france24.com/fr/20100818-office-tourisme-promotion-flandre-independante-belgique-royaume
Ce qui est drôle,c'est la variété des explications.
Vu le contexte général,il est impossible de croire en l'innocence de cette manœuvre.
Mais en sortant du contexte,en faisant comme si rien ne c'était passer et avec beaucoup,mais alors beaucoup de mauvaise foi...ben non, j'y crois toujours pas!

Écrit par : zinneke | jeudi, 17 mars 2011

@ kermit | jeudi, 17 mars 2011

Le tourisme est bien une compétence communautaire et non pas régionale. La Flandre a donc bien le droit, et je dirai même l'obligation (j'aime bien provoquer...), de promouvoir au niveau touristique les 19 communes bruxelloises qui font partie de la communauté flamande (et française bien sur).

Dans ce cas-ci, la Flandre ne s'occupe nullepart des compétences de la Région Bruxelloise.

Mais il est également vrai que certains partis francophones ont mis la refédéralisation de cette compétence envers les régions sur la table lors des dernières négociations.

Écrit par : kawadude | jeudi, 17 mars 2011

@ kawadude

Le tourisme est une competence regionale, avant de dire n'importe quoi vous feriez quand meme bien de vous renseigner un peu.

http://www.belgium.be/fr/la_belgique/pouvoirs_publics/communautes/competences/
http://www.belgium.be/fr/la_belgique/pouvoirs_publics/regions/competences/

http://gouvernement.wallonie.be/competences-du-gouvernement-wallon/tourisme

http://gouvernement.cfwb.be/competences

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

@Des : la seule raison de la promotion de Bruxelles dans ce site est de distiller l'idée que Bruxelles est une ville flamande, en Flandre, incluse dans la Flandre, et pourquoi pas, dans la région flamande. Sorry, la Wallonie ne promeut pas Anvers. Si la Flandre veut promouvoir Bruxelles, qu'elle accepte déjà de la financer correctement. Sinon, a pûuten af. Quand on est séparatiste, il faut être logique et l'être jusqu'au bout. Brussel ligt niet in Vlaanderen !

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 mars 2011

@kermit : Non, le tourisme est une compétence communautaire.

Si le gouvernement wallon a un ministre du tourisme, c'est parce que la communauté française a transféré cette compétence à la Région wallonne, et à la Région bruxelloise (plus précisément à la cocof).

Ce que n'a pas fait la communauté flamande.

Si la Région flamande a transféré toutes les compétences à la Communauté flamande, les autres entitées ne se privent pas de se transférer régulièrement des compétences, mais compétence par compétence et pas toujours dans le même sens.
Souvent c'est de la Communauté française vers les Régions, mais c'est aussi depuis la Région wallonne vers la Communauté germanophone.

Ceci dit, ça, c'est le coté officiel et institutionel. L'objectif par contre, lui, est clair, et est celui indiquié par Marcel.

Donc, pour répondre au tweet de Marcel, aucun parti francophone n'attaquera de front les flamingants sur ce domaine parce c'est l'un de ceux sur lesquels ils se sont fait blousés et ils le savent.

Écrit par : Nicolas | jeudi, 17 mars 2011

@ Nicolas

Bien desole, j'ignorais ce transfer de competences et que le tourisme soit une competence regionale mne semblait tellement logique entre les competences liees a la 'personne' et celles liees au 'territoire'.

Encore une des incongruites qui font de ce pays un machin ingouvernable dont les contours n'ont pas etes faits pour satisfaire des exigences logiques d'efficacite mais pour satifaire les exigences des uns et des autres dans le plus grand illogisme et dans la plus complete anarchie.

Ca ne fait que me confirmer dans l'idee qu'il faut en finir avec ce bordel innommable et simplifier une bonne fois pour toute cette hydre a 7 tetes, ne comptons meme pas les provinces dans cette boue institutionnelle impenetrable.

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

erratum: http://www.theplaceto.be/

Écrit par : 2B | jeudi, 17 mars 2011

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@ tous

http://opinie.deredactie.be/2011/03/16/een-competitiviteit-en-soberheidspact-neen-een-solidariteitspact-ja/

"Het zgn. Europact van 11 maart ll. wil de inkomens uit arbeid verminderen door onze loonindexering uit te hollen, loonmatiging op te dringen, flexibele en precaire arbeid te versterken. Europa wil een bezuinigingsplan opleggen via het snoeien in de openbare diensten, het afbouwen van de sociale bescherming, de verplichting om langer te werken en dit alles zonder de winsten correct te belasten en de financiële speculatie aan te pakken."

l'Europe veut forcer la Belgique à prendre des mesures voulus par la droite libérale et conservatrice flamande... plus besoin d'une réforme d'état... je suis curieux de savoir ce qu'Elio en pense.... en tout cas, il ne pourrait rien faire pour l'éviter.....

Écrit par : des | jeudi, 17 mars 2011

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L'europe voudrait aussi forcer la Belgique a signer la convention sur les minorites nationales, c'est meme une conditions necessaire pour les pays arrivants et c'est une promesse non tenue de la flandre, et alors ?

Si on decide demain de traduire dans nos loi une directive europeenne sur le lisier, comment lirez vous ca Des ???

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

@ kermit

on le signe et ratifie quand la France l'aurait fait... ça vous va?

Écrit par : des | jeudi, 17 mars 2011

Et si un français se jette dans le canal,vous le suivez?:-)

Écrit par : zinneke | jeudi, 17 mars 2011

@ Des

Je ne vois pas trop bien le rapport avec la France, la bonne excuse !!!!

Puis, la France ne s'est pas engagee a le faire, la Flandre oui et elle a menti.

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

@Des : la France DOIT ratifier la convention-cadre.
Toutefois :
Code de l'éducation


Section 4
L’enseignement des langues et cultures régionales

Article L312-10

Un enseignement de langues et cultures régionales peut être dispensé tout au long de la scolarité.

Le Conseil supérieur de l'éducation est consulté, conformément aux attributions qui lui sont conférées par l'article L. 231-1, sur les moyens de favoriser l'étude des langues et cultures régionales dans les régions où ces langues sont en usage.

Article L312-11

Les maîtres sont autorisés à recourir aux langues régionales dans les écoles primaires et maternelles chaque fois qu'ils peuvent en tirer profit pour leur enseignement, notamment pour l'étude de la langue française.

Article L312-11-1

La langue corse est une matière enseignée dans le cadre de l’horaire normal des écoles maternelles et élémentaires de Corse.

