mercredi, 14 mars 2012

Belgique brûle-t-elle ?

Mise à jour suite à une remarque d'Alain : mon total ne faisait que 145 députés. J'ai donc remonté ses bretelles à mon tableur et revu légèrement le commentaire

Badaboum, le baromètre RTL-TVI/Le Soir est sorti, et ça fait très mal. Tout d'abord, parce que la N-VA continue tranquillement sa progression. Je l'avais prédit, en tout cas, j'avais annoncé que ce serait probable dans un premier temps. Le fait est qu'un premier ministre francophone, une hexapartite avec soutien vert extérieur, ajoutés à la nécessité de la rigueur, ont tout pour ne pas être sexy aux yeux de l'électeur — y compris en Wallonie où le PS perd quelques belles plumes. La question est : cela va-t-il perdurer ?

En tout cas, comme je le fais régulièrement, j'ai fait une projection en sièges. Elle est très hypothétique et non scientifique, parce qu'elle ne tient compte que du pourcentage des partis et de la répartition des sièges (88 néerlandophones sur 150). Mais disons que si l'on votait aujourd'hui, la Chambre pourrait ressembler au graphique ci-dessous.

Que remarquez-vous ? C'est simple : il n'y a plus qu'une famille politique qui égale la N-VA, avec 36 sièges (39 selon Fabrice Grosfiley). Les socialistes du Nord ajoutés à ceux du Sud font jeu égal. Mais les libéraux doivent se contenter de 25 strapontins, contre 24 pour les démocrates-humanisto-chrétiens.

Autre constat : la N-VA et le Vlaams-Belang (les nationalistes) obtiennent plus de 50% des sièges néerlandophones. Imaginez une telle chose au Parlement flamand… Car oui, en 2014, on élira aussi nos parlementaires régionaux. Si ces intentions de votes devaient alors se concrétiser, le roi de la Flandre s'appellerait Bart De Wever, et il n'aurait besoin que d'un seul autre parti pour obtenir une majorité. Gageons qu'il ne choisira pas le Vlaams Belang.

Autre constat, la réforme de l'État, qui requiert les deux-tiers des sièges, requiert (mais c'est pratiquement déjà le cas) l'ensemble des partis traditionnels. Il en faut en effet la bagatelle de huit, sans aucune défection ou presque, pour parvenir aux 66,666… % fatidiques. Et il devient tout bonnement impossible de concevoir un gouvernement ayant une majorité en Flandre sans y intégrer, au choix, le Vlaams Belang ou la N-VA. Si Albert II a un jour fait un cauchemar, c'est bien celui-là.

Le Vlaams Belang ne va pas bien, c'est un fait. Mais il oscille entre 10 et 12,5 % depuis les dernières élections. Contrairement à l'Open VLD, il ne semble donc plus vouloir chuter. Dans le sondage de la semaine passée (RTBF/La Libre), il reprenait même des plumes piquées à la N-VA. Ceux qui crient à hue et à dia que ce parti est fini ("grâce à Bart De Wever" — je t'en foutrai, moi, des grâce à qui !) vont peut-être un peu vite en besogne. Et par mesure de précaution, je préfère considérer que le Vlaams Belang n'est pas encore enterré. Comme je l'ai déjà dit quelques fois, il doit sa chute d'abord à la disparition de son leader historique (Karel Dillen), et ensuite à la rigidité des "Anversois" (Filip Dewinter avant tout) et aux promesses de réforme non tenues de son président, Bruno Valkeniers, cofondateur du cercle étudiant néofasciste (ou néonazi, c'est selon) NSV. Oui, le Belang a perdu de sa superbe, mais il est aussi revenu vers plus de radicalisme. Un parti noir de noir. Filip Dewinter rappelait encore ce dimanche à un journaliste de Rue89 que son parti était "plus à droite que le FN (français)". C'est-à-dire à la droite de l'extrême droite.

Et même si le VB baissait encore, c'est au profit d'un parti tout aussi radical (belgiquement parlant) qui, à sa différence, a non seulement la capacité de se trouver au pouvoir, mais y est déjà — au gouvernement flamand, et dans un certain nombre de communes. Quant au Parlement belge, les gens de Bart occupent le terrain quasi quotidiennement. On se demande même qui est notre premier ministre, d'Elio di Rupo ou de Bart De Wever, quand on regarde le nombre de passages de l'un et de l'autre à la télévision, particulièrement en Flandre. 

À l'arrivée, la démocratie belge ressemble aujourd'hui à ce qu'était la démocratie italienne dans ses pires moments : elle est vaporisée façon puzzle. Les partis traditionnels du Nord ne parviennent même plus à faire, ensemble, jeu égal avec les nationalistes. Même la N-VA, seule, ne peut rien avec 36 sièges. Et en face, seule une tripartite traditionnelle serait encore en mesure de former un gouverment. C'est déjà le cas, me direz-vous ? Oui, mais avec une N-VA aussi dominante, et après 4 ans de gouvernements sans majorité en Flandre (6 en 2014), je pense qu'on peut exclure un accord du type de celui qu'Elio a signé. Et fin du fin, si même la N-VA n'est toujours pas maîtresse du jeu, la vaporisation politique lui profite, puisque son Credo, c'est que la démocratie belge est une hérésie. Et côté flamand, elle est tout simplement in-con-tour-nable. Bref, un tel parlement pourrait bien être notre dernier.

Une rumeur veut d'ailleurs que les Wallons n'étaient pas dupes au moment de s'engager dans le gouvernement Di Rupo. Et qu'ils n'y montaient qu'ayant à l'esprit de retarder tant que faire se pouvait l'inévitable: la scission du pays. Au vu de ce graphique, et pour autant qu'il se concrétise, ils avaient raison, tout simplement. Une chose est certaine : si ce scénario devait prendre vie, la seule chose sage qu'il nous resterait à faire serait de gérer la scission. Mais tout n'est pas joué. Nous avons un gouvernement. Il lui reste deux ans et des poussières pour inverser la tendance. Il n'a pratiquement aucun atout dans sa manche. Pire : il doit se faire détester pour maintenir le pays à flot. Il arrive dans ce bas monde que le courage et l'audace la plus folle payent. Mais de vous à moi, je n'y mettrais pas ma main au feu : il se pourrait qu'un jour prochain, dans deux ans à peine, cette actualité devienne brûlante. 


Capture d’écran 2012-03-14 à 21.33.48.png

01:20 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (285) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Avez-vous lu l'"opiniestuk" de Bart Maddens dans DS d'hier ? Tout y est dit:

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=EC3N8QFB

Écrit par : Requin Solitaire | mercredi, 14 mars 2012

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[JE NE CAUTIONNE EVIDEMMENT PAS LA PHRASE ENTRE PARENTHESE. JE LA LAISSE A TITRE D'EXEMPLE DE LA MANIERE DE PENSER DE CERTAINS FRANCOPHONISSIMES. NOTE DU CENSEUR SEL]

Merci Marcel, Vous me rassurez rien n'est perdu il y aura bien une LIBERATION de la Belgique Francophone ( pléonasme- ce qui n'est pas francophone en Belgique c'est quelle que chose comme vlanderen ou vlaamsnaziznation ?).
Nous avons besoin d'un PROJET SOCIETAL HUMANOLOGIQUE P.S.H.
Il est en cours de rédaction avec un projet de constitution pour être enfin libéré du joug de la domination flamingante qui envahit tous les postes à responsabilité ou communiquants avec le public- Ambassadeurs, portes-parole- etc même à la RTBF il y a une majorité d'intervennants interviewés qui sont manifestement flamands ce qui serait benin si on pouvait encore en dégoter un seul qui ne soit pas partisant du droit du sol !

Écrit par : Guy Finné | mercredi, 14 mars 2012

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J'ai tenté de lire le sabir de votre (vieux) blog. Etes-vous bien sûr d'être francophone vous-même ?

:)))

Écrit par : Moventoh | mercredi, 14 mars 2012

@Moventoh : de quoi s'agit-il exactement ?

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 14 mars 2012

Marcel Sel

J'ai cliqué sur son nom, je vous laisse le plaisir de la découverte ;)

Écrit par : Moventoh | mercredi, 14 mars 2012

Apparemment, il s'agirait d'un consultant en corporate bullshit, paré de titres improbables délivrés par des autorités inexistantes et souffrant de ce que nous appelerons une phobie cognitive tendance Tourette. Le cas a l'air cliniquement intéressant.

Écrit par : Moventoh | mercredi, 14 mars 2012

merci Marcel de nous avoir évité l'explication si fréquente chez les intervenants de ce blog :

s'il y a des nationalistes en flamands c'est à cause des socialistes wallons.

ce complexe d'infériorité FR a le don de m'énerver

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 14 mars 2012

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Uit'tZuiltje

Je n'ai pas tout lu, mais il me semble que peu de gens disent ici que le socialisme wallon avait CREE le nationalisme flamand.

Que le PS ait durant les dernières années largement contribué au développement et à l'ampleur actuelle du nationalisme flamand est par contre difficilement niable.

Voici des années qu'une Flandre majoritairement de droite se voit imposées par le Fédéral (où le PS est omniprésent depuis 24 ans) des mesures dont elle ne veut absolument pas, et ses "affaires" aidant, le PS est devenu un repoussoir parfait sur lequel a largement surfé la N-VA.

On se rappelera le slogan et l'affiche de campagne de la N-VA ("Laat Vlaanderen niet verst(r)ikken") qui ne s'en prenaient nullement aux francophones en tant que francophones mais plus spécifiquement à un parti :
http://people.cs.kuleuven.be/~jon.sneyers/blog/images/verstrikken.png
http://hbvl.typepad.com/photos/uncategorized/strik.jpg

Pour ceux qui ne pratiquent pas, verstikken signifie étouffer et strik c'est un noeud papillon...

Ce qui donna, lors du passage à la N-VA de l'ex-journaliste Siegfried Bracke, également fan des noeuds papillons, la parodie suivante (faite par des flamands) :
http://static0.demorgen.be/static/FOTO/pe/18/3/0/media_xl_3682560.jpg?20100505152540

Il n'y a pas, me semble-t-il, de complexe d'infériorité francophone là-dedans.

Écrit par : Moventoh | mercredi, 14 mars 2012

@ Moventoh : tout nationalisme a besoin d'un bouc émissaire. Les nationalistes flamands d'aujourd'hui ont jeté leur dévolu sur le PS, mais si ce dernier n'avait pas été aussi corrompu, ils se seraient rabattus sur un autre « problème francophone ».

Écrit par : Franck Pastor | mercredi, 14 mars 2012

@Moventoh

« Que le PS ait durant les dernières années largement contribué au développement et à l'ampleur actuelle du nationalisme flamand est par contre difficilement niable. »
Que les papes aient « durant les dernières années largement contribué au développement et à l'ampleur actuelle du nationalisme flamand est par contre difficilement niable. »
Que mdame non « ait durant les dernières années largement contribué au développement et à l'ampleur actuelle du nationalisme flamand est par contre difficilement niable. »
Que le mr-fdf « ait durant les dernières années largement contribué au développement et à l'ampleur actuelle du nationalisme flamand est par contre difficilement niable. »
Que dieu ait créé la flandre « est par contre difficilement niable. »
Que deux reich ont créé le « nationalisme flamand est par contre difficilement niable ; »
Que le cvp ait etc... niable. »

biffons les mentions qu'on veut ci-dessus, je garde pour moi mon propre choix car je ne dispose pas d'arguments aussi percutant que les vôtres pour les expliquer...

"le PS est devenu un repoussoir parfait sur lequel a largement surfé la N-VA."
la N-VA "qui ne s'en prenaient nullement aux francophones en tant que francophones mais plus spécifiquement à un parti" est effectivement la preuve parfaite que je vous envie!

ps:
je pense loin de l'effet papillon, plutôt que le mainstream en belgique c'est: les NL sont supérieurs au FR, et ça entretient le nationalisme NL en vl et certaines peurs chez les "inférieurs", écouter les nationalistes flamands ne veut pas dire : dire la même chose que les nationalistes flamands._

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 14 mars 2012

Franck Pastor

Les vrais "nationalistes" certainement, ils existent d'ailleurs depuis bien longtemps, mais ils n'auraient pas rencontré un tel écho auprès d'une population flamande aux votes habituellement plus disparates.

Et puis, les électeurs de la N-VA, ce ne sont pas que des nationalistes, ce sont également des gens crédules appâtés par la démagogie de ce parti et de ses lendemains qui chantent. Ou ce sont aussi des déçus de la politique traditionnelle votant pour la N-VA par défi, et accessoirement parce que le vote est obligatoire en Belgique, sans cela ils ne se déplaceraient probablement même pas.

Et on reconnaîtra tout de même à BDW une verve et un sens de la répartie qui font actuellement cruellement défaut à ses adversaires politiques en Flandre : Wouter Beke, Alexander De Croo ou Caroline Gennez... En Flandre, BDW est tout de même la "bête politique" la plus douée de sa génération.

C'est en cela qu'il est réducteur de dire que tous les électeurs de la N-VA sont des indépendantistes flamands, même si l'indépendance de la Flandre est au fronton du programme de ce parti.

Je sais, c'est un peu paradoxal.

Mais dans le même genre étonnant, j'ai déjà rencontré des wallons me disant que s'ils en avaient l'occasion ils voteraient pour BDW des deux mains. Ceux-là risquaient pourtant peu d'être anti-francophones. Et ils n'étaient même pas wallingants indépendantistes.

Quel chant de la sirène De Wever avait donc charmé leurs oreilles ? Se débarrasser du PS ! Puisqu'apparemment l'échiquier politique francophone en est parfaitement incapable (23 ans de présence du PS au Fédéral, au Régional wallon, au Régional bruxellois et au Communautaire francophone).

D'autres, comme nos amis flamands, évoquaient le fait que le fils Michel, la fille Onkelinx ou la mère Milquet ne les faisaient pas vraiment fantasmer et rêver à des changements fondamentaux...

Vous me direz : vous avez de bien mauvaises fréquentations !
Et je vous répondrai : c'est vous qui voyez, c'est possible, mais ça existe.

La vie est compliquée...

Écrit par : Moventoh | mercredi, 14 mars 2012

Uit'tZuiltje

J'apprécie votre patience pour votre énumération sans - comme vous le dites vous-même - avoir aucun argument en quoi que ce soit, et à ce titre vous avez oublié Casimir, Claude François, Salvador Dali, Judge Dredd, Panamarenko et Winston Churchill.

Mais que voulez-vous me dire exactement ?!

Écrit par : Moventoh | mercredi, 14 mars 2012

@ Moventoh : vous oubliez le contexte de crise internationale, dans lequel ce phénomène de rejet de la partie « la plus pauvre d'un pays » prend place. La progression du nationalisme en Flandre a les mêmes raisons que le succès de la ligue du Nord en Italie, que les nationalistes catalans en Espagne, l'extrême-droite autrichienne : les gens « moins pauvres » ont peur. Peur de voir partir le capital qu'ils ont et qu'ils ne veulent pas perdre. La Wallonie est plus pauvre que la Flandre, et parle une autre langue : ça suffit. D'où mise en exergue de la corruption de « l'État PS » wallon par la Flandre, d'où la création de la problématique de ces fameux « transferts », et l'écho que cela rencontre en Flandre. Ajoutez-y une personnalité politique charismatique comme Bart De Wever (son prédécesseur Bourgeois n'a pas ce charisme), et le tour est joué.

Écrit par : Franck Pastor | mercredi, 14 mars 2012

Franck Pastor

J'avais mentionné la démagogie. Mais j'abonderai dans votre sens en rappelant au passage la fameuse petite voiture que chaque flamand paie annuellement à chaque wallon, haha. Les bruxellois n'y ont apparemment pas droit puisque j'attends toujours la mienne, voire les miennes, mais enfin... Bref, cette petite voiture n'allait pas exclusivement aux socialistes mais aux luie walen dans leur ensemble. Et effectivement, c'était porteur.

Tellement porteur d'ailleurs que les partis traditionnels flamands ont largement laissé se développer ce pourrissement et n'ont pas osé l'entraver.

Lorsque le grossier provocateur Geert Bourgeois (ce nom !) envoyait ses camions bourrés de "nepgeld" de la Flandre vers la Wallonie en une manifestation d'une indignité totale, il s'agissait là clairement d'un crachat envoyé globalement à la figure des francophones, et je ne me rappelle pas avoir vu beaucoup de flamands monter au créneau.

Comme je me rappelle pas non plus avoir vu des camions de "nepgeld" envoyés par ce grand "parti populaire" vers Fortis ou Dexia. Faut croire que ce jour-là, le VOKA avait caché les clefs du garage, mais n'importe.

Ces partis traditionnels le regrettent probablement aujourd'hui que, grâce à cela et à la stratégie d'Yves Leterme et du CD&V pour remonter au pouvoir à tout prix, les voici maintenant au plus bas.

La balle est d'ailleurs très nettement dans leur camp. Le hochet BHV, c'est fini (le petit frère Van Rompuy, celui qui fut bercé trop près du mur et aboie quand passe le chat de Geluck, en pleure encore). Et il y a un gouvernement à qui on laissera un peu de temps pour montrer ce qu'il sait faire.

Aux partis traditionnels flamands de montrer à leurs électeurs qu'ils valent mieux que la N-VA et aux naïfs (déçus, mécontents, inquiets) ce que signifie réellement voter pour la N-VA.

Le succès de la N-VA c'est tout de même aussi la carence et la compromission des partis traditionnels flamands.

S'ils ne le font pas ou s'ils n'arrivent pas à le faire, ben...alea jacta est, comme dirait Bart De Weightwatcher.

Écrit par : Moventoh | jeudi, 15 mars 2012

>C'est en cela qu'il est réducteur de dire que tous les électeurs de la N-VA sont des indépendantistes flamands, même si l'indépendance de la Flandre est au fronton du programme de ce parti

Pourtant c’est "de facto" ce qu’ils deviennent par la nature de leur vote. La NVA, une fois leur vote recueilli, ne se posera pas de questions sur les mobiles des ces électeurs et l'histoire n'en retiendra que les résultats. Ce que l'électeur pense dans l'isoloir, c'est de la spéculation gratuite et stérile pour tout le monde. La couleur du bulletin de vote est l'unique réalité tangible et la seule qui porte en soi des conséquences politiques concrètes.

Écrit par : Charles | jeudi, 15 mars 2012

@Charles: oui, et BDW le sait évidemment pertinemment bien.
Et il en joue sans vergogne.

Écrit par : Lachmoneky | jeudi, 15 mars 2012

Charles

Oui, oui, je suis entièrement d'accord avec vous sur le fait qu'ils le deviennent alors "de facto".

Écrit par : Moventoh | jeudi, 15 mars 2012

no comments... superbe analyse !! j'ai toujours été partisan d'un vrai fédéralisme...! l'état unitaire "belge" ne m'intéresse pas..!

Écrit par : paul vercheval | mercredi, 14 mars 2012

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Et quelle alternative les partis 'traditionnels' flamands nous laisseront-ils: leur fameux "confédéralisme", cette séparation pour loques humides, ou tout le monde sera bien chez lui (surtout les chômeurs, mais évidemment pas les pensionnés), et où Brussel fait partie intégrante van Vlaanderen. Cet état n'a pas d'avenir, peu importe où l'on mettra la croix aux élections.

Écrit par : Axle | mercredi, 14 mars 2012

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Il y aura des indignés professionnels, qui se rangeront à cela, magré leurs cris d'orfraie, comme ils se sont habitués à tout accepter, au nom de la Belgique éternelle.

Écrit par : Pfff | mercredi, 14 mars 2012

Quand on lit et on entend pas mal de Flamands qui voient ce que fait ce gouvernement, il est clair que tous les mécontents iront à la NVA car vu de Flandre rien ne bouge (ce qui est vrai). Il n'y a aucune réforme structurelle et il n'y aura probablement pas de réforme de l'état vu qu'elle est caduque car elle impose la modification de l'article 195 ce qui est illégal. La NVA fait d'ailleurs tout pour le rappeler pour imposer au gouvernement de ne faire rien du tout sur cette base pour par derrière leur reprocher exactement de ne rien faire et récolter de nouvelles voix.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 14 mars 2012

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@ Marcel
eh ben c'est super de laisser passer un truc pareil

"pléonasme- ce qui n'est pas francophone en Belgique c'est quelle que chose comme vlanderen ou vlaamsnaziznation "
Bwah n'ais pas le coeur à ça aujourd'hui, le coeur en deuil pour ces enfants et parents dans un deuil profond aujourd'hui et qui sont pour bcp heureusement tout simplement "des petits belges" :( :( :(

Écrit par : isa412 | mercredi, 14 mars 2012

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@Isa : ik geef je 100% gelijk. Ik heb te vlug gelezen. J'ai donc ajouté un petit commentaire au commentaire de Guy Finné. Où l'on voit que l'idée d'une "Belgique francophone" est une mauvaise réponse au nationalisme qui "occupe" près de la moitié de la Flandre.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 14 mars 2012

Pas un mot sur le fond ou sur cette réalité. Juste une décrédibilisation et une déstabilisation sur base d'un détail ! C'est une habitude qui relève de la vilaine manie ou de la manipulation, chacun choisira ...

Pour ce qui est du drame, c'est affreusement douloureusement dramatique.
Sincères condoléances aux familles si cruellement atteintes et peu importe d'où qu'elles soient originaires.

Écrit par : Philippe | mercredi, 14 mars 2012

La Belgique brûle-t-elle ?

Un feu souterrain - Milquet et Onckelinkx, nos deux canaris des mines communautaires, sont encore en mode belgicain.

Il faut s'attendre à ce que nos "sirènes" retentissent à nouveau et, à mesure que les échéances électorales approchent, impriment, d'un coup de rein plus ou moins gracieux, un sempiternel revirement à 180° à la ligne de leurs discours et de leurs espérances pour ce beau pays.

Écrit par : Pfff | mercredi, 14 mars 2012

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Tragique accident de bus en Suisse. Infos en boucle ce mercredi matin à VTM dont ceci :

Le journaliste interroge Elio Di Rupo (par téléphone, on ne le voit pas), et après quelques questions qui abordaient le nombre de victimes, leur identité, l'information aux familles, il demande:
- Wanneer was de belgische regering op de hoogte gebracht ?

Di Rupo :
- Wij hebben de ouders gecontacteerd en wij proberen ze zelfs ter plaats te brengen. Wij denken vooral aan de families en...

Le journaliste :
- Wat ik eigenlijk vraagde was wanneer de regering op de hoogte van dit ongeval gebracht was...

Di Rupo :
- Wij hebben contact met de Zwitserse autoriteiten en wij doen alles wat wij kunnen om de familieleden te informeren.

Le journaliste (laissant tomber):
- Wel bedankt, mijnheer de eerste minister...

D'accord la question n'est pas cruciale, on s'en fiche un peu que le gouvernement ait été informé de l'accident hier soir à 22 heures 30 ou à 1 heure du matin, les secours ne devaient pas arriver de Belgique. Mais quelle impression ça donne ? Comment voulez-vous que ça marche ?

S'il ne comprend pas, y'a pas un gars au cabinet Di Rupo qui parle le néerlandais et puisse se poster à côté de Di Rupo et de son téléphone afin de lui traduire la question du journaliste ? Heureusement, interrogé également en tant que Ministre des Relations Extérieures, Reynders était un peu plus vlot. Parce qu'avec des trucs comme ça, BDW a encore de beaux jours devant lui.

Écrit par : Moventoh | mercredi, 14 mars 2012

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Je suis d'accord, ce n'est pas acceptable ... Franchement il faudrait plus de 20 ans à la Wallonie (si pas plus ...) pour répondre à toutes les critiques justifiées de BDW sur l'état de la Wallonie même s'il y en a aussi des injustifiées. D'ici là, ce pays n'existera plus, ça devient une évidence et la situation sauf électrochoc ce que j'espère ne s'améliorera pas en Wallonie. Je viens de lire l'idée de créer un terminal business à Liège Airport alors que le terminal passager est lui quasiment jamais rempli ...

Écrit par : Guillaume | mercredi, 14 mars 2012

@Moventoh

Il n'avait juste pas envie de répondre à une question franchement sans importance face à un tel drame et qui était surtout destinée à lancer une nouvelle polémique.

Si vous croyez encore que le NL de Di Rupo est si mauvais que ça, c'est désespérant... et surtout plein de mauvaise foi.

Écrit par : Geoffrey | mercredi, 14 mars 2012

Geoffrey

Il n'y a aucune mauvaise foi de ma part, je veux même bien admettre que son accent s'est un peu amélioré en quelques mois, mais ici sitôt sorti d'un communiqué de presse préparé qu'il lisait manifestement, il était à la rue.

Il a bien essayé d'improviser sur l'une ou l'autre question juste avant celle-là, avec assez peu de succès d'ailleurs, achoppant tous les trois mots sur un manque de vocabulaire flagrant, mais là clairement il ne comprenait pas ce qu'on lui demandait.

D'ailleurs rien ne l'empêchait de remarquer qu'il s'agissait là d'une polémique inutile si besoin : le drame ne se déroulant pas en Belgique, les services de secours suisses étant sur place et tous les parents étant prévenus dès le matin avec avions affrêtés pour les amener là-bas. Mais il n'aurait pas pu.

A contrario, le traducteur en charge des sous-titres sur VTM traduisait les déclarations d'un responsable suisse parlant de "différents hopitaux du Valais" par "verschillende ziekenhuizen in de vallei".

Mais celui-là n'est pas Premier Ministre.

Écrit par : Moventoh | mercredi, 14 mars 2012

@ Moventoh : j'ai souvent entendu ce genre de dialogue de sourds entre politiques francophones et journalistes francophones. :-)

Écrit par : Franck Pastor | mercredi, 14 mars 2012

Pu...rée! C'est indécent, indigne, ignoble, bas, d'oser, d'avoir même l'idée de, face à une telle tragédie humaine, évoquer dans un commentaire les imbéciles problèmes communautaires de notre pays.

Si c'est tout ce que vous aviez à en dire, Moventoh, vous auriez été bien mieux inspiré de vous taire.

Écrit par : Juliette | mercredi, 14 mars 2012

Geoffrey

J'ajouterai que mon commentaire ne visait pas à attaquer l'homme Di Rupo mais à remarquer que si la com des francophones reste aussi peu professionnelle (voir aussi le "néerlandais" de Milquet ou Onkelinx), c'est pain bénit pour BDW.

Écrit par : Moventoh | mercredi, 14 mars 2012

Quelle naïveté en plus de penser une seule seconde qu'un politique responsable va se lancer dans une réponse à une question qui pourrait mettre dans l'embarras des partenaires..!
De plus, un Premier Ministre (sauf si c'est un naïf qui n'est pas à sa place, voir leterme) n'a pas de compte à rendre à un journaliste !
C'est une évidence qui semble échapper à quelques personnes.

Écrit par : Philippe | mercredi, 14 mars 2012

@Moventoth: je crois au contraire que Di Rupo avait TRES bien compris la question... et la polémique ou les incidents que sa réponse risquait d'apporter si certains "temps de réponse" n'avaient pas été corrects: on en a déjà eu un premier aprerçu avec les plaintes de Tobback.
Il a donc tout simplement voulu être particulièrement prudent.

Écrit par : Lachmoneky | mercredi, 14 mars 2012

@ Juliette,

Depuis ce matin j'attends ce genre de réaction. Je pensais que Marcel y mettrait bon ordre (?). En effet, en ce jour, faisons le deuil du communautaire.

Félicitations.

Écrit par : Denis | mercredi, 14 mars 2012

@Juliette et Denis : je ne censure pas la réaction de Moventoh parce que c'est en effet dans les pires crises que l'incapacité éventuelle d'un premier ministre à parler "la langue des victimes" peut convaincre des gens qu'il n'est pas à sa place, d'une part ; et qu'on peut imaginer qu'un certain nombre de nationalistes viseraient Reynders, d'autre part, parce qu'il est francophone. C'est bien triste, mais c'est un fait.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 14 mars 2012

@Juliette & Denis

C'est cela.


@Geoffrey, Franck Pastor, Philippe et Lachmoneky

Admettons, mais c'est pas porteur, j'ai un gros doute sur sa com...

Écrit par : Moventoh | jeudi, 15 mars 2012

@Juliette et Denis

Je vous invite à visionner le film "L'exercice de l'Etat", vous me trouverez peut-être ensuite moins bêtement insensible (ce que je ne suis pas du tout).

Écrit par : Moventoh | jeudi, 15 mars 2012

J’ignore, Moventoh, où vous avez été lire, et surtout comprendre, que je vous trouvais « bêtement insensible ».
J’ai juste exprimé ci-dessus ce que je pensais du fait que, face à une telle tragédie humaine, vous avez estimé plus important de dénigrer le soi-disant exécrable néerlandais du Premier Ministre.

Écrit par : Juliette | jeudi, 15 mars 2012

Juliette

Oui, il me semble que ce blog aborde ce genre de sujets.

Relisez le commentaire de Marcel Sel qui paraît, lui, avoir bien compris le sens de mon intervention.

Mais vous paraissez surtout choquée par mon appréciation du "soi-disant" exécrable néerlandais de Di Rupo.

Libre à vous, mais jouer pas sur l'émotionnel est évidemment très facile.

Écrit par : Moventoh | vendredi, 16 mars 2012

" D'ici là, ce pays n'existera plus, ça devient une évidence et la situation sauf électrochoc ce que j'espère ne s'améliorera pas en Wallonie."

Quand on est croulant, un sursaut peut être fatal.

Il est urgent pour les francophones de faire un reality check. Il ne faut pas trop compter sur les partis politiques francophones, qui vendent leurs soupes populistes, pour dire la vérité aux gens avant que ceux-ci aient le nez dessus (ou dedans).

Écrit par : Pfff | mercredi, 14 mars 2012

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Donc, si je comprends bien ce que j'ai lu, après ce gouvernement en soins palliatifs qui a suivi celui en affaires courantes, la scission du pays sera plus que probable, mais peut-être pas plus que parfaite...
La seule vraie question c'est alors : qui a à gagner et qui a à perdre, des trois régions principales, dans cette scission ? svp, "magnéto, Serge !"

Écrit par : Bernard (Rouen) | mercredi, 14 mars 2012

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Pour moi, très clairement, les trois ont à perdre.
Elles ont à perdre suivant le rapport de forces et le jeu de musculation qui s'en suivra.

Si tout se passait "honorablement" c'est certainement Bruxelles qui y perdrait le moins. Mais la Flandre, par obsession nationaliste, risque de vouloir continuer à étouffer Bruxelles.
Cmme d'habitude, dans ce genre de situation, ce sont les plus faibles revenus qui en souffriraient. Ils devraient quitter Bruxelles, où, chaque centimère carré devanant précieux, les prix de l'immobilier ne pourrait plus être supporté.
On n'en n'est déjà pas loin pour le moment.
Beaucoup se sont déjà "expatriés".
D'autres payent des loyers de 50% de leurs revenus... ou même de 70-80% de leurs revenus, revenus entre 800 et 1100€.

En clair, les problèmes bruxellois se retrouveraient encore un peu plus en Flandre.

Les trois régions y perdraient parce que aucune entreprise n'aime fonctionner dans une région en crise. Et donc, certaines entreprises qui hésitaient à délocaliser en profiteraient. La Flandre se mettrait à mal avec son premier "client", la Wallonie.
La Wallonie devrait, seule, faire face à ses faiblesses.

Et Bruxelles se retrouverait engluée, à son corps défendant, dans des problèmes de vie commune avec sa périphérie, dont elle se retrouverait séparée.

Écrit par : Lachmoneky | jeudi, 15 mars 2012

Ce qui me choque davantage en ce jour de drame national pour la Belgique, c'est le traitement qu'en font les journaux selon leur origine. Dans les journaux francophones on peut lire "la Belgique traumatisée" ou "la Belgique endeuillée par une des pires catastrophes...." alors que dans les journaux flamands (ou du moins leur version web, la seule accessible ici en France) on a en titre "la Flandre en deuil" ou encore "la Flandre pleure ses enfants" comme si l'ensemble des Belges ne pouvaient pas être choqués, attristés, consternés par ce drame NATIONAL pour votre pays! Pauvres journaleux flamands!

Écrit par : Pierre | mercredi, 14 mars 2012

Répondre à ce commentaire

Eh ben ça alors, faudrais me dire dans quelle journaux flamands alors, car moi c'est ce qui m'a mis du baume au coeur aujourd'hui que partout (HLN, Nieuwsblad, De Morgen, Le Soir, la DH) on parle de "La Belgique" en deuil.

Écrit par : Isa412 | mercredi, 14 mars 2012

[JE NE CAUTIONNE PAS CE MESSAGE QUI FAIT UN PROCES D'INTENTION, DIVISE LA BELGIQUE EN "PEUPLE WALLON" ET "PEUPLE FLAMAND", ET FAIT UN PROCES D'INTENTION AUX "FLAMANDS" QUi SERAIENT MOINS GENEREUX QUE LES "WALLONS" EN OPPOSANT UN AMALGAME A L'AUTRE. JE DIFFUSE TOUTEFOIS CE COMMENTAIRE PARCE QU'IL MONTRE QUE LA PENSEE NATIONALISTE/IDENTITAIRE AMENE EFFECTIVEMENT A CLASSER, COMME LE DIT ORWELL, LES GENS COMME DES INSECTES. MERCI DE CONSIDERER CE COMMENTAIRE COMME UN EXEMPLE ET DE NE PAS REAGIR AUTREMENT QU'EN DONNANT DES CONTRE-EXEMPLES, EVENTUELLEMENT. NE REBONDISSONS PAS SUR CETTE TRISTE VISION POLEMIQUE D'UNE AFFAIRE QUI NE PEUT MORALEMENT QUE REUNIR TOUT LE MONDE, COMME L'A MONTRÉ LE PARLEMENT EUROPÉEN. CE N'EST D'AILLEURS PAS UNE SIMPLE CATASTROPHE "NATIONALE", PUISQUE DES HOLLANDAIS, ALLEMANDS, POLONAIS SONT ÉGALEMENT AU NOMBRE DES VICTIMES.]

