dimanche, 18 novembre 2012

Quand l'info rend Marteau.

Donc, Jean-Denis Lejeune rencontre Michelle Martin en privé. Je dis bien en privé. Des médiateurs sont présents. Le lendemain matin, des journaux du groupe Sud Presse publient en exclusivité des phrases dites lors de cette réunion privée, ainsi qu’un compte-rendu de la réunion elle-même, précisant par exemple que Michelle Martin pleure à la fin. Dès qu’ils en sont informés, Jean-Denis Lejeune et Michelle Martin annoncent qu’ils devraient porter plainte. Apparemment, la panique s’empare alors de la personne qui a permis l’écoute — l’un des médiateurs. Il se doute qu’une telle plainte permettra de savoir qui a « laissé » son téléphone transmettre la conversation. Alors, il lâche le morceau (peut-être pour tenter de s’innocenter) : son téléphone aurait, en tombant, rappelé la dernière personne qu’il aurait eue en ligne, une journaliste de Sud Presse, à qui il aurait expliqué n’avoir rien à dire. Et non seulement, le téléphone tombe, rappelle tout seul une personne très intéressée par le contenu de la réunion, mais de plus, transmet, une heure durant, ce qui se dit à cette réunion. Du début à la fin. Depuis le sol ? (Le médiateur ne l’aurait pas ramassé). Il ne s’est pas demandé où était son portable pendant tout ce temps ? Alors qu’il s’est dit que les médiateurs avaient laissé leur téléphone allumé pour raison de sécurité ? 


On en rit beaucoup sur Twitter, mais on en rit jaune, de cette révélation. Jaune pisseux. Jaune affreux. À l’AFP, on parle d’aventure rocambolesque. Mais en réalité, hormis cette excuse intenable d’un des compères plausibles d’une séance de violation de la vie privée de Jean-Denis Lejeune, il n’y a rien de rocambolesque dans cette affaire. Il n’y a que de la dégueulasserie. De Gaulle aurait parlé de chienlit. Les acteurs principaux en seraient un quarteron de minables commerciaux de la soi-disant Vérité qui se prennent pour des journalistes. Et des gens qui ont perdu tout sens de la morale. Ce midi, à Controverse, le rédacteur en chef adjoint au groupe Sud Presse, Demetrio Scagliola, affirmait qu’il avait lui-même (aussi) écouté la conversation. Mais prétendait qu’il n’y avait pas eu enregistrement. Dame : reconnaître publiquement qu’il y eût un enregistrement aggravait la qualification du délit auquel il avait probablement participé : l’écoute illégale d’une conversation privée. Mais qui peut douter qu’un tel enregistrement ait bel et bien été effectué ?

 

Faisons quelques suppositions. Je dis bien suppositions. Je ne tiens pas à me prendre un procès pour diffamation pour avoir tenté d’y voir clair. Première supposition : le médiateur dit la vérité. Son téléphone appelle la journaliste de Sud Presse en tombant à terre. Elle décroche. Elle n’entend que des bribes de conversation. Elle sait (comment ?) que ce téléphone se trouve à ce moment-là dans la pièce où Lejeune et Martin discutent. Elle appelle Scagliola. Ils écoutent, très attentivement — parce qu’une conversation transmise par un téléphone qui se trouve au sol, c’est tout ce qu’il y a d’inaudible). Décident de publier. Mais supposons plutôt que le médiateur au smartphone automatique ait promis à une journaliste de Sud Presse de laisser son téléphone allumé par accident pendant cette réunion confidentielle. Quelles eurent pu être ses motivations ? Première supposition dans la supposition : la journaliste l’aurait convaincu qu’il aidait ainsi à révéler une vérité qui concerne tout le monde. Dans ce cas, le médiateur devait savoir qu’il participait à la mise sur écoute de personnes privées à leur insu et qu’il violait la Loi. Ou alors, il est formidablement idiot. Drôle d’idée de risquer ainsi de se retrouver devant un tribunal pour permettre de révéler les dessous d’une rencontre liée, il est vrai, à l’un des crimes les plus affreux que notre pays a connus. 

