dimanche, 03 novembre 2013

N-VA : au secours, les réflexes "francophones" sont de retour !

À peine Bart De Wever a-t-il publié le manifeste de son parti que les réflexes habituels s’enchaînent. Pour commencer, il y a le «réflexe francophone». Une forme étrange et très sophistiquée d’égocentrisme parfois encore un peu autoflagellatoire. Alors que la N-VA parle à «la Flandre» (néerlandophones de Bruxelles inclus) et à personne d’autre — cf. le refus d’envoyer un représentant aux deux émissions de débat francophones de ce dimanche — dès le lendemain de la publication de ses textes de congrès, Alain Gerlache en appelait dans De Morgen au «projet des Francophones», sous-entendant (c’est mon interprétation, Alain) que ceux-ci crient un peu facilement haro à la N-VA sans faire l’effort de présenter un projet. Admettons. Mais demande étrange quand même, alors qu’il n’y a pas de «front flamand» sur un projet similaire : les laïcs flamands veulent un (con-)fédéralisme régional, les catholiques flamands le veulent communautaire, le Belang veut l’indépendance, la N-VA veut une indépendance déguisée en confédéralisme extrême; Groen veut un fédéralisme soft. Mais il faudrait que les Francophones aient non seulement un front, mais aussi un projet commun pour… la Belgique ? Hola ! La Belgique n’est pas (que) francophone. Seul un projet commun avec des partis de toutes les communautés a un sens si l’on veut «répondre» à la N-VA. S’il y a quelque chose qu’il faut faire, c’est donc de négocier entre partis des trois communautés, deux par deux, par exemple.


Vouloir un projet «francophone» pour s’opposer à la N-VA revient aussi à valider l’idée de la N-VA qu’il y a deux démocraties scindées en Belgique, c’est en fait donner raison à la scission des esprits décrite et ensuite prônée par les nationalistes. C’est au minimum une réponse du berger wallon à la bergère flamande, mur contre mur. Je concède volontiers à Alain Gerlache que depuis la scission des partis, des médias, etc., il est devenu extrêmement difficile de «parler belge». Mais on peut faire l’effort. Sinon, ce que De Wever permet ici de révéler, c’est finalement qu’il devient inabordable pour beaucoup d’intellectuels de penser autrement que linguistiquement et ça, c’est extrêmement fatigant. Et improductif. Du moins si on veut parler de Belgique et pas de régions.

Ensuite, il y a le réflexe qui consiste à refuser de traiter la N-VA pour ce qu’elle est, à cacher en quelque sorte sa vérité fondamentale, sous prétexte que le parti serait diaboliquement intelligent. Il revient à accuser ceux qui rejettent les théories de ce parti de diabolisation en expliquant que celle-ci sert en fait Bart De Wever. Or, ce n’est pas parce qu’il s’en sert qu’elle le sert. En l’occurrence, l’on voudrait condamner les réflexes naturels des divers acteurs à l’apparition d’une déclaration «inacceptable» de la N-VA, sous prétexte qu’il s’agit de… euh… ben justement, la N-VA ! C’est une façon de dire, tout en affirmant qu’on ne le dit pas, que Bart De Wever a, par rapport aux autres partis, un talent diabolique. Ainsi, Henri Goldman, généralement bien inspiré, pense cette fois que les textes de congrès de la N-VA seraient une sorte de «manœuvre». Dans son dernier article «Le Leurre de BDW», il nous explique que le but (principal, disons) du mamamouchi anversois était, en publiant son protoprogramme, de rassembler tout le monde contre lui sur base d’un +faux+ programme confédéralo-indépendantiste, son vrai programme étant… ben de devenir premier ministre, apparemment. Extrait :

«[C’est] un pur programme de campagne électorale, pas un programme de gouvernement. On ne peut que le constater à en juger par la surenchère des protestations scandalisées : le leurre fonctionne parfaitement. Tous contre lui : toute la presse, tous les francophones, tous les autres partis flamands. Et lui seul contre tous, l’unique Bart De Wever contre la meute indifférenciée de ses adversaires qui s’accusent l’un l’autre de vouloir éventuellement pactiser avec lui. Quelle jouissance. C’est là-dessus qu’il compte pour faire la différence aux yeux de l’électorat flamand (…)» Et le pompon : «J’en prends le pari : dès le lendemain des élections, BDW s’arrangera pour se rendre incontournable au fédéral et en Flandre.» Pari tenu ! (avec les 540 jours de 2010-2011, je ne risque pas grand-chose).

Bon sang, mais c’est bien sûr ! Les équipes de la N-VA ont donc bossé pendant des mois pour créer un leurre ! Elles ont fait semblant d’être nationalistes jour après jour, y compris pendant les 540 jours, juste pour qu’en octobre 2013, l’on croie à ce programme-tromperie déguisé en textes de congrès, et qu’il soit suffisamment crédible aux yeux des autres partis pour mettre tout le monde contre lui ! Les autres partis, tous, mais aussi la presse francophone et flamande, excusez du peu ! Et en se pestiférant ainsi, De Wever assurerait son… succès pour finir par négocier au fédéral avec, mettons Didier Reynders. À lire ça, je ne peux que conclure que décidément, Bart De Wever est diabolique ! 

