vendredi, 12 octobre 2012

Nobel oblige.

Une fois sur trois environ, les jurés du prix Nobel de la Paix tombent dans l’excès d’aquavit au moment du vote. Cette année ne fait pas exception à la règle. Ils ont donc choisi « l’Union européenne », choix motivé par sa contribution « pendant plus de six décennies à promouvoir la paix et la réconciliation, la démocratie et les droits de l'homme en Europe ». Dont acte. Et un très mauvais choix. Et là, j’entends déjà certains crier « mauvais européen ». Euh, ben non, justement. C’est le contraire. S’il y a une Europe dont je rêve, c’est bien l’Europe de la paix militaire comme civile. Mais ce n’est pas celle-là qui a été encensée.


Il ne faut toutefois pas trop en demander aux jurés du Nobel. Ce n’est pas parce que le prix est prestigieux qu’ils oublient systématiquement d’être un peu idiots. Le prix décerné en 2001 aux Nations unies (le huitième !) montrait un cruel manque d’imagination. Celui dont Al Gore bénéficia en 2007 pour tout ce qu’il a fait pour le climat, lui qui arrivait de temps en temps à ses conférences en hélicoptère, était comique (cette année-là, le prix fut aussi attribué au GIEC, ce qui fut un pas utile pour la paix… mais climatique, dans le monde). Le pompon récent fut d’attribuer le prix à Obama en 2009, président à peine intronisé d’un pays en guerre sur plusieurs fronts. En 2010 et en 2011, le Nobel eut toutefois la bonne idée de renouer avec une vieille habitude de meilleur aloi : soutenir des opposants pacifistes dans des pays où ils sont enfermés. Liu Xiaobo en Chine, les militantes féministes libériennes et yéménite. Une vieille bonne habitude qui les avait amenés à saluer Aung San Suu Kyi en 1991, Desmond Tutu en 1984, Lech Walesa en 83, Sakharov en 1975, Martin Luther King en 64, jusqu’à l’opposant antinazi Carl von Ossietzky, en 1935, qui mourra trois ans plus tard sous le joug hitlérien. 

 

Il y eut aussi les hommages rendus à ceux qui bravèrent le courant revanchard de leur communauté pour aller courageusement à la paix, comme Yasser Arafat et Yitzhak Rabbin, ce dernier le payant de sa vie. Ou comme Nelson Mandela et Frederik De Klerk, qui ensemble abolirent l’apartheid. Ou encore John Hume et David Trimble, qui firent la paix en Irlande du Nord. Des couples exemplaires, des dépassements humains si fragiles qu’ils ne furent pas toujours décisifs. Ça n’a pas empêché le Nobel d’être le plus souvent très institutionnel. Kissinger, par exemple, a-t-il vraiment mérité d’y figurer, lui qui aurait été l’un des artisans de la dictature chilienne ? Ou les Nations unies en tant que telles, dont le Conseil des Droits de l’Homme comprend des membres aussi sulfureux que la Libye (de Khadafi), le Koweït, l’Arabie Saoudite, la Russie, ou Cuba ?

 

Et aujourd’hui, probablement par manque d’imagination, nos satanés jurés ont trouvé qu’il fallait saluer les 60 ans de paix en Europe, attribués à l’Union européenne. Ah. Il faut quand même rappeler que jusqu’en 1989, l’Europe occidentale était en pleine guerre froide contre le « Bloc de l’Est ». Qu’en 1992 et 1995, l’Union a mis un temps fou à se réveiller et à enfin décider d’intervenir en ex-Yougoslavie — sous le couvert de l’ONU. L’attitude scandaleuse de mollesse de ces Nations-Unies, mais aussi de contingents européens a toutefois permis le massacre de Srebrenica. Elle n’a pas empêché les massacres ethniques divers en Bosnie (où l’on cherchera en vain un belligérant totalement innocent). Ni les deux assauts sur Vukovar. Une fois pour garder la ville en Yougoslavie, une fois pour la reprendre en faveur de la Croatie. L’Europe n’a pas pu freiner l’idiotie nationaliste grecque qui consistait à interdire à la Macédoine de s’appeler « Macédoine ». Et elle n’a pas pu empêcher plusieurs de ses membres, dont le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie et la Pologne, de s’engager dans l’infâme guerre d’Irak. Ni certains de ses membres de servir de base pour les enlèvements et transferts de prisonniers politiques (quelquefois chopés par erreur) pour la CIA. Plus récemment, de nombreux pays d’Europe ont participé à la guerre en Libye, qui n’était pas tant une guerre de libération qu’un acte de soutien à une faction liberticide contre une autre — du moins, c’est comme ça qu’on peut l’interpréter aujourd’hui, sous réserve de développements plus heureux. 