 

Seconde supposition, qui me paraît plus crédible : le journal aurait dû promettre quelque chose à l’indélicat éventuel (on est toujours dans une éventualité, je le rappelle, ceci n’est qu’un exercice de réflexion, MM. les avocats de Sud Presse) Et ce quelque chose aurait pu être, pour être suffisamment alléchant, une somme d’argent un tant soit peu rondelette. Dans ce cas, ce serait certainement impossible à démontrer, de tels échanges impliquent des modes de transmission totalement occultes et parfaitement invisibles. Troisième supposition, la journaliste, acculé par un rédac’chef extrêmement exigeant, voir « terrible » aurait été jusqu’à supplier l’indélicat smartphoneur parce que sa place au sein de la rédaction était en jeu. Une explication qui en vaut une autre, au point où on en est…

 

Voyons à présent ce qui s’est passé à la rédaction. À la lecture de l’article publié ce samedi dans La Meuse (notamment), on exclut pratiquement que le rédacteur n’ait pas écouté la totalité de la médiation confidentielle. Sud Presse a beau se défendre par l’intermédiaire de Demetrio Scagliola en arguant que le journal n’a publié que quelques phrases dites pendant la rencontre, il ne fait aucun doute que, pour les diffuser, il fallait entendre la totalité des débats. On peut imaginer que Sud Presse n’a publié que ces quelques phrases pour avoir l’exclu tout en ayant l’air de n’avoir publié que le minimum vital à l’info, pour minimiser son délit potentiel. Mais il faut rappeler que l’écoute, et la retranscription d’une seule phrase est aussi violatoire que la retranscription de la totalité.

 

Pire : pour être sûr d’une part de ne pas être accusé de fausse information, et pour être certain de tout retranscrire correctement, il fallait — surtout dans une affaire de ce genre — enregistrer la conversation. Cela signifie qu’il fallait être prêt à le faire au moment où le téléphone appellerait. Comme par hasard, la journaliste se trouvait à la rédaction au moment où le smartphone l’a appelé par accident. Comme par autre hasard, Demetrio Scagliola s’y trouvait aussi et écoutait (de son propre aveu, sur RTL-TVI ce midi) soi-disant en live ! Cela fait beaucoup de hasards. L’on peut donc émettre la supposition (je dis bien toujours : « la supposition ») que tout cela était arrangé à l’avance et qu’une complicité (involontaire ? naïve ?) au sein de l’ASBL Mediante qui se chargeait de la médiation pendant la rencontre entre Martin et Lejeune, s’est activée très tôt. Sinon, comment la rédaction de Sud Presse aurait-elle pu savoir qu’il y avait une rencontre, qu’elle avait lieu à cette heure précise, que tel médiateur serait présent ? Qu’il faudrait être en place, avec le rédac-chef adjoint, à l’heure précise où la réunion avait lieu pour écouter « sans enregistrer » et être bien sûr de tout noter ?

 

Autrement dit, il me semble permis de supposer que le groupe Sud Presse ait fait usage, pour obtenir un des scoops les plus immondes jamais sortis dans la presse (sic) belge, de méthodes qui n’auraient pas grand-chose à envier à celles utilisées par les tabloïds anglais du groupe Murdoch, soit News Of The World et Sun, et du groupe Mirror (principalement le Daily Mirror), qui ont écouté téléphoniquement des gens à leur insu pour alimenter leurs minables colonnes, provoquant un tollé dans la presse anglaise et des suites juridiques. Il faudrait, si c’est le cas, que le tollé belge soit à la hauteur du tollé anglais. Car cette histoire ne serait alors pas simplement « grave », mais délictuelle.

 

Mais déjà, la défense de Demetrio Scagliola (à titre personnel ou envoyé au feu par son rédacteur en chef ?) est à son tour infâme de cynisme. Que nous dit-il ? Que c’est de l’info ! Non. Je ne vois pas en quoi ce que se disent une complice de meurtre et le père d’une petite victime en privé peut être de l’info. Il nous explique que le meurtre de l’enfant de Jean-Denis Lejeune a été largement médiatisé et a touché toute la population et que, de ce fait, ce dernier n’a plus le droit à sa vie privée ! Double peine… Il joue ainsi sur le fait que Jean-Denis Lejeune a lui-même étalé sa détresse dans les médias — parfois avec des arguments largement critiquables (comme la pédophilie de certains ecclésiastiques) — quand Michelle Martin a été libérée. Méprisable ligne de défense de Scagliola. D’abord, parce que ce dernier a signé alors des éditoriaux honteux de populisme, qui prolongeaient jusqu’à l’insupportable la révolte compréhensible de Lejeune pour valider les cris de haine d’une populace manipulée. Scagliola n’a pas hésité à prétendre qu’une « certaine élite intellectuelle » défendait Martin — ce qui n’était évidemment qu’une grossière manipulation de la réalité : les gens auxquels il faisait allusion disaient simplement que la Loi devait être respectée, y compris pour les criminels à l’image la plus répulsive dans l’opinion publique. 

