dimanche, 20 décembre 2009

Le dernier des flamingants

Et voilà. Le dernier, le seul parti flamand qui n'avait pas encore un pôle flamingant vient de basculer. Groen! phagocytait aujourd'hui le S-LP (ex VlaamsProgressieven, ex-Spirit, ex-Volksunie) de Geert Lamberts, celui-là même qui fit capoter (selon tout le monde, sauf lui-même) les négociations de 2005 sur BHV et qui, dans ce cas, serait responsable de l'imbroglio inextricable que notre pays vit actuellement.

Le parti de Geert Lambert écrit notamment dans son programme au sujet de BHV que : « De plus, l'arrondissement de BHV [tel qu'il existe aujourd'hui] renforce chez les Francophones qui viennent habiter dans la Périphérie flamande autour de Bruxelles, que cette banlieue est en fait un morceau du territoire bilingue de Bruxelles (au lieu du territoire unilingue de Flandre) et qu'ils ne doivent donc pas faire d'effort pour s'y intégrer et apprendre le néerlandais. »

Tout ça est très joli, mais en vertu du principe de libre circulation des biens et des personnes, les Francophones qui vont habiter en Flandre ou ailleurs n'ont pas l'obligation de faire des efforts, de s'intégrer ou d'apprendre le néerlandais. Il y a décidément des concepts démocratiques fondamentaux que certaines personnes au Nord de la soi-disant « frontière linguistique » n'intègrent décidément pas.

Le SLP est un parti confédéraliste, qui veut rendre la solidarité transparente, et lier l'impôt et la sécu aux régions. L'inégalité de l'imposition et des coûts de sécu entre la Flandre et la Wallonie fait donc clairement partie de ses projets. Sachant que ce qui provoque les transferts est le fait que plus de gens riches habitent la Flandre (je schématise), limiter ou réguler ceux-ci signifie en réalité que l'impôt sera moindre pour les Flamands que pour les Wallons. Toute régulation d'une solidarité nationale est à ce titre une source évidente d'inégalité. Geert Lamberts a établi un programme plutôt imprécis, où il faut lire entre les lignes pour savoir quelle est réellement l'intention du S-LP. On y trouve notamment la séparation de la Belgique en deux états, la Wallonie et la Flandre (sans la moindre précision sur Bruxelles), ce qui revient à nier le statut de la Capitale. On y trouve la considération que les facilités seraient une forme d'apartheid : permettre aux Francophones d'aller à l'école en français dans des communes à majorité francophone revient selon lui à les désintégrer de la coexistence. Il recommanderait donc de supprimer les facilités pour permettre aux Francophones d'aller à la même école que les Néerlandophones… celle où il est interdit de parler français dans la cour de récré. Quelle générosité !

On se demande quel intérêt le parti écologiste flamand peut bien avoir à intégrer quelques personnalités flamingantes de gauche (quoique le nationalisme ne soit pas une valeur de gauche…) qui tous ensemble dépassent tout juste 1% des voix. Sacrifier à son belgicanisme traditionnel pour ramasser quelques voix par-ci par-là ? Ou répondre à une constatation faite au cours des dernières élections, que beaucoup de Flamingants votaient pour Groen! (« vert! ») ? Voilà donc le dernier parti non-flamingant de Flandre qui réoriente son staff. Tous les partis politiques de Flandre ont à présent leur dose de flamingants. Il va peut-être falloir penser à la séparation, après tout.

02:37 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (28) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Moi, j'aimerais savoir pourquoi les principaux partis de Belgique ont décidé un jour de se scinder sur des critères linguistiques. Cette aberration, avoir scindé des partis suivant la langue que leur membre parle et non pour des questions d'idées, ne se retrouve à ma connaissance, nulle part ailleurs dans les pays d'Europe.

Si scission de Belgique il y a, moi je suis prêt à parier qu'elle a été décidée au plus haut niveau par les politiques de cette époque-là, au nord comme au sud du pays, et toutes les années qui ont suivi n'auront été que des années de transition : il fallait prendre son temps pour tailler à vif un patrimoine commun vieux de plusieurs siècles, et convaincre la majorité de la population que ce serait nécessaire.

