lundi, 28 février 2011

Pas en mon nom de Brusseleir.

Madame la politologue, Messieurs les économistes, patrons, professeurs, entraîneurs qui signâtes vendredi cet appel «Pas en notre Nom bis», j’applaudis votre initiative des deux mains. J’ai toutefois deux ou trois chtites questions. Oh, rien de grave. Des détails. 

D’abord, je me demande sur quelle planète vous vivez. Celle d’Alice au Pays des Merveilles où tout est possible ou celle d’Angélique et le Sultan, et de sa délicieuse soumission ? Vous parlez quelquefois avec les gens «de la vraie vie» ? Vous lisez ce qu’écrit Bart De Wever, ou plus «démocra-tiquement» Steven Vanackere ? Le «lien sacré entre la Flandre et les Flamands de Bruxelles», vous en avez entendu parler ? Ça vous parle ? Vous aimez ? La sécu différente selon la «langue» de l’assuré bruxellois, ça vous fait vibrer ? Allez, je vous emmène chez les vrais gens…

 

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Architekt !
Vous avez donc un superbe projet pour Bruxelles. Proficiat ! Une seule commune, et des districts, comme à Anvers ? Subliem. On nous dit que c’est pas génial là-bas non plus, et plus cher, mais passons là-dessus, l’important est de satisfaire dans la région bruxelloise les désirs de politiciens élus en région flamande. Puisqu’ils ont les solutions toutes faites, achetons-leur le Pack-Brussel-Vlaams, et on sera formidabel. Et donc, tous les fonctionnaires communaux devront être bilingues, hein, c’est bien ça l’idée, à terme ? Perfect. C’est vous qui allez remettre leurs C4 à ceux qui ne le sont pas ? Ah ? Il suffit de les rendre bilingues ? Maar ja ! Comment n’y ai-je pas pensé ? Avec des cours gratuits après leurs heures, et des primes de bilinguisme, en deux ou trois ans, ils seront bilingues ! Et pour le West-Vlaams, immersion annuelle dans l’Yser. C’est évidemment une solution géniale. Mais un tantinet coûteuse pour les communes du Sud où les Néerlandophones sont de 2 à 5 %. Et pour les 20 % d’habitants de ces communes qui parlent plutôt anglais parce qu’ils sont Allemands, Suédois, Danois, et bien sûr Anglais ou Américains, on fait quoi ? Encore un budget ?

Bien sûr, il faut revoir les structures bruxelloises. Mais votre carte blanche ne nous dit pas comment le financer. Une réforme coûte cher. Mais oui. Vous l’aviez oublié ? Bruxelles n’aura pas moins de balayeurs, de fonctionnaires, de bureliers, juste un peu moins d’élus. Et vous m’expliquerez en quoi il est utile d’être bilingue pour balayer la rue. 

 

Mei-moei-al !
Ça ne dit pas non plus comment empêcher la Région flamande, demain, d’octroyer encore plus d’avantages aux entreprises bruxelloises pour qu’elles s’installent en périphérie et alimentent l’économie «flamande» plutôt que celle de la Capitale. Ni comment vous allez faire pour le Wooncode, pour Wonen in Eigen streek, pour les bourgmestres vlaams-brabançons qui filtrent les futurs habitants de leur commune en fonction de leur capacité à devenir néerlandophones (et que le ministre Bourgeois ne sanctionne pas parce que même si c’est parfaitement illégal, le caractère flamand le justifie). Ça ne nous dit rien de la mobilité — vous saviez que le gouvernement flamand avait imaginé creuser un tunnel sous Bruxelles pour accélérer les transferts de fret de Flandre à Flandre ? Ça ne nous dit pas comment faire pour que la Flandre prenne enfin sa part de primoarrivants et de demandeurs d’asile en charge. En gros, ça ne nous dit pas comment vous allez empêcher Bruxelles d’étouffer. Et ça ne nous dit pas si on va continuer à être ridiculisés, nous les Belges, tous les Belges, quand un Anglais qui appelle la commune de Zaventem s’entend dire «enkel Nederlands, mijnheer». C’est ça, le nationalisme. À côté de Bruxelles-National.

 

Nationalist tot in de kist !
Pour votre prochain anniversaire, je vous offre d’ailleurs à chacun «Notes on Nationalism» de Georges Orwell. Car si vous l’aviez lu, vous n’auriez jamais écrit «cette exclamation ne s’adresse pas au nationalisme flamand : ce serait trop banal et trop facile», comme si le nationalisme était quelque chose d’anodin. Bien sûr, vos intentions sont excellentes. Mais n’êtes-vous pas aveuglés par votre consensualisme politique, engoncés confortablement dans votre «business as usual» d’une Belgique qui, vous en êtes si sûrs, s’en sortira cette fois comme toutes les autres, par la vertu du «se repenser en profondeur» ? Vous pensez vraiment qu’un million de Bruxellois vont, d’un coup de baguette magique, se «repenser en profondeur», se transformer, se bilinguiser ? Avec 1/4 d’entre eux sous le seuil de pauvreté, ils n’ont vraiment que ça à faire ! Ou alors, vous prévoyez un transfert de 3 ou 4 milliards supplémentaires depuis Moeder Vlaanderen, pour engager 12.345 profs supplémentaires et financer les stages en immersion (à l’Yser, donc) pour 600.000 mauvais bilingues. Faut être logique. Les choses ont un prix.

 

Artist !
Nationalisme ? Monsieur Van Parijs, j’aime beaucoup votre humour pince-sans-rire. Dans un autre article (in Paris Match), vous écrivez : «
Bart De Wever est un homme politique conservateur, antiraciste et pro-européen. Il a rendu à la Flandre et à la Belgique le grand service de laminer, peut-être irréversiblement, l'électorat du parti raciste d'extrême droite qu'est le Vlaams Belang.» C’est sûrement pour laminer le Vlaams Belang qu’il assiste à la Fête du Chant Flamand avec toute la panoplie d’extrémistes nostalgiques que compte la Flandre flamingante. C’est sûrement par haine de l’extrême droite qu’il laisse une ex-NSV (cercle d’étudiants d’extrême droite flamingante) prendre la direction de sa section jeune. C’est évidemment par conservatisme qu’il veut faire exploser la Belgique. Et c’est par antiracisme qu’il traite les Francophones de la Périphérie d’immigrants. C’est encore par amour de l’Union européenne que ses partisans vont vendre de l’indépendance à tout ce que l’Europe compte d’indépendantismes, pour la morceler en 150 petits pays qui ne trouveront ensuite plus aucun accord sur rien.

 

Komèdien !
Mais vous allez plus loin encore dans l’humour caustique : jusqu’à tirer un parallèle entre Bart de Wever et… Gandhi ! Le nationalisme identitaire se présente à votre porte, et vous, le professeur ultradiplômé (droit, économie politique, sociologie, linguistique, sciences sociales et philosophie), avec un brin d’humour espère-t-on, vous nous annoncez paisiblement «Mais non, hein, menneke, Bart est un démocrate, un conservateur, on peut discuter avec lui !» Après 255 jours sans gouvernement, toutes les concessions possibles (au-delà de celles faites, autant démembrer la Nation tout de suite), après que même le SP.a et Groen! ont dit «plus loin que ça, on ne peut pas aller», après avoir usé Verhofstadt, Van Rompuy, Dehaene, Di Rupo, Vande Lanotte et bientôt Reynders, il est devenu périlleux de penser que la N-VA veut une solution équitable, démocrate, qui rendra tout le monde plus riche et plus heureux ! Je pense que vous cherchez à le prouver par l’absurde. Ne me dites quand même pas que vous étiez sérieux ? Ne verriez-vous dans BHV qu’une carte d’État-Major in het nederlands, et un mythe, celui de la Vlaamse Rand et de son Vlaamse Karakter ? Bon, à Liedekerke, vous n’avez pas tort, c’est très vlaams de karakter. Encore que, quand je lis ce que l’élu Vlaams Belang local pense des noirs, ce serait plutôt une forme d’«Afrikaners Karakter». Mais quelle importance, au fond ? Les Bruxellois ne savent même pas où Liedekerke se trouve ! 

 

Scheile zatlap !
Madame, Messieurs les «huit», sortez un peu du mythe. BHV, ce n’est pas Gooik ou Liedekerke. C’est aux portes de Bruxelles que ça se joue. Il y a la ville qui s’étend. Il y a des gens qui trouvent un appartement, l’achètent ou le louent à une entreprise généralement néerlandophone, apportant du PIB d’immigrant à la Flandre. Ces «investisseurs» paient leurs impôts gentiment, apportant aussi leur contribution à la Flandre. Et ils découvrent ébahis que pratiquement tous les gens du quartier parlent français ou anglais. 

 

Zotte teif !
Qu’allons-nous faire pour leur dire qu’ils se trompent, et que le sol, lui, ne supporte que le néerlandais ? Leur imposer de le parler entre Francophones pour mériter leur loyer encore presque abordable ou leur prêt hypothécaire tout juste supportable ? Et les retraités qui vont y loger parce qu’à Bruxelles, c’est trop cher, et à Waterloo, c’est trop loin, on va leur imposer les cours de néerlandais après une vie de solidarité, de contribution, d’efforts et de labeur ? On ne peut pas leur foutre la paix, aussi ? Je souhaite que si vous achetiez un jour une maison dans le Finistère, on vous impose de d’abord suivre 240 heures de breton. Vous comprendriez mieux Quant aux Anglais, aux Espagnols, aux Français qui ont le culot de trouver Overijse pratique et joli, mais oui, allons-y, rendons-les tous bilingues. Sinon, nen dikke rammeling !

 

Fafoel !

Dites-donc, les Huit là, vous n’arrêteriez pas plutôt de nous imposer votre flagellation expiatoire ? Faites ça pour vous ! Mais pas en «notre» nom !Car de quel droit fustigez-vous le «commu-nautarisme francophone» (auquel ma carte d’identité me force, malgré moi, à m’identifier), alors que ce sont systématiquement les partis flamands qui ont voulu tout séparer ? Ils ont voulu la frontière linguistique, ils ont supprimé de facto le sens des facilités avec la circulaire Peeters, ils ont demandé réforme de l’État après réforme de l’État pour dire aujourd'hui : « on en a marre des réformes de l’État», et demander encore une… réforme de l’État. Ils ont voulu séparer jusqu’à la Croix-Rouge, et il y a aujourd’hui en Belgique une banque du sang néerlandophone et une banque du sang francophone ! Vous êtes de quel groupe ? A négatif vlaams. Et vous ? B positif wallon. Moi, je suis ABO+ wereldburger. Mais ça ne vaut pas. Ce pays impose un choix.

 

Molenbeekois !
Communautarisme francophone ? Mais dites-moi alors où en est le Wooncode wallon. Dites-moi dans quel village de Wallonie on filtre les candidats-acheteurs en fonction de leur «identité linguistique». Dites-moi où sont les Bruxellois francophones qui oseraient un «Vlamingen buiten» ou un «Là où les Francophones sont chez eux». Dites-moi combien les partis indépendantistes wallons ou francophones ont obtenu de suffrages aux dernières élections. Dites-moi pourquoi il y a des facilités spontanées à Braine ou à Waterloo. Dites-moi pourquoi il y a des écoles en immersion en Wallonie et à Bruxelles, mais pas en Flandre.

 

Et puisque des parlementaires N-VA tentent de contrôler la culture et attaquent les «artistes du KVS», et puisque Bart De Wever lui-même ose : « avec leur plainte larmoyante, ils montrent ironiquement à quel point ils ont perdu leur combat contre leur attitude de petit-bourgeois» — dites-moi donc en quoi le fait de fustiger les politiciens francophones, ce qui alimente de toute évidence le moulin des nationalistes flamands, peut les soutenir, ces artistes du KVS ? N’avons-nous pas d’abord un ennemi commun, ce Vlaams-Nationalisme, et lui seul ? Au lieu de ça, vous adoubez ses mythes les plus abscons !

 

Schieve lavabo !
Ce faisant, vous mettez les «fautes passées», globalisées, décontextualisées, des «riches bourgeois fransquillons» souvent flamands, sur le dos des Bruxellois et des Wallons qui ont tout autant souffert de leur arrogance ! Comment osez-vous prétendre que le mineur wallon, l’ouvrier bruxellois, l’agriculteur du Condroz avaient quelque chose à voir avec l’oppression passée de leurs frères flamands par une élite qui représentait tout au plus 2 % de la population ? Ou alors, devons-nous payer le fait de parler français ? Combien je vous dois pour ce papier ? Devrai-je écrire plus court pour éviter ma faillite ? Philosophes, politologues, sociologues, comment en êtes-vous arrivés à soutenir l’usage de l’histoire, soigneusement réécrite, pour justifier des discours politiques devenus carrément racistes, où le Wallon est junkie et le Linkebeekois, un immigré, et ce, dans la bouche du premier politicien de Belgique ? 

 

Duevelke !
Oh non ! Lui, vous ne l’attaquerez pas. Ce serait le diaboliser, bien sûr ! Parce que vous avez vos «propres» politiciens «francophones» à repro-grammer… Tragique ! Vous dites refuser le communautarisme, mais vous êtes en plein dedans ! Quand les artistes flamands pointent le doigt vers les nationalistes flamands, vous devriez pointer le vôtre avec eux, à travers toute prétendue «frontière communautaire». Solidarité ! Et pas dire : «laissons le KVS s’occuper du grand mamamouchi de ‘sa’ communauté, nous allons chercher des responsables dans la ‘nôtre’.» Car ça, madame, messieurs, c’est aussi du communautarisme, et du beau ! Fustiger les politiciens de votre propre communauté montre que vous la vivez pleinement, cette frontière absurde érigée par le nationalisme que vous refusez d’égratigner. On vous assène que la frontière, c’est la langue, et vous l’avalez tout cru. Entre une belle Flamande et un beau Wallon, la seule frontière, c’est la peau.

 

Democrat van ma gat !
Mais évidemment, pointer «nos» défauts à «nous», même s’il faut les chercher au fond du néant, ça vous donne la douce sensation d’avoir trouvé un bel équilibre. C’est si noble, l’autocritique ! Et puis, les cibles sont si faciles : le Francophone mauvais bilingue, la mauvaise administration française, les exécrables politiciens wallons ! Le «Francophone» est forcément la cause de tout, puisque «les Flamands» (en fait, les flamingants) le disent ! Faisons donc ce que B&W (Bartounet et Wouterke) demandent, et après ça, tout ira superbien ! On ne pourra toujours pas dire un seul mot de français dans les conseils communaux de communes bilingues depuis des lustres, le Voorpost continuera à emmerder les habitants des communes à facilités, Bruxelles sera maigrement refinancée, la Wallonie sera laissée à sa propre charge, la Flandre percevra toujours des fonds européens destinés en principe aux régions qui en ont vraiment besoin et qui sont au Sud, mais on aura calmé l’appétit flamingant. Oups, pardon : l’appétit des grands démocrates de la N-VA, du Vlaams Belang et du CD&V. Et pour combien de temps ? Cinq ans ?


Smochtereir !
Vous dites que «les Francophones» sont la cause du vote nationaliste en Flandre. Humour grinçant, je suppose ? En «nous» attribuant la responsabilité d’un choix fait par «l’électeur flamand», vous l’absolvez de sa propre responsabilité. Je croyais pourtant qu’on débattait de la «respon-sabilisation» ? Mais vous, on vous dit «ce sont les Francophones, encore eux, qui sont ‘responsables’ du vote des Flamands» et vous n’allez pas chercher plus loin ! Pardi ! Tout est de la faute aux Francophones ! Et vous alors ? Que n’étiez-vous là-bas, au KVS, sur scène, avec les artistes flamands ? Que n’avez-vous pas été faire ce serment, au Théâtre flamand, de combattre ensemble tous les nationalismes, même si aujourd’hui, le seul qui nous menace tous réellement, Flamands comme Francophones, est le Vlaams-Nationalisme ? Le courage, c’est d’aller au-delà de la dichotomie imposée par Bart&Co. J’espère au moins que vous étiez tous les huit avec les étudiants à la Révolution des Frites !

 

Jules César !
Au moins, là, vous auriez montré cet «ensemble» dont vous nous parlez en donnant vos leçons de formidabilité. Mais au lieu de ça, voyez le résultat tangible de votre appel : la N-VA, le CD&V, le Vlaams Belang se pourlèchent des arguments que vous leur avez donnés dans De Standaard ! Ah, mais qu’ils sont délicieux vos arguments !  La VRT s’est empressée de titrer dans sa version anglaise «Brussels Francophones reject the ‘immovability and short sightedness of [their] politicians’». Gefeliciteerd ! Bart De Wever va vous envoyer à chacun votre poids en gaufres Suzy pour la délectable «preuve» de l’immobilisme wallon que vous lui donnâtes là ! 

 

Froucheleir !
Vous fustigez la vision «courte» des politiciens francophones ? Je fustige la vôtre. D’abord, parce que si les flamingants n’avaient pas décidé de bloquer l’État tant qu’ils n’obtiendraient pas satisfaction, nous pourrions envisager de construire un pays efficace. Ensuite, parce que votre texte montre que vous-mêmes êtes incapables de penser que tous les Belges sont égaux, sans étiquette linguistique. Aujourd’hui, il faut prendre acte du fait que c’est le nationalisme flamand qui est à l’œuvre, et que ceux qui en sont les premières victimes, et le seront demain, sont les démocrates flamands, les artistes flamands, les penseurs flamands. Et ils méritent mieux que votre soumission aux thèses néo-flamingante !

 

Potkakker !
Elle est très jolie, votre autocritique, mais elle ne sert que votre bonne conscience. Pendant ce temps, le Vlaams-nationalisme entraîne (déjà) insensiblement un contre-nationalisme franco-phone, qui n’est encore qu’un embryon, mais se développera si on ne s’attaque pas à sa cause. Ces deux nationalismes sont identiques, et sur ce point, vous avez raison. Le nationalisme n’est pas un mal flamand, c’est une maladie sans pays. Mais laissez-le s’insinuer dans la société wallonne, et demain, elle criera «flamins dehors». Laissez Grouwels continuer à «aimer» Bruxelles à tue-tête comme Milosevic «aimait» Sarajevo (je reprends volontairement le choix de ville de Pascal Smet), et les lamentables labbekaks bruxellois qui crient aujourd’hui «Flamands dehors» après un dîner trop arrosé en famille finiront par le crier dans la rue, par l’exiger, par cogner. 

 

Kiekefretter !
Donnez crédit à ces concepts simplistes sans écouter la voix qui monte de la rue, et vous finirez par vous prendre trois nationalismes pour le prix d’un. Plus vous laissez appauvrir, plus vous laissez humilier les Bruxellois «non-Flamands» et les Wallons, plus vous alimentez ce contre-nationalisme que vous prétendez combattre. Plus vous criez haro sur les politiciens francophones, plus vous alimentez le «tous pourris» et l’impression que les partis démocrates n’ont pas fait leur travail. Le Front National n’attend qu’un leader charismatique pour ramasser le duvet des partis francophones, Écolo, PS, CDH, MR, après votre plumage en règle sur le thème «Wie gelooft die mensen nog ?»

