mardi, 15 février 2011

Le triomphe de Bartus Cacus (sur VTM).

(Lien corrigé après la disparition (étrange) de la vidéo. Cosmos 654 l'a sauvée pour nous.)


Dans une vidéo promotionnelle évoquant la venue de Bart De Wever dans son journal du soir, et le fait que les téléspectateurs pourront lui poser les questions, VTM nous démontre à quel point la pensée unique est devenue le mode de fonctionnement des médias flamands. Le ton, déjà, est trompettard. Je sais, ce n'est pas au dictionnaire, mais c'est ce que j'ai trouvé de mieux pour évoquer l'entrée d'un empereur romain dans l'arène médiatique. Voyons cette vidéo de plus près. Et comme on dit au Soir : «ça va chier» !


C'est surtout le texte du journaliste qui interpelle : «Ce vendredi, un nouveau record du monde. 249 jours sans gouvernement. Le gagnant des élections répond à vos questions. En exclusivité au journal. 'La voix de la Flandre'. Le pays doit-il se séparer ? La Flandre doit-elle être maître de ses propres sous ? Comment Bart De Wever veut-il résoudre la crise politique ? (…)»

Relecture. On commence par qualifier le moment. «Record du monde». Bon, on ne peut pas le nier. Ensuite, on présente le personnage : «le gagnant des élections». Ah. Pourquoi pas. Vainqueur, lauréat, king of the world, César… Difficile quand même d'oublier que les élections, c'était il y a 249 jours. Aujourd'hui, De Wever n'est plus gagnant de rien du tout. Il n'a rien obtenu et plongé de surcroît le pays dans l'immobilité d'un Belgitanic en sursis. Mais admettons.

«La voix de la Flandre». On suppose évidemment que ça ne parle pas de Bart-la-friture-Seb, mais bien des Flamands qui poseront des questions. On notera tout au plus que dans ce cas précis, le texte prête à une étrange confusion. Vox populi ou Vox Bartuli ? Surtout que la suite est viciée : on explique aux gens quelles questions il faut poser. Ah là là, pile celles qui sont au centre de la propagande N-VA ! Plouf.

D'abord, après avoir annoncé le record du monde du calme plat, on propose au téléspectateur moyen flamand de demander candidement à De Wever : «Faut-il scinder le pays ?» Ah oui ! Posons la question. La réponse de la N-VA est très claire : «oui», dit son programme. La réponse de son président est à peu près celle-ci : «och, non, hein ! Mais enfin, qui vous mettait des idées comme ça dans le tête ? C'est encore une Francophone, hein ? Parce que vous savez, eux, ils voulez le scission, c'est très clair ! Ils ont même metté des drapeaux belges dans leurs fenêtres ! C'est quand même évidentiel, hein… moi, je ne voulez pas le séparation. Non, non, et non ! Je suis contre. Tout contre. Ça n'est pas parce qu'on était une parti séparatistique qu'on voulez le séparationnisage, ça est même toute la contraire. Mais bon. Si on ne sait plus avoir une autre choix… » Machiasel disait «la fausse nuance rend les théories les plus populistes parfaitement digestes, même pour certains francophones». Ne dit-on pas que le Belge a un Bricman dans le ventre ?

La suite est mieux encore : «La Flandre doit-elle être maître de ses propres sous ?». Ah, ben tiens ! Voilà une question qui en appelle plein d'autres et fait marcher le cervelet à toute allure. On se croirait dans une Renault 4 d'une brigade d'intervention de la douane en 1992 (après tuning bien sûr — quoi ? vous n'avez pas encore vu le film ?) D'abord, la question ici aussi répond à elle-même. Quand on parle de «ses propres sous», on voit mal comment on peut vouloir ne pas en être maître ! Habile présentation. La Pravda n'aurait pas mieux dit. Mais évidemment, la comparaison ne tient pas la route : il n'y a pas de service de propagande en Flandre. Non : les journalistes flamands font ça spontanément. Puuuutaiiiin ! Quelle chance, il a, le Bart ! Même Georges W. Bush a dû faire la guerre à l'Iraq pour obtenir une telle docilité, et même au mieux de sa forme, il n'avait que Fox News pour précéder sa pensée télévisuellement. Bart, il arrive dans un pays où les journalistes vedettes sont garantis «bartel inside» d'origine. 

Mais en fait, c'est quoi, les sous de la Flandre ? Il y a des euros flamands et des euros wallons ? Et c'est quoi «être maître» ? Remplacer la solidarité par de la coopération au développement ? Si demain la solidarité se décide dans le bureau du nouveau ministre des Finances — mettons, Jan Jambon —, gageons que les Flamands et les Wallons ne seront bientôt plus du tout copains comme cochon. Car, blague dans le groin : quelle solidarité espérer si Jan y met sa pata negra ? 

Enfin, la dernière question est plus innocente. Mais quand même. Ce n'est pas aujourd'hui Bart De Wever qui est en place pour «résoudre la crise politique». C'est Didier Reynders. Et sinon, il me semble que c'est le roi. Mais inconsciemment, ce rôle est ici forcément attribué à celui que les journalistes flamands voient de plus en plus comme le seul véritable homme politique qu'ils écoutent, congratulent, et couvrent de leurs lauriers même quand il fait littéralement caca sur le plus grand quotidien francophone. Introduisons Bartus Ier. Les grands césars ont toujours eu un certain goût pour la scatologie. Louis XIV ne chiait-il pas en public ? Partager ses émotions anales est pour un empereur une manière de soumettre le peuple. C'est lui dire, en quelque sorte : «même ce qui sort de mon cul est noble». Bon, les courtisans de Louis XIV avaient toutefois ce délicieux avantage que leur souverain ne se nourrissait pas de gaufres, de frites et de boulettes Mora, et profitaient au quotidien d'une plus grande variété d'effluves et de parfums. Le pet au faisan sauce madère a quand même plus de finesse que la crotte à la fricadelle sauce pickels.   

Mais il ne peut y avoir de roi au-dessus de l'Imperator. Il est donc logique que l'idée que la monarchie belge soit seule à même de « résoudre» la crise s'efface, s'évapore, comme s'effacent et s'évaporent notre belgitude et notre Nation. Enfin, s'il fallait encore souligner l'absolutisme de la pensée de notre Sublimissime Étoile Bergère (SEB, donc, mais pas sans odeurs dans ce cas), VTM précise bien «comment Bart VEUT résoudre la crise». Le verbe vouloir. Pas «penser». Pas «proposer de». Mais «vouloir». Ô Bartus, que ta volonté soit faite sur water comme aux selles.

Enfin, c'est la vie. Et comme disait Jules Cesareveld à son cousin, en franchissant la rue Bicon : «Elle est à Jacques, ta veste.» Prenons acte de ce couronnement. Et suivons ce conseil d'un vieux maître latin : «Fabula acta est», qui signifie «quand l'acteur est fabuleux, tu dois jeter du lest».

Afin d'éviter à mon blog d'être à son tour qualifié de papier cul (quoiqu'un écran d'ordinateur pour se nettoyer le fondement, c'est moyen pratique), je me soumets donc par avance à Ta volonté, ô Fabuleuse Grandeur Sérénissime Omnisciente, je jette mon corps insignifiant et malodorant d'immonde vermisseau fransquillon aux pieds de Ton Immense et Céleste Cosmogonie Intime et Bartissime, et j'assure Ta Totalité Merveilleuse de mon plein soutien de minable mille-pattes démembré, de cloporte vasodilaté et de mérule desséchée, dans Ta Sainte Croisade Chrétienne pour la Flandre Sublimissime et Flamboyante. Ave Bart ! .

(Bon, ehoh, les mecs, bordel, vous les lancez ces trompettes ? C'est Bartus, quoi ! Allez, fissa ! J'ai pas envie de finir croqué par un lion noir dans l'arène, moi ! Allez, activez-vous, putain de Francophones dégénérés, profiteurs et unilingues !)

17:58 Publié dans Humeurs brèves, Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (134) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

FORT !
GRANDIOSE!
QUELLE VERVE !

Merci Marcel pour ce que tu fais depuis des lustres pour combattre la bêtise ;)

Écrit par : Le gaet | mardi, 15 février 2011

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Mon père et mes grands pères se sont battus pour l'idée de ce pays Belgique. Ringard de raconter ça? Peut-être mais je respecte quand même!
Seulement, aujourd'hui, nous ne sommes plus en face d'un groupe politique avec lequel nous ne sommes pas d'accord sauf discussion, compromis et restauration d'un dialogue. Ça ne relève plus des négociations. Nous n'avons plus en face de nous un autre peuple avec d'autres intérêts qu'ils défendraient.
Non, cette fois nous sommes face à un peuple qui est entré dans un problème psychologique collectif. Comme l'Allemagne dans les années 30. Les esprits ont été préemptés. Des relations habitant en Flandre me le disent: "je n'oserais plus parler comme je parle devant vous en Flandre". La pression, la chape de plomb est partout. Même les intellectuels "pas en mon nom" seront réduits au silence s'ils veulent maintenir leurs subsides…
Chamberlain était revenu confiant de l'Allemagne nazie… Le chancelier Hitler m'a assuré que… On croirait voir diRupo, fier d'avoir fait des concessions… Comprenez moi bien. Je ne dis pas que les Flamands sont devenus nazis. Je dis que le même processus d'obsession collective est à l'œuvre. Churchill avait dit: "ils avaient le choix entre guerre et déshonneur. Ils auront les deux".
Je crois que les francophones de ce pays doivent ouvrir les yeux et comprendre que nous ne sommes pas demandeurs et que nous ne voulons pas d'un processus dans lequel nous allons être découpés en morceaux de concessions.
Le temps n'est plus à l'espoir d'une solution négociée. Toute négociation, toute concession ne conduit plus qu'à post poser la chute finale pour nous!
Alors? Alors il faut devenir offensif et savoir que nous allons vivre séparés. Mais pas séparés dans une Belgique avec une capitale Bruxelles. Non, séparés. Deux pays. Quitte à ce que nous devenions Français… la mort dans l'âme. Avec Bruxelles. Parce qu'il n'est plus raisonnable de penser Bruxelles comme une ville bilingue. Regardons les choses en face. Bruxelles est à 95% francophone. Point. Perdu pour la Flandre!
Exigeons, pensons, étudions un plan B. Je suis confiant. Nous en sortirons. Et avec Bruxelles. Ou alors… je m'en irai. Je ne veux pas vivre comme un sous-citoyen, spolié par la Flandre. Je ne suis pas socialiste. Mais là… Laurette semble être la seule qui ait les c… et la franchise pour s'adresser aux Flamands. Je ne ferai plus confiance qu'à ça. Après, le socialisme, il faudra le mettre au frigo parce qu'on va avoir besoin de se relever les manches. Mais quand il faut y aller…

Écrit par : Marc | mardi, 15 février 2011

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Devenir français "la mort dans l'âme"; c'est une attitude que je qualifie au mieux de ridicule

Écrit par : benoit | mardi, 15 février 2011

100 pct d'accord Benoit...c'est ridicule..bon nombres de belgicains (de moins en moins encore heureux)préfèrent l'esclavage flamand ou son apartheid...à la France..les excuses évoquées ne tiennent pas la route:
-sarkozy...la France est éternelle, sarkozy sera sans doute viré en 2012 au pire en 2017 et de 2012 à 2017 il sera en cohabitation(comme sous Chirac).
-La France centralisée et jacobine...visiblement ils ne sont pas au courant qu'il y a aussi eu une rgionalisation en France métro qui est beaucoup plus poussée encore dans les DOM TOM COM(on en est quasi à l'autonomie dans le cas de la nelle calédonie).
Si c'est pour conserver une fausse belgique coquille vide autant alors faire partie d'un grand pays avec un peuple qui partage une langue et des valeurs souvent très proches.
Il y aura des avantages et des désavantages en France mais peu importe on aura la garantie de la fin de ce cinéma actuel de négociations avec des gens jamais satisfaits qui reviennent toujours à la charge pour un peu plus...No way !!Stop..nous voullons la stabilité institutionnelle seule garante d'un meilleur futur.Avez vous deja pensé à tout ce temps , tout cet argent et toute cette énergie (négative) gaspillé depuis des années avec ces flamands qui ne nous respectent plus ?Si on en avait mis le 1/4 du 1/5ème dans la création de valeur ajoutée, d'emplois, dans l'environnement etc..on serait déja tous plus loin dans la création de notre(ou nos)nouvelle(s) régions.Régions autonomes dans la république Française 5ème puissance mondiale.Qui décide en Europe?L'Allemagne et la France cela semble chaque jour un peu plus évident.la France renforçée de 4.5 millions d'habitants verra sa place réajustée à la hausse dans la rapport de force avec les Allemands et nous en serons aussi les principaux bénéficiaires.Les flamands auront leur république d'extrème droite nationaliste(ça ne durera qu'un temps car je crois que les déceptions viendront plus vite qu'on ne croit), ils ne nous casseront plus les pieds pour leur pognon ou pseudo pognon.
Tout le monde sera gagnant, milquet a déja trouvé le nom: win win !!

Écrit par : dissy | mardi, 15 février 2011

Mais non, ce n'est pas ridicule Benoit.
Il est normal qu'il soit difficile pour n'importe qui de voir disparaitre son pays... sauf que dans ce cas, Marc se rendra vite compte que si la Wallonie et Bruxelles deviennent française, ben s'il ne sera plus belge, il sera toujours autant wallon qu'avant ! :D

Chaque français est régionaliste dans l'âme, dans le sens où il respecte énormément sa région, et pour n'importe quel français un wallon restera un wallon. Il ne perdra pas son caractère, ses coutumes, rien de tout cela ! Mais derrière lui, Marc se rendra compte qu'il aura 65 millions de nouveaux compatriotes, qui le respecteront et seront solidaires de lui sans l'ombre d'une hésitation !
Parce que chez nous, la solidarité n'est pas un vain mot, elle fait partie de notre patrimoine.

Et cela, ça fera vite la différence avec son pays actuel, une jolie Belgique fantasmée dans laquelle les wallons sont dénigrés et méprisés.
Pour nous français, c'est vrai que c'est assez incroyable de voir à quel point vous endurez les insultes, wallons et bruxellois... pour un tel pays, pour vivre avec un autre peuple qui vous est complètement inconnu. Et c'est aussi assez étonnant de voir quel rejet vous semblez souvent ressentir pour la France, qui est pourtant peuplée de vos semblables, vos frères.

Vous n'êtes pas d'accord avec ces termes ? Traversez donc la frontière, et vous verrez !! :D Cherchez les différences !! Ben accrochez-vous, parce qu'à part la couleur de nos drapeaux, il faut avoir de l'imagination pour en trouver !!

En vérité, Marc vivra un changement de nationalité, c'est à dire qu'il sera "français", aura un autre drapeau et n'aura plus de roi. A part ça... ben il aura de supers équipes de sport... et puis il sera respecté pour ce qu'il est. Un wallon. C'est à dire un français, pas un francophone.

Parce que le terme de "francophone" que vous utilisez en Belgique, il est bien beau, mais en réalité c'est un terme pour dire "français qui n'est pas de nationalité française". Ce n'est rien d'autre.

Écrit par : jaggy | mercredi, 16 février 2011

Merci pour votre message souriant, Jaggi. Mais je ne vois pas les choses comme vous. Mon père nous a élevé dans l'amour de la France et de notre culture française (…cophone!).
J'étais donc assez surpris d'entendre beaucoup de Wallons ne pas trop aimer la France et les Français. Classique entre voisins! Les Flamands ne supportent pas les Hollandais!
Je serais Wallon par mon grand père paternel et flamand par mes grands parents maternels. Mais mes parents et moi sommes Bruxellois. Je ne me sens plus Wallon bien que j'aie une sympathie pour eux. Cela dit, je me sens encore moins Français! Et je ne deviendrais pas Français "la mort dans l'âme" par regret de quitter mon statut de Belge mais parce que je n'ai pas trop envie de devenir Français!
J'estime la culture française, les Lumières, la beauté du pays, la cuisine, l'humour (tant qu'on ne s'en prend pas aux Français…), les grandeurs de courage et d'intelligence, la qualité de la formation dialectique, mais non content d'avoir épousé une Française j'ai eu l'occasion de travailler avec tous les pays d'Europe dont la France où… j'ai rencontré la politique interne, les coups bas, les complots entre cadres… comme nulle part ailleurs. Je vois que les lois françaises et jugements sont infléchis par les émotions. Je vois les grèves prises d'otages, les occasions de révolte partout, les impôts irrationnels, le mépris de beaucoup de Français pour les Belges, l'administration quasi-soviétique (ah ce brave gars qui m'avait dit après avoir racheté une camionnette de la Poste: "j'ai été autorisé à ne pas la repeindre"…), la profonde incidence communiste sur les esprits quand ce n'est pas l'inverse: la nostalgie de Louis XIV, la prétention des castes (grandes écoles par exemple) etc.
Ma femme est des Pyrénées. J'ai rencontré et fréquenté des ouvriers, des agriculteurs, des syndicalistes communistes et socialistes, été reçu dans le XVIeme et dans les milieux parisiens les plus huppés comme par des ingénieurs lambda et des commerçants, médecin, fonctionnaires européens, ancien premier ministre, conseillers régionaux, etc. Je crois pouvoir dire que je connais pas trop mal la France et les Français. J'ai aujourd'hui des sentiments très mitigés. Nous n'irons pas nous installer dans les Pyrénées pour notre retraite. Nous irons là sporadiquement. Je constate qu'à 63 ans, après avoir passé beaucoup de temps en France, je n'y ai pas un seul vrai ami alors que j'ai des amis allemand, suisse, italien, américain, autrichien, danois, … Et ce n'est pas faute d'avoir été vers les Français. Même ma femme a constaté ça. Mon seul ami français est un Allemand nationalisé! J'ai été troublé le jour où j'ai constaté ça. Alors oui, j'aime la France et j'ai de la considération pour beaucoup de Français mais je n'aimerais pas être un sous-Français par le rattachement de la Belgique à la France. D'où… la mort dans l'âme que j'évoquais.
Cela dit, nous allons de temps en temps vers la mer dans le nord de la France et j'y trouve non seulement la beauté des paysages et des villes mais aussi des gens extrêmement chaleureux. Danny Boone a raison! ;-) Peut-être y aurais-je un jour un ami?
Je regretterais donc la Belgique, l'humour des gens, leur simplicité, leur pragmatisme, leur ténacité et aussi la foison de créativité (Chanson, acteurs, BD, sciences, cuisine, musique, littérature, peinture, …) qui font notre originalité. Il me semble que ce pays est plus productif créativement que le Canada ou la Suisse.
Voilà mon point de vue. Peut-être suis-je un peu sévère mais bon, il est parfois utile d'exprimer les choses qu'on a sur le coeur! Et je pense que demain et il arrivera plus vite que prévu, nous n'aurons pas le choix… Je plaiderais donc pour un statut de DOM-TOM! ;-)
Bon, je vais aux abris parce que je suppose que ceci me vaudra une belle bande d'ennemis pour le coup! ;-)

Écrit par : Marc | vendredi, 18 février 2011

Ave Sel!

Difficile de reprocher à un flamand de voir la situation autrement que via le prisme tronqué de son environnement médiatique. Pareil pour le wallon. Peu d'entre nous ont à la fois, la capacité et l'envie d'aller voir ce qui se passe de l'autre côté. Le problème est le même que avec l'affaire "Morel". Pour les flamands, les wallons manquent de respect à une mère de famille courageuse, en oubliant ses antécédents. Pour les wallons, les flamands ont mis sur le pinacle une extrémiste, la transformant en héroïne flamande. Très peu essaient d'analyser la situation objectivement, sans haine. Parce que la haine de l'autre communauté a envahi nos médias.
Dans tes articles transparaissent beaucoup de frustrations, mêlées à de l'irritation devant la bêtise. Toi, comme tout autre pourrait facilement tomber aussi dans la haine. Néanmoins ce n'est pas le propos.
La situation actuelle, pour moi, prend sa source dans des erreurs journalistiques, ou des choix rédactionnels purement vénaux. Plutôt que de jouer l'appaîsement et la compréhension, les journaux ont trop souvent fleurtés avec le nauséabond et le populiste, en Flandre comme en Wallonie. Dans le cas "Morel", une des premières fautes était de lui donner une tribune libre. Dans la même veine, De Wever n'aurait jamais dû avoir une rubrique hebdomadaire dans un journal de grande distribution. Je comprend qu'un journal possède une ligne éditoriale et une orientation politique. Je comprend un édito subjectif, une carte blanche. Mais donner tribune à quelques politiciens sans panacher leur orientation politique, ce n'est plus de l'information, c'est de la propagande. C'est la dérive actuelle de nos quotidiens, entre HLN pro-NVA et Le Soir pro-francophones, au point de souvent s'aveugler.