Ensuite, parce que ce n’est pas à Demetrio Scagliola ou à Michel Marteau (le rédacteur en chef de Sud Presse) de décider de l’amplitude de la vie privée de Jean-Denis Lejeune ! En tant que citoyen, c’est à lui et à lui seul d’ouvrir ou de fermer la porte des médias quand il le juge utile. Il a parfaitement le droit de crier sur tous les toits qu’il veut rencontrer Michelle Martin, et ensuite de garder le contenu de la rencontre, le lieu, sa détresse, totalement et exclusivement privés. Tout au plus pourrait-on reprocher au papa de Julie d’avoir un peu trop parlé et d’avoir ainsi tenté les rapaces des tabloïds que sont devenus les dirigeants des organes de Sud Presse. Mais la décision de passer outre son désir de confidentialité dans cette réunion est, elle, de la seule responsabilité du rédacteur en chef. Ce dernier peut parfaitement penser que ce que Lejeune et Martin se disent en privé concerne tout le monde, le droit lui interdit de passer de l’idée à l’acte ! Demetrio Scagliola pourra dire ce qu’il veut, son journal a sciemment violé la vie privée du papa d’une petite fille martyrisée et abandonnée au trépas. Et ça, on peut le tourner comme on veut, c’est juste immonde. Ce n’est pas de l’information : ces détails ne peuvent intéresser que les lecteurs assoiffés de sang frais, de grosses horreurs juteuses, de saloperies étalées à la une. Faire son blé sur cette populace, ça ne s’appelle pas du journalisme. Ça n’est même pas un métier. C’est simplement, uniquement, la plus profonde des bassesses, pour laquelle les qualités « professionnelles » requises sont l’absence de sens moral, un cynisme à faire pâlir un spéculateur professionnel, et un amour immodéré de la vampirisation de la vie des autres au profit de son petit succès.

 

Oui, tout le monde a été choqué lorsque le sort de Julie et Mélissa a été connu. Oui, nous avons tous eu peur pour nos enfants. Oui, nous avons tous demandé à nos directrices et directeurs d’école de les enfermer à double tour. Oui, nous avons, depuis, peur de laisser nos chères têtes blondes jouer dans la rue, aller chez l’épicier du coin. Oui, nous avons tous subi un traumatisme psychologique suite à l’affaire Dutroux, et il perdure. Mais non, ça n’a absolument rien à voir avec ce que Jean-Denis Lejeune a pu vivre. Sa souffrance, sa détresse, nous n’en connaissons que ce qui a pu transparaître de son combat, ou ce qu’il a bien voulu nous en dire. Il nous a pris à témoin, parfois à tort, parfois dans la confusion, et parfois dans l’excès, mais de quel droit pouvons-nous exiger de lui qu’il ouvre toutes ses portes ? Nous tous, petits vampires involontaires et désespérés du malheur d’autrui, avons attendu de savoir ce qu’il vivait, avons espéré qu’il nous en parle. Pour exorciser notre effroi, notre inquiétude, nos peurs. La presse a joué son rôle, parfois avec justesse, parfois avec excès, pour que chaque citoyen ait sa dose de l’épouvantable épreuve que vivaient les parents des victimes. Et cela nous a peut-être permis d’évoluer dans notre propre réflexion parentale. La catharsis a bien eu lieu. Nous fûmes servis.