 

Mais vous avez vos certitudes. Business as usual, disais-je : vous «ne croyez pas» à une Flandre qui absorberait Bruxelles. Vous «ne croyez pas» à Wallonie-Bruxelles non plus. So what ? Croire est une vertu religieuse. Écoutez donc les discours, lisez donc les programmes, regardez donc les résultats des élections, abreuvez-vous de JT flamands quotidiennement et tirez-en les conclusions, sans complexes. Arrêtez de croire. Mettez-vous à voir. 

 

Klodderhond !
Pétris de bons sentiments, vous trouvez que les gens qui vont habiter la Flandre doivent apprendre le néerlandais. Ben oui, c’est vrai, je suis d’accord. Ils devraient. Mais déjà, qu’est-ce qui vous permet de dire que ce n’est pas, très généralement le cas ? La seule étude parue à ce sujet, dans les Nouvelles de Flandre (Dedicated Research), montre que les ¾ des Francophones de la Périphérie parlent le néerlandais, et le quart restant habite souvent des communes à facilités bilingues de mémoire d’homme, ou des bouts de communes assez francisées, comme Zellik, Beauval, Grand-Bigard, Beersel-Nord, Woluwe St-Étienne. Il y a 60 ans, il y avait déjà 28 % de Francophones à Dilbeek, 11,7 % à Hal, 12,8 % à Hoeillaart, 14 % à Machelen, 13,7 % à Overijse, 26,9 % à Rhode-St-Genèse, 21,2 % à Strombeek, 13,8 % à Vilvoorde. Et bien plus dans les quartiers précités. Ça s’appelle des minorités historiques. Vous pouvez bien entendu les nier. Vous pouvez penser que le Traité de Lisbonne a bien tort de les protéger. Vous pouvez imaginer qu’elles sont scandaleuses ou insignifiantes quand elles sont francophones en Flandre, mais les défendre absolument s’il s’agit de Roms en Roumanie, de Hongrois en Slovaquie, de Slovaques en Hongrie, de Turcs en Bulgarie et de Kurdes en Turquie. Dites, ça sert à quoi, l’Europe, si on piétine ses principes fondamentaux à 7,8 km du lieu où ils sont élaborés ? Le Francophone de Dilbeek, le Serbe du Kosovo, le Kosovar de Macédoine et le Flamand de Bruxelles sont une seule et même personne !

 

Franskillons !
Les descendants de ces péribruxellois d’il y a 100 ans sont donc aujourd’hui des immigrés à vos yeux. Alors, comment on fait ? Désormais, ils devront acheter leur pain en flamand au boulanger francophone ? Les commerçants vont devoir les obliger à parler néerlandais, quitte à perdre leurs clients, comme ces agences immobilières à Beersel ? Vous allez leur expliquer qu’ils doivent apprendre une langue qu’ils n’utilisent quasi jamais ? Vous me direz : c’est une question de respect ! Bizarre, ça. Je dois être anormal, mais je n’ai jamais pensé qu’un Anglophone vivant depuis 10 ans à Bruxelles, et qui ne parle qu’anglais, me manquait de respect. Quoi ? Des communes changent de langue ? C’est la ville qui s’étend. Vous allez l’en empêcher ? J’attends vos plans !

 

Mènapien !
D’après l’étude précitée, il y aurait quelque 10 à 15 % des Francophones de la large périphérie qui ne parleraient pas, ou pas bien néerlandais. Horreur ! Il faut empêcher ça ! Mais concrètement, pour ceux-là, qu’allez-vous faire ? Édicter une Loi ? Elle ne sera pas conforme au droit européen (libre circulation et établissement des personnes ; droit des minorités). Alors, quoi ? On va leur dire, jour après jour qu’ils sont arrogants, vils, bêtes, débiles ? Quel intérêt ? Sinon à donner raison au TAK qui leur crie «In Vlaanderen Vlaams» ? Ça peut tout juste mener à ce qu’un jour, des extrémistes se croient autorisés à leur casser la tête, comme celle de ce Portugais à Ruisbroek. Il faut comprendre les villages qui ne veulent pas changer de langue ? Allez expliquer ça aux bourgs des Costas Españolas où le «flamenco» fut autrefois une danse, et aujourd’hui, le nom de la langue locale. 

 

Mettekouw !
Vous estimez que tous les jeunes Bruxellois et Wallons doivent devenir beaucoup plus brillamment bilingues que leurs parents ? J’applaudis des deux mains ! Ajoutez donc au programme scolaire normal des stages gratuits en Flandre pour qu’ils l’utilisent, hein. Parce que nous, parents, on n’a pas les moyens de les payer. Et sans ces stages, nos sales gosses n’ont que rarement l’occasion de parler vloms à Bruxelles. J’ai un voisin russe (kak vi pojivaietie), un autre espagnol (que tal amigo), un troisième congolais (mbote na yo). De Flamands, aucun ! Et puis, encore faut-il savoir dans quelle branche elles vont se diriger après leurs études, nos chères têtes blondes. Vous savez bien, les études qui apportent du travail, cette chose qui sert à s’alimenter. Je connais une jeune fille qui s’apprête à entrer à l’université, en droit. Elle doit choisir entre cours d’immersion en néerlandais ou en anglais. Que choisiriez-vous à sa place ? Le néerlandais, forcément ? Au détriment de la langue la plus parlée dans le monde des affaires ? A-t-elle un choix, ou c’est vous, au nom de tous les Bruxellois, qui décidez ? 

 

Schief gepoepte vloaming !
Et les élèves bruxellois d’humanités qui, absolument tous, sortent avec dans leur bagage 9 ans de néerlandais, vous allez faire comment pour qu’ils s’en souviennent encore 10 ans après avoir quitté l’école ? Je parle de tous ceux qui ne le pratiqueront pas, parce qu’ils travailleront dans un environnement américain ou européen où l’anglais, l’espagnol, l’italien, l’allemand, et même le portugais sont plus importants que le néerlandais ? 


Dans des communes comme Uccle, Woluwe, ou Watermael qui comptent moins de cinq pour cent de Flamands, comment donc allez-vous faire pour que ces formidables bilingues le restent ? Vous allez les obliger, après une ou deux journées de travail, après avoir été chercher les enfants à l’école, stressés à cause des heures sup’, pressés par un patron exigeant qui tente juste de s’en sortir dans une économie difficile, opprimés par les embouteillages, vous allez les obliger à regarder Flikken ou Kathleen Cools quand ils ont envie de se faire Bones sur RTL-TVI ? Je vous présente la vraie vie. J’aimerais que vous me disiez combien d’heures par an vos propres enfants regardent Ketnet plutôt que Disney Channel. Et les profs de néerlandais ? Vous les trouvez mauvais ? Non, c’est les cours ? Un peu des deux ? C’est tellement mieux en Flandre ? Allez-y donc, au fond du Limbourg ou de la Flandre-Orientale. Faites le tour des bacheliers. Et voyez le français qu’ils parlent, quand ils en comprennent un mot ! Qu’est-ce que vous croyez ? Qu’ils vont regarder Thalassa plutôt que Ketnet ? 

 

Zwanzeur ! 

Les cours de néerlandais sont en-dessous de tout ? Détrompez-vous. Je vois comment ils sont donnés. Je parle avec les profs. Je vois de la très bonne volonté, des programmes à améliorer bien sûr, mais des enseignants qui font leur boulot, et je vois le manque cruel de moyens. Demain, on en aura encore moins, grâce à votre merveilleuse réforme de l’État qui ne résoudra rien. Sans compter qu’à chaque fois que Bart traite les Francophones de ceci ou de cela, les élèves sont encore un peu moins motivés à apprendre l’algemeen Nederlands. Vous savez ce qu’on dit du néerlandais dans les cours d’école ? Je vous épargne ça.

 

Dites, vous le saviez, ça, qu’on était au XXIe siècle, et que même les Pays-Bas seraient partisans de l’abandon des «petites» langues, dont le néerlandais, dans les travaux européens. Il faudrait vous moderniser un peu.

 

Stoaterik !
Qu’est-ce que je propose, me direz-vous ? Pour commencer, qu’on se fiche éperdument de la langue ou des langues que l’autre parle. Bien sûr, il faut continuer à promouvoir le néerlandais. Mais si après 9 ans, on n’est pas bilingue, eh ben tant pis. Les génies des langues ne courent pas les rues. Ils ne les courront jamais ! Quant à apprendre le flamand à Chimay ou à Arlon, vous pourriez au moins avoir le culot de reconnaître que c’est aux parents de décider de l’intérêt éventuel d’un tel choix. N’avons-nous pas l’anglais, facile à apprendre pour les Néerlandophones et les Francophones ? Au pire, on l’utilise. C’est elle, notre lingua franca ! Elle nous mène au bout du monde. Et elle nous unit. Et l’unité, c’est ce dont on a besoin.

 

Linkador !
Car aucune société touchée par le nationalisme au point où l’est la société flamande aujourd’hui (relisez Mathias De Clercq) n’en est sortie indemne. Laissons de côté l’Allemagne hitlérienne, pour voir les exemples plus récents en Europe. La Serbie, le Kosovo, la Croatie devraient vous rappeler quelque chose. Ah, je sais. Vous allez me dire que le nationalisme slovaque est «démocrate» et «inoffensif». Ses mesures envers la minorité hongroise ne sont pas différentes de la circulaire Peeters. Mais l’ambassade slovaque à Budapest se prend quand même des cocktails Molotov les jours de crise ! 

 

Kiekefretter !

Car la Hongrie aussi a chopé le virus nationaliste. La Lega Nort propose aux Padaniens de prendre exemple sur la Flandre. Éric Defoort s’en va prôner le séparatisme en Écosse. Le TAK manifeste avec les Catalans. Frieda Brepoels va encourager les Basques à lutter pour leur indépendance. On se demande bien pourquoi on a fait l’Europe, et ce qu’il en restera dans 5 ou 10 ans. Le nationalisme ne naît pas des «problèmes» (communautaires, économiques, sociaux) comme vous semblez le vanter. Et d’ailleurs, les Flamands (habitants de la région flamande) n’ont pas de «problèmes». Ils paient moins d’impôts, ils ont une meilleure protection sociale, un meilleur financement scolaire, des meilleures routes, plus d’argent, plus d’infrastructures culturelles et sportives, moins de chômage, la pré-retraite plus souvent, le 3e port du monde, l’accès à la mer, Zeebruges et Zaventem, et ils peuvent même héberger leur parlement hors de leur région ! Vous pouvez me dire, exactement, de quoi 3 millions d’entre eux souffrent au point de voter nationaliste ? Du passé ? Vous pouvez me dire qui le leur rappelle sempiternellement, ce passé ? Vous pouvez m’expliquer en quoi nous devons nous en sentir responsables ? 

 

Zeurproeim !
Comme 99,99 % des autres «Francophones», je ne suis pas responsable de ce que la Franco-phonie a fait aux Flamands, c’est aussi simple, court, net, rapide que ça. Réveillez-vous, bon sang ! Le bourgeois francophone a disparu avant-guerre, un cinquième des Francophones de Bruxelles va à l’école en néerlandais, de plus en plus de Wallons choisissent l’école en immersion. Quant à ces Francophones de la périphérie qui «refusent» de parler néerlandais et ne veulent pas l’apprendre, ils ne font qu’exercer un droit constitutionnel. Tout comme les Flamands qui habitent en Wallonie et n’apprennent pas le français. Allez-vous leur mettre des amendes linguistiques pour changer les choses ? 

 

Dikkenek !
Alors, soit les démocrates s’unissent enfin contre le nationalisme — SP.a, Groen!, Open VLD, Écolo, PS, CDH, MR, et même PP et LDD — et on fait marcher nos méninges ensemble. Et on propose une Belgique revue et corrigée, non pas sur base des fantasmes flamingants, mais en cherchant la performance, la cohésion, l’intérêt commun, le respect de chaque culture, mais sans exclusivité. Ou alors, on fait comme vous dites. On scinde tout, y compris le code de la route, et tant pis si après ça, ceux qui feront le tour du ring de Bruxelles en changeront 7 fois (zeven, seven, sieben, siette, sab3a, yedi, siti, siem). 

 

Broebeleir !
Au point où nous en sommes, il ne nous reste peut-être que quelques années pour réinventer la Belgique. Ou même, quelques mois, d’ici les prochaines élections qui pourraient être décisives. Alors, dépêchez-vous d’appliquer votre programme. Il faut fissa nous rendre tous les Bruxellois bilingues et tous les politiciens francophones visionnaires et avant-gardistes. Que tous les Arlonais deviennent parfaits néerlan-dophones et le restent miraculeusement. Dites, pour votre plan, là, je pense que Merlin l’Enchanteur ne suffira pas, hein. À votre place, j’en référerais directement à Yahvé, Allah, Dieu, Zeus et Vishnu.

 

À tout hasard, je vais quand même aller mettre un cierge à l’église du coin.

 

***

Nota : den insultes in bruxellois hemme ginne rapport met den inhoad van de tekst. T’es just ne manéir van den caractère brusseleir van de territoire bruxellois ‘t affirmeire, oem Brigitte Grouwels ‘t inciteiren oem de toal van de règion wor da ze décideirde t’immigreiren te beginnen appreneire. 

Note : les insultes en bruxellois n’ont pas de rapport avec le texte. C’est juste histoire d’affirmer le caractère brusseleir de Bruxelles, et d’inciter Brigitte Grouwels à apprendre la langue du sol où elle a décidé d’immigrer.

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Commentaires

Merci.

Quand j'ai lut ce pas en notre nom bis, c'est exactement la réflexion que je me suis faite : Effectivement, ceux-là ils ne parlent pas en mon nom, et ils ne vivent pas sur la même planete.

Ça devient tellement rare de lire une "opinion" basée sur la réalité que j'en était arriver à penser que ça n'existait tout simplement plus.

Je dirais même que plus je vois comme ça évolue, plus je me dis que finalement, ne pas avoir de gouvernement, ça devient plutôt une bonne chose.

Vaut mieux être seul que mal accompagné.

Écrit par : Nicolas | lundi, 28 février 2011

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Je n'ai pas encore tout lu Marcel, mais comme Nicolas, je me suis aussi fait la réflexion quand j'ai lu la carte blanche.
Ce midi en regardant le JT, j'ai bondi en entendant BDW dire que ce week-end il n'avait fait que des choses utiles comme participer à des réunions et déménager sa mère !!!! il a oublié de signaler qu'il était allé à Anvers ce dimanche à la salle Aréna (la flandre devrait changer le nom de cette salle, elle me fait penser à Maria Aréna élue PS). J'ai vu une vidéo et si elle n'était pas en couleur, franchement on pense assister à une manif des jeunesses hitlériennes. C'est quoi ce penchant pour ce type de musique militaire ? c'est ça la musique nationale flamande ? Bonjour la culture !!!! tambour battant, marcher au pas et en uniforme.
Ce qui est pire c'est qu'il s'agit de jeunes, parfois encore enfant dont on modèle l'esprit.
A quand le petit livre bleu pour les petits flamands ?
(bleu parce que les nationalistes flamands sont à droite alors qu'en CHine ils étaient à gauche)

Écrit par : pmf | lundi, 28 février 2011

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Souvent je me prends à penser que l'avenir de bruxelles ne devrait pas gacher ma vie.

Ah l'ardenne, la gaume, la lesse, la semois, l'ourthe et l'amblève, la haute sambre,
beauraing, bastogne, gouvy:
quelle tranquillité.
quelle paix.
quels paysages.
quelle nature.

Respirationnnnnnnnnnnnnnnnn.

Allez!
Larguons les amarres!

Mais non, c'est pour rire Marcel!

Écrit par : Salade | lundi, 28 février 2011

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When I read this extraterrestrian Carte blanche in Le Soir I immediately thought of your blog and I hoped you would give the needed comment! So at least I'm happy to see that my intuitions were well-founded… (And, by the way, I really appreciate the little lesson in wonderful Brusseleir compliments.)

Écrit par : Nikolaus | lundi, 28 février 2011

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Mit Vergnügen, Nikolaus. Brusseleir ist unsere "Kölsch" :-)

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

Après tout ce que vous dites sur les Flamands, je me demande vraiment pourquoi vous souhaitez une Belgique unie...

Je comprends bien que vous craignez un morcellement de l'Europe suite à une épidémie de nationalismes divers mais le constat amer que vous faites en ce qui concerne notre "pays" me semble irréversible.

Votre crainte me semble d'ailleurs exagérée.

Après tout, serait-ce si grave que l'Ecosse, le Pays Basque ou quelques rares autres régions de l'Est (pour autant que les peuples le souhaitent) deviennent indépendants? Le fait que la Tchéquie et la Slovaquie soient séparés est-il vraiment un problème dans l'Europe actuelle? Quelle différence fondamentale y a-t-il entre une Europe à 27 et une Europe à 30 ou 35?

Personnellement, je résiste difficilement à une radicalisation anti-flamande, je dis bien anti-flamande car lorsque 60% d'un peuple vote pour des nationalistes ou des crypto-nationalistes, sans parler des personnes qui votent pour des partis non-officiellement flamingants mais qui ont des sympathies pour ces thèses, on ne peut plus vraiment parler d'une minorité de flamingants.

Je résiste à cette tentation, certes, mais quand cette résistance devient une faiblesse et qu'elle conforte les flamingants dans l'idée que les francophones sont des incapables et des lâches qui ont peur de leur propre ombre, je me demande si j'ai tellement raison d'y résister...

Tout ça pour dire que, pour moi, une séparation me paraît la meilleure solution, sans compter que si nous nous rattachons à la France, selon des modalités à définir bien entendu, le "problème" de morcellement n'a même pas lieu d'être.

Écrit par : Tom | lundi, 28 février 2011

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@Tom : 80% des gens votent sans lire le programme des partis. Ce n'est pas dans la "nature flamande“, ce qui se passe. Els Ampe est bien plus flamande d'esprit au sens que j'ai pu trouver en Flandre que Bart De Wever.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

D'accord avec Marcel. En mai 2010, lors d'une banale conversation avec mes voisins, ils nous ont dit qu'ils n'iraient pas voter. Ils sont indépendants, nous fonctionnaires retraités et on voit les choses de le même manière : trop d'impôts sur le travail. Eux se disaient que de toute façon, c'était la flandre qui tient les leviers économiques belges. Ils n'avaient lu aucun programme.
Mais perso, je dois dire qu'en lisant les programmes, il était clair qu'on allait au clash, c'était visible depuis 2007.
L'ennui aussi c'est l'organisation des votes. On ne peut voter pour la chambre que pour les députés de mon arrondissement. Pour le sénat c'est régional. Il faut comprendre et il y a pas mal de belges qui ne comprennent pas.
C'est obligatoire mais compliqué de voter en Belgique. Si on vote tête de liste, on ne peut pas panacher, il y a les premiers et les seconds sur la même liste.
Bref pour voter en Belgique si on ne s'intéresse pas à la chose politique, ben on vote case de tête ou on fait un graffiti.

Écrit par : pmf | mardi, 01 mars 2011

Toujours en ayant pas tout lu, ici ça commence à bien faire l'attitude des flamingants.
Pour l'instant sur les marchés de Philippeville et Couvin, beaucoup de commerçant répondent en néerlandais aux flamands et aux hollandais mais ça commence à monter. On répond toujours mais les quolibets en patois fusent ensuite.
La tradition veut que "les namurois soient lents" mais pour en être issue, je connais bien les ardennais, ce sont des gens placides, pacifiques et très accomodants mais quand la barre est franchie alors rien ne peut plus les arrêter. La guerre du lait a commencé en Ardennes.

