mardi, 04 janvier 2011

The Wall (ou pourquoi la Crise belge va perdurer).

 

Le jour de l’an est à peine passé que, pfuit, les manœuvres machiavéliques des flamingants ont repris. De quoi s’agit-il ? Une fois encore d’une théorie de la N-VA présentée comme une nécessité absolue, à laquelle les Francophones ne veulent une fois de plus par répondre (ça aide à les présenter sous un jour négatif, ce qui est bien utile pour améliorer le score de la N-VA). Je résume : Bart De Wever et quelques autres de son «camp élargi» (N-VA et CD&V) ont encore asséné une vérité : si Di Rupo veut être premier ministre, il doit reprendre le flambeau de la négociation dès à présent. Du coup, une partie de la presse flamande (la partie un tantinet nationaliste) reprend en chœur : «Di Rupo, reprends le flambeau et deviens formateur onmiddellijk (immédiatement) !» Sinon, tu es un lamentable labbekak. Et le lecteur flamand n’aura pas d’autre chose à se mettre dans le cerveau que cette pensée unique. Étrange pensée unique, d’ailleurs, car moi, j’ai toujours cru que ce genre d’attribution de mission était une prérogative de notre chef d’État, Albert van Cobourg machin. Non ? Quoi ? Ah ! C’est Bart De Wever qui décide ? Ah bon. D’accord. Je comprends mieux.

 

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Pink fault
Oui, je comprends mieux que quand Di Rupo dit que le dossier de la formation n’est pas encore mûr pour qu’il le reprenne, De Standaard Online titre «Di Rupo refuse déjà de reprendre [le flambeau]» et Guy Tegenbos, éditorialiste, conclut un peu hâtivement dans De Standaard «Di Rupo ne sera pas premier ministre». Pourquoi ? Ben, comme le dit Wouter Beke, nouveau président du CD &V : pour devenir «premier», il faut mener les négociations, prendre les rênes, aller au feu. Ah ! Qu’il est jeune, ce Wouter Beke ! Il faut l’excuser : il était encore à l’école primaire quand, en 2008, Guy Verhofstadt, cet incompétent aux yeux de tout le nationalisme flamand, a dû former le gouvernement d’un certain Yves Leterme (CD&V aussi) qui n’y est  jamais parvenu lui-même ! Beke n’a pas compris que depuis 2007, depuis que le CD&V (je sais, je me répète) est revenu à l’avant-scène, le pays marche sur la tête, et on devient premier en laissant un autre faire le sale boulot, ou alors, on élève des chèvres ou des doudous.

 

Welcome to the Machine
Guy Tegenbos a pour sa part moins d’excuses : il a de la bouteille, et même du tonneau ! Comment peut-il «décider» qu’à une demande flamande (que Di Rupo reprenne dès à présent la {pré?}-formation), le président des Francophones soit obligé de répondre «oui» ? Qu’est-ce que c’est que ces manières ? Dans son «commentaire» d’aujourd’hui, il va en fait encore beaucoup plus loin : figurez-vous que même s’il y avait une réforme de l’État suite à la Vandela-note (qui a fuité en premier à la VRT — qui a organisé cette nouvelle fuite ?), les Flamands reviendraient à la charge pour une septième réforme dès le lendemain de l’obtention de cette sixième-ci. Car voilà, c’est dit : les Flamands, ils veulent leur minimum et ne descendront pas en dessous. L’idéal, pour Tegenbos, aurait été que «Elio Di Rupo [devienne] premier ministre et réalise une réforme de l’État approfondie — comme les partis flamands le souhaitent — après quoi le pays [deviendrait] une construction stable pour un minimum de vingt ans avec beaucoup de ‘solidarité fédérale’ comme les partis francophones le souhaitent.» Mais on l’a vu, le prix à payer pour cette solidarité, c’était une partie de cette même solidarité. Pourquoi ? Parce que lorsqu’on s’approcha d’un accord sur le refinancement de Bruxelles, lorsque Di Rupo étendit la réforme à plus de 14 milliards d’équivalents-budget, le CD&V (apparemment) remit un gros bastringue sur la table : la Loi de financement. Mais c’est Bart De Wever, en meilleure posture pour faire le matamore, qui se chargea de la sale besogne. Et patatras, tout capota !

 

The Dark Side of the Loom
Guy Tegenbos interprète cet épisode différemment. De son point de vue nationaliste : «Les partis francophones détricotèrent la grande réforme de l’État, de sorte qu’elle se trouva sous le minimum des partis flamands, suite à quoi ceux-ci formulèrent des exigences supplémentaires, comme la Loi de financement.» Oups. C’est la faute à Élio, bien sûr ! (Et, Charles Michel, n’oubliez pas que si Reynders avait été à ça place, c’eût été la faute à Didier ! Les politiciens wallons ne sont que des pions sur l’échiquier des nationalistes flamands — SP.a et Groen! non comptés, mais comptent-ils ? — autant le savoir.) Car rappelons-nous que ces «partis flamands» exigent à terme la scission de l’impôt, et de la sécu. «Ensuite, De Wever tenta de relever le niveau [de réforme] au minimum de ce que voulaient les partis flamands. Le PS de Di Rupo jeta immédiatement le texte aux orties. On était alors à 1-1» Normal qu’on se réfère au foot quand on s’appelle De Standaard. 

 

Money
Et voilà qu’arrivent «les hyènes des marchés financiers» (sic) qui empêchent tout parti «de  faire échouer [la préformation]». On aurait donc un gouvernement ? Tegenbos semble penser que oui, mais sans Di Rupo comme premier ministre (on se demande bien qui, alors ?) Mais il avertit : «ce ne sera pas un traité de paix communautaire pour vingt ans. Ce sera juste une trêve temporaire. La sixième réforme de l’État comporte pour les Flamands trop d’exigences non satisfaites ; dès après un accord sur la sixième réforme de l’État, nous commencerons la préparation de la septième. La ‘stabilité’ espérée par Di Rupo ne viendra pas.» Et il finit par le bouquet final : «Et le reste de l’accord de gouvernement comprendra aussi beaucoup de sources de conflits et de risques. Et Di Rupo n’aime pas les risques. C’est un éviteur de risques. Et il ne peut et ne veux pas représenter un tel gouvernement. Mais qui doit diriger la coalition à venir, alors ?» 

 

The Guy there at the Gates of Dawn
On va le dire autrement : Guy Tegenbos n’a pas encore compris. Et quelques journalistes francophones sont dans la même situation que lui. Éclaircissons la question pour qu’on comprenne que si la position flamande est bien celle que Tegenbos décrit, on va droit à la crise permanente, à de nouvelles élections ou à la fin du pays : 

 

1. un gouvernement sans Di Rupo premier ministre, ça ne va pas le faire. Car si les conditions flamandes ne conviennent pas à Elio, elles ne conviennent pas non plus au PS, encore moins au CDH. Il n’y aura donc pas de gouvernement du tout. 

 

2. s’il faut faire entrer les libéraux dans la danse, autant en sortir tout de suite la N-VA plutôt que le PS, parce que négocier sans le plus grand parti de Wallonie — qui a fait sur son terrain un score plus important encore que celui de la N-VA, et resterait un grand parti sans Di Rupo alors que la N-VA sans De Wever redeviendrait vite une formation ridicule — c’est ultradifficile à imaginer. En fait, personne ne l’imagine. Sans compter que le MR est très à cheval sur le respect des facilités, et de bien d’autres choses encore (et pas simplement «à cause de Maingain»), alors oubliez tout de suite un accord MR-N-VA.

 

3. sortir la N-VA n’est pas possible non plus, d’abord parce que les autres partis flamands (Open VLD en tête) sont tétanisés à l’idée que leur courage politique, s’ils se trouvaient demain des «balls» pour mettre la N-VA de côté, se transformerait bientôt en défaite électorale. Je pense qu’ils ont tort, parce que s’ils pouvaient amener des réformes intelligentes, et éviter de nouvelles élections en formant un gouvernement d’union démocrate, ils ont plus de chances de faire reculer la N-VA qu’en adoptant ses positions, qui ne feront que la renforcer (on préfère toujours l’original à une pâle copie). Sans compter que les derniers échecs électoraux de ces partis (socialistes et libéraux flamands) ne se répéteront pas. On peut d’abord difficilement s’imaginer qu’ils descendent encore plus bas, eu égard à la popularité permanente de certains de leurs ténors. Ensuite, en offrant une alternative à la pensée unique flamingante qui ne plaît certes pas à tous les Flamands, loin de là, et en expliquant que la N-VA, par ses méthodes et sa rhétorique, mène droit (qu’ils le veuillent ou non) à une explosion de la Belgique que la majorité des Flamands ne souhaitent pas, ils ont même une bonne chance de retrouver plus de lustre qu’en se soumettant à la Loi du plus flamingant.

