jeudi, 11 octobre 2012

Le Jour J de l'Année A. Avec A comme Anvers.

« Elle résiste quand même bien, hein, la Belgique » C’est Christophe Giltay qui m’a dit ça un jour. Un pays dont on a annoncé la fin déjà mille fois, et qui existe toujours. Étrange ! Même s’il a fallu, pour qu’elle survive, lui donner des structures abracadabrantes. Même s’il a fallu mille fois, dans chaque partie (belgicaine, flamingante, wallingante, fédéraliste, républicaine…), ravaler sa fierté, sa salive, son combat, souvent obsolète. Cela dit, chaque fois qu’in extremis elle fut sauvée, ce fut au prix d’un arrangement douteux sinon létal à terme. Elle avait deux jambes de longueurs différentes ? Au lieu de lui mettre une semelle à un pied, on lui a mis deux jambes de plus qui, marchant à contresens des deux premières, l’immobilisent. Elle avait un cerveau manichéen ? Au lieu de construire des ponts entre les deux hémisphères, on lui a scié la boîte crânienne en deux, bouché l’interstice au Walen Buiten, et cette fois, ce fut le cerveau, scindé définitivement qui se mit à donner à chaque jambe un ordre différent. La Belgique n’est plus immobile depuis, mais elle tourne en rond et manque de se ramasser à chaque tour. Elle louchait, un œil rivé sur la séparation et un autre sur l’union ? Au lieu de lui imposer des verres correcteurs qui eussent permis aux deux yeux de regarder dans la même direction, on a raccordé chaque œil à un des deux demi-cerveaux, et désormais, non seulement elle pense différemment, mais en plus, elle voit deux choses complètement opposées. Et pourtant, elle tourne !


Elle n’est plus très jolie. Elle est tachée de rancœur, de disputes, du sang de nez qui coule à force de s’envoyer des uppercuts imbéciles, mais elle tourne et tourne toujours. La Belgique est une valse, et cette valse a mis le temps à cesser de tourner. Elle a tant mis le temps que dans mille ans, elle peut tourner encore. C’est ce qui m’a toujours fait hésiter. C’est à cause de cette invraisemblable capacité à résister aux pires affronts que je n’ai jamais écrit « la Belgique va mourir dans un mois ». Mais plutôt : « si Bart De Wever gagne les élections de 2014, alors, il n’y aura plus de gouvernement belge ». Je trouve ça plus juste que l’attitude très courante qui revient à simplement hausser les épaules en disant : « elle a toujours résisté, donc, elle résistera toujours ». Parce que toute voiture qui tombe définitivement en panne a forcément vécu d’autres pannes qui ne l’ont pas tuée. Aucun pays n’est éternel. Le tout est de savoir à quelles conditions il peut survivre à court ou moyen terme. Prétendre que la scission de la Belgique est une impossibilité, c’est nier l’évidence. Mais si le pire n’est jamais décevant, le pire n’est jamais sûr non plus. Alors, autant s’y préparer. Gouverner, c’est prévoir.

 

Allons à Anvers. L’histoire que nous vivons est somme toute passionnante. Terrible, mais passionnante. Jusqu’il y a une semaine, Bart De Wever avait gagné haut la main les élections anversoises. Et tout à coup, un sondage vient changer la donne. Tout à coup, l’idée qu’il puisse être simplement deuxième renaît, elle qui avait totalement disparu des écrans radars (y compris du mien). Or, ça peut tout changer.

 

Une défaite de Bart De Wever à Anvers, ce serait le début d’une autre histoire pour le mamamouchi anversois. Aujourd’hui, il bénéficie d’une aura invraisemblable. Jusqu’au début de cette année, il pouvait tout se permettre et la presse suivait. Certains, comme De Standaard, évitaient de trop le critiquer ou de trop évoquer certains thèmes (comme la proximité entre certains N-VA et l’extrême droite) de peur de lui « donner des points » — d’où, semble-t-il, la censure d’un texte trop osé de Kroll. Bart avait quelque chose de sacré, d’intouchable. Mais il a fait venir 40 ex-membres du Vlaams Belang dans son parti, et là, quelque chose s’est cassé entre lui et une partie de la presse. Pas tellement parce qu’il avait « donné leur chance » à un certain nombre de gens égarés dans un parti fasciste, mais parce qu’il a pris ça un peu à la légère, et que son pseudo « programme de filtrage très évolué » qui permettait, selon ses dires, de déterminer quel ex-Belang était bon pour la N-VA et lequel ne l’était pas, n’était qu’un écran de fumée, un susucre pour les journalistes. Certains n’ont peut-être pas trop apprécié qu’il se fiche à ce point du quatrième pouvoir.

 

Et puis, un doute est peut-être apparu dans l’esprit d’un certain nombre de journalistes : Bart De Wever, maire d’Anvers, est-ce vraiment sage, sachant que Patrick Janssens a un excellent bilan à faire valoir et que Bart lui-même n’a jamais exercé la moindre fonction (hormis la présidence d’un parti) ? Janssens, lui, vient du privé. Il sait ce que gérer veut dire. Bart, en revanche, ne connaît pas le privé. Son père était fonctionnaire, et lui même n’a jamais été dans l’entreprise. Un autre soupçon est né chez certains Anversois : est-ce que l’histoire que Bart raconte est bien celle d’Anvers ? Va-t-il vraiment gérer cette ville ou la prend-il pour tremplin pour autre chose ? Et tout à coup, pardaf, un journaliste imaginatif, Stijn Tormans, a l’audace invraisemblable mais salvatrice de publier une interview de De Wever dans laquelle il ne reprend que ses questions et met des blancs à la place des réponses ! Et ça, dans Knack, pas franchement un journal belgicain. Et les réponses données par le Bart, avec une virulence insensée, pourfendant le journaliste soi-disant incompétent et ses questions prétendument idiotes, n’ont peut-être pas convaincu l’Anversois moyen que l’histoire qu’il leur racontait les concernait. Il y a un portrait de Bart dans chaque commune flamande, sur l’une ou l’autre affiche, mais celui-ci assure qu’il ne s’intéresse qu’à Anvers (et au fédéral, et au gouvernement flamand, et au parlement flamand, et à Zoutenaille, et à Erps-Kwerps, et à l’Europe, et à la Catalogne, et à Cameron…) Doute ! Gros doute !

 

Il faut dire qu’on a ici deux personnages opposés. Bart De Wever est un professionnel de la campagne politique. Il a été formé par Hugo Schiltz, un véritable char d’assaut politique. Faire campagne, c’est tout ce que Bart sait faire. Et il le fait très bien. Du coup, il est en campagne en permanence. Chacune de ses interviews est un concentré de slogans, de reproches, d’attaques ciblées, de martyre personnel, de mise en évidence de ses qualités, encore jamais mises à l’épreuve dans le moindre gouvernement, fût-il communal. Patrick Janssens, lui, est un professionnel qui vient de la com, de la pub. Il sait qu’une bonne pub ne remplace pas un produit de bonne qualité. Pendant des années, il a géré sa ville, et a développé la marque Janssens. Un sondage récent indiquait que la moitié des Anversois sont satisfaits de son travail, à un moment où seulement 25 % disaient voter pour lui ! Et pendant des mois, on l’a attendu sur le ring politique. Bart attaquait, Patrick continuait tranquillement à travailler. Et préparait soigneusement sa réponse. 

 

Janssens a parfaitement intégré le slogan d’une vieille pub Thomson où un employé veut amener un supérieur à sortir un produit pas encore tout à fait au point. Et le supérieur lui répond : « Voulez-vous être le premier ou le meilleur » ? Patrick Janssens a choisi d’être le meilleur. Il a attendu que Bart De Wever dévoile son jeu, sorte son programme, lui fasse un maximum de reproches divers et variés un peu partout en télévision, à la radio, dans les journaux. Il a aussi attendu que la saturation finisse par gagner un certain nombre de journalistes. Et puis, une fois que Bart s’était bien dévoilé, il est sorti du bois avec un magazine et quelques interviews extrêmement bien préparées. Jouant sur les défauts du premier. Sur les contradictions d’un candidat à tout et plus encore. C’est probablement le premier adversaire de Bart De Wever qui a su utiliser son pouvoir magique contre lui. Contre l’omniprésence, la préparation. Contre les slogans tous azimuts, la précision. Contre la prétention d’être le meilleur, la preuve par l’exemple qu’il y a meilleur que lui. Le magazine de Patrick Janssens est une véritable perle. Aux slogans, il préfère les titres d’articles, avec du vrai contenu. À la Flandre étriquée de De Wever, il oppose une ville moderne, cosmopolite, tonique, qui aime autant son folklore que ses musées. L’humour est osé. Dans le magazine, il y a une « interview de Bart De Wever par Patrick Janssens ». Incroyable, non ? Sauf que le Bart De Wever en question est l’acteur qui joue actuellement le rôle du mamamouchi N-VA dans une série télévisée flamande sur, justement, le combat des chefs pour Anvers ! Quand je vous disais que cette histoire est passionnante : elle a même inspiré une série télévisée (intitulée Deadline 14/10) ! Ce qui est frappant aussi, ce sont les tenues détendues (T-shirts) de Janssens au travail. Un petit côté artiste, et un petit côté new-yorkais. Hype. Moderne. Tendance. Anversois. 

