mercredi, 16 décembre 2009

Manneken pis est un gros dégueulasse.

Ça fait une semaine que je scrute la presse flamande et la francophone pour tenter de comprendre comment la station d'épuration de Bruxelles, ville verte paraît-il, a bien pu s'arrêter de fonctionner et qui est coupable d'une action aussi invraisemblable, ou plutôt, quel est l'épouvantable salaud (ou salope) qui vient de massacrer tous les poissons de la Senne, de la Dyle et du Rupel ! Les responsables doivent être punis. S'il apparaît que c'est le gestionnaire, il faut qu'il paye, et très cher, à Bruxelles et à la Flandre. S'il apparaît que c'est la ministre, elle doit impérativement démissionner. C'est ce qu'exigent, en chœur, la N-VA et le MR au parlement bruxellois. D'autres, comme Brigitte Grouwels, se font plus discrets. Tandis que Pascal Smet, qui oublie un peu vite qu'il était lui-même ministre bruxellois au moment d'inaugurer la station d'épuration Aquiris (et que donc, il a une responsabilité indirecte) se moque de Groen! pour sa gestion environnementale, histoire de se venger, peut-être d'avoir été évincé de la direction de la Capitale avec son parti. Bref, les poissons meurent et tout le monde en profite.


Et pour les Flamands, la pollution !
Ce qui est étonnant, c'est comment l'info est apparue. Elle ne valait apparemment qu'une manchette dans un journal francophone (j'explique plus bas pourquoi). Alors qu'en Flandre, elle a enflammé les rédactions comme une traînée de poudre. Il faut dire que la ministre flamande en charge de l'environnement, Joke Schauvliege, s'est empressée de fustiger le manque total de réaction de la ministre bruxelloise (écolo, en plus !) Evelyne Huytebroeck, à la nouvelle d'un arrêt de l'usine. Et c'est un groupe de défense de l'environnement qui a allumé la mèche, en donnant des précisions chiffrées parfaitement épouvantables. Baisse de la faune de 100% jusqu'à n kilomètres de Bruxelles, en pleine Flandre ! Comme attendu, la N-VA y va de son refrain habituel, fustigeant la ministre qui « ne parvient par à faire arrêter immédiatement la pollution » et le désintérêt de la Belgique francophone « qui signifie que 'la pollution est pour la flandre'(en français dans le texte NDT), et bien sûr, on n'entend pas un seul politicien francophone.»

Triple mauvaise foi. D'abord, on n'arrête pas « immédiatement » une pollution quelle qu'elle soit, il suffit de voir le temps que certaines villes de la Côte flamande (ou belge, au choix) ont mis à purifier leurs eaux. Ensuite, si la presse francophone n'a pas mis l'info à la une (elle aurait pu, en effet !), elle en a parlé dès le premier jour et la télévision n'a pas été en reste. Enfin, plusieurs politiciens francophones ont élevé la voix, notamment dans l'opposition bruxelloise, au MR.

L'œil pour œil qui rend aveugle.
Mais d'abord, pourquoi cette prudence des médias du Sud ? Parce que tout simplement, pendant tout le week-end, les seules versions dont on disposait étaient politiques et qu'il a fallu attendre lundi, voire mardi pour y voir plus clair. Il y a bien une seconde raison : financée à juste titre par Bruxelles à 85% au titre de pollueur-payeur, cette station d'épuration épure en fait les eaux qui s'en vont en Flandre. Aucun Bruxellois ne tire le moindre bénéfice de son fonctionnement, ni ne souffre de son dysfonctionnement. Or, il faut bien le reconnaître, la Flandre politique a tellement dit sa détestation de Bruxelles ces trois dernières années, elle a tellement ressorti les « 19 baronies », la « pauvreté », la « saleté » et nié le caractère francophone de sa population, elle a tellement qualifié les habitants de la Périphérie francophone d'immigrés, que finalement, on se prend à penser — erratiquement — qu'un peu de pollution bruxelloise ne leur fera pas de tort, à ces Flamands. Après tout, 260.000 d'entre eux viennent travailler à Bruxelles, et c'est la Flandre qui brandit Bruxelles comme sa capitale. Qu'ils en supportent la pollution !

Allons, allons, ce n'est pas une façon de penser ! Ce n'est pas digne de nous, les Bruxellois. Une situation de cette nature implique une réaction forte, immédiate, policière. Evelyne, envoie la police, la gendarmerie, les hélicos, ou menace la famille du directeur de la station pour qu'il redémarre le machin dans la seconde. Voilà comment on pourrait résumer la position des partis flamands (sauf Groen!). Car la Flandre de la N-VA et du CD&V aime se donner l'illusion que tout est contrôlable, et qu'un Flamand, ça contrôle vite, immédiatement, définitivement. C'est ainsi que Kris Peeters, à la moindre alerte de licenciement, se rend chez General Motors pour être reçu par un sous-fifre tout curieux de l'arrivée de ce Syldave de Flounders. Non, Flinders. Non. Hey Jim, comment s'appelle encore cette région où il y a une usine à nous qu'on va fermer de toutes façons, mais dont le maînister-pwezidennt fait des grandes déclarations et plein de voyages inutiles pour faire croire à son peuple qu'il a du pouvoir et qu'il est dynamique ? Ow ! Yes ! Flanders. Dis, Jim, ce ne sont pas ces gens-là qui ont dû virer le directeur de leur maison à New York pour malversation ?