Cela étant dit, un nouveau courage politique chez les libéraux, socialistes et verts flamands ne permettrait même pas de s’en sortir : le CD&V refuserait (ou alors, il éclaterait) parce que, contrairement à ce que beaucoup semblent penser, il n’est pas «accroché» à la N-VA de peur de perdre encore des électeurs, il est au contraire en phase avec De Wever. Il veut la même chose que lui. C’est dès lors logique, comme l’écrivent certains journalistes flamands, que ce soit Wouter Beke (CD&V) qui aurait remis la Loi de financement sur le tapis, et non Bart De Wever, qui ne fut finalement que l’exécuteur (ravi d’exécuter soit dit en passant). Le CD&V n’est pas désespérément accroché à la N-VA, celle-ci, par sa force, par le charisme de son chef, rend au contraire possible les désirs des rabiques du parti, de Kris Peeters à Michel Doomst en passant par Éric Van Rompuy. La seule différence, c’est que le CD&V ne veut pas tout à fait renoncer à la Belgique, parce qu’elle est plus intéressante à tout point de vue qu’une Flandre indépendante. La N-VA ne veut pas y renoncer trop tôt, mais est déjà non belge par essence. Donc. Sans la N-VA, on n’aura pas de paix communautaire, avec la N-VA, on ne l’aura pas non plus.

 

Beggars banquet

Guy Tegenos omet bien d’autres aspects fondamentaux. Tout d’abord, les «partis flamands» (soit le CD&V et la N-VA, principalement) sont nuls en négociation. Dans Les Pilliers de la Terre, l’évêque Walleran dit à Philip, futur prieur de Kingsbridge : «politics is a bargain between beggars» (la politique est un marchandage entre mendiants — on pourrait ajouter : «qui tous deux font une bonne affaire»). Les partis flamands qui mènent le bal ont tous deux oublié ce qu’était un mendiant : pas quelqu’un qui se crispe sur son unique vision (votée solennellement en 1999 au parlement régional flamand) quoi qu’il en coûte à l’autre, mais bien quelqu’un qui donne un peu de superflu pour obtenir un avantage intéressant. On ne négocie rien sans monnaie d’échange. Mais aujourd’hui, les partis flamands n’en ont pas ou ne veulent pas en donner. Parce que ce qu’ils exigent pour le maintien de la Belgique (c’est de ça qu’on parle) risque de coûter plus cher aux Francophones que sa disparition. 

 

En gros, le CD&V n’a toujours pas capté que la préservation de la Nation est aussi un avantage pour la Flandre, et que la mettre dans la balance, c’est faire croire aux Bruxellois et aux Wallons qu’eux seuls en profiteraient. Mais comment cela peut-il être lorsqu’on voit la flamandisation en cours dans le haut fonctionnariat, à la tête de l’armée, dans les portefeuilles internationaux, à l’Union européenne, dans les ambassades, dans l’économie, sans compter le profit que la Flandre tire de Bruxelles, et qu’elle nie stupidement quand les Francophones le leur font remarquer, pour ensuite le reconnaître quand ça les arrange ou quand De Vadder pousse un peu l’analyse ? Et je ne parle même pas de la gestion des demandeurs d’asile dont j’ai exposé dans un article précédent les conditions : aux Bruxellois et Wallons les réfugiés, aux partis flamands le droit de critiquer la mauvaise gestion de cette masse qu’elle garde le plus possible à distance de chez elle ! Ah ! Qu’ils sont commodes, ces réfugiés, pour fustiger l’immobilisme de ceux qui en portent la charge principale ! 

Donc, quand les partis flamands auront quelque chose de précieux, de valable à offrir aux partis francophones, la négociation pourra repartir, et on aura une chance d’aboutir. Le réaliseront-ils à temps ?

 

Wish You were Near
Les «partis flamands» ne laissent pas non plus aux Francophones la moindre perspective. Comme le dit bien Tegenbos, soit les Francophones acceptent totalement le «deal» flamand, (et la Wallonie et Bruxelles pourraient ne pas s’en relever ou serait accrochée au wagon flamand — le droit de la minorité francophone du Brabant flamand étant définivement nié, politiquement, culturellement et juridiquement), soit on négocie un «deal» de raison. Mais dans ce cas, selon Tegenbos, bardaf ! Dès le deal signé, les Flamands relanceront une nouvelle crise, pour avancer une fois de plus vers leur «deal total». Qui négocierait sérieusement dans de telles circonstances, où tout donner, c’est ne rien gagner, et obtenir un accord, c’est n’en obtenir aucun ? Où de surcroît résoudre la crise de façon raisonnable revient à en provoquer une autre ? Et le pire n’est jamais décevant : de toute façon, le plus grand parti de Flandre nous annonce déjà que le pays «s’évaporera». Quelles perspectives le CD&V et la N-VA offrent-ils alors aux Francophones, sinon de retarder la mort de la Belgique, au prix de concessions qui risquent bien, elles aussi de sonner son glas ?

The Final Cut
En plus, nous avons franchi un pas fondamental : la prise de conscience que la fin de la Nation n’est pas forcément évitable, et donc que toute concession inconsidérée dans un cadre confédéral peut être payée (très) cher par les générations qui nous suivent immédiatement. L’enclavement d’une Bruxelles très francophone dans une éventuelle Flandre républicaine à la De Wever, très flamande qui ne cesserait de la revendiquer comme capitale, et qui aurait obtenu tout BHV dès demain mercredi (ou pas), n’est pas une option. Et de ce fait, ce qui est sur la table aujourd’hui est aussi compliqué à négocier que le divorce belge final éventuel. 

 

À ceci près qu’à l’aube d’une scission réelle, certains iraient au bout de leur logique, et la violence politique pourrait amener une violence physique. Comme je l’ai écrit précédemment, la Flandre n’a aucune chance de garder Bruxelles comme capitale, sans recours à des forces policières ou militaires. En quelque sorte, la négociation actuelle a ceci de terrible qu’elle implique qu’on tienne compte d’une fin éventuelle de la Belgique, et ceci de rassurant qu’on n’en court pas (tous) les risques. Mais cela peut-il durer longtemps encore ? Toute la question est là. Et pouvons-nous revenir en arrière ? Non, pas si l’attitude du CD&V et de certains médias et commentateurs flamands, comme Guy Tegenbos, ou politiciens traditionnels, comme Serge Van Damme, ne change pas radicalement, et rapidement. Oui, si la raison retrouve ses marques en Flandre. Mais je suis absolument pessimiste à cet égard : le mouvement flamand d’après-guerre, qui n’est plus un mouvement social, mais désormais un mouvement nationaliste, n’a jamais reculé, il n’a fait que progresser depuis l’avant-guerre jusqu’à aujourd’hui. Et les théories agitées dans les années 70 par les groupuscules les plus extrémistes, comme le VMO, sont aujourd’hui intégrées dans la dialectique politique de la N-VA, mais aussi de la plupart des autres partis, dans une mesure plus ou moins importante. 

 

A Momentary Lapse of Treason
La crise belge n’est donc pas ethnique (les populations, au quotidien, se rencontrent et s’entendent), ni politique (la défection du SP-a et de Groen! montrent bien qu’il ne s’agit pas d’une scission gauche wallonne contre droite flamande ; le CD&V a toujours une forte composante ACV — Mouvement ouvrier chrétien flamand), ni même économique (le PIB/ha de la Flandre est à peine supérieur à celui de l’ensemble Wallonie-Bruxelles). Tout ça, c’est de la poudre aux yeux des commentateurs qui n’ont pas encore compris qu’on n’est plus aujourd’hui dans le «business as usual» et qu’il faut poser un regard différent sur les événements politiques en Belgique. La véritable nature de la crise est désormais systémique, entre d’une part le nationalisme de la majorité des partis flamands (du CD&V au Vlaams Belang), un nationalisme de principe où le «citoyen flamand» est au cœur de la «révolution flamande», et d’autre part l’idéologie sociale-démocrate, ou «euro-démocrate», de la majorité des Bruxellois et Wallons, centrée sur un «citoyen universel», dont la langue est une composante comme une autre. Cette dichotomie-là explique absolument tout ce qui nous arrive depuis 2007, et même l’échec des négociations sur BHV en 2005, et encore le fait qu’Herman Van Rompuy, avec le Vlaams Belang et la N-VA aient obtenu l’arrêt BHV qui a laminé la solution pragmatique, intelligente et durable que Verhofstadt avait tricotée avec les partis francophones, et un certain Vande Lanotte, il y a bientôt 10 ans. Et aussi le fait que ce soit aussi Herman Van Rompuy qui ait posé la bombe sous le dernier gouvernement en date en déposant personnellement la Loi BHV qui a fait les beaux jours de la N-VA en Flandre. 

