lundi, 08 mars 2010

Freya ou le social-flamingantisme.

La jolie Freya Van Den Bossche est la ministre flamande de l'Habitat (entre autres). Elle est socialiste. A Vilvoorde, on vendait une douzaine de maisons sociales (à bas prix). L'une des conditions pour y avoir droit était de réussir un examen de néerlandais, que le conjoint éventuel devait réussir aussi (ach! on ne fa guand même bas ze mélancher afek tes édranchers* !) Un Flamand épousant une jeune Italienne, une Anglaise ou une Belge francophone n'y aurait pas eu droit. L'inspection du logement flamand a donc réagi, au bout de plusieurs années, en qualifiant le règlement de discriminatoire et demandant sa suppression, montrant ainsi qu'il y a encore des fonctionnaires courageux et respectables en Flandre. La commune a protesté auprès de la ministre : « on nous empêche de discriminer, godverdomme », a dit le bourgmestre, successeur de M. De Haene. Freya Van Den Bossche, qui est socialiste, a tranché : la commune ne peut pas exiger un examen. Ouf ! Freya serait-elle sincèrement socialiste ? Voire : au lieu de l'examen, elle impose 240 heures de cours de néerlandais à tout non-néerlandophone qui souhaiterait acheter l'une de ces maisons. C'est du reste déjà la même obligation imposée par le Wooncode (voté notamment par les socialistes flamands) dans toute la Flandre sans facilités. Discrimination oblige. Ah oui. Je crois avoir oublié de préciser que Freya Van Den Bossche était socialiste !

En réalité, Vilvoorde s'apprête à vendre l'an prochain plus de 200 (deux cents, twee honderd) maisons à un prix très bas de préférence sur base d'un examen linguistique, et au mieux en imposant deux ans de cours hebdomadaires aux candidats et/ou à leur conjoint, pour s'assurer que celles-ci aillent, selon le bourgmestre, à des gens « de la région ». Ceci implique que pour Vilvoorde, les très nombreux Francophones qui y habitent depuis parfois plus de 60 ans, ne sont pas « de la région ». L'ampleur des ventes de l'an prochain (plus de 200 maisons) montre qu'il ne s'agit pas de logements sociaux, mais bien de maisons offertes par la commune à prix avantageux, à condition de parler, ou d'apprendre activement le néerlandais. Un Francophone ou un expat est de moins en mois égal à un Néerlandophone en périphérie bruxelloise. Et c'est cette fois grâce à une dites-le avec moi : socialiste !

01:31 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (26) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Pourriez-vous préciser ?
Etes-vous contre le socialistes ? auquel cas, il y a beaucoup à dire sur les autres partis flamands ou bien est-ce justemement parce qu'elle est socialiste que vous insistez sur son manque de social, à savoir qu'elle fait aussi passer l'intégration par la langue plutôt que par autre chose ?

J'en profite pour dire que dans ce pays, je n'ai plus envie d'aller voter pour autre chose que les communales où au moins je vote pour quelqu'un et non pour un parti. Pour les autres élections, on a même pas le droit de choisir quelqu'un en dehors de sa circonscription. Je n'ai pas été voter aux dernières, et je n'irai sans doute pas aux prochaines élections l'an prochain. Attendre plus d'une heure pour faire une croix afin d'annuler le bulletin.... et qu'au final on ne mette pas en évidence le nombre de bulletin nul qui en plus est impossible avec le vote électronique (enfin je pense, nous c'est toujours papier)

au fait, j'ai bien trouvé votre billet dans le télé pro. Je l'avais zappé en voyant la robe de Laetitia Casta et en me demandant si je ne me ferais pas arrêter en rue en portant ce genre de robe pourtant signée d'un grand couturier.

Écrit par : pmf | lundi, 08 mars 2010

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A vérifier mais je crois bien que si on n'oblige qu'à suivre les cours, d'autres pays font pareil pour des logements sociaux.

Écrit par : Guillaume | lundi, 08 mars 2010

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Zout, Allons, allons, ne vous énervez pas comme ça ! Si la socialiste vous déçoit, le très catholique Herman va vous combler :

Le président de l’Europe vient de, très fermement, rappeler à l’ordre le Maroc, qui n’est pas blanc bleu en ce qui concerne les droits de l’homme…
« Il faut faire un effort pour le Sahara »leur à-t-il dit !

