mardi, 26 octobre 2010

Comment la note De Wever s'est retournée contre la N-VA.

À trois reprises, dans Terzake, ce soir, Jan Jambon a dit «nous avons» en parlant du contenu et de la rédaction de la note De Wever de dimanche passé. C'est donc bien la N-VA qui l’a rédigé, et pas Bart De Wever «seul», «contre son parti», comme il l'avait précédemment affirmé. Pourtant, ce dimanche-là, dans De Zevende dag et ailleurs, les responsables de la N-VA prétendaient «attendre» la note Bart De Wever, comme si elle venait de l'extérieur et qu’ils n’en connaissaient pas le contenu. Joëlle Milquet avait donc indiqué à juste titre lundi dernier que la N-VA possédait la note avant tout le monde, la veille. C’était plutôt évident : Bart De Wever n'aurait jamais osé boucler cette «proposition» sans consulter son parti d'abord. Il fallait qu'elle soit acceptable y compris au niveau d'un congrès du parti, où il faut 2/3 des voix pour faire passer ce genre de texte. Et il fallait ensuite que celle-ci soit tout juste inacceptable pour les Francophones.

Les fuites vers la presse, deux heures avant la diffusion officielle du texte auraient donc logiquement été organisées par les nationalistes. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils espéraient forcer un «oui» des partis flamands (le lendemain), après avoir pris leur opinion publique à témoin, conférence de presse aidant — et comme ils connaissent bien le paysage politique du Nord, c'est ce qui est arrivé. Ce faisant, le «non» des Francophones, qu'ils n’attendaient pas avant le lendemain, aurait alors mis ces derniers dans une situation délicate : l’opinion flamande l’eût interprétée comme un recul des Francophones sur un texte préalablement accepté par tous les partis flamands. Récapitulation de la stratégie : la note fuit vers 15 heures, pour que la presse puisse «l’analyser» et en faire la publicité (les pièges étant bien dissimulés, ça leur donnait tout juste le temps de la trouver acceptable) dans les journaux du lundi matin. Les partis flamands allaient forcément donner leur réponse ce même lundi, après les traditionnels bureaux de parti. Le lundi à midi, on aurait alors eu un «oui» flamand suivi, pour le pire (dans l'optique de la N-VA) d'un «oui mais» francophone (et dans ce cas, il ne restait plus qu'à insister sur le «mais» pour montrer que les Francophones ne sont jamais contents), ou — mieux encore pour De Wever — par un «non» simultané ou postérieur au «oui» flamand, qui aurait permis, dramatisation aidant, de décrédibiliser l'ensemble des partis du Sud et de ressouder le «front flamand». Imaginez que les Francophones eussent dit non après que toute la presse flamande eut présenté le texte comme un compromis généreux et audacieux de De Wever ?  Message : «voyez, il est impossible de s’entendre avec ces mollassons de Francophones qui nous ont menti sur leur volonté d’aller vraiment à une réforme de l’État !»

Mais les Francophones ne sont pas tombés dans ce piège grossier. Et du coup, tout a changé en un week-end. Revue de détail.


Après réception de la note De Wever, les partis francophones ont joué un va-tout auquel les nationalistes ne s'attendaient absolument pas. Ils ont, dès les premières fuites, mis leurs équipes à contribution. Et dès avant le journal de 19 heures, ce sont eux qui créaient la surprise, imposant une douche froide à la N-VA. Incroyable ! Ils ont dit «non» avant même que le moindre parti flamand eût pu s’exprimer ! Le piège était tendu, et cette fois, il était francophone. La réaction de Bart fut celle de l'homme humilié, un véritable caliméro poids lourd, qui s'est lâché avec un peu trop de cinéma, ce que même les partis flamands les plus «proches» de la N-VA ont perçu, et qui a réveillé les consciences éditoriales. Embêtant. Trop voyant.

À peine trois jours plus tard, un autre événement a secoué la stratégie trop transparente de l'équipe De Wever : la FGTB flamande est entrée dans la danse avec une campagne anti-N-VA dont on ne me fera pas croire que le SP.a ignorait l'existence. Et puis, les partis flamands sont devenus méfiants. Mais plus vis-à-vis des partis francophones. L'interprétation de l'attitude de De Wever (préparer une note inacceptable que le roi ne lui avait pas demandée, poser un double ultimatum, l'un sur la note, l'autre sur le dépôt d'une Loi imposant scission inconditionnelle de BHV) ne pouvait en fait les mener qu'à deux conclusions possibles : soit il préparait de nouvelles élections, soit le nationaliste s'apprêtait à changer de partenaires. Et dans ce cas, ce n'était pas le PS qui sauterait, mais bien le SP.a, Groen! et Écolo (au minimum) pour faire de la place à la politique libérale de l'Open VLD et du MR.

Manœuvre délicate du Stratego Groep nationaliste, mal mise en place, et qui amena le SP.a à perdre confiance. Dans les deux cas de figure (changement de partenaires ou élections), celui-ci a désormais intérêt à se distinguer. Entendez, à jouer contre le N-VA. Après tout, un socialiste flamand reste plus proche d’un socialiste wallon que d’un nationaliste flamingant et la note de dimanche passé est aussi difficile à avaler pour eux. Le SP.a n’a donc plus aucun intérêt à suivre aveuglément De Wever. Car si celui-ci les exclut des négociations, ils peuvent tranquillement se remplumer dans l'opposition, et s’il va aux élections, ils ont alors tout intérêt à essayer de le contrer dès à présent, d’autant qu’avec les erreurs de calcul (volontaires ?) de la N-VA, ils ont tout ce qu’il faut pour démontrer que celle-ci a un programme inapplicable, chose que le socialiste flamand Franck Vandenbroucke (très populaire) avait démontrée avec un brio incontestable en démolissant pierre par pierre le programme de la N-VA sur les pensions, face à un Danny Pieters désarçonné par l’efficacité de la logique du ténor socialiste flamand. C’est pour cela que Franck Vandenbroucke a choisi de sortir une véritable bombe A en annonçant que la N-VA s'était «trompée» dans sa note. On ne fait pas ce genre de choses quand on croit encore à la réussite de négociations à sept. On est bien dans le pré-électoral.

Et patatras ! Le front flamand à peine «recollé» (du moins, c’est ce que croyaient certains commentateurs) se lézarde à nouveau. Plus délicieux encore : pour la première fois, la N-VA est prise à son propre piège. Alors qu'ils n'ont jamais, jusqu'ici dû sortir de chiffres précis (au niveau fédéral du moins), sauf le très fantaisiste engagement de créer 500.000 emplois d'un coup de baguette magique d’un certain Muyters, le premier qu'ils sortent est contesté. Et pas par n'importe qui : il s’agit cette fois d’économistes émérites de la KUL, parmi lesquels l’un «fait partie d’un Think Tank souvent cité par le N-VA comme référence» selon la VRT.

Et ce n’était que le début. Parce qu’ensuite, arrive le coup de massue. Après le SP.a, Groen! et l’Open VLD, c’est carrément le CD&V qui se distancie des nationalistes en refusant de soutenir l'urgence du vote de la Loi BHV au parlement ! Quel début de semaine ! Coup de massue, parce qu'avec le nouveau contre-front démocrate flamand au parlement, la N-VA n'a plus d'autre choix que de voter jeudi avec… le Vlaams Belang et éventuellement l'unique siège de la liste De Decker (qui pourrait, elle aussi, faire défaut). Parce qu'après avoir déposé le projet de Loi et demandé l'urgence, on ne voit pas comment la N-VA, le parti qui s’est vendu aux Flamands comme celui qui tient ses engagements, pourrait revenir en arrière d'ici jeudi. La symbolique d'un tel vote commun N-VA - Vlaams-Belang, contre tous les autres partis, donnerait un signal clair aux Flamands : «ces deux partis ont donc quand même plus que le seul nationalisme en commun». Un véritable cauchemar pour les nationalistes qui ont mis tant de soin à «démocratiser» leur image : devoir voter seuls avec l’extrême droite ! Et cela, après trois mois d'immobilisme que certains Flamands attribueront certes aux «Francophones», mais que d'autres pourraient commencer à attribuer (enfin) à la N-VA ! Je vous jure que Bart a très bien dormi dimanche passé. Je vous jure aussi qu’il dormira mal tous les jours de cette semaine.

Signe d’entre les signes Terzake m’a paru avoir complètement changé d’optique ce soir, où le journaliste Lieven Verstraete a mis Jan Jambon sur la sellette, prenant carrément la défense des partis francophones, après un reportage sans appel, dans lequel les deux économistes émérites de la KUL que j’évoquais plus haut ont démontré clairement que le confédéralisme à la sauce N-VA menait à une augmentation de 5 % de l'impôt en Wallonie, et une diminution de 4,5 % en Flandre. Or, les Flamands n’ont jamais voté pour une paupérisation de la Wallonie de cette ampleur ! Un écart d’impôt de 10 % ne peut que mener au chaos et ce n’est pas ce que veut la population flamande. Après ces chiffres massue, Jan Jambon n'a pas été ce qu'on peut appeler «convaincant» face à Lieven Vertraete. Hésitant, embêté, mélangeant des pommes et des poires, tout juste a-t-il pu rejeter la faute sur «les Francophones» qui ne se seraient pas engagés sincèrement dans la voie de la responsabilisation. Une attaque mal fondée, à vrai dire. À la question «la N-VA s’est-elle trompée», à laquelle le reportage précédent avait clairement répondu «oui», Jan Jambon n’a pu que se montrer vague : les chiffres n’étaient pas la question centrale de la note, a-t-il objecté. Ah bon ? Mais alors, c’était quoi, exactement, la question ?

Pour la première fois depuis longtemps, j’ai donc regardé Terzake avec plaisir. Il faut dire qu’avec tout ce qui s’est passé depuis dimanche dernier, on vient probablement de vivre une semaine charnière. Tout d’abord, les partis démocrates flamands ont clairement choisi un camp opposé à celui du plus grand parti de Flandre. Inédit. Mais ce qu’il y a de véritablement renversant dans le refus des quatre partis démocrates de soutenir la mise à l’agenda de la Loi BHV à la chambre, c’est qu’avant la remise de la note de Bart De Wever, tous s’étaient engagés à le faire ! Il y a donc bien un avant-la-note-De-Wever et un après-la-note-De-Wever. (Ironie : c’est Vande Lanotte qui devrait recoller… la note…)

Ce revirement est certainement aussi dû à l’attitude de la N-VA, décidément ingérable. Et probablement, la réaction invraisemblable de Bart De Wever et de ses lieutenants à la nomination par le roi du défibrillateur Vande Lanotte a été décisive : critiquer vertement une décision du roi ne se fait pas en politique belge, ni au Sud, ni au Nord. Or, la N-VA n’y a pas été de main morte : immédiatement après la nomination du socialiste flamand par Albert II, les nationalistes ont fait feu de tout bois dans la presse : le souverain ne les avait pas consultés ! (mensonge : Bart De Wever a été le premier visiteur accueilli par le roi après l’échec de sa mission de clarification). Il ne les avait pas prévenus ! (habile déguisement de vérité : il n’a prévenu personne d’autre, semble-t-il, et il n’a pas à le faire de toute façon). Et surtout, Bart De Wever s’est ainsi mis au-dessus de la personne royale, en exigeant — comment ose-t-il ? — d’être informé et consulté avant tout acte royal. Enfin, il n’a rien fait de moins qu’associer le roi aux «partis francophones», et ensuite aux «socialistes (francophones et flamands)». Or, attaquer la personne du roi, c’est attaquer l’unité du pays, surtout avec la perspective de voir Philippe monter sur le trône. Et ça, les partis les plus rabiques parmi les démocrates et les protonationalistes flamands ne l’ont pas digéré.

Pourtant, la colère de la N-VA n’est probablement pas feinte. La manœuvre royale est en effet particulièrement intéressante eu égard au contexte : Vande Lanotte est justement l’homme qui a préparé et défendu (avec Guy Verhofstadt) le maintien de l’arrondissement électoral de BHV en 2002. Entendez, c’est un Flamand qui, du moins à l’époque, ne voyait absolument pas la nécessité de scinder l’arrondissement, dont la minorité importante de Francophones justifiait une exception dans l’organisation électorale, puisque nulle part ailleurs en Belgique, il n’existe une situation similaire. Et c’est le même constitutionnaliste émérite du SP.a qui s’est le premier étonné de la réaction de la Cour Constitutionnelle dans l’arrêt BHV (sur plainte du Vlaams Belang, de la N-VA et d’Herman Van Rompuy), allant jusqu’à mettre publiquement en doute sa pertinence : comment la Cour Constitutionnelle pouvait-elle refuser un arrondissement exceptionnel dès lors que sa population est elle-même exceptionnelle ?

Bien sûr, Vande Lanotte s’oppose ainsi à la doctrine du CD&V. Mais pour des politiciens un tant soit peu respectueux des autres, c’est néanmoins une personnalité de premier plan, un constitutionnaliste de talent, une pointure. Et les critiques et procès d’intention lancés par un Siegfried Bracke, qui a été jusqu’à prétendre sur les antennes de RTL-TVI que Johan Vande Lanotte truquait son budget quand il en était le ministre — ce qui est évidemment une accusation particulièrement grave — ont probablement fini de convaincre les modérés du CD&V, dernier rempart protoflamingant, que la N-VA était décidément un parti ingérable. Alors, plutôt que d’aller à la catastrophe dans un gouvernement fédéral avec un parti qui ne semble vouloir rien d’autre que l’indépendance de la Flandre, même les chrétiens-démocrates flamands ont pris la sage décision de virer de bord. Car, si c’est ça le parti de De Wever (un ramassis de forcenés capables de tout pour avoir raison) un gouvernement avec la N-VA commence à se profiler comme une plongée dans l’inconnu, et probablement la meilleure voie possible vers un cataclysme politique comme le pays n’en a plus connu depuis l’affaire royale ou le Walen Buiten. Ce n’est probablement pas un choix idéal, stratégiquement parlant, pour le CD&V qui, de surcroît, a une sacrée revanche à prendre sur le parti qu’il a véritablement fait grandir, et qui l’a laminé aux dernières élections.

Alors, autant y aller, aux élections, a-t-on, dû penser dans le parti de Kris Peeters. Quitte ou double. Le va-tout. Au moins, si la N-VA est réélue aussi brillamment que la dernière fois, on saura que la fin du pays est inéluctable. Si on n’y va pas, elle l’est tout autant. Le pourrissement ne va que s’amplifier, avec une N-VA qui, changeant de partenaire, finira par démontrer qu’avec le MR non plus, rien n’est possible. Mais si campagne électorale il y a, on peut probablement s’attendre à ce que tous les partis flamands se concentrent cette fois dans une vaste attaque contre les nationalistes, en mettant en évidence leur indépendantisme et en disant enfin clairement que réélire la N-VA revient à organiser, d’ici peu, l’avènement de la Republiek Vlaanderen. Alors, il n’y a rien d’étonnant à ce que l’ABVV (FGTB flamande) ait déjà commencé, en lançant sa campagne pour un regroupement du front de gauche contre le nationalisme.

Levée de boucliers sociale, isolement de la N-VA, 200 intellectuels et artistes flamands qui signent une charte antiflamingante, une députée Open VLD qui soutient dans la presse la plupart des thèses francophones, le CD&V qui recule sur BHV, voilà ce qu’on peut appeler une semaine encourageante. Pour la première fois, la N-VA est prise ouvertement en défaut, et par une bonne partie de la presse flamande. Au point que même le cafouillage du PS en début de semaine semble désormais oublié. Vu sous cet angle (peut-être temporaire), le PS a donc probablement eu raison d’agiter le Plan B, révélant ainsi la vraie nature de la négociation en cours : la poursuite ou non du projet belge. La réaction embêtée de beaucoup de Flamands sur le ton «m’enfin, qui vous a parlé d’indépendance» montre que le jeu en valait la chandelle. Si vis pacem para bellum ? Chiche : sachez que le PS prépare l’éventualité d’une scission du pays. Remarquez ceci : depuis la sortie du Plan B, l’attitude des Flamands est en train de changer.

Avec le recul, les Francophones ont donc probablement eu raison d’agir très vite dimanche passé. Car mieux valait faire une erreur de communication qu’entrer dans le timing de la N-VA. En prenant les devants et en disant immédiatement «non», avec une férocité rare chez Elio Di Rupo, qui se sera montré modéré tout au long des négociations (ce que les Flamands ont remarqué), les partis francophones ont provoqué une stupeur qui a ensuite fait des vagues qui ont submergé Bart De Wever lui-même. Voilà ce qui arrive quand on prend ses adversaires trop longtemps pour des cons.

Enfin arrive le moment que j’attends depuis juin, celui où tous les partis démocrates, francophones comme flamands, semblent avoir trouvé (momentanément ?) une raison commune contre le nationalisme. Je dis bien «semblent», parce que la N-VA n’a certainement pas dit son dernier mot, et certains au CD&V non plus, dont le frère de notre bien aimé président européen, qui a carrément piqué une crise de nerfs ce dimanche à la RTBF quand Geluck, humoriste, a ironisé sur le partage de la côte belge entre Wallons et Flamands. Quand un homme politique de sa trempe perd tout sens de l’humour pour agiter le credo des plus nationalistes de ses confrères, soit la sempiternelle «faute francophone» de vouloir empiéter sur le «sol flamand», il y a lieu d’être très inquiet.

N’empêche. Ce lundi, tous les partis démocrates sont d’accord sur un point : ils ne voteront pas la mise à l’agenda en extrême urgence de la Loi sur BHV. Et ça, je vous jure que c’est une énorme victoire de la démocratie sur le nationalisme ! On ne peut que remercier tous les esprits éclairés qui, en Flandre, cette semaine, ont peut-être enfin compris que la crise belge n’oppose pas les Flamands aux Francophones, mais bien les démocrates aux nationalistes.

 

(merci à Franck Pastor pour sa relecture efficace, m'imposant de corriger une imbécillité : avoir écrit le «non» flamand au lieu du «oui» flamand.)

01:17 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (162) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

"Ce lundi, tous les partis démocrates sont d’accord sur un point : ils ne voteront pas la mise à l’agenda en extrême urgence de la Loi sur BHV."

Sauf le NVA, la plus grande formation démocratique de Flandre....

Écrit par : wanda (iq moins de 50) | mardi, 26 octobre 2010

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Je crois aussi que cette configuration va (enfin) permettre d'avancer. Bravo !
:-)

Écrit par : Monsieur Poireau | mardi, 26 octobre 2010

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Wanda n'a rien compris ;)

Écrit par : geoffrey | mardi, 26 octobre 2010

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Wat we begrepen hebben is dat een groupuscule die leeft van subsidies en de Societeit voor Profitariaat en Allochtonen de aanval tegen de Vlaamse belastingbetaler heeft ingezet.

Ik hoop dat men op het kabinet Schauvliege die lijst bijhoudt wanneer er moet bespaard worden en er moeten subsidies ingetrokken worden.

Écrit par : Lieven | mardi, 26 octobre 2010

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Aux flamingants ici présents,

On sent votre colère là, hein. Et je dois dire que ça me fait sourire :-) haaaa ça, on s'attendait pas à un revirement de situation comme ça hein! je dois avouer franchement que je n'osais plus espérer ça, et ce matin je me suis levé léger, de bonne humeur, sans ce gros nuage noir qui plane au dessus de ma tête. Oui, il y a encore un espoir, il existe des nuances et tout n'est pas extrême au nord du pays.

Écrit par : zebigbuild | mardi, 26 octobre 2010

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Marcel,

Vous nous expliquez que le vent tourne et retourne en quelques jours. Ca va très mal, puis ça va un peu moins mal, puis ça va très mal...

Votre article dit que, aujourd'hui, ça va un peu moins mal.

Moi, j'attends quelques jours.

Écrit par : Bxxl | mardi, 26 octobre 2010

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Bravo Marcel! En voilà une analyse magistrale et une vision des choses qui redonne espoir! Mais je ne suis pas certain que cela ne va pas radicaliser un peu plus le NVA. Tu vas me dire que c'est tout bon car cela l'isolera un peu plus et risque de choquer l'opinion publique flamande modérée. Peut-être, mais l'animal est finot et Bonabart nous réserve encore bien des surprises. De toute manière, ne nous faisons pas trop d'illusions et préparons la construction de Wallo-bru. Même si l'état belge survit un temps, le sens de l'histoire me semble inéluctable....

Écrit par : verlaine | mardi, 26 octobre 2010

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Juste merci cher Marcel, votre note est un éclaircissement qui apporte un vrai rayon de soleil.
Comme dirait l'autre: Nous avons gagné une bataille pas la guerre ... n'empêche, ça fait du bien.
J'ai vrmt hâte d'être jeudi, pour voir si la haine-va décide de se ranger au côté du VB.
Même si vous comme d'autres ne considérez pas la NVA comme xénophobe, je n'en suis pas tout à fait convaincu. Les voir l'un avec l'autre me semble malheureusement plus juste que de voir la NVA dans cette "anti-formation" gouvernementale... et j'espère que les différents éditorialistes flamands relèveront à juste titre cette prise de position.

Tout doucement, les masques tombent et chacun ose affirmer plus clairement comment il voit l'avenir du pays.
Comme disaient Jean Quatremer et Pierre Kroll ce dimanche, ... et en janvier, lorsque la présidence belge de l'Europe sera finie, on devra appeler les casque bleus ...

Écrit par : Nicolas H. | mardi, 26 octobre 2010

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Tu parles d'une victoire...! Une victoire à la pyrrhus. On se réjouit de bien peu, cette loi n'avait de toutes façons aucune chance de passer.
Un semblant de mieux et c'est la fête au village...Incorrigibles francophones dans leur quête éperdue du bon flamand !

