jeudi, 20 janvier 2011

La Flandre (littéraire) de réveille.

Les quotidiens semblent surtout s’émouvoir de l’organisation d’une potentielle grande manifestation (dimanche nous dira s’il s’agissait d’un pétard mouillé ou non) pour réclamer un gouvernement belge. S’il est vrai que le seul fait que les Belges descendent dans la rue pour réclamer quelque chose est déjà en soi un événement considérable, celui-ci ne changera rien à la donne, comme je le disais ici, et comme l’expliquait très bien David Coppi dans le 11h02 d’hier sur Le Soir en ligne : c’est la donne politique, posée sur la table par l’électeur, qui rend la formation d’un gouvernement impossible. Ce ne sont pas les politiciens eux-mêmes, ni la «classe politique». Et en ciblant mal le responsable, on risque bien d’organiser une manifestation «contre la politique». Le comble étant que parmi les gens qui défileront, il y aura aussi ceux qui, en élisant particulièrement un parti indépendantiste, ont collectivement causé le problème contre lequel ils s’élèvent aujourd’hui. 


En revanche, un autre mouvement se fait jour, et celui-là est beaucoup plus intéressant, même s’il est encore embryonnaire. Il s’agit d’une série d’initiatives antinationalistes, nées en Flandre même. Car — faut-il le dire ? — les Francophones sont impuissants dans le contexte actuel. Seuls les électeurs «flamands» (puisqu’on a aussi séparé ça) sont en mesure de défaire ce qu’ils ont fait. On peut même difficilement leur reprocher d’avoir choisi De Wever, ils ont simplement usé du droit démocratique d’élire qui ils voulaient. Tout au plus peut-on dire : «votre choix revient à scinder le pays ; ceci ne se fera pas sans violence». Et à «eux» ensuite, de modifier, s’ils le veulent ou s’ils le peuvent, leur comportement électoral.

 

C’est là qu’en une semaine, plusieurs textes ont attiré mon attention (et celle de plusieurs de mes commentateurs).…


Il y a d’abord celui de Mark Reynebeau, journaliste de renom connu pour son «belgicanisme». Dans De Standaard, il relève un véritable culte de la personnalité réservé à la personne de Bart De Wever. L’article intitulé «Bart a toujours raison — le culte autour de Bart de Wever» commence par un constat : Paul De Grauwe, économiste, de renom aussi, a twitté la semaine précédente : «ai souvent critiqué le VLD, le SP.a, le CD&V; n’ai jamais reçu de mails haineux. Maintenant que je critique la NVA, je reçois des paquets entiers de mails haineux.» Reynebeau conclut que cette déferlante de haine tombe sur De Grauwe parce qu’il a dit ce qu’il est apparemment interdit de dire : la N-VA bloque les négociations parce qu’elle veut en fait, non pas une réforme de l’État, mais la sécession de la Flandre. Curieusement, dire ce qui apparaît clairement dans le programme de la N-VA, c’est s’exposer à sa vindicte populo-partisane ! 

 

Mark Reynebeau n’a pas peur des mots. Il sous-titre même «terreur intellectuelle». Et bien qu’il pèse le pour et le contre dans l’article, assez modéré, il termine par une phrase de Paul De Grauwe : «(…) mais j’ai un problème avec cette atmosphère où toute opinion divergente est vue comme une connivence avec l’ennemi (sic)» Rien de rassurant ici, sinon une chose : Mark Reynebeau aborde un point qui n’avait pas été véritablement mis en évidence jusqu’ici, une sorte de pensée unique obligatoire inspirée par l’extrémisme indépendantiste, et dont je faisais état voici bientôt trois ans dans Walen Buiten (paru en 2010, mais écrit principalement en 2008). Rassurant : 2773 personnes recommandent ce texte sur Facebook. Inquiétant, 774 réactions suivent ce texte, en grande majorité négatives, voire haineuses envers… Mark Reynebeau. Celle qui a récolté le plus de voix dit notamment ceci : «quand on n’a pas une pensée de gauche, on vous impose un sentiment de culpabilité». Or, Reynebeau n’a pas pris un point de vue de gauche ou de droite, mais simplement celui du bon démocrate qui étudie les conditions d’une bonne démocratie. Faut-il donc comprendre par cette réaction, et les suivantes, que prendre un point de vue démocratique en Flandre serait devenu une hérésie dangereuse pour la flamanditude des choses ?

 

Le second article est plus radical. Express.be, reprend cette fois quelques extraits d’une interview (VRT-Klara) de Stefan Hertmans, essayiste et poète de grand renom (également) en Flandre. L’écrivain n’y va pas de main morte. Il parle ni plus, ni moins de «national-populisme», et rejoint Philippe Geluck : «Excusez-moi, mais c’est l’atmosphère qui régnait en Allemagne dans les années trente : vous n’étiez pas un bon Allemand si vous n’étiez pas ‘dans le coup [d’État]’. Et plus loin : «Les amis, ceci me paraît être un climat préfasciste». L’auteur chante ensuite un air connu pour qui visite les sites en ligne flamands, et que je dénonçais déjà voici trois ans : «je me sens impuissant quand je lis les réactions de La Flandre profonde (en français dans le texte) (…) sur tous les sites de tous les médias : du Morgen, du Standaard, de Zita, de Telenet, etc. C’est partout haineux. Dès que quelqu’un essaye de nuancer ‘oui, ces idiots de Wallons feront de nouveau ceci… ’ C’est devenu raciste à ce point. Et apparemment, c’est très généralement admis, que l’on fasse cela, que l’on raisonne de façon aussi infantilement égocentrique. (…) Je trouve ça très inquiétant» et d’ajouter «C’est aussi fondamentaliste. C’est totalitaire. On le voit également : ils ne supportent aucune réaction, ils ne supportent aucun compromis, ils ne supportent aucune réponse (…) ce n’est pas de la politique, pour moi, c’est de la barbarie.»

