jeudi, 14 juin 2012
Épire, ou la fin de l'empire européen (sur ultragonzo)
Les éditions La Boîte à Pandore, qui fait partie du même groupe que Les Éditions de l'Arbre qui avaient publié mon Bart De Wever, publient aujourd'hui La Face cachée de la Crise grecque de Vangelis Demiris, correspondant grec, notamment de la télévision publique. En 200 pages, Vangelis nous brosse un tableau de la pire crise qu'un pays de l'Union ait connue depuis sa fondation. Une véritable descente aux enfers. Tout le monde en prend pour son grade, la droite, la gauche, les dirigeants européens, les intérêts partisans et le protectionnisme allemand, les agences de notation, les ambitieux, les spéculateurs, et les Grecs eux-mêmes. J'ai bien dit : sans concessions.
Il faut lire ce livre aujourd'hui pour comprendre ce qui est réellement en jeu en Grèce et en Europe. Il traduit des mots comme "austérité" par des réalités, comme ce chef d'entreprise aujourd'hui obligé de faire les poubelles pour se nourrir.
Et comme ce mois-ci, je me vous à l'ultragonzo exclusivement, pour en savoir plus, lisez mon papier sur le blog d'Ultragonzo 2.0
Vangelis Demiris, La Face cachée de la Crise grecque, La Boîte à Pandore, 199 pages.
Photo : Vangelis Demiris, son livre, et Marcel Sel lors de la conférence de presse
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Commentaires
essayé de trouver sur fnac & amazon, comme indiqué par libraire, pas encore
dispo en digital?
Écrit par : wallimero | jeudi, 14 juin 2012
Répondre à ce commentaireDans quelle coin vous êtes, Walli ?
Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 14 juin 2012
Il est sorti hier. Amazon est assez lent. En digital, je n'ai pas d'info.
Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 14 juin 2012
Répondre à ce commentaireLe problème grec n'a spécifiquement de grec que le fait qu'il soit le premier à avoir cristalisé la crise qui nous étreindra tous. En somme, le problème grec est notre problème à tous, à ceci près qu'il en est l'anticipation, terrible diront certains, à vrai dire sans doute moins terrible que ce que nous prédit l'avenir.
Et quel est ce problème ? Celui d'une incroyable incapacité à avoir anticipé sur des échéances que tous les analystes, pourtant, avaient prédites. Un invraisemblable aveuglement en somme, celui de la politique de l'autruche (plutôt se mettre la tête dans le sable que de voir la réalité en face). Que n'avons-nous donc pas vu ? Que n'avons-nous pas voulu voir ?
D'abord cette courbe démographique que tous savaient exponentielle, cette horizon de mortalité qui ne faisait que reculer, ou plus exactement le prolongement de l'espérance de vie sans qu'en contrepartie, la qualité de vie quant à elle recule dans les mêmes proportions. Vivre plus longtemps sans pour autant vivre mieux, car en définitive, il n'y a pas de miracle. Un double coût collectif donc, dont on savait qu'il ne serait plus supportable à l'horizon des années ... 2020, 2030. Non, pas de ces années lointaines, mais bien des années 2010, car nous y sommes ! D'une part le poids que représenterait cette démographie sur le secteur des pensions, d'autant que dans le même temps, acmé de l'imprévoyance, la durée du travail se mettait à diminuer, de l'autre, l'explosion des soins de santé, conséquence hélas terriblement logique dès lors que l'horizon du mieux vivre ne suivait celui du plus vivre. Imprévoyance donc ? Et pourtant ... et pourtant, n'était-ce en 1988 déjà un socialiste français, mais un protestant, culturellement quelqu'un d'acquis au sens de la responsabilité donc, qui nous avait dicté le chemin à suivre avec son "livre blanc des pensions", un certain Rocard ? Hélas, la gauche, l'autre gauche, celle des courtisans, des Byzantins, des Florentins, celle de Mitterand, qui pourrait être également celle de Hollande et son arrière-cour de membres de la famille, de la pseudo-famille, de la presque famille, des amis, des amants, des presque maris, des presque femmes, dex ex-amants, des ex-maîtresses, des mères porteuses ou célibataires (la différence ?), cette autre gauche donc a préféré ... mettre la tête dans le sable, nous mettre tous la tête dans le sable, en sorte qu'aujourd'hui ce sable nous remplit les poumons jusqu'aux plus infimes folicules des bronches.