 

Le moment ne pouvait être plus malvenu de saluer la paix dans une Europe qui a vu fleurir récemment des mouvements extrémistes et nationalistes, du Jobbik à Aube Dorée. À un moment où la solidarité fait défaut au point que la Troïka, machin informe qui aurait inspiré à De Gaulle des qualificatifs haddockiens, ne parvient pas à limiter la casse en Grèce et en Espagne, et au contraire plonge ses deux membres dans un tourbillon infernal qui semble ne pouvoir amener que des dénouements affreux. En Grèce, le fascisme en voie de renaissance ; en Espagne, la sécession catalane qui ne se fera pas sans douleur. En saluant l’Union européenne à un moment où elle perd ses valeurs, en honorant indistinctement le bon grain et l’ivraie, le Nobel a choisi la facilité, a oublié de chercher plus loin. Pourtant, il y en avait, des candidats potentiels.

 

Il y avait ces Égyptiens musulmans en colère contre leurs extrémistes, qui ont fait corps devant des églises coptes pour les protéger d’attentats éventuels. Il y avait ces démocrates tunisiens qui ont, pacifiquement, œuvré pour renverser Ben Ali, et les Égyptiens, débordés depuis par les Frères musulmans et autres liberticides. Il y avait ces soldats israéliens qui se sont levés contre le traitement réservé par un certain nombre de leurs collègues à des enfants palestiniens. Il y avait des ONG en pagaille qui tentent, qui de limiter les effets d’une guerre meurtrière en RDC, qui de contrer les talibans en Afghanistan, qui de soutenir les Amérindiens dans plusieurs pays d’Amérique du Sud. Il y avait cette femme égyptienne, Aliaa Magda el-Mahdy, qui a posé nue sur son blog pour se battre contre l’intégrisme et l’obscurantisme. Il y a les Israéliens et les Palestiniens qui luttent ensemble contre la guerre au Moyen-Orient, par exemple au sein de Shalom Arshav (La Paix maintenant). Il y a forcément des Syriennes et des Syriens qui luttent pour une vraie démocratie dans un pays qui torture ou assassine toute opposition. Il y a des journalistes russes. Il y a des opposants cubains ou vénézuéliens. Il y a sûrement des âmes de paix au Nigeria. Il y a, il y a, il y a. Mais plutôt que d’aller chercher au fond de la pampa une personnalité courageuse, un péril de vie, un cri désespéré dans un monde oppressif, les jurés du Nobel ont joué, peut-être, le politique. Plusieurs d’entre eux seraient en effet très europhiles. Ce faisant, ils ont raté une occasion de soutenir quelqu'un, quelque part, qui en avait vraiment besoin.

 

L’Union européenne, donc. Et non pas deux hommes en principes opposés qui tentent d’innover, comme Daniel Cohn-Bendit et Guy Verhofstadt. Et non pas « l’inspirateur du préambule du Traité » européen, modèle d’intention en matière de Droits de l’Homme. Et non pas l’un ou l’autre groupement qui cherche à rénover les structures d’un méta-État menacé de démembrement. Non. L’Union européenne. Toute l’Union. Un Barroso qui oublie facilement de défendre autre chose que ce que le consensus européen lui recommande de suivre. Un Herman Van Rompuy qui soutient (en douceur) la campagne politique de son épouse dans une guerre communautaire très locale où elle n’a pas hésité à s’associer à des nationalistes. Des politiques conflictuelles souvent à la remorque de l’OTAN. Et des armées engagées dans plusieurs conflits, même si c’est au nom de la paix, qu’elles n’y obtiennent pas forcément. Et réagissant avec beaucoup de retard généralement, comme ce fut le cas encore au Darfour. 