En plus dans la région ici, avec la film de Dany Boon, on se sent encore plus proche des français. Pas encore su aller voir le film car bien que diffusé avant la sortie officielle belge, c'est encore et toujours complet au ciné de Couvin. Tout comme pour cette petite bourgade, le spectacle (que j'ai vu car on pouvait réserver) a fait quand même 1250 entrées, c'était "sold out".
En tout cas, j'ai comme l'impression que BDW, s'il veut passer un week-end au vert et tranquille, n'a pas du tout intérêt à venir chez nous.

J'ai aussi vu une autre chose et sans rapport avec ce qui précède.
Mon mari et moi, nous avions l'habitude d'aller passer une après midi de détente à Aquatadéma à Halle. Nous n'y sommes plus allé depuis au moins 3 ans. On a vu que le centre avait changé de nom et l'avait flamandisé. Même leur site internet n'est plus complètement bilingue. On a plus franchement envie d'y aller.

Bref, comme je l'ai déjà dit, nous on ne traverse plus la frontière linguistique que pour aller à Bruxelles. (une à 2 fois par an)
J'aimerai bien aller au zoo avec mon petit fils. C'est pas grave, Paris est à égale distance au niveau temps qu'Anvers, on ira donc à Vincennes même si on a déjà fait SIgean avec lui.

Écrit par : pmf | lundi, 28 février 2011

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Tout-à-fait d'accord pmf, personnellement, la vlaamse kust est définitivement une destination prohibée.

Dunkerque est MAG-NI-FI-QUE, les gens acceuillants et... c'est 10 minutes en voiture de plus!

Très sérieusement, je ne saurais trop vous conseiller de tenter l'expérience, elle est enrichissante à plus d'un titre et franchement, je préfère payer moins cher ma dose de drogue balnéaire, sans avoir l'impression -la certitude- que tout euro versé à la republiek vlaanderen est de l'argent versé à des barbus intégristes nationalistes. Directement, ou indirectement, et au vu de la réaction des flammands -j'ai été choqué par une bonne amie bilingue et bruxelloise toute sa vie, qui a émigré avec son mari en terre nationaliste flammande limitrophe à bruxelles et qui me sortait avec un naturel évident (sic) "m'enfin!!!!! Les politiciens flamands ne sont pas aussi pourris que les francophones!!!"
Hallucinant. J'ai bien entendu réagi, et we agreed to disagree quand mon amie est restée sourde à mes noooooooooooooombreux exemples de "goed bestuur" (arf arf) flamande.
(j'ai été choqué. Elle qui était si ouverte et intelligente, 3 ans à Hoeilaart et c'est foutu : refus obstiné et infondé d'écouter les contre-arguments, sûre de la propagande qu'elle subit à longueur de journée)

Oui, il FAUT s'indigner devant toute exaction flamande (vraiment désolé Marcel, mais on ne peut plus dire "les Flamingants" ou "les politiques flamands" quand une large franche de cette population supporte ou laisse faire) et encourager toute initiative d'ouverture flamande.

Écrit par : DonBlacksad | mardi, 01 mars 2011

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Il n'y a rien de joli à voir à la vlaamse kust. En plus y manger est fort cher et y passer une journée à la plage, c'est pas donné non plus.
La côte française a gardé son côté sauvage et ses petits restos où on mange bien pour un prix très démocratique.

C'est un peu comme la côte d'azur où il faut pas mal de pognon pour y prendre ses vacances, alors que perso, je passe les miennes dans le Roussillon où on peut encore avoir 100 m de plage par personne, y aller avec son chien et y pêcher en toute tranquillité.

La vlaamse kust, c'est béton, commercial etc.............
La baie de Somme c'est autre chose.
Bizarre, les flamands viennent chercher la verdure en Ardennes. L'ennui c'est que partout là où ils viennent, il leur faut le béton, le confort et la bouffe à tout va. De vrai américain.

Écrit par : pmf | mardi, 01 mars 2011

Il m'étonnerait que la NVA se rende à Batna pour défendre le désir d'autonomie des Kabyles d'Algérie.
Il est plus courageux d'aller au pays Basque.

Écrit par : Blanc Cassis | mardi, 01 mars 2011

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Que rajouter de plus..? Bravo Marcel

Écrit par : Philippe | mardi, 01 mars 2011

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RT : "Inciter Brigitte Grouwels à apprendre la langue du sol où elle a décidé d’immigrer." Et Vlan!

Écrit par : gerdami | mardi, 01 mars 2011

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Cher Marcel,

Je suis decu, votre argumentation ne reviens qu'a denoncer les "delires" flamands alors que ceux a qui vous vous adressez n'ont rien a faire avec cela. Au contraire meme, ils proposent une region Bruxellois a part entiere, qui prend ses propres responsabilites et son destin en main. Avec une ouverture qui est totalement oppose a certains esprits, que vous denoncez, en flandre. Et tout de meme vous etes capable a leur reprocher les wooncodes etc.

N'est-il pas temps, croyez-vous, en tant que Brusseleir de se montrer constructive, non pas pour les benefices de la Flandre, mais bien pour vous et vos concitoyens un vrai projet quoi. Et ce que j'ai lu dans la carte blanche, c'est bien ca: un debut de projet commun. Est-ce qu'il est a prendre ou a laissez? Je ne crois absolument pas, c'est un debut d'un debat publique. Helas, vous coupez court ce proces par des faux arguments car selon vous: c'est la faute des (nationaliste) flamands, avec leur petits patoie et patati patata. Et puis quoi encore les flamands? Vous habitez, comme moi, dans une region ou, comme vous le dites un quart vit sous le seuil de la pauvrete, ou il y a des quartiers ou le chomage chez les jeunes est une catastrophe. N'est il pas temps de se faire entendre aux tables de negociation? En fait ce sont quoi les propositions des partis francophones qui sont les represantants de plus ou moins 90% des habitants de notre region? L'elargissement de Bruxelles, oui peut-etre par ca on aurai "que" 20% de pauvre a Bruxelles et un peu moins de chomage. Mais est-ce que ca aura changez quelque chose pour les pauvres et les chomeurs? Rien de knots! Autre proposition entendu: le maintien de la solidarite! Bravo, je suis pour, mais qu'est-ce que ca changera pour les pauvres et chomeurs? Vous l'avez bien compris, rien de knots!

Ils ont raison a 100% a appeler les politiciens francophones de se reveiller, est-ce que ceux la devront partagez a 100% leur arguments ou propositions? Non pas du tout. Mais a lire l' ouverture d'esprit des signataires pour les autres communautes vivant a Bruxelles, j'aurais cru que votre reaction, etant democrate a-nationaliste, ne serai pas si virulent envers l'autre communaute. De plus en plus vous vous enfermez dans votre propre francophonie et vous vous en rendez meme pas compte, ouvrez vos yeux Marcel. Mais le plus important c'est que vous devrez, selon mon humble opinion, arretez d'attaquer sans cesse: ca vous rend de plus en plus aigri. Soyez creatif et constructif et demontre nous le projet que vous envisagez pour ameliorer la vie de nos concitoyens!

Bien a vous,

Pieter-Jan

Écrit par : Pieter-Jan | mardi, 01 mars 2011

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Merci de ce commentaire. Tout ce qui est excessif est insignifiant...

Écrit par : Eustache Daly | mardi, 01 mars 2011

Je peux comprendre que comme flamand vous soyez effrayé par le potentiel économique Bruxellois et de son rayonnement ! Le troisième pôle économique Européen et un PIB par habitant trois fois plus élevé que celui des flandres alors que cette Région est placée sous le joug économique et politique flamand qui ne rêve que de l'étrangler...

Écrit par : Philippe | mardi, 01 mars 2011

En grande partie d'accord avec Pieter-Jan. La responsabilité des nationalistes Flamands est écrasante, certes, mais à quoi ça rime, Marcel, de canarder toute proposition ne reprenant pas à 100 % votre analyse ? J'ai lu ce manifeste, et j'aurais pu le signer moi-même. Il indique des directions vers lesquelles il faut tendre, des principes, auxquels j'adhère à fond. La mise en pratique de ces principes serait complexe, longue, mais s'il y a une volonté politique pour ce faire (ce qu'il n'y a malheureusement pas, et des deux côtés), ce sera atteint à terme.

En attendant, même pour des raisons diamétralement opposées, vous vous trouvez dans le même camp que Peter De Roover. De quoi se poser des questions, non?

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=TV36QTCV

Écrit par : Franck Pastor | mardi, 01 mars 2011

@ pieter-jan

vous avez très bien exprimé mon opinion.. moi aussi je soutient l'appel des 8 en ce qui concerne le futur de la région bruxelloise.....

@ philippe

vous êtes un nationaliste francophone et Marcel de plus en plus.. il est dommage qu'est en train de devenir ce blog....

Écrit par : des | mardi, 01 mars 2011

@ Peter Jan et Des

Ouais enfin c'est pas ce que ces 8 là veulent faire de Bruxelles qui compte c'est ce que les Bruxelleois eux veulent en faire. Ces gens se présente là en suggérant qu'ils représenteraient tout le monde et ils représentent ..... 5.3% de bruxellois. J'ai mis 5.3% mais bon ca pourrait être 6 ou 4, ca n'est en tout cas pas beaucoup plus et que leur solution sur ce blog n'aggrée que vous, ca aurait plutot tendance à largement me confirmer que ce n'est pas ce que veulent les bruxellois !!!!!

Alors leurs fantasmes, ppfffff. Est ce que les pages du Soir leur ont été ouvertes au prétexte qu'ils étaient un peu connus ou qu'ils connaissaient qqun ? Il y a des dizaines de gens qui ont des solutions pour Bruxelles et qui représentent sans doute bien plus les bruxellois que ces 8 là.

Écrit par : kermit | mardi, 01 mars 2011

@ Kermit,

alors dites moi ce que veulent les bruxellois, tout ce que j'ai pu lire jusqu'a maintenant c'est ce qu'ils ne veulent pas, aucun projet aucun vision: pitoyable!

@ Philippe,

Effraye comme flamand du potentiel economique de Bruxelles? Celle la est bonne! Qu'est qu'on fait les negociateurs francophones pour promouvoir cette potentiel? On veut 500 millions de plus! Non, Philippe, se sont bien les politiciens francophones qui ont soit peur de leur responsabilites soit aucun vision economique!

Écrit par : Pieter-Jan | mardi, 01 mars 2011

C'est quoi au juste la francophonie pour vous, et comment on peut s'enfermer dedans?

Si quelqu'un peut me dire aussi pourquoi, quand on est contre les nationaliste flamands, les flamingants, on est automatiquement nationaliste et contre les flamands, alors qu'en réalité, on serait plutôt anti-nationaliste et pour les flamands.

Le pas en notre nom flamand a une légitimité, c'est un cri du coeur des derniers esprits libres qui se rendent enfin compte qu'ils sont en train de se faire enfermer dans un système totalitaire.

Le pas en notre nom-bis, n'a lui pour ainsi dire aucune légitimité vu qu'il n'y a pas (encore) à Bruxelles et en Wallonie, la même dérive totalitaire.

Plutôt que de se joindre aux flamands qui commencent enfin a se battre contre ce nationalisme totalitaire, ces 8 là leur ont tiré dans les pattes de ce début de résistance tout en soutenant les thèses des nationalistes.

Ce n'est pas un projet d'avenir, c'est de la propagande.

Écrit par : Nicolas | mardi, 01 mars 2011

A "Nicolas",


"C'est quoi au juste la francophonie pour vous, et comment on peut s'enfermer dedans?"

Je me suis peut-etre mal exprime, je veut dire avec cela qu'il naisse une tendance dans les esprits de beaucoup de francophones que les critiques envers la politique francophone n'est rien d'autre que l'affirmation de la politique flamande. Comme il y a des 'slechte Vlamingen' on est temoin, aussi sur ce blog 'democratique' de la naissance des mauvais francophones ou Bruxellois. Vous avez beau a ignorez les derives nationalistes qui sont entrain de voire le jour en Wallonie et a Bruxelles, mais les faits sont la: ceux qui ne prend pas les theses de la francophonie belge pour les seules et uniques verites se rejoignent chez 'les autres', 'nos ennemis'.



"Si quelqu'un peut me dire aussi pourquoi, quand on est contre les nationaliste flamands, les flamingants, on est automatiquement nationaliste et contre les flamands, alors qu'en réalité, on serait plutôt anti-nationaliste et pour les flamands."

Tout a fait d'accord, mais avez quand meme l'honnete intelectuel de dire que les critiques envers la politique francophones ne veut pas automatiquement dire qu'on approuve les theses ou sollutions flamingant/ flamand.



"Le pas en notre nom flamand a une légitimité, c'est un cri du coeur des derniers esprits libres qui se rendent enfin compte qu'ils sont en train de se faire enfermer dans un système totalitaire.

Le pas en notre nom-bis, n'a lui pour ainsi dire aucune légitimité vu qu'il n'y a pas (encore) à Bruxelles et en Wallonie, la même dérive totalitaire.

Plutôt que de se joindre aux flamands qui commencent enfin a se battre contre ce nationalisme totalitaire, ces 8 là leur ont tiré dans les pattes de ce début de résistance tout en soutenant les thèses des nationalistes."

Le 'pas en notre nom bis' ne rejette en rien le premier 'pas en notre nom', ils sont complementaires. Les 8 rejettent l'idee du condominium sur Bruxelles et ils jettent des pont envers les differents communautes dans et autours de Bruxelles. Je ne peux qu'avoir l'impression que le principal hic pour beaucoup de lecteurs de ce blog dans les propositions de ces 8, c'est qu'il y aurait une education et culture bilingue. Vous savez quandmeme que les politiciens flamands qui s'opposeront le plus a une telle idee seront le CD&V et le N-VA. Je pense sincerement que vous vous trompez de bataille.



"Ce n'est pas un projet d'avenir, c'est de la propagande."

La propagande, mon cher, est de croire que les problemes de la region bruxellois disparaitront le jour ou elle sera elargit et que les 500 millions d'euro de plus resoudra la pauvrete et le chomage.

Écrit par : Pieter-Jan | mardi, 01 mars 2011

@Pieter-Jan : ma francophonie ? Justement, non. Je suis désolé, mais tant que les partis à Bruxelles seront soit flamands soit francophones, tous les citoyens bruxellois seront soit flamands soit francophones.

Je prends un exemple extérieur : Genève est peuplée de 39,7% d'étrangers, et 52% de la population est née étrangère. On estime à plus de 42% les élèves genevois qui ne sont pas de langue maternelle française. (à Bruxelles, on parle d'environ 12% dont au moins un parent parle néerlandais, 68% dont au moins un parent parle français, 20% dont aucun parent parle NL ou FR à la maison)

http://archives.tdg.ch/TG/TG/-/article-2011-01-2672/a-geneve-42-d8217eleves-ne-sont-pas-de-langue-maternelle-francaise

Comment considère-t-on Genève ? Comme une ville francophone, parce que la lingua franca est le français. Bruxelles, de même, a pour lingua franca le français. Je ne trouve donc pas normal qu'on cherche à tout prix à réduire ce fait. En gros, on essaye de cacher à quel point Bruxelles n'est plus flamande en faisant croire qu'elle n'est plus francophone non plus. C'est le genre d'argument qu'utilise une Brigitte Gruwel (oups) pour prétendre qu'elle serait dans une ville flamande, et aussi pour justifier que Bruxelles serait la capitale de la Flandre. Et ça, c'est du communautarisme.

Au contraire, j'adopte une autre vision, celle du service à la population. Un Flamand de Bruxelles est un Bruxellois (comme moi) qui doit, même s'il est très minoritaire, obtenir un maximum de services dans sa langue, dans un environnement clairement francophone. Bien entendu, il y a des limites : avec 12% de néerlandophones, on ne peut pas fournir 50% de médecins néerlandophones. Mais pour le reste, c'est un citoyen comme un autre. Ce n'est pas un "Bruxellois flamand", c'est un Bruxellois et sa langue est le néerlandais. Cela signifie qu'il doit faire l'objet d'une attention particulière. Cela signifie aussi que Bruxelles doit promouvoir son bilinguisme, sans arrière-pensée politique comme le fait "la Flandre". Et par exemple, tous les mandataires (y compris les ministres bien sûr) doivent être très bons bilingues. Je considère qu'il faut des centres culturels mixtes à Bruxelles, donnant une sur-représentation du néerlandais dans ses spectacles, et les centres financés par la région flamande devraient être l'exception. Il faut multiplier les occasions de faire se croiser les communautés, et hormis quelques centres communautaires (KVS, qui l'est en fait très peu, ou Botanique), tout ce qui n'est pas "linguistique", comme la danse, la peinture, les expos, le sport, devrait devenir a-communautaire.

Ensuite, ce que je conteste, c'est le fait de considérer qu'un Bruxellois unilingue qui s'expatrie aux portes de Bruxelles doit devenir bilingue pour qu'on ne le considère pas comme un arrogant salopard. Penser ça, c'est penser de travers, c'est oublier la logique personnelle, l'habeas corpus, et donner des recommandations "oppressives" (avec beaucoup de guillemets). Je comprends très bien ce que Van Parijs veut faire en faisant ça : céder un peu à la Vlaamse-beweging pour tenter de rattacher les communes à facilités à une Bruxelles trilingue. Sauf qu'il n'y parviendra jamais. Il ne parviendra qu'à donner des arguments aux nationalistes.

Moi, ce que je dis, c'est que les néerlandophones de Bruxelles doivent être mieux servis là où ils sont plus nombreux (le Nord, le Centre, l'Ouest), et qu'on doit au contraire se focaliser sur l'anglais là où ils sont une minorité tellement peu importante que des services parfaitement bilingues sont une hérésie. Mon épicier né marocain à Forest parle couramment le français, l'arabe, le berbère et l'anglais (pas mal, non ? ) et a parlé correctement le néerlandais en sortant de l'école. Mais il a un ou deux clients flamands (sur des centaines), qui d'ailleurs ne demandent absolument pas à ce qu'on leur parle néerlandais. Il n'a donc pas utilisé le néerlandais depuis trente ans, ou presque. Ça, c'est la réalité, et vous et moi sommes confrontés à cette sorte de réalité.

Donc, je voudrais que ce soit la région bruxelloise qui soit obligée de lancer à intervalle définis des campagnes de courtoisie linguistique, rappelant aux commerçants les mots d'accueil, les cours possibles, et incitant via Télé Bruxelles à s'intéresser au néerlandais. Je voudrais même qu'il y ait une Loi et des sanctions. Il faut pouvoir promouvoir le caractère flamand de la Capitale sans que cela soit une prétention qu'elle ne serait que flamande, mais au contraire une valorisation de la ville : elle est francophone de lingua franca aujourd'hui, mais ce qui la différencie des autres villes francophones du monde, c'est ce fond flamand qui fait sa richesse et sa particularité. Ceci n'est pas possible aujourd'hui parce que la Vlaamse Overheid a une vision exclusive de Bruxelles. Je dois pouvoir, sans avoir l'impression de faire de la pub pour Kris Peeters, dire : "si je suis bruxellois, je suis forcément flamand quelque part". Mais comme à Lille, être flamand doit pouvoir signifier : "être francophone".

Je suis le contraire d'un communautariste.

Hier dus enkele "food for thought".

