mardi, 07 décembre 2010

Faits d’asile (ou la loi du plus menteur).

Bart De Wever a donc lancé un nouveau front : l’immigration (et l’asile en particulier). Logique. À présent que la N-VA et le CD&V sont isolés sur le front de la loi de financement, autant utiliser une crise (scandaleuse au demeurant) pour s’éloigner un pas de plus de tout accord de gouvernement. Et là, la N-VA joue sur du velours. Elle déposera un projet de loi au Parlement, qui sera — le doute est-il permis ? — tout sauf acceptable pour la gauche, francophone comme flamande. Mais la stratégie N-VA/(CD&V) est claire et bien relayée par les médias flamands : il y a deux démocraties en Belgique, une «flamande» et une «francophone». La Francophonie est associée dans l’imaginaire politique flamand au PS (socialiste, «marxiste», «bolchevique», enzovoort). Elle est de fait plus à gauche que la «démocratie flamande». Mais pas pour autant exclusivement socialiste : la gauche franche (PS + Ecolo) n’y représente toujours que la moitié des suffrages (et encore, pas à toutes les élections). Et dans tous les pays du monde, quand il y a plusieurs régions, il y a plusieurs «démocraties». Cette dichotomie permet d’opposer politiques flamands et wallons dans un discours de plus en plus manichéen. La mécanique étant engagée, quand les «Francophones» refuseraient la proposition de loi de la N-VA, ce sera «l’État P.S.», assimilé à la francophonie, qui sera désigné responsable. Et si les socialistes flamands s’opposent eux aussi à cette loi, ce ne sera pas présenté comme «un refus des Flamands de gauche», mais bien comme «une rupture du Front Flamand», sous-entendu due à ces bolcheviques de Francophones. Le programme N-VA, lui, est assez clair pour susciter un nouveau blocage : zéro immigration, à l’exception principalement des ressortissants de l’UE (et encore, temporairement), et zéro asile, à l’exception des («rares») «vrais» réfugiés, ceux qui sont menacés de mort dans des pays réputés très, très dangereux. Mais pourquoi Bart De Wever s’intéresse-t-il soudain à ce dossier, et est-il si crucial pour «la Flandre». Revue de détail

 

Lire l'article au format PDF imprimable


Habile, le Bill

La méthode est en fait d’une habileté tragique. Mais elle est logique : les nationalistes flamands (N-VA, et à leur suite, le CD&V) ont amorcé début septembre un piège qui a fini par se retourner contre eux, celui de la Loi de financement. Après avoir promis en juin à Di Rupo de ne pas y toucher, Bart De Wever a retourné sa veste dès qu’un préaccord de préformation a paru possible. Si, comme je le crois, la N-VA est bien dans une stratégie de pourrissement, brandir ce joker revenait à décourager les Francophones de continuer à négocier. En clair, Bart De Wever tentait ainsi d’obtenir un «non» francophone, qu’il pourrait ensuite utiliser auprès de son électorat potentiel. Ou du moins, qui lui aurait permis d’amener le MR dans les négos (à la place d’écolo ? du CDH ? du PS ? ; il est quand même douteux que Bart-boulette-van-Mora ait pu croire une telle chose possible). Mais ça ne s’est pas du tout passé comme ça. La «gauche belge» (PS, SP.a, Groen!, Êcolo et CDH — oui, des Néerlandophones et des Francophones, ensemble) a finalement joué le jeu de cette Loi de financement, au point d’arriver aujourd’hui avec une proposition concrète. Foin de «non» francophone tant espéré par Bartie. Et c’est très embêtant pour la N-VA : parce qu’aujourd’hui, les nationalistes sont en fait les derniers à ne pas avoir répondu «oui, c’est une bonne base de travail» à Vande Lanotte, et donc, ils se sont mis en échec eux-mêmes !

 

Le zwartepiet l’habite

Car, s’ils refusent la proposition du conciliateur dans les jours qui viennent — et on voit clairement qu’ils sont en train de gagner du temps — ce sont les nationalistes eux-mêmes qui pourront être désignés comme responsables de l’échec global des négociations (en vertu de la zwartepietpolitiek — politique du valet puant). À quelques mois d’élections anticipées potentielles, cela pourrait leur coûter une partie de leur «nouvel électorat», celui que De Wever a attiré dans le camp nationaliste flamand en lui promettant d’obtenir ce que Leterme n’a pas obtenu. En revanche, si la N-VA accepte le deal «de la gauche belge», elle se mettra en porte-à-faux par rapport à son «électorat de base» à qui elle a juré de tenir tête coûte que coûte aux Francophones pour obtenir une avancée gigantesque de l’autonomie flamande. Or, un parti comme la N-VA n’existe pas sans sa base, qui représente en fait sa réserve de voix minimale. Si elle perd les «nouveaux électeurs», elle garde sa base. Si elle perd sa base, elle cesse, à terme, d’exister. C’est ce qui est arrivé à la Volksunie quand un ex-flamingant capable d’envisager jusqu’au terrorisme, mais devenu au fil des ans un vrai démocrate (ce que personnellement, j’admire beaucoup), je parle d’Hugo Schiltz, a laissé de côté la base de la VU pour se concentrer sur une vraie négociation nationale, le Pacte d’Egmont. La VU n’y a pas survécu, et De Wever sait cela.

 

Schizo, le Barto

Si l’on retournait aux urnes à cause d’un «neen» nationaliste, personne ne peut affirmer que la N-VA serait encore gagnante aux élections prochaines. Elle garderait sa base, mais ceux qui ont plébiscité De Wever «parce qu’il allait faire mieux que Leterme» risquent bien de retourner là d’où ils venaient. Or, sans plébiscite, c’en est fini, à terme, de l’autonomie flamande ultralarge que veulent le CD&V et la N-VA. Mais pire encore, cette dernière a très mal joué son coup par rapport à sa base : en concentrant l’attention sur la Loi de financement (pour tenter de montrer à ses «nouveaux électeurs» que ce n’est pas elle le problème, mais les Francophones), elle a amené les négociateurs à la découpler du Saint des Saints fondamental : l’arrondissement électoral de BHV qui, lui, intéresse surtout ses «électeurs de base». Ce genre de schizophrénie peut coûter cher. Et last, but not least, il n’y a même plus de véritable opposition entre Francophones et Néerlandophones — Dieu merci —, ce sont bien aujourd’hui les gauches du Nord et du Sud qui s’opposent aux nationalistes (N-VA) et protonationalistes (CD&V) du Nord. Le front n’est plus «ethnique», mais «politique». Un véritable cauchemar pour ceux, à la N-VA et au CD&V, qui veulent à tout prix démontrer qu’il y a deux Belgique totalement différentes. D’où l’urgence pour le bon client de la friterie Draakske de changer de tactique.

 

Asile, de fous.

Stratego-Bart sait que quand le roi est piégé au point que tout mouvement lui devient désavantageux, il faut menacer «l’ennemi» au moyen d’une tout autre pièce. Une tour, un cavalier, un pion. Autrement dit, il doit d’urgence sortir du thème «Loi de financement» pour démontrer d‘une autre manière «qu’il est impossible de s’entendre avec les Francophones». Alors, il a sorti un pion (fou) de sa manche : les demandeurs d’asile. Un thème brûlant en cette période de gel. Et, Stratego aidant, il en rajoute une louche en prônant, non pas un accord gouvernemental qui permettrait éventuellement de prendre le problème à bras le corps (en oubliant temporairement la réforme de l’État), mais bien de gouverner exclusivement par le Parlement. Le thème choisi comporte toute une série d’avantages : il y a urgence, des gens dorment dans le froid (caractère émotionnel), des ministres en affaires courantes se querellent (caractère oppositionnel : «nous allons faire mieux que ce bordel-là !»). Et Leterme a éparpillé la responsabilité entre quatre ministères («à cause des Francophones»), ce qui permet de forcer le CD&V à continuer à se raccrocher au train-train nationaliste, pour faire oublier la faute de son ex-leader.

 

Le terne Leterme à terme.

À cet égard, un épisode invraisemblable vient au secours de la N-VA : ce dimanche, Leterme s’est fait humilier (je ne dis pas que c’est à tort) par Ivan De Vadder qui tentait (en vain) d’obtenir de lui une réponse simple à une question simple : (en substance) «que dites-vous aux gens qui dorment dans le froid aujourd’hui ?» Au lieu de reconnaître alors l’échec de sa politique, Leterme, imperturbable, fit comme si le journaliste ne lui avait pas posé la question, et débita une véritable et interminable «déclaration gouvernementale». À un certain moment, Ivan De Vadder s’est alors levé, et a fait mine de quitter le studio. À la fin, Leterme reçut quelques applaudissements timorés qui sonnaient comme une grosse gifle. Cet homme est bel et bien fini. Beaucoup ont ensuite salué le geste du journaliste. Pour ma part, je suis un peu mitigé, parce que la question de l’asile ne peut se résumer à «que dites-vous aux gens qui dorment dans le froid ?» Mais par ailleurs, un premier ministre ne peut se permettre de réciter une leçon destinée uniquement à jeter de la poudre aux yeux du public, sans répondre aux questions d’un journaliste de cette envergure. Le bon point irait donc intégralement à De Vadder, si cet épisode n’était du pain bénit pour la N-VA : «voyez vous-mêmes, chers téléspectateurs : le gouvernement ne gouverne pas, il en est incapable». C’est vrai. Mais c’est aussi la nature même d’un gouvernement en affaires courantes d’expédier les questions plutôt que de les régler. Hier matin, Leterme a corrigé le tir en radio. Désormais, «c’est la faute à Milquet». Quant à De Crem, sur la sellette pour n’avoir pas fourni de bus pour convoyer les sans-abri dans certaines casernes, eh bien sachez que «c’est un malentendu», et que de toute façon, De Crem n’avait pas à le faire, c’est le boulot de… la Croix-Rouge ! Où Leterme retourne dare-dare dans le camp des ethnicistes : la crise de l’asile est avant tout francophone ! Schizophrène lui aussi, entre un premier ministre incompétent incapable de défendre son gouvernement le dimanche, et un ponte du CD&V qui n’oublie pas de tendre le droit vers le bouc émissaire sempiternel, Joëlle Milquet, le lundi.

