mercredi, 09 janvier 2013

Stoemp saucisse

Voilà. C’est baraque. On y est. Cédant aux incantations nietzschéennes les plus basiques et les plus définitives, la Belgique politique est enfin devenue ce qu’elle est : un stoemp saucisse, un waterzooi, une salade liégeoise, un Gemischte Grill (pour contenter les quatre futures régions potentiellement impotentielles), un machin informe que plus personne ne comprend, à commencer par les partis et leurs présidents, sans citer notre Albert national. Côté journalistes, les idées se figent et ne se ressemblent pas. Au Nord, on pense que l’agressivité d’Elio Di Rupo sert Bart De Wever, et on oublie pieusement que les 5 ans d’agressivité professionnelle de Bart De Wever envers Elio Di Rupo ont surtout desservi l’intelligence nationale. On oublie aussi que ce n’est pas tant ce que Di Rupo dit de Bart qui est susceptible de réveiller le flamingant qui sommeille en vous, que ce qu’une certaine presse en fait. Au Sud, on oscille entre déni-oui-oui et catastrophisme, comme le montre un débat que j’hésite à qualifier d’hilarant ou de pathétique entre Jules Gheude et Vincent Laborderie (sur TV Bruxelles), le premier partant du principe que la Belgique est foutue, le second que tout va bien madame la Marquise. Qu’on se le dise, en fait, sur ce qui va se passer en 2014, on ne sait rien, rien de rien, et personne.


Ceux qui disent le contraire sont de fieffés comiques. Mais une chose est probable, le score de la N-VA sera déterminant. Et je suis certain d’une autre chose : la N-VA est un parti nationaliste, et on n’analyse pas ce genre de formation comme on analyse un parti classique. Tout simplement parce que leurs objectifs sont fondamentalement différents, et il serait grand temps que l’on enfonce cette évidence au marteau dans le crâne d’un certain nombre d’analystes, politologistes, journalistes, expertistes, nostradamistes, jemenfoutistes et, tiens pourquoi pas, footbalistes. Ai-je besoin de rappeler que l’objectif d’un parti traditionnel, que je qualifie de « démocrate» est la gestion de l’État pour le bien de l’ensemble des citoyens (et souvent aussi pour le portefeuille de quelques pontes) alors que celui d’un parti nationaliste est la fondation d’une nation constituée d’un «peuple» identifié ou en voie de l’être ? Penser que les deux types d’idéologies sont comparables doit être réservé aux bricoleurs du dimanche, dont je voudrais bien être si je n’avais l’invraisemblable audace et prétention de penser devoir rappeler les précédemment cités en -istes à l’ordre pour lâcheté caractérisée — je préfère les soupçonner de lâcheté que constater leur imbécillité dans un domaine où ils sont quelquefois diplômés.


Et le fait que trop peu d’observateurs osent tirer les conclusions inévitables qui découlent de la nature de la N-VA d’une part et du stoemp belge d’autre part ne sont pas de nature à me faire espérer que la population, qu’elle soit francophone ou flamandophone (comme on disait autrefois) sera dûment informée de la situation que nous vivons le jour de juin 2014 où elle cliquera d’un crayon leste et incertain sur le nom de l’élu de son cœur. Résumons. Si la N-VA fait plus de — mettons — 35 % et que le Vlaams Belang reste autour de 10 % (soit 45 % de nationalistes), les partis traditionnels flamands n’auront plus qu’un maigre 50 % des voix et, ce qui n’est jamais arrivé jusqu’ici, la N-VA sera le plus grand parti de Flandre à pratiquement tous les niveaux : régional, fédéral, provincial et européen. En dessous de 30 % (son score actuel, déjà, aux niveaux fédéral et provincial), il reste dangereusement fort, mais probablement pas totalement incontournable. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : rien ne prouve que le parti de Bart De Wever ait encore des réserves de progression. Mais rien ne permet d’affirmer le contraire. Or, gouverner, c’est prévoir. La question est donc fondamentale : quelles sont les options si la N-VA dépasse les 35 % ? Autre question : sachant cela, il me paraît évident que les partis francophones se préparent au pire. Les discours récents de Di Rupo, mais aussi de Reynders ou de Nollet-le-nouveau-confédéral ne sont absolument pas rassurants. Au mieux, si tout le monde se décide à se résigner au confédéralisme (quoi que ça puisse être : un stoemp, une carbonade ou une tarte à’l’djote) nous nous retrouverons avec deux camps inconciliables : ceux qui prôneront un confédéralisme régional et la N-VA, qui ne lâchera rien de moins qu’un confédéralisme communautaire, ce pour quoi elle trouvera au CD&V une flopée de partisans. 

 

À ce moment-là, pour rappel, la réforme de l’État ne sera pas tout à fait bouclée (j’ai faille écrire «bâclée»). Or, s’il y a deux choses qui ne sont pas conciliables, c’est une structure communautaire et une structure régionale. Ça l’est bien sûr dans le cadre d’une fédération aussi usinagazeuse que la Belgique. Mais il y a des bornes aux limites, surtout quand il s’agit d’étirement. Si c’est vraiment un confédéralisme que la N-VA veut (et je pense raisonnable de croire que c’est plutôt un minimum), il faudra trancher le nœud gordien. Et c’est là que les Romains s’empoigneront. À côté, le statut de Bruxelles, c’est de la gnognotte. Et je ne parle même pas de BHV, promptement réglé aux yeux des optimistes, mais toujours pierre d’achoppement pour les nationalistes qui considèrent qu’on a laissé trop de «privilèges» aux Francophones. Alors, on se fiche finalement de savoir si la N-VA est populiste ou pas, dangereuse pour le pays ou pas. On se fout de compter le nombre d’entorses qu’elle fait au cordon (généralement avec le CD&V qui n’est plus un parti mais un snottebel informe qui ne sait plus où tomber ni trop quoi défendre, Éric Van Rompuy en tête). Ce n’est même plus la question. La seule qui devrait nous tenir en forme intellectuelle est : avons-nous la moindre chance, en cas de large victoire de la N-VA, de maintenir ce pays. Mon sentiment est qu’elles sont bien minces, sinon inexistantes. Comment Bart De Wever, héritier de décennies de nationalisme pur et dur pourrait-il reporter les changements fondamentaux que son idéologie exige au-delà d’une victoire historique, celle qu’il prévoit déjà pour 2014 ?

 

Face à cette perspective, les partis francophones ont cessé d’être totalement niais. C’est bien dans un sens, parce qu’ils ne se font plus d’illusions. Mais d’un autre côté, cela précipite encore la chute éventuelle de la maison Belgique, de par le pouvoir autoréalisateur d’un certain nombre de discours. Il ne manquerait plus que le roi ne passe le témoin à Philippe ou qu’il lui arrive quelque chose, et les carottes seraient cuites. Le PS wallon est sur la voie d’une fédération Wallonie-Bruxelles où les Bruxellois seraient la dix-huitième roue du carrosse. Paul Magnette dérape en évoquant un «nationalisme wallobrusien», oubliant que ce faisant, il valide le nationalisme flamand. Non, Paul, le mot «nation» n’est pas de ceux qu’un socialiste peut utiliser avec une telle légèreté ! Non, nous n’avons pas besoin de mythes nationaux, d’une identité wallonne ou bruxelloise prédigérée, ni même d’être aussi «fortement francophones» que les Flamands apparaissent «fortement flamands». Parce qu’ils ne le sont pas. Les seules choses fortement flamandes sont une partie de la presse du Nord, un certain nombre de politiciens, un certain héritage d’un combat ancestral, la systématique du drapeau et du Vlaamse Leeuw. Pour le reste, il y a autant de Flandres qu’il n’y a de Flamands non nationalistes, et ça en fait déjà quelques millions. 

 

Oui, il faut être fier de soi pour négocier d’égal à égal avec un fier-à-bras, mais ça ne nous oblige pas à faire de la musculation communautaire. Il suffit que nous soyons nous-mêmes, et ça peut parfaitement s’associer à une pensée non-nationale, mais régionale, non pas axée sur une langue ou une soi-disant culture, ni sur des mythes ou des hymnes rassembleurs, mais simplement sur les valeurs que nous partageons avec énormément de Flamands et de Bruxellois néerlandophones. Je n’arrêterai plus de le répéter : plus nous marquons nos soi-disant identités, plus nous fondons une frontière qui peut s’ériger en mur. Plus on m’imposera de me sentir membre d’une nation francophone, ou bruxelloise, plus j’aurai le besoin de nier ce que j’ai de francophone ou de bruxellois. Ne m’impose pas ça Paul, s'il te plaît, ne m’impose pas de nier des bouts d’identité qui me sont chers. Une certaine Flandre le fait déjà bien assez !

 

Les observateurs flamands sont, eux, coincés dans une vision tout aussi étriquée. Ils pensent «flamand». Ils suivent des schémas de pensée souvent univoques, et beaucoup se suivent à la queue leu leu. Que l’un déclare qu’Elio encourage Bart parce qu’il n’y a pas de circonscription fédérale, et ça retweete à toute berzingue. Mais quand on leur fait remarquer que Bart De Wever s’est retrouvé à peu près à la une de tous les médias plus ou moins quotidiennement depuis le début de l’année, ils haussent les épaules. Ça n’est pas important. Après tout, c’est un démocrate, newô ? Non, messieurs, c’est un nationaliste. Et je crois avoir largement démontré qu’il n’y avait aucun moyen pour un nationaliste de ne pas exclure in fine, même s’il est de très, très bonne volonté. Ou alors, il doit renier ce qu’il est (et il y en a qui le font). 

 

Ce que la presse du Nord ne voit pas suffisamment, c’est que ce que la Flandre veut n’est qu’une portion du problème. Il y a aussi ce que Bruxelles veut et ce que la Wallonie veut. Il y a aussi ce que les autres peuvent accepter, ou non. Depuis 2006, elle pense comme si la volonté flamande était une évidence à faire accepter aux autres, et ce faisant, elle se trompe et trompe son public. Elle n’analyse pas la situation en fonction du possible, mais en fonction du souhaitable pour ses lecteurs et téléspectateurs. Et c’est là que le bât blesse. Car la politique n’est pas une discipline du souhaitable, du meilleur ou du formidable, mais une discipline du possible. Pourtant, cette partie majeure de la presse flamande ne voit qu’une face de la structure, en une dimension, et néglige totalement les deux autres. L’édifice qu’elle défend a l’air de tenir la route, mais les besoins de soutènement des autres pans sont si opposés à ce qu’elle prévoit qu’elle nous mène droit à un déséquilibre fatal — avec il est vrai la complicité d’un certain nombre d’observateurs francophones soit trop partiaux, soit qui idéalisent tant la Flandre, De Wever, ses succès et sa fierté qu’elle ne voit plus que le stoemp ne tient plus que sur une saucisse. Mais bon, si vous pensez qu’on peut faire tenir un stoemp sur une chipolata, eh bien je suis heureux de vous annoncer que tout va bien, et qu’il ne faut surtout pas, mais alors vraiment pas, que vous vous inquiétiez de quoi que ce soit. Là-dessus, bonsoir, il faut que je vous laisse, j’ai un lamb shahi korma sur le feu. Eh oui. Trahison. Je mange exotique. Mais on est peu de choses, et des semaines comme les trois dernières, je m’en console comme ça.

01:29 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (149) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Simple question : pourquoi "nietzschéennes" les incantations ? Par "german-bashing" (peu évident chez celui qui hormis la viandaille honnissait tout ce qui était allemand) ou pour la "course à l'abîme" du philosophe au marteau ?

Écrit par : Nicolas Baygert | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@Nicolas : parce que "deviens ce que tu es". Et course à l'abîme. Je peux difficilement faire du German bashing, je viens d'hériter de mon père germanophone (faut-il le rappeler) l'encyclopédie Der Große Herder, dernière édition avant expurgation par les nazis. Je garde aussi précieusement la montre de mon grand-père qui portait casque à pointe à l'Yser…

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 09 janvier 2013

Nietsche ? "Was mich nicht umbringt, macht mich stärker.",... châque attaque à BDW ou son Parti renforce son succès. Surtout si les attaques viennent du Roi, ou des partis francophones (cfr. Di Rupo, Onckelincx, Milquet, ...)

On crée l'image "tous contre un", et la sympathie du public va à celui qu'on attaque, ....

Écrit par : MUC | mercredi, 09 janvier 2013

Et le RWF dans tout ça ?
Sont ils des illuminés hypomanes ou le refoulé du nationalisme wallobrusien ?

Écrit par : Jaykb | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Le RWF..? Ils sont, selon les circonstances, en avance ou fort en avance sur leur temps... Juste une question d'échelle de temps !

Écrit par : Philippe | mercredi, 09 janvier 2013

Le RWF est tellement en avance sur son temps qu'ils rencontreront, par exemple et au hasard, Jules Destrée quand leur DeLorean se sera posée...

Écrit par : Moventoh | samedi, 12 janvier 2013

Le temps est à géométrie variable. Il est tellement différent pour ceux qui attendent que pour ceux qui agissent ou pour ceux qui pensent.
Ce n'est pas le succès d'un parti qui fait le succès d'une idée ou d'un sentiment.
Prenons l'exemple, en flandre, de la Volksunie dont les idées n'ont jamais été autant en vogue dans une certaine flandre alors que ce parti n'existe plus...
Je pense qu'il est difficile de ne pas admettre, de ne pas comprendre le rôle d'aimant naturel qu'exerce la France sur nos Régions. Sous-estimer ce fait serait une erreur.
Tout comme deux pôles magnétiques de polarité opposés, ces deux pôles sont indissociables, l’un n'existe pas sans l’autre... Pourra t'on parler comme cela longtemps encore des flandres et du reste du Royaume..? Est-ce même encore souhaitable ?

Écrit par : Philippe | dimanche, 13 janvier 2013

Quand est ce qu'on demandera au Peuple son avis ? Voulez-vous un état confédéral ? Indépendant ? Où habitez-vous et dans quelle langue l'administration doit communiquer avec vous ?
Trop compliqué ? Pourtant ces réponses devront être apportées sans quoi les disputes linguistiques continues seront à prévoir pour des siècles !

Écrit par : dlec | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Olivier Maingain ne s’en cache pas : il veut damer le pion aux demandes Flamandes… Sur Bruxelles où la Communauté flamande ne pourrait plus exercer de compétence. Et sur la logique territoriale chère aux Flamands et que le président des FDF leur renvoie à la figure.
“Je propose une refonte de la Fédération W/B qui ne sera plus fondée sur une conception linguistique, mais sur une dimension territoriale”
Dans ce gouvernement, on retrouverait des francophones wallons et bruxellois, ainsi que… des germanophones et des néerlandophones de Bruxelles. “Il y a une égalité de traitement entre tous les citoyens.”

Écrit par : Philippe | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Vous avez un drôle de concept de l'égalité en incluant des francophones wallons et en excluant des flamands de flandres me semble? ;)

Écrit par : Isa412 | jeudi, 10 janvier 2013

Isa, dans ce scénario, la réponse a le mérite de la clarté ! Messieurs les politiques flamands, voici ce à quoi vous aurez désormais faire face ! Ce nouvel "état" mettant un point d'honneur à reconnaître sa minorité néerlandophone et germanophone. Cette attitude est le minimum demandé pour respecter le Droit et des valeurs Européennes qui sont le lot de tout "nouvel" arrivant Européen.
Que les flamands des flandres puissent se sentir lésé dans ce concept ... Je peux le comprendre car il est évident qu'en jouant sur l'ouverture, le capital séduction ne peut que s'en trouver amélioré. Une Région Bruxelloise démocratiquement agrandie sur base du Droit à l'autodétermination, à ceux et celles qui le souhaitent ne peut qu'être une bonne chose pour la nouvelle Fédération et un magnifique exemple pour l'Europe.
Affirmer que la N-VA est dangereuse pour le pays car elle menace son existence ne relève pas d’une volonté de dénigrer ou choquer l’opinion publique flamande. C’est juste lui dire une vérité. Vaudrait-il mieux lui mentir, pour préserver une popularité de toute façon hypothétique ? Il est temps de refuser de mentir à nos amis flamands.

Écrit par : Philippe | jeudi, 10 janvier 2013

"Messieurs les politiques flamands, voici ce à quoi vous aurez désormais faire face "
Je n'y crois pas une seconde, mais libre a vous d'avoir vos fantasmes of course ;)

Écrit par : Isa412 | jeudi, 10 janvier 2013

"Une Région Bruxelloise démocratiquement agrandie sur base du Droit à l'autodétermination" et "Je propose une refonte de la Fédération W/B qui ne sera plus fondée sur une conception linguistique, mais sur une dimension territoriale”
C'est une demande ou une déclaration de guerre?

Écrit par : schoonaarde | jeudi, 10 janvier 2013

Isa ... Ceci ne doit pas vous inquiéter puisque de toutes les façons dans notre Fédération, comme Néerlandophone ou Germanophone, vous aurez les faveurs d'un régime qui vous garantira des droits tels que prévus dans une fameuse charte et plus encore...

schoonaarde.... Mis à part le fait que vous ne pourrez plus compter sur les rentrées de la Région Bruxelloise et de sa périphérie qui souhaite sont rattachement, en quoi cela peut il bien encore vous concerner ?

Écrit par : Philippe | vendredi, 11 janvier 2013

Ce n'est pas que ça m'inquiete ça non, c'est comme dit Schoonaarde une déclaration de guerre et se sera impossible, c'est juste que vous prenez vos rêves pour des réalités souvent ici, c'est mignon mais pas plus que ça ;)

Écrit par : Isa412 | vendredi, 11 janvier 2013

1° Une déclaration de guerre que de suivre le droit Européen dans la mise en place de mesures visant à protéger des minorités historiques?
2° Une déclaration que de suivre les aspirations légitimes et reconnues des citoyens ?
3° Pourriez vous m'expliquez en quoi cela vous dérange ?
4° Je suppose que dès lors les politiques ouvertement établies de la part des politiques flamands consistant à nier la Région Bruxelloise, les spécificités de sa périphérie et la minorité historique francophone en flandre sont dès lors insupportables pour la grande démocrate néerlandophone vivant en Région Bruxelloise que vous êtes ?
5° Étrange que vous vous sentiez concernées par les fantasmes guerriers d'un flamands ... Et puis même si cela devait être prit comme une déclaration de guerre par ce qu'il conviendrait dès lors d'appeler "nos ennemis", quel serait dès lors votre camp ?

