samedi, 25 février 2012

L'index ? Je dis "pouce".

Jean-Sébastien Lefebvre (Euractiv) a eu la bonne idée de twitter la carte de l’évolution des salaires minimaux en Europe. Et c’est très intéressant à regarder. Car que constate-t-on ? Que le système de l’indexation en Belgique n’a absolument pas pour effet de faire croître le salaire minimum au-delà de celui de nos voisins immédiats. Ainsi, depuis 1999, l’évolution de ce salaire de base en Belgique est quasi identique à ce qu’elle est aux Pays-Bas ou en France. Elle est même très similaire à la courbe irlandaise, mais en dessous. Si l’Allemagne n’est pas reprise dans ce graphique, le salaire moyen brut mensuel qui y est pratiqué est aujourd’hui encore supérieur au nôtre (3.007 € SPA chez Merkel contre 2.784 chez nous). Le salaire horaire est toutefois très légèrement supérieur en Belgique (21,87 contre 21,23). Mais le salaire net, lui, est moins élevé chez nous, rage taxatoire aidant. Mais il y a mieux. Ou pire…


Si l’on voulait s’inspirer de l’exemple anglais, où le salaire minimum joue au yoyo et se retrouve aujourd’hui à son niveau de 2002, il y a lieu de rappeler que c’est dans ce pays où le plus petit salaire est l’un des plus bas des pays très industrialisés d’Europe, que le salaire moyen est aussi le plus élevé. Une conclusion possible est que plus le salaire minimum est souple, plus le salaire moyen est élevé. Good for them ! Une autre conclusion se profile toutefois : plus le salaire minimum est bas, plus les inégalités salariales sont importantes. Ce qui amène à observer la doctrine superlibérale de Sarko, le «travailler plus pour gagner plus», qui est appliqué au Royaume-Uni, où les Anglais travaillent en effet plus pour gagner plus, mais c’est surtout parce qu’ils gagnent moins par heure prestée. 

 

Mini, mini, mini…

Vous aurez aussi noté qu’aux USA, le salaire minimal se situe sous les 1.000 euros, et vient à peine de retrouver son niveau de… 2001. Soit une baisse en pouvoir d’achat de 22% environ, si l’on ne tient compte que de l’inflation officielle (qui lui ne tient pas compte spécifiquement des produits de première nécessité). Or, là aussi, le salaire moyen a crû plus rapidement que l’inflation (33%) et reste comparable au belge, avec 2996 euros/mois (sans correction SPA ; je donne ici un simple ordre de grandeur). Cela dit, après avoir fait un boom colossal de 2001 à 2005, ce salaire s’est mis à stagner. Ce qui est remarquable, c’est que de 2002 à 2005, alors que le salaire moyen grimpait tranquillement, le salaire minimum aux USA perdait plus d’un quart de ses plumes (de sioux) ! Autrement dit, loin d’empêcher la crise, la baisse du salaire minimal a surtout profité aux salaires moyens et élevés, creusant l’inégalité, sans pour autant mener les États-Unis à un meilleur. La dette publique y est aussi élevée qu’en… Belgique, et le taux de chômage atteignait les 10% en 2010. À titre de comparaison, le taux de chômage wallon était de 13,4% en avril 2011. Or, c’est de cette Amérique-là, celle de Bush qui a imprimé un mouvement drastique sur le salaire minimal, qu’est venue la crise bancaire. Il me semble facile à comprendre que lorsqu’on pressurise les plus bas salaires, on coupe l’herbe sous le pied de la consommation. Ceux-là ne vont plus acheter que des biens de première nécessité, au prix le plus bas possible, autrement dit ceux sur lesquels les marges sont les plus faibles, et qui sont produits dans les pays émergents. Ce n’est pas avec 600 euros par mois qu’on peut se permettre une voiture made in America, par exemple. 

 

Tout est mini dans notre vie…
Pour revenir au Royaume-Uni, la réduction du salaire minimal n’a pas permis à l’économie générale de s’améliorer : les régions défavorisées anglaises n’ont pas plus décollé depuis l’instauration de ce yo-yo que la Wallonie, par exemple. Au niveau des personnes, le taux de pauvreté dans le pays où le salaire moyen est le plus élevé d’Europe (UK) est même de 19% (2008, source http://www.inegalites.fr/spip.php?article388) pour «seulement» 15% en Allemagne et en Belgique (20% en Wallonie) et 11% aux Pays-Bas dont le salaire minimum a évolué pratiquement exactement comme en Belgique. Bref, le troisième constat qui s’impose est donc que le pays le plus souple en matière de revenu minimum est aussi celui qui produit le plus de pauvreté parmi les pays du Nord. C’est pourtant le modèle brandi par les libéraux belges et français pour défendre une politique sensée nous rendre tous mieux portants. Quant aux États qui n’ont pas de revenu minimum national (mais qui ont toutefois des minima régionaux ou sectoriels) comme l’Autriche ou l’Allemagne, les salaires n’y sont pas plus bas qu’en Belgique ou aux Pays-Bas et le taux de pauvreté n’y est pas forcément plus reluisant. Il est tout à fait similaire dans l’Allemagne ex-orientale qu’en Wallonie ! Le miracle allemand ne concerne donc pas franchement tous les Allemands.