 

PV(V) pour N-VA

Le gouvernement est donc incapable de gérer la crise (chaque ministre étant aujourd’hui déjà en précampagne électorale, ne fût-ce que par précaution). D’où l’idée de la N-VA d’outrepasser ce gouvernement et de gouverner par le Parlement, arguant bien sûr du fait que ce serait «plus démocratique». Personne ne le dit, mais ça ne l’est pas. Ou plutôt, ça ne l’est qu’aux yeux de démocrates béotiens qui n’ont pas compris que ce n’est pas 51% de la population qu’il faut satisfaire «pleinement» pour être un bon eurodémocrate, mais 99% qu’il faut tenter de satisfaire «relativement». C’est à cela que sert un gouvernement, une coalition : à construire des compromis justes qui tiennent compte des «niches» électorales, et elles sont innombrables dans ce pays. Rosa Luxemburg disait : « La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d'un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n'est pas la liberté. La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement.» Une leçon qui n’intéresse pas la N-VA, toujours prompte à se ruer sur toute personne, organisme (la FGTB, par exemple) ou média (Le Soir) qui oserait la critiquer, elle qui représente à peine plus d’électeurs belges que Wilders ne représente d’électeurs hollandais !

 

Impayable pays

Dans un pays multiple, une coalition gouvernementale hétéroclite peut sembler moins efficace, mais elle est la seule garantie d’un traitement véritablement démocrate des affaires : en rassemblant suffisamment d’opinions et de vécus différents, elle parvient à des décisions profitables au plus grand nombre de «niches nationales» possible. C’est à ça aussi que sert la négociation : comprendre le point de vue de l’autre, quitter son «goal» pour se lancer dans la mêlée, et tenir compte de tous les intérêts. La Belgique, même mal gouvernée, se tire plutôt mieux que la France de la crise. Moins de contestation sociale, une fracture moins criante, pas d’initiatives imbéciles à la Cantona, et une dette publique plus élevée, c’est un fait, mais qui ne se creuse pas autant qu’en France. Sous Sarkozy, celle-ci a augmenté de près d’un quart, et à ce rythme, la France sera plus endettée que la Belgique avant cinq ans ! Mais de cette politique ouverte, la N-VA n’est pas capable au niveau national. Elle ne voit que les intérêts de la Flandre, elle ne pense que «Flandre». Leterme apparemment aussi (d’après ses réponses à Hard Talk : la réforme de l’État est absolument nécessaire pour la Flandre, a-t-il dit, en tant que premier ministre belge). Or, le (vrai) compromis, c’est fondamental dans une société aussi complexe que la société belge, où les droits culturels et ethniques sont toujours centraux, parce que la langue est le meilleur obstacle possible à l’intercompréhension, et donc à l’empathie mutuelle. Autrement dit, sans compromis, plus de Belgique. 

 

Démocratie Bartlementaire 

Or, lorsqu’on gouverne par le Parlement, l’on sort de fait de cette logique du compromis pour entrer dans la logique du plus fort. Et en Belgique, une «ethnie» (ou disons, «un ensemble culturel») est numériquement plus forte que l’autre. Le vote de la Loi sur la scission de BHV, s’il avait pu être entériné, aurait été le premier cas aussi clair, et révoltant, de prise de pouvoir d’une culture sur l’autre. Satisfaire le choix de 58 % de la population en violant sciemment les droits (garantis par l’Europe) d’une partie des 42 % restants, ce n’est plus de la démocratie, c’en est même l’opposé. 

 

Donc, en déposant une loi à sa sauce au Parlement, et en imposant à chaque parti de dire «oui» ou «non», la N-VA entame une nouvelle offensive hussarde, puisqu’il s’agit ni plus ni moins d’imposer aux autres partis de se prononcer publiquement sur… le programme immigratoire nationaliste ! Et vu que le PS, fer de lance francophone, est à la fois dans le gouvernement sortant (source du problème), et dans une majorité future de plus en plus virtuelle (sensée régler le problème), De Wever peut se permettre à la fois de critiquer le résultat de la politique fédérale improductive, à ses yeux, à cause de la présence francophone» (c’est fastoche quand on est dans l’opposition), et de défendre son programme radical auprès du téléspectateur flamand (check — c’est fait sur Villa Politica, Terzake, De Zevende dag, et dans sa chronique du Standaard) avant d’imposer aux Francophones (et aux socialistes flamands), de se prononcer à leur tour. 

 

Vendu !

Autrement dit, quand le projet de Loi arrivera à la Chambre, il aura déjà été vendu comme le seul possible à l’électeur flamand, et un refus des Francophones, ou du SP.a sera utilisé pour prouver aux Flamands que les Francophones refusent encore une fois un «bon projet», et pire, auraient réussi à entraîner les socialistes flamands dans leur sillage, rompant traîtreusement ce fameux «front flamand». Un vrai scandale en perspective aux yeux de Jan met de Pet (Monsieur Toulmonde), et une question : le SP.a pourra-t-il se permettre de voter contre la Loi N-VA ? Vous l’avez compris : c’est le concept de «gauche belge» transrégionale qui risque de sauter. De toute façon, après une telle manœuvre, toute négociation gouvernementale sera évidemment encore plus illusoire. Et les deux camps (quels qu’ils soient) encore plus éloignés. Élections, donc. Et chaos potentiel. Les marchés spéculatifs vont s’amuser. Nous tous, Belges, beaucoup moins !

 

Wallonie, terre d’asile

Examinons à présent quel est l’intérêt du premier parti flamand à agiter ce dossier. Selon De Wever, les problèmes posés par l’afflux de demandeur d’asile et l’immigration se posent dans des termes très graves pour la Flandre. Eh bien, c’est absolument faux ! La Flandre est en fait la région la moins concernée par la question. Tout d’abord, sur les étrangers résidants officiellement, ils étaient, en 2007, 283.000 en région Bruxelles-Capitale (27,5%), 316.000 en région wallonne (9,2%), et 331.000 en Flandre (5,4%), avec des pics à Anvers, Gand, et en région péribruxelloise (source INS). Autrement dit, la Flandre «profonde» est bien de loin la région où le problème de l’immigration se pose le moins. En Wallobru, la proportion de non-Belges est plus de deux fois supérieure (13,5 % environ), ce qui explique déjà, par exemple, une différence dans la qualité de l’enseignement, la communauté française étant moins financée, et plus sollicitée par la nécessité de mettre à niveau des enfants dont la langue maternelle n’est pas le français. Bruxelles accueille à elle seule presque autant d’étrangers que toute la Flandre, soit entre 5 et 6 fois plus par habitant… La N-VA peut donc tranquillement imposer les politiques les plus «faciles à vendre» à son public transi d’attention pour Bart-aux-yeux-de-grenouille, puisque ce n’est pas ce public-là qui en payera les conséquences (chômage, criminalité, vagabondage, voire émeutes…) 

 

Dégroupement familial 

Or, la N-VA a un programme plutôt rigide à cet égard. Dans le dossier sur l’immigration  qu’elle a publié, on prend toute la mesure de ses idées en la matière. Pour réduire le regroupement familial à une peau de chagrin, elle veut interdire aux enfants de plus de 18 ans restés «au bled» de rejoindre leur famille en Belgique. Le regroupement familial en cas de mariage serait interdit si les deux époux n’ont pas, au moment de l’hymen, 21 ans accomplis. Il faudrait de surcroît prouver une capacité financière en Belgique avant qu’un tel regroupement soit autorisé. Toute personne arrivée en vertu du regroupement familial ne pourrait plus en amener une autre. Concrètement, un Marocain de 17 ans arrivé en Belgique à la suite de ses parents ne pourrait pas se marier avec une Marocaine «au pays» et vivre avec elle en Belgique. Cohérente, la N-VA recommande même de demander aux organisations chargées de l’immigration de décourager… les mariages transnationaux ! L’amour à la sauce fricadelle, c’est strict de chez strict quand on n’est pas bleu-blanc-belge ! Allez vendre ça au PS, au CDH, au SP.a ou à Groen! Pour le reste, les seuls immigrants autorisés seraient ceux de l’UE, et si besoin, quelques extra-européens qualifiés, à condition toutefois qu’ils aient une proposition d’emploi concrète avant de venir. Et cette immigration économique serait, par principe, exclusivement temporaire et requerrait la connaissance du… néerlandais. Voilà qui va plaire à Van Rompuy censé garantir la libre circulation des personnes… Quant à la régularisation de demandeurs d’asile ou d’immigrants arrivés clandestinement, elle ne pourrait plus se faire que sur base rigoureusement individuelle, et selon une série de critères stricts, dont, une fois encore, la connaissance du… néerlandais.