 

Dans son interview, Hertmans cite encore Tom Lanoye, un autre écrivain, scénariste et auteur dramatique qui, samedi passé, avait affirmé dans De Morgen : «Nous, les Flamands, nous allons vers la scission de la Belgique comme les Américains allaient à la guerre d’Irak : avec des mensonges, sans un plan clair et défini, et sans être sûrs du résultat. Si cette république de Flandre devait arriver, je reste simplement habiter à Anvers. Pour que dès le Premier Jour, lorsqu’on râlera que le Walhalla [la Flandre indépendante] ne rapporte pas finalement ce qu’on en aura attendu, je puisse dire en latin et en flamand populaire : ‘I told you so’ (je vous l’avais bien dit). Je prépare déjà un panneau que j’emmènerai [ce jour-là] sur la Place Verte [à Anvers].» Le titre de son intervention dans De Morgen était en latin. La bonne traduction étant «Combien de temps vas-tu encore mettre notre patience à l’épreuve, Bart de Wever ?». De Morgen n’avait pas hésite à interpréter quelque peu le titre en : «Combien de temps vas-tu encore jouer avec nos couilles, Bart De Wever ? (mais alors, en latin)», une «traduction très breughelienne, flamande» nous dit plus tard Tom Lanoye, invité sur le plateau de Reyers Laat, une émission que j’apprécie de plus en plus, à la VRT, où on le mit face à Siegfried Bracke, N-VA (à partir de 11’30”). 

 

«Une traduction très breughelienne, flamande» ? Brel se retrouverait parfaitement dans cette évocation. Et il ne serait pas le seul amoureux de la Flandre. 

 

Enfin, dois-je rappeler l’appel de pasennotrenom.be (nietinonzenaam.be) et la pétition qui l’accompagne, que je propose à tout antinationaliste, et donc à tout Belge sincère, de signer. Le KVS (Konkinklijke Vlaamse Schouwburg) de Brussel donnera une représentation ce vendredi 21/11, avec des artistes flamands de premier et de second plan  et, probablement, des surprises.

 

La Flandre (de gauche) s’est donc réveillée. Ceux qui voient le Nord de la Belgique comme un bloc opaque, nationaliste par nature (ce qui est l’image que les nationalistes tentent de projeter), en seront pour leurs frais. Reste aux politiques démocrates, de Frank Vandenbroucke à Alexander De Croo, à emboîter le pas à ces artistes, ces intellectuels clairvoyants, sans sous-entendus, en plein jour, clairement, et sans compromis. Pour autant, bien sûr, qu’ils en soient encore capables. Pour autant qu’ils sachent encore dire les choses, asséner les vérités, plutôt que susurrer «Bart n’a pas tout à fait tort, mais pas tout à fait raison non plus», selon leur attitude mi-figue mi-raisin qui a jusqu’ici contribué surtout à donner raison à ceux qui votent nationaliste. Pour autant — pour paraphraser Lanoye et réveiller le Flamand qui est en moi — qu’ils aient encore des couilles au cul. L’avenir de la Belgique ne dépend aujourd’hui que d’une chose : les «kloten» des démocrates flamands. Mais il se peut qu’à force d’avoir joué avec, De Wever soit aussi parti avec.

13:15 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (64) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Nostradamus (lesoir,lalibre,rtbf etc) nous offre ses prédictions de participation à la manif belgo flamande organisée par le fils de declerck (cdnv):
La machine de propagande belgicaine tourne à fond..quand on lit les déclarations de Milquet de ce matin(naiveté ou ?):

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-01-20/de-10000-a-30000-manifestants-attendus-dimanche-816258.php


10.000 à 30.000 personne (ce qui reste à voir) cela en fera toujours 10.965.000 qui n'y vont pas!

Écrit par : dissy | jeudi, 20 janvier 2011

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Non, c'est de la politique politicienne et électoraliste, la presse francophone ne doit pas non plus être exempte de critiques! Que celle-ci penche à gauche n'est pas beaucoup plus reluisant que de la presse flamande qui penche vers le nationalisme.

Écrit par : MC MICH | jeudi, 20 janvier 2011

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/01/belgique-le-degr%C3%A9-z%C3%A9ro-de-la-politique.html

Et quand Libération analyse cette manifestation, ça fait mal. Le quotidien français relève, entre autres, que la manifestation est une initiative de la VUB et qu'elle ne se mouille pas politiquement puisqu'elle exige un gouvernement, sans préciser lequel.

llb

Écrit par : dissy | jeudi, 20 janvier 2011

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Ik hoop dat men de lijsten bijhoudt van al die actieve kunstenaars. Dat kan altijd van pas komen als er moet bespaard worden. Een paar jaar de subsidiekraan dicht en ze zullen oden aan de vlaamse vlag schrijven.

Écrit par : Lieven | jeudi, 20 janvier 2011

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Marcel vous aviez raison. On est en plein maccarthysme abscons où tout ce qui n'est pas nationaliste flamand est considéré comme "gauchisant". Lieven semble adorer illustrer vos propos pour servir d'exemple par l'absurde.

Écrit par : Galadhrim | jeudi, 20 janvier 2011

@ Lieven

Si c'était de l'auto-dérision, je suis sincèrement mort de rire.

Si c'était dit sérieusement, je suis mort de peur.

Écrit par : Gilles | jeudi, 20 janvier 2011

Faut pas faire des listes, y'a qu'à leur coudre une étoile tout de suite.

Écrit par : Joël | jeudi, 20 janvier 2011

Vous pensez vraiment ce que vous avez écrit ????
Il faudrait vraiment avoir la nostalgie de cette époque, mon dieu, mais où va le Nord ?

Écrit par : Stef534 | jeudi, 20 janvier 2011

Lieven recommande ici de couper les subsides à ces artistes trop belgicains. Elle sera belle, la Flandre de Lieven ! La Tunisie vient d'expulser Ben Ali, je sais déjà où on pourrait le recycler…

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 20 janvier 2011

@ Tom Lanoye

Welk compromis? Quel compromis?
Details aub.