 

Je retourne ma veste…

Tout ceci pour dire que l’index que la Commission européenne pointe du doigt comme le problème belge par excellence et que la N-VA manie avec un populisme facile (d’abord partisan de sa suppression, il a changé d’avis à peu près quand 67% de lecteurs online du Standaard ont déclaré qu’ils étaient… contre la suppression de l’index — la Flandre de droite a aussi ses limites) ne semble pas avoir une incidence très différente de celle qui résulte de négociations salariales annuelles dans les pays qui nous entourent. Pire : globalement, hormis le Royaume-Uni en pleine régression, la courbe d’évolution des salaires minimums européens est relativement constante d’un pays à l’autre, index ou pas. Y compris dans les années de crise que nous venons de connaître. Ce qui montre que le modèle social continental, quand il est bien géré, n’est pas une tare économique, mais une gestion saine de la société humaine, par opposition à la société financière.

 

Pour revenir au yo-yo anglais du salaire minimal, jusqu’en 2008 du moins, les chiffres Eurostat (http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/table.do?tab=table&init=1&language=fr&pcode=tgs00005&plugin=1) montrent que l’évolution économique des régions «difficiles» en PIB/habitant (€SPA) n’est pas plus rapide au Royaume-Uni qu’ailleurs. Ainsi, de 1997 à 2008, le PIB du Lincolnshire n’a évolué que de 26,5% alors qu’il croissait de 41,48% dans le Hainaut (19.100 en 2008) et de 41,76 % (soit à peine plus) dans le Limbourg (24.100) pourtant soutenu par la très riche région flamande. En Allemagne, le Brandenburg nord-ouest (18.800) croissait similairement (45,73%), et le Mecklembourg (20.400) de 49 %, ce qui est un tout petit peu mieux que le Hainaut ou le Limbourg en effet, mais pas révolutionnaire, puisque cela s’est tout de même fait au prix d’un investissement fédéral (de l’ordre de 1300 milliards d’Euros en vingt ans pour l’Allemagne ex-Est) qui n’est en rien comparable à ceux consentis en Wallonie ou au Limbourg. Notons que le Royaume-Uni a aussi engrangé ici et là des résultats plus encourageants, avec par exemple la croissance du PIB/ha de l’Essex (24.000), de 49% sur 10 ans.

 

…Toujours du bon côté

Bref, aucune politique salariale en Europe du Nord ne peut être qualifiée de franchement plus exécrable qu’une autre. Partout, les régions riches doivent transférer aux moins riches, qui sont aussi leurs clientes. Les régions autrefois sinistrées n’évoluent pas beaucoup plus vite que les régions riches ici ou ailleurs, ce qui les condamne à vivre partiellement de transferts régionaux pour encore de nombreuses décennies. Le rattrapage des régions postindustrielles n’est nulle part miraculeux, et la Wallonie n’échappe pas à la règle : seule une aide extérieure peut faire décoller une économie ratiboisée, on l’a vu en Irlande. Et un tel effort doit porter sur plusieurs décennies, faute de quoi la fragilité structurelle rattrape la région en question à la moindre crise, on l’a vu, aussi, en Irlande. 

 

Le monde entier…

La seule différence entre ces régions laminées d’autres pays et la Wallonie, c’est qu’une certaine Flandre pense que quand les gens parlent une autre langue qu’eux, ils n’ont pas le droit de vivre dans une région sinistrée, ou du moins, ils n’ont pas le droit à une solidarité nationale productive pour tous. Il faut dire que certains politiciens bavarois pensent eux aussi que l’argent des régions riches doit revenir aux régions riches, oubliant mille fois que leurs produits sont aussi achetés par les régions pauvres, pourvu qu’on leur donne les moyens de consommer. Et les solutions des régions riches ne fonctionnent pas non plus : les sacrifices des plus bas salaires au nom d’une soi-disant compétitivité accrue ne créent apparemment pas une meilleure économie ni une société plus égale. Elle ne fait que produire plus de pauvreté. L’abandon de l’index ferait de même.

 

…est un cactus…

Au niveau du salaire minimal et de son imposition, il y a aussi une donnée morale fondamentale. Un salaire minimum couvre (quand tout va bien) les besoins fondamentaux : se loger, manger, éduquer, se rendre à son travail. Déjà, 20 % des travailleurs belges n’y parviennent plus. Toute réduction de ce SMIG a donc des corollaires catastrophiques pour les ménages qui y sont réduits. Mais une fois dépassé un certain montant (mettons le double ou le triple du SMIG), le surplus n’est plus consacré qu’à des biens et des services dont on peut se passer sans crever la gueule ouverte. Vacances trois à cinq étoiles, belles voitures à 4x4 BMW en ville, restaurants bourgeois à tables étoilées, un petit tour chez Zara chaque semaine ou nouvel accessoire Hermès hebdomadaire pour bling-blinguer en société… On ne va pas me raconter que tout cela est vital et alimente massivement l’économie. S’il faut gagner en compétitivité tout en pratiquant une politique socialement acceptable, c’est donc par ces revenus-là qu’il faut commencer. Un saut d’index peut parfaitement être sélectif. C’est même une nécessité : si l’on ne touche pas prioritairement aux revenus qui peuvent se permettre une petite ceinture temporaire, on va créer des drames sociaux dignes de l’époque des Misérables — et je suis encore sympa de ne pas étaler ceux que notre société couvre déjà.