 

A Sausagefull of Secrets
Le succès de la N-VA n’est donc pas uniquement, ni simplement dû à la personnalité de Bart De Wever, mais bien au fait qu’il incarne exactement la politique flamande telle qu’elle a été lentement insufflée aux «citoyens flamands» au cours des ans. Pendant que Verhostadt pacifiait le pays et nous donnait l’illusion que le vivre ensemble était à notre porté, et même qu’il existait, le cartel CD&V/N-VA préparait la revanche du flamingantisme, boutant le feu à tous les symboles nationaux. De la Marseillaise au drapeau de Lennik, de la «nation flamande» au «profitariat wallon», de la nécessité impérative d’une confédération à Madame Non et au prétendu «nazisme» d’Olivier Maingain, tous les concepts nécessaires à l’explication de l’indispensabilité d’une révolution «copernicienne» se sont mis en place pendant les années Verhofstadt, en douce, à ses dépens.

 

Delicate Sound of Thunder

Guy Tegenbos pense que la situation économique, et les «hyènes» de la finance imposeront la raison, et devraient obliger les négociateurs à réussir. Je veux bien. J’ai entendu le même vœu pieux en juin 2010, quand l’ensemble de la presse a pensé tout haut que comme PS et N-VA devaient forcément s’entendre, ils s’entendraient. Avec quelques rares autres (présentés à l’époque comme n’ayant rien compris au schmilblick), je n’y ai pas cru, et la suite m’a donné raison. Même Luc Van Der Kelen doit me le reconnaître aujourd’hui. Alors, la menace des traders sur la Belgique va-t-elle réussir à permettre un accord entre Di Rupo et De Wever, ou plutôt entre la Flandre et la Francophonie belge ? 

 

À nouveau, je n’y crois pas — au mieux, on pourrait espérer un court répit. Car la crise bancaire de 2007, rappelez-vous, n’a pas calmé les appétits des flamingants, bien au contraire : la vente de Fortis «à la France» a donné un argument antifrancophone (antifrançais) de plus aux flamingants rabiques. Et le CD&V, section Vlaamse Regering, ainsi que la N-VA, l’ont même mise à profit pour «créer» de toutes pièces un scandale KBC, démontrant que la «mauvaise volonté» du fédéral «noyauté» par les Francophones a coûté sa banque à la Flandre, et que le gouvernement flamand, bien plus «responsable» a réussi à rattraper le coup in extremis. Faut-il rappeler qu’à ce moment-là, le «fédéral» soi-disant francophone était dirigé par Herman Van Rompuy ? Qui peut croire que le gouvernement flamand a vraiment trouvé une solution de sauvetage de la banque flamande en «6 heures» ? Qui peut croire qu’une banque bien moins chahutée que Fortis avait besoin de ces garanties dans les 6 heures, quand on a mis des semaines à «sauver» Fortis ? Portnawak : ce genre de choses prend bien plus qu’une demi-journée — la précipitation est un signe d’irresponsabilité en matière de haute finance —, sauf si on veut impérativement prendre le gouvernement fédéral de vitesse pour prouver qu’il est «nul», voire «francophone» ou encore «dangereux» pour la Flandre. 

 

Shine on my Crisis Diamond

On le voit, à chaque crise financière ou économique, les flamingants prennent des points, des arguments supplémentaires permettant de convaincre une population flamande qui ne veut pas d’une séparation. Une décote de la Belgique serait aussi utilisée par la N-VA et le CD&V pour pointer l’immobilisme wallon. Ce serait, de toute évidence, la faute de Di Rupo. Encore de quoi faire sursauter d’horreur la ménagère flamande de cinquante ans devant le danger décidément mortel que la Wallonie immorale représente pour la Flandre !Et si les traders s’acharnaient sur le pays, la N-VA poussera-t-elle l’irresponsabilité jusqu’à maintenir son cap radical ? Eh, dites, vous croyez vraiment que l’Europe aurait un choix ? La Belgique, c’est un symbole, et une puissance économique (oui, elle l’est encore). Il n’y a aucune chance que l’UE la laisse tomber. Mais il y a en revanche une possibilité qu’une crise du rating belge déteigne sur l’Europe entière. Que du bon pour ceux qui veulent se détacher de la Belgique et qui veulent aussi un démembrement du système européen actuel, j’ai cité la N-VA. Car passer d’une Europe des «nations» à une Europe des «régions-nations-nationalistes» (excluant toute minorité) que le parti de De Wever appelle de ses vœux, suppose deux révolutions, l’une belge, l’autre européenne. Il faut supprimer le Traité de Lisbonne, et notamment la clause sur les minorités. Et porter le nombre de membres à terme à 50, 100, voire 150 petites «régions-états», avec quasi autant de langues de travail. En gros, l’Europe sauce N-VA, c’est la fin de la construction européenne et le retour à la féodalité, à l’instabilité, à l’affrontement local. Comment concevoir qu’une Europe à 150 ait encore la possibilité de décider quoi que ce soit, quand on relève, crise après crise, que c’est bien le duo France-Allemagne qui, malgré certaines mésententes, anime la création de solutions d’urgence ? Sans un poids central, pas d’Europe (un tant soit peu) fonctionnelle et efficace.

Animals

La N-VA veut donc changer tout ça. Et la Belgique, et l’Europe. Or, rien ne simplifie mieux le changement que les crises. Quand tout va bien, comment amener le peuple à demander qu’on change les choses ? La propagande, ça va un temps, mais il se peut qu’un jour, lassés, les Flamands se rappellent que du temps de Verhofstadt, ce pays avait des gouvernements et que Francophones et Néerlandophones savaient construire des solutions, des compromis. La propagande a toutefois bien fonctionné, par qu’elle s’articulait sur des réflexes d’inconscients collectifs, et des complexes anachroniques.On a mis des problèmes en exergue, et au besoin, de transformer des normalités en problématiques : les transferts (et le manque de reconnaissance de Wallons qui «n’ont jamais aidé les Flamands»), les 19 communes impraticables et la saleté, l’incompétence bruxelloise, la «francisation» et le soi-disant refus des Francophones de parler néerlandais, donc de «respecter» les Flamands, etc.) 

 

Mais pour obtenir un vrai résultat, il faut aussi, probablement, que les Flamands payent cash les «errements wallons» et l’«inertie fédérale». Un peu d’inquiétude (longue crise politique, pas de budget digne de ce nom, dangers financiers, etc.) ne fait pas de tort, mais ne pas trop en faire pour empêcher les crises, politiques ou économiques, en utilisant sa crédibilité «nationaliste» pour rejeter la faute sur «l’autre», c’est pas mal non plus. Surtout que les nationalistes sont persuadés que la Flandre est tellement formidable que, même après une grosse crise financière, elle se relèvera mieux, plus vite, plus forte, et débarrassée des Wallons, elle fera ça à peu près pour les mille ans à venir. 

 

Donc, au mieux, à l’annonce d’une crise, la N-VA plierait légèrement, sans plus, pour permettre un gouvernement très lâche, évasif dans tous les sens du terme, sans ambition tout en imposant une réformette aux Francophones sous la menace des marchés, le temps que ceux-ci se calment. Les flamingants gagnent sur tous les fronts. Car dès l’orage passé, la machine nationaliste reprendrait ses aises, ferait capoter le gouvernement sur un sujet quelconque, et on serait reparti pour un tour, histoire de faire avancer la «cause nationaliste». C’est une bonne stratégie. Elle a déjà été utilisée : voyez combien de temps le gouvernement belge a tenu après l’orage de 2008 : un an et demi. Et la N-VA n’était pas de la partie. Et au bout de ce temps, les exigences flamandes se sont encore raidies, et les Francophones pourraient céder plus qu’en 2007. The winner takes it all (in the end).

 

Atom Bart Mother

Enfin, l’OVV a donné de ses nouvelles. Cet organisme qui chapeaute le mouvement flamand (surtout nationaliste), n’hésitant pas à héberger aussi bien la mutuelle Partena Vlaandern que les nationaux-socialistes de la NSV, par exemple, qui commémore annuellement les Waffen SS flamands ; ou l’Ijzerwake qui préfère commémorer de temps en temps un, deux ou trois criminel nazi, antisémite, VNV, a eu droit à la une d’un journal de la VRT. Dame ! Car dans l’OVV, il y a tout l’arrière-ban de la N-VA, du VVB au TAK en passant par le comité Halle-Vilvoorde e tutti quanti. Un arrière-ban qui, n’en déplaise aux médias du Nord, n’a rien à envier à la Ligue du Nord padanienne. Et qu’a-t-il dit, cet organisme si précieux pour la N-VA ? Il a tout simplement jeté la note Vande Lanotte à la poubelle, avant même qu’elle ne paraisse ! Expliquez-moi donc qui a fait fuiter les résultats des colloques singuliers entre le socialiste et Bart De Wever pour que l’OVV ait connaissance, plus ou moins détaillée, de la teneur de cette future note ? L’utilité de cet appel est double. Si la note est imbuvable, la N-VA a un argument latent : le Mouvement flamand est contre. Si elle ne l’est pas tout à fait, elle peut «montrer» à quel point elle est «de bonne volonté» : elle dit oui, même si son arrière-ban dit non. Cet arrière-ban, c’est la sève de la N-VA. Et la raison pour laquelle elle ne dépassera jamais un minimum établi. 

