mercredi, 30 décembre 2009

La Flandre annexe Bruxelles.

L'info, je la dois à FrancophonedeBruxelles dont je ne partage pas toutes les idées ni toutes les conclusions, mais qui nous donne régulièrement des informations pertinentes et justifées. Cette fois, il s'agit d'une page du Telegraph en ligne sponsorisée par le Gouvernement flamand, où l'on apprend que Brussels est en Flanders. De quoi s'amuser un peu. Beaucoup, même… Ou pas du tout.Large map of Flanders


Dans un article néerlandophile sur la « capitale de l'Europe », l'on découvre la flamanditude de Matongé (où je suppose qu'on parle un lingala germanique ?), le célèbre quartier des restaurants de la Place du Châtelain (en français dans le texte anglais) où le néerlandais fut parlé au XIVe siècle, du temps où le quartier faisait la part belle aux quincailleries authentiques et aux garages automobiles. Le petit guide, censé vanter la Flandre à travers sa « capitale » montre en fait à quel point Bruxelles est francophone : on apprend même que dans ce quartier du Châtelain, l'on peut se délecter, je cite et je pouffe : « des steaks fantastiques, et même du goût réservé aux initiés des andouillettes, une saucisse française… » Le ridicule ne tuant pas le Flamand, l'auteur de l'article sur cette ville « des Flandres » n'a pas pu s'empêcher de nous en mettre plein la vue, le tout en français dans le texte : Bonsoir Clara, l'Archiduc, Galerie Saint-Hubert, le Sablon et non le Zavel, ou pire encore, la phrase suivante : « A La Mort Subite (Rue Montagne aux Herbes Potagères 7) remains an icon of old Brussels. »  On recommande même de parcourir, je cite (et je roule sous la table de rire) : « the Avenue Louise – often called Brussels’ answer to Paris’s Champs Elysées » au lieu de « the Louizalaan — often called, etc…» Il faut dire que le jour où un Anglais demandera la direction de la Lowaïzelaaan à un Bruxellois, il a toutes les chances de se retrouver à Wetteren.

La voilà, donc, cette soi-disant capitale des Flandres que le ministre flamand du Tourisme promeut pourtant en français jusqu'en Angleterre. Un ministre ultranationaliste qui répond lui aussi à un patronyme tout ce qu'il y a de francophone, voire de fransquillon : il s'appelle Bourgeois.

Mais trève de plaisanterie. En cliquant un peu, on arrive bien vite à la carte de Flandre telle que prônée par l'Office du Tourisme flamand. Cliquez sur Tourism Flanders, puis sur la petite carte à droite, et vous découvrez que, petit a, la Flandre se trouve entre la Belgique et la Hollande et petit b, que Bruxelles est en Flandre. Petit à petit, le gouvernement flamand diffuse donc l'idée que Bruxelles est la Flandre. Petit à petit. Cela servira plus tard, ne vous en faites pas. Un jour, grâce à la molesse langoureuse des politiciens bruxellois et des médias francophones, on en sera à se battre pour avoir le droit à sa langue maternelle dans cette ville que la NVA, LDD, le Vlaams Belang et des groupuscules d'extrême-droite soutenus ou subsidiés par le gouvernement flamand ont d'ores et déjà décidé d'annexer. A part Francophonedebruxelles.com, moi et quelques autres, ça ne fait pas plus de bruit que ça. Qu'est-ce que le gouvernement bruxellois attend pour protester officiellement, et violemment contre cette appropriation ? Qu'on l'exproprie ? Ou qu'une autre pollution amène le gouvernement flamand à humilier une fois encore les Bruxellois (sous-entendu francophones) ? Autrement dit, la seconde région la plus active et la plus riche d'Europe, dont l'argent coule ailleurs, où il sert à dessiner des cartes et des cartons d'invitation qui nous pillent notre autonomie. Qui va oser le dire au gouvernement bruxellois ? Le crier serait plus utile. Mais il faut diffuser l'idée suivante, d'urgence, et sur tous les tons : Bruxelles ne sera jamais, absolument jamais, en Flandre !

Brussel, waar Vlaanderen niet ligt.

16:57 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (23) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Et pour rajouter un peu de cohérence à tout cela, la Wallonie est dors et déjà appelée Belgium sur cette carte !!!