 

Mais n’étant pas confrontés à la même réalité que les Lejeune, Russo, Marchal, Lambrechs, ni que les Delhaye et Dardenne — bien loin de là — le public n’a pas à en demander plus que ce qu’ils veulent bien nous dire, et plus encore, les professionnels de l’information n’ont plus à leur en donner ! Quelle leçon puis-je tirer d’une conversation entre Lejeune et Martin ? Aucune ! Quelle « information » m’est utile dans ce cadre, sinon l’expression par Jean-Denis Lejeune de ses impressions, s’il le désire ? Aucune ! Pratiquement aucun d’entre les Belges n’a eu, ou n’aura à faire face à une expérience aussi terrible. Nous n’avons aucun besoin d’apprendre « ce que ça fait », ou ce que la complice de Dutroux et le papa d’une des victimes se disent. Aucun ! Il n’y a aucun service public dans une telle révélation. Mais envers Jean-Denis Lejeune, il y a bien sévices privés de la part du rédacteur en chef (adjoint) qui a imaginé, le cas échéant, une telle machination pour obtenir ce qu’il pense être l’info : pour avoir éventuellement orchestré l’écoute ; pour avoir, si c’est le cas, payé des complices ; pour avoir — on l’imagine — bavé de plaisir en notant les mots de Martin, les mots de Lejeune, savourant d’avance le retentissement qu’aurait le label « exclusif » en une du journal ; pour avoir sacrifié l’information, la vérité, le journalisme sur l’autel du mercantilisme le plus abject, le plus repoussant, le plus cruel.

 

Et puis, il y a une détestable habitude belge que j’ai (re)découverte le jour où j’ai publié (grâce à Christophe Mincke qui m’avait transmis l’info) un papier virulent contre l’éditorial scandaleux de Demetrio Scagliola dont je parle ci-devant. On m’a accusé alors de manquer de confraternité ! Car une loi non écrite voudrait qu’un journal, en Belgique, n’attaque pas de front un autre journal. Or, si les médias sont bien le quatrième pouvoir, qui donc peut se dresser contre une rédaction quand elle dérape, si ce n’est un autre média ? Qui donc peut s’offusquer d’un traitement cynique par un journal si ce n’est un autre journal ? En quoi les croquantes et les croquants de la profession auraient-ils droit à une telle protection, alors que la presse se jure de n’épargner personne (d’autre) ? Une telle attitude, une telle habitude est insensée, injuste et déplacée. Elle ne sert qu’un corporatisme désuet qui n’a plus droit de cité dans notre société dévoyée par les forces du pouvoir et le pouvoir de l’argent. Il faut au contraire que les quotidiens, les hebdomadaires, refusent tout net d’abandonner à une soi-disant confraternité entre rédactions leur promesse fondamentale : chercher la vérité à défaut de pouvoir la dire.

 

La seule confraternité qui tienne serait d’être solidaire avec les journalistes de métier qui n’ont pas d’autre choix que de travailler pour des Michel Marteau ou des Demetrio Scagliola ; à ne pas oublier ces professionnels de l’info correcte et rigoureuse qui mordent sur leur chique jour après jour parce que c’est ça ou aller pointer, n’espérant rien d’autre qu’un jour meilleur. Comme celui où leur rédacteur en chef partira pour d’autres aventures putrides. Et où le tabloïd qui les emploie redeviendra un journal.

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Commentaires

MERCI.

Écrit par : pierre | dimanche, 18 novembre 2012

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On s'en fout de tout ça!!!!!!!!!!
La presse à scandale, c'est pas nouveau si elle est à scandale!!

Mais ce que vous ne comprenez visiblement pas Marcel c'est que Mr Lejeune, l'immunisé moral (il me semble qu'il y a maintenant prescription), fait partie encore! de la presse people de par sa volonté même d'exposition médiatique sans cesse renouvelée, contrairement à l'attitude effacée et digne de son ex-femme.

Par ailleurs je n'ai rien écrit, c'est mon hamster qui a marché sur le clavier.

Écrit par : Salade | dimanche, 18 novembre 2012

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"La presse à scandale, c'est pas nouveau si elle est à scandale!!"

Ce qui est nouveau, c'est que Sud Presse est désormais une feuille à scandale.
Personne ne le sait. Il fut un temps où "La Meuse" était d'un niveau honorable. Aujourd'hui, je n'arrive pas encore à réaliser que même la DH est d'un meilleur niveau.

Pour moi, terminé de l'acheter dans l'état actuel des choses.