Écrit par : benoit | mardi, 26 octobre 2010

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Aux francophones

Toutes ces analyses et prognoses n' étaient pas nécessaires. Il suffisait de me lire des que BDW faisait équipe avec EDR, j' ai prédit exactement qu'il allait se faire baiser et c'est ce qui arrive maintenant, avec l'aide des syndicats.
BDW n'a pas assez d'expérience contre le PS et Cie. Sa tactique était bonne, sa stratégie était exécrable.
Je ne suis donc ni surpris, ni faché, simplement une autre épisode dans la dévaluation de la Belgique jusqu'au crash contre le mur.
Attachez vos ceintures.

Écrit par : traveller | mardi, 26 octobre 2010

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Probablement le meilleur post de Marcel que j'aie jamais lu sur son site ! Un grand bravo pour cette analyse fine et pertinente. Du grand art !

On ne répétera jamais assez que ce sont les nationalistes qu'il faut combattre et pas les flamands ou les francophones. Le communautarisme ne mène à rien. Si la Belgique n'avait pas communautarisé tous ses partis, on n'en serait pas là aujourd'hui. En Suisse, il n'y a qu'un parti socialiste, un parti libéral, etc, et ça marche très bien, car on peut trouver des compromis sans avoir l'impression de se déculotter face à sa communauté linguistique.

Écrit par : Jean-Michel | mardi, 26 octobre 2010

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''Le dépôt pétrolier Total Belgium de Feluy bloqué''

Encore du grain à moudre pour la NVA contre une Wallonie rouge et tjrs en grève..
Le jour où il faudra fermer une raffinerie Total en Belgique, ce sera à Feluy et pas à Anvers. Un argument parmi d'autres est qu'il sera inadmissible pour la direction du groupe que le site puisse avoir été en grève pour des raisons totalement externes à l'entreprise...
C'est pas la FGTB qui ne veut pas de NVA au gouvernement ? :)

Écrit par : luc | mardi, 26 octobre 2010

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@Jean-michel: "le communautarisme ne mêne à rien". Vous ne croyez pas si bien dire ! Comme le dit Traveller, attachez vos ceintures; mouaaaaarf

Écrit par : benoit | mardi, 26 octobre 2010

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..."Ce lundi, tous les partis démocrates sont d’accord sur un point : ils ne voteront pas la mise à l’agenda en extrême urgence de la Loi sur BHV." ....

On peut aussi imaginer qu'ils aient compris l'inepsie de pareille tentative de passage en force qui ne serait finalement que musculation. Ces partis savent en effet très bien qu'invoquer l'urgence ne servira in fine à rien.
On peut aussi imaginer que CDnV, Spa et Groen soient "chèvres-choutistes" et trouvent très intéressant d'envoyer un signal à l'électorat : "il y a plus nationaliste que nous". Arme évidemment à double tranchant. Signal aussi vers le roy et les Francophones :" les méchants Flamands, c'est pas nous."
On doit ausi se rappeler que la Volksunie a essaimé ses membres non seulement dans la NVA mais aussi dans tous les autres partis, Groen y compris.

On peut donc aussi se rappeler que le prénom du professeur Coué, c'était Emile.

Écrit par : Pierre@s | mardi, 26 octobre 2010

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N'est ce pas une stratégie du chaud et du froid qui aurait pour but de rompre les lignes adverses?

Souffler le chaud et souffler le froid, cela fonctionne pour faire tourner les populations en bourrique voir en moutons dociles.
Le méchant et le gentil ça fonctionne très bien aussi...
Un front hostile. Puis de ce front hostile, une personne ou un groupe de personne joue amicale. Du coup tous y voient une issue alors que c'est un piege pire encore...



Cette semaine, Paris sera la ville-phare du "haut débit". De ce mardi à jeudi, la capitale française accueille le "Broadband World Forum", rendez-vous annuel des professionnels des télécoms. Une des questions au centre de l’événement est la suivante: comment réaliser l’objectif fixé par la Commission européenne dans son plan "Europe 2020"? A savoir : dépasser, d’ici 10 ans, le seuil des 50% des foyers européens abonnés à une connexion Internet au-dessus des 100 mégabits par seconde (Mbps).

Dans cette course de vitesse, les opérateurs du câble occupent pour l’instant la tête du peloton. Numericable, câblo présent dans certaines communes de Bruxelles et de la périphérie, a récemment frappé un grand coup avec une offre qui atteint le palier déterminé par la Commission. De son côté, Belgacom affiche un débit de 30 Mbps dans sa formule d’abonnement la plus chère. "Nous pouvons théoriquement aller jusqu’à 100 Mbps, mais nous ne pouvons le mettre en œuvre par souci de garantir la qualité du service à tous nos clients", explique Haroun Fenaux, porte-parole de Belgacom.

Selon l’équipementier Alcatel-Lucent Bell, inventeur de la technologie DSL, le plafond des 100 Mbps pourrait cependant être "crevé" dans un proche avenir. Actuellement, la Belgique est le cinquième pays au monde en termes de pénétration de la fibre optique, ce qui a notamment permis de déployer massivement la télévision par ADSL. "Le problème réside dans ce qu’on nomme "the last mile", c’est-à-dire le dernier kilomètre qui sépare le nœud d’un réseau et le point de destination lorsqu’un paquet d’informations est acheminé vers votre bureau ou votre maison", explique Danny Goderis, vice-président d’Alcatel-Lucent Bell Labs pour le Benelux. Or, ce dernier maillon est généralement constitué de simples fils de cuivre, pas de fibre optique, ce qui grève le débit lorsque vous téléchargez des fichiers lourds (films, musique, jeux, ...).

Selon Danny Goderis, les laboratoires d’Alcatel-Lucent Bell ont, cependant, développé un cocktail de technologies qui, combinées, permettent de contourner cette limitation technique et d’atteindre la vitesse impressionnante de 300 Mbps sur une distance de 400 mètres entre votre foyer et la borne de votre quartier. Elément important, cette accélération ne nécessite pas d’éventrer la chaussée pour remplacer le câblage actuel. "Une de ces technologies, baptisée ‘bonding’, est déjà déployée par l’opérateur AT&T aux Etats-Unis. Les deux autres seront opérationnelles dans les deux ans", indique notre interlocuteur.

Une avancée technologique que les opérateurs téléphoniques accueillent avec soulagement car elle les dispense, à court terme, de nouveaux investissements coûteux en main-d’œuvre pour rénover leur tuyauterie. "Changer l’infrastructure filaire existante coûterait entre 1 000 et 4 000 euros par foyer et nécessiterait des années de travaux", continue Danny Goderis. "Cette hausse de la vitesse n’a toutefois été atteinte qu’en laboratoire", tempère Haroun Fenaux. "Il faut maintenant voir ce que donneront les tests grandeur nature".

On dit alors qu'il vaut mieux un vrai ennemi qu'un faux ami.

Dans tous les cas la politique n'est pas un monde de naif. Pour devenir président de parti quel qu'il soit, il faut avoir su jouer le jeu. et à ce jeu, tout les coups sont permis... y compris de simuler une éclaircie ou tous vont se jeter...

Pour y voir clair, seul les faits sont parlant.

Depuis 3 ans nous avons du vent... Il est temps d'avoir des faits auxquels nous pourrons croire.

Écrit par : pe | mardi, 26 octobre 2010

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Ooops... il y a quelque chose dans mon texte qui n'a rien à y faire... et je ne peux malheureusement plus le rectifier...

Écrit par : pe | mardi, 26 octobre 2010

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L'événement majeur de chez majeur, oui, c'est la relative distanciation quant à la procédure sur BHV.
En fait, il se dit que le Palais avait dûment convié Bart De Wever avant la désignation de Vande Lanotte mais que la N-VA avait décliné le "mini-trip" protocolaire à Laeken, "n'en voyant pas l'intérêt". D'ou la stupéfaction dudit Palais lorsque, le conciliateur SPa désigné, la NVA s'en prise, sur le fond et la forme, à Albert II,ce qui est une grande "première" dans ce pays. Mais il est vrai que Bart est aussi Républicain....

Écrit par : michel henrion | mardi, 26 octobre 2010

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Je pense que c'est allé un peu vite en besogne car le weekend passé à été renforcée là où ça compte, au niveau des électeurs. On verra ce que l'avenir nous réserve mais même si je suis content que des voix s'élèvent enfin au nord je ne sais pas si elles pourront convaincre grand monde.

Écrit par : Syrmor | mardi, 26 octobre 2010

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Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

Écrit par : Blanc Cassis | mardi, 26 octobre 2010

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@Luc

le FGTB est une plaie en wallonie avec une présidente folle furieuse(qui aura ma main dans la figure le jour ou je la rencontre). La FGTB n'a pas à être solidaire de grèves sauvage et contestées en france.
Mais après que des membres (très)avinés de la FGTB se soient battu avec des membres du personnel à un piquet de grève sauvage installé à l'entrée d'une grosse usine wallone(avec appel de la police et interpellations), plus rien ne m'étonne.
Le pire, c'est que pour l'instant et si rien ne change, l'usine sera fermée à terme(des investissements cruciaux ont été annulés)avec des milliers de perte d'emploi.

De toute façon, à la FGTB, ils préfèrent une grosse indemnité à du travail!

Écrit par : MARS | mardi, 26 octobre 2010

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http://yfrog.com/61connardj

Écrit par : Endadine Akass | mardi, 26 octobre 2010

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@ MARS

Evidemment ils touchent 7 % du chômage comme frais administratives, pas étonnant qu'ils préférent le chômage.
Pour le reste, la responsabilisation des dépenses du budget est anti-socialiste et anti-francophone et même anti-humain.

Écrit par : traveller | mardi, 26 octobre 2010

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Sacré J4M sur la RTBF ce dimanche : "Les francophones ont réussi à unifier le front flamand par le refus de cette note (de la NV-A).

Sacré analyste! Bon à sa décharge on était dimanche, et pas lundi, mais parfois il ferait mieux d'attendre et d'écouter plutôt que d'y aller aux burnes comme nos amis savent si bien faire lorsqu'ils sont un peu trop dans la conviction et pas assez dans l'analyse! http://www.rtbf.be/video/v_mise-au-point?id=532761&category=info (8':50'')

Écrit par : Galadhrim | mardi, 26 octobre 2010

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Génial!
Bruxelles va pouvoir continuer à transférer 16 milliards d'euros par an à la Flandre!

Génial!
Bruxelles Bis va pouvoir continuer à se développer aux portes de la ville et pomper tous les emplois dont on n'a pas besoin!

Génial!
On va pouvoir continuer la concurrence juste et non faussée entre la Flandre hyper-subventionnée (16 milliards!!!) et le reste du pays.

Génial!
Si tout va bien Bruxelles va recevoir une partie des 500 millions d'euros qui lui font défaut pour pouvoir continuer à subventionner la Flandre.

Ce ne sont que de bonnes nouvelles :)
Je vis dans un rêve éveillé :)

Écrit par : yakari | mardi, 26 octobre 2010

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@ MARS & Traveller

Vous oubliez de préciser qu'à la FGTB les syndicalistes, entre deux bagarres avinées pour récupérer les millions d'euros qu'ils se font illégalement, aiment aussi boire le sang des petits enfants.
Et je ne parlerai pas des messes noires ni des plans d'ouverture de goulags.
La FGTB c'est vraiment horrible.

Heureusement que la finance internationale et les patrons sont des gens équilibrés, absolument pas cupides, respectueux des droits humains et en qui - comme l'histoire récente le prouve assez - on peut avoir toute confiance.

Écrit par : sylvain | mardi, 26 octobre 2010

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Excellent article Marcel.

J'aime.

Écrit par : Kwaice | mardi, 26 octobre 2010

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Pouvons-nous trouver matière à nous réjouir dès à présent du "contexte politique" au stade de l'épisode vendredi 22 octobre - "Conciliateur Vande Lanotte" ?

Certes, comme citoyens, nous avons une base de référence des intentions concrètes de la NVA avec la note de BDW; une opération tactique "blietzkrieg" de BDW mise en échec par les francophones ; un retour (passager ?) de prise d'autonomie par le SP-Groen-Open VLD-CD&V envers l'initiative "Examen en urgence de la proposition BHV" par la NVA et un remous dans les milieux flamands syndicaux et intellectuels pour contrer l'offensive idéologique NVA pro-patronale/nationaliste.

D'un autre côté, le pacte entre les "Belges", c'est-à-dire l'esprit de "cohésion nationale" ou le sentiment de "vouloir vivre ensemble", est largement - disons "chiffonné". Le front communautaire historique est devenu un abîme autours duquel les citoyens se toisent de part et d'autre pour évaluer l'option de maintenir l'entité "Belgique/België" (en regard de sa "plus value" - la notion de patrie étant désormais désuète ou anachronique dans ce monde individualiste/business managérial). A moins qu'il ne s'agisse de soupeser les alternatives entre une réforme, transitoire vers une coquille confédérale ou définitive vers la création de nouvelles "structures étatiques".

Cette situation d'ambivalence entre le statu quo/le confédéralisme "copernicien"/la scission n'est plus une arrière-pensée enfuie plus ou moins confusément dans le subconscient de chaque citoyen, mais des mots soupesés scientifiquement (milieux universitaires), des intentions partisanes (NVA) sinon des menaces politiques (par des ténors de premier plan). C'est l'actualité immédiate et incontournable dans les préoccupations de tous les citoyens de Belgique; et de tous les observateurs de/à l'étranger dans le monde entier (jusqu'en Chine !).

Et cette plate évidence, s'il faut l'écrire, c'est pour indiquer qu'au delà du semblant de victoire tactique (non encore acquis !) envers l'offensive démocratique NVA et consorts, un tout autre défi attend les éventuels décideurs politiques successeurs/survivants à ces élections 2010 : reconstruire ce pacte entre les citoyens dans leur tête, au travers/delà de la réforme des institutions. Cela suppose d'imaginer qu'un agiornamento radical de la réalité socio-politique Belge soit envisageable face à la friction tectonique de mouvements identitaires aussi anciens que les racines du pays. Cela demande de croire que des solutions "de bon sens" peuvent venir à bout du syndrôme BHV, dernier avatar de nos conflits communautaires.

Personnellement, je dois bien admettre que face au succès des nationalistes flamands dans la manoeuvre de paralysie du gouvernement fédéral (après 30 ans de "Gordel"), ma foi dans le possible avènement d'une Belgique exorcisée de ses démons communautaires est fortement ébranlée. J'ai voulu croire dans le fracas des élections 2010, qu'une solution de bon sens résidait dans la mise sur pied de la Région Métropolitaine du Brabant (http://7182.lapetition.be/). Mais le choc des titans entre Di Rupo et De Wever, la montagne russe émotionnelle des flash infos et des pirouettes d'un régime aux soins intensifs, la schisophrénie d'un indécidable à-venir auquel tendre en pensée ou en acte, tout cela me laisse encore très dubitatif : et ce n'est pas encore les frémissements sociaux/partisans magistralement décrits par Marcel Sel qui me permettront d'oser croire à l'aube d'un nouveau monde, à une "paix des braves".

Écrit par : Observateur BXL | mardi, 26 octobre 2010

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@ Sylvain

Je me demande vraiment si on lit les commentaires ici, ou seulement des miettes de commentaires?

Je proclame depuis le debut ici haut et fort que le probleme de la Wallonie se trouve dans le PS, les syndicats et les financiers de Bruxelles, admettant qu'il n'y en a plus beaucoup qui restent de ces financiers, ils ont foutu le camp en France en bradant les bijoux de la couronne.

Recemment ces memes problemes sont apparus a Bruxelles parce que Bruxelles commence a connaitre le paradis socialiste et les electeurs de choix.

Écrit par : traveller | mardi, 26 octobre 2010

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Merci Marcel pour votre analyse particulièrement pertinente !

Écrit par : William Rantale | mardi, 26 octobre 2010

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@sylvain

Ce n'est pas en tournant mes propos en dérision que vous allez faire disparaitre la réalité!
Je ne nie pas la réalité des problèmes au niveau financier et sociétal(au niveau du libéralisme tel qu'il est pratiqué). Je connais très bien les problèmes et suis tout autant dégouté que vous, si pas encore plus quand je parle avec des gens qui gagnent des millions sans payer 1 cent d'impôt alors que je dois travailler dur pour gagner ce qu'ils considèrent comme une misère.
Je ne nie pas non plus le droit de revendiquer quand il y a de bonnes raisons.

Le problème est quand ceux qui sont censé défendre ces droits et les plus faible en profitent pour les voler et détruire ce qu'ils font!
A quoi peut bien servir de faire une grève sauvage et tabasser des gens alors qu'une négociation est en cours(et qu'en plus, si je peut me permettre, les raisons étaient absolument non valable selon moi)

Mais depuis que l'actuelle présidente de la FGTB était apparue à la RTBF fière de menacer(parfois physiquement)des clients de magasin qui avaient le malheur de faire leur course dans des magasins encore ouvert(car ne faisant pas grève), je considère ces gens comme des voyous voir des mafieux!

Il n'est pas normal non plus que les syndicats soient payés par les employeurs. Ils devraient être payé par les affiliés!

Écrit par : MARS | mardi, 26 octobre 2010

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Citation de Marcel : « Le lundi à midi, on aurait alors eu un «oui» flamand suivi, pour le pire (dans l'optique de la N-VA) d'un «oui mais» francophone (et dans ce cas, il ne restait plus qu'à insister sur le «mais» pour montrer que les Francophones ne sont jamais contents), ou — mieux encore pour De Wever — par un «non» simultané ou postérieur au «NON» flamand, »…

Ce n'était pas plutôt un « « oui » flamand », que vous vouliez écrire ? 

Écrit par : Franck Pastor | mardi, 26 octobre 2010

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@Traveller
Le "paradis socialiste"..!!!
Vous voulez parler de la Corée du Nord ou de Barcelone en 1936?
Ou de l'URSS sous Staline?? Le Chili sous Allende peut-être??
Précisez votre pensée, car aucun, absolument aucun cas de figure qui pourrait correspondre à une quelconque idée d'un "paradis socialiste" (positif ou négatif) ne correspond de près ni de loin à la réalité de la Wallonie..?

@MARS
Si le gouvernement français décide de rendre impuissants les grévistes français en s'approvisionnant en Belgique, cela fait des raffineries belges et de leurs employés, que vous l'acceptiez ou non, des "jaunes", des briseurs de grève.
Il me parait logique qu'ils refusent d'endosser ce rôle-là...
D'autant plus que la réforme des retraites françaises est injuste, condamne à moyen terme le système par répartition (le seul qui soit un peu juste et égalitaire)(ce sont des qualités, il semble qu'il faille hélas le préciser aujourd'hui), et va surtout engraisser les organismes de pension privés (dont l'un des plus importants est, ô surprise, dirigé par le frère de Nicolas Sarkozy).

Cette vision d'une revendication silencieuse, discrète, polie, ne tend qu'à la rendre invisible et inutile.
Au nom d'une vision biaisée du respect du citoyen, les dirigeants capitalistes et leurs amis des partis politiques ont réussi à rendre antipathique à ce même citoyen ce qui est pourtant là pour empêcher la dégradation et la précarisation de son existence.

Écrit par : sylvain | mardi, 26 octobre 2010

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Beau texte, Marcel. Fine analyse.
Je reste perplexe cependant quant à la mise en perspective.
Même avec un front démocrate vs NVA un accord est quasiment impossible.
Ce qui, à terme, finira bien par nous emmener vers un nouveau scrutin. Et BDW jouit d'une telle popularité en Flandre, que je ne suis pas certain que cette preuve (NVA + VB face à BHV) fasse tilt dans la tête d'une majorité de flamands.
BDW sortirait également vainqueur d'un second scrutin je pense.

Problème inextricable. Le glas menace, demain il sonnera.

Écrit par : Florent | mardi, 26 octobre 2010

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heuuu... pour ceux qui ont lu "le gras".... ça passe aussi :-)

Écrit par : Florent | mardi, 26 octobre 2010

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@sylvain

Déjà, il ne s'agit pas d'une grève en france mais d'un blocus!(c'est différent)
Et si l'on suit votre raisonnement, ils feraient grève en permanence par solidarité avec les burkinabais ou les chypriotes(juste des exemples loufoque). Ce conflit ne les regarde pas car ils ne sont nullement impliqués.
Par contre, le fait de faire grève aura un impact négatif sur l'activité qui les nourri ainsi que d'autres. (et cela,sans raison valable)

Concernant la réforme sur les retraites, l'âge de la pension en france doit être relevé(il n'y a aucun doute à avoir là dessus). Je n'ai pas entendu parler du volet pension complémentaire par capitalisation dans cette réforme donc je ne jugerai pas(vous ne me donnez aucune info non plus à part des conclusions hâtives). Je suis de toute façon contre un système de retraites basé sur un système par capitalisation. Cela a beaucoup d'effets pervers et les risques sont énormes. Mais qu'une partie de la retraite provienne de là serait une bonne chose.

Je n'ai pas parlé de revendication "silencieuse, polie, discrète", j'ai parlé de barbares cagoulés(pas toujours) et ivres qui tabassent des innocents passant par là. Il y a une grosse différence il me semble!
Je suis pour la prise en otage des patrons pour obtenir un accord par exemple!

Écrit par : MARS | mardi, 26 octobre 2010

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@ Sylvain

Quand l'age des pensions etait fixe a 65 ans, les pensions etaient facilement payables, les gens vivaient en moyenne jusqu'a 72 ans.
Le GRAAAAND Mitterand fixait alors l'age de 60 ans pour se reserver le mandat de president, et ceci quand les gens vivent jusqu'a l'age de 82 ans et que la natalite est beaucoup moins.
Resultat pensions impayables et des gens beaucoup plus sains qui normalement peuvent facilement travailler jusqu'a l'age de 65 ans.
Moi j'en ai 67 et je travaille toujours.

Il n'y a que les syndicats, tous socialistes meme quand ils ont un autre nom, qui croyent que c'est une raison valable pour foutre l'Europe en l'air.

Écrit par : traveller | mardi, 26 octobre 2010

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Et puis, quand on sait que les barbares en question faisaient grève parce qu'ils avaient dépensé tout l'argent qu'ils avaient reçu(comme salaire + chômage technique du à la crise de 2008) et ne pouvaient pas payer leurs impôts(une minorité, bien sur) et qu'ils demandaient que ce soit l'entreprise qui les paient(les impôts)à leur place.
Déjà que l'entreprise proposait d'avancer l'argent et de se faire rembourser après(ce qui est fort gentil)...