 

Homo illegalus

Vient ensuite la question des demandeurs d’asile. Bart distingue les «vrais demandeurs d’asile », ceux menacés de mort dans leur pays, et les autres — les «profiteurs». Les premiers sont rarissimes, dit-il. Les autres sont des illégaux. Des «illégaux», c’est donc bien le nom utilisé pour les êtres humains, hommes, femmes et enfants, qui entrent en Belgique sans titre légal de séjour. Il n’y a pas d’oiseaux migrateurs illégaux. Chez les oiseaux, cette notion n’existe pas. Elle est strictement humaine. Illégaux. J’ai du mal à concevoir que le Roumain qui a repeint l’appartement de mon voisin (il y a prescription, je peux en parler) et avec qui je papotais gaiement sur le trottoir en été était un être «illégal». Pourtant, c’est vrai, nous ne pouvons pas «accueillir toute la misère du monde». Il faut revoir, courageusement, le système. Mais sommes-nous vraiment en train d’accueillir «toute la misère du monde» ?

 

Un monde de misère du monde

Au plan mondial, non. Absolument pas. Sur les quelque 11 millions de réfugiés relevant du Haut Commissariat de l’ONU (UNHCR), le seul Pakistan en accueille plus que toute l’Europe occidentale (1.740.000). L’Iran, et la Syrie complètent le trio de tête, avec chacune plus d’un million. L’Allemagne est le premier pays européen, avec 600.000. Les États-Unis en gèrent 275.000 et l’Angleterre, second pays européen, 270.000. Au chapitre des demandeurs d’asile, le record du monde est détenu par l’Afrique du Sud qui, à elle seule, en reçoit presque autant que l’ensemble de l’Union européenne. La Belgique a officiellement 34.415 réfugiés, demandeurs d’asile et personnes assistées par le UNHCR à sa charge. La Bosnie 182.000, l’Azerbaïdjan 590.000, la Colombie 3.304.000, la Géorgie 360.000, et dans les pays plus pauvres encore, la Côte d’Ivoire 710.000, la République démocratique du Congo 2.300.000, le Kenya 882.000, la Somalie 1.576.000. le Soudan 1.430.000, et le Népal pas loin d’un million. Autrement dit, la majeure partie de la misère du monde est prise en charge par le monde de la misère !

 

Tant bien que Malte

Revenons bien au chaud, dans notre Occident surprotégé. Selon la N-VA, la Belgique serait le pays d’Europe où l’on accueille le plus de demandeurs d’asile. Ça aussi, c’est faux ! En chiffres absolus, c’est en 2009 la France qui en vit arriver le plus grand nombre, avec 41.980. En chiffres relatifs (nombre de demandeurs pour 10.000 habitants — 10k), Malte est championne d’Europe, avec 58/10k ! Suivent Chypre (40/10k), la Suède (eh oui !) avec 26/10k, l’Autriche (19/10k) et enfin la Belgique, avec 16/10k. Viennent ensuite, tout près, la Grèce (14/10k), la Finlande (11/10k), le Luxembourg (10/10k). En queue de peloton, l’on trouve l’Espagne (0,65), la Roumanie (0,39), etc. Quant à nos voisins hollandais, ils en accueillent à peu près autant que la Flandre… 

 

Faits d’asile

Car la plus grande partie des demandeurs ne se trouvent pas actuellement au Nord : les centres d’accueil fédéraux hébergent seulement 1.485 demandeurs en Flandre (247/mio ha), contre 890 à Bruxelles (742/mio ha), et 1.262 en Wallonie (382/mio ha). Pire : si l’on considère Wallonie-Bruxelles comme un tout (partant du principe qu’il y a 5 % de Francophones en Flandre, on retrouve la même proportion de néerlandophones en Wallonie-Bruxelles), la Croix-Rouge y héberge 2.832 réfugiés pour seulement 1.337 en Flandre — moins de deux fois moins. Au total, cette dernière prend en charge quelque 2.822 demandeurs d’asile dans les deux sources d’hébergement principales, pour la bagatelle de… 4.984 dans le Sud. Par million d’habitants, ça nous donne un rapport de 470 pour la Flandre, et… 1.107,6 pour le Wallobru ! La Croix-Rouge francophone prend officiellement 2.573 personnes en charge, quand la Croix-Rouge flamande se contente de 1.600. Les CPAS communaux hébergent pas moins de 44 % des demandeurs logés, et ce sont surtout ceux de Bruxelles, et dans une moindre mesure, de Wallonie qui sont les plus chargés. La carte de Fedasil ci-dessous est éloquente à ces égards. 

 

Image 122.png

La gestion Senne des migrations

Et qui refuse tout nouvel arrivage de réfugiés sous prétexte qu’elle en fait déjà trop ? La Flandre de la N-VA ! Dès qu’on a voulu rediriger un certain nombre de demandeurs (700 à peu près) vers cette région si «formidable», Bart De Wever a prétendu, avec un chiffre tordu comme toujours (confondant le pourcentage de nouveaux arrivants et celui du total des demandeurs), que la Flandre se prenait toute la misère du monde nouvellement arrivée en Belgique ! Des margoulins, je vous dis : non, la Flandre n’a pas un grave problème, au contraire, elle refuse en fait de prendre sa part normale de responsabilités. Les nationalistes présentent les demandeurs d’asile comme des profiteurs ? Mais la charge de la demande d’asile y est la moins forte du pays, très comparable à la moyenne européenne. C’est Bruxelles qui prend tout dans la tronche, et la Wallonie en second. Équilibre communautaire ?

 

Petit pays, petit profit

Qui sont ces demandeurs d’asile, ces salauds, hommes, femmes, enfants, qui profiteraient donc du système si extraordinaire en Belgique ? En 2007, les trois nationalités les plus représentées dans notre pays étaient les Russes (17 % — dont pas mal de Tchétchènes), les Serbes (11 %) et les Irakiens (7 %). En Autriche, les Russes (Tchétchènes inclus) représentaient 27 %, les Serbes 13 % et les Afghans, 11 %. En 2009, les structures d’accueil officielles étaient logiquement occupées principalement par des Russes, Tchétchènes inclus (16,4 %), des Serbes (11,7), des Arméniens (8,9), des Afghans (7,5 ou 1.236, soit guère plus du double du nombre de soldats belges qui s’y trouvent — un prêté pour deux rendus), des Guinéens (6,1 %), des Congolais (4,2 %), des Irakiens (4,2 %), des Iraniens (2,7 %), etc.  La plupart de ces pays sont en guerre ou franchement dangereux pour certains opposants. Dans certains d’entre eux, l’Occident n’est pas étranger à cette situation. Selon les critères établis par la N-VA, qui considère les Balkans comme une zone non éligible à l’asile en Belgique (parce que «sûre»), on pourra renvoyer d’office les Serbes (11,7 %) et quelques-uns des Russes (non-Tchétchènes). Et c’est à peu près tout. Autrement dit, sauf à violer la Convention de Genève, ce n’est pas Bart De Wever qui a «la» solution ! 

 

La Suisse, terre d’asile

Quelle est la dureté des décisions belges soi-disant si bonasses ? Selon Eurostat, sur le nombre total de décisions de première instance en 2008 (13.095), seules 2.985 furent positives chez nous, soit 22,8 %. En Allemagne, modèle pour la N-VA nous dit-on, ils étaient 8.750 sur 20.215, soit 43,3 % ou encore, deux fois plus qu’en Belgique, à pouvoir rester officiellement. Aux Pays bas, ils étaient plus de la moitié à se voir régulariser ! En Suisse, que quelques votations font passer pour hostile aux étrangers, ils furent plus des deux tiers à obtenir le sésame. La Suède et le Royaume uni sont toutefois grosso modo aussi «sévères» que la Belgique. Et parmi les pays les plus «durs» (en ne tenant compte que de ceux qui reçoivent plus de 20.000 réfugiés par an), la France et plus encore la Grèce figurent dans le peloton de tête. Bonasse, la Belgique ? On peut toujours se le raconter.

 

Pic que pendre

Autre légende : faisons-nous face à un pic soudain et imprévisible, jamais vu auparavant ? Encore faux ! Les statistiques Fedasil le montrent : il y a eu deux fois plus de demandes d’asile en 1999 et en 2000 qu’en 2009. Et les années 93, 98, 2001 et 2002 étaient pires à bien pires que celle-ci (22.785 demandeurs en 2009 pour 33.932 en 1993). Si les demandes ont augmenté depuis 2007, elles avaient, cette année-là, très fortement diminué depuis 2000 — c’est une constante européenne, d'ailleurs ! Quant à la capacité d’accueil, elle est effectivement passée de 18.684 à 20.548 places cette année, soit environ 10 % d’augmentation. Et 25 % depuis 2006. À méditer. 

 

Toujours selon Fedasil, les cinq casernes de Bastogne, Bierset, Gembloux, Weelde et Houthalen (3 en Wallonie, 2 en Flandre, pas de quoi rattraper le déficit de solidarité de la région flamande…) n’étaient disponibles que «courant décembre». Et le constat tragique : «au total, depuis octobre 2009, Fedasil a été contrainte de ne pas désigner de place d’accueil à 7.665 personnes». Ce sont les employés de cette administration, et pas les députés de la N-VA qui se retrouvent face aux réfugiés pour leur dire «non». 

 

Ça n-va pas le faire

La N-VA, en cherchant à réduire encore les possibilités d’immigration, obtiendra en fait, non pas une diminution, mais bien une croissance des «demandeurs d’asile déguisés» (qui sont en fait des réfugiés économiques, ou des travailleurs en puissance, quelquefois surdiplômés). Car ceux qui veulent venir ici n’auraient alors aucune autre ressource pour entrer en Belgique, y travailler, y commercer, que de se faire sans-papiers, clandestins, ou demandeurs d’asile. Or, la N-VA veut fermer toutes ces portes aux ressortissants non UE. Et ce n’est pas imaginable pour l’asile : les réfugiés, vrais ou faux, doivent être traités correctement, c’est le droit international qui le dit. 