 

Non, tout ça n’a pas compté dans la décision. Voir une Europe sans guerre fratricide, après deux conflits épouvantables, c’était suffisant pour le comité Nobel pour lui attribuer cette année le prix de la Paix. Que les 27 pays d’Europe ensemble accueillent moins de réfugiés que le Pakistan seul, la Syrie seule ou l’Iran seul ne leur a pas paru important. Qu’elle se soit engagée dans un rejet de toute nouvelle immigration et un traitement souvent insupportable des demandeurs d’asile économique ou politique ne l’intéresse visiblement pas. D’accord, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Mais on ne peut pas la laisser aux pays les plus miséreux non plus, il me semble. Surtout quand ce sont des dictatures. En tout cas pas quand on est prix Nobel de la paix… 

 

Pendant ce temps, dans les couloirs de la Commission, du Parlement, du Conseil, on est joie, on se congratule, on s’embrasse. Chaque politicien un tant soit peu important y va d'une déclaration, histoire de faire rejaillir sur sa noble personne un peu de Nobel. De Copé à Barouin, de Di Rupo à Van Rompuy, tout le monde aura sa petit larme à verser, larme d'émotion, pour ce bel hommage à cette formidable nation que nous construisons. Euh… vous avez dit " nation "? Alors qu'à Athènes, à Madrid, chez les Roms de Hongrie ou les Turcs de Bulgarie, on se demande si le monde n’est pas devenu complètement fou. Mais rassurez-vous. Non, il n’est pas devenu fou. Il l’a toujours été. Le Nobel n’en est qu’un des reflets.

15:43 Publié dans Humeurs d'Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (24) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Marine Le Pen est du même avis que vous, l'argumentation étant toutefois plus sommaire.
Et moi ? Je pense que c'est un bon choix, en ce sens que cela rappelle, aux citoyens, mais aussi à l'institution elle-même, ce pourquoi elle existe et qui devrait gouverner son action.
Il est très rare, voire impossible, de trouver une personne ou un organisme sans tache. On est donc bien obligé de décorer ce qu'on trouve de mieux adapté à la médaille.
Mais je ne pense pas que les décorations et honneurs soient très importants.

Écrit par : Jean-Pierre | vendredi, 12 octobre 2012

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Oh, mais je partage énormément avec Marine Le Pen. Nous avons en commun le goût des Loukoums aux noisettes, du petit salé aux lentilles, nous aimons tout deux le bruit de la mer à Roscoff, un jour de tempête, et je crois que nous partageons une grande passion pour le kouglof, les traou mat et les far breton. Du coup, ben, pour le Nobel, je ne suis pas étonné :-)

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 12 octobre 2012

Et le kouign-amann, Marcel????? Ne me dites pas que vous n'aimez pas le kouign-amann!!!!!

Écrit par : Juliette | vendredi, 12 octobre 2012

@Juliette : bien sûr que j'aime le kouign amann, mais je ne tombais plus sur le nom :-)