Selon les messages de condoléances, toute l'Europe participe au deuil. Cela signifie que des voisins s'inclinent devant les victimes mais cela se limite à cette démarche. Dans le royaume de Belgique la presse francophone subsidiée mélange le message de condoléances et la propagande mensongère "nationale". En Flandre, la presse s'occupe de SON peuple et pleure SES victimes. Si le car accidenté avait transporté des écoliers wallons ou bruxellois, la presse de Flandre aurait présentés les sentiments de tristesse d'un peuple VOISIN et rien d'autre. Le Président de la Wallonie, Monsieur Demotte, a clairement présenté les sentiments de condoléances des Wallons aux Flamands. Voilà la réalité ! La presse francophone aux ordres des partis "traditionnels et démocratiques" collabore à une mystification horrible qui n'empêchera pas le baudruche belge d'exploser en trois ou en quatre morceaux (comme l'a répété Monsieur Van De Lanotte). De manière figurée, ne peut-on soigner un malade en lui dévoilant la réalité de la situation ?

Écrit par : Wallon | jeudi, 15 mars 2012

"De manière figurée, ne peut-on soigner un malade en lui dévoilant la réalité de la situation ?"

Mon cher "Wallon", c'est exactement ça : on ne sait plus comment vous éclairer sur votre triste cas.

Écrit par : Moventoh | jeudi, 15 mars 2012

@ isa - marcel - wallon

je suis d'accord avec Isa que la presse flamande a parlé d'un drame BELGE touchant tous les BELGES.

quoi de plus normal que Demotte comme ministre-président de la Wallonie a présenté des condoléances au nom de la Wallonie... cela fait partie de son rôle.. je ne vois rien de choquant dans cela. Cela ne vaut pas dire qu'il se sent pas belge et qu'il pleure autant le sort des enfants néerlandophones que francophones...

je peux vous assurer que je pleurerais autant si cela aurait passé avec des élèves francophones... comme j'ai pleuré devant l'acte barbare à Liège il y a qq mois....

triste pays, triste mentalité...

Écrit par : des (flamingant) | jeudi, 15 mars 2012

monsieur,

Vous ne racontez pas la vérité. Dans la presse Flamande, on parle des victimes, sans adjestifs. On y ajoute 'Lommel' et 'Heverlee', pas Flamand. On a aussi écrit qu'il y avait des petits Néerlandais, et même un Allemand parmi les voyageurs.

Dans les commentaires, on parle du "grootste ramp die België trof", et de plus "ons land".

www.destandaard.be
www.demorgen.be
www.gva.be
www.hbvl.be
www.tijd.be
....

Sans aucun gêne, vous utilisez la mort de quelques dixaines d'enfants et la tristesse énorme chez les parents, les familles ... pour votre sacré but politique.

Vous n'hésitez pas de mentir....

U heeft totaal geen fatsoen .

Écrit par : Court Mémoire | jeudi, 15 mars 2012

Merci Court Mémoire. Merci aussi pour ces liens: rien de tel que d'étayer ses arguments.
Il est bien triste que, de part et d'autre de la frontière linguistique, des incidents et heurts, bien réels, hélas, se répercutent, comme des mirages, à des endroits où ils n'existent pas et ne doivent pas exister.
C'est l'horreur des généralisations. C'est l'écho nuisible d'expériences antérieures.
Expériences qui finissent par vous rendre aveugle et sourd.
Et surtout vous empêchent de remettre en question, ne fût-ce qu'un instant, vos convictions bien établies.

Tout ce que je sais, est que je ne sais rien.

Écrit par : Lachmoneky | jeudi, 15 mars 2012

@Isa412,et alii

La perte d'un enfant est une tragédie difficile à supporter, tout le monde autour de vous croit savoir mieux que vous l'étendue de votre malheur... et lorsque la tragédie est collective (donc médiatisée), toute la société s'accapare de la douleur des gens concernés auxquels on s'identifie, désir de communion dans le deuil avec l'espoir naïf de soulager la tragédie, et sans doute de pouvoir au bout du compte passer à autre chose...

société malade, la belgique (en feu s'interroge Marcel), ses entités et ses médias n'ont peut-être pas la capacité intellectuelle d'être à la hauteur des sentiments nécessaires...

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 15 mars 2012

Bon, il a fallu creuser un peu mais il faut tout de même être complet :

http://album.gva.be/foto-album/p/2/22-vlaamse-kinderen-overleden-na-busongeval-in-zwitserland.aspx

Ce n'est pas un article mais un album photos...

Écrit par : masterofmisrule | vendredi, 16 mars 2012

Je n'ai jamais prétendu que le mot "vlaams" n'avait apparut nulle part, mais c'est encore d'une tout autre teneur que "la Flandre pleure ces enfants" ou " La Flandre en deuil".
En plus c'est un constat fait par un journal de la région très proche d'un des lieu du drame. Mais bon ceux qui veulent trouver le mauvais quelque part le trouveront toujours, même dans des jours et circonstances aussi dramatiques que ces jours ci.
Pitoyable......

Écrit par : isa412 | vendredi, 16 mars 2012

Pour une fois je suis d'accord avec Isa, faut pas aller chercher la petite bête non plus... Sans doute qu'en grattant aussi on finirait par trouver quelque part un article en français faisant la distinction wallonie/flandre...

Les cons ça ose tout (vous connaissez la suite)

Écrit par : Geoffrey | vendredi, 16 mars 2012

Merci Geoffrey
Comme on dit c'est toujours dans des circonstances pareilles qu'en fin de compte on se rend compte qu'in fine on ne différe pas tant que ça de certaines personnes avec qui on à moins d'atomes crochus en des circonstances différentes. Comme quoi le chagrin en rapproche certains et en éloignent d'autres.

Écrit par : isa412 | vendredi, 16 mars 2012

Je suis d'accord avec Isa aussi quand j'y réfléchis. C'est juste que, lorsque je suis tombé dessus, ça m'a choqué. Et je pense qu'il fallait être complet, c'est tout.

Écrit par : masterofmisrule | vendredi, 16 mars 2012

No comment ...
Juste de la peine et cette peur face à ce qui ne peut que dépasser l'entendement, perdre un enfant.
Le reste, les bêtises, les polémiques et ces manipulations qui accompagneront toujours tels les rats le navire ne retiendront jamais l'attention de ceux qui dans le recueillement, dans la dignité, souffrent, loin de tout.
Pitié pour eux.

Écrit par : Philippe | samedi, 17 mars 2012

En parlant de journalisme concernant ce sujet:

Regula Stämpfli est une journaliste et politologue suisse (Wikipedia).

Suite au terrible accident d’autocar ayant entrainé la mort de plus d’une vingtaine d’enfants belges ce mercredi 14 mars 2012, cette “journaliste” suisse s’est autorisée à rédiger un article rempli de haine sur la Belgique, sur le (très populaire) site internet suisse News.ch.

http://articlehonteux.wordpress.com/

No comment :(

Écrit par : Isa412 | samedi, 17 mars 2012

Terrifiant de bêtise et d'amalgames en effet.

Tirons la chasse : personne n'avait entendu parler de cette "journaliste", et c'est très bien comme ça.

Écrit par : Moventoh | dimanche, 18 mars 2012

Cher Marcel,

"Devil is in the details"... je sais que vous le savez...
Même si vos conclusions sont bien etayées, mais cela se joue parfois sur tellement pas grand chose, que je voudrais vous faire remarquer que:
- votre camembert ne comporte pas 150 mais bien 145 sièges (dont 88 VL)
- votre projection se base sur un sondage... qui, comme tout sondage qui se respecte, comporte une marge d'erreur.

Il aurait sans doute été plus correct, plus objectif (et peut-être plus optimiste) de se recaler sur 150 sièges et de faire les camemberts des fourchettes "extrèmes" de la marge d'erreur.

Je suis convaincu que l'une des projections extrêmes aurait induit la conclusion que la situation d'aujourd'hui est encore reproductible... le fait de savoir si elle est souhaitable et confortable est une autre question...

A bientôt.
Alain.

Écrit par : Alain | mercredi, 14 mars 2012

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Cher Alain, vous avez parfaitement raison pour les 145 députés. J'ai corrigé. Figurez-vous que ça m'était déjà arrivé il y a quelques mois, et j'ai bêtement repris la version de tableur non-corrigée. Sur les critères de sondage, vous avez raison si l'on cherche l'exactitude. Mais je ne fais ici qu'une projection.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 14 mars 2012

J'aurais choisi le gris "très foncé" strié de noir comme couleur représentant la nva...
Pour aider à une plus juste lecture..! ;-)

Écrit par : Philippe | mercredi, 14 mars 2012

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Ce qui m'émerveille, cher Marcel, c'est que vous parveniez encore à ne pas voir (ou au moins accepter) que généraliser n'est plus du tout absurde quand on parle de "la Flandre", de ce qui s'y passe et de la façon dont "les Flamands" votent de plus en plus majoritairement pour des partis qui ne se cachent pas d'être néo-fascistes et racistes, ou ne s'en démarquent que du bout des lèvres, et encore, pas tous !
J'en vies parfois à me demander si c'est bien vous qui avez écrit le dernier chapitre du livre "Walen buiten" qui figure pourtant en marge et en bonne place en tête de ce blog ! Pour rappel : vous y décrivez, de façon très réaliste à mon avis, ce qui risque de se produite en 2014, juste après les élections régionales (les fédérales ne comptant déjà plus que pour du beurre, vous le savez autant que tout le monde ici !).
Moi, ce qui m'intéresse, et c'est en réalité la chose la plus importante qui m'intéresse encore de vous entendre dire - à temps si possible - c'est comment ferons-nous, nous les Bruxellois et les Francophones de ce pays, quand le parlement flamand, illégalement installé à Bruxelles, ordonnera de fermer les frontières avec la Wallonie, coupant ainsi Bruxelles de ses vrais liens ? Faut-il rappeler que la majorité des policiers des brigades d'intervention à Bruxelles, les seuls armés, sont flamands ? Et que De Crem a retiré de Wallonie tous les régiments de blindés ? et les plus importants transporteurs de troupes ?
Je serai bientôt retraité : je me pose de plus en plus de questions : est-il prudent de rester à Bruxelles ? Ne devrais-je pas aller me louer un pied-à-terre à Jersey ?

Écrit par : Jean-Pierre | mercredi, 14 mars 2012

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Jean-Pierre : le chapitre dont vous parlez est l'antépénultième, pas le dernier. C'est une invention du héros du livre qui, si elle s'appuie en effet sur des réalités, n'a aucune chance de se réaliser comme je l'ai présenté. Je voulais montrer qu'en effet, cela peut déraper très vite, en guise d'avertissement. C'est toujours vrai, à ceci près que depuis, les esprits ont bien évolué, que ce soit en Belgique ou ailleurs. Tant les politiques que les journalistes (francophones en tout cas) ont pris la mesure du problème. Cela modifie quelque peu la dangerosité du propos. N'oubliez pas non plus que quand j'ai écrit Walen Buiten, le Vlaams Belang occupait un quart des sièges au Parlement flamand. Malgré tout le mal que je pense de la N-VA, je ne pense pas qu'elle oserait activer les "policiers flamands" comme le Vlaams Belang l'aurait peut-être osé. Ça change beaucoup de choses.

Mais surtout, rappelez-vous le tout dernier chapitre. Le héros est dans une ville flamande, bien accueilli, et absolument rien ne s'est passé… il faut me lire jusqu'au bout :-)

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 14 mars 2012

Dans un autre genre, une curiosité marrante,

Edmond About, La Grèce contemporaine (1854) :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28630w/f261.image
(cliquez sur la flèche verte à droite pour changer de page)

:)

PS : à l'attention d'éventuels lecteurs grecs : c'est juste une blague ! Aïe, non, pas sur la tête !

Écrit par : Moventoh | mercredi, 14 mars 2012

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Ce qui est un peu triste c'est que depuis qu'il n'y a plus de grille de lecture vraiment pertinente pour arriver à comprendre les monde fragmenté dans lequel on vit, on ne voit pas apparaître de polarisation politique alternative émerger, comme celle qui pourrait apparaître entre les générations, par exemple.

La seule réponse qui semble avoir sa la place dans notre espace médiatique est précisément celle de l'extrême droite car elle s'énonce clairement en quelques mots en qu'à cet égard, cette rhétorique est nettement plus adaptée à l’agenda médiatique quotidien qu'un discours construit et "épais", apportant des solutions fines et complexes à des problèmes fins et complexes.

La montée de l'extrême-quelque chose en Europe traduit le manque d'éducation au sens scolaire du terme et de capacité réflexive de nos populations. J'irai même personnellement plus loin en avançant que le monde politique a volontairement exclu des programmes l'éducation citoyenne et favorisé l'assise d'un establishment abscons en s'imaginant qu'une tête vide est une tête dont on peut prévoir les mouvements et décisions à l'avance, perméable au marketing cheap.

Pari gagné.

Qu'est-ce que l'extrême-droite sinon du marketing cheap?

Écrit par : Galadhrim | vendredi, 16 mars 2012

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@Galadhrim

Pas faux... Mais contrairement à ce que vous affirmez, le monde politique n'a pas exclu des programmes l'éducation citoyenne. Un décret du 12 janvier 2007 vise d'ailleurs à la renforcer. (voir sous le lien http://www.jeuneetcitoyen.be/decrets-et-circulaires/62-decret-qrenforcement-citoyenneteq-du-12-janvier-2007 ).
Le problème, c'est que, nous enseignants, nous avons le sentiment terrible de nager à contre courant de tout ce qui est prôné, implicitement ou explicitement, dans notre société.
Je sais que je vais faire des raccourcis et des simplifications faciles en évoquant le consumérisme, l'individualisme, la culture du "zapping", la satisfaction immédiate des désirs, l' "avoir" posé au rang de valeur plutôt que l' "être", etc. Je sais.
Et je vais vous faire grâce de mes états d'âme à devoir, sous peu, aborder le thème des élections communales quand toutes les tractations sont déjà bien avancées entre les partis de tout bord pour s'assurer ici ou là des majorités qui ne pourront que sortir des urnes!
Comment ne pas avoir le sentiment de tromper le futur primo-électeur en lui expliquant que, en démocratie, "Tous les pouvoirs émanent de la Nation"???!!! Comment susciter le minimum d'intérêt pour la chose politique chez mes jeunes issus essentiellement de milieux où elle est au mieux ignorée, au pire dénigrée et rejetée (Pfff... On s'en fout, M'dam'). Faut y croire, j' vous jure!!! Car pour qu'il y ait réelle formation, il faut fournir une information aussi complète qu'accessible, il faut donner matière à réfléchir et à débattre, pour essayer de les amener à un minimum d'esprit critique.
Bien sûr, l'on peut s'appuyer sur le "vécu" démocratique de notre école, où le projet "délégués de classe" est une réalité assez dynamique... Mais le peu d'écoute du politique (le pouvoir organisateur, communal en l’occurrence) a déjà sapé quelques illusions...

Mais bon. On y croit, et on y va!!! :-)

Écrit par : Juliette | vendredi, 16 mars 2012

On se demandera aussi si la montée de l'extrême-droite, ou plus exactement des partis populistes qui le sont peu ou prou, et dont parlait Franck Pastor plus haut (ligue du Nord en Italie, nationalistes catalans en Espagne, l'extrême-droite autrichienne), n'est pas dûe au fait que les gens veuillent voter pour quelque chose de différent - quitte à voter pour n'importe quoi - parce que depuis quelques années les partis politiques traditionnels ont fait la preuve de leur effroyable impuissance à maîtriser un certain nombre de problèmes liés au financier et à l'économique (banques, délocalisations, prix de l'énergie affolant, bref l'ultra-libéralisme), ce qui a engendré chez certains colère, désespoir ou mépris, selon.

Ces partis populistes se présentent désormais à coups d'arguments de bazar comme une alternative, n'importe quelle opposition de gauche ou de droite étant durant ces années passée au pouvoir et ayant fait la preuve de sa même incapacité à endiguer cette marche en avant d'un capitalisme décomplexé à peu près depuis la chute du mur de Berlin.

En Belgique, au niveau fédéral, de la droite à la gauche, ils ont tous pu montrer qu'ils n'avaient rien en main. Pour ne prendre que deux exemples récents, les intérêts notionnels de Reynders qui partaient à mon sens d'une intention louable (et non de la caricature que la gauche en fit) se sont révélés un bénéfice exclusif pour le Capital, et le combat annoncé de Magnette contre Electrabel s'est soldé par un chou blanc qui reste gravement sur l'estomac.

Le niveau européen paraîtra tout aussi flou : on n'a fait depuis des années que l'Europe du fric, sans la moindre harmonisation fiscale ou sociale, permettant même à un moment des délocalisations intra-européennes à des sociétés (Hoover, Nestlé, Renault, Moulinex pour ceux que je retrouve vite fait) plus libres que jamais tandis qu'on imposait des quotas et des conditions toujours plus drastiques aux petits agriculteurs ou qu'on interdisait à l'ouvrier de fumer une cigarette au bistrot. Y'a l'Euro, bien sûr, mais à quel prix ? Evidemment, je caricature, mais c'est la perception qu'en a une bonne partie de la population.

Et puis y'a l'OMC, structure pseudo-institutionnelle avec son commerce comme finalité ultime, qui expliquera à vos élus ce qu'ils doivent voter comme lois et qui a renvoyé l'OIT à ses chères études. Et là, je partage la perception.

Il y a donc chez beaucoup un désarroi absolu face à cette complexité et à certains mensonges dont on vous gave comme une oie. Et on ne peut dire, en tout cas en Belgique, qu'un mass media comme la télévision publique contribue beaucoup à l'éducation permanente de ses téléspectateurs qui leur permettait de discerner plus clairement tenants et aboutissants de ce monde compliqué et surtout mondialisé.

D'où ces réflexes de peur et de repli.

Écrit par : Moventoh | vendredi, 16 mars 2012

Quoi qu'en disent une majorité d'intervenants sur ce blog, la NVA et le méchant Bart sont partiellement ce qu'ils sont aujourd'hui à cause de la mauvaise gestion économique de la Wallonie.

Le PS Wallon gangrène la Wallonie, et c'est bien dommage que leur armée de clients leur assurent à perpétuité les voix nécessaires pour ne jamais être rejetés dans l'opposition.

La réalité, c'est que les francophones qui se lèvent tôt pour aller bosser, en ont aussi marre que le prétendu "hardwerkende Vlaming" de se voir spolier de la moitié de leurs revenus.

Si encore on se faisait spolier et qu'un changement de mentalités en soit la contrepartie, l'espoir serait permis. Malheureusement le "que va faire l'Etat?" reste bien ancré dans les mentalités en Belgique francophone, alors même que "l'Etat" ne peut tout simplement plus se permettre de faire quoi que ce soit.

Nous sommes coincés en Belgique, condamnés à être perpétuellement dirigés par les mêmes politiciens partisans.

C'est de cela que les Flamands ne veulent plus. Honnêtement, moi non plus.

Après, la manière de jouer sur cette frustration est sans doutes la mauvaise, et l'évolution historique du sentiment national flamand est probablement un facteur qui "pollue" cette frustration. Elle n'en reste pas moins, à mon sens, légitime.

La Wallonie et Bruxelles vont mal, et rien n'est fait pour améliorer le sort des gens (puisque cela n'est pas porteur électoralement). Cela ne sert à rien de le nier et de crier au fascisme. Il faudrait que les francophones de ce pays, s'ils y tiennent, se réveillent enfin et redressent la barre. Ce n'est qu'à ce moment la qu'ils seront crédibles pour dire aux flamingants: fermez votre grande gueule de donneurs de leçons à deux balles, vous qui n'êtes que des marginaux qui, par hasard, avez peut-être une situation momentanément prospère, et cassez-vous si vous n'êtes pas contents.

Écrit par : jester | vendredi, 16 mars 2012

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"Quoi qu'en disent une majorité d'intervenants sur ce blog, la NVA et le méchant Bart sont partiellement ce qu'ils sont aujourd'hui à cause de la mauvaise gestion économique de la Wallonie.

Le PS Wallon gangrène la Wallonie, et c'est bien dommage que leur armée de clients leur assurent à perpétuité les voix nécessaires pour ne jamais être rejetés dans l'opposition."

C'est vrai mais je ne suis pas aussi catégorique sur le fait que seul le PS wallon soit responsable à lui tout seul. Je pense que c'est presque toute la politique francophone qui a un problème depuis des décennies à part peut-être les écologistes.

Quand j'entends les discours de partis politiques et ce qu'ils font ... On m'a toujours dit que le MR était proche des indépendants et des PME, qu'a fait Reynders ces dernières années ? Il y a de la politisation partout dans les administrations, des règlements de plus en plus stupides au niveau de la communauté française à tout niveau. Je pense que c'est une certaine idée de la société telle qu'on l'a conçu depuis 30 ans qui est le problème. Certains prétendent pouvoir faire du social avec le système mais on voit que ce n'est pas possible et d'autres s'imaginent que tout le monde deviendra riche alors que de plus en plus des lois en tout genre nous obligent presque à acheter tel ou tel produit dans certains secteurs (et les lois ont été rédigées au niveau européen par les firmes qui en profitent à coup de lobbyings). Pour moi c'est ça le problème de fond. La Wallonie se trompe de vision mais la Flandre aussi car le problème n'est pas de performer ou d'assister, le problème c'est le logiciel de la société qui n'est pas bon du tout

Écrit par : Guillaume | vendredi, 16 mars 2012

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A propos de reflexes de peur et de repli.

Je lis ici de-ci de-là que la Flandre "se replierait sur elle-même", du fait du développement d'un certain nationalisme. Force est de constater que rien n'est plus faux.

Je ne parlerai pas de Bruxelles mais avez-vous bien observé la Région wallonne pour prétendre ça ? En quoi donc est-elle plus ouverte sur le monde ? Les gens y parlent-ils deux ou trois langues ? Y regardent-ils des chaînes de télé non francophones ? Sont-ils jamais intéressé par une élection autre que française ? Au JT de la RTBf ou à RTL-TVI, on a bien sûr actuellement droit à un point quotidien sur Sarkozy/Hollande, mais le wallon connaît-il le nom du Président allemand, voire du Premier Ministre britannique ou hollandais ? Le wallon est-il fondamentalement moins raciste ou xénophobe que le flamand même s'il n'a aucun parti pour l'exprimer ? Est-ce que la Wallonie a un groupe comme dEus ? Une société de production télé comme Woestijnvis ? Des stand-up comedians qui tournent comme en Flandre (Y'a Ruben, De Warzee ou - ouch - Pirette, mais ils en ont vingt qui se produisent aussi aux Pays-Bas) ? Des gens qui vendent autant de bouquins que Dimitri Verhulst ou Tom Lanoye (Marcel Sel n'est pas wallon, hum, enfin il me semble et je crains qu'il n'en vende pas autant dans tous les cas) ? Est-ce que le wallon regarde systématiquement des films à la télé ou au cinéma en V.O. (ce qui lui serait d'ailleurs d'une grande aide linguistique) ? Est-ce que la Wallonie organise à l'occasion des "Proms", concerts populaires mêlant classique et artistes de variétés initiés par les Anglais et repris entre autres, avec un certain succès, par les flamands ? Le wallon regarde-t-il occasionnellement une chaîne de télé hollandaise comme le flamand une télé française ? Ou, mais c'est juste un gag, le wallon parle-t-il le latin comme BDW ?

Alors tout ça ne justifie en rien le VB ou la N-VA mais dire que la Flandre se replie sur elle-même, ce n'est pas exactement un bon diagnostic.

Je crois que la Wallonie et au sens large les francophones de Belgique devraient tout d'abord faire un point sur leur "culture" et leur "ouverture sur le monde" qui, la plupart du temps, ne correspondent strictement à rien de constatable, relèvent de la méthode Coué et sont un mauvais prétexte à dénigrer ceux qui les mettent en cause.

D'autant que, mais c'est un avis qui m'est personnel, il y aurait comme une tendance depuis des années dans le chef du Ministre de la Culture francophone à confondre floraison culturelle et propaganda abteilung.

Le Ministre de la Culture étant, je ne vous apprends rien, systématiquement socialiste depuis 24 ans (avec une seule parenthèse de 4 ans, entre 2000 et 2004, pour le PRL/MR). Vérifiez.

Aucun complexe d'infériorité là-dedans, je le précise éventuellement pour Uit'Zuiltje que j'aime bien, mais un certain constat politique tout de même.

PS: Et je ne parle même pas d'Onkelinx, un temps à la tête de la Communauté française, et selon laquelle "tous les wallons seront bilingues en l'an...2000". On croit rêver. On s'étonnera ensuite que certains wallons finissent même par voir en BDW un sauveur...

Écrit par : Moventoh | vendredi, 16 mars 2012

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"Je crois que la Wallonie et au sens large les francophones de Belgique devraient tout d'abord faire un point sur leur "culture" et leur "ouverture sur le monde" qui, la plupart du temps, ne correspondent strictement à rien de constatable, relèvent de la méthode Coué et sont un mauvais prétexte à dénigrer ceux qui les mettent en cause."

Le Wallon n'a pas de culture, le Flamand a des cathédrales et les villes de Bruges et Gand.

La culture, ce n'est pas le nanan de la Pop avariée, des stand-up ricanants, de la téloche : c'est plutôt du décervelage.

Ouverture sur le monde des Wallons ? 1/4 des suédois ont un ancêtre wallon, l'équipage du bateau qui a découvert la baie d'Hudson était wallon, Héliopolis, vous connaissez ? Un arrière-grand-père était contre-maître en Russie à 17 ans, dans le cuivre ? Quelques oncles qui ont vécu au Congo ?

Je crois que les Wallons qualifiés émigrent déjà en dehors de leur pays : il savent bien qu'au sein des Multi-nationales, ils ne peuvent pas espérer une carrière équivalente à celle qu'ils obtiendront loin des discriminations flamandes.

"Ou, mais c'est juste un gag, le wallon parle-t-il le latin comme BDW ?" BDW, c'est le Marcel Detienne flamand.

Écrit par : Pfff | samedi, 17 mars 2012

D'un point de vue culturel, non le wallon n'est pas aussi ouvert que le Flamand. Il n'y a qu'à voir le succès de nombreux Flamands à l'étranger dans pas mal de domaines : chanson, danse, art théâtral, .... Ca n'empêche qu'être quadrilingue et voir le monde n'exonère absolument pas d'un certain repli. Il n'y a pas de lien direct entre repli sur soi et connaissance du monde. Ca peut parfois mener à plus de repli sur soi. La connaissance de l'autre culture aide mais ce n'est pas une condition nécessaire pour être ouvert. Maintenant, il y a quand même des paradoxes en Flandre ou malgré cette ouverture tout est auto-centré sur la Flandre de plus en plus avec de moins en moins d'info sur les Pays-Bas comparativement à ce qu'on fait en Wallonie vis-à-vis de la France ou de la Suisse ou du Canada si on prend l'exemple de TV5. Maintenant, je suis d'accord sur l'état de l'enseignement catastrophique en communauté française dû entre autres à Onkelinx et Di Rupo entre autres. Il y a aussi un autre problème dans une société de performance et d'exigence, c'est le prof qui se retrouve à subir les caprices de ses élèves parce qu'ils ne reçoivent souvent aucun soutien des parents.

Écrit par : Guillaume | samedi, 17 mars 2012

Grand merci, Moventoh j'abonde dans votre sens à la triste conclusion qu' " On s'étonnera ensuite que certains wallons finissent même par voir en BDW un sauveur...". Depuis 1960, la médiocrité s'est emparée de tous les partis politiques wallons traditionnels. Tout a été accompli pour écarter de grandes figures, de grands chefs emblématiques. En plus de la médiocrité, la corruption des âmes et l'esprit de lucre (les opportunistes et les parvenus), développeront chez les politiciens wallons une volonté de collaboration avec le "systême belge" afin de sauver (?) le "Royaume" et leurs bénéfices personnels. Pour atteindre cet objectif il fallait d'abord abêtir le bon peuple, d'où la politique de crétin en matière culturelle, scolaire et académique. A cet effet, l'immigration débridée va servir les plus noirs dessins du parti socialiste, aidé en cela par son satellite le CDH (ex. PSC). Les "libéraux" empêtrés dans leurs désunions successives ne pourront s'opposer à ce délâbrement sociétal et ce ne sont pas les petits caporaux de province actuels qui retrouveront les élans de leurs grands prédécesseurs. Maintenant un bémol à votre analyse, il existe nombre de Wallons éclairés, polyglottes, ouverts sur le Monde, toutefois soit ils oeuvrent dans le privé soit il vivent depuis longtemps en France ou ailleurs en tant qu'écrivains ou artistes. Logique, leur patrie naturelle est la France. Un Gaulois ne peut vivre et s'émanciper qu'en Gaule. L'exode des élites wallonnes en France s'accéléra à partir de la "belgification" des esprits. TOUT SAUF LA FRANCE, ce mot d'ordre de la Flandre de l'entre-deux guerres a été repris par les partis politiques wallons. Leur médiocrité de lilliputiens de province les poussent à repousser Paris le plus loin possible quitte à saborder leur Région au profit de la Flandre pourvu qu'ils puissent encore paraître. Pinocchio 1er, notre leider papillon, sait à qui il faut obéir pour garder son siège et ses prébendes. En fait, il faut surtout cacher que la Wallonie n'est plus qu'une colonie. Et les colonisés ne brillent jamais.

Écrit par : Wallon | samedi, 17 mars 2012

voila qui est fort bien écrit.

Bienvenue en Belgique, là l'hôpital se fout de la charité et vice-versa.

Écrit par : jester | samedi, 17 mars 2012

"D'un point de vue culturel, non le wallon n'est pas aussi ouvert que le Flamand. Il n'y a qu'à voir le succès de nombreux Flamands à l'étranger dans pas mal de domaines : chanson, danse, art théâtral, ...."

Dans le kitch culturel qui semble être la référence, on détient tout de même le ponpon avec Franco Dragone.

Et "Charleroi danses", c'est du cochon tatoué ? L'ORW, c'est de l'arte povera ?

Évidement, si la culture, c'est le festival d’Avignon ...

Écrit par : Pfff | dimanche, 18 mars 2012

Pfff

Vous avez des exemples plus récents, à part l'ancêtre d'un Suédois ou votre arrière-grand-père ? Parce que là vous sombrez dans le ridicule... Quant à vos "très nombreux" wallons qualifiés émigrés car espérant échapper aux "discriminations flamandes", on supposera qu'ils ont appris quelques autres langues SAUF bien sûr le néerlandais qui leur donnait des boutons.

En effet : pffff...

Écrit par : Moventoh | dimanche, 18 mars 2012

"Vous avez des exemples plus récents"

1. J'en ai fourni quelques-uns et je ne vais pas me fatiguer à vous en fournir d'autres
2. Vous méconnaissez toute une histoire du capitalisme wallon, assez formidable, qui va de la Chine à l'Egypte, qui bien sûr est complètement occultée par l'histoire belgicano-flamingante. Puisque "les transferts ont toujours été au détriment de la Flandre".

Ensuite, demander aux Wallons de ne pas compter, comme preuve de leur ouverture, au nombre de leur réussite celles qui ont eu lieu à Paris, c'est un peu handicapant à moult égards, puisque Paris a été la capitale culturelle mondiale au XIXe et XXe siècle.

A ben, non, je me trompe, la culture française est "une culture parmi d'autres" "en perte de vitesse" et la capitale culturelle mondiale du XXe, c'est Moscou, Berlin, New-York ou Poperinge.

Écrit par : Pfff | lundi, 19 mars 2012

L'émigration des Wallons, on la constate déjà statistiquement à l'intérieur de la Wallonie.

Charleroi à le plus faible taux de diplômés universitaires du pays et ceux qui sont diplômés retournent très rarement, comparativement aux autres belges, dans leur région d'origine (et quand on connait l'attachement des carolos à leur ville, cela veut tout dire).

Ce est en train de se passer au niveau carolo est, silencieusement, en train de se passer au niveau wallon.

Il y a une petite communauté wallonne à Londres, par exemple. Et notre bien-aimé ministre-président se désole de ce que la valeur ajoutée crée par les wallons ne le soit pas sur leur territoire (à Bruxelles, en France, au Luxembourg, en Hollande). Cela met la Wallonie dans une situation tout à fait particulière et singulièrement inconfortable, au niveau budgétaire.

Si cela ne constitue pas une preuve de l'ouverture des Wallons* sur le Monde, je ne sais pas ce qu'il faut.

*un peu plus qu'un cochon tatoué à Avignon

Écrit par : Pfff | lundi, 19 mars 2012

Wallon

Si votre haute ambition est de changer de maître, n'hésitez pas, il y a des Thalys chaque jour. Pour l'heure en tout cas, le colonisé, c'est bien vous et plutôt qu'à l'image des flamands développer une culture, vous irez vite tantôt vous revendiquer de Voltaire ou de Diderot, bref de tout ce qui est Français et ne vous appartient pas, pour peu que vos amis du RWF rencontrent plus d'écho que leur quart de demi pour cent de voix usuel. Vous pouvez bien vous gausser d'autres tromperies intellectuelles, la vôtre les bat toutes.