 

Le luxe en Bourgeois

Les mesures préconisées par la N-VA dans un document récent (17 septembre 2010) laissent d’ailleurs pantois : arrêt immédiat de toute aide financière (ce qui favorisera la criminalité et la mendicité), hébergement limité à la période d’hiver (excellente mesure pour le vagabondage), dispersion dans tout le pays (alors qu’elle refuse déjà toute nouvelle arrivée en Flandre) des seuls demandeurs qui sont déjà en procédure depuis 5 mois (et les autres ? Sous les ponts de Bruxelles ?), et répartition communautaire équilibrée (on n’attend que ça, en Wallonie et à Bruxelles, un rééquilibrage vers la Flandre ; qui y croit ?), hébergement par les seules CPAS, plus de nouveaux arrivants dans les grandes villes (Bruxelles va donc garder son gros paquet, Anvers, son petit baluchon ; chouette !) Il est aussi question de limiter plus strictement ce droit d’asile (mais comment le faire sans violer les règlements internationaux ?) Ne pas prévoir de places supplémentaires (donc, laisser les gens dehors). Refuser tout hébergement pour les demandeurs qui ont fait appel (allez, hop, dans la rue). Et grâce à ça, les candidats-réfugiés de tous pays, qui lisent quotidiennement la presse flamande, seront découragés de venir ! Cocasserie qui tombe bien : un journal bulgare expliquait hier aux Roms que la Flandre était le «pays» rêvé pour émigrer ! D’où une grosse colère de Geert Bourgeois (N-VA), ministre flamand compétent. Eh oui, Geert : il ne suffit pas de souhaiter ceci ou cela pour que les choses s’améliorent. La seule mesure concrète qui ait une chance d’apporter des résultats (mais là-dessus, le PS semble désormais d’accord), c’est une intensification de la politique de rapatriement, le plus humainement possible.

 

Mais en Flandre, l’asile se terre 

Une vraie solution passe aussi par une répartition solidaire des demandeurs d’asile, d’abord européenne, ensuite belgo-belge. Concrètement, il faut prévoir une prise en charge équilibrée au niveau communautaire. La Wallonie et Bruxelles doivent cesser d’être le réceptacle unique de «toute la misère du monde». Et ça, ce n’est pas au programme de la N-VA. Leur projet de loi ne peut donc passer que moyennant une série d’amendements qui la rendra parfaitement indigeste à la N-VA elle-même. Et c’est pour cela que nous devrons, avec des pieds de plomb, retourner aux urnes. Car on ne construit pas un gouvernement digne de ce nom sur autant de mensonges, de dénis de solidarité, de provocations où l’électeur flamand est systématiquement pris à témoin avec des chiffres tordus et retordus, de refus de répondre dignement et volontairement à une crise humanitaire grave, et cela, sous prétexte qu’elle serait plus francophone que flamande et que ça arrange bien les nationalistes du Nord — ceux qui partent du principe que «tout ce que la Flandre fait elle-même, elle le fait mieux». Quand pour cela, on refuse de prendre sa charge des problèmes sociétaux les plus épineux, il faut bien avouer que c’est juste trop facile !

17:28 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (80) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Très bien. Simplement, vous vous basez sur des chiffres officiels. Or, tous les sans-papiers ne se font évidemment pas enregistrer, les chiffres de l'immigration ne tiennent pas compte des naturalisations et tous les candidats réfugiés déboutés ne quittent pas automatiquement le pays. Ceci pour dire que la réalité d'une situation n'est pas toujours celle des chiffres.
Sur une perspective plus politique, je comprends encore moins, à la lumière de votre brillante analyse, l'optimisme de ceux et celles (Milquet aujourd'hui encore) qui annoncent un gouvernement pour le début de l'année prochaine ou rejettent la perspective d'élections comme totalement farfelue (Leterme).

Écrit par : francolâtre | mardi, 07 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@Francolâtre : je parle en effet précisément d'asile et d'immigration. Les sans-papiers et les clandestins sont un autre aspect de la question, mais De Wever ne s'en est pas emparé.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 07 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Het gebruikelijke linkse discours om nog meer links kiesvee in te voeren. Een studie van Elsevier in Nederland heeft uitgerekend dat een migrant over zijn levensduur 40000 euro kost aan Nederland. Van mij mag Reynders voor volgend jaar op het lottoformulier een extra hokje voorzien: "Ik ben bereid 40000 euro extra belastingen te betalen dit jaar" en voor elke linkse wereldverbeteraar die dat ook effectief doet laten we een vluchteling binnen. We zouden beter het gespuis dat we al hebben en dat zich misdraagt terug buitengooien in plaats van er nog nieuw binnen te laten.

Écrit par : Lieven | mardi, 07 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Il me semble que cet article confonde un peu les gens concernés et le principe même.

Réfugiés politiques, ok, et il est même difficile d'en vouloir à des réfugiés économiques se présentant systématiquement comme "politiques", quitte à balancer leurs papiers d'identité dans une poubelle pour faire tarder leur identification.

Mais on doit tout de même reconnaître que De Wever a raison sur le fait qu'on pourrait engager plus de fonctionnaires pour régler ces dossiers plus rapidement au lieu d'avancer à la vitesse d'un escargot et de devoir du coup payer des astreintes.

L'autre volet étant, mais De Wever n'en parle pas à ma connaissance, la lutte contre les filières permettant l'arrivée ici de ces gens ayant parfois donné toutes leurs maigres économies à des passeurs qui se moquent bien du côté "humanitaire" de la chose.

Cette situation qui est mal gérée par l'Etat fait en outre une solide contre-publicité à la Belgique qui en devient une destination idéale avec effet boule-de-neige. Notre situation économique ne nous permet pas de devenir le CPAS du monde. Et il me semble surtout que nous avons aussi déjà nos pauvres... Et même de plus en plus.

Enfin, on remarquera que si toutes les grandes âmes de la gauche caviar devaient héberger chez elles quelques réfugiés, leur ouvrant leur salon, leur frigo et leur chambre à coucher, c'en serait vite fini de leur générosité et de leur "conscientisation". Avec l'argent de l'Etat, on peut se donner bonne conscience à bon compte. Mais ça doit être un argument poujadiste, pouah !

Inutile donc de fustiger les Flamands ou même la NVA sur ce sujet, nombre de francophones, si pas une majorité, ne sont pas d'accord avec ce fonctionnement non plus. Même si la machine de la gôche politiquement correcte les empêchent carrément de le dire dans les médias subsidiés et donc aux ordres.

De la même façon qu'on fit voter la loi de naturalisation automatique à dix-huit ans des jeunes étrangers résidant en Belgique depuis sept ans, ou celle du droit de vote des étrangers aux communales, ou que l'on permette encore le fameux "regroupement familial" sans garantie de revenus... contre l'avis d'une majorité de la population, toutes catégories linguistiques confondues.

On a encore le droit d'être francophone dans ce pays et opposé aux décisions bassement électoralistes du PS et consorts. Car quand le PS a dégoûté ses électeurs, il en importe !

Ce n'est donc pas la peine d'opposer ici néerlandophones et francophones comme si en la matière selon la langue qu'on parle on a tel ou tel avis.

A lire aussi : http://levif.rnews.be/fr/news/actualite/belgique/immigration-un-durcissement-previsible-de-la-politique-migratoire/article-1194880084296.htm

Écrit par : Endadine Akass | mardi, 07 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

"...Ce n'est donc pas la peine d'opposer ici néerlandophones et francophones comme si en la matière selon la langue qu'on parle on a tel ou tel avis....". Exactement ! D'ailleurs les seconds cités, suivant l'endroit où ils se trouvent en Belgique, sont parfois des immigrants aussi !

Écrit par : Denis | mardi, 07 décembre 2010

de la filière au charter ! En bon gauchiste caviar et pour «conscientiser» les petites âmes droitiste moule-frite (sauce non-poujade), je propose à chacun d'eux de conduire lui-même un ou deux de ces profiteurs étrangers au-delà de la frontière (pas la linguistique bien sûr):)))

Écrit par : Uit'tZuitje | mercredi, 08 décembre 2010

Allez plus loin dans votre logique Endedine, que chacun de nos barons socialistes s'occupe en détails de ceux qui sont une charge pour notre pays.

Qu'ils aillent dans les homes laver les pieds de nos vieillards, et qu'ils comprendront notre douleur, c'est pas à la société de s'occuper d'eux! Mais aux familles que chaque famille s'occupe de ces vieux.

Qu'ils accueillent dans leur chez eux nos bambins, nul besoin de construire ou de subventionner de couteuses crêches. Là aussi ce n'est pas à la collectivité de prendre en charge les enfants des autres.

Qu'ils aillent s'occuper de tous ces accidentés du travail, de la route ou de la vie. Là aussi chacun pour soi.

La solidarité est une valeur méprisable. Vive l'individualisme, le chacun pour soi. Nous sommes tous des iles, des hommes jeunes, parfaitement autonomes, forts, intelligents et riches. Les autres peuvent crever la bouche ouverte dans la rue comme des chiens. Que ce soit nos proches, nos voisins, ou nos lointains comme dirait Jean-Marie.

