vendredi, 11 décembre 2009
La journée noire que personne n'a vu passer
Et on n'est même pas le treize ! Sale vendredi, en tout cas ! D'abord ce matin sur Bel RTL, on apprend qu'Alexander De Croo, qui est le challenger de Marino Keulen à la tête de l'Open VLD, ne sera pas plus tolérant que le blond flamingant du point de vue communautaire. Les Trois Bourgmestres sont donc des méchants dûment punis par une mesure tout à fait régulière, selon Alexander : la non-nomination. L'élection ? La démocratie ? Le Conseil de l'Europe ? Ça n'intéresse visiblement plus personne au Nord. En revanche, pas un mot des treize ou quinze bourgmestres flamands qui ont purement et simplement refusé d'organiser les élections, ni de celui qui a organisé le guichet de délation (Overijse), ni de celui qui a envoyé des recommandations de vote antifrancophones AVEC ses convocations électorales (Ternat se hissant ainsi au niveau de l'Irak sous Saddam). Donc, c'est dit, au Nord, on a le droit de violer le sacro saint principe démocratique de la neutralité politique du pouvoir organisateur. On a le droit de promouvoir le TAK (entreprise de nettoyage linguistique limite très raciste) en leur ouvrant un bureau de délation (mais si !) Mais envoyer une convocation en français à un francophone, ça doit être puni ! Vendredi noir, donc : comme il n'y aura pas un De Croo pour rattraper un Keulen, il va falloir se faire à l'idée qu'en Flandre, pour absolument tous les partis, un Francophone n'a pas les mêmes droits qu'un Néerlandophone. Et ça n'est que la première m… du jour…
Deuxième étron sur le drapeau belge : le gouvernement flamand montre qu'il a bien l'intention d'appliquer la méthode Maddens. C'est donc d'assertivité qu'il va être question : Peeters a en effet envoyé un ultimatum (c'est hallucinant, non ? Un ultimatum !) à Mme Non (Joëlle Milquet), sur ses mesures d'activation. Pourquoi ? Parce qu'elles ne plaisent pas à Moeder Vlaanderen. Et donc, c'est au fédéral de s'adapter à la Flandre, sinon cette dernière refera ce qu'elle a déjà fait l'an passé : introduire un conflit d'intérêt contre… le gouvernement ! Sachant que la Flandre est dirigée par un CD&V, tout comme la Belgique, c'est pour le moins déloyal. En gros, ce parti désormais incontrôlable reprend d'une main ce qu'il a donné de l'autre. Pire : il menace le gouvernement d'implosion dès qu'il n'a pas obtenu satisfaction au sein de celui-ci. Reste au gouvernement fédéral à fermer boutique, parce qu'on ne voit plus quelle marge de manœuvre les Francophones pourraient encore avoir dans ce pays (pour rappel, si ceux-ci ont utilisé le conflit d'intérêts, ce n'était que pour des questions communautaires, et c'était uniquement contre des gouvernements régionaux !) La voilà donc appliquée, la méthode Maddens, celle du chantage, de la manipulation politique et de la double majorité néerlandophone : pour faire voter une loi fédérale, il faut désormais que le gouvernement national ET le gouvernement flamand soient d'accord. On arrive ici à la limite extrême de l'équipollence des lois où la Flandre se donne de fait, et ouvertement, la totalité des pouvoirs locaux, mais aussi fédéraux.
Autre problème recurrent qui resurgit : La Libre Belgique a l'air de découvrir une situation que j'avais déjà décrite voici quelques semaines, suite au passage de Jean Quatremer à Mise au Point (RTBF) et à une note triomphale du Standaard qui, dès après l'élection de M. Herman à la tête de l'Europe, établissait une liste des postes belges en Europe. De quoi confirmer le sentiment exprimé par Jean : à l'étranger, la Belgique est flamande (voir mon article La Flamanditude des Choses). Mais pire : si le premier ministre rend visite au président du Conseil européen, avec le ministre de la Défense et le ministre des Affaires étrangères, vous avez quatre (4, vier, quattro) CD&V dans la salle ! Quatre, sur quatre. La Belgique à l'étranger est désormais flamande. Mais elle est de surcroît monopolisée par un seul parti, représentant une seule communauté, qui réunit absolument tous les pouvoirs (si j'en juge par mon paragraphe précédent). C'est hallucinant ! Vous me direz que ce n'est pas nouveau. Mais la Libre en parle aujourd'hui seulement.