CIRCULAIRE SAVARY 1982
La démarche à entreprendre à l'école primaire et aussi dans les autres enseignements part de la reconnaissance entière de la personnalité des régions.

Les cultures régionales doivent être des cultures pour aujourd'hui. C'est là qu'il ne peut y avoir prescription détaillée, programmation d'un projet qui pourrait être développé dans tous ses détails.

Une culture régionale contemporaine ne reniant rien de tous les acquis d'un passé est capable de porter l'enthousiasme de ceux qui bâtissent les régions d'aujourd'hui et pour une large part à édifier [...] (et) [...]

En redonnant espoir de vie et de cité aux cultures régionales, le Gouvernement ne craint nullement d'amoindrir l'appartenance à la grande nation et à sa culture.

La culture française est en réalité un tissu de toutes les cultures qui l'ont faite.

SUR LA QUANTITE : (UC Laval)
selon une enquête réalisée par la Direction générale de l'enseignement scolaire, quelque 404 000 élèves avaient reçu au cours de l'année scolaire 2005-2006 un enseignement en langue régionale, ce qui signifierait que l'effectif aurait augmenté de façon considérable, soit une hausse près de 60 %! Cette progression semble venir surtout de la part des écoles primaires. L'Alsace a pratiquement doublé son effectif en cinq ans, avec 163 820 élèves. Suit l'occitan qui concerne plus de 80 000 élèves, puis le tahitien en Polynésie, avec 50 000 élèves, et le corse avec 34 598 élèves. Quant au breton, il n'atteint que 23 432 élèves; le basque, 11 062 élèves; le catalan, 13 048

LANGUES REGIONALES RECONNUES EN FRANCE :
le basque, le breton, le catalan, le corse, le tahitien, les langues mélanésiennes, la langue d'oc auvergnat, la langue d'oc gascon, la langue d'oc le languedocien, la langue d'oc limousin, la langue d'oc nissart, la langue d'oc provençal, la langue d'oc vivaro-alpin.

JUSTICE
Le basque, le corse, l'alsacien et l'allemand peuvent être parfois utilisés dans les tribunaux, sans interprète, mais ce n'est pas un droit : il faut que le juge connaisse la langue des parties. Il est même possible d'utiliser la langue régionale dans les conseils municipaux à la condition que les procès-verbaux soit rédigés en français.

CONTRAIREMENT A LA CIRCULAIRE PEETERS :
Dans les services administratifs, le français est obligatoire pour tous les documents écrits, mais les fonctionnaires peuvent utiliser oralement la langue régionale s'ils la connaissent. Là aussi, ce n'est pas un droit, mais comment interdire, par exemple, à deux Alsaciens de parler alsacien entre eux? C'est une simple question de bon sens, mais ces pratiques sont loin d'être généralisées, car elles demeurent encore très marginales. Du côté des postes françaises (PTT), l'État permet depuis plusieurs années aux Bretons, aux Basques, aux Occitans, etc., de rédiger les adresses dans une langue régionale.

Radio :
France Bleu Radio Corse Frequenza Mora (bilingue)
France Bleu Breiz Izel (progammes partiels)
France Bleu Pays basque (programmes partiels)
Dans ces deux dernières régions, la connaissance de la langue locale est très limitée.

Note de l'UC Laval

Basque : la langue basque est présente sept jours par semaine en raison d'une heure, de 12 h 10 à 13 h.

Breton : les émissions hebdomadaires et quotidiennes en breton proviennent, d'une part, de Quimper sur France Bleu Breiz Izel, d'autre part, de Rennes.

Occitan : quatre variétés régionales sont pratiquées de Nice à Bayonne et de Clermont-Ferrand à Pau. Les émissions sont de longueur variable et très disparate, mais ce sont surtout France Bleu Périgord et Vaucluse, puis Béarn, qui offrent les émissions les plus intéressantes.

Corse : l'antenne de France Bleu, Frequenza Mora, est la station corse la plus écoutée quotidiennement.

Langues d’oïl : le picard, le normand, le gallo, etc., font l’objet de «rendez-vous quotidiens» sur les antennes où ils sont présents : France Bleu Nord, Normandie, Armorique, etc. Ces variétés dialectales ne sont plus parlées aujourd'hui que par des populations âgées et elles ne sont pas enseignés.

Alsacien : quelques .missions quotidiennes en alsacien sur France Bleu Elsass, l'antenne dialectale de France Bleu Alsace.

Notez enfin, cher Des, qu'il y aurait environ 20.000 Corsophones aujourd'hui, soit trois fois moins que de Francophones dans les seules communes à facilités autour de Bruxelles, et 15 à 20 fois moins que de Francophones en Flandre.

Allez hop, au boulot, protégez vos minorités comme le font les Français, vous aurez déjà fait un grand pas. Ce n'est pas tout, mais c'est déjà ça !

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 mars 2011

@ marcel

viewing your other literally hysterical post about Brussels not being in Flanders, I will not tease you too much, but here is the link to an article in the NY Times (the bible for all francophone extremists when talking about "non violent fascism in Flanders") which i have sent you a couple of months ago and you got all excited...

http://www.nytimes.com/2010/11/14/arts/14abroad.html?pagewanted=all

Excerpt...

"That is (not coincidentally) what France says too in describing the terms of French citizenship that Corsican nationalists, among others, must accept and often say they find hard to swallow: namely, that to be French one must give oneself over to French culture, to the language and to identity-blind republican ideals of citizenship. Those ideals clash with the unresolved multicultural reality of modern France (the racially divided French World Cup soccer team, which fell apart during the opening round, became a national case in point), complicating endless challenges like the Corsican independence movement."

the long version article talks about EDF officials not being legally allowed to talk corsican to clients.. a bit like zaventem, hein...

and for all of you on this blog interested.. please read the article... since it concerns such a serious newspaper it should be very thrust worthy...

i suggest you post a billet at the NY Times next time you want to expose how France protects its minorities..

Écrit par : des | jeudi, 17 mars 2011

@ Marcel

Super votre analyse. Dans les grandes lignes, je vous rejoins. De fait, il est trop facile pour le politique de se dédouaner à aussi bon compte. "L'exemple vient du haut" comme dit le dicton populaire. Si les politiques n'avaient la tentation de la démagogie aussi facile, sans doute n'en serions-nous pas là.