Sur que les atteintes aux droits de l’homme, à Vilvorde va le faire bondir notre beau chevalier, je ne peux pas croire que la guerre sainte qu’il vient d’engager ne concerne que, ces Musulmans ?

Écrit par : Cassandre | lundi, 08 mars 2010

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Je ne suis pas exactement socialiste, mais je me situe certainement à gauche. Le socialisme inclut la notion d'internationalisme. En Flandre, c'est un parti qui a largement intégré le nationalisme, comme le montre les votes de ce parti pour des lois tout à fait discrinatoires.

À ma connaissance, aucun pays d'Europe n'impose d'examen linguistique à des nationaux pour pouvoir bénéficier d'un logement social. L'idée est de protéger des populations finacièrement, physiquement ou intellectuellement faibles. par cet examen, Freya introduit une discrimination dans la plus fragile des populations et c'est dégueulasse dirait le professeur Choron. De plus, quant il s'agit de maisons en lotissements, il ne s'agit plus de logements sociaux, mais de lottissements municipaux. Et le fait de les reserver à des néerlandophones revient alors à enclencher le processus de nettoyage linguistique, c'est-à-dire ethnique, aux portes de Bruxelles.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 08 mars 2010

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S'il ne s'agit que de suivre des cours de néerlandais, je regrette mais je ne vois pas ce que les nouveaux arrivants ont à y perdre. C'est ce que j'ai spontanément fait moi-même alors que j'étais à Bruxelles et que rien ne me l'imposait. Alors, pour des gens qui s'établissent en Flandre même…

Là où il faut être vigilant, c'est de voir si cette nouvelle mesure ne dégénère pas en prétexte pour refouler les non-néerlandophones. Qu'est-ce qui contrôle la distribution de ces logements ?

Écrit par : Franck Pastor | lundi, 08 mars 2010

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Franck, vous êtes contaminé. En suivant la même logique, un français qui s'installerait à Brest, à Espelette, à Ajaccio ou à Rickewihr devrait prendre 240 heures obligatoires de cours de breton, de basque, de corse ou d'alsacien ? Un Suisse francophone devrait connaître l'allemand s'il déménage à Bâle et l'Italien s'il va dans le Sud, puis prendre des cours de romanche pour pouvoir vivre en pays romanche ?

Il y a un gouffre entre ce qui est intelligent à faire et ce que le droit peut imposer. Je vous rappelle quand même qu'à Vilvoorde, il y a des quartiers entiers qui étaient francophones il y a bien plus de cinquante ans. Les gens du cru n'ont pas regardé à qui ils vendaient leurs terrains, ils empochaient l'argent, et c'était bien normal. Quand vous allez à Beersel ou à Rhode, où à Notre-Dame au Bois, vous trouvez des établissements dont le nom était déjà en français au XVIIIe siècle. Autrement dit, on en chasse une population historique et on impose à certains nationaux des conditions qu'on n'impose pas aux autres (aucun cours de français n'est imposé aux Flamands qui s'installent en Wallonie, et c'est heureux). Ça s'appelle de la discrimination ou de l'apartheid, dès lors que l'objectif est de créer des lotissements réservés aux néerlandophones.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 08 mars 2010

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@ Marcel : si je suis contaminé, alors cela date d'avant mon arrivée en Belgique. Dès mes premiers jours à Bruxelles j'ai été stupéfait d'apprendre que certains francophones refusaient d'apprendre le néerlandais alors qu'ils vivaient à Hoeilaart, par exemple. Tout comme j'ai été scandalisé par le minable slogan « Dilbeek, waar Vlamingen thuis zijn ».

Pour moi la possibilité d'apprendre une langue est toujours une chance, et cela relève de l'obligation morale dès que la langue en question est celle de l'administration de l'endroit où on vit. Que cette obligation morale devienne légale ne me gêne donc pas.

Je n'aurais donc logiquement rien contre à ce qu'un Flamand venant s'installer en Wallonie reçoive obligatoirement un cours de français. À ceci près que cela coûterait quand même cher à la Wallonie qui n'est déjà pas riche et que chaque Flamand a déjà reçu des cours de français à l'école. Mais on pourrait quand même imaginer des cours pour apprendre le vocabulaire technique de l'administration, par exemple.