Au passage, la même partialité se retrouve dans la blogosphère belge, entre le pugnace Marcel Sel mi-homme mi-taupe (faut bien çà pour creuser autant la merdouille des partis), la révolutionnaire de salon Pamina ou encore l'autoproclamé chevalier de la Belgitude Bricman, tellement engoncé dans sa certitude qu'il ne peut plus toléré une opinion autre que la sienne (au passage, il devrait sérieusement faire une auto-critique; ne pas voir en son grand copain de 30 ans Eric Van Rompuy, un flamingant de première tient de l'auto-aveuglement pathologique).

Bah, chacun ses opinions après tout. Mais à force de vivre entouré de merde, on en arrive à oublier les autres odeurs.

SYS

Écrit par : imi | mardi, 15 février 2011

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@imi (bienvenue) : j'ai pour ma part un excellent désodorisant, un peu cher toutefois : "Volt'air" :-))

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 21 février 2011

Ce qui fait peur c'est cette fameuse "Révolution des frites" (sic) organisée par des étudiants de notre pays.

Si on trouve là nos futurs dirigeants, on peut dire qu'ils ont une fameuse capacité à appréhender l'avenir, on n'est pas dans la mouise...

Non, nos 2 peuples ne sont plus compatibles, on en a chaque jour de nouveaux exemples, scindons le pays avant que cela dégénère!

Et rejoignons la France, notre grand voisin et allié naturel.

Écrit par : Tom | mardi, 15 février 2011

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On sent quand même l'haleine de l'apéro dans ce post. Alors Marcel ca fait quoi de se lacher un bon coup et de tirer comme ca sans grande nuance mais dans un bon gros délire à boulet (sauce lapin) sur le Bart.

Écrit par : kermit | mardi, 15 février 2011

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Hahahaha j'ai pensé la même chose en le lisant

Écrit par : ElGringo | mercredi, 16 février 2011

Magnifique prose. J'ai beaucoup rigolé même si le sujet est vraiment triste.

Écrit par : MARS | mardi, 15 février 2011

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Marcel , merci pour votre écriture et lucidité

le lien ne fonctionne plus (pardon faut lire "pas") a 19h37
(Pagina niet gevonden - 404)...

Écrit par : Maurice | mardi, 15 février 2011

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Bravo Marcel, a quoi as-tu carburé pour écrire ce désopilant pamphlet ?
Cantillon, Orval, ou même Duvel ? Idéalement chacune des trois, pour être vraiment belge.

Écrit par : Carolus | mardi, 15 février 2011

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En fait, non, c'est mon ton naturel. Le reste du temps, je bois pour être sérieux.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 21 février 2011

la fin du spot publicitaire n'est pas mal non plus avec ce rire niais de di rupo... comme si on voulait montrer à quel point les farncophones sont betes.... que fait l'Europe bordel !!!

Écrit par : jean sucre | mardi, 15 février 2011

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Manque plus que le steack.

Écrit par : Salade | mardi, 15 février 2011

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Manque plus que le steack et la mayo.

Écrit par : Salade | mardi, 15 février 2011

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«La voix de la Flandre». où comment faire dire au 70% de Flamand ce qu'il n'ont pas dit en ne votant pas pour CaliNéron.

Ce simple "raccourci" me révulse déjà

Écrit par : Xavier | mardi, 15 février 2011

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Z'êtes remonté Monsieur Sel, ça vous a mis en verve la Saint Valentin....
J'ai beaucoup ri, merci, même si je vous trouve gonflé, excusez le terme familier. Soyez prudent après le couvre feu.....

Une seule chose m'attriste cependant,et je ne me permettrai pas de juger n'en connaissant pas la cause: votre bisbrouille avec Mr Bricman... Le jour où vous serez tous deux 'rabibochés' prouvera qu'on peut encore dialoguer, palabrer et argumenter même si nos idées sont différentes... Il est dommage que deux maîtres à penser du même côté de la frontière linguistique s'étrippent à cause d'EUX...c'est une victoire qu'ils ne méritent pas. Voilà, c'est dit, en toute cordialité.
A vous lire,
Sonia

Écrit par : Sonia | mardi, 15 février 2011

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Quelques temps plus tard, j'ai recroisé Charles Bricman sur Twitter, et je l'ai même FFé. Il y a quelques mois, il a néanmoins recommencé. Cette fois, il ne m'a plus cité, mais a évoqué mes écrits de façon allusive. Un petit groupe s'est formé autour de lui qui me prétendait, avec une systématique assez bizarre, soit parano, soit monomaniaque, soit manipulateur, voire trollémiste. S'il s'était contenté de m'envoyer ces accusations lui-même, je n'en aurais pas fait une montagne. Mais quand on lit les mêmes accusations chez trois ou quatre personnes en une heure seulement, et qu'on a l'impression que quoiqu'on écrive, on est catalogué selon la grille de lecture bricmanienne, je conclus que le fond de l'histoire est que ce que j'écris dérange tellement quelqu'un qu'il n'est même plus capable de défendre son point de vue normalement, c'est-à-dire dans un débat ouvert et loyal.

Ça a continué ensuite, quand monsieur s'est mis à émettre des "pensées" signées de grands auteurs, qui avaient trait, d'une manière ou d'une autre, à ce que quelques internautes et moi évoquions, l'antinationalisme. Mais il ne me citait jamais. Finalement, me sentant visé, à force de le harceler par twitter interposé, il a fini par lâcher (de mémoire) "tolérance : ne pas dire aux cons qui ils sont". Vu mes messages précédents, il n'y avait aucun doute qu'il me visait, prenant en sus sa TL à témoin de son petit jeu pervers (j'insiste sur "pervers", parce qu'il n'émet pas la moindre réponse à mes concepts, il ne cherche qu'à me décrédibiliser par des manœuvres parallèles, presque toujours sans me citer, ce qui lui permet ensuite de me faire passer pour un parano — ce genre de manœuvres relèvent pour moi de la STASI.) J'ai alors réagi avec ma franchise et mon humour radical : "eh bien moi, je suis plus couillu que tolérant, et je vous le dis : Charles Bricman, vous êtes un grand, un immense con." Le déchaînement a suivi.

Parmi ses autres phrases illustres, il y a celle où, plaisantant avec deux autres internautes que je ne citerai pas, il a écrit à mon propos "il vend ses livres aux hospices du 3e âge, c'est commercial". Là encore, sans raison. C'était avant que je ne lui dise la vérité ci-dessus.

Enfin, alors que je pensais qu'il allait me foutre la paix, il est venu me chercher des crosses jusque sur Slate.fr, sous un article de Jean-Sébastien Lefebvre intitulé 'les dérives identitaires du nationalisme flamand", http://www.slate.fr/story/34145/nationalisme-flamand-derives-identitaires . A la fin de l'article, Jean-Sébastien me remercie "pour son aide à la réalisation de cet article." Mon nom doit lui faire un effet bizarre, parce qu'à peine l'article est-il paru que Monsieur Bricman se permet d'écrire en commentaire :

"Le nationalisme flamand a connu des dérives, c'est sûr, comme tous les nationalismes, comme toutes les idéologies. Mais que dirait-on d'un journaliste belge - ou "pire" encore: flamand - qui prétendrait expliquer la France par Jean-Marie Le Pen et ses épigones? C'est ce que vous faites en somme à propos de la Flandre et vous signez le forfait dans vos "remerciements"[à Marcel Sel]: votre source est honorable - encore qu'elle pratique volontiers l'amalgame - mais partisane et militante. Je ne le lui reproche pas mais vos lecteurs ont le droit de savoir qu'ils n'ont pas sous les yeux un état complet de la question, mais l'argumentaire résumé d'une opinion à mes yeux plus proche du Café du Commerce que de l'Université.

"Forfait", "amalgame", 'partisane" (je laisse tomber le militant, oui, je suis un militant démocrate), "café du commerce". L'air de rien (votre source est honorable), on pratique le procès stalinien façon moule, en lançant des accusations sans le moindre soutien objectif.

Quand un journaliste va décrédibiliser ouvertement la source d'un autre journaliste, il fait ce qu'on appelle du brouillage. Il met en plus le journaliste auteur du billet en porte-à-faux par-rapport à son rédac-chef. J'appelle ça de la manipulation (il m'accuse évidemment de la même chose.)

Vous comprendrez que j'ai alors décidé de le titiller à mon tour. Dans le texte d'introduction qui précède St-Valenthaine, je précise que je ne souhaite pas m'intégrer dans l'initiative de Charles Bricman, et je finis par un camouflet où je raille méchamment son manque de style (de mémoire) "Ne le dites pas à Charles Bricman, c'est trop dur, à son âge, d'apprendre qu'on peut écrire avec style". Ça s'appelle un prêté pour un rendu et je pensais qu'il prendrait l'initiative d'enterrer la hache de guerre. Mais Môssieur n'arrête jamais. Un commentateur un peu trop enthousiaste à mon égard ayant écrit "on dirait du Céline", Bricman twitta, dans l'heure, toujours sans me citer (mais ses lecteurs savent de qui il parle, bien sûr) : "lu sur un blog : "on dirait du Céline". Du Céline Dion alors". Je n'ai rien contre Céline Dion, cela dit.

J'ai retransmis l'info sur twitter, en ajoutant "on lui souhaite un prompt rétablissement", tant je trouvais que cette attaque ne faisait pas honneur à son intelligence, moins encore à son élégance. Et pour réponse, Monsieur a eu le culot de mettre un lien vers ma lettre de St Valenthain sur son blog 'littéraire" (destiné à promouvoir son nouveau livre), alors que j'avais explicitement écrit que je ne le désirais pas. Je twitte donc qu'on demande à Bricman de retirer ce lien vers ma page immédiatement. Il est évidemment hors de question que je participe à la promotion de sa plaquette.

Comme il m'a depuis un bon moment bloqué son compte, non seulement je ne peux pas lire ses tweets (mais de bonnes âmes m'envoient ses forfanteries), mais en plus, il ne reçoit pas les tweets que je lui adresse. Une autre bonne âme lui transmet donc ma demande, ce à quoi il répond "C'était un article cité par d'autres. Je l'avais lié par égard pr eux. Sinon, je n'en aurais pas eu connaissance". Etrange : où a-t-il trouvé alors "on dirait du Céline ?" le jour même où ce commentaire est apparu sur mon blog. Et il ajoute "(…) je ne lis jamais cet auteur." Et finalement, sur sa page, au lieu de supprimer le lien purement et simplement, il écrit "lien supprimé à la demande expresse de l'auteur" et lie vers mon tweet, qui évidemment ne dit rien du contexte de l'histoire : http://twitter.com/?status=Francis%20Delpérée%20%3A%20%22Les%20francophones%20ne%20peuvent%20pas%20imposer%20un%20partenaire%20flamand%20!%22%20http%3A%2F%2Fbit.ly%2FdE72VV%20%40lalibrebe#!/marcelsel/status/37487644720115712
Ceux qui pensent que je suis un mauvais coucheur seront évidemment confortés dans cette idée par mon tweet.

Enfin, dans son dernier article, on comprend sa haine envers moi et d'autres, puisqu'il écrit : "Il est (…) d’assez bon ton, dans le milieu francophone d’où je suis, d’accuser les « autres ». Les Flamands. Pas tous bien sûr, on n’est pas des racistes quand même. Mais les « nationalistes », ces fruits pourris sur le terreau du national-socialisme, évidemment m’dame Michu, qui contaminent le reste… Ce qui fait de ces Flamands nos ennemis. Ce discours, je le dis sans fard, me fait gerber. Comme me ferait vomir le même, de signe inverse que j’entendrais en face si j’étais Flamand."

Lisant ça, je sais être parmi les antinationalistes qu'il vise. Alors voilà où nous en sommes. Fatigué de ses manigances et de ses attaques, de son goût pour le nationalisme et de sa haine des antinationalistes réduits au rang de commères, assimilant la lutte contre le nationalisme à une lutte contre les Flamands, ne m'attendant pas à une armistice de sitôt, et sachant qu'il continue à tenter de convaincre le plus possible de monde que je suis "un zozo", j'ai donc décidé de ne plus faire attention.

Mais ayant moi aussi une grande capacité de mauvaise foi (une énorme, même), j'ai décidé de créer un personnage qui, par hasard, porte le même nom que Charles Bricman. Mais pour le reste, il est complètement différent : mon personnage Bricman, il est journaliste. Il écrit comme une savate. Il croit combattre la Belgique à papa alors qu'il est en plein dedans, il nie tout ce qui pourrait lui déplaire. Et il manœuvre en sourdine contre les personnes qui émettraient des idées cohérentes, mais qui ne lui plaisent pas.

Vous voyez bien que malgré toutes les flêches qu'il m'a lancé, il ne peut en aucun cas d'agir de Charles Bricman, j'ai nommé le célèbre juriste qui vient de sortir un livre plus court qu'un seul de mes commentaires ! :-))))

Taïauuuuuuuuuut !

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 février 2011

@ Sonia,

"...Il est dommage que deux maîtres à penser....".

Marcel m'a déjà fait beaucoup "penser" et, je l'en remercie.

M. Bricman ne parvient pas à le contredire, l'analyse et les sources de Marcel étant ce qu'elles sont, c'est-à-dire "indéniables", le précité est évidemment dépassé. Et, comme vous le savez (?), ils osent tout, c'est même à cela qu'on les reconnaît ! Le pire c'est, que ce chef d'escadrille n'a même encore compris que Marcel (il me corrige, le cas échéant), ne fustige que les politiciens flamingants mais, en aucun cas les Flamands ! C'est vous dire l'abîme...!

Écrit par : Denis | mercredi, 16 février 2011

@ marcel, il y en aura d'autres comme ce Bricman qui détesteront le porteur de mauvaises nouvelles que vous etes, il y en aura d'autres qui s'imaginent que les concessions demandees par les flamands sont raisonnables... comme si nous battions le record du monde sans gouvernements pour des pecadilles, alors qu'il s'agit de promesses de lendemains qui dechantent, de larmes et de pauvrete.

Endurcissez vous, et ne descendez pas a son niveau. Je trouve plus interessant que vous discutiez et fassiez l'effort de comprendre les intervenants flamands de votre blog. Apres tout ce sont des gens qui sont curieux de ce que vous avez a dire, et bien que d'un avis souvent contraire au votre, et meme s'ils ne manquent pas de virulence, ils font aussi avancer le debat.

Écrit par : yakari | mercredi, 16 février 2011

@ yakari,

Si au moins, le Sieur Bricman avait ce qu'il faut, là où il le faut, pour au minimum oser débattre loyalement avec Marcel (à coups de réflexions, d'arguments, de sources vérifiables....) mais, peanuts ! Il se la joue (par manque d'arguments) à la fifille bornée qui refuse d'avoir tort et, utilise toutes sortes de petites mesquineries enfantines. LAMENTABLE !

Viens ici Charles ! Et, aie les couilles au cul d'affronter Marcel sur son terrain, plutôt que de le salir un peu partout !

Tu n'en sortiras que grandi !

Écrit par : Denis | mercredi, 16 février 2011

@Marcel

Si j'avais su que ça donnerait de l'eau saumâtre au moulin à merde de ce con, je me serais abstenu :-(

(C'est bien ici le post scato, non ? ^^)

Écrit par : Gilles | mercredi, 16 février 2011

@ Marcel

Bah n'y voyez la que de la jalousie, Bricman est un grand heliocentrique qui a une forte tendance a se prendre pour une etoile. Sur son blog ses posts sous des pretextes divers ne sont que de des occasions qu'il trouve de parler de lui, on ne compte plus les posts ou il nous gave de ses amities avec Herman, Wielfried ou Paul-Henri qui aime tant la confiture aux airelles, et les extraits d'emissions de quand il etait jeune (il a surement un probleme avec son age), deja un peu a cote de la plaque, mais s'en rend il vraiment compte. Je me souviens encore d'un autre ou il avait degotte une etude prouvant que son blog etait au centre de la toile politique belge (fier comme Artaban), et ou l'auteur de l'etude lui avait fait juste remarque en commentaire que c'etait probablement juste parce que son blog renvoyait a un grand nombre d'autres, ... et pas forcement l'inverse.

Il tolere assez mal la critique et quand il est pris a defaut et que sa rhetorique ne suffit plus a masquer ses contradictions ils vous assome d'un bon argument d'authorite bien senti du genre, "he mon jeune ami, vous savez a qui vous parlez la". C'est toujours un peu drole et finalement ses lecons pretencieuses finissent par lasser un peu. Personnellement, depuis que je lui ai dit a quel point ses raisonnements pouvaient parfois etre betes, en particulier quand il prend ses desirs pour des realites en matiere de politique communautaire, je n'ai plus droit a la parole, mon dieu, me voila puni, bouhouhou, Charles Bricman n'aime pas trop la contradiction.

Écrit par : kermit | mercredi, 16 février 2011

@Marcel.

Comme Sonia, je déplore la bisbrouille entre Charles et vous. Vous êtes à mes yeux tous deux des blogueurs d'égale valeur, sans préjuger du différent qui vous oppose et dont je prends connaissance, mais dont je ne connais pas le fond. Pas suffisamment que pour prendre position et trancher de qui a raison ou tort.
De toute façon, ce n'est pas mon propos.

Je vous suis, ainsi que Charles depuis quelque temps. Et chez chacun je trouve des choses, un éclairage sur les choses qui enrichit ma vision sur le "problème belge" bien que je ne sois pas toujours 100% d'accord avec l'un ou avec l'autre. Et je trouve cela bien.

J'ai été lire l'article de Slate.fr qui vous utilisait entre autres comme source et j'ai lu le commentaire de Charles.

Je dois bien reconnaître que j'ai trouvé sa remarque à votre entroit un peu vache et je le lui ai d'ailleurs signalé sur son blog. Je me bornerai à cette prise de position, car pour le reste, je l'ai dit, je n'en sais pas assez sur votre différent pour prendre position.

Pour le reste, je pense que Charles a en partie raison.

Considérer la Flandre uniquement par la lorgnette du nationalisme d'un frange, certes croissante (sinon par conviction, par repli identitaire, par opportunisme ou par défaut -"majorité silencieuse"-) de sa population est réducteur. En étant réducteur, involontairement ou pas, on généralise. Ce faisant, on risque de manquer une donnée essentielle qui peut rendre le conclusion que l'on tire de sa généralisation totalement erronnée.

Je pense que c'est un des points de Charles, et c'est ce que je comprends de la première partie de son intervention sur Slate.fr.

D'autre part, il est vrai que les francophones de ce pays ont (trop?) tendence à se définir en creux par rapport aux flamands. On n'est pas eux, parce qu'ils sont comme ils sont... nationalistes.

De plus, le nationalisme flamand étant en partie taché de collusions avec la "bête", le nazisme ou le fascisme, nous pêchons souvent par facilité en réduisant le nationalisme flamand à un mouvement fasciste ou fascisant.
Certes, cette collusion avec la collaboration durant la dernière guerre existe, mais réduire tout le nationalisme flamand à cela est réducteur. Car (et là je suis d'accord avec Charles) le nationalisme flamand n'est pas que cela.

Pour autant que j'ai pu lire et comprendre Charles jusqu'ici, il ne cautionne pas le nationalisme en général, ni le nationalisme flamand en particulier.
Son point de vue (qui achoppe quelque peu au mien) est d'une part que le nationalisme flamand est pour bonne part une création de la Belgique francophone (attention, pas des francophones, il y a une nuance), et pas uniquement du fait de la bourgeoisie censitaire qui posa les fondations du pays, mais aussi de toute la classe politique francophone qui depuis s'est opposée aux aspirations flamandes de reconnaissance de leur langue, de leur culture, puis du fait qu'ils représentent une majorité de la population. A tort ou à raison, Charles reproche à la Belgique francophone de n'avoir pas su faire confience en cette majorité et de l'avoir de ce fait bridé et peu à peu radicalisé.

Il reproche à mon sens encore aux francophones actuels de simplement s'opposer aux flamands parce que cela (de fait) met en péril leur situation économique et politique dans le pays, sans oser proposer quelque modèle alternatif dans lequel une majorité de flamands pourraient se retrouver, réduisant ainsi d'autant l'influence de la mouvance nationaliste et en son sein sa fraction nauséeuse.

Je ne partage que partiellement cette vision. De même que je ne partage qu'une partie de la vôtre Marcel.

Par contre, là où je suis en opposition avec vous deux, est que j'ai fait mon deuil de la Belgique. Je n'y crois plus. Je suis persuadé que de fil en aiguille nous avons atteint un point de non retour et que le contentieux des belges (flamands et francophones) ne pourra plus se résoudre autrement que par la séparation.

En effet, la radicalisation croissante des flamands les amènent maintenant à vouloir soit prendre le contrôle du pays à nos dépens, soit à le faire éclater, mais en tentant d'en tirer le bénéfice maximal (Bruxelles et sa périphérie...).