Ou alors, qu’il est extrêmement con. Parce que jusqu’ici, la stratégie précédente fonctionnait plutôt bien (dans la mesure du possible pour un parti nationaliste). De Wever attirait au moins un quart sinon un tiers de Flamands qui se sentaient cependant belges, par son seul programme économique, en cachant ses visées nationalistes. Et ses lieutenants Ben Weyts et Jan Jambon (par exemple) se chargeaient de leur côté de rassurer les nationalistes de l’arrière-ban et reprenant systématiquement le crédo indépendantiste. C’est d’ailleurs ce qui vient encore de se repasser. Après un accueil mitigé des Flamands pour ce programme nationaliste que nous appellerons le «coming-out», Bart De Wever s’est empressé d’expliquer que finalement, ben non, ce n’était pas vraiment un programme pour ces élections-ci, juste un machin à très long terme, pendant que Jambon et Weyts annonçaient de leur côté que la N-VA ne monterait pas dans un gouvernement qui n’accepterait pas de faire des pas vers la Belgique condéférale. Scoop : nothing has changed.

Si De Wever manœuvrait vraiment, il s’est planté : la N-VA avait ce petit plus de crédibilité chaque fois qu’un MR évoquait une entente potentielle sur base économique et que la presse flamande le répercutait, offrant un peu plus de crédibilité aux thèmes éco de la N-VA (qui, on l’a vu dans son programme, n’en a même pas pour la Belgique, uniquement pour la Flandre — et encore, extrêmement peu ou mal calculé). En lâchant la mégapurée comme elle l’a fait, la formation flamingante a au contraire attiré les regards de ses électeurs potentiels belgicains là où jusqu’ici elle était restée très floue : sur le sens réel du mot «confédéralisme» chez elle. Et son projet révélé n’a pas séduit les Flamands comme elle aurait pu l’espérer. 

Un rapide sondage de VTM qui vaut ce qu’il vaut (et que je prends au mot juste pour l’exercice) montre que seuls 42 % des Flamands peuvent se retrouver dans le projet N-VA. Ce qui ne signifie absolument pas qu’ils vont voter pour. Il y a quelques années, c’était plus de la moitié des Flamands qui trouvait Bart De Wever attrayant. C’est donc bien une chute. Mais il y a pire : à peine 27% des électeurs potentiels pensent que le plan de la N-VA est «payable», autrement dit faisable économiquement ! 16% des électeurs de la N-VA disent que leur confiance dans le parti s’est érodée. Même au niveau de la Flandre, si la confiance en BDW a cru pour 20% d’entre nos concitoyens, elle a baissé pour 46% ! Pour un parti qui a bâti une bonne partie de son succès sur le socio-économique, c’est une sacrée claque ! Et puis, le plan bruxellois que les propositions de De Wever et son équipe ont concocté ne séduit que 22 % des Flamands et une large majorité le trouve… ben oui : brouillon ! Et ça, c’est plus grave que tout parce que jusqu’ici, la N-VA gagnait des voix en se présentant comme l’élève excellentissime, bon en tout, actif en tout, qui avait la raison, la Nation et la Vérité de son côté. 

Or, ici, il a mis en évidence qu’économiquement, son programme ne favorise que les plus riches des Flamands (seuls 29% d’entre eux pensent qu’il est positif pour leur famille…), mais aussi qu’il n’est pas capable de résoudre la question bruxelloise, le vieux problème sur lequel le nationalisme-flamand bute depuis des lustre. On peut ajouter que la solution avancée par la N-VA ne tient pas face au droit européen et donc que même avec 99 % des sièges, elle ne pourra pas l’obtenir. C’est donc bien un programme assez brouillon que le parti avance, et il fait tache. Et les journalistes du Nord l’ont analysé comme ils l’auraient fait pour n’importe quel autre programme (et encore, ils ont été gentils : celui-ci pêche par tellement de côtés qu’ils auraient pu le ridiculiser plus encore). Point.

On peut imaginer ce qu’on veut, à terme, aucun parti ne peut se passer du soutien de la presse. Surtout en Flandre où celle-ci bénéficie encore de tirages inimaginables dans le Sud. Lancer un leurre pour réunir la presse contre soi est donc une idiotie qu’un Bart De Wever n’aurait jamais commise. Depuis que les médias flamands sont devenus plus critiques envers la N-VA (à l’approche des communales et après la «marche sur Anvers», celle-ci a fortement baissé dans les sondages, de 25 % dans certains ! La N-VA, comme tout autre parti, a donc besoin de relais dans la presse. Tous les électeurs potentiels de la N-VA ne boivent pas le site du parti comme du petit lait, loin s’en faut. 

Bien sûr, De Wever sait pertinemment qu’en lançant son programme, il va faire l’unanimité politique contre lui. Mais ça n’en fait pas un leurre. Car si la N-VA a une qualité, c’est de cultiver un souci interne très fort de clarté et de démocratie. Son congrès est un événement public et, aux yeux des députés du parti, un événement éminemment flamand qui concerne tous les Flamands et uniquement les Flamands. Or, un parti nationaliste a une vision sacrée de la Nation. S’il y a une chose sur laquelle il ne plaisante pas, c’est bien celle-là. Le programme lui-même est donc authentique. Après, dans la com quotidienne, la N-VA est juste tiraillée entre un roi et son fou : d’un côté, sa réalité de parti nationaliste, de l’autre, le manque de nationalisme du «peuple» flamand. L’hypocrisie nécessaire qui en découle (sinon, la N-VA aurait plafonné à quelque 20-25 %) ne se traduit que dans le discours de campagne destiné au commun des Flamands, où De Wever et Siegfried Bracke mettent de la ouate sur le programme tandis que d’autres font le contraire. Mais même ça, à terme, finit par se voir trop fort. Les textes de congrès, eux, sont la «vérité» du parti. Ils sont soumis aux membres du congrès qui pourront en discuter et proposer des amendements. Il n’y a donc rien de plus «sincèrement N-VA» dans le discours du parti que ces propositions de textes de congrès. C’est tout ce qu’on veut, sauf un leurre. Le leurre, il est tout au plus dans le discours autour de ces textes, où les uns le présentent comme «un idéal à très long terme», les autres comme un prérequis gouvernemental, les autres comme un truc à réaliser, peut-être, un jour. Mais c’est bien l’idéal N-VA qu’on vient de nous mettre sous le nez, il n’y a pas à en douter !

