lundi, 07 février 2011
Le caractère populiste de Wouter Beke.
Article modifié suite à une relecture posée (j'avais écrit un peu vite) et à quelques commentaires pertinents.
Wouter Beke (président du CD&V) s’est fendu d’une déclaration fracassante : le déficit de l'État est un héritage de la «violette». À savoir, des gouvernements libéraux-socialistes de Guy Verhofstadt. Une information impossible à vérifier, après trois ans de Leterme et Van Rompuy — bizarre qu'avec un premier ministre du même parti que Beke au pouvoir depuis trois ans, on n'ait pas pu corriger cet héritage ! Plus étonnant, le président du CD&V confond économie et jeu de hasard : "Les mesures qu'ils ont prises - les intérêts notionnels, la vente des bâtiments publics, la norme de croissance des soins de santé, intenable, l'accord de Lambermont, onéreux, nous ont coûté 3,5% du PIB. Et quel est aujourd'hui le déficit du gouvernement fédéral? 3,5%" comme si un "manque à gagner" sur le PIB (calculée par qui ?) pouvait avoir le moindre rapport avec le déficit public. A moins, bien sûr, de croire que le vogelpik est une science exacte. Il mélange en outre tout et n'importe quoi. Si vendre des bâtiments publics pour les relouer ensuite peut paraître une mesure bizarre (mais n'ayant pas étudié le dossier, je m'abstiens de toute autre opinion), si la norme de croissance des soins de santé ajoute un index à l'index, les intérêts notionels, eux, sont pour beaucoup une mesure utilevoire indispensable. Mais voyons plus large. Le déficit public est une donnée fondamentale dans la gestion de la dette. Alors, si on regardait comment celle-ci évolue ? Coup d’œil sur un graphique de L’agence de la Dette (oui, ça existe). Source : http://www.debtagency.be/Pdf/rpt2009fr.pdf
Au contraire : de 113 % en 1999, Verhofstadt, Reynders et les socialistes ont réussi à faire baisser (ou plutôt à la dette à moins de 85 % en 2007. Bien sûr, ils furent aidés en cela par une économie favorable, et des taux d’intérêts bien plus bas que ceux de l’époque Maystadt. Évidemment, ils auraient pu faire plus, mieux, et économiser les fruits de la croissance. Mais la population était-elle prête à accepter 20 ans de rigueur ? D'autant qu'une fois le cap de 100% franchis (vers le bas), l'ambiance de l'époque était à l'enthousiasme : la dette ne posait plus problème, on allait s'occuper d'autres choses. En 2005, Dexia prévoyait un retour dans la moyenne européenne pour 2015. Au vu de son origine, prétendre que la dette (résultat du déficit) serait simplement «un héritage de la violette» est un grossier mensonge que les journalistes de tout bord et de toute communauté feraient bien de redresser fissa, sauf à vouloir laisser la populace aux populistes, bien sûr.
Depuis l’arrivée d’Yves Leterme, le tout-au-communautaire et l’absence de gouvernement — et bien sûr, la crise est aussi passée par là (mais ce n’est pas la première crise depuis 1994…) —, on note une croissance fulgurante de notre dette publique. Wouter Beke est un produit de cette révolution communautaire. En trois ans, le retour du CD&V aux affaires coïncide avec l’effacement de 6 ou 7 ans de baisse de notre endettement relatif (au PIB). Or, l’augmentation d’une dette a tendance à s’accélérer. On voit mal comment un non-gouvernement pourrait maîtriser le déficit public. L'absence de gouvernement est dû aux promesses délirantes du Cartel en 2007. On n'a donc pas fini de payer. Les réformes coûtent un pont d'or. On peut penser que les exigences communautaires radicales d’Yves Leterme, Kris Peeters et Wouter Beke seront vues dans quelques années comme une véritable abomination politique et financière: augmentation de la dette, décrédibilisation de la Belgique, record du monde du pays sans gouvernement, chute de l’investissement étranger, perte de la banque belge principale, sans compter le marasme communautaire qui ne cesse de s’amplifier. Toutes choses inimaginables sous Verhofstadt… Et on en vient à se demander si le radicalisme flamand ne nous coûte pas plus cher que les transferts vers la Wallonie.
Et donc, bravo, Yves Leterme ! Bravo Wouter Beke ! D’un pays qui marchait, qui était apprécié, qui avait bonne réputation, votre parti a réussi à faire un magma répulsif où les communautés vont finir par vraiment se rentrer dedans, et qui a déjà oublié, en bientôt 4 ans d’à-peu-près, ce que c’était que d’être gouverné ! Au moins, messieurs les champions de l’à-peu-près et de la Flandre Formidable, n’imputez pas vos errements aux autres. À la xénophobie latente que vous entretenez, n’ajoutez pas le déshonneur.
À moins bien sûr que la campagne électorale ait déjà commencé ?
18:02 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (44) | | Facebook | Imprimer | | |
Commentaires
La coalition violette a effectivement relâché l'effort de réduction de la dette. Sous les gouvernements Dehaene, le gouvernement s'obligeait à dégager un surplus primaire (différence entre recettes et dépenses hors charge d'intérêt de la dette) de quelque 6%. c'est ce qui explique la spectaculaire tendance à la baisse des années 90, malgré une situation économique difficile et des taux d'intérêt peu favorables. En 99 l'arc en ciel ( et puis la violette ) se sont entendus entre partis pour se partager les "fruits de la croissance" comme ils disaient. Et avec d'autant plus d'enthousiasme que la croissance était effectivement de retour. mais dans la foulée, ils ont abandonné la discipline du surplus primaire à 6%. Celui-ci s'ets réduit comme peu de chagrin. Si la Belgique avait gardé la trajectoire des années 92-99, la dette aurait quasi regagné les clous du pacte de stabilité européen. Et on aurait été beaucoup mieux armé pour affronter le crise ...
Écrit par : Chantal istace | lundi, 07 février 2011
Répondre à ce commentaire@Chantal Istace. Merci pour ces éclaircissements et je suis très honoré de vous accueillir ici.
Mais quand même, le partage du surplus primaire par "les partis" ne me paraît pas suffisant pour rendre la violette responsable du déficit actuel ! D'abord, les partis n'ont pas "empoché" cet argent, me semble-t-il. Ils l'ont plutôt utilisé pour mettre en œuvre des politiques, dont certaines ont forcément eu un effet sur la population ou l'économie. Ensuite, il y a la responsabilité politique : peut-on (dans quelque pays que ce soit) imposer une rigueur constante à la population, pendant 20 ans ? Sachant de surcroît que le CVP est l'un des "coupables permanents" du dérapage budgétaire qu'a connu la Belgique, puisqu'il a participé à tous les gouvernements jusqu'en 1992… Enfin, la baisse constante de la dette publique (due aussi à la baisse des taux d'intérêts, je n'en disconviens pas) donnait peu d'arguments à ceux qui appelaient à une plus grande rigueur.