Écrit par : Jean-Marc L. | lundi, 19 novembre 2012

"Je dis ça mais je ne dis rien"
Je crois que Monsieur Lejeune a mené un combat juste et je n'aurais pas voulu vous voir dans la même situation. ( moi non plus d'ailleurs) Ne vous trompez pas de combat.
Marcel, merci de votre article. Ils ont beau se défendre, ça ne tient pas la route!

Écrit par : Gérard | lundi, 19 novembre 2012

Je suis divisé sur le fond. Je pense que c'est une information.
Mais en même temps, comment déterminer la limite, je me demande.
Par contre, je déteste, dans les journaux, comme sur les blogs qu'on utilise ce "nous" qui ne représente personne d'autre que celui qui écrit !
C'est une des techniques de la publicité, non ?
:-)

Écrit par : Monsieur Poireau | dimanche, 18 novembre 2012

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Une information? Mais qui cela regardent-t-ils, les propos échangés lors de cette médiation? Ni vous, ni moi, ni personne, en dehors des deux protagonistes.

Et, franchement, il serait tant de cesser ce tapage médiatique bassement racoleur qui n'a d'autre but que de vendre du (mauvais) papier.
Mais bon... Si ça se vend, c'est qu' ça s'achète... C'est peut-être cela, finalement, qui est le plus lamentable.

Écrit par : Juliette | mardi, 20 novembre 2012

Cette question malgré le côté "dégueulasse" de l'acte est délicate. Mis devant la possibilité d'entendre la conversation, il est clair que pour un journaliste, c'est de l'info. IL est logique qu'il utilise l'info sur le moment ou plus tard. Donc pour moi il est important de connaître comment cette conversation a été obtenue? Par hasard? Je ne sais pas si c'est possible qu'un GSM tombe et rappelle le précédent correspondant? Par contre mis dans la poche, oui je pense que c'est possible? Et là peu de journalistes raccrocheraient .. Par contre s'il s'agit d'un deal, oui la on est ailleurs dans un autre registre, celui de la malhonnêteté pure... Le jugement moral doit me semble-t-il porter sur ce fait. La conversation est-elle arrivée par hasard aux oreilles indélicates? Ou est-ce le résultat d'un stratagème? La question reste en suspension en ce qui me concerne.

Écrit par : Colot | dimanche, 18 novembre 2012

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@marcel

mon franc (€) vient seulement de tomber à propos de demetrio baraki-van-marcinelle-en-daar-ben-ik-fier-op...

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 18 novembre 2012

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Comment un journal peut-il publier ces infos alors qu'il sait pertinement que JDL a exprimer clairement son souhait de privauté absolue ?

Comment peut-on vendre la mèche à un journal alors qu'on fait un métier humain pour servir des gens meurtris ?

Triste cirque.

Écrit par : Bxxl | lundi, 19 novembre 2012

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Je suis sidéré de certains commentaires ci-dessus. Jean-Denis Lejeune avait demandé que cette conversation reste privée, point à la ligne.
Même si c'est un personnage public qui a (malheureusement) vu sa vie privée devenir publique et qui en a parfois joué, il a droit à son intimité. Ca me semble la moindre des choses et un des fondements de notre société. Si tout peut être rendu public sans discernement, adieu vie privée et bienvenue Big Brother.

Et dire des âneries comme "La presse à scandale, c'est pas nouveau si elle est à scandale!" pour justifier ce qu'a fait Sud Presse (qui n'est pas un tabloïd non plus...), c'est juste stupide.

Écrit par : Geoffrey | lundi, 19 novembre 2012

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Je ne justifie en rien cette presse! Relisez moi!

Je dis simplement que cette presse peut aussi être entretenue par l'exposition médiatique voulue de Mr Lejeune lui-même (ou de son entourage).

Écrit par : Salade | lundi, 19 novembre 2012

Lu en diagonal, ai été surpris par l'argumentaire "comme personne ne se retrouvera jamais dans cette position ça ne sert à rien d'en parler, ça n'informe pas".

Vous vous rendez quand-même compte qu'on peut éteindre ça à plein de sujets d'information capitaux ? La corruption en Chine, la guerre à l'autre bout du monde, la secheresse en Afrique etc.

Si on devait être directement concernés par les faits relatés dans les journaux... On ne parlerai plus que de météo et d'un peu de politique.