Écrit par : Moventoh | lundi, 19 mars 2012

Et je suppose que Simenon, Hergé et Grevisse ne font pas partie de la culture française ? Et Henri Michaux, qui n'a eu de cesse toute sa vie que de vomir sa patrie d'origine, où le place-t-on ? Et Rops, qui voulait s'appeler Ropsy et se déclarait Hongrois, tellement il en avait marre du Belgitudisthan ? Et Ockrent, et Mallet-Joris, ces fameuses OV ? Et les artistes flamands qui se sont réfugiés à Paris dans les années 60 parce qu'il trouvait das authentique culture flamingante un peu basse de plafond (et prodigieusement inintéressante, barbante, ridicule et rébarbative) ? Il y en a : des peintres, des chefs d'orchestre. Ah les méchants ! Ah les mauvais !

La Wallonie n'a pas de culture ? Il faudrait qu'elle en développe une ? Vous proposez quoi ? Une activité de groupe ? Un peu de folklo militant ? Mais cela existe : http://www.flickr.com/photos/zefredz/161515022/

La Wallonie n'a pas d'histoire ? Dans les manuels scolaires, that's for sure. On parle peu des 65.000 affamés dans les livres d'histoire flamande, et c'est très bien. On a autre chose à faire que de la concurence mémorielle avec les martyrologues professionnels du nationalisme flamand. Pour le reste, depuis Pirenne, l'histoire belge, c'est l'histoire de Flandres en français. Et ce ne sont pas les "progressistes" francophones qui me contrediront, eux qui de Morelli à Spitaels ont forgé une histoire "Terre d'accueil" et "Passé industriel" à la Wallonie en occultant ou noircissant tout ce qui pouvait être plus ancien, ou plus charmant. La criminalistion du passé de la Wallonie est triste, mais nécessaire, si on veut pouvoir communier un jour sous le régime des torts partagés.

Écrit par : Pfff | lundi, 19 mars 2012

Les frères Dardenne, Cécile de France, François Damiens, et un paquet d'autres, rien déjà qu'en cinéma.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 19 mars 2012

« Aucun complexe d'infériorité là-dedans, je le précise éventuellement pour Uit'Zuiltje que j'aime bien, mais un certain constat politique tout de même. »

@Moventoh

je sens que vous n'allez plus m'aimer et je le regrette... car comme un flamingant très cultivé genre bdw (héhé propaganda abteilung adhoc!) j'aime con même...

je ne vois effectivement que du complexe d'infériorité dans vos propos
les acteurs du monde culturel FR valent bien ceux de flandre, ni plus ni moins... ceux qui croient le contraire sont forcément peu au courant de ce qui se passe... ceci dit sans arrogance car ce n'est pas un crime de lèse-culture d'ignorer la culture des dominants.

mais en fwb-FR puisque l'ex-«communauté FR» est le pouvoir compétent il n'y a pas les moyens d'entretenir des «ambassadeurs culturels»(sic) et de communiquer internationalement à grands frais sur leur existence, de coloniser systématiquement le champ culturel bruxellois de la capitale flamande de l'europe(ce qui est somme toute le seul poste réjouissant pour l'utilisation de mes impôts), de subsidié à grand frais des occupations de lieux «prestigueux» à new-york, versaille, avignon etc...

bon voilà... un créateurs wallo-bruxellois ne doit pas compter sur son peuple fier prêt à dépenser pour un art que les experts lui expliquent génial (et qui sont crus surtout si l'artiste est fier de son peuple), il doit prouver sa valeur dans un champ culturel plus grand que trois ou quatre sympathique petites villes friquées pourvoyeuses de label de qualité (idem un créateur d'eupen trouvera peu d'aide locale mais un champ de vienne à berlin où il devra se battre)

bàv du hv de bhv (inondé de centres culturels où le FR est strictement interdit si l'on veut les subsides de l'impôt des habitants)

Écrit par : Uit'tZuiltje | lundi, 19 mars 2012

Mais oui, Marcel Sel, et vous auriez pu citer Benoit Poelvoorde, Marie Gillain, Benoît Mariage, Olivier Gourmet ou Bouli Lanners. Ou parler de bande dessinée.

Je ne dis pas que la culture en Wallonie est inexistante, je dis qu'on n'y trouve pas la même dynamique qu'en Flandre. Et Pfff aura beau maudire encore et toujours les cochons tatoués de Delvoye, citer trois artistes wallons nés au début du siècle dernier et décédés depuis 30 ans (et on a échappé à Yourcenar, on s'étonne) et l'ORW (ronflements) ou se moquer de Poperinge alors qu'il habite peut-être Boussu, il n'en reste pas moins qu'il y a en Flandre pas mal d'initiatives privées en la matière et qu'en outre, l'argent public consacré à la culture n'est pas là systématiquement distribué à des petits copains à des fins de propagande comme en francophonie belge.

D'autre part, soyons sérieux, je ne connais pas le pub londonien où se réunissent les cinq wallons dont parle Pfff mais force est de constater que l'"ouverture sur le monde" de la Wallonie se résume en général au départ de l'un ou l'autre individu vers Paris.

Evidemment, au niveau culturel, à Jan Fabre, on peut aussi préférer les marches napoléoniennes qui finalement ouvrirent le wallon sur le monde jusqu'à la retraite de Russie. Ou une grande campagne d'affichage dénonçant le (baîllement) racisme. C'est un choix.

Enfin, non, le wallon n'en a pas : à côté de son "folklore", faut aussi qu'on lui bourre le crâne idéologiquement. Et après tout, il découvrira peut-être par hasard Bret Easton Ellis, Timothy Leary, Marcus Miller voire même Dimitri Verhulst ou Zita Swoon dans une bonne cinquantaine d'années, qu'est-ce que ça peut bien foutre que ce kitsch culturel quand on compte Adolphe Sax parmi ses glorieux ancêtres et que le big brother PS veille sur ce qui est bon pour nous !

Écrit par : Moventoh | mardi, 20 mars 2012

Pfff

"A ben, non, je me trompe, la culture française est "une culture parmi d'autres" "en perte de vitesse" et la capitale culturelle mondiale du XXe, c'est Moscou, Berlin, New-York ou Poperinge."


Réjouissez-vous, pour cause de biopic, voilà les médias en pleine euphorie Claude François, le Bruce Springsteen français !

Et bientôt un nouveau bouquin de BHL, phare mondial de la pensée, la planète tremble déjà... (Salman Rushdie, Stephen Hawking et Noam Chomsky auraient d'ailleurs du coup d'ores et déjà retardé la publication de leurs nouveaux ouvrages respectifs)

Quel soulagement dans les chaumières de Marchienne-au-Pont !

Écrit par : Moventoh | mardi, 20 mars 2012

@Moventoh :

Saviez-vous que depuis quelques années, les mangas (bandes dessinées japonaises) et comics (BD américaines) se vendent autant que les BD traditionnelles de "chez nous "? Et personnellement, j'ai entendu parler de Bret Easton Ellis à l'école. Lire des extraits d'American Psycho, ça avait fait son petit effet :D
Alors pour ce qui est de l'ouverture au monde de la wallonie, vous ne savez pas de quoi vous parlez...

Peut-être que les plus de 40 ans ne savent pas ce que c'est un manga, ça je suis d'accord, mais la génération qui est la mienne puise sa "culture" aux quatre coins du monde, que ce soit dans le cinéma, les livres, la musique, ...etc.

Moi j'aurais tendance à dire que ce sont "les vieux" qui se replient sur eux-même (FR comme NL), parce qu'ils ne comprennent pas toutes les nouvelles cultures auxquelles ils sont confrontés. Les jeunes y sont habitués dès l'enfance à présent, grâce à internet.

Ceci dit, je ne veux pas lancer un conflit des générations :D

Écrit par : Geoffrey | mardi, 20 mars 2012

@Geoffrey

vous avez raison de ne pas vouloir « lancer un conflit des générations »...
nous avons tous (dés)appris à (dés)apprendre à notre façon,
c'est aussi stérile et peu soulageant de croire que les plus de 40, 50,etc... ans ou les FR, les wallons, etc.... sont moins ouverts sur le monde (lequel?) que tels ou tels autres groupes démographiques...

qu'un individu créateur trouve le soutien d'une société, c'est probablement souvent un plus matériel pour lui personnellement, mais quel est vraiment l'intérêt qu'il s'agisse de sa propre société ?...

la culture-vitrine d'une société particulière est rarement inintéressante, elle montre plutôt comment la culture participe aux constructions nationalistes de cette société que la domination culturelle de cette société par une élite qui veille à ses propres intérêts...

(nul n'est prophète en son pays)

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 20 mars 2012

Perso, moi j'ai été surpris de découvrir Jacques du Broecq et Pierre Minuit. Je n'avais jamais entendu parler d'eux. Une lacune, certain.

Écrit par : Schoonaarde | mardi, 20 mars 2012

"Je ne dis pas que la culture en Wallonie est inexistante, je dis qu'on n'y trouve pas la même dynamique qu'en Flandre."

Une dynamique de groupe, I presume.

Et l'Art en Flandre ! Du Lard conceptuel. Ce n'est pas encore l'enfance de l'Art, c'est déjà l'Art gâteux.

Arrêtez de vous la* pèter cinq minutes. Rastrin, mi poillon.

Evidemment, cela plaît ... en France. "Ces belges sont si exotiques, si sympathiques, mais les flamands sont plus authentiques."

Vous vous plaignez de l'anti-racisme ; demandez-vous pourquoi on fait si bon accueil en France à toutes les vulgarités, à tous les cloaques, pourvu qu'ils soient étrangers, exotiques.

Eh oui, mon pauvre vieux, chéri-chéri**, toi y en a bon belge authentique, ne vous déplaise.

Je ne devrais pas attirer votre attention là-dessus. Ne pas donner une occasion de geindre, de se plaindre, de jouer à la victime, de faire du chantage et de réclamer des dédommagements aux flamingants ; ils s'en procurent assez eux-mêmes, inventant au besoin.

Une petite réflexion sur l'hubris et le goût des monstres ?

http://www.lefigaro.fr/culture/2011/03/08/03004-20110308ARTFIG00483-la-charge-de-jean-clair-contre-les-derives-de-l-art.php

Je ne doute pas une seule seconde qu'on lise des réflexions aussi senties dans le Knack, ou le WSJ.

Je ne doute pas une seule seconde que les nombreux Barthes flamands ou américains déclarent désormais, sans craindre la vindicte de l'Opinion, qu'ils ne se soucient plus d'être moderne.

Je vous laisse le progrès en Art ; je relis Baudelaire sur le sujet.

Et oui, l'Art est mort et vous écoutez de la vieille pop pourrie des années 80, sans pouvoir la sortir de votre radio. Au fait, j'espère que vous n'avez pas acheté de peintures dans les années 80 ; le recyclage maison risque de vous faire mal aux fesses. Bonne chance pour l'Art contemporain immédiat : l'oeuvre du sympathique Jeff Koons est pointue et un peu risquée, surtout si on considère sa destination finale.

Le Wallon est incapable d'Art ? Art qui est financé par l'Etat éclairé ? Éclairé par la culture de De Wever (universelle, comme le prouve la VTM) ? Le goût de Kris Peeters (infaillible, comme le prouve sa coupe de cheveu) ?

Vous remplacez Wallon par Juif et je suis sûr que l'on peut retrouver cela dans des tas de vieilles brochures.

Et Brett Eaton Ellis ? 10/18, anyone ? Un peu cliché, un peu vulgaire, très nihiliste : tout pour plaire à un critique branchouille des inrocks, ou à la fine fleur de l'intelligensia flamande, gauche et extrême-droite confondues.

BHL ? Connu et moqué pour ses défauts aux Etats-Unis. Mais ses qualités (dévouement aux services des victimes des guerres oubliées, héroisme, mais oui, en Bosnie, clairvoyance sur les talibans et Massoud, vista sur la Lybie) lui valent déjà une place dans l'Histoire, quoique vous en pensiez. Il voulait égaler le très agité Malraux ; ce n'est pas sûr, ce n'est pas loin non plus. Mais BHL l'a gagnée, sa guerre d'Espagne.

Philip Roth vend autant de livres en France qu'aux Etats-Unis. Sollers est une mega-star au Japon, l'autre pays du livre. Houellebecq un demi-dieu schopenhauerien en Amérique latine et en Allemagne.

Cette année, comme toutes les années, le néo-gothique et le monstrueux (cf plus haut) sont à l'honneur avec Nothomb au salon du Livre. Bof.

Je vous épargne le palmares de la cérémonie des oscars, le nombre de remake de film français aux Etats-Unis (alors que l'adaptation française de Transformers avec Denis Podalydès est toujours en préparation), les nombreux acteurs français qui ne savent plus ou donner de la tête pour jouer des french lovers, des "femmes fatales" et des french vilains. Je vous sais sensible aux bons gros clichés.

Contentez-vous de remarquer que dans toutes les series américaines, dans un nombre incroyable de films americains, un élément dramatique revient constamment, jusqu'à friser le ridicule : le voyage à Paris.

*et de me briser d'autres choses, comme le chantait déjà Jacques Brel : la prétention flamingante en Art est une antienne connue
**Alice Sapritch in Memoriam

Écrit par : Pfff | mercredi, 21 mars 2012

En passant: Marcus Miller = excellente référence.

Groovy!

Écrit par : jester | mercredi, 21 mars 2012

Deux choses tout de même que je relève dans votre longue diatribe tellement faite de bric et de broc ("remplacez wallon par juif", pitoyable...et on sent arriver le point Godwin) que j'ai vraiment peine à m'y attarder :

- le dynamisme culturel flamand n'a strictement rien à voir avec BDW ou Kris Peeters, on se demande bien où vous avez lu ça, votre haine du Flamand aura probablement emporté le peu de discernement qu'il vous restait ;

- j'ignorais que Houellebecq, Sollers, Barthes ou BHL (Malraux version Playmobil, donc, mais il en faut pour les enfants) fussent wallons, on a dû me mentir à l'insu de mon plein gré.

Mais sans doute la grande aile de la francophonie sous laquelle vous vous réfugiez aisément, tel un poussin piaillant, vous permet-elle de faire l'impasse sur ce que je dénonçais précédemment. Les écrans de fumée pour éviter la remise en cause sont tout de même, puisqu'on en cherchait, une grande caractéristique culturelle wallonne.

Il est vrai que pour vous, on le lit, la reconnaissance d'un artiste flamand passerait carrément et exclusivement par la France ("cela plaît en France", "bon accueil en France"), ce qui signe gravement son obnubilé et finalement fait bien rire, on ne va pas déranger les hôpitaux à chacune de vos interventions.

Encore une fois, bon Thalys.

A moins que vous ne pensiez que l'ensemble des Wallons souhaitent devenir une sous-préfecture afin de bénéficier des retombées lumineuses de l'incomparable pensée française éclairant l'univers, en échange de la recette de la tarte al d'jote et d'une affiche mise sous verre d'un appel à une manif du 1er mai.

Mais pour cela, il faudrait que les congrès du RWF se tiennent ailleurs que dans une cabine téléphonique.

PS : N'oubliez pas de placer Debord ou Lacan dans votre prochain name dropping français, ça peut impressionner et vous me savez sensible aux bons gros clichés.

Écrit par : Moventoh | mercredi, 21 mars 2012

Moventoh, j'ai compris :

La France est ridicule, la Belgique majestueuse.

Il y a juste un petit problème avec le Wallon, incapable d'Art, qui fait tâche.

Écrit par : Pfff | mercredi, 21 mars 2012

Pfff

Vous n'avez toujours rien compris, mais je crains tout doucement d'y renoncer avec vous.

Je n'ai jamais dit que le Wallon n'avait pas de culture, il en a une qui oscille entre les vieilles marottes et l'actuelle qui lui est imposée d'un côté quasi exclusivement par la France (et dont vous êtes un exemple parfait) et de l'autre par ses maîtres régionaux pour qui culture rime avec propagande, d'où des aides institutionnelles choisies.

Ce n'est pas le cas en Flandre où pas mal de gens osent prendre plus de risques, à l'américaine, sans forcément bénéficier de soutiens institutionnels et avec une inventivité que je ne retrouve pas du côté wallon.

Si ce constat, plutôt juste je pense, implique que pour faire pendant à la Flandre, il faille l'insulter en parlant des clochers de Bruges et Gand qui prétendûment seraient son seul avantage, résumer pas mal d'initiatives intéressantes à un cochon tatoué de Wim Delvoye, tout en se gaussant de la "lourdeur" du Flamand dans son ensemble, en même temps qu'on brandit quelques icônes françaises au nom d'une langue commune qui serait - évidemment - supérieure à tout ce qu'a pu, peut connaître ou connaîtra le monde, alors là, bien sûr...

Mais qu'attendre d'autre d'un allié objectif de BDW et pour qui les antagonismes servent ses petits desseins de grandeur par procuration. De toute façon, si demain vous voilà Français, vous serez plus méprisé encore qu'un Chti. Mais ce sera là avec raison.

Écrit par : Moventoh | mercredi, 21 mars 2012

Une époque formidable

La connerie : être incapable d'accepter qu'il n'y a rien et vouloir à tout prix qu'il y ait quelque chose. ou l'inverse.

Vous dites quoi, encore ?

Un grand mouvement artistique dynamique en Flandre ?

Âge d'or flamand sous Pericles De Wever ?

Je vous laisse ; le monde vous envie.

Des foules, du Quatar à Shangaï, réclament du Jan Fabre, du concept, du sens, de l'interprétation, de la divine semence du génie flamand. Le Koweit échangerait des houris contre des vierges gothiques.

Artvorton, va.

"L'Art, cette niaiserie."

Écrit par : Pfff | mercredi, 21 mars 2012

Bon, au niveau littéraire, on a Amélie Nothomb pour le reste, les artistes wallons se produisent aussi souvent en France.

Mais pour le repli et l'ouverture.... à quand un premier ministre flamand issus de l'immigration ????
Car c'est bien ce que la wallonie a offert à la Belgique : un premier ministre issu de l'immigration italienne et homosexuel de surcroit, si ce n'est pas une preuve d'ouverture.....

Ils y a certes des wallons qui n'aiment pas Di Rupo mais ce n'est pas l'homme mais parti dont il était président qui ne leur plaise pas.

L'homme est très apprécié en wallonie.

Et si vous doutez de l'ouverture et de la connaissance des wallons sur l'étranger.... il faut venir faire un tour chez nous lors des grandes rencontres de foot : on y voit des drapeaux italiens, français, turcs, espagnols etc....

Quant à la politique, on sait très bien en wallonie la direction économique qu'à prise la GB, les problèmes d'extrème droite aux Pays Bas.
La France est certes le pays le plus "regardé" par les wallons mais au vu de l'histoire wallone, l'Italie, la Pologne, l'Espagne sont aussi très suivie.

C'est dans doute la raison pour laquelle, il n'y a pas et il n'y aura jamais de peuple wallon. Ici toutes les familles ont des "étrangers" dans les proches et on s'en fiche complètement.
Il n'y a pas en wallonie d'un vouloir d'être pur et dur wallon.
En wallonie le problème raciste viendrait plutôt du côté musulman non pas pour racisme pur et dur mais pour différence culturelle et religieuse.
Quand je vois l'arrivée massive depuis 3 ans de chinois dans ma région et ça ne pose aucun problème.... alors que les musulmans c'est pas la même histoire.

Les chinois se fondent dans le paysage, les musulmans exigent le respect de leur culture (halal, foulard....) et c'est ça qui choque.
C'est juste pour ça qu'il n'y a pas de nationalisme en wallonie. Nous sommes tolérant même envers les flamands qui viennent habiter chez nous tout en refusant de parler le français et ils sont de plus en plus nombreux.

Écrit par : pmf | mercredi, 21 mars 2012

Pfff

Merci d'avoir donné votre pleine dimension de haine et de bêtise, on sait à quoi s'en tenir sur votre niveau et vos complexes.

Écrit par : Moventoh | jeudi, 22 mars 2012

Maar, vent toch... Pfff.

Écrit par : Schoonaarde | jeudi, 22 mars 2012

Touché Moventoh!

« culture rime avec propagande, d'où des aides institutionnelles choisies »
rime et rame comme tartine et boterham!

ok j'ai cru naïvement que c'était de ça que vous parliez,

évidemment si c'est vraiment de la qualité ontologique de la culture flamande qu'il s'agissait, de l'ouverture au monde des gens du monde flamand...

complexe d'infériorité quand tu nous tiens, en bon inférieur FR je ne pouvais comprendre...

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 22 mars 2012

@PMF : vous avez été à deux doigts d'être censurée, mais finalement, j'ai préféré laisser le message pour pouvoir répondre : les musulmans n'exigent le hallal que pour eux-mêmes, libre à vous de manger hallal ou pas. Il en va de même pour le voile. Aucun musulman qui respecte un tant soit peu l'islam ne se permettrait d'imposer le voile à des non-musulmans, ni même d'imposer l'islam : c'est interdit. Un musulman ne peut se convertir que lui-même, et uniquement par conviction. Mais voilà, les légendes ont bonne presse. Et la musulmanophobie larvée dont vous faites preuve ici montre que finalement, les Wallons ne sont pas si ouverts que ça. Rappelez-vous qu'il y a quelques décennies, les cafés de Charleroi, Mons, Longwy et autres affichaient "interdit aux chiens et aux italiens". Pourquoi ? Parce que les Italiens "ne s'adaptaient pas". Aujourd'hui, vous saluez l'élection de Di Rupo, tout en ayant envers les futurs Di Rupo venus d'un peu plus loin exactement la même attitude que les Wallons d'antan envers le père de notre premier ministres et ses "semblables". Vous devriez y réfléchir à deux fois avant de prétendre que la Wallonie serait plus ouverte et, dans le même commentaire, fustiger les musulmans qui y habitent. Allez plutôt leur parler, ça ne peut que vous enrichir. Et vous ouvrir aux autres.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 mars 2012

Dites moi Mr Sel, tant qu'à parler de censure vous devriez peut-être sortir Moventoh et Pfff de leur bac à sable. C'est bon on a compris que seul leurs pâtés respectifs étaient des œuvres d'art et que ceux de l'autre n'étaient que des crottes.

Écrit par : Marie | vendredi, 23 mars 2012

1. pmf et Pfff ne sont pas la même personne
2. Je n'en ai pas spécialement après l'Art flamand, mais contre la médiocrité contemporaine. Et contre quelques nains borgnes, flamands et autres, qui espèrent profiter de l'aubaine pour se faire proclamer Roi chez les aveugles.

Quand en plus, on se permet de comparer l'Art flamand et l'Art wallon et qu'on en profite pour baver son mépris de la culture wallonne, qui n'exite pas en tant que culture nationale ou nationaliste, et comme par hasard, uniquement pour faire des considérations oiseuses et des comparaisons "de valeur", je me dis que la culture, elle est individuelle avant toute chose.

Ainsi il y a "pas mal d'initiatives" "à l'américaine" en Flandre : formidable.

J'ai oublié que les Etats-unis sont le phare intellectuel (Chomsky*, Easton Ellis, ouarf) qui éclaire le monde et remplit à la perfection le rôle de civilisation-mère de notre temps(ironie).

*Cela fait 40 ans, si vous lisiez un peu, que Chomsky bave son mépris sur la culture française. Au moment du déclenchement de la guerre en Irak : "Les Français n'ont aucune notion de ce qu'est la liberté de presse." Un véritable obnubilé : il a tout pour devenir un phare de la pensée belgic-haine, qui se fait TOUJOURS contre la France.

Écrit par : Pfff | vendredi, 23 mars 2012

Uit'tZuiltje

"« culture rime avec propagande, d'où des aides institutionnelles choisies »
rime et rame comme tartine et boterham !
ok j'ai cru naïvement que c'était de ça que vous parliez"


Mais je parle exactement de ça. Seulement c'est pas tartine et boterham, c'est tout de même plutôt tartine.

Je le répète donc : le Ministre de la Culture francophone est systématiquement socialiste depuis 24 ans (avec une seule parenthèse de 4 ans, entre 2000 et 2004, pour le PRL/MR).

Et c'est tout sauf innocent.

Écrit par : Moventoh | vendredi, 23 mars 2012

Cela la fout mal - un chti exemple : les contrats de Mme De Keersmaeker

De Keersmaeker, qui piquait une crise d'hystérie à Avignon dans les années 80 et 90, où la langue nationale n'est pas le néérlandais et où elle fut pourtant reconnue, lorsqu'on la confondait malencontreusement avec ses "compatriotes" francophones en l'appelant belge : flamande, flamande ! je suis flamande !

Grosse bouderie et froncement de sourcis : on ne badine pas avec l'identité. Les français abassourdis et emmerdés : j'ai du offenser une culture étrangère, j'aurais du roter sous la yourte.

Aujourd'hui, elle n'en peut plus d'être belge. Le nationalisme flamand, cela la fout mal.

Le camp de l'Art en Flandre est officiellement "opposé" au nationalisme rétrograde.

C'est la version officielle, qui n'empêche aucune récupération et instrumentalisation, au service du "rayonnement culturel" de la Flandre.

Depuis Hugo Claus, les Wallons ont appris à connaître toute l'ambiguité des flamingants "anti-nationalistes", chez qui ont compte quelques francophiles déclarés.

Écrit par : Pfff | vendredi, 23 mars 2012

Pfff

1. Nous serons d'accord sur une certaine "médiocrité contemporaine" dûe, selon moi, aux médias audio-visuels (radio, télé, internet) qui privilégient désormais l'immédiateté, le sensationnel, la vente et l'audience au recul, à la réflexion posée (et pausée), à l'honneur et à la déontologie, sous peine de zapping, de déficit en matière publicitaire et de mises au placard d'impertinents, voire d'égomaniaques... Bon.

Désormais, il convient de s'exprimer en une phrase lapidaire plutôt que d'articuler plus longuement une pensée car ça énerve le chaland qu'il convient de garder sur la chaîne pour lui fourguer des publicités pour, disons, Danone (pourquoi pas Danone ?). Un dirigeant d'une grande chaîne de télé - de ce pays que vous admirez tant et plus - le dit à une époque : "Les émissions, c'est ce qu'on est obligé de passer entre les publicités" (je cite un peu de mémoire et je ne me rappelle plus du nom du dirigeant de TF1 de l'époque).

Quant à Internet, bien sûr, c'est le foutoir le plus absolu, n'importe quel blogueur - et je ne parle pas ici de notre excellent hôte, hinhin - se prenant aisément pour Blaise Cendrars ou Ernest Hemingway (oups, zut, c'est pas des Français - oui, j'ai un côté taquin) pour exprimer n'importe quoi, parfois avec un certain retentissement.

Et tout ça, ça fait d'excellents Français, d'excellents Français, non je déconne... (Marcel, ne vous énervez pas, il y a une ligne de conduite à ce truc, haha)

Les courtes phrases assassines ou les one-liners - dont BDW est un grand maître - font donc désormais les titres et l'opinion. Avec le populisme qui en découle, ce qui donne d'abord par exemple De Decker puis BDW en Flandre et - dans ce pays que vous admirez tant et plus - Le Pen au second tour des présidentielles en 2002. Le pays des lumières avait dû avoir une panne de courant. Parenthèse à l'attention de lecteurs français : j'adore la France et les Français (enfin pas tous, j'ai mes préférences), j'explique juste à un compatriote que l'herbe est toujours plus verte ailleurs.

2. Je n'oppose nullement l'"Art flamand" et l'"Art wallon", d'ailleurs ça n'existe pas en ces termes (il est quoi, Maurice Maeterlinck ?) : si vous reprenez mon intervention initiale, vous constaterez que je mets en cause la pseudo ouverture des belges francophones face au pseudo repli sur soi flamand - très mauvais cliché particulièrement couru sur ce blog (et non du fait de Marcel Sel) -, et qu'à cette occasion je mets le doigt sur une culture wallonne institutionnellement tout à fait dirigée et un dynamisme d'initiatives culturelles flamandes privées (ben oui, "à l'américaine", c-à-d pas aidées par l'Etat, mon propos était là) que je retrouve extrêmement peu du côté francophone. Il se trouve que je me déplace partout en Belgique et que je vois plus d'opportunités de me divertir de façon intéressante en Flandre qu'en Wallonie. La barrière de langue ne me posant pas trop de problèmes, puisque je maîtrise suffisamment le flamand, on ne me prend pas pour un gars ayant la moeiertaal mais ça, on s'en fout, et les flamands en premier ! Mais je ne suis pas trop le genre non plus à me la jouer académie française et grande tradition par procuration.

3. Je ne considère nullement Bret Easton Ellis comme un phare intellectuel, je le citais à titre anecdotique. Je ne considère pas non plus les Etats-Unis comme la référence ultime en matière de culture ou de gestion de société, ou encore comme une "civilisation-mère" selon vos termes. Cela étant, incidemment, j'ai l'impression curieuse que si vous ne retrouvez pas un auteur dans votre édition reliée plein cuir de La Pleiade, c'est d'entrée de la culture kitsch. J'ai pourtant l'impression que Dumas, Hugo ou Baudelaire (qui passa ici nous chier dessus, tel une Suissesse récente) vinrent un temps se réfugier (pour des raisons diverses) en Belgique, ce non-pays selon vous. Encore une fois sans doute, le pays des lumières avait dû subir une panne de fusibles. Pour le reste, on peut bien sûr relire Hugo jusqu'à la fin des temps, il le mérite, ou admirer Gustave Courbet, aussi, mais on peut difficilement en rester là.

On se doute bien que comme la plupart des wallons, l'aveuglant phare culturel parisien (un wallon écoute-t-il ou regarde-t-il autre chose que des radios/télés francophones, par exemple ? "Heb ik gelijk of heb ik gelijk ?" - BTW, De Kampioenen) vous a fait échouer sur les récifs. Et les flamands moins obnubilés par, disons, Amsterdam, regardent, eux, un peu partout, depuis bien plus longtemps.

4. Quant à Chomsky et la liberté de la presse française, c'est la meilleure de quelqu'un qui ne sait rien mais voit arc-en-ciel dès qu'il s'agit de la Phrance qu'il fantasme. Je vous renvoie à ceci : http://vho.org/aaargh/fran/chomsky/reponses.html
Vous y retrouverez avec plaisir toute la finesse de votre ami BHL. Les droits de réponse de Chomsky ne furent jamais publiés, d'où sa défiance quant à l'honnêteté intellectuelle de la presse française.

5. Enfin pour Anne-Teresa De Keersmaeker, vous le dites vous-même, elle se dit aujourd'hui Belge. Peut-être avait-elle été énervée par le fait qu'en France dans les années 80, on considérait tout ce qui venait de Belgique comme exclusivement francophone (y compris ces cyclistes avec leur accent belge trop marrant, évidemment...). Ca se conçoit, même si je ne connais pas ce cas en particulier. Un peu d'empathie, voire finalement de connaissance, ne vous ferait pas de tort, mais votre but est-il vraiment de comprendre les autres ou avez-vous arrêté vos positions voici 20 ou 30 ans sans jamais essayer ?

5. Je m'arrête ici car je crains que Marie, que nous énervons beaucoup, ne vienne bientôt nous tanner à coups de parasol parce qu'elle croit qu'il s'agit d'un combat de coqs. Mon intention est autre.

PS : Encore une fois, que nos amis français excusent quelques gags placés de-ci de-là dans cette intervention, il y eut bien un temps des blagues belges...

Écrit par : Moventoh | vendredi, 23 mars 2012

@Moventoh

merci je me sens très rassuré d'apprendre que les ministres de la culture ne sont pas des innocents (socialisse en wall. nationalisse en vlaa., non peut-être)

ps (wallon): comme le thalys joint paris à a'dam et köln, je n'ai pas bien compris ce que vous souhaitiez à pfff

bàv :))

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 23 mars 2012

Uit'tZuiltje

Il n'y a pas de socialisss d'un côté et de nationalisss de l'autre. On ne justifie pas la peste par le choléra et c'est surtout une façon un peu aisée de se défausser car les subsides culturels flamands n'alimentent pas le nationalisme en priorité et ça va même plutôt dans l'autre sens : on ne prendra comme exemple que la décision en 2010 de Joke Schauvliege de supprimer les subsides à l'Ijzerbedevaartcomité. Bien entendu, ils sont tenus à une certaine répartition tenant compte des sensibilités politiques exprimées lors d'un suffrage mais ça n'a rien de comparable avec la situation quasi-monopolistique du PS dans la partie francophone du pays.

Écrit par : Moventoh | samedi, 24 mars 2012

Moventoh,

Je parle plus souvent l'anglais que le français, dans la journée et dans l'année. Je le lis aussi dans le texte. Mais je dois avouer que je suis assez feignasse pour avoir lu la plupart des écrivains américains d’après-guerre dans de bonnes traductions françaises*.

Pour vous donner un exemple de la torpeur de nos provinces, qui entre deux crises d'épilepsie techno, retombent dans la nuit culturelle, je vais vous parler de ce qui se passe chez moi : outre l'Été mosan, Namur en Mai, Nam in Jazz, Verdure Rock et Esperanza. Ajoutez à cela les fêtes de Wallonie*, une foultitude de petits festivals, et tous les spectacles de Paris qui ont le moindre succès au théatre de Namur. Vous comprenez que je préfère me calfeutrer chez moi, en relisant Philippe Murray tout en maudissant tous les festivus festivus de la Terre. Chacun voit midi à sa porte, les gouts et les couleurs.