Mais j'irais encore plus loin que vous. Le rôle du politique est non seulement de ne pas verser dans la banalisation du "racisme ordinaire" ou "de proximité", il devrait aussi être de tout mettre en oeuvre, à la fois par ses discours et par ses décisions courageuses, d'aller à la rencontre d'objections de fond et donc de répondre aux errances, aux distorsions, aux déséquilibres.
Or, s'agissant de cela, la logique devrait nous amener tous à commencer, chacun chez soi, à faire le constat de ce qui ne fonctionne pas. Avant de dénoncer les excès de ses voisins, la double question devrait être la suivante : qu'y a-t-il chez moi qui ne marche pas, qu'il me faudrait corriger, et en quoi le regard de l'autre communauté peut-il m'aider à faire ma propre auto-critique (ceci bien sûr, en faisant la part des choses, et en ne donnant pas de crédit excessif aux schématismes de tout bord, aux commentaires du café du commerce).

Appliquons le principe aux francophones : en quoi la vision (certes souvent caricaturale) du Flamand moyen dénonce-t-elle une dérive bien réelle chez nous Wallons ou Bruxellois ? Poser la question en ce sens devrait nous amener à faire le constat d'un manque grave au sud du pays : (je l'ai déjà maintes fois écrit) un dévoiement grave des institutions démocratiques dont la responsabilité est à la base avant tout politique et dont les conséquences sur le long terme se sont avérées terriblement dommageables pour la Wallonie, tant en terme de développement économique qu'en terme d'image. Ce dévoiement (j'y reviens encore et encore, parce que j'ai la réelle conviction qu'il y a là un des principaux noeuds du problème) porte plusieurs noms : clientélisme, particratie, dénaturation des missions de la fonction publique, démagogie, incompétence aux niveaux décisionnels, schizophrénie et autisme de nos représentants, ... (regardez ce qui vient de se passer à Ans dans le fief de Daerden!).

Vouloir réinstaurer du sens commun dans notre pays (et en cela je rejoins pleinement Marcel) nous impose à nous, Francophones, de commencer par faire cette auto-critique. Tant que nous ne nous déciderons pas à faire ce retour sur nous-mêmes, il serait illusoire de croire que l'on pourra remettre du dialogue et de la compréhension entre les communautés de ce pays. Il y a fort à parier d'ailleurs qu'un tel exercice, de notre part, aurait l'effet positif d'encourager nos amis flamands à commencer à faire eux-mêmes leur propre-autocritique. Voilà ce que l'on pourrait appeler un "cercle vertueux" ...!

Telle est la raison (il s'agit là chez moi d'une conviction profonde) pour laquelle la Wallonie a vraiment un besoin urgent de faire sa "mue politique". Je n'en dis pas plus, vous m'avez tous compris).

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 17 mars 2011

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Supposer qu'une autocritique des Francophones pourrait en entraîner une de la part des Flamands me semble une vision bien angélique des rapports politiques.

Écrit par : Bernard (Rouen) | jeudi, 17 mars 2011

Tournaisien, il n'existe pas de parti vertueux. Et quelle que soit la vertu wallonne, les nationalistes trouveront toujours quelque chose.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 mars 2011

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@ Marcel

Je suis bien conscient que contre les nationalistes pur jus, il n'y a pas grand'chose à faire. En revanche, le phénomène des 30% de votes pour la NV-A s'explique en grande partie par le fait de la vision, pour partie étriquée, pour partie justifiée, que le Flamand moyen a du Wallon. En conséquence, s'il y a quelque chose à faire qui soit susceptible de remettre du sens commun dans ce pays, c'est bien à mon avis d'en passer par un retour sur nous-mêmes et donc par une mue politique. Il est vrai que cela ne se fera pas en un jour ... mais c'est la seule chance que l'on puisse avoir de réinstaurer du dialogue et de modifier le regard que le nord porte sur le sud du pays dans un sens qui soit plus nuancé et plus positif. En dehors de cela, très franchement, je ne vois pas ce que l'on peut faire. Se limiter à réaffirmer des principes comme vous le faites (fort bien d'ailleurs) et à dénoncer les outrances des schématismes ne peut aboutir à un changement de la perception que l'on a en Flandre du sud du pays. Or si l'on veut remettre le train sur les rails, ce ne peut l'être qu'en amenant la Flandre a modifier son regard. Et cela, on ne peut avoir une chance d'y parvenir qu'en changeant radicalement de posture au sud (pour le bien de nous-mêmes, à nous tous francophones, d'ailleurs).

Il est vrai (je suis d'accord avec vous sur ce point) qu'un tel effort et un changement aussi radical côté francophone ne changeront, quoi qu'il en soit, strictement rien chez les enragés du nationalisme flamand. Mais ces enragés, viscéralement, que représentent-ils vraiment ? Au pire, à mon avis, 20 à 25 % (ce qui est déjà énorme, je vous l'accorde).

S'il y a quelque chose à tenter, si tant est qu'on y croit encore, c'est cela. Sinon, autant se résoudre à commencer à prendre nos calculettes et à préparer le divorce.

Vous voyez une autre alternative ? Moi pas, très sincèrement.

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 17 mars 2011

@Tournaisien : rien de ce que "les Francophones" peuvent faire ne pourra convaincre les électeurs flamands que la Wallonie aura changé. Le renvoi de Daerden est passé inaperçu. N'oubliez pas que ce sont les médias flamands qui contrôlent la diffusion des messages à l'électeur, et que le vote NVA "d'occasion" est le fait de gens qui, depuis, se sont probablement auto-convaincus du bien fondé de leur choix. Je note une radicalisation de certains intervenants. La seule chose qui pourrait encore convaincre ce public du fait que la N-VA n'avait pas mille fois raison serait que les francophones acceptent la note Bart De Wever, et encore. Le nationalisme est auto-alimenté. Je crois que nous devons surtout prendre acte.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 mars 2011

@Marcel
Je peux comprendre que vous suivez surtout la politique en donc les émissions concernant ceci, mais quand vous parlez "des medias" je me demande parfois de quoi vous parlez.
Depuis toute ma vie je suis une adepte de la VRT, jamais sur toutes ces années ce que moi j'ai vu (donc j'ai peut-être zappé qq trucs ok) hors politique n'a contribué à donner une mauvais image de la Wallonie ou des francophones, au contraire même, Vlaanderen Vakantieland y a donner regulierement des reportages par ex.
Tournée Génerals le mercredi soir (dernière hier hélas je crois) avec un flamand et un anglais qui font le tour des brasseries en belgique pour nous faire découvrir nos richesses ignoré en à fait une grosse partie en Wallonie ou les deux messieurs parlaient français (vous vous imaginez dites!!! ;)) mon dieu à la télé flamande :))
La semaine passée on parlait je ne sais plus dans quelles émission que de plus en plus de flamands ont prévu des vacances cet été en Wallonie et on nous fassait découvrir les beau coins à visiter, éééénorme comme pub anti je ne sais quoi n''est-ce-pas???
Et je pourrai encore vous en citer des centaines comme ça vu pendant 30 ans, jamais j'ai eu l'impression ou entendu qq chose de anti-Wallonie ou autre, les émissions politiques et également les émissions avec humour depuis la crise ça c'est une autre paire de manches depuis peu de temps en effet .
Mais ne généraliser pas toujours svp, je sais qu'il y a les journaux et autre qui oui font parfois de la surenchére mais le citoyen qui regarde pour de divertir n'est pas confronté à ça et dites vous bien que c'est eux qui sont la majorité.