Quatrième crotte : le Vlaams Belang est parvenu à faire annuler la note de régularisation des sans-papiers par le Conseil d'État. Elle serait mal formulée ou pas suffisamment légale (je résume). Et l'on en vient à se demander si Van Rompuy n'a pas eu beaucoup de chance de partir pile après 11 mois de direction nationale. Les problèmes, en fait, vont commencer maintenant ! Car ces mesures et leur application ont été négociées, approuvées et mises en pratique sous Van Rompuy One (and only). Même si je hais les thèses du Vlaams Belang, force est de reconnaître que tout parti qui dispose de députés est en droit de s'adresser au Conseil d'État, et que celui-ci est impartial (on l'espère, mais ce n'est pas toujours le cas — ça dépend un peu de la chambre qui siège). Ainsi, récemment, le VB avait eu gain de cause contre la VRT qui ne l'avait pas invité à un débat sur les premiers ministres, parce que le VB n'était pas franchement concerné (il n'avait aucune chance d'amener un premier ministrable, ça tombe sous le sens). M'est avis que l'on a totalement perdu de vue, au Conseil d'État chambres néerlandophones, qu'il y avait une différence entre un parti démocratique et un groupe d'extrême droite qui veut détruire la Nation. Mais bon. Pour les régularisations, voilà encore un dossier qui aura été vite décidé, vite signé, et vite bâclé. Et on est reparti pour un tour ! Le problème ? Ben, c'est que par incompétence ministérielle et même gouvernementale, le Vlaams Belang aura obtenu qu'on reporte les mesures tant attendues (deux ans !) et qu'on déstabilise une fois de plus une population qui n'a vraiment pas besoin de l'être.
On espère bien que c'est tout pour aujourd'hui, parce que ça fait beaucoup pour un vendredi ! Tout cela augure que la Belgique est devenue positivement ingouvernable. Il ne s'agit même plus de BHV, il ne s'agit plus de réforme de l'état, il s'agit tout bonnement du fait que la Flandre a petit à petit grignoté toutes les zones de pouvoir. Elle détient tous les postes internationaux (la faute, aussi, aux partis francophones apparemment bien inconscients), elle détient le pouvoir d'invalider toute politique fédérale et surtout, elle en use (et ça, c'est intenable même à court terme), elle peut immobiliser l'état de toutes les façons qu'elle veut, et surtout, ah ! oui, j'allais oublier, l'éventuel futur patron du seul parti, donc, qui n'était pas totalement Vlaamsgezind, soit Marino Keulen, vient de déposer, avec quelques autres députés flamands, une motion qui exige qu'on remodèle enfin le Ring Nord de Bruxelles, ne laissant plus que deux voies à la Capitale, et envoyant toutes les autres relier exclusivement les autoroutes flamandes, tout ça, pour attirer le poids économique de la région bruxelloise dans la manne du Vlaams Brabant creusée autour de Zaventem. Au moins, le texte déposé par Keulen a un tout petit avantage : il y reconnaît que « Bruxelles et sa région représentent 30 % de l'économie belge. » Ça nous change des « 19 baronnies » et de la « misère bruxelloise » scandées par la plupart des politiciens du Nord. Allez, on prend cette nouvelle-là pour bonne. Bruxelles est en train de se vider de son économie. On ne peut rien faire. Mais au moins, un ex-ministre flamand aura reconnu que nous, les Bruxellois, néerlandophones, francophones, anglophones, avons bien travaillé dans le passé.
Ce n’est pas grand-chose ? D'accord. Mais moi, j'ai décidé de faire comme les partis francophones lors de la répartition des portefeuilles : me réjouir de peu. De très peu. D’immensément peu !
Merci à Lieven voor de verbetering..
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Commentaires
C'est pour cela qu'il est grand temps que nos politiciens se préparent à l'après-Belgique et surtout à vivre sans argent flamand et surtout européen (au vu de tous les flamands présents au niveau européen, les fonds seront supprimés pour toute activité wallonne). Pour moi, il est déjà trop tard pour se plaindre et n'agir que par réaction. Il faut que les wallons et les bruxellois (si les flamands les permettent) créent un projet. Et surtout franchement, arretons de croire que la loi nous protège. Ils s'en foutent et ils ont tous les postes de pouvoir pour violer la loi sans aucun problème alors violons la loi pour protéger ce qui reste à sauver si nécessaire.
Écrit par : Guillaume | vendredi, 11 décembre 2009
Répondre à ce commentaireMais.. Vous vous faisiez encore des illusions?