Pour se remettre peut-être dans le contexte, en 2005, Dexia écrivait : "La dette publique belge descend à un rythme assez soutenu. De 136,7% du PIB en 1993, celle-ci est en effet retombée à 95,5% en 2004, se rapprochant ainsi de la moyenne européenne.
En 2005, la réduction sera plus modeste vu la reprise en janvier de la dette de la SNCB portant sur 7,4 milliards d'euros. D'ici 2015, elle passera sous la barre des 60%. La réduction de la dette publique en Belgique sera d'ailleurs plus forte que dans les pays voisins, étant donné que le boni primaire y est nettement supérieur à la zone euro."
Je considère donc qu'au moins jusqu'en 2006, les libéraux n'ont pas franchement démérité, et je constate que sous la violette, le pays était dirigé et que le problème le plus fondamental (du fait de la menace de boule de neige sur le budget), la dette publique, laissait espérer un retour à des finances correctes sans trop d'effort. À titre de comparaison, en France, sous Sarkozy, elle a littéralement explosé dès 2007.
Il est donc évident (et là, je vous remercie d'intervenir) que plus de rigueur plus longtemps aurait été un choix de bon père de famille, mais je m'interroge sur la capacité des États à faire de tels choix (du fait de la puissance de l'électeur) et plus encore sur un homme politique qui met en relation deux chiffres qui n'ont pas franchement de rapport… Je cite Wouter Beke : "Les mesures qu'ils ont prises - les intérêts notionnels, la vente des bâtiments publics, la norme de croissance des soins de santé, intenable, l'accord de Lambermont, onéreux, nous ont coûté 3,5% du PIB. Et quel est aujourd'hui le déficit du gouvernement fédéral? 3,5%"
Lier PIB et déficit public, c'est quand même fort de café :-))
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 07 février 2011
Puis accuser une coalition d'avoir laissé courir la dette alors que durant son mandat elle a diminué, faut quand même pas raconter des salades non plus.
Alors auraient ils put faire mieux, ca n'engagent que ceux qui le disent et c'est toujours un peu facile. Avec tout les 'si' qu'on veut, on n'a toujours pas mis Paris en bouteille.
Écrit par : kermit | lundi, 07 février 2011
@Marcel, ce que Dexia oublie de dire c'est qu'à la même époque (reprise de la dette de la SNCB), l'état a aussi fait main basse sur le fond de pension de Belgacom.
Je suis d'accord avec vous sur le discours populiste de Wouter Beke mais les opérations ONE Shot voulues par D. Reynders se révèle du court terme. En plus avec les intérêts notionnels........ on voit aussi qu'on donne aux grosses entreprises qui en profitent largement sans finalement aucun contrôle du respect des engagements pour en profiter (voir INBEV)
Par contre le citoyen paie toujours la cotisation spéciale de sécurité sociale qui devait être temporaire.
Je vois également que l'Etat sous le couvert de directives européennes pourrait encore se délester sur les communes
Je suis d'avis qu'il devrait y avoir beaucoup plus de contrôle fiscaux approfondis et rapide dans les grosses sociétés. Il suffit de voir que l'évasion fiscale organisée par la KB et le fait qu'elle a toujours refusé de payer son amende. Rien que ça aurait suffit à éponger complètement la dette du pays.
Il est inadmissible que des grands groupes comme Inbev, Belgacom, etc... paie finalement moins d'impôts (quand ils en paient) qu'un chômeur (une ineptie d'ailleurs)
Et on forme des fiscalistes et économistes pour ça dans nos universités.
Je me souviens de mon professeur de fiscalité et compta des entreprises qui nous décrivait les trucs et astuces pour frauder légalement le fisc.
J'avoue m'en être servie à titre personnel. Je n'ai plus rien à craindre, le délai est prescrit et c'était tout à fait légal. D'ailleurs les contrôles annuels n'ont rien trouvé.
Écrit par : pmf | lundi, 07 février 2011
@pmf
Si c'est 'légal' c'est pas 'frauder' hein.
L'ingénierie fiscale est quelque chose de sein et normal, une entreprise n'a pas vocation à payer des impôts mais à dégager des bénéfices. Maintenant elle doit contribuer et si elles utilisent des failles du système pour éluder l'impôt ce sont ceux qui ont laissé des failles qu'il faut blamer pas ceux qui s'en servent.
Puis avant de s'attaquer à ca, franchement, on ferait mieux de s'attaquer aux vraies fraudes, l'attitude de la société face à la criminalité en col blanc est un peu trop souvent consciliente et là il s'agit vraiment de criminalité. C'est quand même choquant de voir la sympathie qu'un trader peut récolter quand il détourne des milliards en comparaison de la haine qu'on destine à un paumé qui vole une farde de cigarettes.
Écrit par : kermit | lundi, 07 février 2011
Dehaene a bien profité de son passage aussi. La faible fiscalité et les trous législatifs pour les grandes entreprises lui doivent surement beaucoup quand on vois combien il est récompensé.
Je ne crierais pas trop haro sur le baudet quand même car sans les intérêts notionnels on aurait perdu beaucoup d'emplois supplémentaires.
Verhofstadt et Reynders ont profité a plein de la baisse des taux d'intérêts, de la privatisation d'entreprises publiques, d'une bonne santé de l'économie. Et malgré cela ils ont vendu de l'immobilier à tour de bras qu'ils relouaient trop cher par la suite(ce que l'on paie toujours et va continuer à payer pendant longtemps). Reprise du fond de pension belgacom, opération one shot qui améliore la situation à court terme et la dégrade a long terme. Et il y a eu d'autres tours de passe passe comptable qui améliore la situation à court terme mais la dégrade a long terme.
On le paie maintenant.
Par contre, l'essentiel de la remontée de la dette est due à la crise de 2008 et aucun gouvernement européen n'a réussi a faire mieux(même les allemands).
Je pense même qu'il est préférable que le gouvernement ne soit pas là quand on vois la pléthore de lois qui sortent et bloque de plus en plus la société civile. On vois bien qu'il y a beaucoup trop d'avocats au parlement!
Il n'est pas dit no plus qu'un gouvernement permettrait de réduire le déficit avec tout les programmes de dépenses stupides que les différents partis ont.
Écrit par : MARS | lundi, 07 février 2011
@pmf : Attention, je ne dis pas que je suis d'accord avec tout ce que les libéraux (et les socialistes) ont fait entre 1999 et 2007. Je dis que leur attribuer la responsabilité du déficit d'aujourd'hui après 3 ans de premier ministre CD&V et bientôt 4 ans de négociations communautaires exigées par le même CD&V, c'est inacceptable.
Je ne pense pas que vendre des biens pour les louer ensuite soit une bonne idée à la base. Mais j'avoue à cet égard que n'ayant pas étudié le dossier (vendu combien ? Loué combien ? etc., je me refuse de donner une opinion basée simplement sur les certitudes qui courent à droite et à gauche. Rien ne me fait plus peur que les certitudes.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 07 février 2011
Certains chiffres étaient disponibles dans l'echo concernant les baux de vente/location réalisés par l'état. J'avais trouvé les chiffres peu intéressant pour le gouvernement.
