mardi, 24 mai 2011

La crise politique belge est le miroir de la crise de l’Union Européenne.

Par Paul N. Goldschmidt

Directeur, Commission Européenne (e.r.)

Membre de l’Institut Thomas More

http://www.paulngoldschmidt.eu

 

Il ne faut pas se leurrer : l’embellie réconfortante de la reprise économique tant à l’échelle européenne que belge, reflétée par la croissance du PIB, cache une crise politique profonde alimentée par le fossé croissant entre nantis et démunis. 

 

Si la Belgique est sans gouvernement de plein exercice depuis « seulement » un an, le début de la crise remonte au moins à 2007 lorsqu’il a été impossible de concrétiser une réforme institutionnelle, pourtant nécessaire. Au niveau européen, cela fait 12 ans, depuis l’introduction de l’€, que l’Eurozone cherche à se doter d’un gouvernement « économique », censé compléter le dispositif pour en faire une « Union Economique et Monétaire ». 

 

Dans les deux cas, un évènement spécifique a servi de révélateur : en Belgique ce fut la victoire incontestable de la NVa lors des élections législatives de 2010 et, en Europe, la crise financière qui, à partir de 2008, allait se transformer en crise économique engendrant à son tour, à partir de 2010, celle de la dette souveraine  limitée à ce jour à des pays périphériques de la zone Euro.


Ces évènements ont fortement renforcé une dérive « nationaliste » et « populiste », déjà sous-jacente, qui s’est doublée d’une surenchère de la part de certains partis « démocratiques » légitimant ainsi certaines des revendications véhiculées par les partis extrémistes.  

En Belgique cela s’est concrétisé dans le suivisme des thèses de la NVa par les partis traditionnels « flamands » en matière de réformes institutionnelles incitant même le CDNV à défendre des positions encore plus radicales, comme par exemple dans le dossier « bruxellois » ou dans le refus de se désolidariser du vainqueur, tant que celui-ci n’aura pas commis une « faute » qui le discréditerait aux yeux de l’électeur. Ce phénomène se retrouve dans l’exploitation délibérée de thèmes visant à compliquer une sortie de crise en renforçant la méfiance entre communautés linguistiques comme dans le vote (quasi) unanime des Sénateurs flamands en faveur d’une prise en considération d’une proposition de loi sur l’amnistie des collaborateurs du régime nazi, introduite par un parti d’extrême droite très minoritaire. 

En parallèle, on assiste dans l’UE, à la remise en cause des accords de Schengen sur la libre circulation des personnes. Au lieu de rechercher la mise en place d’une politique « européenne » concertée et indispensable sur l’immigration, on vise à renforcer le pouvoir discrétionnaire des Pays Membres. Malgré une position déterminée du Parlement Européen contre une telle dérive et une position « défensive » de la Commission, dans son rôle de gardien des Traités, il y a tout lieu de craindre que, dans la droite ligne du renforcement d’une Europe « intergouvernementale », ce ne soit en définitive le point de vue du Conseil Européen et de ses Membres les plus influents qui s’imposera. 

Mais c’est probablement dans le domaine du traitement des problèmes financiers que le parallèle entre la Belgique et l’Europe est le plus frappant.

Tout d’abord dans le langage employé : 

Le discours sur la « responsabilisation » des entités fédérées en Belgique vise à justifier une désolidarisation entre le nord et le sud qui doit déboucher sur le séparatisme; il s’accompagne, dans la bouche des dirigeants de la NVa, de généralisations et amalgames traitant avec mépris de « fainéants » ou « profiteurs » l’ensemble des Wallons.

Le discours véhiculé par le Front National français, les « Nouveaux Finlandais » ou même de la Chancelière allemande n’est pas très différent au sujet des Grecs, Portugais ou Irlandais. 

Ensuite dans les moyens utilisés :

En Belgique, on retrouve en filigrane, au cours des réformes successives, une négociation où des concessions structurelles ont été accordées en contrepartie d’avantages financiers et cette tendance se manifeste aujourd’hui dans le débat entourant la loi de financement et le refinancement de Bruxelles. 

En Europe, la conditionnalité (indispensable) attachée à l’aide financière aux pays en difficulté va souvent au-delà du raisonnable comme, par exemple, les taux d’intérêt exigés ou, en Irlande, le transfert au contribuable du financement du remboursement des banques européennes, créancières de son système bancaire privé en faillite ou encore les tentatives d’imposer à ce pays un régime fiscal moins incitatif. Poussée à l’excès, cette attitude devient contreproductive en se privant progressivement du soutien des populations affectées.