Et pourquoi s'arrêter en si bon chemin? Pour ne pas s'attaquer à des populations encore plus faibles et encore moins bien organisées? Les jeunes filles mineures par exemple? Issue de l'immigration ou immigrées? Elles ne savent que subir, on va leur tapper dessus, et des millions d'imbéciles bien gras s'autocongratuleront en ayant l'impression du devoir accompli. On va par exemple les exclure de nos écoles et leur dénier le droit fondamental à toute instruction, sous pretexte d'un voile par exemple. Plutot que de chercher à émanciper ces jeunes filles en les éduquant et en les integrant le plus possible on va tout faire pour les exclure. Socialement c'est une abbération, humainement c'est méprisable, mais politiquement c'est le jackpot grâce à la meute d'abrutis bon teint qui croient bien faire.

http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/02/les-tres-bons-comptes-de-l-immigration

Non et non si on veut que notre pays aillent mieux c'est à la mafia qui se gave jusqu'à exploser avec notre argent, avec nos peurs, qui nous pressurisent sans arrêt jusqu'à la rupture. C'est la lutte des classes qu'il faut actualiser.

On a fait croire à la classe moyenne qu'elle faisait partie de la classe des possédants alors que pas plus que l'ouvrier c'est de son seul travail qu'elle vit. Le cadre supérieur fait autant partie du prolétariat que le mineur ou le petit commerçant.

Écrit par : yakari | mercredi, 08 décembre 2010

@yakari

Allez aussi plus loin dans votre logique et l'internationale sera le genre humain, pas de problème : amenons demain en Belgique 200 millions de Chinois et autant d'Indiens, pourquoi se priver ?! Et puis après le foulard, y'a qu'à légaliser l'excision et l'infibulation aussi après tout, comme ça on fera dans le multiculturel et on défendra les jeunes filles, on les éduquera après... Mais je vous rejoins sur les abrutis bon teint qui croient bien faire...

Écrit par : Endadine Akass | mercredi, 08 décembre 2010

Mais oui! La lutte des classes est plus que jamais d'actualité! Il ne s'agit pas de lutter contre l'étranger ou le chinois mais de defendre nos droits face à nos élites! Il ne s'agit pas de tapper sur plus faibles que nous, mais de defendre notre pain face aux plus riches. L'écart entre riches est pauvres est revenu à ce qu'il était pendant les années 50!!! La classe moyenne est en train de disparaitre. Nous sommes la premiere génération qui vit moins bien que ses parents, et qui a moins de perspective d'avenir.

Et le soucis c'est qu'à cause des clowns qui nous dirigent nous avons vendus nos usines et notre force de production ET d'innovation vers des pays comme la chine. On a mis non seulement nos bras mais aussi nos cerveaux au chomage!!! Après c'est toujours facile de critiquer les plus hères qui viennent s'échouer dans nos contrées.

Aujourd'hui ce ne sont pas les chinois qui doivent s'exhiler chez nous pour trouver du travail mais le contraire! C'est nos jeunes qui s'expatrient! Nos meilleurs élements. Mais c'est pas grave, continuons à délocaliser, à asphyxier la recherche et à étouffer l'innovation.

Gardons les intelligents qui nous gouvernent et qui n'ont comme seule perspective que les prochaines elections, ou nos élites pour lesquelles l'avenir est à max 6 mois.

Si les chinois nous la mettent bien profond c'est parce que ces gens font de la planification économique et industrielle sur des années. Même eux, les plus gros pollueurs du monde investissent plus en technologie propre que l'ensemble Europe - USA.

Nous marchons clairement sur la tête, pas étonnant que le moral des gens soit aussi bas.

Écrit par : yakari | jeudi, 09 décembre 2010

Merci pour ce journalisme décalé et chiffré qui me confirme que le cancer flamingant est en marche et se propage dans tous les domaines de leur culturalité agonisante d'isolement et d'avilissement...

Écrit par : JLP | mardi, 07 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

A votre service, JKP ! Welkom by the way !

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 07 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Oups ! Là vous vous aventurez en terrain marécageux, cher Marcel.
L’autre, l’étranger, n’a vraiment pas bonne presse… Pas plus chez nous qu’aux Pays-Bas, en Suisse, en France, en Italie ou en Espagne…
Comme le pou ou le morbaque il se nourrit de notre sang pur, bien au chaud dans nos futals… Et, horreur, IL POND !!! On y va avec le peigne fin, puis on disperse la poudre. Bref on s’en débarrasse…

Écrit par : Waharday | mardi, 07 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Oups c'est du zyklon b que tu te saupoudres sur les couilles? ):)

Écrit par : Uit'tZuitje | mercredi, 08 décembre 2010

Un parlementaire Autrichien s'adresse a l'ambassadeur Turque a Vienne qui s'est plaint au premier ministre Autrichien de ne pas se meler au probleme de l'integration.
Ceci apres le meurtre sur un archeveque catholique en Turquie en juin de cette annee, on lui a coupe tranquillement la tete en pleine rue.

http://www.youtube.com/watch?v=XRmgI_WXff0

Il refere aussi aux paroles d'Erdogan en Turquie que l'integration des Turques en Allemagne est un crime contre la Turquie.

Écrit par : traveller | mardi, 07 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@traveller : avec l'accent et le ton, l'agressivité j'ai rarement entendu un discours qui me fît autant penser à Adolf Hitler.

Ah, oui, pour le point de détail que vous soulevez, je ne vois pas le rapport entre une population (immigrée) et l'acte de quelque criminel dans le pays concerné. Qu'est-ce que les Turcs d'Autriche ont à voir avec un meurtrier en Turquie ? On a décapité un archevèque en Turquie, OK. On a aussi abattu un imam à Anvers. Mais ça n'a rien à voir, me direz-vous : le premier fut assassiné par un fou d'Allah, et le deuxième par un fou du Vlaams Belang.

Si le BZÖ est votre référence, je comprends mieux que vous ne compreniez pas la différence entre un Turc et un assassin ultra-islamiste. C'est grosso-modo la même qu'entre Rabbi Jacob et l'assassin de Rabin. La même qu'entre un Wallon et Degrelle. Vous ne comprenez toujours pas ? Je vais être plus clair : c'est la même qu'entre un Flamand et Hans Van Temsche.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 07 décembre 2010

En als je streefcijfers wil waar we naartoe zouden moeten:

Out of the total 1,388 foreigners applying for claiming refugee status, only 30 were approved by Japan in the year 2009, the official Justice Ministry data reveals.

En dat is nog een gigantische toename:

Between 1981, when Japan ratified the UN Convention on Refugees, and 2002, Japan accepted just over 300 people as refugees.

Écrit par : Lieven | mardi, 07 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Sorry, les paroles d'Erdogan etait en Turque, mais prononcees en Allemagne.

Écrit par : traveller | mardi, 07 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@ Marcel

Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne vous fait pas penser a Hitler?..:)))

Écrit par : traveller | mardi, 07 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

excellente, traveller -)
(en la prenant au second degre ofc)

Écrit par : DonBlacksad | mercredi, 08 décembre 2010

Oui. Un tout petit peu moins que 10 millions de Belges ne me font jamais penser à Hitler. En fait, les seuls qui m'y font penser en principe sont ceux qui, aujourd'hui encore, n'ont pas tiré les leçons d'hier. Et puis, il y a ceux qui ne comprennent pas la valeur des symboles et des tabous (comme certains animateurs de la VRT qui utilisent Hitler pour faire de la pub, préparer des truites, ou se moquer de la Shoah), il y a Siegfried Bracke et son dessin "chercher l'erreur", il y a Bart De Wever quand il va à la NSV, il y a De Standaard quand ils titrent qu'Hitler aimait bien les tartines à la confiture (et le Daily Mail par la même occasion), il y a certaines activités du Vlaams Belang et Dewinter quand il tend le bras, il y a Kabouter Plop quand il insulte la résistance, il y a Maingain quand il évoque l'occupation, il y a certains PP quand ils oublient les leçons du passé (je ne parle pas de Rudy), il y a le FN wallon et Bruxellois quand un de ses dirigeants chante une chanson sur Dachau, et en Autriche, il y a cet orateur victimisant. À part ça, la plupart du temps, la Belgique me fait penser à des frites avec de la mayonnaise.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@ Marcel

Orateur victimisant??? Vous etes vraiment aveugle. Vos lunettes "cool" filtrent ce que vous voulez voir et pas?

Écrit par : traveller | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@Traveller : s'il est hystérique comme ça pour une remarque d'un ambassadeur turc, qu'est-ce que ça va être le jour où il entendra le TV Belgiek de ce soir (AB3 vers 20h), où Bart déshonore le Tyrol !

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Nul besoin d'éconduire qui que ce soit puisque vous allez héberger tout le monde à votre domicile. C'est trop sympa. A ce sujet, si vous pouviez flêcher le chemin vers votre Eldorado de la pensée unique depuis les frontières belges, ce serait gentil et ça évitera que certains ne se perdent en route. :)))

Écrit par : Endadine Akass | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Mon dernier message était à l'attention de Uit'tZuitje

Écrit par : Endadine Akass | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@Uit'tZuitje

Et si ça ne heurte pas trop votre goût pour l'exotisme, hébergez aussi quelques Belges. Pour eux, il n'y a ni astreintes, ni abris car les réfugiés sont prioritaires et ils peuvent donc gentiment dormir sur le trottoir.

Lisez une des réactions en dessous de l'article que je citais :

"Hier soir je rencontre à une station service un belge SDF refusé dans les centres d'accueil de Charleroi : "Il n'y a plus de place et les demandeurs d'asile sont prioritaires !"

Comme disent les petits bobos : "bien fait pour eux à ces moules-frites !"