Cela ne veut pas dire qu'on doit abandonner sa langue maternelle. On devrait toujours pouvoir employer la langue qu'on veut, à l'écrit comme à l'oral, dès qu'on n'est pas dans l'administration ou l'enseignement. Qu'on parle largement français à Vivorde ou qu'il y ait des noms d'établissement français à Beersel, Notre-Dame-au-Bois, à Rhode ou à Halle (cf. la dernière affaire flamingante ridicule en date, celle de « Mijn restaurant ») qui soient en français n'est pas pour me choquer : c'est du ressort de la liberté d'expression. Mais ça nos amis flamingants sont incapables de le comprendre.

Écrit par : Franck Pastor | lundi, 08 mars 2010

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@Franck : deux détails :

1. il y a des Francophones qui refusaient d'apprendre ou de parler le néerlandais parce que pour eux, c'était la langue des collabos (ce qui est évidemment excessif). Pour vous dire à quel point ça peut aller, je connais un Flamand qui a décidé un jour de ne plus jamais prononcer un mot de sa langue maternelle pour avoir croisé un ex-délateur collabo du VNV connu pour sa brutalité dans la rue en liberté juste après la guerre. Il faut dire qu'à Bruxelles, tout particulièrement, les Flamands sont régulièrement venue en masse, notammernt d'Anvers, pour des cérémonies comme la Fête du Chant Flamand, en présence de dignitaires nazis, ou l'enterrement de Staf De Clercq devant des milliers de bras flamand levés bien haut. Bien que de très nombreux flamands aient aussi résisté, les Bruxellois flamands se sont distanciés radicalement du néerlandais au point, dans beaucoup de cas (dont mon grand-père) de se déclarer francophone après la guerre, parce qu'ils se considéraient comme des Belges, donc sans idendité linguistique, et que le fait de leur imposer une telle identité les amenaient tout naturellement à choisir le « camp » de ceux qui n'avaient pas cherché à imposer cette identité, soit à cette époque, les Wallons. C'est tellement vrai que lorsqu'il est apparu qu'en douze ans, Bruxelles avait complètement basculé de Néerlandophone à francophone, et certaines communes avaient carrément changé totalement (de 20% de FR à 20 % de NL en douze ans), la VU a déclaré que beaucoup de Bruxellois et de banlieusard avaient changé de langue par honte du néerlandais suite à la collaboration.

2. Si je comprends qu'on ait eu ce raisonnement à l'époque et que des personnes d'un certain âge, qui ont toujours entendu parler français à Notre-Dame-au-Bois, se voient interdire de le parler (dans l'administration, par exemple), je trouve peu sympathique d'habiter une localite flamande et de ne pas faire l'effort de l'apprendre. Mais c'est une question personnelle (les Flamands qui prennent leur retraite à Torremolinos et ne parlent pas un mot d'Espagnol, et ceux de certains villages wallons ne font pas autre chose !) et le reproche ne peut être que moral, parce qu'aucune loi ne peut imposer à un national une condition d'installation. En revanche, le panneau à Dilbeek a été voté par un Conseil Communal et à ce titre, le reproche n'est pas seulement moral, mais aussi constitutionnel et implique une responsabilité politique. Entre morale d'état et morale personnelle, il y a plus qu'une nuance !

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 08 mars 2010

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On peut aussi tout simplement ne pas avoir envie d'apprendre le flamand ou ne pas avoir envie de se perfectionner en flamand parce que très subjectivement on ne le trouve pas aspirationnel.

Je ne mets pas en cause la richesse que représente l'apprentissage du NL, elle est égale à la richesse de l'apprentissage de n'importe quelle autre langue.

Je reconnais cette richesse théorique... mais je n'ai aucun attrait pour cette langue. aucun attrait pour ses consonnances. Rébarbatif!

Et voyez-vous, personne n'ose vraiment le dire parce que déclarer "j'aime pas cette langue" est aussi indélicat que de dire "j'aime pas ta coiffure" mais je crois que cette absence d'attrait pour le NL est extrêmement répandu chez les francophones.

C'est con? oui. On perd vraiment une richesse? oui, mais rien n'y fait, le flamand, c'est 0 battement de coeur sur l'échelle de la séduction.

Depuis toujours, les flamands "pleurent" pour qu'on aime leur langue... et rien n'y fait.

Désolé, mais c'est comme ça.