Et en wallonie, les entreprises sont plus considérées comme des vaches à lait à traire qu'autre chose!

Écrit par : MARS | mardi, 26 octobre 2010

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@Sylvain

Cette grève c'est n'importe quoi. Ils [la FGTB] savent au moins de quoi ils sont solidaires? Non mais sans rire... Et c'est aussi être "un jaune" que d'approvisionner les pompes à essences de France pour empêcher une minorité, même importante, d'une population d'exercer son droit à la libre circulation et au travail? Non mais qui trahit qui en le prenant en otage?

Comme d'hab ce sont ceux qui sont le plus favorisés par le régime de pensions du service publics qui sont dans la rue pour défendre leurs privilèges totalement injustifiés au regard du principe d'égalité. Et en plus ils amènent leurs enfants pour grossir les chiffres des manifestation alors même que ces enfants si leurs parents obtiennent gain de cause, verraient leur propre pension sans doute disparaître avec la banqueroute et la rupture de paiement qui interviendrait fatalement un jour ou l'autre, les obligerait de capitaliser tout en payant en même temps les prétentions 2010èmes de leurs aînés. C'est un pur scandale et un caprice de foule qui va encore raffermir l'image du français quereleur, paresseux et revendicatif. Un gros bébé moineaux qui piaille la gueule ouverte plutôt que de se démerder pour aller chercher sa bouffe lui-même à plus de 50 ans, ou à moins de 25. Ouiiiiin on a pas d'emploi et pourtant on est formé. Quand on trouve pas d'emploi et qu'on est intellectuellement formé, on trouve une idée, on frappe à la porte des banques jusqu'à ce qu'elles acceptent et on se crée son propre Job.

Écrit par : Galadhrim | mardi, 26 octobre 2010

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Bien d'accord avec Galadhrim.

D'ailleurs, je n'ai pas encore vu de syndicat gréer des emplois mais en détruire oui. (mais sylvain va surement me faire croire que ce n'est pas le rôle du syndicat)

Écrit par : MARS | mardi, 26 octobre 2010

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@traveller : Tant mieux pour vous si votre travail ne vous est pas pénible à votre âge, mais c'est loin d'être le cas de tout le monde.

Loi Mitterrand sur les pensions : 1982
Espérance de vie en France en 1982 : 70 ans (hommes) et 78 ans (femmes), et non pas 82 pour les hommes comme vous le croyez.
Source : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1986_num_41_6_17677 (page 1032)

De plus, en Belgique, le problème n'est pas l'âge de la pension, mais celui auquel on accorde les prépensions. 50 ans pour des employés de la grande distribution, c'est une honte et c'est avec notre argent.

Écrit par : Jean-Marc L. | mardi, 26 octobre 2010

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Sinon, combien de gens atteignaient l'âge de la pension en bonne santé à la fin des années 70 ?

Écrit par : Jean-Marc L. | mardi, 26 octobre 2010

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Comme le souligne Jean-Marc, il est vrai que l'on ne peut se borner à un âge-type.
La pénibilité du travail doit également être prise en compte.

Écrit par : Florent | mardi, 26 octobre 2010

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@Luc : Il faut voir ce blocage non pas comme une action wallonne, mais européenne. Suite au blocage des raffineries françaises, le gouvernement français vient s'approvisionner en Belgique. C'est la seule raison du blocage. Les syndicats allemands et espagnols n'agiraient, en principe, pas autrement. Le syndicalisme aussi s'est européanisé. Il est loin le temps où les grèves dans les usines du Nord étaient cassées par des jaunes belges, et inversément, où des jaunes français venaient casser des grèves belges. Il est loin le temps où les mineurs wallons venaient remplacer les mineurs limbourgeois qui réclamaient un semblant de vie, et inversement. Aujourd'hui, la solidarité dépasse les frontières. C'est même encore la seule chose qui dépasse la frontière linguistique. Dans un monde où le profit est réservé aux actionnaires et où, comme au XIX e siècle, les travailleurs n'arrivent même plus avec leur salaire à se payer un logement correct, les syndicats ne sont plus simplement des faiseurs de grève. Si les syndicats avaient été plus agressifs contre la SNCB et Infrabel, on aurait peut-être sauvé des vies à Buizingen. On peut être antisyndical, mais alors, il faut être logique : refuser les congés payés, les droits des employés, accepter la misère, les conditions infernales de travail, et admettre que le fossé entre les très riches et les très pauvres est à nouveau en train de se creuser.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 26 octobre 2010

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@Mars

Moi j'ai toujours cru que nous vivions dans une démocratie représentative proportionnelle. Ce qui impliquait un système de coalition et de compromis.
Y-a-t-il vraiment qu'un seul parti qui décide en Belgique?
Je suis certain que les électeurs du MR vont apprécier que les socialistes soient à l'initiative des intérêts notionnels... et que les électeurs du PS vont être fière d'apprendre que le PS est le parti qui a octroyé le droit de vote aux femmes...

En tenant de propos comme cela (la faute au rouge) vous faites le lit du populisme. Remarquez que la rhétorique francophone incriminant le PS de tout les maux est semblable à celle de Traveller&co: la faute au rouge, à l'establishment, aux francophone. Et que si on remonte un peu plus dans l'histoire... ce genre de rhétorique fait peur dans le dos...

J'ai tendance à croire qu'ils sont tous responsables (enfin tous ceux qui ont participé au pouvoir au moment du vote ainsi que les électeurs) de ce qui a été fait de bien comme de pas bien.

A vouloir trop simplifier, on tombe dans l'émotivité et la caricature.

Petite précision (in)utile: je ne vote pas particulièrement PS...

Pour revenir sur l'article, j'ai un peu peur que si nos amis de la N-VA reviennent avec une nouvelle proposition plus "juste" sur la loi de financement, il devienne impossible alors impossible aux francophones de dire non et que les couleuvres sur Bruxelles et autres passent du coup...

Écrit par : vwa | mardi, 26 octobre 2010

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@marcel

Les travailleurs a temps plein ne sont pas si mal payé que cela en belgique(plutôt bien, même je trouve).
Le problème du logement est à mettre sur le dos des politiques irresponsables ayant favorisé la hausse de l'immobilier(qui est très largement surévalué). Il faut dire que l'immobilier rapporte beaucoup au niveau taxe et que ce n'est pas une taxe impopulaire. (et aussi que la plupart des politiques n'y comprennent rien ou n'ont pas envie de s'en occuper).
Le poste déplacement aussi est important(surtaxation de la voiture et politiques incohérentes sur les transports en commun)

@vwa

mais c'est la faute au rouge, c'est bien là qu'est le problème. Je met ne doigt sur le problème et vous m'accuser. Ceux qui font du tord sont ceux qui agissent mal et non moi qui pointe le problème. Je revient là dessus plus tard, j'ai du travail.

Écrit par : MARS | mardi, 26 octobre 2010

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Waaaooow la pub pour Marcel sur le Soir...Geffroy Coomans a mis un lien de ce post sur le Derniers tweets des politiques...;-)))...

Écrit par : Ben | mardi, 26 octobre 2010

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@Galahidrim

Cette rhétorique de la "prise d'otages" est exactement ce dont je parlais en fin de mon post précédent.
Sous prétexte de ne prendre personne en "otage" (mot hyperbolique et déformateur de la réalité : http://fr.wikipedia.org/wiki/Otage), il faudrait manifester comme le font les japonais : absolument tout est normal, mais tel travailleur a un brassard sur la bras.
Très utile.

Et oui, c'est être un "jaune" que d'approvisionner les pompes de France en court-circuitant la grève. Ne vous en déplaise, c'en est la définition même.

Je me permets de vous rappeler que les grandes avancées sociales qui font que vous pouvez vivre décemment, que vous avez des congés payés, que le travail des enfants n'est plus permis, que l'éducation est obligatoire et (plus ou moins) égalitaire, que les femmes peuvent décider de comment gérer leur corps et leur grossesse, que vous ne travaillez pas 70 heures par semaine, que toutes ces avancées sociales, donc, ne sont dues qu'à des mouvements sociaux de grande ampleur.
Et en leur temps, ces avancées ont aussi été présentées comme des hérésies destinées à faire sombrer le pays dans le chaos, le communisme, ou la crise économique (vous pouvez choisir ce que vous préférez).
Si tout ce que j'ai présenté comme des avancées sociales n'en sont pas pour vous, nous ne pouvons nous comprendre, j'en ai peur.

Quant à la dernière phrase de votre post, j'ai du mal à en comprendre le postulat :
- postulat 1 : nous vivons chez les bisounours, il suffit d'avoir une idée, d'aller chez les banques, et l'argent tombe du ciel?
(mais si cela ne marche pas, si cela prend du temps, si vous avez une famille à nourrir, si pendant ce temps-là vous devez travailler en usine et que vous en sortez épuisé, si les fins de mois vous angoissent et vous font perdre confiance en vous ; et si tout simplement vous n'avez pas d'idée? doit-il y avoir 6 milliards d'idée sur cette terre pour que chacun puisse vivre décemment?)
- postulat 2 : la vie est une lutte, il faut se battre, et si on perd on est écrasé, c'est comme ça, pas de pitié, only the strong survive, c'est la jungle, il faut pas se plaindre et avancer même sous les coups de fouet.
Si c'est cela, je ne peux rien pour vous, continuez à défendre un modèle de société qui tend à n'avantager que 5% de la population mondiale sur le dos du reste, un pourcentage dont vous ne faites même pas partie.

Je préfère encore l'image de querelleur, paresseux et revendicatif à celle de combattant du capitalisme, petit outil jetable et soumis que vous semblez affectionner.

Écrit par : sylvain | mardi, 26 octobre 2010

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@VWA

Luc Van der Kelen a poursuivi votre raisonnement durant le mise au point de ce dimanche : la négociation va devoir faire mal à tout le monde : le PS en lâchant Bruxelles et la préiphérie ne fait aucun effort électoral, la NV-A en acceptant une responsabilisation non nocive pour chacun des partenaire brasse de l'air, etc...

Il va falloir que la Wallonie accepte un plan de financement alternatif qui à terme devra pouvoir être assumé par ses recettes fiscales et dont les résultats devront pouvoir être commenté et évalués par un organe fédéral, le pourvoyeur de fond, en cas d'abus ou de rupture.

Il va falloir que la Flandre accepte un partage des compétences ad hoc dans l'hinterland bruxellois ou un élargissement de Bruxelles pur et simple mais limité. De même elle ne pourra pas échapper à un mécanisme de transferts dégressifs pour assurer la transition et permettre aux politiques wallonnes de s'adapter au changement de donne quant à leur financement.

Bruxelles va devoir accepter d'assainir ses finances et de dé-communaliser la plupart des politiques de mobilité et de sécurité et éventuellement de fusionner certaines communes quitte à limiter le nombre de mandats disponibles dans la région, de même que la boîte des intercommunales devra être ouverte et les procès qui s'en suivront, se tenir.

Tout çà va faire mal aux politiques et uniquement à eux puisqu'ils se seront compromis par rapport à leurs absurdes programmes, perdront des mandats, feront des mécontents dans leurs rangs et n'auront aucune garantie de retour électoral. Et pourtant c'est la seule chose à faire. On dit qu'une guerre ne fait que des perdants... On oublie souvent que quand elle s'arrête elle ne fait que des gagnants qui ne sont plus obligés de risquer leur peau à chaque montée au front. Quant à l'honneur, l'histoire et les chiffres s'accommodent bien souvent d'imprécisions coupables pour satisfaire des égos bien inutiles à court terme.

Écrit par : Galadhrim | mardi, 26 octobre 2010

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@Florent : "Ce qui, à terme, finira bien par nous emmener vers un nouveau scrutin." Mais oui, c'est bien ce que je dis. Et je dis aussi qu'il est risqué. Mais si la N-VA gagne le scrutin, la situation politique sera exactement la même que celle qui prévaut aujourd'hui. Si on ne va pas au scrutin, c'est pareil : immobilisme garanti. La seule chance mathématique de la Belgique, est d'aller au scrutin, et d'en profiter pour expliquer clairement ce qu'est la N-VA. Mais ça, c'est aux partis flamands de le faire. on verra s'ils ont compris l'urgence ou pas. Je me dis qu'un frémissement comme celui d'hier est bon à prendre. Mais rien n'est fait, et rien n'est sûr :-))

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 26 octobre 2010

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@Marcel

Eric Van Rompuy était dans son registre habituel, il a bâti toute sa carrière sur la haine des francophones

Écrit par : Maurice Rice | mardi, 26 octobre 2010

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Marcel : "La seule chance mathématique de la Belgique, est d'aller au scrutin, et d'en profiter pour expliquer clairement ce qu'est la N-VA"

La seule chance n'est pas mathématique, Marcel. La seule chance, c'est d'offrir aux Flamands la chance qui leur est donnée de gérer leur communauté comme bon leur semble, avec une politique très/trop à droite si ça leur chatouille le nombril.
Dans un pays limitrophe et francophone, des idées plus humanistes pourront prévaloir.

Je ne crois pas un instant en ce sursaut Groen/SPA (et encore moins CDV). Je n'y vois qu'un calcul bassement politicien.... voire électoraliste.
Hier encore j'avais vingt ans.. heuuu non, hier encore, même Groen! surfait sur les thèses des partis qui avaient le vent en poupe. Et aujourd'hui, voilà que chacun retourne sa veste. Quelle cohérence... et surtout quel crédit peut-on accorder à ce revirement de situation ?
En lisant le début de votre billet, j'ai senti monter en moi un sursaut de patriotisme, un élan envers tous mes compatriotes, sans distinction de langue. Mais en arrivant au bout du texte, mon doux sentiment s'était éteint et la raison reprenait le dessus.

Écrit par : Florent | mardi, 26 octobre 2010

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@Sylvain

Comme toujours il faut tout ramener au droit de grève et à l'existence même des syndicats...

Je n'ai rien contre ni l'un ni l'autre, mais l'abus des deux nuit au mouvement lui-même.

Cette grève est injustifiée et représente clairement une dérive de cette dernière. Les raisons invoquées par les manifestants compte tenu de leur appartenance socio-économique : en grande majorité des fonctionnaires déjà privilégiés par rapport à tous les autres, ceux qui doivent nourrir leur famille, comme vous dites qui refusent un ajustement que le reste de la population française subit déjà.

Quant à l'esprit d'entrepreneuriat, il n'a rien à voir avec le monde des bisounours, personne n'a dit que c'était facile de se faire accorder un prêt, et encore moins à de bonnes conditions, et encore moins de développer son activité et de devenir bénéficiaire.

Et pour revenir sur le caractère hargneux et insultant de la fin de votre commentaire, je vous dirai que l'outil du capitalisme est l'employé soumis et l'ouvrier ignorant et non celui qui se taille des parts de marché à coups de prise de risque. Oui je préfère de loin une société qui permette l'indépendance et la liberté qu'une vision d'une société où la solidarité devient une obligation qui en outre devienne la grande faucheuse de toute perspective d'avenir et de changement.

Sachez cher monsieur que vous faites déjà partie des 5% de cette population mondiale et qu'en ce moment 500 à 600 personnes travaillent à temps plein pour vous nourrir, vous loger, vous habiller, vous permettre de tapoter sur votre clavier et j'en passe. Alors franchement la larme à l'œil culpabilisante typique du Judéo-chrétien hypocrite qui jeune le vendredi pour s'empiffrer le reste de la semaine et pleurer sur le sort de ces pôôôôôvres fonctionnaires français à qui on retire la cuiller de danette de la bouche, désolé mais çà me laisse d'un marbre total.

Que des syndicats s'internationalisent pour éviter que des conglomérats de type GM ou Arcelor ne puissent délocaliser à l'envi pour gonfler les chiffres de fin de trimestre et garantir la valeur des stock-options du CEO qui part à la retraite juste après, et militent dans des pays comme la Chine ou l'Inde en encouragent ces travailleurs à n'accepter que NOS conditions de travail et à nos salaire pour équilibrer la balance, et ainsi leur offrir autre chose qu'une vie d'esclave comme avenir, j'applaudis des deux mains et je signe après. Qu'on soit vigilant pour que la peur de la crise ne soit pas le prétexte pour certains salauds de traiter leurs employés comme des déchets, je suis toujours pour.

Mais quand les syndicats finissent par soutenir de plus en plus des grèves égoïstes et franchement mal justifiées, qui en plus montrent que selon que vous serez contractuel ou statutaire dans un service public, que vous serez employé dans la metallurgie, l'automobile ou la grande distribution plutôt que dans une PME dans le privé, on s'intéressera à vous ou non, là je suis désolé mais c'est une dérive totale. C'est bizarre, on entend toutes les semaines les conducteurs de TEC. Par contre chez Kim Car chez qui on roule dans des poubelles des années 60-70-80 pour amener des gamins turbulents voire violent à la piscine chaque semaine pour des salaire franchement minables, là personne ne fait grève et les syndicats semblent trop occupé à protéger les "gros".

Alors désolé mais la grève en France, elle m'énerve et de voir que la Belgique soutient un mouvement aussi révoltant tant par son injustice au regard de TOUTE la société française que de la nature des plaintes en comparaison au tiers monde que vous preniez en exemple, çà me rend MALADE.

Le "petit soldat"

Écrit par : Galadhrim | mardi, 26 octobre 2010

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@Sylvain

correction du premier paragraphe :

Cette grève est injustifiée et représente clairement une dérive de cette dernière. Les raisons invoquées par les manifestants compte tenu de leur appartenance socio-économique : en grande majorité des fonctionnaires déjà privilégiés par rapport à tous les autres, ceux qui doivent nourrir leur famille, comme vous dites et qui refusent un ajustement que le reste de la population française subit déjà, sont pour le moins franchement light.

Petite remarque complémentaire :

On parle souvent de la baisse du pouvoir d'achat. A votre avis, si on peut se payer un slip à un euro plutôt qu'à 15 chez Carrefour, c'est grâce à quoi sinon au fait que des gens bossent pour une misère ailleurs que chez nous? Elle est où la "solidarité si chrétienne" voire "progressiste" de notre société quant on sait que plus le produit est discount et mieux il fonctionnera? Qu'on arrête de me parler de solidarité, c'est de la vaste blague : les gens ne savent se bouger que pour se plaindre d'un attentat à LEUR porte-feuille, le reste, on peut bien crever par millier à l'autre bout de la terre, c'est pas çà qui fait prendre un prozac avant de dormir...

Écrit par : Galadhrim | mardi, 26 octobre 2010

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@Marcel
Sans avoir lu les autres commentaires, chapeau pour l analyse.

Publiee sur FB, ofc.

Écrit par : DonBlacksad | mardi, 26 octobre 2010

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@Galahidrim

Je n'aurai pas le temps de répondre en longueur mais déjà, je m'excuse si je vous ai semblé hargneux et insultant, vraiment, ce n'était pas mon intention.
Et à la relecture, en effet, je suis passablement méprisant.....!
Désolé pour ça, je me suis emporté.

D'autant plus que j'apprécie vos interventions sur ce blog, que je trouve assez fines et juste dans l'ensemble.

rapidement :
- la grève en France concerne l'ensemble des salariés, pas seulement ceux du public
- ceux du public sont plus présents, pour la simple et bonne raison que pour faire grève dans le privé aujourd'hui, il faut une force de caractère hors du commun, c'est officieusement interdit
- ces gens du public manifestent dans le cas présent pour TOUT LE MONDE, peut-on leur reprocher cela?
- ces gens du public sont, selon la doxa libérale que vous semblez reprendre ici, "favorisés" ; tout est question de point de vue, car la réalité me semble plutôt que ce sont les employés du privé qui sont "défavorisés" et qui devraient tendre vers une amélioration de leur condition
- "celui qui se taille des parts de marché à coups de prise de risque" : nous ne sommes pas d'accord sur la beauté d'une telle action ; je note cependant que dans le monde de la finance, la définition du trader est la suivante : "celui qui se taille des parts de marché à coups de prise de risque sur le dos des autres". Il me parait assez pénible d'applaudir cela, et c'est pourtant aujourd'hui l'avant-garde et la plus parfaite incarnation du Marché, plus que votre vision de l'entreprise, têêêêllement XXéme siècle (il y a une part d'humour dans la formulation ici, je précise..!)...
- je sais bien que je vis sur le dos du Sud, comme tous les habitants des pays occidentaux, mais je ne vois pas en quoi abandonner toute velléité de maintenir des acquis sociaux ici peut aider l'ouvrier pakistanais. Encore une fois, comme entre la dichotomie public/privé, je ne pense pas que résoudre la fracture et l'inégalité en plongeant vers le pire soit la bonne idée. Le nivellement par le bas est-il vraiment l'unique solution?
- Kim Car : idem.
- "la solidarité est une vaste blague" : Bien sûr, les gens vont au moins cher, c'est l'ensemble du système libéral qui est construit comme ça : nous vivons sur le dos du sud et leur travail est ce qui permet aux dirigeants d'ici de baisser notre niveau de vie sans que cela soit pour l'instant insoutenable ; mais quand cette solidarité apparait, faut-il la dénigrer, la mépriser, et non la soutenir?

Voilà, j'espère que je n'ai pas été aussi désagréable que dans mon dernier post..!
Et je vous rassure : je suis athée et le vendredi je ne me prive pas du plaisir d'un petit américain au Plattensteen en compagnie de ma tendre et douce..!

Bien à vous.

Écrit par : sylvain | mardi, 26 octobre 2010

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@MARS : bien payés ? Une mère seule avec deux enfants ne peut même pas se payer un loyer convenable avec 1200 ou 1500 euros par mois.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 26 octobre 2010

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@Sylvain

Je vous réponds vers 20h, d'ici là je ne peux que ronger mon frein. Mais la discussion, quoi qu'en total décalage avec le sujet, me paraît intéressante. Pas de problème pour le ton mal choisi, les coups de sang çà arrive, surtout quand c'est la troisième intervention qui vous rentre une fois de plus dedans.