Bruxelles et la Wallonie devraient porter plainte, exiger la liste des destinataires et l'envoi et la publication d'un correctif. Ca me parait raisonnable et relativement défendable devant un tribunal.

Écrit par : kermit | mercredi, 30 décembre 2009

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Marcel, on peut finir l'annee en etant accord sur quelque chose, Bruxelles n'est pas en Flandre. Personellement, je mettrai un mur autour pour contenir l'abomination.

Écrit par : Lieven | mercredi, 30 décembre 2009

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« Un ministre ultranationaliste qui répond lui aussi à un patronyme tout ce qu'il y a de francophone, voire de fransquillon : il s'appelle Bourgeois. »

Voici un article qui évoque l'ascendance du sieur Bourgeois : http://www.nieuwsblad.be/article/detail.aspx?articleid=G6IC9G6O

Où on apprend que les ancêtres de ce triste sire étaient Tournaisiens. Apparemment, c'est honteux pour lui, car on s'empresse de minimiser ce fait. Je cite : « "Iets wat we echter moeten relativeren. De grenzen waren toen niet dezelfde als nu'', voegde auteur Bertrand Nolf er meteen aan toe. »

Écrit par : Franck Pastor | mercredi, 30 décembre 2009

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Och, c'est dommage, Lieven. Maintenant, c'est sur le mot "abomination" que je ne suis pas d'accord. Voyez-vous, moi et ma famille ferions partie de cette "abomination", et ce n'est pas très agréable de penser de telles… euh… abominations.

Pour ma part, si je suis attristé par l'évolution de la Flandre, je n'ai jamais pensé que c'était une "abomination", ni même un millième d'un mot pareil.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 30 décembre 2009

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@Franck : c'est marrant : moi, je suis fier des Flamands parmi mes ancêtres. Quelle image a-t-on pu montrer du Francophone à des Leterme, des Bourgeois ou des Jambon pour qu'ils en arrivent à tenter de cacher leur histoire ?

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 30 décembre 2009

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@Franck : plus drôle encore sur les scrupules du généalogiste : en 1846, à Tournai, c'était très flamand : 1,8% de la population parlait le néerlandais dans tout l'arrondissement. Qu'est-ce qu'ils peuvent raconter comme bêtises, ces nationalistes ! A titre de comparaison, il y avait 13,3% de Francophones en 1846 dans l'arrondissement d'Ypres. Les Flamingants ont bien nettoyé, par là…

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 30 décembre 2009

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Il est probable que ces statistiques indiquent le degré d'instruction de la population. Je serais intéressé de connaître pour la même époque le pourcentage de Wallons qui parlaient le français.

Le français était la langue de l'enseignement, les gens qui avaient fait des études le parlaient.

Les Wallons ne se comprenant pas d'une région à l'autre, ont bien dû apprendre le français pour être instruits.

Dans les provinces flamandes, le problème était absolument identique. Impossible d'enseigner en patois. La langue a évolué et la plupart des flamands parlent enfin une langue correcte, ce qui n'a pas toujours été le cas. C'est une bonne chose car il devient plus facile pour un francophone d'apprendre et de parler le flamand.

Dommage que les flamingants réécrivent l'histoire à leur manière selon ce qu'ils veulent nous faire croire (voir, par exemple, le lion des Flandres et la bataille des éperons d'or).

Ce pays et ses habitants doivent réapprendre à se connaître.

Écrit par : Non peut-être ? | mercredi, 30 décembre 2009

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A voir : http://player.omroep.nl/?aflID=10338971. Encore de francophonedebruxelles

Écrit par : Guillaume | mercredi, 30 décembre 2009

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@Oui, misscheen (Non peut-être) : il s'agit des recensements linguistiques. Les questions portaient sur la langue principale. Le choix était sobre : français; néerlandais, allemand. Le Wallon n'était pas proposé. Une lacune, certainement. Mais la preuve que tant le néerlandais que le français (ou l'allemand) n'ont jamais été des langues belges. Ici, le peuple parlait le wallon, le picard, le flamand, le brabançon, le limbourgeois, le letzebuergisch et le plat deutsch. C'est ça, la Belgique. Ni la France, ni les Pays-bas, mais un pays de mélange entre trois grandes puissances linguistiques.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 31 décembre 2009

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Sans statistiques, j'ai juste les dires de mon arrière grand père paternel (né en 1863, décédé en 1926) instituteur de son état sans un petit village wallon.