Écrit par : Endadine Akass | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@ Endadine Akass
le petit bobo ne te proposait pas d'en éconduire plus d'un ou deux, il voit aussi petit que toi... (dans sa petite boîte de caviar au chaud avec sa petite moule exotique et tout qui s'effrite in his backyard)

Écrit par : Uit'tZuitje | mercredi, 08 décembre 2010

@Uit'tZuitje

Je ne vois pas petit, cher bobo nimby, je vous propose de commencer lentement, c'est tout. Je suis sûr que vous me direz bientôt tout ce que vous avez déjà fait pour mettre vos grandes idées en pratique à l'échelle de vos propres moyens.

Écrit par : Endadine Akass | mercredi, 08 décembre 2010

En dehors de la question des réfugiés, l"hébergement par les seules CPAS" et la limitation dans le temps du chômage (qui entraînera une augmentation des inscriptions au CPAS après la fin des allocations de chômage) sont les mamelles d'une régionalisation larvée du marché du travail et de la sécurité sociale. Le budget des CPAS ne sont pas fédéraux... La répartition géographique des chômeurs et des réfugiées donnent une idée de l'impact sur les finances.

Écrit par : vwa | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@vwa : le programme de la N-VA prévoit que les CPAS utiliseront de l'argent fédéral pour les charges de réfugiés. Fédéral, hein. Pas régional.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Ouuuups!
Merci Marcel. Je relirai mes classiques...

Écrit par : vwa | mercredi, 08 décembre 2010

C'est pourtant simple de se faire une idée de la situation: la Belgique n'a pas ou plus les moyens financiers et humains d'une politique sociale généreuse. Plus encore, elle est incapable de la formuler et de mettre en oeuvre celle qu'elle a en raison de sa complexité institutionnelle et de la tribalisation de sa technostructure.

Partout en Europe, quoique très en retard par rapport à l'évolution des choses et en ordre dispersé, les différents gouvernements se rendent à l'évidence que l'Europe se paupérise alors que l'accès à sa richesse - toute relative mais réelle par rapport à la plupart des endroits du globe - semble dérisoirement aisé pour des centaines de milliers de candidats réfugiés économiques.

La Belgique, elle, se débat encore dans la confusion des idées et pédale dans l'application de sa propre législation.

Écrit par : JPBWEB | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Amen -)

Écrit par : DonBlacksad | jeudi, 09 décembre 2010

@ JPBWEB

Entierement d'accord

Écrit par : traveller | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@JPBWEB
En peu de mots, bien choisis, vous résumez très bien la situation…
Les mesures préconisées des uns et les yaka-solutions équilibrées des autres ne sont sans doute que du vent. Les problèmes de l’immigration s’ajoutent au marasme absolu d’un pays en phase terminale.

Écrit par : Waharday | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

De toute façon, pour la nva, qui n'est pas immigré clandestin sur le sol de la région flamande ?

Écrit par : Arthur | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

y seront-on avant ou après l'échec des négociations?

http://www.liberation.fr/economie/01012306723-crise-de-l-euro-la-belgique-est-l-un-des-douze-pays-les-plus-contagieux-du-monde

Écrit par : vwa | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Très bonne analyse, je trouve. Je la partage dans les grandes lignes.

Ce que je ne comprends pas, c'est ce régime de pensée unique, en Flandre. Il n'y a personne pour mettre BDW face à ses contradictions, personne qui ait à la fois son charisme, son intelligence et son sens politique. Certains ont l'une ou l'autre mais pas les trois réunies.

Je n'ai rien contre l'autonomie de la Flandre (par fatalisme) mais il faudrait tout de même rester un peu honnête intellectuellement et avouer à l'électeur flamand, dont je suis, que tout ce qu'on dit à la télévision ne va pas se réaliser, loin s'en faut.

Écrit par : Claude | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Combien de temps cela va-t-il encore tenir?

http://www.liberation.fr/economie/01012306723-crise-de-l-euro-la-belgique-est-l-un-des-douze-pays-les-plus-contagieux-du-monde

Je me demande si après, la priorité de nos amis politiques sera toujours une profonde réforme de l'état...

Écrit par : vwa | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Sacré boulot de recherche Marcel. Merci pour toutes ces infos. A l'insu de votre plein gré, ne vous serait-il pas possible, suite à une petite erreur d'adresse électronique, de poster cette humeur sur un autre blog ? Suivez mon regard :-))

Écrit par : Denis | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Ik begrijp niet :-))))))

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 09 décembre 2010

Dat komt ervan als je het asiebeleid verdeelt over twee franstalige muurbloempjes. Het is duidelijk dat de huidge malaise het resultaat is van de het regelrechte wanbeleid van PS en CdH.
Hoewel ik begrijp de waaltjes wel, hoe meer volk om te profiteren van het Vlaams geld, hoe beter. Lekker een grote bende die volgende keer toevallig stemmen op O.C. en M.W., in het frans CPAS.

Écrit par : Theo Simon | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@Theo Simon : je me disais que j'exagérais un peu quand j'évoquais le besoin de la N-VA de mettre à tout prix toute la crise de l'asile sur le dos des Francophones. Heureusement qu'en le faisant vous-même, vous me donnez raison.

Croire qu'il y aurait deux partis irréalistes et incompétents parce qu'ils sont francophones et de centre ou de gauche, c'est déjà en soi une forme d'ethnicisme. Mais c'est ça aussi, le nationalisme.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 08 décembre 2010

Exact le PS et le CDH sont effectivement irréalistes et incompétents mais ce n'est pas parce qu'ils sont francophones. D'un autre côté si Theo Simon n'existait pas, il faudrait l'inventer parce qu'on n'a pas tous les jours l'occasion de se marrer en lisant un tel primate.

Écrit par : Endadine Akass | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

un tel primate
si
on peut vous lire tous les jours !

Écrit par : bema | mercredi, 08 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@bema

Je comprends votre énervement, je vous avais effectivement oublié. Désolé.

:)))

Écrit par : Endadine Akass | mercredi, 08 décembre 2010

"Qui sont ces demandeurs d’asile, ces salauds, hommes, femmes, enfants, qui profiteraient donc du système si extraordinaire en Belgique ? "

Plus je vous lis, moins je vous trouve bon.

Terriblement prévisible, terriblement dans la norme, droit dans la ligne. On long couinement plaintif. On a les intellectuels qu'on mérite, et je ne suis pas optimiste pour la belgique, ou ce qu'il en restera...

Écrit par : alex... | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@ Tous

La Flandre apprend la vérité par la bouche de Rocard en 2005.
Entretien rapporté par l'ambassadeur Américain Craig Stapleton dans un mail rapporté par Wikileaks.

¶2. (C) Rocard, like former president Valery Giscard d'Estaing
(reftel), believes that French history provides the keys for
understanding French politics and France's policies.
Rocard's point of departure is France's emergence as a
nation-state. The history of other European nation-states is
that of linguistic communities serving their trade needs.
France created itself by destroying five cultures -- Breton,
Occitan, Alsatian, Corsican, and FLEMISH. "We are the only
European nation which is the military creation of a
non-homogeneous State. This makes France difficult to govern
to this day. This explains our difficulty in reforming, our
slowness," he said.

http://cablesearch.org/cable/view.php?id=05PARIS7360&hl=Flemish

Merci Michel Rocard, finalement un Francais qui dit la vérité sur la mère-patrie de la liberté-égalité-fraterniré. Evidemment les Flamands le savaient depuis 1000 ans.

Écrit par : traveller | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Merde alors, le droit du sol n'est pas une invention de ces perfides flamingants ?:)

Écrit par : luc | jeudi, 09 décembre 2010

@Traveller : qui a dit le contraire ? Cela dit, la Hollande a failli faire disparaître le frison, l'Allemagne a nié le Polonais et le vieux-prussien. L'Italie a négligé le ligure, et quelques autres langues régionales. L'Espagne a voulu faire disparaître aussi le basque, le catalan, le galicien, etc. L'Angleterre a eu la peau de l'écossais et du cornouaillais. En fait, les seuls régimes qui ont un tant soit peu respecté les langues locales sont les régimes communistes, en donnant l'autonomie à de nombreuses communautés. Mais la Belgique a fait pareil avec le wallon, et la Flandre aussi,en niant l'existence des langues locales, comme le West-Vlaams et le Limbourgeois. Le peuple ne se bat que très rarement pour une langue, ce ne sont que des franges intellectuelles qui s'en soucient, ou alors politiques.

@Luc : vous confondez tout. Le droit du sol tel que vous le percevez en Flandre est le droit des "Flamands" (et non celui des Néerlandophones, puisque même les Hollandais sont perçus comme non-Flamands dans les communes du Nord de la Flandre) sur le sol flamand. Le problème, c'est de lier une nation identitaire à un sol. C'est d'ailleurs pour ça que la recherche "d'identité nationale" en France était suspecte.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 09 décembre 2010

@traveller

ter info

"
"Frankrijk is een militaire creatie van een niet-homogene staat", zegt de voormalige Franse socialistische premier Michel Rocard.
...
Frankrijk creëerde zichzelf door vijf culturen – de Bretonse, de Occitaanse, de Elzasiaanse, de Corsicaanse en de Vlaamse – te vernietigen.
"

http://knack.rnews.be/nl/actualiteit/nieuws/europa/frankrijk-vernietigde-de-vlaamse-cultuur/article-1194883988063.htm

Écrit par : bema | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@Bema ou comment, à partir d'une citation d'un homme politique français, la presse flamande vient "prouver" que la Flandre est une victime !

Pour info, on donne des cours de néerlandais dans certains lycées du Nord. Officiellement.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 09 décembre 2010

Hahaha, ik heb mijne naam niet gestolen, hé.
Stelletje sufferds.

Écrit par : Theo Simon | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Ik heb mijn naam echt niet gestolen, hé.
Stelletje sufferds.