 

Janssens ne se prive pas d’évoquer ses réalisations et de parler de ses succès. Mais surtout, l’ensemble donne une très belle image d’Anvers, à l’opposée de celle, frustrée, que la présence du Vlaams Belang en masse (jusqu’à 38 % dans certains districts) avait pu donner. Ville ouverte, jeune, sympathique, tonique, tournée vers l’avenir, tout le contraire de la rengaine flamando-flamande un peu usée de Bart De Wever. Le magazine, réalisé par le nouveau directeur de Knack (qui vient de Humo, excellent magazine flamand, et pour moi, le meilleur), se permet même un titre en français et une double page simplement touristique : ce que vous devez faire au moins une fois dans votre vie à Anvers. En fait, le coup de Janssens peut réussir. Parce que lui seul raconte une histoire aux électeurs. L’histoire d’une ville transfigurée qui regarde l’avenir. Bart De Wever, qui se moque du CD&V qui, selon lui n’aurait pas d’histoire à raconter à ses électeurs (c’est bizarre, cette nécessité de raconter des histoires, mais passons), n’en a pas pour Anvers. Il n’y incarne rien de particulier. Il ne transfigure rien d’autre qu’un sentiment de frustration autrefois instrumentalisé par le Vlaams Belang. Et quand il fustige à demi-mot les « mauvais citoyens », ces musulmans shariatiques qui perturbent une manif, il a du mal à encore piquer des voix à un Vlaams Belang qui sera toujours plus rigide sur ce terrain, et affirme haut et fort à la télévision qu’un musulman n’a pas sa place dans le parti extrémiste. Point. Ça, Bart ne peut pas le promettre aux petits racistes de banlieue. Lui se veut flamandissime, d’accord, mais intégratif. En fait, autant Bart a une histoire à raconter à la Flandre — mais pas sur sa gestion, seulement sur son passé et un avenir qui découle du passé, pas de son imagination — autant il n’a pas d’histoire à raconter aux Anversois. Il ne convaincra dimanche que ceux qui pensent Vlaanderen avant de penser Antwerpen. La question qui reste en suspens est : sont-ils oui ou non les plus nombreux ?

 

Suspense donc. Et pas un suspense banal qui ne concernerait qu’Anvers. Car si Bart De Wever ne parvient pas à tirer une épingle au moins honorable du jeu métropolitain, c’est son aura qui prendra une belle gifle. Cette surbrillance qui lui vaut jusqu’ici un traitement d’exception est faite d’une série de légendes qu’il a mises en exergue. Celle de l’historien excellent, alors que les rares textes qu’il a écrits obtiendraient un zéro en secondaire. Celle du latiniste qui pourtant cite quelquefois de travers des citations pourtant célèbres. Celle de l’homme qui a abattu l’extrême droite, alors qu’il a aussi abattu — et c’est grave — l’ensemble des partis traditionnels. Et celle de l’homme aux mille victoires, qui n’a jamais été battu par personne. Cette dernière est usurpée aussi : il a perdu la première campagne politique qu’il a menée avec Hugo Schiltz, et s’est remis aux études, se lançant dans un doctorat en histoire qu’il n’a jamais achevé. Usurpée, mais généralement admise par tous. Bart De Winner est parmi nous. Mais si dimanche, il ne winne pas, les médias vont se sentir plus libre de lui dire ce qu’ils pensent. Et ça, on l’a vu, Bart De Wever ne le supporte pas. Quand on l’attaque, il est extrêmement mauvais joueur. Ça peut lui jouer de sacrés tours. 

 

Si Janssens l’emporte à Anvers, et que Bart est forcé d’entrer dans une coalition anversoise sous ses ordres, il passera du statut de grand ordonnateur à celui de deuxième couteau. Et si le Vlaams Belang ne s’effondre pas tout à fait — ce que hélas je subodore — il pourra dire adieu à sa prétention d’avoir terrassé l’extrême droite. Des articles comme ceux de Stijn Tormans vont paraître plus souvent. Il ne bénéficiera plus de la sainteté qui le tient au sommet des sondages, et alors, peut-être, 2014 ne sera plus à sa portée. Or, il doit impérativement faire mieux en 2014 qu’en 2010, sinon son parti sera celui qui n’aura plus d’histoire à raconter aux Flamands. Pire : s’il ne dépasse pas 30 %, on n’aura pas besoin de lui pour former un gouvernement, et le CD&V aura de nouveau « une histoire à raconter ». Et la Belgique, de même. S’il ne prend pas Anvers, ses chances pour 2014 diminuent aussi. Or, Geert Bourgeois a récemment affirmé que 2014 était le « momentum » de la N-VA. Pour la première fois dans l’histoire de la Belgique, les partis néoflamingants (N-VA et Vlaams Belang) pourraient obtenir une majorité en Belgique. Ils ne rateront pas l’occasion pour en finir avec ce pays. Mais l’occasion pourrait ne pas se présenter. 

 

Ce qui a fait de Bart De Wever le nouveau Leterme, le nouveau Steve Stevaert et le nouveau Verhofstadt, c’est justement qu’il avait réussi à se couvrir d’un manteau d’intouchabilité que les précédents n’avaient pas. Contrairement aux anciennes idoles des Flamands, Bart ne s’est jamais présenté pour la Flandre, il a toujours représenté « le Flamand moyen comme il aimerait être », c’est tout à fait différent. Quand il perd 60 kilos en quelques mois, il est ce « simple Flamand » qui mène son combat jusqu’au bout, le winner, le dynamique, le volontaire. Ce n’est pas pour rien qu’il a promotionné son livre et qu’on l’a filmé faisant du jogging, un peu à la Rocky Balboa. Mais le jour où il perd l’une des caractéristiques du Flamand « idéal », l’une de ces idées que Jan met de Pet se fait de lui-même, il perd son aura, et pourra se préparer à devenir un homme politique normal. C’est-à-dire, petit à petit, à subir le sort de la Volksunie. Le dix octobre peut être un tel jour. Ou pas.

 

Si la Belgique menace de se désagréger régulièrement à date fixe (juin 2010, août 2011, octobre 2012, juin 2014…), il en va de même — ironiquement — pour Bart De Wever. Pour réussir 2014, il doit réussir 2012. Et chaque fois qu’il échouera (s’il échoue), la Belgique prendra un solide point d’espérance de vie. En politique, tout se joue sur des étapes. Mais rien n’est jamais sûr. À dimanche, donc. Pour savoir, une fois de plus, si nous sommes sur le Titanic ou sur un paisible paquebot un peu foldingue. Et puisque tout ceci est un feuilleton, je ne peux finir que par : « la suite au prochain numéro… »

 

 

19:09 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (82) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Nous en reparlerons le 15 octobre...

Écrit par : schoonaarde | jeudi, 11 octobre 2012

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sans doute même le 14 au soir mon cher Schoonaarde
je n'ai perso pas le même optimisme que Marcel sur les opportunités et difficultés qui se présenteront au messie de flandre dans un futur proche ou plus lointain, mais je serais ravi que votre propre vote n-va ce coup-ci vous laisse un goût de pas assez et même d'avoir été clairement couillonné.

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 13 octobre 2012

Curieux... J'habite la périphérie depuis peu et votre article me donne furieusement envie de voter pour la NVA...

Y aurait pas un dessous de table, Marcel ?

Écrit par : Hachiville | jeudi, 11 octobre 2012

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@Hachiville : expliquez-moi donc ce qui vous donne envie de voter N-VA dans mon article. Je ne vois vraiment pas…

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 11 octobre 2012

@Marcel : voici la preuve par A+B que critiquer Bartounet lui donne des voix ! :-D

Écrit par : Geoffrey | vendredi, 12 octobre 2012

J'habite Anvers et voici mon pronostique:

NVA: +- 34%
SPA et Cd&v: +- 30%
VB: +- 14%
Groen: +- 12%
Open vld: +- 7%
Rood: +- 3%

Écrit par : xavier castille | jeudi, 11 octobre 2012

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Xavier,

U zat er wel "een beeje naast", .. waar is de PVDA ?