Écrit par : Philippe | vendredi, 11 janvier 2013

Philippe je ne partage pas vos phantasmes, alors devoir y répondre point par point non merci ;) je n'ai pas d'ennemis et n'en aurais jamais point à la ligne.

Écrit par : Isa412 | vendredi, 11 janvier 2013

Facile, mais je peux comprendre votre attitude ! En effet, si l'évocation de la mise en place d'un état/Fédération qui correspondrait aux aspirations légitimes des citoyens des Régions Wallonne et Bruxelloise ainsi que de leurs périphéries qui en font le choix, le tout en suivant scrupuleusement le Droit et les Valeurs Européennes ceci simplement en réponse à une politique flamande autonomiste, nationaliste "douteuse", systématique et séculaire à notre échelle, foulant du pied le droit de sa minorité historique francophone tout en niant le droit d’existence d'une Région voisine... Si cette simple évocation est déjà prise pour une déclaration de guerre par un de ces "schoonaarde", qui représentent, dans les flandre Belges plus de 50% des opinions politiques, que vous semblez manifestement approuver alors, franchement, quel mot, quels adjectifs doit on utiliser pour qualifier la politique flamande depuis des décennies..?
Et puisque vous "refusez de prendre position", pourquoi les "autres" devraient ils encore accepter ces politiques, ces faits..!? Isa, j'ai aussi adoré Mega Mindy, K3, Plop, Bumba, Maya.... Mais le monde change..!
L'ironie, le mépris et la suffisance ne permettant jamais un dialogue.

Écrit par : Philippe | samedi, 12 janvier 2013

"L'ironie, le mépris et la suffisance ne permettant jamais un dialogue"
Tout à fait vrai Philippe et après avoir vécu (pas personellement enfin un peu étant petite ;)) l'inverse pendant des décennies dans ce pays (ce qu'on à quand même très facilement tendance à oublier tout le temps dans le contexte actuel) on en est à l'inversement, politiquement surtout donc, ce qui est tout à fait regrettable. Car je ne suis pas d'accord avec les gens qui font des choses pareilles, ni néerlandophones, ni francophones ou autre. Je suis peut-être un bisounours, tant pis, fier de l'être alors ;) mais on aurait pu éviter ce genre de situation dans ce pays si on aurait essayé depuis le début d'avoir du respect et de la compréhension pour chacun et de n'importe quelle coté et de n'importe qu'elle langue surtout. Je ne perds pas espoir que ça arrive encore un jour, comme ça se passe dans ma vie de tout les jours entre gens qui ne se jugent absolument pas parce qu'ils parlent français, néerlandais ou autre chose.

Écrit par : Isa412 | samedi, 12 janvier 2013

"après avoir vécu (pas personnellement enfin un peu étant petite ;)) l'inverse pendant des décennies dans ce pays"... Je suppose que vous parliez des Wallons qui ont été bafoués dans leurs droits à l'utilisation de leur langue depuis la création de la belgique et qui ce sont vus imposer une langue commune partie intégrante du pacte les liant à leurs concitoyens du nord si ils voulaient venir par exemple dans leur Capitale ? Ce pacte toujours bafoué puisque que ce sont deux autres langues que la leur qui leurs sont imposés si ils veulent venir dans leur Capitale ! Et dire qu'il se trouve des gens pour leur reprocher de ne pas "respecter" leurs concitoyens du nord ! C'est cette histoire là dont vous faisiez mention Isa ou est ce une autre ?
Trêve de belles mais vieilles histoires (sans vouloir vous manquer des respect) car la réalité c'est plus de 50% des flamands qui votent pour des partis méprisant , douteux ou pire encore...Et c'est leur droit !
La réponse de ceux qui disent non est la "menace d'une réponse" qui est nouvelle et qui a le mérite de se baser non seulement sur la volonté des citoyens souhaitant vivre autrement mais dans le respect des autres, des conventions Internationales, du Droit et des Valeurs Européennes... Cette option de Fédération Wallonie Bruxelles élargie à ceux qui disent non à cette flandre là ... Est aussi leur droit !

Écrit par : Philippe | samedi, 12 janvier 2013

Ignorer l’histoire, ne voir qu’un coté, détourner la vérité, tiens ça me fait penser à certains gens que vous ne portez pourtant pas beaucoup dans votre cœur, vous me décevez la ;)

Écrit par : Isa412 | samedi, 12 janvier 2013

Philippe, j'ai parlé d'une déclaration de guerre, parce que votre idée d'élargir les territoires de la Wallonie et surtout de la RBC en est une.
Votre raisonnement est extrêmement dangereux. Les nazis l'ont aussi fait: ils appellaient cela "Heim ins Reich".

Je vous cite wiki en néerlandais:

"Heim ins Reich was een politieke leuze van de Duitse nationaalsocialisten. Met de leuze werd bedoeld dat etnische Duitsers in Duitsland zouden moeten leven, dus gebieden met Duitsers bij Duitsland moesten worden aangesloten (zoals Oostenrijk en Sudetenland) of Duitsers uit andere landen naar Duitsland moesten komen (zoals uit de Baltische staten of de Balkan). Letterlijk betekende het dat het huis van iedere Duitssprekende in het Duitse rijk moest zijn. Het is een zeer radicale variant van een politiek nationalisme, dat van mening is dat etnische en staatkundige grenzen overeen moeten komen."

Il s'agit donc d'une variante extrêmement radicale du nationalisme. On retrouve les mêmes idées chez certains ultra-nationalistes juifs en Israêl ce qui empeche toute tentative de paix.

Maintenant vous savez pourquoi j'ai froid dans le dos quand j'écoute Maingain ou quand je vous lis sur ce blog.

Écrit par : schoonaarde | dimanche, 13 janvier 2013

Bravo, Philippe

Écrit par : Pfff | dimanche, 13 janvier 2013

schoonaarde comme d'hab.... Une manip tristounette avec des vos références à l'histoire toutes plus dérangeantes les une que les autres ! Un seul conseil, prenez une petite laine car sil la bêtise humaine vous fait froid dans le dos, il semblerait que plus de 50% des flamands votent pour elle !

Écrit par : Philippe | dimanche, 13 janvier 2013

"Ignorer l’histoire, ne voir qu’un coté, détourner la vérité"..? Ce n'était que vérité ! Une autre vérité puisque je ne vous ai pas lu sur ce sujet alors que vous étiez tellement prise par votre "facilement tendance à oublier tout le temps"... ;-)

Écrit par : Philippe | dimanche, 13 janvier 2013

Sacré Marcel! Dans le genre "Le dernier des Belgicans" (il ne s'agit pas d'une coquille, mais d'un jeu de mots), vous restez irremplaçable.
Vous me rappelez (avec nostalgie, je le confesse) les éditoriaux enflammés, et quasi quotidiens, de la Libre Belgique des années 60, qui n'en finissaient pas de prétendre que jamais, non, jamais! on ne porterait atteinte à l'unité indestructible de l'Université catholique de Louvain...

A quoi bon pleurer le pays bien-aimé lorsque celui-ci disparaît sous vos yeux ? La NVA que vous critiquez à tour de bras n'est que la partie émergée de certain iceberg et, si ce parti grandit à chaque élection, ce n'est dû qu'au réchauffement climatique. La petite Belgique, comme l'Acadie ou la Louisiane, c'est fini, Marcel! Il n'en restera bientôt que des souvenirs, quelques recettes de cuisine, des danses folkloriques, l'une ou l'autre expression savoureuse...

Merci à la NVA de mettre fin à cet acharnement thérapeutique, qui n'a que trop duré! L'avenir est à nous. Prenons exemple sur Louvain-la-Neuve.

Et tournons-nous vers la France!

Note : Je continuerai à lire vos billets d'humeur, Marcel. Ils restent délicieux. A l'image des madeleines d'un autre Marcel...

Écrit par : HACHIVILLE | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@Hachville

Qu'est-ce que vous n'avez pas compris dans la phrase de Marcel "avons-nous la moindre chance, en cas de large victoire de la N-VA, de maintenir ce pays. Mon sentiment est qu’elles sont bien minces, sinon inexistantes."

Écrit par : Geoffrey | mercredi, 09 janvier 2013

@ Geoffrey

"Qu'est-ce que vous n'avez pas compris dans la phrase de Marcel "avons-nous la moindre chance, en cas de large victoire de la N-VA, de maintenir ce pays."

Un seul mot : "Chance".

Écrit par : HACHIVILLE | mercredi, 09 janvier 2013

Bref, je résume :
« Plus on m’imposera de me sentir membre d’une nation francophone, ou bruxelloise, plus j’aurai le besoin de nier ce que j’ai de francophone ou de bruxellois. »
Au moins, c'est clair !

Écrit par : Lison | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Je pense comprendre l'argumentation de M'Sieur SEl qui juge destructeur la création d'un nationalisme pour en combattre un autre. Force est de constater que parfois et In Fine, un choix désagréable aussi est nécessaire... Choisir c'est renoncer, non ?
Mais du côté francophone cette tentation n'existe pas ou n'est que la suite de propos politiques non construits. La dernière intervention du Président du FDF (qui ne passe pas pour être le moins engagé !) devraient rassurer les plus septiques sur le sujet.

Écrit par : Philippe | mercredi, 09 janvier 2013

C'est assez rare pour être mentionné, je suis d'accord avec vous Marcel.

Qu'on réfléchisse à d'autres constructions institutionnelles, qu'on essaye de faire partager et rayonner les langues qui nous entourent, mais qu'on ne cherche pas à créer de nouveau nationalisme s'il vous plaît non...
L'unité d'un pays ne tient pas à une identité commune mais à sa capacité à maintenir ses nombreuses identités en paix.
Et m'est avis que c'est là que la fédéralisation achoppe largement à long terme ;-) De découpages et droits protecteurs qui se muent en privilèges et droits diviseurs.

Écrit par : QuentinF | mercredi, 09 janvier 2013

" que les Flamands apparaissent «fortement flamands». Parce qu’ils ne le sont pas."

Le contraire de pensée auto-réalisatrice est le déni.

Écrit par : Pfff | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@Pfff

Je travaille à Bxl dans un ministère avec de nombreux flamands, et je suis d'accord avec Marcel. Personnellement, je n'ai jamais eu le moindre problème parce que je suis francophone.

Écrit par : Geoffrey | mercredi, 09 janvier 2013

Je travaille aussi à Bruxelles avec des collègues flamands, et je ne dois pas avoir plus de problème que vous. Maintenant, si vous pensez que le nationalisme flamand est une vue de l'esprit, RDV en 2014.

Écrit par : Pfff | mercredi, 09 janvier 2013

J'ai travaillé à Bruxelles dans un parastal comme fonctionnaire et franchement, les flamands étaient au pouvoir et les francophones même bilingues (dont moi) étaient très mal considéré et ne parlaient jamais un flamand correct au point que toutes les notes écrites en néerlandais par un francophone étaient soumises à l'approbation d'un flamand. Ensuite, ils se disputaient entre eux pour savoir quelle était la bonne phrase.....

Écrit par : pmf | mercredi, 09 janvier 2013

"Qu’on se le dise, en fait, sur ce qui va se passer en 2014, on ne sait rien, rien de rien, et personne"

Donc, attendons de voir ? Si 2014 ressemble à 2009 (cela sera probablement pire que 2009), la Belgique est foutue. Mais les francophones se doivent de discuter du sexe des anges anti-nationalistes jusqu'au bout, comme l'orchestre du Titanic.

Le nationalisme wallo-brux serait un danger symétrique ? Si les wallons étaient nationalistes identitaires, ils seraient français, ou régionalistes comme Happart.

La nation wallo-bruxelloise ne serait pas basée sur des mythes, mais sur le besoin de protéger ses intérêts face au nationalisme flamand. Une nation d'opportunité, de left-overs. On est loin de l'hubris. Et le Belgicanisme, qui nous a tenu pieds et poings liés jusqu'ici, est-ce qu'il n'est pas responsable de la montée du nationalisme ? N'a-t-il pas donné les coudées franches au nationalisme flamand ? De quoi nous a-t-il protégé ? De rien.

Écrit par : Pfff | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Tout au plus une réunion en Etat. Faut-il un nationalisme pour créer un Etat... ?

J'ai l'impression qu'on achoppe sur le sens et la portée du mot nationalisme, existe-t-il un nationalisme light ?

Écrit par : QuentinF | jeudi, 10 janvier 2013

"J'ai l'impression qu'on achoppe sur le sens et la portée du mot nationalisme, existe-t-il un nationalisme light ?"

Oui : le nationalisme belge. Le nationalisme américain jusqu'à Théodore Roosevelt (foncièrement anti-colonialiste, sauf quand il s'agit des mexicains ou des philippins, parce que personne n'est parfait).

Écrit par : Pfff | jeudi, 10 janvier 2013

Quant il y aurait un nationalisme light, pfff, rien ne garantit qu'en cas de prise de pouvoir, il le resterait. On a plutôt l'expérience du contraire.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 10 janvier 2013

"In België heeft een decreet van de deelgebieden (de Gemeenschappen en het Vlaamse en Waalse Gewest) een gelijke juridische kracht als de federale wet."

Je rappelle ici que les francophones avaient bien sûr négocié le contraire, jusqu'à ce qu'on décide pour eux que ce n'était plus le cas. Comme d'hab.

"Deze confederatie moet bestaan uit de Vlaamse, de Waalse en de Duitstalige deelstaat en een gemeenschappelijke hoofdstad Brussel. De samengevoegde 19 Brusselse gemeenten moeten van de gewestelijke structuur verlost worden.

Het huidige Brussels Hoofdstedelijk Gewest is niet in staat een coherent beleid te voeren. Brussel heeft nood aan het statuut van een echte hoofdstad, vergelijkbaar met Parijs. De deelstaten moeten er hun huidige bevoegdheden behouden."

Dix-neuvième roue du carrosse, disait Marcel.

Marcel, sur qui pouvez-vous compter, à part sur les wallons, pour défendre vos droits ? Nous avons amplement démontrés que nous sommes loyaux.

Écrit par : Pfff | jeudi, 10 janvier 2013

Je partage ton opinion : à un certain stade, c'est-à-dire la scission de BHV et le transfert de 17 (dix-sept) milliards de compétences aux "entités fédérées" tout de même (!), constater que la N-VA fait un carton de 28%, impose Bart à Anvers et rafle une brochette de bourgmestres et autres conseillers communaux... jusqu'à imposer l'agenda du confédéralisme le soir même des résultats électoraux communaux, il faut effectivement arrêter l'autruchisme matiné de méthode Coué.

Le projet de manifeste sur une vision territoriale de la Fédération Wallonie-Bruxelles est une réponse logique et censée d'Olivier Maingain, suite à la fameuse rencontre Demotte-Peeters à l'Elysette namuroise, où le principe de reconnaissance territoriale de la compétence communautaire a été avalisée dans un accord de coopération culturelle. Ce n'est pas parce que leadership francophone actuellement aux commandes est un drapeau en berne dans le brouillard, qu'il faut attendre gentiment de se faire annexer tout cru sans broncher. Les wallons et les bruxellois me semblent avoir été suffisamment patients, compréhensifs, passifs, tout ce qu'on veut...

Écrit par : Observateur BXL | lundi, 14 janvier 2013

Marcel,
1) Il me semble que la référence à Nietzsche est un peu déplacée, parce que si tu parles de course à l'abîme ou de devenir ce que l'on est, ce n'est pas nécessaire d'invoquer Nietzsche pour cela. Sa pensée a été trop "tordue" dans tous les sens certainement. A moins que je n'ai pas bien compris ce que tu voulais dire bien entendu... Mais bon, c'est accessoire...
2) Dans un récent article tu parlais de la nécessité d'envisager de Wever comme un démocrate même si on peut nourrir des doutes sur le sujet. Ici tu en parles comme d'un représentant du nationalisme incompatible avec la pensée démocrate. Etrange. Mais au-delà de ça, je ne suis pas certain de te suivre Marcel. Je pense que ce que tu dis est devenu trop schématique. Car de Wever ne défend pas réellement la cause flamande, il défend la cause des flamands qui ont des rentrées financières intéressantes, et des francophones il se contre-fout. D'accord. Le problème c'est que les démocrates comme tu le dis servent tous plutôt les intérêts du grand capital également (PS, MR, FDF, CDH, Ecolo). Alors bien sûr tu as raison, il y a une différence entre un de Wever et un Reynders par exemple, mais selon moi la différence n'est pas de "nature" mais de "degré". Car les démocrates essayent de rendre compatible intérêt du grand capital et intérêt du plus grand nombre, et en cela ils se trompent très lourdement car ce n'est plus ou moins possible que dans un seul cas: le cas d'une assez forte croissance économique où la classe laborieuse a un poids réel et considérable sur la société. Selon moi, la démocratie est déjà au minimum quasiment morte dans un certain nombre de pays avancé (USA) et en déclin très prononcé dans d'autres comme le nôtre. Evidemment, la façade a été conservée. L'appellation partis démocratiques est presque devenu quelque chose de folklorique qui sert avant tout de diversion et se rappeler le bon "vieux temps". Nous avons changé de paradigme en politique, mais les partis sont toujours habillés à l'ancienne...
Ensuite, il y a quelque chose que tu ne vois pas Marcel. Comme un certain nombre d'europhiles (pour utiliser l'expression chère à Quatremer), tu ne vois pas que plus l'Europe devient fédérale plus les nations dont le ciment n'est pas fort se désagrègent au profit des "régions". C'est la logique de la construction européenne. Donc l'Europe fait le jeu de de Wever et pas de Di Rupo. Je ne comprends pas comment on peut défendre en même temps la Belgique et l'Europe qui se dessine sous nos yeux. C'est incohérent. La constitution de grands blocs dont l'Europe va de pair avec la balkanisation de celle-ci. La Belgique est toujours le reflet et le laboratoire de l'Europe...