De Morgen révolutionnaire.
Mais non. Vlaanderen is beter. Du haut de cette idéologie-là, elle fustige la bruxelloise Huytebroeck, qui fait tout le contraire. On espère que, confrontée à un tel problème, elle réfléchit, elle envoie des experts dûment mandatés, écoute leur rapport, se donne le temps de poser le problème sérieusement avant de faire intervenir la justice pour imposer à l'exploitant de redémarrer l'usine. Kris Peeters lui-même a mis plusieurs mois à réagir aux malversations de son directeur de Vlaamse Huis new-yorkaise… Mais je n'ai lu aucun journal flamand qui a un tant soit peu cherché à donner ce ton-là, sinon Yves Desmet dans De Morgen, qui vient avec une idée révolutionnaire : « et si on fédéralisait l'environnement ? ». On aurait presque envie de lui répondre : « et si la Flandre n'avait pas exigé de régionaliser l'environnement ? »

La date qui change tout.
Pour le reste de la presse flamande, dès le premier jour, je suis tombé sur une mauvaise habitude assez anglo-saxonne : le besoin de donner toute l'info avant de la posséder (la DH fait ça aussi, mais on attend mieux de certains services publics). Ainsi, quand en Francophonie, la presse indiquait que l'usine s'était arrêtée le 8 décembre (version de Huyteboeck), les journaux flamands assuraient que c'était 25 novembre (version de Schauvliege) ! Etrange différence. Et d'importance, car la ministre flamande (et son extrême droite s'en pourlèche) utilise cette différence pour accuser Evelyne d'avoir mis deux semaines à prévenir… la Flandre (la N-VA parle désormais de 20 jours ; le temps flamand est terriblement extensible). Si l'usine s'est effectivement arrêtée le 8, Huytebroeck aura mis un jour entier à prévenir sa collègue du problème, ce qui est presque acceptable. Mais si elle a mis deux semaines… putain ! la libidineuse que voilà !

Immédiatement, la plupart des journaux flamands donnent exclusivement la version de Joke Schauvliege (alors que celle d'Huytebroeck est connue), sans se demander pourquoi il y a deux dates. Apparemment, si une ministre flamande dit quelque chose, c'est évangile. Dans la presse francophone, au contraire, on lit qu'une ministre, francophone, dit huit décembre, et l'autre, flamande, vingt-cinq novembre. On s'abstient de trancher avec un sens de l'objectivité tout à fait honorable, et même, on évite de commenter une différence que rien n'explique à ce moment-là. Il faudra attendre le mardi pour la comprendre : l'usine ne traite pas, comme on peut le penser, les eaux d'un égout avant qu'il n'arrive à la rivière. C'est en fait la rivière (la Senne) qui est un véritable égout. L'usine pompe donc l'eau de la rivière à partir de deux prises, une de chaque côté du cours d'eau. Le pompage sur l'une des rives a été arrêté le 25 novembre, ce qui signifie probablement que la moitié des eaux usées ont pénétré en Flandre sans épuration, mais on peut imaginer que ce type d'arrêt est assez fréquent, puisqu'il faut régulièrement inspecter les chambres d'arrivée des eaux usées. Quant à l'arrêt total de l'usine, il date bien du 8 décembre. Huytebroeck aura prévenu le lendemain de l'arrêt total. Elle n'a donc pas menti. Pour autant, elle n'a pas dit toute la vérité non plus. Reconnaissons que, pour une ministre de l'environnement écolo, elle aurait dû tenir sa collègue mieux informée. Question de respect de l'environnement. Mais elle préparait Copenhague.

Le pipi des zwanzeurs.
Car on est ici face à une étrange contradiction : la ministre de l'environnement de la Capitale de l'Europe avait sûrement des choses à faire autour de la conférence mondiale de Copenhague (où elle se trouve aujourd'hui même) et on pourrait probablement lui reprocher son manque d'attention pour un événement d'une telle ampleur. Et en même temps, elle ne pouvait se désintéresser d'un problème aussi colossal, immédiat et… bruxellois que l'absence d'assainissement du caca et du pipi de un million de zwanzeurs, Manneken pis compris, et de 120.000 Flamands. Mais à ce propos, qui peut nous dire ce qu'Evelyne a vraiment fait (ou pas) et qui peut assurer qu'une autre ministre aurait fait mieux (ou pas) ? Nuance, quand tu nous tiens. Car dans ce dossier, tout est en fait à l'opposé du barnum de la presse flamande.