 

Petit rappel pour junkies wallons : De Wever a été élu par des non-nationalistes, en majorité. Il le sait. Il sait aussi que garder cet électorat très longtemps finira par lui coûter sa base, et sa raison d’être. La N-VA, sans son idéologie nationaliste, disparaîtra alors comme ont disparu déjà Lijst De Decker, et auparavant la Volksunie. Et donc, c’est sur sa base, et non sur ses nouveaux électeurs instables, que De Wever misera comme source du continuum de son parti. Autrement dit, s’il perd ses nouveaux électeurs, il continue à exister. S’il perd sa base, il disparaît. Notez qu’à sa place, je profiterais de son momentum de popularité pour aller le plus loin possible dans mes ambitions flamingantes… à bon entendeur…

 

Il n’est donc pas étonnant que l’OVV se soit manifestée pendant la trêve des négociations. C’était un moment idéal : entretenir le doute sur la qualité du travail du négociateur en chef pour rendre plus crédible, le cas échéant, un «non» de la N-VA demain, mercredi, et plus «héroïque» un «oui» éventuel. Mais ça n’est qu’une arme parmi d’autres. Le N-VA ne dira pas «non», elle jouera plutôt sur la mauvaise volonté de Di Rupo, prétendra qu’il veut trop amender, qu’il cherche à revenir en arrière, qu’il doit directement passer à la formation. Bref, n’importe quoi pour miner le schmilblick sans en avoir l’air. Allez, relisez donc l’interview du Spiegel, et osez m’affirmer que De Wever aurait dit tout cela innocemment. Et, entre nous, si la note a fuité côté flamand dès le lendemain matin de sa remise très secrète, c’est qu’elle avantage les Flamands et qu’on aimerait que le «non» vienne des Francophones. Montrez-la à la population du Nord, pour la convaincre que c’est une bonne chose, et tout refus du Sud n’en sera que plus difficile à expliquer au téléspectateur flamand ! Quoiqu’il arrive, cette fois encore, les Francophones sont pieds et poings liés. Ils peuvent tout au plus tenter de prendre une position de repli. Et c’est tout.

 

The Wall

Voilà où nous en sommes, donc. Face à un mur, toujours. Le même, toujours. Et plus on avance, plus il semble prendre de la hauteur. Un jour, le seul moyen d’avancer sera d’accepter qu’il est infranchissable, et de prendre chacun son chemin, disant adieu au pays qui nous a tous vus naître. Quelques journalistes, de bonne volonté, il est vrai, croient encore qu’on peut casser quelques briques et se donner la main pour «repartir». Oui, mais quel intérêt, si on ne peut plus rien faire qui profite à tous ? Ce fameux «bien commun», en panne sèche depuis bientôt quatre ans ? Le pays est bloqué, et ça profite aux nationalistes. On me dira qu’ils ne l’ont pas fait exprès. Je répondrai que c’est là une grosse insulte à l’intelligence d’un certain Bart De Wever.

 

Jeu-concours De Selste Mens : quel groupe a inspiré les titres de paragraphes ci-dessus ?

 

16:31 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (70) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

La panthère rose.

Écrit par : gerdami | mardi, 04 janvier 2011

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Beggars banquet c'est les Stones :D

Écrit par : Fred Moulaert | mardi, 04 janvier 2011

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Vous êtes l'alleselste mens, Fred. Sauf que trois sur Twitter ont trouvé avant :-)))

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 04 janvier 2011

Mais quelqu'un a-t-il dit que "The Winner Takes it All", c'était d'Abba ?!

;)))

Écrit par : Endadine Akass | mercredi, 05 janvier 2011

Oups oui, je n'avais pas encore lu Cédric G-L !

Écrit par : Endadine Akass | mercredi, 05 janvier 2011

pink Salgado ? :)

Écrit par : luc | mardi, 04 janvier 2011

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A propos de mur... je vous invite à voir ou revoir "Le mur" d'Alain Berliner, l'auteur de "Ma vie en rose"

"En grand secret, et d’un commun accord, flamands et francophones de Belgique ont décidé d’ériger un mur en une nuit."

http://www.alainberliner.com/mur/

Écrit par : gerdami | mardi, 04 janvier 2011

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'Donc, quand les partis flamands auront quelque chose de précieux, de valable à offrir aux partis francophones,' C.A.D. ACCEPTER L'ELARGISSEMENT DE BXL ET ARRETER PREALABLEMENT AUX NEGOCIATIONS LES EXACTIONS AU LIEU DE PROPOSER "L'ARRET" D'UNE D'ENTRE ELLES COMME SEULE COMPENSATION! 'la négociation pourra repartir, et on aura une chance d’aboutir.'
Excuse moi hein, Marcel, j'ai pas pu résister.

Écrit par : MC MICH | mardi, 04 janvier 2011

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Di Rupo is een Borain. Je krijgt die gewoon niet aan het werk.

Écrit par : Lieven | mardi, 04 janvier 2011

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Chacun ses faiblesses sans doute : toi, on n'arrive pas à te trouver un cerveau même en te retournant dans tous les sens...

Écrit par : Endadine Akass | mardi, 04 janvier 2011

Lieven est un Flamingant, sur le thème du communautaire il ne sait que réciter son bréviaire…

Écrit par : Franck Pastor | mercredi, 05 janvier 2011

En wat je eeuwig gezeur over de zogenaamde vluchtelingen betreft. Iemand die in zijn thuisland op een vliegtuig kan stappen wordt duidelijk niet vervolgd. En gezien er geen mensenrechtenproblemen in onze buurlanden zijn, zijn al die zogenaamde vluchtelingen dus duidelijk economische profiteurs. Een grote stempel 'GEWEIGERD' en onmiddellijke uitwijzing zijn al wat nodig is voor een vluchtelingenbeleid. Aangezien de PS en CDH dit weigeren om verder kiesvee in te voeren en Brussel verder te verfransen, is het maar logisch dat de franstaligen opdraaien voor de overlast en de kosten.

De net opgeloste "vluchtelingencrisis" was een opportuniteit. In plaats van voor een camera zich zorgen te maken had men er beter een tiental telegeniek op straat laten doodvriezen en die beelden de wereld laten rondgaan. De toevloed was onmiddellijk gestopt.

Écrit par : Lieven | mardi, 04 janvier 2011

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Jeu concours: Ce ne serait pas du Pink Floyd?

Écrit par : MC MICH | mardi, 04 janvier 2011

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Oui, mais ça, c'était trop facile. En fait, j'attendais qu'on me dise que Beggars banquet était un titre d'un album des Stones et non de Pink Floyd. J'ai posé la question pour détourner l'attention. En fait, quatre lecteurs ont déjà répondu "il y a un titre des stones parmi ceux de Pink Floyd".

Je sais, je suis trop taquin.

P.S. : Le premier titre n'est pas non plus d'un album de Pink Floyd :-))

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 04 janvier 2011

@Marcel
Wish you were near : Pink Floyd - Wish you were here.
The Wall: Pink Floyd aussi?

Écrit par : Thibaud | mardi, 04 janvier 2011

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C'est tout Pink Floyd, sauf "Beggars Banquet" (Stones) et aussi "Pink Floyd". Ah oui, et il y a aussi des singles dans le lot, pas que des alboums. Mais bravo quand même.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 04 janvier 2011

Et moi qui croyait après avoir lu l'interview de Pierre Vercauteren dans la Libre que l'influence de Bart De Wever et de la N-VA étaient sur le déclin. Serait-ce du wishful thinking comme on dit à Mons?

Écrit par : francolâtre | mardi, 04 janvier 2011

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C'est moi qui croyais bien sûr! Quand on signe francolâtre, ça la fout mal.

Écrit par : francolâtre | mercredi, 05 janvier 2011

Pas certain.
Je sens qu'un déculottage francophone pourrait intervenir pour sauver cette mauvaise farce qu'on appelle encore un pays.
On gagnerait ainsi quelques mois ou années si tout va mal.

Écrit par : Pierre@s | mardi, 04 janvier 2011

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"On gagnerait ainsi quelques mois ou années si tout va mal."

Pour quoi faire ? Quand le patient est mort clinique, il faut envisager l'euthanasie et régler la succession.

Écrit par : gerdami | mardi, 04 janvier 2011

Vous avez tout à fait raison, Pierre, c'est bien là le plus grand danger! Comme on dit: préserve moi de mes amis, je m'occupe de mes ennemis!