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

Vous interprétez mal mon propos alors. C'est au contraire ceux qui disent "il faut apprendre le néerlandais pour avoir le 'droit moral' d'habiter en Flandre qui ont des arguments similaires à ceux de Peter De Roover ! Je n'aurais pas pu signer ce texte, parce qu'il perçoit BHV comme l'OVV le donne à percevoir : un territoire unilingue occupé par des allochtones (y compris francophones). Je le répète : un flamingant membre du Vlaams Belang qui ne parle pas un mot de français est un citoyen belge à Florimont et a le droit d'y résider sans que l'État ne lui demande des comptes. Un philosophe politique qui se mêle de l'habeas corpus (choix linguistique des gens) fait à mon avis fausse route.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

@Pieter-Jan :

Le problème, c'est que dans les média flamands, il est devenu très rare de voir des critiques sur la politique francophones. Ce sont des critiques sur les wallons, les francophones, les médias francophone, mais pas la politique francophone.

Et pour cause, il n'y a pas de politique francophone. Il n'y a qu'un front, une aberation a-politique imposée par le nationalisme flamand pour parvenir a sauver les meubles, rien d'autre, et c'est bien dommage. Même BdW a mit un certain temps à comprendre qu'en fce ce n'était pas comme en Flandre, qu'il n'y avait pas de pensée unique et d'accord commun entre les différentes formations politiques.(Ce qui est aussi la raison pour laquelle on n'a pas de parti extrémistes, même si a force, ça va finir par changer).

Je serais bien curieux de connaitre les thèses de la francophonie.
Passons sur le fait que littéralement, cela n'a toujours pas de sens, parce que franchement, je suis toujours incapable de comprendre ce que vous appellez la francophonie.

Pour qu'il y ait nationalisme, il faut qu'il y ait l'idée de nation. Hors, il n'y a cette idée de nation francophone qu'en Flandre, pas ailleurs.

Alors, il y a de plus en plus de gens qui en ont marre, et qui le disent, ils sont pour la séparation. Ce ne sont pas des nationalistes francophones, ce sont des flamingants, ils veulent l'indépendance de la Flandre, et ils le veulent de plus en plus, et de plus en plus ouvertement.

Critiquer les politiciens francophones, si c'était des critiques constructives, ça serait intéressant, mais c'est quoi les critiques : Ils refusent de céder aux exigeances flamingantes et proposent d'autres solutions totalement inacceptables. Parce qu'un politicien francophone, il peut proposer ce qu'il veut pour débloquer la situation, ça sera toujours refusé, ça n'est même pas discutable.

Ça, c'est la situation actuelle, ça fait des années que les francophones se font cracher à la figure sans réagir, alors oui, de plus en plus, des voix se font entendre pour dire que non, on n'a pas a obéir aveuglément, et que oui, il serait peut-être temps d'en finir.

Je n'ai pas dis que le pas en notre nom bis rejettais l'original, j'ai dit qu'il lui tirait dans les pattes. Ce qui est tout à fait vrai. Ils ont complètement fait disparaitre le fait que le gros problème c'est la dérive totalitaire de plus en plus flagrande en Flandre en faisant croire que c'était pareil chez nous.

Et bien non. Ici, l'état/les politiciens/les média ne nous impose pas quoi parler, quoi dire, quoi écrire, quoi penser, et quoi ressentir. Nous n'avons pas des présidents de parti ou des politiciens de haut vol qui participent à des shows télévisé, qui s'improvisent chroniqueur dans les journaux.

Une démocratie, c'est fondé sur un principe de base : La séparation des pouvoirs. Le léglislatif, l'exécutif et le judiciaire. La presse est souvent concidérée comme le 4me pouvoir.

En Belgique et de plus en plus en Flandre particulièrement, nous ne sommes pas dans une démocratie. L'exécutif et le législatif sont aux ordres des partis, le vote des citoyens ne change rien à cela, sauf s'il est membre de chque parti et votes pour les élections du président, et encore.
Le judiciaire fait de plus en plus de politique, en Flandre ou les juges refusent de respecter les lois.
Et la presse inssufle directement à la population les délires des mêmes parti.

Tout ce qu'il manque, c'est la milice et les armes. Et je suis pret a parier qu'il ne faudra pas 3 ans pour y arriver.

La propagande, c'est l'action systématique exercée sur l'opinion pour faire accepter certaines idées ou doctrines. (Larousse)
Exemple :
* La seule solution au problème de BHV, c'est le split
* Les francophones de flandre sont des arrivés récent qui refusent de s'adapter
* Bruxelles est en Flandre
* les facilités sont temporaires
* Les bourgmestres ne sont pas nommés parce qu'ils ne respectent pas les loi ( dans un pays démocratique, quand on ne respecte pas les lois, on va devant un tribunal, c'est à ça que ça sert la séparation des pouvoirs).
* La Wallonie est pauvre/remplie de chômeurs/communiste,...

Non, les problèmes de Bruxelles ne se résolveront pas a coup de milliards.

Bruxelles est une ville, qui grandit, et qui ne va pas s'arreter de grandir.
La solution flamingante c'est l'étouffement, faire tout pour l'empecher de grandir, en l'encerclant. La frontière entre Bruxelles et la Flandre est une des frontières non-naturelle que l'on peut voir physiquement, il suffit de prendre un avion et de survoler la région.

La solution la plus rationelle, la plus efficace pour tout le monde, ce serait de contrôler cette expantion en la dirigeant vers le sud.
Comme ça, tout le monde est content :
Bruxelles respire et grandit.
Les Wallons ont accès a leur capitale sans passer par une frontière de plus en plus physique.
Les flamands n'ont pas a supporter tous ces gens qui viennent s'installer "chez eux".

C'est pas compliquer, et ça ne demande pas grand chose pour être fait, mais ça veut dire que les flamingants renoncent a contrôler Bruxelles, ce qui malheureusement est peu probable.

Écrit par : Nicolas | mardi, 01 mars 2011

@ Pieter-Jan

En gros ce que les bruxellois veulent c'est tout ce que vous ne voulez pas entendre mais chiche, faisons un referendum et demandons leur ce qu'ils veulent .... Mais ca, vous le savez, côté flamand, demander aux bruxellois ce qu'ils veulent c'est innacceptable. La flandre a tellement peur de ce que repondraient les bruxellois qu'elle préfère croire qu'elle sait ce qu'ils veulent.

Écrit par : kermit | mardi, 01 mars 2011

Cher Marcel,

Vous vous rendez quand meme compte que dans votre replique vous adherez aux theses des huites? Car ils sont pour des listes bilingues et pour une organisation de la culture par la region Bruxelloise. Food for thought indeed.
Je pense que vous jetez l'enfant avec l'eau de bain, pour le dire en bon bruxellois. Vous vous etes fachez aux 8 car ils ont oser primo (en tant que francophone nom didieu, les traitres) de considerez HV comme faisant partie de la region flamand (definie unilingue neerlandophone par la constitution) et secundo de proposer un enseignement bilingue (bien que les mandataires bruxellois devront etre parfaitement bilingue mais offrir aux jeunes Bruxellois encore plus de possibilite pour ca, c'est de trop). Non je ne comprend pas trop vos raissonements.

@ Nicolas,

Tout d'abord merci pour votre reponse, ca fait du bien d'avoir un dialogue ouvert.

"C'est pas compliquer, et ça ne demande pas grand chose pour être fait, mais ça veut dire que les flamingants renoncent a contrôler Bruxelles, ce qui malheureusement est peu probable."

Une fois de plus: c'est exactement ce que proposent ces 8 nom didieu.

Pour le reste, vous semblez croire que la politique et la pensee de la population flamand sont monolitiques au contraire a celles des francophones. Je peux vous assurez que cette argumentation a l'enverse m'est repete ad nauseam par les flamingants. Vous etes consterne que les medias flamands donnent un platform aux nationalistes? Les flamingants trouvent que les medias sont ou donnent trop le platform aux belgicistes et que les medias francophones n'ont jamais des critiquent envers les politiciens francophones. Je reconnais ces melodies que vous evoquez, cher Nicolas, j'espere que vous gardez votre esprit critiquent, non seulement a l'exterieur mais aussi, et peut-etre plus important, a l'interieur de votre monde politoculturel.

PS ne soyez pas trop dur sur le terme francophonie, ce n'est qu'une petite taquinerie.

@ Kermit,

Vous n'avez pas compris ce que j'ai dis, hein? Je ne veux rien d'autre que les Bruxellois s'expriment. La il y en avait 8 qui ont fait ca, ca n'a pas l'aire de vous plaire mais rien vous empeche de donner votre avis. La seule chose que s'est echappe de votre clavier c'est que vous voulez pas ce que les flamands veulent ou, meme plus enfantin, que vous voulez ce que les flamand ne veulent pas.

:evil: Allez sortez de votre bac a sable, ou est-ce que vous, et cela vaut aussi pour la plupart de ce petit rencontre de masturbation intelectuel en cercle , n'etes que capable d'approuver les propos de notre cher hote, sans aucune avis personnel ? :evil:

Écrit par : Pieter-Jan | mardi, 01 mars 2011

@Pieter-Jan : il y a du bon dans leurs propositions sur Bruxelles, mais je ne vois pas comment on peut partir du bon pied en commençant par donner crédit à des thèses tout droit issues du nationalisme dès qu'on sortirait de la Capitale. Soit l'on crée une Bruxelles territoriale et on s'enferme dans un néo-nationalisme bruxello-brusseleer, ce qui me semble absurde dans une Europe ouverte ; et l'on reste tributaire de la Flandre pour des tas de choses ; et l'on donne raison au nationalistes, puisqu'on reste dans une logique de droit du sol lié à la langue, soit on prône au contraire une plus grande perméabilité interrégionale. Van Parijs cède sur le sol à la Flandre pour promouvoir un modèle trilingue à Bruxelles, à l'intérieur d'une frontière régionale fixe, et avec une zone métropolitaine qui sera de fait contrôlée par la région flamande. Van Parijs croit pouvoir obtenir ainsi une, deux ou trois communes à facilités. Ce faisant, il marchande sur des droits que l'Union Européenne octroie d'office. Je ne pense pas qu'il est intelligent de proposer ça dans la Capitale de l'Europe.

Alors, soit on arrive à imposer le respect des valeurs européennes à la région flamande, soit on doit admettre que nous ne pouvons plus vivre ensemble "pour l'instant". La rigidité de Bart De Wever n'est pas une raison pour céder, c'est au contraire une raison pour nous arc-bouter sur notre projet, dans lequel je suis sûr que beaucoup de Flamands peuvent se reconnaître aussi, pourvu qu'on se débarrasse de la pensée unique cdvnva et qu'on se mette à réfléchir sur un plan citoyen plutôt que sur un plan linguistique. Ce n'est pas ce que proposent les huit. Donc, je me fâche :-))

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

@Pieter-Jan :

Ce que proposent ces 8, c'est d'accepter l'étouffement de Bruxelles en espérant naïvement que les flamingants lâchent prise.

Ça ne résoudra jamais la situation. La seule façon de régler la situation pacifiquement, c'est de mettre fin aux facilités, et la seule façon de faire cela, c'est d'élargir la région bruxelloise de manière a permettre une expansion contrôlée, vers le sud.

Tout autre "solution" ne fera que créer des problèmes supplémentaires pour les générations suivantes. Nos parents ont déjà joué à ça et on voit le résultat, on n'en veut plus.

Vous ne comprenez pas. Oui, je détèste le nationalisme, flamand ou autre d'ailleurs, mais ce qui est grave, ce qui est inquiétant, ce n'est pas que les média donnent la parole aux nationalistes, c'est que les média et le pouvoir ne font plus qu'un. Il n'y a pas pouvoir et contre-pouvoir, il n'y a plus qu'un seul ensemble, conivence totale entre des sphères qui, dans une vrai démocratie, sont séparées.

Que le pouvoir soit détenu par les nationalistes comme en Flandre ou par d'autres comme en italie, la connivance entre les média et le pouvoir n'amènent qu'a une seule chose : le totalitarisme.

Et oui, je suis farouchement contre le totalitarisme.

Et ne vous inquiétez pas, oui, je suis très critique envers nos personnages politiques et la façon dont ils gèrent les choses.
Mais les faits sont là, on se retrouve dans une situation ou je parviens a imaginer voter pour le PS, que je détèste et que je ne supporte pas, uniquement pour faire barage aux nationalistes flamands. Parce que oui, on en est là, on en est ou oui, je préfère ne pas avoir de gouvernement que d'avoir un gouvernement composé de partis totalitaires.

Donc, oui, je suis pour la séparation, que l'on puisse enfin s'occuper de gouverner correctement plutôt que de toujours être obligé de voter pour des gens que l'on ne supporte pas, qui gèrent les affaires d'une façon que l'on détèste simplement pour arreté de se faire bouffé par des totalitaristes flamingants.

Et pour ce qui est de la pensée monolitique des politiciens flamands, désolé, mais c'est une réalité. Ils se sont mit d'accord, et ils appliquent leur programme commun. Ils votent ensemble des lois qui sont totalitaires, et ils parlent d'une seule voix, et c'est exactement pour cela que les parti extrémistent se protent si bien en Flandre et pas en Wallonie.

Parce que même si en Wallonie ils sont tout à fait capable de se mettre d'accord dès que ça les arrangent, ils n´ésitent pas à se tirer dans les pattes dans les média, pour bine montrer qu'ils ne sont pas d'accord, et qu'il y a toujours une opposition, parce qu'au nord comme au sud, la majorité des gens ne votent pas pour un progamme ou pour un parti, mais bien contre le gouvernement actuel, quel qu'il soit.

Et avec tous les parti "démocratiques" faisant partie d'un gouvernement, quand on veut voter contre, on n'a que l'extrême de disponible.

Je met le démocratique entre de grossses guillemets, parce que pour moi, il n'y a en Belgique pour le moment absolument aucun parti qui mérite ce qualificatif. Quel que soit sa couleur, sa prétendure philosophie ou sa langue officielle.

Écrit par : Nicolas | mercredi, 02 mars 2011

@ pieter Jan

"Vous n'avez pas compris ce que j'ai dis, hein? Je ne veux rien d'autre que les Bruxellois s'expriment. La il y en avait 8 qui ont fait ca, ca n'a pas l'aire de vous plaire mais rien vous empeche de donner votre avis."

Je crois que vous êtes un peu con à mon avis. Il y a un petit million de bruxellois et ils n'ont pas tous accès aux pages du Soir. Alors si vous me dites que vous êtes favorable à un référendum là je penserai que vous etes un démocrate prêt à accepter l'avis des gens, si vous me dites que rien n'empèche les bruxellois de donner leur avis, je ne pourrai rien penser d'autre que vous êtes un hypocrite. Otez moi d'un doute, le référendum ca vous trouerait le cul hein Peter-Jan ?

Écrit par : kermit | mercredi, 02 mars 2011

Kermit : « je pense que vous êtes un peu con, à mon avis. »

Ça c'est du dialogue. Tout à coup, je n'ai plus envie de lire la suite.

Écrit par : Franck Pastor | mercredi, 02 mars 2011

@ Franck

Mais rien ne vous y oblige Franck. Si vous estimez qu'un argument (en l'occurence "que rien n'empêche les bruxellois de s'exprimer à l'instar des 8 autres") n'est jamais con, c'est votre droit.

Mais il y en a qui le sont, Franck, il y en a qui ont vraiment le gout de la bêtise et du manque de réflexion criant (en l'occurence "non, tous les bruxellois n'ont pas l'accès aux pages du Soir"). Et ceux là méritent bien qu'on les qualifie pour ce qu'ils sont.

Alors peut être aimer vous argumenter la bouche en coeur devant des arguments volontairement biaisés et malhonnête et que vous avez la naiveté de croire que ceux à qui vous vous adressez sont des gens comme vous honnêtes et pleins de bonne volonté, mais c'est faux.

Alors ok ne lisez donc pas au delà, faite votre mijeaurée et offusquez vous donc. J'imagine aussi qu'au delà de "sortez de votre bac a sable" vous avez par contre continué votre lecture, or il eut été alors un peu judicieux d'écrire :

"
« sortez de votre bac a sable »

Ça c'est du dialogue. Tout à coup, je n'ai plus envie de lire la suite."

Mais vous ne l'avez pas fait. Au fond, vous manquez peut être un peu de courage et de discernement.

Écrit par : kermit | mercredi, 02 mars 2011

@ Nicolas

Vous vous rendez vraiment pas compte que vous dites les memes choses que les flamingant? Je connais (plus que) assez des flamands qui ont vote N-VA pour les memes raisons que vous evoquez a avoir voter PS. Qui a raison et qui a tort? Probablement un peu les deux, mais quand on continu a raisonner dans ce meme cercle et rien bouge "a la faute des autres" ca ne fait que renforcer la situation actuel, la creation des extremes, des enemis et son propres verites. Est-ce que je dit que c'est la faute aux francophones ou qu'ils doivent ceder? Non pas du tout, mais je pense qu'il est temps d'echapper de cette logique nauseabond actuel et c'est bien pour cela que j'ai apprecie le "pas en notre nom" ET le "pas en notre nom bis".

@ Kermit,

Si vous voulez l'acces aux pages du Soir, rien ne vous empeche d'ecrire une carte blanche et de le faire signer par quelques potes ou encore mieux quelques centains de bruxellois commun. Si vous croyez qu'il faut avoir un certain nom, demande le a Marcel, il aura bien des connaissances avec une certain reputation qui pourra persuade le Soir. Mais si votre billet se limite, comme ici, a dire qu'il faut un referendum car les flamands ont peur de ca, je pense que ca sera peine perdu, helas.

Écrit par : Pierter-Jan | mercredi, 02 mars 2011

@ Peter-Jan

"Si vous voulez l'acces aux pages du Soir, rien ne vous empeche d'ecrire une carte blanche et de le faire signer par quelques potes ou encore mieux quelques centains de bruxellois commun"

Fallait oser !!!!! Mais non franchement, vous devez être naif pour croire une telle chose.

Écrit par : kermit | mercredi, 02 mars 2011

@ Kermit,

Arretons a tourner en ronde: c'est quoi que vous proposez comme projet pour les Bruxellois?

Écrit par : Pieter-Jan | mercredi, 02 mars 2011

@Pierter-Jan : Oui, je m'en rend tout à fait compte, et oui, c'est tout à fait normal.
Cela n'a rien à voir avec de l'extrémisme, cela à a voir avec le système électoral stupide mit en place dans ce pays.

Les wallons ne peuvent pas voter pour ou contre les nationalistes flamands et les flamands ne peuvent pas voter pour ou contre les socialistes wallons.
On n'en a pas le droit.

Pourtant, toute la politique fédérale est basée sur ça. Et c'est pour ça qu'on est dans un blocage total, notre système électoral ne peut qu'imposer ce blocage.

Je fais partie des wallons, je ne peux voter que pour la deuxième place. Vous faites partie des flamands, vous pouvez voter pour la première place, mais pas pour la deuxième.
C'est ça le système stupide dans lequel on est et aucun, absolument aucun parti politique ne propose de changer ce système débile.

Tout au mieux certains essayent de pousser une circonscription fédérale. Mais c'est trop peu et trop tard.


Vous ne dites pas que c'est la faute des francophones et qu'ils doivent céder. Les 8, eux, le disent. Et c'est pour cela qu'ils n'ont aucune crédibilité.