Écrit par : Yoël | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

"1) Il me semble que la référence à Nietzsche est un peu déplacée, parce que si tu parles de course à l'abîme ou de devenir ce que l'on est, ce n'est pas nécessaire d'invoquer Nietzsche pour cela."
Oui, c'est accessoire.

"2) Dans un récent article tu parlais de la nécessité d'envisager de Wever comme un démocrate même si on peut nourrir des doutes sur le sujet. Ici tu en parles comme d'un représentant du nationalisme incompatible avec la pensée démocrate. Etrange."
C'était un simple exercice. Dans la définition de "démocrate" que je défends, le fonds de la question est le rapport à l'État de droit et à la citoyenneté, or, j'ai la conviction que le nationalisme ne permet justement pas un rapport suffisamment démocrate. Démocratique, oui, dans le sens où cet adjectif décrit simplement le fait qu'un appel à la population est fait pour un certain nombre de choix. Démocrate implique l'inconditionnalité de la citoyenneté et mon opinion (largement argumentée) est que le nationalisme étant identitaire, il y aura toujours un moment où il devra choisir entre lui-même et l'exclusion (pas forcément violente). De ce point de vue, la N-VA ne peut être considérée comme démocrate. Mais on peut penser que face aux conséquences de la mise en place d'une nation identitaire, un certain nombre de N-VA reculeront. Ce fut d'ailleurs le cas probablement partout où le nationalisme a été mis en œuvre. Je pense notamment à la Croatie de Franjo Tudjman.

"Car de Wever ne défend pas réellement la cause flamande, il défend la cause des flamands qui ont des rentrées financières intéressantes, et des francophones il se contre-fout."
Je ne crois pas. De Wever défend la cause d'une nation flamande. tout le reste de son programme est opportuniste. Si demain, les Flamands devenaient plus sensible à un programme ultrasocial (interne), il embrayerait là-dessus.

"D'accord. Le problème c'est que les démocrates comme tu le dis servent tous plutôt les intérêts du grand capital également (PS, MR, FDF, CDH, Ecolo). Alors bien sûr tu as raison, il y a une différence entre un de Wever et un Reynders par exemple, mais selon moi la différence n'est pas de "nature" mais de "degré"."
Non. elle est de degré entre le PS et le MR, et de nature entre les partis traditionnels et les nationalistes. Il y a de même une différence de nature entre le nationalisme et le fascisme, bien que les deux puissent se combiner, alors que ne n'ai pas encore vu de parti nationaliste parvenir à appliquer son idéologie dans un cadre démocratique.

"Car les démocrates essayent de rendre compatible intérêt du grand capital et intérêt du plus grand nombre, et en cela ils se trompent très lourdement car ce n'est plus ou moins possible que dans un seul cas: le cas d'une assez forte croissance économique où la classe laborieuse a un poids réel et considérable sur la société."
Non, je ne crois pas que ce soit la forte croissance économique qui le rende possible. Ils ont réussi de 1945 à 1980 (et pendant quelques années encore dans certains pays) à maintenir un équilibre même en période de crise. Ce qui me paraît rendre la chose impossible aujourd'hui, c'est l'importance laissée aux acteurs les plus fortunés, des spéculateurs professionnels organisés aux grands groupes en passant par certains milieux financiers. La remise à la mode des théories de Hayek par Thatcher en particulier a été le premier signe de la cession par ses représentants de la démocratie au monde de la finance (financiarisme).

"Selon moi, la démocratie est déjà au minimum quasiment morte dans un certain nombre de pays avancé (USA) et en déclin très prononcé dans d'autres comme le nôtre. Evidemment, la façade a été conservée."
Je suis plutôt d'accord avec cette vision..

"Ensuite, il y a quelque chose que tu ne vois pas Marcel. Comme un certain nombre d'europhiles (pour utiliser l'expression chère à Quatremer), tu ne vois pas que plus l'Europe devient fédérale plus les nations dont le ciment n'est pas fort se désagrègent au profit des "régions"."
Ça ne me dérange pas fondamentalement. Ce qui me dérange, c'est le nationalisme régional. Je crois que la Flandre n'a aucun intérêt fondamentalement à quitter le giron belge, y compris dans une Europe plus fédérale, parce que de toute manière, les plus grands pays y auront toujours un pouvoir plus important que les petites ex-régions devenues États. Mais je n'ai jamais rien eu contre l'autonomie ou l'indépendance de l'une ou l'autre région, ce que je n'accepte pas, c'est qu'elle se fasse au détriment d'une partie de leur population ou sous une bannière identitaire qui, justement, est contraire à "l'idéologie européenne" telle qu'elle a été construite jusqu'ici (avec beaucoup de compromis).

"C'est la logique de la construction européenne. Donc l'Europe fait le jeu de de Wever et pas de Di Rupo."
Je ne pense pas. Qui dit que le jeu de Di Rupo ne serait pas plus clair dans une Wallonie indépendante ? Qui dit qu'une Flandre dirigée par Bart De Wever pourrait réintégrer (rapidement) l'Union européenne alors qu'elle aurait des attitudes au minimum antifrancophones et qu'elle refuserait de ratifier la charte des minorités ? L'Europe n'est pas très accueillante pour les nationalismes, il suffit de voir les tiraillements entre le Parlement européen et Viktor Orban, par exemple. Je n'aurais aucun problème à ce que la Flandre prenne son indépendance sous une bannières (vraiment) socio-libérale par exemple, parce que cela se ferait harmonieusement et que Bruxelles n'aurait pas à craindre une concurrence effrénée à ses frontières. Ce n'est pas l'accession de régions au statut d'Etat qui représente un problème, la Tchéquie et la Slovaquie l'ont bien montré, c'est le nationalisme, autrement dit une idéologie. Si une partie d'une population (non d'un "peuple" völkische) se sent à l'étroit dans un pays, elle doit pouvoir s'en détacher. Mais il reste que plus un pays est important, plus il reste puissant, y compris dans une Europe plus fédérale.

"Je ne comprends pas comment on peut défendre en même temps la Belgique et l'Europe qui se dessine sous nos yeux. C'est incohérent."
Je ne défends pas la Belgique en soi. J'aime la Belgique, mais si je défends quelque chose, c'est le droit des citoyens. Si la Belgique n'est plus une structure apte à le respecter, pour moi, elle peut disparaître. En revanche, l'Union européenne est une garantie fondamentale contre les conflits sur notre continent, tout comme le sont les USA (d'après la Guerre de Sécession). Si une chose doit être préservée, améliorée, c'est donc d'abord l'Europe. Mais parallèlement, je suis persuadé que la mythologie nationale entretenue à grands frais en Flandre (cfr commémos 14-18 qui seront très flamandes apparemment) a un effet désastreux sur la population, et ne sert qu'un nombre restreint de personnes obnubilées par l'indépendance d'une région qui n'a aucun intérêt raisonnable ni humain à le devenir.

"La constitution de grands blocs dont l'Europe va de pair avec la balkanisation de celle-ci."
C'est un peu rapide. Je pense qu'elle va plutôt de pair avec plus d'autonomie régionale à l'intérieur des États, ce qui n'est pas pour me déplaire, dès lors que certains sont encore beaucoup trop centralisés.

"La Belgique est toujours le reflet et le laboratoire de l'Europe..."
Vous me volez une phrase que j'ai moi-même volée à Jacobo de Regoyos :-)) Sauf qu'on écrivait "laboratoire nationaliste de l'Europe" :-)

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 09 janvier 2013

Je doute que vous ayez lu Hayek...

Écrit par : QuentinF | jeudi, 10 janvier 2013

@QuentinF : vous n'attendrez pas de moi que je lise l'intégrale d'un monsieur qui a écrit : "Peu de gens sont prêts à reconnaître que l'ascension du fascisme et du nazisme a été non pas une réaction contre les tendances socialistes de la période antérieure, mais un résultat inévitable de ces tendances." Mais oui, je lis aussi (du) Hayek. Vous allez rire, je trouve qu'il lui faut énormément de pages pour dérouler le fil de chacune de ses "démonstrations" et je ne suis jamais parvenu au bout d'un chapitre sans aller voir rapidement sa conclusion et passer au suivant. Sa haine viscérale du socialisme, sa comparaison entre biologie et économie (complètement loufdingue, si vous voulez mon sentiment : l'économie n'est pas génétique, elle est au contraire une activité humaine externe qui n'a forcément pas les mêmes caractéristiques que la biologie) m'inspire que ce "libéral" est en réalité profondément un conservateur qui ne peut séduire que des esprits peu libérés justement, ceux qui rejettent fondamentalement la social-démocratie au prétexte qu'elle est de la même nature que le socialisme, et que seul le degré d'application change. C'est donc un personnage hautement suspect à mes yeux qui "rejette" l'opposition en la créditant d'incapacité, de manque total de vision, auto-satisfaisant le "libéral" (entre beaucoup de guillemets) en prétendant que seule sa vision est la bonne. Cette prétention transpire dès les premières pages de chaque livre. Je comprends que ça ait séduit Thatcher. Je comprends moins que des esprits plutôt éclairés entrent dans de telles logiques exclusives. C'est en fait le contraire du libéralisme, une fois encore, que de proclamer posséder le bon savoir et de rejeter l'opposant sous prétexte qu'il aurait le mauvais savoir. Mais si vous l'aimez tant que ça, pourquoi ne rejetez-vous pas le socialisme totalement, en donnant à la charité toute augmentation d'index, en refusant de prendre quelque congé payé que ce soit, en proposant de travailler à un salaire de 1500 euros maximum pour être compétitif ou encore, en renvoyant à l'État toute pension, allocation ou autre qu'il vous verserait. Si l'on en crois Hayek (je persifle), la nature économique vous le rendra au centuple, pourvu que vous travailliez :-)

Quelque part, vous avez raison : je ne me crois pas capable de lire un Hayek en entier, je le trouve trop pénible à lire (The errors of Socialism, en anglais, est une vraie plaie) et je ne trouve pas que sa réflexion m'apporte quoi que ce soit. Étrangement, je n'ai pas cette aversion quand il s'agit d'Adam Smith…

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 10 janvier 2013

Je pense que Hayek a raison lorsqu'il dit que l'économie est plutôt organique que mécanique.

Songeons par exemple à Rudy (dit Rudy-dit) qui s'émerveillait, pas plus tard qu'avant-hier, de ce que les taux de croissance en Flandre et en Wallonie convergent* (la presse francophone, juste bonne à recopier les communiqués gouvernementaux - ou du non-usage de la liberté de la presse en Gelbique). Il faudrait quand même lui expliquer qu'un éléphant et une puce qui prennent 0.001% de masse cela n'a pas les mêmes conséquences.

Hayek le dit pour polémiquer contre les visions mécanistes de l'économie qui prévalaient à son époque (Keynes). Il fut toujours minoritaire, marginalisé par les universités, et lorsqu'il reçu le prix nobel, le jury jugea nécessaire de l'attribuer aussi à son opposant absolu.

Hayek est un constitutionaliste, un démocrate sourcillieux et inventif qui cherche à empêcher que la démocratie ne deviennent la dictature de tous, de l'Opinion ou du nombre.

Alors, Hayek questionne l'efficacité des systèmes de redistributions en rejetant toute idée de "justice sociale", comme étant basée sur une présomption fatale (fatal conceit) qui nous ferait croire que nous en sommes en mesure d'améliorer la redistribution des richesses. Il démontre que toute redistribution repose toujours sur l'arbitraire, se fait aux dépens du plus grand nombre, nuit en définitive à la redistribution de richesse. L'enfer planificateur est pavé de bonnes intentions socialistes, et finit souvent en eau de boudin autoritariste et liberticide. Le premier populiste de l'histoire, c'est Jules César, que Bart citait le lendemain des élections législatives.

C'est aussi quelqu'un qui rejette constamment le scientisme économique. Sa devise pourrait être : how little we know. Le contraire de ce que vous dites, Marcel.

Enfin, Hayek, par sa radicalité, est très irritant, parce qu'il veut questionner les vérités toute faites et acceptées sans examen. Il est agaçant comme Nabokov : les aristos le sont souvent, parce qu'ils parlent avec autorité.

Cela suffit généralement pour le disqualifier aux yeux de la gauche olfactive, en tant qu'ultra-libéral (horreur, malheur : http://youtu.be/B-BoMozYXng ).

Mais bon, si "fatal conceit" vous choque, vous pouvez commencer par La Pitié dangereuse de Zweig, son compatriote et contemporain :

"Il y a deux sortes de pitié. L'une, molle et sentimentale, qui n'est en réalité que l'impatience du coeur de se débarrasser le plus vite de la pénible émotion qui vous étreint devant la souffrance d'autrui, qui n'est pas du tout la compassion, mais un mouvement instinctif de défence de l'âme contre la souffrance étrangère. Et l'autre, la seule qui compte, la pitié non sentimentale mais créatrice, qui sait ce qu'elle veut et est décidée à persévérer jusqu'à l'extrême limite des forces humaines." (La pitié dangereuse, prologue)

Hayek n'est pas partisan d'aller jusqu'à l'extrême limite (et au delà) des forces humaines en la matière, ni de la molle et sentimentale version.

http://youtu.be/d0nERTFo-Sk
http://youtu.be/GTQnarzmTOc

*vers zéro, très probablement : victoire !

Écrit par : Pfff | jeudi, 10 janvier 2013

Qu'est-ce que veut dire nationalsozialismus ? Vous qui avez fait les langues germaniques si je me rappelle bien, cela devrait vous interroger.
En réponse je vais simplement me contenter de citer Joseph Goebbels et Adolf Hitler eux-mêmes et des points du programme du NSDAP, mais je tenais aussi à passer de leur théorie à leur pratique et ainsi rappeler les mouvements collectifs mis en place type Hitlerjugend, rappeler le projet du futur Berlin d'Albert Spree ou encore les projets de vie en communauté pour les Allemands, rappeler que les premières mesures du NSDAP (parti national-socialiste des travailleurs allemands) tenaient à la politique agraire, en automne 1933 sera par exemple créé le Reichnährshtand pour contrôler prix et production du secteur agricole. Hitler n'avait-il une vision d'une prospérité nationale pour tous les Allemands ? Il les appelait bien ces Volksgenossen, ces camarades de race. N'a-t-il pas massivement subventionné par la dette pléthore de produits Volk : Volkswohnung, Volkstraktor, Volksempfänger, Volkswagen... N'a-t-il pas créé les autobahnen !
Vous avez beau continuer à faire de l'incantation, il y a bien plus de 2-3 éléments qui questionnent vos affirmations. A commencer par les acteurs eux-mêmes.

Passons donc aux dires mêmes de Goebbels, Die verfluchten Hakenkreuzler. Etwas zum Nachdenken, Munich, Verlag Frz. Eher, 1932.

"Pourquoi sommes-nous socialistes ?

Nous sommes socialistes parce que nous voyons dans le socialisme, qui est l'union de tous les citoyens, la seule chance de conserver notre héritage racial et de récupérer notre liberté politique et rénover notre État allemand.
Le socialisme est la doctrine de la libération pour la classe ouvrière. Il favorise la montée de la quatrième classe et son incorporation dans l'organisme politique de notre patrie, et il est inextricablement lié à la rupture de l'esclavage présent, recouvrant la liberté allemande. Le socialisme, par conséquent, n'est pas simplement une question relative à la classe opprimée, mais celle de tous, pour libérer le peuple allemand de l'esclavage et est l'objectif de la présente politique. Le socialisme atteint sa véritable forme qu'au travers d'une fraternité de combat total avec les énergies d’avant-garde d'un nationalisme nouvellement réveillé. Sans le nationalisme il n'est rien, seulement un fantôme, rien qu'une théorie, un château dans le ciel, un livre. Avec lui, il est tout, l'avenir, la liberté, la patrie !
Le péché de la pensée libérale a été de négliger les forces de construction de la nation du socialisme, laissant ses énergies partir dans des directions antinationales. Le péché du marxisme a été de dégrader le socialisme en une question de salaires et d'estomac, de le mettre dans une situation de conflit avec l'État et son existence nationale. Une compréhension de ces deux faits nous conduit à un nouveau sens du socialisme, qui voit sa nature nationaliste, de renforcement de l'État, libératrice et constructive.
Le bourgeois est sur le point de quitter la scène historique. À sa place viendra la classe productive des travailleurs, la classe ouvrière, qui a été opprimée jusqu'à aujourd'hui. Elle commence à remplir sa mission politique. Elle est impliqué dans une lutte dure et amère pour arriver au pouvoir politique, tandis qu'elle cherche à faire partie de l'organisme national. La bataille a commencé dans le domaine économique ; elle finira dans le politique. Ce n'est pas seulement une question de salaires, ni seulement une question de nombre d'heures de travail par jour – bien que nous ne pourrons jamais oublier que c'est là une partie essentielle, peut-être même la plus importante de la plate-forme socialiste – mais beaucoup plus une affaire d'intégration d'une classe puissante et responsable dans l'État, peut-être même d'en faire la force dominante des politiques futures de la patrie. La bourgeoisie ne veut pas reconnaître la force de la classe ouvrière. Le marxisme la corsète dans un carcan qui la ruine. Alors que la classe ouvrière, se vidant de son sang, se désintègre peu à peu dans le marxisme, la bourgeoisie et le marxisme se sont entendus sur les lignes générales du capitalisme, et ont pour tâche maintenant de protéger et défendre cet état des choses de diverses manières, souvent dissimulées.
Nous sommes socialistes parce que nous voyons la question sociale comme une question de nécessité et de justice pour l'existence même d'un État pour notre peuple, non pas une question de pitié bon marché ou de sentimentalisme insultant. Le travailleur réclame un niveau de vie qui correspond à ce qu'il produit. Nous n'avons pas l'intention de mendier pour ce droit. L'intégrer dans l'organisme étatique n'est pas seulement une affaire importante pour lui, mais pour la nation toute entière. La question est plus large que la journée de huit heures. Il s'agit de former un nouvel état de conscience qui inclut tous les citoyens productifs. Étant donné que les pouvoirs politiques actuels ne sont pas capables ni désireux de créer une telle situation, le socialisme doit se battre pour l'atteindre. Il est intérieurement et extérieurement un slogan de la lutte. A l'intérieur, il vise en même temps les partis bourgeois et le marxisme, parce que les deux sont des ennemis jurés de l'État ouvrier à venir. A l'extérieur, il est dirigé contre tous les pouvoirs qui menacent notre existence nationale et l'avènement de l'État national-socialiste.
Le socialisme n'est possible que dans un État qui est uni au niveau national et libre au niveau international. La bourgeoisie et le marxisme sont responsables de ne pas avoir atteint les deux objectifs, l'unité nationale et la liberté internationale. Peu importe que ces deux forces se présentent comme nationales et sociales, elles sont les ennemis jurés d'un État national-socialiste.
Nous devons donc briser politiquement ces deux groupes. Les lignes du socialisme allemand sont nettes, et notre chemin est dégagé.
Nous sommes contre la bourgeoisie politique, et pour un authentique nationalisme !
Nous sommes contre le marxisme, mais pour un vrai socialisme !
Nous sommes pour le premier État national allemand de nature socialiste !
Nous sommes pour le Parti national-socialiste des travailleurs allemands !"