Il a du lutter contre le patois à l'école. Il ne voulait pas qu'on parle autre chose que le français. Sa fille (ma grand mère) avait tellement été imprégnée de ce genre de leçon que le moindre mot de patois était rejeté à la maison quand j'étais petite (je suis née en 1960), dans mon village, on parlait le ch'ti.

J'avais d'ailleurs beaucoup de mal à comprendre mes arrières grand mères. L'une d'origine flamande ne parlait que le carolo et l'autre d'origine ardennaise parlait le liégeois.

Alors les frères de mon AGP (celui époux de la flamande) originaire du brabant wallon, il ne devait pas non plus comprendre les ordres en français des officiers.

Pour le reste de mon ascendance, merci, aucun problème, ce sont tous des français.

Écrit par : mariefrance | jeudi, 31 décembre 2009

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@mariefrance
Né en 1963 avec toute ma famille de milieu agricole, j'ai été baigné par le Wallon car mes grands parents ne parlaient que cette langue. Ils comprenaient parfaitement le Français, débutaient des phrases avec quelques mots de Français mais retournaient invariablement sur le wallon.
Par contre, il était formellement interdit à mes parents ainsi qu'à nous de leur adresser la parole en wallon.
J'ignore comment on avait à ce point dans leurs esprits conditionné l'usage des langues mais ils étaient persuadés que l'usage courant du wallon se faisait d'office au détriment du Français. Probablement qu'ils constataient simplement que le Français était la langue de l'enseignement alors que le wallon n'était que de tradition orale et ne représentait que la langue des ouvriers et des paysans. Et comme chaque parent veut le meilleur pour ses enfants....
J'avais un vieil oncle qui avait fait la guerre 14-18 dans les tranchées à Ypres et qui ne parlait que wallon. Jamais il n'a fait part dans ses nombreux récits de problèmes entre soldats wallons et flamands, que du contraire. C'était à l'époque un problème de classes sociales surtout.

Écrit par : paul laurent | jeudi, 31 décembre 2009

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@ Paul

"J'avais un vieil oncle qui avait fait la guerre 14-18 dans les tranchées à Ypres et qui ne parlait que wallon"

... Oncle Paul - Le retour !

Écrit par : kermit | jeudi, 31 décembre 2009

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C'est une carte bon-enfant. Ses concepteurs s'abaissent à user de la former française Ypres, également la seule connue en anglais, pour dénommer la ville. Pas d'intégration de Comines-Warneton, et pourtant Dieu sait si l'on regarde une carte combien cette enclave est stupide en matière d'action publique (de même que les Fourons). Et puis objectivement, on peut difficilement changer Bruxelles de place.

Le seul problème finalement, c'est que nous savons que l'utilisation du terme de "Flandre" pour désigner les terres néerlandophones de Belgique (dont Bruxelles fait partie historiquement) relève de la constitution d'une nation en marche. Il fallait s'y attaquer avant, c'est trop tard. Il fallait relever les identités brabançonne et limbourgeoise avant que celles-ci ne soient fondues dans une identité "flamande". Au passage, on peut regretter que le nationalisme flamand ne soit plus capable d'apprécier la réelle étendue de l'univers flamand, à savoir qu'en se crispant sur une question linguistique, la véritable Flandre a perdu sentimentalement la Flandre française et une ville comme Lille. Voilà une erreur stratégique que les Flamands commettent à nouveau avec Bruxelles.

Sinon, en France, il y a également de tels débats enflammés sur de simples cartes : Nantes bretonne ou pas ? Nice provençale ou nissarde ? Bayonne basque ou gasconne ? Seulement en France, de tels débats ne parviennent jamais à Paris. De l'avantage d'être un grand pays, par la taille du moins. Il existe une vie provinciale légitime et une vie nationale au dessus des intérêts particuliers, dans l'idéal.

Écrit par : Outre-Quiévrain | jeudi, 31 décembre 2009

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Outre-Quiévrain, où avez vous lu que Bruxelles faisait historiquement partie de la Flandre ? La Flandre, stricto sensu, ce sont les deux provinces occidentales de Belgique, même Anvers n'en fait pas partie. Les nations ne se forment pas sur des idées, des principes ou des "histoires". Cette dernière est un outil de mythologie totalitaire. Les nations se forment aujourd'hui sur le souci d'un destin commun librement consenti par les nationaux. Or, Bruxelles, parce qu'elle constitue une région à part entière, et surtout parce que ses habitants sont à 95% contre (ou en tout cas à seulement 5% pour) une intégration à la Flandre, est où l'on veut, sauf en Flandre.