Écrit par : Isa412 | jeudi, 17 mars 2011

La seule façon qu'ont les Wallons de faire leur autocritique est d'accepter toutes les conditions qu'exige la NVA pour s'entendre dire : enfin ! ils sont devenus raisonnables et ont pris conscience des réalités. Et rien ne prouve que cela permettra aux Wallons de regagner l'estime des Flamands suffisamment pour assurer l'avenir du pays. Trop tard.
Vu de l'extérieur, ce pays n'existe déjà plus. Les Francophones persistent à considérer la Flandre comme une région, alors que les Flamands se perçoivent déjà comme un pays.

Écrit par : Bernard (Rouen) | jeudi, 17 mars 2011

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@Bernard : je ne peux que confirmer.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 mars 2011

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@ Marcel et Bernard

J'entends bien ... et je ne suis pas loin de penser que vous avez sans doute raison. Mais alors il nous faudrait en tirer les conclusions, qui ne peuvent que mener à solder les comptes et à proclamer le divorce.

L'essentiel de mes positions, vous l'aurez compris, était motivé par un fond d'optimisme et d'espoir (peut-être béat) qui continuait à m'habiter. Il est vrai que, dans l'absolu, la capacité de faire son auto-critique reste une force, quelque chose de positif qui est susceptible de mettre en mouvement dans le bon sens.

Quoi qu'il en soit de l'avenir de ce pays (si tant est qu'il faille encore parler d'un pays), mon diagnostic conserve toute sa pertinence. La Wallonie n'a d'autre choix (que ce soit dans le cadre belge ou dans la perspective d'un splitsing) que de faire sa mue politique. De cela, je reste profondément convaincu.

Il faut impérativement réconcilier les Wallons avec eux-mêmes, car ça n'est qu'à ce prix-là qu'ils pourront avec détermination et optimisme reconstruire quelque chose d'autre. Quant à l'avenir de Bruxelles, dans un scénario de divorce, je ne vois pas très bien ce que l'on pourrait imaginer d'autre qu'une sorte de Washington DC à la bruxelloise, et là, il faudra bien que l'Europe finisse par s'impliquer avec force dans le bourbier belgo-belge.

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 17 mars 2011

Marcel,

si vous donnez raison ci-dessus @ Bernard et que vous précisez @ Tournaisien que quels que pourraient être les efforts francophones, l'idée que se fait de nous la Flandre demeurera inchangée, quelles sont encore les raisons pour conserver le belgium ?

Écrit par : pierre@s | jeudi, 17 mars 2011

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@ Pierre et Marcel

C'était très exactement la substance de la réponse que j'ai faite à Marcel.

Parfois, pour vous l'avouer, Marcel, j'ai le sentiment qu'il y a dans votre position un peu d'incohérence. On sent à travers vos propos la condamnation (justifiée) des dérives du nationalisme et la volonté de voir réconciliés Flamands et Francophones. Mais dans le même temps, vous semblez faire aveu de fatalisme, en laissant croire que de toute façon, il n'est plus temps de chercher à rapprocher les points de vue.
Quelle est au juste votre vision? Faut-il encore croire oui ou non à la Belgique ? Si non, à quoi sert-il encore de s'égosiller à dénoncer un certain type de discours nationaliste en Flandre, puisque de toute façon, ce processus serait irréversible ?

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 17 mars 2011

@ Tournaisien

C'est juste la position de ceux qui voudraient encore y croire mais qui parce qu'ils sont un peu realistes n'y croient plus, rien d'autre.

Moi aussi je reve d'un pays florissant et idyllique ou l'on serait tous bilingue et ou flamands et wallons vivraient en harmonie, la main dans la main, etc, etc. Mais il y a la NVA, le VB, la LDD et aussi ne l'oublions pas desormais le discours communautaire du CD&V, de l'Open-VLD et meme parfois du SPA et de Groen! Alors on reve et puis on se reveille.

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

... entre idealisme et realisme

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

@ kermit

... mais il y a la NV-A, le VB, la LDD, et même les discours du CD&V ... (et je rajouterais à cela) et les impostures d'un PS décrédibilisé et peu respectueux des règles démocratiques !

Alors oui, si l'on les fait les comptes à charge et à décharge, des deux côtés, je vous suis 5 sur 5 !

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 17 mars 2011

@ Tournaisien

Vous m'avez mal compris, je disais juste que l'on pouvait bien rever de Belgique joyeuse et unie, a partir du moment ou un large majorite se degage dans la majorite flamande pour ne pas en vouloir il faut devenir realiste.

NVA, LDD, VB et autres n'etait pas de ma part un facon de plaider "a charge" comme vous dites mais juste de faire un constat.

Je respecte la volonte des flamands de prendre leur autonomie, je peux critiquer les raisons qu'ils evoquent mais certainement pas la volonte qu'ils ont. Donc dqns ce contexte le PS n'a vraiment strictement rien a voir.

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

@ kermit

... il est vrai qu'il n'ont pas grand chose à voir, au moins directement, avec cette volonté flamande. ... ce qui en revanche ne retire rien à la responsabilité qu'ils portent dans la dérive de la gestion publique en Wallonie (et là, dans une certaine mesure, on rejoint le problème du regard de la Flandre, qui a largement alimenté la montée du nationalisme). Je l'ai déjà écrit: tout est lié. Les mouvements politiques sont multi-factoriels.

Très sincèrement, quand vous voyez ce qui, à nouveau, se passe à Ans et en région liégeoise, êtes-vous fier d'être wallon ? Moi pas !