Écrit par : MC MICH | mardi, 04 janvier 2011

Tous les titres sont inspirés de Pink Floyd, il me semble... Par contre, fin d'un paragraphe (The Winner Takes It All), juste avant Atom Bart Mother, c'est ABBA :-P

Écrit par : Cédric G-L | mardi, 04 janvier 2011

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Adoptons la tactique israélienne(demandeurs de rien)

''Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a estimé qu’il faudra « au moins une décennie » avant « un accord politique » israélo-palestinien, lors d’un entretien avec l’AFP. ''

205 jours...pffffffffffffffff on est nulle part encore dix ans devant nous...et dire qu'on nous traite de 'lents'

Écrit par : dissy | mardi, 04 janvier 2011

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Oh ! Joli, Cédric ! Mais il y a aussi un titre des Stones.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 04 janvier 2011

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Est ce que les flamands se rendent compte qu'on a plus a perdre a ceder a leurs exigence et continuer avec eux plutot qu'a la separation? Quelle est leur position par rapport a ca?

Face a une situation ou nous perdons de toute facon, le choix le moins mauvais est la separation du pays... Que feront ils alors? Une confederation de fait?

Écrit par : yakari | mardi, 04 janvier 2011

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Vous avez tout-à-fait raison. Une séparation immédiate couterait très cher aux flamands. Alors, ils préfèrent dépecer la bête agonisante mais encore vivante et sucer le sang de son coeur.

Écrit par : gerdami | mercredi, 05 janvier 2011

Il y a quelques temps, Marcel, tu me disais que la séparation du pays prendrait plusieurs années. Aujourd'hui en es-tu aussi certain? Ta conclusion semble indiquer que tu évoluerais vers une séparation plus rapide. Ai-je raison?

Quant à moi, je trouve que le temps est à la résistance démocratique. Au chant des partisans. cette note bafoue les droits de l'homme. Pas de trace de la directive sur le respect des communautés mais une mise sous tutelle de Bruxelles déguisée par le biais de l'obligation d'affectation de l'argent fédéral. Scission de l'arondissement judiciaire de bhv et aucune garantie pour les francophones, aucune autre issue que l'assimilation forcée. La note contient les germes de la violence.

Aujourd'hui, je ne me sens pas capable d'humour tant la colère est grande. Les francophones qui signeraient cette note, seront responsables des violences qui apparaîtront dans les mois et années à venir. En signant cette note, ils renforcent les nationalistes flamands qui continueront leur forcing pour aller encore plus loin. L'affrontement est-il évitable?

Écrit par : verlaine | mercredi, 05 janvier 2011

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Verlaine, l'affrontement, nous sommes en plein dedans. Si un jour le pays devait éclater, on considèrerait avec le recul que la période de juin 2007 à juin 2010 était une première période d'instabilité et de remous où la N-VA aura réussi à décrédibiliser les partis traditionnels, qui auront tous perdu des plumes aux élections 2010. Ensuite, que la période qui suit juin 2010 (on est dedans) aura plongé le pays dans une crise plus profonde encore, rendant impossible tout gouvernement. Ensuite, la question est en fait de savoir si la société belge peut revenir à plus de cohérence, ou si le ferment séparatiste a été si profondément semé qu'on ne peut plus que couper l'herbe noire qui poussera de plus en plus vite. Sommes-nous en train de tondre un champ en permanence qui ne cessera plus de pousser, et dans ce cas, nous serions déjà en train de tondre pour rien, parce qu'un jour, la plante séparatrice poussera plus vite qu'on ne pourra la tondre, et c'en sera fini. Ou avons-nous une chance, à force de la couper, qu'un jour, les semences s'épuisent et que tout s'arrête. C'est déjà arrivé, mais dans des mesures bien moindres, quand l'Open VLD Dewael a repris la région flamande en mains, et a déclaré que le pays avait besoin d'une pacification communautaire. C'est ce que Verhofstadt et Vande Lanotte ont fait. Dès le retour du CD&V, cette fois avec les extrémistes de la N-VA (un sécessionnisme est un extrémisme quand il ne reconnaît pas les droits des autres à leur libre choix de nation), l'histoire s'est accélérée.

Mais si la séparation devait être rapide dans son articulation, elle serait forcément violente. La question est de savoir si quelqu'un peut juguler cette violence.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 janvier 2011

La guerre est et sera économique... et je ne vois pas vraiment quelle résistance il nous reste...
Demain c'est une occupation pure et simple...
Demain on brûle les livres... on déporte et enfin on assimile...
Économiquement bien sûr... nous ne sommes plus au temps des armes et de la bravoure.
C'est comme une guerre chimique ou le combat est inutile...

mmm... Voilà ce qui arrive lorsqu'on me fait écouter "The Wall"... c'est malin...

Écrit par : pe | mercredi, 05 janvier 2011

Je vois aussi du Franky goes to hollywood: " welcome to the pleasure dome". Et du Def Leppard: "Animals"

Écrit par : benoit | mercredi, 05 janvier 2011

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Accidents du rock"n roll : Animals est bien un album de Pink Floyd, et c'est "welcome to the machine" pas "to the pleasure dome" :-)

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 janvier 2011

En 3 mots : ON EST MAL !

Très mal. Sans vouloir jouer à Sylvestradamus (Marcel fait ça bien mieux, preuves – hélas – nombreuses à l'appui), voici pourquoi.


Qu’est-ce qui est sur la table ?


Johan VDL a sans doute réussi de bonne foi un tour de force inespéré : le compromis équilibré par excellence dans la mesure où il semble à priori également « onbespreekbaar » ET « imbuvable » pour chacune des parties. La scission pure et simple de BHV (arrondissement judiciaire compris) sans réelle contrepartie institutionnelle ? Inimaginable pour les francophones il y a un an à peine (si, si, souvenez-vous). Un transfert de l’IPP aux régions à concurrence de 26 malheureux pourcents en guise de réforme de la loi de financement, assortie pour le compte d’une clause de solidarité qui limite sérieusement le différentiel possible entre une région bien gérée et une autre ? Pour les flamands, qui exigent en principe une réforme copernicienne avec un déplacement du (des ?) centre(s) de gravité(s) vers les « deelstaten » on est vraiment loin, très loin du compte.


Au moins, c’est équilibré, donc une bonne base de compromis ?


Si on veut. Mais si on regarde cette proposition (de base) d’accord sous l’angle d’une stratégie à long terme, le constat est particulièrement cruel pour les négociateurs francophones et même un politologue aussi gentil (pour ne pas dire trop…) que Pierre Vercauteren doit bien le reconnaître.

En somme, la note VDL propose la réalisation quasi-intégrale de l’objectif premier de la Flandre (nationaliste) soit la scission pure et simple de BHV en échange… d’une réalisation seulement partielle de l’objectif secondaire de la Flandre (économique) soit la révision de la loi de financement et de nouveaux transferts aux entités fédérées. Pour être complet, une enveloppe de 374 millions (ou 367, 372, … selon l'exemplaire envoyé aux rédactions par chaque vent favorable) est bien prévue pour Bruxelles mais au vu de ce que vont coûter la loi de financement et les transferts de compétences aux francophones, il est difficile de considérer cela comme une contrepartie pour BHV. Et en prime, on a la transformation du pays en état confédéral (mot qui n’a ici rien à voir avec le sens helvétique qu’on serait tenté de lui prêter ! Ce serait même plutôt l’inverse).


Bon, mais où sont les objectifs francophones là-dedans ?


Bonne question, et c’est bien là le problème. Vous me direz – et vous aurez raison – c’était quoi, finalement, les objectifs francophones ? Au mieux, on peut considérer le refinancement de Bruxelles comme un objectif secondaire des francophones, même si cela profite évidemment à tous.


Et maintenant ?


En trois mots : on est mal. D’un côté, l’olivier PS-Ecolo-CDH, tétanisé à l’idée de dire non à la note VDL, sous peine d’être carbonisé par le monde politique flamand, la presse flamande et donc l’opinion flamande. Mais aussi par le MR et la part croissante de l’opinion francophone qui en a tellement marre de ce cirque qu’elle en vient à espérer qu’avec le gentil Charles Michel, ce sera différent (si on arrive jusque là). De l’autre côté, l’opposition francophone (le MR justement), prête à offrir ses services et à tomber dans le piège tissé par Bart et ses joyeux compagnons nationalistes. Parce que si il y a UNE chose sur laquelle Reynders et les réformateurs… de réformateurs (le groupe « renaissance » mené par les Volfoni – pardon – les Michel) sont encore d’accord, c’est sur la nécessité d’inverser la logique de négociation : si on commençait plutôt par regarder ce qu’on veut faire ensemble ?


Mais enfin c’est une bonne idée, de partir plutôt de ce qu’on veut faire ensemble, non ?