Evidemment, je ne saurais habiter à Ciney, ni Charleroi, les ardennais sont de charmants hopbbits et les Liégeois des martiens très sympathiques, cocardier, républicain et inexplicables.

*Sur le soi-disant autisme français, je vous signale que certains auteurs anglo-saxons (Nabokov, Joyce) ont d'abord été édité à Paris. Dans le cas de Joyce, y compris dans la langue originale. Un petage de fusible ?
**qui vont finir par durer deux semaines. N'encouragez pas les Wallons dans leurs mauvais penchant : sous l'ancien régime, 2/3 des jours chômés par l'une ou l'autre corporation pour des célébrations diverses.

Écrit par : Pfff | samedi, 24 mars 2012

@Moventoh

je constate que vous parlez de l'ouverture culturelle sur le monde venant d'une région dont on annonce le vote de la moitié des électeurs acquis au nationalisme lourd...
je ne vous invite pas à chercher l'erreur, je suis trop désespéré... :)

Écrit par : Uit'tZuitje | dimanche, 25 mars 2012

@Moventoh

je constate que vous parlez de l'ouverture culturelle sur le monde venant d'une région dont on annonce le vote de la moitié des électeurs acquis au nationalisme lourd...
je ne vous invite pas à chercher l'erreur, je suis trop désespéré... :)

Écrit par : Uit'tZuitje | dimanche, 25 mars 2012

Sur la francophobie de Chomsky, deux romans à clé :

http://www.amazon.fr/samoura%C3%AFs-Kristeva/dp/2070384721
http://www.amazon.fr/Femmes-Philippe-Sollers/dp/2070376206/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1332678047&sr=1-1

Ceci dit, je le comprends : être sociologue aux Etats-Unis, sous Derrida et Levi-Strauss, cela peut énerver.

Écrit par : Pfff | dimanche, 25 mars 2012

J'abonde dans votre sens à 200%.

Par contre votre précision sur le décret de 2007 me fait sourire. Il a fallu attendre 176 ans pour qu'une démocratie estime nécessaire d'éduquer ses membre à son propre mode d'emploi.

Du reste, ce ne sont pas les enseignants le problème, mais le fait qu'il n'y en ait pas assez et qu'on est passé d'une philosophie de l'excellence et de la performance à une logique de nivellement par le bas par souci d'égalisation dogmatique.

En plus du fait qu'entre le ministère des finances et l'école combien de salauds s'arrosent tranquillement avec les deniers publics...

Écrit par : Galadhrim | samedi, 17 mars 2012

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Ah ! Ça fait du bien de lire cela, Galadhrim !

Notez que, pour faire de l’éducation à la citoyenneté, nous n’avions pas attendu d’y être invités : cela se pratique depuis bien avant 2007 par le biais des cours philosophiques notamment. Mais cela reste souvent une question de choix de la part de l’enseignant plus que de contraintes « programmatiques » ! :-)

Quant au fait que les enseignants ne soient pas assez nombreux, c’est une évidence que l’on vit quotidiennement dans les écoles : remplacer un prof en arrêt maladie de longue durée, en congé de maternité, ou simplement un collègue qui part à la retraite, dans certaines branches, s’est devenu quasi un miracle! Pénurie certes, mais aussi gestion erratique de certains pouvoirs organisateurs… Irréalisme des ministres qui se succèdent à ce poste à la Communauté française (euh… non, la FWB !)

Oh ! Je sais… Encore un prof qui se plaint, n’est-ce pas ?
Mais la réalité, il faut venir la vivre quelques jours dans les écoles pour en prendre conscience.

Ainsi, ces dernières années scolaires, dans l’établissement où je travaille (secondaire professionnel spécialisé), il est fréquent que certains collègues de pratique professionnelle se partagent l’horaire du collègue absent ou retraité, bénévolement bien entendu : les heures sup’, dans l’enseignement, ce n’est pas rémunéré ! En tout cas pas dans notre établissement...

Mais il y a mieux : deux collègues (maçonnerie et plomberie) se sont trouvés privés d’atelier, le bâtiment menaçant tout simplement de s’effondrer, de novembre 2009 à la rentrée des classes suivante (septembre 2010) !
Aaaah ! Il fallait que le PO (communal) respecte scrupuleusement toutes les procédures administratives pour désigner l’entreprise qui serait chargée des travaux !
Heureusement, nos bâtiments scolaires étaient suffisamment vétustes par endroits pour occuper plus ou moins nos élèves à des travaux divers, mais sans grand rapport avec les compétences spécifiques qu’ils avaient à acquérir selon le niveau d’études auquel ils se trouvaient…

Et cela nous ramène à la « philosophie de l'excellence et de la performance » et à la fameuse « démocratisation de l’enseignement » qui se solde bien souvent par le nivellement par le bas, en effet !
Je ne vais pas m’étendre sur le sujet : je remplirais des pages ! Juste dire l’essentiel : la véritable démocratisation de l’enseignement, c'est donner à chaque jeune la possibilité de développer au maximun ses capacités et ses talents par un enseignement de qualité, et ce quelle que soit la filière choisie, et en particulier dans le technique et le professionnel. Et pour cela, il faut les moyens humains et matériels pour le faire.
Ouiiii… Il y a des écoles au top ! Nos dirigeants vous les exhiberont ! Mais il y en a tant d’autres où l’on a juste le choix de faire des miracles avec des « bouts d’ ficelle » !

Et tout cela ramène toujours à la volonté politique.
Quand le pouvoir cessera de considérer l’enseignement comme une « dépense » plutôt que comme un investissement, on pourra peut-être envisager une école de l’excellence, et surtout dans ce qui est aujourd’hui, il faut bien le dire, les filières de relégation.
L’enseignement secondaire technique et professionnel, ordinaire et spécialisé, devrait faire l’objet d’un investissement massif, en moyen matériel et humain, car les jeunes qui y sont ont plus que tout autre besoin d’un encadrement adapté, motivant et performant. L’école est pour eux souvent le seul lieu de vie "structurant ". Et si elle a les moyens de remplir sa mission, c’est-à-dire former les jeunes tant humainement que professionnellement, pour leur permettre d’entrer dans la vie active et de s’intégrer dans la société, ça permettra sans doute de solides économies dans le domaine social et pénitentiaire.


Je rêve d’une action de conscientisation… Action que j’ai eu un jour l’audace de proposer lors d’une assemblée syndicale où nous étions conviés pour décider d’une action de grève : que dès le lundi suivant, chaque enseignant dans chaque école de la Communauté (non, de la FWB…) cesse de prester des heures de bénévolat pendant un mois, se contente de donner ses cours avec le matériel que l'école lui fournit.
On verra alors clairement combien d’écoles sont encore en mesure de fonctionner valablement.
Inutile de dire que j’ai attiré sur ma petite personne les foudres du « bureau » ! Inutile de préciser que le débat fut « agité »… Et qu’il s’est trouvé quelques enseignants pour quitter l’assemblée avec fracas face aux réactions des caciques du dit « bureau » !

Bref, que ce soit par le pouvoir ou par les syndicats, on n’est pas aidé, j’ vous jure !

Mais nous sommes fort heureusement toujours une très grande majorité à faire, malgré tout ça, notre métier avec passion parce que c’est un métier humain où l’on reçoit autant que l’on donne.

Écrit par : Juliette | samedi, 17 mars 2012

Je ne suis pas d'accord du tout avec votre analyse du dernier sondage et cela pour plusieures raisons.
Primo, vous comparez par famille politique et ceci dans un pays où il n'y a pas de circonscription fédérale et où les familles politiques se sont séparées depuis presque 50 ans. Mettre le CD&V et le CdH ensembles me paraît absurde (les C se sont pas les mêmes).
Secundo, la différence entre le paysage electoral francophone et flamand est énorme. Où sont les équivalents francophones pour la N-VA, le Vlaams Belang et la LDD?
Tertio, vous mettez allègrement la N-VA et le Vlaams Belang ensembles sous la rubrique "nationalistes" ce qui est une fausse manoeuvre pour deux raisons: le Vlaams Blok (belang) est avant tout un regroupement de racistes et de xénophobes, et la N-VA tel que nous la connaissons aujourd'hui est le fruit du cartel CD&V/N-VA de Leterme de 2007 (en 2003, la N-VA avait à peine 5% des voix en Flandre)
Il n'est pas idiot de regarder comment à évolué ce cartel depuis 2007:
en 2007 il avait 29,6% (niv. Fl) en 2010 déjà 45,1% et dans le dernier sondage 54,1% (RTBF)/ 51,5% (VRT). Donc une majorité du côté flamand.
Un futur gouvernement flamand Peeters/De Wever me parâit inévitable en 2014.
Il sera d'ailleurs intéressant de voir quelles coalitions apparaitront dans les communes flamandes après les élections communales.
Et pour le fédéral? La N-VA n'a pas de solution pour le niveau belge, il ne faut pas le leur demander.

Écrit par : Schoonaarde | samedi, 17 mars 2012

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Pour le fédéral, la NVA a la doctrine Maddens ... Quand la NVA aura la majorité absolue en Flandre, elle inventera les compétences usurpées mais au fédéral par la région flamande :) puisqu'il reste toujours le projet d'une constitution flamande.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 18 mars 2012

@ tous

no comment... repulsive article...

http://www.news.ch/Belgisation+weshalb+Ungluecke+auch+politisch+sind/533425/detail.htm

Écrit par : des (flamingant) | samedi, 17 mars 2012

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Des

Totaal mee, ik weet zelfs niet hoe dat mogelijk is zon walgelijk "artikel" te publiceren...

On a rarement vu une "journaliste" pondre un tel immondice raciste.

Unbeschreiblich !

I really think our Minister of Foreign Affairs should sue that bitch !

Écrit par : Moventoh | dimanche, 18 mars 2012

Vous aviez prévu ce score pour la NVA?
Bravo, la majorité des belges aussi. Sans blague.

Gérer la scission?

En tout cas transférer le maximum de compétences du fédéral vers la wallonie.
Et ce ne sera déjà pas facile pour la Wallonie.

Mais Bruxelles n'a aucune chance et restera empêtré définitivement.
Comme je l'ai écris ici il y a peu.

Bonne chance aux Bruxellois!

Écrit par : Salade | samedi, 17 mars 2012

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@Schoonaarde : je ne suis pas d'accord. Le Vlaams Belang et la N-VA ont un objectif commun, hérité du flamingantisme d'ordre-nouveau : l'indépendance de la Flandre, et pour un grand nombre d'entre eux, le pannéerlandisme. C'est le pendant de notre invité Wallon qui veut une nation "cohérente" France-Wallonie. Cet objectif va bien au-delà de la xénophobie du Vlaams Belang. C'est cette xénophobie qui est issue de leur génétisme, et pas l'inverse. La recherche d'une identité unique amène le rejet de l'autre. C'est comme ça dans tous les nationalismes identitaires. Ça va tout simplement de pair. Fascinés par un destin commun entre Flandre et Pays-Bas, les deux partis n'ont pas de vocation belge. La question qui se pose est évidemment s'ils ont une vocation commune. On le saura plus tard. Mais en tout cas, ils ont un intérêt commun, que le CD&V n'a pas. Je pense que le cartel CD&V-N-VA était contre-nature et dès que le CD&V a touché au pouvoir, il a explosé pour ces raisons-là. Mais bien entendu, il y en a au CD&V qui sont plus proches du nationalisme que de l'humanisme. C'est ce qui brouille les cartes.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 18 mars 2012

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@Schoonaarde

Amor fati

« agis en ton lieu, pense avec le monde » (é. Glissant, penseur FR)

posture bdw:
-c'est moi le flamingant qui ai la télécommande du gouvernement papillonant de la peau de chagrin (des belges)...
-être mayeur de la capitale de la fronde, antwerpen (plus facile qu'être celui de la capitale de la flandre, bxl)

-allégeance émotionnelle
-assèchement mythologique

envisager le pire (l'État n-va héritier de l'État-cvp) des futurs possible pour servir de garde-fou...
le peuple-foule du laïos (où les pauvres sont les plus nombreux et contre la cité)et le peuple politique du démos... et leurs représentants

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 18 mars 2012

Le pannéerlandisme? Vous délirez! On ne retrouve ces idées que chez les gars du Voorpost, le bras armée du Vlaams Belang. Absolument rien a voir avec la N-VA qui est un parti républicain (Horreur!) et indépendantiste et qui s'oppose à tout ce qui est belgicain, dans le sens négatif du terme (Oui! Oui! il y a des aspects négatifs au belgicanisme. En fait, il y en a beaucoup, même trop).
Dire que le cartel CD&V-N-Va était contre-nature est démenti par son succès électoral, le seul baromètre..

Écrit par : Schoonaarde | dimanche, 18 mars 2012

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Marcel, il est évident que la N-VA et le Belang partagent le but de l'indépendance, il suffit de lire les programmes.

L'orangisme n'est pas tellement à l'ordre du jour dans les structures mêmes de la N-VA, il est néanmoins présent dans les structures de base, comme la VVB. Toutefois, l'orangisme en soi n'est pas quelque chose d'unifié non plus, il y a bien des Nederdietsen à l'odeur de souffre, mais il y a aussi des royalistes qui aspirent aux Verenigde Nederlanden sous la couronne d'Orange du type "de Villiers", tout comme des orangistes de gauche qui veulent sortir du socialisme conflictuel à la française et qui aspirent à une politique plus consensuelle.

Ce qui m'amène à ta petite phrase de désinformation assassine habituelle: l'objectif commun, hérité du flamingantisme d'ordre-nouveau : l'indépendance de la Flandre. Donc celui qui aspire à l'indépendance = héritage d'ordre nouveau. Très utile pour marquer l'esprit francophone.

Tant pis pour l'appel au "zelfbeschikking" des Frontistes. Il y avait même les communistes flamands qui s'y sont mis, mais les instances "nationales" (francophone et sous la botte de Moscou...?) ont bien-sûr très vite opprimé cette idée farfelue d'auto-détermination des peuples... Par rapport à ces humanistes staliniens, l'ordre-nouveau ne me paraît pas tellement neuf, car eux ne défendaient pas l'indépendance de la Flandre non plus, mais bien l'asservissement au Reich Allemand.

Donc non, l'objectif commun de l'indépendance de la Flandre n'est pas un héritage de l'ordre-nouveau. Si héritage il y a, il vient plutôt de chez les Frontistes, ce qui est beaucoup plus rassembleur comme mythe fondateur.

Mais en fait il ne me semble pas s'agir d'un "héritage", car pour moi l. L'idée d'indépendance comme une autonomie à l'intérieur de l'UE me semble à dater d'il y a 20 ans et elle s'est formée à travers l'effritement du destin common belge avec des figures de proue comme Norbert De Batselier/Luc Van Den Bossche (88-99), Gaston Geens et Luc Van den Brande qui ont posé les fondations de la marque Vlaanderen. C'est en 89 qu'a été créé la V(vlaamse)TM contre le B(Belgische)RT(n). En francophonie on regarde la télé belge, française et luxembourgeoise.

A tout moment tout peuple à droit à l'auto-détermination, c'est un droit international. Même sans héritage, on peut se forger un destin. Mais comme tu es contre tout nationalisme, tu dois être contre toute autodétermination des peuples. Je vois mal comment on peut se constituer en état sans avoir une vision commune en tant que nation.

J'ai l'impression alors de me retrouver chez les humanistes staliniens, qui au nom de la liberté idéologiquement organisée, s'opposent a toute l'autodétermination démocratique. Car la réalité doit s'adapter à l'utopie et pas l'inverse.

Écrit par : wallimero | lundi, 19 mars 2012

Schoonaarde , je cite vos propos: "Oui! Oui! il y a des aspects négatifs au belgicanisme. En fait, il y en a beaucoup, même trop."

Seriez vous assez aimable pour développer votre pensée. J'avoue ne pas bien comprendre.

Écrit par : Philippe | lundi, 19 mars 2012

@Schoonaarde, Walli : j'ai écrit "le pannéerlandisme pour un grand nombre d'entre eux". J'aurais dû écrire "pour un certain nombre d'entre eux", mais force est de constater que l'idée vit bien dans l'esprit de bien des N-VA et VB pur jus. Regardez le site Res Publica de Jambon et Valkeniers, le premier lien est le Baarle-groep. De toutes manières, l'opposition entre républicanisme flamand et pannéerlandisme a toujours existé dans les mouvements néo-flamingants et ce qui causait querelle entre VNV et Verdinaso a de longue date été mis en sourdine : on verra bien après la Republiek Vlaanderen, doivent-ils penser.

Walli, à nous deux :
"Ce qui m'amène à ta petite phrase de désinformation assassine habituelle: l'objectif commun, hérité du flamingantisme d'ordre-nouveau : l'indépendance de la Flandre. Donc celui qui aspire à l'indépendance = héritage d'ordre nouveau."
Non, vous n'avez pas compris ma phrase : je parle évidemment de ceux qui se réclament des mouvements de l'Ordre nouveau et de leur lutte particulière pour la Republiek Vlaanderen, à savoir ceux qui commémorent Van Severen, Borms, De Clercq et qui se sont enfermés dans une "stille herdenking" de ce temps-là en soutenant des mouvements comme le VNJ, le TAK, mais aussi la NSV ou le Voorpost. Je n'ai rien, absolument rien contre Bert Anciaux s'il veut une Flandre indépendante, et rien non plus contre les Hugo Schiltz et autres autonomistes ou indépendantistes démocrates, vous devriez l'avoir compris depuis longtemps. Mais je suis désolé, j'ai passé 439 pages à chercher les sources de la N-VA, et c'est bien dans l'Ordre Nouveau qu'il faut chercher, à ceci près que ce n'est pas la seule source du parti, et que pas mal de membres de ce parti font tout ce qu'ils peuvent pour s'en détacher. À mon avis, c'est tout simplement sans espoir.

"Très utile pour marquer l'esprit francophone. Tant pis pour l'appel au "zelfbeschikking" des Frontistes."
Les frontistes n'étaient pas tous des combattants de la liberté sympathiques. Mais si vous évoquez Joe English et le slogan "hier ons bloed", sachez qu'ils ont toute ma sympathie et que je n'ai pas hésité à l'écrire déjà dans Walen Buiten.

"Par rapport à ces humanistes staliniens, l'ordre-nouveau ne me paraît pas tellement neuf, car eux ne défendaient pas l'indépendance de la Flandre non plus, mais bien l'asservissement au Reich Allemand."
Jusqu'à l'arrivée d'Hendrik Elias, pourriez-vous préciser. Van Severen non plus ne défendait pas l'asservissement au Reich.

"Donc non, l'objectif commun de l'indépendance de la Flandre n'est pas un héritage de l'ordre-nouveau."
Je n'ai jamais dit ça. J'ai dit que l'objectif commun à la N-VA et au VB. Ni les ex-Spirit, ni même LDD n'ont cet héritage.

"Mais comme tu es contre tout nationalisme, tu dois être contre toute autodétermination des peuples."
Je suis contre le nationalisme en ceci qu'il est exclusif et développe, même inconsciemment, des dérives identitaires. Dans le cas de la N-VA, ce n'est pas une dérive, c'est le fond même du parti. Je suis au contraire tout à fait favorable à l'autodétermination des peuples qui est un droit fondamental, mais j'appelle ça de l'autonomisme ou de l'indépendantisme. Le problème, c'est qu'il n'est pas toujours possible d'éviter la pensée identitaire. Même en Écosse, le SNP, que je n'aurais pas l'idée de critiquer, attire un (très petit) nombre d'excités qui voudraient réserver l'´Écosse à ceux qui ont le droit de porter le tartan. Mais au moins, ce parti (qui se dit "independance party" et non "nationalist party") n'exige pas une connaissance du scot pour devenir écossais, d'une part, et propose un référendum pour permettre au peuple de se prononcer clairement. Il n'y a pas non plus de "nation", une bonne partie des Écossais (citoyens britanniques habitant l'Écosse) n'étant d'ailleurs ni d'origine scot, ni gaël, et parlent un anglais sans accent.

"Je vois mal comment on peut se constituer en état sans avoir une vision commune en tant que nation."
En ayant une vision commune basée sur des valeurs et non pas sur une ethnie. En acceptant la portion francophone du caractère flamand. En acceptant que Bruxelles puisse avoir une autonomie/indépendance digne de ce nom à-côté du projet éventuel d'une Flandre indépendante. En reconnaissant que les néerlandophones de Bruxelles ne sont pas des citoyens flamands, mais des citoyens bruxellois. Ça serait déjà un bon début.

"J'ai l'impression alors de me retrouver chez les humanistes staliniens, qui au nom de la liberté idéologiquement organisée, s'opposent a toute l'autodétermination démocratique. Car la réalité doit s'adapter à l'utopie et pas l'inverse."
Euh… l'utopie me paraît plutôt être une Flandre uniquement néerlandophone avec Bruxelles pour capitale. Je suis au contraire très réaliste.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 19 mars 2012

Je pense Schoonaarde que vous mésestimez le nombre d'orangistes dans la N-VA.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 19 mars 2012

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Il en va des Orangistes comme il en va des nationalistes: leur rêve leur fait perdre le sens de certaines réalités... que saisissent parfaitement la grande majorité des Flamands, et heureusement, des Anversois.
Ils n'ont pas oublié une histoire pas si éloignée où Anvers risquait de se retrouver au rang de port de troisième zone. C'est un motif évident qui a fait construire Zeebruges.

Mais ce qui a été construit à Zeebruges peut l'être à Rotterdam (et c'est en cours de construction!) ou à Dunkerke.

Les mariages nordistes ont rarement été heureux. Et quand les choses deviennent plus difficiles, les Hollandais ne font pas dans le sentiment. Quand un centre de maintenance et/ou de distribution s'établit pour le Benelux, il s'établit dans le sud des Pays-Bas. Quasi jamais dans le nord de la Belgique.

Et passer du statut de majoritaire en Belgique à un statut de largement minoritaire en Pan-néerlande peut être ressenti très douloureusement.

Reste que le mouvement orangiste est très probablement bien plus répandu dans les milieux intellectuels et politiques que parmi la population.
Et l'électeur, une fois son vote émis, ne peut que se laisser mener, même là où il n'a pas vraiment envie. Le plus souvent.

Reste surtout le poids des milieux économiques. Et c'est de là que viennent les véritables décisions.

Or ces milieux semblent fort attachés à la source de revenus (emploi...) qu'est Bruxelles.
Et ils savent très bien que Bruxelles n'a AUCUNE chance de suivre une Flandre qui rejoindrait les Pays-Bas.
Le VOKA n'a certainement pas envie de voir réduire à quasi zéro son pouvoir décisionnel. Actuellement, sa situation est la plus favorable: une fragile marionnette a besoin de son appui et est visiblement à son écoute. Et c'est cette marionnette qui tire les ficelles du pays.

Donc, aucun danger orangiste pour le moment.

La situation du mouvement orangiste me semble assez semblable à celle du mouvement rattachiste francophone: ils ont des partisans dans tous les milieux, mais sont loin de se concrétiser en voix aux élections. Bien que de ce côté, les francophones semblent quelques pas plus loin que les néerlandophones.

Écrit par : Lachmoneky | lundi, 19 mars 2012

http://www.lesoir.be/actualite/france/2012-03-19/fusillade-devant-une-ecole-juive-a-toulouse-903592.php

Le terrorisme ne cesse pas ; il passe au fait divers. Quand je vois les commentaires sur la page du Soir, qui relient immédiatement cela à Israël, je me dis que l'on vit dans un pays de merde.

Rattachons-nous à la France ; la Belgique est un pays de grosses vaches folles que tente le pas de l'oie.

Je veux devenir français : je ne veux plus subir cette Belgique de merde, cet éternel 11 novembre.

Écrit par : Pfff | lundi, 19 mars 2012

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A lire sur Le Point ; Une première piste dans l'enquête de Toulouse.....

En 2008, des soldats réputés néonazis avaient été renvoyés du 17e RGP, lieu de la deuxième tuerie...


17 h 56 - Info le Point : les trois militaires renvoyés du 17e RGP de Montauban sont recherchés par les enquêteurs. L'un d'eux se serait déjà manifesté.

Écrit par : azor | lundi, 19 mars 2012

Que voulez-vous dire ? Je ne vous comprends pas.

Écrit par : Bernard (Rouen) | lundi, 19 mars 2012

Sur le forum du Soir,

On annonce qu'un meurtrier tue des enfants dans une école juive. Réaction du belge : c'est la faute d'Israël.

La spontanéité du Belge est une forme d'inconscience. Le Belge se voit bonhomme pour éviter de s'avouer idiot. Comme la bêtise est voisine de la méchanceté, il est toujours en grand péril.

Il répète soigneusement son catéchisme progressiste comme hier il priait en Latin sans rien comprendre. Le Belge est une somme d'idées reçues. Comment pourrait-il résister au plus antique radotage, au préjugé le mieux enraciné : l'antisémitisme, surtout si il a le sentiment que c'est permis.

Écrit par : Pfff | mardi, 20 mars 2012

Ah le vilain Belge ! Les Français qui peuplent les sites ou forums de soutien à Dieudonné n'écriraient jamais des choses pareilles, évidemment.

Devenez vite Français, en effet, et n'en parlons plus. Personne ne vous retient. Relisez Baudelaire dans le Thalys, il avait votre finesse.

Écrit par : Moventoh | mardi, 20 mars 2012

Suis-je belge ! Je sens que je vais m'exiler sans changer de pays : je l'emporte avec moi.
Plus que quelques années dormir, et puis cela nous fera des vacances.

Écrit par : Pfff | mardi, 20 mars 2012

Pfff

Vous allez emporter la Wallonie avec les deux autres membres du RWF ?! Vous n'allez pas dormir durant quelques années, apparemment vous allez surtout rêver...

Écrit par : Moventoh | mercredi, 21 mars 2012

Le % de Wallon qui ne sont pas opposés à changer de pays varie entre 40-60, selon l'actualité. Et les gens qui sont fermement opposés, genre "Rien à déclarer", sont encore cent fois moins nombreux que ceux qui militent à côté du baron rouge.

Je crois que cela n'existe que dans une autre petite île du Pacifique, qui elle aussi souhaite être rattachée à la France. Mais là, la France ne veut pas.

Dans dix ans, les français en auront peut-être marre de poireauter et, dans dix ans, les Wallons seront beaucoup plus pauvres et au bout du rouleau, donc moins sexy.

Peu importe.

J'adhère moins à la nationalité française que je ne rejette la belche.

Écrit par : Pfff | mercredi, 21 mars 2012

Jesse Jackson ? Manquent Fidel et Danièle Mitterand.

Que Di Rupo se dépêche si il ne veut pas manquer le premier. Un petit repos bien mérité après ces travaux d'Houdini budgétaires, comme on nous l'expliquera avec une moue tendre à la RTBF.

Écrit par : Pfff | lundi, 19 mars 2012

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http://www.liberation.fr/societe/01012396975-le-tueur-a-scooter-ancien-militaire-desequilibre-neo-nazi
...Ex ou actuel militaire....Racisme et xénophobie....Déséquilibré....Ultra-droite...Néo-nazis....L'avenir nous apprendra à quelle sauce veulent nous manger ces dangereux haineux déséquilibrés ! Et je pèse mes mots, et pour rappel, sont COUPABLES TOUS CEUX QUI JOUENT ET QUI SURFENT sur cette vague !!!! IMPARDONABLES et COUPABLES qu'ils sont !!!
"Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.

Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester"

Martin Niemöller (14 janvier 1892 – 6 mars 1984)
Pasteur et théologien allemand anti-nazi
Comme dit Mélenchon, quand la démocratie est en danger, il est de notre DEVOIR de résister !!!

Écrit par : azor | lundi, 19 mars 2012

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La campagne présidentielle vole bas, très bas, dans toute la droite française. Le discours du candidat de l'UMP donne la nausée tant il est fait de simplismes, d'amalgames, de stigmatisations, de mensonges alors qu'il prétend se faire le chantre des valeurs. A l'entendre, on se demande lesquelles!
Cette droite-là ne sait quoi inventer pour enfumer le peuple qu'elle méprise et se maintenir au pouvoir.
L'art de la manipulation a atteint les sommets de l'indécence.

Établir un lien de cause à effet avec les événements tragiques du Sud-Ouest est sans doute abusif, mais on ne peut faire l'économie d'une réflexion sur la responsabilité de cette droite qui, par son discours qui flirte ouvertement avec le racisme et la xénophobie, brouille intentionnellement les repères fondés sur les valeurs humanistes et républicaines.

http://tempsreel.nouvelobs.com/signatures/20120316.OBS3909/nicolas-le-pen-juste-ou-simpliste.html

Écrit par : Juliette | mardi, 20 mars 2012

Tu te trompe d'ennemi, mon cher ! Must be a wake-up-call !

http://www.lesoir.be/actualite/france/2012-03-21/toulouse-une-intervention-du-raid-est-en-cours-904002.php

Écrit par : Peter | mercredi, 21 mars 2012

@Marcel

vous qui prévoyez le désastre de l'idéal belgicain qui sied tant à votre utopie bilingue, trouvez-vous de futurs concitoyens pour vivre avec?

ici dans ce blog, les réponses à votre article où suinte l'inquiétude qu'inspire la n-va et ses serviteurs issus de l'extrême droite et toujours discret là-dessus, votre vision lucide trouve sans doute ici quelques exemples particuliers de peuples réactifs incapables de lire sans rejet émotif le désordre annoncé...

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 20 mars 2012

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Il n'y a pas de "belgicains" : il y a des Belges et il y a des traîtres.

Écrit par : Moventoh | mercredi, 21 mars 2012

@Moventoh : le mot traître n'a pas sa place ici. On n'est absolument pas obligé de se revendiquer belge. La traîtrise est un délit. Vous n'avez pas à accuser les indépendantistes, ni même les nationalistes d'être délictueux. C'est leur droit le plus strict. Le nationalisme est dangereux, voire criminel, mais c'est au niveau politique, pas au niveau de la réflexion que chacun a le droit de faire et dont chacun a le droit de se revendiquer.

St-Job indépendant !
bordel de merde.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 21 mars 2012

Et bien je suis un traître et extrêmement fier de l'être

Écrit par : benoit | mercredi, 21 mars 2012

Marcel Sel

Si quelqu'un attente à votre patrie et qu'il s'agit précisément d'un de vos compatriotes, vous appelez ça comment ? Nommons un chat un chat. On ne va tout de même pas en plus leur accorder le choix exclusif du vocabulaire. On ne voit pas pourquoi le mot "traître" aurait ici moins sa place que "belgicain", pseudo-néologisme tout aussi insultant.

Écrit par : Moventoh | mercredi, 21 mars 2012

@Moventoh : un autonomiste, un indépendantiste, un flamingant, un wallingant, un bruxellinguant, un nationaliste, un séparatiste, un sécessionniste… vous avez le choix. Un belgicain est quelqu'un qui veut l'unité du pays. on peut dire aussi un unitariste ou un fédéraliste. Quand à un belge, c'est une question de carte d'identité.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 21 mars 2012

« Il n'y a pas de "belgicains" : il y a des Belges et il y a des traîtres. » 

voici mon point de vue Moventoh :
depuis le 30 juin 1960 où la belgique s'est amputée de 80/81e de sont territoire, il n'y a plus que des africains et des belgicains...

(je suppose que vous ne trouverez pas la culture mieux lotie au congo qu'en wallonie par rapport à la flandre qui sauve tant le niveau de votre point de vue belge.)

associer culture et territoire n'est pas vraiment mon intention, j'ai été élevé assez loin d'ici-et-maintenant dans l'idée générale que belge et traitre sont synonymes, c'est pour ça que j'ai pu longtemps entendre belgie-barst sans trop tiquer... mais ce n'est plus le cas, j'apprécie mon pays car il y a bien plus d'une dizaines de façon très différentes d'être belges, par exemple déraciné africain ou belgicain-bilingue sont des types minoritaires (à bxl moins que les wallo-wallon ou les NL-dus-echte-brusslaere) qui me conviennent,
par ailleurs je n'ai aucun problème à vivre avec la majorité simple des belges qui elle est assurément flamingante (et belgophile que pour la part qui l'arrange...comme les autres), mais tant qu'elle ne m'impose pas de vivre dans un pays d'extrême droite.

bàv

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 21 mars 2012

@Marcel : La construction européenne, dans ses valeurs d'ouverture et de multiculturalité (Schengen, Lisbonne) est-elle compatible avec ces autonomistes, indépendantistes, flamingants, wallingants, bruxellinguants, nationalistes, séparatistes, sécessionnistes ? Existe-t-il un nationalisme ouvert dont BDW se revendique ?