Bien à vous et à très très bientôt pour le retour de la contre-attaque de l'empire du libéral, un nouvel espoir?

Écrit par : Galadhrim | mardi, 26 octobre 2010

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@marcel

je pensais l'avoir mis dans mon post mais je me rend compte que je l'ai oublié :

bien payés si l'on fait abstraction des frais immobilier(achat ou location). Le cout élevé de l'immobilier est principalement à imputer à la gestion politique(comme dit plus haut)mais pas uniquement.

J'ai aussi précisé : "temps plein"

Car une mère de famille avec 2 gosses et un temps plein gagne plus que 1200 à 1500€ par mois! Car il ne faut pas oublier les allocations familiales(majorées puisque pas de père)et autres avantages. (peut-être même encore une pension alimentaire du père pour les gosses)

Sinon, pour tous les gens qui travaillent à mis temps, c'est vraiment très dur.
Et avec le cout de l'immobilier et les frais de transports cela devient une véritable gageure.

@sylvain
- la grève en france est très majoritairement soutenue par les secteur public. Une bonne partie du privé est contre la grève et pour la réforme. C'est facile de dire que l'on fait grève pour les autres alors que c'est l'inverse!

- pourquoi parler de trader quand on parle de prise de risque? Le trader ne sert strictement à rien. C'est un parasite de l'économie de marché(et du trading, j'en ai fait. J'espère donc pouvoir me permettre de le dire). On vous parlait de créer quelque chose!

- il est impossible que tout le monde soit aussi favorisé que le personnel du public. La société s'écroule dans l'année et il n'y aurait jamais assez de ressources pour satisfaire tout le monde.

- donner plus de droits et d'avantages aux travailleurs du sud revient à faire baisser votre niveau de vie(drastiquement) car il n'y aura alors plus personne pour réaliser le travail au cout actuel. Cela étant, une moindre consommation ne ferait sans doute pas de tord à notre société(car couts plus élevés des marchandises = baisse de la consommation)
Il faut aussi avoir bien conscience que ce n'est surement pas en travaillant 35 à 40 heures semaines que le niveau de vie que vous prônez pour tous est possible)
Et faire faire le travail par des machines(ce que l'on fait par ici) réduit et précarise l'emploi.

Écrit par : MARS | mardi, 26 octobre 2010

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Très intéressante présentation de VDL. Je me demande si il n'y a tout de même pas eu des coups de téléphone entre CDH et CD&V et SP-SPA et Ecolo et Groen!.
Milquet faisait remarquer vous verrez quand ils auront bien lu la note, ils changeront d'avis en parlant des partis flamands.
Mon voisin qui travaille pour une ministre SP&A m'expliquait que plus que Flandre - Wallonie, il s'agit d'un débat gauche-droite.
D'un autre côté le Roi qui a été malmené par la NVA n'aura pas eu beaucoup de difficulté à choisir quelqu'un de combien représentatif et qui n'était pas du goût du parti.
La note de Wever manquait de souffle. On ne retrouvait pas l'idée d'un "goed bestuur". Mais plutôt, un coup de couteau dans le Fédéral.
Elle contenait un lien sur la fiscalité belge. On y retienda que c'est le BW qui a le taux d'imposition le plus élevé. Et qui y perdrait le plus dans la réforme. C'est évidemment inacceptable. Cela ne me paraît pas non plus conforme au traité de Lisbonne = constitution européenne et l'article sur les minorités.

Donc si jamais une note pareille passe. Je soumet la question à la Cours de Justice de Luxembourg. Rappelons aux historiens que la terre de Brabant est fertile en révolte. Celle de 1790 et celle de 1830.

Écrit par : Thyrion Dominique | mardi, 26 octobre 2010

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Cher Mr. Marcel Sel, je partage habituellement vos analyses, mais il vous faut lire d'urgence l'oeuvre de John Caldwell Calhoun "Disquisition on Government".

Écrit par : Fernando Ferreira | mardi, 26 octobre 2010

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@MARS
Honteux la facon dont la SG a applique du baygon.
Jerome confirmera.

Écrit par : DonBlacksad | mardi, 26 octobre 2010

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@Dominique
Si vous avez besoin de soutien (financier, moral ou coup de "main") pour votre soumission de question, n hesitez pas, vraiment.

Le defi me tente bien, et l aventure sera palpitante.

Écrit par : DonBlacksad | mardi, 26 octobre 2010

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@Sylvain

"la grève en France concerne l'ensemble des salariés, pas seulement ceux du public"

Réponse:
Cependant il est étonnant de constater que ceux du secteur public sont à la fois les plus touchés par la réforme et les plus représentés. D'autre part ceux dont les grévistes défendent supposément les droits se retrouvent en difficulté pour exercer leur profession car le mouvement s'attaque à l'économie française dans son ensemble de son propre aveu et prend donc de facto toute la population française otage de sa revendication.



"ceux du public sont plus présents, pour la simple et bonne raison que pour faire grève dans le privé aujourd'hui, il faut une force de caractère hors du commun, c'est officieusement interdit"

Réponse :
Ceux du secteur public sont entre autre plus représenté à mon sens parce que leur statut plutôt que leur « contrat » dans le privé est beaucoup plus difficile et coûteux à rompre en l'absence de motif grave, d'autre part en période de crise la plupart des salariés et en particulier dans les PME sont conscients que dans le contexte actuel utiliser le droit de grève est dangereux, en particulier pour leur emploi sur le long terme. Droit de grève qui compromet les résultats d'une entreprise et peuvent mettre en péril cette dernière dans son existence même, ce qui n'était pas le cas au XIXème et début XXème siècle pour les structures énormes soumises, désormais, pour des parts importante de leur capital financier, à leur actionnariat; pour les plus humbles tout simplement parce que si un fournisseur ou un sous-traitant se révèle peu fiable, le carnet de commande diminue avec la réputation de l'entreprise. Et elle peut de la même manière finir par couler. Le secteur public n'est pas soumis à ces impératifs, et pourtant, par les conséquences de la nature de l'action qu'elle porte, soumet tous les travailleurs de France aux risques que je viens d'expliquer plus haut malgré leur poursuite du travail, eux.


"Ces gens du public manifestent dans le cas présent pour TOUT LE MONDE, peut-on leur reprocher cela?"

Non mais je ne vois pas en quel honneur les féliciter vu le préjudice immédiat qu'ils leur portent, même s'ils arrivent à faire amender l'un ou l'autre article. Ce qui pose problème c'est le rejet en bloc de la réforme et non le fait qu'il faille adapter cette dernière aux situations particulières demandant des aménagements. Ce rejet de l'allongement du temps de travail résulte d'une politique de l'autruche face à une mondialisation qui précarise l'Occident et donne sa chance, et du travail, aux pays émergents. Il est évident qu'il faudra du temps pour que d'un côté le mouvement social suive son chemin et que de l'autre on trouve une autre manière de vivre, travailler et gagner de l'argent, d'ici-là il faudra bien s'adapter à un environnement qui se moque bien des désiderata des uns et des autres.

" ces gens du public sont, selon la doxa libérale que vous semblez reprendre ici, "favorisés" ; tout est question de point de vue, car la réalité me semble plutôt que ce sont les employés du privé qui sont "défavorisés" et qui devraient tendre vers une amélioration de leur condition."

Réponse:
C'est injuste parce qu'on est à peine capable de les payer comme le reste, ces pensions, "mais que y'en a certains qui en ont pas foutu plus que d'autres" et qui pourtant gagnent le double à la sortie, en ce moment, et vous trouvez çà normal? Sachant qu'on doit faire des économies, pourquoi on commencerait pas par ceux qui ont plus, puisqu'on semble devoir regarder vers le bas?

- "celui qui se taille des parts de marché à coups de prise de risque" : nous ne sommes pas d'accord sur la beauté d'une telle action ; je note cependant que dans le monde de la finance, la définition du trader est la suivante : "celui qui se taille des parts de marché à coups de prise de risque sur le dos des autres". Il me parait assez pénible d'applaudir cela, et c'est pourtant aujourd'hui l'avant-garde et la plus parfaite incarnation du Marché, plus que votre vision de l'entreprise, têêêêllement XXéme siècle (il y a une part d'humour dans la formulation ici, je précise..!)...

Réponse:
Je parle de l'entrepreneur qui prenant le risque d'investir, d'engager et de croire dans sa propre réussite, crée de la richesse. Pas du pauvre connard qui joue au Casino toute la journée devant ses écrans, la peur au ventre de pas être payé du tout s'il ne fait pas son pourcentage d'ici quatre jours. On peut ne pas l'aimer celui-là, mais on a de quoi surtout détester le mec qui aux RH a décidé que désormais on serait payés comme les avocats : sur la victoire.

Je sais bien que je vis sur le dos du Sud, comme tous les habitants des pays occidentaux, mais je ne vois pas en quoi abandonner toute velléité de maintenir des acquis sociaux ici peut aider l'ouvrier pakistanais. Encore une fois, comme entre la dichotomie public/privé, je ne pense pas que résoudre la fracture et l'inégalité en plongeant vers le pire soit la bonne idée. Le nivellement par le bas est-il vraiment l'unique solution?

Réponse:
En acceptant d'assainir les dépenses publiques on garantit un niveau de vie, peut-être moindre mais garanti, et de la prévisibilité pour l'avenir. Ce capital confiance a de quoi apporter un peu de sérénité et ne peut qu'améliorer les habitudes de consommation; deux éléments qui créeront un tampon sur les chiffres de cette dernière, et la stabilité et la maîtrise de son évolution garantiront également les transitions et les évolutions au Sud de la planète qui représentent les populations qui produisent la plupart des bien qu'on consomme au quotidien. Donc si nous acceptons de prendre à bras le corps les problèmes structurels que nous connaissons depuis 30 ans maintenant, et que nous commençons à les résoudre c'est tout bénéfice pour le Sud qui respire à nos commandes comme nous respirions aux commandes américaines et intra-européennes il y a à peine 15 ans.

"la solidarité est une vaste blague" : Bien sûr, les gens vont au moins cher, c'est l'ensemble du système libéral qui est construit comme ça : nous vivons sur le dos du sud et leur travail est ce qui permet aux dirigeants d'ici de baisser notre niveau de vie sans que cela soit pour l'instant insoutenable ; mais quand cette solidarité apparait, faut-il la dénigrer, la mépriser, et non la soutenir?"

Réponse:
Comme si la solidarité de la rue française avait à voir avec la grande solidarité globale. Rentrant chez eux après la bonne journée de manifestations, ils ne vont certainement pas acheter du Max Havelaar, convertis qu'ils sont à l'empathie universelle qui fait rêver depuis qu'on pense...
Pour moi ces manifestations sont de la « solidarité » égoïste, un prétexte pour rien branler, tant chez les travailleurs que chez les étudiants et les lycéens. C'est juste l'occasion de dire « fuck » à l'establishment français qui, il est vrai, n'est pas à la hauteur des attentes et des promesses. L'Ouganda? L'Afghanistan, l'Irak ou la dictature en Birmanie? Rien à foutre! Les gamins qui repiquent les godasses dans des ateliers où les rats mordent? Rien à foutre! Les chiffoniers débordent dans Paris tellement la crise frappe dur et tout le monde s'en branle : l'important c'est les retraites (des fonctionnaires). Franchement la grogne je peux la comprendre, mais quand on l'insère dans l'image globale çà fait honte.

Écrit par : Galadhrim | mardi, 26 octobre 2010

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@Mars.
Désolée mais Marcel a raison.
Une mère seule avec 2 enfants ne peut pas vivre décemment avec le salaire d'une employée ordinaire.
1500 euros net, c'est ce que gagne à temps plein le gérant du magasin d'électroménager où travaille ma fille et c'est lui le plus gros salaire du magasin. C'est plus que chez Ixina ou Eldi....
Il y a même un PME ici qui cherche toujours une secrétaire trilingue (FR/NL/EN), celles qui acceptent ne reste pas 3 mois, évidemment avec un peu moins de 1000 euros net par mois.... qui resterait ????

Avec un salaire de 1250 euros net par mois, vous n'avez pas droit aux allocations familiales majorées. Pas le droit non plus à l'assistance juridique gratuite au cas où le père serait déficiant pour les pensions alimentaires.
Et il faut payer les trajets (domicile/boulot), il faut payer les garderies pour les enfants ou la crèche ou les colonies de vacances.

Pour vivre correctement avec des enfants à l'heure actuelle, il faut 2 salaires. Pas évident non plus pour eux surtout s'ils veulent acheter une maison, les prix de l'immobilier sont énormes. Perso avec mon mari nous n'aurions actuellement plus les moyens d'acheter la maison dans laquelle nous vivons (heureusement, elle est payée)
Pour les jeunes, il y a systématiquement un salaire qui part pour ce type de loyer hypothécaire.

Les dirigeants des pays auraient du voir venir depuis longtemps. En 1960, avec un seul salaire, on pouvait acheter une maison, en 1980 avec 1,5 c'était encore possible maintenant avec 2, ça devient de l'équilibre surtout quand on a des enfants et qu'il faut prévoir de payer les études.

Alors arrêter de dire que les employés gagnent si bien leur vie.... dans certains secteurs oui mais ils sont relativement rares et pas dans les PME qui ne peuvent se le permettre.

Écrit par : pmf | mardi, 26 octobre 2010

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@Fernando : quel thème en particulier ? La ségrégation (ou plutôt la réservation de l'État à la race blanche, sommet de l'organisation sociale naturelle de l'être humain ? Ou un thème moins anachronique (pour être gentil) ?

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 26 octobre 2010

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@pmf : évidemment, voilà ce qui arrive quand on vit dans le pays où le travail est le plus taxé au monde. Les réfugiés fiscaux (de France et d'ailleurs) adoooooooorent la Belgique : pas de contrôle bancaire trop strict, pas d'impôt sur l'immobilier, rien sur la plus-value, pas d'impôt sur la fortune,… Formidable.

On comprend très bien pourquoi des gens qui touchent le RMI belge, et font quelques boulots sur le côté, n'ont aucun intérêt à trouver du travail. Quand ils comptent les frais (déplacements, etc.), ils ne s'en sortent plus en travaillant. Il faut détaxer les bas salaires et taxer ce qui rapporte. 20% des travailleurs bruxellois ne trouvent plus les moyens de se loger. Mais ils payent quand même des impôts et de la sécu. Allez comprendre ! Une tranche de 25% d'impôts sout les 12.000 euros/an, c'est tout juste barbare !

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 26 octobre 2010

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De toute façon, la NVA reviendra toujours comme un boomerang (celui de la démocratie).
Je ne vois aucune solution, hélas.
Et aucune raison de crier une quelconque victoire.

Le peuple s'en lasse.
Parlons d'autre chose.
Un procès mortel, des sports jounaliers ou du social larmoyant: voila la vraie et seule nourriture terrestre du belge drogué de ses mérités médias sordides.

Écrit par : Salade | mardi, 26 octobre 2010

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Très fine analyse, bravo Marcel!

Toutefois, sans vouloir jouer au rabats-joie, je voudrais tempérer un peu votre enthousiasme. Il est clair pour le SP.a, l'OpenVLD, et surtout le CD&V humilié que la NVA est le parti à abattre. En effet, ils ont bien compris qu'ils perdraient TOUJOURS au petit jeu du 'meilleur flamand' face à la NVA et son parfait profil qui attire de plus en plus de votes. Donc, il s'agit de casser cette NVA, et rien de tel que de montrer leur manque d'expérience (au contraire des enfants des Toshiba boys du PS, du SP.a, ou du CD&V, qu'ils soient du côté flamand ou maintenant aussi du côté francophone), leur incohérence, le fait qu'avec eux on n'arrivera à rien et surtout pas à ce qui profite au mieux à la Flandre: une Belgique coquille vide mais au bénéfice de la Flandre. En montrant que la vision extrême de la NVA est trop défavorable à la Wallonie, donc in fine à la Flandre, le SP.a/OpenVLD/CD&V se positionnent comme étant meilleurs et plus sérieux candidats pour réaliser une Belgique 'confédérale', qu'une NVA excitée et novice.

Je ne vois pas le moindre signe, comme ObservateurBXL, de ce qui est fait pour rapprocher les communautés et ressusciter une Belgique unie.

Écrit par : sevy-yves | mardi, 26 octobre 2010

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cette soudaine euphorie m'inquiète! C'est dans ce genre de moments que les francophones risquent le plus de se faire rouler par les partis flamands dits "traditionnels". On oublie trop souvent que les problèmes communautaires ne datent pas de l'apparition de la NVA, même pas du Belang. Je le disais déjà dans mes précédents posts, ce sont TOUS les partis flamands qui ont en tête l'indépendance avec annexion de Bxl à terme, sinon il accepteraient l'élargissement. Je crains donc fort que l'olivier (qui n'a que très peu d'intérêt électoral à élargir Bxl) n'abandonne encore plus rapidement cette revendication qu'en présence de la NVA. Or que l'on le croie ou non, les alentours de Bxl sont bien plus importants à terme que les discussions financières, CAR DE CA DECOULERA LA SUITE! Et on aura beau sauver la 'solidarité nord-sud', si on laisse enclaver définitivement Bxl, le reste sautera très vite! Les partis flamands "traditionnels ont bien le même but que les nationalistes! Il y a juste dans ces formations un peu moins d'empressement et une couche de vernis! ATTENTION DANGER!

Écrit par : MC MICH | mardi, 26 octobre 2010

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Evidemment Marcel, et quand on voit que même les chômeurs paient du précompte professionnel, donc des impôts sur ce que l'état leur alloue, c'est franchement du grand n'importe quoi.
Quand mon fils a commencé à travailler (tous les wallons ne sont pas des fainéants), il a trouvé du boulot en France (ben oui, pour nous le marché du travail en France est plus proche que le marché flamand). Ben il s'est "expatrié, il n'a pas eu le choix. Avec un boulot à 3 poses dans une chaîne de montage (Toyota), il gagnait 1000 euros. C'était net en France mais brut avec impôts à la clé en Belgique. Il a donc emménagé en France qui en plus comme jeune travailleur lui a permis de trouver un logement à prix démocratique (payable donc avec son salaire)
C'était pas évident mais ça lui a comme on dit mis "le pied à l'étrier"
Depuis, il a évidemment laissé tomber car il a trouvé mieux et mieux payé comme employé ( et selon son diplôme) en Belgique mais à 1400 euros net par mois. Il est dégoûté de voir la différence entre les taxes en Belgique par rapport à la France.
On ne fait rien en Belgique pour encourager les jeunes.

Maintenant lui et sa copine (qui est enseignante mais doit émarger au chômage à chaque vacances scolaire), c'est galère pour acheter une petite maison avec travaux ????
Alors, ils travaillent tous les deux et quelles perspectives d'avenir ???? il y a de quoi être découragé..........

Pour info à ceux qui disent toujours que seule la Belgique octroie des allocations de chômage à vie....... en France, c'est 3 ans ensuite c'est le RMI mais tout est pris en charge par l'état, en Belgique si c'est pas l'Onem ce sont les communes qui prennent en charge via les CPAS.......
Et pourtant c'est un crédo des partis de droite.

Perso, j'estime qu'on donne beaucoup trop de facilités aux entreprises pour engager aux frais de l'Etat ....
On devrait pourtant avoir compris depuis plus de 30 ans que tous ces contrats à la con, ça ne profite qu'aux caisses des entreprises et ça ne crée que de l'emploi temporaire.
Allez pour le moment en ayant 27 ans trouver du boulot, un win-win c'est tellement intéressant.
J'ai commencé à travailler en 1981 et j'ai toujours connu ça (enfin pas pour moi)

Je voudrais aussi dire à Traveller, qu'il a beaucoup de chance de pouvoir continuer à travailler à 67 ans. J'en ai 50 et cela fait 10 ans que j'ai du arrêter contrainte et forcée car j'adorais mon travail et mon mari qui en a 51 a été lui aussi contraint et forcé d'arrêter il y a 3 ans.
Dans l'informatique tous les deux, on pourrait penser que c'est facile........ mais désolée, je ne pouvais plus porter les pc, je ne pouvais plus rester assise des heures à programmer et pour mon mari, idem. Le stress a fait qu'il a frôlé la crise cardiaque il y a 5 ans et il est maintenant diabétique et insulinodépendant à cause de son boulot.

Traveller devrait aussi penser que tout le monde ne part pas de façon égale dans la vie et que même en faisant un travail identique, deux personnes ne parviendront pas au même parcours tant il faut prendre en compte des paramètres différents.

Alors pour Mitterand qui a abaissé l'âge de la retraite, ce n'était pas pour un mandat en plus mais pour mettre les jeunes au travail car le taux de natalité en France est assez bon. La France, ce n'est pas la Flandre.
Il y a eu récemment un très bon article sur justement le fait que personne ne prend en compte les jeunes.

Alors entre les jeunes mal encadré, les quadragénaires dont les entreprises ne veulent plus........
En Europe pour l'instant, si on veut du boulot, il faut avoir 30 ans, de l'expérience et surtout avoir fait des études dans le bon domaine, il n'y a plus de place pour ceux qui n'arrivent pas à apprendre à l'école
On paie le prix de......... quand tu seras grand mon fils ......... tu seras avocat ou médecin ou ingénieur....
Les autres doivent se débrouiller.
Et comme le dit Marcel, pour ceux qui travaillent comme artisan, c'est la galère.
Chez nous, il n'y a plus que les métiers de faire valoir qui importe. On se fiche de ceux qui produisent et de ce fait on repart au 19ème siècle, il n'y a que le genre de patron qui a changé. Et au moyen âge, c'était la même chose et là c'était de seigneurs qui venaient d'on ne sait où.
Chacun pour soi et dieu pour tous.

Écrit par : pmf | mercredi, 27 octobre 2010

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@pmf

je ne savais pas pour les allocations non majorées si salaire supérieur à 1250€. (je comprend mieux pourquoi on voit autant de femme seule avec 2 ou 3 enfants qui ne travaillent jamais)

C'est sur que trouver une secrétaire trilingue pour moins de 1000€(quasi le chômage comme isolé), autant essayer de gagner au lotto.