Écrit par : Bxxl | lundi, 08 mars 2010

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Franck dans votre logique, quand j’ai acheté une maison au Portugal il aurait fallu que je sache le Portugais…Hé ben l’ami, je n’aurais pas acheté, je n’aurais pas contribué pendant 10 ans à la prospérité de cette île (seule partie du pays qui s’en sort grâce à l’apport étranger) Si j’ai appris le Portugais, c’est après m’être rendu compte que certains qui ne parlaient ni Anglais ni Français étaient si sympa que c’aurait été dommage de ne pouvoir converser avec eux…

Allez savoir pourquoi, les Flamands ne m’inspirent pas la même envie… De plus, je les trouve assez stupides de se priver de tout apport frais… Dans ma région, achètent des Anglais, hollandais et Flamands, personne n’aurait l’idée de les obliger à parler Français, si et seulement si, ils ont envie de communiquer ils feront un effort et quand à s’intégrer, c’est encore plus con, je parle la langue, mais je ne suis pas du village, je ne suis pas intégrée et je ne le souhaite pas, il suffit qu’ils me trouvent sympa, ils ne savent pas mon nom, mais m’en ont trouvé « la marcheuse » ça me convient tout à fait ils me font de grands signes ils me saluent, me font des amabilités , je le leur rend et si je peux rendre service je le fais, ça suffit à mon bonheur ! Pour l’amitié, ça demande un peu plus d’affinités…

Rien que l’idée d’être « intégrée » me révulse, cela sous-entend tant de conformisme de « nous face aux autres » de comportements moutonniers que ça donne la chair de poule.

Écrit par : Cassandre | lundi, 08 mars 2010

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@Bxxl : je ne peux pas m'empêcher de penser que la proximité et les questions politiques y sont pour quelque chose. Si le néerlandais était la langue des Grecs, elle paraîtrait plus respectable à beaucoup de gens qui la méprisent encore parce que ce ne serait pas une langue. Il y a notamment beaucoup d'Allemands qui voient dans le néerlandais un dialecte très plat de l'allemand. Alors que, par exemple, l'Azéri semble attrayant, qui n'est "qu'une" variante du turc qui, lui, semble à beaucoup barbare (je précise qu'au contraire, le turc est une langue très harmonieuse et intéressante)

Pour un linguiste, il n'y a pas de langues belles ou laides, mais des rapports entre des langues. Ainsi, les locuteurs de langues gutturales sont attirés par d'autres langues gutturales. Les Francophones apprécient le côté mouillé du russe et chantant du brésilien, mais n'aiment pas la dureté apparente du serbo-croate, pourtant très proche du russe dans le vocabulaire, mais moins mouillé, et encore moins la chuintance du portugais, qui est la même langue que le brésilien, mais parlé de façon plus abrupte. Ayant appris très tôt le néerlandais, et ayant surtout été en vacances en immersion (dans des villages où personne ne parlait français, sauf la boulangère), j'ai une attirance pour les deux et comme chacun sait désormais, j'ai beaucoup d'affection pour les dialectes westvlaams.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 08 mars 2010

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@ Bxxl : vous parlez de votre propre point de vue. Je n'ai jamais trouvé la langue néerlandaise « moche », mais difficile à prononcer, ça oui. D'ailleurs, l'aurais-je trouvé moche que je l'aurais apprise quand même. Mais c'est peu probable : j'ai du mal à concevoir l'idée même de « beauté » d'une langue, en fait.

@ Cassandre : en effet, à votre place j'aurais commencé à apprendre le portugais dès l'achat de la maison concrétisé. Ça m'aurait permis (entre autres) de sympathiser avec plus de gens, et plus tôt. Le nombre d'amis potentiels aurait sans doute augmenté aussi.

@ Marcel : belle analyse !

Écrit par : Franck Pastor | lundi, 08 mars 2010

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Monsieur Sel !

"il y a des Francophones qui refusaient d'apprendre ou de parler le néerlandais parce que pour eux, c'était la langue des collabos (ce qui est évidemment excessif)"

Si je ne me trompe pas, la deuxième guerre mondiale a eu lieu pendant la première moitié du siècle passé. Le début ; en 1940 ! Il y a 70 ans donc.