Parce que non, on n'a pas tord d'être contre le nationalisme. Non, on n'a pas tord de refuser l'imposition des décisions du parlement flamand au fédéral. On a tout à fait raison.

Oui, il y a plein de choses intéressantes dans ce qu'ils proposent. Mais le point central, le point clé, c'est l'avenir de Bruxelles, enclavée définitivement et étouffée jusqu'à l'abdication, ou libérée du carcan dans lequel elle se trouve.

C'est LA chose à régler ici et maintenant, parce que tout le reste n'a aucune importance aux yeux des politiciens tant que ce n'est pas réglé.
C'est l'agenda imposé par les partis flamands (tous), que les parti francophones connaissaient avant les élections et sur lequel aucun n'a voulu faire campagne. On est donc obligé de voter en aveugle, en sachant que de toute façon, on se fera avoir.

Les seules options laissées aux personnes douée de raison dans une situation pareil sont :
A) de s'en foutre et de refuser de voter
B) de voter pour les plus dur possible en négociation, sans savoir ce qu'ils vont négocier.

c'est pour cela que je reste persuadé que la seule possibilité pour une résolution qui satisfasse la population passe par une révolution. Parce que notre système électoral et politique n'est pas du tout démocratique.

Et ce n'est pas du tout ce que proposent les 8. Ce qu'ils proposent c'est de continuer à s'enfoncer encore plus profondément dans l'abîme dans lequel on se trouve.

Le "marche ou crève", quand on en a marre, on arrête de marcher, et on sait ce qui se passe après.

Écrit par : Nicolas | mercredi, 02 mars 2011

@ Peter-Jan

Je ne crois pas tourner en rond mon point de vue a déjà été exposé ici et je le partage je crois avec un bon paquet de monde. En gros, je crois que plutôt que de se masturber l'esprit avec des grands bruxelles bilingue élargi au 2 Brabants, des Bruxelles DC, des tutelles communautaires sur Bruxelles, un Bruxelles elargi aux 6 communes à facilités et tous les autres fantasmes des uns et des autres, ... on ferait bien mieux de faire une liste de propositions concrètes, dont celles-là et de les soumettre dans un référendum à deux tours aux Bruxellois et aux habitants de la périphérie concernés.

C'est du reste ce que ferait un arbitre extérieur si il devait dénouer tout ce merdier.

Alors vous l'avez dit, pour vous, demander l'avis des gens c'est "tourner en rond", mais pour un démocrate ordinaire, en général, non.

Écrit par : kermit | mercredi, 02 mars 2011

Merci pour ce post.

En lisant l'article j'ai eu la même réaction que vous.

Écrit par : Jean-Michel | mardi, 01 mars 2011

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Je ne suis pas arrivé à lire jusqu'au bout.
Pourtant, je me réjouissis de lire que vous vous présentiez enfin comme Brusseleir.
Chouette, me suis-je dit, il va enfin sortir de sa logique communautariste frankeupheune englobant les Wallons dans son machin. Et bien non, vous en êtes incapable, déjà que le titre de votre livre s'intitule "Wallen Buiten", alors que vous n'avez rien à voir avec nous.
Aucun Wallon n'aurait l'impudence de parler pour les Bruxellois.
Qu'n votre qualité de polémiste brusseleir ayant difficilement accepté l'évolution institutionnelle de cette ancienne Belgique que vous semblez tant regretter et qui nous a fait tant de mal à nous Wallons (Michel Quévit n'a-t-il pas écrit que nous avons été victimes d'une véritable politique de pillage colonial au profit d'un axe Bruxelles-Anvers ?) , vous tapiez sur les Flamands, soit.
Mais ne prenez pas - par calcul ou ignorance - de libertés avec l'histoire. J'ai arrêté la lecture à ce moment là, mais sachez que la frontière linguistique a bel et bien été voulue par les Wallons dans les année '30 en même temps que la reconnaissance du caractère français de la Wallonie appelée à l'époque région de langue française), Néerlandais de la Flandre et bilingue de Bruxelles. Avez-vous déjà entendu prler de Bovesse, Destrée, etc... Non, je suppose.

Écrit par : Eustache Daly | mardi, 01 mars 2011

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Déjà en 1823, une réforme linguistique consacra le néerlandais comme langue officielle dans les provinces flamandes, y compris le Brabant méridional (sauf Nivelles). Cette législation souleva l'opposition de la classe dirigeante francophone (en flandres...) . Les classes populaires flamandes n'y étaient pas favorables non plus, car elles ne parlaient pas et comprenaient à peine le néerlandais standard. Le 4 juin 1830, la liberté linguistique fut rétablie...

Écrit par : Philippe | mardi, 01 mars 2011

La loi du 31 Juillet 1921, première grande étape de l’évolution de la législation linguistique en Belgique, mit, en principe, les deux langues sur pied d’égalité, tout en restant soucieuse de ménager les minorités francophones établies en Flandre. Cette égalité fût réalisée par l’adoption du principe de la langue de la région. Mais la frontière linguistique n’était pas figée, à l’époque ! En effet, il était bien stipulé à l’art.31 de la loi que « dans les communes dont la majorité des habitants parle le plus fréquemment, d’après le dernier recensement décennal, une langue différente du groupe linguistique auquel l’article premier les rattache, le conseil communal décide du choix de la langue pour ses services intérieurs et la correspondance.

Écrit par : Philippe | mardi, 01 mars 2011

Le mouvement culturel flamand ne pût se satisfaire de l’égalité entre les deux langues ; il voulût davantage : imposer l’usage du néerlandais en Flandre, au nom d’un principe d’homogénéité culturelle.
A la demande de celui-ci, on traça donc une « frontière linguistique » par la loi du 28 juin 1932 sur l'emploi des langues en matière administrative qui créait en même temps trois régions linguistiques : « la région de langue néerlandaise », « la région de langue française » et « la région bilingue composée des communes de l’agglomération bruxelloise ». Toutefois des exceptions étaient organisées en faveur des «minorités protégées » dans les communes à population mixte qui étaient fort nombreuses tout au long de la frontière linguistique. Un « bilinguisme externe » était organisé pour les avis et communications au public. D'autre part, la loi prévoyait la faculté d'utiliser la langue employée par les habitants et permettait la délivrance de traductions à tout intéressé. Il y avait donc des « facilités » de fait, même si le mot n'était pas employé.
Par ailleurs, la loi de 1932 ne clichait pas définitivement la « frontière » mais maintenait une soupape permettant d'adapter le droit aux faits, en fonction de leur évolution. Un recensement décennal était organisé, avec volet linguistique.

Si une minorité de 30 % faisait son apparition, la commune entrait dans le régime du « bilinguisme externe » et devenait, de droit et de fait, une commune « à facilités linguistiques » (expression non utilisée telle quelle, avant 1962). De plus, si la majorité des habitants déclarait, lors du recensement, parler l'autre langue que celle de la région, la commune devait changer de régime linguistique, ce qui revenait à déplacer la « frontière », mais la nouvelle minorité bénéficiait, bien sûr, des facilités…

Parallèlement, à cette législation, la loi du 14 juillet 1932 sur l'enseignement prévoyait le maintien de " classes de transmutation " pour les minorités de l'autre langue. C'est ainsi que, sans parler de Gand et d'Anvers, il y eut des classes francophones à Vilvorde, à Leeuw-St-Pierre, à Crainhem, à Rhode-St-Genèse, à Grand-Bigard, à Hal, à Wemmel et à Tervuren et ce, jusqu'à la loi de 1963 !

Écrit par : Philippe | mardi, 01 mars 2011

François Bovesse, lorsque la Grande Guerre éclate, il combat à Liège, à Anvers et sur l'Yser, blessé. A la fin des hostilités, il s'inscrit comme avocat au Barreau de Namur. Avant 1939 son combat contre le mouvement fasciste Rex et après contre l'occupant et les collaborateurs auront raison de lui. Ceux-ci ne le lui pardonneront pas. Le 1er février 1944, il meurt assassiné par des rexistes... En effet, des exemples comme ceux ci sont honteux en flandre aujourd'hui...

Écrit par : Philippe | mardi, 01 mars 2011

Jules Destrée n'était certainement ni séparatiste ni rattachiste. C'était un patriote ! Mais la flamingants préféreront toujours des mythes à la réalité..!

Écrit par : Philippe | mardi, 01 mars 2011

A lire absolument: "La frontière linguistique, 1878-1963" par Stéphane Rillaerts.
Numéro 2069-2070 du Courrier hebdomadaire du Crisp. 12.40€ ...
http://www.crisp.be/librairie/product.php?id_product=1737

Écrit par : gerdami | mardi, 01 mars 2011

@Eustache :
1. le mot "Walen" en néerlandais (avec un "l") signifie "Francophone de Belgique", qu'il s'agisse de Wallons ou de Bruxellois francophones.
2. J'ai relu une partie des comptes-rendus précédant la loi de 1932 et ce n'est pas la frontière linguistique qui a été "voulue" à ce moment-là, mais bien des facilités automatiques pour toute commune où le nombre d'alterlocuteurs dépassait 30% (si je me souviens bien).
3. Ce ne sont pas les Wallons (même s'il y a eu des régionalistes et même des nationalistes wallons de tout temps) qui ont refusé la diffusion des recensements linguistiques d'après-guerre, ni eux qui ont fait la grève du recensement. S'ils se sont enfoncés dans la brèche, ce ne sont pas les Wallons qui sont à l'origine de la fixation de la frontière.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

Bref, arrêtez donc de confondre Wallon et Bruxellois francophone (*) , ce sont deux concepts différents. Bruxelles est( Bruxelles et elle a le droit de devenir une région à part entière.
Si je ne cautionne pas les délires des Flamands qui voudraient d'après vous vous absorber dans leur Etta en devenir, je ne cautionneraui certainement pas vos délires qui consistent à "annexer" la Wallonie dans votre combat ethnico-linguistique.

(*) Enfin, francophone... "Mei-moei-al , tot in de kist , Scheile zatlap, Zotte teif, Fafoel, Schieve lavabo, Stoaterik, etc... voilà des expressions qui ne sont pas vraiment françaises ni même "francophones". Personne ne comprendra ça en Wallonie. Francophone aurait du rester un adjectif qualificatif.

Écrit par : Eustache Daly | mardi, 01 mars 2011

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Je peux comprendre que pour les flamands savoir qu'il existe deux Régions Francophones ... Cela fait mal ! Mais rassurez vous, les Bruxellois néerlandophones ont des droits et mêmes si ils n'en n'avaient pas, les francophones, comme en Wallonie vis à vis de leurs quelques citoyens flamands, leur en accorderaient !

Écrit par : Philippe | mardi, 01 mars 2011

@Eustache : je n'ai jamais dit que la Wallonie et Bruxelles DEVAIENT s'associer. J'ai dit qu'on créait un (nouvel) État sur des valeurs et pas sur une identité. Je répondais par ailleurs à un texte de Bruxellois — du moins de gens qui se présentent comme tels — c'est à la majorité wallonne, bruxelloise, flamande de décider, en cas de scission, à quelle palette de valeurs ils veulent ou non adhérer. Bruxelles ne sera jamais en Wallonie ni inversément, et il en va de même avec la Flandre. Mais en tant que régions autonomes, il faut à un moment donné se demander sur base de quelles valeurs on est prêt à fonctionner. Je constate simplement que la Wallonie et Bruxelles sont tout à fait disposées à se conformer à 100% au Traité de Lisbonne et que ce n'est pas le cas du gouvernement flamand. De ce fait, Bruxelles et la Wallonie aujourd'hui, avec la Flandre peut-être demain, sont deux ensembles qui peuvent cohabiter dans une fédération libre (proto-confédération), sur base d'une Constitution commune s'ouvrant largement aux minorités — néerlandophones, anglophones, germanophones). Ce n'est pas le cas des projets de constitution flamands.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

@Philippe : justement : je m'oppose à l'idée qu'il y ait deux régions à l'identité francophone. C'est parce que la région flamande ne fonctionne plus que sur son identité linguistique qu'on n'arrive plus à sortir de ce débat. La Wallonie n'est pas une région d'identité française, elle est bien plus "riche" que ça. Bruxelles non plus. Je propose en fait de quitter cette vision purement linguistique qui oppose des blocs ingérables pour rentrer dans une vision citoyenne qui propose un service. Ça n'empêche pas d'attribuer un caractère linguistique, comme en Suisse, à chaque partie du pays, mais voir la Flandre comme une région unilingue néerlandophone, c'est sortir déjà du système de valeurs européen.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

Eustache Daly... J'espère pour vous que vous pouvez encore comprendre la différence...

Écrit par : Philippe | mardi, 01 mars 2011

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Evidemment.
La différence est évidente. Vous, c'est vous. Nous, c'est nous.
Les mentalités sont différentes. Nos besoins sont différents des vôtres. "On ne chasse pas le sanglier de la même manière dans le bois de la Cambre et dans les forêts des Ardennes".
Quand la séparation sera effective (quand vous l'aurez enfin admise) rien n'empêchera d'établir des accords de coopération entre la Wallonie et Bruxelles, comme avec la Flandre ou n'importe quelle région du monde.
Tiens, à propos, connaisez-vous la définition de l'expression bruxellois "repli wallon" ? C'est ce qui qualifie toute manifestation d'autonomie - quelle que soit sa forme - qui apparaît à partir de 5km au sud de Bruxelles...

Écrit par : Eustache Daly | mardi, 01 mars 2011

@Eustache : dites, l'économie de la seule région wallonne vraiment performante, le Brabant wallon, est largement alimentée par les ex-Bruxellois qui s'y implantent ! Le rayonnement de Bruxelles n'est pas uniquement visible en Flandre.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

RT "Entre une belle Flamande et un beau Wallon, la seule frontière, c’est la peau." :-)

Écrit par : gerdami | mardi, 01 mars 2011

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Moi j'aurais dit le latex, sortons couvert :)

Écrit par : fx jacobs | mardi, 01 mars 2011

Voilà un texte que j'attendais de vous quand j'ai lu completement ahurie le manifeste de ces 8 urluberlues (c'est du français :) ). En plus quand on cherche un peu l'origine des personnages et leur historique des dernière années, nous voyons bien qu'ils sont déjà completement Pro-Flamingant et que rien de bien ne peut en sortir.
Marcel, tu as au moins fait l'impasse sur leur curriculum vitae, car, c'est ahurissant.

Par contre, tu nies le nationaliste francophone wallon-bruxellois, et ce nationalisme est en train de sortir de terre bien arrosé (de bière) et nourri (de frites) par les plus extrèmes flamands. Chaque provocations flamandes transforme un francophone modéré en un Anti-flamands primaire pret à tirer au fusil de chasse sur le premier flamand venu.
En 8 mois, j'ai vu passé les anti-flamands de moins de 10% des belges à maintenant au moins 40% si c'est pas plus. Il suffit d'une étincelle pour faire tout exploser Et c'est je pense le désirs profond du TAK, Voorpost, et autres excité du bulbe.

Écrit par : draugtor | mardi, 01 mars 2011

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Bien d'accord avec vous. Et je trouve cela plutôt effrayant.

Écrit par : Fernand l'ours | mardi, 01 mars 2011

Je ne nie pas l'émergence d'un nationalisme wallon ou bruxellois francophone, puisque j'écris "vous allez avoir trois nationalismes pour le prix d'un"...

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

pas en notre nom : cette bandes d'arrogants ne parle surement pas au nom des bruxellois dont je fais partie
deja qu'ils ont l'outrecuidance de parler au nom des bruxellois ce sont quelques Bruxellois bilngues qui ont fait leur carriere dans des insitutions flamandes

le probleme du fascisme flamingant, c'est qu'il nie l'auterdeminiation des peuples, le droit des peuples a disposer d'eux-memes a BXl et en peripherie. et ca c'est tres grave. c'est plus grave que leur cirque avec les drapeaux et les fanfares (ijzerwake etc)
mais l'imperialisme flamingant n'avance meme plus a visage caché. chaque jour des flamands parlent au nom des bruxellois alors qu'ils n'ont aucune legitimite a le faire, etant ultra-minoritaires a BXL (voir les resultats electoraux). on retrouve un paternalisme colonial d'une autre epoque.

d'ailleurs olivier maingain est tout a fait coherent. c'est le seul qui a encore du bon sens et defends certains valeurs.
Les autres politiciens FR (reynders etc) sont tellement corrompus qu'ils seraient prets a vendre pere et mere pur sauver un pays en putrefaction

Écrit par : wooncode | mardi, 01 mars 2011

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@Marcel Sel.

Philippe Van Parijs est Flamand. Comme il est Professeur à l'UCL il se profile comme Francophone quand cela l'arrange. Et c'est incroyable le nombre de gens qu'il leurre comme cela à la RTBF ou au Soir.

Il est viscéralement horripilé par la moindre reconnaissance du droit des majorités locales de libre détermination. Imossible pour lui d'envisager que des quartiers ou 80% des habitants veulent quitter la Flandre le fassent un jour. Il est très attaché au principe de territorialité, moyenageux lorsque qu'il s'oppose ainsi de manière si flagrante à la volonté de l'habitant.

Je pense que comme 99% des Flamands, il n'a jamais mis un pied en périphérie. Lorsqu'il la traverse, il voit des poteaux noirs et jaunes et se dit qu'il est dans un quartier flamand" injustement envahi" comme le disent ses politiciens favoris.
Moi, j'habite ces quartiers depuis plus de 35 ans. Je n'ai compris que c'était la Flandre que quand j'avais 15 ans (lorsqu'on apprend la politique). En effet, rien n'aurait pu le dire. Tout le monde parle francais dans la rue, dans les magasins. Bonne chance pour faire la différence entre le Match de Stockel, le Carrefour de Kraainem, ou celui de Waterloo...
Moi, ca ne me dérangerait pas que l'on parle plus neerlandais dans ces coins-là. Simplement, ce n'est pas le cas. Depuis longtemps. Et probablement depuis toujours. Car la grande majorité de ces quartiers sont récents (construits vers la moitié du XX).

Écrit par : BF | mardi, 01 mars 2011

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Merci pour cette gueulante. Elle exprime à cent pourcent le fond de ma pensée.

Écrit par : Jilou | mardi, 01 mars 2011

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En réalité les Wallons n'ont rien à cirer des 47000 et quelques électeurs des listes francophones des communes autour de Bruxelles. Il suffit de lire les commentaires sur les fora ou les courriers des lecteurs. Ces électeurs et les Flamands les plus pointus pensent la même chose des Wallons qui ne seraient pour vous que des fainéants, des "socialiss" et des profiteurs.
Des régions séparée, c'est la bonne solution. C'est aux Bruxellois à s'autodéterminer et choisir leur avenir. Mais à mon avis, ils choisiront le pognon si les Flamands leur en proposent suffisament.
Qu'on scinde BHV en laissant les Flamands de fait (mais francophones) des communes à facilités continuer à voter pour des bruxellois de Bruxelles et qu'on supprime tout apparentement entre les anciens arrondisements. Cet apparentement a permis de faire élire un gars de la Volksunie il y a quelques années et plus récemment un gars du PP, la nouvelle droite extrême.
Allons au bout des réformes.
Maingain vient de montrer son véritable objectif. Quand il réclamait que Bruxelles ne devait pas être coupé de son hinterland (arrière pays) on savait bien qu'il avait des projets d'annexion de communes flamandes et wallonnes. Le projet de zone métropolitaire répond parfaitement à la définition de l'hinterland, or, il n'en veut pas. Preuve de sa duplicité et son double langage.