Enfin, dans l’analyse des conséquences : 

Toutes les études sérieuses au sujet d’une scission de la Belgique concluent à une démarche perdante pour l’ensemble des Régions. Si une telle issue devenait crédible, les marchés financiers imposeraient une hausse des taux sur une dette « éclatée » alors qu’elle bénéficie, pour l’instant, d’une évaluation favorable malgré son montant. De surcroît, la souveraineté « budgétaire » des nouvelles entités serait fortement restreinte car elle serait soumises aux nouveaux accords européens sur la gouvernance économique, sans le filtre d’une négociation au niveau « fédéral ». Finalement, la contribution de la Flandre au budget européen serait plus élevée par tête d’habitant étant donnée sa richesse relative; sa charge pourrait se révéler supérieure aux « transferts » interrégionaux actuels. On voit difficilement l’avantage dont bénéficierait le citoyen flamand.

Dans le contexte européen, le débat sur la solidarité entre pays membres de l’UEM conditionne la pérennité de l’€ qui, à l’heure actuelle, demeure une « monnaie » forte. La grande majorité des citoyens des pays en difficulté reconnaissent la nécessité de sacrifices importants; cela n’empêche pas les sirènes nationalistes et populistes d’exploiter au maximum les « abus de pouvoir » imposés par les pays riches aux moins fortunés, tandis qu’ils feront valoir les vertus du repli sur soi à ceux dont on sollicite la solidarité. Imposer des conditions « insupportables » ne peut que conduire à l’implosion de l’UEM et à celle de l’UE elle-même. Ce risque dépasse de très loin le coût purement « économique et financier » d’un tel scénario et se propagera immanquablement au plan social et politique.

En conclusion, il faut se rendre à l’évidence que la rationalité des arguments est loin d’être une raison suffisante pour faire prévaloir le bon sens. Pour paraphraser Paul-Henri Spaak, on  peut certainement affirmer « Qu’il n’est pas trop tard, mais qu’il est temps » que la Belgique et l’Union Européenne prennent la juste mesure de leurs crises respectives et prennent les décisions indispensables qui s’imposent.

Bruxelles, le 23 mai 2011

© Paul N. Goldschmidt
Directeur, Commission Européenne (e.r.) ; Membre de l’Institut Thomas More.

Reproduction interdite sauf autorisation écrite de l'auteur.

14:41 | Lien permanent | Commentaires (41) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Je cite ''Finalement, la contribution de la Flandre au budget européen serait plus élevée par tête d’habitant étant donnée sa richesse relative; sa charge pourrait se révéler supérieure aux « transferts » interrégionaux actuels. On voit difficilement l’avantage dont bénéficierait le citoyen flamand.''

A forwarder à la NVA/CDNV/VB et consorts et surtout au VOKA !! les grands patrons(aux petites idées)...

On a tous vu ce que donnait le 'miracle' Irlandais..le tigre celtique c'est transformé en 'mirage' non moins celtique..en moins de 10 ans...l'Irlande qui avait un taux de chomage proche des 3 pct ...en a un actuellement proche des 14 pct, sans compter les 'non' ou 'plus' indemnisés et 100.000 Irlandais ou résidents qui ont quitté l'Ile depuis fin 2008 pour trouver du boulot en Australie, au Canada etc.

Voila à quoi nous conduit le néolibéralisme financier' que veut imposer le VOKA à la Flandre...plus dure risque d'être la chute et pour tous.

Écrit par : dissy | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

Marrant j'ai bloqué sur le même passage, sauf que ma réaction était plutôt de me dire qu'ils s'en tapent, que ce n'est qu'une excuse pour pouvoir enfin avoir une flandre "pure" où on ne parle que Flamand sans avoir ces satanées racailles francophones qui viennent polluer les plages du nord.

Bref c'est idéologique, pas du tout économique et/ou pragmatique.

Écrit par : ElGringo | mardi, 24 mai 2011

@ Dissy : fort intelligemment dit, mais je doute que les "élites du nord" écoutent quoi que ce soit .. voila au moins 10 ans qu'ils sont convaincus d'être supérieurs, quasi génétiquement.