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 13 octobre 2012

Personnellement je suis dégoûté... Alors que le libre échangisme et le laisser-fairisme, bref ce qu'on appelle néo-libéralisme, voulu et institutionnalisé en Europe depuis une trentaine d'années n'a fait que détruire des emplois (délocalisation donc désindustrialisation et ce n'est qu'un début car il est impossible d'être compétitif face à une Inde ou une Chine que nous avons eu la stupidité sans nom d'intégrer dans l'OMC), précariser et endetter les ménages (forcément si le pouvoir d'achat n'augmente plus, il faut s'endetter dans le cadre du modèle de consommation tant vanté), concentrer la richesse de manière inouie (en moins d'un siècle le rapport entre les plus bas et les plus hauts salaires est passé de 1/30 à 1/300) dans les mains d'un petit nombre, détruire l'environnement (on consomme en neuf mois ce que la terre produit en 12), taxer bien davantage le travail que le capital (en effet il faut favoriser les détenteurs de gros capitaux par rapport aux travailleurs), mettre à la tête de gouvernements des personnes issus du monde de la finance et non élus, se donner des chefs au niveau européen qui ont toujours été cooptés, mettre en place une Troika qui demande en partenariat avec le gouvernement grec de plafonner la majorité des salaires à 200 euros par mois, de travailler 6 jours par semaine et de regrouper les populations des petites iles de maximum 150 habitants sur les îles plus peuplées afin de faire des économies, faire payer systématiquement le contribuable pour soutenir les activités bancaires grosso modo dérégulées (avec notamment comme conséquence l'endettement des Etats), demander de revoir systématiquement à la baisse les salaires des classes moyennes pour assurer la compétitivité des entreprises (autre nom pour désigner le fait qu'un petit nombre ne veut pas revoir ses revenus à la baisse), pousser les peuples à se jeter dans les bras des populistes et extrémistes tout en se lançant des noms d'oiseaux dignes de la précédente guerre (Merkel et le 4ème Reich par exemple, les gens du Sud sont des fainéants autre exemple), asservissement de tous devant le slogan: Il n'y a pas d'autre alternative (TINA) et on pourrait encore continuer bien longtemps. C'est ça l'Europe de 2012, l'Europe réelle, pas celle fantasmée de certains vivant dans leurs tours d'ivoire. Ridicule Prix Nobel de la Paix. Ou plutôt: comment ridiculiser le Prix Nobel de la Paix (mais on avait déjà eu un avant-goût avec Obama). L'Europe réelle d'aujourd'hui n'est plus un rêve de paix, elle n'est plus l'antidote de la guerre, mais malheureusement c'est plutôt le contraire. L'Europe d'aujourd'hui prépare les peuples à se déchirer entre eux. L'Europe d'aujourd'hui c'est un peu l'URSS d'hier. L'écart se creuse entre la vision d'apparatchik et la réalité qui se change en cauchemar. Il faut être bien dogmatique pour systématiquement rejeter les faits qui infirment la belle théorie. Plutôt le naufrage que reconnaître que l'on fait fausse route depuis si longtemps. Tout comme le communisme a été un monstrueux échec retentissant, le néo-libéralisme défendu ou simplement accepté par la gauche très modérée et la droite très modérée est également un échec qui révèle jour après jour sa face monstrueuse. Le mur de Berlin s'est effondré en 1989 et avec lui un certain mode de vie, depuis 2007 c'est notre mode de vie à nous qui est en train de s'effondrer. Mais nos dirigeants refusent de l'accepter, ils sont prisonniers d'un ancien cadre de pensée, ils pensent le neuf avec du vieux; ils croient que cette crise que l'on connaît depuis 2007 on la résoudra avec de vieilles formules (les keynésiens d'un côté et les ortho-monétaristes de l'autre), bref ils s'accrochent tant qu'ils peuvent. Bon, je m'arrête là avant d'emmerder tout le monde... Exactement le type de commentaire dont raffole notre cher Jean Quatremer...

Écrit par : Yoël | vendredi, 12 octobre 2012

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Ce prix Nobel me semble un signal très très inquiétant quant au devenir de l'Europe. Les élites qui nous gouvernent ne sauraient mieux nous indiquer qu'elles redoutent la disparition de l'euro (ou sa scission entre un euro pour riches et un euro pour pauvres ce qui revient au même) et l'effondrement subséquent de la construction européenne qui ne deviendrait plus qu'une institution vide de sens. Ce qui signerait irrémédiablement d'ailleurs la fin de la Belgique. Un peu comme lorsqu'on a cherché à pomper frénétiquement l'eau qui s'engouffrait dans les cales du Titanic juste après le choc avec l'iceberg. C'est le premier réflexe en pareil cas et c'est normal. Tous les Etats de la zone euro ne font que ça depuis deux ans.
Mais enfin cette histoire n'est pas encore écrite, bien que le risque soit réel et toujours là.