Écrit par : traveller | jeudi, 20 janvier 2011

@ Marcel

Traduction de Lanoye-Bracke

Bracke: Nous voulons solutionner les problèmes une fois pour toutes pour que nos enfants et petits-enfants ne devront pas payer pour nos conneries...

Lanoye: Ils devront quand-même payer.(sous-entendu: acceptez tout et finissons-en.)

Voila vos lumières.

Écrit par : traveller | jeudi, 20 janvier 2011

Tom Lanoye dit aussi à Bracke : "Vous avez déclaré que si on avait fait à la NVA les propositions de compromis actuelles en 2007, vous auriez sauté au plafond et signé tout de suite" (fin de citation).

Pourquoi plus aujourd'hui ? Parce que la NVA boude d'avoir dû attendre trois ans ? Non, comme d'habitude, elle trompe son monde, elle feint d'être prête à un compromis, ou plutôt de l'avoir été voici trois ans (elle aurait sauté au plafond !).

La réponse de Bracke est à se tordre de rire: en fait ça ne va plus, car à cause de la crise économique de 2008, il y a urgence !

Urgence à quoi ? A ne pas trouver de compromis probablement... :)))

Toute la phénoménale mauvaise volonte, double-talk et surtout incapacité de la NVA en plein jour.

Et puis Bracke nous balance un coup de violon sorti d'un film de Chaplin, il ne veux pas que "nos enfants et petits-enfants paient pour nos erreurs". Ze zullen sowieso betalen, répond Lanoye qui n'est pas dupe de la démagogie du journaliste fini et recyclé en caniche de la Voka.

Ca, ce sont les lumières de traveller...

Écrit par : Endadine Akass | jeudi, 20 janvier 2011

ne vous inquiétez pas pour Lieven, il est opportuniste, ... il croit avoir flairer un bon coup pour bénéficier de largesses d'un nouvel ORDRE, ... il a déjà sa chemise brune et son baudrier, ... il y en a plein des comme lui qui aujourd'hui montrent leur "engagement nationaliste" mais quand le vent tournera, ce sera le premier a se dire résistant, ...

Écrit par : jean-Paul ALLONSIUS | vendredi, 21 janvier 2011

@Gilles

Tenzij je een intuitionist bent, ben je in elk geval dood :)

Écrit par : Lieven | jeudi, 20 janvier 2011

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Ah! Marcel, un peu d'air frais que tu nous apporte là. Enfin des paroles qui donnent (un peu d') espoir. Il est jamais trop tard mais il est temps. Et ces écrivains et/ou journalistes ont énormément de courage de se lever et braver le tsunami nationaliste. Cela nous prouve bien, comme tu le disais dans un de tes articles que le clivage est bien entre nationalistes et démocrates. Ceux-ci que nous sommes ne doivent plus faire les erreurs des années trente où leurs divisions avaient permis au peintre d'aquarelle hystérique de prendre le pouvoir et balayer en quelques semaines les structures démocratiques de l'Allemagne.

C'est pourquoi, alors que les valeurs essentielles de notre société sont en jeu, il faut faire front en incluant toutes les sensibilités qui se retrouvent dans les valeurs des droits de l'homme et des droits civiques édictés après 1945.

L'idéologie socio-économique de la NVA, stigmatisant les paresseux allocataires et autres "parasites" déborde dans les forums. Ils marquent des points au sud. Ceux qui tombent dans le panneau nous dise que Bart nous apporte un souffle nouveau. En fait, c'est du remaché...Dans les années trente, ce type de discours était déjà présent. Qui parlait du bon coup de balai dans le pays? Un certain Léon, bien de chez nous en Wallonie... Au nord aussi, tu nous l'as montré!

Je propose que les professeurs d'histoire de poésie, rétho et d'université donnent au moins trois cours pour rappeler aux jeunes d'aujourd'hui ce que furent ces années de honte et qu'ils réfléchissent avec leurs élèves sur les similitudes et différences avec l'époque d'aujourd'hui.

Qu'on en fasse de même au niveau syndicale. Qu'on mette en scène des pièces qui ont été écrites sur ces sujets et qu'on en débatte. Que des réalisateurs sortent des films pour nous ouvrir la mémoire. Refusons l'omerta et ouvrons les portes de la mémoire

No passaran! Ils ne passeront pas!

Écrit par : verlaine | jeudi, 20 janvier 2011

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La gauche en flandre représente, et ce depuis le début des années 2000, un électorat de 30% au grand maximum. Elle s'est réveillée...et cela ne changera rien.

Être réduit à devoir s'attarder sur les opinions politiques d'un Tom Lanoye. C'est clairement le bout du rouleau.

Écrit par : bernard | jeudi, 20 janvier 2011

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Ce Lieven existe vraiment ou est-ce une tentative d'humour au deuxième degré?

Écrit par : serge | jeudi, 20 janvier 2011

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Ce Lieven est tellement stupide qu'on dirait un provocateur séparatiste francophone... :)

Écrit par : Endadine Akass | jeudi, 20 janvier 2011

Nous sommes allés à la rencontre des Flamands, sur la Grand-Place de Hasselt en leur demandant s'ils étaient d'accord d'embrasser un Wallon. Et alors que les politiques du nord du pays évoquent une volonté du peuple flamand de se séparer des Wallons, nous n'avons pas attendu plus de 30 secondes avant de recevoir notre premier câlin





http://videos.sudpresse.be/video/iLyROoafzZMs.html

http://www.lanouvellegazette.be/regions/basse_meuse/2011-01-20/embrassez-un-wallon-les-flamands-nous-aiment-vide-o-841505.shtml

Écrit par : dissy | jeudi, 20 janvier 2011

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Lieven= fasciste! Rassures-toi, les democrates te rouleront dessus, comme ils l'ont fait avec tes grands parents, certainement collabos!