Écrit par : Joël G. | mardi, 01 mars 2011

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@joel

ces propos sont stupides. maingain n'exige aucune annexion, juste le respect des lois et des referendums d'autodetermination
ce que la flandre fait oui c'est de l'annexion: exiger des territoires ou les flamands son tres minoritaires comme Bruxelles
quant a bruxelles, les limites de la region bruxelloise ne correspondnet plus a la realite et imposent un carcan qui empeche la region de se developper.
quant a parler au nom des wallons, c'est vraiment n'importe quoi. beaucoup de wallons que je connais ont une opinion differente de la votre et apprecient maingain

Écrit par : wooncode | mardi, 01 mars 2011

Bravo Monsieur Sel,
Les personnalités qui ont signé cette carte blanche n'ont d'autre but que de se manifester dans les médias.
Ils oublient que les dérives flamandes qu'ils tempèrent risquent de nous coûter très cher :
Avec leur discours consensuel ils légitiment l'extrémisme flamand, et les dérives extrémistes qui vont de pair.
Sans doute aussi qu'ils applaudiront quand lentement la Flandre réussira à conquérir définitivement Bruxelles-Brussel et BHV, quand les meilleurs jobs seront attribués prioritairement à des flamands flamingants, quand la Flandre isolera la Wallonie de l'économie bruxelloise, et quand les bruxellois non-néerlandophones seront tous balayeurs de rues à défaut d'avoir pu quitter Bruxelles.

Écrit par : Mousa Ouakniin | mardi, 01 mars 2011

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Oui, Alice au pays des merveilles, là où le conflit est remplacé par le jeu, là où les cartes deviennent armée désuète et sympathique, là où les rêves deviennent réalité! C'est vrai que Bonabart est plus sympathique en cafetière dans Alice que dans la réalité. Celle-ci nous montre un totalitarisme de plus en plus visible de la NVA sur la société flamande et ses médias. Oui, mesdames ,messieurs de "pas en notre nom, non plus"... l'autoflagellation ne nous rendra pas la Belgique! Elle est décédée ce 13 juin 2010 d'une longue et pénible maladie. elle était atteinte d'une compromoisite aigüe, à savoir une accumulation de faux-bon compromis qui a abouti à un arrêt gouvernemental aigu.

Cependant le Samu royal est venu et son ambulancier Delpérée nous a bien dit qu'on ne pouvait pas tuer un mort. C'est ainsi que la Belgique devint une morte-vivante...qui hanta mes longues nuits de l'hiver 2010-2011! Jusqu'au printemps où l'on tenta l'ultime transfusion sanguine pour tenter de réactiver les cellules. Mais je doute que la transfusion puisse fonctionner, le cerveau est mort, le coeur bat de moins en moins fort, le poul s'estompe...

Comme au 17ème siècle, un attroupement de médecins est au chevet du mort-vivant... L'un veut une saignée, l'autre demande s'il ne faudrait pas mêlé le sang pure des veines à l'impure des artères pour voir ce qui se passe, un autre propose une greffe de tête, ou...
Mais tous sont horrifiés quand on sait que le seul remède pour tuer un mort-vivant est un pieu dans le coeur...afin qu'il puisse reposer en paix et que ses restes puissent nourrir les nouvelles pousses.

La Belgique n'existe plus, je le sais, j'y habite... Mais j'aurai toujours en moi une belgitude qu'on ne saura m'enlever, une belgitude nourrie au biberon de Bruxelles, ma belle!

Écrit par : verlaine | mardi, 01 mars 2011

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Une coquille, excusez-moi... il faut bien sûr lire à la deuxième ligne de mon commentaire "...là où les rêves se prennent pour la réalité." Bonne journée à tous

Écrit par : verlaine | mardi, 01 mars 2011

Bienvenue au pays des Shadoks.
Dans un pays grand comme un confetti plié en deux, la paranoïa a envahi les esprits. Je ne t'aime pas, tu ne m'aimes pas. Pourquoi ? Y a pas de réponses vraiment claires et valables. Quelques politiciens (au nord, au sud et au milieu) n'ont pas trouvé d'autre fonds de commerce que le mépris des autres pour exister. C'est plus facile que d'avoir un projet de société. Et comme toujours, on finit par suivre ceux qui hurlent. Les partis raisonnables le sont de moins en moins, les médias échangent le journalisme contre un populisme bien plus rentable et monsieur tout-le-monde répète les arguments qu'il ne comprend pas tout à fait mais qui sont dans l'air du temps.
De toute façon, c'est la faute de l'autre. Quelle faute au juste ? Peu importe. L'essentiel, c'est que les frustrations que nous n'avions pas (ou peu) deviennent le moteur de nos convictions.
Toutes les conditions du divorce sont réunies. Un couple qui ne ressentait peut-être plus la passion mais vivait dans une relative harmonie, de mauvais amis qui ressortent de vieux dossiers et les montent en épingle, le ton qui monte, le dialogue qui disparait.
Résultat: Une région riche qui veut appauvrir son principal client, une région pauvre (par ses mauvais choix) qui va s'appauvrir.
Nous seront donc l'un et l'autre plus petit, plus pauvre, plus insignifiant.
On appelle ça se tirer une balle dans le pied.

Écrit par : Michel T | mardi, 01 mars 2011

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Se tirer une balle dans le pied? Peut-être. Mais franchement, à qui la faute?

Écrit par : Jilou | mardi, 01 mars 2011

les differences culturelles entre wallons et flamands sont tres fortes (les belgicains essayent de gommer ces differences). les differences politiques (clivage droite-gauche) aussi

parler de paranoia me semble exagere. il y a des frustrations des deux cotes depuis des decennies (les flamands veulent plus d'autonomie par exemple) on a cree un bricolage (lisez bordel) institutionnel en belgique dans lequel une mere ne retrouverait pas ses petits. le pire c'est que ca ne marche pas.
en ce moment reynders a sorti une proposition de communauite urbaine a BXL. il faut lire la proposition de reynders. il faudrait enfermer le gars qui a pondu ca. c'est meme plus du n'importe quoi. c'est de la folie furieuse.

et ceci tout en sachant que les flamands n'ont pas respecte les accords anterieurs (dans les communes a statut linguistique special comme linkebeek, les droits linguistiques ne sont pas respectes, alors qu'on parles de droit constitutionnel non temporaire). bientot il vont negocier le respect de la constitution belge. je crois qu'il est grand temps d'arreter les frais et d'exiger des consultations communes par communes sous auspice de l'ONU avec presence de casques bleus a Bruxelles et le long de la frontiere linguistique. en belgique nous avons atteint les limites de la democratie (vote BHV unilateral flamands contre wallons) et de l'etat de droit (respect de la constitution)

les politiciens wallons incapables ont toujours pratique la politiuque de la reculade pour sauver ce qui ne peut l'etre et sacrifier des populations comme les fouronnais.

Écrit par : wooncode | mardi, 01 mars 2011

Marcel,

"Vous avez donc un superbe projet pour Bruxelles. Proficiat ! Une seule commune, et des districts, comme à Anvers ? Subliem. On nous dit que c’est pas génial là-bas non plus, et plus cher, mais passons là-dessus"

Où peut-on avoir des informations concernant Anvers et sa transformation en une seule commune ?

Je défends depuis longtemps le principe de garder les communes bruxelloises en l'état, pour le simple fait que je pense qu'il est plus prudent d'avoir différents "écosystèmes" dans les cas de crise: si un pète, les autres ne sont pas condamnés. C'est un peu simpliste, mais imparable, je pense (pour des raisons similaires, je suis contre le libre échange et pour un protectionnisme intelligent).

J'ajoute que le processus est en cours. ayant travaillé pour le Centre Informatique de la Région Bruxelloise, qui est sous la tutelle du Ministère de la même région, et dont le ministre responsable est flamand, je trouve assez étrange qu'il ne rende pas les services demandés, et qu'il y ait cette volonté d'"irissiser" tout ce qui y adhère. La plupart des communes et sites communaux qui adhèrent au CIRB terminent par "irisnet.be". C'est une manière de déprécier la Région, en englobant tout sous une étiquette. Les communes flamandes ont-elles "vlaanderen.be" dans leur nom de domaine ? Idem pour la Wallonie. La région bruxelloise n'est-elle pas composée de communes disposant d'un niveau de pouvoir différent? Une région n'est pas une commune, et faire de la Région Bruxelloise une commune unique, c'est lui ôter de son poids. C'est faire d'elle ce qu'elle n'est pas constitutionnellement. C'est accepter les vues flamingantes qui disent qu'elle n'est pas une région "comme les autres".

Ceci dit, si vous pouviez m'indiquer où on peut lire qu'Anvers est plus coûteux maintenant, ce serait super.

P.S.: Encore merci et Bravo pour ce blog.

Écrit par : Mdubit | mardi, 01 mars 2011

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Mdubit : c'est Charles Piqué qui a fait le calcul du coût par habitant anversois et bruxellois de son administration.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

Aux 8 bruxellois myopes qui ne connaissent pas le nationalisme flamand:
Une seule réponse

www.mverschooris-ylouis.com/fr/n-va

Écrit par : yves louis | mardi, 01 mars 2011

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Inderdaad !

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

Marcel, merci.

Cela fait un moment que je lis votre blog. Mais ce texte-ci écrit à coups de tripes est magnifique. Et comme je m'y reconnais !

Je suis juste désolé de lire autant de fois les mots flamand et francophone dans les commentaires, comme des parpaings qu'on se balance à la tronche depuis des barricades.

Je suis peut-être belge. Je suis peut-être Wallon. Je suis peut-être originaire du beau Pays de Herve, là où les cultures se pénétraient plutôt que de s'affronter. Un pays où mon Gand-Père Limbourgeois taquinait les blonds frisons qui chuintaient tant qu'on ne les comprenait pas. Un pays où le vieux fouronais qui tenait je ne sais plus quelle épicerie se riait des gaudrioles franco-flamandes, lui qui dans son Plattdutch disait Ich plutôt que Ik. Un pays où dans les cafés d'Aubel, Hollandais, Allemands, Wallons et flamands finissaient toujours par se comprendre quand les bières coulaient à flot.

Je suis peut-être tout ça mais je suis avant tout un homme avec son histoire, ses problèmes, ses limites. Un homme calme, allergique au simplisme et donc au nationalisme au révisionisme à la petite semaine.

Le nationalisme en ce qu'il remplace l'individu par des entités auxquelles on prête qualités et défauts globaux est une sclérose, un scorbut.
Il faut s'élever aujourd'hui contre le nationalisme flamingant et demain, s'il y a lieu contre le nationalisme Bruxellois et Wallons. Pfff nationalisme ! Nationalismes de confettis pour mouchoirs de poche oui !

Ridicules tracasseries culturelles ! Comme si une culture, une âme se résumait à une langue. Come si une langue pouvait être imposée par la brimade et la force. Ridicule. Laïs et Scala font bien plus pour la culture flamande qu'un BDW ne fera jamais !

Il est temps de dire aux nationalistes de tout bord que non seulement ils sont fâcheux (j'ai même pas dit facho !) mais qu'en plus ils sont petits !

Encore merci de défendre encore l'humanisme, cet esprit que certains voudraient bien-pensant !

Écrit par : Le Rustre | mardi, 01 mars 2011

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@Le Rustre : vous ne méritez votre pseudo :-))
Welkom !

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

Oublions un instant l’opération Massacrator contre l’infortuné groupe des huit (que certains n’hésiteraient pas à qualifier de complices ou d’ennemis du peuple — les aspirants Fouquier-Tinville pullulent par les temps qui courent) ; oublions encore ces malheureux otages déjà paupérisés et qui, de surcroît, serviront d’alibi émotionnel à un discours qui ne les concerne pas ; que retenons-nous ?

[Encore que nous aimerions comprendre pourquoi ce qui se voit reproché d’un côté (« … une Belgique qui, vous en êtes si sûrs, s’en sortira cette fois comme toutes les autres, par la vertu du “se repenser en profondeur” »), ressemble comme deux gouttes d’eaux à ce qui, d’un autre, est finalement proposé (« … il ne nous reste peut-être que quelques années pour réinventer la Belgique »).]

Nous en retiendrons donc ceci :

1. « La Belgique reste unie. »

Ah… ! Quelle Belgique… ? Il n’y en a plus une que pour les Bruxellois. Les Flamands font comme l’araignée : ils la dissolvent de l’intérieur avant de l’aspirer et de ne laisser qu’une peau vide de toute substance. Les Wallons, eux, pensent de plus en plus en termes de séparatisme : rattachisme pour certains ou indépendantisme pour d’autres. — Certes, Wallons, vous voici prévenus ; car attention ! ce sont peut-être là les signes avant-coureurs de dérives nationalistes pires que le plus éprouvant flamingantisme à la sauce Voorpost. Sous-entendu : « Wallons, garde-à-vous ! On ne bouge pas ! » — Et c’est avec les Wallons et les Flamands qu’ils vont la « réinventer », « leur » Belgique, les Bruxellois ?

2. « Au nom de la lutte contre le nationalisme flamand, l’union des partis démocratiques. »

2.1 Ouais… ! Sauf que j’y vois aussi une sorte d’absolution qui profiterait à certains, trop heureux du service qu’on vient de leur rendre. Imaginez donc : une… amnistie ! C’est au boulevard de l’Empereur qu’on brûle déjà des cierges devant des icônes à l’image de Marcel. Le Sauveur de la cathédrale de Zvenigorod !

Que les nationalistes flamands, par opportunisme, aient récupéré pour leur propagande l’incurie de politiciens wallons est une chose ; mais de là à ce que les Wallons oublient les comptes qu’ils ont à régler avec une certaine politicaille douteuse qui ne crèche pas du côté de la rade d’Anvers, comme dirait l’autre : « Y faut pas pousser. » Maintenant, c’est vrai que si les Flamands doivent s’occuper de leurs délires mégalomaniaques et les Wallons, de leurs fabricants de casseroles, il n’y aura plus personne pour tenir Bruxelles dans ses bras, lui chanter une berceuse et lui donner une dose de Prozac.

On retiendra encore que critiquer un politicien (wallon ou francophone) revient à faire d’office le jeu du nationalisme flamand en leur donnant des arguments. Rien que ça… ! Peut-être des propagandistes de la NV-A… ! Voire des… « collabos »… ! Bonjour les amalgames ! — Allez-y, messieurs, ne vous privez pas : c’est journée portes ouvertes chez les pelures à ratisser ! Bonsoir la Carolorégienne ! Bonsoir les flonflons de l’ICDI ! Bonsoir les cartes de crédit d’Anne-Machin ! Bonsoir les magouilles de la CILE ! Bonsoir les petits dépassements de budget du chantier de la gare de Mons ! Bonsoir… Bonsoir… Bonsoir… « Chut ! Racaille ! Y faut pas donner des arguments aux ordures flamandes qui font des cochoncetés nationalistes. » —Et ta sœur ?

2.2 Mais au fond, à bien y regarder, ne serait-ce pas là le retour de l’idée du cordon sanitaire… ? En guise de préambule à l’art de faire fonctionner ses méninges… ? Ensemble… ? Une idée qui s’apparente à un aveu d’impuissance… ? Une idée qui ne sert qu’à masquer plus ou moins bien un problème de fond difficile à résoudre, car épouvantablement complexe… ? Et donc « réinventer la Belgique », plutôt que de « la repenser en profondeur »… ?

« C’est tout ? » — Oui.

Écrit par : Canard | mardi, 01 mars 2011

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""" Mais évidemment, pointer «nos» défauts à «nous», même s’il faut les chercher au fond du néant, ça vous donne la douce sensation d’avoir trouvé un bel équilibre. C’est si noble, l’autocritique ! Et puis, les cibles sont si faciles : le Francophone mauvais bilingue, la mauvaise administration française, les exécrables politiciens wallons ! Le «Francophone» est forcément la cause de tout, puisque «les Flamands» (en fait, les flamingants) le disent ! """

BRAVISSIMO !

Excellent résumé de la propagande calomnieuse anti-francophone ressassée par les belgicains qui , manifestement, cherchent à justifier le nationalisme flamand d'extrême-droite en occultant la triste réalité : le royaume de Belgique de 2011 n'assure plus la défense des droits des francophones. A qui la faute ? Au 21e siècle, sur un continent dit civilisé, dans un pays membre fondateur de l'UE ?!

Il existe des outils démocratiques pour trancher les questions "linguistiques" et territoriales" qui enveniment la vie politique belge depuis 3 décennies au moins. Pourquoi les flamands refusent-ils de les utiliser ? Le droit (international) public n'est-il pas enseigné dans les universités flamandes ? Où sont les juristes flamands démocrates ?!

Kris Peeters, Rik Torfs, Geert Bourgeois et tant d'autres "politiques" flamands sont juristes de formation... sans compter les économistes, historiens et autres universitaires adeptes d'un apartheid anti-francophone nauséeux.

A se demander si le nationalisme d'extrême-droite n'est pas le fruit d'un enseignement universitaire flamand peu soucieux des avancées démocratiques acquises en Europe au prix de millions de vie humaine. Effrayant.

Écrit par : anti-virus | mardi, 01 mars 2011

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LA THÉORIE BAERT

Bert Anciaux, balançant perpétuellement entre un coeur à gauche et une âme très flamande, a fini par rejoindre le spA et vient de déclarer publiquement que nous n'arriverons à un possible accord sur une réforme de l'État que sans la NV-A, cette NV-A qui est pourtant issue en partie de la Volksunie (VU) à laquelle il appartenait lui-même. Son argument tient en peu de mots : le problème résiderait dans le fait que Bart de Wever reste irréductiblement attaché à la théorie Baert (Frans Baert, élu VU), théorie selon laquelle la Flandre, négociant avec les Francophones, ne peut accepter que cela lui coûte de trop et, quoi qu'il en soit, doit tout faire pour ne pas rendre impossibles d'autres étapes ultérieures.

Dans l'imagerie populaire, dans les années '80, on appelait déjà cela côté francophone la "stratégie du saucisson". "Allez, ça va pour cette fois-ci, tu peux encore te couper une dernière rondelle, mais après celle-ci, fini ... le couteau dans le tiroir !". Et illico, aussi vite engrangée la réforme, la lame du couteau se déplaçait 2 cm. plus loin.

L'aboutissement d'un tel scénario, vous l'aurez compris, ne peut qu'être à terme le détrictotage définitif du pays.

Il importe de le garder à l'esprit : Bart rime avec Baert ! Et donc, de deux choses l'une, ou on continue avec Bart (et avec Baert) et l'on doit savoir que le plan A (déshonorant pour les francophones) équivaudra à terme à un plan B avec déculottage intégral, ou alors on envoie Bart (et Baert) se faire voir chez les Turcs, et alors là deux scénarios sont possibles: (a) soit le CD&V coince et l'on solde immédiatement les comptes (à un coût qui restera acceptable pour les Francophones) ; (b) soit le CD&V se ravise et l'on obtient du bois de rallonge (j'ai bien dit du bois de rallonge ... car les veaux vont très vite se remettre à meugler!).

En clair, y en a marre des Flamoutches !