Écrit par : MUC | mardi, 16 octobre 2012

'Victory or death.'

http://twitpic.com/b2rosn

Écrit par : Manu K | jeudi, 11 octobre 2012

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Le sondage de la gazet van Antwerpen... parlons -en .... n'est-ce pas un journal devenu socialiste Marcel ? Sous la houlette de Steve Stevaert la "gazet van Antwerpen " est devenue sociliste il y a quelques années ... quel crédit donc donner à un sondage qui soudainement ferait fondre sans raison l'avance de BDW et qui est de la tendance de celui qu'on donne perdant ?

Écrit par : Jean sucre | jeudi, 11 octobre 2012

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@Jean Sucre : ce ne sont pas les journaux qui font les sondages, mais les sociétés de sondage qui n'ont pas de couleur politique. Vous tirez sur le messager…

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 11 octobre 2012

N'avais-je pas raison Marcel ?

Écrit par : jean sucre | lundi, 15 octobre 2012

@Jean Sucre : sur le fait que GVA aurait truqué des sondages, je dirais non. Sur votre pronostic pour Anvers, oui. Mais je n'ai pas prétendu que Bart allait perdre, mais seulement que Janssens avait ses chances. De fait, si Groen s'était associé à lui, il gagnait peut-être bien ces élections. Effet Jospin ?

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 16 octobre 2012

Qu'est-ce qu'il t'arrive Marcel .. tu as mis les oeillères généreusement distribuées par Di Rupo ?

Écrit par : jean sucre | mardi, 16 octobre 2012

Mon cher Sucre, je pense que pour voir la réalité en face, il ne faut pas (se) mentir sur les faits. Notez que ce billet ne va pas faire vendre beaucoup de mes livres, au contraire. Mais c'est une question de rigueur…

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 17 octobre 2012

Pour moi la réalité Marcel c'est qu'il n'y a pas si longtemps on disait qu'il ne fallait pas diaboliser BDW et toi le premier. Je vois qu'aujourd'hui on est dans la diabolisation à l'extrème ( peut-être à raison ). Mais voilà donc ce qui m'inquiète. Face à un BDW constant dans sa montée vers le Saint-Graal on a des francophones déboussolés qui ne savent plus comment aborder le phénomène BDW. Pour moi je pense qu'il est trop tard et que la misère présente en wallonie n'y est pas pour rien. Finalement la seule façon de lutter contre la montée de BDW aurait été une remise en question de notre système wallon de clientélisme qui s'étends désormais à tous les partis vis-à-vis du PS.... mais la remise en question chez nous est taboue... perçue comme une insulte par les intellectuels francophones de Belgique.

Écrit par : jean sucre | jeudi, 18 octobre 2012

@Jean sucre :la remise en question est difficile partout. La Flandre (de BDW) n'est pas plus capable de se remettre en question que Bruxelles ou la Wallonie : au contraire, elle met ses problèmes sur le dos de l'histoire et des autres, et ses victoires sur le seul compte de son travail… La Wallonie et Bruxelles n'ont peut-être pas l'intelligence de se repenser, mais au moins, on reconnaît nos problèmes. C'est déjà une première étape, non ?

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 18 octobre 2012

Qui en Wallonie reconnait les problèmes ? Je suis choqué de voir les conditions dans lesquelles les enfants doivent vivre ( ma profession me le fait comprendre quotidiennement ). Beaucoup d'enfants de nos régions vivent dans des conditions de salubrité indescriptible.... certains ne grandissent pas ou ne parle qu'à peine. Où est la morale ? Où est la justice sociale tant vantée ? La Wallonie est dans un triste état et refuser de voir ça en fasse c'est faire preuve de malhonneteté intellectuelle..; ces enfants valent mieux que ça....

Écrit par : jean sucre | vendredi, 19 octobre 2012

Marcel: "@Hachiville : expliquez-moi donc ce qui vous donne envie de voter N-VA dans mon article. Je ne vois vraiment pas…"

Si Hachiville est partisan de la "fin de la Belgique", il est normal qu'il vote "BDW".

A moins qu'il ne soit atteint du même virus que rend définitivement malade la lecture de critiques sur BDW. La dewévrite est une maladie assez courante. Alors que la dirupocrite, la michelite et quelques autres restent au stade de maladies orphelines.

Il paraît qu'un vaccin serait prêt pour cet hiver! :pouce: :soupir: :espoir:

Écrit par : lachmoneky | jeudi, 11 octobre 2012

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La Flandre ne se réduit pas à Anvers (difficile à écrire pout l'Anversois que je suis:)).
Ce qui sera important c'est de regarder le score combiné de la N-VA et du CD&V; ces deux partis étaient en kartel en 2006 et ont dirigé la plupart des communes en Flandre ensembles.
Il n'est pas impossible que dans beaucoup de communes ils auront, après le 14/10, une majorité absolue (CD&V et N-Va) au détriment de l'Open-VLD et du Vlaams Belang, mais plus dans le rapport 80/20 du kartel mais dans un rapport de 40/60.
La Flandre sur le niveau communal se verrait alors gouvernée par la N-Va et son allié naturel CD&V ce qui aura des conséquences pour le gouvernement flamand et pour le nouvel discours du CD&V après les élections. Pour le Fédéral la position de l'Open VLD devient difficile dans le cas d'une défaite trop nette.

Écrit par : schoonaarde | jeudi, 11 octobre 2012

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@Schoonaarde : je pense que le CD&V ne changera pas fondamentalement de discours. S'ils avaient voulu attaquer en force (et attaquer le gouvernement), ils l'auraient fait pendant ces communales-ci. Je crois qu'ils ont compris que si leur discours ressemble trop à celui de la N-VA, ils donneront des voix à leur voisin. Du moins, j'espère. Parce que si le CD&V devait quitter le gouvernement, ou l'Open VLD, je ne donne pas cher de la peau du pays. Mais attendons dimanche ?

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 11 octobre 2012

Inquiétude dans la majorité : où va le CD&V ?
Le parti-pivot de la majorité fédérale va-t-il craquer ?

Les derniers sondages - VRT et Het Laatste Nieuws - ne sont pas réconfortants. A Gand, à Louvain, à Bruges, entre autres, les chrétiens-démocrates sont (seraient) à la traîne. Coincé entre sa participation au gouvernement Papillon et les lazzis des patrons flamands contre Elio-le-marxiste, le CD&V peine à manoeuvrer.

...

Côté francophone, les pessimistes craignent un scrutin qui affaiblirait le CD&V et le rendrait plus agressif - plus flamand et plus à droite - dans les semaines (la confection du budget 2013...) et les mois qui suivent. Les mêmes redoutent plus encore l'émergence alors d'un axe flamingant et droitier Kris Peeters - Bart De Wever; une alliance entre le ministre-président CD&V et le président de la N-VA qui défierait le sud du pays.

Extraits de l'analyse de David Coppi publiée dans le journal Le Soir du 8 octobre 2012
http://www.lesoir.be/95143/article/actualite/belgique/2012-10-08/inqui%C3%A9tude-dans-majorit%C3%A9-o%C3%B9-va-cdv

Écrit par : Manu K | vendredi, 12 octobre 2012

Que de circonvolutions pour dire: "j'espère encore l'impossible".

Écrit par : Bxxl | jeudi, 11 octobre 2012

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Moi je suis pessimiste. Les méchants l'emportent toujours, c'est bien connu. :-/

Écrit par : Franck Pastor | jeudi, 11 octobre 2012

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Heureusement que vous avez tort... cf. 1944

(c'est un point Godwin, ça ?)

Écrit par : Gilles | vendredi, 12 octobre 2012

"La Belgique est une valse, et cette valse a mis le temps à cesser de tourner."

Savoureux ! =)

Écrit par : Gilles | vendredi, 12 octobre 2012

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La valse à mille temps, comme chantait Brel.
La vache à 1000 francs, comme le reprenait Poiret.

Écrit par : L'enfoiré | vendredi, 12 octobre 2012

"la belgique est une valse" qui ressemble méchamment à une chorégraphie d'Anna Teresa De Keersmaeker...

faut aimer ;-/ c'est pas un truc pour coincés

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 12 octobre 2012

@Pfff : ah. présenter "le peuple flamand" comme coupable kan niet door de beugel, mon bon pfff. Ça, c'est un amalgame. Dommage, le reste de votre commentaire n'était pas inintéressant.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 12 octobre 2012

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En même temps, je m'en doutais un peu.