Hitler lui-même exprime ceci dans son discours du 12 avril 1922 à Munich :
« Nationalisme et Socialisme sont deux conceptions identiques. Ce n’est que le Juif qui a réussi, en falsifiant l’idée socialiste et en la transformant en Marxisme, non seulement à séparer l’idée socialiste de l’idée nationaliste, mais surtout à les présenter comme éminemment contradictoires. Et il a effectivement atteint
ce but. A la fondation de ce Mouvement nous avons pris la décision que nous exprimerions notre idée de l’identité de ces deux conceptions : malgré tous les avertissements, nous avons choisi, à partir de nos croyances et de par la sincérité de notre volonté, de l’intituler National-Socialisme. Pour nous, être nationaliste signifie avant tout agir en étant motivé par un amour sans limite et total pour le peuple, et être prêt, si nécessaire, à mourir pour lui. De la même façon, être
socialiste signifie bâtir l’Etat et la communauté des hommes de manière à ce que chaque individu agisse dans l’intérêt de la communauté des hommes, et qu’il soit convaincu de la bonté et de la clairvoyance de cette communauté d’hommes, au point d’être prêt à mourir pour elle. »

Le programme du NSDAP peut aussi être éclairant à plus d'un titre sur le rapprochement du NSDAP au socialisme, (source Marlis STEINERT, L’Allemagne nationale-socialiste 1933-1945). On peut également le retrouver ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_en_25_points
« L'activité de l'individu ne doit pas nuire aux intérêts de la collectivité, mais
s'inscrire dans le cadre de celle-ci et pour le bien de tous. C'est pourquoi nous
demandons :
11. La suppression du revenu des oisifs et de ceux qui ont la vie facile, la
suppression de l'esclavage de l'intérêt.
12. Considérant les énormes sacrifices de sang et d'argent que toute guerre exige
du peuple, l'enrichissement personnel par la guerre doit être stigmatisé comme
un crime contre le peuple. Nous demandons donc la confiscation de tous les
bénéfices de guerre, sans exception.
13. Nous exigeons la nationalisation de toutes les entreprises appartenant
aujourd'hui à des trusts.
14. Nous exigeons une participation aux bénéfices des grandes entreprises.
15. Nous exigeons une augmentation substantielle des pensions des retraités.
16. Nous exigeons la création et la protection d'une classe moyenne saine, la
remise immédiate des grands magasins à l'administration communale et leur
location, à bas prix, aux petits commerçants. La priorité doit être accordée aux
petits commerçants et industriels pour toutes les livraisons à l'État, aux Länder
ou aux communes.
17. Nous exigeons une réforme agraire adaptée à nos besoins nationaux, la
promulgation d'une loi permettant l'expropriation, sans indemnité, de terrains à
des fins d'utilité publique — la suppression de l'imposition sur les terrains et
l'arrêt de toute spéculation foncière.
18. Nous exigeons une lutte sans merci contre ceux qui, par leurs activités,
nuisent à l'intérêt public. Criminels de droit commun, trafiquants, usuriers, etc.
doivent être punis de mort, sans considération de confession ou de race.
19. Nous exigeons qu'un droit public allemand soit substitué au droit romain,
serviteur d'une conception matérialiste du monde.
20. L'extension de notre infrastructure scolaire doit permettre à tous les
Allemands bien doués et travailleurs l'accès à une éducation supérieure, et par là
à des postes de direction. Les programmes de tous les établissements
d'enseignement doivent être adaptés aux exigences de la vie pratique. L'esprit
national doit être inculqué à l'école dès l'âge de raison (cours d'instruction
civique). Nous demandons que l'Etat couvre les frais de l'instruction supérieure
des enfants particulièrement doués de parents pauvres, quelle que soit la classe
sociale ou la profession de ceux-ci.
21. L'État doit se préoccuper d'améliorer la santé publique par la protection de
la mère et de l'enfant, l'interdiction du travail de l'enfant, l'introduction de
moyens propres à développer les aptitudes physiques par l'obligation légale de
pratiquer le sport et la gymnastique, et par un puissant soutien à toutes les
associations s'occupant de l'éducation physique de la jeunesse. »

Écrit par : QuentinF | vendredi, 11 janvier 2013

@quentinF : si vous ne comprenez pas qu'il y a autant en commun entre le socialisme de Léon Blum et celui d'Hitler qu'entre la démocratie de la RDA et celle de la Suisse, vous avez un problème de valeurs. Et c'est bien ce que je reproche à Hayek, d'avoir fait un amalgame que je peux facilement admettre pour les deux totalitarismes, mais qui est totalement hallucinant quand il s'agit du socialisme de nos partis démocrates.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 11 janvier 2013

Vous avez décidé que le nazisme n'avait aucun lien avec le socialisme puisque de toute façon le socialisme ne pouvait qu'être bon pour l'homme et vous refusez toutes les justifications qu'on peut vous apporter sur le sujet.
Ainsi vous me dites : "vous n'attendrez pas de moi que je lise l'intégrale d'un monsieur qui a écrit : "Peu de gens sont prêts à reconnaître que l'ascension du fascisme et du nazisme a été non pas une réaction contre les tendances socialistes de la période antérieure, mais un résultat inévitable de ces tendances."
Vous me dites ensuite "Vous allez rire, je trouve qu'il lui faut énormément de pages pour dérouler le fil de chacune de ses "démonstrations" et je ne suis jamais parvenu au bout d'un chapitre sans aller voir rapidement sa conclusion et passer au suivant."

Comment pouvez-vous juger les écrits en admettant que vous n'en lisez jamais les démonstrations ?
Pire, je vous donne moi-même quelques éléments pour reconnaître que oui l'ascension du fascisme et du nazisme se place en directe ligne des idées socialistes de cette époque et qu'elles ne tombent pas du ciel, qu'elles sont tout à fait cohérentes. Mais vous en faites fi.

Hayek n'a pas de haine viscérale du socialisme, en revanche il explique à force d'ouvrages comment le socialisme tourne à l'échec par définition ("la route de la servitude", etc.) parce que basé sur un déni des processus économiques.
Il ne parle aucunement d'économie "génétique", son économie organique ferait allusion à un corps humain où chaque petit acteur prend une place décisionnelle importante, comme Pff le mentionne il contrarie alors l'idée mécaniste posée par Keynes (et toujours appliquée aujourd'hui) où un faible nombre d'acteurs a la prétention d'agir sur l'économie en la relançant par la planche à billets où des subventions avec une présomption fatale de connaissance totale de la situation qui existe et de connaissance totale des conséquences qui en résulteront (fatal conceit).
Hayek nous enlève même l'idée dépassée du marché auto-régulé de Smith qui aurait vocation à équilibrer les ressources par définition et qui nécessiterait le même savoir donné à tous les acteurs. Hayek reconnaît l'inégalité d'informations de chaque acteur sur le marché et admet que c'est précisément ce manque de pouvoir là qui va leur permettre d'y assurer leur bénéfice et de s'y développer. Le marché s'auto-régule dans le sens où il est le moins mauvais moyen pour allouer les ressources entre les hommes. On n'est même pas chez les libertariens car Hayek fait la part belle à un Etat minimal nécessaire pour assurer la survie de la Constitution libérale et de services publics qui permettent la liberté.
En lisant Hayek jusqu'au bout vous auriez admis qu'il fait une distinction pure entre sciences sociales et sciences exactes et que pour cette raison précisément il en déduit qu'on ne peut créer des modèles économiques avec des prévisions de croissance et tutti quanti. Que tout ce qu'on peut faire est inciter massivement à entreprendre, faire confiance à l'homme, laisser à chacun son pouvoir, et que c'est en garantissant sa liberté qu'on peut laisser l'homme travailler à son progrès.
C'est finalement l'idée qu'il y a plus dans 10 millions de têtes que dans 10 têtes pensantes (à la tête d'un gouvernement...) et que tous les interventionnismes étatiques qui par définition sont entre les mains de peu d'individus risquent de mettre à mal les libertés des uns pour créer les privilèges des autres.

Le pire c'est qu'après, fort de leurs privilèges mais faibles de leurs libertés rabotées, les citoyens arrivent à s'en prendre à leurs anciens concitoyens forts de leurs privilèges mais faibles de leurs libertés rabotées. Et sur fond de fédéralisme, voilà qu'on crée de nouveaux nationalismes et qu'on se demande d'où ils viennent.
Peut-être des différences d'imposition, d'enseignement, culture, d'emploi, etc. Bref, d'égalité de droit et pas de prétention à l'égalité.

Écrit par : QuentinF | vendredi, 11 janvier 2013

@QuentinF : je me suis mal exprimé apparemment. Je disais en substance que je sautais facilement des pages qui ne me paraissent pas approfondir la réflexion. Je n'ai d'ailleurs pas parlé des théories économiques chez Hayek. Mais puisque nous y voilà, s'il a un mérite, c'est d'avoir montré qu'il était impossible d'appréhender les phénomènes économiques qui seront toujours trop complexes et trop vivants (ils évoluent au moment où l'on tente de les "fixer", ce qui mène à une impossibilité de les décrire en temps réel) pour qu'on puisse en avoir une connaissance disons "scientifique" et plus encore pour qu'on puisse influer par des mesures externes.

Sauf qu'une économie ne peut fonctionner, à mon humble avis, sans un certain nombre de décisions forcément dirigistes, comme la création monétaire, la fixation des taux d'intérêts, l'établissement de règles limitant la spéculation qui sont une maladie biologique de l'économie, etc. Et c'est là que la mécanique permet d'estimer (avec un taux d'erreurs certain, mais on n'a pas le choix) les méthodes et les quantités à insérer dans l'économie pour qu'elle ne périclite pas régulièrement (selon le principe marxiste, un constat d'une justesse étonnante, que l'économie capitaliste a besoin de "s'autodétruire" régulièrement). Le simple fait qu'Hayek reconnaît la nécessité d'un État, fût-il minimal, lui impose de faire appel à la mécanique.

Sur le socialisme, je ne suis pas socialiste mais plutôt social-libéral, adepte d'un équilibre, d'une direction assistée parce que je ne crois pas que l'économie "naturelle" soit la moins nocive pour les égalités dans la société, au contraire. Si l'on prend les sociétés les plus stables socialement, comme la Suède, l'on constate qu'elles ne sont justement pas les plus libérales économiquement, et en tout cas pas socialement et, pire, c'est là où l'impôt est parmi les plus élevés du monde. À supposer qu'on présente les États-Unis comme une société relativement libérale (ce qu'elle n'est pas économiquement, la FED est extrêmement intrusive), et la Suède comme une société relativement social-libérale, bien que je ne pense pas qu'on puisse réellement comparer deux sociétés, on a quand même une satanée impression que les théories de Gunnar Myrdal ne sont pas aussi "dangereuses" qu'on ne pourrait le croire en lisant Hayek. Ce serait plutôt le contraire.

Le fait est qu'Hayek comme Myrdal (et Keynes) étaient parmi les premiers à sortir d'une économie institutionnelle (au sens entendu par Myrdal : qui prétend que l'économie est une science distincte du reste des sciences sociales, ou du moins qu'elle peut être traitée seule, à part de la sociologie, de la politique, etc.) entraîne à mon avis une conclusion : on ne peut séparer l'économique du politique et des mouvements sociaux, trois disciplines interdépendantes qui toutes peuvent être considérées comme biologiques si on cherche à les comprendre intimement (ce qui est impossible) mais peuvent toutes également être analysées d'un point de vue mécanique en ceci que l'on ne peut décrire que des mouvements compréhensibles, ou descriptibles. On pourrait ajouter l'histoire également, où il est évident que la montée du fascisme ou du nazisme n'est pas le résultat d'une ou deux ou dix-huit causes cumulées, mais bien d'une évolution biologique où chaque être, chaque phénomène naturelle, chaque tradition nationale des pays impliqués ont, dans leur indescriptible complexité, un rôle donné.

Ceci signifie que prétendre que les fascismes sont arrivés à se rendre maître d'un certain nombre d'États à cause, par exemple, du socialisme, revient à décrire l'événement de manière mécanique, et non biologique. Les raisons de la montée du fascisme sont au contraire innombrables, et l'opposition entre les communistes de l'époque et les fascistes ne sont pas à mon avis une explication très sérieuse. Les réparations dues par l'Allemagne, l'errance des anciens combattants désœuvrés, la frustration d'une défaite extrêmement humiliante, les balbutiements de la République de Weimar aux prises avec deux extrémismes (communisme et national-socialisme) mais aussi teintée d'un dilettantisme que toutes les nouvelles républiques connaissent (il n'y a qu'à voir l'histoire de la révolution française qui ne mena à un État stable qu'à partir — soyons optimistes — de 1870, soit 100 ans plus tard), le tout ajouté à une crise économique féroce qui ne fut certainement pas causée par les socialistes, à moins qu'ils fussent à l'origine du krach de 1929, mais ça, j'attends bien entendu qu'on me le démontre. Bien sûr, Hayek tient compte de toutes ces données, mais c'est pour mieux en ressortir celle qui, d'après ce témoin autrichien, domine. Et il nous décrit une évolution finalement très mécanique, qui part de l'économie de guerre planifiée à la planification totalitaire en plusieurs étapes assez précises qui mènent au servage. Mais s'il avait raison, il faudra m'expliquer pourquoi nous ne vivons pas aujourd'hui, après des décennies de sociale-démocratie dans un certain nombre d'États, y compris une direction et une planification économiques assez serrée, par exemple en Allemagne, sous une nouvelle dictature totalitaire ? Et pourquoi le Royaume-Uni et les États-Unis qui sont probablement deux des grandes nations qui ont, du moins un temps pas si court que ça (Thatcher/Reagan étant des pionniers), été plutôt partisanes du Hayekkisme, ne sont pas des modèles économiques plus brillants que bien d'autres ?

Le simple fait que sa théorie globale n'ait jamais pu être appliquée nulle part complètement (et c'est le cas aussi de Friedman, qui a pourtant été au cœur du système US) devrait vous mettre la puce à l'oreille. Si même le volontarisme de la dame de fer n'a pu promouvoir durablement un libéralisme à la Hayek, ou les gouvernements républicains successifs aux USA n'ont pu rendre l'économie friedmanienne et ont abandonné le "monératisme pur" pour une version hybride (à se demander même si la BCE n'est pas plus friedmanienne que la FED), c'est bien que ça ne fonctionne pas, tout simplement parce que dans une démocratie, les tensions politiques et sociales ne permettent pas de mettre un tel libéralisme en place. En fait, Hayek a été piégé par la biologie qu'il décrit et le sera toujours. Je pense moi que le plus sûr moyen de nous offrir un fascisme totalitaire serait justement de mener sa réflexion à son apogée et d'appliquer exactement et totalement (tiens) son idéologie. Pas étonnant qu'il préfère une dictature respectueuse de ses lois à une démocratie laissée à la populace (je schématise) :seule la première pourrait permettre à une société démocrate d'entrer dans son ère libérale. Et ce faisant, il commet la même erreur que Marx, qui pensait que l'évolution (naturelle) de l'humanité l'amenait forcément à être meilleure (utopie qui coûta la vie à des millions de gens), lui, il pense que l'économie laissée en roue libre ou presque offrira toujours une situation socialement plus acceptable que le dirigisme. Hélas, l'Islande vient de nous prouver le contraire. C'est en effet le krach néolibéral qui a amené les Islandais à descendre dans la rue pour exiger une nouvelle constitution. Heureusement, les Islandais sont extrêmement disciplinés et ont compris que les populismes n'allaient pas les aider. Mais avec une population plus pauvre, plus désorganisée, moins disciplinée ou plus hargneuse, les mêmes circonstances auraient menées à quoi, d'après vous ?

QED. Le libéralisme est un état de l'économie, de la société et de la politique où l'intervention de l'État n'est non pas minimale, mais bien posée et justifiée dans le respect le plus large possible de l'économie de marché, en faisant respecter systématiquement ses acteurs les plus faibles.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 11 janvier 2013

Sur votre dernier paragraphe, QuentinF, je remarque que tout ce que vous dénoncez va encore s'accentuer, s'aggraver, mécaniquement et rapidement, à la suite de la prochaine réforme de l'État, inspirée par des nationalistes à des socialistes.

Écrit par : Pfff | samedi, 12 janvier 2013

Une crise néo-liberale ?

Fannie Mae et Freddie Mac ne sont pas des hedges funds.

Pendant vingt ans, on a pensé que Alan Greenspan était le génie qui allait nous garantir contre les cycles expansion-crise. Résultat, on a poussé une logique monétariste jusqu'à son terme. Cheap money qu'on paye cash aujourd'hui.

Hayek nous l'aurait bien dit.

Écrit par : Pfff | samedi, 12 janvier 2013

D'un coté ils ont raison, de dire que diaboliser BDW lui rend service: Ils disent pis-que-pendre de Di Rupo depuis des années, et ça l'a rendu 1er Ministre.
D'un autre coté, Bart devra bien un jour écrire un second Best Seller:
"Konfederalisme: Hoe gaat men waar?"
Pour expliquer ce que c'est au juste, en quoi ça va rendre tous les Flamands plus riches et leur éviter à jamais d'entendre parler français dans une boulangerie, comme il le leur promet, et surtout comment il compte convaincre les 6 Belges sur 7 qui ne votent pas NV-a qu'ils ont tous tort et lui raison, pour appliquer son beau projet...
Il pourra faire d'une pierre deux coups en nous proposant la traduction de ses deux opus conjoints sous le titre :
"Le confédéralisme, mon régime miracle!"