Écrit par : Carolus | mardi, 24 mai 2011

@ dissy, gringo et carolus

nous en Flandre on veut:

- reduire le budget du gouvernement de manière drastique
- limiter les allocs de chomage dans le temps
- augmenter l'age de la retraite
- mieux maitriser l'immigration, adopter une immigration sélective et ne pas régulariser 40.000 personnes dans un an et acceuillir dans le cadre de la regroupement familiales un multiple de ce nombre
- surtout pas augmenter les impôts globaux (donc oui avec une meilleure allocation entre employment tax and capital gains tax)
- etc... etc... etc....

vous sous estimez vraiment qu'une très grand nombre des voteurs de la N-VA veut simplement cela et qu'en grande partie de ces voteurs veulent une régionalisation pour pouvoir implémenter ces mesures dans la Flandre (si ce n'est pas possible dans le pais entier)....

est-ce que cela intéresse personne sur ce site, ce type de mesures?

en tout cas, pour moi cela serait imposé par l'Europe..... sur le long terme notre pais est en faillite en il y a aucune volonté chez certains partis de modifier qq chose de structurel...

Écrit par : des | mardi, 24 mai 2011

@ dissy

what you forget to mention about Ireland is that they went through a real estate boom and bust and that they have nationalized all their banks with a balance sheet several times larger than their GDP....

the debt of Ireland is caused by conjunctural items and not by a failure to take structural measures to tackle the stuff I listed in my previous mail....

Écrit par : des | mardi, 24 mai 2011

@Des : vous me faites bien rire. Le parti qui proposera clairement ce programme aux électeurs flamands sera ratatiné dans l'heure. D'ailleurs, la N-VA qui était soi-disant pour l'arrêt de l'index a mis ce sujet à l'index dès que De Standaard a fait un petit sondage online dessus : 67% des lecteurs du Standaard étaient pour le maintien de l'indexation automatique des salaires. Vous n'êtes pas aidés, hein !

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 24 mai 2011

@ marcel...

vous ignorez la vote des flamands? Ils veulent à 70% des réformes de droite... nous sommes des moutons dociles, donc aucun problème pour faire passer l'austerité...

vous avez beaucoup de confiance dans les opinions polls internet du DS... surtout quand cela 'marche dans votre kraam"..... 1.000 excités participent et c'est représentatif d'une société entière... faut le faire...

Écrit par : des | mardi, 24 mai 2011

En fait le but de la NVA est d'appauvrir tout le monde wal/brux/vl/ger et d'enrichir le..VOKA.

Écrit par : dissy | mardi, 24 mai 2011

@ Marcel
Eh ben pourtant pour moi et plein d'autres autour de moi c'étais bien clair leur programme et c'est pour ça qu'on à voté pour eux ne vous en déplaise, on se fatigue à vous le répeter mais c'est plus commode de mettre ça sur un vote anti-francophone, ça vous arrange bcp mieux.
Pour moi et les gens qui ont voté semblable, le fait que Di Rupo promettais avant les éléctions encore plus de milliards à finalement tout à fait fais basculer la balance.
Il y en a certainement (et plus que je ne trouve souhaitable) qui ont voté pour l'indépendance ou contre les francophones, mais moi et ceux autour de moi certainement pas et nous ne sommes pas seuls.
La NVA ne c'est jamais caché de son programme et certainement pas avant les élections, pour ceux qui ont suivi les débats ils savaient à quoi s'en tenir.

Écrit par : Isa412 | mardi, 24 mai 2011

@Isa : le programme de la N)VA consistait à tout mettre sur le dos du PS et accessoirement des Wallons, et apparemment, vous êtes tombée dans le panneau ! Proficiat !

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 24 mai 2011

@ Marcel
C'est votre opinion et à part pour ceux ici a qui vous arrivez à passer votre délire (comme écrit ici vous perdez serieusement des plumes à jouér à l'échorché vif, ça perd tout son poids et ces arguments) elle est peu partagée. Les gens autour de moi à qui je montre votre blog en tombent en effet sur leur c.... croyent en effet que c'est une blague et puis n'en reviennent pas que c'est pas possible de n'avoir rien compris à ce point la et d'encore vouloir inverser les choses comme toujours, ce qui n'apporteras jamais un terrain d'entente.Ils sont très content de voir que la vie reëlle ne ressemble pas à votre blog, heureusement!!