Moi je connais un Flamand qui refuse d'apprendre le français parce que pour lui, c'était la langue de Napoléon et ses collabo's Liégois. Et je connais quelqu'un qui refuse d'aprendre le turc à cause du Génocide sur les Arméniens, et je connais quelqu'un qui refuse d'apprendre l'Espagnol à cause de Franco, de Videla et tutti quanti ; de plus, un ami de mon fils refuse d'apprendre l'Anglais à cause de la guerre en Vietnam et du fait que les Anglais ont inventé les camps de concentration pendant la guerre contre les Boers. Je connais - vous n'allez pas me croire ! - quelqu'un qui refuse d'apprendre le Wallon à cause des morts en Congo en 1895 -1900, causé par les milices Wallons de Leo II, le plus grand bourreau d'Afrique. Et mon voisin ne veut pas entendre l'Italien à cause des faits qui ont eu lieu pendant l'invasion des Romains en Germanica.

Écrit par : amaai!! | lundi, 08 mars 2010

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@amaai : absolument toutes ces raisons sont compréhensibles, non ? Elles sont toutefois tristes parce qu'elles reviennent à créer des amalgames. Les monstres sont toujours minoritaires. C'est pourquoi toute langue mérite d'être apprise.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 08 mars 2010

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A Marcel, la connotation psychologique a une forte incidence sur l'envie d'apprendre une langue. Perso, je ne critique jamais le néerlandais car comme pour les linguistes, pour moi c'est très subjectif de dire telle langue est belle ou pas et ça n'a aucun sens. Ayant appris le latin et le grec, en fait je comprends et lis d'autres langues mais parler est toujours assez difficile faut dire qu'avec non niaisement du à ma déviation de cloison nasale ça n'arrange rien ;D.

Écrit par : Guillaume | lundi, 08 mars 2010

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Je suis d'accord avec le fait qu'on aime mieux une langue qui sonne bien à l'oreille.
J'ai bien appris le néerlandais et l'allemand à l'école (c'était obligatoire) en plus de l'anglais. Mais je n'ai jamais aimé les consonances guturales, et ces phrases construites avec du verbe à la fin.... dur dur. Par contre sans les avoir apprises au niveau scolaire, je me suis familiarisée avec l'espagnol et l'italien

Il faudrait aussi que les flamands comprennent que leur façon d'agir est maintenant connue de façon internationale et pas que par les élites politiques. Je voyage beaucoup en France et à chaque fois, c'est là même question...."alors, et les flamands, toujours aussi agressifs ?".
Ca va de la fleuriste d'une petite bourgade du Calvados qui ne s'arrête plus manger un morceau dans un resto flamand après être allée au marché aux fleurs au Pays-Bas, à une amie qui habite le Jura et qui ne veut plus y mettre les pieds car elle a été mal reçue, idem pour un copain niçois.
Je passe mes vacances dans un camping du languedoc où allemands, hollandais, norvégiens, anglais, autrichiens, espagnols, italiens mais aussi belges francophones et néerlandophones. Les seuls à se mettre à l'écart sont les belges néerlandophones.
En juillet 2010, pour faire plaisir aux néerlandophones (tant hollandais que flamands), le camping a organisé une soirée avec un animateur brugeois, il n'avait pas commencé depuis 10 min, qu'il a déjà commencé à lancer des vannes en néerlandais contre les francophones et les français, pensant comme Yves Leterme que les francophones sont trop.... pour apprendre le néerlandais.
Je peux vous jurer qu'il a fait son unique animation dans ce camping et que dans la région il est complètement grillé.
Dans mon village, il y a un couple de flamand installé depuis presque 40 ans. Ils ont eu 3 enfants scolarisés chez nous. Madame parle un peu le français, les enfants évidemment aussi vu la scolarisation mais Monsieur refuse toujours de s'exprimer en français sauf s'il doit défendre ses affaires !!!!
Je les connais très bien, un des fils est le meilleur ami de mon fils depuis la maternelle, ça fait donc plus de 20 ans. Je n'ai jamais compris le moindre mot de son patois de Lokeren (pas plus d'ailleurs que le wallon liégeois de mon arrière grand mère)

Certes on peut apprendre la langue de l'autre mais cela ne doit pas se faire dans l'agressivité et certainement pas avec une épée de damoclès au dessus de la tête. On apprend une langue par envie et par nécessité.