Touche pas au grisby, salope !
Quand on lit un rapport publié sur le site du PTB (je n'ai pas trouvé d'autre source aussi détaillée, donc je prends le risque de faire confiance aux communistes), on découvre en fait que cette concession est, comme on dit en anglais, a pain in the ass pour la ministre. L'usine a été construite par la société Aquiris, possédée à 97 % par Veolia Eau, l'ex-Générale des Eaux. Autrement dit, un groupe français qui aurait réalisé en 2008 un chiffre d'affaires de 36 Mia d'euros et un bénef de 405 millions d'euros (en baisse suite à des déboires avec l'Allemagne dixit le PTB). La Région paye un forfait annuel de 40 millions d'euros par an. Et depuis qu'elle a acquis le contrat, Aquiris agit visiblement avec une désinvolture à vous faire démissionner un général De Gaulle : l'exploitation a commencé avec 15 mois de retard (le 26 juin 2008 — ce qui fait que la Senne n'est en réalité en voie d'assainissement que depuis une grosse année…) Toujours d'après le PTB, « La station devait être définitivement admise début 2009, après vérification de son bon fonctionnement. Mais voilà, en décembre, toujours rien. La station connaîtrait de nombreux dysfonctionnement et les normes d'épuration stipulées dans le cahier des charges ne seraient pas atteintes. On n'en sait pas plus ». D'où le prétexte des gravats et de risques d'explosion (c'est presque comique : depuis quand les égouts explosent-ils ?) pour arrêter l'exploitation. Et remettre sur les bras de la ministre la gabegie d'un groupe industriel. Les raisons de l'arrêt seraient alors, soit économiques (Veolia serait plus gourmand et voudrait une augmentation de sa dotation pour compenser des grosses pertes en Allemagne), soit politiques (Aquiris cherche à cacher les innombrables vices de l'usine en détournant l'attention et en cessant de détourner la Senne de sa dégueulasserie naturelle). Et l'on imagine que vu que la justice n'est pas une chose sûre (voir l'arrêt KBLux), avant d'agir, la ministre aura dû prendre quelques précautions.

Manneken pis est un dégueulasse.
Voilà qui nuance quelque peu la vision épinalesque d'une Francophone lascive et inactive face à un drame écologique majeur qui touche sa voisine, la Flandre, qui elle réagit avec des élans mélodramatiques de bon aloi : ce matin, De Standaard en ligne affichait pas moins de quatre articles sur le sujet, avec en tête ce constat épouvantable : « il n'y a plus un poisson dans la Senne », illustré d'une image bien cradingue. Quel Flamand ne pensera pas après ça : «les Bruxellois sont des ordures, Bruxelles est sale, les ministres francophones sont des incompétents», et même «il faut rattacher Bruxelles à la Flandre» ? Au crédit du Standaard, je dirais qu'en effet, la communication de la ministre bruxelloise est à peu près aussi limpide que l'eau de la Dyle depuis qu'on a cessé d'épurer la Senne.

Ce qui revient moins souvent (et même pas du tout) au menu de mes amis journalistes du Nord, c'est qu'en fait, la Senne et les poissons, c'est une histoire très, très récente. Cette rivière était déjà une véritable pestilence au XIXe siècle, probablement vecteur des pires maladies, et fut pour cette dernière raison murée par le bourgmestre Jules Anspach entre 1866 et 1871. De tout temps, elle a été le déversoir de tous les égouts et de toutes les saloperies de la Capitale. (La VRT montre même des inspecteurs bénévoles ramasser un préservatif dans un affluent de l'Escaut et assurer qu'il vient de Bruxelles.) Et du XIXe siècle jusqu'en 2008, elle n'a pas vu la trace du moindre poisson, ni ses affluents, jusqu'au Rupel. Depuis toujours, c'est triste à dire, mais Bruxelles pollue jusqu'à Malines.

Une épuration qui ne date pas de la guerre.
En juin 2008, donc, l'usine commence son travail. Et non pas en mars 2007 comme le prétendent les journaux néerlandophones (c'est dingue, cette propension à ne pas vérifier l'info soigneusement triturée par leurs partis politiques surtout quand il s'agit de la Wallonie ou de Bruxelles). Un an plus tard, les premier petits poissons arrivent dans la Senne. Ça faisait trois siècles qu'ils attendaient. Pendant tout ce temps, Aquiris est sous pression parce qu'elle n'arrive pas aux standards promis. La Flandre a concédé sa partie de la gestion à Bruxelles, bien que les pipis, les popots et les préservatifs de 120.000 Flamands transitent également par la station d'épuration et que celle-ci n'épure en fait que l'eau qui va en Flandre (ce qui est normal, bien sûr). Depuis, il semble que rien n'a jamais fonctionné comme il le fallait. Il paraît selon le contractant que c'est à cause des gravats que la Senne charrie ? Impossible : le concessionnaire a eu tout loisir d'étudier la rivière avant la construction, et les gravats étaient forcément déjà là à cette époque : la Senne, c'est graveleux.