Sur le plan logique, rien à redire. Comme base d’une négociation rationnelle, c’est d’ailleurs le bon sens même… si chacun souhaite aboutir. Mais si ce n’était pas le cas, ça changerait tout. Et le fait que bien avant l’opposition francophone, ce soit la NVA qui ait proposé ce changement de méthode devrait éveiller un vague soupçon dans tout cerveau doté de capacités intellectuelles suffisantes (même francophone, c’est dire !). Notez au passage que j’écris « l’opposition » plutôt que le MR, parce que je ne suis pas du tout sûr que si les rôles étaient inversés le PS se serait conduit si différemment.

Selon le principe de négociation appliqué jusqu’ici (et depuis toujours), tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout, il n’y a d’accord sur rien et, faute de mieux, la structure de l’Etat et les équilibres actuels font référence. Tout au plus doit-on vivre avec un cirque occasionnel au Parlement avec sonnettes d’alarme et remise à zéro périodique des compteurs chaque fois que Leterme (ou un autre) démissionne. Comme les francophones ne voient pas comment une réforme de l’Etat ne pourrait pas être à leur désavantage (et au vu de ce qu’on leur propose, on les comprend un peu…), cette Belgique de référence perdure. Et elle est insupportable aux nationalistes flamands.

Par contre, si l’on accepte d’inverser la logique de négociation comme le demandent justement ces nationalistes, on accepte implicitement de partir d’une feuille blanche. Or, on connait la réponse de la NVA (et du Belang et d’une bonne moitié du CD&V) à la question « que voulons-nous faire ensemble » : à terme, rien. Pour eux, la feuille peut parfaitement rester blanche. Le risque n’est donc pas mince qu’à court terme, ce soit aussi cette référence-là qui s’impose dans la presse, puis l’opinion flamande et que l’objectif ultime de la NVA devienne ainsi la solution par défaut sans avoir l'air d'y toucher.


Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?


A court terme, on sent bien que PS, Ecolo et CDH ne peuvent qu’espérer que ce soit la NVA (voire le CD&V) qui dise non à VDL. Mais Bart est malin et s’en gardera sans doute bien, probablement sans dire oui non plus. Et pourtant, il peut dire oui, parce que cet accord engrange déjà la scission de BHV (irréversible) quand les autres dispositions sont, elles, munies de charges d’autodestruction déjà programmées (compétences encore inhomogènes, interprétations multiples du volet sur les communes à facilités, etc). Les deux derniers éditos de Guy Tegenbos dans le Standaard ne disent d'ailleurs pas autre chose.

Au delà ? En trois mots, on est mal, mais ça je l’ai déjà dit. Il va falloir faire preuve de beaucoup d’imagination politique (mais qui ?) pour rattraper la sauce. Par exemple en proposant de s'inscrire plus résolument dans la révolution copernicienne voulue par la Flandre mais avec l'élargissement en gage de pérennité de l'Etat et donc de la solidarité inter-personnelle. Même si c'est probablement voué à l'échec, ça aura le mérite d'acter une demande francophone légitime et ça vaut mieux que d'espérer qu'un deus ex machina (une grosse gaffe de De Wever, une aggravation de la crise monétaire, une catastrophe civile ou naturelle…) fasse diversion et permette de remettre à plus tard le grand soir communautaire.

Une chose paraît assez claire : il faut y réfléchir à deux fois avant d'accepter la logique de négociation bottom-up proposée par la NVA (et tactiquement relayée par l'opposition francophone). Faute d'intégrer cela, on risque bien de donner le coup de pouce qu'il faut à Bart pour qu'il puisse lui aussi conclure par trois mots. Latins. De quatre lettres chacun. Et qui commencent tous par V.

Écrit par : Mr. Sylvestre | mercredi, 05 janvier 2011

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Les Michel préparant leur prise du pouvoir au MR :

http://www.youtube.com/watch?v=urX8n2sA97Q

;)

Écrit par : Endadine Akass | mercredi, 05 janvier 2011

Vous avez 100 fois raison et pourtant j'ai vraiment peur que le clan francophone accepte la note dans les grandes lignes.
Ce qui permettra à terme à la Flandre de partir quand même (seuls ? je ne les retiens pas) mais cette fois avec Bruxelles.

Écrit par : Pierre@s | mercredi, 05 janvier 2011

Quand la situation est tendu à ce point, une seule option est disponible "l'interêt général" et quand on observe par voie de médias que chaque partis campe sur sa théorie en ne prenant aucune responsabilité, j'en conclu que l'heure est grave.
Du balai, du balai... nous sommes à un tournant de l'histoire ou nous mesurons la limites des politiques !
Ce moment est historique car il met à bas, énormément de convictions et de prétendus engagement, le seul résultat aujourd'hui est un échec de toutes les négociations. Pourquoi ? Nous connaissons tous la réponse !
Et si nous repositionnons les partis politiques à leurs juste valeur en leur rappelant à leurs racines, la retenue, la diplomatie, le compromis, la confiance, les solutions, l'espoir, le constructif, le partenariat, l'union entre eux pour le bien de la majorité.
Actuellement rien de tout cela.

Et pour quoi pas un nouveau concept, toujours des partis politiques pour défendre les couches, mais en retrait du pouvoir tout en gardant une force pression.
Et devant ces groupes politiques, un groupe apolitique porté au pouvoir "imaginons quelque chose comme: G I D pour groupe intelectuelle de décision" ce groupe apolitique de technicien/technocrate sans aucunes couleur pourrait prendre toutes les bonnes décisions sans perte de temps, sans rapport de force et ce pour l'interêt général, leur force serait un désinteressement du pouvoir au service de l'état avec des salaire de fonctionnaire qui éviterais toutes convoitise des siège et garantirais une objectivité permanante pour le bien de tous. "le travail et le résultat, pas la carrière"
Les groupes plolitiques, juste en dessous déposerais les propositions, mais ne participerais plus au déscisions, cela éviterais le chaos que vivons en ce moment.
Ce nouveau monde, j'en rêve pour le bien de tous et de nos générations futures.

Écrit par : Pierre Etienne | jeudi, 24 novembre 2011

Comme quoi, je peux faire long aussi :-)

Marcel, merci de bien vouloir pardonner cette débauche d'électrons, de bits et de pixels, je ne compte évidemment pas en faire une habitude (c'est et ça doit rester votre blog, quand même...).

Écrit par : Mr. Sylvestre | mercredi, 05 janvier 2011

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Mais non, Mr. Silvestre, continuez ainsi.
C'est quand même plus facile de s'exprimer sur ce blog qu'ailleurs en 140 caractères... (Pas le même usage)

Écrit par : gerdami | mercredi, 05 janvier 2011

J'ai fait pareil, vous savez, sur le blog de Jean Quatremer. Il ne faut jamais s'excuser quand on écrit juste.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 05 janvier 2011

A force d'être demandeurs de rien on ne doit pas se plaindre de se retrouver coincé un jour.. Entre les intérets flamands menés par BDW de main de maître et le besoin d'argent du PS pour nourrir ses acolytes et assistés, les FF de BXL et alentours seront les dindons de la farce. Si la NVA accepte la note VDL sans trop de commentaires les carottes sont cuites..
Excellent exposé de Mr. Sylvestre d'ailleurs..

Écrit par : luc | mercredi, 05 janvier 2011

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A mon humble avis, si un accord institutionnel a lieu, il n'y aura qu'un gouvernement provisoire pour entériner l'accord et prendre des mesures économiques basiques et puis le gouvernement tombera, on revotera et on négociera une nouvelle réforme pendant que les régions auront acquis leurs nouvelles compétences et ainsi de suite.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 05 janvier 2011

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Dear Marcel,

I will quote you on this one "un sécessionnisme est un extrémisme quand il ne reconnaît pas les droits des autres à leur libre choix de nation".
I think this "definition" is irrational because you can apply it to all secessions we have seen in the past. So the Czech Republic would never had been able to get independent from Slovakia because of the Slovaks did not agree with it. Croatia, Slovenia, Bosnia, Macedonia neither from Serbia because the Serbs did not agree with it.

Écrit par : Henry Amaurd | mercredi, 05 janvier 2011

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@Henry : The question is not that one part of the country does or does not agree with the split (the South has no right to impeach the North of secessioning), but

1. That the N-VA refuses to admit that the communes who democrately asked to rejoin Brussels also have a right to do so (they actually do not belong to "the Flemish Nation".

2. That the N-VA wants brussels as their capital while the Brussels' people do not recognize themselves in "the Flemish Nation"

3. That the N-VA refuses to recognize the French inhabitants of "Flanders" as a minority, and to grant them elementary cultural and political rights. As a comparizon, the few Serbian communes in Kosovo are recognized as being inhabited by a minority. The same in Czechia/Slovakia. If condition 1 is not fulfilled, condition 3 is the minimum.