A cela, les francophones n'ont pas 50 possibilités:
a) Se soumette et capituler en rase campagne. La Belgique deviendra confédérale, sous trust flamand et la francophonie belge devra se débrouiller avec ses moyens, tout en devant assurer sa part des "charges communes". Bruxelles perdra son status de région et tombra de fait dans le giron flamand. La communautarisation des compétences aura pour effet de clientéliser les francophones de Bruxelles à la communauté flamande, premier mouvement d'une reflamandisation de cette dernière, vieux rêve de la Flandre et pas uniquement nationaliste.
b) Proposer un modèle de comprommis que les flamands pourraient majoritairement soutenir et qui ferait évoluer la Belgique vers un nouveau point d'équilibre... pour combien te temps...
c) Acter le fait que la Flandre veut a minima une Belgique confédérale soumise à sa volonté, a maxima une indépendance totale, en tirer les conséquences et agir en fonction de cela. Cela veut dire refuser toute concession qui permettrait la dissociation territoriale des francophones de Wallonie et de Bruxelles, qui permettrait la mise en place d'une Belgique confédérale où les francophones minorisés et désargentés n'auraient plus rien à dire et empêcher la mise en place de sous-nationalités via les communautés. Ce dernier mécanisme n'aurait en effet que pour résultat la création de citoyens de second rang s'ils appartiennent à une communauté aux moyens moindres que l'autre.

Cela n'engage que moi, mais personnellement, le scénario a) est impensable, le b) je n'y crois pas, en partie à cause d'un radicalisme flamand qui n'est déjà plus disposé à faire les concessions nécessaires. Il ne reste que le c).

Comme ce scénario n'aura pour effet que de déchaîner la frange nationaliste flamande, laquelle, de par un effet de contamination, domine actuellement les débats en Flandre. Cette dernière sera acculée soit à renoncer (inimaginable) soit à poser des actes unilatéraux qui signifieront de fait la fin de la Belgique.

Cette étape désagréable mais nécessaire est selon ma vision des choses, la seule voie raisonnable. Lorsque tout le monde sera devant l'évidence que la Belgique ne peut plus fonctionner, la séparation et un nouveau départ pourra être organisé.

Il va de soit que cela devra passer par la création d'un Etat viable pour les francophones avec un lien territorial continu entre Bruxelles et Wallonie, et surtout la garantie que les droits de la minorité francophone qui subsistera au sein de la Flandre indépendant jouira des droits reconnus aux minorités nationales selon les dispositions prévues en ce sens par la convention-cadre Européenne pour la protection des minorités nationales.

Pour être totalement honnête, j'ai bien une idée de scénario b) qui pourrait tenir la route, mais je doute que la "CD&VA" y souscrive...

Ce scénario serait schématiquement le suivant:
a) Une Belgique fédérale à 4 régions.
b) les 4 régions ont un territoire bien défini (préalable: extension de Bruxelles -selon moi nécessaire pour éteindre les brûlots linguistiques et restaurer une certaine confiance vis à vis des flamands que beaucoup de francophones, dont je suis, ont perdu- avec retour de certains territoires à la Flandre selon la proposition de Pierre Monette, qui me paraît fort acceptable; cfr. http://levif.rnews.be/fr/news/actualite/belgique/un-plan-revolutionnaire-pour-bhv/article-1194948519987.htm)
c) L'essentiel des compétences fédérales actuelles vont aux régions, en dehors de celles qui permettent de définir un cadre normatif commun (isoc, justice, armée, diplomatie, organisation de la solidarité financière entre régions -la sécu quoi-). Modalités, à définir: aux partis à se démerder pour cela; c'est leur job.
d) La cour constitutionnelle tranche les litiges entre régions et les normes fédérales ont préséance sur les normes régionales.
e) Les communautés deviennent a-territoriales. Elles ne sont plus définies par un territoire. Les communautés exercent leurs compétences sur tout le territoire de la Belgique. Cependant, les compétences de ces dernières sont limitées aux matières culturelles et à l'enseignement des langues. Les autres matières, y compris personnalisables, passent aux régions.
De la sorte les flamands de wallonie ou de bruxelles peuvent jouir d'un accès à leur langue et à leur culture quelle que soit leur lieu de résidence. Ils peuvent également s'associer et se faire subsidier par leur communauté pour des projets touchant aux compétences de leur communauté.
Il en va de même pour les 2 autres communautés.
De la même sorte, le même traitement attend chaque ressortissant au sein de sa région. Pas de citoyens de 2è rang et sûrement pas sur base linguistique.
f) Réforme du système électoral: on ne vote que dans sa région pour les régionales, et dans sa commune pour les communales et ce dans la langue de la région. Le statut bilingue de Bruxelles et le système de représentation des flamands peut y être maintenu, à condition que le status quo soit maintenu au fédéral (parité gouvernementale entre francophones et flamand + mécanismes de protection des minorités -lesquels peuvent éventuellement être toilettés pour éviter les carrousels passés-, MAIS, ajout d'une représentation garantie pour la 3è communauté: les germanophones).
Viser des objectifs communs nécessite aux sphères politiques et médiatiques de s'interpénétrer et non de vivre cloisonnées => mise en place d'une circonscription fédérale couvrant tout le pays et permettant d'élire entre 1/3 et la moitié du parlement fédéral. La circonscription fédérale ne sert que pour les élections fédérales et européennes. Les belges, quelle que soient leur communauté, votent donc soit pour un parlementaire de la circonscription fédérale, soit pour un autre, soit pour une combinaison. Les parlementaires de la circonscription fédérale ne s'y présentent que sous une étiquette politique (gauche, droite, etc.) et non communautaire, à la façon des groupements au parlement européen. Les partis politiques régionaux / communautaires sont donc libres de s'associer pour y présenter des listes communes. Les listes bi-/trilingues sont autorisées pour autant qu'il s'agisse des langues officielles du royaume. Les parlementaires de cette circonscription parlent au nom de tous les citoyens de la fédération.

Pour le reste... à voir... ce ne sont que des idées, ou plutôt une synthèse d'idées... à creuser.

Allez bien à vous,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | mercredi, 16 février 2011

C'est qui Charles Bricman ?

Écrit par : Guillaume C. | mercredi, 16 février 2011

@ Soltan

Toutes ces idees sont bien belles mais a quoi servent elles quand on sait que les flamands n'en veulent pas, quand on sait qu'il n'en veulent pas seulement une seule, prise separement, ne serait ce que la plus petite.

Moi c'est ce que je reproche a Bricman c'est qu'il voudrait nous vendre un modele Rose Fuschia a pois jaune cirton sans se preoccuper vraiment de ce que les deux communautes en disent vraiment, cad qu'aucune d'elles n'aime ni le rose fischia, ni le jaune citron et encore moins les motifs a pois.

Mon modele a moi c'est l'Europe des regions et l'abolition de l'ensemble des etats europeens. A ce regime la je vous vends aussi mon propre fantasme en vous disant que c'est notre seule chance de salut. L'Allemagne est attachee a son economie, la France a sa graaandeuur, la Grande Bretagne a sa livre sterling, les Pays Bas a leurs fromages, le Danemark a son modele social et le fou a son pinceau. Ca rime a quoi de plaider pour ca alors que personne n'en veut. Je peux a la rigueur le dire, mais le plaider ?

Faire son modele et vouloir le vendre sans tenir compte du fait que personne n'en veut, ca peut partir de la meilleure intention du monde mais ca ne mene strictement nulle part.

Quand aux accusations de nationalisme et au fait que la responsabilite en incombe a une certaine belgique francophone d'autrefois qui meprisait le petit peuple, en particulier quand il ne parlait pas francais, oui, d'accord, la rancoeur vient de la. Mais accuser ceux qui sont a l'origine de la rancoeur (qui sont tous morts) sans accuser ceux qui l'attisent (et qui sont bien vivants) c'est quand meme un peu facile. Il y a, aujourd'hui, une classe politique flamande qui joue de cette rancoeur pour en faire de la haine et qui poursuit un objectif clair (et lui acceptable, l'objectif) en menant une politique qui va a l'encontre de tous les principes fondamentaux de la democratie.

Vous parlez de fachisme, de nazisme etc. Je ne lis pas, contrairement a vous, sur ce blog de volonte de prouver que la flandre est aujourd'hui en proie a un nouveau nazisme. Je ne vois qu'un blog qui denonce les multiples manoeuvres innacceptables et intolerables aux yeux d'un democrate que les flamands emploient aujourd'hui pour arriver a leurs fins. alors oui, cela passe aussi par la mise en evidence d'une certaine admiration indiscuttable de certains politiciens flamands pour le nazisme.

Bien sur cette admiration n'est pas la cause de la volonte flamande d'independance (qui je le rappelle est tout a faire legitime), par contre elle explique assez bien pourquoi la flandre n'hesite pas a employer les pires moyens pour y arriver. Denoncer cela me parait plutot normal, fermer les yeux parce qu'on s'accroche au passe, non.

Aujourd'hui s'accrocher au passe, proposer des solutions minimalistes a milles lieues de ce que la Flandre demande parce qu'on a la trouille du lendemain, c'est de la betise. Aujourd'hui on doit preparer l'avenir et l'avenir, c'est a plus ou moins long terme sans la flandre et comme le dit Picque, tout ce qu'on donnera maintenant sera perdu demain, et demain, a terme, c'est la scission.

On ne doit pas adopter pour l'attitude de la femme battue qui s'accroche a la jambe de son mari en pleurant -qu-est ce qu'elle va devenir- alors que les policiers l'emmenent au poste, ca c'est une sorte de syndrome de Stockolm. On ne doit pas laisser le partenaire vider les meubles de la maison alors que la procedure de divorce est lancee en esperant que demain un juge tranchera, ca c'est de la naivete.

Écrit par : kermit | mercredi, 16 février 2011

@Kermit

Je ne dis pas autre chose que vous.
Je n'ai fait qu'exposer ma vision de ce que devrait être la Belgique si elle devait pouvoir continuer avec les flamands, ce en quoi je ne crois plus.

Je n'ai pas non plus prétendu que Marcel tente à toute forces de démontrer que les nationalistes flamands sont des nazis. Il en dénonce les dérives. Parmi celles-ci la collusion d'une frange des nationalistes flamands avec le nazisme ou le fascisme (durant la 2è guerre mondiale et depuis).

@Jaggy

Peu importe la Belgique coquille vide si les francophones la négocient de sorte à ne pas se faire couillonner... Belgique coquille vide ne veut pas nécessairement céder aux diktats flamands... Ceci dit, je crois que même ce stade ne nous permettra pas de continuer le chemin ensemble... l'Europe... peut-être...

Bien à tous,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | mercredi, 16 février 2011

Je vous aime bien Marcel mais là ... pfffff .... si vous voulez etre grand laissez vos disputes de cours de récré de coté et continuez à nous instruire sur ce qu'est le nationalisme... le reste on s'en fout ! Ne vous perdez pas dans les datails et soyez notre fritz gerlich !!!!

Écrit par : jean sucre | mercredi, 16 février 2011

@Kermit

J'oubliais un détail... la femme battue, ce n'est pas trop mon style... par contre une réception à la batte de base-ball pour les "promeneurs" de l'avant-poste... ceux-là même que Charles considère comme des "orangistes" farfelus...

Allons, allons, je me laisse aller... Marcel, si vous voulez censurer... je ne vous en voudrai pas ;-)

Bien à vous,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | mercredi, 16 février 2011

@ Soltan

La batte de baseball, bof, non, c'est pas notre genre, je préférerais qu'on les survole avec un petit Cessna et une banderolle "Wallonie, terre d'accueil", et qu'on leur jette des sédatifs et des folders avec une liste d'adresse de psy en flandre qui pourraient les aider. Un peu d'humour là dedans, ca serait plus 'nous' ca.

Ou des tartes à la chantilly mais cela necessite forcément un contact physique avec les risques de dérives qui vont avec.

Écrit par : kermit | mercredi, 16 février 2011

Et laissez donc Bricman avec ses 'orangistes' farfelus, c'est lui qui est farfelu et je pèse mes mots, le respect de l'âge sans dute !

Écrit par : kermit | mercredi, 16 février 2011

@Jean Sucre : Fritz Gehrlich ! Là, vous me comblez :-)))

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 février 2011

@Soltan Griss,

Je crois que Charles n'a toujours pas compris que mon héritage n'est pas exclusivement francophone, mais bilingue. Les Flamands, je les connais pour avoir grandi partiellement dans des environnement flamands. Je pelais les crevettes avec mon grand-oncle dans un village du pays de Waas quand j'étais haut comme trois pommes. Je sais ce que c'est, la Flandre d'autrefois. J'en parle d'ailleurs pas mal dans mon livre. Alors, le jour où j'aurai quelque chose à reprocher "aux Flamands" n'est pas près d'arriver, le flamand, le vloms, c'est une partie de ma culture, et j'en ai chaque jour un peu plus conscience. Mais ce flamand-là est héritier des résistants, flamands, et allemands (je n'ai d'ailleurs aucune racine wallonne ni même purement francophone). Et bien sûr d'Henri Conscience, de Daens, et je sais même apprécier un poème d'Albrecht Rodenbach, même si je ne suis pas fou de son radicalisme, mais je peux le comprendre. Je rends même hommage dans mon livre à la phrase "Hier ons bloed, wanneer ons recht", que je trouve formidable. Mais de là a accepter la collaboration active, il y a un pas que, comme beaucoup de Flamands démocrates, je ne franchis pas.

Il y a quinze ans, avant d'être confronté à la montée fulgurante du Vlaams Belang, je lui aurais donné raison sur ce point : laissons ces extrémistes faire joujou, ce sont des comiques. Pour vous dire, je ne votais même pas. Mais en 1994, il y a eu la victoire du Vlaams Blok à Anvers, où je travaillais, et en 2001, je suis tombé sur le texte du congrès de ce parti. Quand un quart des Flamands ont voté pour lui, je me suis intéressé de plus près à leurs théories. Et en rédoulant tous les fils, je suis tombé sur une nébuleuse qui était en train de pondre des concepts cohérents, aujourd'hui déployés jusque chez Groen !

Ce phénomène, je ne l'ai pas inventé, je l'ai découvert. C'est toute la différence avec lui, qui n'a rien découvert, parce que depuis les années 80, il est resté dans la logique d'un fédéralisme évolutif, d'une Nation en reconstruction permanente, et qu'il est parti du principe qu'il fallait se rapprocher des Flamands. Or, je constate que, si en effet, les Francophones on mis beaucoup de temps pour "se rapprocher" des Flamands, (je ne parle pas des gens ici, mais des politiciens), ces derniers n'ont pas cessé de s'éloigner des Wallons. L'hymne, la capitale, l'État, le drapeau, le Vlaamse Regering sont autant de critères étatiques, et non régionaux. Je n'accepte pas l'idée que les Flamands aient voté de plus en plus nationalistes "à cause des Wallons", parce que franchement, pour avoir travaillé 4 ans à Anvers, je peux vous dire que s'il y a une population en Belgique qui n'a franchement pas à se plaindre, ce sont bien les Flamands ! Si les Wallons leur paraît ceci ou cela, c'est parce que leur presse a tapé sur le clou, et que leurs politiciens ont cherché par tous les moyens, depuis des lustres, à prouver que "ce que le Flamand fait lui-même, il le fait mieux". J'ai eu des discussions épiques à Anvers avec des gens qui déjà m'expliquaient que les Wallons étaient moins bons, fainéants, improductifs, qu'ils n'avaient pas de culture, etc. Mais à l'époque, les gens qui disaient ça, c'étaient les extrémistes. Je constate que ce discours est devenu général à un moment où la Flandre n'allait pas particulièrement mal, et où les Wallons ne faisaient pas pire, loin de là, qu'il y a 20 ans ! Quand on me dit "les Flamands votent NVA à cause des Wallons", je me demande si 1. on ne prend pas les Flamands pour des cons (ils n'ont, je crois, besoin de personne pour décider pour qui ils votent), et 2. si on n'est pas encore en train de les "déresponsabiliser" eux-mêmes : "votez Vlaams Belang, et après, dites que c'est pas votre faute, mais à cause des Wallons", en quelque sorte. Déculpabiliser l'électeur en culpabilisant l'autre est une attitude dangereuse. Et condescendante. Moi, je dis que le Flamand vote en conscience, en fonction de ce qu'il lit dans la presse et de ce que disent leurs politiciens, et c'est là que le bât blesse aujourd'hui. Je ne suis d'ailleurs pas seul à le dire, et j'écoute attentivement ce que les Flamands me disent.

Si je dénonce aujourd'hui le "néo-nationalisme" et ses dérives, c'est parce qu'en l'étudiant, je suis tombé sur, comme je le dis, une nébuleuse. Si Bricman croit que le Voorpost est une bande de zozos qui joue à faire peur, il n'a rien compris. Il n'y a pas une action importante du Voorpost où les têtes du Vlaams Belang ne sont pas présentes. Et quand on voit le bordel qu'ils ont foutu à Linkebeek en 2005, ou à Waterloo en 2007, on n'est plus dans de la gnognotte, mais dans de l'action structurée. S'il faut s'intéresser au Voorpost, c'est parce qu'il est en quelque sorte le thermomètre de l'extrême droite, et partant, du néo-flamingantisme. Ils ne vont pas à Flobecq (par exemple) par hasard. Le Vlaams Belang, pour info, avait il y a deux ou trois ans, encore 800 élus aux divers niveaux de pouvoir. A voir le nombre de passages de la N-VA au Vlaams Belang et inversement, je pense que la N-VA s'est déjà radicalisée, et se radicalisera encore. Du moins envers les Francophones. Là aussi, leurs activistes (TAK, pas nombreux, mais insistants) doivent être observés sérieusement.

Penser que la N-VA est démocrate, c'est imprudent, c'est nier tout ce que BDW a dit depuis que le parti existe. Si vous cherchez un parti "nationaliste" démocrate, vous le trouverez plutôt chez Jean-Marie Dedecker. Il est virulent, rugueux, rigide, je ne partage pas ses opinions, mais je pense qu'on peut discuter avec lui et chercher des solutions qui contentent tout le monde. Avec la N-VA, ce n'est pas possible : dès que vous proposez un compromis et que vous le justifiez, ils vous sortent : oui mais ton arrière grand père a opprimé le mien à l'Yser. Quand c'est Bourgeois qui sort ça, je peux lui répondre : non, imbécile, ton pépé était fransquillon, et le mien sous-of flamand. C'est juste le contraire ! Ça m'est arrivé avec un membre d'une organisation flamingante. Comme son ultime argument (14-18) n'avait pas fonctionné, il est tout simplement parti, et la discussion était terminée.

Bref (bon, façon de parler), en arriver à dire, comme Charles Bricman, que j'accuse les Flamands de problème génétique prouve qu'il ne m'a jamais lu correctement, et pour un journaliste, c'est grave, à mon avis, d'accuser un autre sans au moins se poser les questions qu'il pose. C'est grave aussi de m'accuser de paranoïa ou de ne pas connaître l'histoire du mouvement flamand. Je la connais bien, cette histoire, mais j'en connais d'autres aussi : si la Flandre était si opprimée, pourquoi n'a-t-elle voté qu'à 5 ou 6% pour les nationalistes au début des années 30, au moment où soi-disant, elle souffrait le martyre, et pourquoi vote-t-elle à 45% pour eux au moment où elle va bien ?

Mon modèle, une nébuleuse ultraflamingante qui a noyauté presse et partis, et développe des concepts clairs (transferts, droit du sol lié à la langue, respect dû à l'autochtone) qui sont ensuite insufflés par la répétition (en 2004, des journalistes contestaient les transferts avec virulence, aujourd'hui, plus. C'est bizarre, non ?), ce modèle a expliqué tout ce qui s'est passé depuis le début du XXIe siècle en Flandre, et il tient toujours mieux la route que les fantasmes de Bricman ("Reynders peut réussir s'il le veut" qui analyse la politique belge comme du temps de Papa. Il n'y a plus, hélas, d'Hugo Schiltz pour modérer les ultras dans le milieu flamingant et présenter un "nationalisme démocrate", pragmatique et réalisable. A la place, il y a justement les "orangistes", qui ont un programme totalement irréalisable dans le cadre belge. Le danger, c'est qu'à chaque fois croire et faire croire que tel ou tel politicien francophone a les cartes en main, il les décrédibilise un par un, parce que quoiqu'ils fassent, ils n'ont aucune chance de réussir. Et de là son antipolitisme, son sens du "tous pourris" ou "ce sont tous les politiciens francophones qui ont poussé les Flamands au nationalisme".

Mon modèle, j'ai dû l'adapter. La question était simple : est-ce que les Flamands votent nationaliste parce qu'ils "sont comme ça" ? Ou "est-ce que quelque chose dans la culture flamande pousse à ça ?" Aux deux questions, je réponds non : la culture flamande est à l'opposé, ouverte et intéressée. Mais c'est à double tranchant, c'est aussi pour ça qu'elle s'ouvre si facilement à des idées apparemment inoffensives, mais dangereuses à terme. Tom Lannoye a bien compris ça (enfin). Ma réponse est qu'une force politique minoritaire, par son organisation, son opiniâtreté, et la qualité de ses leaders (Dewinter, De Wever, etc.) a réussi, petit à petit (ça a pris 50 ans, si on compte les débuts de ce mouvement) à convaincre suffisamment de Flamands que le Francophone était l'obstacle.

Voir un Sigfried Bracke, un socialiste, passer dans le camp nationaliste est en quelque sorte la brillante démonstration de cette évolution.