Ainsi, petit à petit, les partis scindés ont pu bâtir bâti leurs propres lois et leurs propres systèmes de gouvernement selon la région qu'ils exploitaient. Et cette particratie n'a bien sûr jamais pris la peine de consulter la population à chaque fois qu'il s'agissait de partager le patrimoine commun : le referendum est illégal, comme c'est commode :-)

Ainsi, Flandre, Wallonie et Bruxelles ont pu diverger les unes des autres, en raison de la scission des partis et de ce qui a suivi, la régionalisation. En gros, voilà la démarche résumée : partir des différences linguistique, en prendre prétexte pour en créer d'autres, et à nouveau prendre prétexte de ces nouvelles différences pour justifier une séparation plus approfondie, et ainsi de suite. Quand j'entends les propagandistes du confédéralisme ou de la séparation, d'un côté comme de l'autre, je n'entends rien d'autre que cett chanson. Quel beau cercle vicieux. Finement joué, messieurs/dames, pour votre propre intérêt.

Écrit par : Franck Pastor | dimanche, 20 décembre 2009

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Moi personnellement je ne vois pas d'issue favorable aux discussions actuelles même avec Dehaene comme maitre d'oeuvre. C'est un peu comme les républicains qui regardent Fox News tous les jours où on entend que la réforme de la santé d'Obama est une forme de totalitarisme hitlérien et où on voit des manifestants devant la maison blanche avec des pancartes "Ne tuez pas nos bébés", "N'euthanasiez pas nos personnes âgées" (c'est tellement gros qu'on a du mal de croire que des gens sensés croient à ces slogans). Où toute réforme de ce genre est considéré comme du communisme remettant en mémoire la chasse aux communistes du Maccarthisme. Et ben en Flandre, c'est un peu la même chose, des médias qui ne donnent qu'un point de vue caricaturale, qui considèrent toute décision non-flamande comme anti-flamande, tout ce qui vient de l'état fédéral est mauvais par définition. Conclusion : on est vraiment tous des moutons.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 20 décembre 2009

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Moi j'imagine bien l'avenir. Demain, on se basera sur votre origine linguistique pour savoir si vous avez droit à certaines choses, un peu comme en France maintenant. Vous savez qu'en France, certaines personnes ont des problèmes car même si étant nés en France si elles ont au moins un parent non-français, elles doivent prouver que leur(s) parent(s) (a)ont choisi volontairement d'être français. C'est arrivé à l'animatrice Laurence Boccholini. Ils doivent en apporter la preuve même s'ils sont morts. Je vois bien demain une Flandre où pour ceux qui ne sont pas purs flamands, un système de vérification de statut de ce genre où tous les x années, on doit faire un dossier et passer des examens de langue et d'intégration pour garder un statut de "bon" flamand permettant ainsi de mettre ses enfants dans l'école flamande, de payer moins d'impots, de toucher plus d'allocations familiales si on habite Bruxelles ou la Flandre, d'acheter un terrain, d'avoir accès aux soins de santé, etc ... Un système donc un peu comme en Estonie où les russophones sont de fait exclus de la vie sociétale. Demain, peut-être dans un état confédéral où les régions pauvres auront un enseignement de pauvres comme le veut la Flandre (système de financement de l'enseignement sur base du PIB), pour un francophone réussir dans la vie il devra dès la maternelle oublier sa langue, la culture de ses parents se sacrifiant ainsi pour pouvoir un jour avec un travail convenable. Ca parait tellement dingue comme vision mais quand j'entends, je vois ou je lis certains politiciens flamands, ce n'est pas si loin que ça de la réalité qui nous attend si le pays existe encore.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 20 décembre 2009

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Les Flamands sont simplement dans une grande détresse identitaire, incapables de voir que depuis 60 ans le français n'est plus une menace pour leur culture. Plutôt que d'appréhender avec lucidité la mondialisation dans laquelle ils sont si intégrés, ils préfèrent pathologiquement s'en prendre aux francophones. On ne peut même pas parler d'ethnisme, la plupart de ces francophones ont des noms flamands. Non, le nationalisme flamand est beaucoup plus bon-enfant que vous ne le croyez, il dénote une vraie blessure psychologique et un vrai complexe.