Et non, cher Henri, ce n’est pas un programme de gouvernement (fédéral), et ça ne peut pas l’être, parce que la N-VA n’est pas intéressée par la Belgique, qui n’est que la «prison» de la Flandre. C’est aussi pour cela qu’on ne peut pas analyser les dires de la N-VA comme ceux, par exemple, du PS : on n’est pas dans la même dimension.

Back to basics bis : la N-VA n’est pas une référence pour «les partis francophones», ni une antiréférence (même si on peut penser qu’elle peut servir ‘le PS’ quoiqu’en faisant l’unanimité contre elle, elle ne sert plus personne en particulier). Si le MR était au pouvoir en Wallonie, la N-VA fustigerait le MR et non le PS dans sa communication et ne jouerait pas sur le droite (flamand) -gauche (wallon), mais sur la performance (flamande) - non performance (wallonne). Qu’elle fasse cette fois l’unanimité contre elle parmi les partis traditionnels est donc la moindre des choses : elle propose une antibelgique. Que les partis belges soient anti-antibelgique est une façon claire et compréhensible de parler à l’électeur. Il faut arrêter de brandir des contrefeux de tous côtés, ça ne l’affaiblit pas, ça brouille les cartes, et elle les brouille déjà assez comme ça.

Sinon, cela voudrait dire qu’il faudrait ne pas la critiquer, «surtout ne pas se liguer contre elle» (et donc, il faudrait faire comme la droite de l’UMP avec Le Pen : dire que ce qu’elle dit est finalement plutôt bien, républicain, etc. On voit où ça mène…) Il faudrait que les journalistes disent du bien de son programme, pour éviter qu’elle n’ait trop de succès ? Il faudrait que les partis s’abstiennent de se positionner par-rapport à son programme ? Entretenir le flou ? Que l’électeur ne comprenne mais alors plus rien du tout ? Rappel : le succès d’un parti politique passe aussi par l’analyse qu’on en fait dans les médias. Un avis unanimement négatif des journalistes spécialisés va peut-être dresser quelques antisystèmes contre eux et les maintenir dans le giron nationaliste, mais ça n’est pas une majorité de l’électorat même de la N-VA !

Il faudrait qu’on ne parle pas de la N-VA côté francophone dès lors que les Francos ne peuvent pas voter pour elle ? Mais dans quel pays du monde s’abstient-on d’informer sur ou de débattre du premier parti du pays, apte qui plus est à faire exploser l’État ? En Europe, on parle et on débat même d’un parti qui fait 6% en Hongie (le Jobbik), et on a raison de le faire. Mais il faudrait mettre la pédale douce sur la N-VA ? Ressaisissez-vous !  

Back to basics ter : on ne peut pas analyser les actes d’un parti nationaliste de la même manière que ceux d’un parti traditionnel. Un parti nationaliste a la grandeur et l’émancipation de sa nation pour guide, le reste est accessoire (ou vient en second). Un parti nationaliste flamand n’a aucune ambition fédérale qui ne serve, à terme, l’indépendance de la Flandre. Or, les partis traditionnels ne peuvent admettre l’entrée d’un tel cheval de Troie dans le gouvernement. En s’opposant à elle, ils montrent simplement qu’ils sont fidèles à notre État. L’échange actuel est donc tout à fait normal, il est même sain : on sait qui est qui, et l’électeur se prononcera en connaissance de cause. Au pire, s’il vote à 51% N-VA en Flandre, on aura notre référendum et la suite sera le corollaire d’un processus démocratique. 

Je le répète donc : le programme révélé ce mercredi est authentique : il reprend ce que les membres de la N-VA, séparément et ensemble, répètent depuis 2001 : il n’y a pas de welvaart flamand possible sans la précondition d’une hyperautonomie proche de l’indépendance (et à terme, une indépendance). La N-VA a bien vu qu’elle perdait des points dans les sondages parce que depuis des mois, elle n’avait plus rien amené de nouveau. Se mêlant de tous les dossiers, mais n’en faisant aboutir aucun en particulier, ne se distinguant même pas clairement par-rapport à la gestion du bourgmestre précédent à Anvers, elle était en train de perdre sa marque de fabrique : beter, mieux, better. Elle a donc repris les rênes en reclarifiant son identité, ne visant plus que les 30 % d’électeurs (contre 40 % espérables il y a un an) et en tablant sur la force de la conviction des discours à venir pour amener, peu à peu, de plus en plus de Flamands à reconnaître le mérite de l’articulation «hyperautonomie => meilleure économie». 

Les textes de congrès ne sont donc pas un simple programme avec lequel on joue à fais-toi peur, c’est le contrat entre la direction de la N-VA et sa base. Et les calculs économiques qu’on y trouve n’ont été faits que pour la Flandre (ce que peu ont rappelé : il n’y a aucun calcul éco pour la Belgique dans ces textes). C’est d’une cohérence absolue, mais absolument flamande. Autrement dit, le seul parti qui pourrait avaliser un tel programme est le Vlaams Belang (mais la N-VA ne souhaite pas s’y mêler).