Please note that I consider that the communes of Kosovo where a majority of Serbians live must be transfered to Serbia if a majority of inhabitants want so (same rules for communes in Serbia where a majority of Kosovars would live since at least 50 yers for instance, if it exists.

I consider nationalism as an extremism in itself, as it builds the state on a citizenship based on identity (which is exclusive) and not on a citizenship of (historical) presence and of values. This is radically opposed to the Scottish nationalism, that recognizes all citizens of Scotland as being citizens, unconditionnaly, and grant them the same rights without conditions (knowledge of a language, for instance).

The proximity of some N-VA with extreme-right groups shows that the party does not offer guarantees that it will not, after en independance, make decisions that would gravely affect lives of non-flemish speaking citizens.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 06 janvier 2011

The Slovaks asked and obtained their independence from the Czechs.

Écrit par : Jean-Marc L. | jeudi, 06 janvier 2011

Devant le bloc cuirassé flamand la logique voudrait que les francophones arrêtent cette vraie- fausse négociation et prennent le temps de TOUS se réunir, oui tous, jusqu'au PP, en passant par des personnalités en dehors des partis politiques, et qu'ensemble ils décident ce qui doit être proposé ou opposé aux flamands. En quelque sorte: un gouvernement d'union nationale francophone.

Ca n'aura évidemment pas lieu. Craignons les violences à Bruxelles.

Écrit par : Carolus | mercredi, 05 janvier 2011

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"PS, CDH et Ecolo se sont accordés pour dire que la proposition de Johan Vande Lanotte constituait une base de travail acceptable mais qu'il s'agissait désormais d'entamer de véritables négociations avec les quatre partis flamands.

Un nouveau processus à sept qui permettrait de négocier mais ils souhaitent surtout renégocier les volets emploi, impôts sur les personnes physiques, Bruxelles et BHV du document. Autrement dit, le cœur de la proposition de Johan Vande Lanotte. Reste encore à valider cette position dans les bureaux politiques de chaque parti. "

Ca ressemble à un non déguisé.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 05 janvier 2011

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une manière comme une autre de pousser BDW à la faute.
Manifestement la réaction Fr n'était pas prévue en Flandre:
" Het is nu uitkijken naar wat N-VA, CD&V en de Franstalige partijen antwoorden. De Franstaligen lijken te wachten tot de partij van De Wever reageert." De Standaard Online

Écrit par : vwa | mercredi, 05 janvier 2011

J'espere bien que c'est un non déguisé! Sans ça...
Puissiez-vous avoir raison Guillaume!

Écrit par : MC MICH | mercredi, 05 janvier 2011

Si De Wever et Di Rupo ne veulent pas y aller, pourquoi ne pas demander à Leterme de rempiler? Il a prouvé ses qualités d'homme d'Etat au cours des six derniers mois.

Écrit par : francolâtre | mercredi, 05 janvier 2011

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Si votre remarque n'est pas ironique (vu l'absence de smileys), elle est très cynique...

Je pense que l'électeur flamand n'était pas d'accord avec vous le 13 juin, mon cher.

Eh voilà la partie ironique, si vous n'habitez pas la Flandre, votre opinion ne pourrait même pas se concrétiser dans un vote positif pour lui lors des prochains élections.

Écrit par : kawadude | mercredi, 05 janvier 2011

Verhofstadt qui avait perdu en 2007 a repris les rênes six mois plus tard avec quelque succès. Et on ne compte plus les gouvrnements Martens qui ont suivi une dégelée du CVP (en 1981 notamment)

Écrit par : francolâtre | mercredi, 05 janvier 2011

Je zou op den duur nog gaan geloven dat de CD&V een Vlaamse ruggengraat gekweekt heeft. Verrassend wat een paar verpletterende verkiezingsnederlagen kunnen doen.

Écrit par : Lieven | mercredi, 05 janvier 2011

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la NVA prépare la liste complète des amendements pour que la note devienne son programme. On avance ...

Écrit par : Guillaume | mercredi, 05 janvier 2011

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En tous cas, s'il y en a qui, une fois de plus, sont en dessous de tout, c'est bien la presse francophone, TOUTE la presse francophone!
Il y a des moments où j'ai envie de jeter ma TV (où mon PC) par la fenêtre tellement ça m'éxaspère d'entendre ces journaleux qui font montre d'impatience envers une reprise éventuelle des négociations. (Heureusement qu'il y en a comme e.a. Marcel ou Quatremer pour faire preuve de réalisme)
Ces journaleux, politologues etc... sont ils tous devenus complètement inconscients ou quoi? Coment peut-on ainsi pousser à l'acceptation de cette note totalement imbuvable?
Il n'y a pas qu'en Flandre que la presse influence l'opinion dans le mauvais sens, quand est-ce que les journaux vont enfin expliquer à la population francophone les réels dangers d'une scission de BHV sans élargissement de BXL, au lieu d'en faire un problème de petite minorité (qui mérite malgré tout le respect)?

Écrit par : MC MICH | mercredi, 05 janvier 2011

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Vous savez, un écrivain français - Cesbron je crois - avait déjà fait la différence entre les vrais journalistes et les journaleux.
Le vrai journaliste est celui qui écrit pour apprendre certaines choses aux lecteurs; le journaleux écrit ce que les lecteurs ont envie de lire.

Écrit par : Pierre@s | mercredi, 05 janvier 2011

JVDL a fait un excellent travail

:"de gauche pour la gauche" sur demande de EDR, remember

le pari de EDR, JVDL fera le nécessaire pour contempler la flandre avec un petit peu, a échoué

les négociateurs continueront donc à travailler sur la perception des bruxellois francophones et wallons jusqu'au moment qu'ils commenceront à comprendre les enjeux véritables et qu'ils vont se réaliser vraiment que la majorité de ce pays sont des flamands et qu'il est impossible de les contourner

perception, nécessaire à s'adapter, puisque : le discours du PS avant le 13 juin : nous allons redistribuer 7 mia euro en plus; discours en flandre : il faut trouver 22 mia d'économies

en flandre, nous avons le temps, on peut se le permettre:
bientôt ou un peu plutard, cela ne joue pas un rôle, le FMI et/ou les marchés s'en occuperont; fini le national socialisme "plus et toujours plus d'argent pour nous à redistribuer pour notre eigen volk eerst, et pour les demandeurs d'asiles pour lesquelles nous avons mis toutes les portes ouvertes (on se croirait à léglise ;-) ) - à lire correctement: dont (je suppose) 90% sont des rechercheurs d'eldorado économique ou sociale -

et oui, en effet le PS c'est "du national socialisme" : nous redistribuons, des autres paient !
(appauvrir la flandre pendant des décennies aucun problème, appauvrir toutes les régions de la même façcon: à non, cela n'est pas possible)

les soi-disants demandeurs de rien, au fond il faudrait dire ces enfants-roi qui pensaient de se permettre comme minorité - gràce à des verrouages - de classer verticalement tout ce qui ne les arrangent pas et allant à l'encontre de la majorité du pays, et qui non fait rien d'autre que pendant des années de reproduire des fata morgana et des fata morgana, et en plus en tenant un discours, comme sur ce blog par ailleurs au paravant, vous les flamands vous n'ètes pas des démocrates mais des nazi woehaha

en démocratie la majorité ce fait respecter !

(en langage politque: c'est mme onkelinx qui dès 2002 à commercer à émettre des vétos contre une politique vraiment fédéraliste des ministres FVDB et MV, ....) (vraiment communiste celle-là, une erreur monumentale ! que votre gauche à penser à pouvoir continuer ad eternam)

maintenant il faut des mois et encore des mois pour que l'opinion publique de ces roi-enfants se rende compte finalement de ces fata morgana irrésponsables

et oui depuis 2007 il n'a y plus de gouvernement fédéral avec une representation d'une majorité des flamands ! il faut le faire ! et il - parmis les francophones bruxellois et les wallons - y en a toujours qui espèrent que cela puisse perdûrer
àlala lalalaaa : completement dingue ces gens là

@MC MICH
il n'y aura jamais un élargissement de brussel
il n'y a pas de majorité flamande à ce sujet même pas une minorité d'un quart !
si vous continuez à jouer à la dinde, que vos politiciens on continuellemnt farcie fautivement, et oui il faudra jetze par la fenêtre votre télé, votre PC, votre compte en banque etc ...

ouvrez déjà votre fenêtre en attendant de devenir objectif
et afin d'éviter de casser votre fenêtre en plus ;-)

vous avez un représentant au parlement de la communauté flamande de belgique
où est-il ? il a la libre parole il peut s'exprimer, non ? il peut convaincre la majorité des parlementaires flamands puisqu'il a de très bons arguments n'est-ce pas ?

non, il n'a pas d'arguments !! on ne l'entend jamais !! c'est très clair !
arriverait-il à convaincre qq sans de vrais arguments?

de vlaamse rand, cela a toujours été flamande pendant des siècles (et le restera dans le future)
et tout ceux qui disent autre choses ne sont pas capable de l'argumenter !

dans le vlaamse rand nous n'avons pas besoin de ce genre de personnes qui disent et se disent d'être que les seuls vrais démocrates MdR comme ce mr, avce un petit v et un petit d, qui prend son nombril à lui, et à lui tout seul, comme étant la démocratie

http://www.lesnouvelles.be/viepratique/adressesutiles.html

et expliquez-moi svp pourquoi un flamand habitant la wallonie (Waterloo, La Hulpe, Wavre, Durbuy, Visé, ... ) devrait aller au tribunal en wallonie en français, pendant qu'un habitant de Zemst, ... ne devrait pas le faire en néerlandais ?

il est temps de mettre fin à ce genre de privilèges discriminatoires historiques qui n'ont aucune légitimité le jour d'aujourd'hui ! si vous avez des désirs à exprimer à ce sujet là, soyez objectif et demandez les alors pour tout le pays !!!!