Ping-pong pour un racket.
Joke Schauvliege et la Flandre politique et médiatique ont donc beau jeu d'accuser Evelyne Huytebroeck (et à en juger par le silence de la passionnaria flamande Brigitte Grouwels, c'est tout le gouvernement bruxellois qui est sur la sellette) de tous les maux. La réalité, c'est probablement qu'une grande entreprise a obtenu un contrat dont elle cherche sempiternellement à augmenter le rendement (déjà, elle a obtenu de ne pas devoir payer plusieurs milliers d'euros de frais de retard !) et se fout complètement de l'effet de ses actes sur ce qu'elle est censé protéger : l'environnement. Si j'en crois mon instinct, Aquiris pousserait la barbarie financière à faire la grève de l'épuration, puis à prétendre que la ministre était «au courant des problèmes» depuis 2008. Mais au courant de quoi, en réalité ? Du fait que l'usine a pris plus d'un an de retard et s'est ensuite empresser d'exiger de ne pas payer d'amende ? Qu'il y a des requins prêts à arrêter l'épuration de toute une ville pour baigner dans une eau cradingue mais pleine de beau pognon ? Quelle action autre que l'indifférence Evelyne pouvait-elle opposer à cette tentative d'extorsion continuelle et pressante ? Et aussi : qu'aurait fait Joke Schauvliege dans les mêmes circonstances ?

Qu'aurait fait Kris Peeters ?
J'ai une réponse à ce «si» : alors que les Pays-Bas ont signé une convention avec la Flandre pour approfondir l'Escaut occidental qui mène au port d'Anvers et permettre l'arrivée de plus gros bateaux, le Conseil d'Etat hollandais a bloqué le dragage. Dont coût, plusieurs dizaines de millions de perte annuelle pour le port. Il fallait donc agir de toute urgence. Qu'a fait Kris Peeters ? Il a convoqué sur l'heure l'ambassadrice de Hollande. Il a sommé le Premier ministre de faire changer sa justice de direction (quand une démocratie demande à une autre d'enfreindre le principe de séparation des pouvoirs, je ris). Il a crié, houspillé, convoqué les journalistes… La presse flamande en a conclu que Kris Peeters est très efficace et est passée à autre chose. A l'heure qu'il est, soit trois mois plus tard, la situation n'a pas évolué d'un pouce. Pour le port d'Anvers, c'est toujours aussi catastrophique. Mais les apparences sont sauves, et tout le monde pense que le gouvernement flamand est ultradynamique et a fait ce qu'il fallait. Récemment, De Standaard a toutefois ressorti l'affaire du placard, avec quelques autres, pour montrer qu'en réalité, Kris Peeters n'a rien résolu depuis les élections. Rien à rien. Où l'on se dit que l'affaire de la Senne (et celle du conflit d'intérêt) tombe à point nommé pour détourner l'attention de l'épouvantable marasme flamand (+ 35% de chômage chez les jeunes, record de faillites, menaces sur l'emploi, prépension au plafond, etc.)

Mais revenons à notre chère rivière avant de la quitter pour de bon. De quoi parle-t-on ? D'un an de (mauvaise) épuration qui n'a jamais atteint le niveau exigé par Bruxelles. De la perte du bénéfice de la seule environnemntalement bénéfique en 150 ans pour cette rivière, pour la Dyle et le Rupel. Il n'y avait pas de poissons dans ces eaux-là, ou presque, avant l'ouverture de la station d'épuration. Il n'y en aura plus pendant un certain temps. C'est très triste, mauvais, scandaleux, comme on veut. Mais la station finira, on l'espère par s'améliorer. Bien sûr, Huytebroeck a mal communiqué avec la Flandre et il faut le dire. Mais je ne lui jetterai pas la pierre. Je pense plus pertinent d'attaquer ceux que je crois responsables, réellement, de cette pollution (qui n'est pas, comme beaucoup le prétendent, une catastrophe environnementale, mais un retour en arrière de quinze ou dix-huit mois). D'abord, il y a ceux qui ont décidé d'ouvrir la gestion de l'environnement aux entreprises privées. Ces libéraux qui aujourd'hui fustigent la ministre écolo. Ensuite, il y a ceux qui ont décidé de fédéraliser l'environnement. Ces flamingants (mais aussi ces wallingants) qui aujourd'hui crucifient la ministre écolo. Enfin, il y a le terrorisme entrepreneurial qui revient, dans le meilleur de ce cas-ci, à se faire justice soi-même en arrêtant, brutalement, un service public qui relève de la santé de tous, et dans le pire, à mettre le couteau sous la gorge de toute une région, en prenant en otage celle d'à-côté, pour obtenir un supplément d'argent. Ça s'appelle du racket. Et si c'est de ça qu'il s'agit, ce n'est pas au tribunal du commerce d'agir, mais plutôt au tribunal correctionnel.