Écrit par : Isa412 | mercredi, 25 mai 2011

D'ailleurs faut pas demander à quel point vous ne savez même pas de quoi vous parler si vous ne savez mëme pas que c'est très clairement le programme de la NVA les point énuméres par Des, mon dieu pffffff.......

Écrit par : Isa412 | mercredi, 25 mai 2011

@Isa : dites-leur que mon blog était l'un des seuls à avoir prévu qu'on ne parviendrait pas à un accord gouvernemental, avant tout les monde. C'est réel, ça, non ?

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 25 mai 2011

@ Marcel
Oh mais on n'avais pas besoin de votre blog pour ça, on à tous su que le programme pour lequel on a voté ne passerais pas comme ça chez les francophones et on étais certain quand on a vu que c'étais le PS en tête.
On ne va pas appauvrir les francophones (les flamands il s'en fout) n'est pas compatible en effet avec les restrictions qu'on doit absolument mettre au point.
Alors Madame soleil c'est pas si dur que ça vous savez? ;))

Écrit par : Isa412 | mercredi, 25 mai 2011

@ marcel

solidarité? je veux bien, mon cher ami, mais dans n'importe quel scenario la Belgique doit trouver EUR 17 mia dans les années qui viennent.... Di Rupo a proposé que l'effort serait partagé 50% de nouveaux impôts et 50% de budget cuts.... au même temps Di Rupo dit que les finances du niveau fédéral doivent être renforcé et que la Wallonie ne peut pas perdre une centime d'un euro et que Bruxelles doit recevoir EUR 500 mio... d'ou doit venir cet argent et comment est-ce qu'on va le faire?

lisez l'opinion de Marc De Vos d'Itinera dans le Standaard d'aujourd'hui... lien pas disponible...

lisez alors la sortie de Di Rupo et les réactions des internautes...

http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/662807/di-rupo-les-fondamentaux-de-la-belgique-sont-bons.html

solidarité tout ce que vous voulez, mais cela ne peut evidemment pas venir seulement de la Flandre, qui est la seule qui pourrait s'appauvrir pour Di Rupo parce qu'il s'en fout...

Écrit par : des | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

Itinera est un sois disant 'think tank' autant dire la droite extrème.....aucune représentativité...

Écrit par : dissy | mardi, 24 mai 2011

Des si vous voulez créer votre flandre ultra libérale, no problem..déclarez votre indépendance vous pourrez alors FAIRE TOUT CE QUE VOUS VOULEZ A VIE(carrément supprimer le chomage et la sécu, le pied non pour vous?)....bien entendu cela demanderait au moins 5 secondes de courage politique comme disait Leterme....sans Bruxelles et le BHV FR bien entendu..mais qu'attendez-vous donc??On se le demande?

D'autre part cette sois disant 'indépendance'(si vos intentions sont de rester dans l'UE?)ne serait que virtuelle et très vite vous devrez refaire d'autres transferts bien plus importants vers d'autres régions(et qui sait peut être sans le savoir vers walbrux, cela serait comique?)..vu que c'est le principe de BASE DE FONCTIONNEMENT DE L EUROPE...en quelle langue faut'il vous le dire??

Mais j'imagine qu'alors l'honneur flamand serait lavé...je vois d'ici la NVA aller raconter cette vaste blague au peuple flamand enfin débarrassé des sales francos....oubliant juste au passage de lui annoncer la bonne nouvelle soit qu'il va le dit peuple flamand 'indépendant' transférer à fond la caisse vers la Roumanie, un jour qui sait l'Ukraine, la Bosnie etc etc qui ne sont pas vos clients et ne vous achètent pas grand chose en retour...il n'est même pas impossible que la flandre devienne plus..pauvre car si les 'bailouts' des états comme la Grèce continuent ce sont les plus riches qui paient le plus au prorata...demandez à sarko ou à angela se qu'ils en pensent?

Cela deviendra au moins une bonne blague que l'on se racontera à travers le Monde: tu connais l'histoire de la Flandre qui voulait devenir plus riche??

Pathétique comme le prouve l'attitude de Bourgeois ce soir..en fait ce que veut la NVA c'est le suicide du pays en accusant l'autre partie d'en être responsable.
La NVA qui veut 'responsabiliser' la planète entière mais qui n'a toujours pas pris la moindre décision positive pour se faire en un an!Efficacité flamande sans doute, enfin nationaliste flamande....bravo!!