 

Le fond de l'index est frais…

L’index en soi n’est donc pas une réponse. Tout au plus est-ce une piste pour les revenus qui peuvent se permettre une baisse momentanée ou un moratoire. En aucun cas pour les ménages qui voient avec effroi le prix du mazout de chauffage grimper chaque année un peu plus, au risque de devoir sabrer dans les budgets vitaux. Mais quand on ne peut plus se permettre des yaourts de chez Aldi, en dessous, il n’y a plus rien d’autre que la privation pure et simple. Ou le vol. Ou l’assommoir. La bataille politique entre des libéraux qui prétendent que supprimer l’index aura à terme des répercussions sociales positives et des socialistes qui s’accrochent à un acquis social proche du tabou qu’ils cachent derrière une défense «des petits revenus» (chose qu’ils ne peuvent plus comprendre tant leur vie diffère de celle des ouvriers non qualifiés) fait l’impasse sur cette réalité.  Et bien sûr, les revenus du travail étant déjà insupportablement taxés en Belgique, il est inévitable si l’on veut s’en sortir par le haut, de limiter d’abord les avantages fiscaux invraisemblables dont bénéficient les inactifs fortunés, et certaines entreprises. Il faut ensuite défiscaliser les plus bas revenus (on est taxé à partir de… 6.000 euros en Belgique !), réduire drastiquement les charges sociales patronales sur les petits revenus, et les augmenter sur les plus hauts revenus, y compris ceux de l’usure et de la spéculation. Il est ainsi anormal qu’il n’y ait pas de cotisation sociale sur les dividendes, les plus-values boursières et les droits d’auteurs. Ceux-là ne sont pas des revenus directs du travail mais bien de la rente. Ils ne produisent pas d’emploi. Que je sache, si l’on devait donner des points de noblesse à l’une ou l’autre activité, c’est bien le travail et l’entreprise, et non la rente qui en sortirait gagnant. Bien sûr, de telles ponctions ne sont possibles qu’au niveau continental, et les paradis fiscaux doivent d’abord être considérés comme des organisations criminelles.

 

Cette nuit, j'ai rêvé…
Est-ce que je prône là une politique antilibérale ? Oui, si le libéralisme signifie que l’intérêt de la fortune passe avant l’intérêt social. Non, si le libéralisme prône une plus grande liberté d’entreprendre, un accès plus aisé à un premier emploi pour les TPE, et une meilleure régulation des excès dans l’intérêt d’une vie économique où l’entrepreneur privé ne serait plus à la merci de politiques de plus en plus dures de la part de certaines grandes entreprises et du refus systématique des banques de soutenir son activité, ou même de lui permettre de la démarrer. Tous les petits entrepreneurs avec lesquels je parle me disent que leur revenu a flotté depuis plus de dix ans, quand il n’a pas diminué. Là où un développeur pouvait gagner 1.000 euros et plus par jour au tournant du siècle, on lui explique aujourd’hui qu’il suffit d’aller en Italie pour en trouver à 350 euros/jour. Résultat : tu travailleras à 40% de ton salaire d’il y a 12 ans, ou tu ne travailleras pas. Des restaurants qui proposaient un menu à 1000 francs belges avant l’euro n’osent plus dépasser les 24,50 euros aujourd’hui, parce qu’ils perdraient leur clientèle. Or, tous les produits ont augmenté. Les employés à qui l’on a proposé de devenir indépendants il y a dix, quinze ans, pour «mieux» gagner leur vie, ont vu leur revenu horaire fondre comme neige au soleil. Dans la pub, là où l’on payait un texte 500 euros en 1990 à un rédacteur débutant, il vaut mieux pour le senior copywriter qu’il ne dépasse pas aujourd’hui les 100 patates, parce que déjà, c’est «très cher payé». Le pompon en 2008 : «à cause de la crise», une TPE s’est vue signifier par une grosse structure qu’elle pouvait continuer à travailler pour elle à condition de réduire ses prix de… 75%, pour un même service. Et l’on s’étonne que les faillites augmentent dans les petites structures… 

 

…d'être une hôtesse de l'air (indexée). 

Moralité : en général, les très petites entreprises ont dû s’abstenir d’intégrer l’inflation (pourtant limitée) dans leurs prix si elles voulaient garder leur clientèle. Pendant ce temps, les salaires ne cessaient d’augmenter, les prix des produits de grandes sociétés aussi, le pétrole, je n’en parle même pas, et le ballon d’oxygène des indépendants qui consistait à pratiquer un peu de noir pour s’offrir une vie à la hauteur de leurs 12 heures minimum par jour, weekends inclus, est devenu purement et simplement impossible à récolter. L‘informatisation des caisses, l’obligation des notes TVA, le contrôle informatisé, les cartes de crédit ont fait de la plupart des TPE d’excellents citoyens exclus de frauduleusité, et de pauvres producteurs. Tandis que les bénéfices de leurs gros clients s’envolaient vers des sommets qui bénéficiaient de plus en plus à l’actionnaire, au détriment de l’emploi de base et de la classe moyenne. Aujourd’hui, celle-ci est ratiboisée. Alors, je comprends qu’elle prie qu’on baisse les salaires de leurs maigres ressources humaines. Et qu’on supprime l’index. Mais le problème ne vient pas de là, et toute baisse de salaire à ce niveau baissera aussi la consommation, ce que les TPE paieront cash à l’arrivée. On voit ce qu’il en est en Grèce.