Écrit par : Bernard (Rouen) | vendredi, 12 octobre 2012

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Le plus inquiétant et qui vous donne peut-être raison, Bernard, c'est que Sarkozy pense tout le contraire : «les conditions de la sortie de la crise ne seront pas réunies avant deux ans (...) C'est complexe, mais l'Europe n'éclatera pas et l'euro ne disparaîtra pas». http://www.lefigaro.fr/politique/2012/10/11/01002-20121011ARTFIG00782--new-york-nicolas-sarkozy-donne-sa-premiere-conference.php

Écrit par : Karine | samedi, 13 octobre 2012

Dommage que Marc FAVREAU dit SOL n'est plus là pour nous jouer un spectacle sur la fière Europe dans le style "LE FIER MONDE" http://cinememorial.com/Acteur_detail.php?id=549

Écrit par : Manu K | vendredi, 12 octobre 2012

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Tiens, vous n'avez pas parlé de De Wever cette fois.

Vous avez l'air féru en histoire de prix Nobels.

On s'en fout des prix Nobel.
La paix n'a pas de prix.

Écrit par : Salade | vendredi, 12 octobre 2012

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enfin un prix nobel - avec la capitale flamande de l'europe et le président flamand de
l'europe - qui revient plutôt à la flandre qu'à cette immonde francophonie qui n'ose pas le changement... ;))

@marcel

"Un Herman Van Rompuy qui soutient (en douceur) la campagne politique de son épouse dans une guerre communautaire très locale où elle n’a pas hésité à s’associer à des nationalistes."

"très locale" par rapport à l'ue, à condition de trouver locales les montées nationalistes en europe et de penser que l'intervention du président auprès de la first lady est juste symboliquement digne d'une serpillière humide...
"très locale" par rapport au pays pas sûr, parceque rhode-st-g est un enjeu non négligeable pour une émancipation géographique de bxl lorsque la "flandre" quittera la belgique

s'agit-il d'ailleurs vraiment d'"une guerre communautaire"? absolument pas il s'agit juste d'une confrontation électorale entre deux camps ethniques qui s'estiment tout deux chez eux, mais dont un des deux considère que l'autre n'est pas chez lui... et revendique le RESPECT de cette conviction

"s’associer à des nationalistes", est-ce simplement une association lorsque votre propre parti (cd&v) présente 7 candidats et que le parti nationaliste "associé" (n-va) en présente officiellement 8 (soyons de bon compte il y a aussi 3 sp-a, 4 o-vld et 3 sans étiquette déclarée)

"(en douceur)" le n°2 de la liste RESPECT regrette sincèrement d'avoir non pas "aboyé" mais écrit dans son profil que les rats FR roulent leur etc... (dans la langue ad hoc pour le caractère local évidemment)

je me rejouis de ce prix nobel qui rejaillit sur la flandre terre d'inspiration ;))

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 12 octobre 2012

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C'est joliment dit et c'est exactement ce que je pense!

Écrit par : martens | samedi, 13 octobre 2012

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"Le prix Nobel de l'humour noir" pour l'Union européenne.

Parmi les voix discordantes, celle de Lech Walesa, prix Nobel de la paix en 1983, qui s'est déclaré "surpris et déçu". "Certes, l'Union européenne tente de changer l'Europe et le monde de manière pacifique, mais elle se fait payer pour ça", alors que les activistes s'engagent dans leur action juste pour défendre une idée, a-t-il expliqué. Selon l'ancien président polonais, "il existe dans ce monde beaucoup de cas d'engagement personnel".

L'ex-dissidente soviétique et militante russe pour la défense des droits de l'homme Lioudmila Alexeeva a regretté vendredi que le prix Nobel de la paix soit attribué à l'Union européenne plutôt qu'à des défenseurs des libertés. "Franchement, cette décision ne me plaît pas car l'Union européenne est une énorme organisation assez bureaucratique, et je pense que l'attribution de ce prix ne va jouer aucun rôle dans sa politique à l'avenir, a déclaré Mme Alexeeva, 85 ans, à l'agence de presse Ria Novosti. J'aurais été très contente que cette distinction soit attribuée à des prisonniers politiques iraniens ou à nos défenseurs des droits de l'homme, mais pas à l'Union européenne, bien que j'apprécie l'UE."

...

La suite dans Le Monde.fr | 12.10.2012
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/10/12/le-prix-nobel-de-l-humour-noir_1774808_3214.html

Écrit par : Manu K | samedi, 13 octobre 2012

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Comment dit-on "stupeur et tremblement" en grec moderne ?