Écrit par : mithras | jeudi, 20 janvier 2011

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"On ne peut pas ne pas communiquer" disait l'autre. Je vais à la manif dimanche, ce "brol" organisé à la va-vite par des petits jeunes qui, oui peut-être, ont quelques arrières pensées, qui, oui peut-être, sont téléguidés et récupérables ou déjà récupérés. Et qui avec une absolue certitude se plantent lorsqu'ils revendiquent ne pas faire de politique: en organisant un truc pareil, on ne peut pas ne pas faire de politique.

A part ça, qu'est-ce qui vous gêne? Et si vous arrêtiez de descendre cette manif avec un mépris hautain que j'ai du mal à comprendre. Ne pouvez-vous imaginer ne fût-ce qu'une toute petite minute que ceux qui y participeront ne sont pas dupes, pas tous? Pourquoi opposer l'évènement du KVS à celui de dimanche. Le mot d'ordre est trop vague à votre bon goût? La seule chose qui va rassembler ces gens est juste de réclamer un gouvernement et même pas l'unité de la Belgique, donc c'est le fond du panier de la politique? Emballé c'est pesé, les libres penseurs ont parlé ce qui nous donne dans la version comptoir: bande de cons. Voilà c'est plié, les blaireaux de la plèbe sont de sortie dimanche, pourvu qu'il pleuve on va rigoler.

Et maintenant qu'il a balancé son fiel, il est content l'analyste? Il a fait son boulot?

C'est le moment de vous dire pourquoi je vais faire blaireau dimanche. Quand j'ai subi le fait de devoir aller voter le 13 juin, j'y suis allé juste parce que je suis dans une démocratie et qu'en tant que citoyen, c'est mon devoir. Je dis bien "juste" parce que d'habitude j'y vais volontiers, je suis motivé. Là je n'étais vraiment pas motivé. Cette histoire provoquée par un jeune blanc-bec libéral désireux de se faire un prénom me semblait complètement tordue. Il s'agissait pour moi d'un problème flamando-flamand et impliquer tout le pays là-dedans me paraissait parfaitement abscon. J'ai pensé: "Mon vote ne va strictement servir à rien, les flamoutches ont toutes les clés, toutes". Donc vote pieds de plomb.
Puis les résultats arrivent et confirment mon sentiment que houlàlàààà, on est bien dans la merde.

221 jours et quelques trucmachinchose en -eur plus tard, nous ne sommes nulle part. Je veux dire qu'en réalité il ne s'est rien passé dans ce pays depuis le 14 juin 2010 parce que des flamands veulent réformer l'architecture politique de ce pays AVANT de faire un gouvernement, alors qu'on est entrain de se farcir une crise financière de derrière les fagots, et que des francophones aux burnes racrapotées sont incapables d'arrêter cette machine infernale.

Et je ne peux pas sortir dimanche? C'est mal que je sorte avec les autres paumés vu que je suis moi-même paumé? Etant donné qu'on n'est nulle part, ça me semblait pourtant logique. Ce sera peut-être la première et seule manif du monde où des gens iront dire aux politiques:"Vous nous avez perdu dans tous les sens du terme".

J'adore ce que vous écrivez, mais là vous m'avez bien fait chier, c'était vraiment du gros Sel. Allez, vu que vous allez au KVS, gros betch à Arno de ma part.

Écrit par : Serge | jeudi, 20 janvier 2011

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Il ne suffit pas de manifester (même si cela part d'un sentiment de ras-le-bol bien compréhensible) et, d'exiger la formation rapide d'un gouvernement, sans pouvoir définir à quel prix ce gouvernement devrait voir le jour. Etes-vous prêts à accepter un gouvernement s'alignant sur la volonté des nationalistes ? Si oui, il suffit de le dire ! Dans ce cas, la manifestation n'aura plus de raison d'être. En définitive, les manifestants de dimanche vont manifester pour contester leurs propres choix électoraux, non ? Dans ce cas, il existe un autre moyen nettement plus efficace et démocratique : le retour aux urnes, en espérant qu'entre-temps, les médias de masses et les politiciens démocrates (nl comme fr), auront enfin expliqué "haut et fort", ce qui se cache réellement derrière les partis nationalistes.

Écrit par : Denis | jeudi, 20 janvier 2011

@Serge : je n'ai jamais critiqué ou voulu critiquer les gens qui vont à la manifestation. Chacun fait selon sa conscience, et je respecte ça. J'ai simplement, dans mon précédent billet, expliqué pourquoi je pense que cette manif est une mauvaise idée et passe à-côté de la question. Je suis loin d'être le seul à le penser. Il y a aussi Jean Quatremer (Libé), Martin Buxant (La Libre), David Coppi (Le Soir) et quelques autres — pas toujours pour les mêmes raisons exactes que moi, mais souvent pour des raisons assez similaires. Je n'ai donc pas spécialement "honte" de ma position, et je ne crois pas qu'elle soit intellectuellement "nulle". Elle part simplement d'un constat clair, dont j'ai donné les arguments. Ensuite, c'est à chaque lecteur de décider s'il préfère suivre l'un ou l'autre. Et bien sûr, si vous pensez différemment de moi, je vous en prie, exprimez-vous.

Je rappelle ce que je pense : la situation politique est déjà inextricable : grâce au choix de l'électeur (c'est-à-dire, celui du peuple — et oui, je parle plutôt de l'électeur flamand qui s'est enfoncé à 45% dans l'indépendantisme — le pays est bloqué. L'un des dangers d'un tel blocage, est l'antipolitique, le "tous pourris", et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'un des organisateurs va bien dans ce sens, lorsqu'il "engueule" les politiciens en prétendant qu'ils agissent comme s'ils étaient dans Gala. Des gens qui ont travaillé 6 mois, sincèrement ou non, et passé leurs vacances à essayer de répondre à un vœu populaire impossible, ne sont pas des gens qui jouent au stars, et ils ont tous mon respect, Wouter Beke compris (Bart De Wever un peu moins, évidemment, vu le jeu qu'il joue). Cette manif va donc réunir tout le monde et n'importe qui, sur un slogan des plus vagues. Un gouvernement ? Mais évidemment qu'on veut un gouvernement. On veut tous un gouvernement. Mais pas n'importe lequel, et pas à n'importe quel prix. En revanche, si le mot d'ordre avait été "paix entre les communautés" ou "pour une Belgique unitaire ou fédérale", les choses auraient été bien différentes ! Voilà mon point de vue. Pour rappel, quand on aura complètement usé cette classe politique-ci, on n'en aura pas d'autre et la porte sera ouverte au populisme le plus dangereux.