Notre dernière sortie honorable à mon avis... Liberté Égalité Fraternité.
Écrit par : thierry_bxl | vendredi, 11 décembre 2009
Répondre à ce commentaireGe denkt toch niet dat de franstalige brusselaars in troep staan te springen voor één of andere vorm van onafhankelijke unie met wallonnie. Stelletje losers. Misschien kunt ge de bescherminge vragen van de UNO, blijkbaar wordt die hersenloze geldenakenaakse boskabouter, aka Louis Michel, voorzitter van de algemene vergadering. Typisch een job voor een franstalige, 2 vergaderingen per jaar, vetbetaald en dan zeggen dat je het druk hebt.
Écrit par : Jean | samedi, 12 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@Marcel
Si je ne me trompe pas, le gouvernement flamand menace un conflit d'interet contre les mesures d'embauche des jeunes de Milquet, pas sur la regularisation.
Écrit par : Lieven | samedi, 12 décembre 2009
Répondre à ce commentaireLieven a raison, la régularisation, cela concerne seulement cet arrêt du Conseil d'État qui avait été sollicité par le Vlaams Belang.
Jean, si vous voulez casser du sucre sur le dos de Louis Michel, ce n'est pas en le traitant de fainéant que vous y réussirez. C'est au contraire un bourreau de travail, tout le monde politique et médiatique s'accorde là-dessus. Au point de tomber d'épuisement, devant les caméras, en pleine réunion diplomatique.
Écrit par : Franck Pastor | samedi, 12 décembre 2009
Répondre à ce commentaireOui, Lieven, j'ai écrit trop vite et je me suis mélangé les pinceaux. Dank u voor de verbetering.
@Jean : mooi stuk racisme. Spijtig dat mensen daarna geloven dat dit de algemene opinie van de Vlaming is.
@Franck : Jean ne conçoit pas qu'il puisse y avoir des bourreaux du travail francophone. Pour lui, nous sommes des Untermensch, des rats, etc. J'arrête là, parce que je m'approche dangereusement du point Godwin : -)))
Écrit par : Marcel Sel | samedi, 12 décembre 2009
Répondre à ce commentairePour le conflit d'intérêt, apparemment c'est la tactique flamande habituelle on ne dialogue pas, on ne discute avec personne et après on se plaint et on bloque tout. D'après Milquet, elle a voulu contacté toutes les régions, tous les acteurs et le ministre flamand NVA n'a rien dit et maintenant que c'est décidé => conflit d'intérêt dans le genre mauvaise foi pour obtenir l'éclatement du pays en traitant les francophones d'égoïstes sont forts
Écrit par : Guillaume | samedi, 12 décembre 2009
Répondre à ce commentaire1. Mag ik u allen er aan herinneren dat het belangenconflict vooral een een tactiek van de franstaligen is - getuige BHV.
2. De Vlamingen zijn Rosetta nog niet vergeten. In die tijd kwam Lauretteke af met een werkgelegenheidsplan voor den Belgique. Ze was alleen vergeet te vertel dat het enkel voor den Walloon gut was. Het heeft Vlaanderen totaal niet geholpen. Begrijpbaar dat de Vlamingen dat geen 2de keer willen laten gebeuren.
3. De waaltjes hebben geluk dat de Vlamingen geen belangenconflct konden inroepen tegen o.a. de wet op de tabaksreclame (uitgehold door de waaltjes owv F1), tegen de wapenverkoop aan Nepal (nochtans volledig in strijd met het internationaal recht), en ga zo maar door.
Écrit par : Jean | samedi, 12 décembre 2009
Répondre à ce commentairePouvez-vous me donner une définition de racisme ?
A ce moment, je te dirai que le suis oui ou non !
Écrit par : Jean | samedi, 12 décembre 2009
Répondre à ce commentaireA Jean,
Il suffit aux Flamands de faire un coup d'état, de foutre les francophones de Flandre et de Bruxelles dehors (il y a de la place pour eux en Wallonie) et ils auront leur Flandre tant rêvée. Ce qui manque à certains c'est le courage de passer à l'acte plutot que de constamment menacer, vous ne pensez pas ? et surtout d'assumer à fond ses convictions profondes pas seulement dans ses paroles mais aussi dans ses actes.