D'ailleurs, peu importe qui est coupable, pourvu que l'on sorte de ce merdier !

Écrit par : Pfff | vendredi, 12 octobre 2012

De Standaard staat typisch vol met artikelen van linkse hasbeens als Paul Goossens en Verhofstadt die De Wever aanvallen. Niets nieuws onder de zon.

Het succes van De Wever in Antwerpen is niet bepalend voor de resultaten van 2014. De dievenregering Di Rupo zal zelf wel voor zijn eigen ondergang zorgen.

200 miljoen euro gestolen van de Vlaamse pensioenspaarders. De ondernemers die op het punt staan Atlas Shrugged in de praktijk te brengen. Tegen 2014 haalt De Wever de absolute meerderheid in Vlaanderen.

Écrit par : Lieven | vendredi, 12 octobre 2012

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ik ben akkoord met U «Het succes van De Wever in Antwerpen is niet bepalend voor de resultaten van 2014.»
het karakter van bdw «zal zelf wel voor zijn eigen ondergang zorgen. »

Als in 2014 bdw de volstrekte meerderheid in vlaanderen: hello rechtvaardige oorlog!

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 13 octobre 2012

Certes la Flandre ne se réduit pas à Anvers mais, au cours de l'Histoire, se limita-t-elle à Bruges ou à Gand ? Si, l'école belge nous a appris à admirer des héros politiques comme des Breydel, de Coninck ou d' Artevelde, qui soulevèrent cette Flandre tenace contre des pouvoirs exogènes, pourquoi honnir aujourd'hui des Schiltz, Dehaene, Leterme ou Dewever qui perpétue en fait la même lutte séculaire ? A cause de l'adjectif "belge" ? Allez !
Bien sûr, devenir "Chef", rien qu'un instant, voilà qui griserait plus d'un humain. Mais Bart n'a pas vocation au trône de César. Il veut surtout saisir " le témoin au passage" et se débarrasser du système belge. Détruire le carcan belge n'implique pas nécessairement le déchirement, la scission. Mais bien évidemment les conséquences de l'opération provoqueront à terme l'écroulement de l'édifice bancal belgicain né du "foutoir pourri" organisé par les britanniques en 1815/1830. Il faut bien se dire que la Wallonie ne supportera pas le choc pas plus que le "machin" Wallonie-Bruxelles. La Flandre se fera un malin plaisir de torpiller Bruxelles puisqu'elle y tient une place économico-financière bien plus puissante que la wallonie.
Et là, tout à fait d'accord, l'important sera le score combiné de la N-VA et du CD&V.La Flandre, au niveau communal, serait alors gouvernée par la N-Va et son allié naturel CD&V." On peut tabler de ce fait à une brillante victoire flamingante d'envergure digne de celle des Eperons d'Or. Et, cette fois, l'armée française ne viendra pas ! D'accord avec vous Monsieur Sel, l' Histoire avance par étapes.

Écrit par : Wallon | vendredi, 12 octobre 2012

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Je sens qu'il va y avoir certains qui vont avoir le hoquet.

http://www.levif.be/info/actualite/international/le-prix-nobel-de-la-paix-est-decerne-a-l-union-europeenne/article-4000191811812.htm

Écrit par : L'enfoiré | vendredi, 12 octobre 2012

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Aucun doute sur la qualité du lauréat, le récipiendaire, par contre ...

Ne soyons pas mesquins, l'Europe mérite bien qu'on la mette en sourdine et cela ne retire rien du mépris que les francophones ont pour les serpilières humides.

Écrit par : Pfff | vendredi, 12 octobre 2012

La chanson que je préfère sur Bxl est celle-ci:
http://people.southwestern.edu/~prevots/songs/?p=77

Écrit par : L'enfoiré | vendredi, 12 octobre 2012

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"Antwerpen, une histoire de main coupée"
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2009/08/15/une-histoire-de-main-coupee.html

Écrit par : L'enfoiré | vendredi, 12 octobre 2012

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Ah, Marcel, ce qu'il vous faut, c'est un Bart à bas !
Si je comprends bien, vous insinuez que BdW se trompe peut-être d'élections et qu'il prend les communales pour des régionales, ce que les Anversois risquent d'apprécier modérément, c'est bien ça ? Combien de sondages vont dans votre sens et combien en sens contraire ? Sachant qu'un sondage n'est pas l'élection.

Écrit par : Bernard (Rouen) | vendredi, 12 octobre 2012

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@Bernard : un sondage va dans ma direction : depuis le début de la campagne de Janssens, le seul sondage "neuf" donne les deux quasi à égalité. Mais le seul sondage vraiment décisif, ce sera dimanche… Je parie sur Janssens-BDW dans un mouchoir, le VB assez haut (entre 12 et 18%), les écolos en assez bonne forme et l'Open VLD au fond du fond. Voilà. Comme ça, au moins, je prends le risque de me tromper publiquement…

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 12 octobre 2012

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Ce qu'il lui faut, c'est Kroll qui l'a dit:
http://www.lesoir.be/95609/article/actualite/belgique/2012-10-08/texte-kroll-refus%C3%A9-par-%C2%AB-standaard-%C2%BB

Écrit par : L'enfoiré | vendredi, 12 octobre 2012

Open Vld au fond du fond : de nombreux anversois libéraux s'apprêtent à voter Janssens, rendons leur hommage ; c'est un peu le duel Chirac-Le Pen, mais vu de droite.

Écrit par : Pfff | vendredi, 12 octobre 2012

Marcel,

Vous évoquer les "stars" de la politique flamande des dernières années, en mettant en lumière les similitudes et les différences entre Stevaert, Verhofstadt, Leterme, et De Wever.

La succession de ces "stars" ne démontre pas seulement qu'une "star" de la politique flamande peut mourir du jour au lendemain.

Ce qu'elle démontre, c'est que l'évolution des mentalités en Flandre, et donc les voix de préférences, sont accordées à des candidats de plus en plus à droite, et de plus en plus flamingants.

Je pense qu'on aurait tort de "spéculer" sur la chute d'un De Wever, qui n'engendrerait que la "starification" d'une personne encore plus extrême que lui, du genre Kris Peeters (bien qu'il soit plus "jésuïtique", et donc plus "dangereux" que BDW).

Se mettre la tête dans le sable et espérer que ça passe est une attitude non seulement suicidaire, mais également de "losers" pour le francophones de ce pays.

La seule manière de "calmer" ces flamingants, c'est de faire le grand nettoyage en francohponie et d'ENFIN SE DEBARASSER DU PS.

Ma grande peur, ce n'est pas De Wever, c'est plutôt que, même si on se débarasse du PS, qui pourra lui succéder manière crédible???

Vous avez dit personne? Je suis d'accord.

Qu'en pensez-vous?

jstr

Écrit par : jester | vendredi, 12 octobre 2012

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"La seule manière de "calmer" ces flamingants"


ah bon, ya une manière de les calmer, comment est-ce possible que personne n'y avait jamais pensé... ;-((

les FR sont vraiment des idiots ;))

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 13 octobre 2012

Jester,

't heeft geen avans. Marcel is selectief blind en doof.

Écrit par : thomas | samedi, 13 octobre 2012

@thomas @jester : oui, je suis sourd à quelqu'un qui suggère de "supprimer" un parti démocratiquement élu. Désolé.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 14 octobre 2012

La NVA n'a rien d'un parti de droite... Peut-être qu'un jour tous les anciens électeurs Open-VLD comprendront la chose ;)

Écrit par : QuentinF | lundi, 15 octobre 2012

Marcel,

Comme d'hab, vous répondez à côté du sujet...

Je vous demande ce que vous pensez de la succession de "stars" politiques en Flandre, et vous me reprochez de vouloir "éliminer" le PS (ce qui n'est absolument pas prétendu dans mon post).

Le renouveau doit se faire de manière urgente. Personnellement, je connais pas mal de jeunes membres du PS, et, même si je ne partage pas leurs idées sur tous les points, au moins je sais qu'ils incarnent l'espoir de beaucoup de monde: l'abandon d'un socialo-clientélisme victimisant les "plus faibles", dépassé par la réalité de l'époque dans laquelle nous vivons. Les libéraux doctrinaires sont d'ailleurs, je le reconnais, tout aussi dépassés (cfr. crise financière, par exemple).