Et je finis comme tout journaliste devrait finir tout article : « mais la vérité n'existe pas, et il se peut que je me trompe. »

15:47 Publié dans Humeurs brèves | Lien permanent | Commentaires (30) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Donc l'ancien ministre Pascal Smet est indirectemment responsable, mais il ne faut surtout pas jeter des pierres a Huytenbroeck?
Soyons clair, a ce moment c'est huytenbroeck qui est politiquement responsable (noblesse oblige).
D'ailleurs, j'appluadis la celebre prudence des medias "du sud", particulierement pour le saga de "Bye bye Belgium", c'est vraiment irreprochable... Bravo

Écrit par : Pieter-Jan | mercredi, 16 décembre 2009

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Quand on voit comment ils jouent les vierges effarouchées pour quelques poissons et comment ils peuvent cracher sur les francophones et les bruxellois et manigancer le fait de les affamer, le blocus de Bruxelles, etc., j'ai l'impression que ces quelques poissons valent à leurs yeux plus que des êtres humains quand ceux-ci ne parlent pas néerlandais...

Mais je ne comprendrais jamais pourquoi ils persistent à démolir les bruxellois alors qu'ils veulent annexer la ville. La seule chose qu'ils arrivent à faire, c'est de se faire détester. Et plus il y aura des épisodes pareils, moins ils auront de chance d'annexer Bruxelles. Au lieu de séduire les bruxellois, ils s'en font haïr.

Vivement qu'on se sépare de ces clowns pathétiques, on fait gentillement sécession avec nos petites communes à facilité et on les laisse dans leur caca.

Écrit par : Rodenbach | mercredi, 16 décembre 2009

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LOL, le premier véritable génocide en Beglium est un fait! Et il vient du sud!

Écrit par : wanda | mercredi, 16 décembre 2009

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@Pieter-Jan : il me semble que le contrat a été avalisé par l'ensemble du gouvernement, donc aussi par Pascal Smet. Or, il semble que le problème est un contrat mal rédigé. Oui, s'il apparaît que la région a commis des erreurs, Evelyneke est responsable. Mais ce n'est pas ce qui ressort de ce que j'ai pu lire et voir. Par contre, elle a un flagrant problème de communication. On verra demain comment elle se défendra au parlement bruxellois.

Quant à Bye bye Belgium, je suis d'accord avec vous : c'était une très mauvaise idée, et une très mauvaise émission. Mais ce n'est pas Bye-bye Belgium qui a rendu la Flandre flamingante, hein…

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 décembre 2009

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@Rodenbach: oderint dum metuant

Écrit par : Lieven | mercredi, 16 décembre 2009

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Pour une femme qui a dépensé des millions en communication, faut avouer que sur le coup, Huytebroeck n'a pas été au "top", et le silence de l'olivier Bruxellois sur le sujet me rend malade.
Car la menace sur l'exploitant devait me semble t'-il être bien plus forte et expressive que celle que nous avons entendu. On n'abandonne pas sa mission comme ça du jour au lendemain de la part des gestionnaires de cette station d'épuration.
Moi, j'ai vraiment l'impression que les politiques Bruxellois ont manqué de pro-activité sur ce coup. Et quand on sait que Ecolo et Groen sont au gouvernement de la RB, c'est encore plus impardonnable.
Maintenant, faut pas se leurrer non plus, cette station aura, comme toutes les stations d'épuration, encore des jours ou des heures de non-fonctionnement dans l'avenir et n'est pas une assurance complète du traitement total des eaux. Mais de grâce pas une semaine d'arrêt total (voire plus) en période ou il n'y a pas d'orages ou de fortes pluies.
Pour arriver à avoir des stations hyper-performantes, il faudrait d'abord revoir les réseaux d'égoûts qui collectent beaucoup trop d'eaux de pluie qui se mélangent à nos eaux usées. De ce fait, les quantités d'eaux à traiter sont phénoménales. Mais là, le coût serait astronomique.
Pratiquement toutes les stations "lâchent" les vannes à certains gros orages ou jours de pluviosité abondantes, mais pendant plus d'une semaine pour soi-disant un simple problème de gravats, c'est pour moi aujourd'hui toujours incompréhensible et scandaleux

Écrit par : paul laurent | mercredi, 16 décembre 2009

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Wanda, avouez que les Francophones s'améliorent. Mieux vaut un génocide piscicole qu'un génocide culturel… :-))

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 décembre 2009

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Joli populisme du Standaard, qui obtient à la question "Evelyne Huytebroeck doit-elle démissionner" le score de 92% de Flamands. Evelyne est une ministre… bruxelloise. La question est légèrement ingérente.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 décembre 2009

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@Lieven : je ne vous craint pas, je vous méprise.