Quelles solutions ?

- D'abord, que les Flamands se tournent vers les Pays-Bas. Véritablement, qu'ils embrassent intellectuellement le pays voisin, qu'ils accèdent à une certaine universalité néerlandophone.

- Ensuite, que les politiciens francophones fassent des efforts. Ils ont face à eux une classe politique à fleur de peau, très sensibles aux symboles. Foncièrement, cela doit passer par un débat, un peu à la française, sur ce qu'est l'identité nationale "belge". Elle n'existe vraisemblablement plus. Quand elle exista, elle était bruxelloise, sur un modèle français qui irradie du sommet vers la base. Deux volets dans ce débat : d'une part se pencher sur l'Histoire. Le mépris de l'Histoire en Belgique est hallucinant. Où sont les chantres de l'ancienne principauté de Liège et de l'Ostende des années 20 ? Qui rappellera un jour que Limbourg est en Wallonie, que Mouscron est une ville des Flandres ? Il faut véritablement que les politiciens francophones se raccrochent à l'univers sentimental flamand : les Provinces-Unies, la Meuse, ces villages wallons au nom néerlandais, ... Tous ces arguments portent en Flandre.

D'autre part, il y a un volet d'avenir : que faire ensemble ? Je pense que les eurorégions ou le Bénélux peuvent jouer un rôle à nouveau pour développer un projet. Ce projet ne pourra passer outre penser Bruxelles. Clairement, il faut réunifier le Brabant, sorte d'Ile-de-France belge, s'assurer de son bilinguisme, ne pas entraver le développement de Bruxelles. Cette nouvelle identité brabançonne irradiera sur sa périphérie et à terme, la possibilité d'une identité belge nouvelle naîtra.

Écrit par : Outre-Quiévrain | dimanche, 20 décembre 2009

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A Outre-Quiévrain, c'est mal connaitre le problème ancestral entre Flamands et Néerlandais. Il y a aussi une profonde blessure en Flandre à cause de l'appauvrissement de leur région suite au protestantisme néerlandais qui a attiré tous les intellectuels flamands à l'époque.

Autre problème, les francophones sont minoritaires mais les Flamands se comportent comme minoritaires. Pour l'histoire, c'est pourri depuis trop longtemps maintenant pour revenir en arrière. La Flandre est quelque chose aujourd'hui d'intangible historiquement pour n'importe quel Flamand. Contredire cela revient à briser le Coran ou la Bible. C'est un véritable tabou.

Pour Bruxelles, pour l'instant, le seul bilinguisme envisageable est néerlandais-anglais surtout pas français pour le brabant unifié. Et pour le Benelux, il me parait assez certain que le français faudra l'oublier dans cette structure comme dans le temps le wallon. On y parlera les langues germaniques surtout pas latines.

Côté francophone, si on veut réellement sauver ce pays, alors il faut se convertir à la psychologie et à la culture flamande. Il n'y a pas de compromis possible. On ne peut pas juste comprendre, on doit devenir comme eux parce qu'autrement ça sera toujours ingérable ce pays. Il y aura toujours des problèmes de communication. Les belgicains qui se prétendent belges sans comprendre les Flamands et sans maitriser le néerlandais sont les premiers à scinder ce pays.

C'est un choix entre devenir flamand, abandonner encore une fois une culture et une langue ou essayer autre chose. Quel est le bon choix ? Aucune idée.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 20 décembre 2009

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@Outre-Quiévrain. Je ne crois pas à une réconciliation, parce que ce qui va scinder le pays, c'est la violence des attaques politiques flamandes. La méthode Maddens, le haro sur la ministre (et sur Bruxelles en général). C'est tellement incrusté dans la culture flamande que même Groen est désormais dans le déni, en affirmant (quelle bêtise!) que les assauts de la NVA comparant la gestion de la station d'épuration (zéro morts, quelques poissons exilés, trois rivières retombant au niveau de pollution d'il y a un an) à Tchernobyl (des dixaines de milliers de morts, pollution radioactive inédite de la moitié de l'Europe) ne sont pas une attaque communautaire. Pire, les Ecolo les accompagne dans ce raisonnement béni-oui-oui.