 

Je suis pour le capitalisme…
De tout cela, il n’est jamais question dans le dialogue politique belge. Ni chez les «sociaux», ni chez les «libéraux». Les petits entrepreneurs et les indépendants voient souvent dans des discours musclés la solution à tous leurs problèmes. Et semblent avoir un peu vite oublié que depuis que l‘ultralibéralisme bancaire est à la mode, ils plongent. Alors, ils sont prêts à voter n’importe quoi pourvu qu’on leur fasse des promesses. Ou alors, opter pour les «libéraux» qui seraient leur «parti naturel». Mais qu’ont-ils réellement fait pour les TPE ? La vérité, c’est que la liberté d’entreprendre chère aux libéraux requiert la possibilité d’entreprendre.


…Je suis pour le socialisme…

Aujourd’hui, ce n’est pas le manque de volonté des indépendants potentiels qui rend toute entreprise hasardeuse, ni le coût net du personnel, ni l’index, mais bien l’impossibilité d’engager du personnel trop taxé, au risque de mettre la clé sur la porte, l’impossibilité de se financer autrement qu’en intégrant des actionnaires trop voraces, l’impossibilité de faire un plan crédible parce qu’à la crise s’ajoutent la nécessité d’avancer la TVA, les coûts sociaux, en sus du capital. Je ne parle même pas du système fiscal où de véritables raiders du fisc soutirent des impôts non dus en refusant toutefois de produire les preuves de leurs dettes, mais en menaçant de saisir le matériel de production, ce qui réduit le problème du contribuable-entrepreneur à : soit, je paye ce que je ne dois pas, soit, je mets la clé sous le porte. Et bien sûr, la possibilité d’entreprendre suppose un système bancaire qui ne prêtent pas qu’au riches et s’intéresse à autre chose qu’à une spéculation dangereuse, mais si «libérale». C’est toute la morale entrepreneuriale qui a sombré corps et âme dans une aventure dont les héros sont traders à Wall Street ou milliardaires à L.A. ou Abou Dhabi, et dont les victimes, c’est tous les autres. 

 

…et aussi le libéralisme…
Et comme si cela ne suffisait pas, il y a encore le manque d’évolution des prix que les TPE peuvent se permettre de pratiquer. Trouvez-moi donc un indépendant qui a pu augmenter ses tarifs de 50% au cours des vingt dernières années. Je vous souhaite bonne chance. Si l’on veut que les gens consomment, ce qui permet à d’autres d’entreprendre, il faut qu’ils puissent d’abord gagner leur vie. Et les politiques superlibérales auraient apparemment plutôt l’effet contraire. 

 

…parce que je suis démocratiste.

Alors, les débats sur l’index, je m’en tamponne le popotin. Ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est un vrai renouveau économique et sociétal qui remet le citoyen moyen au centre du village, et non plus qui avantage honteusement l’exception ultrafortunée. Autrement dit, ce qu’on attend, c’est une vision plus équilibrée du monde où chacun a réellement sa chance. Je prétends que c’est bien plus libéral au sens premier du terme que de concentrer la richesse sur un dixième de la population. Et c’est bien plus social que de prétendre qu’un salarié qui ramène 100.000 euros par an à la maison souffrirait réellement de quelque saut d’index. Ce qu’il nous faut, ce sont des banques qui soutiennent réellement la petite entreprise plutôt que de spéculer tout azimuts jusque sur le vivant, l’alimentaire, l’eau, et sur la survie de nos États. Le jour où un libéral et un socialiste agiront dans ce sens-là, et en parleront plutôt que de se concentrer sur des symboles brandis par Oli Rehn sous prétexte que la Commission sait tout, les indépendants s’intéresseront de nouveau à la vraie politique. Et pourront à nouveau alimenter nos économies. Jusque là, ils attendent juste de crever. Et un homme qui crève est prêt à voter pour ,n’importe qui, pourvu qu’il ait l’ivresse de la promesse. Autant le savoir dès à présent.

14:48 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (24) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

"Il faut ensuite défiscaliser les plus bas revenus (on est taxé à partir de… 6.000 euros en Belgique !), réduire drastiquement les charges sociales patronales sur les petits revenus"

Ca, c'est retomber dans le piège ultra-libéral qui pousse à payer toujours moins. Pourquoi ne pas déterminer un salaire dit moyen ou acceptable (que j'évalue p.ex à 2000 euros NET/mois évolutif, chiffre qui n'engage que moi) et taxer ce salaire là au minimum, tandis que l'on remonte la taxation de part et d'autre? Histoire d'encourager le patronat à payer moins mal les salariés!

Même chose pour l'index, la solution, toute simple: changer le pourcentage par une somme fixe basée sur le salaire moyen que j'évoquais plus haut et donner à tous cette somme. Résultat: une indexation minimale pour les gros salaires, standard pour le salaire moyen et meilleure pour les plus bas salaires.