Écrit par : Rodenbach | mercredi, 16 décembre 2009

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Bah c'est logique non, la Flandre veut prouver que tout élu francophone bruxellois est profondément incompétent de naissance. La Flandre peut donc avec le soutien de sa propre population annexer une ville hyper mal gérée et où les francophones quelqu'ils soient y sont la plaie de la capitale de la Flandre. Tout cela n'est peut-être qu'une préparation psychologique à l'annexion ? ;)

Écrit par : Guillaume | mercredi, 16 décembre 2009

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@ Guillaume
Goed hé

Écrit par : Jean | mercredi, 16 décembre 2009

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Si j'ai bien compris le point de vue de certains, la Senne aura été polluée parce que la ministre bruxelloise de l'environnement parle français ?

Écrit par : Franck Pastor | mercredi, 16 décembre 2009

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Exactement

Écrit par : Jean | mercredi, 16 décembre 2009

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Tiens au fait, on ne parle plus du lisier que les flamands venaient déverser allègrement en Wallonie .....

Écrit par : Pierre | mercredi, 16 décembre 2009

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Si Evelyne arrive à se blanchir, Franck, vous allez voir que quelques Flamands (genre NVA et co) vont tout à coup se rendre compte qu'Aquiris est un groupe… français.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 décembre 2009

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@ Pierre

habitant la campagne wallonne, je peux vous dire que le lisier de cochon et de poulet flamand continue d'etre exporté en masse vers la wallonie.
Et là, c'est pas une situation temporaire mais une coulée continue.....
En Flandre, ils ne peuvent quasi plus l'étendre vu que dans beaucoup d'endroits les taux de nitrate dans le sol explosent.
Ce trafic est normalement interdit mais la police de l'environnement wallonne est d'une telle nullité qu'en fait ça n'arrête pas.
Pour ne pas trop attirer l'attention; ils travaillent à l'enfouissement la nuit. Notez que c'est sur les terres de gros agriculteurs wallons que ça se passe; ceux-ci arrondissent bien leurs fins de mois avec ces trafics

Écrit par : paul laurent | jeudi, 17 décembre 2009

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bravo!!!

votre article est admirablement bien fait et explique bien tout les tenants et aboutissants de l'affaire...le journaliste de la première qui attaquait avec violence la ministre dans l'interview du matin, en reprenant les arguments flamands était affligeant...surtout quand on sait avec quelle mollesse ils interviewent les politiques flamands...

Écrit par : fazzz | jeudi, 17 décembre 2009

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Très jolie analyse. Très agréable à lire.
Juste une réflexion: ne vous sentez surtout pas obligés d'écrire "Wallingants" à côté de chaque apparition de "Flamingants" dans vos billets (est-ce pour donner le change ou une impression d'impartialité?).
N'ayez pas peur de critiquer la Flandre (ni la Wallonie, ni Bruxelles) sur la seule base de faits, lorsque leur action est criticable. Mais pas d'amalgame svp.
La Wallonie n'a en l'occurence pas grand chose à voir avec les exigences de régionalisation de l'environnement. Cette régionalisation est issue de la volonté de la seule Flandre, et les Wallons l'ont acceptée parce qu'ils s'en fichaient certainement (quid des Bruxellingants?), et puis surtout, comme toujours lorsqu'on régionalise en Belgique sous la pression de la Flandre, sans réfléchir et pour répondre à leurs pulsions nationalistes (comme à peu près chaque fois depuis 30 ans maintenant), on ne réfléchit pas aux conséquences opérationnelles et aux coûts supplémentaires que ces régionalisations occasionneraient... Régionaliser l'environnement aura été aussi stupide et irréfléchi que régionaliser le commerce extérieur. Mais on n'est pas face à des demandes flamandes RATIONNELLES, on est face à des demandes IDEOLOGIQUES (l'idéologie = l'autonomisme quoi qu'il arrive parce que ce que la Flandre fait seule elle le fait mieux, tentation que vous dénoncez à très juste titre).
Les Wallons n'ont presque jamais demandé de régionalisation ces 30 dernières années - à l'exception notable des exportations d'armes parce que le fédéral (= la Flandre) nous mettait systématiquement des bâtons dans les roues. Nous l'avons fait avant lorsque la Belgique était unitaire et que nos intérêts vitaux étaient menacés, parce que la Flandre entendait faire jouer la loi du nombre à notre détriment (jeu auquel elle entend encore jouer aujourd'hui), souvent pour détourner (par exemple) les subsides publics en Flandre au détriment de la Wallonie (ne parlons que des autoroutes et des infrastructures ferroviaires, pour faire court). Ouh quel vilain Wallingant je suis d'évoquer cela...
PS: cela fait donc 30 ans que les wallons ne réclament plus de régionalisation de quoi que ce soit. Cela fait 30 ans qu'ils sont sur la défensive face à la Flandre, à ce sujet. Depuis 30 ans ils freinent plutôt la Flandre des 4 fers.
Cordialement, bàv, et joyeuses fêtes