Ayant été assez violemment pris à partie aujourd'hui sur Twitter pour mes positions sur la manif, y compris par l'un des organisateurs, je suis encore moins enclin qu'auparavant à y participer. Et encore plus enclin à la trouver dangereusement antipolitique.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 20 janvier 2011

Je rappelle juste à Marcel sel suite à son " Flandre de gauche " qu'on peut etre de droite et etre contre le nationalisme. De nouveau la gauche s'octroie la bien pensance. On oublie que la composante nationaliste associée au SPA, Spirit, a tout fait capoter en 2005. On oublie que le nazisme s'est nourri du socialisme et qu'Hitler a commencé par séduire la gauche avant de la dévorer. On oublie que chez nous ce n'est pas l'heure d'un clivage gauche-droite mais plutôt l'heure de faire place à des gens déterminés à ne pas se laisser dévorer par le nationalisme et à ce petit jeu la gauche wallone ne nous montre pas le bon chemin... séduire la gauche pour virer à l'extreme droite... tiens tiens ... comme un air de déjà vu...

Écrit par : jean sucre | jeudi, 20 janvier 2011

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Je ne visais pas la Flandre de droite, j'ai suffisamment souvent rendu hommage à Guy Verhofstadt et à Herman De Croo pour qu'on ne me prête pas une telle intention ! Il se fait simplement que les initiatives dont je parle proviennent du petit 20% de gauche flamande. Il me semblait utile de le préciser, mais je ne vise en rien la droite. En lisant Walen Buiten, vous verrez que je suis particulièrement critique envers les socialistes flamands.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 20 janvier 2011

Quel est donc l'alternative réjouissante au séparatisme à la sauce NVA ? La continuation de la main mise flamande sur l'état belge, la soumission des francophones qui ne se démentira pas à l'avenir.
La belgique est un état mortifère pour les francophones, NVA ou pas. Il esst plus que temps d'enterrer une bonne fois pour toute ce pays impossible.

Écrit par : benoit | jeudi, 20 janvier 2011

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Maintenant les mêmes initiatives envers la presse francophone, beaucoup trop aux ordres de l'olivier et donc franchement pas neutre non plus

Écrit par : MC MICH | jeudi, 20 janvier 2011

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@MarcelSel

veel plezier morgenavond !

Morgen de actie : "Niet in onze naam" in de KVS . De initiatiefnemers zijn Lieve Franssen ( 7de kandidaat op de lijst van PVDA+ voor de Senaat),acteur Dirk Tuypens lijstduwer pvda Antwerpen en Lebuïn D'Haese, beeldend kunstenaar en lid van de pvda...

zij zijn op politiek vlak onvoorstelbaar representatief

Écrit par : bema | jeudi, 20 janvier 2011

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@ bema

"zij zijn op politiek vlak onvoorstelbaar representatief"

Un peu comme vous représentez ici les Flamands sans doute... :))) Helaaaas...

Écrit par : Endadine Akass | jeudi, 20 janvier 2011

@ Marcel et Bema,

"...C’est là qu’en une semaine, plusieurs textes ont attiré mon attention...." et, "...Morgen de actie : "Niet in onze naam" in de KVS ....".

Merci de porter à notre connaissance, que la presse nordique commence à se poser des questions et, petit à petit, à attirer l'attention de leurs lecteurs (potentiels électeurs).

Tout cela va dans le bon sens "démocratique", ouf !

Écrit par : Denis | jeudi, 20 janvier 2011

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Salut Marcel,

Juste en passant un lien intéressant,
devine comment s'appelle le point de ralliement des identitaires et autres néo-nazis Lillois?
http://www.vlaams-huis.com/

Quand j'expliquais à quelques amis Lillois ce qui les attends à terme si une certaine Flandre poursuit sa "quête d'espace vital", ils restent septiques...Comme les francophones Bruxellois il n'y a pas si longtemps encore.

Écrit par : act | jeudi, 20 janvier 2011

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On notera dans la bibliothèque des livres sur la Waffen SS, Mourir à Berlin, Bob Denard… les kalachnikov… que de la saine lecture, hein ! Faut pas croire…

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 20 janvier 2011

Moi c'est le paintball qui m'a fait marrer...

Écrit par : Endadine Akass | jeudi, 20 janvier 2011

Et toute l'année : Boxe, Self Defense, Street Fight... C'est un peu un club de philosophes, en fait... :)))

Écrit par : Endadine Akass | jeudi, 20 janvier 2011

Les belgicains-unitaristes ne sont pas nationalistes: ils sont patriotes, ils ne rejettent pas l'autre, ils l'accueillent à bras ouverts ... tant qu'il parle leur langue, tant qu'il soit démocrate, c'est à dire qu'il ... parle leur langue - ben, oui, quoi! - et puis ... qu'il soit solidaire, aveuglément, entièrement, ouvertement, éternellement, inconditionnellement ...

Les belgicains-unitaristes-royalistes (tiens, ils le sont devenus!, en 47, ils l'étaient moins, tiens, tiens...) sont contre le droit du sol - germanique, bien entendu! (les Français, Italiens, Espagnols,etc. apprécieront!) et veulent que des communes situées en Flandre fassent partie du territoire - sisi!- de la Région bruxelloise bilingue en espérant secrètement que ces communes se fransisent complètement et définitivement à terme, bien entendu ....enfin, shuuut!