Ensuite, cet horizon énergétique dont on savait par avance qu'il n'était sans fin. Le temps ? Quel temps en politique ? Le nôtre ou celui de nos enfants ? Celuii d'une génération égoïste (après nous le déluge) ou celui d'une génération responsable, soucieuse d'avenir, d'avenir pour ses propres enfants, ses petits-enfants, ses arrière-petits-enfants ? L'énergie déclinée sur quel mode ? Le grand clash prévisible mais ignoré, ou la tentative de revoir nos modes de vie, à la fois pour nous-mêmes (révolution culturelle qui ne pourrait être aussi qu'une révolution spirituelle) et pour nos descendants ? La catastrophe annoncée et consentie d'un environnement dévasté (le jardin mis à sac) ou le souci de nos cadres de vie ? Tout ceci, nous le savions, d'aucuns l'ont martelé tant et tant, mais que voyons-nous aujourd'hui, les imaginations se déchaîner pour extraire toujours plus profond, toujours plus loin, au risque de détruire toujours plus, cette énergie fossile sous quelque forme qu'elle soit, liquide noir aux odeurs âcres ou gaz emprisonné depuis des millénaires dans les schistes, nouvelle panacée pour les crétinissimes du maintien envers et contre tous de nos "ways of life". Et surtout, cet horizon de l'explosion de la consommation, Chinois, Indiens, Brésiliens obligent ! La surchauffe, surchauffe à laquelle nous participons sans vergogne là où, au contraire, nous devrions, avec la maturité que nous a léguée le fait d'avoir ouvert l'aventure technique et industrielle, tracer d'autres voies, plus respectueuses de notre environnement ?
La mondialisation enfin, véritable rouleau compresseur qui, eu égard à nos propres courbes démographiques, ne pouvait qu'entraîner une perte de nos compétitivités, voir fuir notre activité économique à l'étranger, se traduire par un apauvrissement généralisé. Le modèle de nos socio-démocraties, nous le savions mais nous vouions continuer à l'ignorer, ne pouvait dans de telles conditions que s'effondrer. Mais comment cela allait-il se traduire ? Horizon vague, flou, danger diffus, échéance improbable ? La réponse des événements, à bien y regarder, est pourtant terriblement logique; elle était tellement prévisible. Le couvercle social à l'origine fondé sur un principe de mutualisation lui-même fondé sur une péréquation entre l'activité économique et une prise de risque partagée, alors supportable en raison de la relative bonne santé économique de nos pays, se trouve aujourd'hui confronté à une crise économique terrible. À l'instar du glissement opéré d'un système de pensions par capitalisation à un système par répartition, ce couvercle social a fini par manger l'essentiel des budgets de nos états, budgets qui pourtant, au moins pour partie, étaient partie prenante à l'incitation économique, en vertu d'une politique keynesienne bien comprise. Et ce poids n'a fait que glonfler, qu'augmenter encore et encore, à mesure que le déficit démographique devenait abyssal et que la compétitivité de nos économies dans un contexte de globalisation ne cessait de se tasser. Nos états ont donc emprunté, emprunté encore, emprunté toujours plus, non pour investir (bonne dette) mais pour couvrir les exigences d'une politique sociale toujours plus boulimique (mauvaise dette). Ces emprunts le furent à nos propres banques, par le biais entre autres des bonds de trésor émis par nos différents pays, bons du trésor qui, en fonction de l'importance de la dette des uns et des autres, en sont arrivées à devenir de véritables produits toxiques. Produits toxiques qui à leur tour (le cas de la Grèce est, de ce point de vue, emblématique) ont entraîné certaines banques dans les affres de l'effondrement financier, ainsi qu'on l'observe en particulier en Espagne. Et le pire, c'est que dans pareil contexte, l'euro interdit de recourir à la seule arme efficace, certes douloureuse, de la planche à billets, de la dévaluation, susceptible de relancer les compétititvités (cfr l'Argentine).