Alors, j'ai constaté qu'il n'y avait personne qui parlait de ces extrémismes, et j'ai décidé de le faire, moi. Parce qu'ils commençaient à devenir trop importants. Et je l'ai fait dans un cadre surveillé et en tentant, le plus possible, de souligner que ce n'était pas une guerre communautaire, mais une guerre entre nationalisme et démocratie. Et si le nationalisme est plus puissant en Flandre aujourd'hui, c'est juste une question d'époque. Il faut donc respecter le néerlandais plus que jamais, se rapprocher de la culture flamande, reconnaître ses frères "de combat" en Flandre, et s'opposer ensemble à ce nationalisme. Radicalement. Sans faire de prisonniers :-))

Bricman m'a attaqué, parce que justement je bousculais son schéma pépère d'évolution placide et de méchants politiciens francophones. Je ne crois pas qu'il y ait des communautés meilleures que d'autres. C'est tout ce qui nous différencie. Bricman se hait lui-même, en quelque sorte. Or, on n'évolue pas dans le mépris de ses propres élites.

Enfin, le 13 juin, avant même le résultat des élections, j'ai prédit qu'on n'aurait pas de gouvernement, et que BDW jouerait le pourrissement. Bricman a prédit le contraire. Je comprends qu'il soit frustré aujourd'hui :-)))

Mais s'il me tend la main, je suis prêt, toujours, à faire la paix.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 février 2011

@Marcel,

Merci pour votre longue mais complète réponse.
Votre éclairage sur les choses est très enrichissant, vous m'avez ouvert les yeux sur des choses que j'ignorais.

Bien à vous,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | jeudi, 17 février 2011

Marcel, tu en a loupé une dans la video, et une bonne: "de Stem van Vlaanderen" Met een groot S voor stem...
Il s'agit de bien marquer l'aspect divin de LA voix. Toute voix discordante ne serait que hérésie.

Écrit par : Xavier | mardi, 15 février 2011

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MrSel, Altijd leuk zo'n parodie over een vlaming. Vooral als men zich vrolijk kan maken over zijn beperkte kennis van het frans. Bravo!
mvg,

Écrit par : Pieter | mardi, 15 février 2011

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@Pieter : de parodie is niet over "een Vlaming", maar over Bart De Wever. Het gebruik van broken French is omdat hij eens op de RTBF heeft gezegd dat hij beter Frans sprak dan de presentator. En in diezelfde zin maakte hij nog 3 of 4 taalfouten.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 15 février 2011

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Hihihihihi....Moi qui vient juste de manger un fricandelle amora pour voir quelle odeur cela fait quand on pète de la fricandelle!Blagus appartus, vtm est vraiment une chaîne qui pose question. 10 minutes sur 30 samedi sur les funérailles sans compter la présentation pendant des années du JT par zwarte Mark... On voit bien que les pouvoirs économiques qui détiennent ce média soutiennent l'imperator minimus!

Écrit par : verlaine | mardi, 15 février 2011

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Nous avons une presse (écrite et télévisuelle) nationale de caniveau .... n'importe quoi pour faire de l'audience et donc un apport publicitaire.

Une présidente de parti abandonne son mandat, entre autre pour des problèmes de santé connus d'un certain nombre de personnes et dont elle ne veut pas que l'on parle.
Deux jours après, gros titre à la une dans un torchon....
Cette dame a eu le courage de réagir rapidement et vigoureusement ce qui semble avoir provisoirement fait taire certains hyènes du journalisme.

Je comprends la vigueur de ce billet mais ce n'est pas BDW que j'aurai attaqué mais bien la politique marketing de cette chaîne de TV.

Après tout, BDW est un politique belge (donc ras des sondages) et ne va pas se priver de participer à un show qui lui est offert. En communauté française, on le fait moins people (donc moins d'audience) mais aucun politique ne crache sur un fauteuil dans une émission politique où évidemment chacun va y aller de SA solution.

J'ai bien aimé lire les contributions sur "Marie-Rose Morel, het grote misverstand": des contributions de qualité (humaine, politique, historique et même héraldique) sans trop d'excès: je pense que plus de débats de cette qualité et plus portés à la connaissane d'un nombreux public permettrait à tout le moins de renouer un certain dialogue.

Écrit par : regloups | mardi, 15 février 2011

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P'tain, j'adore !
Merci Marcel, je vais me coucher avec le coeur léger et pétillant !

Écrit par : Coq Wallon | mardi, 15 février 2011

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Ah ah ah Marcel, on peut dire que vous m'avez bien fait rire ;-)

Pour paraphraser MARS, "Magnifique Prose... Morel!"

Sinon, à part cela et en vrac:
a) "Ne dit-on pas que le Belge a un Bricman dans le ventre ?"
Certes, Charles a été vache avec vous, je le reconnais volontiers (cfr. http://www.slate.fr/story/34145/nationalisme-flamand-derives-identitaires, commentaire de Charles, "une vision unilatérale"), mais vous êtes un vilain rancunier ;-)

b) J'ai beaucoup aimé le «bartel inside» :D

c) "Partager ses émotions anales est pour un empereur une manière de soumettre le peuple."
Bar(s)t disait justement: "Ce qui est derrière mon dos, c'est mon cul" (cfr. http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2010-09-03/de-wever-ce-qui-est-derriere-mon-dos-791313.php)... mais au fait n'est ce pas toute la Flandre qu'il a derrière lui?! Respect! Il doit avoir une rondelle comme le tunnel sous la Manche... oui je sais je suis scato-vulgaire... mais bon après les épanchements biliaires de Luc Van der Kelen il y a 2 jours, on n'en est plus à cela près :-p

d) «comment Bart VEUT résoudre la crise»: Mouais, comme disait un autre César (Borgia, pour ne pas le nommer): "Aut Caesar, aut nihil!" ("César ou rien!"); a part cela tout le monde sait qu'il ne fait que suivre la feuille de (c)route du parlement flamand de 1999, aussi connue sous le nom de "note Octopus". Cette résolution démocratiquement votée au parlement flamand et que "César", et ses potes, veulent à présent "démocratiquement" imposer aux francophones... Ok, comme je disais en c), respect pour sa rondelle, mais nous, les francophones, on n'a pas envie d'avoir une rondelle comme la sienne... n'en déplaise à Elio...
Bon je sais, je vire du scato-vulgaire à l'attaque "ad hominem" (le latin est à la mode ces temps-ci)... mais c'est pourrir, heu, pour rire!

d) Mais oui... le latin! Voilà la solution, les flamands arrêtent le flamand et nous le français et on passe tous au latin! En voilà une idée qu'elle est bonne??? Hein? "Cor unum et anima una!"

Allez "Salut en de kost" (of de kots... Mouhouhahahahahaha -rire diabolique-),
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | mardi, 15 février 2011

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@Soltan Griss, je ne suis pas rancunier, ni Charles Bricman d'ailleurs, puisque nous avons achetés nos livres mutuels, et que nous nous les sommes tout aussi mutuellement dédicacés.

Je deviens simplement cruel et méchant quand je pense qu'on distord mon message. Mais on s'en est expliqué. On n'est toujours pas d'accord bien sûr, mais on le dira désormais plus sereinement, je pense.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 21 février 2011

Résultats obtenus, après 5 ans:

Leterme = zéro

De wever = zéro

au suivant

Écrit par : dissy | mardi, 15 février 2011

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Allez Marcel, encore quelques semaines et vous serez ouvertement séparatistes.

Ne vous inquiétez pas, une fois la fin de la Belgique digérée, de nouvelles perspectives s'ouvrent. Au lieu de se battre pour éviter une destruction qui aura, de toute façon, lieu autant mettre son énergie dans un projet plus positif de construction d'un nouvel avenir pour les francophones de Belgique.

Allez, on part du principe que tout est fini ! On fait quoi ?

On négocie avec la France ? On tente une aventure en solo ? Pays unilingue ? Bruxelles et Wallonie en confédération ou en un seul bloc ? On garde les provinces ? Un seul gouvernement ?

Voilà les questions intéressantes que tout francophone devrait se poser et que vous devriez adresser. Laissez donc nos voisins du nord dans leurs délires, de toute façon, quoique vous disiez, vous êtes du mauvais coté de la frontière. Ils ne vous écouteront pas. Arrêtez de perdre votre temps et soyez le maître à penser de l'après Belgique coté francophone.

Tout le monde se plaint du manque de vision des francophones de ce pays, mouillez-vous Marcel, vous voyez comment l'après Belgique ? C'est cela qui importe maintenant !

Écrit par : Sido | mercredi, 16 février 2011

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@ Sido,

Marcel a tout espérer pour sauver, en dehors d'une capitulation fr totale, le pays qui était le nôtre. Moi de même et particulièrement, une vive réaction des médias flamands face aux multiples entorses flamingantes faites aux valeurs démocratiques mais, en vain ! De récentes funérailles en attestent (si des tribunaux sont un jour ouverts, ces médias devront avoir à mes yeux, une place de choix aux cotés des inculpés. A ne jamais oublier!!!).

Pour la suite (post-mortem), Marcel a déjà souvent indiqué sa préférence pour une Belgique résiduelle (amputée de la Flandre).

Personnellement, j'ai plutôt tendance à m'aligner sur sa conception mais, regrette la discordance régnant au sein de nos constitutionnalistes, pour ne pas ajouter l'avis d'un juriste en droit int'l (rattachiste de conviction) qui lui, estime purement et simplement, que l'avènement d'une Belgique résiduelle (cfr ci-dessus) est carrément impossible.

En résumé, tout cela manque énormément de lisibilité.

Il est, en effet, difficile pour le quidam francophone de se prononcer clairement sur son futur destin, lorsque nos éminences : 1) ne sont pas d'accord entre elles et; 2) ce faisant, ne parviennent pas à présenter un projet cohérent pour notre avenir.

Un jour peut-être ?

Écrit par : Denis | mercredi, 16 février 2011

Denis,

Il y a déjà un projet vraiment solide qui a été réalisé.
C'est celui de Jacques LENAIN, qui lui se déclare clairement rattachiste.
Il est, je pense, du devoir de TOUS les francophones belges de lire entièrement ce document, car son travail est assez incroyable : il est très documenté et aborde à peu près toutes les questions concernant l'avenir de la Belgique. Et s'il choisit finalement le rattachisme, ce n'est pas par romantisme, mais pour des raisons objectives, pour le seul intérêt des wallons et des bruxellois.
http://www.belgique-francaise.fr/home

Donc au moins pour ce projet là, vous n'avez pas le droit de prétendre que le sujet n'a pas été traité à fond. Il serait intéressant que vous réagissiez par rapport aux raisons invoquées par J.Lenain, pour expliquer son choix du rattachement à la France. Ses arguments vous paraissent-ils justifiés ou non ?

Je pense que vous devriez diffuser le plus largement possible ce travail, car il me semble qu'il est temps pour les francophones belges de construire leur avenir. Et même si c'est pour finalement choisir une solution avec un état wallo+brux indépendant, je pense que le travail de J.Lenain reste une source d'informations tout à fait considérable.

Moi je suis français et frontalier flamand, et je dois vous avouer que je serais très heureux de voir les wallons et les bruxellois choisir de rejoindre la République française. Ce serait un grand honneur pour nous. Mais dans ce moment historique qui va venir, ce ne sera pas à nous de faire ce choix. Mes amis, votre destin sera entre vos mains !

Écrit par : jaggy | mercredi, 16 février 2011

Denis,

Il y a déjà un projet vraiment solide qui a été réalisé.
C'est celui de Jacques LENAIN, qui lui se déclare clairement rattachiste.
Il est, je pense, du devoir de TOUS les francophones belges de lire entièrement ce document, car son travail est assez incroyable : il est très documenté et aborde à peu près toutes les questions concernant l'avenir de la Belgique. Et s'il choisit finalement le rattachisme, ce n'est pas par romantisme, mais pour des raisons objectives, pour le seul intérêt des wallons et des bruxellois.
http://www.belgique-francaise.fr/home

Donc au moins pour ce projet là, vous n'avez pas le droit de prétendre que le sujet n'a pas été traité à fond. Il serait intéressant que vous réagissiez par rapport aux raisons invoquées par J.Lenain, pour expliquer son choix du rattachement à la France. Ses arguments vous paraissent-ils justifiés ou non ?

Je pense que vous devriez diffuser le plus largement possible ce travail, car il me semble qu'il est temps pour les francophones belges de construire leur avenir. Et même si c'est pour finalement choisir une solution avec un état wallo+brux indépendant, je pense que le travail de J.Lenain reste une source d'informations tout à fait considérable.

Moi je suis français et frontalier flamand, et je dois vous avouer que je serais très heureux de voir les wallons et les bruxellois choisir de rejoindre la République française. Ce serait un grand honneur pour nous. Mais dans ce moment historique qui va venir, ce ne sera pas à nous de faire ce choix. Mes amis, votre destin sera entre vos mains !
+++

@ jaggy,

Concernant votre affirmation : "...vous n'avez pas le droit...". Je crois quand même avoir le droit de m'exprimer, dans le cadre des règles de bienséance, comme je l'entends, non ?

Cela dit, je répondais à un internaute qui interrogeait Marcel et, m'étais donc mis dans le cadre de réflexion de Marcel, dont la position n'est pas un mystère.

Concernant la réflexion de Jacques Lenain, j'en avais déjà cité le lien sur un autre billet de Marcel. Et donc, oui, je l'avais déjà lue et appréciée à sa juste valeur, celle d'un haut fonctionnaire français.

A des fins pédagogiques, je souhaiterais et c'était le seul but de mon intervention, que des débats réunissant des Belges francophones "qualifiés" (avec en invité M. Lenain, par ex.), abordant la thématique du destin de ces derniers, soient au moins aussi présents que les débats habituels opposant Francophones et Flamands. Notre destin étant manifestement de moins en moins lié à celui des deniers cités.

Bien à vous.

Écrit par : Denis | jeudi, 17 février 2011

Quelles rafales de jeux de mots et de vérités bien senties!
Très drôle, mais sans doute pas pour tout le monde... suivez mon regard.
Bientôt les journaux titreront "Avons-nous le même humour?" et on sera repartis dans une autre prétendue analyse de fond, un énième sujet, destiné à nourrir les média en attendant que se passe quelque chose de neuf au pays des politiciens schizophrènes.
C'est vrai qu'en cela, mais en cela uniquement, le Bart est le plus fort.

Écrit par : korrigan8 | mercredi, 16 février 2011

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Lu dans le Standard ce matin:

...de 'culturele genocide' die al 50 jaar in Vlaams brabant op Vlamingen wordt uitgevoerd...

...Wij Vlamingen blijven nog steeds een toonbeeld van verdraagzaamheid en openheid naar andere culturen en talen...

Ave, Bartus, les immondes larves francophones que nous sommes se soumettent,

Écrit par : Putifar, la femme d'Herode | mercredi, 16 février 2011

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Pour une marche entre Louvain et Louvain la Neuve avec rencontre à un point à définir,
entre la KUL et l'ULB avec rencontre sur la Grand Place

Écrit par : Blanc Cassis | mercredi, 16 février 2011

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Joli texte Marcel.
Deux peuples occupent désormais ce belgium.
Et ce ne sont pas les réactions rétrogrades, aveuglées et insignifiantes des Bricman et consorts qui changeront le cours des choses. Mais attention à vous, les animaux blessés sont souvent les plus dangereux.
Bien à vous.

Écrit par : Pierre@s | mercredi, 16 février 2011

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@ JAGGY..
"Parce que le terme de "francophone" que vous utilisez en Belgique, il est bien beau, mais en réalité c'est un terme pour dire "français qui n'est pas de nationalité française". Ce n'est rien d'autre."

Vous y allez un peu fort : que dire alors de nos amis suisses.. un genèvois est-il un français qui n'est pas de nationalité française ? Idem pour un québecquois. A ce train là les citoyens des USA seraient-ils..des anglais ? Les argentins des espagnols ? Les brésiliens de portuguais ?

Écrit par : Carolus | mercredi, 16 février 2011

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Si le Francophone helvète a pu trouver son équilibre dans une nation aux multiples composantes culturelles et linguistiques , tant mieux pour lui: il peut être qualifié de Suisse.
Si le Québecois a pu trouver son plein épanouissement (ça reste à voir) au sein de son pays mojoritairement anglophone, il peut être appelé Canadien.

Personnellement, je me considère depuis déjà moultes années comme un Français de Belgique et suis donc d'accord avec Jaggy.

Écrit par : Pierre@s | mercredi, 16 février 2011

Carolus,

Je vous ai répondu en dessous, mais je vais me répéter.

Lorsque je dis que les wallons/bruxellois ne sont pas des francophones, mais des "français sans la nationalité française", j'entends par là qu'il n'y a pas de différence culturelle entre un wallon et un français du nord.

La frontière qui nous sépare n'est qu'administrative. Et avec cette frontière, il y a bien sur aussi l'idée que l'on se fait de nos pays qui est différente, forcément.

Mais en réalité, culturellement, un français du Nord n'est pas plus "français" qu'un wallon. Et un wallon n'est pas plus "français" qu'un français du nord.

Nous avons simplement une même culture française, c'est tout !

Quant à savoir pourquoi il y a une telle proximité entre les wallons et nous, et que l'on ne retrouve pas avec les suisses, il y a certainement plusieurs explications à cela :
- aucune frontière physique entre nos régions,
- un même peuple de chaque côté de la frontière depuis toujours,
- et donc les mêmes dialectes qui étaient parlés de chaque côté (le picard)...

Écrit par : jaggy | mercredi, 16 février 2011

@ Carolus,

Les Flamingants (ou les Flamands ordinaires, je ne sais plus q'il y a grande différence) disent volontiers que 'de taal is gans het volk'. Ils ont tort. La langue n'est qu'un des déterminants de l'identité d'un peuple. Par conséquent, les francophones du monde entier ne sont pas tous membres d'un seul et même peuple et ne sont certainement pas des Français, quoique tous aient en partage la même langue.

Il n'en reste pas moins que les francophones de Belgiquepartagent avec la France et les Français bien plus que la seule langue. Sur bien des points, ils constituent déjà un seul et même peuple, bien que par la foce des choses, les structures adminstratives et les us et coutumes diffèrent légèrement. En fait, les francophones de Belgique se projettent déjà dans la réalité française dont ils connaissent les moindres détails.

Écrit par : JPBWEB | mercredi, 16 février 2011

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Je ne vois pas sur quel point ils seraient un seul et même peuple. Des cousins oui. Pour ma part et de nombreux wallons et bruxellois vous le diront aussi.. je ne me "projette" pas du tout dans la France.
Si séparation il doit y avoir je préfère de loin la (bien mal qualifiée) "Belgique résiduelle" et je ne me reconnait en rien dans la République Française.

Écrit par : Carolus | mercredi, 16 février 2011

Carolus,

C'est bien normal, que vous ne vous sentiez pas français.
Puisque vous êtes belge !! :D :D
Personne ne s'attend à ce que vous vous sentiez français !!

Mais seulement,
- vous êtes francophone
- vous partagez nos coutumes, et la quasi totalité de nos valeurs
- si vous rencontrez un français du nord, ben il aura les mêmes coutumes que vous, des préoccupations proches, quasiment tout pareil sauf le pays.

Le problème n'est pas de se sentir "français", mais bien de partager une parenté forte. Moi, qui suis du nord de la France, je peux vous le dire clairement : je suis bien plus proche des wallons, que des marseillais qui sont pourtant mes compatriotes ! :D

Alors, vous pouvez appeler cela cousinage, fraternité, ce que vous voulez.

Mais ce qui nous lie - et que vous niez peut-être encore -, n'a rien avoir avec le fait d'être français ou belge, ce n'est pas une question de nationalité. C'est une question d'être quasi semblables, homogènes : si un français du nord va vivre en Wallonie, il s'adaptera à sa nouvelle région en quelques mois, lui et ses enfants seront immédiatement intégrés. Et il en sera de même pour un wallon venant dans le nord-pas-de-calais !

Et cela est vrai, quel que soit l'étiquette qu'a nos régions, et la couleur de nos drapeaux.
C'est en cela que je considère les wallons comme "français". Je ne veux pas dire par là qu'ils appartiennent à la France qui est une région administrative, mais qu'ils sont des peuples de culture française, tout autant (pas moins !!) que notre région Nord.

Écrit par : jaggy | mercredi, 16 février 2011

@JPBWEB "En fait, les francophones de Belgique se projettent déjà dans la réalité française dont ils connaissent les moindres détails"

C'est celà, ouiii...

"Sur bien des points, ils constituent déjà un seul et même peuple,"

t'est un brave, toi. Non, peut être???

Le jour ou un français fera ce genre de remarque, on en reparle.

Écrit par : Xavier | mercredi, 16 février 2011

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@Carolus @Xavier
Je crois que devenir un citoyen français ne veut pas du tout dire perdre son identité.
Un Alsacien a toujours une identité propre, tout comme le Breton ou le Marseillais.
Il y a du pour et du contre pour une "Belgique résiduelle" tout comme pour un rattachement à la France. Mais je crois qu'il est trop tôt pour fermer définitivement l'une ou l'autre porte (de secours).