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 17 mars 2011

@ Tournaisien

La conversation portant sur la difference entre ce que l'on souhaite dans nos reves et ce qui est possible dans la realite compte tenu des attentes flamandes, on peut quand meme affirmer tres franchement que les derives du PS sont tout bonnement hors sujet. Je serais le premier a les denoncer ailleurs mais a moins d'aimer ces discussion qui papillonnent d'un sujet a l'autre, elles n'ont rien a faire dans cette discussion ci.

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

@ kermit

votre dernière message est pour moi une erreur fondamentale...

il y a deux type de nationalisme en Flandre... celui basé sur le linguistique (qui n'est pas le mien)... et celui basé sur la politique socio-économique à mener dans le pays (qui m'intéresse beaucoup)...

je suis convaincu qu'avec le PS on ne peut reformer le pays en profondeur sur ce plan.... heureusement que l'Europe va s'en occuper...

Écrit par : des | jeudi, 17 mars 2011

Vous confondez des faits et leurs consequences.

Et puis un peu de serieux voulez vous, la volonte en flandre n'est socio-economique que dans le chef de tres peu de flamands, le socio-economique est l'excuse qui est utilisee par les nationalistes parce qu'il est forcement plus facile de dire au flamand de base "regarde ce qu'il te coute celui la".

Mais si vous aviez raisons, Des, si le nationalisme flamand n'etait pas linguistique (moi j'aurais d'ailleur tendance a plutot dire 'ethnico religieux' avec des relents de 'terre sainte'), si vous aviez raison, il y a longtemps que les choses auraient ete reglees, on aurait scinder la Belgique et Bruxelles et les communes a facilites seraient livres d'aller ou bon leur semble.

Les transfers sont des excuses, pour chauffer les esprits la technique du bouc-emmissaire a toujours ete efficace, mais la volonte des partis nationnalistes flamands n'ont rien a voir avec le socio-economique. Il suffit d'ailleurs de voir comme ils feignent d'ignorer le redressement economique (certes relatif mais bien reel) de la Wallonie, comme ils s'abstiennent de parler des bouleversements evidents en terme d'ethique qu'elle a connu ces dernieres annees, et comme ils obliterent litteralement les deboires economiques annonces de la Flandre, les scandales politiques toujours largement minimises et les futurs soucis de la Flandre en matiere de vieillissement de la population. Sans en faire une montagne, les dernieres nouvelles douteuses qui me restent a l'esprit, a part les deboires de Michel Daerden (et au fond ca va plutot dans le bon sens), c'est le deficit croissant des communes flamandes, les retards de payement de la region flamande envers ses fournisseurs et les quelques casseroles du CD&V.

Parce que vous etes bien gentil hein de parler du PS wallon, mais a part Daerden qui met du temps a se faire jeter, sans etre fan de ce parti, je ne vois quand meme plus grand chose a lui repprocher (au PS) en terme de malversations.

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

@Tournaisien : si vous me demandez mon sentiment profond, je n'y crois plus, donc, je me prépare, et j'essaye de prévenir et de préparer les populations. Je pense qu'une séparation ne se fera pas naturellement de manière pacifique parce qu'il y aura plusieurs revendications croisées quant aux frontières. Autant informer déjà sur ce point et en appeler dès à présent à une éventuelle intervention européenne ou internationale.

Si vous me demandez ce que je préfère, je répondrai que c'est une fédération belge non axée sur les communautés (sur les provinces, éventuellement par deux), avec des communautés culturelles qui ne seraient compétentes que pour l'enseignement et la culture, et compétentes partout. On peut imaginer certaines réserves permettant une protection plus importante de la culture néerlandaise, la culture française n'en ayant pas particulièrement besoin.

Si vous me demandez ce qui va se passer, je vous dirais que je ne suis pas Mme Irma, même si j'ai quelquefois des visions à la Selstradamus. J'espère toujours une réaction dans l'électorat flamand, mais c'est aujourd'hui avec très peu d'espoir.

Si vous me demandez ce qu'il faut faire, je dirais se préparer à tout :
1. Au moins opposer au nationalisme un baroud d'honneur démocrate, qui a peu de chances de réussir, mais si on ne tente pas d'arroser l'enceinte de confinement, on est sûr qu'elle explosera et on se retrouvera après une séparation avec une inimitié dangereuse des deux côtés des frontières des nouveaux États, ainsi qu'avec l'impression d'avoir cédé au nationalisme.
2. Au moins préparer une scission, qui n'est plus du tout une impossibilité, et que tout indique comme étant une éventualité plausible à relativement court terme.
3. Rester ouvert à un revirement de la société flamande, et préparer dans ce cas un nouveau contrat politique et sociétal. Je pense que les partis démocrates des deux côtés de la frontière linguistique devraient négocier entre eux, parallèlement à la non-négociation actuelle, une Belgique redessinée, mais je lui donne tellement peu de chances de réussite que je me demande si le jeu en vaut la chandelle. C'est en fait aux politiciens de décider. Mais quel homme politique aurait, en Flandre, le courage de passer outre l'ensemble des mythes profondément établis pour imaginer quelque chose de nouveau ? L'inertie de la société belge et de ses sub-sociétés sont en fait le meilleur atout de Bart De Wever.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 mars 2011

@ Marcel

Dans les grandes lignes, je peux vous rejoindre. Je nuancerais toutefois quelque peu :

(1) Oui il faut se préparer à tout, c'est-à-dire au splitsing. Et oui, si c'est ce scénario qui se profile, il nous faut baliser le terrain. De ce point de vue, je crois que la seule option possible est de maintenir la frontière linguistique là où elle est et se préparer à impliquer l'Europe pour trouver pour Bruxelles une solution à la Washington DC. Je ne vois pas d'autre solution.

(2) Oui il faut continuer à y croire malgré tout. Et pour cela, je crois qu'il n'y a qu'une issue : objectiver de façon la plus honnête et responsable possible ce que doit être la réforme de l'Etat à laquelle on n'échappera pas. J'en ai exposé plus bas les principces qui, selon moi, devraient être ceux de cette nouvelle configuration : une solidarité au fédéral sur les matières personnalisables et une régionalisation des matières socio-économiques (en ce y compris ce qui en découle, à savoir le chômage). Une telle configuration présenterait l'avantage de tendre vers une forme d'objectivation des réseaux de solidarité. En revanche, vouloir par tous les moyens, comme le fait le PS, maintenir le chômage au fédéral quitte à lâcher le reste ne fera qu'aboutir à tout flanquer par terre.