 

Alors, on pourrait peut-être espérer que les partis traditionnels, francophones et flamands se réunissent toutes langues confondues (les Germanophones ont aussi des choses à demander et à proposer) et nous proposent un plan belge. Au besoin, deux par deux. Mais surtout, qu’on arrête de demander aux «Francophones» de faire ci ou ça et aux «Flamands» de faire comme ci ou comme ça, sur un axe dont le centre serait la N-VA. Qu’on se mette à proposer aux partis qui se sont jadis scindés sur des querelles d’un autre âge de regarder en quoi ils pourraient se retrouver et projeter ensemble, dès lors que depuis 2007, si la crise a eu du bon, c’est de sensibiliser les Francophones aux frustrations flamandes (même si l’inverse est toujours très compliqué : il est presque impossible d’expliquer les frustrations franco-bruxelloises dans la presse flamande, mais je suis persuadé que ça viendra un jour). On pourrait mettre cette nouvelle compréhension à profit pour essayer de sortir le «francophone» (mais existe-t-il ?) de sa francophonie, de sa Belgique nombriliste linguistiquement parlant (celle de bien des Flamands — mais existent-ils ? — ne l’étant pas moins), de son autoflagellation égocentrique; et tenter de rapprocher les partis, comme les bleus et les verts le font déjà largement à Bruxelles, ce «modèle utile» pour la Belgique de demain que la N-VA veut, bien sûr, tuer dans l’œuf. 

18:06 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (27) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Dans dix, non, neuf ans

Rien dans votre texte sur le contenu des "accords" actuels, sur les conséquences pour les francophones. Or, sauf à croire dans le redressement décrété par Demotte, la scission de la sécurité sociale (alloc familiales, de chômage, médecine à deux vitesses, deux niveaux de remboursement et deux niveaux de prestations) se fera sentir, progressivement, de plus en plus, dans les dix années qui viennent, alors que la Wallonie sera dans une situation de concurrence fiscale, et qu'avec un PIB et un niveau de rémunération 30% inférieur en moyenne,et un endettement intenable, elle fera face à des difficultés économiques insurmontables.

Comment croire alors que, dans dix ans, le mépris flamand, ne resurgira pas, tel un serpent de mer, encore plus fort, avec des demandes encore plus exhorbitantes ?

Comment croire que Bruxelles, dans dix ans, ne sera pas encore plus dépendante de la Flandre ?

Comment croire que les francophones, amenés à l'abattoir par leurs politiciens, dans une position d'infériorité économique et de soumission politique absolue, auront encore l'énergie de s'opposer à quoi que ce soit ?

Écrit par : Pfff | dimanche, 03 novembre 2013

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Bonne tentative, mais il faut aller plus loin! Il faut oser! "Think out of the box!"
Que les autres partis se mettent au travail avec l'article 35 de la Constitution et qu'ils mettent sur papier ce qu'on devrait faire ensemble et pourquoi on devrait le faire pour notre plus grand bien, chiffres en appui.
Jusqu'à présent, aucun parti n'a utilisé ce procédé pour démontrer que la Belgique peut fonctionner sans devenir nécessairement une coquille vide.

Écrit par : schoonaarde | dimanche, 03 novembre 2013

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@schoonaarde

Vous partez d'un curieux postulat : il faut mettre "sur papier ce qu'on devrait faire ensemble et pourquoi on devrait le faire pour notre plus grand bien, chiffres en appui".

Est-ce qu'en France, on demande de faire ça, en rassemblant des Bretons, des Auvergnats, des Corses et des Berrichons ?

D'un autre côté, pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Pourquoi, au sein de la région Flandre, ne pas mettre "sur papier ce qu'on devrait faire ensemble et pourquoi on devrait le faire pour notre plus grand bien, chiffres en appui" ?
Quitte à peut-être à ce que la région flamande se sépare in fine de la province du Limbourg.

Ou est-ce qu'il est, mon cher Schoonaarde, exclusivement permis de disloquer quelque chose "pour notre plus grand bien, chiffres en appui" sur base de différences linguistiques ?

Car désolé, mais c'est finalement très exactement ce que vous dites.

Think out of the NVA box !

Écrit par : pouah | lundi, 04 novembre 2013

Cher pouah,
Tout premièrement, on n'est pas en France.
Deuxièmement, à ma connaissance il n'y pas de mouvement indépendantiste limbourgeois, donc la question ne se pose pas.
Si vous pensez vraiment qu'on ne veuille disloquer la Belgique que pour des raisons linguistiques, je crains que vous est en arrière d'une vingtaine d'années. ("It's the economy, stupid!")
Ma humble contribution au débat a pour but de récréer, ou plutôt (ne soyons pas trop pessimiste) de renforcer une force centripète (pour les Bruxellois se sera une force centrifuge).
Sans cette force les objets sont à la dérive et continueront en ligne droite.

Écrit par : schoonaarde | lundi, 04 novembre 2013

@schoon'

centripète, centrifuge, va pour les force et pseudoforce, mais dérive...en ligne droite.

si l'n-va n'a pas le prix nobel de la paix ce coup-ci, elle aura pas non plus celui de physique };^)€>

Écrit par : uit 't zuiltje | lundi, 04 novembre 2013

Beste Schoonaarde,

Ne vous faites pas plus schtroumpf que vous ne l'êtes. Vous avez parfaitement compris ce que je veux dire. Ce n'est pas seulement "the economy, stupid", sans cela on ne voit pas pourquoi la Flandre de la NVA voudrait garder ces Limbourgeois économiquement faibles et qui élisent des Steve Stevaert socialistes (un peu comme des Wallons, en gros).