Écrit par : attila | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Moi, je crois que tu es plus "lamb Vindaloo" que "Korma".
Bon appétit!

Écrit par : gerdami | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@gerdami : Je l'étais à l'époque de l'Anarkali (Ixelles), jusqu'au jour où j'ai demandé "as for you". Là, ma lèvre s'est mise à piquer avant que le lamb ne la touche. Je me suis dit que j'allais trop fort. Je suis devenu plus raisonnable, il y a une différence entre le sel et le piquant paki. Cela dit, je suis en effet moins shahi korma que mutton madras, kadahi gosht, baingan gosht, et en version hot, bien sûr :-)

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 09 janvier 2013

J'ai bien connu cet anar...
Faudra que j'y retourne.
En attendant, je vais t'offrir un Orval pour faire passer le piquant.
Santé.

Écrit par : gerdami | mercredi, 09 janvier 2013

"Le rattachement à la France, s'il survient, ne sera sans doute pas le résultat d'une lente maturation. Il pourrait être rapide, accidentel, et pas nécessairement désiré par une majorité de citoyens..."

Vincent de Coorebyter

Écrit par : Pierre@s | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Superbe billet !

Écrit par : Moventoh | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Marcel,
3) Pourquoi dis-tu que le problème deviendra crucial voire désespéré avec une NVA à plus de 30-35%? Que fais-tu du cd&v? Je pense que tu minimises le rôle de ce parti dans le pourrissement de la situation. Il me semble que depuis une dizaine d'années ce même parti a inscrit dans sa "charte" le confédéralisme. Je suis persuadé que la seule manière d'éviter le confédéralisme résiderait plutôt dans une démonstration "scientifique" venant de Flandre et reconnue par différents acteurs de la vie publique flamande montrant que le confédéralisme à la flamande serait nuisible économiquement pour le peuple flamand. Il n'y a que cela qui compte. Rentable ou pas rentable de se passer le plus possible des francophones. Le reste c'est de la littérature.
4) A partir du moment où il y a un peuple flamand (même si ce peuple se reconnaît des différences internes) d'un côté de la frontière linguistique et pas de peuple francophone de l'autre, et que l'on approche d'élections (2014) où le premier parti de Belgique suite aux élections de 2010 est un parti séparatiste faisant campagne actuellement sur le thème du confédéralisme, je ne comprends pas comment tu peux dire qu'il ne faut pas faire ce que tu appelles de la musculation communautaire. Car gouverner c'est prévoir Marcel. Et en régime démocratique pas encore tout à fait mort, il vaut mieux dire au peuple dans ce genre de cas les projets qui animent la sphère politique francophone. Voudrais-tu revivre l'expérience de l'orange bleue pourrie de 2007? La majorité politique flamande a un projet pour les flamands? Dans ce cas, la majorité politique francophone doit aussi avoir un ou plusieurs (mais pas 36 quand même) projets pour les francophones. Je pense que tu te trompes quand tu dis que c'est forcément donner raison à de Wever que de parler de nation francophone ou de fédération territoriale Bruxelles-Wallonie. Donner raison à de Wever serait d'imaginer une nation comme lui l'imagine, pas de parler de nation en général ou a priori. A ce propos je pense que tu fais tout à fait fausse route lorsque tu dis que les socialistes doivent utiliser plus que prudemment le mot nation, car historiquement le mot nation est un mot d'origine socialiste: nation française à laquelle la droite s'est opposée pendant très longtemps. Nation renvoie à République, notion de gauche tandis que la droite préférait Royaume renvoyant à la Monarchie... Un des gros problèmes selon moi des socialistes actuels c'est que justement ils ont abandonné le mot nation après en avoir fait un tabou et un gros mot à la droite (ce qu'ont compris des gens comme Chevènement par exemple)... Merci quand même Marcel pour ton billet qui fait toujours réfléchir comme d'habitude.

Écrit par : Yoël | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Yoël : le mot "nation" est un mot dangereux. Si l'on prône une nation (démocrate ou citoyenne), comment l'électeur approché par un nationaliste (identitaire) va-t-il faire la différence avec la "nation (identitaire) ? il ne le peut pas. Déjà, la confusion entre parti populiste et parti qui pratique un certain populisme permet à la N-VA de répondre aux attaques pour populisme en répondant stupidement, mais efficacement que le vrai populiste, c'est Elio Di Dupo. Donc, les mots sont important. Que Magnette parle d'un État, et non d'une nation, et je lui foutrai la paix :-)

Ensuite, si je dis que la N-VA à 35% devient dangereuse pour la stabilité du pays, c'est justement parce que la partie "confédéraliste" du CD&V la suivra plus volontiers que de retenter l'expérience de Wouter Beke en 2011 de trouver un accord dans le dos de De Wever. Enfin, il n'existe pas d'étude incontestable en politique ou en économie. Toutes les études ont leurs travers ou sont incomplètes. Même si une d'entre elle prouvait aux Flamands que le confédéralisme est une mauvaise affaire, elle serait contredite et ne paraîtrait même pas. Il n'y a qu'à voir l'intérêt en Flandre pour mes billets : il est nul, totalement nul, et non avenu. Mais que Christophe Deborsu raconte des crétineries, et là, les journalistes flamands applaudissent. La clé est triple : média, nationalisme prédigéré (et N-VA) et CD&V. Le PS ou les réactions francophones n'ont qu'extrêmement peu d'influence.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 09 janvier 2013

Better off

Autrefois, on parlait de nation belge. Il est évident que la Belgique n'a jamais eu de petit à sprotchi (à part le Luxembourg, ce dont elle ne s'est pas privée). La nation wallo-brux sera l'héritière de cette nation belge, des "états-unis de Belgique", une nation libérale dans son ADN.

La Belgique sera plus cohérente (ce qui n'est pas du luxe) lorsque la Flandre arrêtera de pisser dans le potage ; tout comme l'Europe ne s'écroulera pas lorsque les anglais la laisseront tomber, bien au contraire.

Écrit par : Pfff | jeudi, 10 janvier 2013

« On a bien raison de craindre la montée des populismes ! La complexité des problèmes, et l’interpénétration des processus économiques et des décisions politiques créent un terreau favorable aux simplifications et au développement de discours où l’on désigne des boucs-émissaires. »

Martin Schulz
Président du Parlement européen

Écrit par : Philippe | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

bravo.... merci Marcel, ! c'est clair.... la belgique est un "stoemp" depuis sa création... ! mais qui sommes-nous dans ce bazar... j'entends Arno parler de "Bazar"... en fait, je pense que personne ne veut résoudre ce problème "belge" qui est foutu et non résolvable...,?? et je ne vois pas d'ailleurs pourquoi, il faudrait le résoudre..? enfin, oui... il faudrait solutionner cela..! mais, perso... et je suis persuadé que la Belgique devrait être en "fédéralisme"... comme le préconisait Jules Renard avec mouvemment wallon..!! mais, les maîtres du Pouvoir en Belgique n'en veulent pa...!! on les traitaiy de communistes et de vouloir la fin de la "Royauté"... Julien Lahaut fut assassiné pour ça...!! ceux qui veulent la ...disparition de la Belgique sont de droite,voire "extrême droite".... c'est très dangereux, et moi, "homme de gauche", je vais devoir défendre une "royauté" et système que je n'aime pas...! en fait ,la Gauche s'est affaiblie et accepte tout... et n'est plus que "peau de chagrin"... ! c'est grâce à ça que les "extémistes " de droite et "populistes" remportent tellement de succès...! quand on pense que Bertollucci risque de revenir... j'en crève..., et basta... !!! belle analyse et bon coup de coeur..!

Écrit par : pau vercheval | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Monsieur de Coorbyter à raison pour différents motifs.
Les francophones tardent à se mettre d'accord sur qui ( région ou communauté) va faire quoi.
Ils devraienrt rédiger leur "Octopus " et bien le faire savoir.
Ils auraient leurs arguments pour négocier d'égal à égal avec les flamands en 2014
Et pourquoi pas des pourparlers avec le Grand-Duché du Luxembourg ( famille royale parents - communaté germanophone cousine?
Un mini bénélux en quelque sorte.

Écrit par : Gérard | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Ah oui, le GDL ???
Et vous pensez que les quelques centaines de milliers de luxembourgeois (d'expression germanique) vont "s'allier" avec les millions de francophones de l'ex-belgium ?
Vous rêvez autant que Al-Magne-tte.

Écrit par : pierre@s | mercredi, 09 janvier 2013

C'est vrai qu'il y a une grosse différence de démographie. Mais pourquoi pas. Ce serait peut-être mieux qu'avec la France.
Ils nous prendraient de toute façon pour des seulement " anciens belges"
Cela n'empêche pas d'avoir des contactset un commerce privilégiés avec les régions du Nord de la France.

Écrit par : Letocart | jeudi, 10 janvier 2013

Envahissons le Luxembourg, s'ils refusent de nous envahir (ironie)

Une bonne partie de la Wallonie (la province de Luxembourg et le comté de Namur - qui n'a pas grand-chose à voir avec la province actuelle du même nom) a fait, à diverses époques, partie de la même entité territoriale que le Luxembourg.

On oublie les fâcheries du passé : le Luxembourg nous a tiré la tête pendant cent ans (on leur avait piqué la moitié de leur territoire), les Ligne ont snobé les Saxe-Cobourg pendant quelques générations, il en a fallu autant pour que la Hollande reconnaisse notre territoire, le nom Limbourg a été revendiqué par trois pays à la fois, etc.

Les Luxembourg sont tellement cousins des Ligne que cela pourrait faire jaser, la prochaine grande-duchesse est hennuyère.

L'embêtant, c'est qu'ils sont aussi fort alliés avec la maison d'Orange.

Il faudrait une compensation.

Et si on leur vendait le port d'Anvers ? (surtout que de côté-là, les alliés chinois des wallons ont décider de boycotter Bart de Wever)

Écrit par : Pfff | jeudi, 10 janvier 2013

Vous ne pensez pas sérieusement que les luxembourgeois vont, de leur plein gré, se laisser minoriser à 10 contre 1 au sein de leur propre pays ?

Et qu'espérez-vous trouver au Luxembourg, qu'un état Wallobrux indépendant ne vous apporterait pas déjà ?

A l'inverse, je comprend parfaitement la démarche visant à intégrer la France : vous y trouveriez le financement et l'épanouissement dans un pays de même langue et de même culture (mais pas de même culture politique il est vrai - ce en quoi des négociations pourraient être menées, afin de trouver une solution acceptable pour les deux parties. Je vous conseille la lecture des travaux de Jacques Lenain sur ce sujet précis)

Écrit par : Frédéric | jeudi, 10 janvier 2013

"Vous ne pensez pas sérieusement que les luxembourgeois vont, de leur plein gré, se laisser minoriser à 10 contre 1 au sein de leur propre pays ?"

Sérieusement, non.

Écrit par : Pfff | jeudi, 10 janvier 2013

Pour le coup, on pourrait envisager le confédéralisme ( le vrai alors) avec le Grand-Duché!
Ce serait mieux que d'être balloté de Droite et Gauche en France!!!!

Écrit par : Gérard | vendredi, 11 janvier 2013

Pour ceux qui doutait encore du fait que beaucoup de politiques flamands sont plus forts devant les caméras que derrière leur bureau... Ni mieux ni pire qu'ailleurs ! Mais bon, ils sont très souvent unanimes pour critiquer les autres et oser dire qu'ils lavent plus blanc que blanc..! Un bon verre d'eau à la figure, oui.

Herman Schueremans zich erg kritisch uit over de werking van het Vlaams Parlement. 'Ik heb echt wel betere dingen te doen elke dag dan in een commissie te zitten waar het eraan toe gaat als in een café.'

Écrit par : Philippe | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

On voit mal en vertu de quoi Herman Schueremans se permet ce genre de réflexions.

Elu grâce à son festival de Torhout, quasi jamais présent en commission car plus occupé par sa petite entreprise que par ses fonctions parlementaires (mais dont il touchait sans s'offusquer de quoi que ce soit la grasse rémunération), le voici professeur de morale.

On lira ceci :
http://www.demorgen.be/dm/nl/2461/Opinie/article/detail/1560138/2013/01/10/Parlementair-Herman-Schueremans-in-cijfertjes.dhtml

Et plus particulièrement cela :
"We kunnen met zewerkenvoorjou.be geen volledig beeld geven van alle activiteiten van Herman Schueremans. Toch leren zijn cijfers ons heel wat. Hij scoort het laagste van heel het parlement als het aankomt op aanwezigheden in de commissies waarvan hij vast lid is (7% aanwezig, 20 vergaderingen) en heeft ook relatief weinig parlementaire initiatieven genomen. Hij is wel vaak aanwezig bij de stemmingen in de plenaire vergadering (84%, maar volgens zijn collega's amper ervoor of erna), al houdt dit mogelijk verband met de koppeling aan het parlementaire inkomen. Naast zijn mandaat in het parlement telt hij slechts één ander mandaat: zaakvoerder van de bvba Herman Schueremans. Op basis van deze gegevens, kan je je afvragen hoe Herman Schueremans zijn parlementair engagement de laatste jaren invulling heeft gegeven."

Ceci explique aujourd'hui ses tristes justifications.

Écrit par : Moventoh | jeudi, 10 janvier 2013

@Philippe

En fait, c'est surtout "Herman Sherman" qui est plus fort devant les caméras que derrière son bureau...

Écrit par : Moventoh | jeudi, 10 janvier 2013

Monsieur a des références musicales ... ;-) Une invention wallonne ! ;-))

Écrit par : Philippe | samedi, 12 janvier 2013

@Phil

J'ai pas compris le gag sur le coup. C'est quoi l'invention wallonne ?

Écrit par : Moventoh | samedi, 12 janvier 2013

Juste un célèbre saxophoniste !

Écrit par : Philippe | dimanche, 13 janvier 2013

Ach, Adolf... Nan je déconne.

Tenez, je vous déterre ceci, le groupe s'appelait Morphine :
http://www.youtube.com/watch?v=pKtDxX_Gzts

Sax & Drugs & Rock & Roll...

;)

Écrit par : Moventoh | dimanche, 13 janvier 2013

Merci beaucoup pour ta réponse Marcel. Sur l'aspect communautaire, j'ai tendance à accorder plus de crédit à ce que tu dis qu'à ma propre connaissance de la situation... Mais sur l'aspect européen et économique, j'ai d'avantage de doute. La crise à débuté vers 1971 (fin des accords de Bretton-Woods, première crise pétrolière) et elle marque petit à petit la fin des 30 glorieuses (qui va amener Tatcher au pouvoir en 1979 au R-U et Reagan en 1980 aux USA). C'est à ce moment que commence lentement ce qu'on pourrait appeler le désordre monétaire international et tout ce qui va avec. Il y a bien un lien entre crise et déclin des forces démocratiques, même si tout cela ne se superpose pas sans un certain décalage temporel (et de tentative de plus en plus déclinante de maintenir le statu quo par de la dette de plus en plus massive)... Désolé, mais un parti régional qui veut la séparation avec son pays d'origine est toujours un parti "nationaliste", qu'il soit "soft" ou "hard", qu'il se cache derrière des arguments économiques ou non; cette séparation a toujours des conséquences sur la vie des anciens membres du pays en question. Il n'y a pas d'un côté l'idéologie nationaliste et de l'autre la bonne séparation socio-économique pour la simple et bonne raison que les arguments socio-économiques relèvent toujours de l'idéologie (libérale, socialiste etc) également. L'homme ne peut pas appréhender les faits humains tels qu'ils sont, il ne peut que les interpréter et derrière toute interprétation il y a de l'idéologie... Tu parles de la Tchécoslovaquie pour montrer le côté "velours", mais si elle fut de velours c'est parce qu'elle a été décidée par certains partis politiques contre l'avis de la majorité de la population qui ne voulait pas se séparer. Du reste dans une Europe vraiment fédérale (pas celle d'aujourd'hui), le poids d'une nation se calculera bien moins qu'aujourd'hui sur la taille des nations. C'est justement un des buts de la réforme fédérale européenne. Lire Debout l'Europe... Pour finir, tu dis que l'Europe comme les Etats-Unis sont une garantie pour la paix en Europe. Je n'en suis pas si certain. La guerre la plus récente qui a eu chez nous fut la guerre en Yougoslavie, elle fut en effet une belle victoire de désinformation médiatique et politique. De toute façon, l'Europe en soi n'est pas une garantie de paix, tout dépend de quelle Europe on parle. Je reste persuadé que l'Europe que l'on construit depuis pas mal d'années sous nos yeux n'est pas synonyme de paix et certainement pas de paix sociale. La preuve? Regardons par nos fenêtres. Quand les grecs disent du gouvernement de Merkel (à tort): 4ème Reich et que les allemands disent des grecs (à tort): tous des fainéants, c'est aussi cela le résultat de l'Europe construite...

Écrit par : Yoël | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Cercle et droite

"De toute façon, l'Europe en soi n'est pas une garantie de paix, tout dépend de quelle Europe on parle. Je reste persuadé que l'Europe que l'on construit depuis pas mal d'années sous nos yeux n'est pas synonyme de paix et certainement pas de paix sociale."

Amusant de voir combien les critiques de l'Europe se rattachent aux critiques du catholicisme. C'est toujours catholique-universel contre protestataire-identitaire.

Pour les révoltés de la rebellitude, il y toujours moyen de faire mieux, idéal, au nom de quoi il faut rejeter ce qui existe, au nom de la morale maximaliste.

Nous n'avons pas deux europe, deux civilisations ou deux religions. Nous débarasser de celle que nous avons n'améliorera pas les choses, elle ne sera pas remplacée par quelque chose.

Révolution : un mot qui dit tout haut ce qu'il est incapable de penser. À la fin d'une révolution, on est ramené à son point d'origine. Éternel retour, bien loin de la géométrie linéaire de l'avançisme.