(3) Si ce scénario a une chance de s'imposer, ce sera aussi par le fait d'un retour critique sur nous-mêmes, nous Francophones. Il est impératif de restaurer une image forte et crédible, en Wallonie en particulier. Je sais que cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais il nous faut en passer par là. Le symbolique et les lois de la perception de l'autre pèsent parfois aussi lourd, si ce n'est plus, que les chiffres et la réalité des transferts.

Cette crise, d'une certaine façon, nous portons en elle tous une part de responsabilité. Il nous faut en prendre conscience si l'on veut avoir une chance de changer les choses en positif.
... ce qui ne veut pas dire pour autant, bien sûr, qu'il nous faut être aveugles ou naïfs.

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 17 mars 2011

Je ne reviendrai pas sur l'article (trop) long, mais traiter de raciste ceux qui s'opposent au port du voile dans l'espace public (une boutique n'en est pas un mais une commerçante est avant tout au contact d'un large publique) vous ramène instantannément au rang de blog "gentil neuneu de gauche tout confit de ses certitudes manichéennes".

On peut aussi être un laïc un peu hard. Si vous n'y croyez pas allez faire un tour en France prendre des leçons sur notre traidition de bouffeurs de curés (de gauche) pour vous convaindre qu'on n'est pas forcément un sal petit fascho xénophobe quand on n'apprecie pas l'exposition publique de signe religieux, par définition une conviction privée. Je ne parle même pas de l'allergie pure et simple envers toutes les religions, qu'une part de plus en plus importante de la population devenue athée ne voit pas d'un bon oeil. D'ailleurs les plus extrêmes aux discours du style "religions pièges à cons" ne sont pas vraiment encartés au FN. On pourra également avoir une pensée pour les féministes et les musulmans moderés qui n'apprecient pas non plus le voile (surtout quand imposé par les parents et porté par des enfants). Racistes on vous dit.

En niant que ça puisse "innocement" (pour une part au moins ne nous voilons -hoho- pas la face non plus) choquer les braves gens sans pour antant faire d'eux des racistes, vous ne faites que renforcer les extrêmes.

La preuve ? en France lors du débat sur les prières de rue, peu de personnes à gauche on osé ramener ceux qui s'en plaignent aux rang de "racistes", car ils savent que les gens attendent une réponse pragmatique et censée à ce genre de questions, pas des jugements méprisants.

Écrit par : Elgringo | jeudi, 17 mars 2011

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J'ai pour ma part l'impression que l'ethno-linguistique et le socio-économique sont étroitement liés dans le nationalisme flamand (de même que dans les explosions de violence des cités en France).
Bart de Wever lui-même reconnaît très volontiers qu'il est aux ordres du Voka. Dans une Flandre indépendante, le Voka pourra beaucoup mieux se faire entendre que dans une Belgique où il n'a pas prise sur le Sud du pays, par exemple pour introduire dans la sécurité sociale des assurances privées, ce que le PS francophone ne laisserait pas faire.

Écrit par : Bernard (Rouen) | jeudi, 17 mars 2011

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@ Bernard

" l'ethno-linguistique et le socio-économique sont étroitement liés dans le nationalisme flamand "

Oui entierement.

L'ethno-linguistique est le but
Le socio-economique est le pretexte

Les objectifs et les pretextes sont toujours etroitement lies.

Et si demain la Wallonie redevenait riche, le mouvement flamand trouverait un autre pretexte mais le but resterait le meme. Du rest le mouvement flamand existait deja, ce sont d'ailleurs les nationalistes flamands qui le disent, autrefois la faute de la Wallonie n'etait pas d'etre pauvre, mais d'etre imperialiste. Et le jour ou elle ne sera ni pauvre, ni imperialiste, elle sera autre chose, n'en doutez pas.

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

L’ONEm a indemnisé mensuellement 1,307 million de personnes en 2010

jeudi 17 mars 2011, 16:52
L’ONEm a indemnisé chaque mois et en moyenne 1.307.496 personnes en 2010. Ce chiffre reste stable (-0,2 %) par rapport à 2009 (1.310.726), a-t-on appris lors de la présentation du rapport annuel de l’ONEm. « La diminution du nombre de chômeurs temporaires a été compensée par l’augmentation du nombre de travailleurs bénéficiant d’une activation de leur allocation de chômage (plan win-win) et par l’augmentation du nombre de travailleurs en crédit-temps ou en congé parental à temps partiel, régimes qui ont atteint de nouveaux records », explique-t-on à l’ONEm. En 2010, l’ONEm a déboursé 10,865 milliards d’euros pour les différents allocataires.

Écrit par : dissy | jeudi, 17 mars 2011

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@tous je lis vos post avec interet et en suis désolé. Croyez vous que l ue, union d état va accepter, demain l europe des régions. Si demain la séparation devient une option la belgique sera dans l impossibilité de payer ses fontionnaires, pensions etc.
Continuez à vous faire des illusions, ce pays est indivisible. LA DESUNION FERA L UNION

Écrit par : leluron | jeudi, 17 mars 2011

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L'UE démontre encore aujourd'hui qu'elle peut faire preuve d'une passivité assourdissante quand elle le veut.

Pour ce qui est des étoiles qui tombent du ciel, de l'invasion des crapeaux et autres catastrophes atomique de fin du monde quand la séparation sera officiellement actée, franchement j'en doute.

Ce que la Belgique démontre encore aujoud'hui avec son non-gouvernement et ses non-décisions, c'est bien qu'on est capable de continuer a avancer comme si de rien n'était quelque soit l'issue de cette non-crise.

Écrit par : Nicolas | jeudi, 17 mars 2011

@ Leluron

Je suis assez d'accord avec vous, le problème n'étant pas en définitive l'explosion du pays que le caprice politique de certains qui le paralysent pour satisfaire leurs fantasmes. Telle est aussi la raison pour laquelle je crois qu'une réforme équilibrée et cohérente est nécessaire : (a) équilibrée car il est hors de question d'accepter le modèle confédéral du CD&V qui serait totalement à sens unique (le beurre et l'argent du beurre); (b) cohérente parce qu'il faut néanmoins que, du côté francophone, on accepte le principe de responsabilisation.

Il n'y a qu'une manière d'y parvenir et d'objectiver sur des bases plus crédibles et plus solides cette réforme : (a) maintenir une solidarité nationale sur les matières personnalisables (a.1) l'intergénérationnel, allocations familiales et pensions, (a.2) les soins de santé ; (b) régionaliser le chômage, qui n'est en définitive qu'une suite logique de la régionalisation antérieure des matières socio-économiques.