Écrit par : dissy | mardi, 24 mai 2011

@ dissy

ultraliberal?

tant qu'on y est, quel est votre réponse sur mes points ultraliberales (avant ou après scission du pais)...


- reduire le budget du gouvernement de manière drastique
- limiter les allocs de chomage dans le temps
- augmenter l'age de la retraite
- mieux maitriser l'immigration, adopter une immigration sélective et ne pas régulariser 40.000 personnes dans un an et acceuillir dans le cadre de la regroupement familiales un multiple de ce nombre
- surtout pas augmenter les impôts globaux

j'aimerais bien savoir...

Écrit par : des | mardi, 24 mai 2011

@des :

- reduire le budget du gouvernement de manière drastique : C'est un peu comme raser gratis, vous aurez du mal à trouver des gens contre, sauf les politiciens, et comme c'est eux qui décident de leur budget...
- limiter les allocs de chomage dans le temps : ça ne ferait que déplacer le problème sans le résoudre.
- augmenter l'age de la retraite : Alors que bon nombre, surtout au nord, sont déjà en pré-retraite a 53 ans et qu'en cas de perte d'emploi, la possibilité d'en retrouvé un est de l'ordre de 0 passé 50 ans. C'est très peu crédible.
- mieux maitriser l'immigration, adopter une immigration sélective et ne pas régulariser 40.000 personnes dans un an et acceuillir dans le cadre de la regroupement familiales un multiple de ce nombre : Si on commençait déjà par s'assurer que la Flandre prned en charge 60% de ceux qui restent, ça serait déjà un bon début.
- surtout pas augmenter les impôts globaux : Comment dire, vos autre mesures vont faire monter le chômage a plus de 30%. Sans augmenter les impôts, en gros vous préparez une révolution. Et franchement, de nouveau c'est comme raser gratis, dit comme ça personne ne sera contre.

Si on parlait plutôt de diminuer la fiscalité sur la classe moyenne et le travail, augmenter la fiscalité sur le capital, investir là ou c'est nécessaire et pas là ou c'est plus flamand, ne pas faire peser la crise financière encore une fois sur les gens qui travaillent, comme le FMI et l'europe l'imposent en espagne, en grèce et au portugal avec le succès que l'on connait.

Franchement, votre programme me fait un peu marré, c'est la recette exacte des ravages que subissent en ce moment même d'autre pays pour protéger les intérêts de quelques nanti au détrimant de population entières.

En fait, le plus gros défaut de votre programme, c'est qu'il ne se base pas sur les objectifs à atteindre, ni sur les conséquences des mesures que vous proposez. C'est appliquer un plan parce qu'il a l'air bien, juste, propre, ans avoir la moindre idée d'ou il mêne.

Écrit par : Nicolas | mardi, 24 mai 2011

@des

Vous, vous allez avoir vraiment du mal à vous remettre quand la (vraie) révolution vous tombera dessus... Comme on dit souvent : plus on monte haut, plus dure sera la chute.

Et comme l'a si bien souligné Nicolas, si vous êtes convaincu à ce point du bien-fondé de vos réformes à la "raser gratis", et bien prenez vos 5 minutes de courage politique. Vous aurez alors tout le loisir de faire ce que vous désirez tant (à savoir dérouler le tapis rouge au VOKA et à ses inféodés) une fois sorti du carcan belge. Mais autant le savoir de suite : ça se fera sans BXL. Un homme averti en vaut deux...

mvg,

Écrit par : zimdel | mercredi, 25 mai 2011

dans cet article intéressant, j'ai plutôt retenu que l'(ir)rationalité völkisch qui pourri l'opinion flamande est largement répandue en Europe, attendre une quelconque aide de l'ultralibérale EU pour remettre les pendules flamingantes à l'heure est pour le moins aussi utopique que les rêves flamingants (donc d'HVR entre autres) eux-même...