Écrit par : Guillaume | samedi, 12 décembre 2009
Répondre à ce commentaireA Jean,
Il suffit aux Flamands de faire un coup d'état, de foutre les francophones de Flandre et de Bruxelles dehors (il y a de la place pour eux en Wallonie) et ils auront leur Flandre tant rêvée. Ce qui manque à certains c'est le courage de passer à l'acte plutot que de constamment menacer, vous ne pensez pas ? et surtout d'assumer à fond ses convictions profondes pas seulement dans ses paroles mais aussi dans ses actes.
Écrit par : Guillaume | samedi, 12 décembre 2009
Répondre à ce commentaireJean, le mot « racisme » tel que défini dans mon dictionnaire Larousse, a deux définitions :
1. Idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les races ; comportement inspirée par cette idéologie.
2. Attitude d'hostilité systématique à l'égard d'une catégorie déterminée de personnes.
Je veux bien croire que vous ne relevez pas de la première définition, mais vous semblez par contre un parfait exemple de la deuxième, s'il faut en croire vos commentaires ici vis-à-vis des Francophones…
Écrit par : Franck Pastor | samedi, 12 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@Jean : je ne saurais mieux dire que Franck. Vous avez déjà traité les Francophones de rats et de chiens et ne cessez de les caractériser (lenteur, paresse, etc.). Je crois que vous considérez les Francophones comme n'appartenant pas à votre « race » et vous étant inférieurs. Je dirais pour moi que vous êtes raciste selon, non pas uniquement la première, mais bien les deux définitions.
@Guillaume : ne soyez pas si dur avec Jean : ce n'est pas avec le Voorpost et le TAK qu'ils peuvent espérer envahir Bruxelles. Cela dit, avec le CD&V, la SP-A et la N-VA, la guerre économique a déjà commencé. On est même très avancés. Si Jean est un peu primaire dans ses sentiments, comment qualifier des partis composés d'hommes soi-disant sérieux, qui sont partis en guerre économique contre leur propre état central, et pire, contre leur propre capitale ! Que l'intelligence n'est peut-être pas du côté que Leterme a dit…
Écrit par : Marcel Sel | samedi, 12 décembre 2009
Répondre à ce commentaireLOL, contre la doctrine "maddens" de la Flandre, les bxl'ois inventent la doctrine "Huytebroeck", aka la doctrine "merde"!
http://www.lalibre.be/actu/bruxelles/article/549073/l-epuration-des-eaux-usees-bruxelloises-a-l-arret.html
S'ils nous embêtent, pissons dessus!
Écrit par : wanda | dimanche, 13 décembre 2009
Répondre à ce commentaireA wanda,
Sauf que là c'est l'entreprise privée qui semble ne pas respecter le contrat qu'elle a avec la région. C'est somme toute logique, pour faire pas mal de profit, il faut réduire les couts : résultat l'usine s'use déjà après un an. Y a pas à dire la privatisation dans ce secteur ça a du bon ! Des gens comme Ricard Petrella encouragent à garder dans l'escarcelle publique tout ce qui concerne l'eau car on a vu dans d'autres pays européens ce que ça a donné, des prix exorbitants et du profit extrême pour avoir de l'eau.
Écrit par : Guillaume | dimanche, 13 décembre 2009
Répondre à ce commentairePourquoi "journée noire" cher Marcel ??
Si vous qualifiez de "noir" la chemise des politiciens flamands, je suis assez d'accord.
Si en revanche leurs décisions vous déçoivent, là, je ne vous suis plus.
Toute décision qui peut favoriser le séparatisme en Belgïe-que est pour moi la bienvenue. Il est grand temps que cette comédie se termine pour le plus grand bien de ses composantes. Chaque jour qui passe est un jour perdu à tergiverser au chevet d'un pays en soins palliatifs.
Écrit par : Pierre | dimanche, 13 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@Pierre : Pierre, je vous présente Lieven. Lieven, voici Pierre. Je crois que vous allez bien vous entendre. Ah, une chose, quand vous vous tirerez dessus, l'un pour maintenir le Parlement étranger de Flandre à Bruxelles, l'autre pour chasser les Flamands de la ville soi-disant francophone, vous nous préviendrez bien à temps qu'on puisse planifier nos vacances à ce moment-là.
Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 13 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@Marcel: pas de chance. Je vous ai deja dit ici quelque fois que selon moi, la Flandre devrait lasser Bruxelles et que je ne voudrais meme pas que Bruxelles fasse part de la Flandre independente.