S'orienter vers un tel "new deal" est quelque chose que tous peuvent comprendre et qu'une majorité, tant au nord qu'au sud du pays, est en mesure d'accepter. Je suis peut-être naïf mais de cela, je suis convaincu.

Pour arriver à cela, néanmoins, il faut d'une part que les nationalistes au nord (NV-A en tête) et les crypto-nationalistes (CD&V) prennent conscience qu'un 'new deal" ne peut se faire que dans le respect des équilibres (donnant donnant), et de l'autre, que les socialistes au sud cessent de prendre les gens pour idiots en s'imaginant qu'ils vont pouvoir protéger leur fond de commerce quitte à lâcher sur d'autres domaines (les allocations familiales), ce qui serait à terme une erreur tactique considérable.

Mon credo, depuis longtemps, est celui-là ! S'il y a encore moyen de sauver ce pays (de toute façon indivisible comme vous le rappelez très bien), c'est en injectant un peu de bon sens, de cohérence et de rationalité dans la manière d'aborder les problèmes. Pour cela, il faut de la lucidité, du courage politique et de la probité. Mais où sont donc nos hommes d'état d'antan ...?

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 17 mars 2011

@ Tournaisien

En gros vous venez de nous decrire ce que les francophones, bon an mal an, de ce que l'on comprend dans les declarations et les medias, sont prets a accepter. Bon, voila et les flamands ils n'en veulent pas, alors vous faites quoi ???

Entre les reves et la realite, c'est peut etre la que l'on se rend compte qu'il n'y a pas d'issue. C'est bien de rever, mais on va rever des deux cotes encore combien de temps la, parce que ca commence a faire long !

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

@ kermit

Non, ce n'est pas exactement ce que les partis francophones négocient. Deux exemples :

(1) Le chômage à maintenir au niveau du fédéral est une exigence du PS. Or on sait que c'est précisément cela, en priorité, qui pose problème aux partis flamands de droite et centre-droit et, plus grave, que c'est cela qui alimente au niveau de l'éclectorat flamand de base le report des voix vers la droite nationaliste. Je crois donc que c'était là-dessus qu'il fallait jouer en priorité. Comme je l'ai déjà écrit sur ce blog, il y aurait d'ailleurs une logique à régionaliser le chômage, dès lors qu'il est lié directement aux matières socio-économiques qui le sont déjà quant à elles. D'une certaine façon, l'adage "le beurre et l'argent du beurre" peut aussi s'appliquer aux Wallons. Dès lors qu'il s'agissait de régionaliser ces matières, le PS était bien sûr partant, et vous aurez noté d'ailleurs que ces ministères, il s'est toujours arrangé pour les occuper. En revanche, quand il est question d'assumer les conséquences de ses propres politiques socio-économiques (en l'occurrence le coût social de l'inactivité professionnelle), alors là, ils ne veulent plus être au rendez-vous. Un peu facile ! Et à la limite, presque malhonnête, surtout quand on sait que cette position est motivée en priorité par l'entretien de son fond de commerce (son fond électoral en clair).

(2) La proposition de Johan Vande Lanotte, à savoir créer un fédéralisme à quatre régions, est morte et enterrée, et elle l'a été essentiellement à cause du même PS qui ne se résout pas à amputer la province de Liège (où il est tout puissant) des territoires correspondant aux cantons rédimés. Ici encore, je trouve qu'ils sont d'une singulière malhonnêteté intellectuelle. Quand il s'agit de prendre la défenses des francophones de la périphérie et d'exiger l'élargissement de Bruxelles-capitale, ils sont les premiers au poste. Mais par contre, quand la même logique devrait les conduire à accepter d'appliquer le même principe à nos amis germanophones, alors là ils se rebiffent. Ici encore, une telle posture ressemble à s'y méprendre à vouloir le beurre et l'argent du beurre.

Je reste convaincu que tant que la négociation, du côté francophone, sera aux mains des socialistes, nous sommes condamnés à aller dans le mur. Ce qui m'étonne, c'est qu'il n'y ait pas plus de gens qui voient clair et en prennent conscience.

Pour le reste, le spectacle offert par les affaires permanentes de Charleroi, les querelles fratricides entre les socialistes de Charleroi (Ficheroulle et Massin, que je renvoie dos à dos), de Ans (Daerden et Moreau), de Tournai (Massy et Delannoy), au niveau RW (Magnette et Demotte) offrent de notre région une image absolument pitoyable. La crédibilité morale de la Wallonie, qui a à subir ces pauvres sires depuis des décades, est réduite à néant. Comment voulez-vous dans de telles conditions que l'on puisse aborder des négociations avec les Flamands la tête haute, en se faisant respecter ? Ils n'ont que du mépris pour nous ... et le problème, c'est qu'on ne fait rien pour que ça change.

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 17 mars 2011

@ Kermit:

- http://www.belgium.be/fr/la_belgique/tourisme/index.jsp

Regardez en bas de la page, même les cantons de l'est ont la compétence 'tourisme' (ça ne fait donc pas partie de la région Wallone)

- http://www.cfwb.be/index.php?id=portail_comp_matculturelles

Comme le dit bien Nicolas, la Communauté française a choisi de transférer cette compétence

Comme quoi, on peut se sentir informé en se faisant désinformer (par la voie officielle en plus).

Écrit par : kawadude | jeudi, 17 mars 2011

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Oui c'est vrai. Et c'etait tellement logique en plus. J'ai sans doute du etre naif de croire que les choses puissent etre logiques en Belgique !

Écrit par : kermit | jeudi, 17 mars 2011

Si vous voulez vous y retrouver au niveau institutionnel en Belgique, "La Belgique pour débutants" est une assez bonne base.

http://www.amazon.fr/Belgique-pour-d%C3%A9butants-labyrinthe-pratique/dp/2874032301/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1300391444&sr=8-1

Pour ce qui est de la logique, chôse oh combien maléable, celle derrière cette communautarisation est que c'est une matière culturelle, et que donc elle devrait revenir aux communautés.

Écrit par : Nicolas | jeudi, 17 mars 2011

la culture qui divise, alors que c'est une manière de rapprocher.
la culture appartient à tout ceux qui s'en revendiquent, quelle et où qu'il soient.