Écrit par : John | jeudi, 20 janvier 2011

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Article 4 de la Constitution : Ces simples limites administratives n'ont rien d'intangible, moyennant les majorités spéciales requises, elles demeurent donc tout à fait rectifiables, non ?. Le simple respect du choix démocratique de ces populations devrait, théoriquement suffire, non (?), si l'on se veut un réel démocrate bien entendu (?).

Écrit par : Denis | jeudi, 20 janvier 2011

Marcel n'appréciera que moyennement.
Evidemment ça vient de chez moi coiffeur et dieu sait si on parle chez le coiffeur.
Le coiffeur (un couple coiffeur coiffeuse) a eu récemment un accident sur une route flamande.
La police a du venir pour le constat. Résultat : un des flamand impliqué dans l'accident mais n'ayant aucun dégat à proposé en mauvais français de ramener mes coiffeurs, mais les policiers appelés bien qu'ils comprennent visiblement le français, ont refusé de le parler alors qu'un des francophone était blessé. Je rappelle qu'ici, on est frontalier mais avec la France pas avec la flandre, le néerlandais ne nous est pas utile et quand bien même on l'aurait appris, ces deux personnes travaillent depuis 20 ans et n'ont jamais l'occasion de parler flamand.
C'est la première fois que j'assiste à un "débat" communautaire dans le salon de coiffure (mixte par ailleurs) Et bien ici personne n'ira à la manifestation, toute la clientèle présente est convaincue que le blocage vient des nationalistes.

Finalement, pas si bête les gens des campagnes profondes. Certains ont d'ailleurs choisis pour leurs journées à la mer, d'aller plutôt côté français car plus nature, moins bétonné, moins cher et sans risque de se voir refuser le service d'une tasse de café (une cliente a eu le cas à Blankenberge), elle pensait se rabattre sur La Panne mais avec la récente sortie d'un échevin de cette localité, non désormais, elle privilégiera Bray Dunes en France, c'est juste à un jet de pierre de La Panne.
Conclusion locale certe mais le nationalisme et l'intégrisme flamand, ça ne marche pas ici.

Voir aussi le reportage de la RTBF au JT de ce soir. Dans la campagne arlonnaise, on se rapproche du luxembourg.

Pour ma part tout ça relève de la crainte des francophones qui tentent d'une manière ou d'une autre de recréer des liens avec sa communauté culturelle (je n'ai pas dit ethnique)
Et ceux qui vont aller à la manifestation de dimanche seront surtout des belges francophones de Bruxelles ou du brabant wallon voire d'une partie du namurois (adjacent au brabant wallon), ce sont les seuls qui se sentent encore belges unitaristes et ce pour 2 raisons
La première c'est que ce sont de riches wallons qui tirent leurs revenus de la nouvelle donne de l'axe Bruxelles-Luxembourg mais qui finalement s'arrête à la périphérie de Namur tant les voies de communications sont faibles ensuite.
La seconde parce qu'ils sont très bourgeois et refusent le changement.

Ceci étant dit, je m'interroge quand même sur le nombre de Arlonnais se rappelant au bon souvenir du Luxembourg puisqu'il suffit q'avoir un ancêtre direct pour obtenir la double nationnalité (Les luxembourgeois ayant également un reflexe identitaire car il y a trop d'étrangers chez eux)
A comparer également avec les scores (faibles c'est certains mais bon, quand on a pas de sous, on ne sait pas faire campagne non plus) des mouvements rattachistes français, qui sont plus élevés en province de Hainaut, les frontaliers namurois et évidemment les liégeois.

C'est aussi curieux de voir qu'il n'y a aucun flamands, fils de flamands ou descendants de flamands dans les régions où ils sont venu en masse il y a une cinquantaine d'année pour flageller les wallons. Curieux aussi que ces descendants flamands soient représentés en majeures parties par des socialistes.
Curieux, à moi que eux n'aient pas oubliés l'histoire de leur famille.

A noter aussi que la découpe provinciale actuelle est complètement nulle. On habite Couvin et on doit aller au tribunal à Dinant alors qu'il n'y a qu'une très longue liaison de bus pour s'y rendre. Idem pour l'Onem etc........
Pour la taxation, une nouvelle fois, il faudra attendre la bénédiction de la flandre. On verra.
Mais je refuserai de payer si je dois me rendre dans une administration dont la localisation aura été fixée en fonction de la découpe provinciale et non celle de la logique.

Écrit par : pmf | jeudi, 20 janvier 2011

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Marcel vous comprend bien, n'en ayez aucun doute, il sait mieux que quiconque les diverses frustrations que les francophones doivent subir. Il n'est pas dupe ! Il aime la Belgique, qui pourrait lui jeter la pierre ? Il se bat pour essayer de convaincre les démocrates belges de se réveiller. Il n'entre nullement dans ses intentons de capituler en rase campagne devant le diktat flamingant (faites-moi plaisir, relisez-le en détail svp). Il n'est pas non plus un fervent rattachiste (nous sommes Belges avant tout, non ?) mais, il ne ferme pas non plus, la porte à cette éventualité. Soyez-en sûr, Marcel ne laissera jamais tomber les démocrates, que ce soit en, ou en dehors, de la Belgique !

Écrit par : Denis | jeudi, 20 janvier 2011

Je n'ai pas de problème avec les histoires vraies qui ne sont pas univoques. Ici, un monsieur (flamand) a proposé de ramener vos amis coiffeurs. Voilà un brave monsieur.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 20 janvier 2011

@Marcel Sel,

Votre souci récurrent de trouver de 'bons Flamands' me semble un peu pathétique. Le Flamand de cette anecdote est aussi un être humain. Il a eu le comportement normal d'un être humain, c'est certes louable, mais il n'y a pas à s'extasier non plus. Bien que sans illusion sur le niveau des tensions ethniques en Belgique, je ne le serais pas attendu à ce qu'il donne un coup de pied au blessé non plus.