Écrit par : Axle | mercredi, 16 février 2011

@Xavier
Je ne comprends pas bien votre commentaire. Vu de France, la Wallonie, c'est déjà presque la France. Et les Wallons qui viennent en France ne s'y sentent pas vraiment à l'étranger. Ce sont évidemment des généralisations rapides. Je n'exclus pas que certains ne voient pas les choses de la même manière, mais c'est quand même une réalité du terrain. D'ailleurs, de nombreux Wallons vivient en France et s'y sentent parfaitement à l'aise, de même que nombre de Français en Belgique francophone. Les petites variations de la vie quotidienne ne sont pas suffisantes pour qu'on puisse parler de deux peuples distincts.

Faites l'expérience: allez dans une librairie en Belgique francophone. Presque toute l'offre est en fait identique à ce qu'elle est en France. Il y a une part de l'offre qui reflète les centres d'intérêt locaux ou régionaux, mais c'est la même chose dans une librairie bretonne ou savoyarde. Et il y a une section, souvent minuscule, pour la littérature 'wallonne', qui consiste en ouvrages dialectaux, pas en ouvrages d'auteurs wallons écrivant en français, car ceux là figurent dans l'offre globale.

Il en va de même pour l'actualité. Nombre de Wallons sont aussi au courant des affaires intérieures de la France que la plupart des Français, puisqu'isl regardent les mêmes journaux télévisés. La presse belge francophone 'suit' de très près ce qui se passe en France, ce qu'elle ne fait pour aucun autre pays. En fait, un journal comme Le Soir suit l'actualité française de nettement plus près qu'il le fait pour l'actualité flamande ou belge germanophone.

Au delà de l'actualité politique, il y a tout le reste, ce qui s'exprime en langue française (théatre, chanson, ...) et ce qui n'est pas dépendant de la langue mais qui participe de la culture et des valeurs en général (depuis la gastronomie jusqu'à la conscience de ce qui est bien et de ce qui est mal). Considérez le fossé en termes de valeurs qui se manifeste à l'occasion du décès médiatisé de cette dame flamande. Aucun hiatus de cette nature n'est envisageable avec les Français, qui pensent et ressentent les choses de la même manière que les Belges francophones. Nous rions des mêmes choses, nous nous indignons des mêmeschoses, nous voulons les mêmes choses. Nous sommes un même peuple, et la langue commune n'est qu'un élément certes essentiel mais pas unique, loin de là.

En raisonnant par différence, dans un autre pays francophone, Suisse ou Québec par exemple, on peut facilement converser avec les habitants graâce à la langue commune, mais on identifie rapidement de nombreux points de différence sur le plan des valeurs et de la manière d'appréhender les choses. Il me semble cependant, basé sur mes observations très parcellaires, que pour ce qui est des Suisses Romands, ou en tout cas des Genevois, cette différence est en train de s'estomper graduellement.

Je dis et je répète qu'à mon avis et sur la base de mes observatiosn, il n'y a pas assez de différences pour justifier que Belges francophones et français vivent dans deux pays distincts. en revanche, l'actualité quotidienne montre que Belges francophones et néerlandophones on tdésormais trop de différences (et de différents!) pour pouvoir continuer à coexister au sein d'un même pays. On peut s'en réjouir ou s'en désoler, mais c'est un double fait qui me semble assez incontestable.

Écrit par : JPBWEB | mercredi, 16 février 2011

"Comme on dit au Soir..."

Ah bon, on ose dire ça, au Soir ? Pas sous la plume de Béa, en tout cas... ou alors, j'ai raté un épisode ?

Écrit par : Mr. Sylvestre | mercredi, 16 février 2011

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@ Ceux qui parlent de « Belgique résiduelle »

État résiduel… Scrogneugneu !... Certains se rendent-ils comptent de ce qu’ils écrivent ?... État résiduel… Pourquoi pas « dépotoir », « rogaton », « poubelle », « vase de chiottes », etc.

C’est comme ça que vous entrevoyez l’avenir : « Nous sommes à ce point désespérés qu’il ne nous reste plus qu’à devenir des… » comment vous dites ? Ah oui ! des… « résidus » ? Après la haine, source de fraternité, voici la dégoutation existentielle, terreau d’avenir ?... Je fais quoi, là ? J’applaudis des deux flingues en faisant bing ! bang ! six fois sur chaque tempe et j’ajoute à la poésie du désastre la couleur d’un feu d’artifice ?

« M. et Mme Résidu-Ladécharge ont le plaisir de vous annoncer la naissance des petits Miette et Chialure, jumeaux mal torchés avec trois têtes, pas de corps, des odeurs puantes et plein de poils partout… »

« C’est à cause des méchants Flahutes, monsieur !... Les méchants Flahutes, monsieur !... Les méchants Fla… Fla… … Les… … Les… »

Il arrive un moment où il doit être convenu de se secouer les puces, non ? Vous espérez quoi, au juste ? Que Dieu descende en 4X4 avec pare-buffles de sa transcendance pour venir jouer les papys consolateurs en ajoutant : « Frères et sœurs qui marinez à fond les jus dans la névrose ; vous allez crever à petit feu couverts de vomi en pleurant comme des limaces pour les siècles des siècles… Sachez que je compatis. Voilà, c’est dit : je compatis... Allez salut ! J’ai autre chose à foutre et, surtout, n’oubliez pas que même si la faim vous tenaille, c’est pas beau de vouloir piller les troncs. »

Il n’y a plus de Belgique, cré nom de nom ! puisqu’on se tue à vous le dire. Et vous voudriez être le résidu de quelque chose qui n’existe plus ? (Ou plutôt, qui ne « vit » plus.) Vous voulez transformer le désespoir en matriochkas ou en junk bonds ?

C’est du fier, du NEUF qu’on veut, pas de l’exsangue ou du mille fois réchauffé. — Il y a peut-être des morts debout rivés aux murs dans la fraîcheur des catacombes capucines — un snobisme d’un autre temps, d’ailleurs —, mais on n’a jamais rien construit avec des vivants transformés en carpettes, la citrouille entre les paluches, surtout s’ils ne leur reste d’énergie que pour exiger que d’autres prennent sur eux leur agonie. Transmettre le péché originel, très peu pour moi. :-)

_____________________________________


@ Ceux qui, en France (ou ailleurs) seraient prêts à nous accueillir

Merci. Merci mille fois et du fond du cœur. Nous, Wallons, sommes touchés par la sollicitude dont vous faites preuve à notre égard. (Nous ne nous engagerons pas pour les Bruxellois, bien que nous ayons bonne connaissance de leurs sentiments à l’égard de votre proposition.)

Encore merci, parce que nous ne doutons ni de la pertinence de vos arguments ni de votre sincérité.

Mais notre devenir ne pourra passer que par nous, avec nous, pour nous, non pas par égoïsme ou étroitesse d’esprit, mais parce que, par nature, par indépendance, par fierté, par respect pour ceux qui nous entourent, nous n’avons pas le choix ; — parce que nous préférons tailler la roche avec nos mains plutôt que de baisser la tête couchés dans la vaseline ; — parce que l’adversité stimule et qu’une certaine forme de richesse finit toujours par abrutir ; — parce que le Destin en a décidé ainsi et parce que nous nous accommoderons de la donne qu’il a tiré pour nous ; — parce que toutes les belles théories de ce putain de sale monde, toutes les sciences, toutes les certitudes, toutes les vérités vendues clefs sur porte ne sont rien, rien, RIEN, au regard de la force et de la foi que l’individu extrait de lui-même quand il flirte avec les limites de la rupture. Oui, oui, mille fois, nous préférons nous couper un bras, nous abreuver de son sang, extraire les os pour façonner une arme, si dérisoire serait elle, plutôt que de nous vautrer comme des réprouvés aux portes de l’Armée du salut. Surtout pas de cette agonie-là ! Quelle mort à petit feu, serait-ce pour nous, dont les pères ont creusé la roche au fond des mines en crachant leurs poumons à la surface !

Bien sûr que la tâche qui nous attend est incommensurable ! Bien sûr que cela ne sera pas sans risque ! Bien sûr que la plupart des indicateurs ne nous pas très favorables ! Bien sûr que la raison la plus stricte nous dicterait de nous écraser ! Bien sûr qu’il y a quelques bâtons merdeux qui s’accrochent au pouvoir et qu’il conviendra de vouer aux gémonies. Bien sûr ! Bien sûr ! Bien sûr ! — Mais, contre toutes logiques, contre vents et marée, contre tous les dieux existants et ceux qu’il reste à inventer, nous ne nous écraserons pas ! Nous sommes comme ça ! Nous n’avons pas le choix ! Le destin d’Achille — Achille en mille morceaux, Achille sous les crocs des cerbères de Penthésilée, Achille mort d’avoir aimé plutôt que haï — oh oui ! ce destin-là est mille fois plus doux qu’une agonie à petit feu, même en vomissant par chacun des pores de notre peau la graisse de toutes les opulences.

Enfin, la France elle-même n’a-t-elle pas besoin d’une diversité francophone à l’extérieur de ses frontières plutôt qu’un recentrement de la francophonie sur un seul territoire ? Je me méfierais plus de ce qui nous rapproche que de ce qui nous distingue. ;-)

Écrit par : Canard-Couin-Couin | mercredi, 16 février 2011

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@ canard
Faut-il comprendre que vous envisagez vraiment un Etat Wallon, libre et indépendant ???
Votre verve (magnifique) parasite un peu mon entendement…

Écrit par : Waharday | mercredi, 16 février 2011

@canard
OK Compris. Moi, il n’y a aucun parti qui me représente vraiment ni au Nord ni au Sud.
Et depuis toujours mes regards se sont portés vers la France, ma mère (comme l’Egypte est la mère de tous les Arabes)...
C’est donc avec une très grande impatience que j’attends l’arrêt des soins palliatifs, les funérailles et enfin la crémation de cet absurde pays. (Certains évoquent souvent le surréalisme pour qualifier ce pays et le comportement de ses populations. Ils ont bien tort car le surréalisme est une démarche poétique et révolutionnaire à l’opposé des âneries consternantes qui éclosent trop souvent ici).

Écrit par : Waharday | mercredi, 16 février 2011

Bon sang, quelle envolée, quelle verve!

C'est tellement beau que non seulement j'interviens pour vous l'écrire (habituellement, je lis, m'inspire, compare, analyse mais écris très peu), mais qu'en plus je vais copier-coller votre commentaire dans mon dossier 'citoyenneté & politique' sur mon iPAD ....

A l'une de mes demandes d'aller plus loin dans son combat, Mr Sel écrivait qu'il se contenterait d'éveiller les consciences démocrates par l'écriture.

Mais au fil des blogs, je lis du beau monde, et du moins beau, il est vrai.

Mais ce beau monde, ne serait-il pas tenté de faire plus qu'écrire...? Pour construire activement notre futur? Question ouverte...

PS: sans vouloir être trop principautaire, vous ne seriez pas liégeois par hasard...? Avec une telle ardeur.....

Écrit par : Sonia | mercredi, 16 février 2011

@canard

J'aime assez ce que vous dites... merci. Ca a de fait plus d'allure que d'aller pleurer chez le grand frère "s'il te plait prends-moi chez toi, les vilains flamingants sont trop méchants avec moi".

Écrit par : Mr. Sylvestre | mercredi, 16 février 2011

@ Waharday

Moi, oui. Ceci dit, je ferais comme tout le monde : si une majorité de Wallons veut le rattachement à la France, eh bien il en ira ainsi. De même pour une confédération Wal-Brux, à laquelle je ne crois pas une seconde, mais bon…

Wallonie indépendante, ce n’est ni une revendication nationaliste ni une proposition fermée.

Ce que je ne veux surtout pas, c’est d’un exosquelette « Belgique confédérale ». C’est fini ça. Basta ! D’autre part, une « fédération Wallonie-Bruxelles-et-Germanophones » ne servirait qu’à reproduire, à une échelle plus petite, les travers qui ont rendu la Belgique ingouvernable en la dotant d’institutions qui sont plus des gouffres financiers que des solutions aux problèmes. Comme le disait un intervenant : « C’est bien quand il ne se passe rien. » J'imagine déjà à quels coups tordus se prêteraient certains politiciens wallons, bruxellois et même germanophones dans ce contexte-là. Comme des poissons dans l'eau. C'est de ça que, TOUS, nous devons essayer de nous débarrasser. J'aime pas le VB et j'aime pas la NVA, leurs idées socioéconomiques ne sont pas les miennes ; mais il est difficile de prétendre que les Flamands qui ont voté pour eux n'ont pas eu les couilles d'envoyer valdinguer feu le CVP !

Écrit par : Canard-Couin-Couin | mercredi, 16 février 2011

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Bonjour Marcel!
On se lache, je vois! Drôle parfois, indéniablement, mais ce genre de papier incendiaire ne fait pas avancer le débat. Trop de moqueries, trop de scatologie (cher Marcel Selles!). Il y a un mélange des genres. J'aime bien vos analyses fouillées sur la progression d'un nationalisme suspect parfois. Mais je trouve que vous brouillez et décrédibilisez votre message quand vous vous lancez dans la harangue.
Maintenant, en fouillant dans la gerbe de quolibets que vous avez assemblée, je suis d'accord avec le message principal: cette annonce ressemble plus à la promotion respectueuse d'un oracle qu'à l'annonce de la viste d'un politique parmi d'autres. Un certains nombre de conclusions peuvent en être tirées sur la responsabilité des médias dans toute cette affaire.
Pour le reste, je partage une grande partie de l'analyse et des conclusions de Soltan Griss (dont la prose m'impressionne pas mal!): ce pays est foutu, il diverge depuis trop longtemps et, paradoxalement, ses deux composantes vont entrer en collision. Le choix francophone sera dicté soit par la fierté (on se sépare) soit par le réalisme (on garde la Belgique telle une coquille vide pour éviter les coûts additionnels de la scission complète.)
Quoi qu'il en soit, il ne faut pas lacher grand'chose lors de ces négotiations.
Encore merci pour tous vos efforts. Ce blog est passionnant!

Écrit par : serge | mercredi, 16 février 2011

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Je ne suis pas trop d'accord avec votre analyse.

Si vous restez dans la situation actuelle, au moins cela voudra dire que vous n'avez pas cédé aux flamands. C'est déjà pas trop mal, et cela peut vous permettre de préparer l'après Belgique (vous ne croyez quand même pas que cela pourra durer j'espère ?).

Par contre, si vous restez dans une Belgique "coquille vide", cela voudra dire que vous aurez tout cédé aux flamands. Pour moi, ce ne sera pas une preuve de réalisme mais de lâcheté. Parce que refuser de regarder la réalité en face, et fermer les yeux quand on va dans un mur risque de devenir une erreur historique.

En effet,

- même dans une Belgique "coquille vide", les flamands majoritaires capteront tous les financements fédéraux à leur compte. Vous serez donc doublement perdant, vous ne pourrez compter sur la solidarité des flamands et vous serez des citoyens de seconde zone dans votre propre pays. Et personne ne pourra rien faire pour vous aider.

- les flamands feront tout pour flamandiser Bruxelles par tous les moyens, car leur seul objectif sera de quitter les wallons avec Bruxelles dans leur besace.

- c'est le meilleur moyen pour que les tensions entre vous augmentent encore. Si vous continuez, vous allez vraiment finir par créer une nouvelle Kosovo au coeur de l'Europe ! Or nous ne voulons pas de cela, nous voulons la paix. Mieux vaut donc régler la question le plus vite possible, et définitivement cette fois.

- Jusqu'à quel degré de lâcheté, d'avilissement, de servilité êtes-vous prêts à vous rabaisser, combien de temps allez-vous encore supporter d'être traité comme des sous-hommes ? Êtes-vous sains d'esprit et responsables, ou seulement des pleutres qui sont prêts à toutes les indignités pour éviter d'avoir à simplement prendre UNE SEULE décision ?
Que craignez-vous en vous séparant des flamands, que le ciel vous tombe sur la tête, chers gaulois ? :D

- quant aux couts de la scission complète, ils ne sont RIEN. Ne vous cachez pas derrière ce pauvre argument (franchement pitoyable), pour refuser encore de choisir votre destin. Vous devez voir l'UE, les français, étudier toutes les options, et vous verrez que ce cout est ridicule, car il n'est rien devant le besoin des wallons de retrouver leur liberté et leur dignité.

Pour ce qui est du choix de l'après Belgique, peu importe nous verrons bien. Mais l'important est de choisir son destin, de ne plus subir les évènements avec passivité comme aujourd'hui, et de réagir sans réfléchir à ce que vous dictent les flamands.

Comment se fait-il que vous fassiez à la fois,
- preuve de tant de fierté en parlant à la France, qui pourtant vous aime et souhaite vous accueillir en son sein (on n'est pas des veuves noires, on ne va pas vous manger vous croyez quoi, que des millions de français vont se jeter sur la Wallonie pour l'envahir ??? :D)
- et de tant de lâcheté en parlant aux flamands, qui vous détestent, ne souhaitent que vous laisser tomber et n'ont aucun respect pour vous ?

Écrit par : jaggy | mercredi, 16 février 2011

@jaggy : Pourquoi font-ils preuve de tant d'orgueil face à la France et de lâcheté face aux Flamands ? Pour les mêmes raisons : ils se sentent Belges avant d'être wallons, quoi qu'ils en disent.

Un Belge se doit donc d'être respectueux de ses contitoyens Belges Flamands quand bien même il n'y a aucune raison qu'il le soit, par exemple avec Bruxelles et ses 95% de Francophones: nous sommes frères Belges, 5% c'est comme 50%, nous sommes tous égaux dans notre belgitude et la majorité d'une ville peut être la minorité d'une autre. Amen.

Inutile de dire que ce genre de raisonnement n'est que de la nostalgie mal placée si on considère la scission comme très probable. Pire : c'est dangereux si les négociateurs Francophones le gardent en tête à la table des négociation face à une Flandre qui a fait une croix sur la Belgique depuis longtemps (hypothèse, pas taper).

Et puisque un Belge est Belge et pas autre chose, il n'aime pas trop qu'un Français réduise sa nation à un département supplémentaire. Le Français peut lui expliquer que chaque région française est dans son jus et qu'un Alsacien et un Corse ont autant en commun qu'un Wallon et un Flamand, il n'en démodra pas.

Un peu comme si votre frère (ou mère) venait vous donner des conseils au milieu d'une engueulade avec votre copine : il (elle) est bien gentil(le), on est très proches, mais qu'il (elle) vous laisse régler ce que vous avez à régler, aller au bout des choses avec votre douce et ensuite on en parlera en famille.

Voilà pourquoi toute cette bienveillance française peut être mal perçue par les plus résignés des Francophones : elle semble vouloir hâter un truc avec lequel on en a pas encore fini. Ne parlons même pas des belgicans acharnés, le rattachement est une insulte, la négation de leur identité.

Écrit par : ElGringo | mercredi, 16 février 2011

@Serge

Merci pour votre aimable compliment à propos de ma prose.
Je ne le mérite pas (je laisse encore trop de fautes d'orthographes, parfois, de français et j'ai tendance aux lourdeurs ou aux longueurs), mais cela me touche ;-)

Bien à vous,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | mercredi, 16 février 2011

je répond à Jaggy, qui me répondait. Même s'il est probable qu'il ne lise jamais cette contribution tardive.
En gros nous sommes d'accord. Vous choisissez clairement la solution de la fierté. Ce serait aussi mon choix. Il faut donc se raidir dans la négotiation et ne rien lâcher.
A l'inverse de vous, je crois que toute cette affaire va nous coûter cher (nous incluant les Flamands). En terme d'économies d'échelle, de coût du financement de l'état, d'image, de culture, de masse critique, de racines,...
C'est ce coût qui pourrait en pousser un certain nombre à offrir au Nord son vieux fantasme du beurre et de l'argent du beurre, à savoir la valeur ajoutée de la Belgique sans ses inconvénients liés à la solidarité. Ca doit être le pari de De Wever.
Nous verrons.

Écrit par : serge | jeudi, 17 février 2011

Serge,

Pour moi ce que vous appeler la solution de "fierté", est la solution qui s'impose quand on résonne sur le moyen/long terme. L'autre solution ne peut être que dictée par la peur et le refus de la volonté des flamands d'accéder coute que coute à l'indépendance.

Céder aujourd'hui n'est donc pas seulement lâche, c'est surtout stupide quand on sait que la scission aura de toute manière lieu 10ans plus tard, avec en prime la perte de Bruxelles.

Ce serait le genre de réaction qui mérite ce type de formule : "vous aviez à choisir entre le déshonneur et la scission, si vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la scission".

Écrit par : jaggy | jeudi, 17 février 2011

Et au même temps les francophones de la Wallonie et Bruxelles font une nouvelle "fédération". Ca me fait pensé beaucoup à la "fédération Suisse" ou à la "fédération Belge". De cette manière ils annexent les flamands qui habitent à Bruxelles.