Je ne veux pas une Europe idéale ; je veux une pratique européenne*. Et je me réjouis chaque jour de la progression de son étendue.

*et c'est exactement ce qu'est la Putain écarlate : une bonne vieille pratique émouvante

Écrit par : Pfff | jeudi, 10 janvier 2013

à pfff,
Si je comprends bien ma critique de l'Europe revient à une critique du catholicisme, c'est ça? J'aimerais si possible que vous éclairiez ma chandelle car je ne suis pas certain de bien comprendre... De toute façon, il ne me semble pas avoir jamais, sur ce blog, critiqué le catholicisme.
Si je vous comprends bien également, il est inutile de critiquer l'Europe actuelle sous prétexte que l'idéal fait pis que bien; en fait il serait bien plus malin de se contenter de ce qu'on a sous la main, car de toute façon tout revient au même du point de vue historique. Est-ce cela que vous voulez dire? Dans ce cas, cette idée est assez lumineuse. En effet, pourquoi avoir fait la révolution française en 1789 par exemple, l'Ancien Régime qu'on voulait quitter étant de toute façon revenu aujourd'hui? Je ne pense pas que cela soit très pertinent...

Écrit par : Yoël | jeudi, 10 janvier 2013

Ce à quoi je fais allusion, le rejet de toute institution durable et légitimée par le temps, le rejet de ce qui a été, au nom de la morale, et la condamnation de ce qui est et ce qui pourrait être. Une insurrection de l'Être contre lui-même.

Sur la révolution française, elle fut un désastre, qui a mis un terme à une civilisation brillante. Elle fut essentiellement un mouvement de ressentissement de masse contre l'éclat d'une civilisation, comme le protestantisme fut une réaction contre la renaissance. On tombe toujours dans le déterminisme historique : on fait l'économie des dégâts et des victimes parce qu'il semble que ce qui s'est passé ne pouvait pas se passer autrement. J'attends pour ma part que l'on m'explique en quoi les massacres des jacobins, l'enflure napoléonienne sont les héritiers des lumières.

Pour revenir à l'Europe, une fois qu'elle serait mise à bas, comme vous le souhaitez, puisqu'elle ne correspond pas à vos aspirations 1. Sur quoi baser sa reconstruction ? Votre indignation ? 2. Pouvez vous garantir que cela fonctionnera ?

Ne vaut-il pas mieux raisonner au sein de ses institutions et approfondir cette union ?

Écrit par : Pfff | samedi, 12 janvier 2013

Là, Marcel, tu retardes.
Ceci n'est pas d'hier
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/00/1199802260.200.jpg
Mais c'est ça qui en fait le pluralisme et la force

Écrit par : L'enfoiré | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

A voir:
http://videos.arte.tv/fr/videos/quelle-europe-sans-les-anglais--7166324.html
Et comparer avec notre situation à plus petite échelle.

Écrit par : L'enfoiré | mercredi, 09 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Notre pays oscille en permanence entre l'hypocrisie petite-bourgeoise et réactionnaire du Nord et la bien pensance malhonnête du Sud. La responsabilité est pour moi partagée à 50/50. Les dérives du Nord et du Sud ne sont en réalité que des interfaces ou les deux faces d'une même médaille, celle de notre médiocrité, cette médiocrité qui n'est elle-même que l'envers de ce qui avait fait notre force et notre excellence à une certaine époque, époque où la Belgique était l'un des pays les plus efficaces, les plus performants économiquement et intellectuellement, techniquement et culturellement.
La Belgique a du sens si l'on accepte d'en mettre. Dès lors que l'on s'y refuse, elle n'est plus qu'un dépotoir abject de toutes nos bassesses. Le problème est là, pas ailleurs.

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 10 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

"La responsabilité est pour moi partagée à 50/50. "

Cela ne me surprend pas.

En matière de clé de répartition, les francophones se font toujours b.

Écrit par : Pfff | jeudi, 10 janvier 2013

@ Pfff
Sur le fond, Grouwels, quand elle stigmatise Maingain et Magnette, n'a pas tort.
Désolé, mais il est trop simple et réducteur de toujours pointer l'autre sans jamais se remettre en question. Si l'on veut que ce pays fonctionne un tant soit peu, il faut accepter d'être de bon compte.

Écrit par : Tournaisien | vendredi, 11 janvier 2013

Comment ne pas donner raison à Grouwels ?

Y a-t-il un bruxellois dans la salle ?

Écrit par : Pfff | samedi, 12 janvier 2013

"la Belgique a du sens si l'on accepte d'en mettre." Et c'est une grouwels qui pourrait en mettre, comme un chabert avant elle ..? Il est 10h, temps de quitter le monde des rêves...

Écrit par : Philippe | samedi, 12 janvier 2013

La sagesse me dit de me taire :) et qu'au fond on verra bien. Il y a tellement de choses improbables qui peuvent se passer mais si on ne regarde que les derniers événements et en plus la fondation de la Reine Paola, j'ai quand même l'impression qu'on vit les derniers soubressauts d'un pays puisque tous ses symboles sont en train de couler. Mais je peux me tromper car nous sommes tellement versatiles.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 10 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

La reine Fabiola.

Écrit par : schoonaarde | jeudi, 10 janvier 2013

"Le fédéralisme de coopération a vécu. Et les communautés, c’est terminé." "Le débat entre communautaristes et régionalistes est dépassé. La Communauté fondée principalement sur le critère de l’appartenance à une langue et à une culture ne correspond plus à l’évolution sociologique des populations établies sur le territoire de la Wallonie et de Bruxelles." Du coup, pour le FDF, "la Fédération Wallonie-Bruxelles doit s’affirmer comme un Etat au sein de la Belgique pour être capable de faire jeu égal avec l’Etat flamand". C'est toute la différence avec ces nationalistes...
Je peux comprendre l'embarras des néerlandophones Bruxellois, de la grande périphérie et de Wallonie qui trouveront maintenant un modèle politique à défendre au FDF !
Source: lalibre.be/actu/politique-belge/article/789074/maingain-la-federation-w-b-doit-s-affirmer-comme-un-etat.html

Écrit par : Philippe | jeudi, 10 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Du coup, pour le FDF, "la Fédération Wallonie-Bruxelles doit s’affirmer comme un Etat au sein de la Belgique pour être capable de faire jeu égal avec l’Etat flamand". C'est toute la différence avec ces nationalistes...
Ah, oui? Expliquez-moi ça...

Écrit par : schoonaarde | jeudi, 10 janvier 2013

C'est bien là le problème... Vous ne voyez toujours pas la différence !

Écrit par : Philippe | vendredi, 11 janvier 2013

“Wie over confederalisme wil discussiëren, moet er rekening mee houden dat ons land op een andere manier tot stand is gekomen dan andere federale staten, zegt Vic Anciaux . Laat de minister-presidenten een ultieme dialoog opstarten over wat we nog samen willen doen, en België zal er minder rommelig uitzien dan vandaag.”
Ik respecteer het oordeel van professoren. Des te meer betreur ik het dat zij in verband met de betekenis van ‘confederalisme' de bal misslaan. Zij stellen dat een confederale staat ‘een contradictio in terminis' zou zijn en dat ‘er eerst onafhankelijkheid moet komen, en pas daarna samengewerkt kan worden'.

Zij vergeten dat het federale België op een andere manier dan bijna alle federale staten van de wereld tot stand is gekomen. De andere federaties zijn inderdaad ontstaan uit samenwerkingsakkoorden tussen autonome staten. De nadruk ligt er op het federale niveau. De federatie kan er de beslissingen van een deelstaat trouwens verbreken.

In België is een omgekeerde weg gevolgd. België is geleidelijk ‘gesplitst' om tot een federale structuur te komen. Er werd niet gezocht naar wat het best ‘samengedaan' zou worden. Telkens werden er bevoegdheidsdomeinen van de unitaire staat naar de deelgebieden overgeheveld. Dit proces leidde tot een belangrijk onderscheid met andere federaties. In België heeft een decreet van de deelgebieden (de Gemeenschappen en het Vlaamse en Waalse Gewest) een gelijke juridische kracht als de federale wet. Dit is een opvallend kenmerk van een confederale staat.

Met het Vlinderakkoord van Elio Di Rupo (PS) is het staatshervormend proces niet voltooid. De Gemeenschappen hebben op vele domeinen andere noden en andere inzichten om die noden aan te pakken. Daarom is een verdergaande staatshervorming onafwendbaar.

Ik ben geen separatist. Het separatisme is destructief. Ik ben een federalist. Het federalisme is constructief, het voegt samen. België en vooral Brussel zijn bovendien de plekken in Europa, waar de Germaanse en de Romaanse cultuur elkaar ontmoeten. Deze historische realiteit heeft er onder meer toe geleid Brussel als Europese hoofdstad te kiezen. Zo creëert Brussel veel welvaart voor alle inwoners, ook in Vlaanderen.

Solidariteit in eigen land

De separatisten weten geen blijf met Brussel. Welnu, bij een splitsing van het land zou Brussel zijn gunstige positie verliezen met veel negatieve gevolgen. Het lijkt me ook onlogisch te ijveren voor solidariteit tussen de Europese inwoners en voor een rechtvaardige ontwikkeling van de ‘derde wereld' en tegelijkertijd deze solidariteit te weigeren tussen de gemeenschappen van het eigen land.

Ik pleit dus voor een verdergaande staatshervorming, maar met een nieuwe aanpak. Niet meer via overheveling van bevoegdheden, wel volgens het federalistische principe van samenwerking. Dit is overigens voorzien in artikel 35 van de Belgische Grondwet. Er moet een antwoord op de vraag komen: wat doen we nog samen? Deze ultieme discussie is cruciaal. Hieromtrent bestaan verschillende meningen. Hoe dan ook, zo kan een confederatie gevormd worden met respect voor de Belgische Grondwet.

Brussel als Parijs

Deze confederatie moet bestaan uit de Vlaamse, de Waalse en de Duitstalige deelstaat en een gemeenschappelijke hoofdstad Brussel. De samengevoegde 19 Brusselse gemeenten moeten van de gewestelijke structuur verlost worden.

Het huidige Brussels Hoofdstedelijk Gewest is niet in staat een coherent beleid te voeren. Brussel heeft nood aan het statuut van een echte hoofdstad, vergelijkbaar met Parijs. De deelstaten moeten er hun huidige bevoegdheden behouden.

Het grondwetsartikel 35 voorziet in de parlementaire goedkeuring van een ‘exhaustieve lijst' van beleidsdomeinen die de deelstaten samen willen behartigen: de confederale materies. De overige beleidsdomeinen behoren dan tot de bevoegdheid van de deelstaten.

Zowel wie een ruime autonomie van de deelgebieden wenst als wie voor een splitsing vreest, kan zo gerustgesteld worden. Elke gesprekspartner moet wel de confederale aangelegenheden als essentieel voor de samenhang respecteren.

In de ‘exhaustieve' lijst dienen alleszins de volgende aangelegenheden ingeschreven te worden: het beheer van de gemeenschappelijke hoofdstad, de territoria, de taalwetgeving in de hoofdstad, de regels inzake de solidariteit tussen alle inwoners inclusief de vervangingsinkomens, en de regels van de mensenrechten, gewaarborgd in het justitiebeleid en het arbeidsrecht.

Deze ultieme dialoog kan op gang gebracht worden door de minister-presidenten van respectievelijk de Vlaamse, Franse en Duitstalige Gemeenschap. Zij zijn hun wettelijk verkozen vertegenwoordigers. Zij hebben het democratische recht het initiatief tot dit finale gesprek te nemen.

Een confederaal België is dus helemaal geen ‘rommelig' programmapunt van een politieke partij. Maar wie separatisme nastreeft, moet de moed hebben dit te zeggen, in plaats van zich te verschuilen achter de term confederalisme als tussenstap naar de splitsing.

Wie? Erevolksvertegenwoordiger, gewezen staatssecretaris, oud-voorzitter van de Volksunie.

Wat? Dit land heeft een verregaande staatshervorming nodig, maar dan wel via een nieuwe aanpak.

Waarom? Niet de verdere overheveling van bevoegdheden moet het uitgangspunt zijn, wel het federalistische principe van samenwerking. “

Flemish politician Vic Anciaux

Écrit par : Dehaybe André | jeudi, 10 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

L'Etat se définit par le monopole de la violence légitime
Max Weber définit ici l'" Etat contemporain" c'est-à-dire l'Etat européen, l'Etat de droit. Tous les Etats, par définition, se définissent par le monopole de la violence... légale ou prétendument "légitime". La violence exercée par un Etat de type dictatorial n'est évidemment pas "légitime".
En revanche, ce qui définit l' " Etat de droit" contemporain, c'est le monopole de la violence "légitime" (tenue pour légitime, c'est-à-dire dont la raison d'être est le maintien de l'ordre public, et la finalité l'instauration et la protection des droits fondamentaux de tous les citoyens). Ce qui appelle évidemment telle ou telle discussion (d'où procède cette légitimité ? etc..) mais qui implique en tout cas que la violence hors de l'Etat (le duel, la vengeance, les crimes), ou contre l'Etat (tentative de renversement de l'Etat par la force) n'est pas légitime. Tel est le postulat de nos démocraties.
« Nous entendrons uniquement par politique la direction du groupement politique que nous appelons aujourd'hui « État », ou l'influence que l'on exerce sur cette direction.
Mais qu'est-ce donc qu'un groupement « politique » du point de vue du sociologue? Qu'est-ce qu'un État ? Lui non plus ne se laisse pas définir sociologiquement par le contenu de ce qu'il fait. Il n'existe en effet presque aucune tâche dont ne se soit pas occupé un jour un groupement politique quelconque ; d'un autre côté il n'existe pas non plus de tâches dont on puisse dire qu'elles aient de tout temps, du moins exclusivement, appartenu en propre aux groupements politiques que nous appelons aujourd'hui États ou qui ont été historiquement les précurseurs de l'État moderne. Celui-ci ne se laisse définir sociologiquement que par le moyen spécifique qui lui est propre, ainsi qu'à tout autre groupement politique, à savoir la violence physique.
« Tout État est fondé sur la force », disait un jour Trotski à Brest-Litovsk. En effet, cela est vrai. S'il n'existait que des structures sociales d'où toute violence serait absente, le concept d'État aurait alors disparu et il ne subsisterait que ce qu'on appelle, au sens propre du terme, l'« anarchie ». La violence n'est évidemment pas l'unique moyen normal de l'État - cela ne fait aucun doute -, mais elle est son moyen spécifique. De nos jours la relation entre État et violence est tout particulièrement intime. Depuis toujours les groupements politiques les plus divers - à commencer par la parentèle - ont tous tenu la violence physique pour le moyen normal du pouvoir. Par contre il faut concevoir l'État contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé - la notion de territoire étant une de ses caractéristiques -, revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime.
Comme tous le groupements politiques qui l'ont précédé historiquement, l'État consiste en un rapport de domination de l'homme sur l'homme fondé sur le moyen de la violence légitime (c'est-à-dire sur la violence qui est considérée comme légitime). L'État ne peut donc exister qu'à la condition que les hommes dominés se soumettent à l'autorité revendiquée chaque fois par les dominateurs. Les questions suivantes se posent alors : dans quelles conditions se soumettent-ils et pourquoi ? sur quelles justifications internes et sur quels moyens externes, cette domination s'appuie-t-elle ? »
Max Weber (Le savant et le politique, 1919)

Écrit par : Dehaybe André | jeudi, 10 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

"I'll be back" disait Terminator Arnold Scharzenegger....

J'étais déjà un peu nerveux... 56 messages, et le Military Expert de 77 ans n'était pas encore apparu, ... and there he is ! Coming from he sky ! Probablement en kaki, armé avec un Fal, ... près à nous bombarder avec des messages de 124 lignes (Bomber Harry lui a donné des cours de bombardement, mais vu le fait que le napalm est interdit, il n'y a que les mots qui restent).

Go ahead, André ! Kill the bastards ! Comme tout le monde qui a fait son service militaire, les bouffers continueront toujours à nous impressioner.

Écrit par : MUC | jeudi, 10 janvier 2013

Vive le RWF, yiiiihaaaaaaaaaaaaaah !!!

http://4.bp.blogspot.com/--C0e-hyANuA/Tr63WEVeECI/AAAAAAAAV4A/siacz12e3Ks/s1600/DrStrangelove073Pyxurz.jpg

Écrit par : Moventoh | samedi, 12 janvier 2013

La Grande Région est un groupement européen de coopération territoriale regroupant diverses divisions territoriales de quatre pays de l'Europe rhénane : l'Allemagne, la Belgique, la France et le Luxembourg. Il s'agit du premier GECT mis en place afin de devenir l'autorité de gestion unique pour un programme européen1.
Elle est située entre le Rhin, la Moselle, la Sarre et la Meuse. La Grande Région a pour but d'améliorer la coopération politique, économique et les partenariats entre les différents acteurs. Elle était Capitale européenne de la culture 2007.
Les autorités publiques engagées dans le GECT sont : le Grand-Duché de Luxembourg, les Länder de Rhénanie-Palatinat et de Sarre, la Région wallonne, la Communauté française et la Communauté germanophone de Belgique ainsi que la région Lorraine.
Wikipedia

Écrit par : Dehaybe André | jeudi, 10 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

" Mais oui, je lis aussi (du) Hayek. Vous allez rire, je trouve qu'il lui faut énormément de pages pour dérouler le fil de chacune de ses "démonstrations" et je ne suis jamais parvenu au bout d'un chapitre sans aller voir rapidement sa conclusion et passer au suivant."

Hahahaha. Je ris bien en effet.

Écrit par : gillou | jeudi, 10 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Ras le bol de ce "stoemp" communautaire même si je n'ai qu'une vague idée de ce que signifie "stoemp"
J'ai de plus en plus envie de déménager à une vingtaine de km même si je dois continuer à payer mes impôts en Belgique.
Et on va vivre comme ça jusque juin 2014 et si la NVA fait un carton, ça va encore durer , durer, durer et en attendant il y a des gens qui travaillent et doivent aller aux resto du coeur
Ras le bol de se faire dicter la manière de vivre par la droite flamande car si j'ai bien compris c'est OVLD qui dicte sa loi avec menace de retirer la prise.... et tous les autres sont tellement effrayés qu'ils laissent faire.
Dans les prochains mois, on va discuter du salaire de Fabiola, alors qu'elle n'aurait jamais du toucher un Kopek, elle est assez riche que pour payer sa femme de ménage et ses chapeaux.
Mais on supprime la pension complémentaire d'un livreur de mazout à Arlon parce que l'Europe l'a décidé. Il a travaillé mais l'europe trouve que c'est pas bien, alors ses 160 euros seront réduit à 1centimes.