Le seul avantage étant que les frais de rénovation(et le suivi de celle-ci. Ce qui n'est pas rien quand on sait le suivi catastrophique de la plupart des chantiers par l'état)étaient payés par les acheteurs des bâtiments(logique, me direz-vous).
Je n'ai pas envie de vérifier, mais de mémoire, le rendement devait tourner autours des 7 à 10% annuel avec l'avantage d'avoir le bâtiment qui peut prendre de la valeur.
Toujours est-il que cela permet d'améliorer la situation comptable a court terme(vente de bâtiment)mais augmente les coûts à long terme (location). Cela, c'est sur et certain!
Écrit par : MARS | lundi, 07 février 2011
@marcel, j'avais bien compris et je suis d'accord avec vous. Je pense qu'il faut aussi savoir que des mesures prises disons en 2001 n'auront des effets mesurables que plusieurs années plus tard. En politique, on vit à court termes, dans les diktats économiques aussi (je pense aux agences de notations), c'est comme si personne ne pensait plus au long terme sauf les ménages qui investissent à long terme pour leur logement.
Je voulais aussi faire remarquer que la violette avec Reynders à quelques peu manipulé la baisse de la dette, c'était du fictif. Elle aurait baissé mais moins fort.
@ kermit
Il est impossible de s'attaquer à la grande fraude juste au départ de la Belgique. C'est un fait qui est assez clair. Par contre la fraude organisée via une manipulation de la législation du pays c'est tout à fait faisable pour autant qu'on y mette les moyens.
Il est inutile de mobiliser les agents du fisc pour traquer les petites entreprises du pays alors que c'est ce qui existe. Car bien qu'ayant été fonctionnaire, nous avons eu aussi une activité d'indépendant en plus (on dira encore que les wallons sont des fainéants), et durant toutes nos années d'activités, nous avons eu chaque année un contrôle fiscal et un contrôle TVA. J'ai fin par leur laisser mon facturier, et mes livres de comptes. Je ne suis même pas aller les rechercher quand j'ai arrêté.
Il y a la fraude entre deux qui est très lucrative pour les sociétés. Alors au lieu de traquer les petits indépendants, il vaudrait mieux avec les inspecteurs du fisc se focaliser sur les entourloupes des plus grosses entreprises.
J'ai été fonctionnaire mais j'ai beaucoup travaillé avec des PME, ils essaient de s'en sortir et c'est pas évident pour eux ne serait-ce que de calculer la succession.
Mais les autres.
Quand je vois mon voisin à 10 km qui ne paie pas d'impôt, qui empêche une route nécessaire, que ce type a été fait baron, qu'il a sa piscine privée et qu'en fait il préfère être imposé en France car même là il s'est arrangé pour ne pas être une grosse fortune. Y a comme un problème.
Perso, si j'accepte le principe de l'impôt, je refuse celui qui fait que ceux qui travaille pour un employeur ne peuvent finalement rien déduire à par leur prêt hypothécaire alors que d'autre gagne un fric dingue............
Tiens, les propriétaires de biens immobiliers qui ne paie que le précompte mais rien sur les loyers réels qu'ils touchent. J'en connais aussi plusieurs dans le cas qui encaissent presque 10.000 euros par mois mais ne paie un précompte que sur des ruines car on n'a pas revu l'immobilier après travaux. C'est un gain net pour eux.
Je peux vous fournir la liste de ceux que je connais dans ce cas mais il vous faudra quelques jours pour la lire tant est longue. Et là, j'en veux au CDH et au CD&V car ce sont eux qui n'ont jamais voulu imposer les propriétaires sur leurs revenus de biens immobiliers pourtant connu. Il est évident qu'ils ont leurs électeurs dans ces portions de la population.
Écrit par : pmf | mardi, 08 février 2011
@PMF : Je ne suis pas d'accord : un budget en bonus dans une année de croissance fait baisser la dette par rapport au PIB dès l'année suivante. C'est automatique, rapide, clair. On voit comment la crise de 2008 (de par la récession) a un effet quasi immédiat sur ce rapport dette/PIB (il suffit que le PIB baisse pour qu'une dette augmente sans qu'elle ait augmenté en valeur absolut...) Une politique qui a un effet à très long terme, en revanche, est celle qui consiste à dépasser un seuil de 100% du PIB dans l'endettement. Là, en effet, il faut trente ans pour revenir à un seuil tolérable, et on le voit ici, une grosse crise peut nous re-projeter dans un marasme pénible. En revanche, si le CD&V avait recommandé une meilleure gestion budgétaire plutôt que de menacer de jeter le pays aux orties pour obtenir ce qu'il veut "pour la Flandre", on aurait peut-être pu préparer 2008 en 2007. Pour vous dire : en septembre 2007, un banquier m'expliquait ce qui allait arriver un an plus tard. Les grands financiers savaient que la crise arrivait et que ce serait un tsunami, pendant qu'on discutait de l'avenir de la Flandre…
Écrit par : Marcel Sel | mardi, 08 février 2011
@ Pmf
Pour ne prendre que le cas de ces proprietaires qui louent leur bien et qui ne payent pas leurs impots sur le revenu reel mais uniquement sur un revenu cadastral qui n'a pas ete revu depuis 50 ans :
Je ne vois pas tres bien ce que vous repprochez a ces gens qui suivent les regles a la lettre et ne font rien d'illegal. Si le systeme n'est pas juste (et sur ce point je suis entierement d'accord avec vous), c'est un choix qui a ete fait de fonctionner sur le principe d'un precompte liberatoire alors si nos dirigeants ont faits ce choix ne vous en prenez qu'a eux, pas a ceux qui legalement en profitent. Quand a la revision des revenus cadastraux, a qui la faute si celui ci n'est pas revu regulierement faute d'une administration defaillante. Et ce n'est pourtant pas faute de personnel hein, ne me dites pas cela, dans d'autres pays c'est actualise regulierement et la Belgique est un des pays les plus fonctionnarises du monde.
Je me demande meme, et je soumets cela a votre sagacite, si il n'y a pas une volonte politique de ne pas revoir ces revenus cadastraux. Peut etre pas mais aucune revision en 50 ans, c'est quand meme etrange.
Écrit par : kermit | mardi, 08 février 2011
Ce qui est intéressant, c'est qu'on a à peu près le même graphique pour la France et les USA: baisse de la dette sous la gauche, augmentation sous la droite "dure", mais sans le nationalisme.
En fait, c'est comme si tous les électeurs modérés belges étaient wallons, et tous les extrémistes, flamands.
ça en dit long sur ces gens-là, monsieur!
Écrit par : Xav | mercredi, 09 février 2011
Pas tout à fait. La dette a crû sous des gouvernements de centre gauche et diminué sous les mêmes coallitions ainsi que sous un gouv mixte (libéral-socialiste).
Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 09 février 2011
http://www.rtbf.be/info/belgique/flandre/beersel-veut-freiner-la-francisation-302845
J'aime ce commentaire:
(...)