La Grèce, en somme, c'est un concentré anticipé de tout cela, de cette crise qui est aussi la nôtre, qui bientôt frappera à notre porte de façon aussi terrible. La Grèce c'est d'ores et déjà la démonstration, implacable, de ce à quoi l'imprévoyance de nos dirigeants dans les années '80 (le retour de la gauche) nous condamne aujourd'hui. La Grèce c'est la démonstration emblématique de la leçon que nous a laissée La Fontaine avec sa fable de la "Cigale et la fourmi" : "Vous chantiez, j'en suis fort aise, et bien dansez maintenant".
Il n'y a plus aujourd'hui de bons, de méchants, de pauvres victivmes, de monstrueux assoiffeurs (même si, bien sûr, certains spéculateurs et autres tricheurs continuent à essayer de tirer leur épingle du jeu) ... il n'y a plus aujourd'hui qu'un énorme gâchis qui, quoi que l'on fasse, devra se payer au comptant.
Écrit par : Tournaisien | vendredi, 15 juin 2012
Répondre à ce commentaire"...de ce à quoi l'imprévoyance de nos dirigeants dans les années '80 (le retour de la gauche) nous condamne aujourd'hui."
ouf! sauvé Tourn, c'est la faute de la gauche j'ai eu peur que ça soit la faute du grand capital...;))
Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 15 juin 2012
@Tournaisien
ce matin daniel cohen aux infos sur FR.cul si vous avez 3/4h à perdre
http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-elections-en-grece-l-europe-retient-son-souffle-2012-06-15
Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 15 juin 2012
@Uit
Bah non, tous les malheurs du monde viennent des Flamands, de la droite et pire encore des Flamands de droite.
Les politiciens de gauche ne sont que de gentils ludions livrés à divers maelstroms qui les empêchent de réaliser un rêve pur et beau pour l'humanité toute entière.
Outre Quiévrain (quoi que ce fût), ce brave Mélenchon (le réalisme incarné) vient encore de se faire ratatiner par le côté obscur de la Force.
Du côté belge francophone, la gauche se caractérise d'ailleurs généralement par une probité à toute épreuve, une vision à long terme, une gestion en bon père de famille, l'exclusion immédiate de tout arriviste de ses rangs, une responsabilisation de tous, un refus de l'Etat-providence, elle pratique la transparence, la realpolitik, le subventionnement finement jaugé, rejette virulement la démagogie et met des fleurs dans ses cheveux quand elle va à San Francisco.
En revanche, la droite est constituée de cyniques égoïstes exclusivement concernés par leur intérêt personnel, n'ayant aucune compréhension globale du monde, rejetant toute solidarité, roulant en BM ou en 4X4, totalement réactionnaires, bling-blings, racistes, xénophones voire esclavagistes, favorables à la peine de mort, et souhaitant voir le populo trait jusqu'à assèchement par des types en haut-de-forme et à cigares de la grande finance qu'elle applaudit des deux mains, elle aime ça c'est son côté snob.
En Belgique, le gars de droite pousse parfois en outre la provocation jusqu'à être bilingue, ce qui fait de lui non seulement un ennemi de classe mais aussi de cours de néerlandais.