Je dois être aussi un peu déphasé il semblerait. Le salaire minimum des gens que je connais tourne plus aux alentours de 1400/1500€ minimum (sauf ceux qui sont indépendants et moi, bien entendu). Vous êtes bien sur qu'il s'agit de temps plein?
(parce qu'un boulot dans un call center, c'est déjà +-1250€)
Et il ne faut pas oublier non plus de compter toutes les primes diverses sous quelque forme que ce soit(chèque repas compris)

Maintenant, je n'ai jamais dit qu'il était facile de vivre avec cette somme mais que c'était déjà un gros salaire(justement, entre autre, parce que la plupart des PME ont du mal a payer ce genre de salaire). Si l'immobilier n'était pas au niveau auquel on est, il y a largement de quoi vivre. (d'ailleurs, je ne comprend pas qu'il n'y aie pas plus de pression pour faire baisser les prix!)

Et puis, les gens se trouvent toute sorte de besoins qui sont loin d'être indispensable et dont on se passe très bien. Mais c'est un avis personnel qui est loin d'être partagé par beaucoup.

Pour terminer, c'est de toute façon toujours plus que ce que je gagne mais je suis satisfait de mon niveau de vie. (je n'ai pas le loyer ni de voiture à payer(je vais travailler à pied))

Écrit par : MARS | mercredi, 27 octobre 2010

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@ pmf

Je vous ai déjà lu beaucoup de fois à ce sujet et je ne vais pas me permettre de juger votre ou d'autres cas personels.
Par contre ce qui manque partout dans toutes les discussions des gens de gauche c'est le goût d'entreprendre, l'ambition et le goût de prendre sa propre vie en main.
Ici je lis cela seulement chez MARS.

Etant donné mon style dans mes commentaires vous croyez peut-être que je n'ai pas eu de difficultés énormes à surmonter?
Vous vous trompez, j'étais 4 fois millionaire en euro et j' ai perdu ma fortune 3 fois sans jamais m'arrêter pour autant.
Evidemment tout le monde n'a pas le même caractère ni la même folie, mais le lymphatisme de nos jeunes vis-à-vis du travail et de l'ambition est incroyable pour moi.
Tout est du et c'est l'état qui doit fournir toutes les réponses.
Cela ne marche pas et c'est le grand défaut du discours socialiste. Le monde n'est pas un paradis oû les poulets rotis vous volent dans la bouche.
C'est mon travail qui me maintient en bonne santé et si le travail ne me plait pas j'en fais un autre sans me soucier du lendemain et sans penser que l'état doit s'occuper de moi.

Écrit par : traveller | mercredi, 27 octobre 2010

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@traveller

Rendez-vous tout de même bien compte que si tout le monde faisait comme vous, le monde ne tournerait plus et vous n'auriez plus de boulot, aussi volontaire et entreprenant que vous soyez. Il y aura toujours besoin de "petites mains" (c'est dit sans mépris aucun) pour faire votre ménage, ramasser vos poubelles, passer vos courses à la caisse, balayer vos rues, nettoyer vos vitres, simoniser votre voiture... la liste est interminable. Tout le monde n'a pas vocation à devenir un self-made man un jour multimillionaire, un jour qui repart de zéro. Tout le monde n'a pas le même tempérament ni les mêmes aspirations que vous. Et, news flash : sont plusieurs milliards. Il va falloir faire avec.

Écrit par : Gilles | mercredi, 27 octobre 2010

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@gilles

bien entendu que le système a surtout besoin de petites mains. Certains se plaisent mieux dans ce rôle, d'autres ne le supporte pas et on leur fait miroiter la possible accession au niveau supérieur si ils travaillent dur et ont de la chance. C'est partiellement malhonnête mais c'est ce qui fait fonctionner le système.

Cela étant, il ne faut pas croire que les gens riche ne travaillent nécessairement plus du tout(ou ne font plus certaines tâches dévolues aux "petites"mains). Un bon patron doit idéalement avoir une idée de ce que font ces employés et avoir du respect pour eux(mais il y a tellement de mauvais de nos jours). Et l'on peut devenir riche en faisant des boulots de "petite main". C'est difficile, mais c'est de toute façon difficile quasiment quel que soit la position de départ.
Je pense aussi que l'on montre un peu trop la jet set à la télévision alors que ces gens ne représentent qu'une infime minorité de la population. Les milliardaires du début du 20° siècle étaient d'ailleurs bien plus riche qu'aujourd'hui.

Reste que l'on peut avoir la meilleure volonté du monde, il faut que la santé suive! (sur ce, je vais dormir)

Écrit par : MARS | mercredi, 27 octobre 2010

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@ Gilles

Bien entendu, mais à chaque fois que j'étais à la tête de plusieurs centaines d'employés j'ai pu les motiver et les ammener à un niveau de satisfaction personelle supérieure, avec le consentement des délégués des syndicats de l'usine et CONTRE les désirs des syndicats qui n'acceptaient jamais mes plans d'actions et mes primes de production. Ils voulaient toujours me contrôler et contrôler la danse.
Les ouvriers par contre m'ont toujours suivie et ma plus grande satisfaction étaient leur intérêt qu'ils apportaient à leur travail.
C'est surtout ce dernier point que je trouve regrettable, les gens n'ont plus envie de travailler.
J'ai passé des heures au téléphone aujourd'hui avec une administration belge qui évoluait dans le pure Kafka et ne se rendait même pas compte.

Écrit par : traveller | mercredi, 27 octobre 2010

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@pmf @Mars
Complement d infos sur les salaires:
Je rentre de Valencia, ou j ai passe quelques jours chez ma cousine et so,n petit ami.
Leurs difficultes financieres sont grandes. Et rejoignent vos commentaires. Le copain de ma cousine m a montre sa fiche de salaire: 792 euros nets.
Ils font un truc deguelasse, je trouve, ils ventilent l equivalent du pecule de vacances-13eme mois mensuellement : 113 euros nets
CCa c est pour l horaire 8h/j, pas de pause, c est 8h 15 dont 8h payees, la pause est a charge de l ouvrier. Il est clarkiste, et gere une petite equipe.
Bref, il rajoute chaque mois 312 euros de plus en heures sup+week-ends, ce qui lui fait du 5,5-6 jours/semaine, 230-240 heures par mois.
Pour 1200 euros par mois, aucun autre avantage.

Je passe les histoires de harcelmeent moral et de menaces par contrats initiaux d 1 mois et remplacement mensuel de la moitie des gens avec qui vous travailiez le jour d avant.

Ma cousine c est pire. Quand elle trouve du travail (et elle est competente, travailleuse et parleausi le francais, ce qui est rare en Espagne. Diplomee en 2 regendats). La, elel en a, mais a quelles conditions? 5h - 9h et puis 14h-20h, sympa comme horaire, non? Et la paie trop cool, 734 euros/mois.

Ils savent pas comment ils vont faire dans 2 mois, avec les 744 euros mensuels de remboursement hypothecaire sur 20 ans, pour un chouette appart (bien aux standards espagnols, en banlieur mais sympa la banlieue)

La realite de l Espagne d aujourd hui m a fait eur, surtout avec un taux de chomage avoisinant les 30%...

et puis, pour info, la situation en Grece, aujourd hui aussi...
http://www.lemonde.fr/europe/video/2009/12/08/les-jeunes-grecs-ou-la-generation-des-700-euros_1277507_3214.html

Cet article m avait choque a l epoque.
C est ca aussi l Europe...

Écrit par : DonBlacksad | mercredi, 27 octobre 2010

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@traveller

Votre discours change et est tout de suite moins anti-socialiste que vous le voudriez. (Je précise au passage que je n'ai jamais voté socialiste de ma vie).

Ce que vous dénoncez, ce sont les fainéants et ceux qui abusent du système. Dans un vrai système socialiste, ces gens-là se retrouvent rapidement au goulag. Dans un système social-démocrate comme le nôtre, ils doivent être écrémés par des procédures de contrôle efficaces et dignes d'un état de droit. Vous ne trouverez personne pour dire le contraire en Belgique, même à la FGTB.

Vous, vous sautez directement à l'autre extrême : il y a des abus, donc il faut supprimer "l'appât" (les allocations sociales), quitte à laisser sur le carreau des malheureux qui avaient réellement le goût du travail que vous chérissez tant.

Et n'oubliez pas une dernière chose : si vous avez réellement pu mener la vie que vous avez menée jusqu'à présent, c'est sans doute grâce d'une part à une nature qui s'y prête (inné), d'autre part grâce à une éducation valorisante (acquis). Souvenez-vous que tout le monde n'a pas eu cette chance; certains sont limités dès la naissance, puis par leur condtion sociale et leur éducation.

Comme a dit Jean Yanne, "Les hommes naissent libres et égaux en droit. Après ils se démerdent !".

Écrit par : Gilles | mercredi, 27 octobre 2010

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@Mars et @Traveller

Pour le premier, oui je suis sûre et certaine qu'il s'agit de travail à temps plein.
Je me bats tous les jours avec ma fille (seule avec un enfant) afin qu'elle puisse trouver un travail décent par rapport à ses compétences.
Au cas où elle est trinlingue, mais mère seule n'a pas les moyens d'avoir une voiture et chez nous les transports en commun.... mais il faut bien qu'elle reste dans la région au cas où .... enfant malade... et fasse avec les horaires d'école et de garderie.
Ma voisine a le même problème (travail à temps partiel obligé) car son mari est indépendant.

Alors pour l'esprit d'entreprende, ce n'est pas ce qui m'a manqué quand j'ai du accepter ma mise à la retraite anticipée à 40 ans...........
Malgré mon parcours professionnel, je n'avais pas les diplômes requis pour excercer en tant qu'indépendantes.

Le saviez-vous mais en 2000, pour se déclarer indépendant dans le domaine du webdesign, de la programmation web, en Belgique, il fallait prendre un registre de commer ce "d'imprimeur" !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Jamais en Belgique le milliardaire de facebook n'aurait pu percer.
Bref, j'avais quand même trouver une entourloupe via mon mari, jusqu'au jour où notre employeur commun nous à obligé à arrêter toute activité.
Alors.........
Un truc tout de même, un collègue néerlandophone a lancé en même temps que nous le même type de projet et il a reçu tout le soutien voulu et pour tant c'était le même employeur, la même législation........... pourquoi avoir laissé faire en flandre mais brimer en wallonie ?????????

La belle fille d'une copine, dont le mari est agriculteur a toute les peines du monde à commercialiser ses fromages qui sont excellents mais l'administration............
Désolée mais ici, il y a beaucoup d'initiatives qui sont remises en cause avec l'intervention du boerenbond, ce n'est pas moi qui le dit mais des agriculteurs flamands en wallonie le même soutien que s'ils étaient installés en flandre.

Et des cas comme cela, j'en connais beaucoup. Ce n'est pas le manque d'idée, ni de volonté mais toutes les difficultés administratives, légales etc......... qui font que finalement le jeu n'en vaut même pas la chandelle.

Et ceux qui viendrait dire que l'administration wallone serait trop PS, ......... non, non et non.
Avant les dernières élections régionales, le MR était au manette et j'ai eu l'occasion de rencontrer Kubla. Les projets PME et TPI, il s'en fichait comme de l'an 40
Pour lui, c'était les gros projets, les trucs qui ferait parler du MR dans les journaux et rien d'autres, à noter qu'il ne vallait pas mieux que Daerden. Mais lui c'était pas la chope, il carburait au mousseux et au champagne (vu de mes propres yeux)

Non, je pense que Demotte est quelqu'un de sensé et que ce qu'il fait aujourd'hui est très bien. Il faut du temps au temps.
Et la Flandre est en tant que "pays économique" très très jeune, et finalement elle n'a pas d'assise bien fondée.
On en reparlera quand l'industrie automobile sera exangue et que le port d'anvers sera trop petit pour être concurrentiel et sans espoir d'élargissement. Car à ce moment là, la wallonie étranglée par la flandre si elle continue a être nationaliste, ne saura plus financer comme il y a 50 ans.


Alors finalement, perso des chômeurs, j'en connais assez peu mais ceux que je connais trouve du boulot pour quelques jours, un peu comme au 19ème siècle où il fallait aller sur le carreau de la mine, mais maintenant ce sont les agences d'intérim.
On travaille à la journée, à la semaine............ mais finalement on fait toujours partie des statistiques du chômage et puis quelle genre de vie peut-on envisager avec du travail comme ça ?

A la longue, c'est vrai qu'on fait de ces gens ce qu'on appelle des chômeurs professionnels qui en ont marre et qui trouve facilement du travail au noir. Tant les petits boulots de proximité sont très demandés (surtout sur les grosses propriétés de gens riches) et comme le disait Marcel, tant la fiscalité en Belgique est beaucoup trop élevée sur les revenus du travail.

Et là ce n'est pas le PS qui ne veut rien changer mais bien les Catho et Libéraux qui ne veulent pas qu'on taxe les revenus mobilier et immobilier.
La Belgique est un paradis fiscal pour les nantis et tant que cela restera en l'état, le travail restera la seule ressource de l'état fédéral parce que c'est une ressource connue.

Désolée pour ces deux messieurs libéraux mais tant que j'ai pu avoir mon registre de commerce, être en perte et bidouiller la comptabilité, ce n'est pas si compliqué pour avoir une belle voiture, une connexion internet etc........
Un employé ne sait rien déduire.

Alors, j'ai lu la note de la NVA parue dans la presse, et bien avant les JT, pour moi c'était inacceptable.
On sait tous en wallonie qu'il est plus facile de déduire de la TVA en flandre qu'ici, on sait tous que c'est plus facile pour les déductibilités en flandre qu'en wallonie.
On le sait juste parce qu'i y a pas mal de flamand ici qui tentent de faire la même chose que leurs cousins en flandre et que ça ne marche pas;

Et il faut entendre BDW dire qu'on est malhonnête. ON est sans doute trop honnête.
Faut dire aussi que la plus grand fraude fiscale belge, elle vient d'une banque flamande.

facile ensuite de taxer le PS de magouilleur.

Écrit par : pmf | mercredi, 27 octobre 2010

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Zout, ça fait peut-être plaisir de penser que les autres partis se désolidarisent, pourtant, ne pas voter l’urgence dans le traitement de BHV ne signifie strictement rien, puisque de toute manière les francos pouvaient s’y opposer…

Je souhaite que votre analyse soit exacte, moi, j’en vois une autre : Bart, si malin, n’a été que l’instrument de l’establishment flamand, l’instrument à rempli son office, il devient encombrant on le remise (il pourra toujours resservir !)

Bart à été un épouvantail à politiciens franco, on espère que soulagés ils vont se montrer plus souples, plus dociles aux exigences flamandes… (Domination du pays entier)

Je croirais, bien volontiers, m’être trompée quand les Flamands accepteront que les communes à facilités deviennent BXloises et redessinent la frontière linguistique après recensement comme l’exige la constitution, en attendant la plus grande méfiance reste de rigueur…

Quant à l’opinion Flamande, ce serait aussi bien de s’asseoir dessus elle est d’une versatilité rare, c’en est même inquiétant, de voir à quel point un peuple refermé sur lui-même peut-être manipulable

Écrit par : Cassandre | mercredi, 27 octobre 2010

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@pmf

c'est vrai, je me souviens que vous me parliez de votre fille qui avait difficile a trouver du travail car pas de voiture.

Je suis bien d'accord que la situation se dégrade d'année en année.
Et le PS n'est pas le seul a mal gérer en wallonie(d'ailleurs, Kubla il aime bien les filles aussi). C'est juste qu'habitant à Charleroi j'ai le nez en plein sur la mal gestion socialiste et je peut vous assurer que c'est loin d'être fini!

Je confirme aussi qu'il est plus facile de faire des affaires en flandre qu'en wallonie. Et pas uniquement à cause d'une législation difficile mais aussi à cause de passe droits et de pression diverses.
Et puis, je n'ai rien contre les handicapés mais avec les dizaines de millions de subsides que reçoivent les ateliers protégés il est impossible de les concurrencer(même quand on a le matériel et qu'eux le font à la main(et qu'il faut donc 10 à 20 fois plus de personnel))

Reste que j'ai aussi droit à l'envers de la barrière et les patrons se plaignent quasiment tous qu'ils ne trouvent que très difficilement du personnel(ne parlons même pas de personnel avec des compétences particulières). J'ignore si ceux avec qui je parle mentent(je ne pense pas) mais les salaires proposés sont généralement supérieur aux 1500€ net(tout compris).

Et le capital est taxé en belgique!
Il y a 15% de précompte mobilier(pas pour les entreprises financières)et une taxe sur les opérations boursières très élevées (elle peut paraitre faible en pourcentage mais c'est énorme quand vous faites des transactions régulièrement)
Rajouter une taxe sur le capital ou la fortune serait non seulement inefficace(car contournée immédiatement)sauf pour vous et moi(qui payons déjà beaucoup d'impôts)mais ferait fuir les gens fortunés(dont une partie se plains déjà)

Les actionnaires n'ont pas gagné grand chose non plus ces 10 dernières années(si ils ont eu la chance de ne pas être lessivés)

Écrit par : MARS | mercredi, 27 octobre 2010

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Pour les convoyeurs qui attendent la colombe annonciatrice d'un retournement "anti-nationaliste" en Flandre, voici une nouvelle qui va les décevoir...

N-VA et CD&V signent le premier cartel pour les élections de 2012
mercredi 27 octobre 2010, 07:26

Le premier accord de cartel a été conclu à Ypres entre la N-VA et le CD&V en prévision des élections communales de 2012, ce qui peut être considéré comme un signal national, rapportent plusieurs journaux mercredi. Les sections locales des deux partis ont signé un accord de cartel jusqu’en 2018. Le plus surprenant est que l’homme derrière ce cartel local est le premier ministre démissionnaire Yves Leterme. « Le cartel fonctionnait bien et il est important pour notre ville que nous conservions cette collaboration », explique-t-il. Les deux partis insistent que la formation de cartels locaux ne présagent en rien l’organisation d’un cartel identique au niveau national. FUL/VAD/

Bien sûr, Herman Van Rompuy a mis "au coin" BDW dans Terzake, mais est-ce suffisant pour croire à la fin du cauchemard : ma conviction est qu'il faut se préparer au pire (une scission étant préférable à une coquille vide confédérale), ne plus admettre de nouvelles brimades (refuser une réforme copernicienne et pernicieuse), exiger la mise à néant des autres discriminations (le retour à l'unité de jurisprudence anti-discrimatoire pour la disparition de la circulaire Peeters et tout le chapelet de "vexations nationalistes") avant d'espérer un contexte politique permettant une éventuelle "paix des braves" et la reconstruction d'un vrai projet pour vivre ensemble (le Brabant, région métropolitaine bilingue avec système scolaire bilingue ABN obligatoire).

Van Rompuy : « l’Europe ne peut remplacer la Belgique » mardi 26 octobre 2010, 21:44 L’Europe ne peut remplacer la Belgique, a affirmé mardi soir le président du Conseil européen – et ancien Premier ministre belge – Herman Van Rompuy, en critiquant à mots couverts le parti nationaliste flamand N-VA.

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2010-10-26/van-rompuy-l-europe-ne-peut-remplacer-la-belgique-800392.php

Écrit par : Observateur BXL | mercredi, 27 octobre 2010

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Merci, Marcel Sel, pour cette analyse fine et pénétrante, appuyée sur une parfaite connaissance de la langue et de la vie politique flamandes, ce qui me manque terriblement pour bien appréhender toutes les facettes de votre débat belge si riche et si emblématique de l'état de l'Europe aujourd'hui, dont l'avenir, à n'en pas douter, se lira et s'interprétera à la lumière du dénouement de cette crise.
Donc, si le front flamand se fissure, de nouvelles élections deviennent peut-être souhaitables, mais changeront-elles fondamentalement la donne ? La Belgique ne pourra être à la fois fédérale et confédérale, il faudra bien finir par trancher. Quels partis flamands peuvent être raisonnablement ralliés à la vision d'un fédéralisme aménagé, que leur proposent les Francophones ?

P.S. Je vois que le débat français s'invite plus facilement en Belgique francophone que l'inverse, mais je m'en doutais un peu depuis la sortie médiatique de Paul Magnette la semaine dernière.

Écrit par : Bernard (Rouen) | mercredi, 27 octobre 2010

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Cassandre, nous sommes tous manipulés. La différence n'est pas entre un "peuple" manipulé et un autre qui ne le serait pas, mais entre deux niveaux de manipulation. Les gens qui votent pour Michel Daerden "parce qu'il est sympa" ne sont pas moins naïfs que ceux qui ont voté Bart De Wever.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 27 octobre 2010

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@ Galahidrim

(désolé je vous laisse un sacré pâté à lire..!)

Les salariés du secteur public ne sont pas particulièrement plus touchés que les autres par la réforme sur les retraites, cette réforme concernant l’ensemble des salariés français.
Il est à noter que lorsqu’une des manifestations eut lieu un samedi (justement pour permettre aux salariés du privé de participer sans subir de harcèlement moral) on a pu constater une implication très importante du privé dans le refus de cette réforme.
D’ailleurs, les sondages sont ce qu’ils sont (une façon de vendre du papier) mais aux dernières nouvelles 73% des français supportaient les grévistes et manifestants et refusaient la réforme telle qu’elle est. Ce "telle qu’elle est" a toute son importance.