Je pense, pour ma part, que le gouvernement devrait relever plus du "management" que de l'idéologie. Les citoyens paient pour obtenir un service public (police, poubelles, etc...). Il est du devoir des dirigeants de faire un maximum avec un minimum.

Ce n'est, à mon avis, pas le cas actuellement.

Par ailleurs, n'est-ce pas mon droit le plus élémentaire de réprouver la politique menée par le PS en francophonie?

N'êtes-vous pas pour un redressement de cette même francophonie?

Que proposez-vous, vous qui trouviez la campagne de Janssens "magnifique", pour contrer la NVA? Mois je propose simplement de leur couper l'herbe sous le pied.

Pour répondre à Thomas: vergis u niet, ik draag NVA of BDW absoluut niet in mijn hart. Deze man - en bij uitbreiding zijn aanhangers - stellen wat mij betreft de ergste vorm van politieke nonsens voor.

Ik ga hier niet over uitwijden, maar, ik beschouw De Wever - momenteel - als een objectieve bondgenoot (een noodzakelijk kwaad) om de zaken in België, na jaren voortboeren op schulden, een beetje op orde te stellen.

Voor de rest is wat mij betreft NVA = VB. Namelijk dezelfde haatzaaierij, maar dan een beetje chiquer ingepakt.

jstr

Écrit par : jester | lundi, 15 octobre 2012

"Marcel, Comme d'hab, vous répondez à côté du sujet..."
Bon, je vais faire un effort.

"Je vous demande ce que vous pensez de la succession de "stars" politiques en Flandre, et vous me reprochez de vouloir "éliminer" le PS." Ce que je pense de la succession de stars politiques en Flandre, c'est d'abord qu'il ne faut pas assimiler le starship de De Wever aux autres, parce qu'il ne fait pas appel aux mêmes stimuli mentaux, mais à des mythes et à un surpatriotisme flamand (même pas nécessairement flamingant chez beaucoup d'électeurs). Sinon, sur le fait qu'il y a des stars politiques d'un moment en Flandre, je crois que vous en trouverez partout sur cette planète. Peut-être plus en Flandre ? Alors, j'irais voir le lobby des éditorialistes flamands. Ils doivent bien y être pour quelque chose…

"Le renouveau doit se faire de manière urgente."
N'y comptez pas. Entre ce qui devrait se faire et les réelles possibilités, il y a un gouffre énorme. Après tout, l'électeur wallon vient encore de conforter le PS dans ses positions.

"Personnellement, je connais pas mal de jeunes membres du PS, et, même si je ne partage pas leurs idées sur tous les points, au moins je sais qu'ils incarnent l'espoir de beaucoup de monde: l'abandon d'un socialo-clientélisme victimisant les "plus faibles", dépassé par la réalité de l'époque dans laquelle nous vivons. Les libéraux doctrinaires sont d'ailleurs, je le reconnais, tout aussi dépassés (cfr. crise financière, par exemple)."
Je suis entièrement d'accord avec vous, mais il faut des années pour réformer de tels systèmes, c'est tout ce que je dis. Donc, ce n'est pas là-dessus que nous pouvons compter. Il n'y a qu'à écouter Thierry Giet pour comprendre…

'Je pense, pour ma part, que le gouvernement devrait relever plus du "management" que de l'idéologie."
Je ne suis pas d'accord sur le choix du mot "management", mais vous l'avez mis entre guillemets. Et il faut se méfier de ce que peut contenir le mot "idéologie". Mais si vous voulez par exemple dire "il faut imposer une activité régulière aux chômeurs pour que le chômage ne soit pas un prétexte pour ne rien foutre" et ajouter "il n'y a aucune raison valable pour un socialiste comme un libéral de ne pas penser comme ça", je vous donne raison.

"Les citoyens paient pour obtenir un service public (police, poubelles, etc...). Il est du devoir des dirigeants de faire un maximum avec un minimum. Ce n'est, à mon avis, pas le cas actuellement."
Ça, je n'en jurerais pas. D'autant que plus on emploie un minimum de gens, plus les chiffres du chômage augmentent. Mais si vous voulez dire qu'il faut rendre au service public le sens du devoir et virer les incompétents et les feignants, je suis 100% d'accord avec vous.

"Par ailleurs, n'est-ce pas mon droit le plus élémentaire de réprouver la politique menée par le PS en francophonie? N'êtes-vous pas pour un redressement de cette même francophonie?"
Je n'utiliserais pas le mot "francophonie", mais bon…

"Que proposez-vous, vous qui trouviez la campagne de Janssens "magnifique", pour contrer la NVA? Mois je propose simplement de leur couper l'herbe sous le pied."
L'idée paraît bonne, à ceci près que je la crois totalement irréaliste. Quel que soit le palmarès de la Wallonie demain, et même s'il n'y avait PAS UN EURO de transfert entre la Flandre et la Wallonie (ce qui découle déjà par exemple de l'étude de Rudy Aernoudt : les transferts sont entre Bruxelles et la Wallonie), le message de BDW resterait le même, et serait toujours aussi efficace. Vous croyez qu'il parle de faits, alors qu'il trimballe des chimères. Dites-moi, si la Wallonie était de langue néerlandaise, pensez-vous qu'il aurait pu la prendre pour bouc-émissaire ? Non. Si le Limbourg parlait français, De Wever demanderait la séparation du Limbourg, et croyez-moi, il trouverait tous les chiffres qui peuvent lui servir pour obtenir un ralliement de la population.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 15 octobre 2012

""Les citoyens paient pour obtenir un service public (police, poubelles, etc...). Il est du devoir des dirigeants de faire un maximum avec un minimum. Ce n'est, à mon avis, pas le cas actuellement."
Ça, je n'en jurerais pas. D'autant que plus on emploie un minimum de gens, plus les chiffres du chômage augmentent. Mais si vous voulez dire qu'il faut rendre au service public le sens du devoir et virer les incompétents et les feignants, je suis 100% d'accord avec vous."

Le taux d'emploi augmente avec la productivité (les gens qui créent plus de valeur ajoutée, ont de plus gros revenus, sont près à sous-traiter de nombreuses tâches ce qui leur permet de se concentrer sur leur core business). Ce sont les gains de productivité qui ont permis les révolutions industrielles et les périodes de plein emploi.

Un fonctionnaire coûte beaucoup plus cher à la collectivité qu'un chômeur. Sa feuille de salaire est directement imputée sur celle des travailleurs du privé (étant donné la nature de la fiscalité et de l'endettement de l'État socialiste, qui pèse toujours plus sur les travailleurs les plus pauvres, à part dans la vie rêvée des anges socialistes).

Non, le travail ne se partage pas : il se multiplie.

L'emploi ne se décrète pas.

Mais vous allez me dire : encore un libéral qui vit dans le mythe du plein emploi.

Je vous accorde que la création de valeur ajoutée en Europe se fait désormais sans création d'emploi. Mais est-ce la faute aux gains de productivité, ou est-ce la contrainte incroyable que fait peser le poids des dépenses et des prélèvement publics sur la productivité qui empêche toute création d'emploi ?

Il faudrait des limites à la capacité de l'État d'endetter le contribuable sur des générations pour des sommes (on se moque des japonais qui s'endettent sur trois générations pour devenir propriétaires d'un 75 m2 ; on est peut-être pas beaucoup plus malin).

Vous vous plaigniez du ramassage des poubelles à Bruxelles (qui est le fait des ouvriers communaux, si je vous ai bien compris).

Les seules pompes funèbres wallonne en déficit, qui se mettaient en grève et qui n'étaient pas capables de fournir à l'heure (fatidique) étaient celles de Liège : un monopole de la Ville.

Écrit par : Pfff | lundi, 15 octobre 2012

@pff : chiffres FMI : un euro d'économie dans les pays périphériques coûte entre 0,9 et 1,7 euros en termes de PIB. Eh oui. Les grands travaux, ça rapporte beaucoup. Vous oubliez semble-t-il que l'État est le premier employeur, et produit réellement du PIB. Ainsi, quand vous payez des impôts, on pourrait dire que vous achetez un certain nombre de services (écoles, routes, etc.) fournis par l'État. Celui-ci achète à son tour aux entreprises. La question n'est pas de réduire tout ce que l'État fournit, mais bien de rendre ces investissements et dépenses les plus efficaces possibles…

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 15 octobre 2012

Le fameux multiplicateur keynésien, qui tient, selon les libéraux, de la pensée magique. L'économie n'est pas mécanique, mais organique. Et le FMI, on se demande franchement à quoi il sert.