Écrit par : Paul | samedi, 13 octobre 2012

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"Et un très mauvais choix."

Et je dirai, "excellent choix", au contraire. Donner les raisons serait bien trop long pour un commentaire, mais cela doit se ressentir à la lecture de mes écrits sur le sujet.

Maintenant, je m'adresse à mon sel de bain. La fine fleur de Sel et à l'article Elysez-moi.
Là, je suis parfaitement d'accord.
:-)

Écrit par : L'enfoiré | samedi, 13 octobre 2012

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Le Nobel de la Paix est surtout un encouragement.

Le Nobel de médecine, de physique, c'est du concret, une récompense pour les découvertes.
Mais j'attend le Nobel de l'économie. Là, cela devrait être comique ou intéressant.
En 2009, je sortais
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2009/10/06/l-economie-sous-le-feu-du-nobel.html

Écrit par : L'enfoiré | samedi, 13 octobre 2012

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Van Rompuy vu de France...

http://mobile.agoravox.fr/actualites/europe/article/les-petits-revenus-politiques-d-119176

Écrit par : Azor | samedi, 13 octobre 2012

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Vu de France, dites-vous.
Faux.
Asterix est belge et ne vit pas en Europe.
Mais ce qu'il dit est exact.
Il faut seulement revenir aux sources de l'Europe.
Pourquoi a-t-on créé l'Europe?
Résister à l'URSS qui se construisait à l'Est.
L'Europe est trop faible à l'extérieur, c'est évident.
A cause de ses dissensions internes.
Pas assez d'Europe, parce que la fiscalité n'est pas commune.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2010/11/04/pour-quelques-milliards-de-plus.html

Écrit par : L'enfoiré | dimanche, 14 octobre 2012

Je propose un futur Nobel aux habitants de la lune qui, par leur si sage inexistance, n'ont jamais au grand jamais fait tort à leurs voisins :-)

Écrit par : Pierre | samedi, 13 octobre 2012

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l'UE c'est des technocrates non elus qui asservissent les peuples. tels la troika en Grece. pour proteger merkel dans son recent court deplacement en Grece on a du trouver 7000 policiers.
donner le prix nobel a ces eurocrates est pire qu'une farce, c'est un scandale.

Écrit par : bruxellois | dimanche, 14 octobre 2012

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M'enfin, Marcel!

Il faut lire le communiqué Nobel, il est très clair : c'est le projet européen - démesuré - qui est salué, pas sa réalisation concrète et détaillée.

On fera le procès de l'Union européenne le jour où elle disparaîtra.

En attendant, les Nobels sont décernés ex-post et ce n'est pas un hasard : il faut un peu de temps pour comprendre l'importance et la portée d'un concept, d'une idée, d'une découverte, d'un effort.

Pour l'Union européenne, cela fait soixante ans. Soixante années que l'on voit des nations s'essayer à la collaboration, à la fraternité, à l'entraide, à la reconnaissance des différences. Cela n'a absolument pas de prix!

Alors, franchement, ce qu'on peut lui reprocher, à l'Union européenne en regard de ces efforts, c'est peu de choses quand on se place sur le temps long.

Mais bon...

Écrit par : shahtooh | dimanche, 14 octobre 2012

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quelle naivete, que c'est beau..

en belgique , sur un territoire d'a peine 30000km2 deux peuplades ne parviennent pas a vivre ensemble.
la belgique est un parfait exemple pour l'europe. A quelques encabluree du centre de la capitale europeenne, une des langues nationales et europeennes est interdite sur les plaines de jeux (zaventem), ou sur les marchés (dilbeek). Sans parler de l'illegalite du fait eu egard a la constituion belge. les logements sociaux ne sont attribue qu'aux flamands de race (connaitre la langue ne suffit appparmment pas)

et forcer des peuples a vivre ensemble contre leur volonte dans de gros ensemble federaux (tiens la belgique n'est-elle pas un etat federal) ca ne marche pas : voir la yougoslavie, l'URSS etc .

Écrit par : bruxellois | dimanche, 21 octobre 2012

Demain, je répondrai par un billet personnel et j'introduirai votre lien.

Écrit par : L'enfoiré | mercredi, 17 octobre 2012

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