Un rapide point de vocabulaire en passant : je vous invite encore une fois à vous rendre sur cette page et à lire la définition du mot "otage" (http://fr.wikipedia.org/wiki/Otage).
Ce mot NE PEUT PAS être utilisé dans le sens qui est le votre, et plus largement celui des médias dés qu’il y a une grève. C’est juste une dérive de sens sensationnaliste et dégradante probablement inventée par un quelconque think tank libéral afin de présenter négativement les grèves et de diviser les travailleurs.
Il fut un temps où à la télévision, lors des grèves, on entendait d’abord un politique, puis un syndicaliste, expliquer leurs positions. Aujourd’hui, on a 10 minutes d’hypnose pavlovienne avec des non-grévistes en transe qui répètent sans réfléchir "on est pris en otage olala", puis 3 secondes de parole syndicaliste. Etrangement, les gens se souviennent uniquement des mécontents qui répètent " on est pris en otage olala".
Allez en parler avec les otages des FARC, ça promet une discussion intéressante.
Bref, tout ça pour dire que personne ne prend ici personne en otage.
Evidemment, qui dit grève dit perturbations, c’en est le principe même.
Encore une fois, si c’est pour faire la grève comme les japonais, un brassard sur le bras tout en suant, mais non payé hein, attention, sur la chaine d’assemblage, je ne vois pas l’intérêt. Et d’ailleurs on voit bien le résultat de ces grèves inutiles : je ne considère pas, loin de là, le modèle économique japonais comme un exemple à suivre.

D’autre part, personne n’est contre une réforme du régime des retraites, mais contre cette réforme telle qu’elle est.
Aujourd’hui, la Gauche est systématiquement présentée comme réactionnaire, immobiliste. C’est de même un beau coup de la part des communicants ultralibéraux. La situation est présentée de façon manichéenne : il y a les réformes, forcément ultralibérales, et les refuser c’est – forcément - être réactionnaire. La réforme ultralibérale, ou le retour au moyen-âge. Rien de moins. La technique est terriblement subtile, on le voit. Mais ça semble marcher dans l’opinion.
Bon, si la réforme consiste en sauter à pieds joints dans le précipice, comptez-moi parmi les réactionnaires, merci.
Donc le gouvernement français (enfin, Sarkozy, vu qu’il concentre tous les pouvoirs) présente une réforme injuste en disant : "voici LA réforme, c’est CETTE réforme ou PAS de réforme. Vous êtes POUR CETTE réforme ou CONTRE TOUTE réforme."
On a le droit de penser que la situation est moins manichéenne et qu’il est peut-être en effet possible de réformer les retraites sans que ce soit la déculottée et la disparition à moyen terme du système par répartition au profit de la capitalisation…
Et des plans de réforme plus justes existent, mais ces plans ne favorisent pas le Marché.

"Sachant qu'on doit faire des économies, pourquoi on commencerait pas par ceux qui ont plus, puisqu'on semble devoir regarder vers le bas?"
Mais tout à fait d’accord !
Par contre, ceux qui ont plus ne sont pas les fonctionnaires, mais tous les patrons, directeurs exécutifs, traders, actionnaires, etc…
Je ne comprends pas ça : jamais le capitalisme ne s’est si bien porté, jamais les bénéfices dégagés par les entreprises n’ont été aussi élevés, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, et pourtant on explique aux gens que les temps sont durs, qu’il faut se serrer la ceinture.
Jamais, de l’histoire du capitalisme, l’écart entre riches et pauvres n’a été aussi immense. La classe moyenne est en train de se raréfier, plongeant vers la précarité et la menace constante d’une déroute économique.
Donc, même à l’intérieur du système capitaliste, même en n’imaginant pas qu’il faille changer de mode de vie, arrêter la surproduction et la surconsommation (ce qui serait pourtant judicieux), même en restant purement capitaliste : il n’y a pas pénurie de bénéfices, il n’y a pas pénurie de capitaux, l’argent coule à flots, mais seulement dans les mains d’une poignée de personnes.
Et ces personnes expliquent maintenant au reste du monde qu’il faut se serrer la ceinture, oublier le système des retraites par répartition pour passer à la capitalisation, un système qui crée un nouveau marché sur lequel ils sont déjà positionnés, un marché qui va leur en mettre encore plus plein les poches..!
Il y a un mot qui décrit parfaitement ce comportement : obscène.
Il y aura perte de qualité de vie, création de misère et de précarité pour un nombre grandissant de personnes, mais ce qui compte vraiment c’est de créer un nouveau marché et d’augmenter encore les bénéfices.
Je ne comprends même pas comment on peut encore soutenir ça..?

En France, Sarkozy a été élu avec comme programme la promesse que tout le monde allait gagner au loto. C’est un peu de même le programme économique de la N-VA.
Au-delà du foutage du gueule, comment des gens sensés comme vous peuvent encore soutenir un programme et une pensée qui ne profitent qu’à 10% des gens sur cette planète en appauvrissant le reste (dont vous faites visiblement partie!) ?

Est-ce que vous n’avez pas l’impression de vous faire, comment dire, eeuuuh, bref, vous comprenez ?!

Un dernier mot parce que ça me prend un temps fou cette histoire :
Dévaluer l’action des manifestants français sous prétexte que des enfants pakistanais se font mordre par des rats en faisant des Nike, cela n’a aucun sens…
Faut-il obligatoirement être un enfant qui se fait mordre par un rat dans une cave en faisant une Nike pour avoir le droit de se battre pour ses droits ? Tous ceux qui sont un peu mieux lotis doivent donc se taire ? Vous pensez qu’en acceptant la baisse de votre niveau de vie en Europe ça va aider l’enfant pakistanais ? Ne pensez-vous pas que c’est l’inverse ?
Je ne suis pas angélique, je serais même plutôt diablement pessimiste, mais on ne peut que défendre des gens qui se battent pour sauver un peu de cette solidarité qui fait tellement horreur à tous ces gens de droite. Bien sûr qu’il y a d’autres sujets que les retraites, bien sûr que les gens se mobilisent avant tout pour leur pomme, mais doit-on les critiquer ou au contraire les encourager ? Est-ce honteux ? Est-ce obscène ? Ces gens qui manifestent ne défendent pas des privilèges (malgré la doxa libérale) mais œuvrent au maintien de ce qui est bénéfique à la majorité des citoyens.
Je ne dirais qu’une chose : bravo.

Ah oui, rapidement : seuls certains animaux grognent. Par contre, les humains manifestent, revendiquent, parlent, crient, rêvent ou pleurent. Dire d’un manifestant qu’il grogne c’est le réduire à quelque chose de purement animal, privé d’un discours cohérent et construit. Le sous-entendu est net : "Tels des ours, les fonctionnaires (et seulement eux bien sûr) grognent car cette fantastique et absolument inéluctable réforme dérange leur sommeil, cette hibernation éternelle de fainéants réactionnaires et immobilistes qu’ils sont".
Toute la doxa libérale visant à exterminer tout service public (donc non commercial et un tant soit peu égalitaire) tient dans l’utilisation du verbe "grogner".

Sur ce, salut, à plus tard, et groinf grrroinff bien sûr…!!

Écrit par : sylvain | mercredi, 27 octobre 2010

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Monsieur Sel, vous oubliez une chose, qui a encore été illustrée aujourd'hui, le CD&V et la N-VA tendent à fonctionner en cartel.

Les deux partis tendent également à être non-démocratiques, même si l'un deux laisse encore un peu de place à la discussion. Le CD&V bascule en effet vers le non-démocratique, puisqu'il partage les vues de limitations des droits de non-flamands sur leur territoire (ce qui, je le rappelle, va à l'encontre de beaucoup de traités ratifiés par la Belgique et ses entités fédérées). Ils distinguent également les Flamands en tant qu'"élite" et tendent à vouloir privilégier leur propre communauté au détriment des autres (il suffit de voir notre ami Van Rompuy, Eric de son état).

Ce type de vue est bien plus limité dans l'OVLD et chez Groen!, par exemple, puisqu'ils restent essentiellement sur une approche formaliste, cherchant à rationaliser le fonctionnement politique selon les communautés présentées dans la constitution. Ils ont également été plus critique sur la lenteur des réformes, rejetant la faute sur l'ensemble du gouvernement, pas seulement sur la frange francophone des exécutif et législatif.

Je pense donc que, concrètement, l'OVLD, le SP.a et Groen! resteront distants de la ligne nationaliste actuelle, les deux premiers ayant encore beaucoup de conseillers de réformes précédentes, les derniers se solidarisant ponctuellement avec Ecolo. Par contre, le CD&V a voulu marquer une cassure par rapport à l'ancien CVP plus consensuel. De plus, leur optique initiale était également de "chiper" des voix aux VB. Malheureusement, ils sont tombés sur plus doués qu'eux à ce jeu. Et ils vont donc se satelliser.

Nous ne sommes donc pas sortis de l'auberge! Ce revirement est trop soudain que pour être suivi par tous!

Écrit par : Cédric G-L | mercredi, 27 octobre 2010

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@MARS : et les plus-values immobilières ? On les taxe quand ? J'ai ici l'exemple d'une personne qui a décuplé son patrimoine sur des achats immobiliers (je ne parle pas de sa propre résidence), vit de ses loyers, et ne paye pratiquement pas d'impôt. Ça vous paraît normal ?

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 27 octobre 2010

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@sylvain

étant donné que le QI d'une foule est très très bas, on peut en effet la comparer à un animal!

Ensuite, ceux qui vont payer pour la non réforme réclamée par les syndicats socialo/communiste sont ceux qui triment déjà comme des forcats et n'ont pas le temps de faire grève ni manifester. Mais vous ne semblez pas vouloir le comprendre tout aveuglé que vous êtes par votre idéologie(les nationalistes ne sont pas les seuls à être endoctrinés).
Il n'y a aucune chance que les très riche paient quoi que ce soit car ils sont intouchable ou presque. Et comme je l'ai dit plus haut, les personnes les plus riche de la planète sont moins riche que n'étaient les plus riche d'il y a un siècle.

Je n'ai rien contre des revendications constructives mais des manifestations prenant en otage(si si, j'y tient!) et détruisant le bien des autres(non concernés)je ne peut pas l'accepter non plus.
Mais a force de réclamer et d'obtenir tout et n'importe quoi je comprend bien que l'on peut se croire tout permis(et ne pas comprendre la critique ni l'accepter)

Je ne serait pas étonné de savoir que vous être syndicaliste élu au sein d'une grosse enetreprise

Écrit par : MARS | mercredi, 27 octobre 2010

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@MARS

Je ne vous parlais pas, je communiquais avec Galahidrim, ne surgissez donc pas dans la conversation tel un petit diablotin ultralibéral surexcité, sachez que je ne vous ai rien demandé et que je vous trouve assez malpoli.

Si vous êtes heureux de traiter des gens d'animaux et que vous pouvez juger de leur QI du haut de votre lucidité absolue et sans faille, très bien pour vous, mais ce n'est pas la peine de faire profiter les autres de votre suffisance et de votre mépris.

D'autre part, dans votre excitation, vous avez dû mal me lire : les syndicats ne refusent pas TOUTE réforme des retraites, ils refusent la réforme du gouvernement, qui est injuste.
Vous vous rappelez l'injustice, MARS?
C'était ce sentiment que vous ressentiez avant que vous ne considériez comme acquis et normal que les très riches soient intouchables...
Et ces gens qui manifestent, que vous semblez mépriser, manifestent pour TOUT le monde, même pour ceux qui ont fini par croire le discours dominant (qu'ils vont gagner au loto si le gouvernement réussit à détruire le service public).

Sinon, je ne sais pas d'où vous sortez vos chiffres concernant la baisse du niveau des grandes fortunes de ce monde, mais ils vont à l'encontre de tout ce qu'on peut trouver partout.
deux exemples rapides :
- record des salaires battu en 2010 à Wall Street :
http://argent.canoe.ca/lca/affaires/international/archives/2010/10/20101012-074134.html
(d'un journal qu'on peut difficilement accuser de gauchisme n'est-ce pas..?)
- évolution du nombre de milliardaires (25 en 1991, 1011 en 2007) et de leurs fortunes (en tout : en 1991 =166.5 milliards $: en 2007 =3.5 billions $) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_milliardaires_du_monde
(tiré de Forbes, encore une fois un journal de vilains socialo-comunisssses endoctrinés)

Une sacrée baisse en somme..!
Quant à comparer avec 1900, je n'ai pas les chiffres, et je ne suis pas économiste pour comparer des sommes qui n'auront de toute façon que peu de rapports.

Enfin, en plus d'être malpoli et excité, vous m'avez vous-même l'air passablement endoctriné. Les revendications des manifestants sont tout à fait constructives, même si passées sous silence par les médias dominants. Regardez donc à qui appartiennent ces médias dominants, ça vous en dira long sur la mesure de votre propre endoctrinement.
Mais si vous cherchez un tout petit peu, vous trouverez des articles intéressants sur internet, je vous fais confiance.

Quant à mon statut de syndicaliste dans une grande entreprise, vous m'avez au moins bien fait rire..!
Vous êtes complètement paranoïaque mon vieux, et endoctriné au-delà du réel, à un point qu'on ne peut même plus être simplement de gauche sans être forcément un méchant syndicaliste socialo-communiste!!

Bien à vous...!

Écrit par : sylvain | mercredi, 27 octobre 2010

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ps :
veuillez m'excuser, j'ai fait une légère erreur dans les chiffres.
C'est en 2010 qu'il y a 1011 milliardaires dans le monde.
Il n'y en avait que 946 en 2007.

un chiffre en chute libre donc.

Écrit par : sylvain | mercredi, 27 octobre 2010

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@ sylvain

Je vois des manifestations en France depuis des années, le pire c'était des élèves d'écoles de 10 à 14 ans n'ayant aucune idée mais s'amusant de faire du tappage suite aux ordres des syndicalistes qui marchaient à leurs cotés.
Chaque réforme est refusée en France depuis des années et chaque fois ce sont les cheminots et les raffineries pour emmerder le maximum de monde.
En ce qui concerne le "support" des Français vous me faites rire, d'ailleurs les Français en ont marre, marre, marre.

J'ai une copine qui travaille à Bercy dans la haute direction du ministère des finances.
Elle va quitter parce qu'elle ne supporte plus le climat. Son commentaire: "s'ils travaillent plus que 15 minutes par jour à leur vrai bouleau c'est un grand maximum, pour le reste ils sont au téléphone pour organiser leurs avancements et leurs prérogatives".

La France d'aujourd'hui, tout comme la Belgique, est malade par une overdose de syndicalisme aveugle.
Opel Anvers va probablement fermer. Le chef-délégué du syndicat socialiste a avoué que les travailleurs ne pourront pas trouver les mêmes conditions de travail, ni un salaire même proche dans un autre emploi.
Un homme en face de lui a répondue:" pourquoi vous avez alors fait tellement de grèves ce qui a ammené la direction Américaine à fermer la boite?" Il est resté sans réponse évidemment.

Écrit par : traveller | mercredi, 27 octobre 2010

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hahaha

Écrit par : yakari | mercredi, 27 octobre 2010

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@ Traveller

Je vous remercie de prendre la peine de réagir à mes quelques remarques sans fulminer, mais je préviens que ce post sera (probablement) le dernier avant un bout de temps : je n'ai pas envie de devenir le gaucho de service qui se fait dézinguer par tous les ultralibéraux du coin (et il semble y en avoir un certain nombre).

Je ne pense pas avoir été particulièrement provocateur, je n'ai même l'impression de n'avoir sorti que des évidences, mais au vu des réactions, il faut croire que certains apprécient les inégalités.
Il y a de l'aigreur dans l'air.

Bref, pour vous répondre rapidement :

- évidemment qu'il y a une part de jeu et d'inconscience dans les manifestations de mineurs, et spécialement de collégiens (10-14 ans), et en général c'est un peu n'importe quoi. Par contre, dire que ces jeunes sont noyautés par les syndicats, c'est du plus haut grotesque, ils se moquent bien des syndicats comme de leur première chemise. J'ai par contre été surveillant dans un lycée pendant les grèves de 2005, et je peux vous dire que certains élèves sont très politisés, très au fait des enjeux politiques, bref, pas des moutons qui font n'importe quoi, loin de là. Je les ai notamment vus faire le ménage dans le lycée pour que le bâtiment reste propre malgré le blocus.
Mais que puis--je dire d'autre, de toute façon, pour vous, c'est mal de manifester contre une réforme qui est pourtant injuste et nuisible..?

- au cas où vous ne seriez pas au courant, sarkozy est président depuis 2007, et toutes ses réformes passent en force, voire par décret quand vraiment personne n'en veut. Donc dire que toutes les réformes sont refusées, c'est tout simplement débiter du cliché.

- "les Français en ont marre, marre, marre."
Ah oui...? Lesquels?

- "s'ils travaillent plus que 15 minutes par jour à leur vrai bouleau c'est un grand maximum"
Que répondre? On se situe vraiment au-delà du cliché, dans la zone où le mensonge touche à la foi et au religieux. Libre à vous de répandre de telles âneries. Et d'y croire.

- Et enfin, la cerise sur le gâteau, avant que je vous quitte :
"La France d'aujourd'hui, tout comme la Belgique, est malade par une overdose de syndicalisme aveugle."
C'est intéressant, car en étant un tout petit peu logique et réaliste il apparait plutôt que le monde entier, aujourd'hui est malade par une overdose de capitalisme aveugle..!
Accuser les syndicalistes de la fermeture d'Opel Anvers est complètement irréel et absurde. Autant blâmer le fabricant de gilet pare-balles de n'avoir pu fabriquer un gilet suffisamment résistant pour repousser la balle fatale de l'agresseur.
Et laisser l'agresseur aller en paix.
Voire dans votre cas l'acclamer.

C'est d'ailleurs une logique tout à fait dans l'air du temps, et je ne doute pas que vous la trouviez admirable.

Bien à vous...
Et à dans longtemps je pense...

Écrit par : sylvain | mercredi, 27 octobre 2010

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Je recommande la lecture de ces textes ...
Merci de bien vouloir ainsi eclairer la lanterne des citoyens ...

Écrit par : La Parole | mercredi, 27 octobre 2010

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@marcel

On peut en effet taxer plus l'immobilier(les vendeur par exemple. Et taxer plus les loyers)
Tout en sachant que cela aura des effets pervers sur le nombre de biens mis à la location et que les plus gros ne seront pas touchés car ils ont en général des sociétés.
L'exemple que vous citez n'est pas isolé même si j'en connais plusieurs qui ont tout vendu car la location de biens immobilier est un boulot a plein temps et amène un nombre énorme de problèmes.
J'ai d'ailleurs dit que l'état n'aurait pas du permettre à l'immobilier de monter autant!
Et si la personne que vous connaissez n'a pas encore vendu, il n'y a pas de plus value!

@sylvain

c'est vrai que mon ton n'était pas très poli. Par contre, si vous postez sur un forum public et ouvert à tout le monde il est normal d'avoir des réactions!

Si vous me considérez comme un ultra libéral, je me demande comment vous allez considérer les vrai ultra libéraux(qui demandent une suppression quasi totale de l'état et aucune aide accordée à qui que ce soit. Sans parler de l'absence de réglementation!)
Mais il est certain que mon discours est plus libéral que socialiste.
Personnellement, je me fou un peu d'avoir un peu ou beaucoup d'argent tant que je peut subvenir à mes besoins qui ne sont pas énormes.

Et je n'ai pas traité les gens d'animaux, j'ai dit qu'une foule pouvait être comparée à un animal(déformation de propos, quant tu nous tient)et que le QI d'une foule était très bas. Ils vont parfois prendre des décisions stupides collectivement qu'ils n'auraient jamais prise individuellement.(et qu'ils ne comprendront pas avoir prise à postériori)

Je ne prétend pas tout savoir, et encore moins être sans faille.

Dans la société actuelle ou l'argent est mis en avant, il est logique que les très riches soient quasiment(j'insiste sur le quasiment)intouchable. Car dans une société ou presque tout se monnaie et s'achète l'argent apporte le pouvoir.

Au niveau des fortunes, vous commencez par le parler salaire!(ce qui est différent, on peut gagner énormément d'argent et être criblé de dette, donc pauvre)
Je suis parfaitement d'accord sur le fait que les salaires entre la base(ouvriers/employés)et la management(dirigeant)est scandaleux. Je suis tout autant choqué que vous, si pas plus.
Surtout que la quasi totalité de ces gens surpayés sont des salariés et non les gens qui possèdent les entreprises. C'est à la limite du vol qualifié!
Et on n'a en effet jamais atteint une telle différence de salaire dans l'histoire!

Concernant le nombre de milliardaire, il est normal qu'il augmente et cela pour 2 raisons :
- l'inflation! (de 1991 à 2010 cela fait 20 ans soit au minimum 60%)
- la globalisation (la taille des grosses entreprises a augmenté car ils sont présent dans plus de pays et ont surtout beaucoup plus de clients)
Votre chiffre à baissé en 2008 mais j'ai vu dans l'echo que l'on était repassé au dessus depuis. Et puis, pour rajouter de l'eau à votre moulin, forbes ne reprend surement pas toutes les fortunes car il y a des gens qui sont allergiques au déclaré (il suffit de voir le nombre de contribuables coincés pour compte dans des paradis fiscaux)

Perso, je préfère une entreprise détenue par un milliardaire(qui traitera généralement bien ses employés. Il y a des exceptions)à une entreprise détenue par des fonds(c'est à dire monsieur tout le monde puisqu'il s'agit de l'argent que l'on met à la banque) et gérée pour maximiser au maximum les profits.(avec ponctionne ment généreux au passage des gens qui se charge de la gestion).

Au niveau mondial, je suis d'accord que le libéralisme n'est pas assez contrôlé et qu'il n'y a pas assez de règles (beaucoup trop de gens se permettent de faire n'importe quoi et font subir les retombées sur les autres). Je ne suis surement pas un chaud partisant de la mondialisation, que du contraire.
Mais en belgique, et tout particulièrement en wallonie le socialisme est devenu une gangrène qui finira par tuer le corps si elle n'est pas traitée.

Et pour finir, une fois encore, je n'ai jamais demandé que les syndicats belge fassent grève de solidarité avec les français pour un problème qui ne me concerne pas et je ne suis pas d'accord avec votre point de vue sur la réforme(même si elle n'est pas parfaite, on est bien d'accord). Peut-être que je suis endoctriné a l'accepter, qui sait!