Écrit par : Pfff | lundi, 15 octobre 2012

Bien entendu, les libéraux ne sont pas anti état, mais pour un état qui fournit des services : justice, infrastructure, gardien de l'ordre public (la théorie du monopole de la force par l'état est d'origine libérale). Il veulent aussi un état limité, des lois stables, compréhensible par tous, des principes constitutionnels gardés par des majorités qualifiées et des citoyens indépendants. Plus que tout, ils sont les ennemis des régimes particuliers, du clientélisme, des politiques corporatistes et catégorielles.

L'enseignement est mieux assuré par la liberté d'enseignement, qui touche la liberté d'opinion.

Le libéralisme a le soucis de la plus grande égalité entre les citoyens, et de la redistribution des revenus, sans lequel il n'y a pas de paix sociale.

Le problème de la couverture médicale est très particulier. Il touche à l'irrationnel et à la peur de la mort et de la souffrance. Je suis personnellement convaincu, quoique cela ne soit pas orthodoxe, que l'égalité absolue vis-à-vis de l'accès au soin de santé est une condition de la paix sociale.

Écrit par : Pfff | lundi, 15 octobre 2012

@Pfff : en fait, c'est Obama que vous voyez comme "libéral"…

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 15 octobre 2012

Merci, Pff, on ne lit cela que trop peu souvent.

Marcel, maintenant j'attends que vous me parliez de l'origine libérale des bulles... Alors qu'elles ne sont permises que par des collusions public-privé... La bulle espagnole en est un grand exemple...

Je propose qu'on casse toutes nos vitres et nos rues pour faire fonctionner les secteurs des vitriers et de la construction. L'ami Bastiat comprendra.

Écrit par : QuentinF | lundi, 15 octobre 2012

Pour moi, Obama est un libéral, dans les deux sens du terme.

Écrit par : Pfff | mardi, 16 octobre 2012

Marcel,

Je ne crains pas tant la toute puissance du possible futur grand mamamouchi d'Anvers que l'incurie et la poletronnerie de la bande à di Rupo, dite "bande des 4".

Quand bien même BdW aurait la majorité absolue en Flandre, pour autant que les francophones font front, il ne fera pas ce qu'il veut; à moins de vouloir d'une fin de la Belgique à la yougoslave, ce dont je doute.

Le maillon faible, sont ceux qui côté francophone ne cessent de s'allonger devant les ukases flamandes en voulant à tout prix assurer la "survie de la Belgique" ou plus prosaïquement préserver leurs prébendes...

Écrit par : Soltan Griss | vendredi, 12 octobre 2012

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Cher Marcel:
1 - Avec un OpenVLD fort affaibli après ce dimanche, pas question de survie budgetaire du gouvernement federal DiRupo I (il suffit de rappeler ce que c'est passé au printemps de 2010 avec DeCroo Junior & VanQuick...);
2 - Avec un CDV fort affaibli lui aussi, pas question de pacification communautaire suite à la 1ère partie de la 6ème reforme de l'État (on commencera a exiger la partition chez la Belgique du Nord contre la Belgique du Sud, sur fond de crise de l'euro...);
3 - Avec un PS renforcé après ce dimanche et conforté dans son rôle de parti incontournable, tout le monde (de gauche ou de droite) chez la Belgique du Nord voudra le "federalisme-des-cons";
4 - Seul espoir d'une Belgique encore unie: les bières, les frites, les gauffres et les chocolats (l'Atomium et Manneken Pis auront une gestion commune franco-flamande...).

Écrit par : Fernando Ferreira | vendredi, 12 octobre 2012

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Et voila ! Je ne m'étais pas trompé, lisez :
http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/article/766336/le-cdv-appelle-les-flamands-a-voter-local.html

Et de plus Annémie Turtelboom qui annonce que la justice ne s'en prendra pas aux abstentionnistes des communales (en dépit de la loi). Comment ne pas dire plus clairement aux électeurs N-VA : restez chez vous puisque la victoire vous est acquise ?

Écrit par : Bernard (Rouen) | vendredi, 12 octobre 2012

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A Rhode, où il y a plus de candidats N-VA sur la liste « Respect »(tirée par une CD&V, Geertrui Windels-Van Rompuy, NDLR) qu’il n’y a de candidats CD&V... cqfd
Il est beau le RESPECT chez les Van Rompuy !

A Hal, commune sans facilités, on a vu apparaître une liste francophone (UF)...

Outre l’augmentation du nombre de francophones dans la commune – la liste servira de recensement grandeur nature ! – , cela indique clairement un malaise. Certains citoyens y ont estimé nécessaire de faire entendre cette voix très spécifique, en dépit du caractère très minoritaire des francophones. En réaction à un vécu de la gestion et de l’attitude communales...cqfd

A Leeuw-Saint-Pierre, la liste « Présence Francophone - PF » entend profiter de la désunion CD&V/N-VA pour devenir le premier groupe au conseil... cqfd

DE Pierre Vercauteren dans le Soir

Écrit par : Philippe | samedi, 13 octobre 2012

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A Hal, il paraît qu'une coalition est en train de se former pour mettre la NVA majoritaire dehors.

Écrit par : QuentinF | lundi, 15 octobre 2012

Les électeurs de Bart De Wever sont-ils conscients de voter pour un parti « séparatiste » ou se focalisent-ils sur le programme socio-économique de la N-VA ?

Oui, je le crois ! La plupart des électeurs en Flandre savent TRES BIEN ce qui peut se passer dans 2 ans. Ceux qui votent pour la N-VA sont tout à fait conscients de cela et ils espèrent parvenir « enfin » à une République flamande. C’est le premier point du programme de ce parti....
L’éditorialiste du Laatste Nieuws Luc Van der Kelen dans la DH
Source: dhnet.be/infos/belgique/article/411191/les-electeurs-de-la-n-va-veulent-vraiment-une-republique-flamande.html

Écrit par : Philippe | samedi, 13 octobre 2012

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@Philippe

oui pour une fois je suis d'accord avec Luc vander kelen mais vous allez contre ce que dit Mr Sel, pour lui les flamands ne sont pas capables de lire les statuts de la N-VA et ecouter les discours de BDW. je me demande bien pourquoi il voteraient pour la N-VA etant donne que pour le reste du programme du parti c'est du vent.

Écrit par : Bruxellois | dimanche, 14 octobre 2012

Marcel, en un seul mot : triste.
Une des attributions de votre "quatrième pouvoir", c'est précisément de voir venir les difficultés que vos politiques doivent prévenir. Et à cet égard-là, vous vous faites du mal. A vous, comme à tous les belges qui vous croient.
Même dans le cas (incroyablement improbable faut-il une fois encore le rappeler, las, très las) où bartounet ne gagnerait pas Anvers et se voyait disparaître comme par miracle (et sans aucune cause politique identifiée !) de la scène publique, un autre avatar de l'indépendance flamande finirait inévitablement par prendre sa place.
Vous savez comme moi que la Belgique n'est pas condamnée par accident, elle est condamnée par vacuité. Quand vous cherchez (la majorité du temps, je le reconnais) à combler son vide en parlant valeur, vous vous donnez un peu d'air frais. Mais quand vous brassez le même air putride et factice du belgicanisme à la papa, vous précipitez plus vite encore le mal qui va vous être infligé.
Une des choses les plus difficiles de l'existence est d'intégrer une réalité qui vous déplait ou vous effraie. C'est très justement le rôle que vous êtes sensé joué dans cette pièce. Rappelez-vous en demain soir.

Écrit par : Blackstaff | samedi, 13 octobre 2012

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Il était temps.
La participation de De Wever à l'élection commulale de demain est important car:
- Soit il perd, et, comme vous l'exprimez fort bien, il perd également son aura de Sol Invictus;
- Soit il gagne, et rien ne lui sera pardonné dans son travail d'(enfin) élu à un poste à responsabilité (et Gérer Anvers en est un beau). Il sera scruté comme il aime si peu l'être.
Dans les deux cas, il perd sa virginité dans une confrontation avec le monde réel, bien plus complexe qu'une Flandre fantasmée, et risque, en deux ans, de subir le sort que Sarkozy a subi en cinq, à savoir un crash de Matamore sur la planète Réalité.
En gros, s'il est quelqu'un de capable et qu'il gagne, c'est le moment de le prouver, et s'il ne l'est pas... Ben ça se saura assez tôt pour 2014

Écrit par : Pierre | samedi, 13 octobre 2012

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Alors Marcel, so long pour votre espoir de défait de BdW, hein.