Le gars de droite est forcément né, au choix, avec une cuillère d'argent dans la bouche ou le cul dans le beurre (ce qui ne facilita toutefois pas initialement sa têtée ou son changement de couches). Il a une perception du monde particulièrement limitée car il vit dans un château et ne sort en Rolls que pour aller toucher ses dividendes au terme de l'une ou l'autre assemblée générale.
Tandis que le gars de gauche est né pauvre et entend bien le rester car on n'y peut rien, il est une victime de la société, son avenir étant déterminé dès sa naissance par le Grand Capital, ce que ne manquent pas de lui rappeler régulièrement quelques finauds du parti wallon qu'il reconduit encore et encore, lesquels finauds gravissant eux-mêmes grâce à cette escroquerie intellectuelle quelques intéressantes marches dans l'échelle sociale.
Au besoin, pour leur progression, ces progressistes, donc, arroseront de-ci de-là à coups de subsides publics l'une ou l'autre chapelle susceptible de conforter dans la conscience de son malaise perdurable l'électeur potentiel. Et quand ce cheptel s'amenuise, - au nom de l'internationale qui sera le genre humain, donc - on l'importe carrément, permettant accessoirement par là-même une forme de dumping social au mépris de toute cohérence de discours, mais baste, ils n'y verront que du feu.
Comme sont reposantes ces visions calmes, tranquilles et rassurantes. Quelle plénitude.
bàv from bhv, itou
PS : est-ce que 'jai dit "fasciste" ?!
PPS : c'est pas mon "comique" préféré mais je vous laisse ça : http://www.dailymotion.com/video/x3o4z_bigard-provoque_news
Écrit par : Moventoh | vendredi, 15 juin 2012
@Uit @Tournaisien
On remarquera aussi incidemment en dessous de cet extrait de France Culture (que je n'ai pas encore eu le temps d'écouter) ce commentaire ci :
"Oh! la M'dame Mekshoush Esther Kohen no witcz, nous parle dou Dezign Franczaioui...Oh...moi ya pas aussi Dezinguer les jouiffes de flanche Culture! Oh, meme les Chinois refusent la Qualite flanchaisse, design compris...seule l'oeuvre d'art vulgaire juifo sioniste d'un LVMH les trompe sur Andy Warhol!"
Ca devient terrifiant, comme je le faisais déjà remarquer précédemment même si ce n'est pas vraiment le sujet du blog de notre ami Marcel Sel. On trouve désormais ça un peu partout sur des sites français, sous des vidéos de Youtube, etc. Je ne suis personnellement pas juif, mais je n'avais jamais vu ça (à part sur des sites néo-nazis) et je ne suis pas né d'hier... Je suis sidéré.
Écrit par : Moventoh | vendredi, 15 juin 2012
@Moventoh : ce qui me sidère, ce n'est pas la montée des haines diverses, dont l'antisémitisme, mais la banalisation de tous ces discours, notamment par le manque de modération sur les blogs et sites divers.
Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 15 juin 2012
@Uit
Dans le même genre, nous avons :
"Elio Di Rupo l'a annoncé dans Metro ce matin, il veut mettre un terme au "sentiment d'impunité" en sanctionnant tout acte réprimé." (site RTL-TVI, j'ai de mauvaises lectures)
Ca m'explose bien, ça.
1. Suivant en cela la rhétorique Moureaux, pour Di Rupo, il y a un "sentiment" d'impunité. Comme pour l'autre, il y avait un "sentiment" d'insécurité. Le peuple est con - sauf lorsqu'il s'agit de voter pour eux -, il se trompe, il ne sait rien, la plèbe, vous savez ce que c'est...
Il n'y a pas d'impunité, il n'y a pas d'insécurité, il y a des "sentiments".
J'aurais pour les deux des exemples tout à fait tangibles et tristement vécus (pas nécessairement par moi) démontrant très exactement le contraire, en particulier en Région bruxelloise - et sans que je ne revendique pour autant des F16 survolant Molenbeek ou ailleurs, ou l'armée dans les rues, rassurons-nous -, mais passons.