Comparatif historique (Certains seront peut-être choqués par ce comparatif mais il ne faut pas se voiler la face):
Créée en 1919, la "Deutschvölkischer Schutz- und Trutzbund" (DSTB), la Ligue allemande d'attaque et de défense, comptant des orateurs parfois très renommés appellent à chasser les Juifs de l'Allemagne. Ils sont décrits comme des êtres nuisibles, de la vermine, des parasites. (Tiens, certains flamands ne disent ils pas la même chose des Wallons?)
Moi d'avril 1933: deux autres lois limitent le nombre d’étudiants juifs dans les écoles et les universités allemandes. ("l'enseignement flamand d'abord pour les flamands" annoncé suite à une trop grande affluence d'enfants francophones dans les écoles primaires flamandes de la périphérie)
A partir de septembre 1933 et jusqu'en 1937, les nazis incitent au départ des Juifs allemands vers la Palestine. (Accord Haavara) (les mesures prises par le gouvernement flamand et certaines communes ne visent-elles pas à inciter les francophones habitants en flandre à partir?)
NDLR: texte édité
Si le ridicule tuait, il n'y aurait plus beaucoup de flamands ..
A quand les étoiles jaunes?Une suggestion pour ce bourgmestre facho.
Écrit par : dissy | lundi, 07 février 2011
Répondre à ce commentaireMouais… Bon, je reconnais qu'il y a là du "pas faux" comme dirait l'autre. Mais l'étoile, c'est peut-être juste le détail qu'on aurait pu éviter.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 07 février 2011
Tiens il y a une filiale de la NVA chez les germanos:
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-02-07/non-les-flamands-ne-sont-pas-toujours-les-mauvais-820438.php
Encore et toujours la NVA en action:
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-02-07/bracke-a-enfreint-les-statuts-de-la-vrt-820443.php
Écrit par : dissy | lundi, 07 février 2011
Répondre à ce commentairela communauté germanophone représente moins de 75000 habitants.
Elle est divisée en 2. Elle est déja bien protégée.
Ne gaspillons pas notre salive.
Écrit par : Salade | lundi, 07 février 2011
Moi je trouve que les déclarations clairement mensongères comme celles là devraient être répertoriées et que l'on devrait pouvoir porter plainte quand elles sont un peu trop nombreuses et obtenir la non-rééligibilité de ces élus par exemple. Ca ferait peut etre un peu réfléchir ces gens qui se permettent de se foutre de la gueule des gens en leur mentant de facon éhontée et profitant de leur naiveté et de leur crédulité pur se faire réélire grâce à ca.
Écrit par : kermit | lundi, 07 février 2011
Répondre à ce commentaireTout ceci ne fait que confirmer ce que j'ai déjà décrit plusieurs fois sur ce blog. La bonne gouvernance flamande est une légende destinée à endormir le peuple flamand. Et quiconque remet ça en doute est rapidement prié de rentrer dans le rang. En cas de scission de la Belgique, la partie francophone est beaucoup mieux armée pour survivre que la partie flamande. Marcel, je sais que vous n'aimez pas qu'on stigmatise le peuple flamand dans son ensemble mais plus ça va, plus je me dit qu'une grosse partie des électeurs flamands sont des abrutis qui sont malheureusement trop stupides pour voir où les mènent leurs politiques. En français, on appelle ça "tuer la poule aux oeufs d'or".
Le tissu économique flamand n'est pas apte à supporter les frais d'une indépendance, surtout que le modèle qu'ils proposent ressemble à une sorte d'autarcie. La flandre a une économie de boutiquiers, beaucoup de PME, une économie de proximité. Les grandes multinationales sont aux mains des français, le secteur financier (à part KBC) est inexistant en flandre, le port d'Anvers est vieillissant et les hollandais (qui eux, ne font pas chier les gens avec les langues) ne se privent pas pour leur piquer les clients, le secteur diamantaire, qui représente 10% du PIB, est en train de se déplacer vers l'Afrique du Sud (principalement aux mains d'une population juive vivant dans une ville où la majorité des gens votent pour des néo-nazis affichés, j'aimerais aussi voir s'ils resteraient dans une flandre qui serait le seul endroit au monde où on vénère et où on dédommagerait les anciens collabos).
Le mécanisme de faillite de la flandre est le suivant : chômages bas = manque de main d'oeuvre = hausse des salaires = hausse des coûts des entreprises = perte de compétitivité, accentuée encore plus par l'obsession de la purété flamande et un refus maladif de tt ce qui n'est pas flamand = pas de renouvellement de la main d'oeuvre, ce qui accentue encore plus la perte de compétitivité, le tout formant un fameux répulsif aux investisseurs étrangers (genre le seul coin de la planète où on interdit aux fonctionnaires de parler autre chose que le flamand, ou genre "waar vlamingen thuis zijn" pour bien faire comprendre qu'on ne veut pas de vous).
Le déplacement des investissements étrangers de la flandre vers la Wallonie en est un exemple frappant qui ne fait que confirmer ce que j'avais déjà expliqué. Plus fort : si la balance commerciale de la Belgique est positive, c'est uniquement grâce à la Wallonie qui a une balance commerciale fortement positive (exportations en hausse, encore confirmé aujourd'hui). La flandre a une balance commerciale négative, ce qui veut dire qu'elle paye plus à l'étranger pour ses importations qu'elle n'est payée pour ses exportations. Ce qui veut juste dire que la flandre en dehors du cadre belge s'appauvrirait d'année en année.
En cas de séparation, la flandre n'a aucun partenaire économique privilégié comme nous, la France. En cas de séparation, il ne fait AUCUN doute que des contacts privilégiés et forts se noueront avec la France plutôt qu'avec la flandre. La Wallonie représente 30% du chiffre d'affaire de la flandre. En cas de séparation, le premier client de la flandre irait voir ailleurs à moyen terme. Et pour la France, en ces temps de crise économique, la wallonie est une véritable aubaine : un marché de 4-5 millions d'habitants, même langue, même culture, frontière commune, Bruxelles moins loin de Paris que Lyon. Ce sont des débouchés économiques qui ne seront pas négligés. Par rapport à ça, en flandre : schnoll !! Aucune perspectives économiques, perte de 30% du chiffre d'affaire, économie faible, etc. Bref, un avenir très sombre...
En fait le plus bel exemple de ce que peut devenir les francophones de ce pays est l'université de Louvain-la-Neuve : on s'est fait jeter à coups de pavés par les flamands et, au final, l'UCL est la plus grande université du pays, celle qui dépose le plus de brevets de notre pays, avec des dizaines de spin-offs, etc. A comparer avec l'université de Leuven qui n'est plus que l'ombre d'elle-même.