Quand la région flamande poursuit la région bruxelloise en justice sans même chercher le moindre accord préliminaire, sans montrer la moindre compréhension, la moindre ristourne politique, on est dans un fédéralisme de combat. Que les écolos du Nord le nient, après tout, ça explique leur rapprochement avec les ex-Volksunie et les Flamingants. Que les écolos du Sud suivent un raisonnement aussi tronqué, au lieu de défendre leur ministre bec et ongles, c'est très mauvais signe pour la suite du programme. Mais enfin Javaux ? La télévision flamande vous montre un préservatif usagé en disant que ça vient de bruxelles, et vous jouez encore à vous réconcilier avec Groen! pour essayer de sauver quelque chose ?

La seule façon de sauver ce pays (ou de bien le séparer), c'est de faire front, désormais. En imaginant que le redémarrage fût impossible, ou que demain, il y ait une grave rupture qui forcerait la station à arrêter, Bruxelles devrait payer en astreinte… 9 millions d'euros PAR MOIS à la Flandre. Une ville-région dont l'économie est déjà maintenue sous eau par le Nord… Ce ne sont plus des procédures juridiques, c'est de la guerre économique. La Flandre a visiblement choisi ce biais-là. Ce genre de choix se paye un jour.

Sans retour en arrière, sans retour à la raison, si à chaque fois que quelque chose atteint la Flandre, on se trouve face à cette histérie, on ne peut aller qu'à la séparation, et la violence est déjà dans le verbe et l'image. Il ne manque plus que son passage à la rue.

L'affaire Aquiris est une affaire purement communautaire qui touche à la structure de l'État. Tous ceux qui disent autrement sont malhonnètes, aveugles, ou ne sont peut-être pas en état intellectuel pour… enfin, vous voyez ce que je veux dire.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 20 décembre 2009

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@ Willem Tell
The answer is: adapt or go away (to france) !

Écrit par : Jean | dimanche, 20 décembre 2009

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Selon le dernier sondage ; le NVA est devenu plus grand que Open-VLD et le SPA.
Les crottes des Bruxellois devant les quais d'Anvers et Malines (un grand "merci" à Ecolo, son ministre "absent" qui aorès une semaine commence à réagir et qui, comme pas mal d'autres BoBo francophones refuse de répondre en néerlandais aux questions d'un journaliste du VRT ....) sont probablement responsables.

Écrit par : amaai! | dimanche, 20 décembre 2009

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A amaai!,

Autrement dit les francophones de Flandre et de Bruxelles ont de quoi avoir peur. Ils devront bientot quitter leurs maisons ou devenir Flamands.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 20 décembre 2009

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Je ne peux juger de la violence des attaques flamandes. Vues de France, les dernières en date sont assez chargées et même pathétiques : cette rhétorique de la merde au sens propre du terme, ces sous-entendus assez ignobles (le francophone est sale et pollue notre beau Walhalla) sont véritablement indignes. En même temps, sans vexer les Belges, ça fait dispute de voisins dans un patelin. Je crois, sans donner de leçon, que votre pays manque d'hommes politiques de stature. Je vois une Belgique empêtrée dans l'esprit provincialiste pitoyable.

Face à la violence, plusieurs solutions. La docilité extrême, le complexe de Stokholm. Se faire flamand en gros. C'est une solution. A un moment donné, face à l'échec de la création d'une nation belge, il faut être lucide : il existe une culture majoritaire en Belgique, aux codes culturels et socio-politiques bien définis. Rien n'empêche d'adopter ces derniers. A ce titre, je ne comprends pas les belgicains qui estiment faire la Belgique sans tenir en compte de ce qu'est le Flandre aujourd'hui. C'est bien avant qu'il aurait fallu démonter la construction nationale flamande, quand les Limbourgeois se sentaient encore un peu liégeois, quand les enfants de bons néerlandophones du Westhoek parlaient français à ceux qui deviendront les Bruxellois, quand Mouscron regardait encore un peu vers Courtrai ... C'est trop tard maintenant, je suppose.