Mais bien que courtois et humain, rien n'exclut qu'il ait voté récemment pour la NVA, LDD ou même le VB. Ou que sans aller jusque là, il ne débiterait pas le doigt sur la couture du pantalon la vulgate nationaliste anti-francophone qui tient désormais de socle culturel à la Flandre.

A mon avis, s'agissant des Flamands vous faites un peu fausse route, en voulant bien faire évidemment. Vous semblez opposer les nationalistes, très méchants dans leur noirceur mais minoritaires, et les autres, plutôt gentils mais abusés par leur classe politique. La réalité des choses à mon sens est que les deux catégories n'en font qu'une. A quelques exception après (et encore, je demande à voir), TOUTE la Flandre adhère à la thèse nationaliste et à son corollaire d'übermenschitude vis à vis des Francophones. Tout le monde n'est pas militant et seule une minorité est actuellement capable du pire, mais l'infection est généralisée.

Souvenez vous de La Fontaine (dans Les Animaux Malades De La Peste): "Tous ne mourraient pas, mais tous étaient frappés".

Si je vous comprends bien, vous avez vraiment très envie de continuer à croire en la Belgique, et donc vous avez besoin de vous convaincre que la grande majorité des Flamands sont de braves gens. En fait, ils le sont, mais ils sont aussi contaminés par le nationalisme anti-francophone. Tous, à des degrés divers, et la cote d'alerte est dépassée.

Écrit par : JPBWEB | vendredi, 21 janvier 2011

http://www.lanouvellegazette.be/politique/2011-01-20/jurer-fidelite-au-roi-la-n-va-n-en-veut-plus-841713.shtml

Jurer fidélité au Roi? La N-VA n’en veut plus

Écrit par : dissy | jeudi, 20 janvier 2011

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On ne se formalise plus, ça lasse. D'ailleurs ici, c'était cette gaminerie ou alors la NVA n'avait pas ses trois titres quotidiens dans toute la presse, alors bon.

Il faudrait faire une étude sur l'occupation des médias par la NVA durant les trois dernières années, et ce avec tout (la valse à mille temps de BDW) et n'importe quoi (de slimste mens, le mariage de Néron entouré de ses légionnaires, le martyre de Kabouter Klop, le "Derrière moi, c'est de mon cul", les sorties de Jan Jambon (Ham) et les fausses cartes de Geert Bourgeois (Burger), etc...), sans compter leurs petites mains préposées à la rédaction de lettres au courrier des lecteurs de HLN... Ca, c'est de la Com !

A force de les voir tout le temps, on finirait par croire qu'ils sont la Flandre. C'est d'ailleurs ce qu'ils espèrent. Ben non, encore raté ! :)))

Écrit par : Endadine Akass | jeudi, 20 janvier 2011

@ Endadine

Il y a des Flamands et des Belges en Flandre.
Les Flamands ont la majorité mais elle est encore une petite majorité.
La situation actuelle de blocage fait augmenter le nombre de Flamands continuellement. C'est pour cette raison que la note VDL aurait été accepté en 2007 mais n'est plus acceptable aujourd'hui.
Vous et les politiciens francophones ne connaissent pas du tout l'esprit individualiste, tenace et silencieux des Flamands. Il ne discute pratiquement jamais d'idéologie comme les francophones en raffolent, il subit en silence, très longtemps et puis tout à coup il se rebelle et va dans l'autre direction, sans pour autant s'expliquer.
Puisque le francophone a besoin de mots et d' explications il ne comprend jamais, le Flamand reste un paysan énigmatique pour lui. Mais ce paysan a un ordinateur silencieux dans sa tête, il se fout carrément de sa machine à baratiner, sa bouche sert plutôt à manger.
Il se pourrait très bien que les "bons Flamands" que vous connaissez ne s'avèrent pas si bon belge que cela dans leur fin fond. Cela dépend entièrement de leur gagne-pain .

Écrit par : traveller | vendredi, 21 janvier 2011

@Traveller
"le francophone", "le flamand", et en v'la de la sociologie à la truelle!
vous mythifiez complètement votre identité mon ami.

Écrit par : sylvain | vendredi, 21 janvier 2011

Oh la la Traveller… Au point où vous en êtes, faites-en donc une chanson. Tiens pourquoi pas en paraphrasant Jacques Brel : « Le Flamand, Le Flamand, Le Fla le Fla le Flamand… ».

Six millions de Flamands méritent mieux qu'un stéréotype.

Écrit par : Franck Pastor | vendredi, 21 janvier 2011

@ traveller

"La situation actuelle de blocage fait augmenter le nombre de Flamands continuellement."


Ben non, le nombre de Flamands n'évolue évidemment pas.

Par contre, celui des gens se rapprochant de l'idéologie à l'emporte-pièce des flamingants, oui.

C'est très précisément ce que je dis : la verrotingstrategie de BDW et de la NVA accompagnée d'un ratissage systématique et d'une omniprésence dans les médias ne fait que profiter à leur forfaiture.

Dites-moi quelque chose que je ne sais pas !

Écrit par : Endadine Akass | vendredi, 21 janvier 2011

@ Franck Pastor

Après avoir appris le Flamand et après des années de vie en Belgique vous n'avez pas encore remarqué la très grande différence culturelle entre les Flamands et les francophones?
Un tout petit example, un blog populaire en Flandre aura peut-être max. 20% des commentaires d'un blog comparable francophone.
La discussion, le débat, l'argumentation sans fin est propre à la culture francophone, le Flamand se tait. Ce n'est pas par hasard que je suis un Flamand assez extrovert, j'ai passé tout mon temps ailleurs et surtout pas mal de temps en France.
Ce n'est qu'un petit détail mais très visible.
Evidemment à Bruxelles c'est mon visible, les Flamands qui travaillent à Bruxelles se sont légèrement adaptés.

@ Sylvain

Même remarque, l'étude sociologique des 2 communeautés est assez claire malgré tous les efforts pour cacher les différences, tout le monde égal et similaire est la dévise de gauche.