Quand à nos négociations communautaires, ce que les flamands n'ont toujours pas compris, c'est qu'en cas d'explosion du pays aujourd'hui, Bruxelles et la périphérie reviendraient aux francophones. La limite, elle est là, simple : tout ce que pourront proposer les flamands pour essayer d'annexer Bruxelles ou la périphérie à terme (puisque leurs plans sont la séparation) seront rejetés. La limite, elle est là et simple à comprendre : pourquoi offrir, contre des compensations merdiques ou pas de compensations du tout, Bruxelles et les communes à facilités aux flamands qui se sépareront demain de toutes façon? Alors que Bruxelles et les communes à facilités reviendraient aux francophones en cas de séparation aujourd'hui. Donc autant faire péter le pays tout de suite plutôt que de se plier aux délires flamingants. En fait, ça n'a l'air de rien mais le pouvoir de ces négociations en vraiment aux mains des francophones. Ce sont les flamands qui ont des revendications délirantes mais ils n'ont pas le pouvoir de faire main basse sur un quart de la population francophone de ce pays et en faire une population de seconde zone (cfr Louvain-la-Neuve, qui nous a servi de leçon).
Autre point de réflexion : ce qui se passe actuellement en Tunisie et en Egypte peut arriver aussi à Bruxelles. Ca aussi ces imbéciles de politiques flamands n'en tiennent pas compte : installer leur capitale dans une ville francophone, insulter son peuple à longueur de semaine, 20% de chômage, des privilèges exubérants pour une population flamande ultra-minoritaire (genre la 4° langue après le français, l'anglais et l'arabe), où on veut instaurer un apartheid, où les institutions sont bloquées par un bilinguisme imposé, où les voix des flamands veulent plus que les voix des francophones, où la NVA veut imposer un bilinguisme pour tt ce qui touche à la santé (ce qui aura pour effet direct de causer la mort de dizaines de francophones par manque de soins dû au manque de personnel médical). A force de pousser la population à bout, je ne vois pas ce qui pourrait empêcher des émeutes dûes à la pauvreté d'une grand partie de la population bruxelloise? En cas d'émeutes, qui sera la cible privilégiée? Qui pourra arrêter les dizaines de milliers de chômeurs bruxellois de marcher sur les institutions flamandes? Certainement pas les flamands, il n'y en a plus à Bruxelles...
Écrit par : Rodenbach | lundi, 07 février 2011
Répondre à ce commentaireNon, Rodenbach, je n'aime pas les amalgames, mais le constat qu'un grand nombre d'électeurs flamands rentrent dans un jeu populiste et nationaliste, on doit évidemment pouvoir le faire. Il faut juste préciser que ce n'est pas parce qu'ils sont flamands.
Écrit par : Marcel Sel | lundi, 07 février 2011
Un agent de la NVA à la FOX visiblement? lol
Sinon bravo au premier ministre Canadien, voila un pays ou on respecte la minorité(même si cela ne fut pas toujours le cas).Certains en Belgique devraient prendre le Canada comme exemple à suivre...
Le Premier ministre canadien Stephen Harper fera toujours ses déclarations officielles d'abord en français, a indiqué lundi son porte-parole, interrogé au sujet de l'attitude de certaines télévisions américaines qui ont coupé la transmission de ses propos à la Maison Blanche.
"Que ce soit à Vancouver ou Drummondville, Washington ou Paris, le Premier ministre a toujours commencé ses discours en français. Et il va continuer à le faire tant et aussi longtemps qu'il sera Premier ministre", a indiqué dans un courriel Dimitri Soudas, directeur des communications de M. Harper.
http://www.rtbf.be/info/articles/m-harper-parle-francais-a-washington-la-fox-coupe-la-transmission
Écrit par : dissy | lundi, 07 février 2011
Répondre à ce commentaireOui ceci dit si y avait personne pour mettre des sous titres sous son discours, ca avait quand meme un intéret très relatif pour les spectateurs américains hein !!!
Écrit par : kermit | lundi, 07 février 2011
Lu sur La Libre ce soir; réaction d'un flamingant qui obtiendra 26 votes favorables..le pire à mon avis c'est que ce 'amrcolino' le croit :
Marcolino etterbeek:
La Flandre est simplement supérieure .
--> au niveau d'économie, management, vision, culture, gestion, sports, architecture, villes, intelligence, connaissance de langues, hospitalité, cuisine, musique, peintres, efficience et efficacité.
Un peu de modestie alors les francobelges....
on n'a pas beaucoup pour être fièrs.....
http://www.lalibre.be/actu/elections-2010/comment/641190/?page=2
Quand on lit cela je pense que leur cause est désespérée...
Écrit par : dissy | lundi, 07 février 2011
Répondre à ce commentaireEncore un argument qui tombe pour les flamingants...le comparatif régional du chômage en France prouve bien que les régions frontalières ont des taux de chômage proches de ceux de l'ex Wallonie industrielle..et pourtant que je sache ces départements ne sont pas gérés par Di Rupo ou Milquet?
La France qui souffre, celle qui subit les taux de chômage les plus élevés, prend racine dans le Nord, touche les campagnes de Picardie et de Champagne-Ardennes, frappe les villes moyennes du Languedoc-Roussillon et de la région PACA. Les situations les plus critiques de métropole ? Dans la zone d'emploi du Sambre-Avesnois (Nord) où le taux de chômage atteignait 17,1% fin 2010 selon les statistiques de l'Insee, contre 9,3% en moyenne nationale. Dans le Calaisis (16,2%). Autour de Saint-Quentin (15%). A Roubaix et Tourcoing (14,9%) ou dans le bassin minier de Lens (14,8%).
Mais le chômage massif frappe aussi des territoires moins visibles, moins connus pour l'ampleur de la souffrance sociale. Le soleil de Béziers ? 14,9% de chômeurs. Alès-La Grand Combe ? 14,5%. Ganges-Le Vigan, dans l'Hérault ? 14,2%. Des territoires spécialisés dans des industries particulièrement fragiles, comme la métallurgie ou le textile. Des zones d'emploi qui ont pris de plein fouet l'effondrement du tissu industriel, national ou local. Là où la crise de 2008 et 2009 a prolongé des années de souffrance économique.
Visiblement le soleil ne fait pas non plus fondre le chomdu ni le néolibéral sarkozy qui augmente le déficit en vidant les caisses pour donner moultes avantages fiscaux à ses amis du Fouquet's..on attend toujours le début du commencement de sa politique économique ....enfin dans 14 mois on en sera débarrassé mais il faudra reconstruire la France comme Walbrux, un bon exemple à suivre: Lille
http://videos.tf1.fr/jt-we/zoom-sur-lille-6087444.html
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/02/07/chomage-la-france-qui-sourit-et-la-france-qui-pleure_1476119_3224.html#ens_id=1476164
http://www.lemonde.fr/societe/infographie/2011/02/07/les-taux-de-chomage-par-bassins-d-emploi-depuis-dix-ans_1474281_3224.html#ens_id=1476164
Écrit par : dissy | lundi, 07 février 2011
Répondre à ce commentaireVous avez raison, Dissy, Lille est le phare de la gestion de l'emploi menée par Martine Aubry.
http://bit.ly/ghFZ2f
"Au deuxième trimestre 2010, la métropole lilloise affiche toujours un taux de chômage supérieur de plus de trois points à la moyenne nationale (12,5% contre 9,3% en France). Il s’agit, selon le Comité de bassin d'emploi de LM, du pire résultat enregistré à Lille depuis au moins « dix ans ». "
Vivement qu'elle soit élu. Elle appliquera la gestion Merkel ou vendra les ports français à la Chine pour se débarrasser de la CGT dont les dockers font fuir les bateaux vers Anvers ou Amsterdam.