Écrit par : GO BIG OR GET LOST | samedi, 25 février 2012

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Facile! Vous partez du salaire net et puis rien!
Le salaire de base est le salaire brut qu'on doit ensuite multiplier par 13.84 pour calculer le salaire brut annuel. Ce total doit être augmenté de 35% pour les frais patronales. Le total vous donne le salaire réel de l'employé/travailleur.
Donc quelqu'un qui gagne 1500€ brut par mois a un salaire réel (brut/brut) de 28.026€ par an, soit 2335,50€ brut par mois (le treizième mois et le pécule de vacances reparti sur 12 mois). Selon son statut (célibataire/marié avec ou sans personnes à charge) cette personne aura un salaire net entre 1000 et 1300€ par mois. Le reste servira à payer les impôts du salarié et la sécurité sociale.

Écrit par : Schoonaarde | samedi, 25 février 2012

Mais net ou brut, mensuel ou annuel, peu importe, c'est l'Idée qu'il faut étudier! A savoir, faire en sorte que l'on brise la spirale de baisse systématique des salaires proposés par le patronat (travailler toujours plus pour gagner toujours moins) en instaurant un salaire moyen optimisé aussi en terme de charges pour les entreprises, donc plus intéressant à donner que le minimum, histoire de booster le pouvoir d'achat.

Écrit par : GO BIG OR GET LOST | dimanche, 26 février 2012

Marcel,

Il faut lire les rapports sur la richesse dans le monde, comme ceux du Crédit Suisse, de Merrill-Lynch/Cap Gemini ou de McKinsey GI.

Ils sont édifiants :

1) Entre 1980 et 2008, les capitaux financiers mondiaux ont quadruplé (par rapport au PIB mondial), pesant, d'après McKinsey, 212 000 milliards de dollars, soit à peu près 392% du PIB mondial correspondant (Chomsky s'inquiétait déjà en 1994 de ce qu'on en était à 14 000 milliards de dollars à l'époque...);

2) sur base des chiffres 2010 du Crédit Suisse et de Merrill-Lynch/CG, les richesses dans le monde se montaient à 195 000 milliards environ, dont près de 22% (42700 milliards de dollars) sont possédés par 11 millions de personnes seulement (sur 7 milliards!). Sur ces 11 millions de personnes, 0,9% (soit environ 100 000 personnes!) possèdent 36% de ces 42700 milliards (soit à peu près 15500 milliards de dollars);

À partir de ce qui précède, on comprend rapidement que le paradigme dans lequel notre réflexion doit s'inscrire a changé :

a] le pouvoir n'est pas dans les mains du politique, mais d'à peu près 11 millions de personnes. Ceux-ci ne forment pas à proprement parler un "gouvernement mondial", mais simplement un (petit) groupe de personnes poursuivant un but identique sous-tendu par des logiques et principes convergents (si pas similaires) rendant les clivages politiques traditionnels peu significatifs sur le plan des politiques économiques fondamentales (que Hollande ou Sarkozy gagne les élections en France n'y changera que peu de choses, que le "cosmétique");

b] ces personnes et leurs capitaux, grâce à une dérégulation pratiquée depuis la fin des années 70, sont extrêmement mobiles;

c] cette mobilité implique en retour que les décisions politiques soient prises en toute indépendance de ces 11 millions de personnes d'une part et à un niveau mondial d'autre part;

d] la dérégulation autorisant une sphère financière de peser jusqu'à 4 fois l'économie réelle implique que les attentes de retour sur investissement se détachent de contraintes liées à la réalité dans laquelle s'inscrit l'économie "tangible" : les rendements attendus sont au mieux de l'ordre du triple ou du quadruple d'un rendement "raisonnable";

e] la finance prenant le pas sur l'économie réelle, l'inflation devient un ennemi qu'il faut impérativement combattre (puisqu'elle rogne les rendements des actifs financiers) et l'emploi un coût qu'il faut réduire au maximum (aux États-Unis, le salaire de départ des travailleurs a baissé de 20 à 30% entre 1979 et 1999 - il aura fallu attendre 1997 pour que ces salaires aient retrouvé leur niveau de 1989! - alors que les profits des entreprises ont explosé sur la même période; entre 2000 et 2010, les profits des entreprises belges ont doublé alors que le chômage n'a guère évolué de façon significative et que les salaires n'ont que peu bougé - même le crédit facile, sensé compenser ces baisses, n'est plus si aisé, un jeune actif en emploi aujourd'hui n'ayant pas accès à un crédit immobilier seul...);

f] on en arrive alors à une logique mortifère, dans laquelle la consommation même n'est plus centrale (puisque soumise aux contraintes du réel) mais accessoire, dans laquelle les individus qui ne participent pas d'une façon ou d'une autre à l'enrichissement de cette minorité et qui, de surcroît, dépendent de la générosité publique deviennent inutiles à tous les niveaux; logique qui, poussée à son terme, implique la suppression de ces "parasites" et la conservation d'un certain nombre de "domestiques" nécessaires à la réalisation de tâches ingrates.