Écrit par : Lieven | dimanche, 13 décembre 2009
Répondre à ce commentaireMais Marcel, arrêtez de rêver à une Belgique re-composée si tant est qu'elle le fut un jour (composée).
Oui, je suis devenu séparatiste car je considère que c'est la seule chance pour ma Région Wallonne de s'en sortir (seule ou pas mais en tout cas plus avec Moeder Vlaanderen).
Dans cette optique et cette logique, tous les points qui accélèrent le processus de séparation sont bienvenus pour moi.
Ce doit être évidemment moins simple à imaginer (et vivre) pour un Bruxellois. j'en conviens.
Quant à ce beste Lieven, je me fous pas mal de ce que lui et ces congénères pensent.
Assez de ces gens qui me gonflent.
Écrit par : Pierre | dimanche, 13 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@Pierre et Lieven : Bon. Personne ne veut Bruxelles. Formidable. Trois pays dont les économies sont étroitement imbriquées, alors… Quelle économie d'échelle. A quand une Île de France indépendante. C'est vrai quoi, les Franciliens sont si différents de leurs voisins du Nord, de l'Est, de l'Ouest, du Centre et du Sud.
Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 13 décembre 2009
Répondre à ce commentaire???
Vous interprétez mes écrits Marcel.
L'idéal est évidemment que Bruxelles accompagne la Wallonie dans l'après belgïe-que. Je ne sais si ça se fera néanmoins.
J'imagine 3 étapes. Sans doute un rêve.
1/ renforcement des liens communautaires entre B et W de manière à rendre nos régions "fusionnées".
2/ exaspération de la Flandre qui commet l'implosion du belgium.
3/ intervention européenne qui règle ce problème avec le soin que les Francophones attendent pour Brxl et la périphérie.
???
Quant à l'Ile de France, jamais je ne l'ai entendu clamer que plus un Euro de cette Région ne pourrait plus aller aux Régions Françaises moins riches. Jamais !
En France il est vrai, le mot solidarité (solidariteit...) interrégionale a encore un sens.
Et personnellement, je me sens plus proche d'un Français francilien, nordiste, alsacien, breton, limousin ou gardois que d'un flamand fusse-t-il encore belge.
Écrit par : Pierre | dimanche, 13 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@Pierre : de mon point de vue, ce n'est pas "la Flandre" qui refuse la solidarité, mais "les partis politiques flamands", pratiquement tous, désormais, noyautés par les nationalistes. Si la Flandre n'est pas capable de revenir à des sentiments plus cohésifs, vous avez raison, il faut se séparer. Mais dans ce cas, n'espérez pas une aide de l'Union européenne pour obtenir ce qu'il revient aux Francophones. Il faudra monter aux barricades pour l'avoir. La politique flamande est déjà terriblement agressive politiquement et économiquement. Si demain, la séparation d'avec Bruxelles se concrétise, ce sont de 5 à 8 milliards d'euros qui quittent les poches flamandes pour aller garnir celles de Bruxelles, puisque la première mesure à prendre serait le paiement des impôts sur le lieu de travail. Et ça, pour 20% du PIB, c'est Bruxelles.
Ça fait beaucoup trop d'argent pour que les Flamands laissent partir ce qui, depuis des années, les fait vivre (mieux). Je ne vois pas comment une telle séparation peut se faire sans violence et c'est pour ça que je n'y tiens pas plus que ça. Quoiqu'il arrive, une ville de la dimension de Bruxelles ne peut pas laisser ses moyens de communication entre les mains d'un pays étranger. Donc, le ring et l'accès à Zaventem doivent impérativement revenir à la Capitale. Pour l'obtenir, il faudra vider les stock de la FN, entraîner nos fils à la guerrilla, prévoir des mortiers, des missiles antichar et anti-aériens. Je n'y tiens pas trop non plus, en fait.
Cela étant dit, si l'on pouvait me démontrer que la classe politique flamande ne changera plus et ne reviendra plus jamais à ce que j'appellerais "la raison belge", alors oui, il faut s'en séparer, mais pas aux conditions flamandes. Et rien que cette dernière partie de phrase ("pas aux conditions flamandes" suggère quelques hectolitres d'hémoglobine. A moins que d'ici-là, les conflits ne se règlent en jeux vidéos…
Ah oui. Dernière précision : les casernes wallonnes se vident et le comité gouvernemental pour la sécurité est composé exclusivement de Flamands. No pasaran ? Vous croyez ?
Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 13 décembre 2009
Répondre à ce commentaireno comment:...
http://www.nieuwsblad.be/Article/Detail.aspx?articleID=GOU2JKSLL
Écrit par : wanda | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaireEt vous pensez que la France laisserait évoluer une situation à la yougoslave à ses frontières ?
Qui plus est si 5 millions de Francophones sont concernés ?
Vous pensez que l'Allemagne et les Pays Bas resteraient de marbre ???
Quand je parlais hier d'intervention européenne, je ne pensais pas tellement à une aide économique voyez-vous mais à un arbitrage qui permettrait aux différentes composantes de ce non-pays de se séparer de manière pacifique.
Écrit par : Pierre | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaireVlaanderen dreigt ermee om (ook eens) een belangenconflict in te dienen, en wel om de activeringspremie voor werklozen (-26ers en +50ers) van Federaal minister van Werk en schminkdoos Milquet. Vlaanderen wil dat alleen jongeren zonder diploma daarvoor in aanmerking komen. Jongeren met een diploma van enkel het middelbaar komen in Vlaanderen vlugger aan de bak, en Wallonië kent een jongere bevolkingsgroep.
Poepke staat dus op haar achterste poten. Een belangenconflict inroepen tegen haar plannen is al even erg als de eis tot splitsing van BHV en brengt het land aldus in groot gevaar. Vergeet ze wel dat dat dan de verantwoordelijkheid van haar en haar taalgenoten zal zijn, in beide dossiers.
Nu gaat de aandacht meer naar het belangenconflict dan naar de eigenlijke materie. Jowel is zelfs niet bereid te luisteren naar de Vlaamse argumenten. Vlaanderen wil een beleid op maat en is al langer dan vandaag vragende partij om het arbeidsmarktbeleid volledig over te hevelen naar de gewesten.
Of Vlaanderen daadwerkelijk een belangenconflict zal inroepen is maar wat de vraag. Peeters zit gekneld tussen enerzijds zijn coalitiepartner in de Vlaamse regering, de N-VA, én zijn eigen Vlaams regeerakkoord, en anderzijds zijn eigen partij CD&V, die niet anders doen dan voor het federale belang en eigen vette portefeuilles te kiezen.
De activeringsmaatregel is trouwens niet het enige punt waarover de Vlaamse regering woorden heeft met Milquet. Zij wil namelijk ook een vormingsfonds oprichten en onderbrengen bij de (federale) RVA, hoewel opleiding en vorming bij uitstek gewestelijke bevoegdheden zijn. Bevoegdheidsoverschrijdend dus. Geen haan die ernaar kraait.
Voor de goede verstaanders: Vlaanderen kan dus één maal een belangenconflict indienen, in tegenstelling tot de gekende eindeloze reeks van Frans- en Duitstalige belangenconflicten. De schminkdoos noemt een Vlaams belangenconflict zelfs "contraproductief en agressief".
Tja, 't kan verkeren, zo'n boemerang...
Écrit par : jan | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@ Marcel,
Vous dites que le peuple flamand ne veut pas les mêmes choses que ses hommes politiques. L'ennui c'est qu'il vote tout de même pour eux: VB + Dedecker Lijst + NV A = 37 %, et le CD&V, a, sur le plan communautaire, quasi les mêmes revendications.
Il existe un parti flamand qui prône la bonne entente belge dont vous rêvez: il récolte des miettes aux élections. Groen, le parti NL le plus proche de cet idéal fait nettement moins de voix en Flandre qu'écolo en Wallonie (et pourtant plus personne sur terre ne nie l'urgence verte)
Pensez-vous vraiment qu'une entente cordiale et équitable soit possible? Depuis combien d'années, de décennies n'existe-t-elle plus en Belgique? A-t-elle jamais existée? Je crois comme vous que l'idée est noble et belle, mais concrètement irréaliste. Surtout quand un des deux peuples a la majorité et l'exploite aussi bien que vous le décrivez.
Imaginons BHV solutionné (on disait!). Pensez-vous qu'aucune revendication n'apparaîtra plus? C'est utopique. Et c'est lassant, coûteux et pas très productif.
En ce qui concerne Bruxelles, oui il y a des Bruxellois comme francophone de Bruxelles, vous, moi et d'autres qui y tiennent.
Comme vous, Jacques Lenain défend dans son projet d'union-intégration un Bruxelles qui irait jusqu'à sa limite naturelle: le ring de Bruxelles. La maîtrise des ses voix d'accès et le fait de ne pas être totalement enclavé est une question de survie pour BXL.