Sur le fond, je suis assez abassourdi de l'excuse fournie et du peu de déonthologie de certains journalistes, sans que cela leur retombe jamais sur la tête (on verra bien pour cette dame), l'esprit de corporation est parfois assez choquant dans le milieu, mais là encore toute remise en question ou auto-critique est quasi-impossible.

Écrit par : ElGringo | lundi, 19 novembre 2012

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@ElGringo Tout dépend du sujet, du contenu. Ce qui se dit dans une réunion entre Reynders et Kagame a un impact direct en vies humaines. Ce qui s'est dit lors de cette réunion entre Lejeune et Martin n'a d'impact sur rien. Si Martin avait donné une nouvelle version de son histoire, alors, après avoir contacté JD Lejeune pour avoir sa version, on aurait dû publier, mais ce n'était pas le cas. Il s'agissait donc bien d'une médiation privée.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 19 novembre 2012

OK après relecture plus attentive je comprends mieux votre argument... Mais bon où placer la limite entre l'info et le voyeurisme ? L'utilité de l'info pour la communauté ne me parait toujours pas un bon discriminant.

Écrit par : ElGringo | lundi, 19 novembre 2012

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Zorro s'est fait marquer aux fesses.

Écrit par : Pfff | lundi, 19 novembre 2012

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"enregistre une heure durant, ce qui se dit à cette réunion. Du début à la fin."
Le hic c'est que la réunion a duré plusieurs heures.......et d'ailleurs des propos/ambiances du début et de la fin de réunion ont été relatés dans SudPresse.

Écrit par : Dan | lundi, 19 novembre 2012

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Que la presse à scandale existe, on le savait. Même si cela n'enlève au caractère scandaleux de ce fait ci.
Par contre, ce qui me laisse littéralement "sur le cul", c'est qu'un des médiateur ce soit prêter à cette manipulation. Il ne pouvait pas faire mieux pour essayer de décrédibiliser toute une profession.
Et puis, franchement, non content de "baiser" les 2 parties à la médiation, c'est tout le monde qu'il prend pour des cons avec sont téléphone qui appel tout seul.

Écrit par : Xavier | lundi, 19 novembre 2012

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Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? La devise des Shadoks pourrait s'appliquer à certains commentaires me semble-t-il. Où est la limite entre info et voyeurisme? C'est la meilleure blague du jour... Jouons un peu: Faut-il que mon patron sache ce que je dis sur lui à ma femme? Info ou voyeurisme? Faut-il que nous apprenions que Philippe a couché avec un homme dans sa vie et qu'il n'était pas vraiment amoureux de sa femme au moment du mariage? Info ou voyeurisme? Poser la question c'est y répondre il me semble.

Ce qui m'inquiète plutôt c'est de voir que la distinction entre vie publique et vie privée n'est plus vraiment faite par un certain nombre de personnes. Pourtant c'est un des piliers de toute démocratie. Je dis bien: pilier. Pas chose secondaire, pilier! C'est vraiment la porte ouverte à n'importe quelle forme d'autoritarisme. A partir du moment où une parole ne relate pas un événement commis tombant sous le coup de poursuite pénale et ignoré de la justice, c'est du voyeurisme tout simplement que de faire part d'une conversation.

Écrit par : Yoël | lundi, 19 novembre 2012

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Yoël, vous pouvez vous adresser à moi directement vous savez.

Dans le genre faisons inconpréhensible au lieu de simple ou compliqué, votre parallèle sur la vie privée n'a absolument aucun sens.

Dans la mesure où les faits divers (tout comme la vie privée) ne concernent que les acteurs impliqués, le moindre traitement de ceux-ci devient de facto du voyeurisme selons vos critères... Il me semble qu'une bonne partie de l'info disparaitrait des quotidiens.

Je n'exprime pas une opinion personnelle, j'ai toujours trouvé ces rubriques inintéressantes ou morbides.

Je note juste que placer la limite au niveau de la vie privée sur ce qui relève du journalisme ou pas et donc à priori sur ce qui est de l'information (une information est factuelle, elle n'a pas forcément à être utile) est un arbitraire comme un autre qui ne me parait pas suffisant pour répondre à la question "qu'est-ce qui a devrait se trouver dans un journal ou non".