Qu'est-ce que serait la réaction du Soir ou de la RTBF? En tout cas si la Flandre fera une fédération Flandre Bruxelles on serait des impérialistes, des séparatistes et quelques uns nous nommeraient fascistes. Mais je ne crois pas que les médias francophones diront ca des francophones. A eux c'est permis. Le seul problème en Belgique ce sont les flamands qui sont tous racistes, xénophobes et fascistes.

Écrit par : jos | mercredi, 16 février 2011

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Annexer les 5% de locuteurs flamands qui parlent d'ailleurs aussi français ? Drôle d'idée ! Les gens ne s'annexent pas.

Pour décider de l'avenir de Bruxelles, il suffira de faire un référendum.
Et si les bruxellois choisissent de former une fédération avec la Wallonie,
=> intervention de l'ONU/l'UE/la France/l'Allemagne pour négocier
=> et poum ! la fédération est créée (accolée ou non à la France s'ils le souhaitent).

Et puis, ben comme la nationalité belge disparaitra, au profit de la nationalité flamande et de la nationalité wallobruxelloise (ou française), tous les belges devront choisir leur futur pays.

Les bruxellois qui choisiront de devenir flamands le pourront... et ils pourront même rester vivre à Bruxelles ! Vous savez en Europe, nous pouvons vivre chez nos voisins sans problème ! Y a plein de belges qui vivent en France, et ils sont les bienvenus. Je suis sûr que les flamands seront toujours les bienvenus à Bruxelles.

Écrit par : jaggy | mercredi, 16 février 2011

Illustration parfaitement à propos de mon idée : voici Jos qui vient nous expliquer que 95% annexant 5% c'est pareil que l'inverse. Normal puisque nous sommes égaux mes frères Belges. Egaux mais bon, chacun de son côté avec son compte en banque séparé hein.

Et bien non, Jos, si on parle de scission (pas de conférédation et encore ça reste valable à mon avis) les Flamands de Bruxelles seront des immigrés, de même pour les francophones de Flandres. A-t-on idée en démocratie qu'une minorité puisse dicter sa loi à la majorité sous couvert d'égalitarisme?

D'ailleurs c'est amusant parce qu'on se retrouve en ce moment avec le même genre de problèmes avec d'autres communautés en France ou en Angleterre.

Ce qui m'amène à un autre sujet et là on part looooooooooiiiin mes amis :)
Quel modèle de société? le vivre "côté à côte" du communautarisme ou le modèle d'intégration républicain ?

Si on considère que les citoyens qu'ils soient Flamands ou Wallon sont tous Belges, on a une réponse complètement différente que si on considère bien deux nations, deux pays, dans chacun desquels une part de l'autre est présent. Et même dans ce cas il y a une différence selon qu'on choisisse le communautarisme UK ou l'assimilation FR...

Dur de comprendre ça d'un point de vue 100% interne Belge (l'histoire, les souvenirs, la déformation), un peu plus facile vu de l'extérieur quand on considère de facto qu'il y a eux pays.

Écrit par : ElGringo | mercredi, 16 février 2011

Jos ou comment dire n'importe quoi et en plus, i faudrait se taire ! Mais monsieur le flamingants occupez vous de vos reines et laissez nous vivre en paix. Les minorités seront respectées partout ou il y en aura une demande ... Commune par commune et les flamands pourront même choisir le % nécessaire pour l'obtention des "facilités" !
Non non, le je déconne, aucune confiance en vos politique et votre presse qui sont à la solde d'un nationalisme rétrograde. La solution sera la création Trois Régions totalement autonomes, dessinées sur base de critères objectifs et en accord avec les populations directement concernées. Ces trois Régions, libérées du joug des années de circonvolutions Ces trois Régions n'auront de compte à rendre à aucune des deux autres mais dans le respect du Droit et des valeurs Européennes qui sont le lot de tout "nouvel" arrivant Européen. Entre le Droit et les valeurs Européennes et, vos dérives nationalistes, les Instances Internationales, y compris le secrétariat contre le racisme de l'ONU, ont déjà choisi...

Écrit par : Michel | mercredi, 16 février 2011

Joske, wette gae woar da Vlaanderen z"n hoefdstad hei geplotst ? Kom, ni zieveren he joeng ! 'k em al genoeg g'oerd dat Brussel "in Vlaanderen" lag. Mo nog nuet emmek ne Waal oere zegge da Bruxelles in Waloania lag.

C'est toute la différence

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 février 2011

Jaggy: les flamands toujours les bienvenus à Bruxelles? Sans aucun doute, ils le sont déjà! La réciproque est-elle vrai? Hélas non, et depuis longtemps

Écrit par : mithras | mercredi, 16 février 2011

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Avant qu'on me traite d'affreux xénophobe, je tiens à préciser que mes divagations sur les nationalités passent complètement sous silence une évidence mise en avant par Jaggy : nous sommes en Europe et les peuples sont libres de circuler. Je ne parlais pas d'un point de vue "pratique" (Vivre en UE en 2010) mais bien théorique (comment se forment deux états nations et quels sont les règles à garder en tête lorsqu'on parle règles de vivre ensemble).

Écrit par : ElGringo | mercredi, 16 février 2011

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jaggy, alors il faut formé une Belgique uniquement néerlandophone. Ils ont la majorité.

J'ai l'impression que les droits des minorités sont importants pour vous. S'il s'agit des francophones.

Mais les francophones de leur côté ont le droit de déclarer que la communauté francophones est la même chose que Wallonie et Bruxelles bien que Bruxelles n'est pas entièrement francophones (et pas 95%francophones comme vous dites. Selon Wikipédia plus au moins 77 % et 16% de néerlandophones.) de cette manière ils nient les droits du néerlandophones. (Pourquoi déformez-vous la vérité? C'est parce que ca serait plus faciles pour vous, que vous ne deviez plus tenir compte des néerlandophones?)

Deuxièmement ils ont aussi le droit de se déclarer une fédération à part, ce qui est très près à un pays autonome à mon avis. Mais les flamands qui veulent ca sont des fascistes.

"Je suis sûr que les flamands seront toujours les bienvenus à Bruxelles." Oui, s'ils parlent le français. Est-ce que ça ce n'est pas le problème à Bruxelles. Comment les flamands peuvent se sentir chez eux si on ne peut pas parler sa propre langue?

Écrit par : jos | mercredi, 16 février 2011

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La communauté francophone de Belgique a bien le droit de se donner un autre nom, en l'occurence communauté Wallonie-Bruxelles, référence aux deux régions où elle exerce des compétences, elle reste dans ses competences de communauté et ne se substitue pas aux regions.

C'est la région bruxelloise qui est bilingue, et elle garde ses compétences, ou est le problème ? Ca serait bien pire vous l'admettrez que la région Wallonne vienne à fixer sa capitale à Bruxelles ... hein Jos ? Quand à l'emploi des langues, le Wikipedia en neerlandais parle peut etre de 16% de neerlandophones mais ils sont effectivement 5.3%. Sauf si vous préférez croire qu'il y a 16% de neerlandophones à Bruxelles, vous trouverez cette information sur le Wikipedia en francais mais aussi, si vous êtes patient, en faisant le décompte des voix des différents partis sur les cantons de la région sur http://elections2010.belgium.be/fr/sen/results/results_start.html. Et si cela ne vous convainc pas encore, l'information doit certainement se trouver sur d'autres sources officielles.

Quand à nier les droits des neerlandophones, ils sont surreprésentés au parlement bruxellois à raison de 20% et au gouvernement bruxellois à raison de 3 ministres sur 5. Et je vous ferai remarquer qu'il n'y à à peut près aucune voix francophones qui s'élève contre cette surreprésentation, ca s'appelle la tolérance et le respect des minorités. Alors oser parler de négation des droits des néérlandophones sans avoir peur de passer pour un con, y a que vous pour le tenter.

Alors après tout ca, vous venez nous parler de déformer la vérité ? Jos ? Ce n'est pas plutôt vous qui la déformez Jos ?

Écrit par : kermit | mercredi, 16 février 2011

Bonjour Jos,
je voudrais d'abord vous demander si c'est votre cas? vous vivez à Bruxelles?
pour ma part j'ai lu dernièrement (je ne sais plus où, hélas) que une majorité des néerlandophones de Bruxelles NE VEULENT PAS être rattachés à la Flandre non plus...

Écrit par : Mélusine | mercredi, 16 février 2011

@ Melusine

Oui votre remarque est juste. C'est d'ailleurs assez amusant de constater que les flamands qui vivent dans une des deux régions à majorité francophones s'en trouve très largement plutot bien et se sentent accueillis et acceptés. La tendance s'inverse curieusement complètement quand on interroge les francophones qui vivent en flandre !!! Personne, mais alors là PERSONNE, ne sait pourquoi. Il parait que c'est l'altitude qui fait ca.

Écrit par : Kermit | mercredi, 16 février 2011

@ Kermit: hé, n'en rajoutez pas! (tout feu tout flamme, hein, vous! ;))

Écrit par : Mélusine | mercredi, 16 février 2011

@Jos : La communauté Wallonie-Bruxelles, c'est la Vlaamse Overheid, avec 20 ans de retard.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 février 2011

@ Jos

Vous avez pété un plomb, ou quoi ? Votre solution, c’est l’intégralité de feue la Belgique exclusivement… néerlandophone ?

« Ils ont la majorité » dites-vous. Et le droit constitutionnel, qu’est-ce que vous en faites ?

C’est d’une guerre civile que vous voulez ?

Oui ou non ?

Écrit par : Canard-Couin-Couin | mercredi, 16 février 2011

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@Michel Je ne suis pas flamingant. Je ne dit que si la Flandre (la communauté flamande) se nommait fédération Bruxelles et Flandre, les médias francophones réagissaient totallement différente. On n'est pas flamingant parce qu'on pense que vos médias ne sont pas objectifs. Il y a beacoup de flamands qui le pense.

@kermit, non je ne pense pas qu'ils ont ce droit. Ce nom veut dire que la communauté est une fédération entre Bruxelles et la Wallonie, et ils ne sont qu'une fédération des francophones de Bruxelles et de la Wallonie, pas des région Wallonie et Bruxelles-capitale. Il y a aussi des Flamands à Bruxelles (et germanophones en Wallonie). Il faut comprendre que cela agace les flamands. C'est vrai que ca ne change rien à leurs compétences et de cette manière ils n'"annexent" pas les flamands bruxellois (et aussi les germanophones). Mais ils ne faut pas donner l'impression qu'on le fait. De la même manière nous nous appelons pas Bruxelles-Flandres, où pourquoi pas Flandre-Limbourg Néerlandais. Les Néerlandais ne l'apprecieraient pas je crois.

Combien de néerlandophones a-t-il à Bruxelles? 16%? C'est le nombre qui parle le néerlandais à la maison (dont la moitié parle aussi le francais), et que je vois aussi sur le Wikipédie francophone. J'ai aussi entendu nommé d'autres chiffres 12% et 10%. Le link que vous avez donné ne marche pas.

"Et je vous ferai remarquer qu'il n'y à à peut près aucune voix francophones qui s'élève contre cette surreprésentation, ca s'appelle la tolérance et le respect des minorités. Alors oser parler de négation des droits des néérlandophones sans avoir peur de passer pour un con, y a que vous pour le tenter."

Alors c'est bon que j'entend dire que monsieur Maingain et ces camerades ne sont pas tolérant.

@ Mélusine.
Je l'ai aussi entendu plusieurs fois. Je ne suis pas de Bruxelles, et je ne souhaite pas que Bruxelles retourne à la Flandre. En plus, je m'oppose a cette partie du mouvement flamand qui veut une retourne à la Flandre.

@Canard
Non, pas du tous vous m'avez mal compris. J'ai dit dans mon premier commentaire que la communauté francophone n'a pas le droit de se renommer fédération Bruxelles Wallonie, parce que la communauté n'est qu' autorisée pour les francophones, et pas pour toute Bruxelles, et les germanophones. Jaggy m'a répondu qu'ils ont ce droit, car il ont la majorité à Bruxelles, et alors je dis que s'il pense comme ca toute la Belgique doit devenir néerlandophones. Mais bien-sûr, moi-même je pense qu'il faut respecter les autres communautés minauritaires. Ca va de soi.

Écrit par : jos | mercredi, 16 février 2011

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@ Jos

"la communauté francophone n'a pas le droit de se renommer fédération Bruxelles Wallonie, parce que la communauté n'est qu' autorisée pour les francophones, et pas pour toute Bruxelles, et les germanophones"

Bon déjà, il faut croire que si. D'un autre coté, venant de quelqu'un qui fait partie d'une communauté qui a fusionné avec sa région et qui en plus prend sa capitale en dehors de son territoire, ce qui a été condamné par la cour constitutionnelle, c'est quand même assez drôle !!! Vous leur avez demandé aux 95% de francophones de Bruxelles si ils étaient d'accord avant de vous inquiétez pour les 5% de neerlandophones qui reste les habitants d'une région bilingue dont le statut n'est pas remis en question.

Écrit par : Kermit | mercredi, 16 février 2011

@Jos continuez à écrire, je n ai pas le temps de vous répondre, votre avis m interesse

Écrit par : leluron | mercredi, 16 février 2011

@ Marcel Sel

Je viens enfin de lire votre pamphlet sur Bartus Cacus ... Putain, vous en avez ! La verve vaut son pesant de cacahuètes ... superbement torché (un adjectif qui convient particulièrement bien au vu des références "fondamentales" multiples de votre papier).

Aussrément, ce papier est à inscrire dans les annales (euh sorry, dans les anales).

Écrit par : Tournaisien | mercredi, 16 février 2011

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@ Jos

"je ne pense pas qu'ils ont ce droit. Ce nom veut dire que la communauté est une fédération entre Bruxelles et la Wallonie"

Entre ce que vous pensez et la réalité, il y a peut être une légère différence. La fédération Wallonie-Bruxelles garde les compétences quelle avait, contrairement à la Flandre, elle ne s'en attribue aucune autre. Que cela vous agace, ma foi et alors ? Vous préparez votre indépendance depuis 30 ans, authorisez nous à notre tour, maintenant que les choses sont claires, de préparer la nôtre, qui nous est imposée, et de la préparer en ce qui nous concerne, en toute légalité, même si ca vous troue un peu le cul. Et Pour les flamands de Bruxelles, ne vous inquiétez pas pour eux, à l'inverse des francophones en flandre, chez nous ils sont et seront bien accueillis.

Si dans les 16% des gens qui parlent neerlandais vous incluez ceux qui parlent les deux langues comme néérlandophones, vous les excluez donc des francophones, drole de calcul, belle honneteté intellectuelle, il est faux. Moi je préfère les chiffres objectifs et le lien marche quand on retire le point qui se trouve à la fin.

"c'est bon que j'entend dire que monsieur Maingain et ces camerades ne sont pas tolérant"

Si vous écoutiez VRAIMENT Maingain, vous l'entendriez dire qu'il veut que les droits des francophones soient respectés. Si vous appelez cela de l'intolérance, c'est peut être de votre part une erreur de traduction. Les flamands qui vivent dans des communes diigées par le FDF ne se plaignent en tout cas pas de la facon dont ils sont traités, alors intolérance ? Vous prêtez peut être aux autres vos propres défauts.

Écrit par : Kermit | mercredi, 16 février 2011

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Tagada-tagada-tagada tsoin-tsoin! (air de cavalerie ;))
Kermit, s'il-vous-plaît!
Jos vient SE RENSEIGNER ici, il me semble, ne lui sautez pas dessus comme ça, bon Dieu!
Vous lui parlez comme s'il était votre pire ennemi (que je ne nommerai pas ;))
Zut quoi! Il prend la peine d'essayer de comprendre et de discuter (en français en plus!) et d'écouter un autre son de cloche... Ce n'est pas de SA faute si les médias flamands disent les choses autrement, quand même! Zut quoi!

Écrit par : Mélusine | mercredi, 16 février 2011

@ Melusine

Oui je me défoule c'est vrai. J'adore ca. Les gens comme Jos ne viennent pas se renseigner comme vous le dites, les gens comme Jos savent très bien et sont impossibles à convaincre. La seule chose que vous puissiez faire pour des gens comme Jos, c'est les secouer dans leurs convictions pour qu'il se sentent un peu merdeux.

A la limite, comme je suis un partisan d'une scission la plus rapide possible, c'est même je crois assez productif de mettre des gens comme Jos devant ses contradictions et de lui jeter un bon seau d'eaufroide. Les gens comme Jos ne vous aiment pas, les gens comme Jos n'aiment que les gens comme Jos, les gens comme Jos trouvent normal que 5.3% de flamands aient des droits démesurés à Bruxelles mais les gens comme Jos trouvent totalement innaceptable que des gens comme vous puisse parler dans leur langue dans les communes ou 95% des gens la parle sans remplir un formulaire tous les ans.

Alors si vous voulez mon avis, les gens comme Jos, quand vous les secouer un peu, il finissent par révéler leur vraie nature.

Parce que dans cette histoire, l'enjeu n'est plus de convaincre les gens comme Jos, ni même les braves flamands qui se font avoir par des discours racoleurs, mais de révéler les méchanismes malhonnêtes que la Flandre utilise pour arriver à ses fins. Et plus les gens comme Jos seront secoués, plus il y aura des gens comme Jos pour défiler avec des drapeaux ridicules ... "d'or au lion rampant de sable languissé et griffé de poupre" ou je sais plus, et plus l'image que ca donnera au monde entier sera pathétique.

Écrit par : kermit | mercredi, 16 février 2011

... Et le devoir de réserve? (autrement dit, laissez-le venir un peu, non? ... Peut-être est-il réellement de bonne fois, celui-ci ;))
(et, ouai, je sais que ça vous amuse... et qu'on est tous bien à cran, là... Et que je suis une grande optimiste/naïve qui part du présupposé que "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil"... mais perso, j'entend mieux quand c'est dit calmement, en tout cas dans un premier temps, et je pense ne pas être la seule... D'autant que ce que vous avez à dire est toujours pertinent et passionnant, quand vous n'aboyez pas ;))

Écrit par : Mélusine | mercredi, 16 février 2011

@Marcel,

Au fait l'autre jour sur le blog de Jean Quatremer... le blogueur qui m'avait dit que je suis parano, ce n'était pas vous, mais bien Charles... :-p

http://blog.pickme.be/2011/02/06/reynders-le-peut-sil-le-veut/comment-page-1/#comment-14988

Écrit par : Sotan Griss | mercredi, 16 février 2011

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Non, vous avez mal lu. Quand il parle de "certains paranoïaques de ma connaissance", c'est bien de moi qu'il parle. Et quand il m'accuse d'attribuer aux Flamands un nationalisme génétique, il montre qu'il n'est pas en état intellectuel de me lire et de me comprendre.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 février 2011

A peine reynders prolongé de 15 jours...paff De wever coule deja sa mission(pas un scoop c'est tout ce qu'il sait faire):
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-02-16/de-wever-les-elections-sont-le-dernier-recours-en-democratie-822554.php

Il se cache derrière l'excuse des élections et de la démocratie...voir de wever parler de démocratie c'est trop rigolo ....

Écrit par : dissy | mercredi, 16 février 2011

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L'indépendance de la Flandre ? ... comment ?

De deux choses l'une : (1) ou on se cale sur la réalité de la Belgique fédérale et alors, stricto sensu, la Flandre devra faire un double deuil : (a) elle perdra Bruxelles, qui est une région constitutive de la Belgique fédérale, qu'elle ou le veuille ou non ; (b) elle devra renoncer définitivement à toutes les communes qu'elle estime lui revenir historiquement (Mouscron, Comines-Warneton, Hélécine etc.) / (2) ou alors on organise une consultation populaire, mais en ce cas celle-ci devra s'organiser sous la forme d'un recensement par commune et d'une évaluation des résultats par communes, et ce cas, une fois encore, Bruxelles lui échappe définitivement de même que lesdites communautés citées ...! Dans tous les cas de figure, à ce jeu-là, nos amis flamands sont perdants, à moins qu'ils n'acceptent de partir sans Bruxelles. Ceci n'est pas de la provocation, ceci est tout simplement d'un constat démographique incontournable (85 à 92% des Bruxellois sont francophones).

Ajouté à cela, d'autres dégâts collatéraux pour la Flandre: (a) la prise en charge de ses propres pensions; (b) le partage de la dette publique et surtout de la dette intérieure, dont la part essentielle lui reviendrait; (c) la perte d'une grande partie du débouché commercial de la Wallonie (70% de leurs exportations) ... et vous aurez compris que le délire d'une Flandre indépendante risque de leur coûter très cher ... au moins aussi cher qu'à nous proportionnellement !

Le problème est qu'il s'agit pour l'esesentiel d'un fantasme !

Écrit par : Tournaisien | mercredi, 16 février 2011

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Tournaisien,

J'aime vos interventions, mais n'enjolivez pas: la scission du pays coûtera cher à tout le monde. Aux flamands comme aux francophones. Et il ne faut pas se voiler les yeux, nous partons avec un handicap sérieux: un territoire sans accès à la mer, une population globalement moins nantie (je préfère ce terme, car même avec ses 10% de chômeurs la Wallonie n'est pas trop à plaindre par rapport à d'autres régions d'Europe, et ne parlons pas de bien des régions hors d'Europe...), une bureaucratie lourde, peu de ressources naturelles, une économie inféodée à la France, l'Allemagne, la Flandre et les Pays-Bas...
Bref tout sera à (re-)construire... c'est d'ailleurs ce qui sera passionnant dans l'affaire, mais de là à promettre des lendemains qui chantent, il ne faut pas exagérer...