Il vaut mieux voter, Mélenchon, ce sera du Chavez sans pétrole comme ressources.
Écrit par : Blanc Cassis | mardi, 08 février 2011
Pour revenir aux déclarations de W. Beke, placons nous un instant dans une perspective flamando-flamande et non belge .... En clair quid du leadership politique en Flandres ? Pendant près de 50 ans ce fut l'indéboulonnable CVP jusqu'à la crise de la dioxine, associée à Guy Verhofstadt et des accords secrets "anti-chrétiens" signés entre socialistes et libéraux. Résultats : 8 huit ans d'opposition pour le CVP devenu CD&V, et une période (la période Verhofstadt) qui dans l'esprit de pas mal de belges resta comme dans l'ensemble une bonne période ....
Le CD&V n'a toujours pas vraiment digéré ces 8 ans d'opposition qui n'ont pas été suivis d'un retour en fanfare chrétien démocrate, mais bien des pires années Leterme ... avec comme seul moyen en 2008, le retour de Verhofstatd pour recoller les morceaux que le champion d'Ypres avait si bien démoli ...
Et alors que Leterme semblait quand même revenir cahin cahan en 2010, que la présidence belge de l'Europe se profilait et que Van Rompuy (le moins imbuvable des deux, quoi que ...) devenait le président de l'Europe ... Voila-t-y pas que l'Open VLD décidait de saboter tout cela, de faire tomber Leterme et de faire perdre ainsi près de 30 % des voix au CD&V et de le transformer en 2e parti de Flandres, à la merci d'une rélégation même en 3 ou 4e place en cas de nouvelles élections .... Pas question donc de ne pas taper sur les libéraux-socialistes, que du contraire ...
D'autant plus qu'un autre danger semble se profiler durant les derniers soubresauts communautaires : la NVA n'aurait pas tout à fait le même programme communautaire que le CD&V ... Il semble bien qu'en particulier la vision de la NVA à propos de Bruxelles est moins "envahissante" que celle du CD&V, qui crie haut et fort que jamais il n'abandonnera Bruxelles, alors que la NVA n'aime pas du tout cette ville.
Autre point, la NVA fait savoir qu'elle préfère de loin les libéraux en terme économiques.
Les blocages des dernières négociations semblent bien venir du côté du CD&V, il se pourrait très bien qu'au lieu d'essayer de se passer de la NVA certains se disent, ne pourrait-on pas se passer du CD&V plutôt ? un gouvernement "mauve" ou arc en ciel agrémenter de la NVA ? les socialistes et libéraux n'ont pas un si mauvais souvenirs de leurs années de gouvernement et de nouveau, les blocages sur la question Bruxelloise seraient peut-être moins importants qu'avec le CD&V ...
Écrit par : Clairon | lundi, 07 février 2011
Répondre à ce commentaireSi votre analyse est juste, on peut considérer les CVP, actuellement CD&V comme des irresponsables assoiffés de pouvoir et pour des chrétiens flamands qui veulent à toutes fins garder les rênes du pays.
Ce que je suis toute prête à croire étant donné l'implantation de cette organisation tentaculaire chrétienne flamande sur tout le pays. L'ennui c'est qu'ils sont tellement revenchard sur leurs anciens (flamands fransquillons et bourgeois) qu'ils sont prêt à mettre à genoux presque la moitié de la population pour conserver leurs prérogatives.
C'est tout simplement ignoble.
Pour démonter à l'échelle locale la primauté du boerenbond.
On vient d'implanter près de chez moi, un colruyt. La grosse pub c'est que ce magasin est respectueux de l'environnement parce qu'il tire son énergie (chauffage et électricité) de panneaux solaires sur le toit. Comme dans tout les colruyt, les congélateur sont fermé, etc......... Mais,on est en zone rurale où il y a des producteurs de fruits et légumes mais non, ce sont les camions venus de flandre qui font plus de 100 km pour amener des légumes vendu plus cher que si on va chez un producteur local.
Colruyt n'a pas pris de contact avec les producteurs locaux qui eux ne travaillent pas sous serre chauffée comme c'est le cas de FLandria financé par le boerenbond.
Cette politique COlruyt n'est pas du tout appliquée dans leurs magasins en France. Une de mes amies va chez Colruyt dans le jura et ils s'approvisionnent en produits frais dans les entreprises locales.
Ici, il y a plusieurs fermes qui élèvent et produisent de la viande de manière respectueuse de l'environnement, la viande y est moins chère et surtout meilleure, idem pour les légumes. Mais non, ce colruyt implanté dans une zone qui fournit moins cher les produits qu'ils vendent les refusent pour vendre ce qui vient de flandre et nous abreuver en plus des camions qui viennent assurer la fourniture.
Pour moi, le boerenbond n'agit ni plus ni moins que comme une maffia et c'est avalaisé par le CD&V.
Il commence à y avoir chez nous un refus des produits flandria, on a ce qu'il faut chez nous
On commence a en voir moins sur les marchés car les gens d'ici veulent des produits d'ici.
Ce n'est pas anti citoyens flamand mais anti flamingant, anti ceux qui veulent nous pourrir la vie, anti ceux qui tout en nous insultant pensent qu'on est quand même de bons clients.
Au fait, ce que j'ai appris sur le colruyt récemment implanté, ça vient d'un ancien flamand qui a vécu toute son enfance en brabant wallon (son père n'avait pas assez de terres jointes en flandre) et qui maintenant habite près de chez moi. Il fait ses courses en France et vote RWF.
Ayant lui été pris au piège par le Boerenbond, ça lui a coûté sa ferme parce qu'il ne voulait pas se soumettre à la politique de cette maffia, il a opté pour une autre forme d'achat.
Ce qu'il nous a déjà raconté sur la manière de faire, c'est vraiment abject.
Un conseil, ne mangez pas d'épinard flandria, vous risquez votre vie plus qu'en fumant un paquet de cigarette.
Écrit par : pmf | lundi, 07 février 2011
Pour revenir aux déclarations de W. Beke, placons nous un instant dans une perspective flamando-flamande et non belge .... En clair quid du leadership politique en Flandres ? Pendant près de 50 ans ce fut l'indéboulonnable CVP jusqu'à la crise de la dioxine, associée à Guy Verhofstadt et des accords secrets "anti-chrétiens" signés entre socialistes et libéraux. Résultats : 8 huit ans d'opposition pour le CVP devenu CD&V, et une période (la période Verhofstadt) qui dans l'esprit de pas mal de belges resta comme dans l'ensemble une bonne période ....
Le CD&V n'a toujours pas vraiment digéré ces 8 ans d'opposition qui n'ont pas été suivis d'un retour en fanfare chrétien démocrate, mais bien des pires années Leterme ... avec comme seul moyen en 2008, le retour de Verhofstatd pour recoller les morceaux que le champion d'Ypres avait si bien démoli ...