Écrit par : traveller | vendredi, 21 janvier 2011

@ Traveller : vous confondez allègrement Français et Belges francophones. Justement, une chose que j'ai immédiatement remarquée en tant que Français vivant en Belgique francophone, c'est qu'il y a beaucoup moins la culture du débat en Belgique francophone qu'en France. L'influence flamande, peut-être :-).

Ce que résume d'ailleurs ainsi le « Guide du Routard » de Belgique : « On aime le consensus en Belgique, polémiquer pour le plaisir de prendre la contrepartie d'un interlocuteur n'est pas une preuve d'intelligence ».

Ceci dit, quand je vois le nombre de commentaires (plusieurs centaines quasiment à chaque fois) sur chaque sujet « communautaire » du Standaard, le blog de Marcel fait pâle figure à côté…

Ma réponse ne faisait de toutes façons pas allusion à cela, elle relevait le côté « surhomme silencieux » que vous donnez comme image d'Epinal pour le Flamand. Pour six millions de Flamands. Malsain.

Écrit par : Franck Pastor | vendredi, 21 janvier 2011

@ Franck Pastor

Qui a parlé de surhomme, certainement pas moi.
C'est facile de traduire mes écritures, comme toutes les écritures d'ailleurs, dans un certain sens, surtout sur un blog où tout est forcément court et simple.
Malgré cela de tout ce que j'ai écrit sur ce blog vous pouvez dire que j'aime mon peuple qui doucement est en train de retrouver son identité et qui de ce fait a toutes les chances de réussir.
Je ne crois pas dans les bureaucraties monstres comme l'Europe avec ses gaspillages pharaoniques, ni dans la multiculture qui n'a jamais marché nulle part.
La petite Flandre est un rêve pour un projet d'avenir.
C'est tout, la Flandre a ses Tijl mais beaucoup plus de Lamme Goedzakken, qui sont tellement appréciés par la majorité des bloggeurs ici, on peut les mener comme on veut.

C'est en train de finir cette époque.

Écrit par : traveller | vendredi, 21 janvier 2011

@ Franck Pastor

Marcel a 15.000 lecteurs, HLN au delà d'un million.
C'est Marcel qui gagne avec 2 boulevards d'avance.

Écrit par : traveller | vendredi, 21 janvier 2011

@Traveller : j'ai 20.000 lecteurs, Traveller. Ne m'amputez pas de 5.000, j'en ai déjà si peu !

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 21 janvier 2011

De Standaard, Traveller, pas Het Laatste Nieuws, que je ne lis jamais. Et je ne connais pas le nombre de lecteurs des Nieuws Internet communautaires du Standaard, mais c'est certainement très loin du million. Et vous contribuez allègrement, vous-même, Bema, Lieven et d'autres Flamands encore, à faire augmenter le nombre de commentaires de chaque article de Marcel. Tandis que je suis un des rares Francophones à circuler parfois dans les commentaires communautaires du Standaard… Peut-être parce qu'en tant que Français, j'aime le débat :-)

Écrit par : Franck Pastor | vendredi, 21 janvier 2011

@ Marcel,

Chapeau!!!

@ Franck Pastor

DS est bon pour plus minus, ils mentent beaucoup, 100;000 journeaux et ils multiplient par 4 pour le nombre de lecteurs.

Écrit par : traveller | vendredi, 21 janvier 2011

http://www.youtube.com/watch?v=k2FUoB6Altw

Écrit par : leluron | vendredi, 21 janvier 2011

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Cher Marcel, ne nous faisons pas d'illusion le "culte" de BdW n'est qu'une expression d'un fait qui atteint 99 % de la population flamande, BdW n'est que la réprésentation politique du "Bon Flamand" qui ne peut être critiquée et cela depuis des années. Le personnage est un excellent communicateur, à la répartie absolument redoutable, un tribun, mais il n'a rien inventé, il a simplement personnifié ce vieux rêve de vengeance qui occupe tous les esprits flamands, même les plus progressistes ... Donc ce n'est pas BdW qui est inattaquable, c'est cette vision du "Bon Flamand" uni autour d'une langue, d'une soi-disante bonne gouvernance, vision partagée par tous depuis les plus gauchistes de Groen! jusqu'à l'aile la plus dûre du VB.

PS : J'aime bien les interventions de Lieven, grâce à lui même le plus pacifiste membre d'Ecolo supportera encore et toujours l'activité manufacturière de la FN Herstal

Écrit par : Clairon | vendredi, 21 janvier 2011

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Bonjour Marcel,

De l'apolitisme à l'antipolitique...Bien vu!

Ni pour une réédition de la reddition de '96, ni "contre la démocratie", un texte sur le même sujet : http://lafourmirouge.blogspot.com/2011/01/marche-blanche.html

Bien à vous.

ps:
pour info et si vous ne l'aviez remarqué la typo de votre article diffère entre l'intro et le corps, une attaque html du voorpost?

Écrit par : act | vendredi, 21 janvier 2011

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commentaire qui à la base était destiné à votre texte précédent...fausse manœuvre.

Écrit par : act | vendredi, 21 janvier 2011

@act : non, c'est moi qui gère mal mes polices. Suis un peu allergique à la police :-)))

(non, je déconne, hein, j'ai beaucoup de respect pour les forces de l'ordre quand elles font bien leur travail).

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 21 janvier 2011

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@mARCEL
Elles font très mal leur travail mais... cela me permet de me mettre à jour et te lire avec plaisir!
(tapage nocturne, voisin sympa que je suis demande gentiment de baisser le son, appel à nos amis policiers une heure plus tard, 2 heures plus tard.... je me délecte de tes textes -)

Écrit par : DonBlacksad | samedi, 29 janvier 2011

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It’s vividly written.I definitely enjoyed. Go along such way.I delighted to read such post.I liked the way you presented your information.

Écrit par : Turbulence Training Review | samedi, 23 juillet 2011

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