Un peu poussé au cul par la droite flamande (la seule un peu cohérente dans ce pays), il faut bien que le Premier dise quelque chose même si ça lui répugne, lui qui cotoie bien évidemment au quotidien des lieux mal famés derrière les vitres de sa voiture de fonction et parle en connaissance de cause (à son électorat), ou qui, comme Moureaux, déambule entouré de cinq flics, de son attaché(e) de presse et de deux caméras.
Au PS, c'est le remix perpétuel du "Je vais bien, tout va bien" de Dany Boon en "Je vais bien, vous allez bien".
2. Pour combattre ce "sentiment" d'impunité, il a donc décidé de "sanctionner tout acte réprimé" !
Bon, c'est un peu mal écrit, on est sur le site de RTL-TVI qu'est pas fameux-fameux. Il fallait dire répréhensible et non réprimé, mais bon.
Dans tous les cas, on avait donc sans doute le sentiment qu'il n'y avait pas de sanction, désormais il y en aura, ce qui prouve qu'il n'y en avait pas, mais ça ôtera sans doute, donc, le "sentiment" qu'il n'y en avait pas.
Hénaurme ! Des fois, tu te demandes comment ça passe !
Si les journaleux des médias mainstream étaient pas aux ordres et faisaient leur boulot, y'aurait du changement d'effectifs fissa.
Et ça serait franchement pas plus mal !
Bref, encore du grain à moudre pour les "méchants flamingants".
Écrit par : Moventoh | vendredi, 15 juin 2012
@ Uit'zuitje
L'amorce était volumineuse, une fois n'est pas coutume. J'escomptais bien que vous y picoreriez. Vous l'avez gobé aussi sec.
Mais quand donc comprendrez-vous que :
- les emprunts se remboursent;
- les taux d'emprunt sont inversément proportionnels à la capacité de les rembourser;
- si la demande de couverture sociale augmente, seule l'augmentation de l'activité économique est en mesure de la compenser;
- si l'activité économique diminue, par le fait d'une augmentation du coût de l'énergie par exemple, ou de la mondialisation (compétition mondiale), notre couverture sociale va devoir s'adapter;
- l'état-providence est arrivé à son point limite, non qu'il s'agisse d'en condamner le principe mais que, tout simplement, dans le contexte actuel, la manne sociale généralisée n'est plus supportable;
- l'emprunt aux organismes financiers privés (les banques) est en définitive la meilleure garantie que nos états ne s'engoufreront pas à corps perdu dans la spirale de la dette;
- parmi les garants, a priori indépendants (même si il y a beaucoup à en redire), les agences de cotation ne font que dire la réalité des chiffres, c'est-à-dire la réalité des capacités de remboursement.
Vous pouvez vous bercer tant que vous voulez en stigmatisant les errances du grand capital (et il est vrai que la financiarisation et sa conséquence directe qu'est la spéculation sont des dérives intolérables), il n'en reste pas moins que la vitalité économique, et ses conséquences bénéfiques pour les populations, passe par des capacités d'investissement et donc des concentrations de capital.
Nier cela, quelle que soit la sensibilité humaine qui nous habite, que l'on soit plutôt altruiste ou carrément égotique, relève de l'aveuglement. Dans votre cas, en vous concédant une indéniable intelligence, je crains que ce qui vous aveugle soit les rétrécissements idéologtiques qui ont conformé votre esprit.
Quant à moi, en pragmatique que j'essaie d'être, ce qui importe est d'éviter le grand clash, un clash qui tel un tsunami emporterait tout sur son passage. Que préférer ? La grande lessive et puis, quant tout et tous auront été complètement rincer, recommencer à zéro comme si de rien était ? Ou, si tant est que l'on croit encore un peu à l'humanité et à sa capacité d'apprendre et de progresser, tirer les conséquences du passé, amorcer la courbe des enjeux terribles en essayant de négocier au mieux le tournant, réinventer d'autres réseaux de solidarité (famille, voisinage, communautés rurales ou "paroissiales" (de quartiers), associations, etc.) et ... surtout, avoir la sagesse et le courage d'accepter que ce coût à payer, par suite de notre inconséquence de trente ou quarante ans, sera le fait d'au moins deux générations, si ce n'est trois.