Au lieu de parler de "tâche d'huile", les flamands devraient se poser quelques questions
1. Pourquoi Bruxelles s'étend comme ça ? C'est pas difficile à comprendre, c'est le cas de toutes les grands villes. Avant ici c'était la campagne et depuis 10 ans, on devient la banlieue cossue de Charleroi, a tel point que pour sauvegarder le caractère rural et les terres agricoles, tout les terrains sont passé en zone non constructible.
2. Pourquoi avec l'extension de Bruxelles, y a-t-il une tache d'huile francophone ? Ce n'est certes pas par désir de conquêtes mais bien parce que Bruxelles est à majorité francophone, que les communes à facilités sont à majorité francophone et que les étrangers venant s'installer à Bruxelles apprennent prioritairement le français. Les immigrés, je ne sais pas pourquoi mais pour ceux qui viennent travailler à la communauté européenne, c'est clair : le français est une langue officielle de travail avec l'anglais.
Empêcher un francophone d'acheter en flandre en région Bruxelloise est un non sens. Parfois certaines familles veulent déménager de 500 à quelques kilomètres.... car franchement pour qui ne connait pas, on se retrouve de région Bruxelles capitale en Flandre sans même s'en rendre compte : on est toujours en ville, dans la même rue.

Pour le cas de la côte, il me semble qu'il y a un autre problème.
A la suite de ce qu'il s'est passé après les élections de 2007, le nouveau nom de la côte et le mauvais accueil dans certains cas, l'an dernier, l'office du tourisme flamand avait décidé de communiquer plus en français car les francophones fuyaient au grand plaisir des côtes françaises toutes proches, moins chères et moins betonnées. Et puis maintenant on empêche des francophones d'acheter un lieu de villégiature en Flandre : où est la logique tellement flamande ?

Le slogan "habiter dans sa région" va à l'encontre de la logique économique actuelle qui veut qu'on soit mobile pour trouver du travail
Dans cette logique, mon mari et moi, nous aurions eu de grosses difficultés. Lui est normand mais Dinantais d'adoption, moi je suis du sud Hainaut avec des orgines françaises croisées entre Nord et Ardennes (mais ça remonte au 19ème)
J'ai travaillé à Charleroi ensuite à Bruxelles et lui à Namur et ensuite à Bruxelles.
Mon arrière grand père habitait Liège mais a eu ses enfants en Gaume pour l'un et à Couvin pour l'autre. (il était douanier, il a fait sa vie au gré de ses mutations)
Ah oui, ma grand tante et mon grand père ont aussi habité le Congo belge avant 1960. La famille de mon mari habite en Normandie et sa tante en Suisse.
Dans la logique flamande, où avions-nous le droit d'habiter ?

Et là je pense plus particulièrement aux militaires que le ministre De Crem déplace de Wallonie vers la Flandre. Faudra-t-il qu'ils attendent quelques années avant de pouvoir acheter à nouveau une maison après avoir vendu la leur dans les ardennes..... Forcés qu'ils vont être de partir en région flamande, quel sera le sort de la famille dans ces conditions ? Et là ce n'est pas une tache d'huile francophone mais bien un importation obligatoire francophone de la part d'un ministre néerlandophone .

Écrit par : pmf | lundi, 08 mars 2010

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@Franck Pastor

Bien sûr, c'est mon point de vue, totalement subjectif. Et je répète pour tous les flamands qui s'insurgeraient que sur le plan technique, objectif donc, la langue et la culture flamandes représentent des richesses comparables à celles de toute autre langue.

Mais je vous invite à réaliser votre propre sondage. Posez la question à un panel aléatoire de 100 Belges francophones, 25 Bruxellois et 75 Wallons de Lasnes à Virton pour respecter les proportions. Demandez-leur si oui ou non ils trouvent la langue néerlandaise attrayante, comptez-vous dedans pour vous donner un petit coup de pouce.

Je n'ai jamais fait ce sondage, je ne peux pas vous garantir que ce que je pronostique s'avèrera juste, mais j'ai l'intime conviction que plus de 51 personnes, une majorité donc, vous répondra "non, je ne trouve pas la langue néerlandaise attrayante".

S'il devait s'avérer que votre sondage, réalisé honnêtement, preuve à l'appui, démontre le contraire, je m'engage sur l'honneur à vous présenter mes plus plates excuses et à m'abstenir dans la foulée de souiller ce blog de mes inepties.

Écrit par : Bxxl | mardi, 09 mars 2010

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@bxxl.. et vous pensez que plus de 50% de flamands trouvent le français "attrayant"?
En Flandre on apprend le français aux enfants comme on nourrit les oies pour le foi gras...