Je simplifie, je force le trait, mais nous en sommes là aujourd'hui ou peu s'en faut, et ces histoires d'index ou de son saut sont bien peu de choses, car, d'ici peu, je gage que nous serons soit en guerre (eh oui, c'est une façon de garder le contrôle...), soit plongés non plus dans un chômage de masse, mais bien une misère de masse.

Écrit par : shahtooh | samedi, 25 février 2012

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Pour ceux que les chiffres intéressent; un point de départ ? ...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Richesse

Écrit par : Poli | lundi, 12 mars 2012

Merci Marcel pour cet excellent bilan !

L'avenir appartient aux pauvres. Et nous seront de ceux-là. ...

http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/722051/ces-chomeurs-qui-ne-veulent-pas-travailler.html

Écrit par : azor | dimanche, 26 février 2012

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Voir a ce titre le principe de l'allocation universelle ou le revenu de base est un droit, ne pas travailler un choix de "vie sobre" et travailler quelque chose de vraiment motivant (avec une motivation plus ou moins solicitee, fonction du revenu de base lui-meme).

Écrit par : kermit | lundi, 27 février 2012

@Kermit: ce principe d'allocation de base existe déjà: pour les personnes qui n'ont aucun bien immobilier ni aucun revenu, "l'allocation de base" est le RIS.
l'attribution (ou non) de cette allocation n'est évidemment pas vraiment "universelle" càd attribuée à tous de manière uniforme.
Et dans la plupart des cas, elle reste liée à une recherche d'emploi (formation ou autre).

Écrit par : Lachmoneky | lundi, 27 février 2012

@ Lachmonesty

Je parlais d'allocation universelle parce qu'elle ne stygmatise pas ceux qui ne travaille pas et c'est ce point que je voulais mettre en evidence.

Pour le revenu de base bien sur qu'elle ne se distingue pas sur ce point d'un RIS voire d'une allocation distribuee par un CPAS mais c'etait secondaire et uniquement pour etre complet dans sa description.

Écrit par : kermit | mardi, 28 février 2012

Donc un plafond au dessus duquel les salaires ne serait pas ou moins indexé semble être une des meilleurs solutions?! salaire bas indexé et salaire haut indexation limitée.

Écrit par : De Ridder Thibault | lundi, 27 février 2012

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L'indexation est bien evidemment une enooorme escroquerie dont les pauvres patissent doublement.

Elle est d'abord effectuee sur base d'un indice qui n'englobe pas toutes les depenses des menages (singulierement l'energie n'en fait pas partie) et donc on part deja d'un system ou l'on endors les pauvres en leur faisant croire qu'ils concervent un pouvoir d'achat et c'est faux.

Ensuite, si un pauvre a la rigueur voit effectivement son pouvoir d'achat conserve, le riche lui beneficie d'une augmentation de salaire qui s'applique non seulement a la part de son salaire qu'il consacre a ses besoins de bases mais AUSSI a ses extra, loisirs, luxe, voyage et ... epargne.

Ainsi Elio Di Rupo avec son salaire de premier ministre aura 7000 euros de plus en 2012 grace a ce mecanisme ce qui lui permettra outre de corriger le prix de son panier de la menagere quotidien, de s'offrir avec les 6000-6500 euros restant au choix une moto, un voyage autour du monde, un jaccuzzi ou une masseuse a mi-temps.

Et c'est le meme qui pretend que c'est une mesure sociale !!!!

Au dela de toutes ces discussions, il y a un critere tres ELOQUENT et indiscuttable qui peut effectivement juger du caractere social ou non d'un pays, c'est le coefficient de Gini qui mesure l'ecart entre faibles revenus et revenus eleves. cela montre clairement qu'en temps de croissance, la croissance profite aux riches et pas aux pauvres et qu'en temps de crise ce sont les pauvres qui payent.

Le PS est pourtant a tous les niveaux de pouvoirs sans discontinuer depuis 35-40 ans. Une conclusion s'impose la politique du PS est un echec total et celui ci ne doit son succes qu'a sa capacite a enfumer ses electeurs en leur faisant croire entre autre que quand il defend l'indexation automatique, il defend les bas revenus alors que c'est juste le contraire. Est ce volontaire ? Peut etre pas mais c'est en tout cas totalement et cyniquement contreproductif.

Écrit par : kermit | lundi, 27 février 2012

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Je voudrais faire une petite remarque, on parle ici beaucoup du salaire moyen, qui n'est à mon avis pas le meilleur indice à utiliser pour cette discussion ce qui se reflète justement dans le fait que le salaire moyen peut augmenter alors que le salaire minimum diminue. Le salaire moyen n'est pertinent que si la majorité de la population appartient à la classe moyenne. À l'échelle mondiale, ceci n'est certainement pas vrai. En Europe, les politiques néolibérales mises en route depuis les années 80 n'on fait que de creuser l'écart entre les plus pauvres et les plus riches. Dans le cas où cette logique est poussée à l'extrême, la classe moyenne devient inexistante. À ce moment-là, le salaire moyen est le salaire de plus personne et ne reflète donc plus du tout la 'santé économique' de la population. Il me semble plus approprié de parler du salaire ou revenu médian d'une population qui reflète beaucoup mieux les distributions asymétriques; 50% de la population ayant un revenu inférieur à ce revenu médian et 50% un revenu supérieur à celui-ci. Pour info et d’après les données d’Eurostat (http://appsso.eurostat.ec.europa.eu/nui/show.do?dataset=ilc_di03&lang=fr), les seuls pays de l’union européenne pour lesquels ce revenu médian a diminué entre 2007 et 2010 sont l’Irlande (~-10%) et le Royaume-Uni (~-19%) et pour ce dernier, il y est maintenant plus bas qu’en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique (pour ne citer que ceux-là et alors que c’était le contraire en 2007). Ce revenu médian a progressé en Belgique d’environ 11% entre 2007 et 2010, pour seulement 6% en Allemagne, mais 11% aux Pays-Bas et 22% en France.