Il est beau notre avenir et celui de nos enfants.

Écrit par : pmf | vendredi, 11 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Si vous ne savez même pas ce qu'est un "stoemp" oui en effet je crois que vous serez mieux en France, vous avez très peu de connaissance de la Belgique apparemment ;)

Écrit par : Isa412 | vendredi, 11 janvier 2013

Le stoemp est une spécialité brabançonne ! On préféra parler de potée chez nous bien que la recette est différente. Plus au nord, les termes hutsepot et stamppot seront plutôt utilisés. Stigmatiser des personnes sur base de la non connaissance d'une recette de cuisine est tellement puéril ! Combien de belges connaissent le terme de "boulets" ? Et alors ? des exemple comme ceux là, il y en a dix à la douzaine ...
Bon appétit ! ;-)

Écrit par : Philippe | samedi, 12 janvier 2013

@isa
Il aurait été plus sympathique sinon correct de donner à pmf la ou "votre" définition du stoemp plutôt que de l'envoyer paître comme vous l'avez fait.
Si je n'avais que ça à faire, je vous aurais bien trouvé 2 ou 3 expressions bien flamandes que vous n'auriez absolument pas comprises.

@pmf
Tout ce que vous avez écrit sur les archives tant belges que françaises et les retraites est exact. Je vous rejoins tout à fait sur ses points mais sans doute est-ce parce que j'habite à non pas 20km mais 50 m de la frontière ce qui m'éloigne d'autant de Bruxelles et/ou de la Flandre profonte ;-)

Écrit par : catherine | samedi, 12 janvier 2013

Un nouveau sympathisant bruxellois à un dîner de soutien au RWF (Restaurant l'Impasse - salle de 24 couverts) s'adressant à une personne assurant le service :
-"Alleï bonjour, fieu, je prendrais bien d'abord un p'tit bol de caricoles comme amuse-bouche, comme ça, et puis un stoemp aux chicons, si t'as ça..."

Le serveur Dédé :
- "Hum, je vois, nous n'avons pas de bulots, mais je peux vous proposer un ramequin d'escargots à l'aïl, suivi d'un hochepot aux endives..."

Le Bruxellois à sa femme Hortense :
- "Ouille, ouille, ouille, que je n'aime pas ce garçon !"

Écrit par : Moventoh | samedi, 12 janvier 2013

Vous m'excuserez de réagir de cette façon à la réaction de Pmf, ceci peut paraitre bizarre pour les gens qui nous ont rejoints récemment.
Mais c’est surtout suite à ces postes précédents ou elle réfère en effet souvent à ces liens avec la France, je lui donne via un clin d’œil ici donc raison, elle n’a pas vraiment beaucoup d’atomes crochu avec la Belgique, c’est tout.
Philippe vous allez m’en apprendre en effet car des « boulets » en effet je ne connais pas, des boulettes par contre ;))
Catherine mais ne vous retenez pas, je serai ravie d’apprendre quelques expressions flamandes que je ne connais pas. Merci d’avance ;)

Écrit par : Isa412 | samedi, 12 janvier 2013

Isa... Une citoyenne se disant belge ne connaissant pas les boulets..? Dieu est ce possible ... ;-)

Une délicieuse spécialité liégeoise comme par exemple sur:
cuisine.journaldesfemmes.com/recette/309427-boulets-sauce-lapin-a-la-liegeoise
marmiton.org/recettes/recette_boulets-a-la-liegeoise_32638.aspx
saveurscroisees.com/2010/11/boulets-liegeois/

Écrit par : Philippe | dimanche, 13 janvier 2013

Des "boulettes" donc en effet ;) ah si vous pouvez même un jour venir gouter mes célebres boulettes à la sauce tomate, recette de mon arrière grand-mere limbourgeoise ;) vous m'excuserez donc juste pour la non connaissance du nom à mon avis personnel très bizarre, jamais entendu parler un francophone des boulets qu'il allait manger, désolée ;)

Écrit par : Isa412 | mardi, 15 janvier 2013

Pas les bons francophones alors... ;-))

Écrit par : Philippe | mardi, 15 janvier 2013

ça vous leur direz vous même ;)

Écrit par : Isa412 | mardi, 15 janvier 2013

http://www.youtube.com/watch?v=cDNLKMYYArc&feature=player_embedded

Écrit par : Dehaybe André | vendredi, 11 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@MUC
Cou-couche panier,,Médor
Tu vas te faire du mal! On a beau dire que le ridicule ne tue pas, faut pas abuser.

Écrit par : Dehaybe André | vendredi, 11 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@MUC

Blague à part, l'article de 124 lignes était signé par Vic Anciaux, un Flamand comme vous ( l'emploi du terne "bouffers" vous trahit).
Je l'ai cité intégralement, d'abord par un souci d' honnêteté intellectuelle qu'apparemment vous ne partagez pas, et parce qu'il met en évidence l'impasse dans laquelle nous a mené la guerre froide (jusqu'ici) communautaure.
Avant que la haine n'éclate, comme vos divagations à mon encontre en sont l'indice, je saisis l'opportunité que vous m'offrez involontairement pour recommander aux francophones d'examiner froidement les options du RWF.

Écrit par : Dehaybe André | vendredi, 11 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@Isa412

Préconisez-vous un examen de "bruxelloi approfondi"?
Voulez-vous que tous les francophones unilingues quittent le territoire de l'Etat belge?
Devraient-ils demander un passeport français?
Avez-vous vraiment lu le post de pmf ? Awel merci!
Attendez le rattachement à la France, tout va s'arranger pour vous et vos pareils...

Écrit par : Dehaybe André | vendredi, 11 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Ben c'est ce qu'il se passe pour pas mal de retraités francophones. Il suffit d'aller en Bretagne, en Provence, dans le languedoc Roussillon et dans une moindre mesure en Espagne et en Italie. Il y a partout des comités de retraités belges francophones. Et il n'y a pas que le soleil qui les attire (surtout en Bretagne)
On vit mieux avec la retraite belge quand on habite en France. J'ai un tas d'amis qui on passé le pas avant le 1/1/2012 et qui habitent maintenant Givet, Maubeuge, Cousolre, SOlre le Château etc.... Quelques km et voilà 200 euros par mois de plus, les courses moins chères, pas de taxe de circulation, l'électricité quasi à moitié prix, idem pour les télécoms et le prix de l'eau.

Certes Marcel entretient ses origines à la fois francophones, flamandes et allemandes.
Je ne suis pas nationaliste mais moi j'entretiens aussi mes racines et elles sont exclusivement françaises. Ma famille est devenue belge suite à divers accident de l'histoire. Ca va de la limite des frontières Louis XIV et son notaire pas très précis et de 1830. C'est le cas de plus de 50 % de la population actuelle de l'entre sambre et meuse, alors que dans la région lilloise, plus de 50 % sont d'origine néerlandophone.
Il semble que personne ne soit au courant que la frontière entre la Belgique et la France a changé APRES 1830, bougeant parfois de 200 m parfois de 5km et il y a eu des enclaves françaises en territoire belge jusque la fin du 19ème siècle.

ALors, je n'aime pas les nationalistes flamands mais je refuse absolument ce type de retour en arrière qu'on semble nous imposer.
Comme les Pays-Bas du temps de Guillaume d'Orange, ils veulent nous imposer ce qu'ils désirent sous le prétexte qu'ils sont majoritaire. Facile de venir de cacher derrière la NVA mais ce type de discours arrange bien les autres partis traditionnel.
La SNCB, l'Armée et le reste est complètement sous la coupe flamande.
Et maintenant voilà que Reynders veut recréer la diplomatie sous la coupe du Bénélux qui n'est ni plus ni moins que ce que nous avons connu avant 1830.....

La flandre n'a qu'a s'en prendre à elle même et à ne pas trouver de bouc émissaire. Si elle a été dirigée par des flamands parlant le français, les flamands feraient bien de réaprendre l'histoire.
On a pas eu le même problème en wallonie. Certes, nous aussi au début du 20ème, les enfants qui parlaient wallons étaient remis à l'ordre dans les écoles mais si certains parlaient wallons, en wallonie tous les actes officiels étaient rédigés en français même dans la plus petite commune ce qui n'était pas le cas en flandre.
J'ai les journaux de mes ancêtres (quand je parle journaux, c'est bien des carnets où le résumé de la journée était raconté de façon succinte) depuis 1734 et ce n'est pas écrit ni en Ch'ti ni en wallon de la botte du hainaut mais en français et on est loin de la bourgeoisie ou de la noblesse car le premier était marteleur, le second forgeron et le troisième garde bois.

Il faut arrêter avec cette pensée par trop répandue que la classe moyenne de l'époque ne savait pas parler le français de l'époque, ne savait pas lire et écrire.
A ceux qui ne me croient pas, qu'ils aillent faire un petit tout aux archives de l'Etat, ils seront confrontés à lieux communs qu'on nous apprenait au cours d'histoire.

Quant aux flamands, il y a très longtemps qu'ils rédigeaient leurs actes en flamands. L'ennui pour eux c'est qu'on est passé du latin au français. Les flamands comme les patois wallons étant considérés comme des langues populaires et non compatible avec une certaine "uniformité"
Et si le français a remplacé le latin c'est grâce à François Ier qui a fait du patois de l'ïle de France le français que l'on connait encore aujourd'hui.
Il aurait suffit que le grand palatin de l'époque fasse la même chose avec l'allemand et actuellement en Flandre on parlerait allemand et non flamand.

Alors que Bart retourne à ses leçons d'histoire et que les journalistes flamands s'y replonge aussi.


PS : il y a peut-être quelques erreurs j'ai fait ça de mémoire. Par contre les archives de Belgique je connais bien (leur prix d'accès aussi) ainsi que l'absolue incongruité du partage et je connais aussi très bien les archives départementales française qui ont un énorme avantage :elles sont gratuites.
A quand une nouvelle "muette de portici" ?

Écrit par : pmf | samedi, 12 janvier 2013

Et mes pareils mon cher André je voudrais bien savoir ce que ça peut bien être dites donc? ;) Vous ne me connaissez pas et ne savez rien de moi, alors ayez au moins l'obligance de vous abstenir de juger, ce serait franchement plus correcte.

Écrit par : Isa412 | samedi, 12 janvier 2013

Un homme, dans la nacelle d’une montgolfière ne sait plus où il se trouve. Il descend et aperçoit un homme au sol. Il descend encore plus bas et l’interpelle :


«Excusez-moi ! Pouvez-vous m’aider ? J’avais promis à un ami de le rencontrer et j’ai déjà une heure de retard car je ne sais plus où je me trouve. »

L’ homme au sol répond :

« Vous êtes dans la nacelle d’un ballon à air chaud à environ 10 m du sol. Vous vous trouvez exactement à 49°, 28’ et 11’’ Nord et 8°, 25’ et 58’’ Est ».

«Vous devez être sous/officier» dit l’aérostier.

«Je le suis«, répond l’homme, «comment avez-vous deviné ?»

«Eh bien», dit l’aérostier, «tout ce que vous m’avez dit à l’air techniquement parfaitement correct, mais je n’ai pas la moindre idée de ce que je peux faire de vos informations et en fait je ne sais toujours pas où je me trouve. Pour parler ouvertement, vous ne m’avez été d’aucune aide. Pire, vous avez encore retardé mon voyage.»

L’homme lui répond :

«Vous devez être «officier ».»

«Oui,» répond l’homme avec fierté, «mais comment avez-vous deviné ?»

«Eh bien», dit le sous/officier, «vous ne savez ni où vous êtes, ni où vous allez. Vous avez atteint votre position actuelle en chauffant et en brassant une énorme quantité d’air. Vous avez fait une promesse sans avoir la moindre idée comment vous pourriez la tenir et vous comptez maintenant sur les gens situés en dessous de vous pour qu’ils résolvent votre problème. Votre situation avant et après notre rencontre n’a pas changé, mais comme par hasard, c’est moi maintenant qui à vos yeux en suis responsable !»

N.B. Remplacez Officier par politicien et sous-officier par électeur

Écrit par : Dehaybe André | vendredi, 11 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Tellement vrai.

Écrit par : Pfff | samedi, 12 janvier 2013

Petit rappel utile des règles du bac à sable (à ne pas confondre avec un débat d'idées)
@tous : bon, on sort du bac à sable. Chacun a droit ici à son anonymat tout simplement parce que pour certains, révéler leur nom peut limiter leur liberté d'expression du fait de pressions, par exemple, de leur employeur. Eh oui, en Belgique. Il n'est pas question de faire de procès en diffamation à qui que ce soit pour ce qu'il écrit ici; Toute personne qui se sent insultée peut m'envoyer un message direct via le lien "me contacter" en haut à gauche et je verrai s'il y a lieu de "surmodérer". Voilà, c'est aussi simple que ça. Merci.

Désormais, j'ignorerai les adeptes du bac à sable qui s'imaginent pouvoir me faire taire. Vive le RWF!
Écrit par : Marcel Sel | mardi, 08 janvier 2013

Écrit par : Dehaybe André | vendredi, 11 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

"L'Ordre, c'est ce qui convient à ceux qui ont les moyens de l'imposer."

J'ai ouvert ainsi une Conférence que j'avais eu l'ordre de faite à des Officiers Supérieurs de Réserve indignés de ce qu'on donnait la parole à un Officier répité pour avoir "le coeur à gauche"

Vu la flamandisation presque complète de l'Armée, on est en droit de se faire du souci.

Écrit par : Dehaybe André | samedi, 12 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

La phrase de début est très drôle, pompeuse, ça sonne bien, ça le fait un peu dans le genre grandiloquent révélateur et vachtement pensé, mais évidemment, ça ne veut strictement RIEN dire.

"L'ordre est ce qui convient à ceux qui ont les moyens de l'imposer..." Mouarf ! Car l'ordre, bien sûr, ne convient jamais aux autres...

La suite est plus absconse encore et les fautes de frappe n'aident pas. Ainsi on ignore si les Officiers de réserve dont question sont indignés avant ou après le discours.

Mais on les supposera énervés plutôt après : de ne savoir si l'officier est répité de gauche, réputé de gauche, dépité de gauche ou député de gauche...

La conclusion est impériale : tout est de la faute aux Flamands, of course !

Toute la finesse borgne du RWF ainsi que ses analyses à coups de cuillères à pot sont dans votre post, bravo !

Écrit par : Miventoh | samedi, 12 janvier 2013

@Isa412

Mon cher Isa412, présentez-vous donc:
nom, prénom, âge et profession.
Je vous assure que cela me rendra encore plus "correct" quand vous ne serez plus anonyme comme vos "pareils".
Ceci précisé, on pourra revenir au fond. ;-o)) si vous voulez, mais ma proposition n'est pas discutable. Je suis allergique aux couards. (encore une incorrection?)

Écrit par : Dehaybe André | samedi, 12 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@André : non, ici chacun a droit à l'anonymat. Et ça n'a rien à voir avec de la couardise, chacun peut avoir ses raisons personnelles et qu'il ne me viendrait pas à l'idée de discuter, de ne pas apparaître sous son vrai nom. C'est le principe de ce blog et ça ne changera jamais.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 12 janvier 2013

... de plus, des personnes "correctes" n'ont pas besoin de "craindre", d'avoir peur... et d'ailleurs, faire connaître leur identité EXACTE ne changera RIEN (ou ne devrait rien changer) à la perception que nous avons d'eux.

Et pour ce qui est des "incorrectes", notre ami Marcel est là pour les éjecter, ou, au moins, leur apprendre "les bonnes manières" lol

Avec bien entendu Marcel comme "soupeseur du niveau d'incorrectitude" tolérable.

Écrit par : lachmoneky | samedi, 12 janvier 2013

@ Dehaybe

Isa est un Cooking Expert de 78 ans. Il vit à Steenokkerzeel. A cause des avions de Zaventem (et à cause de sa femme) , il est sourd. Sa femme s'appelle Sushi Poessie , d'origine Japonaise. Il a fait deux enfants avec sa niece Petrouchka, quand il avait 15 ans (sa nièce avait 37 ans) et sa tante Mélanie (qui avait 59 ans). Il a un chien (un Malinois). Deux poissons rouges.

Pendant son service militaire, il a saboté l'armée plusieurs fois en urinant dans la soupe des officiers (Kazerne Albert, centre Bruxelles).

C'est un homme dangereux. Il a contribué à la Flamandisation de notre Brave armée en parlant le Flamand. Le saaud !

Un homme dangereux donc. Find him.

Écrit par : MUC | samedi, 12 janvier 2013

"Je suis allergique aux couards"... @Dehaybe André C'est très bien ! Mais nous sommes ici sur un blog et nous participons à des échanges "virtuels". Il ne s'agit pas de lâcheté mais de choix respectables.
Le mot couardise est très dur en faisant directement référence à la lâcheté. Hors il ne s'agit aucun cas de lâcheté puisqu'il n'y a pas d'ennemis ni de danger, ni même un manque de courage ou de morale !
Même si vos interventions sont parfois plaisantes à lire et je dirais même que dans certaines limites, je pourrais y souscrire, s'en prendre à quelqu'un qui juste par ses propos vous a "énervé" n'est ni souhaitable ni même acceptable.
Bon ok, parfois (juste un peu) cela fait du bien et c'est pas Isa qui dira le contraire ;-) mais bon, juste un peu alors ! Avec l'accord de notre gourou of course...
A bientôt ;-)

Écrit par : Philippe | dimanche, 13 janvier 2013

@ Muc
;) ;) Merci pour mon cv détaillé ;)

Écrit par : Isa412 | mardi, 15 janvier 2013

Je comprends.