Écrit par : Salade | jeudi, 17 mars 2011

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La seule bonne question, me semble-t-il, est de savoir à qui profite la situation actuelle de non gouvernement et de durée interminable des négociations. Apparemment aux nationalistes de la NVA qui veulent prouver que le gouvernement fédéral est inutile et que tout le monde vit très bien sans. Mais sans doute aussi aux Francophones pour qui chaque nouveau jour de passé est une victoire puisque rien n'a encore été concédé aux nationalistes flamands. C'est vraiment un jeu de cons. Comment cela va-t-il finir ?
Permettez-moi de citer Liddell Hart à propos de la politique d'apeasement qui a précédé la seconde guerre mondiale :
"Si vous laissez quelqu'un chauffer une chaudière jusqu'à ce que la pression de la vapeur dépasse le point critique, ce sera à vous de supporter la responsabilité de l'explosion qui pourra en résulter".

Écrit par : Bernard (Rouen) | jeudi, 17 mars 2011

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Niveau politique, la situation actuelle profite à presque tout le monde.

Elle profite d'abord au PS/CD&V/MR/OpenVLD, parce qu'ils restent au pouvoir aussi longtemps que la crise dûrera.

Elle profite aux nationalistes au nord qui peuvent continuer à monter et espérer atteindre les 51% qui leur donneront la légitimité pour faire n'importe quoi.

Les seuls à ne pas vraiment en profiter, ce sont les écolo. Quoi que, tant que ça ne se règle pas, ils sont assuré de rester au pouvoir aux Régions.

En gros, politiquement, à l'heure actuelle, personne n'a intérêt à ce que la crise ne se résolve.

Écrit par : Nicolas | jeudi, 17 mars 2011

@Marcel
"Si vous me demandez ce que je préfère, je répondrai que c'est une fédération belge non axée sur les communautés (sur les provinces, éventuellement par deux)"

Pour moi, la Belgique c'est terminé, elle est finie. Même si le gouvernement en affaire courant vient de voter un budget : on verra ce qu'il en sera de l'assentiment au parlement.

Ceci étant dit l'organisation provinciale est complètement obsolète. Je prend l'exemple en région wallone. Toute l'organisation tourne autour de l'organisation provinciale : transport, chômage, travail, justice etc........ c'est un non sens énorme et une perte de temps et d'énergie sans fondement.

Pour ester en justice à Walcourt, il faut aller à Dinant et donc pour les transports en commun Walcourt-Charleroi-Namur-Dinant, idem pour la chambre de commerce, bref 2 h aller et 2 h retour.

Pour un chômeur de Couvin, se rendre à son rendez-vous de contrôle au Forem, il doit aller à Namur, donc plus d'une heure de bus et pour les formations c'est FLoreffe impossible à atteindre dans les temps alors que Charleroi est à moins d'une heure et parfaitement accessible.

Même à l'intérieur d'une province il y a problème. ALlez habiter à Beaumont, s'il faut se rendre au chef lieu de la province, il faut se taper 1 h de bus pour Charleroi, attendre la correspondance et ensuite 1 h entre Charleroi et Mons.
C'est plus rapide de faire Bruxelles-Paris !!!!
Et on dit que les wallons ne veulent pas bouger ? sans voiture il faudrait encore leur en donner les moyens.
Je suis allée à Bruxelles en décembre, j'ai pris le train mais j'ai du prendre ma voiture jusque Charleroi, sinon c'était 3 heures aller et 3 heures retour
Non, il faut revoir l'organisation territoriale en fonction des besoins d'aujourd'hui et pas selon des frontières provinciales basées sur des comtés et autres choses qui datent du moyen âge.

C'est tout de même fort de café que pour faire 65 km par route, il faille plus de 2 heures pour le faire en transport en commun.

Je vois aussi pour l'organisation des gardes médicales. On a à domicile via les toutes boites justes les infos provinciales. Ce qui nous amènerait à faire parfois 25 km pour trouver un pharmacien le week-end alors qu'à la limite d'une autre
province, on en a juste 10 (mais dans les deux cas il faut une voiture)
Idem pour la recherche d'un bureau de poste etc.......... il faut arrêter cette organisation provinciale.

Écrit par : pmf | jeudi, 17 mars 2011

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La récente visite de BDW à Londres me confirme dans l'idée que le socio-économique est plus qu'un prétexte. En pareil cas, ce bon Bart est parfaitement capable d'oublier les séparatistes écossais que son parti soutient. Et Cameron peut parfaitement faire semblant de l'ignorer. Allez donc parler aux Tories de la scission de l'Ecosse et de l'Angleterre, vous serez bien reçu.

Écrit par : Bernard (Rouen) | vendredi, 18 mars 2011

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De Tories hebben er alle belang bij om van Schotland af te geraken. Het is een Labourbastion. Blair heeft nooit een meerderheid gehaald in Engeland zelf. Een interessante parallel met Belgie, dat ook niet te besturen valt zonder de socialisten, die in Vlaanderen een klein partijtje zijn.

Écrit par : Lieven | vendredi, 18 mars 2011

Désolé, je ne comprends pas le Flamand. Quelqu'un pourrait-il traduire ?

Écrit par : Bernard (Rouen) | vendredi, 18 mars 2011

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Les Tories ont tout intérêt à se débarrasser de l'Écosse. C'est un bastion travailliste. Blair n'a jamais obtenu de majorité en Angleterre-même. Un parallèle intéressant avec la Belgique, qu'on ne peut gouverner sans les socialistes, un petit parti en Flandre.

Vloilà, voilou pour la traduction...

Écrit par : âne onyme | samedi, 19 mars 2011

Merci pour la traduction.
Eh bien je peux vous dire que j'ai une amie élue locale conservatrice dans les Middlands et que la simple idée de l'indépendance de l'Ecosse la fait rugir, quelle que soit la couleur politique de l'électorat écossais.

Écrit par : Bernard (Rouen) | dimanche, 20 mars 2011

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Cher Marcel Sel ,

Je reviens du salon du livre de Paris et je me rue sur vos commentaires que je n'ai pas pu lire !
Comme d'habitude , je lis une pensée ciselée et qui met le doigt là où cela fait mal. je trouve la fausse gueguerre Leterme /NVA d'un cynisme et d'un machiavélisme qui me laisse pantoise et effrayéee .. comme d'habitude aucun politicien francophone n'a relevé le mécanisme ..

Continuez à éclairer la lanterne d'un parcours francophone qui s'apparente au chemin de Canossa..

Votre éditrice ravie de vous éditer

Écrit par : veronique de Montfort | vendredi, 25 mars 2011

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Merci, chère éditrice. Voilà que chacun sait désormais que quelque chose se prépare. Laissons-les sur les charbons ardents !

La Pensée CiSELée;

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 25 mars 2011

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