Et alors que Leterme semblait quand même revenir cahin cahan en 2010, que la présidence belge de l'Europe se profilait et que Van Rompuy (le moins imbuvable des deux, quoi que ...) devenait le président de l'Europe ... Voila-t-y pas que l'Open VLD décidait de saboter tout cela, de faire tomber Leterme et de faire perdre ainsi près de 30 % des voix au CD&V et de le transformer en 2e parti de Flandres, à la merci d'une rélégation même en 3 ou 4e place en cas de nouvelles élections .... Pas question donc de ne pas taper sur les libéraux-socialistes, que du contraire ...
D'autant plus qu'un autre danger semble se profiler durant les derniers soubresauts communautaires : la NVA n'aurait pas tout à fait le même programme communautaire que le CD&V ... Il semble bien qu'en particulier la vision de la NVA à propos de Bruxelles est moins "envahissante" que celle du CD&V, qui crie haut et fort que jamais il n'abandonnera Bruxelles, alors que la NVA n'aime pas du tout cette ville.
Autre point, la NVA fait savoir qu'elle préfère de loin les libéraux en terme économiques.
Les blocages des dernières négociations semblent bien venir du côté du CD&V, il se pourrait très bien qu'au lieu d'essayer de se passer de la NVA certains se disent, ne pourrait-on pas se passer du CD&V plutôt ? un gouvernement "mauve" ou arc en ciel agrémenter de la NVA ? les socialistes et libéraux n'ont pas un si mauvais souvenirs de leurs années de gouvernement et de nouveau, les blocages sur la question Bruxelloise seraient peut-être moins importants qu'avec le CD&V ...
Écrit par : Clairon | lundi, 07 février 2011
Répondre à ce commentairePffff Sel vous faites là un procès d'intention, voyons mais il se trompe de bonne foi.
Écrit par : kermit | lundi, 07 février 2011
Répondre à ce commentaire^_-
Écrit par : Mélusine | lundi, 07 février 2011
Ce graphique est très parlant.
Wouter Beke fait de la comm en vue de la préparation des élections.
Sa stratégie est de coller à la roue de la NVA et de piquer des voix au VLD.
Écrit par : Blanc Cassis | mardi, 08 février 2011
Répondre à ce commentaireVous avez vu chez Quatremer, la réaction de BDW lorsqu'il a voulu le joindre pour faire son interview ?
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/02/autisme-flamingant.html
Pour moi c'est vraiment grave ça.
Le type refuse de faire des interview aux français.
Quand on refuse de discuter, il n'y a plus aucun espoir.
Il va falloir commencer à vous retirer le caca que vous avez dans les yeux, et penser sérieusement à vous extirper de cette Belgique. Vous ne croyez pas ?
Écrit par : jaggy | mardi, 08 février 2011
Répondre à ce commentaire@Jaggy : ce n'est pas le plus grave. Le non d'un parti indépendantiste qui pense que la France l'a opprimé depuis 1000 ans me semble logique (même si imbécile). Ce qui est plus grave, c'est la réaction du CD&V.
Écrit par : Marcel Sel | mardi, 08 février 2011
Répondre à ce commentairechat sur le Soir avec Didier Gosuin.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-02-08/chat-avec-didier-gosuin-sur-bruxelles-820524.php
Je cite un constat de DG : " depuis 1970 le CVP et aujourd'hui le CD&V manient le double discours. Aujourd'hui, il prétend que développer des sous nationalités à Bruxelles est de nature à protéger Bruxelles. Comme si l'apartheid grandissait ceux qui le prônent."
Oui, depuis 1970 (et même avant...)
Il se trouve encore de bons belges (et de braves bruxellois) pour l'ignorer ? car les démocrates -chrétiens ne flirtent pas avec les groupuscules d'extrême-droite affichés, sans doute ? Quelle bêtise, comme si les liberticides n'étaient pas "démocrates-chrétiens", ah la mauvaise blague ;-
Bienvenue au royaume rongé par les flamands démocrates chrétiens, incontestablement plus pervers que les séparatistes de la NVA, lesquels affichent ouvertement leur objectif ultime. Et si essayait la franchise pour une fois ? ;-
Écrit par : un bruxellois | mardi, 08 février 2011
Répondre à ce commentaire"bien sûr, la crise est aussi passée par là (mais ce n’est pas la première crise depuis 1994…)"
Ce n'est pas la première depuis 1994, mais celle-ci relègue toutes les autres en seconde division. En 2008 et 2009, le montant absolu de la dette a franchement augmenté (après avoir "stagné" entre 270 et 280 G€ pendant 15 ans) au moment même ou le PIB reculait de façon importante. D'où un double effet en terme dette rapportée au PIB.
Alors d'accord, la sortie de Beke était un peu facile (voire effectivement populiste) et méritait d'être épinglée, mais imputer la responsabilité de l'explosion de la dette au gouvernemnt Leterme serait aussi lui prêter plus d'influence qu'il n'en a : on peut constater facilement sur eurostat ou http://www.google.com/publicdata (plus commode) que la plupart des pays d'Europe occidentale ne s'en sortent pas mieux.
Quant aux "abominations" commises par Leterme (hors communautaire où, il est vrai, le génie incompris de Ypres a fait très très fort), sont-elle vraiment d'un autre niveau que celles de Verhofstadt ? Leterme (et Reynders) ont laissé filer nos banques à l'étranger ? Soit. Mais qui a laissé filer notre secteur énergétique, laissé sombrer la compagnie aérienne nationale, équilibré année après année son budget avec des opérations "one shot" au cours d'une décennie de bonne conjoncture,... ? Si Leterme a présidé malgré lui à l'évaporation des leviers financiers du pays, c'est sous Verhofstadt qu'on a le mieux lâché sciemment, par idéologie, les leviers économiques.
Il ne faudrait quand même pas oublier que ce qui a caractérisé les années Verhofstadt (et Reynders), c'est la navigation à vue érigée en principe de gestion de l'Etat par d'improbables coalitions qui valaient plutôt moins que la somme de leurs composantes (sauf peut-être pour quelques dossiers du genre "éthique"...). Oserait-on écrire que ça, on ne le paye pas aujourd'hui ?
Écrit par : Mr. Sylvestre | mardi, 08 février 2011
Répondre à ce commentaireun seul mot : "Sabena" :-))
Écrit par : Marcel Sel | mardi, 08 février 2011
Une analyse assez juste de Quatremer:
http://www.youtube.com/watch?v=6yI-hOQm5ks&feature=player_embedded
Écrit par : dissy | mardi, 08 février 2011
Répondre à ce commentaire@ allen
als het al zover gekomen is...
http://geeko.lesoir.be/2011/02/08/un-monopoly-belgique-plutot-flamand/
Écrit par : des | mardi, 08 février 2011
Répondre à ce commentaireHeu, Marcel, j'aimerais trouver *quelques* études *concordantes* montrant qu'investissement = emploi (bein non ce n'est pas évident, surtout dans le centre de coordination randstadt, 1,5 milliard et moins de 10 emplois), que les interets notionels ont crées de l'emploi, qu'ils ont amenées des investissements productifs (ce qui est autre chose qu'un simple déplacement de capital), que le taux de taxation des entreprises est nécéssairement liés au dynamisme de l'economie (mais comment font les nordiques?), et que plein d'autres pays ont aussi les interets notionnels.