Écrit par : Theo Simon | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

"Merci Michel Rocard, finalement un Francais qui dit la vérité sur la mère-patrie de la liberté-égalité-fraterniré. Evidemment les Flamands le savaient depuis 1000 ans."

Et les flamands savent-ils que le français est la langue de la culture flamande autant que ses patois depuis 1000 ans également?

Écrit par : alex... | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Et tiens, à ce propos, j'oubliais : la Flandre a éradiquer le français à Gand, Anvers, Audenaerde, Ypres, Courtrai, enzovoort.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 09 décembre 2010

Je crois que Michel Rocard, que j'apprécie beaucoup en général, fut dans ce cas précis un peu à côté de la plaque. Ce qui caractérise la France, c'est que dans son cas, le pays est la création de l'état et non l'inverse comme presque partout ailleurs. Voltaire disait jadis à propos de la Prusse que c'était une armée qui avait un pays et non l'inverse, et on peut dire de même de la France que c'est un état qui a un pays et non l'inverse.

Que cet état ait été construit au fil du temps et de nombreuses péripéties politiques et militaires est évident, mais pas plus que tous les autres états européens. Il y eut des conquêtes militaires, mais aussi des unions pacifiques, des mariages etc.

Quant aux cultures "détruites" selon MR, elles existent encore, et de toute manière les 5 ensemble ne constituent qu'une partie assez périphérique de la France. Expliquer les pesanteurs de la réforme en France par cette hétérogénéité historique me semble un peu 'léger'.

Par contre, les réactions à ce propos sont édifiantes. Le vrai ennemi du nationalisme flamand, c'est la France, pas seulement ni prioritairement les gens qui parlent français. Réaction de panique d'une nation minuscule et encore embryonnaire face au prototype de l'état nation.

Écrit par : JPBWEB | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@ Luc

Le droit du sol, c'est le gouvernement flamand en Région flamande et non en Région bruxelloise. La paille et la poutre, ça va bien...

Écrit par : Endadine Akass | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Pour moi, la Flandre n'a rien perdu à Bxl.. c'est une erreur historique de vouloir s'accrocher
à cette ville. Les communes à facilités n'ont qu'à choisir par reférendum et basta cette comédie éternelle.

Écrit par : luc | jeudi, 09 décembre 2010

@Luc : là, je suis d'accord.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 09 décembre 2010

@ JPBWEB

C'est un peu facile votre raisonnement.
Oui la France est un état nation, fondé sur l'écrasement des peuples qui le constituent. Et là MR a oublié la Bourgogne, état indépendant dont le peuple parlait aussi Français.
La Flandre est avant tout un peuple qui se cherche une nation et un pays qu'ils habitent depuis des millénaires.
Mais Rocard a très bien compris les problèmes que vous préférez ignorer, le Français de Paris n'est pas du tout le même que le Français de Lille ou de Marseille et les réactions aux changements ne sont pas du tout les mêmes.
J'ai toujours considéré Rocard comme un homme intelligent et il le prouve ici.
L'homme universel n'existe pas.
Le véritable ennemi de la Flandre n'est pas la France, c'est le Belge belgiciste unitaire qui s'est toujours tourné vers la France pour de l'aide, même en vendant les joyaux de la couronne pour ces propres gains.

Écrit par : traveller | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@Marcel.

Bossant dans l'asile, en étroite relation avec FEDASIL, l'OIM, le CIRE, Vlucht, etc etc, je pense être bien placé pour parler.

Le système belge d'asile est victime de sa propre stupidité et de ses aberrations. C'est un des rares pays où on accepte sans broncher les demandes d'asile de ressortissants de l'UE, avec droit automatique au logement. Ce "droit automatique au logement" est la raison pour laquelle des milliers de Serbes, Macédoniens, Slovaques, viennent demander l'asile en Belgique. Le temps que leur procédure se face, ils seront logés nourris blanchis. Ils le savent. Des agences leur "vendent" la Belgique dans leurs pays respectifs. Ce n'est pas de la propagande NVA, n'importe quel travailleur social le sait.

Un petit coup d'oeil aux stats du CGRA : en 2009, 261 demandes Slovaques, 98 roumaines, 143 hongroises, 48 tchèques, 201 macédoniennes, 1539 Kosovo, 514 Serbes... sans minimiser en rien les problèmes SOCIAUX que ces gens peuvent avoir dans leurs pays respectifs, leurs problèmes ne relèvent dans 95% des cas, en rien, mais alors en RIEN de la Convention de Genève de 1951. Mais ils ont le droit à l'accueil, et de poursuivre FEDASIL si on ne leur trouve pas un logement. Le retour volontaire ou forcé dans leur cas n'a pas de sens (excepté kosovo) = ils reviennent comme ils veulent étant soit membre de l'UE, soit bénéficiant de grandes facilité depuis le 1 janvier 2010. D'expérience je mettrai un peu la plupart des arméniens dans le même sac, leurs demandes ne tenant la plupart du temps pas énormément la route. Déboutés, ils choisissent le retour volontaire sans grande crainte apparente...
J'ai vu avec intérêt les images du "camp de réfugié" monté l'année dernière près de la gare du nord. Voir une famille slovaque déboutée plusieurs fois, repartie, revenue, et clamant devant caméra "on demande l'asile parce que chez nous il y a chômage", je suis navré mais ça fout les boules, parce qu'à côté il y a des tchadiens, mauritaniens, irakiens qui ont peut être d'autres soucis. Ca n'a rien à voir avec l'asile, et les problèmes sociaux des pays membres de l'UE depuis 2004 ne relève en rien de la compétence belge. Ces gens ont le droit au séjour et au travail et peuvent venir légalement en Belgique. Ils ont les même droit qu'un français ou qu'un hollandais en Belgique. Point. Et ils prennent dans les centres FEDASIL la place d'Irakiens, d'Afghans ou de Somaliens qui EUX fuient des pays en guerre.

Donc à la place de Leterme j'aurais répondu : si il y a des gens dans le froid, c'est parce qu'il y a dans les centres des gens qui n'ont rien à y faire.

Dire qu'une grande partie des demandes d'asile n'est pas fondée, c'est un fait. Dans les pays où c'est le UNHCR lui même qui gère la procédure, le taux de reconnaissance n'est pas plus élevé qu'en Belgique, pas besoin de flamands "rabiques" pour le savoir.

Pour le reste l'hypocrisie sur le "fardeau" de la Flandre agressée de toute part est patente. C'est surtout un problème Bruxellois dont ils ne veulent pas assumer leur part, je suis bien d'accord avec vous. Quand on compare le taux de reconnaissance des D.A par le registre flamand ou le registre francophone, c'est assez édifiant aussi... (voir stat CCE-RVV)

Écrit par : nev | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@Nev : merci beaucoup pour ces éclaircissements. Mon interprétation est celle-ci : il faut donc exclure d'office certains pays du droit d'asile, mais simultanément ouvrir un bureau de l'immigration dans ces pays. Parce que si des Slovaques reviennent trois ou quatre fois, ce qui implique quand même un coût assez conséquent (les gens, en principe, ne dorment pas dehors par plaisir), c'est qu'il y a une volonté chez certains de s'installer en Belgique. Or, il y a des emplois qui ne trouvent pas preneurs en Belgique. Pourquoi ne pas faire comme au Canada, un système de propositions d'emploi dans certains pays ciblés, plutôt que des déclarations du genre "ne venez pas" qui ne servent à rien…

Je suis contre le "suçage de cerveaux" qui consiste à n'attirer que les hauts diplômes des pays en voie de développement et rejeter tous les autres, parce que ça consiste à piller l'intelligentsia des pays qui en ont le plus besoin. En revanche, s'il s'agit de permettre à des gens de rejoindre notre communauté par le travail, dignement, intelligemment, et sans distinction de capacités, c'est probablement la chose la moins hypocrite et la plus intelligente à faire.

Cela dit, quand on cumule vos chiffres sur 2009, on arrive à 2.500 balkaniens. Sur une population de 11.000.000, ça ne devrait quand même pas poser de problème (pour autant, bien sûr, qu'ils trouvent eux-mêmes un logement et qu'ils aient du travail).

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 09 décembre 2010

"Oui la France est un état nation, fondé sur l'écrasement des peuples qui le constituent."

L'effroyable stupidité de certains commentaires laisse pantois.

L'écrasement des peuples. Voyez-vous cela.

La France n'a rien fait d'autre que construire une nation en rassemblant des peuples suffisament proches pour vivre ensemble (quand elle s'est éloignée de cette proximité, ça n'a plus fonctionné - voir l'Algérie française) et leur a donné un cadre. La Flandre ne fait rien d'autre. Elle a éradiqué pour ce faire la culture de l'élite dominante, au profit de la culture populaire. Notez que Néerlandais et Anglais ont fait exactement de même.

Les français ne sont ni malheureux, ni mécontents. Sauf quelques nostalgiques du duché de Savoie, de la Bretagne ou de la Provence comtale, tout le monde se fout des langues locales. C'est sympa d'en apprendre un peu à l'école, mais plus que cela, franchement, on s'en fout.

Ce qui est amusant, tout de même, c'est de voir la réaction crispée de la Flandre à la simple évocation de la réunion de la wallonie et de bruxelles à la France.

Écrit par : alex... | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Et pour les peuples qui ont le mauvais goût de se sentir écrasés ou juste de ne pas avoir la mémoire courte?

La France s'est fondée sur l'écrasement de la diversité culturelle. Ne pas le reconnaître, c'est un problème. Les vrais républicains en sont diablement fiers et le revendiquent haut et fort comme un service rendu à l'humanité, menacée par l'obscurantisme véhiculé par le Breton, le Basque ou l'Occitan. Ils déplorent d'ailleurs que ces bouseux périphériques s'en formalisent et revendiquent les droits accordés à toutes les minorités des pays voisins.