Et puis la violence. Si la Belgique est condamnée, je crois qu'il ne servira à rien de discuter aimablement. Il me semble qu'en termes de violence psychologique, les francophones disposent de nombreux atouts. Menaces de recensements linguistiques dans la périphérie de Bruxelles, menaces de faire venir la France à Waterloo, sous-préfecture, menaces d'exiger des néerlandophones de l'Ardenne une maîtrise impeccable du français, du picard et du champenois pour ceux qui vont s'installer vers Orval, menaces de couper l'alimentation en eau, la belle eau wallonne qui arrose les gosiers flamouches. Après tout, faites-vous plaisir, provoquez : montrez aux Flamands le sort de la Flandre française, Hazebrouck francophone, Bergues cht'ifiée, faites leur peur là où ça fait mal. Ils reviendront dociles, bien contents des petits privilèges de l'Etat belge.

Autre solution : discuter des modalités de scission et s'allier avec les nationalistes flamands. La solution semble séduire sur internet.

Écrit par : Outre-Quiévrain | lundi, 21 décembre 2009

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Pourquoi se mettent les Flamands sur la défensive ce qui concerne les questions de langue? Parce que les francophones se sont jamais adapter en Flandre (arrête cette idéologie de « droit de personne », c'est l’égoïsme pur et dur « J’ y suis, j’ y reste! » ). Et pas seulement dans le passé, regarde les communes à facilités (et pas un mot ce qui concerne les communes wallonnes à facilités, ou ces facilités ne sont guère utilisées, pas pour les néerlandophones, ni pour les germandophones (« droit de personne » remember) ). « Le droit de personne » pour les francophones de Belgique : on s’installe en Flandre, on refuse à parler le néerlandais, s’il y a assez de francophones installés, on réclame de rejoindre Bruxelles (l’élargissement ; auf Deutsch heisst das Anscluss).
C'est l'histoire aussi que l'avenir francophone.
C’est pourquoi les Flamands réagissent comme ça, en pas de raison d'une supériorité. Les Flamands des regardeurs de nombril dans ce monde globalisé ? Ce sont eux qui parlent quatre ou cinq langues. La majorité des francophones parlent que le français (« j’y suis, j’y reste » souvenez-vs). Votre exemple francophone se trouve à Québec (que je respecte, ils réagissent exactement comme les Flamands, même plus précise). Et Marcel, ne dis pas que tu ne le sais pas. Tu connais ton histoire. Quiconque nie cela est quelqu'un qui a un complexe de supériorité en Belgique et un problème d' identité.
Les Wallons ont refusé un état bilingue et voyent qu’ils ont eu tort… Loontje komt om zijn boontje.Ceci c’est pas l’Afrique mes amis
Greetz.

Écrit par : Jan | lundi, 21 décembre 2009

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J'ai de plus en plus l'impression que l'attitude flamande est une réponse à la fin de non-recevoir que les francophones (et madame Milquet en particulier) ont opposée voici deux ans à la volonté de régionaliser un certain nombre de dossiers, de BHV jusqu'aux droits d'auteur en passant par la sécurité routière.
Ce qui a été perçu comme une victoire de la fermeté face aux diktats de la N-VA a en fait radicalisé une grande partie de l'opinion flamande qui a eu l'impression qu'on lui volait sa victoire électorale.
On sait que l'Orange bleue n'a jamais vu le jour suite au travail de sape du CDH. De Wever a dû s'effacer alors que Di Rupo revenait par la fenêtre.
Aujourd'hui, Leterme reste très populaire en Flandre quand les francophones croient toujours au retour de saint Verhofstadt.
Autre signal mal perçu au Nord: le conflit d'intérêt actionné pour BHV. Ce n'est pas un hasard si Kris Peeters en a récemment menacé Joelle Milquet. La vengeance est un plat qui se mange froid.
Récemment, un artiste flamand invité à 50 degrés Nord se disait persuadé que la Belgique allait éclater sous l'influence d'une minorité agissante de 25 à 30% de Flamands. Or selon le sondage de la Libre, N-VA plus Dedecker plus Vlaams Belang, cela donne près de 40%. Et dans six mois?