Écrit par : Tournaisien | mardi, 01 mars 2011

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@Tournaisien : si par "flamoutches" vous entendez "flamingants, je considère qu'il ne s'agit pas d'un amalgame. Si vous entendez "flamands", c'est interdit sur ce site.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 01 mars 2011

@Marcel,
En wallonie, on commence à se demander s'il reste encore de flamands tant on entend parler que les flamingands.
Quand j'entend Bart De Wever dire qu'il n'a fait que des choses utiles ce week end et qu'on voit à Anvers à l'Aréna..... J'ai vu un extrait.......... ca pose de sérieuses questions.

En wallonie profonde, on ne voit que les attaques, les quolibets venant d'une certaine flandre. Je dis "certaine" mais l'autre flandre est silencieuse.
A l'heure actuelle, il est sans doute heureux que les francophones ne comprennent pas trop le néerlandais car s'ils fréquentaient les forums de la presse du Nord,..........

Dans environ 6 semaines, ici la saison touristique va commencer, et certains esprits sont échauffés. Impossible d'avoir une réunion de famille ou d'amis voire entre voisins sans parler de la flandre.
La wallonie, ce n'est pas Bruxelles et il y a aussi une énorme différence entre les villes et la campagne. Par ville, j'entend Mons, Charleroi et Liège, les anciens bassins sidérurgiques où la majorité de la population ne se sent pas concernée parce que d'origine imigrée même si intégrée.
Bref vu d'ici, la flandre est majoritairement flamingante, et on voit leurs manières quand ils viennent chez nous en touristes.

Je vois même le grand père (adoptif) paternel de mes enfants, qui lui est issu d'une famille flamande venue s'installer du côté de Gembloux dans les années 50. Les 12 enfants se sont installés un peu partout en région wallonne. Ils sont rejeté par leur famille flamande.
Idem pour la famille du copain de mon fils (dont le père refuse toujours de parler français depuis 1970 date de son installation dans le village). Ils sont complètement renié par leur famille de Lokeren : grand dieu leur trois enfants ont épousé des francophones et ces derniers travaillent............
Alors il ne faut pas vous étonner qu'on ne fasse quasi pas la différence entre flamand et flamingants. On entend pas les premiers.

Écrit par : pmf | mercredi, 02 mars 2011

Je lis depuis quelque temps votre blog, par un heureux hasard et je m’en réjouis. Je voudrais toutefois apporter mon eau au moulin.
Lorsque vous parlez et reparlez de l’Yser, non sans humour grinçant, je me rappelle que lors de la dernière réunion en août 2010, malgré un appel sur le réseau social facebook, nous n’étions que 10 à nous rendre, en contre-manifestants, à cette réunion afin de marquer notre opposition. La presse, toutes langues confondues, nous traita de hooligans, nous arrêtant avant même d’avoir pu étendre le moindre calicot, nous enfermant dans des cellules, prises d’empreintes digitales, révisant tous les appareils électroniques en nos possessions pour ‘notre sécurité’. Les quelque anarchistes sont donc des hooligans. Il faut aussi rappeler, que la Belgique ne ratifia pas la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Belgique qui est depuis la sortie de la seconde guerre mondiale est systématiquement dirigée par un premier ministre flamand. Je n’ai pas de connaissance politique longue quoique née en 55, toutefois, et ce fait n’est pas souvent rappelé : la Flandre put un temps prospéré sur le dos de la Wallonie et si je me trompe, je me réjouis d’en avoir les informations.
Je précise donc que depuis ma naissance je suis bilingue toutefois je ne puis supporter la colonisation que la Flandre prétend exercer sur Bruxelles sous prétexte qu'elle fut situé en territoire flamand. Et "pas en notre nom" se trompe de guerre !
cheers, hugs and anarchy the only way to be free and happy

Écrit par : dominique dl | mercredi, 02 mars 2011

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@Dominique : s'agissait-il de l'Ijzerwake ou de l'Ijzerbedevaart ?

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

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"Bien sûr, il faut revoir les structures bruxelloises. Mais votre carte blanche ne nous dit pas comment le financer. Une réforme coûte cher. Mais oui. Vous l’aviez oublié ? Bruxelles n’aura pas moins de balayeurs, de fonctionnaires, de bureliers, juste un peu moins d’élus. Et vous m’expliquerez en quoi il est utile d’être bilingue pour balayer la rue."

Awel Marcel, tu vas pas me krowarrrr hein, mais ce que je te racoooont' mènan, ça est arrivééééï.
Mon homme, y cherche du travail et y sonne à toutes les portes qu'y peut trouver.
Awel Marcel, à la Gendarmeriiiiiie, il a postulééééï pour palfrenier. Et tu sais pas kwà? Y a une des deux meï qu'étaient là qui lui a dit qu'y devait êt' biliiiiing'.
Tu vois Marcel, que tu me krowa pas!
Et après il a postulééééi pour ouvrrriéééï et ça a étéï le mêêêêm' truc! Avec la mêêêêm' meï. Que mêêêêm' un aut' que je vais pas dirrrr qui c'est, il a dit que c'était de la foutaissss'.

Écrit par : korrigan8 | mercredi, 02 mars 2011

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C"est sérieux ?

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

Ces huit-là, ils ne sont pas tous francophones, au contraire de ce que titrait un quotidien francophone.
Je ne parlerai même pas plus longtemps de leur pedigree.
Ce sont, en tous cas, huit opportunistes qui ont voulu s'associer à un mouvement qualifié d'artistique afin de jouer de leur notoriété pour influencer l'opinion.

Écrit par : korrigan8 | mercredi, 02 mars 2011

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La suppression des communes a bxl permet d augmenter le poids des flamands a bxl. Ils ont une réprésentation garantie à 50% au gvt ce qui n est pas le cas dans les communes.

Écrit par : leluron | mercredi, 02 mars 2011

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Depense par habitant en 1998 bxl 1574 anvers 2060

http://ec.europa.eu/regional_policy/urban2/urban/audit/ftp/yearbook/belgique.pdf

Écrit par : leluron | mercredi, 02 mars 2011

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@ Marcel

Je me suis laissé aller, en effet. La rigueur de votre ligne de conduite dans la gestion de votre blog vous honore.

Ceci étant, ma réponse pourrait très exactement tenir dans celle de "pmf". La vraie question est de savoir s'il y a encore des Flamands ou, pour mieux dire, s'il n'y a plus que des Flamingants. Le problème est à tout le moins qu'on n'entend plus, au nord, que les Flamingants.

Figurez-vous qu'une de mes collègues françaises a pris récemment le train Paris-Hazebrouck (qui s'arrêtait à Arras). Dans son wagon, il n'y avait que des activistes flamands (de Flandre française) qui revenait de Paris où ils avaient participé à une manifestation d'identitaires. Rien que des gros bras, des malabars, les bras tatoués avec des svastikas, en uniforme, avec moulte écussons de Flandre (le lion noir ... sans griffes ni langue de gueules), hurlant, menaçant ... (et le pire, c'est qu'ils ne parlaient pas le flamand). Elle n'a jamais eu une telle frousse de sa vie.

Minoritaires ces extrémistes ... ? Peut-être ... Le problème c'est qu'une majorité derrière eux, soit adhère sans le dire à leurs idées, soit se tait. Le résultat est que l'on n'entend plus qu'eux et que cette parole-là finit, qu'on le veuille ou non, par contaminer ce que l'on appelle le "politiquement correct".

Écrit par : Tournaisien | mercredi, 02 mars 2011

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Vous êtes certain que ses activistes flamands français n'étaient pas des supporters du
LOSC :)

http://www.allezlelosc.fr/

Écrit par : luc | mercredi, 02 mars 2011

Eh oui Marcel, il existent encore des francophones modérés. Pas de wooncode en Wallonie, c'est vrai, parce que les flamands qui s'y installent acceptent que la langue officielle est le français et ne s'organisent pas politiquement dans un front anti-francophone.

Écrit par : Thomas | mercredi, 02 mars 2011

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@ Thomas

Peut on savoir dans quelle commune flamande, il y a, comme vous le suggérez, un front anti-flamand ???

Écrit par : kermit | mercredi, 02 mars 2011

@kermit

Le UF à Halle-Vilvoorde: un peu socialiste, un peu vert, un peu libéral, un peu chrétien, mais surtout anti-flamand et pro francisation orchestrée du Brabant-Fl. Il y a au moins autant de flamands en Wallonie qu'il y a des francophones en Flandre. Vous voyez en Brabant-Wallon un parti Nederlandstalig Front qui met en question le caractère francophone de la Wallonie? Vous les entendez pleurnicher du fait qu'ils doivent utiliser le français dans leurs rapports avec l'administration? Vous les entendez comparer leur sort avec celui des palestiniens opprimés?

Écrit par : Thomas | mercredi, 02 mars 2011

La réalité belgo-flamande : 3 bourgmestres francophones attendent leur nomination depuis plus de 1500 jours !

Bizarre, les démocrates "pas en notre nom" n'en parlent pas, ni les trolls pseudo flamands qui hantent le virtuel belge et étranger.

Ni SHAME, ni la révolution des frites, ni la grève du sexe, ni les barbus pro-belgique n'en parlent.

Silence, on asasssine la Constitution belge.

Écrit par : anti-virus | mercredi, 02 mars 2011

c'est donc encore de la faute des francophones si les Flamands (?) de Wallonie ne forment pas un tel front ?

Écrit par : Uit'tZuitje | mercredi, 02 mars 2011

@Uit't Zuitje

Non c'est la faute à personne et je suis heureux qu'ils ont la politesse et le respect de ne pas copier cet attitude impérialiste lassante.

Écrit par : Thomas | mercredi, 02 mars 2011

Du grand n'importe quoi ! Les flamingants oublient un peu vite qu'ils ne sont pas les seuls au monde et qu'il est en Europe des Droits et des Valeurs intangibles...

Écrit par : Philippe | mercredi, 02 mars 2011

@Philippe

Ah oui? Le droit d'être servi aux petits soins en français partout en Europe où le francophone s'installe? A mon avis, si je m'installe en Allemagne, je reçois tout mon brol en allemand. Et je trouve ça normal. Même si je m'installe dans une commune allemande, avec 10.000 autres flamands, ce sera toujours en allemand.

Écrit par : Thomas | mercredi, 02 mars 2011

@ Thomas

arrogant francophone de la périphérie je ne vois de "palestiens" pleurnichards que du coté de ceux qui pleurent le caractère flamand du Rand (qui n'a jamais existé que dans leur passionante imagination)
le Rand c'est par n'importe où en Europe, c'est chez... en je bent hier ook thuis...grand bien te fasse

Écrit par : Uit'tZuitje | mercredi, 02 mars 2011

Il n'y a aucune commune du Brabant wallon où historiquement, il y ait eu un semblant de minorité flamande. Par ailleurs, le Wooncode ne s'adresse pas qu'aux Francophones, mais aussi aux expats.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

@Thomas : "il y a au moins autant de Flamands en Wallonie qu'il y a des francophones en Flandre" :
1. pourriez-vous nous apporter des preuves de ce que vous avancez ?
2. Une minorité n'est reconnue qu'à partir du moment où elle s'organise politiquement.

Kwatsch, wie immer !

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

@ Marcel,

Le Wooncode s'adresse aux habitants des maisons sociales, je ne crois pas que les expats ont une salaire si bas.

Écrit par : Pieter-Jan | mercredi, 02 mars 2011

@Thomas : il y a des minorités reconnues et protégées en Allemagne

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

@marcel

Il est difficile de déterminer le nombre de flamands vivant en Wallonie justement parce qu'ils votent pour des partis politiques wallons. Néanmoins je suis convaincu qu'il y en a beaucoup.

Même si vous n'êtes pas d'accord avec moi, pourquoi qualifier mes mots de "Kwatsch, comme d'habitude"? Vous ne supportez pas d'autres opinions sur votre blog?

Je post quelques messages et immédiatement je me fais gratuitement insulter de raciste (?) par un francophone et de raconteur de Kwatsch par le modérateur.

Dan wens ik jullie nog veel plezier met jullie clubje gelijkgezinden en jullie monopolie op de waarheid.

Grtz

Écrit par : Thomas | mercredi, 02 mars 2011

à Thomas :

en même temps, jamais personne n'a remis en question les facilités accordées aux flamands dans certaines communes wallones...

Écrit par : Guillaume C. | mercredi, 02 mars 2011

Non, le Wooncode s'adresse notamment à toute personne achetant un terrain ou un logement ayant précédemment appartenu à la commune ou à la région. Comme toute la périphérie peut exercer un droit de préemption sur toute maison vendue, il ne s'agit plus d'un simple problème social. De toute manière, il me semble que conditionner l'accès aux "maisons" sociales à l'apprentissage du néerlandais s'oppose radicalement à l'égalité des citoyens.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

@Thomas :
1. anti-virus a écrit "vous ressassez des clichés racistes". Je ne peux pas le censurer, parce qu'on peut en effet considérer que revendiquer une soi-disant minorité flamande en Wallonie dont rien ne démontre l'existence pour refuser les droits de la minorité historique en Flandre est un argument qui relève(rait) d'une position "raciste" (ethniciste aurait mieux convenu dans ce cas). L'utilisation de contre-arguments infondés est une manière de justifier des arguments injustifiables.

Mais il n'a pas dit que vous étiez raciste et c'est pourquoi je ne suis pas intervenu.

2. Si le discours politique se base sur des "on croit que", "on dit que", "je suis persuadé que", il est ouvert à toutes les dérives. Dans le discours flamand "normal" actuel, on lit que le FDF est d'extrême droite, mais qu'il ne faut surtout pas insinuer, sous peine de campagne médiatique anti-RTBF, anti-Le Soir etc, qu'il y aurait le moindre extrémisme, ou la moindre relation entre N-VA et extrême droite. Ceci ne peut servir qu'une politique qui fonctionne sur des bases tronquées, pour mieux faire accepter l'inacceptable auprès des Flamands. Donc, quand on vient avec des arguments invérifiés, et qui en plus n'ont aucune valeur dans le débat sur les minorités, j'écris : "Kwatsch" (en allemand). Je pourrais tout aussi bien vous dire qu'en fait, les Flamands du Brabant descendent tous de Brutus et que donc, ils sont Francophones.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

@Marcel

Peut-être, et c'est un sentiment personnel donc pas objectivement vérifiable, il y a sur ce point une différence de mentalité entre néerlandophones et francophones. Quand je m'installe dans une région ou pays où la langue de l'administration est différente de la mienne, j'assume et j'utilise cette langue sans que je me sens vexé ou atteint dans mes droits de l'homme. J'ai aussi le sentiment que je ferais tort aux gens de la région qui m'acceuille si je ne faisais pas cet effort. Pour moi c'est un devoir. Mais je ne suis pas un francophone donc je ne peux pas m'imaginer la douleur que ce devoir provoque pour un francophone qui s'installe en Flandre. Peut-être nous flamands devraient davantage tenir compte du fait que ce qui est une évidence pour nous est catastrophique et très offensif pour un francophone. Et vice versa

@anti-virus

Si vous trouvez cela raciste, alors je suis un raciste, je m'en fous (bien que je ne savais pas que flamands, bruxellois francophones et wallons étaient d'une autre race.)
Si vous trouvez

Écrit par : Thomas | mercredi, 02 mars 2011

@Thomas : l'adaptation peut-être une sensibilité flamande, elle va toutefois à l'encontre du Traité de Lisbonne. J'ai donné dans un des commentaires un lien vers un Flamand d'Espagne qui se plaint que certains Flamands habitant là-bas depuis 20 ou 30 ans n'ont toujours pas appris l'espagnol. C'est dommage pour eux, mais i y a des gens comme ça partout. Aussi des Flamands (vous ne pensez quand même pas que les Flamands sont "meilleurs" que les autres !) Pour moi, ces Flamands exercent un simple droit personnel et nous n'avons pas à les juger. Il en va de même pour les Francophones de la périphérie, et plus encore pour ceux des communes bilingues.

Mais ça ne nous empêche évidemment pas de soutenir les efforts pour promouvoir le néerlandais auprès des gens qui s'installent en Brabant flamand. Je trouve même qu'ils devraient recevoir une information sur le néerlandais, les habitudes, dès qu'ils se présentent à l'administration bruxelloise pour quitter la ville.

Cela dit, je connais une personne qui vient de s'installer en Flandre. Elle veut y suivre des cours de néerlandais. La bourgmestre l'a déjà reçue très gentiment deux fois en français pour lui donner les possibilités. Hélas, aucun cours ne peut lui convenir, parce qu'elle travaille à Bruxelles, puis doit chercher ses enfants à l'école (néerlandophone) et qu'à 18h, il est impossible pour elle d'aller passer 2 h à l'école.

Donc, même avec bonne volonté, ce n'est pas toujours possible. Les grandes théories, c'est bien beau, mais si l'on ne s'intéresse pas aux véritables besoins des gens, ça ne mène à rien !

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

@ Thomas

L'union des feancophone n'est pas anti-flamand, elle défend les intérets des francophones, y a quand meme de la marge entre des connards qui défilent dans les rues et murent des conseils communaux parce qu'ils soupconnent qu'ils pourraient se faire en francais (ca c'est des anti-francophones), et des gens qui défendent des intérets francophones sans aggresser voire sans meme nier les interets de leurs concitoyens flamands. Citez moi donc une seule action de l'UF qui serait anti-flamande.

Et si il n'y a pas de front anti-francophones en Wallonie c'est parce que les citoyen flamands en Wallonie ne subissent aucune discrimination. En Wallonie les gens sont plutot civilisés, ils n'imposent pas aux gens de parler francais dans les cours de récré, d'afficher les cartes de restaurants en francais uniquement, de connaitre le francais pour acheter un lopin de terre, bref toute une série de "brimades" comme on en voit en flandre. Ca s'appelle l'ouverture d'esprit.

Écrit par : kermit | mercredi, 02 mars 2011

Bravo Marcel, super article.. J'adore..

Écrit par : Hinter | mercredi, 02 mars 2011

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En marge de tout ce que l'on discute avec passion ici, je voudrais vous parler de ce que j'ai vu hier, à quelques pas de la gare de la ville du "Walen buiten", où j'étais invité à déjeuner par un ancien collègue flamand.

Comme j'étais arrivé trop tôt, je suis entré dans une librairie-tabac, me disant que je n'y trouverais que des publications en néerlandais. J'avais tort : le Soir, la Libre, l'Echo, le Monde, le Canard enchaîné, le Vif, le Soir Magazine, le Figaro, etc. étaient présentés avec les autres journaux et périodiques, par catégories et non en fonction de la langue. Manifestement, parmi les nombreux clients présents, personne à part moi n'était francophone.

Je me faisais en sens inverse cette réflexion : dans le bureau bruxellois où je travaille, au moins 70% des francophones parlent plus ou moins bien la langue de Vondel. Ils doivent être 85 % à le comprendre sans difficulté. Alors, les stupides discours racistes des flamingants...