Écrit par : Tournaisien | vendredi, 15 juin 2012
@Marcel
Attention, vous allez vous mettre ces grands libérateurs que sont les Anonymous à dos...
;)
Écrit par : Moventoh | vendredi, 15 juin 2012
@ Marcel
La responsabilité est bien avant tout politique. J'avais, à la suite de votre post précédent, dénoncé l'existence d'un nouveau parti anti-sioniste de France, et j'avais attiré l'attention sur ce qu'un tel parti laissait s'insinuer, de façon plus qu'insidieuse, un antisémitisme rampant, voire explicite. Comment s'expliquer que le monde politique français n'ait pas réagi ? J'ai hélas peur de connaître la réponse, une réponse que, si je devais la livrer, ferait de moi à nouveau aux yeux de notre ami Uit'zuitje le parangon de la droite réactionnaire. Et pourtant ...!
Écrit par : Tournaisien | vendredi, 15 juin 2012
@Tourn et @Mov
il me semble qu'aucun de vous n'ait écouté daniel cohen, ce n'est certainement pas de l'antisémitisme de votre part...
pour rappel je vote flamant verd, sans trop m'envoler, enfin avant que vous me rappelliez que mes limites ne sont pas les même que celles du monde dans lequel je vis
Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 15 juin 2012
@Mov
vous avez bien plus de talent que bigard l'analiste
"la droite flamande (la seule un peu cohérente dans ce pays)"
mais où trouvez-vous une idée aussi hilarante, proficiat...
"Dans tous les cas, on avait donc sans doute le sentiment qu'il n'y avait pas de sanction, désormais il y en aura, ce qui prouve qu'il n'y en avait pas, mais ça ôtera sans doute, donc, le "sentiment" qu'il n'y en avait pas."
silence de respect ;))
Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 15 juin 2012
@Uit
Quasi trente ans de droite en Flandre,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_Ministres-Pr%C3%A9sidents_de_Flandre
Quasi trente ans de gauche en Wallonie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_ministres-pr%C3%A9sidents_de_la_R%C3%A9gion_wallonne
Goûtons la différence.
Et je pense pas que la solution soit chez les contorsionnistes Michel & co, apparemment incapables de renverser le courant.
Pour la deuxième partie, si ce n'était pas clair, let's briefly summarize, shall we ?
1. Di Rupo dit qu'il y a un "sentiment" qu'il n'y a pas de sanctions
2. C'est un "sentiment", c-à-d une simple perception (ici supposée erronée)
3. Donc ce n'est pas la réalité
4. Di Rupo dit dans le même temps qu'il va faire en sorte que désormais il y ait des sanctions
5. Di Rupo implique par là-même qu'il n'y avait pas de sanctions
6. Donc c'était la réalité
7. Donc il n'y avait pas de "sentiment"
Une perle à ajouter au tomberau de sophismes et logorrhées socialos.
Habituellement, Moureaux s'arrête, lui, carrément au troisième point, en ricanant et en montrant Didier Reynders du doigt (ce qui n'est pas très poli, d'ailleurs, selon ce que me disait ma mère).
Comme on dit à la station de métro Ribaucourt, ce type est stupéfiant !
Écrit par : Moventoh | samedi, 16 juin 2012
@Mov
"la droite flamande (la seule un peu cohérente dans ce pays)"
il se goûte donc que les autres droites (bxloise et wallonne) sont moins que peu cohérentes...