Écrit par : francolâtre | lundi, 21 décembre 2009

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@ francolâtre
Allé jongen, het begint al wat te dagen in uw hoofd.
Finalement, tous les partis politiques Flamands sont en faveur d'une scission de BHV. Tous ces partis réprésentent le peuple Flamand, qui est la majorité dans ce pays. Ou est la démocratie, si la minorité refuse de respecter la volonté d'une majorité elue constitutionellement (jusqu'a ce moment)? Les francophones et les wallons sont habitués de faire leur propre façon de politique, je sais, une politique de nepotisme, de la corruption et des victoires consécutives d'une minortié perfide et arrogante : LeopoldIII, le Congo, la loi sur la pub de tabac, les minimis de la FN, la fondation des amendes routières, ...

Écrit par : Jean | lundi, 21 décembre 2009

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Il y a une erreur stratégique fondamentale côté francophone, c'est évident. Maintenant les Flamands se leurrent complètement s'ils s'imaginent pouvoir régionaliser selon la méthode de calcul la plus avantageuse pour elle. Le fait de vouloir changer le budget de l'enseignement sur base de la richesse de la région est proprement scandaleux. On ne devrait pas toucher à ce genre de choses.

Ce qui fait que si les esprits ne deviennent pas compréhensifs, il est clair que ce pays n'a plus d'avenir. L'un des gros problèmes de notre société est de toujours raisonner par la tête et pas par le coeur. Les solutions justes sont celles où ça passe par le coeur mais ça n'existe pas encore.

Écrit par : Guillaume | lundi, 21 décembre 2009

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Jean : "adapt or go away" : pas en Europe : libre circulation, etc.

@Amaai ; Le port d'Anvers est si propre que ça, à votre avis ?

@Jan : il n'y a pas de problèmes dans les communes à facilités wallonnes et germanophones. Comme par hasard. Il n'y a pas d'extrémisme wallon ou germanophone. Comme par hasard. Quant à l'exemple, québequois, je n'en suis pas partisan. L'interdiction d'utiliser certains mots dans un langage me semble assez proche de l'hystérie.

@Francolâtre. Que fallait-il faire ? Accepter les 91 diktats flamands ? Je vous signale qu'à ce programme, un Bruxellois francophones payerait aujourd'hui plus dimpôts qu'un Bruxellois flamand, et n'aurait plus droit aux mêmes services sociaux. Ça s'appelle l'Apartheid. Et ça aurait mené de toutes façons à la séparation, mais avec les profits à la seule Flandre. La séparation pure et simple vaut mieux que cette confédération où les Francophones seraient soumis aux Flamands selon la soi-disant démocratie du CD&V : ceux qui sont les plus nombreux décident pour tout le monde. C'est le totalitarisme flamand que vous vouliez ? Milquet est peut-être la seule, avec Maingain, qui ait réagi avec une force constante et une détermination honorable.

@Jean : attention à la corruption : il y a 71 fonctionnaires sur la sellette, presque tous flamands…

@Guillaume : c'est un peu facile de parler d'erreur de calcul. Les Francophones (et les Belgicains) ont été attaqués. Il a fallu résister.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 21 décembre 2009

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A Marcel, la perception flamande est qu'ils sont attaqués constamment. L'erreur de stratégie est vieille, pas récente. Elle date de la 1ère fédéralisation et aussi d'une mauvaise compréhension de la blessure profonde justifiée ou non ressentie en Flandre. Les politiciens francophones ont fait l'erreur de croire qu'au fond les citoyens Flamands ne voulaient pas d'une grande réforme de l'état. Tout prouve aujourd'hui le contraire. Dans l'inconscient collectif flamand, la région flamande est plus à même à s'occuper d'eux que l'état fédéral. Ils ne voient dès lors pas pourquoi les francophones empêchent la disparation progressive de l'état fédéral puisque ce dernier est considéré comme de plus en plus inutile et non efficace. Aujourd'hui il ne reste que la défensive mais ça ne suffit pas il faut aussi passer à la préparation de l'après. On n'en est nulle part.