Franchement, comment avez-vous pu croire un instant qu'il se casserait les dents sur la conquête d'Anvers... Ceci dit, il n'a pas de majorité absolue et avant de vouloir venir jouer les challengers en 2014 et de déjà s'y croire avec son "appel" aux francophones pour la mise en place d'un confédéralisme, il devra montrer qu'il est capable de prendre ses responsabilités et de former une majorité pour gérer (correctement) Anvers.

De deux choses l'une: ou il prouve qu'il en est capable et rien ne l'arrêtera en Région flamande en 2014, ou il s'y casse les dents et on aura compris que la N-VA, finalement c'est beaucoup d'ércutation, de vent et somme toute peu d'actes... un peu comme le Blok / Belang qu'il vient de saigner à blanc.

Quant aux francophones, ils ont raison de rappeller au Mamamouchi d'Anvers qu'il se trompe de niveau de pouvoir avec son appel et que s'il voulait prouver quelque chose, il fallait le faire en 2010 alors qu'il aurait eu l'occasion de devenir le premier ministre d'une Belgique qui change.

Mais on sait bien que ce n'est pas ce qu'il voulait.
On verra donc en 2014 s'il en sera plus capable qu'en 2010. Car s'il réussit son pari à Anvers et que cette dernière lui donne (rêvons un peu à sa place) la majorité absolue (ou pas loin) en Flandre, il lui faudra encore composer avec les francophones...

Par contre ces derniers feraient tout aussi bien de ne pas pavoiser. Le PS et ses sous-fifres du CDH et d'Ecolo n'ont rien prouvé en Wallonie et à Bruxelles à part qu'ils excellaient dans les petits jeux de politique politicienne. Ne parlons pas de ces traîtres du MR, qui comme au PS, vendraient leur mère pour conserver leurs petites baronnies du BW et çà et là dans le reste de la Wallonie.

L'enseignement en communauté française, pardon en fédération wallonie-bruxelles, est une catastrophe. Un puits sans fond, une machine à fabriquer des chômeurs sous qualifiés. L'existence de réseaux multiples et du système "rénové" est aussi anachronique qu'impayable.

Au lieu de mettre un frein à la désindustrialisation et de remettre en place une véritable stratégie à long terme pour remettre sur les rails un enseignement professionnel à même de former les techniciens, électriciens, plombiers, maçons, etc. dont l'économie manque cruellement, ils continue à saupoudrer les maigres moyens à leur disposition dans cette vaste blague de plan marshall 2.vert.

Quant à l'agriculture, elle est à la merci du secteur de la grande distribution et s'avèrerait incapable de nourrir durablement nos régions. Il est grand temps aussi de faire d'elle un secteur à nouveau rentable en favorisant les filières courtes de productions locales vendues directement aux consommateurs et d'en faire un secteur à la fois productif, local et durable à l'image des fameux teikei japonais ou amap françaises.

Leur capacité à démonter d'ici 2014 qu'ils sont capables de remettre Bruxelles et la Wallonie sur les rails sera notre seule force face à une Flandre qui rêve d'un confédéralisme où en réalité la Belgique ne serait qu'une coquille vide dont la Flandre détiendra tous les leviers et où Bruxelles sera annexée à la Flandre et la Wallonie un bantoustan francophone sous tutelle.

Le confédéralisme à la flamande, c'est une politique extérieure et commerciale 100% flamande, une "armée du Benelux" où les francophones fournissent la piétaille et la Flandre et les Pays Bas les officiers.

C'est aussi une Belgique où chaque région fait avec ses moyens propres et où une "solidarité" n'est maintenue que pour maintenir la Wallonie et ses baronnies socialistes sous perfusion et où le systèmes clientéliste du PS est mis au service de la soumission à la Flandre toute puissante. C'est un semblant de solidarité maintenu sous la menace constante de "fermer les robinets" (qui de toute façon ne couleront plus qu'au goutte à goutte) pour imposer la docilité aux francophones.

C'est aussi une Bruxelles où le français aura de moins en moins droit de cité, comme c'est actuellement le cas en Flandre et où les "allochtones" seront priés de marcher droit ou de risquer de se faire pousser dans des charters à destination du Maghreb.

Franchement Marcel, si une pareille Belgique devait voir le jour [SUITE CENSUREE EXCEPTIONNELLEMENT DANS LE TEXTE. SOLTAN, J'AI BEAUCOUP DE RESPECT POUR VOUS ET C'EST LA SEULE RAISON POUR LAQUELLE JE N'AI PAS CENSURE TOUTE L'INTERVENTION — JE N'AI PLUS LE TEMPS DE LE FAIRE DANS LE COMMENTAIRE — MAIS MERCI DE NE PAS RECOMMENCER. IL Y A DES ALLUSIONS QUE JE NE PEUX PAS TOLÉRER SUR CE BLOG PARCE QU'ELLES POURRAIENT UN JOUR S'AVERER AUTOREALISATRICES, ET QU'IL EST HORS DE QUESTION QUE JE LES ASSUME ALORS POUR VOUS. MERCI]

Écrit par : Soltan Griss | lundi, 15 octobre 2012

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@ Soltan

voudirez-vous, SVP, publier la partie censurée de votre commentaire sur votre blog http://autantenemportelevent.blogs.lalibre.be/ ?

Marcel fait ce qu'il veut et censure comme il pense devoir le faire, mais vos interventions sur son blog m'ont, jusqu'à présent, toujours semblé dignes et correctes. Je suis curieux de savoir quelles horreurs vous avez pu commettre pour vous attirer les foudres de la censure.

Bon, sur ce, moi je fais mes valises pour l'Australie...

Écrit par : Paul | lundi, 15 octobre 2012

"L'existence de réseaux multiples (...) est aussi anachronique qu'impayable."

Au secours, j'entend cela partout.

La concurrence entre l'État et le privé a démontré qu'ici, comme partout, le privé rendait de meilleurs services, moins cher.

Cela n'a pas empêché l'État d'augmenter sa main-mise sur les deux réseaux d'enseignement avec, chaque fois, des conséquences dramatiques en terme de qualité d'enseignement et de liberté d'enseignement.

Rappelons les mesures

- cours de morale infligé au prof du libre (mais Marcel préfèrerait peut-être que les jèzes fassent leur auto-critique dans la rue, avec un chapeau conique couvert d'injure sur la tête - je déconne)
- prosélytisme idéologique, politique et homosexuel ( vive Attaturk)
- soumission totale à l'inspection régressive, humiliante et infantilisante
- soumission totale au programme (débile, mais c'est le programme)
- décret inscription
- élimination totale des connaissances, au profit du savoir-faire
- et pour parachever l'oeuvre de destruction en cours, sainte alliance MR-PS pour soumettre l'enseignement à des impératifs utilitaires (Le peuple n'a pas besoin de délibérer de ce qui est juste : nous déciderons pour lui. L'homme du peuple n'a pas besoin de plus de 200 mots de vocabulaire, spécialisés dans sa branche d'activité : il est bon que sa langue se colle à son palais lorsque les mandataires du Ciel progressiste se présentent devant lui. Le peuple n'a pas à connaître le Beau, cela le ferait souffrir inutilement. Le peuple n'a pas à connaître son histoire, sauf ce qu'il doit en expier. Il en concevrait une fierté inutile qui réduirait à sa souplesse et sa mobilité, conditions de sa survie. Que le peuple se concentre sur ses tâches.)

Bref, l'enseignement en francophonie est l'objet d'une véritable persécution d'État, menée par les bêtes à Bourdieu, ces dévôts de l'ignorance égalitaire.

Écrit par : Pfff | lundi, 15 octobre 2012

Marcel,

Merci de ne pas avoir censuré l'entièreté de mon propos.

Quant à la partie censurée, je vous donne raison, vous n'aviez pas à l'assumer et je m'efforcerai de ne pas vous mettre encore à l'avenir en position d'avoir à censurer des propos que vous n'avez pas à endosser. Par égard pour la marque de respect que vous me témoignez, je vous dois bien cela.

Vous laissez heureusement suffisamment d'indications sur mon propos pour que l'on puisse déduire où je voulais en venir. Et il est grand temps que d'aucuns(*) au nord du mur de chicons comprennent vers quoi les délires de la N-VA risquent de nous entraîner tous.
(*) pas à la N-VA ou plus à droite, car ceux-là ne comprendront jamais.