Les deux journalistes du dimanche midi à la RTBF pleurent devant chaque flamand qui passe devant eux: "et vous n'êtes même pas d'accord pour un sentier dans les bois?" Quelle méconnaissance des enjeux.
Voici pour moi l'argument le plus fort de Lenain concerant l'intra ring.
- Cela fera 40 à 45.000 néerlandophones, peut-être mécontents mais en tout cas pas lésés puisque Bruxelles est et restera officiellement Bilingue.
- Cela ferait +_ 80.000 francophones heureux de rejoindre Bruxelles et qui cesserait d'être lésés.
- et cela ferait encore +-60.000 francophones mécontents puisqu'ils resteraient dans ce qui sera devenu la Flandre indépendante unilingue.
Imaginez un jour que le système Belgique bloque et que l'Europe doive trouver une solution ou arbitrer la partition. Dans la balance, cet argument de ratio de mécontents non-lésés NL/contents FR et mécontents FR pèsera lourd pour des observateurs neutres. D'autant qu'on leur rappellera bien qu'en 63, la règle du recensement en vigueur a été boycottée par les NL pour s'arroger des communes à forte majorité FR.
En terme démocratique, c'est la seule solution qui ne lèse personne dans ses droits à utiliser sa langue (vous devriez apprécier l'argument) et qui fait un maximum d'heureux.
Écrit par : Bxxl | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@Pierre : "Et vous pensez que la France laisserait évoluer une situation à la yougoslave à ses frontières ?
Qui plus est si 5 millions de Francophones sont concernés ?
Vous pensez que l'Allemagne et les Pays Bas resteraient de marbre ???"
Oui. Ces pays n'ont pas le droit d'ingérence, et la Flande le ferait savoir !
@Jan : peu importe le contenu : si les Flamands de la majorité, dont le premier ministre du pays (et son prédécesseur Herman Van Rompuy) ont accepté les mesures, c'est qu'elles étaient déjà un bon compromis. Le gouvernement flamand n'est pas une composante du gouvernement fédéral. A ce titre, il n'a pas à se mêler de ce que ses collègues y acceptent. Voyez la folie : les deux partis flamands présents au gouvernement fédéral sont prêts à bloquer celui-ci pour servir la Flandre ! Ongezien !
@BXXL : Je me souviens avoir été probablement le premier à faire valoir l'argument de Bruxelles intraring. Je suis vraiment heureux de ne pas être le seul. Il n'y a que deux petits problèmes : on ne peut (peut-être) pas se permettre de demander leur avis à ceux qui seraient intégrés dans le Bruxelles du ring, d'une part, ce qui retire un caractère absolument démocratique à la question, et par ailleurs, comment va-t-on s'assurer d'obtenir ce ring, alors que la Flandre considère que le ring nord de Bruxelles, c'est l'épine dorsale de toute l'économie et la mobilité flamande ? War ?
Pour l'instant, l'union de la Belgique est encore la moins mauvaise solution, mais elle est en train de devenir impraticable. Il reste toutefois des déchirures possibles. Le CD&V pourrait à son tour se scinder entre belgicains et nationalistes. Les grands écarts de ce parti sont de plus en plus visibles !
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@ Marcel,
On sait tous que la Flandre qui veut le beurre, l'argent du beurre et le n° de tél de la crémière ne sera pas d'accord.
Mais si la Belgique va au clash, hypothèse qui ne peut plus être écartée, les pays frontaliers auront un droit de regard sur l'établissemnt des nouvelles frontières.
La partition de la Belgique devra être opérée par des puissances extérieures ( aussi parce que les belges: NL versus FR ne seront jamais d'accord entre eux) proches ou par l'Europe.
Cette partition devra être juste, équitable.
La Flandre devra avoir des compensations financières (ou territoriales, des bouts de forêts wallones?) pour les petits bouts de communes intraring mais situées hors des 6 communes à facilités qu'elles perdraient.
Cela dit, pour être cohérente, Anderlecht devrait renoncer à un bout de son territoire extraring (hôpital compris, hé oui) (mais il faudrait calculer le nombre de m2 cédés, par rapport aux petits bouts de communes NL qui deviendraient Bruxelloises), et une grande partie de Wemmel et Wezembeek perdraient leur facilités.