Écrit par : JoBelge | mercredi, 21 mars 2012

@JoBelge : l'idée que les "peuples" doivent se sentir en sécurité et être bien traités fait partie de la vision unioneuropéenne. Donc, principalement pour des raisons d'oppression, un "peuple" doit pouvoir se déclarer indépendant, dans les conditions où il ne nuit pas aux voisins, ni au minorités qu'il possède lui-même. C'est pourquoi l'autonomisme n'est en principe pas un problème. En revanche, le nationalisme identitaire (ce qu'ailleurs on appelle "nationalisme", mais en Belgique, il faut préciser "identitaire" tant certains ont brouillé les cartes entre nationalisme et patriotisme) est par ses principes incompatible avec la démocratie telle que décrite dans le traité de Lisbonne. Donc, oui, l'Écosse, le Pays basque ou la Catalogne ont des logiques qui leur permettraient de se déclarer indépendants, même si dans les deux derniers cas, il faudrait les surveiller de près, certains partis autonomistes catalans n'étant pas loin du tout d'être des nationalistes, et les principes basques ("toute personne qui parle ou apprend le basque est fondamentalement basque") ne garantissent pas une défense de la "future" minorité castillane. Sous surveillance, et sous conditions, ça peut marcher avec les partis majoritaires là-bas. En Flandre, pour l'instant, non. En tout cas pas avec la N-VA d'aujourd'hui, et encore moins avec le Vlaams Belang. En revanche, avec le "nationalisme de gauche" de Bert Anciaux, par exemple, je suis sûr qu'il y a moyen. Anciaux est "récupérable", De Wever ne l'est absolument pas. Valkeniers encore moins.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 mars 2012

@ Marcel,

Donc si LDD veut l'indépendance c'est OK, mais si la N-VA veut l'indépendance ce ne l'est pas? Un peu bizarre non?

En ce qui concerne le SNP, ils parlent bien de nation, des qualités des gens et des efforts qu'ils font

http://www.snp.org/blog/post/2012/mar/john-swinney-address-snp-conference

et en ce qui concerne le référendum, je vois pas la différence, sauf que les frontières de l'Ecosse ne sont pas constamment mis en question par leur chers voisins. Moi j'accepte bien le caractère francophone de Flandre, mais les francophones ne semblent pas très bien accepter que la Flandre est majoritairement néerlandophone et qu'elle est majoritaire en Belgique, que des francophones vivent en Flandre et nont pas dans un francoland billingue pour les autres. Je l'ai déjà écrit, le traité des minorités est acceptable pour la Flandre, mais pas dans un cadre Belge.

Mais ton combat est bien celui de promouvoir le français et la francisation partout en Flandre.

Je suis désolé, les Flamands n'ont pas une obligation divine de donner un destin digne aux Bruxellois et aux Wallons. C'est à eux de faire leur destin. Et pourquoi donc un néerlandophone ne pourrait-il pas devenir Flamand et/ou Bruxellois?
C'est assez typique pour cette vision "humaniste" de décider que tout à coup que tout le monde est obligé de devenir Bruxellois, laissons les gens décider pour eux-même. L'autonomie c'est bien pour les francophones de Flandre, les autres sont des Bruxellois, point final.

Bruxelles capitale? oui, pourquoi pas, si elle a l'ambition d'être la capitale européenne la Flandre a le droit d'y être aussi.

Pour le reste c'est de la propagande pour faire peur aux francophones. La Flandre à 6 000 000 d'habitants ne peut annexer 1 100 000 de personnes contre leur volonté. Et sur ce point, tu ne m'as jamais répondu.

Écrit par : wallimero | mercredi, 21 mars 2012

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@Walliméro : "ton combat est bien celui de promouvoir le français et la francisation partout en Flandre."

Vous croyez vraiment que les wallons se lèvent tout les matins avec l'envie de franciser la Flandre ? La majorité des gens veut juste pouvoir se faire comprendre quand ils vont à la mer, par exemple, ou visite quelques uns des multiples beaux endroits de Flandre.

Tout autant que les Flamands ont bien le droit de parler leur langue quand ils viennent dans les Ardennes.

Quant à Bruxelles, si certains politiques flamands décident un jour de l'annexer officiellement, qui pourra s'y opposer ? Les Bruxellois ne se laisseront sans doute pas faire, et auront le soutien des wallons. Ce serait le début de la guerre civile...

Écrit par : Geoffrey | mercredi, 21 mars 2012

"Donc si LDD veut l'indépendance c'est OK, mais si la N-VA veut l'indépendance ce ne l'est pas?"
Non, je dis que l'indépendance d'une région dont la population le souhaite majoritairement, sur base d'un référendum, est légitime, mais pas l'indépendance sur une base identitaire comme le proposent la N-VA et le Vlaams Belang.

"En ce qui concerne le SNP, ils parlent bien de nation, des qualités des gens et des efforts qu'ils font http://www.snp.org/blog/post/2012/mar/john-swinney-address-snp-conference"
Le mot "nation" en anglais signifie aussi bien un État (c'est le cas ici) qu'une "nation volkischienne" comme c'est le cas pour la N-VA, le Vlaams Belang et une partie du CD&V. Le mot "scottish people" n'intervient qu'une seule fois dans tout le discours et sachant qu'il y a trois langues en Écosse, il décrit une population et non une ethnie". Même chez Kris Peeters, "de Vlamingen" aurait truffé le texte. Je crois que vous n'avez toujours pas compris la différence entre nationalisme, qui est exclusif, et indépendantisme, qui est inclusif (il y a aussi des entre-deux).

"Et en ce qui concerne le référendum, je vois pas la différence, sauf que les frontières de l'Ecosse ne sont pas constamment mis en question par leur chers voisins."
Il faut dire qu'en Écosse, on n'a pas d'ambition territoriale sur des régions voisines et qu'on n'a pas non plus de jacobinisme linguistique.

"Moi j'accepte bien le caractère francophone de Flandre, mais les francophones ne semblent pas très bien accepter que la Flandre est majoritairement néerlandophone et qu'elle est majoritaire en Belgique, que des francophones vivent en Flandre et nont pas dans un francoland billingue pour les autres. Je l'ai déjà écrit, le traité des minorités est acceptable pour la Flandre, mais pas dans un cadre Belge."
Je me demande bien quelle est la différence. Des promesses, toujours des promesses !

"Mais ton combat est bien celui de promouvoir le français et la francisation partout en Flandre."
Non. Mon combat est de promouvoir le droit à sa propre culture, à une éducation dans sa langue pour les citoyens belges où qu'ils soient, y compris les néerlandophones de Wallonie évidemment. Cela dit, on peut très bien limiter ça aux zones de minorités historiques, mais alors, beaucoup de néerlandophones n'y auraient pas droit en Wallonie.

"Je suis désolé, les Flamands n'ont pas une obligation divine de donner un destin digne aux Bruxellois et aux Wallons. C'est à eux de faire leur destin."
La Flandre a l'obligation de ne pas s'opposer à un destin digne pour les Bruxellois ou les Wallons.

"Et pourquoi donc un néerlandophone ne pourrait-il pas devenir Flamand et/ou Bruxellois?"
Je n'ai jamais dit ça. Je dis que beaucoup de néerlandophones de Bruxelles ne se sentent pas ou ne se reconnaissent pas "flamands". C'est même Bart Maddens qui le dit et le déplore ! Après une éventuelle scission, à Bruxelles, il y aurait des citoyens bruxellois de langue néerlandaise, et des expats Flamands vivant à Bruxelles. Chacun fait comme il veut.

"C'est assez typique pour cette vision "humaniste" de décider que tout à coup que tout le monde est obligé de devenir Bruxellois, laissons les gens décider pour eux-même."
Euh… je n'ai pas dit le contraire, hein.

"Bruxelles capitale? oui, pourquoi pas, si elle a l'ambition d'être la capitale européenne la Flandre a le droit d'y être aussi."
Pas plus ni moins que l'Écosse, le Danemark ou le Portugal.

"Pour le reste c'est de la propagande pour faire peur aux francophones. La Flandre à 6 000 000 d'habitants ne peut annexer 1 100 000 de personnes contre leur volonté. Et sur ce point, tu ne m'as jamais répondu."
Eh bien, je suis persuadé que la Flandre ne peut annexer Bruxelles après une éventuelle indépendance, comme toi. Mais ce n'est pas moi qui écrit que "la Flandre ne lâchera jamais Bruxelles" ou qui identifie depuis des années Bruxelles comme capitale de "la Flandre" dans toutes les communications internationales, avec la visée EXPRIMEE de garder ou de reprendre Bruxelles comme capitale de la république flamande ensuite. Comment la Flandre peut faire ça ? En minant l'économie bruxelloise, en bloquant la mobilité de la ville, en faisant du dumping fiscal et social ou alors, en créant des remous dans la ville. Mais ce que je décris surtout, ce n'est pas tant une volonté flamande (par exemple militaire) de garder Bruxelles après une indépendance, c'est surtout une impossibilité de faire autrement, du fait de la présence à Bruxelles de deux parlements régionaux. Je dis qu'en cas de scission, ça crée une situation explosive. Tu devrais lire mon Walen Buiten pour comprendre pourquoi.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 21 mars 2012

A wallimero,

Je suis assez d'accord sur les critiques de mauvais bilinguisme existant à Bruxelles. Je peux comprendre qu'on ne maitrise pas la langue parfaitement ce n'est d'ailleurs pas mon cas mais de là à conseiller à un Flamand d'aller dans un autre magasin s'il veut être servi dans sa langue comme je l'ai entendu, là je m'étrangle et je suis francophone pourtant. Ce genre d'attitude n'est pas normale. On essaye de baragouiner chacun y met du sien et avec le temps le vendeur devient meilleur bilingue ça devrait être ça normalement. Maintenant, ce que je crains c'est la situation inverse que j'ai déjà vécu une fois à Bruxelles une commerçante ambulante d'hamburgers qui refuse de parler à des étrangers (qui cherchaient dans leur dico) lors d'une réunion internationale de développeurs informatiques dans une autre langue que le néerlandais. Ils avaient tous des dicos français évidemment. Là, pour moi c'est un peu le monde à l'envers, c'est le client qui doit s'adapter alors que la commerçante était parfaite bilingue voire trilingue. Sur le moment, j'ai ri mais avec le recul je trouve ça aberrant. D'un côté on veut imposer aux commerçants et aux vendeurs d'être parfaits bilingues mais de l'autre certains commerçants néerlandophones gonflés par les discours nationalistes font exactement ce qu'ils reprochent aux autres. Absurde ... On danse vraiment sur la tête dans ce pays !!

Écrit par : Guillaume | vendredi, 23 mars 2012

A propos de Régula Stämpfli...

Lu dans HLN

"(...)Ze sleurt er verder de Belgische dioxinecrisis bij en zelfs Marc Dutroux. Ironisch genoeg blijkt de bewuste journaliste woonachtig te zijn in Etterbeek." !!!

Écrit par : Moventoh | mercredi, 21 mars 2012

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@Moventoh

vous nous aviez proposé plus haut de tirer la chasse sur regula (il faut être souisse pour assumer un prénom aussi ragnagna! Sorry, pour l'amalgame misogyne/helvetophobe)-:

je pense que vous aviez tort... son article n'était finalement pas aussi honteux que ma petite saillie ci-dessus, j'ai pris la peine de m'intéresser aux articles de stroobant et de stämpfli, le premier je ne pige même pas ce que l'on peut lui reprocher, mais je ne dis pas que je ne pige pas ce que lui reproche ceux qui lui reproche quelque chose...

pour cruella stämpfli, c'était juste un portrait anodin de la belgique qu'elle associe à une impression malsaine qu'elle a ressenti lorsqu'elle a appris l'accident du car...

qu'aurait-elle pu dire de notre pays après « l'hommage d'une nation »(lesoir) : les cercueils blancs, les para-commandos croque-morts, les relais-tv-papier des communions émotionnelles, art funéraire et messes citoyennes autour des petites victimes (spécialité culturelle belge?)...

non-événements : combien d'enfants meurent fauchés par des chauffards ou d'autres maladies en belgique...
merah en RF est-il plus un vrai événement?... vous rappellez-vous de l'assassinat d'un chiite par un sunnite la semaine dernière à anderlecht... oublier oublier tout ça, passer à autre chose, tirer quelque chose?

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 22 mars 2012

Uit'tZuiltje

Je veux dire c'est que j'avais complètement oublié que La Chasse était sur Etterbeek ! :)

Écrit par : Moventoh | vendredi, 23 mars 2012

Dag Marcel

Votre opinion svp sur l'article RTBF intitulé "Hendrik Vuye, un professeur des FUNDP trop influencé par la N-VA ? "

Ik heb zelf les gekregen van deze man aan de FUNDP en in mijn ogen is dit artikel riooljournalistiek, ingegeven door een overduidelijke politieke agenda. Dit is niet meer ernstig...

Écrit par : Mutten | mercredi, 21 mars 2012

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@Mutten : artikel begint zo : "A Namur, quelques étudiants des facultés universitaires Notre-Dame de la Paix se disent "choqués" par certains propos d'un professeur enseignant le cours de droit constitutionnel. Ses critiques sur la réforme de l’État passent mal. Or Hendrik Vuye est conseiller politique de la N-VA. Les autorités des Facultés vont se pencher sur la question." Het gaat dus om "sommige" studenten. RTBF stelt een vraag, maar antwoord ook in dezelfde artikel dat " Beaucoup d'autres étudiants défendent ce professeur dont le cours est très apprécié. " Dus, tussen "certains" en "beaucoup" vertelt de RTBF eigenlijk dat er meer studenten zijn die Vuye appreciëren. Ik zie echt niet waarom dit "riooljournalistiek" zou zijn. Maar het relaas van Knack, die maar de "slechte" gedeeltes van de reportage van RTBF weerhoudt is beneden alle journalistieke pijlen. Wanneer RTBF de twee standpunten aankaart (voor en tegen Vuye) laat Knack enkel één standpunt door "RTBF probeert Vuye buiten de universiteit te krijgen". Blijkbaar mag men van Knack nooit geen kritische vraag stellen over iemand die gelinkt is aan nationalistische partij N-VA. Noemt u dat "vrijheid" ? Ik niet meer.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 mars 2012

Ik heb niets over het artikel in Knack gemeld, en ga enkel af op mijn eigen ervaringen met professor Vuye aan de FUNDP. De teneur van de berichtgeving van de RTBF en vooral de titel is tendentieus, ik had gehoopt dat u dat op zijn minst zou erkennen.

Écrit par : Mutten | jeudi, 22 mars 2012

@Mutten : een titel die een vraag stelt is niet "tendencieus". Met een uitroepingsteken zou het tendencieus zijn geweest, maar hier stelt men een vraag die mag gesteld worden : een Belgische constitutionalist die de Belgische grondwet niet als zijnde de zijne zou beschouwen lijkt mij een vraag waard. Ik heb in mijn boek Les Secrets de Bart De Wever Hendrik Vuye geciteerd als zijnde af en toe een "universitaire alibi" in colloquia georganiseerd door de N-VA (namelijk oa. een colloquium in Europese Parlement over Vlaamse onafhankelijkheid met enkel flaminganten stemmen). Een soortgelijke mélange des genres is dus zo'n vraag en artikel waard, terwijl de conclusie evenwel positief voor Vuye mag zijn.

"De teneur van de berichtgeving van de RTBF en vooral de titel is tendentieus, ik had gehoopt dat u dat op zijn minst zou erkennen."
Dit is uw opinie. Ik hoef de opinies van anderen niet te "erkennen". Of is uw opinie evangelie ?

Ik merk toch dat u mijn opinie

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 mars 2012

http://www.rtbf.be/info/regions/detail_hendrik-vuye-un-professeur-des-fundp-trop-influence-par-la-n-va?id=7582353

@Mutten
si c'est de cet article de sacha daout que vous parlez, quiconque le lit peut constater qu'il est équilibré,
mais peut-être je ne comprend pas assez le NL, comme vous ne semblez pas bien comprendre le FR, pour comprendre vos intentions envers la rtbf...

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 22 mars 2012

J'ai été aussi aux FUNDP mais j'ao eu juste un cours d'introduction au droit et le prof liégeois adorateur du Standard (il n'avait plus de voix le lendemain de match en général) avait la conviction profonde que le pays allait éclater. Je ne comprends pas vraiment tout ce foin autour de ce professeur qui serait proche de la NVA sachant que des collègues francophones pensent exactement la même chose peut-être pas par conviction mais uniquement par conséquence logique des différentes réformes de l'état.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 25 mars 2012

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20120330_176

Professor Vuye vindt zelf in elk geval dat de Brusselse pers diaboliseert en haatcampagnes voert.

Écrit par : Lieven | dimanche, 01 avril 2012

bon article mais qui n'arrive pas aux conlusions necessaires : il faut arreter le cirque belgique, reclamer notre identite bruxelloise en tant que bruxellois et une region bruxelloise dans de vrais frontieres
ce moventoh est completement a cote de la plaque, les belges ca n'existe pas sauf dans les pensees de quelques habitants du sud du pays . le collabo ou traitre a sa patrie c'est celui qui est pret a toutes les compromissions pour sauver ce qui ne peut l'etre. la plupart de ceux qui se revendiquent belges ne sont meme pas bilingues mais abreuves de propagande belgicaine (merci delvaux)
les bruxellois ont chasse le batave en son temps, je ne vois pas pourquoi il ne pourraient pas chasser le flamingant ou le limbourgeois trop present dans certaines institutions bruxelloises

autre fait recent de l'imperialisme flamand, menace toujours plus presente a Bruxelles :

le voka envahit bruxelles avec l'aide d'agents flamingants infiltres dans la region bruxelloise (gruwels & co) :
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/727057/we-zijn-thuis-vanaf-nu-in-brussel.html

Écrit par : bruxellois | mercredi, 21 mars 2012

Répondre à ce commentaire

je suis sans aucun doute 100 fois plus bruxellois que vous, et je vous dit: il fau arrêter le crack mon ami.

Écrit par : jester | jeudi, 22 mars 2012

@Jester : je me demande comment on peut être 100 fois plus bruxellois qu'un autre Bruxellois. On est bruxellois ou on ne l'est pas. Point.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 22 mars 2012

Et pourquoi le VOKA ne s'installerait-il pas à Bruxelles ? Ou l'Union Wallonne des Entreprises, d'ailleurs...

Que l'on conteste éventuellement le siège du gouvernement flamand à la Place des Martyrs, je veux bien : la capitale d'une région n'a pas à se trouver dans une autre région.

Mais ici, franchement, je ne vois pas le problème. Le VOKA n'est pas une institution régionale flamande.

Ps : j'aime toutefois bien votre Brigitte "Gruwel"... ;)

Écrit par : Moventoh | jeudi, 22 mars 2012

Sans compter que l'UNIZO est à Bruxelles depuis des lustres et ça fait quoi ?!

Écrit par : Moventoh | jeudi, 22 mars 2012

100 fois plus Bruxellois ?

En tout cas on peut être Bruxellois une fois en participant à www.bruxellois-recense-toi.be

Écrit par : Bxxl | vendredi, 23 mars 2012

Bxxl

Je vois ça mais bon, t'as 200 adresses email, tu votes 200 fois ?!

Écrit par : Moventoh | vendredi, 23 mars 2012

tout de même il semble que sans prendre de crack, on considère dans certaines officines NL qu'un bxlois NL vaut 100 x un bxl FR (sf si maroxellois dans l'enseignement NL? non peut-être),
c'est tout de même plus confortable ce centuple pour rêver bxl capitale du néerlandistan que le décuple qui suffirait mais ne minorise pas assez (quantitativement) les bxloisFR...

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 23 mars 2012

@ Marcel,

ah je comprends, le nationalisme flamand est exclusif parce qu'on demande au francophones de communiquer en néerlandais avec l'administration.

Ah, s'opposer au destin digne c'est en minant l'économie bruxelloise, en bloquant la mobilité de la ville, en faisant du dumping fiscal et social ou alors et en créant des remous dans la ville. ben ... miner l'économie bruxelloise c'est ce que les politiciens francophones de Bruxelles font de mieux, l'ère la plus anti-flamande à Bruxelles, c'était quoi? 60-80? eh ben, figures-toi que c'est dans ces années là qu'on a détruit le plus de ce que Bruxelles avait de beau. Du dumping fiscal? Ceux qui travaillent sont taxés dans la pauvreté au nom de redistribution. Donc si la Flandre refuse cette logique c'est un acte d'agression. La mobilité? C'est la volontée politique Bruxelloise de rendre l'accès à la ville impossible. Suffit de regarder les grands artères, Bruxelles est la seule capitale au monde où il est normal de bloquer 33% d'une allée centrale pour décharger ses sandwich à l'heure de pointe.

Les remous? Je n'ai pas l'impression que les 7% de néerlandophones à Bruxelles créent des remous. Je n'ai pas l'impression non plus que les navetteurs flamands rôdent dans la nuit de Bruxelles pour attaquer des innocents francophones.

Eh oui, impossible de faire autrement. Et alors?

Ce n'est quand-même pas à la Flandre de donner du fric et du territoire aux Bruxellois parce que sinon ils devront déscendre d'un cran leur égo d'humanistes francophone?

Un question critique? On ne fait que poser des questions hein? Si on met un point d'interrogation, toute formulation est permise, comme ça c'est dit et on est bétonné si on ose nous attaquer pour diffamation.

La rapidité avec laquelle la presse francophone s'est jetée sur la désinformation autour de la N-VA est exemplaire, tous les sites d'info étaient en train de se frotter les mains pour ensuite déchanter

exemple: http://www.levif.be/info/actualite/belgique/la-n-va-un-parti-d-extreme-droite-qui-utilise-efficacement-le-populisme/article-4000070721203.htm
le titre: La N-VA, un parti d'extrême droite qui utilise efficacement le populisme, pour ensuite mettre la correction dans l'article

mais comme ça c'est dit, hein?

mais à part ça, on reste objectif

Écrit par : wallimero | vendredi, 23 mars 2012

Répondre à ce commentaire

@Walli :
"ah je comprends, le nationalisme flamand est exclusif parce qu'on demande au francophones de communiquer en néerlandais avec l'administration."
Non, le nationalisme flamand tel qu'incarné par la N-VA et le Vlaams Belang est exclusif tout simplement parce qu'il se base sur l'identité "flamande" et prie le futur citoyen de la Republiek Vlaanderen d'accepter, de reconnaître et d'intégrer cette identité. Cela ne transparaît pas seulement de certains discours de Bart De Wever, c'est carrément dit clairement. BDW parle aussi du caractère "métaphysique" de l'identité et du fait qu'elle est salvatrice. Lire à ce sujet Les Secrets de Bart De Wever. C'est tellement bien étayé dans mon livre qu'il ne peut pas être diffusé en Flandre.

"Ah, s'opposer au destin digne c'est en minant l'économie bruxelloise, en bloquant la mobilité de la ville, en faisant du dumping fiscal et social ou alors et en créant des remous dans la ville. ben ... miner l'économie bruxelloise c'est ce que les politiciens francophones de Bruxelles font de mieux, l'ère la plus anti-flamande à Bruxelles, c'était quoi? 60-80? eh ben, figures-toi que c'est dans ces années là qu'on a détruit le plus de ce que Bruxelles avait de beau."
Absolument pas, jusqu'à la fin des années 80, Bruxelles avait un taux de chômage identique à celui de la Flandre.

"Du dumping fiscal? Ceux qui travaillent sont taxés dans la pauvreté au nom de redistribution. Donc si la Flandre refuse cette logique c'est un acte d'agression."
Non, mais c'est un acte de sécessionnisme. Le pire, c'est que ça a été théorisé par le Vlaams Belang dans les années 80, et que l'on peut constater (mais sans pour autant établir de lien, ce serait un procès d'intention) que Bruxelles est bel et bien en train de se vider de ses atouts économiques, après avoir rayonné pendant des décennies sur le Brabant flamand en particulier. Pour info, Bruxelles étant gouvernée fifty-fifty par les partis traditionnels flamands, lorsque vous reprochez au gouvernement bruxellois ses "errements", vous le reprochez autant aux "Flamands" de Bruxelles qu'aux Francophones.

"La mobilité? C'est la volontée politique Bruxelloise de rendre l'accès à la ville impossible. Suffit de regarder les grands artères, Bruxelles est la seule capitale au monde où il est normal de bloquer 33% d'une allée centrale pour décharger ses sandwich à l'heure de pointe."
Non, il y a aussi Paris, Rome, Lyon, Londres, and so on.

"Les remous? Je n'ai pas l'impression que les 7% de néerlandophones"
12-13%
"à Bruxelles créent des remous."
Je parle bien entendu de remous politiques. J'ai décrit un scénario potentiel dans Walen Buiten. Je montre que c'est d'abord la population néerlandophone de Bruxelles qui risque de payer les pots cassés d'un affrontement politique dans Bruxelles, entre un Parlement flamand qui refuserait la légitimité du Parlement bruxellois, et un Parlement bruxellois qui refuserait celle du Parlement flamand. J'espère qu'on n'en arrivera jamais à cet affrontement politique, parce qu'il peut déborder de par la présence d'un trop grand nombre d'extrémistes au Parlement flamand.

"Je n'ai pas l'impression non plus que les navetteurs flamands rôdent dans la nuit de Bruxelles pour attaquer des innocents francophones. Eh oui, impossible de faire autrement. Et alors? Ce n'est quand-même pas à la Flandre de donner du fric et du territoire aux Bruxellois parce que sinon ils devront déscendre d'un cran leur égo d'humanistes francophone?"
Les navetteurs sont pour un bon tiers francophones. La Bruxelles économique ne s'arrête pas à ses frontières territoriales, loin de là. C'est là que le problème se pose. Ce ne sont pas les navetteurs, mais la façon dont le pouvoir et l'argent sont répartis entre lieu de travail et lieu de vie.

"Un question critique? On ne fait que poser des questions hein? Si on met un point d'interrogation, toute formulation est permise, comme ça c'est dit et on est bétonné si on ose nous attaquer pour diffamation."
Vas-tu interdire le point d'interrogation ?

"La rapidité avec laquelle la presse francophone s'est jetée sur la désinformation autour de la N-VA est exemplaire, tous les sites d'info étaient en train de se frotter les mains pour ensuite déchanter exemple: http://www.levif.be/info/actualite/belgique/la-n-va-un-parti-d-extreme-droite-qui-utilise-efficacement-le-populisme/article-4000070721203.htm le titre: La N-VA, un parti d'extrême droite qui utilise efficacement le populisme, pour ensuite mettre la correction dans l'article mais comme ça c'est dit, hein? mais à part ça, on reste objectif"
Personnellement, je ne trouve pas le traitement objectif, la plupart des journaux sont allés trop loin. Mais simplement le fait que la N-VA est citée — comme seul parti qui se prétend démocrate — dans un rapport européen sur l'extrême droite en vertu de son populisme et de la complicité des médias, est un fait suffisamment particulier pour qu'on le dise. Non pas que la N-VA est d'extrême droite (j'aurais dit alors "nouvelle droite"), mais bien qu'elle a un rapport particulier avec l'extrémisme, qui doit inciter le démocrate et l'humaniste flamand comme wallon à poser les bonnes questions.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 23 mars 2012

@ Marcel,

Le droit international a 3 critères pour la reconnaissance d'état: population, territoire et gouvernement, et d'après moi, et pour avoir un gouvernement qui fonctionne, il faut avoir un certain "sentiment d'appartenance" pour rendre cette population cohérente, même si c'est une "communauté de valeurs humanistes" comme tu le prônes. Tes valeurs, ne sont-elles pas nationalistes? Tu veux bien être ouvert tant qu'on accepte tes principes humanistes.

et encore, ce n'est presque jamais vers l'Allemagne, ni la Hollande que la consommation culturelle francophone se tourne, si çà ce n'est pas identitaire. C'est tout aussi linguistiquement exclusif et nationaliste... sauf que c'est un mot vilain donc on parle de chauvinisme culturel, c'est tellement plus sympathique et francophone. Un Flamand n'est jamais chauviniste, c'est un vilain nationaliste.

Sans sentiment d'appartenance - et d'acceptation des principes de base - l'Europe ne devient qu'un grand marché aux puces où il suffit de prendre le truc le plus utile pour soi en minimalisant l'investissement personnel.

Est-elle salvatrice? pfff, des mots, mais c'est bien utile, parce que ça donne une cohérence à la société et elle peut faciliter le vivre en commun.

Mais comme déjà dit, tu es tout aussi nationaliste: un conservateur progressiste francophone, fixé dans les idées de la gauche bien européenne de tradition assez maçonique - l'humanise comme principe unificateur, et je n'y attache aucune connotation péjorative.

Et a Paris il est défendu de décharger pendant les heures de pointe.

Et le Parlement flamand ne restera pas à Bruxelles lors de l'indépendance. Je parie qu'ils auront trop la trouille, elle se fera probablement en session extra-ordinaire dans une ville flamande (Gent? Kortrijk?) pour ensuite s'installer à Anvers, une déclaration d'indépendance doit être acceptée par la population, on va pas la déclarer à Benidorm non plus. Donc ta premisse de base n'est fondée sur rien. La Flandre ne lâchera pas Bruxelles tant que la Belgique existe. Après c'est à elle de se gérer.

Écrit par : wallimero | vendredi, 23 mars 2012

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Confondre le nationalisme politique et le chauvinisme communautaire, c'est — et je prends volontiers le point Godwin — mettre sur le même plan le nationalisme nazi et le communautarisme juif. Le chauvinisme est un réflexe humain, le nationalisme est une idéologie politique. Dans le premier cas, les effets sont limités au folklore, dans le second, la seule limite à leur nocivité est celle du pouvoir qui la pratique.

Quant à l'abandon de Bruxelles en cas d'indépendance flamande, c'est votre point de vue. Je ne vois pas en quoi cela serait une certitude. Tout indique le contraire.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 23 mars 2012

@ marcel

ik denk echt dat je het volledig fout hebt als je gelooft dat de Vlamingen in geval van splitsing de Brusselse regio en haar inwoners tegen hun wil zullen aanhechten... zoals Walli zegt, er is geen enkel plan noch wens om meer dan 1 miljoen personen tegen hun wil te behouden in een staat waarin ze niet zouden willen wonen...

Als zich dat zou voordoen, zullen alle NL administraties alsook ondernemingen gewoonweg brussel verlaten et que chacun garde ses moutons....

Écrit par : des (flamingant) | vendredi, 23 mars 2012

"et encore, ce n'est presque jamais vers l'Allemagne, ni la Hollande que la consommation culturelle francophone se tourne, si çà ce n'est pas identitaire."

Juste un truc à ce sujet uniquement :

je vais vous dire quelque chose pour vous éclairer. Je suis d'accord avec la première partie de la phrase, mais ce n'est pas "identitaire" ou "nationaliste" pour autant. Vous vous trompez complètement !

Il n'y a PAS d'intention là-dedans. C'est simplement "plus facile" pour certains francophones qui peuvent vivre toute leur vie sans jamais sortir de leur culture car ça ne les intéresse pas et que leurs médias ne les suscitent pas intellectuellement.

Il n'y a aucun jugement de valeur là-dedans mais il y a beaucoup plus de francophones que de néerlandophones sur la terre, d'où - sans tomber dans le côté "luie walen" - une paresse ou en tout cas une facilité intellectuelle pour les francophones de ne pas chercher ailleurs.

En plus, le Flamand ne regarde pas le Hollandais comme le Wallon regarde le Français (qui, à mon sens, l'étouffe culturellement mais bon) et très rapidement, le Flamand, ayant fait le tour des possibilités de sa région qui compte disons 6 millions d'habitants; se tournera donc plus facilement vers d'autres pays, d'autres cultures, ce qui l'amène à d'autres modes de pensée, à de nouvelles approches, à de nouvelles intelligences. Ca fait des dizaines d'années que ça dure.

C'est ce que je dis plus haut dans ma dernière réponse à Pfff (si Marcel la publie) concernant la différence entre la culture belge francophone ou néerlandophone et quand je parle du dynamisme flamand.

Mais vous vous trompez vraiment en voyant là chez les francophones une "VOLONTE identitaire". C'est faux. Sincèrement.

Bien sûr, certains Belges francophones vont me jeter des pierres pour avoir dit ça, car ça sort de leurs schémas intellectuels et de leurs convenances, voire de leur confort pour certains partisans de la "plus haute teneur de la culture française" qui leur fait bouclier au lieu de se remettre en cause, maar dat kan me niet schelen, I don't care : la vérité c'est la waarheid !

A côté de cela, je ne partage pas du tout vos vues sur l'intérêt de la séparation de la Belgique qui est une CONNERIE ABSOLUE, évidemment. :)

Écrit par : Moventoh | vendredi, 23 mars 2012

"et encore, ce n'est presque jamais vers l'Allemagne, ni la Hollande que la consommation culturelle francophone se tourne, si çà ce n'est pas identitaire."

Voici une affirmation fausse, bien sûr le monde anglosaxon est très présent y compris les aller-retour(french studies), mais comment expliquez-vous arte chaîne fr-de, il suffit de voir le nombre de traduction depuis les littératures étrangères y compris néerlandaise qui est loin d'être niée par la culture française...

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 24 mars 2012

Moventoh,

Vous demandez une plus haute teneur culturelle wallonne. Mais la culture wallonne n'a jamais intéressé personne.

Vous allez me faire croire que vous lisez la Toinade dans le texte, que vous connaissez la saga des Empains, que vous avez visité les châteaux des provinces de Liège et Namur qui, à elles seules, en comptent plus que la Castille. Vous flânez vos étés dans le val Mosan à écouter de la musique baroque.

Vous jugez la culture wallonne, mais vous ne la connaissez absolument pas. L'esprit wallon est intraduisible. Un blague wallonne qui fait pisser de rire en wallon ne signifie rien en français.

Il est normal que le wallon s'intéresse à ce qui se passe à Paris ;il est normal que les Français, ou les bruxellois, ignorent ce qui se passe dans le Berry, ou en Wallonie. Nous ne demandons aucune espèce de reconnaissance pour l'authenticité de notre culture, qui est ce qu'elle est de toute façon. J'en connais d'autre qui sont devenu à moitié dingue à force d'exiger une reconnaissance de leur culture et qui nous emmerdent dans des proportions inimaginables. Un très mauvais exemple que nous n'avons aucune envie d'imiter.