Écrit par : Valérie | mardi, 28 février 2012

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Vous me paraissez assez incohérent sur ce coup là.

Quand on gang e le double ou même le triple du smic en Belgique, on ne peut pas se permettre tout ce que vous énoncez, on est même très très loin de là.

Le smic en Belgique en 2011, c'est 1415,24€.
Le triple, c'est 4245,72€.
Ce revenu salarial là, ce n'est pas le revenu d'un riche, c'est le revenu de la classe moyenne. Celle qui est réellement écrasée par les taxes.
Parce qu'avec un brut pareil, il ne faut pas espérer que le net dépasse les 2400€. Et encore, pour arriver à ça, il faut déjà faire de l'optimisation fiscale.

Et avec ça, on est vraiment très très loin des 100.000€ par an dont vous parler à la fin de l'article. On n'est même pas à la moitié de ce montant. Et en net, on serait même plutôt au quart.

Bonne chance pour rouler en BMW 4x4 pour aller en vacance 3 étoiles 3 fois par an avec ça.

Écrit par : Nicolas | mercredi, 29 février 2012

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@Nicolas : je parlais en net, d'une part (j'aurais dû le préciser) et ensuite, je n'ai pas dit qu'on pouvait s'offrir une BMW avec 3 fois le SMIG, mais qu'on pouvait commencer à s'offrir des vacances 3 étoiles (et non cinq), une "belle" voiture (ça peut être une Smart, hein), et un tour chez Zara chaque semaine (sans forcément acheter beaucoup.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 29 février 2012

@ Nicolas

"avec un brut pareil, il ne faut pas espérer que le net dépasse les 2400€"

Par soucis de justesse, avec un brut pareil on a un net minimum de 2470 euros et ce sans aucune deduction aucune.

Un pere de deux enfants dont la femme travaille, qui paye un pret hypothecaire de 700 euros par mois et se rend tous les jours en voiture au travail a 15 kms de chez lui, compte tenu des deductions qui lui sont due fait a la louche 2900 euros et si sa femme a un salaire radicalement inferieur au sien, le systeme de decumul augmentera son net d'autant.

Donc 2400 comme limite mais une limite inferieure pas superieure.

Écrit par : kermit | mercredi, 29 février 2012

@Marcel : Et ben vous vous trompez lourdement.

@Kermit : Non, ce n'est pas le minimum. C'est très proche de mon salaire, et je vous garanti que net ça fait moins que ça.

Un salaire comme celui-là, ça permet de rouler en voiture d'occasion et d'aller en vacance en camping (et pas celui avec sauna et piscine).

Alors, non, avec un salaire pareil on n'est pas pauvre, mais on n'est certainement pas riche non plus.
Et oui, un saut d'index, on le sentirait passer.

Un peu marre que dans ce pays on considère la classe moyenne comme de riches privilégiés alors qu'il y a des fonctionnaires qui touchent quasiment le même salaire avec d'énormes privilèges à la clef, ou que d'autre gagne 4 à 5 fois ça, sans bosser, et en payant 3 fois moins de taxes.

Les gens qui gagnent 3 fois le smic, comme vous dites, ce sont ceux qui sont le plus écrasés par les taxes, qui arrivent à vivre correctement, mais qui ne peuvent pas se permettre de prendre le moindre risque sous peine de tout perdre.

Si vous croyez vraiment qu'avec un salaire pareil on peut se permettre tout ce luxe et ne pas sentir l'augmentation du cout de la vie au point de ne pas avoir besoin de l'indexation, vous devriez sérieusement revoir votre échelle de valeur.

C'est ce genre de jugement qui fait que ces gens, comme moi, qui payent pour tous les autres et qui arrivent a vivre "correctement" envisagent de plus en plus de quitter ce pays. Parce que faire quelques centaines de kilomètre permet de vivre de manière nettement plus confortable avec un salaire brut plus bas.

Écrit par : Nicolas | jeudi, 01 mars 2012

@Nicolas : bon, je suis forcé de vous donner raison. J'aurais dû écrire "6 fois le SMIG".

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 01 mars 2012

@ Nicolas

"Non, ce n'est pas le minimum. C'est très proche de mon salaire, et je vous garanti que net ça fait moins que ça"

Dans ce cas vous ne devez pas etre soumis a l'impot des personnes physiques belge, le calcul que j'ai fait se base strictement sur les regles d'imposition du ministere des finances et ne tiens compte d'aucune deduction fiscale !!!!