... moins sans doute que les socialos, enfin au moins le soucieux élio, car si j'ai enfin compris grâce à vous, ce qui m'échappait , je crus d'abord qu'il (élio) travaillait sur le sentiment : changer le sentiment d'absence de sanction (inutile de dire que la sanction comme solution est une idée géniale mais pas trop de gauche) changer donc ce sentiment en sentiment de présence de sanction (d'avoir l'impression de l'application de la solution géniale susmentionnée)
tout ça évidemment pour satisfaire les droites un peu (si peu donc) cohérentes...
(le peu sentimental de comte-de-flandre montre d'un doigt peu poli le néo-sud-ucclois, mais aucun des deux ne nous éclaire plus sur la réalité ou non des sanctions, ni sur la réalité ou non des solutions...)
la flandre libérée du joug belge de la gauche FR, sera un pays merveilleux où le sentiment de sanction sera merveilleux grâce à un peu de cohérence... ;))
bàv
Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 16 juin 2012
Lorsque Mr Tournaisien aura le temps, qu'il lise ce que des gens compétents (eux) ont à en dire:
http://www.nytimes.com/2012/06/01/opinion/krugman-the-austerity-agenda.html?ref=paulkrugman
Bien à vous.
Écrit par : Loneseome Shark | lundi, 18 juin 2012
c'est bien de parler de la Grece mais plus pres de nous, en belgique , le gouvernement veut mettre l'armee dans la rue
l'armee n'est pas formee pour la securite...
http://www.dhnet.be/infos/belgique/article/398432/vigipirate-dechire-la-majorite.html
mais voyons, bientot les chars aux carrefours aussi pour assurer la securite a bruxelles tant qu'on y est (ne rions pas a ce que ces couill. de politiciens sont capables) et je propose egalement les f-16 en vol tournoyant au-dessus de molenbeek (prets a tout contre la menace islamiste) et les agusta au-dessus des lignes de la STIB.
ce que j'aime bien c'est aussi tous les couillons qui sont pour ce genre de mesures sur certains forums (la population wallonne est en majorite composee de cons finis)
Écrit par : bruxellois | vendredi, 15 juin 2012
Répondre à ce commentaireIl ne faut pas s'énerver quand la démocratie s'embourbe dans la démagogie, la corruption et les mafias, arrive le temps des centurions. Il suffit de relire l'histoire de la Rome Antique.
Bonne journée à tous.
Écrit par : wallon | vendredi, 15 juin 2012
@Marcel
Je n'ai pas suivi ce coup-là : vous reprenez bruxellois en vous adressant à Pfff, lequel rectifie ensuite.
bruxellois = Pfff ???
Écrit par : Moventoh | vendredi, 15 juin 2012
@Moventoh : oups. J'ai validé Bruxellois alors que je n'aurais pas dû. En effet. Ensuite, PFFF a relevé et j'ai mal interprété son commentaire.
Donc, Bruxellois, vous ne prouvez rien d'autre que le fait qu'il y ait des cons partout, dont vous, peut-être ? #suisfâché
Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 15 juin 2012
@Pfff : merci de reformuler votre phrase sur les Wallons de façon à ce qu'on comprenne bien qu'elle est totalement ironique.
Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 15 juin 2012
Répondre à ce commentairePerfekt tweetalig : "la population wallonne est en majorite composee de cons finis" (ironie)
Écrit par : Pfff | vendredi, 15 juin 2012
Répondre à ce commentaireOu peut on mettre la main sur le bouquin de vangelis demiris ce samedi...? C est bateau mais pour anticiper la gueule de bois de dimanche... Kalimera quand meme
Écrit par : observateurbxl | vendredi, 15 juin 2012
Répondre à ce commentaireJ'essayerais Filigranes si j'étais vous.
Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 15 juin 2012
Répondre à ce commentaireEt ce bouquin sera-t-il diffusé en France aussi ?
Écrit par : Bernard (Rouen) | vendredi, 15 juin 2012
Absolument, disrribué par Hachette, en principe.