En belgique le taux effectifs (le taux nominal n'ayant aucun interet) d'impot sur les bénéfices est de mémoire 19,6%, ce qui ne nous met pas si loin de l'Irlande, finalement.
Par contre le travail est énormément taxé (la TVA, les accises et l' IPP constitue l'essentiel des recettes de l'etat, l'impot sur les bénéfices contribuant (de mémoire) pour +14%).
Les études price water house cooper etc annuelle sément le trouble en incorporant les lois sociales dans les impots sur les entreprises alors qu'il s'agit d'un impot sur le travail (les salaires ne sont pas d'ailleurs pas trés élevés en belgique). Les plus values sur action, taxées tant au USA qu'en Norvége, ne le sont pas en Belgique.
Les études du SPF finance - entre autres - conseille depuis des années, quel que soit leur obédience politique (voire par exemple les rapports sur les pensions), de diminuer l'impot sur le travail pour les bas salaires, ce qui aurait un effet direct sur le chomage et les pensions, entre autres, mais Mr Reynders a préféré imposer le mécanisme abscon des interets notionels cuisinée par un professeur belge qui publia quasi seul les rares articles universitaire sur le sujet (il y trois ans, quand j'ai regargé) sous la chaire Deloitte... le cabinet qui conseilla notre ministre des finances.
En résumé, les interet notionels sont une facons complexes et perverses de baisser l'impot des sociétés, qui n'ont pas apporté d'effet direct en termes d'emplois, d'investissement productifs, ou de PIB
On peut toujours discuter de ce qu'il faut baisser l'impot sur les sociétés, je n'ai rien contre, mais avec des mesures simples et transparentes, et en considérant l'équilibre de l'ensemble du systéme fiscal, plutot qu'en demandant à celui qui paye l'impot si il est trop élevé: la réponse sera toujours vraisemblablement, oui:)
Écrit par : pascal | mercredi, 09 février 2011
Répondre à ce commentaire@Pascal : pour les intérêts notionnels, j'ai tant de commentaires différents que je m'abstiendrai de trancher. Mais j'entends quand même beaucoup de positif, et je constate que le gouvernement Leterme ne les a pas fondamentalement remis en question. Or, que je sache, Wouter Beke en fait partie.
Mais à côté de ça, je suis parfaitement d'accord avec la nécessité impérieuse d'harmoniser notre taxation du travail et de la fortune avec, par exemple, celle de la France. Je viens de rencontrer un directeur de petite TPE (très petite entreprise - moins de 20 salariés) parisien qui paye ses impôts sur salaire en France, et enregistre ses plus-values et sa fortune à Bruxelles, où il habite. Ils sont de plus en plus nombreux à prendre le Thalys comme d'autres prennent le métro. Ils sont doublement avantagés fiscalement. Il est anormal d'être le paradis fiscal de la France quand nous, travaileurs, indépendants et même chefs d'entreprise belges voyons notre travail taxé comme nulle part.
Je ne dis pas que la violette a été le gouvernement de mes rêves, mais bien qu'on l'attend toujours, ce gouvernement, et que ce n'est pas le CD&V qui va nous le donner, pour autant qu'il nous en donne un :-)
Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 09 février 2011
moi j'ai une petite réflexion à faire.
L'allemagne et la france veulent un gouvernement économique et pointe en flèche l'indexation des salaires comme cela se pratique en Belgique.
Ces deux pays devrait également voir qu'en Belgique si indexation automatique des salaires ily a, il devrait aussi voir que ce n'est pas avec les impositions sur les salaires qu'on arrive à résorber une dette.
Il y a un moment où les gens qui travaillent en on ras le bol de voir les bénéfices des sociétés, des loyers bref des gens qui gagnent en ne faisant rien.
Et qu"on ne viennent pas reparler du chomage à vie en Belgique, il existe aussi en France mais prend un autre nom après 3 ans.
En Belgique, on cherche à faire payer les communes de toutes les dérives, ça finira très mal.
Écrit par : pmf | mercredi, 09 février 2011
Répondre à ce commentaire@ pmf
Je ne crois pas que "L'allemagne et la france ... pointent en flèche l'indexation des salaires .. en Belgique", ce n'est en tout cas pas ce qui a ete dit dans la presse.
L'allemagne et la France plaident pour une harmonisation et jugent a ce titre que notre systeme d'indexation est specifique. Et comme ce n'est pas le leur, quand ils pensent "harmonisation" ils pensent que l'harmonie qui s'impose est la leur, c'est un peu logique. Mais le soucis est l'harmonisation, pas particulierement la reduction des droits des gens.
Aussi est ce peut etre a nous de leur dire que nous sommes entierement d'accord avec eux pour plus d'harmonisation et defendre notre systeme pour qu'il soit generalise.
Une utopie ?? Pas tellement en fait. Si les autres pays n'ont pas d'indexation automatique, elle se fait dans les faits et au fond, la rendre automatique c'est une facon d'avoir l'air de donner quelque chose sans finalement donner grand chose.
"En Belgique, on cherche à faire payer les communes de toutes les dérives, ça finira très mal."
A part Eerdekens qui s'en plaind on ne voit pas beaucoup d'autres bourgmestres affoles. Oui, on fait porter plus aux communes qu'avant, non ce n'est pas la catastrophe apocalyptique qu'Eerdekens predit debout sur sa caisse a bananes a l'angle de Hide Park. Ne vous trompez pas, ce qui interesse Eerdekens c'est d'etre reelu et donc de faire le plus de bruit possible.
Écrit par : kermit | mercredi, 09 février 2011
Mais quand donc publierons-nous en Wallonie, comme Test-achats, un vade-mecum du bon consommateur wallon, en proscrivant tous les produits flamands, en promouvant les porduits de Wallonie et en affectant une cote neutre aux autres produits, français, allemands, etc. ? Et quand donc arrêteron-nous, en Wallonie, de faire travailler des entreprises flamandes ? Si l'on veut redresser l'économie de notre région, il n'y a qu'une façon : se réapproprier les 70% d'exportations flamandes vers la Wallonie. Je vous garantis que si le Wallon avait ce civisme, et que d'autre part les entreprises wallonnes avaient un tant soit peu le souci d'être compétitives, en moins de dix ans on aurait résorbé plus de la moitié, si ce n'est les deux tiers de notre chômage ! Mais que l'on se remette debout, que diable ... et avec la fierté de nous-mêmes ... et en envoyant les Flamands se faire foutre !
Écrit par : Tournaisien | mercredi, 09 février 2011
Répondre à ce commentaireIl s'agit ici d' un bon article très bien écrit! Je reviendrai de temps en temps.
Écrit par : Irene | mercredi, 07 septembre 2011
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