A côté de l'économie (mais, passant par là, quelles sont donc ces recettes miracles et inédites découvertes par la NVA ???), il y a aussi, et lourdement, un discours qui s'adresse à une populace mesquine, frustrée et haineuse, et se nourrissant de la peur de l'autre, qui ne parle pas la même langue.

Soyons de bon compte.

Dans l'électorat de la NVA, on trouve des provocateurs, des "déçus du système", des revanchards souhaitant ennuyer les partis traditionnels - partis donc apparemment exclusivement constitués de poen- et de postpakkers, les séides de la NVA vous le rappellent chaque jour sur tous les tons -, mais aussi et tout de même essentiellement des blaireaux tellement repliés sur eux-mêmes qu'ils ne seront contents que le jour où ils auront enfin leur bungalow entouré d'un mur hérissé de tessons de bouteilles, avec rotweiller, et dont ils ne sortiront que pour le bal du bourgmestre afin de voir la nouvelle voiture et le nouveau lifting de leur voisins, Monsieur et Madame Vandenheuvel (qui viennent, paraît-il, de s'acheter un nouveau salon en cuir !). Et en plus, il y aura Willy Sommers et Bart Peeters !

C'est tout de même surtout ça, la clientèle à BDW, le marchand de bobards : raciste, bas-de-plafond et ayant sans doute autant de notions d'économie qu'un ornithorynque moyen.

Bart le Thatchereke, lui, tout ça, il ne l'est pas, enfin pas tout : en même temps qu'il se ménage la Voka et Unizo, arguant donc de "the economy, stupid", il travaille à son grand projet, sa grande revanche sur les francophones (quoi que ça puisse être) qui lui furent décrits depuis sa première paplepel comme les monstres responsables de la connerie de sa propre famille. Et de ses fréquentations de jeunesse.

Car qu'est-ce qui différencie les propositions économiques de la NVA de celles des membres les plus ultra de l'Open VLD ou du MR ? Niksmendalle ! Ce qui est neuf, et qui plaît tout particulièrement à la Voka, c'est qu'on a ici un parti qui draine un électorat qui ne suivrait habituellement pas ces dérives libérales mais le fait tout de même au nom du "sale profiteur wallon" à qui on envoie de pleins camions de sousous dans la popoche.

Et Babart l'ex-éléphant ne va pas envoyer les camions de Geert Petitbourgeois à Tongres ou à Saint-Trond, hein, faut pas déconner !

"Si vous pensez vraiment qu'on ne veuille disloquer la Belgique que pour des raisons linguistiques, je crains que vous ne soyez en retard de vingt ans".

Désolé, c'est vous qui vous êtes fait mentalement intoxiquer durant vingt ans à un point de ne plus aujourd'hui discerner quoi que ce soit.

Alors vous n'aimez pas le PS. Soyez-en totalement assuré : moi non plus.
Mais ce n'est pas parce que je veux échapper à la peste, que je vais me précipiter dans les bras du choléra. Ce n'est apparemment pas le cas de tout le monde.

Écrit par : pouah | mardi, 05 novembre 2013

@Tourn'

je ne voulais pas polémiquer avec vous fier picard éveillé, je ne lis pas marcel de la même manière que vous voilà tout, pour moi l'idée de «laisser le choix» (hahaha) entre flamand ou wallon aux bxlois à un précédent , les prisonniers de guerre flamand qui ont pu rentrer chez eux...(oh les braves victimes une fois), c'est en quoi il y a tout de même un outing dérive-droite-extrême bien plus qu'une histoire de sousou dans la popoche à la sécucul flafla... mais le plus évident (et pour plusieurs raisons trop évidentes) c'est que c'est tout sauf une solution pour que la flandre se réapproprie sa jeruzalem pas FR pour un sou... .

Quand à la réaction des politiques je ne suis pas sûr qu'une collaboration transcommunautaire dans chaque partis "frère-soeur" soit roupie de sansonnet, sauf entre cdh et cd&v j'ai du mal à y voir autre chose que wathelet fils et van rompuy frère se faisant face-à-face aveugle-et-sourd mais j'ai peut-être un problème de mise-au-point.
ps(wallon): très sexy le fils ducarme parlant du fils michel à m-a-p...

Écrit par : uit 't zuiltje | mardi, 05 novembre 2013

Rendez-vous après les élections.
Le cheval de troie ce n'est pas la NVA, mais le CD&V.

Par ailleurs, on peut être PS et expulser.

Écrit par : Salade | dimanche, 03 novembre 2013

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Analyse intéressante, Marcel, mais... le programme de la NVA ne ressemble-t-il pas, à s'y méprendre, à celui du CD&V (Note Octopus) de février 2008 ?

Laissons donc à leurs émois pubertaires les vierges effarouchées des "traditionnels de l'abandon" qui, aujourd'hui, se répandent en anathèmes dans la presse (écrite ou audiovisuelle) subsidiée...