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

Faux ElGringo, c'est idéologique pour une minorités de fanatisés pour l'instant. Et c'est du bourrage de crâne pour une masse d'imbéciles endoctrinés. Endoctrinés car on se cache bien de leur dire ce qui va se passer (vous croyez que les débats sur l'amnistie ca fait du remous dans les journaux papiers et télévisés flamands... ?). Imbéciles parce qu'ils ne sont pas foutus de sortir de leur carcan flamand et de réfléchir à ses contradictions.
C'est un peu ma théorie d'ailleurs, la Flandre est en fait superbement inégalitaire, en comparaison bien plus que côté francophone. Et il y a beaucoup moins de Flandre conquérante qu'on voudrait bien nous le faire croire. Du côté intellectuel, ce sont des masses plus aisément manipulables...
Le problème est que le flamand n'a construit sa révolte sociale dans l'histoire que dans le rejet du francophone (qui n'était autre qu'un patron flamand bilingue qui utilisait la langue de la bourgeoisie). Il suffit de voir la pauvreté de représentation d'un parti comme le SPa pour se rendre compte que cela continue (si en plus on rajoute à cela le fait que Spirit est un des héritages de l'ancienne Volkse Unie on a tout compris).
De ce fait le flamand fait ce qu'il sait faire et ce dont on continue à l'abreuver. Et dans le même temps cela profite aux puissants en Flandre, que demander de plus... Tu as dans les grandes lignes le succès de la NV-A, une frange de riches qui préfèrent des problèmes institutionnels à des problèmes sociaux qui redistribueraient les cartes, une frange de pauvres qui croient que le mec d'à côté qui parle forcément différemment lui pique ses sous et qu'on encourage dans cette idée.
Tu enrobes le tout dans un sentiment d'unité linguistique et dans la remise continuelle sur le tapis du flamand martyrisé (alors que ce serait plutôt le contraire...) qui est propre à un petit territoire qui cherche à exister et tu as tout.

C'est pas vraiment ce qu'on peut appeler une idéologie purement partagée... Peu son prêts à avoir un territoire pur s'ils y crèvent la dalle. Pas encore du moins.
Mais bon, tu me dirais demain que le flamand serait prêt à vider Bruxelles en force de la population francophone dans l'avenir, je te croirais sur parole.

Je vous ai dit que j'étais pas optimiste ?

Écrit par : QuentinF | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

Désolé amis belges, mais il faut vraiment que vous arrêtiez avec ce délire égocentrique.

La crise Belge est juste une crise... belge.

Point barre.

Non, elle n'a rien à voir avec l'Europe.
Non, si la Belgique disparait elle n'entrainera pas l'Europe, le monde, la galaxie avec elle dans le néant ou l'anarchie. :D

Comme vous le savez Marcel, l'origine de votre crise institutionnelle n'est pas l'émergence de la NVA.

L'origine profonde de votre crise remonte quasiment à la naissance de la Belgique, faite contre la volonté de ses citoyens.
Et son origine réelle, vient du jour où vous avez détruit la démocratie belge en scindant les 2 corps électoraux wallons et flamands, et en formant des partis politiques différents au nord et au sud.

Depuis ce jour, la Belgique est à l'agonie et n'a fait que passer de phases de déclin à rémissions.

Écrit par : jaggy | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

Bien d'accord avec vous Jaggy.
Mais cette affirmation qui consiste à dire que si la Belgique implose elle entraînerait l'Europe avec elle fait partie de choses qui rassurent ceux qui les prononcent.
C'est une sorte de méthode Coué.
Même pas peur !!!

De la même veine on peut lire que :
Belgium = laboratoire européen,
Diversité belge = richesse,
Si la Wallonie devient Française: risque de voir la Corse et même la Bretagne quitter la France,
.......liste non exhaustive .......

Écrit par : Pierre@s | mardi, 24 mai 2011

Ni la Corse ni la Bretagne n'ont de velléité sérieuses de séparatisme.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 24 mai 2011

Bien évidemment Marcel qu'aucune Région française n'a de velléités sérieuses de séparatisme.
Vous parlez à un convaincu savez-vous ...

;-)

Écrit par : Pierre@s | mardi, 24 mai 2011

"La crise politique belge est le miroir de la crise de l’Union Européenne"
Depuis le temps que je le dis !
Il n'y a certes pas de relation de cause à effet, mais la Belgique, par son histoire et par sa situation géographique représente un bon moyen de prendre la température de l'Europe. Il y a comme un parallélisme de situation. Ce n'est tout de même pas par hasard que Bruxelles fut choisie comme capitale européenne...