Écrit par : didier | jeudi, 17 décembre 2009

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@Didier. J'aurais pu ajouter le FDF de l'époque. Quand je parle de Wallingants, j'évoque par exemple M. Happart. J'évoque tous ceux qui ont cherché ou accepté les divisions pour le principe ou pour un avantage ou un autre sans chercher le bien commun. J'évoque le dogmatisme de ce que j'appellerais l'ultrafédéralisme. Bien sûr, il apparaît que ce dogmatisme a envahi tous les partis flamands (Groen! venant d'avaler le SLP). Et il reste rare en Wallonie, mais étant catalogué wallon ou francophone, je ne peux critiquer la masse des politiciens flamands séparatistes sans rappeler qu'il y a aussi du dogmatisme et du ségrégationnisme "en Francophonie".

Je ne vous avais pas forcément mis dans le paquet. Je n'ai pas évoqué les rattachistes ni les indépendantistes, mais les fédéralistes aveugles. Je pense qu'il y en a eu des deux côtés.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 décembre 2009

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@Marcel: ce n'est pas que je me sois senti particulièrement visé, mais merci de ces précisions.
Des Wallingants il y en a. Dans les milieux que je fréquente (quelques dizaines de personnes, centaines si on est optimiste) nombreux sont ceux qui confondent toujours "Bruxelles = Etat belge" (à leurs yeux la source de tous les maux wallons) et "Bruxelles = 1 million de Belges de langue française à Bruxelles et autour".
Je suis le premier à dénoncer la volonté de largage des Bruxellois par certains Wallons ("BHV ne concerne que Bxl et la Flandre" - rien n'est plus faux).
Sur José Happart: lui et ceux de sa génération ne comptent plus en politique. C'est une bonne chose pour la démocratie, c'est une mauvaise chose à mon avis pour la défense de la Wallonie. Mais leurs frasques en tout genre ont emporté le mouvement wallon avec eux dans la tombe.
Là où le "Flamingantisme" représente un bon 35% des électeurs en Flandre, le Wallingantisme... rien du tout. Même le groupuscule (je n'appelle même pas ça un parti) qui se dit rattachiste ne prétend pas défendre les intérêts des Wallons. Il se veut anti-belge et séparatiste uniquement pour fondre Wallonie et Bruxelles dans la France (sans même avoir l'intelligence de susciter le débat du "pourquoi", encore moins discuter des modalités de leur solution...)
Pour revenir à nos moutons, et rendre à César ce qui appartient à César: sans le retrait de Happart lors du "carrousel fouronnais", la région bruxelloise n'aurait pas vu le jour. Il a donc raison de dire qu'il est injuste quelque part de l'accuser (lui et les régionalistes wallons) de se "désolidariser de Bruxelles".
Soit dit en passant, avoir accepté de "créer Bruxelles" contre le retrait de Happart aura été à mon sens la plus grosse erreur tactique des Flamands au cours de l'histoire de la "dévolution" dans ce pays.

Écrit par : didier | jeudi, 17 décembre 2009

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@didier - Un petit coucou pour dire que vos positions tranchent par rapport à certains wallingants - et que je les apprécie en tant que Bruxellois favorable à une solidarité Bruxelles-Wallonie (en attendant le grand frère au Sud-Ouest...).

Pour revenir sur le fonds le l'affaire, je trouve que l'édito du Soir de ce matin est plutôt bien foutu. Bien que ne connaissant pas le dossier à fond (et en particulier le contrat liant la Région Bruxelloise et la société Aquiris), je tiens tout d'abord à remercier Marcel pour son dossier, très complet. Ensuite, quelques remarques en vrac:

- Aquiris semble le principal montré du doigt pour l'instant, mais il faut noter que son rôle en tant que société privée est bien de faire des profits (et c'est tout à fait normal...)
- Des profits, Veolia (société mère d'Aquiris) en fait un peu (Marcel note 405 millions sur un CA de 36 milliards) - Personnellement, cela me semble pas beaucoup.
- Le choix d'une société privée pour exécuter une mission de service public reste contestable; mais en l'occurrence et connaissant le sous-financement chronique (cela fait partie des lois de financement de ce pays) de la Région Bruxelloise, cela me semblait difficilement évitable (ou alors, il fallait arrêter dix ans -aucune idée du chiffre précis, je lance cela pour donner une idée- les investissements en transports publics, qui sont déjà indigents à Bxl (à mon avis il manque deux-trois lignes de métro lourd à Bxl, sans compter les trams en site propre, etc...
- Conclusion des deux points précédents: il ne faut pas juger de la décision qui a été faite de gérer la construction et la gestion pour 20 ans d'un épurateur sur deniers privés en fonction de critères idéologiques (le plus piquant de l'histoire, c'est probablement que le gouvernement flamand lui-même aurait sans doute applaudi un PPP (Partenatiat Public Privé)).
- Vues les décisions faites les dix dernières années à ce sujet, il ne reste plus aujourd'hui à la ministre que de gérer au mieux. A-t-elle fait tout ce qui était en son pouvoir pour gérer l'urgence? La société privée se serait-elle "fait justice elle-même" en arrêtant l'épurateur sans raison valable? Je crains que ces réponses ne se trouvent dans les pages du contrat RBC-Aquiris, et dans les tribunaux... Il va falloir un certain temps avant de connaître la réponse.