Écrit par : HACHIVILLE | dimanche, 03 novembre 2013

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Ce soir j'ai essayé de regardé en différé le Point de Vue de ce midi. Après le Revu et Corrigé et +- la moitié de l'emission fare j'ai débranché ma télé. En entendant Vanhengel faire la comparaison sur le nombre de fonctionnaires, politiciens etc entre BXL et le Brabant Flamand je me suis demandé à combien ils doivent bien être à Londres, New York etc ... je me demande s'il a vraiment envie de comparer. Puis j'entends Emilie Hoyos parler de résoudre les problèmes pas à pas. A ce moment je me demande si c'est bien la solution de confier le redressement de la région capitale aux partis qui sont responsable de sa situation. Bof.

Je l'ai déjà dis dans un poste antérieure: je crois fermement que les régions (BXL, Wallonie et la Flandre), délimitées par les circonscriptions électorales, doivent avoir toutes les compétences et laisser les électeurs choisir la politique à mener dans les régions respectives. Je suis convaincu qu'une société a besoin des idées de droite comme de gauche, mais laissons les électeurs évaluer le travail accompli par les partis au pouvoir après une législature.

Gouverner c'est prévoir ... mais je me demande si nos politiciens en sont capable et s'ils sont réellement intéressés au bien-être des citoyens.
Chaque matin à la radio nous sommes témoins de nombreux embouteillages dans la proximité de nos grandes villes. J'aimerais bien vouloir calculer le coût du nombre d'heures perdues, de pollution, de frustration etc que représentent ces délais journaliers. Nos politiciens ne seraient ils pas au courant que nous vivons dans l'age numérique et qu'il serait meilleur pour le bien-être des citoyens, contre la pollution etc, de transporter des données au lieu de personnes physiques? N'utilisent ils donc pas le "video conference", Skype ou VPN (Virtual Private Network)? Déjà comme plan économique et social pour le future ce ne serait pas mal. Imaginez les économies pour les entreprises de ne plus devoir payer des loyers exorbitants dans ces grandes villes où de toutes façons la plus part des employés ne quittent pas leur espace de travail.

En ce qui concerne la NVA je me demande si le gouvernement se serait tellement démené si ce parti n'existait pas vu l'immobilisme que nous avons connu les années préalables aux dernières élections. Honnêtement je ne le crois pas.

Écrit par : xavier castille | dimanche, 03 novembre 2013

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@Xavier Castille : sans souhaiter la présence d'un parti comme la N-VA : oui, très certainement, le gouvernement a plus agi parce qu'il y avait une menace, mais en même temps, ça l'a probablement emp^ché de prendre d'autres mesures (plus de "gauche" dirions-nous, mais en fait plus équitables tout simplement).

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 03 novembre 2013

Euh Marcel ... ils ont choisi quoi les électeurs?

Écrit par : xavier castille | lundi, 04 novembre 2013

@Marcel

vous le savez (ou l'avez oubliez, pas de problème) je suis FR qui vote groen sans trop d'état d'âme, henri goldman fait partie des gens qui retiennent mon attention...
sur ce coup je partage totalement votre point de vue (même si l'article de goldman n'est pas à mes yeux contradictoire avec votre point de vue sauf si l'on part du principe que bdw veut devenir 1er ministre de quelque chose qu'il veut abolir, ce qui le rendrait presque humain aux yeux de ceux qui ne verraient pas en lui le raciste de la supériorité flamande qu'il est en fait)

(avis d'un écologiste, donc politiquement post-papa-belgicain)votre appel transcommunautaire désespéré aux partis (ai-je bien compris?)... génial !

Écrit par : uit 't zuiltje | dimanche, 03 novembre 2013

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@Zuiltje : oui, vous avez bien compris. J'en ai marre que des Francophones ou des Néerlandophones, dans leur coin, parle de "la Belgique" chacun dans sa langue et avec ses idées, pour quelques points gagnés dans son propre public uniquement.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 03 novembre 2013

bon ben ya du boulot mais faut jamais désespéré puis qu'il n'y a pas vraiment d'autre solution, solution démocratique je veux dire...

Écrit par : uit 't zuiltje | lundi, 04 novembre 2013

Que de réflexions...

Le choix de la Belgique à tout prix a été fait. La pression européenne en ce sens est bien là. L'électorat est ignare et verrouillé et pour le peu qu'il a à dire, il revotera de toute façon pour les mêmes.

Le plus fort gagnera avec l'approbation du Système.

Le programme de la NVA sera donc appliqué, avec la collaboration des partis frankeufeunes.

Je vous fais rire? Vous trouvez que je délire?

Ok, on en reparle dans 3-4 ans.

Écrit par : moinsqueparfaitduconjonctif | lundi, 04 novembre 2013

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Vous avez parfaitement raison (à un détail près : pourquoi tabler sur un nouveau délai de 3 à 4 ans ?).

Ceci étant, l'histoire de l'humanité est jalonnée de cas similaires...

Pour rappel :
1492 : Expulsion des Juifs et des Musulmans d'Espagne.
1685 : Révocation de l'Edit de Nantes. Expulsion des Protestants de France.
1755 : Déportation des Acadiens vers les colonies anglaises d'Amérique du nord.
XXe siècle : dois-je entrer dans les détails ?

Conclusion : préparons-nous à l'exil, plutôt que de le subir.

Écrit par : HACHIVILLE | lundi, 04 novembre 2013

"La Belgique n’est pas (que) francophone. Seul un projet commun avec des partis de toutes les communautés a un sens si l’on veut «répondre» à la N-VA. S’il y a quelque chose qu’il faut faire, c’est donc de négocier entre partis des trois communautés, deux par deux, par exemple."