La culture wallonne n'intéresse tellement personne que nos grand-parents parlaient wallon entre eux et nous parlaient français, dans notre intérêt. Ce sont eux qui ont fait le choix pour nous. La communauté française est française de culture. C'est bien assez d'être altérisé par certains français, sans en plus devoir subir comme un reproche, ou une culpabilité, la culture que nous nous sommes choisi, puisqu'il s'agit d'un choix délibéré, un peu mélancolique, mais pas douloureux, à regret ou imposé.

Écrit par : Pfff | samedi, 24 mars 2012

"La Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles consacreront respectivement 33,4 et 4,1 millions d'euros aux commémorations de la Première Guerre mondiale. Soit une enveloppe de 37,5 millions qui couvre les exercices 2012 à 2019 au départ des crédits budgétaires ordinaires, peut-on lire samedi dans Le Soir."

Pöur les anciens Belges, ça fait un milliard et demi de francs... Encore une bonne blague wallonne dans le texte.

De mauvaises langues avanceraient que les éminences éclairées prévoiraient 20 millions d'euros supplémentaires l'année prochaine pour une grande expo sur Otto von Bismarck.

Écrit par : Moventoh | lundi, 26 mars 2012

Flanders fields/La comédie de Charleroi/A l'ouest du NVa

Décidément, vous ne voulez pas comparer la culture flamande et la culture wallonne.

Si la région wallonne se soucie tant de comémorer aussi la première guerre mondiale, c'est parce que la région flamande a lancé une grande OPA, avec l'aide de la très europhile angleterre, pour transformer cette commémoration en une grande opération de ressentiment nationaliste (avec un budget astronomique).

L'utilisation des mythes forgés de la première guerre mondiale dans des buts guère ragoutants est un vieux truc flamingant (Tour de l'Yser, anyone ?).

Écrit par : Pfff | lundi, 26 mars 2012

Pour vous donner une idée de ce qui nous attend : le grand centenaire.

http://iv.vlaanderen.be/nlapps/data/docattachments/brochure_100_jaar_Groote%20Oorlog_FR.pdf

"Waterzooï, Waterzooï, morne plat." Uderzo

Écrit par : Pfff | lundi, 26 mars 2012

@Pfff
Jamais été en Angleterre? Là, la Grande Guerre est commémorée! Avec une perte de 500.000 jeunes (moins de 30 ans) ça reste une plaie ouverte. Encore aujourd'hui.

Écrit par : Schoonaarde | lundi, 26 mars 2012

Il n'y a pas que les Anglais.
Les Français aussi.
Et les Allemands, les Autrichiens ?
Et les Wallons ? Des planqués ? En tout cas, ils sont interdits de pèlerinage de l'Yser, depuis toujours.

Qui a intérêt à maintenir "les plaies ouvertes" ? Qui a intérêt à maintenir une division artificielle entre les morts, y compris entre les frères d'armes.

L'instrumentalisation de la première guerre mondiale est à la racine des mensonges et des faux-fuyants de la mémoire flamingante. La ruse ultime est de se dédouaner en mettant en avant "Le mouvement flamand" "pacifiste", car il ne fut pas que pacifiste, n'est-ce pas.

"Actualisation de l’offre permanente, en mettant l’accent sur le front belgo-allemand et l’émancipation flamande"

Le frère de BDW a bien démonté ce nationalisme de la plainte. Cela n'empêchera pas les nationalistes flamands de recommencer leur stratégie de mensonge par omission et victimisation.

L'instrumentalisation des pacifistes lors de la préparation de la seconde guerre mondiale est connu. "Les pacifistes sont en France, les canons en Allemagne." On peut espérer que certains journalistes internationaux vont s'intéresser de plus près, cette fois-ci et ne pas se contenter de la propagande du gouvernement flamand. On sait où cela mène.

On devrait ressortir le Roi-Chevalier. On sait aujourd'hui qu'il a essayé de faire un enfant dans le dos de Clemenceau en négociant une paix séparée avec l'Autriche. Un plan désespéré pour sortir de la folie meurtrière. Je suis sûr que l'on va s'acharner à en faire un salaud. En tout cas, il veille toujours sur la Meuse et la Sambre, sur son cheval.

Vive les bienheureux Charles et Zita ! Et merde.

Écrit par : Pfff | lundi, 26 mars 2012

@schoonaarde

la 14-18 c'est le début de l'essor de la "flandre" (le début de la fin pour la wallonie alors centre industriel dynamique continental qui subit elle la prédation systématique matérielle et humaine) la propagande allemande de l'époque aujourd'hui histoire littérale de la vl flamingante nationaliste...

beaucoup de chemin parcourru? ceci explique cela, aimons-nous les uns les autres :)

Écrit par : Uit'tZuiltje | lundi, 26 mars 2012

@t'Zuiltje
Oui, c'est bizar comme ces deux mouvements vont ensembles: le déclin de l'économie wallonne et l'essor de la "Flandre". En faite ce n'est qu'après l'instauration du suffrage universel en 1919 que ces mouvements ont accéléré.
De cette guerre, la démocratie en est sorti triomphante au détriment du féodalisme et de la dictature.

Écrit par : Schoonaarde | mardi, 27 mars 2012

"De cette guerre, la démocratie en est sorti triomphante au détriment du féodalisme et de la dictature."

Bravo. Vous identifiez la Flandre avec la démocratie. Alles voor Vlaanderen.

Le nationalisme est ressorti triomphant (Versailles ...). Et on a eu une seconde guerre civile européenne en 1939.

Écrit par : Pfff | mercredi, 28 mars 2012

@Schoonaarde

si vous pensez que les gens votent juste pour choisir un leader, votre point de vue se tient...

le S.U. des mâles (dont la guerre n'est pas la seule cause de son instauration) n'a rien changer à la domination de la "Flandre" sur le pouvoir belge c'était déjà le cas avant...

le vidangeage de l'économie «wallonne» vers l'économie «flamande» est un long processus que les actes et la propagande allemande n'ont en tout cas pas desservi

le processus d'éradication du FR de flandre (flamand=NL) avec le choix schizophrénique de bxl (NL-bssl =1/10 FR-bxl) est un long processus que les actes et la propagande allemande n'ont en tout cas pas desservi

quant à la démocratie...

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 28 mars 2012

Quelqu'un pourrait-il m'informer plus précisément sur les pertes et les profits de la région de Bruxelles en cas de départ des institutions, des entreprises et des employés navetteurs flamands dans le schéma d'une scission du pays ?
Merci.

Écrit par : Bernard (Rouen) | vendredi, 23 mars 2012

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Bonjour Bernard. Cette réponse est très discutée. Il se fait que les administrations ont très peu d'effet sur le PIB d'une région, surtout dans le cas qui nous occupe, dès lors qu'elle coûtent aussi à la collectivité (entretien des environs, sécurité policière, etc.) Donc, de ce côté-la, l'effet devrait être très limité et frapper surtout quelques snacks du coin du parlement flamand. Cela dit, il y a un parlement national dans le même quartier, et bien d'autres entreprises dont, par exemple, Le Soir.

Quant aux entreprises, le plus susceptibles de s'en aller sont celles liées à l'administration flamande (cf Bonn => Berlin). Si celles-ci paient un impôt de société sur le territoire bruxellois, leurs employés sont souvent extra-bruxellois et paient déjà leurs impôts en Flandre. Ce serait donc une opération relativement blanche.

Au niveau des grandes entreprises "flamandes", il y a déjà un exode vers les communes flamandes périphériques de Bruxelles. Mais celles qui y restent y ont un intérêt stratégique (proximité du Parlement européen). Par ailleurs, si toutes les entreprises "flamandes" quittaient Bruxelles brusquement, elles auraient bien du mal à revendre leurs bureaux (la KBC par exemple), dont le prix chuterait en outre brutalement. Cela leur coûterait cher, et le but d'une entreprise n'est pas de perdre de l'argent bêtement. Un tel exode serait une catastrophe pour les agences immobilières et les entreprises de location d'immobilier de bureau, dont un certain nombre est "flamand". Autrement dit, il n'y aurait pas d'exode massif d'entreprises.

Tout cela étant dit, Des et Walli peuvent bien penser que les Flamands lâcheraient Bruxelles sans rechigner, personnellement, je ne le crois pas. Si ça tenait à la population flamande, ils n'ont pas tort : elle se fiche un peu de ce qui peut bien arriver avec Bruxelles. En revanche, les politiciens ont une toute autre approche. La perte de Bruxelles constituerait pour la Flandre une perte d'imposition pouvant aller jusqu'à 15% de son revenu fiscal, d'une part, ce qui grèverait fortement ses finances, mais ferait de Bruxelles une ville extrêmement riche (notamment de pas l'imposition sur le lieu de travail et non plus de résidence). Je crois qu'aucun homme politique flamand n'est suffisamment suicidaire pour accepter ça. Alors, il y a deux visions : ceux qui de ce fait préfèrent maintenir la Belgique, y compris chez des autonomistes comme Jean-Marie De Decker, ou ceux qui veulent une scission, tout en gardant la capitale, comme Bart De Wever ou Bruno Valkeniers. Petit détail : actuellement, les partis de ces deux derniers représentent 48% de l'électora flamand dans les sondages, et même des CD&V continuent "d'investir" dans Bruxelles, à savoir d'y placer leurs pions. En fait, tout est en place depuis belle lurette pour rendre impossible une scission. Avec les risques que cela comporte si elle devenait inévitable.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 24 mars 2012

@Marcel
@Walli(à qui plus personne ne semble vouloir répondre)

je vous admire Marcel de suivre Walli au quart de tour, je n'ai pu perso que garder des bribes:

("toute personne qui parle ou apprend le basque est fondamentalement basque")

merci Marcel,pour cette phrase qui montre toute l'ambiguïté dans laquelle nous nous trouvons tous, nous les minoritaires de bonne volonté en europe, car la langue officielle de l'État est effectivement toujours le problème (en belgique, c'était le cas du FR pr les NL à l'origine, mais le FR n'a été imposé à personne et les gens de langue FR attendent légitimement le même comportement des NL)

"ton combat est bien celui de promouvoir le français et la francisation partout en Flandre."

où est le problème Walli ? Es-tu à ce point peu confiant en ta propre langue, ta culture que nous sommes si nombreux à aimer et à moins ignorer que toi?

«en Écosse, on n'a pas d'ambition territoriale sur des régions voisines et qu'on n'a pas non plus de jacobinisme linguistique.»

voilà qui est bien vu...mais pour le moins ambigu, lorsque deux communautés vivent sur un seul territoire qui est le bon qui est le mauvais? à éliminer? oui peut-être!

"Bruxelles capitale? oui, pourquoi pas, si elle a l'ambition d'être la capitale européenne la Flandre a le droit d'y être aussi."

bien sûr Walli vous y serez en tant que flamand aimé comme voisin et aussi bien reçu qu'un irlandais, danois, finnois, slovaques etc...

tout va être super!, Walli, tout va être super!

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 23 mars 2012

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Marcel a écrit : « En fait, tout est en place depuis belle lurette pour rendre impossible une scission. Avec les risques que cela comporte si elle devenait inévitable. » ! Bien vu !

Écrit par : Pierre lison | samedi, 24 mars 2012

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http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/patrick-besson/pauvre-flandre-22-03-2012-1443965_490.php

Zelfs een Fransman begrijpt het. Alleen een paar Belgicains weigeren het licht te zien.

Écrit par : Lieven | samedi, 24 mars 2012

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Cà commence bien: dès la première phrase, il se discrédite, aveuglé (enfin, assourdi) par le chant des sirènes flamingantes: il situe Bruxelles en Flandre!!!!!!!

Écrit par : Lachmoneky | dimanche, 25 mars 2012

" Si la Belgique se divisait en République de Flandre et Wallonie démocratique"...

Hé bien oui, Patrick Besson se rend ridicule en "oubliant" le noeud gordien du problème: Bruxelles!!
Mais ne désespérons pas, l'intoxication flamingante agit sur nos voisins français: Bruxelles est en Flandre!
Heureusement, il précise que les frontières de Etats ont souvent changé, ce qui plaira tout autant à notre ami(e?) Lieven! lol

Bref, un article pour remplir du papier, sans plus.

La conclusion de l'article plaira moins à Lieven: à force de créer des images et des mythes, on ne peut plus envisager de dissocier Wallons et Flamands, car ce serait comme mettre des moustaches à Tintin etc....

Mais sans doute, ne se tenant plus de joie, Lieven aura arrêté sa lecture en cours de route :P

Es da ni wou? Alleï, sans rancune, hein, Lieve(n) Tichke!! :-)
Relol!!!!

Comme quoi certains sont vite contents de trouver (enfin, croire trouver) chez d'autres un pseudo-écho à leurs fantasmes.

Écrit par : Lachmoneky | dimanche, 25 mars 2012

"Je suis en Belgique le 16 mars 2012, jour de deuil national pour le décès de 28 voyageurs flamands, dont 22 enfants, dans un tunnel suisse. Ou plus exactement en Flandre : Bruxelles et Gand."

Je vais vous dire Lieven! Il y a bien longtemps que beaucoup de francophones ont compris que ce n'est certainement pas sur les français qu'il faut compter pour nous venir en aide. C'est la raison pour laquelle les rattachistes du RWF font un score si merveilleux aux élections et dans les sondages.

On retrouve bien là le franchouillard pur sucre qui pond sa prose sans même rien connaitre de ce dont il parle en se faisant passer pour un expert. Le même genre que Sarko qui donne et redonne la présidence européenne à un flamingant notoire.

Moi je préfère Quatremer! lui au moins il est sur le terrain depuis longtemps et sait de quoi il parle! C'est malheureusement une des exceptions qui confirment la règle.

Écrit par : GO BIG OR GET LOST | dimanche, 25 mars 2012

Le fait qu'il soit Français lui donne une légitimité quelconque ? D'ailleurs, il a tellement bien "begrepen" qu'il paraît ignorer l'interaction entre Flamand et Wallons depuis 200 ans ou l'existence de la Région de Bruxelles-capitale et de francophones n'étant pas wallons.

De toute façon, même si un chien avec un chapeau répétait comme lui un tract de la N-VA, vous trouveriez ça une réflexion intéressante.

Certains journalistes français ou hollandais écrivent que la Flandre est désormais d'extrême droite : zij hebben het ook wel begrepen, zeker ? Dat zijn toch geen "belgicains"...

Écrit par : Moventoh | dimanche, 25 mars 2012

Besson est un fumier très drôle et parfaitement assumé. En Flandre, à Bruxelles ?
Son mépris de Wallon se transforme occasionnellement en haine délirante et inspirée : personne ne se moque mieux que lui des chanteuses wallonnes à succès qui "beuglent" et qui ont "de gros bras". Il était un inconditionnel de nationalisme serbe, surtout lorsqu'il était génocidaire. On a de la suite dans les idées, surtout quand on est con.

Écrit par : Pfff | dimanche, 25 mars 2012

Rajoutons qu'il est marxiste, communiste et grand partisan de tous les nationalismes (je suspecte que c'est juste par goût du désastre) A moitié serbe et à moitié flamand, deux fois nationalistes et ennemi décidé de toute franchouillardise.

Franchement, les nationalistes flamands trouvant un allié inespéré chez le dernier fan de Staline, c'est comique.

Écrit par : Pffff | dimanche, 25 mars 2012

Moventoh,

Il connaît très bien ce pays. Relisez de plus près. "Pauvre Flandre" n'est pas choisi au hasard. C'est de l'humour flamingant en français : chacun sait que les Wallons et les Flamands ont une religion différente.

Écrit par : Pfff | dimanche, 25 mars 2012

Réponse envoyée par mail à Regula Stämpfli, politologue et "philosophe" helvétique qui s'est permis, au lendemain du terrible accident de car de Sierre, des propos d'une insigne indignité, relayés par voie de presse !

"...
Madame,


J'ai lu votre article controversé, comme beaucoup de mes compatriotes que vous stipendiez. Et la première réaction qui m'en est venue, à l'instar de celle que vous avez eue quand vous avez découvert que le car accidenté provenait de Belgique : quelle drôle d'époque que celle où nous vivons, où tout qui aurait une once de soi-disant légitimité ne rate l'occasion, quitte à tomber dans l'outrance et le mépris, de se faire valoir, d'attirer sur lui les projecteurs de l'actualité, de s'arroger par tous les moyens une autorité en définitive bien dérisoire. Le délire meurtrier d'un Mohamed Merah ne relevait-il, à bien y regarder, d'une même aspiration désespérée à exister?

Allons droit au but : quand vous critiquez la dérive politique de ce pays en creux ... vous avez raison ! Quand vous pointez du doigt le massacre urbanistique d'une ville comme Bruxelles, rappelant fort à propos que le terme "brucesilar" signifie saccager une ville du seul fait d'une promotion immobilière sauvage, ... vous avez bien sûr raison ! Quand vous dénoncez le petit esprit du Belge moyen qui aime à se rengorger de bons sentiments ... vous avez encore raison ! Mais quand vous profitez d'un drame ayant entraîné la mort d'autant d'enfants innocents pour étaler votre mépris, quelque justifiées que puissent en être les raisons, là vous avez tort, là vous êtes tombée dans l'innommable ! ... et ce faisant, vous avez privé vos critiques de toute pertinence éventuelle. Car il ne peut et ne pourra jamais y avoir de légitimité dans des propos virulents, quand ils ne sont méprisants, dès lors qu'ils ignorent ce qu'impose la plus élémentaire humanité, le respect nécessaire que requiert tant de souffrance, et qu'ils bafouent la dignité qu'elle devrait nous inspirer.

Beaucoup, en Belgique, auraient été heureux de lire vos critiques sur l'état spirituel, social, moral de notre pauvre pays si vous l'aviez fait en d'autres circonstances, au long d'un argumentaire nuancé et solide, ayant à coeur toujours de développer à charge et à décharge. Au lieu de cela, je crains que vous ayez perdu, et pour très longtemps, toute crédibilité. De la part d'une intellectuelle qui se pose comme "philosophe", je trouve cela plutôt singulier.

...".

Écrit par : Tournaisien | samedi, 24 mars 2012

Répondre à ce commentaire

Marcel,
Je suppose qu'en 2014 si la NVA reste incontournable la négociation tournera autour d'une confédération. Je suppose également que les politiciens francophones trouveront les conditions flamandes imbuvables. Et qu'est-ce qu'on fait dans ce cas? Si l'on ne parvient plus à se mettre d'accord? Qu'en pensez-vous cher Marcel?
Personnellement, je ne crois pas que la Flandre proclamera son indépendance, car elle aurait trop à perdre financièrement et je pense que la NVA est trop "intelligente" pour commettre cette faute. Elle poussera bien plutôt les francophones dans ce sens là. Je crois qu'elle pourrait - face au blocage francophone - déclarer unilatéralement qu'elle devient l'Etat (confédéré) flamand faisant partie de l'Etat belge ou un truc dans le genre. Avec tout l'imbroglio juridique que cela pourrait provoquer. Les francophones seront devant le fait accompli et devront trouver une parade. Accepter le confédéralisme ou pousser à la scission. Ils devront choisir entre être perdants ou être perdants. Car a trop vouloir jouer la défense on finit par s'interdire la victoire... Sont-ils nuls (nos dirigeants francophones) ou n'aurais-je rien compris? Qu'en pensez-vous donc Marcel?

Écrit par : Yoël | samedi, 24 mars 2012

Répondre à ce commentaire

@Yoël : je pense que c'est une bonne analyse.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 25 mars 2012

Bonjour, je vous propose cette analyse pertinente comme pièce complémentaire.

http://www.vigile.net/La-Belgique-est-un-echec-tant

Bon dimanche.

Wallon

Écrit par : wallon | dimanche, 25 mars 2012

Yoël,

Votre analyse est bonne, mais elle présente une faille. Si les flamands devaient proclamer la Flandre comme entité confédérée de la Belgique, il serait facile de la requalifier en sécession déguisée et finalement leur retourner la "faute" dans ce "jeu" où le premier qui quitte la table a perdu.
En effet, les francophones pourraient leur opposer que juridiquement une confédération est une association d’États indépendants et qu'en somme, se proclamer entité confédérée, reviendrait pour la Flandre à se proclamer avant tout indépendante et donc à proclamer implicitement sa sécession de fait de la Belgique. Cette dernière, représentée par les entités se déclarant toujours comme fédérées pourraient alors signifier à la Flandre que son action la fait sortir du cadre belge ou que de-facto la Belgique cesserait d'exister.

Une telle pirouette ne résoudrait aucun des problèmes auxquels se retrouverait confrontée la Flandre: Bruxelles certes enclavée en Flandre, mais ayant des prétentions sur sa périphérie et pas uniquement pour des raisons linguistiques, mais purement de survie économique en cas, précisément de "largage" flamand.

De plus, la Flandre sécessionniste risque de se retrouver confrontée à la sécession des communes peuplées majoritairement de francophones, nullement désireux de se retrouver avalés par une Flandre sécessionniste, nationaliste, "flamandissime" et indépendante. L'on se retrouverait avec une situation potentiellement explosive semblable à celle qui règne dans les communes kosovares peuplées principalement par des serbes en bordure de la frontière avec la Serbie.

Ajoutons à cela la problématique du parlement flamand à Bruxelles et de sa légitimité ou de la possible remise en question par la Flandre sécessionniste de la souveraineté de Bruxelles et de la légitimité de son parlement.

Avec des ultra nationalistes aux commandes en Flandre, l'on a toutes les raisons de craindre le coup de force. Pas sûr que les francophones, en particulier à Bruxelles et en périphérie se laissent faire. De mon opinion, il n'y a d'ailleurs aucune raison qu'ils se laissent faire!

Le seul problème est que le plus grand ennemi des francophones ne sont pas les flamands, mais bien eux-mêmes, leur désunion, manque de vision commune et leurs querelles de clocher.

Il n'empêche, jusqu'ici les défilés flamingants n'ont suscité que de molles réactions côté francophones, croyant à tort ou à raison devoir faire semblant d'ignorer pour "le bien de la Belgique" ou plus cyniquement pour ne pas en provoquer l'éclatement alors que financièrement ils en sont largement dépendants.
Il est loin d'être certain qu'une fois acquise la scission du pays, avec toutes ses conséquences y compris économico-financières, les défilés triomphants d'activistes flamingants de tous poils (Voorpost, NSV, militants de la NVA ou autres) soient accueillis avec autant de (hum) bonhomie...

Pour le reste je souscris sans réserve aux conclusions de José Fontaine dans l'article que nous a soumis Wallon: http://www.vigile.net/La-Belgique-est-un-echec-tant.

Je maintiens que le salut francophone devra passer par un mariage de raison, à défaut d'être d'amour, entre Wallons, Bruxellois et francophones de Flandre.

Tout comme l'a souligné Michel Quiévit dans son livre "Flandre-Wallonie : quelle solidarité?", la Flandre a su drainer à son avantage les ressources économiques de la Belgique et a, sinon provoqué, en tout cas largement contribué au déclin wallon, dont la Wallonie n'en finit pas de se remettre.

Les francophones en général et les wallons en particulier auront intérêt à l'avenir à privilégier beaucoup plus des relations multimodales avec leurs voisins avec pour objectif d'amoindrir l'influence (économique ET politique) de la Flandre sur son territoire et ce sans pour autant se laisser aller à trop privilégier l'un ou l'autre de ceux-ci. Ainsi, la Wallonie aura-t-elle à collaborer d'avantage avec les Pays-Bas et le port de Rotterdam délaissant partiellement (mais pas totalement!) le port d'Antwerpen. De même elle aura à se tourner davantage vers les locomotives économiques et financières que sont l'Allemagne et le Luxembourg. La désindustrialisation n'est pas une fatalité, mais comme en Allemagne elle devra s'orienter vers des productions à haute valeur ajoutée ou technologiques, dans tous les domaines, y compris celui de l'armement! Et au diable l'éthique, tant qu'elle ne sera pas universellement respectée, faute d'avoir à céder des parts de marchés face à des concurrents bien moins regardants...

Avec la France également, il sera nécessaire de nouer des contacts pérennes et forts, sans pour autant sombrer dans l'aventure rattachiste, aussi utopique que ridicule. Les régions françaises qui bordent la frontière avec la Wallonie ont connu une évolution économique similaire et la recherche de solutions en vue d'un redressement peut passer par le développement de synergies.

La Wallonie et Bruxelles disposent d'atouts non négligeables, qui à la force du poignet peuvent leur permettre de se hisser dans le top 10 des régions les plus prospères d'Europe Occidentale et n'avoir rien à envier à la Flandre.

En Wallonie, l'on dispose (encore) d'espace, de forêts, d'or bleu (l'eau potable) et d'une situation centrale qui peuvent en faire une plaque tournante logistique.

A Bruxelles, l'on a un réservoir de population jeune qui ne demande qu'à travailler et qu'il serait criminel de laisser se gâcher dans la sous-qualification et la paupérisation. C'est valable également pour certaines régions wallonnes en Hainaut en particulier. Nous ne pourrons survivre dans une économie mondialisée qu'en devenant les meilleurs parmi les meilleurs et cela doit se faire dès les bancs d'école. Le réseau d'enseignement francophone doit gagner en efficacité à former les élites de demain. Les universités francophones bruxelloises et wallonnes doivent devenir autant de pôles d'excellence. L'enseignement professionnel doit redevenir une véritable filière qualifiante pour tous ces métiers tant recherchés, techniciens, électroniciens, électriciens, plombiers, maçons, soudeurs, carrossiers, etc. et pour lesquels, alors que le chômage est endémique dans nos régions nous faisons appel à de la main d’œuvre étrangère ou en provenance d'Europe orientale.

Les défis écologiques nous contraindront dans le même temps à changer nos comportements de consommation, à relocaliser une partie de l'économie afin de faire venir les biens et ressources de moins loin et à offrir des débouchés locaux ou proches à une partie au moins de nos productions.

Dans le même temps, il nous faudra repenser les mécanismes de solidarité intergénérationnels car un système conçu pour des actifs essentiellement travailleurs qui travaillaient 45 ans pour une espérance de vie de 70 ans n'est pas tenable dans un monde où le travail n'est plus la seule source des revenus et où les gens ne travaillent plus que 40 ans (ou moins) alors que leur espérance de vie est passée à près de 80 ans. Il faudra faire une sérieuse mise à jour de notre système de redistribution des richesses en n'accablant pas d'impôts ceux qui travaillent. Point n'est question de "tondre les riches", mais de mettre en place un système de collecte de l'impôt plus juste et transparent. Il n'est pas normal qu'un type qui gagne 50.000 EUR par son travail soit imposé différemment qu'un autre qui tire 50.000 EUR de revenus de ses capitaux. En plus d'être juste, l'impôt se devra d'être plus transparent et par là plus compréhensible par tous.

Dans le même temps, la gestion des ressources communes devra se faire sous le sceau de la parcimonie et de l'efficacité. L'on provisionnera en période de vaches grasses en prévision de périodes de vaches maigres, au lieu de se lancer dans des cures d'austérité aussi inutiles que contre productives. Partout où les économies d'échelles seront possibles il faudra les mettre en œuvre. L'idée étant de maximiser le rapport coût - bénéfice des institutions collectives pour l'ensemble de la collectivité. Je me suis toujours posé la question de la nécessité d'avoir 2 ou 3 réseaux d'enseignement, 287 communes (262 communes wallonnes, 25 communes Bruxelloises, si, si, au risque de faire s'étrangler certains nordistes, je considère les 6 communes francophones de la périphérie bruxelloise comme faisant partie de Bruxelles), 5 provinces, des dizaines d'intercommunales, etc.

Dans le même ordre d'idées, conserver une communauté française (d'ailleurs si mal nommée) me paraît peu compatible avec l'idée d'une fédération à 2 (ou 3) régions (en dotant la communauté germanophone du statut de région à part entière). Cela ne devra pas empêcher des synergies, mais celles-ci peuvent avoir lieu par une correcte répartition des compétences entre entités fédérées et fédérales. De plus, une communauté culturelle est pour moi, par définition, a-territoriale.

Sur ce bonne nuit,
Bien à vous,

Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | mardi, 27 mars 2012

"Je me suis toujours posé la question de la nécessité d'avoir 2 ou 3 réseaux d'enseignement"

Un réseau qui fonctionne mieux et qui coûte moins cher. Et la liberté d'opinion ? De religion ? Et la concurence ? Et l'efficacité ? La principale utilité, c'est de voir combien l'enseignement est idéologisé, dévoyé, détourné de ses fonctions d'éducation (et Juliette est un très bon exemple) au service d'une pensée unique.

La réduction de l'automie des écoles et des enseignants va de pair avec la désagrégation (ironie) de l'enseignement en communauté française. Les sociomanes, les "éducateurs" qui s'imaginent qu'ils sont là pour apprendre aux enfants ce qu'il faut penser pour devenir de bons toutous progressistes, au lieu de leur apprendre à réfléchir. Je remarque que l'ignorance grandissante de nos enseignants (sauf sur le Bien et le Mal : il y a des directives) va de pair avec la marginalisation et la disparition de tout savoir positif. Les mathématiques sont fascistes, c'est bien connu(ironie).

La main-mise idéologique du PS sur l'enseignement et la mise sous coupe réglée du réseau libre, plus efficace et mieux géré, comme chaque chose qui échappe à la manie de contrôle du PS, sont insupportables. Tout comme les cours de morale infligés aux professeurs du libre. Le cancre fait la loi au bon élève. Il lui casse la gueule à la récré et lui rappelle que c'est son papa qui paie.

Allez voir chez les Khmers si j'y suis, lumières du Peuple. Nous renverserons les dévôts et leur bourdieuseries, et notre vengeance sera terrible (ironie).

Écrit par : Pfff | mercredi, 28 mars 2012

Pfff

Ah, tout de même. On va au moins être d'accord sur quelque chose.

Écrit par : Moventoh | mercredi, 28 mars 2012

@Pfff:

Oui, un enseignement qui fonctionne mieux et qui coûte moins cher, c'est bien ce que je souhaite. En fait, je ne veux même pas qu'il coûte moins cher, mais qu'il donne beaucoup plus de fruits pour l'argent que l'on y met! Bref, un enseignement qui fait son boulot et qui produit les élites et les professionnels de demain.

Liberté d'opinion? C'est pour les parents cela. Pour le reste, elle n'a rien à faire à l'école. Les enfants y vont pour apprendre, acquérir des compétences et les moyens de continuer à en acquérir de nouvelles par eux même lorsqu'ils l'auront quitté.

Liberté de religion? Cela ressort de la sphère privée et n'a pas non plus sa place à l'école. Je suis athée et partisan d'une laïcité absolue de l’État et de l'enseignement. Les fous de dieu(x) peuvent passer leur chemin ou se trouver une théocratie ailleurs... loin, très très loin! Le financement des cultes... quelle hérésie! La liberté de culte est le maximum que je puis tolérer. Je ne veux pas que mes impôts servent à financer quelque religion ou secte que ce soit. Que l'on enseigne aux enfants le fait religieux, qu'on les instruise sur les courants, les tendances, etc., d'accord. Mais qu'on leur impose la kippa, la lecture de la Torah, du Coran, de la Bible, ou le catéchèse, NON! La foi est une affaire personnelle et n'a rien à faire dans la sphère publique. Vous priez votre dieu 5 fois par jour ou lui parlez tous les soirs avant de vous endormir, respect, rien à redire. Me faire traiter de païen ou de chien d'infidèle car je clame que je n'ai ni dieu ni maître, PAS D'ACCORD!

La concurrence? Oui, la concurrence, mais une concurrence positive entre les établissements scolaires et entre les élèves. Par concurrence positive j'entends celle qui suscite l'émulation, le désir de faire aussi bien, voire mieux que son voisin. Pas celle des élites qui écrasent les ignorants. Le savoir et l'information, c'est le pouvoir et il vaut mieux qu'il soit largement partagé.

L'efficacité? Oui, à tous les niveaux, c'est entre autres pour cela que quand j'entends parler de 2 ou 3 réseaux, je considère que c'est 1 ou 2 de trop. Économies d'échelle, mutualisation des ressources et regroupements stratégiques doivent être les maîtres mots.

Quant au reste, oui, la politisation de l'enseignement, comme du reste, est un poison, une gangrène. Et le PS n'a pas le monopole. Le rôle du politicien est de légiférer, de définir les objectifs en fonction des besoins de la collectivité, de veiller à un juste financement des mesures qu'il met en place et de mettre en œuvre les mécanismes de vérification de la bonne utilisation des deniers publiques et de l'accomplissement des objectifs du corps enseignant. Pour le reste, les enseignants, tenant compte des objectifs à atteindre, ils doivent avoir toute autonomie. A chacun son métier.

Pour conclure, je voudrais tordre le cou à un dernier poncif; j'entends trop souvent des parents dire que ce n'est pas à l'école de faire l'éducation de leurs enfants ou des enseignants dire qu'éduquer ce n'est pas leur job... FAUX! L'éducation des enfants, si elle commence à la maison, se poursuit AUSSI à l'école. Sans pour autant laisser la porte ouverte aux abus quels qu'ils soient, il faut redonner aux enseignants les moyens et l'autorité pour se faire respecter. De même qu'il incombe aux parents d'inculquer aux enfants le respect de soi, de l'autre et la discipline.