- En revanche, je ne peux que souligner comment cet évènement a déchaîné les passions au gouvernement flamand quand il s'agit de fustiger une ministre bruxelloise francophone.


Les conclusions que j'en tire sont bien sur que ce "fédéralisme de coopération" n'est qu'une illusion, nous sommes (ici comme sur d'autres dossiers) en pleine confrontation. Les dossiers environnementaux ne sont pas limités par les frontières administratives actuelles à l'intérieur du pays. À l'avenir, je suis évidemment favorable à une coopération renforcée entre acteurs du terrain (le concept de communauté urbaine (y compris transfrontalière) pourrait aider, dans la mesure où ce genre de structure semble bien adapté à gérer les aspects environnementaux, ainsi que la mobilité, etc...). Mais tout cela ne pourra se faire que s'il n'existe plus de contentieux territorial entre Bruxellois et Flamands... en particulier lorsque la Région flamande aura retiré ses instances gouvernementales de Bruxelles et qu'une solution équitable (comme la consultation populaire) aura été appliquée dans les communes contestées.

Écrit par : thierry_bxl | jeudi, 17 décembre 2009

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@ Pierre,
Le lisier parle avec toi? Tu sais ce qu'on fait avec les gens qui entendent des voix dans leurs têtes ?

@ Didier
Les régions ont vu le jour suit aux accords Egmont et Stuyvenbergh, fin des années '70. Je ne vois pas donc comment josé happart a quelque chose à faire avec ceci.

@ Thierry_bxl
Si on organise une consultation populaire pour les communes contestées, il s'agira d'une consultation partout la Flandre. Voor minder zal het niet plaatsvinden.

Écrit par : Jean | jeudi, 17 décembre 2009

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"Si on organise une consultation populaire pour les communes contestées, il s'agira d'une consultation partout la Flandre"


C'est cela oui. Et ma grand-mère flamande avait la barbe.

Écrit par : thierry_bxl | jeudi, 17 décembre 2009

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@Jean: l'autonomie constitutive presque totale (= son staut actuel) n'a été donnée la région bxl qu'en 1984, les flamands l'ont acceptée et votée en contrepartie du renoncement de Happart à se présenter pour la ènième fois comme bourgmestre des fourons. D'une certaine manière, c'est donc grâce à lui que la région bruxelloise existe.
PS: le problème fouronnais était tout à fait identique à celui des 3 bourgmestres aujourd'hui. Refus de nomination pour des raisons juridiques mensongères validées par des juges flamands.

Écrit par : didier | vendredi, 18 décembre 2009

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Après vérification il s'ahit de 1988 et non 1984.

Écrit par : didier | vendredi, 18 décembre 2009

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j'ai retrouvé ceci: l"ors de la révision constitutionnelle de 1970, un article 107 quater nouveau ajouté à celle-ci prévoit la création de trois régions et confie à la "loi spéciale" le soin de le concrétiser. Cependant, suite à l'échec de la mise en pratique du "pacte d'Egmont" et des "accords du Stuyvenberg" en 1978, la loi spéciale du 8 août 1980 créant les institutions régionales ne comportait aucune disposition relative à la Région bruxelloise, ceci en raison de l'impossibilité de dégager un accord politique à son propos.

La Région bruxelloise fut ensuite "mise au frigo" pendant 8 ans, période pendant laquelle c'est une loi de juillet 1979 qui continua à s'appliquer. En vertu de cette loi, Bruxelles est dirigée par un comité ministériel de trois membres, un ministre et deux secrétaires d'État, responsables devant le Parlement national, tandis que l'agglomération bruxelloise créée en 1971 continue à s'occuper de la gestion de la ville."

Écrit par : didier | vendredi, 18 décembre 2009

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Pour info : http://www.lesoir.be/forum/editos/2009-12-18/le-responsable-n-est-plus-celui-que-vous-croyez-744549.shtml

Écrit par : Bébert-le-rocker | vendredi, 18 décembre 2009

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@ thierry
Heb uwe krootmoeder het is een baart ?

Écrit par : Jean | dimanche, 20 décembre 2009

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Quoi de neuf au port d'Anvers, l'escaut est-elle draguee??

Écrit par : Ben | mercredi, 02 juin 2010

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