Il en est, en effet, de plus en plus nombreux, et j'en fait partie, que le cirque belge n'amuse plus du tout et qui n'ont pas du tout l'intention d'assister passivement à la réalisation d'une Belgique confédérale à la "sauce N-VA", et encore moins de laisser les capitulards qui nous gouvernent se rendre complice de cette forfaiture (et là je ne vise personne en Flandre, mais je balaie devant la porte francophone).

Au passage je vous adresse mes excuses pour le caractère outrancier du propos que vous avez eu à censurer, mais il vous faut comprendre qu'elle n'est que le fruit d'une colère sourde que j'ai de plus en plus de mal à (avoir envie de) contenir.

Bien respectueusement,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | lundi, 15 octobre 2012

Ben, c'est pas facile, Soltan, de censurer sans expliquer :-)

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 15 octobre 2012

Excusez-moi Soltan mais votre diatribe contre l'enseignement, cela sonne à mes oreilles d'habitué du système comme une plainte du café du commerce. Cela sonne vraiment creux, comme une opinion répétée maintes fois: je trouve qu'il y a un manque réel d'analyse. A vous lire, vous aimez les philosophes grecs, tant mieux. Comme vous le savez, la philosophie est le contre-pied de la simple opinion... Mais je ne vous jette pas la pierre, je ne suis pas meilleur que vous naturellement. Moi-même je tombe involontairement souvent dans de l'opinion... Vous comprenez, quand on travaille dans un secteur, on ne peut pas s'empêcher de réagir: déformation professionnelle en somme. Cependant, que les choses soient claires: je ne cherche pas à défendre l'enseignement belge en général. Ne le prenez donc pas mal Soltan...

Écrit par : Yoël | lundi, 15 octobre 2012

Bonjour,
J'ai lu votre blog. Impossible de laisser un commentaire à moins qu'il n'y soit quand même.

Écrit par : molinia | dimanche, 21 octobre 2012

@Molinia : les commentaires sont modérés. Ils ne paraissent qu'après que le les ei lus, ceci pour éviter le mode bac à sable et les insultes inutiles, les amalgames et les pubs…

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 21 octobre 2012

"Au secours, j'entend cela partout.

La concurrence entre l'État et le privé a démontré qu'ici, comme partout, le privé rendait de meilleurs services, moins cher. "

Conneries!
Le privé, c'est impayable et du coup réservé aux élites (financièrement parlant), l'exemple anglo-saxon en est l'archétype. Par contre il est vrai qu'il est incomparablement plus efficace que notre enseignement pour produire des élites (savants, prix nobel de chimie, physique, biologie, astro-physique, etc.)
Quant au "libre", chez nous il ne cesse de pleurer parce qu'il serait sous-financé par rapport à l'officiel, pauv' calimero.

Pour le reste, quand on subventionne l'enseignement, il est normal d'attendre un retour sur investissement, or en Belgique francophone, il serait plus juste de parler de tonneau des Danaïdes.

Je vous suis sur le décret d'inscription et les programmes: l'enseignement doit recevoir des moyens ET des objectifs à atteindre. Pour le reste, autonomie complète, MAIS sanctions si les objectifs ne sont pas atteinds!

Quant à Bourdieu, laissez le où il est, les sectaires dogmatiques du PS, CDH et Ecolo n'ont rien en commun avec lui. Pour l'avoir étudié en long en large et en travers lors de mes études (eh ouais, j'ai étudié les sciences humaines), je trouve qu'il voit juste dans le comportement des élites entre elles et vis à vis du reste de la société. Et au PS, comme au MR et ailleurs en francophonie belge on est bien placé pour le savoir...

Quant aux élites d'ancien régime auxquelles vous semblez souhaiter voir réservée la primeur d'un enseignement privé, élitaire et élitiste, je ne les considère pas autrement que comme une racaille consanguine qui voyait là le moyen idéal de maintenir dans l'ignorance et l'asservissement les masses sur lesquelles elles prétendaient régner d'un droit divin.

Et quand bien même ces élites n'existent plus sous cette forme de nos jours, les comportements des magnats de la finance gravitant dans les hautes sphères de Goldman Sachs et consoeurs tendent à reproduire à leur façon ce genre de modèle de gouvernement. Et là je dis non merci.

Ma conception de l'enseignement se place plutôt dans la lignée de celle de philosophes grecs comme Platon, Aristote ou Socrate, pour qui l'homme n'a jamais fini de s'éduquer et que seule l'éducation permet à l'homme de se libérer la barbarie au quotidien et de s'élever vers quelque chose de mieux. Dès lors que le savoir, c'est le pouvoir, l'on comprend aisément que certains ne soient pas à l'aise à l'idée qu'un mécanisme éducationel concourre à la généralisation et à une répartition uniforme du savoir.

Dès lors, je suis favorable à ce qu'il y ait plus d'équité ( égalité) et je considère que tous devraient avoir accès à cette chance d'élévation par l'éducation et l'érudition, même si je suis conscient que tous n'y parviendront pas.

Quant à la beauté... vous savez, les goûts et les couleurs...

Et l'histoire... celui qui ne la connaît pas est condamné à la revivre... En gros, si l'on ne retient rien des expériences passées, on est condamné à refaire les mêmes conneries... bref, une resucée de l'histoire de l'âne et de la pierre...

Écrit par : Soltan Griss | lundi, 15 octobre 2012

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"Quant au "libre", chez nous il ne cesse de pleurer parce qu'il serait sous-financé par rapport à l'officiel, pauv' calimero."

Quand je disais privé, je pensais au libre. Et dans votre phrase, il n'y a que le conditionnel qui sois erroné.

Je serais l'État et je voudrais supprimer le contre-exemple gênant de mon incurie, je ne procéderais pas autrement.

En criant, bien sûr, que je suis pour l'égalité des enfants et une réforme radicale qui rendra tout le monde heureux.

Écrit par : Pfff | mardi, 16 octobre 2012

Non, décidément non ce petit gamin de merde (!) ne doit pas faire peur. Il suffit de regarder cette vidéo pour découvrir ses véritables problèmes de comportement, qui reflètent toute son éducation ou plutôt en révèlent toutes ses lacunes. Quand il cite le mot "historique", il n'est pas loin d'une érection.... Et son énervement est aussi mal contrôlé que chez un "enfant roi"....


Délicieux moment de détente...
dhnet.be/infos/belgique/article/411445/de-wever-zet-die-plaat-af-idioot.html#embed_pos1

Écrit par : Philippe | lundi, 15 octobre 2012

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cher Philippe

imaginer toutes les saloperies chimiques que ce type a dû avaler pour maigrir et incarner le triomphe de la volonté de dégraisser la belgique de ses FR...
(lance amstrong, quel petit zizi! attendez bdw nous faire vivre à la tv sa volonté de vivre malgré son cancer des testicules...)
vous êtes vraiment pas sympa avec le faux-maigre, quand on prends un cok d'amphets à la place des gaufres, c'est pas toujours facile de rester cool ;^[

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 16 octobre 2012

@Philippe (suite)

dans vrt videozone vous pouvez même suivre le malade en temps réel:

http://www.deredactie.be/cm/vrtnieuws/mediatheek

chapître:
"Bart De Wever excuseert zich bij de geluidsman"

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 16 octobre 2012

Il a avalé un lion, le pauvre petit - "Malheur à l'enfant de 10.000 ans"

Quelque chose d'une vieille dame pas très respectable, le visage fripé, les yeux globuleux, la moue et soudain, le rictus tétanique, le regard à la fois vague et menaçant.

Il faut comprendre Bart, il a perdu 60 kilos en quelque mois. Il s'est soumis à un régime intensif, il consomme ses propres graisses, il s'autophage de la barbaque à Bart, il suce sa viande de Lion flamand.

Il y a de quoi être de mauvaise humeur.

Écrit par : Pfff | mardi, 16 octobre 2012

Bart est un malade ! Un malade qui contrôle sa com à outrance et qui est dans une bulle mégalomaniaque...

Écrit par : Philippe | mardi, 16 octobre 2012

@Paul

"voudirez-vous, SVP, publier la partie censurée de votre commentaire sur votre blog http://autantenemportelevent.blogs.lalibre.be/ ?"

Je publierai ce soir si tout va bien...

Écrit par : Soltan Griss | mardi, 16 octobre 2012

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@Paul (et ceux que cela intéresse):

Mon post non censuré: http://autantenemportelevent.blogs.lalibre.be/archive/2012/10/16/le-jour-j-de-l-annee-a-avec-a-comme-anvers.html

Écrit par : Soltan Griss | mardi, 16 octobre 2012

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