Quant aux cancres ou aux indisciplinés... quelques semaines de travail comme bénévoles dans des camps pour réfugiés en Somalie, en Afghanistan ou dans un dispensaire de Calcutta, des banlieues du Caire ou de Port au Prince (Haïti) et ils retrouveront rapidement le goût des études... croyez-moi!

Sur ce, bonne nuit,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | mercredi, 28 mars 2012

@Soltan Griss

à part que je vous trouve dès le début naïf
«Oui, un enseignement qui fonctionne mieux et qui coûte moins cher, c'est bien ce que je souhaite.» «moins cher, mais qu'il donne beaucoup plus de fruits pour l'argent que l'on y met!»
Mais vachement positivement naïf
«Par concurrence positive j'entends celle qui suscite l'émulation, le désir de faire aussi bien, voire mieux que son voisin. Pas celle des élites qui écrasent les ignorants. Le savoir et l'information, c'est le pouvoir et il vaut mieux qu'il soit largement partagé»...«Économies d'échelle, mutualisation des ressources et regroupements stratégiques doivent être les maîtres mots.»
Je suis plutôt d'accord avec vous SAUF que «Pour conclure, je voudrais tordre le cou à un dernier poncif; j'entends trop souvent des parents dire que ce n'est pas à l'école de faire l'éducation de leurs enfants ou des enseignants dire qu'éduquer ce n'est pas leur job... » franchement vu que j'entends toujours le contraire, je me demande vraiment de quoi vous parlez...
merci aussi pour votre solution très positive et spectaculaire -à défaut d'être économique- pour les cancres, c'est fou ce qu'il existe de solutions...

bàv

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 29 mars 2012

-Réaffirmation de la liberté d'enseignement, d'opinion, de conscience, de religion
-une plus grande autonomie aux établissements d'enseignement, une plus grande liberté en matière de sanction de la délinquance à l'école
-mise en disponibilité de 80 % des fonctionnaires non enseignant (ronds de cuir et inspecteurs)
-revalorisation financière de la profession d'enseignant
-titularisation sur examen de compétence dans les matières enseignées pour le personnel non agrégé
-examens en filière libre plus accessibles et moyens publics accordés à la préparation de cet examen centralisé, obligatoire (et libératoire)
-ré-introduction de la filière Latin-Grec
-abolition du rénové, trop cher, trop d'option : tout ne vaut pas tout
-revalorisation des moyens alloués aux filières techniques et professionnelles
-généralisation du suivi e-learning des étudiants (chemin d'apprentissage individualisé, remédiation)
-moyen pédagogique e-learning (cours SCORM maintenus et mis à jours en DITA, réseau wi-fi, télé dlna permettant l'accès réseau au matériel pédagogique, scanner réseau pour les devoirs écrits, projecteurs interactifs*, LCMS permettant le suivi par classe et la préparation des cours, LMS permettant le suivi individualisé, interface avec les parents, caméra et haut parleurs permettant le remplacement des professeurs à distance et la surveillance sur site de plusieurs classes)
-obligation pour les enseignants de se former aux nouvelles techniques d'apprentissage
-un obligation de formation des enseignants en université d'été, payé comme un mois de cours
-cours le matin ( comme cela se pratique partout), étude et activité sportive et artistique l'après-midi
-enseignement des techniques du dessin et du solfège obligatoire
-revalorisation de la parole (cours d'élocution, de réthorique) et de l'éciture (devoirs écrits, cahier d'écriture)
-revalorisation du savoir actif par rapport au savoir passif
-réaffirmation du principe de neutralité de l'enseignement : pas de prosélytisme à l'école. Les profs ne sont pas les commmisssaires du peuple.
-réaffirmation de la neutralité du pouvoir : il est interdit au pouvoir politique de semêler des questions de langue, il est interdit d'édicter de soi-disant réformes -non à la nov-langues, non au langage châtré et chatié des inquisiteurs progressistes du politiquement correct
-interdiction de Marguerite Duras, Françoise Giroud, Kalil Gibran, Amélie Nothomb, Henri Bauchau, La comtesse de Ségur, Alain-Fournier, Harry Potter, Georges Sand, Oui-Oui
-remplacement par Buzatti et Wilde (pour les enfants),Proust, Céline, Stendhal (pour les ados)
-remplacement des cours d'éducation sexuelle par des cours d'esthétique

*le seul truc qui, à grande échelle, couteraît cher en terme d'amortissement sans dégager immédiatement des économies du fait des économies d'échelles(et c'est évidement par là que les crétins qui nous gouvernent ont commencé)

Écrit par : Pfff | jeudi, 29 mars 2012

-abolition du décret inscription
-abolition des numerus clausus
-obligation de facturation electronique de toute activité para-scolaire et de transparence sur les coûts
-chèque éducation universel (1 étudiant, 1 chèque)
-mise en concurence des réseaux d'enseignement
-obligation pour les professeurs de publier leurs cours
-obligation pour les professeurs de publier les matières d'examen
-abolition des recours (remplacement par un examen centralisé)
-mise en réseau du matériel didactique produit par les professeurs
-tout travail mérite salaire : permission pour les professeurs de tirer revenus des syllabi élaborés

Écrit par : Pfff | jeudi, 29 mars 2012

Pour les petits, ce qui est illustré par Tomi Ungerer, Lewis Caroll, Perrault, les frères Grimm, Andersen, contes d'Oscar Wilde, Robert Louis Stevenson

Munchhausen, Tijl Uylenspiegel (André Massepain, vive la Roumanie), obligatoires.

L'incroyable histoire de l'invasion de la Sicile par les ours, illustrée par Buzatti

Petit prince, verboten, pour niaiserie écoeurante; L'écume des jours, même motif, même punition

Pour plus grand, Jack London, Mark Twain, Fenimore Cooper, Edgar Allan Poe (trad. Baudelaire), Rudyard Kipling

Interro sur la vie des insectes de Maeterlinck (médaille de l'Ordre belgicain à la clé, en chocolat massif).

Les milles et unes nuits, (sourires crispés chez les mamans du premier rang des "parents d'élève" - Galland ou Madrus ?), Histoire de ma vie, évasion des plombs (ed Bouquins), La tempête, Le Roi Lear, Le Devisement du monde, Vie de Benvenuto Cellini par lui même, Chroniques italiennes de Stendhal

Le manuscrit retrouvé à Saragosse(cours d'identité gitano-polono-flaminguo-hibérico-suréalistico-wallonne), comparaison des deux éditions

Molière

Les contes de Voltaire (ici, cris et pleurs des mamans effrayées - vives protestations, menaces diverses mettant en jeu toute une série d'autorités académiques - effondrements nerveux, vapeurs et dépressions)

- abolition du cours de morale pour les enfants : remplacement par une fable de la Fontaine à mémoriser par semaine
- abolition du cours de conformisme moral pour les ados
- seuls hymnes autorisés en classe: Valeureux liégeois, Li Bia Bouquet (La marseillaise est sanguinaire, mais la brabançonne est moche.) Le Vlaamse leeuw (tant qu'il aura des kleuten) vous donne droit à un rendez-vous au centre PMS pour une consultation approfondie et deux heures de natation supplémentaires.
-cours de religion remplacé par cours de catéchisme - basé sur la source originale : histoires de la Bible et catéchisme de Benoît XVI
-cours d'ouverture sur l'islam remplacé par la lecture critique des Lettres Persanes.

Allez, au boulot !

Écrit par : Pfff | jeudi, 29 mars 2012

Et un e-reader gravé par étudiant (inutile qu'ils se cassent le dos ; la communauté française peut acheter les DR bulk ; inutile qu'ils deviennent aveugles avec des écrans trop brillants et mal calibrés).

Pour les travaux écrits, le prof imprime, l'élève remplit le formulaire, le prof scanne, les papier sont recyclés, les images sont disponible pour le prof et l'élève.

Le prof corrige, cote et laisse des commentaires vocaux, ce qui valorise le travail de l'élève.

Le prof choisit de proposer des exercices complémentaires suggérés par le LMS qui permettent à l'élève de revoir ou de progresser.

Grevisse pour tout le monde.

Retour de la grammaire, retour de l'analyse, de l'orthographe.

Exercices et renforcements des trois mémoires (visuelle, auditive, gestuelle).

Pour mémoriser, on lit, on récite, on écrit. Les trois mémoires s'appuient les unes sur les autres.

Écrit par : Pfff | jeudi, 29 mars 2012

@Pfff
-Réaffirmation de la liberté d'enseignement... -> NON: c'est déjà dans la Constitution!
-une plus grande autonomie aux établissements d'enseignement,... -> D'ACCORD!
-mise en disponibilité de 80 % des fonctionnaires non enseignant... -> D'ACCORD!
-revalorisation financière de la profession d'enseignant -> NON: on fait mieux avec les moyens existants, s'il le faut on sabre dans les inutiles!
-titularisation sur examen de compétence dans les matières enseignées pour le personnel non agrégé... -> D'ACCORD!
-examens en filière libre plus accessibles et moyens publics accordés à la préparation de cet examen centralisé, obligatoire (et libératoire)... -> D'ACCORD, SAUF pour la libération des moyens publics: plus de sous!
-ré-introduction de la filière Latin-Grec... -> D'ACCORD!
-abolition du rénové, trop cher, trop d'option : tout ne vaut pas tout... -> D'ACCORD!
-revalorisation des moyens alloués aux filières techniques et professionnelles... -> D'ACCORD!
-généralisation du suivi e-learning des étudiants (chemin d'apprentissage individualisé, remédiation)... -> D'ACCORD!
-moyen pédagogique e-learning... -> D'ACCORD!
-obligation pour les enseignants de se former aux nouvelles techniques d'apprentissage... -> D'ACCORD!
-une obligation de formation des enseignants en université d'été, payé comme un mois de cours... -> D'ACCORD!
-cours le matin (comme cela se pratique partout), étude et activité sportive et artistique l'après-midi... -> D'ACCORD!
-enseignement des techniques du dessin et du solfège obligatoire... -> NON! Il y a des filières pour cela, moi on m'a fait chier avec ces conneries!
-revalorisation de la parole (cours d'élocution, de réthorique) et de l'écriture (devoirs écrits, cahier d'écriture)... -> D'ACCORD, et ajoutez-y la lecture et la compréhension des textes!
-revalorisation du savoir actif par rapport au savoir passif... NON! C'est du blabla ça!
-réaffirmation du principe de neutralité de l'enseignement : pas de prosélytisme à l'école... -> D'ACCORD!
-réaffirmation de la neutralité du pouvoir... -> PAS D'ACCORD, le politique donne le cadre, les moyens et veille à ce que les objectifs soient atteints. Par contre, il doit laisser l'autonomie dans l'utilisation des moyens et dans la façon d'atteindre les objectifs.
-interdiction de Marguerite Duras, Françoise Giroud, Kalil Gibran, Amélie Nothomb, Henri Bauchau, La comtesse de Ségur, Alain-Fournier, Harry Potter, Georges Sand, Oui-Oui... -> D'ACCORD!
-remplacement par Buzatti et Wilde (pour les enfants),Proust, Céline, Stendhal (pour les ados)... -> D'ACCORD!
-remplacement des cours d'éducation sexuelle par des cours d'esthétique... -> PAS D'ACCORD! L'éducation sexuelle peut avoir lieu à l'école, mais dans le cadre d'une matière plus vaste (biologie, science, etc.), pour le reste... quand on me parle d'esthétique, je sors mon révolver...
-abolition du décret inscription... -> D'ACCORD!
-abolition des numerus clausus... -> D'ACCORD!
-obligation de facturation electronique de toute activité para-scolaire et de transparence sur les coûts... -> D'ACCORD!
-chèque éducation universel (1 étudiant, 1 chèque)... -> NON: il y a déjà les allocations familiales!
-mise en concurence des réseaux d'enseignement... -> NON: 1 seul réseau: l'Education Nationale!
-obligation pour les professeurs de publier leurs cours... -> D'ACCORD!
-obligation pour les professeurs de publier les matières d'examen... -> D'ACCORD!
-abolition des recours (remplacement par un examen centralisé)... -> D'ACCORD!
-mise en réseau du matériel didactique produit par les professeurs... -> D'ACCORD!
-tout travail mérite salaire : permission pour les professeurs de tirer revenus des syllabi élaborés... -> D'ACCORD!
-Grevisse pour tout le monde... -> D'ACCORD!
-Retour de la grammaire, retour de l'analyse, de l'orthographe... -> D'ACCORD!
-Exercices et renforcements des trois mémoires (visuelle, auditive, gestuelle)... -> D'ACCORD!

Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | vendredi, 30 mars 2012

Pfff

Je suis pas d'accord pour les Oui-Oui, y'en a des bien :

http://2.bp.blogspot.com/_teGQ7j6u8gs/Rvy2L2YUgsI/AAAAAAAAAQk/FBpl6KuZm-s/s400/15.jpg
http://blog.dandyman.fr/public/photos/oui-oui.jpg

Écrit par : Moventoh | vendredi, 30 mars 2012

"-revalorisation financière de la profession d'enseignant -> NON: on fait mieux avec les moyens existants, s'il le faut on sabre dans les inutiles!"

Relisez Juliette, je ne sais pas si vous avez des enfants qui ont l'âge d'aller à l'école : la pénurie d'enseignant commence à se faire cruellement sentir. La plupart des enseignants préfèrent travailler en dehors de l'enseignement.

If you pay peanuts, you get monkeys (under Prozac).

Pour le chèque étudiant : c'est la solution la plus transparente, la plus libérale et la plus équitable. Proposée par M.Friedman

Écrit par : Pfff | vendredi, 30 mars 2012

@Tournaisien: attention au choix de vos mots, vous commencez par écrire "stipendiez" alors que vous vouliez certainement dire "vilipendiez" ? Un tel lapsus affaiblit d'emblée votre argumentaire et c'est dommage.
Pourriez-vous me dire où trouver la prose de cette diablesse de Suissesse pour que je continue à m'instruire ?

Écrit par : Bernard (Rouen) | dimanche, 25 mars 2012

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Vous le trouverez via google sous "Regula Stämpfli".

Écrit par : Tournaisien | dimanche, 25 mars 2012

Merci pour l'info, Tournaisien.
Je ne vais pas donner dans l'ironie facile des Français à l'égard des Suisses, surtout alémaniques (parce que là aussi, on en a un wagon), cela rappellerait aux Belges trop de souvenirs désagréables.
Juste une petite chose : vous avez vu sur les photos le profil du refuge de ce tunnel suisse ? un véritable mur des fusillés ! Et ça, ce n'est pas dû aux Belges ! Je n'ai jamais rien vu de tel dans un tunnel de montagne ailleurs ! Et la vitesse limitée à 100 km/ au lieu de 70 comme chez les gens civilisés ? Ce n'est pas dû aux Belges, ça non plus, hein ?
Et de plus, si je ne me trompe, le chauffeur et l'entreprise étaient flamands, me semble-t-il ? Alors, les traiter comme de vulgaires Wallons, quelle honte pour une spécialiste de la Belgique, soi-disant.
(Et enfin, au passage, j'ai trouvé remarquable la gestion de la crise par Elio di Rupo, à tel point que Bart de Wever n'a pu s'empêcher de lui rendre hommage, c'est dire. Beaucoup mieux que chez nous la minute de silence dans les écoles uniquement et non pas dans tout le pays, ce qui n'a pas manqué de provoquer des remous dans lesdites écoles, évidemment.)

Écrit par : Bernard (Rouen) | dimanche, 25 mars 2012

L'impact sur Bruxelles et sur les autres morceaux de l'ex-Belgique d'une scission de celle-ci fait en effet débat, et il n'est pas aisé d'y voir clair, tant le mille-feuilles institutionnel belge se prolonge dans les domaines socio-économiques. Notre hôte Marcel, qui du plus profond de ses tripes s'oppose à cette scission parce qu'il est attaché à ce qui est selon moi une chimère, suggère que l'impact économique serait modeste, mais que pour des raisons idéologiques (et fiscales) les décideurs flamands tiendraient à s'accrocher à Bruxelles coute que coute, et donc que la scission n'interviendrait pas puisqu'ils ne la souhaitent pas. Evidemment, c'est du 'wishful thinking'. La réalité est tout autre, selon moi.

C'est bien une idée de Bruxellois de s'imaginer Bruxelles fabuleusement riche, mais spoliée de sa richesse par une imposition sur le lieu de résidence (en Flandre donc pour la plupart des navetteurs) et non sur le lieu de travail. Car c'est bien là que le bât blesse. S'il est avéré qu'une portion importante de la richesse produite à Bruxelles l'est du fait du travail de ceux qui viennent y travailler mais n'y résident pas, il s'ensuit que cette richesse est aisément délocalisable et surtout relocalisable en Flandre, et sans grand tracas non plus s'agissant d'une population de cols blancs. Pas d'ateliers ou de chaines de montage à déménager. Juste des bureaux et des photocopieuses. Comme les centres de décision de nombre d'entreprises 'belges' sont en fait flamands, et empreints de nationalisme comme il sied en Flandre désormais, le jour à la Belgique sera scindée, les entreprises flamandes quitteront Bruxelles, sinon en droit du moins en fait. Et ce n'est pas la proximité des instances européennes qui freinera ce mouvement. Il n'est en rien nécessaire de maintenir son siège social à Bruxelles pour avoir son mot à dire dans les réflexions européennes. Les entreprises des 26 autres états membres le font très bien avec un bureau de représentation et se passent facilement de milliers de navetteurs sur place.

Une part considérable de la richesse produite à Bruxelles est le fait de Flamands de Flandre. Tant que Bruxelles et la Flandre font partie du même ensemble, quelque branlant qu'il fût, la question de sa relocalisation ne se pose guère. Mais dès la scission, le patriotisme économique et l'intérêt bien compris feront que l'activité 'bruxelloise' des Flamands de Flandre se relocalisera en Flandre. Il ne manque pas d'opportunités de créer ou d'étendre des parcs de bureaux et des campus d'entreprises en Flandre, et pour les navetteurs, la transhumance quotidienne se fera vers les environs de Louvain ou de Gand en non plus vers cette Bruxelles qu'en eux mêmes ils exècrent.

Et Bruxelles alors ? Et bien, comme le sous-sol bruxellois ne recèle apparemment ni pétrole ni platine, il faudra que la ville se débrouille avec ses problèmes et ses sources de financement insuffisantes, comme elle le fait déjà, mais avec le gros plus d'être débarrassé de la présence institutionnelle flamande et tout ce que celle ci induit en blocages et en contraintes.

Écrit par : JPBWEB | dimanche, 25 mars 2012

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@JPBWEB : 1. je défends une Belgique unitaire parce uqe je pense que c'est la solution économiquement la moins imbécile. Ce n'est pas de la "nostalgie"
2. Le seul exode économique connu récemment en matière de capitale est celui de Bonn. Or, Bonn n'est pas aujourd'hui une ville pauvre, loin de là. Le départ (partiel) des administrations allemandes n'ont pratiquement pas affecté le PIB.
3. La Flandre étant déjà saturée de bureaux, je me demande bien où les entreprises "flamandes" de Bruxelles vont aller s'installer.
4. L'UE ne va pas déménager. un bureau de traduction qui bosse, par exemple, 1 jour par semaine pour l'UE ou des annexes ne va pas déménager pour le seul plaisir d'être en Flandre
5. Un déménagement est économiquement cher pour une entreprise. 1000 déménagements, c'est économiquement cher pour Bruxelles, mais aussi pour la Flandre.
6. It's the economy, stupid !

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 25 mars 2012

Dat is grote klasse!

Écrit par : Wallon | dimanche, 25 mars 2012

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Une époque formidable, suite

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-03-24/la-belgique-paradis-de-la-procreation-assistee-904732.php

"Quand on n'a que l'amour, ..." (air connu)

Écrit par : Pfff | dimanche, 25 mars 2012

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@Marcel,

Notez bien que je parlais de chimère, pas de nostalgie. Mais si vous êtes honnête avec vous même, vous conviendrez j'espère que votre attachement à une Belgique unitaire n'est pas dicté par une seule analyse froide et rationnelle du coût/bénéfice de la scission. C'est votre droit, et d'un certain point de vue c'est tout à votre honneur, mais c'est quand même une chimère. Regardez l'huile et le vinaigre d'un assaisonnement de salade. Si vous secouez le tout, vous aurez pour un moment l'illusion d'un mélange, mais très vite, les deux éléments se sépareront, et un des deux flottera sur l'autre.

Je n'ai pas prédit la ruine de Bruxelles. Simplement, je dis que les Bruxellois qui s'imaginent être injustement pauvres dans une ville riche du fait de cette histoire d'imposition se trompent lourdement. Mais si la masse de ces contributions qui lui échappe est si importante que ça, elle justifiera amplement que la Flandre fasse de gros efforts pour la capter, littéralement coûte que coûte. Quitte a subventionner les déménagements. Et il n'est pas question que tout soit réglé en une quinzaine de jours non plus, les départs peuvent s'étaler sur quelques années.

Pour ce qui est de l'UE, certes elle ne va pas déménager, mais je crois qu'on se fait une impression très exagérée des retombées financières la concernant. Et du reste, il y a pas mal d'entreprises européennes qui travaillent pour les institutions européennes sans être physiquement présentes à Bruxelles. N'oublions pas non plus que la Flandre et son sol sacré ne seront qu'à quelques kilomètres.

Je ne m'inquiète pas d'avantage de trouver des surfaces de bureau pur accueillir ces activités transplantées. Ce serait même l'occasion d'un chantier national de première ampleur permettant au gouvernement flamand de prendre en main les destinées de son peuple. Rien de tel que de relancer le bâtiment pour soutenir l'activité économique. Des centaines d'immeubles neufs, écologiques, à empreinte environnementale minimale et tout et tout. Et en plus, avec le génie culturel qui parait il abonde en ces contrées, ils seront magnifiques, modernes, chics en zo voort.

Écrit par : JPBWEB | dimanche, 25 mars 2012

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Détrompez-vous JPB. Regardez Uplace. Des années de procédure, et la première pierre n'est toujours pas posée. La Flandre immobilière est très procédurière. Et la place manque déjà aujourd'hui. De nombreuses entreprises "flamandes" se sont installées en Wallonie. Rapatrier toute la partie "flamande" de l'économie bruxelloise est un leurre. Déjà, si vous regardez les entreprises installées à Drogenbos et écoutez la langue qu'on y parle principalement, vous verrez que ce n'est pas le néerlandais…

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 25 mars 2012

@Marcel

marre (sel) de sortir mon rêvolvère chaque fois que j'entends « blogage FR », « ouverture NL » etc... vous savez bien qu'en ce qui me concerne , n'ayant aucune illusion sur les « flamands », je ne vois pas ce que nous pourions faire d'autre que partager la dette et le territoire dans la dignité...

plus de dix jours sans nouveau post, vous en avez marre ou quoi!
Il ne se passe plus rien ou quoi...

Écrit par : Uit'tZuiltje | lundi, 26 mars 2012

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Zuiltje : il se fait que je suis débordé depuis trois semaines, en effet. Ensuite, je vois l'actualité redondante : le décret de Geert Bourgeois sur les bourgmestres, je l'avais dénoncé (ainsi que Le Vif) il y a quelques mois dans l'indifférence générale. Là, il revient, et je n'ai pas envie de me répéter. Et oui, j'ai une grosse lassitude en ce moment, au point que je trouve les débats qui ont lieu ici plus intéressant que ce que j'écris :-))

Je préfère ne rien écrire qu'écrire de travers :-)

Mais je reviens, ne vous en faites pas. Dès que le vent soufflera, je retournera.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 26 mars 2012

@Marcel

la lassitude des FR , ce qu'espèrent les NL là où les FR les dérangent...

lassés ils roulèrent leur matelas et quittèrent bxl, les plus riches vers le brabant wallon, les plus pauvres vers le hainaut, les plus malins vers le luxembourg... évitant ainsi au braves NL l'obligation de devoir se débarasser physiquement des FR de vl, ce qui les auraient mis devant l'évidence fasciste de leur nation amputée des FR.

"Et en plus, avec le génie culturel qui parait il abonde en ces contrées, ils seront magnifiques, modernes, chics en zo voort."

Écrit par : Uit'tZuiltje | lundi, 26 mars 2012

"Je préfère ne rien écrire qu'écrire de travers :-)"

Aaah! Que je l'apprécie, celle-là!

Grooosse lassitude chez moi aussi... Les débats sur "ma" culture vs "ta" culture, à l'heure où toutes les cultures nous sont accessibles comme autant d'occasion de s'enrichir de la diversité, ça sent le repli frileux et peureux des "imbéciles heureux qui sont nés quelque part", comme le chantait ce bon vieux Georges!

Écrit par : Juliette | mardi, 27 mars 2012

"Je préfère ne rien écrire qu'écrire de travers :-)"

T'as bien raison !

Écrit par : Guillaume | mardi, 27 mars 2012

le dernier à sortir éteint la lumière merci :)

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 27 mars 2012

Moi, j'adore quand les francophones prônent l'ouverture d'esprit et le multiculturalisme étant les exemples par excellence ...

Écrit par : xavier castille | mardi, 27 mars 2012

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Disons plus exactement qu'on les a gavés de ce fameux "multiculturalisme" un peu comme on gave les oies dont beaucoup ont le cerveau. Leur pseudo-"ouverture d'esprit" forcée et obligée n'est de toute façon que de façade, si le FN avait eu un temps un leader un peu charismatique en Belgique francophone, il ferait jeu égal avec Marine Le Pen en pourcentage aujourd'hui, il faut arrêter de se cacher derrière son ombre. Ca ne risque pas d'arriver, la Belgique politique francophone étant bien cadenassée à tous points de vue. On serait d'ailleurs bien étonné à ce sujet si demain la Wallonie était attachée à la France.

Écrit par : Moventoh | mardi, 27 mars 2012

Dans ma famille de Pieds-Noirs, on en trouve qui parlent couramment arabe et qui pourtant pourrissent d'injures (dans leur dos), parfois même en arabe d'ailleurs, tout Maghrébin qui passe devant eux. Ceux-là votent allègrement Front national à chaque élection.

D'autres, toujours dans ma famille, ne parlent pas un mot d'arabe et pourtant parlent joyeusement avec les mêmes Maghrébins, les invitant à dîner si le courant passe bien. Ceux-là ne voient aucun inconvénient à avoir une mosquée dans leur rue ou des magasins dont les enseignes sont en caractères arabes.

Qui est multiculturel ? Peut-être les premiers. Mais les plus HUMAINS sont ceux de la deuxième catégorie. Et d'ailleurs, certains en font partie tout en maîtrisant la langue arabe.

À comparer avec ces Flamingants qui maîtrisent le français et qui pourtant ne supportent pas la moindre trace de français sur leur sol sacré de Flandre. Tandis que j'attends encore de voir les protestations officielles contre toutes ces enseignes et écriteaux officiels en néerlandais qu'on peut voir dans les Ardennes.

Écrit par : Franck Pastor | mardi, 27 mars 2012

@xcastille

merci de nous adorer, merci aussi de nous préciser si vous vous sentez supérieur aux autres, nous gagnerions tous du temps...

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 30 mars 2012

Et voici la nouvelle pub du PS pour la N-VA :

"Het Laatste Nieuws attaque la sénatrice Saïdi: elle a "permis le maintien dans notre pays d'un gangster". Le ressortissant marocain en situation irrégulière sur le territoire, dont l'expulsion a été avortée à la mi-février en raison de l'agitation en cours dans l'avion a fait l'objet de 42 interpellations pour des faits graves depuis 1996, indique mercredi le quotidien Het Laatste Nieuws.

Mohammed C., en situation irrégulière depuis 16 ans sur le territoire belge a été interpellé au moins 42 fois depuis 1996 pour des vols importants, des faits de recel, drogue, possession d'armes et incendie. A vingt reprises déjà, il s'est vu opposer un ordre de quitter le territoire." (RTL-TVI)

Ces imbéciles n'apprendront donc jamais ou ils le font exprès. D'ailleurs, tous comptes posés, le PS n'a-t-il pas obtenu le poste de premier ministre grâce à la N-VA ? Mais leurs cyniques calculs à court terme auront leur fin, ainsi du coup que la Belgique. La faute à qui ?

Epuisés, on finirait par se rendre aux arguments du RWF pour libérer la Walbanie. Et ce ne sera pas des Flamands.

Écrit par : Moventoh | mercredi, 28 mars 2012

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De toute manière, tous les partis francophones préparent la scission du pays donc ... Ce n'est évidemment pas responsable du tout ce comportement.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 29 mars 2012

Les partis francophones comme néerlandophones préparent la scission du pays depuis la scission des principaux partis politiques. Ça ne date donc pas d'hier. « Baas in eigen huis », « charbonnier est maître chez lui », ce genre de maximes Ô combien altruistes et partageuses : c'est la mentalité qui règne en maître dans ces contrées, et paradoxalement c'est LE point commun entre le nord et le sud du pays…

Comme il a raison, Steven Vanackere, lorsqu'il considère la scission des partis politiques comme la plus grosse erreur politique de l'histoire de la Belgique : http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=F13NURI8&word=vanackere

Écrit par : Franck Pastor | jeudi, 29 mars 2012

@ Moventoh

"Ces imbéciles n'apprendront donc jamais ou ils le font exprès"

En Flandre de plus en plus de gens sont de plus en plus convaincus qu'ils le font exprès.

Il y a un grand consensus sur un tas de problèmes qu'on aimerait s'attaquer d'une façon différente, qui est ressentie comme meilleure et plus efficace par une majorité des gens du nord (même si objectivement ce n'est pas meilleure ni plus efficace, n'est-ce pas ça la démocratie?), mais on reçoit toujours le contraire dans notre assiette.

Pourrait-ce être la raison du succès de la N-VA? ... Ah non, quelle bêtise! La seule raison c'est que 50% des flamands sont des adeptes de Borms, Van Severen et comment-ils-s-appellent-de-nouveau. Il ne faut jamais s'interroger s'il y a peut-être d'autres causes qui méritent d'être considérées, n'est-ce pas Marcel ;)

Écrit par : thomas | jeudi, 29 mars 2012

Thomas

Volledig akkoord.

Écrit par : Moventoh | jeudi, 29 mars 2012

maroquin socialisse wallorribilis, c'est quoi votre sujet en fait, moventoh?

vous cherchez des poux à quelqu'un pour votez flamingant? bel argument!

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 29 mars 2012

@Franck

De splitsing van de politieke partijen is een symptoom, niet de oorzaak. De katholieke partij is gesplitst omdat Vlamingen en Franstaligen het oneens waren over het Egmontpact. De socialisten zijn het langst unitair gebleven maar met afzonderlijke (onder)voorzitters en afzonderlijke congressen. Op die manier heb je geen partij meer, net zoals Belgie geen land meer is.

Écrit par : Lieven | jeudi, 29 mars 2012

@Thomas,

Moi aussi, en tant que Wallon, j'aimerais pour une fois que la Wallonie soit gérée, au moins temporairement, par un autre parti que le PS... Donc à ce niveau je comprends très bien les flamands qui souhaitent un changement.

Ceci dit, voter pour un parti nationaliste me semble un tantinet "dangereux". Voter en masse pour l'Open-Vld aurait été plus judicieux à mon avis.

Écrit par : Geoffrey | vendredi, 30 mars 2012

Uit tZuiltje

Je dis depuis des lustres que le PS est le meilleur allié des flamingants. Thomas décrit parfaitement la situation que certains francophones continuent encore et toujours de nier, se contentant de crier haro sur les méchants flamingants.

Et accessoirement, je vois personnellement peut-être encore plus de démagogie au PS qu'à la N-VA, chacun son analyse et son ressenti, désolé.

Écrit par : Moventoh | vendredi, 30 mars 2012

Et voilà :

"De N-VA blijft eisen dat de regering bij monde van premier Elio Di Rupo afstand neemt van de tussenkomst die PS-senator Fatiha Saïda deed bij de gedwongen repatriëring van een uitgeprocedeerde illegaal. Zeker nu bekend raakte dat de betrokkene een zwaar crimineel verleden heeft. (...)"Ik zal mijn vraag aan de premier in de plenaire vergadering stellen. Want de Vlaming pikt dit niet", klonk het bij N-VA-Kamerlid Theo Francken." (HLN)

Want de gewone Waal pikt het wel, zeker ?! Afijn... Le CD&V a un coup de retard - probablement parce qu'il a dû chercher l'allochtone de service sous peine de se farcir des remarques idiotes - mais il est là aussi :

"CD&V-Kamerlid Nahima Lanjri neemt het niet dat premier Elio Di Rupo het optreden van zijn partijgenote en senatrice Fatiha Saïdi bij de repatriëring van een illegale crimineel niet veroordeelt. Ze veegde de eerste minister tijdens het vragenuurtje de mantel uit." (HLN)

Les flamingants se frottent les mains, le CD&V et l'Open-VLD (Bart Somers est intervenu aussi) rament en pestant. Comme d'hab, vous savez qui vous pouvez remercier.

Entretemps, Fatiha Saïdi est probablement retournée à ses dossiers essentiels :
http://www.senate.be/www/?MIval=/Dossiers/SenatorWetgevendWerk&ID=4569&LEG=5&LANG=fr

Ca vaut le coup d'oeil, le dernier étant véritablement formidable. On croit rêver.