Écrit par : Simdew | mercredi, 02 mars 2011

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Leuven est une chouette ville plutôt french friendly par proximité, les francophones l'ont quittée chassés par tous les flamingants de Belgique pas que ceux du cru...
l'ironie c'est que Louvain-la-Neuve c'est pas mal non plus.
Sans les stupides discours racistes (disons des deux bords pour être politiquement correct à la Marcel) on s'apercevrait que Bxl et son Rand étendu aux deux Louvain est la conurbation motrice de ce pays... la dépecer est et a toujours été épicentre territorial des réformes de l'Etat

Écrit par : Uit'tZuitje | mercredi, 02 mars 2011

Il est évident que Louvain et Bruxelles ne font qu'un ! ;-)

Écrit par : Philippe | mercredi, 02 mars 2011

P.S. : je suis un collègue de l'un des signataires du "Pas en notre nom bis". Un type bien, sincère, très compétent et réellement modeste. Je rejoins cependant en bonne partie l'analyse de Marcel.

Écrit par : Simdew | mercredi, 02 mars 2011

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Le problème, Simdew, c'est que l'honnêteté, la sincérité et la compétence sont inefficaces face au nationalisme…

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

@ Marcel : Ah bon ? Qu'est-ce qui est efficace alors ? La malhonnêteté, l'hypocrisie et l'incompétence ? Aubaine supplémentaire pour les nationalistes prompts à les dénoncer (sauf s'il s'agit d'eux-mêmes, évidemment). Ils n'ont certes pas besoin de ça pour prospérer, mais c'est inutile de leur donner du grain à moudre supplémentaire !

Écrit par : Franck Pastor | mercredi, 02 mars 2011

@Franck : d'abord, je ne suis pas sûr qu'une démocratie puisse agir efficacement contre un nationalisme aussi bien implanté. Dans ce cas, il faut le comprendre et l'assumer. Ensuite, ce dont je suis sûr, c'est qu'en entrant dans les arguments nationalistes, on n'obtient rien d'autre qu'un renforcement de ce nationalisme. Enfin, si l'on veut agir de façon efficace, il faut contrer tous les arguments nationalistes et ne pas cibler tous azimuts juste pour avoir l'air d'être équitable. Mais les gens honnêtes et sincères veulent maintenir la paix, et n'admettent pas forcément qu'ils n'ont pas en face d'eux des gens honnêtes et sincères. C'est un peu comme le missionnaire qui dit aux réducteurs de tête "vous avez raison, les blancs ont la tête trop grosse" pour tenter d'obtenir qu'ils en réduisent moins.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

@ Thomas

Vous ressassez des clichés racistes.
Avez-vous des informations intéressantes à partager ?
Merci de votre intelligence pseudo flamande.

Écrit par : anti-virus | mercredi, 02 mars 2011

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Je ne vois vraiment pas en quoi j'ai été raciste. C'est une accusation gratuite

Écrit par : Thomas | mercredi, 02 mars 2011

@ Thomas

laisse pisser le gamin, c'est le premier qu'il le dit qui l'est,
Anti-Virus sait ce qu'est une information intéressante à partager, le rassassement ainsi que la nature raciste d'un cliché

Écrit par : Uit'tZuitje | mercredi, 02 mars 2011

@ Thomas
Que cherchez-vous à démontrer ? Votre médiocrité ? c'est fait, merci.

@ Uit'tZuitje
idem.

Écrit par : anti-virus | mercredi, 02 mars 2011

@anti-virus : pas d'attaque directe, merci. Ne m'obligez pas à sévir.

@tous : si on pouvait cesser de qualifier les capacités intellectuelles des autres intervenants pour se concentrer sur le contenu.

(N.B. : quand j'écris Quatsch, je parle du contenu, pas de celui qui l'émet).

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

@anti-virus

de rien

Écrit par : uit'tzuitje | mercredi, 02 mars 2011

@ Marcel :

Une succession d'interventions médiocres ne peuvent provenir que d'une personne médiocre intellectuellement. Voilà pourquoi votre blog n'attire pas les flamands démocrates !
Vous persistez à donner du mou aux médiocres affichant leurs clichés francophobes tout en stigmatisant ceux qui comme moi ont osé les dénoncer.

C'est votre blog, libre à vous bien sûr de le gérer à votre guise. Je souhaitais simplement tester votre sincérité. C'est fait aussi, merci.

Écrit par : anti-virus | mercredi, 02 mars 2011

@anti-virus : je n'ai pas à être sincère. Les commentaires ici répondent à mes billets dans lesquels je pourfends régulièrement la pensée unique néo-flamande. Je ne m'étonne pas de ce que les Flamands plutôt flamingants répondent plus souvent que les autres : ce sont leurs arguments que je démolis. Mais en donnant une opinion sur la capacité intellectuelle de l'un ou de l'autre, on n'apporte strictement rien d'autre au débat que l'impression qu'on est à court d'argument et que seule l'insulte peut encore servir. Je préfère que vous développiez. J'aurais bien aimé que vous m'expliquiez pourquoi vous parliez de "cliché raciste", plutôt que de me laisser m'en occuper. Pour 60.000 lecteurs mensuels, j'ai quelque chose comme 200 commentateurs. Ce serait bien que chaque commentateur s'intéresse au fait qu'il est lu aussi par plusieurs milliers de lecteurs et cherche à donner sa version sans pour autant mépriser l'autre.

Exception faite, évidemment, de Wanda (QI - de 50) qui a un statut tout à fait particulier sur ce site pour avoir un jour participé à une discussion sur le QI, suite à quoi, je lui ai rétrogradé le sien. Nobody's perfect.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

Si après 10 ans à BXL un anglophone ne parle toujours que sa langue, je trouve qu'il y a un problème quand même... Ne parlons pas de "respect" mais plutôt d'intérêt pour l'endroit qu'il a choisi d'habiter. S'enfermer dans sa bulle linguistique quand on vient s'installer dans un autre PAYS (je dis bien pays pas région...) démontre un manque d'ouverture et, sans doute, un certain mépris. Les Anglophones de mon coin parlent tous très bien français cela dit...

Le problème avec les communes de la périphérie, c'est que les Flamands refusent d'admettre qu'il y a toujours eu des francophones sur leur sol. Le Brabant est une région polyglotte depuis au moins le moyen-âge! Le Francophones auraient tort d'exiger des facilités dans le Limbourg, mais nier la spécificité linguistique d'une province au croisement des mondes latins et germains est misérable.

Écrit par : joaquim | mercredi, 02 mars 2011

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Voyons, le grand philosophe multi-diplômé qu'est Philippe VAN PARIJS prétend qu'il faut "angliciser" les services publics bruxellois au nom du respect linguistique de ces Anglophones travaillant à BXL, lesquels parlent en effet français dans mon quartier, mais pas le Vlaams, ceci expliquant cela sans doute ;-

Écrit par : anti-virus | mercredi, 02 mars 2011

@Joaquim : un anglais à Bruxelles fait ce qu'il veut. Qu'il ait un problème à apprendre le français ne regarde que lui. C'est son droit de citoyen européen.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

je connais ds boites a BXL ou vous avez des anglais qui bossent et parlent pas un mot de FR et bien sur pas un mot de NL. c'est leur droit le plus complet, aucune loi ne s'y oppose.

par ailleurs les communes a statut linguistique special (le terme facilite est deja tendencieux) ont un statut inscrit dans la consitution et etaient une compensation a la fixation de la frontiere linguistique.

ce qui est hallucinant c'est que des flamingants parlent de privileges temporaires pour parler de la consitution belge. les droits constitutionnels ne constituent pas un "privilege" "temporaire". la constituion est votee a majorite des 2/3. Sans parler du fait que la consitution est regulierement enfreinte en matiere linguistique surtout en peripherie de bxl (affiche des commercants par exemple a overijse ou ils ont meme cree un taalloket pour denoncer les affichages dans d'autres langues, c'est une violation flagrante de la constitution). certains bourgmestres flamands ont leur place dans un cachot et pas une maison communale.

si ca continue bientot en Flandre les autres articles de la consitution belge seront des "privileges" temporaires (et les wallons n'ont qu'a s'adapter a ca)

la meilleure de toutes est que les habitants de ces communesa staut linguistique special sont souvent bilingues y compris les bourgmestres (donc meme sans considerer la loi, l'analyse flamingante de personnes qui refusent de s'adapter a la langue de la region est deja fausse a la base). les seuls qui ne parlent probablement pas le Nl sont les non belges (tres nombreux en peripherie de BXl)
rappelleons qu'a Bruxelles l'enseignement du NL est OBLIGATOIRE a partir de la 4e primaire. donc en theorie tout bruxellois de souche devrait deja avoir au moins des bases en NL meme si il est un cancre.

Écrit par : wooncode | mercredi, 02 mars 2011

C'est beau l'idéalisme de nos huit du haut de leur chaire:

« Mais la culture flamande et la langue néerlandaise sont et doivent rester des composantes tout aussi essentielles de l'identité bruxelloise.[nos Grands savent ce qu'est l'identité bxloise!] Très loin de vouloir éradiquer le néerlandais de Bruxelles[y pensent-ils qu'ils en parlent?], nous jugeons capital, pour l'avenir des jeunes Bruxellois de toutes origines, qu'ils l'apprennent incomparablement mieux que leurs aînés, qu'ils soient fiers de pouvoir le parler[en daar ben ik fier op!], qu'ils en fassent une partie d'eux-mêmes. »

Perso je souscrirais plutôt à ce désir, mais je ne vois pas (en démocratie non-flamande je veux dire) comment on pourrait l'imposer aux Bruxellois. Perso je sais d'ailleurs pas clairement c'est quoi un Bruxellois... une femme à voile sur(et pas dans)la tëte,un prof d'univ pas unilingue, un chômeur pas si unilingue que ça, un travailleur francophone du Rand...
Quand tous seront bilingues (du bon bilinguisme)par la grâce d'une ordonnance genre décret-empêchant de-nommer-des-élus alors le monde sera merveilleux, on pourra même virer la langue française, pourquoi s'imposer le coût de deux idiomes indo-européens à Bxl alors qu'autour tout est déjà néerlandophone.

Écrit par : Uit'tZuitje | mercredi, 02 mars 2011

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Au bureau de poste de Koekelberg, pas loin de chez moi. Sur quatre guichets ouverts, trois préposés néerlandophones (et pas des Brusseleirs, des echte Vlamingen). Répartition "à pouf" de la clientèle: trois francophones, six allochtones (mais francophones) et allez, disons un Flamand par esprit sportif! On comprend que la scission n'entre pas dans la logique flamande.

Écrit par : francolâtre | mercredi, 02 mars 2011

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"allochtones, mais francophones" n'existe pas dans mon esprit. S'ils sont Belges bruxellois, ils sont soit francophones, soit néerlandophones.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

@ Marcel
Et si c'est un couple avec un Belge bruxellois arabophone et un expat néerlandophone... la même chose !

Écrit par : uit'tzuitje | mercredi, 02 mars 2011

L'expat choisit entre français et néerlandais, et l'arabophone aussi.

cela dit, il y a très peu de Belges bruxellois arabophobes. Il y a des berbères et des Maghrebophones.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

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sur ce point particulier des Belges issus de l'émigration arabo-musulmane,je suis intéressé par ce qui vous fait dire qu'ils ne sont pas vraiment arabophones, ceux que je connais ont plutôt l'air à l'aise à l'écoute d'al Jazeera,même lorsqu'ils sont aussi francophones en relation aux autres langues...N'est-il pas catho-centré de penser que l'arabe c'est comme le latin dans l'église ,un truc qu'on fait semblant de comprendre? Un Maroxellois n'est-il pas autant arabophone qu'un Flamand parlant dialecte dans l'intimité n'est néerlandophone ou autant qu'un congolais n'est francophone...
En arrogant francophone de la périphérie,je me demande pourquoi on minimise cette identité linguistique issue de l'immigration qui est plutôt aussi présente que d'autres identités, par exemple à deux pas de la rue Dansaert...

Écrit par : uit'tzuitje | mercredi, 02 mars 2011

@uit't zuiltje

http://www.brusselsstudies.be/PDF/NL_51_BruS13NL.pdf

La connaissance de l'arabe a baissé de 2000 à 2006 de 10% à 6,36%. L'arabe parlé à la maison par les belges d'origine maghrébine est en réalité du Maghrebiy, un dialecte qui ne permet pas directement l'intercompréhension avec l'arabe classique. Ainsi, ta'ira se dit avion, tawila se dit mesa ou misa. Ouhibbouka sonne plus ou moins "ten hebbek" (je ne connais pas le maghrebiy moi-même, alors qu'on me corrige si je dis des conneries)

Le berbère, parlé par beaucoup de gens d'origine rifaine ou du Sud marocain est une langue d'un groupe différent, et donc l'intercompréhension avec l'arabe est aussi exclue qu'entre le français et le farsi. Ils étaient 3% à le connaître en 2000 et moins d'1/2 % aujourd'hui. Les deuxièmes générations le perdent pratiquement totalement, par manque de source écrite.

L'arabe classique ou littéraire est toutefois facile à apprendre pour les maghrébophones (un peu comme l'allemand pour des germanophones, je dirais — du moins c'est l'impression que j'en ai). L'étude de la VUB ne dit pas si les 6,4% de locuteurs d'arabe sont tous ceux qui parlent l'arabe classique ou si les dialectes sont inclus. Toujours est-il que quand j'apprenais l'arabe dans les années 80, je ne trouvais des gens pour me comprendre que parmi ceux qui avaient suivi une scolarité avancée "fî 'l bled". La situation a probablement évolué depuis, notamment avec certaines mosquées.

Toujours est-il que le tableau 4 donne la langue choisie pour les relations avec l'administration. Et là, on obtient un 95% des allophones et même 30% des néerlandophones qui choisissent le français. Administrativement, le français est donc la langue administrative de plus de 90% des Bruxellois. Je vois mal pourquoi on fait entrer le cosmopolitisme dans un débat qui porte en fait sur une dichotomie linguistique.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

merci Marcel d'avoir pris le temps de ces éclaircissements, mes remarques ne cherchaient pas à noyer le poison hors de la dichotomie linguistique, asymétrique etc ...

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 02 mars 2011

@Je n'ai jamais pensé ça non plus :-)

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 02 mars 2011

Si les marchés ont raison de l'euro et si la zone monétaire euro se divise en deux zones, une zone euronord (pays "germaniques") et une zone eurosud (pays "latins"), pas sûr que le destin de Bruxelles soit un scénario prévisible. Plus que probable que la Belgique soit la zone frontière entre les 2 monnaies européennes, l'euroblue au nord et l'eurored au sud. Bruxelles ne pourra être ni capitale de l'union européenne du nord, ni capitale de l'union européenne du sud. En tout cas cela facilitera la scission de la Belgique et accélérera peut-être cette course au ralenti des politiques dont la ligne d'arrivée semble être le décès du souverain.

Écrit par : Polype Spéphiléosophique | mercredi, 02 mars 2011

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@ Marcel

Eh oui, c'est tout ce qu'il y a de plus vécu!
Et l'unilingue francophone (venant de Picardie...) cherche toujours du boulot.

Écrit par : korrigan8 | mercredi, 02 mars 2011

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Ah oui l'anglais, c'est la langue que je parle avec mon copain. Il est flamand, je suis francophone de Bruxelles. Pas bilingue car mon père ne voulait pas parler flamand à la maison, il avait craint que ça n'embrouille la tête à ma soeur et à moi quand nous étions petites. La moitié de ma famille est néerlandophone, mes grands-parents étaient des echte Brusseleirs. Je l'ai bien suivi à l'école le néerlandais, j'étais pas mauvaise. Le cours et les profs n'étaient pas toujours drôles, on nous faisait lire des livres déprimants à souhait (2ème guerre mondiale, le SIDA, le nazisme, la prostitution infantile, etc.), mais ça allait. Puis j'ai fait des études scientifiques, et en sciences LA langue véhiculaire est l'anglais, on ne fait rien en français (ni en néerlandais d'ailleurs) en sciences. Voilà, pas pratiqué pendant 9 ans, c'est clair que je ne fais plus que le broebeler maintenant. Mais je m'y remets, doucement mais sûrement. Et j'apprends des choses beaucoup plus drôles et "utiles" qu'à l'école. Faudra bien ça, pour le jour où j'irai emménager "au nord" ;-)

Merci pour votre blog Mr Sel, c'est toujours un plaisir de le lire.

Écrit par : Pascaline | mercredi, 02 mars 2011

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@ Marcel. Très bon article (un de plus). J'avais lu cette carte blanche vendredi dernier et j'avais trouvé cela affligeant. Affligeant de bêtise ou de manque d'information, je ne sais pas ce qui est le « plusse pire».
Vu la qualité (supposée) des signataires de cette intervention, c'est assez lamentable.
Je dirais même plus : c'est à chier , pardonnez-moi l'expression.
Dire « ..au lieu de se mettre d'emblée à la recherche d'un compromis raisonnable...» en parlant des partis Francophones ('tuurlijk), on peut se demander s’ils vivent encore sur notre planète .
Je vous passe «.. l'acharnement irresponsable des Fr à refuser la scission de BHV…» ., et sa suite tout aussi imbuvable.
Le nationalisme flamingant leur semble complètement étranger. La moindre résistance francophone aux diktats flamingants leur semble une incongruité.
Huit Francophones égarés au pays des « Bisounounours». Purée !
Je ne saurais trop leur conseiller de s’inscrire pour le Ghordel 2011, et s’engager à le faire à pied avec un cilice, se flagellant le dos tout le long du parcours et criant « Franse Ratten, Rol U Matras ! » en espérant apaiser le courroux (bien légitime) de Moeder Vlaanderen. :-)))))☺☺☺

Écrit par : Dr_Schprountz | mercredi, 02 mars 2011

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Saint Marcel, (puique tu es béatifié par Le Soir de ce week-end 26-27 février - proficiat !), ouf, je respire de découvrir ta réaction au "Club des Huit" francophones que je n'ai pas encore pu digérer.

Je te signale seulement la réaction du Sieur Van Parijs dans de standaard : Brussel is de Rand niet
FRANSTALIGEN ZONDER VEROVERINGSPLANNEN
•donderdag 03 maart 2011, 05u00
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=00371KEG&word=De+Rand

A signaler : une session de `Brussels for Dummies' (comment Bruxelles doit se transformer) est organisée au KVS le samedi 12 mars. Sur le deuxième sujet – la Périphérie - Rand -, M. Van Parijs participe au débat Speaker's Corner à Tervuren le mardi 29 mars, à l'invitation vzw De Rand.

Dans les deux cas, cet événement se déroulera en compagnie de sa collègue et concitoyenne bruxelloise, l’historienne Els Witte.

Écrit par : Observateur BXL | jeudi, 03 mars 2011

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Et pan dans les dents des huit. Je trouve votre texte comme toujours tellement juste.

Il y a un point où ma propre expérience me porte à ne pas être tout à fait d'accord avec vous : la qualité des cours de néerlandais à l'école. Neuf ans de néerlandais, quatre ans d'anglais, et on est tous sortis de l'école en étant capables de mieux s'exprimer en anglais qu'en néerlandais. Et je ne peux pas dire que j'étais plongée dans l'anglais en dehors des cours. Le matériel utilisé au cours de néerlandais était beaucoup moins attrayant, beaucoup moins proches de la réalité qu'au cours d'anglais, les profs de néerlandais que j'ai eu avaient un accent francophone prononcé et ne m'ont jamais semblé parfait bilingues alors que mes profs d'anglais semblaient mieux maîtriser l'anglais.

Evidemment, je parle peut-être d'une époque révolue (NDLR : je suis née en 78).

Écrit par : Amélie | jeudi, 03 mars 2011

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