Dans le mil, Marcel ... sur ce point-là, je vous rejoins à 10.000 %. La Belgique n'a de sens qu'à partir du moment où il s'agit d'un projet commun à toutes les communautés, autant aux francophones, aux néerlandophones ... qu'aux germanophones (qu'on oublie un peu trop vite).

Et c'est bien en cela, d'ailleurs, que la réponse des milieux francophones depuis trois ou quatre jours est, une fois encore (comme toujours !), pitoyable.

Écrit par : Tournaisien | lundi, 04 novembre 2013

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Où se cache votre projet belge ? Je vois dans les réformes actuelles le projet d'un apartheid social, politique et économique, et une scission nette se dessiner en pointillé entre deux catégories de population. La seule chose qui reste à déterminer sont les contours exacts de ces deux catégories.

Votre projet belge ne servirait qu'à cacher cette situation. Il porterait la lourde responsabilité de se mettre au service de cette oppression en devenir, auquel nous serons très mécaniquement soumis selon la logique de ces "accords" "négociés".

Écrit par : Pfff | lundi, 04 novembre 2013

@Tourn'

"Et c'est bien en cela, d'ailleurs, que la réponse des milieux francophones depuis trois ou quatre jours est, une fois encore (comme toujours !), pitoyable."

tiens vous qui aimez l'"H"istoire pourriez-vous nous rappeller ce qu'on fait les pitoyable milieux FR en 1940, lorsqu'hitler a enjoint les prisonniers de guerre belges à déclarer s'ils étaient vlamingen ou wallen...

(comme quoi bdw n'a pas plus d'imagination pour la source que ses questions dont les réponses ne peuvent qu'être pitoyables)

bàv de b--hv

Écrit par : uit 't zuiltje | lundi, 04 novembre 2013

@reTourn'

"pourriez-vous nous rappeler ce qu'ont fait les pitoyables milieux FR en 1940"

(à pitoyable orthographe en plus! godferdom)

Écrit par : uit 't zuiltje | mardi, 05 novembre 2013

@ Uit'zuitje
J'en appelle d'abord à votre échange avec Marcel qui reconnaissait en avoir marre de ces Francophones et Néerlandophones (il les renvoyait dos à dos) qui n'en appelaient à la Belgique dans des messages uniquement destinés à leurs communautés respectives, à des fins manifestement électoralistes.
N'est-ce précisément ce qui était visé par "les réactions de nos politiciens francophones depuis trois ou quatre jours, qui ont été une fois encore pitoyables" ?
Uit-tuitje, il faudrait quand même veiller à être un tant soit peu cohérent avec ce que vous écrivez. Je sais que vous aimez la polémique, ce qui ne me dérange qu'à moitié, car en une certaine mesure, moi aussi, il me plaît de croiser le fer, mais tout de même ...!

Pour me résumer, je pense qu'il eut été bien plus opportun de ne pas réagir aux propositions de De Wever qui, comme je l'avais écrit sous le post précédent, n'avait qu'une visée purement électoraliste et tactique en agissant de la sorte. D'ailleurs, la presse francophone aurait été bien inspirée de ne lui réserver elle aussi qu'un entrefilet de 10 lignes, dans la petite colonne de droite, en page 11 ou 12.

Écrit par : Tournaisien | mardi, 05 novembre 2013

En 1940, pas grand-chose ; ils étaient très occupés.

En 45, 47, 50, par contre :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Congr%C3%A8s_national_wallon

On parie pour 2014 ou 2015 ? Affreux wallons : deux cent ans qu'on les nie, qu'on les vole, qu'on les bâillonne, qu'on les trahit et ils ne sont même pas reconnaissants.

Écrit par : Pfff | mardi, 05 novembre 2013

@Tourn'

(je remets ce commentaire à sa place un type de la stasi retourn' par la nsa l'avait détourn' de sa juste place, non peut-être:)

je ne voulais pas polémiquer avec vous fier picard éveillé, je ne lis pas marcel de la même manière que vous voilà tout, pour moi l'idée de «laisser le choix» (hahaha) entre flamand ou wallon aux bxlois à un précédent , les prisonniers de guerre flamand qui ont pu rentrer chez eux...(oh les braves victimes une fois), c'est en quoi il y a tout de même un outing dérive-droite-extrême bien plus qu'une histoire de sousou dans la popoche à la sécucul flafla... mais le plus évident (et pour plusieurs raisons trop évidentes) c'est que c'est tout sauf une solution pour que la flandre se réapproprie sa jeruzalem pas FR pour un sou... .

Quand à la réaction des politiques je ne suis pas sûr qu'une collaboration transcommunautaire dans chaque partis "frère-soeur" soit roupie de sansonnet, sauf entre cdh et cd&v j'ai du mal à y voir autre chose que wathelet fils et van rompuy frère se faisant face-à-face aveugle-et-sourd mais j'ai peut-être un problème de mise-au-point.
ps(wallon): très sexy le fils ducarme parlant du fils michel à m-a-p...

bàv de b--hv(sous surveillance:)

Écrit par : uit 't zuiltje | mardi, 05 novembre 2013

Soit dit en passant, aujourd'hui est un grand jour pour la Désunion Wallonie-Brussel.

Nous apprenons que Monsieur On-n'est-pas-le-Hainaut et sa Muse sociale vont accéder aux plus hautes responsabilités à la Mairie du Phare de l'Occident.

On ne pouvait faire meilleur choix, après le stadion de Grimbergen et de multiples avatars, pour entretenir l'indéfectible discorde!