Mais bruxelles pourrait contruire sur ces petits bouts de territoire encore largement non bâti: un hôpital, des petits zoning près des sorties du ring, des quartiers résidentiels mixtes à haut (et faible)potentiel cadastral
Autre mécanisme à mettre en place: un système de troc de maisons entre des Flamand intraring qui souhaiteraient rejoindre la flandre et des FR extra ring qui souhaiteraient rejoindre Bruxelles. A biens équivalents, ils troqueraient devant notaire leur bien sans aucun frais (pour ne que ces gens, en quelques sortes victimes de la simplification du schmilblick n'en payent pas le prix)
A connaître la valeur de l'immobilier à Bxl, les NL n'y perdront certainement pas;
Écrit par : Bxxl | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentairePas de droit d'ingérence mais aucun droit non plus à l'indifférence.
Nous sommes dans le cas hypothétique (que vous soulevez et que je n'espère pas) d'un bain de sang inter-ethnique entre francophones et flamands.
Pensez-vous REELLEMENT que la France (et le reste de l'Europe d'ailleurs) resterait passive ? D'autant qu'il y aura évidemment appel à l'aide des Francophones submergés par les "hordes du nord". Vous dites vous-même que De Crem ferme toutes les casernes en Wallonie....
Écrit par : Pierre | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@Pierre : dans ce cas très hypothétique (du moins, j'espère), aucun pays de l'Union européenne ne pourrait intervenir. Imaginons que la France veuille intervenir et que la Hollande prenne parti pou la Flandre ? Ou le Pays-Basque ou la Catalogne ? Aucune ingérence de type physique (militaire, etc.) n'est imaginable dans l'Union européenne. Tout au plus pourrait-on imaginer une sécurisation du quartier européen à Bruxelles. Je n'ai pas dit que toutes les casernes francophones étaient vidées. J'ai dit que le plan De Crem avait l'air d'éCremer par là. Enfin, je ne crois pas à une guerre civile, mais à des émeutes, à une situation militaire dans Bruxelles. Il est évident qu'une fois la scission décidée, les Flamands feront absolument tout pour garder leur parlement dans Bruxelles. C'est la façon la plus simple de garder Bruxelles en Flandre. Les forces armées françaises attaqueraient-elles les forces armées belges (ou la police) qui protègerait forcément le bâtiment ? Jamais ! C'est totalement inimaginable.
C'est le principe européen même de subsidiarité qui va empêcher toute action rapide extérieure.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaireIl y a évidemment d'autres moyens que les forces armées pour faire pression sur une situation.
Mais croyez-vous réellement que l'Europe laisserait des troubles s'installer dans la capitale de la Communauté ?
Écrit par : Pierre | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@Pierre : quelles pressions autres que militaires pourraient bien être efficaces sur un gouvernement flamand qui, au moment d'une scission, serait encore plus radical qu'aujoud'hui ? A ce jour, le Conseil de l'Europe, l'ONU, l'Union européenne n'ont pas pu le forcer à nommer les bourgmestres, à adapter le Wooncode et le Pandendecreet, ni même à signer la charte des minorités. Je me demande bien quel type de pression l'UE pourrait exercer !
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaireSelon toute vraisemblance, en cas de prise d'autonomie et de création d'un nouveau pays, la Flandre devrait demander son adhésion à l'Europe.
A moins de vouloir jouer aux petits suisses, il est évident que les Flamands auraient tout intérêt à la jouer douce devant les instances européennes....
Écrit par : Pierre | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@Pierre
Selon moi un Flandre independent devrait entrer dans l'EFTA et rester dehors l'UE.
Écrit par : Lieven | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@Pierre : Lieven a répondu.
@Lieven : ce serait bien. Avec une Flandre hors Schengen et hors Euro, vous vous rendez compte que les ports d'Anvers et de Zeebruges n'ont plus le moindre intérêt ? Ou vous faites l'idiot exprès ?
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaire@Marcel
Non, si je fait l'idiot c'est par accident :)
A part Liechtenstein, tous les membres non-UE de l'EFTA sont dans Schengen. Les pays suivant (Monaco, San Marino, Vatican, Andorra, Kosovo, Montenegro) sont dans la zone euro sans etre dans le UE.
http://en.wikipedia.org/wiki/European_Free_Trade_Association
http://en.wikipedia.org/wiki/Eurozone#Non-member_usage
Écrit par : Lieven | lundi, 14 décembre 2009
Répondre à ce commentaireEncore faut-il que la Flandre y soit acceptée, dans cet EFTA, je suppose.
Écrit par : Franck Pastor | mardi, 15 décembre 2009
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