Vous avez votre opinion, je vous en félicite. Bien qu'emprunte d'un grand sens moral elle est franchement simpliste (à avoir raison tout seul on a tort), puisque la notion de "personnage publique" y échape, alors qu'un tas d'infos "inutiles" sur les stars (politique, de l'entertainment ou des faits divers morbides) et leur vie privée font historiquement partie du journalisme.

J'imagine que le premier journal de la toute première communauté humaine parlait déjà des notables du village quand bien même ça ne regardait pas grand monde... Faut croire que l'information répond à des besoins sociaux humains qui n'ont pas grand chose à voir avec "l'info utile" et la raison.

Pour en revenir à l'article, je trouve juste les procédés ignobles, l'info ne m'intérèsse personnellement pas, mais sur le fond dire que ce n'est pas du journalisme (en tout cas pas de l'info) car la conversaton était privée et avait trait à un fait divers "personnel" ne me satisfait pas. C'est une vision -noble que je partage personnellement- du journalisme parmi d'autres, pas LA définition, s'il y en a une. Faire un procés sur autre chose que la forme n'a pas trop d'intérêt (à avoir raison seul...)

Désolés d'utiliser des mots et des concepts compliqués et de les exposer dans un raisonnement articulé, si vous ne comprennez toujours pas je ferai un effort la prochaine fois pour éviter une migraine à votre esprit manichéen ;)

Écrit par : ElGringo | mardi, 20 novembre 2012

Juste une petite précision technique vu ce qui vient de m'arriver juste la semaine passée.
J'ai été appellée pendant une heure par le gsm de ma mère qui se trouvait dans son sac à ces pieds au restaurant. Je comprenais parfaitement ce qui se disait à table. Chaque fois que je racrochais qq minutes après son gsm me rappelait. Elle par contre ne m'entendais pas ;)) J'ai finalement appelé la personne avec laquelle je savais quelle se trouvait pour dire quelle m'appelait depuis une heure, ne se trouvant pas en Belgique s'a pouvait chiffrer ;) et que j'entendais de quoi ils parlaient aussi, bien que rien de grave, une chance ;).
Comme quoi je ne veut pas disculper par ceci la personne de la médiation mais que parfois plus est possible qu'on le croit.

Écrit par : Isa412 | mardi, 20 novembre 2012

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Isa, son téléphone était DANS son sac: un objet quelconque (ou le sac lui-même) pouvait exercer une pression sur ou un contact avec le bouton d'appel.
Mais un appareil qui tombe au sol....
Le moins qu'on puisse dire est qu'il s'agit d'une négligence grave: laisser un appareil allumé soit, mais:
- il était nécessaire de le mettre en appel silencieux
- et clavier bloqué
- et posé en évidence pour éviter tout "accident"

Mais tout ceci n'enlève RIEN à la responsabilité des journalistes.

Pour moi, ce genre d'atteinte est tout simplement insupportable (p.s. les tabloïds me répugnent, et je déteste tout ce qui est people: sans doute trop respectueux de la vie privée!!)

Écrit par : lachmoneky | mardi, 20 novembre 2012

Tout à fait d'accord, d'ailleurs même ma mère devrais apprendre à le vérouiller ;))
C'étais juste une réflexion mais je sais que je ne l'ai pas précisé sur la mention de Marcel qu'un gsm parterre ne donnait pas la possibilité de comprendre la conversation.
Ce que les journalistes ont fait est en effet completement inadmissible.

Écrit par : Isa412 | mardi, 20 novembre 2012

Rien à ajouter... Tout a été dit! Merci!

Quand un journal se mue en torchon, faire preuve de confraternité ne serait que promouvoir la fraternité des c***!

Écrit par : Juliette | mardi, 20 novembre 2012

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Citation : "Et puis, il y a une détestable habitude belge que j’ai (re)découverte le jour où j’ai publié (grâce à Christophe Mincke qui m’avait transmis l’info) un papier virulent contre l’éditorial scandaleux de Demetrio Scagliola dont je parle ci-devant. On m’a accusé alors de manquer de confraternité ! Car une loi non écrite voudrait qu’un journal, en Belgique, n’attaque pas de front un autre journal."

Vous êtes devenu journaliste quand exactement Marcel ?

Finalement cet événement, certes regrettable, vous sert d'alibi pour asseoir votre agressivité mal contrôlée contre Scagliola. Décidément, vous avez mal à l'élite.