Par contre, pas de chance, le tribunal wallon de Charleroi-les-corons-et-vaches a honteusement décidé de ne pas torpiller Ryanair et BSCA. Un vrai scandale: trois ans de cabale dans la presse officielle pour abattre ces bouseux et même pas moyen de forcer les juges à prendre la bonne décision. On n'est décidément plus dans le même pays.

C'était la revue de presse de ce jour! Bon appétit si vous passez à table.

Écrit par : moinsqueparfaitduconjonctif | lundi, 04 novembre 2013

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Jacques Lenain dit:
Les politiciens Flamands prennent leur temps, voilà tout, pour s'emparer sans retour de Bruxelles. Tel est l'enjeu, et le seul, du gradualisme flamand. Garder le contrôle politique de la Wallonie est sans intérêt pour la Flandre.

Le "confédéralisme", à la mode Peeters ou la mode Bart (seule "l'assaisonnement" est différent), c'est l'étape nécessaire pour la Flandre afin d'en finir avec le boulet financier wallon tout en renforçant sa maîtrise de Bruxelles.

Je rajoute:
En effet, il est complètement illusoire de penser qu'il y aura une distanciation significative entre CDNV et NVA tant que la phase "confédérale" n'aura pas eu lieu. Car il s'agit bien d'un objectif commun aux deux partis. En ce sens, pour moi Marcel rêve tout haut s'il pense une seconde que le pays pourra éviter le "confédéralisme" ou que le CDNV finira par devenir "raisonnable" sur le sujet. Marcel rêve tout haut également s'il pense qu'une NVA a moins de 30% permettrait de relancer le pays sur de meilleures bases, car il sous-estime la volonté réelle du CDNV de ne pas lâcher le morceau avant que le pas confédéral ne sera fait.

Alors quand il dit: au secours, les réflexes francophones sont de retour au sujet de la NVA, moi je lui dis: au secours, ses réflexes de belgicain sont de retour. Pense-t-il sérieusement une seconde que les partis divisés selon l'orientation linguistique vont se recoller plus ou moins afin de réinventer une nouvelle Belgique? Il a mis sa ligne du temps à l'envers; cela relève de l'auto-aveuglement...
De toute façon, même De Wever ne veut pas l'éclatement du pays pour demain. Il parle, afin d'épurer la dette du pays, d'un confédéralisme de 25 ans. Autrement dit, une alliance CDNV et NVA pourra se faire sur une base "confédérale" malgré les quelques différences existantes entre les deux partis.

Marcel, vous ne comprenez pas que tout ce temps que vous allez gagner en repoussant coûte que coûte l'avènement des séparatistes, vous allez le payer très cher en négociant des "droits" francophones contre un rallongement des soins palliatifs du pays. C'est très clairement la logique de la 6ème réforme du pays. Cela le sera encore plus avec la 7ème. C'est en effet la stratégie dominante du CDNV. Et c'est en ce sens que je dis: mieux vaut scinder le pays tout de suite plutôt que dans 25 ans quand les francophones seront dans une situation encore moins bonne... AH oui, j'oubliais, pour toi francophone cela ne veut rien dire!

Comme le disait bien Quatremer dans son dernier article - une fois n'est pas coutume-, la logique de la construction européenne a été de pair avec un affaiblissement des nations et des volontés d'autonomie régionale en hausse. Sauf que ce qu'il a pris pour un accident de parcours était selon moi inévitable. Il s'étonne que l'identité européenne n'ait pas pris le relais. Quel aveuglement historique! Quelle méconnaissance du temps long de l'histoire! On ne fabriquera une "identité européenne commune" qu'avec les siècles et pas en 50 ans! De toute manière, la logique européenne dissout la Belgique par 2 biais différents. La logique fédéraliste européenne pousse à se passer du niveau national qui a été accusé quasiment de tous les maux par les européistes - ne soyons pas de mauvaise foi -, notamment les guerres (ce qui est une absurdité: je pourrais le démontrer mais ce n'est pas le sujet de mon post). De plus la logique de la monnaie unique pousse inévitablement certains pays ou certaines régions à développer de plus en plus de rancoeur vis-à-vis d'autres pays ou régions à l'intérieur de la zone européenne. Et à ceux qui rêvent tout haut en disant qu'il suffit de créer un mécanisme de transfert afin d'éviter pareille situation, il suffit de dire: savez-vous combien cela va-t-il coûter à l'Allemagne pareil mécanisme? Environ chaque année pendant une génération 8% du PIB allemand. C'est juste inimaginable. Donc De Wever a grosso modo raison quand il parle de dissolution lente du pays sur base de deux démocraties différentes.

Combien de temps encore allez-vous proposer de l'acharnement thérapeutique en rêvant des belles années que la Belgique a eu et qu'elle pourrait encore avoir s'il ne s'était pas passé ce qui s'est passé?

Écrit par : Yoël | mardi, 05 novembre 2013

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la plupart des citoyens croient en toute confiance que le monde politique est la pour unir les citoyens,pour travailler ensemble afin de gérer notre pays de façon honnête et respectueuse et malheureusement nous assistons a des disputes internes et a des démonstrations égocentriques qui n ont rien a voir avec les vraies préoccupations des Belges.
ces personnes souvent grassement payées se permettent d utiliser les médias afin d y répandre leur mépris du pays en heurtant la dignité des différentes communautés.
la différence devrait être un moteur pour nos enfants afin de leur assurer un avenir heureux.Que l on soit Flamand,wallons,germanophone ....,ce n est pas la langue qui compte le plus,c est l Homme.

Écrit par : Capucine | vendredi, 15 novembre 2013

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