Écrit par : MARS | mercredi, 27 octobre 2010

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Mars : c'est une bêtise de penser que l'inflation crée de la richesse. Au contraire, l'inflation serait bonne pour tous sauf les milliardaires.
J'explique.
Si j'ai 200 euros de réserve. Je peux m'acheter 20 kilos de denrées à 10 euros.
S'il y a de l'inflation, je ne peux plus acheter cette quantité puisque le prix augmente. Je suis donc potentiellement plus pauvre.
L'inflation maintenue à un niveau très bas favorise les rentiers.
Alors qu'un peu d'augmentation des prix, de manière régulière, amènerait les salaire à suivre et l'épargne à se dégonfler.
Voilà.

Écrit par : Monsieur Poireau | mercredi, 27 octobre 2010

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@monsieur poireau

je n'ai jamais dit que l'inflation créait de la richesse. Je suis bien d'accord avec vous que c'est l'inverse. Mais la valeur des parts dans une entreprise, des terrains, des maisons,...augmentent en nominal en même temps que l'inflation(plus ou moins selon les biens, l'endroit et la période)
C'est d'ailleurs pour cela que j'ai dit que les milliardaires les plus riche d'il y a un siècle avaient un pouvoir d'achat bien plus important qu'aujourd'hui!(mais la plupart en ont fait bon usage, je trouve)

Quelqu'un qui avait une entreprise en 1991 et qui la possède toujours aujourd'hui, pour peut qu'elle 'ai pas fait faillite et prospéré un peu, a vu sa fortune grossir(en nominal).
Il est donc normal que le nombre de milliardaire augmente année après année(et diminue les années de crise). Maintenant, des gens comme paulson qui ont gagné des milliards de $ avec l'argent des autres en pariant à la baisse sur les subprime, c'est un peu...hum...scandaleux(mais déjà moins que ceux qui ont fait fortune avec les subprime).

Il faut bien que quelqu'un possède les entreprises, les créent et les fasse prospérer.
Il ne faut pas mettre tout les gens riche sur le même pied, c'est là que je voulais arriver. Même si la morale et la compassion des autres n'est plus ce qu'elle était!

Bien d'accord qu'une inflation basse favorise les rentiers même si des taux d'intérêts encore plus bas que le niveau d'inflation ne favorisent qu'une partie d'entre eux.(ceux qui placent leur argent sur des comptes épargne perdent du pouvoir d'achat actuellement)

Écrit par : MARS | mercredi, 27 octobre 2010

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@ sylvain

Quand je dis que chaque reforme en France est refusee je parlais des syndicats. Que le parlement approuve les reformes quand-meme est toujours contre la volonte des syndicats en France. Les syndicats sont totalement scleroses.
Ce qui me ramene a Opel.
Quel est l'initiative syndicaliste des 10 dernieres annees qui se basait sur une analyse et une connaissance du marche de l'automobile? A part la greve les syndicats d'Opel n'ont rien foutu.
Quand vous avez des syndicats extremement riches comme en Belgique, vous pouvez au moins demander qu'ils mettent tout en oeuvre pour supporter les outils de travail de leurs membres.
L'histoire d'Opel etait previsible depuis des annees, le mal d'Opel et de toute usine automobile en Belgique est le fait d'etre travailleurs a facon sans aucun controle des modeles, designs, ventes, distributions internationales, rien du tout.
Il fallait donc agir dans le sens que l'industrie automobile belge change son role de boite a meccano et devient veritablement producteur independant.
Quand est-ce que les syndicats ont parle de cela, quand est-ce que ce sujet a ete aborde?
Non faire la greve pour encore rendre la boite a mecano plus chere et plus fragile, magnifique remede economique.

Écrit par : traveller | jeudi, 28 octobre 2010

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@traveller : Peut-être connaissez-vous cette société liégeoise ? http://www.imperia-auto.be/

Écrit par : Jean-Marc L. | jeudi, 28 octobre 2010

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Traveller : les syndicats en France sont en dehors des décisions politiques du gouvernement. Rien n'est paritaire. Ce n'est donc pas comparable avec la Belgique où les syndicats entérinent dès le départ d'éventuelles réformes.

Écrit par : Monsieur Poireau | jeudi, 28 octobre 2010

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@ Monsieur Poireau

La CGT est certainement au lit du parti socialiste, tandis que la CFDT à ces contacts très étroites avec l'UMP.
D'ailleurs leurs comportements répondent certainement à ces liens.
Toutes les réformes de l'enseignement ont culbuté d'une façon déastreuse pour l'enseignement en France. Il faut être aveugle pour ne pas voir les catastrophes chez les jeunes Français, garçons et filles.

Écrit par : traveller | jeudi, 28 octobre 2010

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@ Jean-Marc-L

Non je ne la connaissais pas et cela me fait plaisir de la découvrir.
Merci beaucoup.

Écrit par : traveller | jeudi, 28 octobre 2010

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Traveller : merci de ton avis sur la France. Ça va beaucoup m'aider à mieux comprendre cette nation. Heureusement que tu es là avec ton énôrme savoir sur tout, c'est beau.
:-)

(mouarf !)

Écrit par : Monsieur Poireau | jeudi, 28 octobre 2010

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@ Monsieur Poireau

Oh là ce n'est pas seulement mon avis, mais aussi de l'ancien ministre de l'enseignement Français, le socialiste Claude Allègre, qui n'est plus tellement socialiste, il a utilisé son cerveau entretemps.

Écrit par : traveller | jeudi, 28 octobre 2010

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traveller : oh je suis ravi que tu te réfères à cet autre génie. Tu as raison de ne fréquenter que des personnes aussi élevées par la pensée. C'est beau.
:-)

(mouarf !)

Écrit par : Monsieur Poireau | jeudi, 28 octobre 2010

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@ JM-L

Belle bete....

Écrit par : Ben | jeudi, 28 octobre 2010

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@ Monsieur Poireau

Puisque vous n'aimez pas les hommes de science, prenez les filosofes alors, Luc Ferry? Il dit la même chose et ne veut plus devenir ministre de l'enseignement s'il ne peut pas avoir de garantie de rester 4 ans, parce que c'est le temps nécessaire minimum pour corriger la catastrophe, ces paroles.

Cela vous va?

Écrit par : traveller | jeudi, 28 octobre 2010

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Autre celebre constructeur Liegeois

http://www.caratsecurity.com/Products/heads-of-state.php

a quand des Sarolea, Gillet et autres FN sur nos routes...;-)))...

Écrit par : Ben | jeudi, 28 octobre 2010

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@ Traveller : historiquement, la CGT est liée au PC et aux partis de gauche non socialistes et la CFDT au PS. Le syndicat qui a ses entrées à l'UMP, c'est surtout la CGC (aujourd'hui CFE-CGC). Ce qui ne l'empêche pas de garder les yeux bien ouverts sur la gabegie gouvernementale actuelle…

http://fr.wikipedia.org/wiki/Confédération_française_de_l%27encadrement_-_Confédération_générale_des_cadres

Écrit par : Franck Pastor | jeudi, 28 octobre 2010

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@ Franck Pastor

Historiquement vous avez raison, mais quand je vois les réactions de Chèrèque et Thibault aujourd'hui j'ai quand même la nette impression que l'un ne veut pas trop brusquer le gouvernement présent et l'autre veut que le gouvernement se casse la gueule aujourd'hui.
Le PC est devenu obsolète et l'autre postier n'y arrive pas non plus.

Écrit par : traveller | jeudi, 28 octobre 2010

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Franck Pastor : ah non, n'allait pas entacher le savoir immense de Traveller avec des vérités infondées. S'il dit que Thibault est ami du PS et Chérèque de l'UMP, c'est ainsi que les choses sont. Comme disait Luc Ferry : il pense donc je le suis !
:-))

(mouarf !).

Écrit par : Monsieur Poireau | jeudi, 28 octobre 2010

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@ Monsieur Poireau

Libre à vous de vivre dans le passé.
Et si vous croyez que Luc Ferry soit enchanté par l'enseignement en France aujourd'hui, allez-y, envoyez vos enfants à ces écoles pourries où ils n'apprennent rien d'utilisable.

Écrit par : traveller | jeudi, 28 octobre 2010

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Traveller : comme je regrette que mes enfants ne fussent pas les vôtres pour profiter de ce bagage intellectuel époustouflant. Ils sont malheureusement limités du fait d'une génétique hasardeuse car leur mère est un peu sotte aussi. Ils ne comprennent pas le bonheur des élites. C'est regrettable et je m'en repends chaque jour.
:-)

(mouarf !).

Écrit par : Monsieur Poireau | jeudi, 28 octobre 2010

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@ Monsieur Poireau

Au moins vous vous amusez, même si vous n'apportez rien a la discussion.

Écrit par : traveller | jeudi, 28 octobre 2010

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@traveller

Quelle discussion ? Depuis le temps que vous gargarisez ici tout seul. Il n'y a que vous qui ne vous lisiez pas, mon pauvre ami...

Écrit par : Maurice Rice | jeudi, 28 octobre 2010

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Traveller : mais je ne peux rien vous apporter, vous savez tout. Je ne suis ici que pour contempler votre brillante intelligence et boire vos paroles. Comme oserais-je espérer avoir l'ombre de l'espoir d'une miette de particule microscopique de vous apporter quelque chose ? Vous êtes la pléthore de l'intelligence personnifiée !
:-)

Écrit par : Monsieur Poireau | jeudi, 28 octobre 2010

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Il y en a qui s'égarent ici. Et la dérision prend une mauvaise pente.

Écrit par : MARS | jeudi, 28 octobre 2010

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@mars

Il vient un moment où il faut tirer la chasse sur la bêtise et la suffisance d'une certaine extrême-droite, c'est tout. Cette extrême-droite qui vante tant le travail qu'elle passe tout son temps sur ce blog à vomir sa haine ordinaire anti-francophones. Au bout d'un temps, c'est bon, il faut leur dire à quoi ils ressemblent malgré leurs ronds-de-jambes et leurs petites hypocrisies qui impressionnent tant Marcel. En plus les couplets anti-"bolcheviks" et pro-"Oostfronters-trompés-les-malheureux", façon vieillard cacochyme toujours le bras droit tendu, ça va bien. Y'a le site du Vlaams Belang pour ça. Et basta !

Écrit par : Maurice Rice | jeudi, 28 octobre 2010

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Autant je suis d'accord qu'il y a une trop grande généralisation et que certaines idées sont nauséabonde autant je ne suis plus d'accord quand on dit qu'il ne se passe rien en wallonie, que le parti socialiste est un parti normal et que les syndicat font un travail normal.

Le clientélisme est archi présent en wallonie(je ne dit pas pas qu'il n'est pas présent ailleurs)
Le parti socialiste maintient une population sous sa coupe pour avoir des voix.
Les syndicats vont beaucoup trop loin et ont provoqué la fermeture de plus d'une entreprise(même si la mentalité d'une bonne partie des travailleurs y est aussi pour quelque chose)

Je suis sur que je vais me faire traiter de vilain capitaliste, de menteur et me faire plein d'amis. Et je suis encore plus convaincu que je perd mon temps sur ce blog alors que j'ai beaucoup trop de travail. Mais ce n'est pas bien grave, cela change les idées.

Écrit par : MARS | jeudi, 28 octobre 2010

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'Les syndicats vont beaucoup trop loin et ont provoqué la fermeture de plus d'une entreprise'

Cuivre & Zinc !
je m'en rappelle !!

http://archives.lesoir.be/cuivre-et-zinc-l-histoire-d-un-suicide_t-19970718-Z0DZTJ.html

PS: presse francophone

Écrit par : bema | jeudi, 28 octobre 2010

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Intéressant comme résultats d'enquête. Encore une preuve qu'inconnu et peur vont souvent de pair, s'alimentant l'un l'autre. Faites tomber l'inconnu, la peur s'évapore :

http://www.hln.be/hln/nl/957/Belgie/article/detail/1176129/2010/10/28/Vlamingen-en-Brussel-onbekend-is-onbemind.dhtml

J'ai particulièrement aimé le 3è paragraphe après le chapeau : multilinguisme et multiculturalité.

Écrit par : Florent | vendredi, 29 octobre 2010

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@MARS

Ce n'est pas parce que je partage vos idées quant au PS, à son clientélisme et à sa démagogie, que je vais me mettre à soutenir l'extrême-droite flamingante et ses propos de gros beaufs accoudés à des comptoirs de bistrot.

On ne va pas soutenir la peste parce qu'on n'aime pas le choléra.

Écrit par : Maurice Rice | vendredi, 29 octobre 2010

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@Maurice

on est bien d'accord.
C'est juste que c'était en train de déraper (et pour être honnête, j'ai une part de responsabilité dans ce fait)et d'aller trop loin dans l'autre sens.

Comme d'habitude, c'est l'excès qui nuit en toute chose.

Écrit par : MARS | vendredi, 29 octobre 2010

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@Florent

Onzin. Ik kom elke werkdag in Brussel en wat mij betreft zouden hele buurten er veel beter uitzien na wat bombardementen en wat napalm.

[Incitation à la violence et au meurtre de Lieven totalement inacceptable, mais je la laisse à sa propre responsabilité, pour qu'on comprenne bien que ça aussi, c'est l'électorat nationaliste (flamand).]

Écrit par : Lieven | vendredi, 29 octobre 2010

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Lieven

Si t'aimes pas Bruxelles, va te ballader à Borgerhout sur le heilige vlaamse grond, stomme !

Écrit par : Endadine Akass | vendredi, 29 octobre 2010

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Machin-chose essaie encore, j'imagine, de me mettre hors de moi après ses propos de hier que je n'ai toujours pas digérés.
Comme si son point de vue allait changer qqch aux résultats du sondage cité un peu plus haut...

Écrit par : Florent | vendredi, 29 octobre 2010

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ça, ça vaut le détour!!!

Pour nos visiteurs qui ne maîtrisent pas le NL, voici en gros ce que vient de nous sortir Lieven:

"Nonsense. Je viens tous les jours à Bruxelles et à mon avis, des quartiers entiers seraient beaucoup plus agréable après quelques bombes au napalm"

Et sans smiley, hein Marcel?! quoi que de toute façon un tel discours, même avec smiley, en dit long sur le personnage.

Et on doit vraiment vivre dans le même pays que des gens pareils?

je suis écoeuré...

Écrit par : zebigbuild | vendredi, 29 octobre 2010

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bigbuild,

Ne vous fatiguez pas à relever. Ignorez, ça vous élèvera.... j'admets que ça ne l'abaissera pas, mais ça, il y parvient très bien tout seul.

Écrit par : Florent | vendredi, 29 octobre 2010

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@zebigbuild

Vous attendiez autre chose de l'extrême-droite flamingante ? Tous ces bema, traveller et lieven disent ici la même chose. Chez eux, on est fascistes et racistes de pères en fils, bien qu'ils prennent des mines outrées et crient à la diffamation des méchants francophones dès qu'on en parle. Elevés dans le nazisme par leurs parents ou grands-parents, ils n'en sont jamais sortis. Tout le reste, c'est des chansons.

Écrit par : Endadine Akass | vendredi, 29 octobre 2010

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Me semble quand même que traveller est resté correct. Rien à voir avec les propos de lieven ou bema qui sont bien au delà de la limite "autorisée".
Mais je n'ai pas le temps de lire tout les messages non plus!

Écrit par : MARS | vendredi, 29 octobre 2010

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@ Maurice Rice

Calmez votre haine personnelle vis-à-vis de ma personne sur ce blog.
Je n'ai jamais attaqué les Wallons ou les Bruxellois en groupe, ni ici, ni ailleurs.
J'écris pratiquement toujours sur mon vécu et que vous ne me croyez pas prouve seulement que vous n'avez pas mon expérience.
J'en ai encore la preuve maintenant.
De mon ventre j'avais écrit que la CGT était socialiste et la CFDT proche de l'UMP.
Franck Pastor me répondait que la CGT était d'origine communiste et la CFDT d'origine socialiste et je le croyais.
J'avais quand-même un doute et je me rappelais vaguement une conversation avec un patron Français d'il y a des années.
Résultat de mes vérifications:
La CGT date du mouvement des années 1860 et est fondé en 1865, des dizaines d'années avant le parti communiste Français, fondé en 1920.
La CFDT était fondée en 1919 par le mouvement ouvrier Chrétien, évoluait après vers le socialisme et revient maintenant vers le centre.

Donc malgré le fait que je donnais raison à Franck Pastor, j'ai quand-même vérifié et constaté que j'avais raison en utilisant ma logique à moi.

Je n'ai jamais refusé d'admettre mon tort et je n'ai jamais attaqué une personne non-politique sur ce blog.
Par contre vos vociférations vis-à-vis de moi sont inacceptables et votre manque d' éducation qui vous empèche de me contrer dans mes propos et qui vous oblige d'être impoli et injurieux sans raison valable, en dit beaucoup plus sur vous que sur moi.
Répondez moi ouvertement quand je fais erreur et apportez des éléments valables, d'accord, mais arrêtez votre comportement d'ours blessé.

@ Lieven

Verklaar aub dat je geen Brusselaars met napalm wilt vermoorden, dat je bepaalde wijken van Brussel vuil en smerig vindt en dat ze beter zouden afgebroken en vernieuwd worden.
Voor het ogenblik lijkt het alsof je de helft van Brussel wilt vermoorden en ik weet dat het jouw bedoeling niet was het zo te laten over komen.
Dank je voor die verduidelijking.

Écrit par : traveller | vendredi, 29 octobre 2010

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@ bema

Ga aub verder met jouw info en opzoekingen, er zijn mensen die er interesse voor hebben.

Écrit par : traveller | vendredi, 29 octobre 2010

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@traveller

Si vous vous êtes senti visé par ceci (où vous n'étiez pas cité) :

"Il vient un moment où il faut tirer la chasse sur la bêtise et la suffisance d'une certaine extrême-droite, c'est tout. Cette extrême-droite qui vante tant le travail qu'elle passe tout son temps sur ce blog à vomir sa haine ordinaire anti-francophones. Au bout d'un temps, c'est bon, il faut leur dire à quoi ils ressemblent malgré leurs ronds-de-jambes et leurs petites hypocrisies qui impressionnent tant Marcel. En plus les couplets anti-"bolcheviks" et pro-"Oostfronters-trompés-les-malheureux", façon vieillard cacochyme toujours le bras droit tendu, ça va bien. Y'a le site du Vlaams Belang pour ça. Et basta !"

c'est absolument PARFAIT ! Et c'est révélateur de vous, pas de moi.

Een prettige dag verder !

Écrit par : Maurice Rice | vendredi, 29 octobre 2010

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@reiziger : "Verklaar aub dat je geen Brusselaars met napalm wilt vermoorden, dat je bepaalde wijken van Brussel vuil en smerig vindt en dat ze beter zouden afgebroken en vernieuwd worden.
Voor het ogenblik lijkt het alsof je de helft van Brussel wilt vermoorden en ik weet dat het jouw bedoeling niet was het zo te laten over komen.
Dank je voor die verduidelijking."

Je crois pourtant que ses propos étaient très clairs. Vous seul, reiziger, semblez avoir compris autre chose et lui demandez de le réexpliquer... ou de travestir ses propres propos car vous savez très bien que ce qu'il a dit est borderline. Et encore, c'est rien par rapport à son coup d'éclat de hier, à propos de la guerre.

Écrit par : Florent | vendredi, 29 octobre 2010

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@Traveller

bedankt
ik was ook niet van plan om af te haken

helaas moet ik sommige bloggers, zij die denken dat door het regelmatig vermelden van mijn alias en daar hun eigen onrechtmatige associaties aan te koppelen (zoals Mars nu voor het eerst bijvoorbeeld), desbetreffend ontgoochelen

als na geboorte getogen vlaming in Brussel ben ik onnoembaar veel meer gewoon;
de jaren 60 en 70 waren toen bijzonder 'neig'

en ik kan mij ook voorstellen dat een hele reeks door mij naar voren geschoven argumenten niet bij iedereen in goede aard valt, soms scherp overkomen, enz ...

ik sluit bij deze dit topic af
tot vervolgs

Écrit par : bema | vendredi, 29 octobre 2010

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@ Maurice Rice

N'essayez pas de jouer au plus fin, vous ne faites pas le poids.

C'est la dernière fois que je m'adresse a vous.

Écrit par : traveller | vendredi, 29 octobre 2010

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@traveller

Autre chose. Vous écrivez :

"J'écris pratiquement toujours sur mon vécu et que vous ne me croyez pas prouve seulement que vous n'avez pas mon expérience."

Où ai-je écrit que je ne vous croyais pas ? Je vous ai traité ailleurs en guise de provoc de "travelwanker", il est vrai. C'est probablement votre "expérience" qui vous pousse à en conclure quelque chose de totalement hors sujet (comme d'habitude) : je ne vous crois pas. Il faut dire que les sophismes sont un de vos systématismes. Allez donc voir la traduction de "wanker" au dico. Et tant que vous êtes à la bibliothèque, voyez aussi la définition de "cuistre".

Écrit par : Maurice Rice | vendredi, 29 octobre 2010

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@traveller

"C'est la dernière fois que je m'adresse a vous."

MY pleasure !

Écrit par : Maurice Rice | vendredi, 29 octobre 2010

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@traveller

Ce sont les constitutionnalistes de bistrot à deux balles et à géométrie variable comme vous qui ne font pas le poids.

Écrit par : Maurice Rice | vendredi, 29 octobre 2010

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@traveller

Je moet al van enorm slechte wil getuigen om er iets anders in te lezen. Ik ga geen moeite doen om de zaak verder te derduidelijken.

Écrit par : Lieven | vendredi, 29 octobre 2010

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@ Traveller (au sujet de la CGT et de la CFDT) : pffiou, je ne remontais pas aussi loin dans le temps que vous ! Le temps où le parti communiste n'existait pas et où la CFDT n'était pas encore sortie de la CFTC, c'est vraiment la préhistoire :-))

Écrit par : Franck Pastor | vendredi, 29 octobre 2010

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@ traveller
"Donc malgré le fait que je donnais raison à Franck Pastor, j'ai quand-même vérifié et constaté que j'avais raison en utilisant ma logique à moi."