Écrit par : Marcel Sel | samedi, 16 juin 2012
@Tournaisien
"- les taux d'emprunt sont inversément proportionnels à la capacité de les rembourser;"
"- l'emprunt aux organismes financiers privés (les banques) est en définitive la meilleure garantie que nos états ne s'engoufreront pas à corps perdu dans la spirale de la dette;"
voici deux doctes affirmations dont j'aimerais connaître les fondements afin de raffermir mon savoir limité par mon idéologie de gauche ;))
Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 15 juin 2012
Répondre à ce commentaireVoor een keer heeft Quatremer een betere Griek opgedoken om het over de Griekse kwestie te hebben. Minder marxisme, meer culturele uitleg.
Écrit par : Lieven | vendredi, 15 juin 2012
Répondre à ce commentaire@Lieven : marxisme ? Wat Griekenland heeft doen zakken is ten eerste een neoliberale wereldcrisis, en ten tweede 5 jaar rechtse regering, die de schuld van 97 tot 144 % van de GDP heeft opgeblazen. Toen Papandreou aan de macht kwam deed hij ook een pak stommiteiten, maar de toestand was al totaal uit de hand. Marxisme heeft met de Griekse crisis weinig te maken.
Écrit par : Marcel Sel | samedi, 16 juin 2012
@Lieven
moins de marx ou plus de lévi-strauss pour traiter le psycho-drachme des têtes de turc?
l'explication de bloudanis reprise par 4mer me semble au contraire très historico-matérialiste, les superstructures sont bien à leur place...
@Mov (suite à un n'autre échange)
c'est plutôt le mot culture qu'on nous met particulièrement sur la tempe
(avec une pensée particulière à moureau pour l'occase)
Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 16 juin 2012
"Je me vouE" et non pas "Je me vous ..."
"ce chef d'entreprise aujourd'hui obligé de faire les poubelles pour se nourrir"
= austérité
Tant que les clochards belges ne sont pas des chefs d'entreprise déchus, il n'y a pas d'austérité ??
Écrit par : Salade | samedi, 16 juin 2012
Répondre à ce commentaireMag het nog dommer ?
Aujourd'hui dans HLN :
http://www.hln.be/hln/nl/929/TV-Gids/article/detail/1455050/2012/06/16/Franstalige-opschriften-op-toilet-in-Thuis-geen-probleem.dhtml
Dans les commentaires, un supporter du député régional Belanger fou :
"Dit is een principiële kwestie. Chapeau dat het Vlaams Belang dit aangekaart heeft. De anderen kruipen liever door het stof voor de franskiljons."
"Chapeau" !!!
Ce que j'en pense (mais c'est pas de Thuis)
=> http://www.youtube.com/watch?v=hBy0MeplmdE
:)))
Écrit par : Moventoh | dimanche, 17 juin 2012
Répondre à ce commentaireC'est vrai que c'est d'un niveau et d'un ridicule :(
Je ne l'ai même jamais remarqué en regardant l'émission, faut pas demander.
Mais notons quand même que bcp de commentaires sont du même avis que moi, ouf!!! Tout n'est pas perdu ;)
Écrit par : isa412 | dimanche, 17 juin 2012
Est-ce finalement à mettre en rapport avec ceci dans le cadre de la "flamingante perversiteit" ?
HLN 9 mei - "De Marokkaanse gemeenschap is woedend op Vlaams minister Geert Bourgeois. "In zijn nieuwe 'starterspakket' voor migranten schildert hij Marokkanen af als achterlijke beesten", zegt Noureddine Farihi, beter bekend als Mo uit 'Thuis'."
:)))
Écrit par : Moventoh | samedi, 23 juin 2012
Tombé sur ceci, je trouve que ça vaut le coup d'oreille :
http://www.youtube.com/watch?v=gkEQc0hYnoo
Désolé si quelqu'un avait déjà mis le lien.
Écrit par : Moventoh | dimanche, 01 juillet 2012
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