Écrit par : Dehaybe André | samedi, 12 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Je retire le mot couard, chrt Monsieur Isa412
Je plaisantais (n'en croyez rien)
J'ai aussi une pensée de pitié pour Monsieur MUC qui va encore subir avec rage et désespoir des rafales de longs messages qui lui rappellent les souffrances de son service militaire, le pauvre. Il a dû servir comme barman dans un mess de "Boeffers" flamands. Il faut comprendre son traumatisme.
(s) Terminator

Écrit par : Dehaybe André | samedi, 12 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@ André le Military Expert,

Non, mon cher militaire.

J'étais officier de réserve, ... ce qui ne m'a pas empêché de voir les "boeffers" dans leur bar.
Et "boeffers", mon cher militaire de 77 ans ; ce sont tous les gens qui étaient "miliaires professionels", y inclus les sois-disants officiers, ... donc pas seulement les sous-officiers ou les BV. "Boeffers", ça vient de "gamellenboeffer". Aussi "onnozele boeffer".
Et en Allemagne, à Cologne (20 bataillon logistique) j'ai constaté qu'il n'y a pas de différences entre les "boeffer" francophones ou Flamands. Allemaal zuiplappen en zeveraars. Leurs étât physique : zéro. Leur efficacité : à rire.

"Soldaten sind Mörder" Kurt Tucholski. (nooit van gehoord, neem ik aan)

Écrit par : MUC | lundi, 14 janvier 2013

on a le droit d'utiliser un pseudo pour écrire un commentaire sur Un Blog de Sel. C'est entendu, on peut avoir des raisons.
Je note que je suis apparemment le seul, sauf erreur, à ne pas user de ce droit.
MAIS lorsqu'on m'insulte ou qu'on m'ordonne de me taire, nul ne m'ôtera le droit de traiter l'agresseur de COUARD, pseudo ou pas pseudo.
Je rendrai coup pour coup.
Le fascisme ne doit pas vaincre.

Écrit par : Dehaybe André | samedi, 12 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@Dehaybe : à l'exception de quelques rares ultras qui ne viennent du reste pas souvent, je ne vois pas de fascistes parmi mes commentateurs.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 13 janvier 2013

Cher Marcel,
je trouve votre blog des plus intéressants. Je me permets d'intervenir pour commenter la nouvelle de ce jour 12/1/13: DBW a annoncé la suppression (lente mais sûre) du slogan de la ville d'Anvers "'t Stad is voor iedereen". Je parie que le nouveau slogan sera "iedereen voor 't stad", ou quelque chose du genre. Et si c'est le cas, cela me fait furieusement penser aux théories de Hegel, ces mêmes qui ont inspiré les monstruosités politiques qui ont ensanglanté le 20ème siècle.
J'aimerais avoir votre avis sur la question. Merci d'avance et bonne continuation.

Écrit par : Michel | samedi, 12 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@Michel : Mon avis est qu'il s'agit d'une vision de la citoyenneté qui me paraît en effet dangereuse, mais plus petite-bourgeoise conservatrice que réellement "monstrueuse". L'idée que la ville appartient à ceux qui l'aiment, plutôt qu'à ceux qui l'habitent tente un certain nombre de politiciens et de journalistes flamands, moins par besoin ou envie d'exclusion que par souci de cohésion sociale. Elle n'est toutefois pas compatible avec la citoyenneté telle que confirmée par les traités européens : toute personne qui habite une ville en est, pour sa part infime, propriétaire. Un Bruxellois néerlandophone ou français ou wallon qui déteste Bruxelles n'en est pas moins citoyen à part entière et aucun droit ne peut lui être refusé sous prétexte qu'il n'a pas suffisamment d'amour pour "sa patrie". Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il y a dans le discours "Antwerpen is niet van iedereen" une volonté d'exclusion, mais un esprit de clocher conservateur et poussiéreux, petit-bourgeois (l'une des caractéristiques cachées de la N-VA), qui peut, plus tard, justifier des exclusions et entretient un esprit fascistoïde qui peut, si des groupes plus radicaux prolongent cette réflexion, devenir dangereuse. Pour l'instant, ce n'est pas à ce point.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 13 janvier 2013

Cher Marcel,
je trouve votre blog des plus intéressants. Je me permets d'intervenir pour commenter la nouvelle de ce jour 12/1/13: DBW a annoncé la suppression (lente mais sûre) du slogan de la ville d'Anvers "'t Stad is voor iedereen". Je parie que le nouveau slogan sera "iedereen voor 't stad", ou quelque chose du genre. Et si c'est le cas, cela me fait furieusement penser aux théories de Hegel, ces mêmes qui ont inspiré les monstruosités politiques qui ont ensanglanté le 20ème siècle.
J'aimerais avoir votre avis sur la question. Merci d'avance et bonne continuation.

Écrit par : Michel | samedi, 12 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Désolé, mais utiliser un pseudo ce n'est pas être anonyme - en français pseudonyme n'est pas synonyme d'anonyme. Un pseudo ça recouvre en fait une identité multiple. Les artistes utilisent aussi des pseudos et je ne vois pas en quoi cela fait d'eux des lâches. De toute façon une identité multiple déborde largement l'identité civile. C'est pourquoi d'ailleurs on utilise un pseudo: pour ne pas se laisser enfermer par la morale d'état civil qui consiste à devoir en permanence décliner diplôme, âge, profession, statut civil, identité des parents et ancêtres en général, identité des enfants, fiches scolaires, rapports de police et médicaux, opinions des voisins etc. Ce relève plutôt de la fantasmagorie simpliste et réductrice "militaro-inquisitrice". Je trouve qu'il est attristant de devoir se présenter de la sorte pour mériter davantage de respect de la part de son interlocuteur. Quand j'étais petit on m'a appris d'essayer de respecter toutes les personnes en tant qu'êtres humains et pas en tant que porteuses d'identités. C'est-à-dire qu'un seul être humain pèse aussi lourd que la Création toute entière: l’histoire de l’humanité entière se joue dans l’histoire de chaque homme (Avot de Rabbi Nathan). Il n'est pas nécessaire de connaître l'"identité" de son vis-à-vis pour prendre conscience de cela... ou si cela peut vous aider, dites-vous que quand vous êtes face à Isa 412 et à tous ses pareils comme vous dites, vous êtes en fait face au Christ. Plus besoin de leur demander leur identité dans ce cas...

Écrit par : Yoël | dimanche, 13 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Belle homélie, mon fils, mais qui prouve que vous êtes emballé pour rien. J'ai reproché (et je n'ai pas été le seul) à Isa de s'être moqué
d'une façon inappropriée d'un commentateur.
Par "pareil", j'entends tout qui se comporte de la sorte.

Écrit par : Dehaybe André | dimanche, 13 janvier 2013

J'ajoute qu'Isa m'a reproché de m'en prendre à quelqu'un que je ne connaissais pas (sic). D'où ma proposition de se présenter: une plaisanterie, évidemment. Mais souvent les moqueurs n'aiment pas être moqués.

Écrit par : Dehaybe André | dimanche, 13 janvier 2013

Je crois qu'on doit saluer le sang-froid et la tolérance de Marcel Sel.
Le tout premier commentateur de son précédent article le traitait d'enculeur de mouche.
Il n'a pas bronché. Et il avait diantrement raison.

Écrit par : Dehaybe André | dimanche, 13 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Rudi Vervoort a lancé un appel aux Flamands de Bruxelles, « qui pour l’instant observent un silence radio ». « La sixième réforme de l’Etat, on ne pourra, à Bruxelles, la réussir qu’avec eux. Je leur lance donc un appel : il est temps, pour eux, de larguer les amarres avec le nord du pays, d’arrêter de croire que leur avenir est dans une grande Flandre. »

Écrit par : Philippe | dimanche, 13 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@marcel
Pour moi, le fascisme est présent chaque fois que l'intolérance et le dénigrement se substituent au débat démocratique.

Écrit par : Dehaybe André | dimanche, 13 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@Miventoh

La phrase de début avait pour auteur un professeur de droit de l'Université Catholique de Louvain. J'ai cité cette source.
Il n'existait en effet aucun texte légal définissant "L'ORDRE"
Or le thème à traiter était le maintien de l'ordre.
Le mécontentement de mon public s'est manifesté AVANT que je ne prenne la parole: un Major m'a pris à partie.
Ma conférence a duré quatre heures.
Elle s'est terminée sous les applaudissements, ce qui ne se fait pas en milieu militaire.
On m'en a réclamé le texte. Ce texte a été soumis au Commandement des Forces de lIntérieur, qui l'a trouvé "magistral" et m'a demandé la permission de le publier, chose absolument inusitée à l'Armée.

Je suis désolé pour les fautes de frappe: je souffre de DMLA, ce qui me rend écriture et lecture TRES difficile.

Écrit par : Dehaybe André | dimanche, 13 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

"Je suis surpris par la surprise des Belges – francophones surtout - qui semblent découvrir l’envie d’indépendance des Flamands. Même Guy Verhofstadt ‘découvre’ la situation, alors qu’il a joué avec le feu communautaire."
"Tous ces Flamands qui s’étonnent de la montée de la N-VA alors qu’ils ont alimenté le conflit communautaire, c’est à se taper le cul par terre", lance Jean Quatremer

Écrit par : Philippe | dimanche, 13 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@Miventoh

Non, cher compatriote. Je pense que des troubles de l'ordre public ne sont pas exclus, que l'Armée devra intervenir, et que la dite Armée esr sous contrôle de la Flandre.
Quant aux position du RWF que vous trouvez "à la cuiller à pot",
contestez-les par le menu. Rien ne me ferait plus plaisir.

Écrit par : Dehaybe André | dimanche, 13 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@Philippe

Je suppose que Philippe est un pseudo.
Mais dans vos textes, je n'ai trouvé que des opinions (souvent proches des miennes) exprimées sans agressivité ni grossièreté ni discourtoisie.
Heureusement, la plupart de nos collègues commentateurs sont comme vous.
MAIS je contonuerai à qualifier de couard tout qui foulera aux pieds "les bonnes manières" sans m'en remettre à Marcel Sel.
Je ne puis "modérer" les commentaires mais je puis "schooter" les malappris.
Vous devriez essayer, çà fait un bien fou!
A bientôt

Écrit par : Dehaybe André | dimanche, 13 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

La "finesse borgne du RWF" (l'auteur de cette trouvaille se reconnaîtra)est largement partagée dans ce "bac à sable" (çà cest de Marcel)
Je me reconnais incompétent et me retire d'un bac où quelqu'un n'a pas hésité à pisser (lui aussi se reconnaîtra)
Qu'on se rassure (je plaisante), je vais revenir sous un pseudo.
D'ici-là, silence radio.

Écrit par : Dehaybe André | lundi, 14 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

"... les quatre partis traditionnels francophones ...PS,MR, Ecolo et CDh ont tous des positions belgicaines. En fait, seuls les partis ouvertement républicains ou séparatistes ne sont pas belgicains, en particulier ....le RWF.
L'objectif initial de Wikipédia est noble : fournir une information gratuite et néanmoins fiable au plus grand nombre. Je partage toujours cet idéal. Malheureusement, il existe en ce monde une catégorie de gens qu'on appelle les "pinailleurs". Sur Wikipédia, ce genre d'individus prend la forme des intégristes des sources. Cette exigence trouve sa source dans un souci, bien compréhensible, d'assurer à l'utilisateur une information fiable. Pour certaines affirmations controversée, il me semble en effet nécessaire d'être très exigeant. Mais des intégristes poussent cette logique jusqu'au point où elle cause plus de problèmes que de solutions. Elle ne tient pas compte de l'expérience personnelle et d'un tas d'autres facteurs. Depuis quelques temps, je constate que cette vision des choses prédomine, or je ne la partage pas. Aussi longtemps que ce dogmatisme régnera (et je crains qu'il dure longtemps) je ne contribuerai plus à Wikipédia."

(s) Maîsse Arsouye ... 4 juin 2009 à 12:29 ......

Écrit par : Screener | lundi, 14 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Les peétoriens
L'idéologie socialiste préconisait l'engagement de l'armée dans la politique tandis que l'orthodoxie libérale recommande la neutralité de l'Armée vis-à-vis de la politique, c'est-à-dire l'apolitisme des Forces Armées. Selon RAOUL GIRARDET, les militaires devraient agir comme s'ils n'avaient pas d'opinions ou de tendances politiques.
Toutefois, malgré les précautions prises par le pouvoir politique pour freiner l'action politique des Forces Armées, celles-ci interviennent dans la politique dans plusieurs pays du monde et surtout dans le tiers-monde. L'évolution de l'Armée ainsi que ses relations avec le pouvoir politique a évolué avec l'histoire.
Intervention des Forces Armées dans la Politique Nationale
Il existe une corrélation entre l'aspect socio-économique et l'intervention des militaires dans la politique.
En fait, en temps de paix l'Armée peut aisément être utilisée comme instrument de cohésion nationale. Et la probabilité de son intervention dans la politique décroît avec l'accroissement de la mobilisation sociale pour la construction de la société due à la paix, avec l'accroissement de l'industrialisation.
Cependant, il faudrait relever que l'instabilité politique, la violence qui prend naissance, sont autant de phénomènes qui augmentent les risques d'émergences du fait prétorien. Celui-ci est fréquent en temps de crise au sein de la société.
En effet, il a été relevé que les conflits créent un vide de pouvoir, un mauvais ajustement économique et des stratifications dysfonctionnelles auxquelles les dirigeants ne peuvent pas faire face. Cet ensemble de facteurs produit un déséquilibre, une situation instable de violence favorable à l'intervention des militaires dans la politique (1(*)).
C'est ainsi que l'on a relevé que les militaires interviennent dans la politique dans beaucoup de pays en développement par manque d'autres élites capables de prendre en charge le fardeau de l'essor national. Alors les militaires étendent leur rôle à la sphère politique sociale pour résoudre les crises de la modernisation.
Par ailleurs, les rébellions, troubles sociaux et les émeutes constituent des aspects d'un même phénomène qui traduit l'échec de politiciens à instaurer la paix sociale, d'où l'intervention régulière de l'Armée dans la politique de nation pour y restaurer la paix et l'ordre public.
Ainsi, un rôle important est-il accordé à l'environnement national dans l'intervention des Forces Armées dans la politique.
En outre, plusieurs autres conditions, ainsi que celles liées à l'institution militaire elle-même, semblent jouer un rôle dans le fait prétorien. Celles-ci peuvent être notamment :
- Le bas degré de cohésion sociale au sein de la société nationale ;
- L'existence des classes sociales en conflits qui risquent de plonger toute la société dans l'anarchie ;
- L'opposition que l'on remarque souvent dans nos pays du Tiers-monde entre le centre et la périphérie ;
- Le bas niveau d'institutionnalisation ainsi que le manque de soutien pour les structures politiques ;
- L'intervention fréquente des civiles dans les affaires militaires et l'existence d'une Armée prétorienne .Nous pouvons ainsi dire qu'un ensemble de causes peut expliquer le fait prétorien. C'est surtout comme nous venons de le voir, l'environnement politique, social et même économique qui pourrait expliquer l'intervention des militaires dans la politique.
Différentes, tendances et facteurs mis ensemble pouvant mieux expliquer le fait prétorien et non un seul.
En effet, intervention des militaires dans la politique doit être considérée comme la somme d'influences des facteurs internes à l'organisation (institution) militaire et des facteurs extérieurs à celle-ci. Ainsi pour être complète, toute tentative de recherche des raisons d'intervention militaire dans la politique devrait embrasser à la fois les deux dimensions, la dimension de l'organisation militaire d'une part et celle de l'environnement d'autre part.

Source : http://www.memoireonline.com/07/12/6072/m_L-armee-dans-la-stabilisation-politique-d-un-etat-cas-de-la-RDC36.html

Écrit par : Screener | lundi, 14 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@MUC

Monsieur l' Officier de Réserve,

Je n'osais pas le dire de peur d'offenser d'aures officiers de réserve, mais j'étais persuadé que vous en étiez un.
J'en ai évidemment rencontrés. Il y en avait d'excellents. A mon arrivée au 1L, on m'en a attribué un comme parrain.
Votre cours de néerlandais sur les "Boeffers" était inutile. Mon néerlandais est probablement meilleur que le vôtre, de même que mon anglais et mon allemand.
J'ai assuré pendant trois ans la traduction d'une revue scientifique allemande en français, anglais et nerlandais.
Le titre de Militaire Expert (de 77 ans) dont vous vous gargarisez provient de LinkedIN où un hacker de mauvais goût avait réussi à me fourrer à mon insu.
Un autre hacker (ou le même?) s'est emparé à mon insu, pendant deux ans, d'un blog que j'avais créé puis clôturé suite à une DMLA qui me rend lecture et écriture très pénible.
Pour en revenir aux "Boeffers", j'ai eu des problèmes avec eux d'entrée de jeu, depuis le premier jour. J'ai fait mon service militaire comme simple soldat. Je n'ai donc pas trouvé mon étoile dans une boîte de Bonux. Je crois pouvoir dire que je connais la question mieux que vous.
Je n'oublierai jamais l'arrogance méprisante de certains "camarades" qui me traitaient de "plouc". Malheureusement pour eux, j'étais doué pour la boxe.
Mon "gauchisme" m'a valu de nombreuses sanctions et l'honneur d'avoir un dossier au SDRA. Dossier qui a été clôturé au moment de mon passage à l'OTAN
Au bout de huit ans en Allemagne, j'ai réussi à rejoindre le Régiment Paracommando. Le style de vie me convenait, mais pas leur rôle de prétoriens de la Droite. Rien n'est parfait en ce monde.
Une dernière chose: quand les sélectionneurs d'Evergerg m'ont demandé pourquoi je voulais devenir officier, j'ai répondu :"Pour gagner ma vie."
Mauvaise réponse. La votre devait être plus noble.
's) Terminator

Écrit par : Screener | mardi, 15 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

@MUC

Monsieur l'Officier de Réserve,

Vous citez Kurt Tucholski

"Soldaten sind Mörder" Kurt Tucholski.

Simple question: pourquoi n'avez-vous pas choisi le statut d'objecteur de conscience?

Écrit par : Screener | mardi, 15 janvier 2013

Répondre à ce commentaire

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.