Qu'elle tristesse de constater que vos délires paranoïdes vont en s'aggravant, tout comme vos crises d'ego qui vous pousse à parler pour les "nous". Mais prudent je serai comme vous, pas très couillu. Tout ce qui précède n'est que "supposition".

Vos textes sont de plus en plus suppositoires.

Écrit par : Appelez moi Modeste | mardi, 20 novembre 2012

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@Modeste :
Primo, selon un tribunal de Gand, un blogueur régulier qui travaille sur l'info est un journaliste.
Secondo, pour rappel, je suis chroniqueur chez Télépro. Chroniqueur n'est pas journaliste, mais c'est quand même assimilé à, par exemple, un éditorialiste.
Tiercé, je ne partais pas du principe que je suis journaliste, mais je m'adressais aux journalistes.
Quarté, ce n'est pas moi qui me suis accusé de manque de confraternité, mais… l'un ou l'autre journaliste.
Quinté : Dans ce monde stupidement hiérarchique, si je voulais faire mon manque de modestie (que je revendique toutefois pour d'excellentes raison: la modestie étant contrairement à l'humilité une tare dans mon activité), je me revendiquerais comme auteur, essayiste, chroniqueur, toutes choses qu'on me reconnaîtra sans mal et qui dans l'esprit d'un public mal informé ont un statut virtuel plus élevé que journaliste. Mais on me dirait pigiste, j'en serais tout aussi flatté. Même scribouillard ou suppositoire me convient parfaitement.

Je n'ai pas d'agressivité contre Scagliola. Il a été envoyé au feu sous les ordres de Marteau, apparemment, ce dernier n'ayant pas daigné s'exprimer sur le cas, ce qui est quand même étonnant pour un rédacteur en chef. Je rappelle par ailleurs que Scagliola a lancé les hostilités quand il s'est attaqué à cette pseudo "élite" qui avait le tort de ne pas penser comme lui. À part ça, nothing personal, il s'agit de mon point de vue de mauvaises pratiques journalistiques et le type aurait pu s'appeler VandePie ou Dupont ou Schmürf, j'aurais réagi exactement pareil. D'ailleurs, si vous lisez bien, le titre vise Marteau et non Scagliola.

Pour ce qui est d'être couillu, ne me reprochez pas de l'être quand c'est exactement ce qui vous embête chez moi. Allez, prenez-moi donc en suppositoire si vous le voulez, mais ne venez pas vous plaindre après de l'avoir dans le cul :-)) (désolé, je n'ai pas pu résister).

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 20 novembre 2012

Joli votre dernière phrase à Modeste cher Marcel.
J'apprécie votre sens de la bonne répartie.

Écrit par : Pierre@s | mardi, 20 novembre 2012

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Et si tout ce scénario grotesque et scabreux avait commencé plus tôt qu'on ne le croit? Je me demande si l'une des deux parties plaignantes est réellement "victime". En y repensant, je m'étonnais déjà il y a quelques semaines du tapage médiatique ridicule autour de la surprenante et indécente proposition de Michèle Martin de rencontrer Jean-Denis Lejeune. Coup monté avec la presse dès le départ pour arriver à ce "scoop" inutile? Si cela se trouve, nous ne sommes peut-être pas encore tombés au niveau le plus bas de cette histoire.

Écrit par : lambda | mardi, 20 novembre 2012

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Cela fait pas mal de temps que la Meuse devrait être dépolluée....
Ceci étant, ça fait 168 fois que je laisse tomber mon téléphone et il n'a toujours appelé personne...mais bon, je n'ai pas un téléphone de médiateur...

Comme on dit chez nous, bonjour "baptême"....

Écrit par : marcel pas Sel | jeudi, 29 novembre 2012

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Ce n'est pas possible, essayez encore !
(s) Un médiateur...

Écrit par : marcel pas Sel | jeudi, 29 novembre 2012

Vous savez Marcel, JDL joue à l'offusqué maintenant, mais son annonce à la presse et la publication de sa lettre à Martin vous appelez ça comment ? Quand on joue à se servir de la presse il ne faut pas pleurnicher après parce qu'une conversation a été rendue publique et concernant les moyens employé, ben ne soyons pas naïf, ce sont des méthodes de journaliste, c'est leur boulot.

Écrit par : Tounet | vendredi, 30 novembre 2012

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