Vérifiez mieux à l'avenir :

http://www.istravail.com/article65.html
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Syndicat.htm

CGT Confédération générale du travail
Syndicat français créé en 1895, sous l'influence du syndicalisme révolutionnaire. La CGT a connu plusieurs scissions d'origine idéologique notamment en 1947 avec la création de la CGT-FO.

CFTC Confédération française des syndicats chrétiens
Syndicat français né en 1919, se référant à la morale sociale chrétienne.

CFDT Confédération française démocratique du travail
Syndicat professionnel français né en 1964, issu de la CFTC.

Écrit par : catherine | vendredi, 29 octobre 2010

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Catherine : ce n'est pas possible que vous ayez raison. Ce serait accepter que Traveler puisse avoir ce qui ne se peut pas puisque l'univers entier repose sur son intelligence et son vécu extraordinaires !
;-)

Écrit par : Monsieur Poireau | vendredi, 29 octobre 2010

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@ Catherine

D'accord mais la CGT sortait des rangs de l'Association Internationale des Travailleurs de 1864/65, la première organisation socialiste internationale qui évoluait vers la CGT en 1895 en passant différent stades.
Donc la CGT était sous l'influence socialiste des le début et la CFDT sortait des syndicats Chrétiens de 1919 et pas des socialistes, ce qui était la base de la discussion.

Écrit par : traveller | vendredi, 29 octobre 2010

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@Lieven

Traveller wilde zijn Marcelleke uithangen...

:)))


Waarschijnlijke antwoord van Traveller : "Door mijn grote ervaring, weet ik dat volgens de legende zou het marcelleke zijn naam te danken hebben aan de bokser Marcel Cerdan. Meer waarschijnlijk is de naam ontstaan in de 19de eeuw wanneer de “Etablissements Marcel” het kledingstuk in serie fabriceerden. Natuurlijk was er in die fantastische tijden geen sprake van godversyndicaten !"

Écrit par : Maurice Rice | vendredi, 29 octobre 2010

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Dank je traveller voor je boodschapje aan Lieven.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 29 octobre 2010

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@ traveller
"D'accord mais la CGT sortait des rangs de l'Association Internationale des Travailleurs de 1864/65"

Votre savoir incommensurable me laisse pantoise, "mais j'ai quand même vérifié et constaté que j'avais raison en utilisant ma logique à moi"

http://www.marxists.org/francais/ait/1864/00/18640000.htm

Et avant l'A.I.T., il y avait quoi ?

http://books.google.be/books?id=TxscHKdx54cC&pg=PA9&lpg=PA9&dq=associations+ouvriers+guildes&source=bl&ots=MTjr2f3Nr8&sig=7e9xacT7J4Xx82PbQIyYLA49nXY&hl=nl&ei=mfPKTPPCH8yZOr233aYB&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CCUQ6AEwAw#v=onepage&q=associations%20ouvriers%20guildes&f=false

On peut s'amuser longtemps comme ça ;-)

Écrit par : catherine | vendredi, 29 octobre 2010

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@ catherine

Je m'excuse mais le socialisme "moderne" a commencé au 19ème siècle dans le sens de l'organisation générale des travailleurs en rassemblant tous les métiers dans une organisation.

Écrit par : traveller | vendredi, 29 octobre 2010

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@ traveller
Pirouette encore une fois !!!
S'excuser est une preuve de faiblesse, on prie quelqu'un de bien vouloir l'excuser.

Vous affirmez constamment sans preuve et ne lisez pas ce que chacun ici écrit preuves à l'appui (bien qu'à vous lire vous ne refusiez pas d'admettre que vous avez tort.)

Maintenant, que vous le vouliez ou non, Karl Marx a écrit les statuts de l'AIT et il était, jusqu'à preuve du contraire, COMMUNISTE.

Écrit par : catherine | vendredi, 29 octobre 2010

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@ catherine


lisez ceci et dites moi que cette organisation était communiste.
Marx a écrit l'adresse inaugurale et les statuts provisoires, mais cette organisation et ces membres, y compris les riches "trade unions" anglais étaient socialistes.

Écrit par : traveller | vendredi, 29 octobre 2010

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@catherine

Lisez plutot ceci:)))

http://fr.wikipedia.org/wiki/Association_internationale_des_travailleurs

Écrit par : traveller | vendredi, 29 octobre 2010

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@ traveller
J'avais déjà lu.
A vous maintenant de lire et je m'en tiendrai là, rien ne sert d'essayer de faire rentrer du jus dans un pavé.

http://www.marxists.org/francais/engels/works/1888/01/fe18880130.htm

Écrit par : catherine | vendredi, 29 octobre 2010

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Lieven, vous rappelez-vous qu'un journaliste du Soir avait déclenché un tollé chez les nationalistes flamands parce que ce type avait cru drôle de suggérer, pour remédier aux problèmes communautaires, d'embarquer les membres de la N-VA et tous ses électeurs dans le même bateau et de faire couler le bateau au large des côtes ?

Vous avez choisi de faire le même genre d'« humour » bidon. Donc vous suscitez le même type de réactions. Ça ne devrait vraiment pas vous étonner.

À moins que vous considériez aussi tout ceux qui ont été choqués par l'articulet du journaliste du Soir comme des gens d'« enorm slechte wil »…

Écrit par : Franck Pastor | vendredi, 29 octobre 2010

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@ Catherine

Maintenant le Manifeste est l'adresse inaugurale?

Je sais qui sont Marx et Engels, je connais le Manifeste mais cette Internationale ne s'est jamais développée en parti ou organisation communiste, bien qu'après Lénine et? Trotsky et Staline ont essayé pendant des années.
Est-ce que le socialiste Belge Emile Vandervelde était communiste, le président de la 2ème Internationale, malgré la pression de Moscou?

Écrit par : traveller | vendredi, 29 octobre 2010

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Chauve qui peut, y'a encore traveller qui nous coupe les cheveux en quatre pour se faire une perruque. "Il a raison en utilisant sa logique à lui"...

:)))

Écrit par : Maurice Rice | vendredi, 29 octobre 2010

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@Sylvain

Désolé pour cet énorme lag dans mon temps de réponse, mais cette fin de msemaine a été plutôt remplie et en ce moment je devrais faire autre chose.

Tout d'abord, au même titre que vous, je suis avide de cohérence et de précision dans la terminologie. En ce sens je ne peux accepter l'utilisation abusive du terme "ultralibéral" pour tout ce qui n'est pas politiquement à gauche d'un point de vue économique.

Ensuite il faut distinguer deux choses :

1. Le libéralisme politique qui est une doctrine et non une idéologie. Pour faire très bref : les compétences résiduelles doivent aller à l'individu, l'état ne place de bornes que là où le contrat social passé entre les individus d'une société et son appareil institutionnel et étatique lui indique de le faire.

2.Le libéralisme économique qui dans le même type d'ordre d'idée entend laisser aux individus et aux entreprises le soin de réguler le "marché" sur base des courbes d'offre, de demande et d'une information complète. Dans ce libéralisme qui exclut toute empathie de type humain, l'objectif est de maximiser le profit de chaque acteur pour que la production de richesse soit optimale et permette donc à chaque acteur du marché d'ensuite créer le modèle de vie qui lui convient avec les ressources dont il dispose. Ensuite on peut faire la différence d'analyse entre les écoles de Chicago, les post-Chicagoans, la doctrine de l'UE.

Ce dont vous parlez, l'ultralibéralisme est un terme creux qui désigne tous les procès d'intention qu'on fait au "patronat".

Aujourd'hui les propriétaires des entreprises ne sont plus les "patrons", ce sont les actionnaires et ces actionnaires sont des gens comme vous et moi, et aucune restriction à l'achat d'action sur les marchés public n'est dressée à l'égard de quiconque. Or il apparaît, et c'est la critique que je retiens comme pertinente à l'égard de la culture boursière et actionnarisante du marché depuis la création de la SA par la Belgique, que les actionnaires ne soient préoccupés que par le rendement de leurs actions ou leur plus values lors de leur revente.

Et là, comme par hasard, tous les acteurs se comportent à peu près de la même façon, qu'ils soient syndicalistes radicaux ou requins de la finance.

D'où ma première réaction face au débat "gauche-droite" qui pour moi est mort dès l'instant où on fait le constat suivant : ce n'est pas le système qui pose problème, mais la façon dont les individus pris séparément l'emploient.

Dès l'instant où une personne entre dans une banque pour obtenir un prêt et ouvrir un compte d'épargne, elle est traumatisée par le fait que le taux de son emprunt soit plus important que le rendement de son épargne et hait la banque à juste titre pour cette plus-value sans raison, ce qu'en droit on appelle un enrichissement sans cause, du fait d'une situation de monopole des institutions bancaires sur l'objectivation des valeurs par le système monétaire. Ce sont elles, et non les banques centrales ou les états, quoiqu'ils en pensent, qui sont effectivement capable de créer de l'argent, c'est à dire de transformer du travail, de la dépense d'énergie investie dans la création et la production ou la fourniture de service, en billet monnayable pour obtenir du travail, etc... d'autrui.

De cet état de fait provient la situation suivante : les clients d'une banque sont sans pitié à l'égard de ses performances, et donc les grandes structures financières sont pressées par ceux-là même qui perdent leurs emploi et subissent la crise, de faire du chiffre le plus vite possible, précisément parce que la situation est précarisée et précarisante.

En gros la matrice des causes et des effets sur les marchés de la bourse est plus qu'imparfaite et demandera une évolution. Pourquoi une évolution et pas une suppression? Parce que le débat entre socialisme et libéralisme est clôs depuis bien longtemps. L'excès de libéralisme donne les USA qui est une démocratie viable même si socialement impitoyable. Les gens ont le choix et il n'existe aucun correctif ou presque pour compenser les inégalités de départ, à la naissance.

En revanche le modèle correctif du socialisme poussé à l'extrême n'a donné que des dictatures en banqueroute qui ont affamés leurs populations et l'affament encore dans de nombreux pays en sus de priver les individus de la plupart des libertés élémentaires que sont en droit d'exiger n'importe quels humains au XXIème siècle.

Dès lors la question qui reste c'est : dans quelle mesure au travers des élections il faut que le politique puisse, et même doive, compenser les errements d'un système par les mécanismes de fiscalités qu'on appelle "mécanismes de solidarité" pour faire joli. Aujourd'hui l'impôt sert moins à payer les armées et les cours de justice censées assurer la paix minimum, comme dans le modèle féodal, mais consiste désormais dans un système de type "assurance" où les actifs paient pour permettre aux non-actifs dans certaines circonstances de bénéficier de revenus malgré leur incapacité (malgré eux dans le principe) à produire de la richesse par leur travail ou leur patrimoine.

Dans un contrat social de ce type, lorsque les travailleurs stoppent l'outil de production, ils se saisissent du moyen de revenus du patrons et le privent de ces derniers. Ce n'est que légitime. Par contre lorsque la grève à pour but de paralyser les voies de communication et donc commerciales de tout un pays, ce qui est saisi par les grévistes, c'est bien plus que les simples outils de production ou de manque à gagner fiscal pour l'état : ces grévistes font le pari que puisque les manifestations et blocages met TOUTES LES ENTREPRISES EN GRÈVE DE FACTO, c'est l'ensemble de la population française qui va se retourner contre l'appareil gouvernemental, conscientisée qu'elle est de la justesse de l'action des manifestants.

Or si dans une grève de type salariés d'une entreprise VS patrons propriétaires de l'entreprise, le conflit reste interne, dans le cas de la France par contre ceux qui font les frais de l'action ne sont plus les responsables de la situation : l'actionnariat, les politiques et le phénomène spontané de la mondialisation qu'on ne peut imputer à personne, mais bien ceux qui sont censé bénéficier de ce genre de revendication : la population. Qui perd de l'argent? L'état français et donc la population française et les entrepreneurs installés en France dont les affaires dépendent entre autres de la capacité à circuler. C'est donc vraiment une autopunition dont, et heureusement, les politiques se sentent encore responsables, bien que cela soit en train de changer. Il s'agit donc de la main droite qui prend en otage tout le corps en plaçant une arme sur la tempe, mais en menaçant de se suicider un organisme qui lui est étranger. Or compter sur les bons sentiments de SYSTEMES est juste une bêtise sans nom au prétexte que derrière ces systèmes se trouvent des hommes... Or ces derniers sont,puisque parties prenantes de ces derniers, encore plus impuissants face aux "dommages collatéraux" qu'ils provoquent. Il s'agit donc non d'une prise d'otage mais d'un chantage au suicide collectif initié par une partie de la population qui considère que ses intérêts sont fatalement ceux des autres individus, ce qui est un mode de raisonnement typiquement libéral (voir le tout début du post). Ce qui ne manque pas de piquant, vous en conviendrez.

Enfin à propos des salaires des cadres qui serviraient à payer les retraites, c'est n'importe quoi et vous le savez très bien. Le salaire annuel du patron de Goldman Sax ne représente probablement même pas 5% des salaires de moins de 2000€ Bruts par mois chez Dexia sur un an.

Le vrai problème c'est que sur un système de pensions payées par les actifs pour les retraités, il faut une pyramide des âges en croissance. Or on le sait aujourd'hui cette croissance démographique comme modèle est non-viable pour la planète à moyen-long terme. il faut donc réduire la population globale, ou au moins limiter les foyers d'explosion démographique et pour ce faire il faut inverse ou paralléliser les pyramides des âges. Donc il faudra passer d'un système de solidarité intergénérationnelle à un système de capitalisation au cours de la période d'activité. Ce qui signifie qu'une ou deux génération seront tenues de payer à la fois pour les pensionnés, et à la fois pour leurs pensions. Or aujourd'hui les travailleurs se battent pour simplement travailler jusqu'à 60 ans plutôt que 62 ans? Mais même UBU, Kafka et Magritte fusionnés n'auraient pu prévoir pareil surréalisme.

A propos des adolescents militants et conscientisés en politiques, vous remarquerez qu'ils sont l'émanation semi-élaborée des idées de leurs parents dans 95% des cas. Ce n'est que plus tard que la conscience politique devient réellement critique et vidée du besoin de reconnaissance dont se nourrit la personnalité de l'adolescent qui se dirige vers l'âge adulte.

Enfin en conclusion, croire que le monde est "malade d'un excès de capitalisme aveugle" est touchant, mais inexact. Le monde est malade d'un excès d'égoïsmes et de bassesses qui croissent avec le sentiments que la foule et l'écran masquent nos laideurs et nos actions indignes de nous. Le capitalisme n'a rien à voir avec çà, c'est juste un modèle économique qui permet à ceux qui ont de l'argent d'en gagner en permettant à d'autres de s'en servir et d'en gagner également. Je ne vois pas en quoi une horlogerie financière qui crée de l'activité et de la richesse serait responsable des actions scandaleuses des uns et des autres qui se servent de leur anonymat pour nier l'humanité d'autrui quand il est au stade de l'idée pour assurer la satisfaction immédiate d'envies qui ne passent plus au crible de la morale puisqu'elle échappent à la perception du public. En outre on n peut imputer des maux et des intentions à des choses dépourvues de conscience et de libre-arbitre.

Ce dont a besoin l'humanité c'est que la majorité des individus qui la composent soient en même temps conscients les uns et les autres de l'impérieuse nécessité de cohérence morale et purement intellectuelle des actes qu'on pose, les uns avec les autres. Le jour où le mot "paradoxe" a été inventé, on a donné un nom à la paresse intellectuelle et morale de gens qui finissent par hausser les épaules quand on leur montre les contradictions qui habitent leur existence et sont génératrices de souffrances et d'erreurs portant à conséquence en se contenant de dire que "effectivement c'est paradoxal"... "Oui, c'est incohérent, mais la Terre tourne toujours sur elle-même alors on s'en fout."

La France est à côté de la plaque et les théoriciens de l'empathie par le haut aussi quand ils s'imaginent que la solidarité et la justice s'obtiennent en la demandant, se réalise par l'édiction de loi et sont capables de changer l'individu en son for intérieur.

En se braquant sur les retraites elle se trompe de réforme et de cible, en partant dans tous les sens au niveau de ses doléances il n'en ressort qu'une "grogne" difficilement compréhensible et donc la réponse du gouvernement sera la perplexité et l'exaspération. Quant au niveau de l'image de cette population à l'extérieur, elle renforcera les préjugés existants à son égard. Enfin pour finir je dirais qu'on emploie un bazooka pour opérer une patte de mouche, et qu'en plus, mais c'est une prévision personnelle, cela n'aboutira à rien d'autre de ce qui aurait été obtenu par des revendications ponctuelles et légitimes à propos des incohérences et injustices contenues dans la loi. Il est bien plus facile de faire plier un ministre quand il passe pour un con et un salaud à coups de petites évidence, que de s'élancer dans un bras de fer avec l'appareil étatique pour contester une réforme qui non seulement est nécessaire, mais qui en plus est motivée précisément par le besoin de solidarité entre les individus. Tous les individus. Y compris dans la transversale : Jeunes pour vieux, vieux pour jeunes. En remettant en cause la justesse de cette réaction à la structure de la démographie française et aux conséquences de la crise financière en terme d'emploi vu les réactions des actionnaires du globe face à ses propres créations en matière de titres, la population française crie "moi d'abord" alors qu'elle s'imagine exprimer "tous ensemble".

Et relisez mes propos sur les enfants dans les ateliers. Je ne dis pas qu'il ne faut pas se battre pour améliorer la situation de tous et de soi-même quand c'est possible, mais je précise que vu ce qu'endurent certaines populations à travers le monde, d'un point de vue EMOTIONNEL je ne me sens pas remué et ému comme voudraient sans doute y arriver les objecteurs de conscience en y allant de tout leur poids dans la balance en parlant de ce qui se passe en France.

Bonne lecture et bien à vous.

Écrit par : Galadhrim | samedi, 30 octobre 2010

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Galadhrim : tout cela doit être intéressant, y'a pas un résumé ?

Écrit par : Monsieur Poireau | samedi, 30 octobre 2010

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Sisi : le libéralisme c'est bien et c'est surtout autre chose que ce qu'on en dit dans les médias.

Le capitalisme c'est un outil pour créer de la richesse qui employé à mauvais escient cause beaucoup de dégâts, d'où l'intérêt et le rôle de correctif du politique.

La grève par le passé permettait de faire pression sur le patron en le privant de son pognon. Aujourd'hui c'est sur l'actionnariat que ce manque à gagner opère, et donc puisque l'actionnariat est libre et fondamentalement bien plus égoïste ou responsable qu'on patron propriétaire de son affaire, le rôle de la grève dans une SA cotée en bourse mérite d'être repensée comme moyen de pression sociale, sachant que les cadres dirigeants sont des employés, des gestionnaires, et non des patrons old style.

Ce qui se passe en France c'est la mise en grève forcée de toutes les entreprises du pays en paralysant les moyens de communications et le ravitaillement en carburant. Mais ceux qui subissent directement les conséquences de cela ce sont les entreprises et les membres de la société française et non le gouvernement Sarkozy. Heureusement que les politiques se sentent encore (un peu) responsables de ce qui est en train de se produire, sinon ce type d'action serait complètement absurde, et non plus seulement "un peu".

Le fond du message véhiculé par les français dans la rue c'est ce qui est bon pour moi est bon pour tout le monde alors qu'ils s'imaginent faire preuve de solidarité. Ils défendent leurs intérêts personnels et en ce sens leur démarche est, d'un point de vue théorique, totalement libérale, dans son sens de doctrine politique. Pourquoi? Parce que la réforme des retraites est devenue indispensable depuis le changement de la pyramide des âges, et donc, la retarder, c'est s'allouer aujourd'hui des conditions plus favorables au prix de conséquences encore plus douloureuses pour ceux qui devront inévitablement la subir, et c'est donc totalement égoïste d'un point de vue générationnel. En effet, on devrait créer le cadre pour passer d'un système de cotisations à un système de capitalisation publique, mais cela veut dire que ceux qui subiront cette transition seront fatalement amené à payer à la fois pour leur pension future mais également pour celle, actuelle, de ceux qui aujourd'hui à la pension ont payé hier pour leurs propres pensionnés. Attendre encore et encore c'est être irresponsable avec ceux qu'on prétend tellement aimer et être prêts à tout pour eux : nos enfants.

Se plaindre donc d'un allongement d'à peine deux ans quand on est conscient de la révolution nécessaire pour faire perdurer le modèle social actuel, c'est à désespérer définitivement de la race humaine.

Écrit par : Galadhrim | samedi, 30 octobre 2010

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Correctif paragraphe 3:

"...bien plus égoïste ou IRresponsable qu'un patron propriétaire de son affaire..."

Écrit par : Galadhrim | samedi, 30 octobre 2010

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@ Galadhrim

Félicitations, excellent article.
Il ne faut pas déespérer de la race humaine, mais il faut désespérer d'une race dont la cervelle est lavée à l'encre rouge et rendue à l'état de zombie par les syndicats.
Il n'y a que l'enseignement qui peut rémédier à cela et malheureusement les zombies sont déjà en majorité dans l'enseignement.

Écrit par : traveller | samedi, 30 octobre 2010

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@Galadhrim

Magnifique article.

Malheureusement, l'homme est foncièrement égoïste et la mondialisation lui permet de l'être sans que cela se voie trop. Sans règles et garde fou la masse se dirigera toujours d'elle même vers le précipice. Le tout est de ne pas mettre trop de règles!(sinon on tombe dans la dictature)

Ce n'est pas évident et cela demande des hommes de bonne volonté, ce qu'il n'y a plus beaucoup!

Écrit par : MARS | samedi, 30 octobre 2010

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Do not déespérer of the human race, but he must despair of a race whose brain is washed in red ink and returned to the zombie state by the unions

Écrit par : phd dissertation thesis | mardi, 15 février 2011

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For me capitalism is a tool to create wealth that misused cause much damage, hence the importance and role of the political fix.

Écrit par : admission essay service | vendredi, 25 février 2011

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