Pour reprendre un de vos exemples, certes les flamands devront s'occuper des pensions de leurs "vieux", mais nous on devra s'occuper des alloc's de nos chômeurs ET des pensions de NOS "vieux"...

Beaucoup de défis en perspective, mais rien qui ne nécessite d'aller pleurer chez les français... comme certains le laissent entendre dans leurs commentaires.

Maintenant si un rattachement à la France devait être le résultat d'une volonté populaire tant des francophones de Belgique et des français (qui auraient tout de même leur mot à dire)... alors... pourquoi pas... mais...

Ceci dit, rompre avec les flamands pour se précipiter chez les français en disant "aidez-nous on ne sait pas quoi faire avec nos chômeurs, etc.", pas sûr que ces derniers seraient très emballés! Moi en tout cas, cela ne me ferait pas plaisir...

Allez, bien à vous,
Soltan Griss

ps: s'il y avait un peu plus de francophones qui pensent comme vous, on l'aurait depuis 2007 notre Belgique francophone... Et on aurait déjà envoyé Leterme, ses potes et sa note octopus se faire voir chez les grecs depuis un bail...

Écrit par : Soltan Griss | mercredi, 16 février 2011

Soltan,

Votre remarque sur la volonté des français et leur soi-disant réticence, est en train de me faire penser que vous êtes :
- soit un homme qui déteste clairement la France et les français, de manière presque maladive et incurable
- soit un flamand fourbe qui veut chercher à diviser la Wallonie et la France (diviser pour mieux régner)

Pourquoi ?

Parce que vous n'avez absolument pas le droit de prétendre que la France hésiterait à accepter la Wallonie en son sein. Il y a eu des sondages dans mon pays, qui donnaient des résutats absolument favorables pour le rattachement de la Wallonie. Et ce non pas par calcul (même si sur le moyen terme l'intérêt est évident), mais simplement par fraternité !!

Parce que les français ne se poseront MÊME pas de question. Ce sera un OUI, franc et massif pour soutenir la Wallonie, son système social et son redressement économique. Et s'il y a référendum français pour accepter la Wallonie, le pourcentage de OUI sera à 90% dans le Nord de la France, ça c'est garanti ! C'est simple, je ne connais personne qui serait contre !! :D

Cet argument que vous avez écrit est si manifestement FAUX... qu'il me semble que vous êtes vraiment prêt à avancer tous les arguments possibles, même ce qu'il y a de plus improbable et mensonger, pour convaincre les wallons de ne pas se rapprocher des français.

De là à vous prendre pour un flamand infiltré... il n'y a qu'un pas... :D

Écrit par : jaggy | jeudi, 17 février 2011

@Jaggy

Vous avez tort, raison et tort.

Tort: je ne déteste ni la France, ni les français. Bien au contraire. Mais je ne suis pas partisan d'un rattachement à la France. Je reste convaincu qu'il vaut mieux essayer de s'en sortir seuls que de compter sur ses voisins. On a déjà du mal avec les compagnons de chambre... qu'irions nous fricoter avec les voisins?

Par contre, je l'ai dit, si cela devait être le vœux d'une majorité de francophones de Belgique et si les français sont d'accord, qui suis-je pour m'y opposer.
Ceci dit, on ne propose pas le mariage sans rien apporter; dans ma conception, si les francophones veulent un jour unir leur destin avec celui des français, il faudra démontrer que nous apporterons aussi quelque chose pour que le tout soit plus que la somme des parties. Et vous ne me ferez pas changer d'avis avec des discours sur la grandeur de la France et tout le tralala républicain... il faudra un peu plus que cela pour me convaincre.

Raison: je suis (en tout cas je pensais l'être) flamand, mais francophone et pas fourbe. Parfois cynique, je le concède, mais pas fourbe.

A vrai dire, comme beaucoup de belges, je suis un peu de tout: flamand francophone par ma mère (sa mère -ma grand-mère- étant flamande et son père francophone) et bruxellois "germanique" par mon père (dont les grands parents étaient allemands).

Je ne suis l'infiltré de personne et je ne roule que pour moi et ce que je crois être bon.

Tort: "Parce que vous n'avez absolument pas le droit de prétendre que la France hésiterait à accepter la Wallonie en son sein."

Ne vous en déplaise, j'ai TOUS les droits de penser ce qu'il me plait et tant que je ne contreviens pas aux plus élémentaires règles de bienséance sur ce blog, j'ai également celui de l'exprimer.

Bien à vous,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | jeudi, 17 février 2011

Marcel ceci devrait t'intéresser ?

http://belgium4ever.wordpress.com/2011/02/15/eva-brems-versus-n-va/

Écrit par : dissy | mercredi, 16 février 2011

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@Dissy. Oui, merci, j'ai lu déjà :-))) C'est bien de mettre le lien ici !

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 16 février 2011

Bravo à tous les protagonistes de ce forum et à vous Marcel que je lis régulièrement maintenant depuis plusieurs mois.
Il me semble que nous sommes tous arrivés à la meme conclusion: ce pays, la Belgique, a cessé de fonctionné. Certains s'en réjouiront, d'autres le pleureront mais il nous faut maintenant nous rendre à l'évidence, sans crise de larme ou frénésie inutile, la Belgique est morte.
Cette vieille dame agée qui aura traversé les révolutions et les guerres est sur le point de s'en aller. Saluons la dignement et pensons ensemble à demain.
Comme beaucoup ici, je peux le constater rapidement aux réactions des lecteurs, je pense maintenant à l'après-Belgique.
Qu'allons nous devenir? La question à cette heure, est légitime.
Et bien je voudrais vous soumettre, en toute humilité, mon analyse sur cette question.
Qui sommes nous? (je parlerai ici en tant que wallon liègeois, amoureux et fier de sa région, les bruxellois auront bientot l'occasion de prendre également leur destin en main)
Et bien nous sommes notre drapeau. Nous sommes ces coqs hardis qui avons creusé la terre et élevé des montagnes noires par notre sueur et notre sang. Nous sommes la Wallonie des grands rêves, des grands espaces. Nous sommes ces Wallons travailleurs et courageux qui avons érigés les premiers hauts-fourneau. Nous sommes ces gaulois intrépides dont César dit jadis qu'ils étaient les plus braves!
Passé le deuil de Dame Belgique, on se rend compte que l'infini nous appartient désormais, que tout est faisable, que tout est possible. Tel les premiers révolutionnaires qui chassèrent les rois sans penser aux lendemains. Pensez vous que la révolution francaise aurait eu lieu si on leur avait dit : "pensez vous bien aux conséquences et aux couts d'un tel projets?"
Ensuite, que faire? On a beau retourné la question dans touts les sens, il n'y a que 2 possibilités: seuls ou avec un autre.
Commencons par la première: la fameuse Belgique résiduelle. (quel laid nom) Elle a comme caractéristique de conserver la majeure partie de la belgique morte en l'emputant de l'actuelle flandre. On garde le roi, on fait 3 régions aux statuts linguistiques différents mais dans le respct de chacun, on ne prend pas beaucoup de risques mais on garde ses habitudes, bonnes et mauvaises.
2 eme option: se mettre avec un autre. La il ne faut quand meme pas chercher longtemps, nous n'irons ni avec les anglais ni avec les Allemands et encore moins avec les Hollandais.
C'est donc vers le sud que nos regards vont se tourner. La France.
Et la je m'arrete quelques secondes et je me demande à quoi fait songer la France.
Et je pense à la cote d'Azur, à Canne, aux magnifiques stations de ski, au champagne, au foie gras, à Paris... haaa Paris.
Et puis au dela des clichés je creuse: ne suis je pas un francophone coupé de ses racines, pourtant si proches? Je regarde autant les chaines francaise que belges, mes auteurs préférés sont francais, et un de mes passe-temps préféré, la BD est... Franco-Belge.
Et puis je m'interroge: Ou réussissent le mieux mes compatriotes belges francophones? Ou regardons nous quand le sort du monde se joue? En France.
Notre économie, également, est deja largement francaise: BNP Paribas (fortis), GDF-Suez (Electrabel), Luminus, Mobistar, Axa, ... la liste est longue.
A bien considerer les 2 options, à choisir entre un résidu et la grandeur de la France... Et bien il y a pas photo. Si on devait demain me demander mon avis par référendum, et bien je choisi la France.
Cela ne changera d'ailleurs pas grand chose pour nous, nous serons tout simplement des Wallons en Frances, comme les bretons ou les alsaciens, mais francais.
C'est vrai que la France n'est pas parfaite, mais si vous regardez le journal sur TF1 ou France 2 vous verrez que les problèmes de société sont les meme de chaque coté de la frontière, alors autant les combattre ensemble, plutot que chacun de son coté. Nous sommes une meme langue, une meme culture, alors pourquoi pas un meme peuple?
Ce projet qui se répend de plus en plus est celui qui, j'en suis réelement persuadé, pourra le mieux apporter le bien-etre à la Wallonie.
Mais par dessus tout, ce que j'espère, c'est qu'il redonnera de la fierté au peuple Wallon, et surtout, l'amour perdu de la patrie.

Écrit par : Draka | mercredi, 16 février 2011

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C'est vrai que "Belgique résiduelle" ce n'est pas très sexy... cela rime même avec poubelle... par contre "Belgique Romane", là moi j'accroche déjà plus...

Quant à la grandeur passé, présente, future, réelle ou prétendue de la France... malgré tout le respect que j'ai pour cette nation et ses habitants... non, merci, mais cela ne me tente pas.

Je préfère me démerder seul et ne rien devoir à personne... et si les francophones de ce pays raisonnaient un peu plus ainsi, cela irait sûrement mieux qu'aujourd'hui, avec ou sans les flamands!

Bien à vous,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | mercredi, 16 février 2011

@ Draka

Credo louable ... qui fleure bon la république d'Outremeuse ! MAIS ...

(1) les Flamands sont-ils en définitive prêts à cela ? Il suffit de regarder les attermoiements du CD&V, plus favorable à une Belgique confédérale qu'à une Flandre indépendante.

(2) l'Europe le tolèrera-t-elle ? C'est peu probable.

(3) la Flandre, quand bien même elle signerait pour son indépendance, serait-elle prête à mettre la voile sans Bruxelles ? Encore moins probable. Comment régler ce problème alors ? Le divorce n'est-il impossible ?

(4) la Wallonie est-elle viable économiquement dans l'état actuel des choses ? J'entends par là, bien sûr, viable en continuant à gérer la crise sociale comme on le fait avec des moyens qui seront amputés d'environ 20 à 25% ? Autant dire impossible, à moins de relancer l'économie au prix d'un bain de sang social et donc de distordre les règles démocratiques au prétexte de la raison d'état. Impensable !

...

Les Flamands rêvent tout haut ... mais les Wallons aussi, manifestement.
Désolé pour ce seau d'eau froide que je viens de vous balancer à la figure.

Écrit par : Tournaisien | mercredi, 16 février 2011

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Seau d'eau froide ? Tournaisien ?

Si dans 15 jours Didier n'a rien à proposer, et il n'aura rien à proposer, suffit déjà de voir l'enthousiasme en Flandre, on va commander des bulletins de votes à la papetterie et on ira voter début juin. On ira donc voter début juin, y a peu de place pour le doute.

A l'issu des votes, peu de surprise encore, ... ca sera pire. D'ailleurs De Wever n'en doute pas un instant et il le dit. Et pourquoi serait ce mieux franchement ?

Et ca durera, ... le temps que ca doit durer. Et puis il faudra bien faire le constat d'échec et se rendre à l'évidence, il n'y a pas de compromis possible.

Les flamands prêts ou pas, l'Europe d'accord ou pas, problème de Bruxelles ou pas, Wallonie viable ou pas ? Sans solution, il n'y aura qu'une solution et les rêves des uns et des autres n'y changeront rien.

Écrit par : kermit | mercredi, 16 février 2011

(1) les Flamands sont-ils en définitive prêts à cela ?

Ben on s'en fou, qu'ils soient prêts à cela. Une chose parait certaine : BDW lui, est prêt. Il y a un clivage parmi les flamands, entre ceux qui veulent partir maintenant et sont prêts à laisser Bruxelles, et ceux qui veulent faire trainer pour avoir Bruxelles flamandisée plus tard.

(2) l'Europe le tolèrera-t-elle ?

Bien sur que si. Si la solution française est mise sur la table : avec la France, tous les problèmes budgétaires seraient globalement assurés (cela ne concerne pas Bruxelles cette remarque, mais la Wallonie), et surtout les problèmes régionaux seraient ENFIN terminés. De la stabilité dans notre région, voilà ce dont l'Europe a besoin !

(3) la Flandre, quand bien même elle signerait pour son indépendance, serait-elle prête à mettre la voile sans Bruxelles ?

Ben si vous partez les flamands n'auront pas le choix !!! Parce que vous avez INTERET A VOUS EN FOUTRE ROYALEMENT de ce que veulent les flamands ! Il serait peut-être temps de le comprendre !!
Et vous préférez quoi exactement ? Partir maintenant avec Bruxelles, ou voir la Flandre partir demain avec Bruxelles ? Ne me dites pas que vous vous imaginez encore que les flamands vont vouloir rester encore 20ans avec vous ? Ou si ? Mais qu'est-ce qui vous faut de PLUS, pour comprendre que les flamands ne veulent plus de vous ?? :D Des meurtres ? :D :D

(4) la Wallonie est-elle viable économiquement dans l'état actuel des choses ?

Avec la France, OUI, sans aucun doute. Sans la France, je n'en ai pas l'impression.

Écrit par : jaggy | mercredi, 16 février 2011

Calimero 2 :

De Wever reproche à Reynders d’en avoir trop dit sur Bruxelles

mercredi 16 février 2011, 21:53
Le président de la N-VA, Bart De Wever, s’est montré irrité mercredi soir par la déclaration de l’informateur, Didier Reynders, relative à Bruxelles et BHV. « Ce n’est pas un départ heureux », a-t-il déclaré au cours de l’émission Terzake (VRT), tout en affirmant sa volonté de conclure un accord. Dans son rapport intermédiaire, Didier Reynders expose les contours d’un accord institutionnel sur trois thèmes : Bruxelles, la répartition des compétences et le financement. Sur Bruxelles, il mentionne « la question électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde, les garanties en matière de facilités linguistiques et les procédures de désignation des bourgmestres ; l’amélioration du financement et des mécanismes de fonctionnement de la Région de Bruxelles-Capitale, en ce compris les lois linguistiques à Bruxelles ; la protection des minorités ; les politiques à mettre en oeuvre dans le cadre plus large d’une communauté métropolitaine bruxelloise »

Écrit par : dissy | mercredi, 16 février 2011

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@ Jos a écrit : "@Canard - Non, pas du tous vous m'avez mal compris. J'ai dit, etc."

Ok Jos, j'ai réagi trop vite. :-) Toutes mes excuses.

Écrit par : Canard-Couin-Couin | mercredi, 16 février 2011

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AMBIANCE !!!
Je crois que la mission de didier(le traitre) est deja terminée avant d'avoir commencé..au moins on sait ce qu'il voulait ..il va encore faire perdre 5 pct au MR..qui va devenir un groupuscule..sans doute 5ème parti francophone(ps,cdh,ecolo,fdf) si pas sixième si ça continue(rwf)!!
Reynders n’a rien fait au cours des 2 dernières semaines..c'est pas moi qui le dit c'est Caro !

mercredi 16 février 2011, 22:07
La présidente des socialistes flamands s’est montrée acerbe, mercredi soir, quant au travail de l’informateur Didier Reynders. Au cours des 2 dernières semaines, il n’a rien fait, a-t-elle ainsi estimé sur le plateau de Terzake. « Nous n’avons jamais stagné comme ces 2 dernières semaines. On n’a pas pipé mot du contenu et soudain, on ressort les pions. Ca n’a jamais été favorable à un accord », a déclaré la présidente du SP.A Cette dernière a également eu des mots durs à l’encontre de la N-VA. « Il s’agit d’une responsabilité collective mais certains partis ont plus de responsabilités que d’autres », a-t-elle indiqué.

Écrit par : dissy | mercredi, 16 février 2011

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Ce qui me fait râler le plus c'est l'absence de projet de la part des partis francophones. Ils ont peur de parler des options possibles après le clash final... Faut vraiment être stupide pour venir avec des "la Belgique est éternelle" ou "l'union fait la force". L'opinion publique francophone n'est peut-être pas encore prête à accepter un débat sur le plan F, le plan B résiduaire ou que sais-je encore mais l'omerta qui règne actuellement ne va pas accélérer cette maturation des esprits. En attendant, les nordistes, méticuleusement, mettent leurs pions en place. Car ce "coup d'état lent" est prémédité, j'en suis persuadé. Le mouvement flamand ou flamingant ne laisse rien au hasard, depuis des décennies.
J'espère que nos éminences grises ont vu clair; j'espère qu'ils ont un coup d'avance en faisant croire à l'adversaire qu'ils ont un coup de retard...mais j'en doute.

Écrit par : Thierry | mercredi, 16 février 2011

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Le tour de piste de Reynders, sa prolongation et ses déclarations suivies de celles de Bartounet démontrent bien qu'en fait, on assiste à un cirque pour jouer les prolongations.
En fait il faut que le budget 2011 soit voté avant le 15 mars histoire de rassurer l'Europe et les marchés financiers, et que l'AIP soit voté aussi.

Après, il n'y aura plus rien qui empêchera le retour à de nouvelles élections au parfum de référendum.
On maintient le suspens pour des raisons pratiques ni plus ni moin comme quand un couple qui veut divorcer reste ensemble jusqu'à la fin de l'année scolaire de ses enfants pour ne pas trop les perturber.

Bah, demain révolution des frites, record du monde et tempête électromagnétique.

Écrit par : pmf | mercredi, 16 février 2011

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C'est le 15 avril non le budget?Avec dissolution des chambres juste avant Pâques qui tombe très tard cette année le 25 avril je pense?Mais faut faire gaffe car en juin il y aura deux 'ponts' qui tombent d'habitude en mai.
Donc l'hypothèse vers le 15 avril + 40 jours de campagne donnerait le 22 mai?
Ensuite re re préformation etc et c'est parti jusqu'aux communales 2012 (octobre) sauf attaque des spéculateurs (prévues fin mars ou en avril après l'échec prévisibles des sommets 'euro' et Europe à la mi mars et le 25 mars)....donc le plan élections est very dangerous pour ceux (bdw) qui comptent la dessus pour se renforcer.
Il y aura un transfert de voix du CDNV à la NVA...cela doit être la panique au CDNVA...qui risque d'y laisser ses derniers électeurs, bien que le bartounet retournerait devant ses électeurs en ayant strictement rien obtenu comme leterme...

Écrit par : dissy | mercredi, 16 février 2011

Et n'allez surtout pas croire que le problème ne concerne que la Belgique ... nos amis français sont eux-mêmes confrontés à une minorité très agissante, minorité soutenue financièrement (par voies détournées) par le Davidsfonds !

Visez ceci (en lien et en texte copié/collé à la suite).
http://www.michieldeswaen.eu/pages/manifeste

Pour info, la seule chose qui n'y soit pas évoquée explicitement est le rattachement à la France, parce que cela, dans le cadre des lois de la république, ce serait la condamnation en justice automatique. Mais à vrai dire, quand on y regarde bien, les choses sont implicites et se lisent entre les lignes !


MANIFESTE DU MDSK
Le CERCLE MICHEL DE SWAEN – MICHIEL DE SWAEN KRING – Cercle culturel des Flamands de France est une association régie par la loi du 01071901 inscrite aux registres de la préfecture de Lille en Flandre. Elle est affiliée à l UNION FEDERALISTE DES COMMUNAUTES ETHNIQUES EUROPEENES (U F C E E) et à la DEFENSE ET PROMOTION DES LANGUES DE France.

Le CERCLE MICHEL DE SWAEN entend assumer, en collaboration avec les autres associations flamandes, l’obligation de liberté, de dignité et de responsabilité qui s’impose aux Flamands comme à tout peuple et proclame les droits imprescriptibles qui en découlent.

Nous, Flamands, avons l’ardent devoir de conserver et de faire fructifier notre patrimoine – car les peuples sans passé sont des peuples sans avenir - ; nous rejetons avec hauteur toute tentative d’aliénation et toute ‘mainmorte culturelle ».

Nous proclamons nos droits à notre histoire propre, à la sauvegarde de nos sites et du visage de nos villes, à la promotion du dialecte flamand et de ce néerlandais depuis toujours notre langue de culture, si brillamment pratiqué par Michel de Swaen.

Nous affirmons notre devoir de gérer selon nos valeurs nos équilibres humains, sociaux et économiques et revendiquons, dans les cadres politiques qui sont les nôtres, l’aménagement des autonomies que ce devoir suppose et impose.