Ceci dit je suis entierement d'accord avec vous pour ce qui est des classes moyennes, nos dirigeants de gauche comme de droite ont constamment tape dedans et plus scandaleusement encore ... dans les plus pauvres aussi (l'evolution du coefficient de gini ces 40 dernieres annees est eloquent a cet egard).

C'est evidemment un peu facile par contre de gueuler qu'il faut faire payer la crise aux riches, parce que aussi riches soient ils, a moins de les rendre aussi pauvre que les plus pauvres, ils n'ont pas non plus les moyens de la payer a eux seuls.

Mais taxer les riches, creer un taux d'imposition a 60 voire pourquoi pas 70% pour les tranches au dela de 60000 et 75000 euros, imposer les revenus du capital et les revenus immobiliers a leur juste valeur, c'est simplement justice. Et quand bien meme cela ne rapporterait pas ou peu, ca serait deja juste et c'est deja ca.

On n'imagine pas a quel point parfois le seul sentiment* de justice peut etre benefique sur le climat sociale. Mais quand le sentiment* de justice se transforme en reelle justice c'est encore mieux.

* parlant de sentiment de justice je me permets la de reinsister sur le fait que l'indexation automatique des salaires donne lui aussi un sentiment de justice mais comme ce mecanisme est essentiellement benefique pour les plus hauts salaires, c'est en fait un faux sentiment de justice qui endors les gens. Un bel exemple de sentiment de justice benefique pour le climat social qui s'en tient aux sentiments et qui n'est pas reel.

Écrit par : kermit | jeudi, 01 mars 2012

@Kermit : Si je suis imposé sous le régime belge des impôts.
Vous pouvez mettre en doute ma parole tant que vous voulez, ça ne changera pas ma fiche de paye.

Et non, l'index n'a absolument rien de juste, et en tout cas personnellement ne me donne pas du tout un sentiment de justice.

La justice, elle doit être la même pour tous, alors non, taxer encore plus les gens qui gagnent plus en bossant, ça n'est pas juste, c'est tout au plus une injustice différente.

La justice, ça serait plutôt de taxer a 80% les revenus des gens qui sont nommés par les politiques. Que ce soit comme administrateur, ministre ou même fonctionnaire.

Parce qu'obtenir un salaire, parfois énorme, juste parce qu'on connait le président ou un de ses amis, ça n'a rien de juste, parce que gagner autant que dans le privé en ayant une pension double et la garantie de ne jamais perdre son emploi, ça n'a absolument rien de juste.

La justice, elle commence par mettre fin aux privilèges.

Au passage, les fameux 1%, si, ils ont les moyen de payer la crise à eux seuls.

Écrit par : Nicolas | jeudi, 01 mars 2012

@ Nicolas.

"Au passage, les fameux 1%, si, ils ont les moyen de payer la crise à eux seuls."

La crise c'est 12 milliards.
1% des belges adultes et travaillant, c'est un petit 50,000 personnes.

Ca fait 250000 euros de taxes supplementaires annuelles a leur faire porter.
On peut rever mais faut quand meme etre conscient qu'on reve sinon ca devient de la naivete.

Écrit par : kermit | vendredi, 02 mars 2012

@Kermit :
Non, 12 milliards, c'est le déficit budgétaire du gouvernement belge.

Ce n'est pas la crise, c'est le soucis qu'ont les politiciens pour payer ce qu'ils ont distribuer aux banquiers.

Quand ces même politiciens se nomment entre-eux administrateurs de grandes sociétés soi-disant pour représenter l'état, mais en touchant des salaires annuels allant jusqu'au delà du million d'euro, il n'y a pas besoin de rêver.
Surtout quand ces grandes sociétés sont aussi les banques à qui les mêmes politiciens distribuent les deniers publiques.

Écrit par : Nicolas | vendredi, 02 mars 2012

@ Nicolas

En general, ce qu'on doit payer pour sortir d'une crise c'est relativement bien admis que cela represente "la crise". Maintenant vous pouvez pinailler des heures et jouer sur les mots ca n'y changera rien.

Quand aux administrateurs des societes qui representent l'etat, ils ne touchent pas des millions, vous confondez avec les patrons de ces entreprises ou avec certains administrateurs (jamais politiques) qui ont aussi une fonction dans ces entreprises.

Prenons Dehaene chez Dexia, il empochait 90000 euros brut annuel.

Maintenant vous pouvez toujours rever et croire que les 1% des belges les plus riches sont capables de debourser 250,000 euros annuellement pour payer la crise mais ce n'est pas avec des fantasmes qu'on resout les crises. Faire payer les riches, je signe a deux mains mais pas les yeux fermes.

Écrit par : kermit | dimanche, 04 mars 2012

Oui. D'accord. Je sais. C'est un peu facile, voire un peu démago... Mais ça amène à réfléchir quand même, non?

http://www.slate.fr/story/50859/riberyche-ribery-salaire

Écrit par : Juliette | dimanche, 04 mars 2012

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Intéressant article, merci, mais quand je clique sur le premier lien j'arrive sur une page ou je ne vois pas la la carte de l’évolution des salaires minimaux en Europe, il faut un programme spécifique pour y avoir accès?

Écrit par : Didier Galand | samedi, 17 mars 2012

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