Écrit par : Guillaume | lundi, 21 décembre 2009

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@ M. Sel

En effet. Le Port d'Anvers est 'propre'.
On y pêche.
J'avoue, personellement, je ne mangerais jamais ces poissons...
www.vliz.be

Écrit par : amaai! | mardi, 22 décembre 2009

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@Guillaume : si la perception flamande est qu'ils sont attaqués en permanence, que devrait être la perception bruxelloise ("19 baronieën") ou la perception wallonne. C'est trop simple.

@Amaai : enfin un peu de sincérité. Moi non plus, je n'en mangerais pas ! Et qu'est-ce que ça devait être l'année dernière, avant la mise en route de la station d'épuration. Le saviez-vous ? En mai 2008, rien ne purifiait l'eau de la Senne, ni à Bruxelles, ni en Flandre.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 22 décembre 2009

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A Marcel, je ne dis pas que leur perception est juste c'est même le contraire. On est dans un problème essentiellement de type psychiatrique.

Écrit par : Guillaume | mardi, 22 décembre 2009

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Monsieur Sel,

L'Escaut est un bras de mer, même devant la Cathédrale, la différence entre marée haute et marée basse est ... 5 metres. A la frontière Hollandaise, l'Escaut a une largeur de 2 kilomètres.

On y trouve environ 20 sortes de poissons, entre outre ... des poissons de mer.

Le Smeerlapperij Bruxellois restera quand-même un scandale. La conduite du ministre d'Ecolo un drâme pour les écologistes.

Écrit par : amaai! | mardi, 22 décembre 2009

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@ Marcelleke
Si la plupart des ces 71 fonctionnaires usur la sellette est flamand, veuillez me donner exactement le caractère, le nom, l'adresse de tous ces inculpés. Autrement, ça reste une remarque de général, qui montre encore une fois ce que OM a dit à YL.

Écrit par : Jean | mercredi, 23 décembre 2009

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à Marcel:
"@Jan : il n'y a pas de problèmes dans les communes à facilités wallonnes et germanophones. Comme par hasard. Il n'y a pas d'extrémisme wallon ou germanophone. Comme par hasard. Quant à l'exemple, québequois, je n'en suis pas partisan. L'interdiction d'utiliser certains mots dans un langage me semble assez proche de l'hystérie."

Ca me fait bien rire. Donc selon toi, le fait qu'il n'y a pas de problèmes en Wallonie avec les Flamands, c'est parce qu'il n'y a pas des extrémistes Wallons? Ah, merci, maintenant je vois plus clair. Et moi qui pensait toujours que c'étaient les néerlandophones installés là-bas qui s'adaptaient, malgré le non-applicage (bonne exemple c'est Enghien) des facilités. Mea maxima culpa.
Et ma réaction concernant les comm à fac wall (fac pour les germ) c'était plutôt pour te signaler que là-bas aussi les germanophones attendent...
PS: on écrit "québécois" et pas "québequois". Mais bon, chuis pas francophone mwa.

Écrit par : Jan | mercredi, 23 décembre 2009

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@Jean : en tout cas, le patron était flamand, étiquetté S-PA.

@Jan : Merci pour la remarque. On écrit « et moi qui pensais » avec "s" et pas avec "t".

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 23 décembre 2009

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Merci, j'apprends tous les jours en Français.

Écrit par : Jan | mercredi, 23 décembre 2009

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@ Selleke
Quod erat demonstrandum. Vous êtes tous vraiment incapable intellectuellement, non seul d'apprendre le néerlandais, mais aussi de donner des arguments valables.
Le plus grand francophones est le prince laurent ! vive laurent !

Écrit par : Jean | vendredi, 25 décembre 2009

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Oui, Ben, mais je repose la question : s'ils sont si sûrs de trouver une solution communautaire, pourquoi, avec Ecolo, n'en ont-ils pas proposer une, au lieu de mettre au programme l'inviolabilité de la frontière ? Quant à Luckas Van Der Taelen, son mépris affiché des bourgmestres de la périphérie dit tout le contraire de Van Biesen. Désolé, pour moi, Groen veut sauver sa présence au sein d'un groupe parlementaire, et ces imbéciles d'Ecolo font tout pour l'aider. Ils sont tellement en retard d'un train qu'ils doivent se demander si un jour le mur de Berlin tombera enfin !

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 06 juin 2010

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