Écrit par : Bernard (Rouen) | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

"La crise politique belge est le miroir de la crise de l’Union Européenne"
Depuis le temps que je le dis !
Il n'y a certes pas de relation de cause à effet, mais la Belgique, par son histoire et par sa situation géographique représente un bon moyen de prendre la température de l'Europe. Il y a comme un parallélisme de situation. Ce n'est tout de même pas par hasard que Bruxelles fut choisie comme capitale européenne...

Écrit par : Bernard (Rouen) | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

"Il faut prendre les décisions indispensables qui s'imposent"

Absolument.
Et uniquement les miennes.
Les miennes s'imposent, et celles des autres non: c'est bien connu.

Écrit par : Salade | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

Je propose que certains aillent lire le dernier "billet" de François Leclerc sur le site de Paul Jorion afin qu'ils sortent un peu leur nez du " pot de confiture égocentrique" :

http://www.pauljorion.com/blog/?p=24755

même Henri Guaino conseiller spécial de Sarko ( on ne peux pas dire qu'il soit du genre révolutionnaire "PTB" ...si vous voyez ce que je veux dire...;-) nous disait hier soir que les "marchés" attaquaient tous les petits pays Européens ( et donc pas l'Allemagne et la France )
Question : On continue à laisser la finance nous dicter les lois ? ....

Écrit par : Azor | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

Apparemment la réponse depuis 2008 est oui.

Écrit par : Guillaume | mardi, 24 mai 2011

Ambiance ce soir..il faudrait donner un cours accéléré d'économie à ce Bourgeois de la NVA: thème du jour 'la dette' coute moins cher pour tous en restant fédérale.

http://www.lalibre.be/actu/elections-2010/article/662851/formateur-la-n-va-persiste-a-critiquer-di-rupo-son-premier-entretien-aussitot-termine.html

Écrit par : dissy | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

En même temps, Dissy, nous ne sommes pas obligés, nous francophones, de porter "la non éducation économique" de certains parvenus...qui se croient le tr.. du cul du monde parce qu'ils ont 4 sous 6 francs....on verra quand ils iront acheter leur pain avec une brouette de leur PCUL

Écrit par : azor | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

Flandre: la diminution du nombre de conseillers provinciaux ne passe pas.

L'ambition du gouvernement flamand de diminuer le nombre de conseillers provinciaux se heurte au manque de soutien de l'opposition à son projet de réforme des institutions locales flamandes, l'adoption de certaines dispositions nécessitant une majorité de deux tiers.

http://www.lalibre.be/toutelinfo/belga/150767/flandre-la-diminution-du-nombre-de-conseillers-provinciaux-ne-passe-pas.html

Et ben..on se wallonise la?Y a du laissez aller ....mdr !

Écrit par : dissy | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

Fédération Wallonie-Bruxelles: le Vlaams Belang dépose des "contre-résolutions"

(24/05/2011)



http://www.dhnet.be/infos/belgique/article/354857/federation-wallonie-bruxelles-le-vlaams-belang-depose-des-contre-resolutions.html

Écrit par : dissy | mardi, 24 mai 2011

Répondre à ce commentaire

@dès
"réduire le budget du gouvernement de manière drastique"
Il y a plusieurs options : on arrête les intérêts notionnels et les impositions frauduleusement légales comme celle d'électrabel, Belgacom, Inbev etc.......

'on limite les allocations de chômage dans le temps",
et vous verrez le budget des CPAS exploser. Car si en Belgique les allocations de chômage sont indéfinie alors que c'est autrement dans d'autres pays,c'est bien parce que ces autres pays traficotent leur taux de chômage en les tranformant après X années en RMI, RSA.... mais toujours payé par l'état et non au niveau régional ou communal. C'est un faux problème.

Idem avec l'indexation des salaires, elle a été largement allégée depuis 20 ans et je sais de quoi je parles car si mon salaire avait été indexé sur le coût réel de la vie, ........ je gagnerais nettement plus. L'indexation limitée des salaires permet de ne pas avoir de grosses grêves comme dans d'autres pays.
L'immigration, la Belgique doit certes limiter mais surtout renvoyer la patate chaude à L'europe, car c'est là qu'il y a un gros problème.