Écrit par : wanda | mardi, 09 mars 2010

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@wanda
Votre réaction "nous non plus" était terriblement prévisible. Mais rassurez-vous, que les flamands ne trouvent pas la langue française attrayante ne me pose pas le moindre problème. C'est votre droit, c'est une question de goût, les goûts des flamands sont forts différents que ceux des francophones et les goûts cela ne se discute pas.

Vous savez, cette information apporte même de l'eau à mon moulin. Cela renforce l'idée qu'il y a bel est bien deux peuples en Belgique qui n'ont pas assez de choses en commun pour se considérer comme un seul pays. D'un côté la Flandre, et de l'autre, toutes les zones majoritairement peuplées de francophones. A savoir l'intérieur du ring et la Wallonie.

Écrit par : Bxxl | mardi, 09 mars 2010

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@ bxxl : vous pouvez par contre exclure certains coins d'Ardenne et du nord-est de Wavre qui ne sont plus peuplés majoritairement de Francophones ;-)

J'ai aussi entendu pas mal de Francophones juger la langue néerlandaise peu attrayante, ce qui m'étonne un peu à chaque fois.

Mais qu'est-ce qui rend une langue attrayante, au juste ? Marcel a donné quelques pistes, mais j'y ajoute qu'une langue qui retentit à nos oreilles à longueur de journée, via les médias, depuis l'enfance et à longueur de journée, comme c'est le cas pour l'anglais, est bien plus sûrement jugée attrayante.

Écrit par : Franck Pastor | mardi, 09 mars 2010

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@Franck Pastor :
Peut-être que le néerlandais ne nous apparaît pas comme un langue sympathique parce que les principales personnes (très souvent des politiciens) qu'on voit parler flamand ne sont pas sympathiques non plus (pour ne pas dire "gros cons").

Écrit par : Rodenbach | mardi, 09 mars 2010

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@ rodenbach

j'ai quand même le même sentiment quand je vois papy Daerden, Lizin et Van Cau s'exprimer dans la langue de voltaire....

Écrit par : des | mardi, 09 mars 2010

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@ Des : Pour une fois, je suis tout à fait d'accord avec vous. C'est vrai que Daerden, Lizin et Van Cau ne sont pas les meilleurs représentants qu'on puisse avoir, des vrais truands...

Écrit par : Rodenbach | mardi, 09 mars 2010

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Pourquoi encore désirer,vivre dans une région où on ne veut plus vous y voir vivre. La région wallonne regorge d'endroits fantastiques pour y vivre. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si de, nombres néerlandophones s'y installent pour y vivre (néerlandais et flamands)...Les prix restent raisonnables. Mais bon si vous préférez Steenokerzeel, Zaventhem et les bruits d'avions, 'est votre choix...et il faudra descendre plus bas que Lasnes et La Hulpe.
PS:[UN AMALGAME ENTRE «ALLOGENES» ET «GLANDEUR« RETIRE PAR LE CENSEUR MARCEL SEL]. Il y a bien quelques chômeurs flamands babacool qui cultivent leur joint mais rien de trop grave.

(Note de Sel : il n'y a pas d'amalgame dans « chômeurs flamands » tant on nous a seriné, je cite Marino Keulen, « Les Flamands n'aiment pas les gens qui ne foutent rien ».

Écrit par : pinotnoir | samedi, 13 mars 2010

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http://www.waalsweekblad.be/index.shtml

Ceci est l'url d'un site créé par un journaliste flamand bien connu pour ses prises de position parfois "pointues" sur l'usage du néerlandais.
Retraité et habitant désormais en Wallonie, son site hélas uniquement en langue de Vondel est très intéressant et l'information que l'on y trouve est très précieuse même pour nous, indigènes wallons; vous remarquerez qu'ils s'intitulent eux-mêmes des "Nederwallen" que j'espère vous ne traduirez pas en "bas wallons"....on pourrait dire également des wallandais ou ou des walmands...poqwè nin ...
Ici dans ma charmante vallée, on appelle les nouveaux arrivants de la même région des "applovous" ou des "arôlés" suivant que vous proveniez de l'amont ou de l'aval de la rivière,...comique, non??

Écrit par : pinotnoir.noir | samedi, 13 mars 2010

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J'apprécie bougrement cette idée! Je l’enregistre immédiatement dans mes favoris.

Écrit par : Mirana | mercredi, 07 septembre 2011

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