Aussi, condamnons-nous la confiscation centraliste de notre épargne et de notre substance humaine la mainmise étatique sur l’éducation, les médias et l’économie, et la « libanisation » de nos villes, conséquence d’un désordre économique mondial que nous dénonçons.

Ouverts depuis toujours à tous les vents de la mer et de l’Europe, nous refusons comme indignes de nous tous les séparatismes et toutes les amputations que nous a imposés l’ère sanglante des nationalismes… Flamands et Européens, nous vous abattre les murs de la honte élevés dans les esprits par les propagandes étatiques, pour construire une EUROPE FEDERALE des libertés et des solidarités.

Le Cercle Michel de Swaen entend tout particulièrement mettre l’accent sur la promotion des valeurs qui ont fait et feront la grandeur de la FLANDRE et de l’ EUROPE.

Nous, Flamands, aimons le travail, l’esprit de service et l’initiative, seuls fondements réalistes d’une société juste et prospère.

Nous optons résolument pour une société qui rejette les poisons avilissants et débilitants du couple assistance-revendication et sache ouvrir à chacun les chemins de l’effort, de la responsabilité et de la dignité.

Nous savons que les antagonismes sont la texture même de l’Univers. Toute organisation sociale saine doit veiller à ce qu’ils ne dégénèrent pas en lutte inexpiable mais que, véritables moteurs du progrès, ils contribuent au bien-être et à l’essor général. Aussi rejetons nous, comme étrangères à notre nature, toutes les idéologies de droite comme de gauche qui prétendent les résoudre par une dictature des uns sur les autres.

Conscients de la place éminente qui revient à la femme dans l’élaboration, le maintien et la propagation d’une culture et d’un art de vivre, nous appuierons tout ce qui favorisera son épanouissement, le respect de sa féminité et son indispensable participation à tous les aspects de la vie sociale et spirituelle.

Dans le respect de la liberté de conscience de chacun, le CERCLE MICHEL DE SWAEN appelle de ses voeux un renouveau de toutes les forces spirituelles susceptibles d’apporter ce supplément d’âme, cette verticalité, sans lesquels un peuple s’enlise dans les affalements du présent.

Le CERCLE MICHEL DE SWAEN invite tous ceux qui partagent ses idéaux de LIBERTE, de DIGNITE et de RESPONSABLITE à rejoindre ses rangs pour en faire une FORCE au SERVICE de la FLANDRE.

Écrit par : Tournaisien | mercredi, 16 février 2011

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Ca concerne combien de personnes(17,45?)?Genre PP?Réunion dans une cabine téléphonique et tous les membres sont présents...

Écrit par : dissy | mercredi, 16 février 2011

AMBIANCE (suite et pas fin)

Le petit de croo, fouteur de merde devant l'éternel, accuse les autres à présent !!


Crise: Reynders ne réussira que si tout le monde veut qu'il réussisse

Mis en ligne le 16/02/2011 à 22h14

le président de l'Open Vld Alexander De Croo a appelé, mercredi soir, tous les partis à collaborer de manière constructive à la mission de Didier Reynders. Et les gagnants des élections - le PS et la N-VA - doivent enfin montrer leur leadership. "Dans le cas contraire, nous allons droit à des élections, ce qui serait néfaste pour le pays et pour la crédibilité de la politique", a-t-il déclaré. Selon Alexander De Croo, Didier Reynders ne réussira que si tous les autres partis - PS et N-VA en tête - le souhaitent. Et, malheureusement, nous n'avons pas encore eu beaucoup de signes en ce sens, a ajouté le président des libéraux flamands. "J'espère que nous pourrons collaborer de manière constructive dans les jours à venir. Les partis qui compliquent la tâche de Didier Reynders plutôt que de la simplifier doivent être conscients de leurs responsabilités", a enfin insisté Alexander De Croo. (FEM) (THA) (GFR)

Écrit par : dissy | mercredi, 16 février 2011

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@kermit

Oui, j'ai inclus tous les gens qui parle le néerlandais à la maison. Mais vous voyez que les chiffres ne sont pas totallement 100% en total. C'est parce que j'ai aussi exclus ceux qui ne parle aucune des deux langues à la maison, et que j'ai compté les bilingues francophones néerlandophones deux fois (une fois francophone et une fois néerlandophone). J'avait aussi ne pas tenir compte des bilingues, alors on à 55% de francophones et 8% ce néerlandophones. C'est aussi loin de 5% et 95%. 5% est un 19ième de 95, bien que 8% est un 7ième.

"Si vous écoutiez VRAIMENT Maingain, vous l'entendriez dire qu'il veut que les droits des francophones ..."
Je ne parle pas de la périphérie. Vous dites qu'ils y a très peu de francophones qui veulent diminuer les droits des francophones, parce que c'est la tolérance. Il y quand-même une grande partie Bruxelloise qui le veut: le FDF de Maingain. Conclusion: Maingain n'est pas tolérant. Et je suis totalement d'accord.

Écrit par : jos | mercredi, 16 février 2011

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Régistre national, convocations électorales et certificats de naissance et décès: entre 4 et 7.8 pct de demandes en flamand à BXL .
Un démographe annonce ce pourcentage à 2.3 pct en 2020.
Soit la 7ème langue parlée à BXL....anecdotique.

Écrit par : dissy | mercredi, 16 février 2011

Avant de recevoir le commentaire que je trompe les gens: 8% des Bruxellois uniquement néerlandophones doit être 7% et un 7ième doit être un 8ième. Je me suis trompé.

Écrit par : jos | mercredi, 16 février 2011

@ Jos

Vous voyez vous recommencez avec vos chiffres sortis de nulle part, pire, vous les inventez devant nous, c'est trop ridicule. Les chiffres sont clairs, 94.7% des votent pour des listes francophones, 5.3% pour des listes neerlandophones. Vous pouvez vous faire toutes les illusions possibles, ca reste des illusions.

Pour Maingain, excusez moi mais j'ai strictement rien compris à votre phrase. Tout ce que j'ai dit c'est que presque personne ne remettait en cause la surreprésentation des 5.3% de flamands de bruxelles qui ont 20% des sieges du parlement et 40% des sieges de ministres.

Alors vous m'en sortirez sans doute un, ca doit se trouver, plus difficilement qu'un néonazi dans la première rue qui vient chez vous, mais ca doit se trouver, mais pas Maingain. Il a par contre dit que la surrepresentation était quand même une question sur laquelle il fallait peut etre un jour se pencher, mais faut bien reconnaitre qu'il y a un petit soucis et si vous voyez de l'intolérance là dedans, vous avez du caca dans les yeux.

L'intolérance c'est la circulaire Peeters, le wooncode, les instructions interdisants le francais dans les communes flamandes, les conseils communaux emmurés, les jets d'oeufs sur les facade, l'obligation du neerlandais dans les cours de récré, l'interdiction des menus en francais dans les restaurants, bref toutes ces choses qui sont régulièrement condamnées par le Conseil de l'Europe, les cours de cassation, et je ne sais quelle autre instances internationale.

Donnez moi seulement un exemple de situation à l'encontre des flamands qui aurait été condamnée quelque part ? Et ne me sortez pas les hopitaux avant d'aller lire le prononcé sur le sujet et les 4 (QUATRE) plaintes sur lesquelles cela est fondé (il a fallu insisté trois fois pour que finalement le jugement soit un tout petit peu critique, si peu).

Écrit par : kermit | mercredi, 16 février 2011

@ Tournaisien: ne vous tracassez pas pour le sceau :) je vais vous donner mon avis sur la question.

1) regardonc l'échéquier politique flamand: VB, NVA, LDD -> indépendance SPA, Groen -> belgique unie et le CDV il se tate, tantot d'un coté, tantot de l'autre. Rien de très rassurant.
Quand a la belgique confédérale, elle est TOTALEMENT en faveur de la flandre, ils auront tou, le beurre, l'argent du beurre et le petit cul de la wallonne en prime... plutot mourrir ou faire mes bagages que de vivre dans la soumission à la flandre. Et vous verrez que le jour venu je ne serai pas le seul à crier cela. La question qui doit etre posée maintenant est "peut on encore construire quelque chose avec la Flandre?" et pour moi la réponse est non.

2)L'Europe. Pourquoi refuserait elle à la France ce qu'elle a accepté pour l'Allemagne, cad une réunion des peuples? Et de quel droit le ferait elle? Elle n'a pas pu empecher le Cossovo d'ailleurs, l'Europe. Et si la cission du pays devait arriver, elle serait prete a n'importe quel compromis pour éviter un conflit en plein milieu de sa capitale.

3)Si la Flandre prend son indépendance, elle perdra Bruxelles. Sauf si la Wallonie lache sur BHV avant, et c'est bien cela tout l'enjeu. Pourquoi n'a t on pas de gouvernement? Parce que la Flandre veut des frontières homogènes avant de prendre le large, ce qui n'est pas le cas actuellement a cause de BHV. Le jour ou les francophone acceptent la cission de BHV sans élargissement de Bruxelles, la frontière linguistique deviendra une frontière d'état. Et en attendant le grand manitou de la flandre bien flamande prépare son lectorat avec la patience du tailleur de bonzai, en attendant que son oeuvre éclose. Les Francophone ne doivent jamais laché BVH, c'est tout. Et si la flandre en a marre et qu'elle fini par partir toute seule, et bien nous aurons deja gagné la moitié de la bataille.

4) La Wallonie seule non évidement cela n'aurait aucun sens. Par contre dans un grand pays et au centre de l'axe franco-Allemand, libérés des dépenses d'énergie innutiles en palabres et discutions, nous pourrons enfin réaliser notre potentiel. La Wallonie ne sera d'ailleurs pas la derniere région de France en terme de richesse, loin de la! Nous serons meme dans la bonne moyenne. Soyons fiers de la Wallonie bon sang! Il n'y a pas lieu d'avoir honte de ce que nous sommes, mettons justement en valeur nos atouts pour briller au sein d'une république de droits et de valeurs.

Écrit par : Draka | mercredi, 16 février 2011

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@ Sonia

… qui a dit : « Sans vouloir être trop principautaire, vous ne seriez pas liégeois par hasard...? »

Bas-Mosan d’adoption installé à Liège, ici plutôt que là, d’ascendance moitié germanophone, quart française et des huitièmes ou des seizièmes de je-ne-sais-plus-quoi. Des trucs, des bazars, quelque chose, oui ; mais « quoi » ? Bof ! C’est pas grave. :-)

Vous dites : « Mais ce beau monde ne serait-il pas tenté de faire plus qu'écrire...? Pour construire activement notre futur? Question ouverte... »

Mais écrire, c’est déjà résister, combattre, dire « non », s’émanciper, aller de l’avant ! Derrida disait de la plume de Nietzche que c'était l'écriture du ventre. Vous n’êtes pas sans savoir de quelle énergie l’individu a besoin pour mener à bien pareille entreprise, n’est-ce pas ?

Ceci dit, c’est sympa de m’avoir copié-collé, mais ne plaquez pas trop, hein ! sinon je vais m’endormir cette nuit en comptant des drôles de moutons : « Ctrl plus V… Beeeh… Ctrl plus C… Beeeh… Ctrl plus V… Beeeh… Ctrl plus C… Beeeh… Etc. »

Bien à vous.

Écrit par : Canard-Couin-Couin | mercredi, 16 février 2011

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"Derrida disait de la plume de Nietzche que c'était l'écriture du ventre"

Merde un sociologue on est foutus :D

Écrit par : kermit | mercredi, 16 février 2011

@kermit

A mon avis ce n'est pas moi avec qui on ne peut pas discuter, mais vous. Chaque fois que je dis quelque chose, vous comprenez autre chose de ce que je dis. Pour vous chaque flamand qui défend l'avis flamands est intolérant et s'il n'agit pas intolérant, c'est parce qu'il n'est pas honnête. (C'est a peu près ce que vous avez dit) Comme vous dites votre seule raison de dicuter avec moi est de me fâcher. Vous y réussissez, félicitations. J'essaie de corriger les malentendus le plus clair possible, bien que je sache je ne parle pas le francais fluidemment . Mais il faut avoir aussi un peu de bonne volonté de votre part. Et si vous ne me comprenez pas, ne m'accuse pas immédiatement.

Je vous donne les points sur lequelles vous n'avez pas essayez de me comprendre.

1. Vous avez dit que les francophones ne veulent pas que diminuer la surreprésenation des flamands à Bruxelles car ils sont tolérants. Pour être très claire c'est ce que vous avez dit. Je cite:

"Quand à nier les droits des neerlandophones, ils sont surreprésentés au parlement bruxellois à raison de 20% et au gouvernement bruxellois à raison de 3 ministres sur 5. Et je vous ferai remarquer qu'il n'y à à peut près aucune voix francophones qui s'élève contre cette surreprésentation, ca s'appelle la tolérance et le respect des minorités."

Moi, j'ai répondu que ce n'est pas vrai. Au moins une partie veut diminuer les votes flamands, le FDF. Ce n'est qu'une constatation. Alors j'ai dit que, a base de votre dernière commentaire:
"Et je vous ferai remarquer qu'il n'y à à peut près aucune voix francophones qui s'élève contre cette surreprésentation, ca s'appelle la tolérance et le respect des minorités"
le FDF s'y oppose et elle n'est donc pas tolérant à votre avis. Ce n'est qu'une conclusion de ce que vous dites.

Vous pensez que je parle de la péripéririee la périphérie, et que j'aurais mal entendu ce que Maingain dit concernant les francophones de la périphérie, mais je parle pas des francophones et pas des flamands et pas de la périphérie mais de Bruxelles.

2.Deuxième fois que vous m'avez mal compris.

Pourquoi j'ai nommé les chiffres de Wikipédie? Parce que ce que la Wikipédie dit, c'est la vérité? Non, parce que vous disiez que 5% des Bruxellois est Bruxellois est néerlandophones, et 95% est francophones. Ca me ne semblait pas juste. J'ai toujours entendu d'autre chiffres (nommément 12% à 10%). Pour avoir un peu plus de force dans mon argumentation, je l'ai recherché et j'ai constaté que au moins selon la Wikipedie il y avait moins de francophones et plus de néerlandophones à Bruxelles que vous dites.

J'ai dit que selon Wikipédia 16% des gens parle le néerlandais à la maison. Rechercher le, c'est ce qu'elle dit. Je ne dit pas que c'est vrai - et c'est bien possible que ce n'est pas vrai - maisje dit que c'est ce que la Wikipédie dit. Je dit aussi que j'ai compté les néerlandophones bilingues avec les néerlandophones unilingue.

Alors vous avez répondu:

"Si dans les 16% des gens qui parlent neerlandais vous incluez ceux qui parlent les deux langues comme néérlandophones, vous les excluez donc des francophones, drole de calcul, belle honneteté intellectuelle, il est faux. "

Vous m'accusez faussement.

Si vous avez bien lu, j'ai ecrit qu'il y a 77% des Bruxellois parle le francais, et, rechercher le, de cette manière j'ai aussi compris les néerlandophones bilingues. Pour être encore plus claire selon Wikipédia (à nouveau, pas selon moi) 16% des Bruxelois parlent ni francais, ni néerlandais à la maison, 7% uniquement néerlandais. Ca fait donc, 77% de gens que parlent le francais a la maison.

Maintenant que vous avez donné plus de chiffres je dis que c'est bien possible qu'il y a si peu de néerlandophones, et je ne dis pas que c'est vrai. J'entends différentes choses, et je n'y connais pas assez de savoir qui a raison.

3. Troisième fois que vous m'avez mal compris.

Vous me nommez pas "intelectuelle honnête" parce que je exclue les francophones. Comme j'ai dit vous m'avez accusé faussement, et alors je réagis par me défendre en disant que je n'ai pas exclue les francophones, comme j'ai montré ici dessus. Je sais que c'était une drôle de discussion, mais c'est vous qui me comprennez toujours mal.

Alors votre réaction:

"Vous voyez vous recommencez avec vos chiffres sortis de nulle part, pire, vous les inventez devant nous, c'est trop ridicule. Les chiffres sont clairs, 94.7% des votent pour des listes francophones, 5.3% pour des listes neerlandophones. Vous pouvez vous faire toutes les illusions possibles, ca reste des illusions."

Vous ne comprenez pas ce que je voulais dire. Je ne voulais pas montrer que ces chiffres sont vrai. Vous dites que je ne suis pas honnête et alors j'ai me défendu par dire que au moins mon raisonnement est correcte. Si les chiffres sont correctes, je ne le sais pas, et c'est idiot d'en discuter.

Enfin, ce n'était pas une discussion intéressante parce que pour vous chaque flamand est radical et s'il ne dit pas des choses radicals, vous changez ce que je dis. Mais au moins j'espère que vous avez comris que cette raisonnement de vous n'était pas juste.

Écrit par : jos | jeudi, 17 février 2011

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«och, non, hein ! Mais enfin, qui vous mettait des idées comme ça dans le tête ? C'est encore une Francophone, hein ? Parce que vous savez, eux, ils voulez le scission, c'est très clair ! Ils ont même metté des drapeaux belges dans leurs fenêtres ! C'est quand même évidentiel, hein… moi, je ne voulez pas le séparation. Non, non, et non ! Je suis contre. Tout contre. Ça n'est pas parce qu'on était une parti séparatistique qu'on voulez le séparationnisage, ça est même toute la contraire. Mais bon. Si on ne sait plus avoir une autre choix… » Machiasel disait «la fausse nuance rend les théories les plus populistes parfaitement digestes, même pour certains francophones»...
.Mdr ! ...mais bon, s'avez, les gens sont pas si bêtes,.... c'est tellement énorme son comportement que, mis à part les forumeurs de la DH ( on leur pardonne) et (certains payés pour) de LLB , aucun de mes amis et des gens qui m'entourent ne sont manipulés par un comportement aussi "gras" et "lourd" et qui se "sent" à des kms...la seule question qui obsède tout le monde est : "Comment est-il possible que les politiques et les journalistes ( néerlandophones et francophones) de ce pays,soient à ce point paralysés par la peur que pour ne pas rentrer dans le "lard" d'un tel comportement ???...j'ai une ébauche de réponse quand aux journalistes, "payés par les actionnaires" des groupes qui les emploient...mais pour les politiques... pas de réponse ! ...

Écrit par : azor | jeudi, 17 février 2011

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@Azor : c'est plus simple que ça : il y a la peur de la réaction publique. Un journal (démocrate) ne peut pas se permettre n'importe quoi. En théorie. Cela dit, quand je vois le traitement assez systématiquement négatif de tout ce qui est francophone à la VRT, je ne suis pas étonné du vote des Flamands. En revanche, les politiciens francophones n'ont pas franchement bien manœuvré. En juin de l'année passée, j'ai dit un peu par provoc qu'il fallait dire précisément qui était Bart De Wever (un nationaliste / indépendantiste, pas besoin d'aller plus loin) et refuser tout contact avec lui. Ce faisant, on mettait l'électeur flamand devant un choix clair, et on lui faisait part de ce que nous excluions comme type de partis dans une négociation nationale, quitte à ce que ça mène à la fin de la nation. Les choses auraient été claires.

Aujourd'hui, nous voilà avec un Nord qui nous prend pour des animaux, avec une presse décrédibilisée, un record du monde que personne ne comprend, des foules qui manifestent (à 2 ou 3000 pour toute la Belgique ! Rien !) pour qu'on soit moins séparatiste, et des élections où le tiers des Flamands va de nouveau tout bloquer. Je devrais dire la moitié ou presque. Et personne dans l'électorat à qui l'on ait clairement expliqué la situation. Le tout sur fond d'ultime élection potentielle, un référendum sur la fin du pays qui ne dit pas son nom.

Tout ce qu'on sait, c'est qu'avec la NVA et le CD&V aujourd'hui, toute tentative est vouée à l'échec. Mais on continue quand même, pour que les élections ne tombent pas trop tôt. Encore faut-il qu'il y ait une majorité au parlement pour les voter…

Alors, les journalistes, je trouve qu'ils ont bien évolué en 8 mois ! Ils se sont adaptés à la situation pour la plupart, mais il ne faut pas non plus qu'ils mettent de l'huile sur le feu. Il y a des idées qui doivent rester cantonnées à des blogs comme le mien, avec des textes longs, mais complets.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 17 février 2011

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Bonsoir Marcel,

A propos de : "(Lien corrigé après la disparition (étrange) de la vidéo. Cosmos 654 l'a sauvée pour nous.)".

Un autre exemple, sur le blog d'un Fr de Bxl : "Le VDAB pratique la discrimination ethnique à l'embauche" : http://www.francophonedebruxelles.com/2010/01/le-vdab-pratique-la-discrimination.html , il est également devenu impossible d'ouvrir les liens. Je l'en ai informé, dès que possible, il ira refaire un petit tour.

Écrit par : Denis | vendredi, 18 février 2011

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Je vous remercie d'avoir pris le temps afin d'écrire ce site web de superbe qualité! C'est mon premier commentaires sur ce site web ;)

Écrit par : moustiquaire fenetre | mercredi, 10 août 2011

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