Pour le reste, je n'ai jamais compris pourquoi on ne taxait pas les propriétaires sur leurs revenus réels et non sur base sur précompte immobilier. Car il y a des millions à récupérer.
Il est facile d'encaisser pour certains petits 2 à 3000 euros par mois et finalement ne payer que 1000 euros par an d'impôts.
Et là c'est à la fois le CDNV et le CDH qui s'y opposent. Ben quoi, les nobles et la bourgeoisie seraient imposée au même titre que ces petits travailleurs ?????
Il suffit d'une loi d'imposition qui différentie le précompte du logement principal et qui oblige de renseigner l'état d'un bien.... Pas plus compliquer de de faire la chasse à la fraude sur les petits indépendants qui parfois triment pour gagner pas grand chose.

Ah cette vielle histoire des bourgeois qui tirent profit de tout, elle est loin d'être terminée.

Écrit par : pmf | mercredi, 25 mai 2011

Répondre à ce commentaire

"Pour le reste, je n'ai jamais compris pourquoi on ne taxait pas les propriétaires sur leurs revenus réels. "

J'explique: parce-que cela ferait augmenter les loyers, obligerait les régions à fournir des logements publics payés avec d'autres taxes, détournerait les épargnants de ce type de placement. Si l'immobilier était la poule aux œufs d'or, çà se saurait, les bourses n'existeraient pas.
Louer un bien a un coût (droits d'enregistrement, précompte, assurances, évent. copropriété, publicité, entretien, mise aux normes etc.) et des risques (dégradation, non paiement du loyer, dépréciation du bien).

Écrit par : Phil | mercredi, 25 mai 2011

For those who think that drastic budget cuts, salary moderation for low and middle class, and immigration control etc are the solution to economic problem, I suggest to read the numerous evidences (as oppose to the ideological choices, which are ok to me, but should be stated as such) by both left, center, and right economists, for example in the same order, read 1/paul krugman on the difference between ireland and iceland, and the effects of the fiscal stimulus in the US 2/the papers on employment level resistance in belgium, and 3/the commented papers on the *economic* return of immigration on econoclaste.fr

Écrit par : pascal | mercredi, 25 mai 2011

Répondre à ce commentaire

@ pascal

your argument as Krugman so eloquently states is true for a conjunctural crisis, such as the last financial crisis.

However, for long term stability of the financial situation of the state the government debt has to be drastically decreased which will also create a buffer for the aging population since we only have a pay as you go system and no real pension buffers (such as in Holland for example).. this is only one of the reasons why long term budget cuts are necessary.

Krugman admits as much himself that the long term budget of the USA is not sustainable... we can't spend our way out of trouble...

Écrit par : des | mercredi, 25 mai 2011

@des : State debt was lowering until it had to increase to support gambling of the banks.

Your plan is basically to stop consumption in an economy that needs it to lower the debt because lower debt is better.

First long term budget cut to do is to get back the money our politicians gave the the gambling bankers.

that's already the 20 billions we will need in the next 5 years, right there.

Écrit par : Nicolas | mercredi, 25 mai 2011

@ Mr. Goldschmidt

Cher monsieur,

Vous mettez dans votre C.V. vos 22 ans chez Goldman-Sachs.
Ce n'est pas cette "banque" qui était la créatrice des produits financiers pour faire croire aux Grèques que la manne tomberait du ciel? Evidemment tout en sachant que la Grèce ne pourrait jamais repayer cette dette, que l'Europe serait obligé d'intervenir et en spéculant donc immédiatement contre ces produits???
Pour moi c'est de la fraude, pas de la politique, bien qu'aujourd'hui on ne voit plus la différence.
A part cela cher monsieur, l'Europe n'existe pas dans le coeur des habitants du continent, les peuples existent et voient éventuellement l'Europe comme un machin bureaucratique qu'ils ne comprennent pas trop.
Ils savent d'ailleurs que l'euro leur a couté extrêmement cher, la vie est devenu beaucoup plus cher, mais les études là-dessus se font extrêmement rares et disparaissent aussitôt. Il n'y a que l'Allemagne qui a fait une étude sérieuse et qui a constaté une augmentation de prix de 20% minimum à 300 % (pour des crèmes glaces) maximum en 2 ans.
L'Europe est voué à l'échec dans sa forme actuelle cher monsieur, une technocratie élitaire sans justification démocratique, nichée dans la particratie, est évidemment le rêve des politiciens, mais impossible à retenir dans le temps.
Voilà cher monsieur où cela coinçe et faire croire aux ayants-besoin que l'Europe va les sauver représente un mensonge de plus.

Qui vivra verra.

Écrit par : traveller | dimanche, 29 mai 2011

Répondre à ce commentaire

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.