En réalité, si je prends les souhaits des gens, Bruxelles est pour moitié dans Bruxelles, pour un quart dans Bruxelles-Wallonie, pour un cinquième en France et pour un vingtième… en Flandre.

Dans tous les cas, la carte de Flanders devait omettre d'inclure Brussels. Un point, c'est tout.

Ou alors, allez au bout de votre logique, et incluez Lille dans cette Vlaanderen-là !

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 31 décembre 2009

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C'est bien ce que j'affirmais : une telle carte qui viserait à montrer les terres néerlandophones de Belgique ne poserait aucun problème. Seulement, il s'avère qu'il s'agit désormais de la définition d'une nation que certains au "Nord" appellent "Flandre". Je regrette profondément cette confusion historique qui rend flamandes des terres qui ne l'ont jamais été (et ne partageaient même pas avec la Flandre des modalités dialectales) et fait perdre de vue l'appartenance réelle à la Flandre historique de villes traditionnellement "romanes" comme Tournai ou Lille. Mais que voulez-vous faire contre cela ? C'était il y a 60 ans qu'il fallait se préoccuper de ce mouvement en marche.

Pour ma part, je pense qu'une nation ne se construit par la volonté libre : une nation est toujours la traduction d'une situation institutionnelle. Bref, c'est le nationalisme qui crée la nation. C'est l'idée flamande qui aboutit à la constitution d'une nation flamande. Via l'appareil d'Etat. Ces cartes ont une importance grandissante visant à fixer dans l'imaginaire flamand, la Flandre dans ses limites. A ce titre, l'inclusion de Bruxelles n'est pas anodine.

Evidemment, Bruxelles n'est pas un morceau facile à avaler pour le nationalisme flamand. D'une part parce que ses institutions sont indépendantes et véhiculent une identité proprement bruxelloise. D'autre part parce que la réalité socio-linguistique de la ville n'est plus du tout celle de la Brussel du XVIIème siècle ...

De toutes les manières, le nationalisme flamand est trop fermé pour séduire Bruxelles. Il est trop paysan. Il manque au nationalisme flamand une pensée du cosmopolitisme urbain. Il n'en reste pas moins qu'à moins que Bruxelles décide de ne plus s'étendre et de se développer, il sera nécessaire de trouver des accommodements "identitaires" entre la Flandre nouvelle et Bruxelles. Bruxelles paie cher la décision qui fut celle de lui retirer sa région naturelle, le Brabant. On a rarement vu en matière d'action publique une telle décision.

Pour rire ;)

http://www.roepstem.net/img/groot-nederland.gif

Écrit par : Outre-Quiévrain | jeudi, 31 décembre 2009

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@Outre-Quiévrain : un Vlaams Belang qui veut intégrer la Wallonie dans la Grande-Hollande, c'est pas mal :-)

A part ça, je note que vous me parlez d'un constat (que les nations se créent généralement idéologiquement ou politiquement sans véritable souhait des masses), quand je vous parle d'une cible (arriver, dans un monde post-moderne, à structurer les nations sur le choix du demos). Vous n'avez pas tort dans les faits, mais la Suisse, partant de division purement politique, a permis par la suite à des populations minoritaires d'obtenir une modification de la frontière. Il n'est pas exclu que les modifications de frontières avec l'Italie, dues aux glaciers, tiennent compte des volontés populaires. L'Europe peut aussi servir à cela : qu'un village français qui se sente plus proche du Pays Basque, par exemple, puisse passer à l'Espagne, ou plutôt, à la région euzkadi autonome.

Ce qui m'embête dans les constats (et le journalisme de constat), c'est qu'il se contente de ce qui se fait sans se soucier du bénéfice moral de ces principes acquis, finalement, par la seule habitude. Je pense qu'il est intéressant, au contraire, de demander que les droits humanistes soient pris en compte lors des modifications ou des créations de frontières. Que je trouve parfaitement logique que la partie à majorité néerlandophone de Fourons soit en Flandre et que la partie à majorité francophone soit en Wallonie, et que ça ne se fasse pas sur base de tracé de communes opportunistes, mais sur base de la réalité du terrain.