Faut assumer mon vieux... le passé est le passé. On peut l'assumer fièrement (vous) le regretter (moi), mais le nier, non, désolé, ce n'est pas une option.

Écrit par : nev | jeudi, 09 décembre 2010

@ Alex

Réaction crispée?
De grâce prenez WalloBrux et rejoignez la France, ce soir encore si possible.

Écrit par : traveller | jeudi, 09 décembre 2010

@ alex
Frankrijk mag ze hebben, Wallonnië en Brussel. Nog liever vandaag dan morgen.
Alleen vrees ik dat onze uiterst slimme zuiderburen deze twee economische en hautaine zorgenkindjes liever niet ziet komen.

Écrit par : Theo Simon | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Alors Marcel en fait les Slovaques et autres Roumains ne sont point Balkaniens :)

Et il faut prendre un fait douloureux en considération. Ces 2500 personnes (qui ne pèsent pas grand chose sur 11.000.000 mais bcp sur le nombre de place en centre FEDASIL ou Croix Rouge/Rode Kruis), sont, pour l'essentiel, des Roma. Sous-qualifiés, sous-éduqués, sur-vulnérables (maladies, X enfants, etc) inemployables en Belgique, contrairement à la pléthore de Brésiliens et Ukrainiens faisant tranquilou leur beurre au noir dans le pays.

Donc 2500 certes c'est peu. Sauf par an, tous les ans. Sauf si ils sont entièrement à charge de la société, avec la ferme intention de le rester : sinon ils ne demanderaient pas l'asile, ils chercheraient du boulot et un logement. Donc problème.

Leurs compatriotes non-roma vivent en Belgique : fonctionnaires européens, employés d'organisations internationales, plombiers, coiffeurs, entrepreneurs, ce que vous voulez. J'ai beaucoup d'ami de ces pays dont la fin des étude a correspondu à la levée des restrictions sur l'emploi : ils vont très bien merci. Pas besoin d'office de migration dans ces pays. Pas besoin d'hébergement, ils paient un loyer, paient leurs impôts à la commune, la région, l'Etat fédéral, et contribuent au système social belge. Comme moi qui suis français, comme mon voisin italien, etc.

Il ne faut pas négliger également l'aspect "pendulaire". En hiver on vient demander l'asile (enfin l'hébergement) en belgique parce qu'on ne peut pas payer le chauffage au pays, et on repart les beaux jours revenus.

Écrit par : nev | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Theo, ne t'inquiètes pas trop pour nous. La "wallonisation" de l'économie flamande va bon train, et vous pourrez bientôt manger votre petite arrogance.

Écrit par : alex... | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@Nev : je sais que les Slovaques et les Roumains ne sont pas Balkaniens. Je comprends un peu le Roumain et j'ai des amis moldaves. Je schématisais.

Quant au problème des Roms, c'est le même partout en Europe. Est-ce qu'on ne devrait pas investir plutôt dans leurs pays "d'origine" (non, pas en Inde, hein) ? Il y a des communautés itinérantes qui ont réussi à s'adapter (jamais facilement) à la vie dans un environnement massivement sédentaire (les Roms de l'Est n'étant plus, en principe, itinérants — oui je sais ça aussi). C'est uniquement par l'éducation et un investissement ciblé qu'on pourra régler le problème qui se pose aussi en France. Là, le niveau européen ne suffit pas. Une politique cohérente avec les pays en question doit se mettre en place. On ne réglera pas la question en une seule génération. L'état de la culture et de l'éducation en milieu rom est aussi le fruit de persécutions et de négligences, et il faut des années pour y remédier, mais il y a là un défi à relever au niveau européen. Ce que vous vivez dans votre travail quotidien est l'épiphénomène d'une question bien plus vaste !

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

"Est-ce qu'on ne devrait pas investir plutôt dans leurs pays "d'origine" (non, pas en Inde, hein) ?"

C'est exactement le deal entre l'UE et les pays continentaux lors de l'extension de l'UE à l'est.

Si vous voulez comprendre la raison du délire européen contre la france au moment de l'affaire des roms il y a 2 mois, il est là: quand l'élargissement a été décidé, le deal était que l'UE devait trouver une solution locale au problème rom. Pour cela, une période transitoire avec une restriction d'accès au territoire a été décidée, et l'UE a consacré plusieurs md d'Euro au règlement de ce problème.

Le résultat net est un échec de l'UE, puisqu'en dépit de l'argent consacré, aucune solution n'a été trouvée. Comme la période transitoire expire dans 2 ans, les pays européens (France mais aussi Italie et Allemagne plus discrètement) ont commencé à reconduire force de roms tant qu'ils en avaient encore le pouvoir. Le bras de fer entre paris et l'UE et le délire de Reding, opposé au silence des états, ne s'explique que par l'adage selon lequel la meilleure défense, c'est l'attaque: soulever le problème rom et les reconduire maintenant, c'est marquer l'échec total de la politique UE.

Mieux vaut dès lors au niveau UE communiquer en aboyant le plus fort...

Écrit par : alex... | jeudi, 09 décembre 2010

"Là, le niveau européen ne suffit pas. Une politique cohérente avec les pays en question doit se mettre en place. On ne réglera pas la question en une seule génération."

"Ce que vous vivez dans votre travail quotidien est l'épiphénomène d'une question bien plus vaste !"

J'en suis totalement conscient et je suis parfaitement d'accord. Ce que j'essaie de dire c'est que ce n'est en RIEN au système d'asile belge de régler ce problème, c'est comme tenter d'assécher l'Atlantique avec un seau. Ce que je décris ce n'est pas un épiphénomène pour le système belge.

Mais ce phénomène en est un (d'épi) au niveau européen. Nous sommes d'accord.

Écrit par : nev | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@ alex
Oeioeioei, is Elio Di Pipo begonnen met zijn PS invasie van de Vlaamse economie, lees het omkopen van lokale mandatarissen, postjes in sociale huisvestingsmaatschappijen verzekeren, sociale leningen en huizen voor de inwoners in ruil voor een stem of een eeuwigdurende werkloosheidsuitkering eveneens in ruil voor ee stem.
Dit kan voor zover de Vlaamse economie nog niet genoeg is uitgezogen door die franstalige politieke kwasten van PS, MR, CdH en Ecolo.

Écrit par : Theo Simon | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

theo, la complainte de la wallonisation de l'industrie flamande n'est pas de moi mais d'un économiste flamand.

Vous aurez tout le temps de vous manger votre déclin. Patience.

Écrit par : alex... | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

T'as raison, mon clown, si Lernout & Hauspie ou la Plopsaland Technology se sont plantés, c'est la faute à tous ces partis politiques francophones. Et ce sont également ces partis qui choisissent les vêtements d'Eddy Wally ! Ils font un tort considérable à la Flandre !

Écrit par : Endadine Akass | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

baballe très bien apporté
tu fais sa trè bien chaque foi
merci notre toutou
(en saluant Isabelle)

Écrit par : bema | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

@ bema, beste vriend

Des fois, tu me déçois un peu...

:)))

Écrit par : Endadine Akass | jeudi, 09 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

La Belgique a environ 330 habitants au Km carré, ce qui est beaucoup; Il me semble légitime de vouloir éviter d'augmenter cette densité. D'autre part, si nous étions une tribu du fin fond de l'Amazonie, le gouvernement brésilien n'accepte pas que des visiteurs étrangers viennent s'introduire dans ces sociétés de peur de les déséquilibrer et de provoquer un clash. Pourquoi nous serions forçés d'accepter ces masses de personnes qui ne participent pas à la production de richesse ?

Écrit par : dlec | vendredi, 10 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Bonsoir Marcel,

Sur un forum du Soir, un internaute a fait référence à votre billet en citant la source. Deux forumeurs apportèrent les réponses suivantes :

1) 2985 pour la population de la Belgique, contre 8750 pour la population de l'Allemagne, ça fait toujours une proportion presque trois fois plus grande pour notre pomme. C'est pour ça que nos brillants politiciens de gauche utilisent toujours des données absolues et non pas des données relatives, parce que ça permet de masquer un peu leurs échecs auprès des gens qui ne réfléchissent pas (leur électorat, quoi).


2) Ces chiffres ne tiennent pas compte des deux grandes campagnes de régularisation des sans-papiers. Cela modifie les données car ces régularisations ont été causées en grande partie par le retard du traitement des demandes d'asile et par les multiples recours suspensifs de décisions d'expulsion. Ces décisions d'expulsion qui, dans 99% des cas, ne sont suivies d'aucuns effet.

Qu'en pensez-vous ? Merci d'avance.

Écrit par : Denis | vendredi, 10 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

J'en pense que j'ai donné d'autres exemples que celui de l'Allemagne. Et que si les campagnes de régularisation sont prises en compte, il y a lieu aussi de vérifier s'il y en a eu en Allemagne. Par ailleurs, l'asile est une partie du problème.

J'en pense aussi que mon point de vue était que c'était la Francophonie qui supportait tout le poids de la chose, et que la N-VA n'avait pas "la" solution.

J'en pense enfin que tant qu'on n'aura pas une politique d'immigration claire, ce sera le bordel.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 11 décembre 2010

@ alex
Meer precies aub. Er is meer dan één econoom in Vlaanderen, wat duidelijk niet kan gezegd worden aan de franstalige kant.

Écrit par : Theo Simon | samedi, 11 décembre 2010

Répondre à ce commentaire

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.