Écrit par : Moventoh | vendredi, 30 mars 2012

@Moventoh

je ne fait plus aucune illusion sur le parti socialiste depuis qu'il a intégré josé happart, reconnaissez que ce n'est pas quelque chose de frais en ce qui me concerne; trouvé la n-va cohérence, no problemo, sauf qu'elle est créée sur un tas de boue... la haine de l'autre, même s'il ne s'agit que de ces minables FR... c'est toujours la haine quand même! non? ôtez-moi ce doute svp

bàv

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 30 mars 2012

@Moventoh : on ne sait toujours pas ce qui s'est passé réellement dans cet avion, on manque de détails. D'après mes sources, elle aurait fait valoir le réglement auprès des policiers, du fait de la perturbation que l'expulsion entraînait parmi les passagers. Or, que ça nous plaise ou non, les expulsions doivent se faire selon les règles de droit. Si Fatiha a fait valoir ces règles, quel que soit la passé de l'expulsé raté, elle n'a absolument rien à se reprocher. Ce qui me perturbe, c'est que les journaux, à nouveau, passent plus de temps à répéter ce que crient les populistes d'ici et de là, poussant Di Rupo dans des retranchements mal assurés, au lieu de mener une enquête sérieuse sur ce qui s'est réellement passé dans l'avion. C'est triste.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 01 avril 2012

Marcel Sel

Vous qui êtes si prompt à dénoncer le communautarisme, regardez donc les propositions déposées par cette sénatrice sous le lien indiqué ci-dessus et vous en trouverez seulement la moitié qui concernent réellement les Belges.

Ca rappelle Mohammed Mourhit qui s'entraînait avec l'équipe belge d'athlétisme mais courait ensuite sous un drapeau marocain quand il s'était classé troisième aux championnats du monde en 1999.

On aura donc de très sérieux doutes sur son intervention dans l'avion. Malheureusement pour elle, elle ignorait le passionnant palmarès de la "pauvre victime", ce qui plombe légèrement le petit stunt pré-élections communales de l'Everoise qui n'avait pas vu plus loin que le bout de son nez et mit ainsi Elio Di Rupo dans l'embarras.

Croyez bien qu'un Premier Ministre a le pouvoir de se renseigner très rapidement dans un cas pareil, ne soyons pas naïfs. Je suis loin d'être un de ses partisans mais on reconnaîtra à Di Rupo d'être rusé politiquement, s'il y avait eu une évidence quant à la netteté de l'intervention de la sénatrice, il n'aurait pas manqué de la mettre en exergue. Il ne l'a pas fait.

Écrit par : Moventoh | dimanche, 01 avril 2012

@Moventoh : vu l'opinion publique et la pression exercée sur elle par certains partis, et pas qu'en Flandre, Di Rupo n'a pas la possibilité de s'intéresser à la vérité. Quelle qu'elle soit, il ne peut répondre que politiquement. Perception is reality.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 01 avril 2012

Non, Uit 't Zuiltje, la N-VA ne "hait" pas le francophone. Enfin, vous y trouverez sans doute l'un ou l'autre excité, mais n'en trouve-t-on pas aussi du côté francophone. Relisez l'intervention de Thomas - jeudi, 29 mars 2012. On ne peut pas faire plus clair.

Écrit par : Moventoh | dimanche, 01 avril 2012

@Moventoh

« Non, Uit 't Zuiltje, la N-VA ne "hait" pas le francophone. »

proficiat ! c'est un des meilleurs poissons du weekend :)... et je l'avais pas vu :(

« Enfin, vous y trouverez sans doute l'un ou l'autre excité, mais n'en trouve-t-on pas aussi du côté francophone. » sans doute... et en plus vous passez sous silence qu'ils veulent tous de ce côté-là, soumis à la démagogie socialisse, se gaver de nos impôts flamands que nous déboursons si allègrement... alors que de côté-ci, la n-va elle, aime les FR, à poil et loin d'eux toutefois (ceci ne contredisant pas leur amour non bien sûr)

bàv d'hv (de bhv)

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 03 avril 2012

Sirtaki connection

Décidément, les Wallons sont des gens aimables :

1. Je n'aime pas que ce Tournaisien se mêle des commités de quartier ; qu'il se mêle de ses oignons et qu'ils ne prétendent pas récupérer politiquement ce qui est avant tout une fête, un palio wallon. Il n'a aucune autorité, cette petite crotte.
2. Je n'aime pas qu'il prétende dépoussiérer les fêtes de Wallonie (il faut honorer la mémoire de Bovesse, qui a un sens, convenablement et aussi le souvenir de ces jeunes étudiants des facs de Namur qui relancèrent les fêtes de Wallonie dans un bar, fin des années 60 (lié à m'expulsion de Leuven).
3. Par contre, montrer sa solidarité avec la Grèce, j'aime beaucoup*. Les Wallons sont de vrais patriotes européens. Et Verhofstadt ? What else ?

*J'entend déjà Moventoh et les flamingants railler la misère et la déconfiture, ce qui me met en joie.

Écrit par : Pfff | mercredi, 28 mars 2012

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Je raille essentiellement la bêtise et l'aveuglement. La misère et la déconfiture, c'est autre chose.

Écrit par : Moventoh | mercredi, 28 mars 2012

Orangiste !

Je me suis toujours demandé si ce tableau de Rembrandt ne dissimulait pas une satire. (la petite fille, la pagaille, les différentes postures, la richesses et les ornements de ces "soldats').

Greeneway en a donné une interprétation très romanesque.

http://www.youtube.com/watch?v=nhpZJINplNY

Écrit par : Pfff | jeudi, 29 mars 2012

Pfff

La différence entre l'art néerlandophone (plutôt sombre) et l'art wallon (plutôt rouge) : http://i.imgur.com/habLK.jpg

:)))

Écrit par : Moventoh | mercredi, 28 mars 2012

Répondre à ce commentaire

;^)

Écrit par : Pfff | jeudi, 29 mars 2012

prendre newman comme représentant de l'art "wallon" que vous fustigez, prendre un hollandais du xviième siècle pour le dynamisme NL...

merci Moventoh pour votre auto-ironie, excellents exemples!

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 29 mars 2012

@ uit 't Zuiltje

Au XVII ième siècle, les Hollandais étaient un pouvoir mondial. Malheureusement sans nous, depuis 1585 quand Anvers tombaient dans les mains des Espagnols, ..... une situation confirmée par la traité de Münster.

La scission des Pays-Bas est le plus grand drâme dans notre histoire. Les 17 Provinces, quel Pays, quel dynamisme, ....

Écrit par : Court Mémoire | vendredi, 30 mars 2012

C'est un gag, Uit'tZuiltje, ce n'est pas une illustration de ce que je disais plus haut. Détendons-nous.

Je suis tombé là-dessus pas hasard et ça montrait :
1. un tableau réalisé par un néerlandophone
2. une toile rouge.

En plus le côté Then & Now se raccrochait bien aux reproches fait par Pfff sur l'art "kitsch".

C'est supposé faire rire mais je sens bien comme une certaine tension...

Écrit par : Moventoh | vendredi, 30 mars 2012

@Moventoh
j'aime votre assurance à croire rembrandt van rijn plus NL que spinoza.
je regrette un peu que votre ironie soit involontaire
@Court Mémoire
tout à fait d'accord avec vous

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 30 mars 2012

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-03-28/le-projet-de-decret-flamand-sur-les-creches-a-ete-adopte-905609.php

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/729010/le-projet-de-decret-flamand-sur-les-creches-est-adopte.html

quelqu'un a-t-il un avis sur cette question qui est plutôt inquiétante au moins dans six communes du brabant flamand...

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 29 mars 2012

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On peut compter sur les partis francophones pour ne pas faire de vagues. "Ne pas donner du grain à moudre à la NVa" (les sondages récents ont démontré le brillant succès de cette stratégie).

Ou alors un peu de vent (Onckelinkx, Milquet ?) tellement peu crédible que cela n'aura qu'un effet : démoraliser et démobiliser les francophones.

Si on pousse le cynisme jusqu'au bout (et il faut le faire vu la médiocrité et le cynisme de nos "élites"), on peut légitimement supposer que c'est le but recherché.

Comme le savent les généraux, les soldats qui crient le plus fort avant la bataille se rendent en premier.

Écrit par : Pfff | jeudi, 29 mars 2012

Pour moi, je ne suis pas contre le principe de façon catégorique, c'est juste la hauteur du quota qui me pose problème. Ca devenait impossible à des néerlandophones d'avoir des places dans des crèches néerlandophones, un peu absurde. En plus il y a de sacrées différences de réglementation King and Gezin exige seulement le vaccin obligatoire là où la communauté française en exige 9 vaccins .... obligatoires

Écrit par : Guillaume | jeudi, 29 mars 2012

Ce sont les premières conséquences du cannage total des 4 francophones, et il y en aura bien d'autres dont les habitants du grand Bxl seront les principales victimes sous forme d'exactions diverses comme les nuisances aéroportuaires , la mobilité, etc... etc...

Et les partis flamands sont tellement impatients qu'ils sont déjà en train de reporter plus de vols de Zaventem sur la région Bxloise, j'en ai vu de mes yeux ce soir même sur la ville à des endroits inhabituels. (attention, je ne suis pas dupe, cela se fait avec l'accord des francos) Tandis qu'en matière de mobilité, on a vite escamoté un panneau à Groenendael qui annonce une fermeture de la Duboislaan pour plusieurs mois. (route qui relie le sud de Bxl au Brabant wallon), mais on ne perd rien pour attendre.

Autrement dit, ça les démange tellement de mettre la surmultipliée qu'ils n'ont même pas la patiente d'attendre que le splits de BHV soit effectif. Faut pas non plus demander le degré de capitulation francophone! C'est pas à genoux dans la neige, c'est à plat ventre, les fesses à l'air qu'ils sont, pour garer les motos des politiques flamands sans doute.

Écrit par : GO BIG OR GET LOST | jeudi, 29 mars 2012

@gbogl

merci de rappeler que la duboislaan (route "régionale") et un véritable enjeu territorial pour les riverains, mais plus encore pour bxl

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 30 mars 2012

Un nouveau supporter de BDW ?

http://www.nieuwsblad.be/article/detail.aspx?articleid=DMF20120330_143

Écrit par : Peter | vendredi, 30 mars 2012

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@Pfff> "-interdiction de Marguerite Duras, Françoise Giroud, Kalil Gibran, Amélie Nothomb, Henri Bauchau, La comtesse de Ségur, Alain-Fournier, Harry Potter, Georges Sand, Oui-Oui
-remplacement par Buzatti et Wilde (pour les enfants),Proust, Céline, Stendhal (pour les ados)
-remplacement des cours d'éducation sexuelle par des cours d'esthétique"

pas d'interdit, pas de remplacement, seulement des exercices pratiques apocalypse tout suite...

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 30 mars 2012

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Je devrais me relire ... C'est kind en gezin

Écrit par : Guillaume | samedi, 31 mars 2012

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http://www.demorgen.be/dm/nl/5036/Wetstraat/article/detail/1416716/2012/03/30/Als-De-Wever-het-belang-van-de-Franse-pers-niet-inziet-is-hij-een-idioot.dhtml

Uw betere helft heeft het licht gezien. Hij bedelt bijna om een interview met De Wever.

Écrit par : Lieven | samedi, 31 mars 2012

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@Bruxellois : "collabo wallon" me paraît une insulte directe. Trouvez plus subtil s'il vous plaît. Censuré. (et vous savez que je ne pense pas du bien de la personne en question…)

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 01 avril 2012

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Jean Quatremer a raison, la clique qui représente les francophones dans ce gouvernement n'a rien compris à ce qui se passe en Flandre et au lieu de tirer les bonnes conclusions des aspirations flamandes, ils ont choisi de tout céder pour soit disant préserver l'avenir de la Belgique.

Ce faisant, ils nous privent de toute chances d'obtenir une séparation honorable et nous précipitent chaque jour un peu plus vers la déchéance, voire la guerre civile.

Leur ignoble capitulation à propos de BHV n'a pas fini de nous causer des ennuis. Et les soit disant solutions qu'ils soutiennent n'en sont pas. Il n'y qu'à voir les dernières manœuvres de [ALLUSION INUTILE EFFACEE] Bourgeois au parlement flamand qui fait passer sans scrupules un texte des nationaux-socialistes du vlaams blok/belang afin d'organiser un déni de démocratie vis à vis des francophones de Flandre et en particulier autour de Bruxelles.

Cela fait d'autre part des décennies que la Flandre draine à son seul profit les ressources de la Belgique, laissant wallons et bruxellois au bord de la route, les accusant ensuite d'être seuls la cause du problème!
Nous n'avons pas oublié les "plus un franc pour la sidérurgie wallonne", ni les colossaux investissements de l’État belge à Zeebrugge et Anvers alors que les industries wallonnes crevaient faute des moyens nécessaires à leur reconversion.

Tout cela avec la complicité des francophones eux-mêmes, trop empêtrés dans leurs luttes de clocher et la préservation de leurs petites baronnies. A ce titre, les libéraux francophones et les socialistes partagent une décisive et lourde responsabilité.

Comme J4M, je suis pessimiste, mais moi, pas quant au sort de la Belgique. Dans la mesure où elle ne sert plus que l'intérêt flamand et celle d'une clique d’apparatchiks francophones, pour moi elle peut crever, et le plus tôt sera le mieux.
Je suis inquiet pour les francophones de ce pays et leur capacité à se relever des cendres de ce qui aura été la Belgique quand les [amalgame remplacé par:] politiciens flamands [] auront fini de la sucer jusqu'à la moelle et qu'ils la jetteront comme un vieux reste périmé.

Vraiment, il m'arrive parfois de souhaiter que Luc Van Der Kelen ait eu raison en écrivant qu'Olivier Maingain est le leader du Hezbollah francophone... les flamingants riraient sûrement moins.

S'il y a bien une chose que je partage avec Bart de Wever, c'est bien l'idée que le temps des comprommis est révolu. Place à l'affrontement. Pour les francophones, il est temps de ne plus céder un millimètre à la Flandre et d'exiger les justes compensations pour les exigences flamandes, quitte à faire exploser (au sens propre comme au figuré) la Belgique.

Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | dimanche, 01 avril 2012

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@Marcel

Je comprends parfaitement que vous ayez choisi de censurer le qualificatif de "gauleiter" que j'avais attribué à Bourgeois; je m'égare quelque fois lorsque je rédige et, en effet, la comparaison était tant inutile qu'excessive (pour combien de temps encore?) dans le développement de mon propos.

Par contre, je conteste l'amalgame que vous prétendez avoir remplacé dans le paragraphe suivant:
"Je suis inquiet pour les francophones de ce pays et leur capacité à se relever des cendres de ce qui aura été la Belgique quand les [amalgame remplacé par:] politiciens flamands [] auront fini de la sucer jusqu'à la moelle et qu'ils la jetteront comme un vieux reste périmé."

En démocratie parlementaire, ne dit on pas que les politiciens sont les représentants du peuple? Donc, en mettant "politiciens flamands", là ou j'ai mis "flamands", vous ne faites que remplacer un mot par son équivalent. En fait, vous auriez peut-être du mettre "flamingants" ou "politiciens flamingants". Là vous m'auriez évité l'amalgame.

Quoique, prenez n'importe quelle formation politique flamande, elles sont toutes à des niveaux divers infestées par des nationalistes flamingants.

Dans les faits, le glissement sémantique devient de moins en moins pertinent car de plus en plus de flamands adhèrent ou épousent les vues flamingantes et nationalistes. Comme vous le soulignez dans votre article, ces thèses et les programmes politiques qui en découlent pourraient bien lors des prochaines échéances électorales séduire en Région flamande, plus de 50% de l'électorat.

Quand bien même il n'y adhèrerait pas, par le fait de donner son vote à des formations nationalistes flamingante, l'électeur flamand cautionne au minimum les idées et les méthodes de ces partis. A partir du moment où le flamingantisme, ses idées et ses méthodes recueillent la majorité des suffrages d'une communauté, opérer un distingo entre "flamands" et "politiciens flamands" ou entre "flamands" et "flamingants" devient un exercice difficilement justifiable ou en tout cas de moins en moins pertinent.

Gageons cependant que votre liberté de censeur (c'est votre blog) aura permis d'adoucir quelque peu l'amertume de mon commentaire et permis aux flamands qui n'ont pas encore succombé aux sirènes de la N-VA et autres formations du même accabit de ne pas se sentir stigmatisés par ce dernier. Il n'était en effet pas dans mon propos de blesser ceux-ci, mais bien de faire passer mon message: la Belgique n'a pas d'avenir et les compromissions (des politiciens) francophones visant à la préserver ne la sauveront pas. Au contraire, elles ne font que retarder l'inéluctable et rendre ses conséquences encore plus funestes pour l'ensemble des francophones et probablement d'au moins une partie des flamands.

Bien à vous,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | lundi, 02 avril 2012

@Soltan : les électeurs ne votent jamais pour l'ensemble d'un programme, d'une part. Beaucoup de Flamands qui votent y compris pour la N-VA sont mal informés (comme dans toute démocratie) sur le corollaire réel de leur vote, d'autre part. Ensuite, l'électorat ne pratique la politique que toutes les x années, et à ce titre, même s'il porte une responsabilité globale, il n'a pas de responsabilité individuelle. Tant qu'il y aura 1% de Flamands qui ne veulent pas le confédéralisme, la scission, ou qui ne se reconnaissent pas dans la "voir de la Flandre politique", je n'admettrai pas que l'on utiliser "les Flamands" en lieu et place des "politiciens flamands". Mais même dans ce dernier cas, il faut au minimum séparer le bon grain de l'ivraie, et notamment tous les politiciens flamands qui ne sont pas du tout en phase avec la confédération à deux (communautés) et privilégient un système à trois ou quatre régions. Laissons à chacun leur responsabilités, et n'accusons pas ceux, même minoritaires, qui ne se reconnaissent pas dans les opinions politiques imposées par une presse de pensée unique et un certain nombre de ténors habiles et populistes.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 02 avril 2012

@Marcel

Vous avez raison, il faut faire la part des choses et savoir séparer le bon grain de l'ivraie. Et quand bien même il n'y aurait qu'1% de flamands qui ne partageraient pas des idées nationalistes, ils méritent en effet pas d'être amalgamés avec les autres.

Ceci dit mon argument reste valable. Et pour éviter complètement l'amalgame, nous aurions du (moi en rédigeant, vous en censurant) parler soit de flamingants / nationalistes flamands, soit de politiciens flamingants / nationalistes flamands. Car il est aussi vrai que tous les politiciens flamands ne sont pas flamingants / nationalistes.

En effet, et c'est là que je ne suis pas (du tout) d'accord avec vous, même s'il ne vote que tous les 4 ans (je verrais cela même comme un facteur aggravant), voter est (dans ce pays) un devoir citoyen qui doit être accompli en toute connaissance de cause.

Il est donc de la responsabilité individuelle de chaque électeur de prendre la mesure de la porté de son vote lorsqu'il s'apprête à donner un blanc seing pour 4 ans à une personne sensée le représenter et agir pour lui et par lui.

Je ne peux donc cautionner l'argument, l'excuse plutôt, qui dédouannerait un électeur de sa responsabilité lorsqu'il donne son vote à un parti, sous prétexte qu'il ne connaît ou n'adhère à l'entièreté de son programme. Dans les faits, si vous votez pour un parti liberticide parce son programme économique vous convient, en dépit du reste de ses idées ou parce que vous n'avez pas pris la peine de vous informer correctement, je suis désolé, mais pour moi vous portez l'entière responsabilité de votre vote et en cas de dérapage de ce parti s'il parvenait au pouvoir, vous devriez avoir à en supporter les conséquences.

Il est trop facile de vouloir diluer sa responsabilité de citoyen dans celle de la collectivité. Pour moi la responsabilité collective n'est que la somme de responsabiltiés individuelles.

Bien à vous,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | lundi, 02 avril 2012

@Soltan
J'aimerais vous poser quelques questions:
1° Quel groupe linguistique a refusé le bilinguisme sur l'entièreté du territoire du royaume?
2° Quel groupe linguistique a éxigé la séparation du PVV-PRL?
3° Quel groupe linguistique a éxigé la séparation du PSC-CVP?
4° Quel groupe linguistique a de fait scindé le BSP-PSB?
Je vous cite:"Il est trop facile de vouloir diluer sa responsabilité de citoyen dans celle de la collectivité. Pour moi la responsabilité collective n'est que la somme de responsabiltiés individuelles."
Après avoir instauré le confédéralisme des partis nos copain francophones se veulent belgicains. MDR.

Écrit par : Schoonaarde | lundi, 02 avril 2012

@Schoonaarde

« 1° Quel groupe linguistique a refusé le bilinguisme sur l'entièreté du territoire du royaume? »
nous vivons tous avec nos convictions issues de nos propres propagandes...
sauf vous peut-être qui pouvez précisez quand et où historiquement (hors propagande communautaire donc) il a été discuté politiquement de ça dans ce royaume, il serait intéressant que vous arriviez à préciser la(les) date(s) de ce refus...
-comme il n'existait de bilinguisme (en fait l'utilisation de deux langues par l'administration)qu'en « flandre et bruxelles », je me permets de reformuler votre question ainsi:
Quel groupe linguistique a voulu imposé le bilinguisme sur l'entièreté du territoire du royaume?

si le bilinguisme avait été accepté sur l'entièreté du territoire du royaume à la date improbable (que vous pourriez peut-être préciser) de cette proposition , cela voudrait sans doute dire qu'aujourd'hui l'entièreté du royaume vivrait le même régime de flamandisation que la périphérie bruxelloise, puisque c'est bien la langue de la majorité NL qui a des velléité d'éradication de la langue de la minorité FR (mais seulement là où elle se parle avec arrogance, n'est-ce pas...:)

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 03 avril 2012

@Schoonaarde

Bien que je ne perçoive pas la finalité de votre propos, je vais répondre à vos questions:

1) Le fameux serpent de mer à propos du refus francophone du bilinguisme généralisé: encore une légende urbaine alimentée par le nationalisme flamand.
En réalité, il n'a jamais été question d'un bilinguisme généralisé, y compris au niveau des pouvoirs locaux. Mais seulement du bilinguisme de l'administration centrale (de la Belgique alors encore unitaire). Les flamingants n'en voulaient à aucun prix puisque leur but était bien l'éradication du français dans les administrations en Flandre. Ce débat n'a donc rien à voir avec ceux concernant les facilités accordées aux francophones en Flandre, comme l'a fallacieusement affirmé Dehaene à l'issue de son tour et échec dans les négociations visant à former un gouvernement suite aux élections de 2007.
Stéphane Rillaerts le rappelait très justement lors d'une interview accordée au Soir en août 2007: http://archives.lesoir.be/le-bilinguisme-generalise-n-8217-a-jamais-ete-a-l-8217-_t-20070807-00CKQ1.html.

2 à 4) Pour se séparer il faut être 2 et dans le cas de la scission des partis politiques, ce sont les 2 groupes linguistiques qui ont de commun accord décidé de se séparer. Mais à chaque fois, ce sont les tensions provoquées par les nationalistes flamands qui furent le détonateur:
* En 1968, l'expulsion des francophones de l'université de Louvain poussa les sociaux chrétiens francophones à se séparer de leurs homologue flamands... et honnêtement, je les comprends.
* Depuis la réforme de 1970 qui a jeté les premières pierres du fédéralisme (catastrophique) que nous connaissons, les flamands avaient obtenu l'autonomie culturelle qu'ils réclamaient (et au passage la fixation de la frontière linguistique, aux dépens des francophones), tandis que l'autonomie économique wallonne restait très théorique. La crise économique de 75, consécutive du 1er choc pétrolier allait toucher durement la Wallonie qui n'en finissait pas de digérer les conséquences de la fameuse loi unique de 1961. Les tensions permanentes, alimentées par la crise de Louvain (1968) et la sécession des "Rode Leeuwen" bruxellois (flamands) auront finalement raison du PSB. Il se scindera en 1978 en PS et SP.
* Pour ce qui est des libéraux du PLP (Parti pour la Liberté et le Progrès), il fut également victime des troubles communautaires des années '60. L'affaire de Louvain (une fois de plus) achevant de le miner: pas assez flamand en Flandre, pas assez wallon en Wallonie et pas assez bruxellois à Bruxelles, sa ligne unitariste lui causera une succession de revers électoraux, qui en 1972 conduiront à sa scission en le PLP (puis PRLW, puis PRL) et en le PVV.

Je ne vois pas trop pourquoi ensuite vous me citez, mais j'y vois une tentative maladroite d'imputer aux citoyens francophones la responsabilité (collective) de la scission des partis unitaires. Si c'est le cas, vous êtes d'une mauvaise foi patente. Comme je le disais plus haut, pour se disputer et se séparer, il faut être 2 (minimum). Elle témoigne cependant de cette façon pernicieuse qu'une certaine Flandre a de se victimiser face aux prétendues "exactions" et au "joug francophone". A vous écouter, on finirait presque par croire que le peuple flamand fut esclave des francophones à l'image du peuple juif en Égypte sous la férule de Ramsès II (alors que cette affirmation biblique ne repose sur aucun fait historique vérifiable). Quelle rigolade!

Quant à votre dernière phrase, elle est un non sens total. Ce n'est que du côté flamand que l'on entend sans cesse un discours confédéraliste. Les francophones ne sont pas du tout preneurs de ce genre de formule et souhaitent majoritairement (ce n'est pas mon cas) un fédéralisme qui fonctionne. A tout prendre, moi je préfère l'éclatement du pays et l'indépendance qu'un confédéralisme qui donnerait à la Flandre tous les avantages de l'indépendance sans les inconvénients et qui lui permettraient de mettre les francophones en coupe réglée, sous tutelle économique et politique.

Quant au belgicanisme, force est de reconnaître que le mythe de la "Belgique à Papa" est encore vivant chez la majorité de mes compatriotes francophones, lesquels ne voient pas (trop bêtes?) ou ne veulent pas voir (trop naïfs?) que chaque jour ils se font tondre par les politiciens flamands.

Salutations,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | mardi, 03 avril 2012

un "bekende waal" passe au nord. les masques finissent toujours par tomber. quand on leur sert la soupe, on est recompensé...

http://www.lesoir.be/culture/medias/2012-03-31/christophe-deborsu-quitte-la-rtbf-906131.php

Écrit par : bruxellois | dimanche, 01 avril 2012

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@bruxellois

Elle sent le poisson cette histoire...

Écrit par : Soltan Griss | lundi, 02 avril 2012

Bien entendu, présenter une vision différente de la pensée unique francophone ("ah les méchants flamands !"), avoir une compréhension plus large ou de l'empathie, c'est "servir la soupe" et "les masques tombent". Y'a rien à dire, plus con, tu meurs.

Écrit par : Moventoh | lundi, 02 avril 2012

perso je trouve tout renégat (il n'est pas le seul, des deux cotés dans les deux sens) souvent intéressant, "la Flandre m'a toujours passionné" dit celui-ci et il serait idiot de lui reprocher...

mais le "masque" de deborsu "tombe" à mes yeux lorsque je lis "mon idole Luc Beyer"
idole...luc beyer, franskiljon pvv gantois dont l'admiration pour la rhodésie de ian smith et l'afrique du sud prémandela m'a toujours voilé les probables qualités lorsqu'il travaillait à faire de l'info tv ce truc gluant et consensuel préfigurant le journalisme actuel...

je trouve plutôt pas mal qu'un FR tire son épingle du jeu avec les NL, respect quand même à deborsu... même si à l'aune de mon jalouseux egomètre d'individualiste, il ne s'agit que du plan de carrière d'un arriviste comme un autre, juste plus médiatisé par son métier et son côté opportunisme sans risque (il ne brûle pas son vaisseau de reyers )me rassure pour sa pension... pas pour vraiment pour l'avenir de l'information

Écrit par : Uit'Zuiltje | mardi, 03 avril 2012

Uit 'tZuiltje

Il y a pas mal de choses à reprocher à Deborsu, sa déontologie laissant largement à désirer (et je peux donner à cet égard un exemple totalement précis et personnel, ayant été voici quelques années interviewé par lui, mais n'importe) mais dire que son passage vers VT4 est un coup de "renégat" ou qu'il "tombe le masque" après avoir "servi la soupe" est définitivement une bêtise de gens qui prônent l'affrontement idiot plutôt que la compréhension et qui ruinent ce qui reste d'interactions entre Belges néerlandophones et francophones. C'est en dessous de tout.

Je n'ai vraiment pas une considération extraordinaire pour ce "journaliste" un peu égomane branché trash-infos et toujours - comme son frère, ce doit être de famille - à l'affût de "stunts" craignos sans la moindre considération pour le bien commun, mais le procès qu'on lui fait là repose sur des bases fondamentalement malsaines où il serait question de camps francophone ou néerlandophone.

On lui laissera sa momie Luc Beyer (avec lequel on ne voit d'ailleurs strictement aucun rapport, Beyer s'exprimant dans un français châtié, cherchons ça chez Deborsu), on laissera la RTBf à ce qu'elle est, permettant largement les fantaisies de nos comiques (et on laissera Deborsu continuer à se secouer à blanc de sa petite farce de gamin où il a chopé Leterme, un peu distrait, disant le début de La Marseillaise) , la question n'est nullement là.

Que l'individu soit plus intéressé par l'argent (car Wouter Vandenhaute doit avoir d'autres barêmes que la RTBf) que par un boulot correct me semble acquis, mais le côté "il passe à l'ennemi" est INSUPPORTABLE : les flamands ne sont définitivement PAS nos ennemis.

Personnellement, j'en ai ras le bol de ces caricatures d'imbéciles qui ne font que le jeu des extrémistes.

Vous avez, Uit 't Zuiltje, une position crispée que l'on peut éventuellement comprendre, et encore, mais vous vous faites plus de mal que de bien, et quand vous reprochez aux flamands un soi-disant repli sur eux-mêmes, regardez-vous sur ce coup-là !

Je ne parle même pas de "bruxellois" qui est apparemment une publicité vivante pour Vic Van Aelst (vieil homme frustré et aigri qui se découvre une dernière carrière) et sa clique de bourrins.

Amicalement.

Écrit par : Moventoh | mardi, 03 avril 2012

@Moventoh

beyer de ryke m'a été plus familier que deborsu, vous en tout cas les campez tout deux parfaitement...

je n'avait pas au neurone une connotation négative au mot«renégat», j'y vois plutôt une manière de pirater le choc des civilisations... je répète : perso je trouve tout renégat (il n'est pas le seul, des deux cotés dans les deux sens) souvent intéressant, "la Flandre m'a toujours passionné" dit celui-ci et il serait idiot de lui reprocher...

je suis assez crispé car vous vous en doutez la flandre m'a toujours passionné... malgré les deux côtés de l'obscur belge j'ai toujours regardé mon pays avec tendresse et je crois sans le rêver (je peux sans problème me passer de patrie ou de l'approbation de mes voisins)... je suis convaincu que l'extrême droite le dégrade depuis des lustres, qu'elle inspire un repli flamand (avec/sans bruxelles?) en surfant sur le sentiment que le NL est supérieur au FR... le soi-disant splits de bhv montre que les NL se contenteront d'un soi-disant splits du pays afin de ne pas trop perdre...
les FR ont un problème d'émancipation, leurs élites ne sont peut-être pas à la hauteur à vos yeux (je ne pense pas ici moins à vos propos d'anti-ps, qu'à l'incapacité de vision dénoncée)
est-ce parceque j'habite en flandre, mais je trouve que ce qui se voit, c'est que les NL (au moins leurs représentants, soyons politicorrect) n'ont pas intérêt à l'émancipation des FR, il faut au moins en tenir compte... il va sans dire que si je pensais l'inverse je m'adresserais probablement à vous en NL... mais vous penserez sans doute qu'il s'agit d'une «de ces caricatures d'imbéciles qui ne font que le jeu des extrémistes»
(perso je pense que les extrémistes trouveront toujours du grain à moudre).

j'ajouterai pour vous montrer un peu plus de ma crispation que je pense que les FR ne pourront pas se passer du NL pour s'émanciper dans le cadre belge...
et même dans ce cadre, il est clair que personne n'imagine une aide NL vers FR, mais c'est quoi ça pour un pays alors?
les chemins de traverse c'est très bien, le thalys c'est pas mal non plus, seule l'arrogance lasse plus encore que crispe

bien à vous

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 04 avril 2012

Tiens, in welke studie hebben we dit nóg gelezen ?

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20120402_010

Écrit par : Peter | lundi, 02 avril 2012

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@Peter :

Une campagne de haine ? On ne savait même plus qui c'était... la dernière référence à lui sur le site du Soir date de plus d'un an...

Et le dernier "vrai" article sur lui date de aout 2010...
http://archives.lesoir.be/prof-d-unif-et-conseiller-politique-bernard_t-20100825-01185K.html?query=vuye&firstHit=0&by=10&sort=datedesc&when=-1&queryor=vuye&pos=3&all=53&nav=1

Vous trouvez que ça ressemble à une campagne de haine ?

S'il y a "campagne de haine", c'est à l'égard de la N-VA, que l'on n'apprécie pas en Wallonie (mais ça n'est pas un secret).

Écrit par : Geoffrey | lundi, 02 avril 2012

Je viens de lire quelque part la phrase "CE N’EST PAS PARCE QU’ON À RIEN À DIRE, QUE L’ON VA FERMER NOS GUEULES"

Moi, ça me fait marrer...

...et penser au blog de Marcel Sel...

Écrit par : Requin Solitaire | lundi, 02 avril 2012

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Dont acte.

Écrit par : Moventoh | mardi, 03 avril 2012

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