Sur la Flandre paysanne (et j'ai trop de respect pour les agriculteurs que pour penser que ce serait un signe de faiblesse, au contraire), je vais peut-être pondre un article :-))

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 31 décembre 2009

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A quand une carte où la wallonie annexe Bruxelles et sa périphérie, et se nomme enfin "Belgique Francophone" ?

Écrit par : Jacques | jeudi, 07 janvier 2010

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A quand? Novembre 2006! (et Fourons en plus), signe: Spaak-Moureaux

http://unitefrancophone.be/spip.php?article1&var_mode=calcul

Écrit par : Pieter-Jan | jeudi, 07 janvier 2010

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@Jacques : jamais, j'espère, Bruxelles et sa périphérie n'étant pas exclusivement francophone, loin de là. Cette idée est du même tonneau que le nationalisme flamand qui veut une Bruxelles et une périphérie exclusivement néerlandophone. Pensez-y.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 07 janvier 2010

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Tout cela n'est qu'un épisode de plus dans un processus engagé il y a longtemps. Les politiques francophones sont les seuls responsables. Le commun des francophones se sent Belge et aucun de nos politiques pour des raisons électoralistes n'ose crier la vérité de peur d'être pénalisé aux urnes.Comment demander aux wallons de se prendre en mains, alors qu'on a vendu leur fierté, leur dignité et leur honneur?
En attendant la fin annoncée, la Flandre la joue en solo, ramassant tout ce qui peut l'être, et encore une fois, nos politiques, la royauté, les médias, rapportent l'information avec un peu d'indignation(très contenue,"il faut préserver le dialogue"), pauvre de nous, des types sauvent leur job sur notre avenir!
Le bon ton unitariste est dépassé.
Il suffirait déjà de "cinq minutes de courage politique" pour proclamer AUJOURD'HUI, unilatéralement, la fusion de Bruxelles et de la Wallonie en région francophone.
Mais peut-être, avons nous peur de nous prendre en mains, nous les assistés?

Écrit par : serge | mercredi, 13 janvier 2010

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Bruxelles ce trouve en Flandre, ainsi que Lille et Dunkerque par exemple. C'est dans ce contexte historique que Bruxelles est la capitale de la Flandre. Dans une éventuelle indépendance de la Flandre je souhaite que Bruxelles soit intégré comme province bilingue dans cet nouvel état. Chose pour laquelle je vais m'investir. Le fait que les Bruxellois parlent le français ne veut pas dire qu'ils ne sont pas des flamands. Ce tout simplement des flamands francophones.

Écrit par : Gerben | jeudi, 21 janvier 2010

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@Gerben : la première fois que Bruxelles a été située en Flandre, c'était en 1917, lorsque les collabos frontistes ont obtenu de l'occupant allemand qu'on crée une Flandre autonome dont les activistes flamingants traîtres à leur patrie ont dessiné unilatéralement le contour. En 1918, on est revenu aux 9 provinces et Bruxelles est revenue dans le seul sous-pays qui l'ait jamais contenu, à savoir le Brabant. Lille ou Dunkerque ont fait partie de la Flandre, au même titre que Terneuzen ou Hulst. C'est-à-dire, il y a longtemps et donc, ça n'a aucune importance.

Dans une Europe démocratique, votre souhait et mon souhait ont peu d'importance. Bruxelles est une ville d'un million d'habitants, et personne n'acceptera que les Flamands (ou les Wallons) décident à la place des Bruxellois.

Bruxelles ne fera en tout cas jamais partie de la Flandre, tout simplement parce que cette Flandre que vous appelez de vos vœux n'a pas vocation à être autre chose qu'absolument unilingue, il n'y a qu'à voir comment elle y parvient déjà avec une constitution libérale comme celle de Belgique, on ose à peine imaginer ce que ce sera sous une constitution flamande.

Enfin, vous n'avez pas le droit de décider de la nature des autres. Les Bruxellois sont ce qu'ils décident d'être, comme tout un chacun. Flamands pour ceux qu'ils le veulent. Mais en aucun cas, n'essayez de décider pour les autres. C'est ça, le totalitarisme.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 21 janvier 2010

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Pourquoi ces torts historiques? mieux réfléchir à la façon de ne pas offenser l'avenir.

Écrit par : research paper help | vendredi, 15 avril 2011

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