Écrit par : bema | jeudi, 06 janvier 2011

JVDL a fait un excellent travail

:"de gauche pour la gauche" sur demande de EDR, remember

le pari de EDR, JVDL fera le nécessaire pour contempler la flandre avec un petit peu, a échoué

les négociateurs continueront donc à travailler sur la perception des bruxellois francophones et wallons jusqu'au moment qu'ils commenceront à comprendre les enjeux véritables et qu'ils vont se réaliser vraiment que la majorité de ce pays sont des flamands et qu'il est impossible de les contourner

perception, nécessaire à s'adapter, puisque : le discours du PS avant le 13 juin : nous allons redistribuer 7 mia euro en plus; discours en flandre : il faut trouver 22 mia d'économies selon les h.p. en flandre, nous avons le temps, on peut se le permettre: bientôt ou un peu plutard, cela ne joue pas un rôle, le FMI et/ou les marchés s'en occuperont; le temps joue en faveur de la flandre cette fois : de nouveau rien compris MdR ;-)


fini le national socialisme "plus et toujours plus d'argent pour nous à redistribuer pour notre eigen volk eerst, et pour les demandeurs d'asiles pour lesquelles nous avons mis toutes les portes ouvertes (on se croirait à léglise ;-) ) - à lire correctement: dont (je suppose) 90% sont des rechercheurs d'eldorado économique ou sociale - et oui,

en effet le PS c'est "du national socialisme" : nous redistribuons, des autres paient !(appauvrir la flandre pendant des décennies aucun problème, appauvrir toutes les régions de la même façon: à non, cela n'est pas possible)

les soi-disants demandeurs de rien, au fond il faudrait dire ces enfants-roi qui pensaient de se permettre comme minorité - gràce à des verrouages - de classer verticalement tout ce qui ne les arrangent pas et allant à l'encontre de la majorité du pays, et qui non fait rien d'autre que pendant des années de reproduire des fata morgana et des fata morgana, et en plus en tenant un discours, comme sur ce blog par ailleurs au paravant, vous les flamands vous n'ètes pas des démocrates mais des nazi woehaha

en démocratie la majorité ce fait respecter !
(tôt ou tard!)


(en langage politque: c'est mme onkelinx qui dès 2002 à commercer à émettre des vétos contre une politique vraiment fédéraliste des ministres FVDB et MV, ....) (vraiment communiste celle-là, une erreur monumentale ! que votre gauche à penser à pouvoir continuer ad eternam)

maintenant il faut des mois et encore des mois pour que l'opinion publique de ces roi-enfants se rende compte finalement de ces fata morgana irresponsables produite par leur politiciens !

et oui depuis 2007 il n'a y plus de gouvernement fédéral avec une representation d'une majorité des flamands !
il faut le faire !
et il - parmis les francophones bruxellois et les wallons - y en a toujours qui espèrent que cela puisse perdûrer MdR , des vrais naief de première classe

àlala lalalaaa : completement dingue ces gens là

@MC MICH

il n'y aura jamais un élargissement de brussel
il n'y a pas de majorité flamande à ce sujet même pas une minorité d'un quart !
si vous continuez à jouer à la dinde, que vos politiciens on continuellement farcie fautivement, et oui il faudra jeter par la fenêtre votre télé, votre PC, votre compte en banque etc ...

ouvrez déjà votre fenêtre en attendant de devenir objectif et afin d'éviter de casser votre fenêtre en plus ;-)

vous avez un représentant au parlement de la communauté flamande de belgique
où est-il ? il a la libre parole il peut s'exprimer, non ? il peut convaincre la majorité des parlementaires flamands puisqu'il a de très bons arguments n'est-ce pas ?

non, il n'a pas d'arguments !! on ne l'entend jamais !! c'est très clair !

arriverait-il à convaincre qq sans de vrais arguments?

de vlaamse rand, cela a toujours été flamande pendant des siècles (et le restera dans le future) et tout ceux qui disent autre choses ne sont pas capable de l'argumenter !

dans le vlaamse rand nous n'avons pas besoin de ce genre de personnes qui disent et se disent d'être que les seuls vrais démocrates MdR comme ce mr, avec un petit v et un petit d, qui prend son nombril à lui, et à lui tout seul, comme étant la démocratie; la vérité : colonisateur, impérialiste et haine anti-flamand


http://www.lesnouvelles.be/viepratique/adressesutiles.html

et expliquez-moi svp pourquoi un flamand habitant la wallonie (Waterloo, La Hulpe, Wavre, Durbuy, Visé, ... ) devrait aller au tribunal en wallonie en français puisque il fait parie de la communauté la plus grande et qui en plus est majoritaire, pendant qu'un habitant francophone de Zemst, ... ne devrait pas le faire en néerlandais ?

il est temps de mettre fin à ce genre de privilèges discriminatoires et historiques qui n'ont aucune légitimité le jour d'aujourd'hui !

si vous avez des désirs à exprimer à ce sujet là, soyez objectif et demandez les alors pour tout le pays !!!!

Écrit par : bema | jeudi, 06 janvier 2011

Tim Pauwels journaliste à la VRT vient d'affirmer : "ce pays n'a plus rien à offrir". Encore un journaliste qui exprime des opinions politiques. Va-t-il rejoindre la NVA ?

Écrit par : Guillaume | mercredi, 05 janvier 2011

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Si on veut un accord, il faut que les francophones avalisent sans broncher un texte mitonné par la NVA et le CD&V. L'avis des autres partis n'a aucune importance. C'est la démocratie vue de Flandre, la majorité des militants du parti majoritaire de la partie majoritaire du pays décide. Donc même pas 10% de la population belge mais bon c'est ce qu'on comprend de plus en plus. Qu'on intronise Bart Ier comme nouveau roi.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 05 janvier 2011

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Comme le dit depuis longtemps Yves Desmet du Morgen, des deux côtés de la frontière linguistique le mandat de l'électeur est tout aussi clair: négociez mais ne cédez rien. Good luck!

Écrit par : John | mercredi, 05 janvier 2011

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Quel manque de charisme, d'originalité, de courage, de vision politique nous offrent les partis francophones dans ces "négociations ". On a encore rien accepté mais nous sommes déjà humilié. C'est là la force de De wever.... profiter de nos faiblesses et renforcer son autorité. Mais qui pourrait le blamer... nous n'existons que par défaut. Nous ne sommes pas défendu et les pauvres francophones de BHV ont le défaut de ne pas voter assez à gauche... peut-etre que Di rupo aurait daigné se soucier un peu d'eux... et on veut en faire un homme d'Etat !!!

Écrit par : jean sucre | mercredi, 05 janvier 2011

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C'est tout de même le monde à l'envers, voila que l'on est contraint de se réjouir du non de la NVA et du CDV, tellement certains partis politiques francophones sont en dessous de tout et prêts à accepter l'inacceptable par clientélisme et soif du pouvoir à tout prix! On doit presque dire merci à Bart, un comble! Aah l'adage 'préserve moi de mes amis...' est bien de mise en Belgique.

Écrit par : MC MICH | mercredi, 05 janvier 2011

@ jean sucre,

Mais il s'en soucie vous savez, si si, voyez le lien suivant sur le site du PS : http://www.ps.be/Source/PageContent.aspx?ParentID=884&MenID=3421&EntID=1

Quoi ? C'était valable ça en mars 2007 mais plus maintenant ! Ah bon, je ne savais pas :-))

Écrit par : Denis | jeudi, 06 janvier 2011

Bravo Marcel pour ton pronostic..ce soir c'est plus que jamais le bordel total...qui connait la date des élections?

Écrit par : dissy | mercredi, 05 janvier 2011

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Juste après le dernier numéro du jeu de la VRT où Bart apparait.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 05 janvier 2011

Vous avez raison Mr Sel: c'est tellement complexe et dangereux pour les francophones (risque sérieux de perte de bruxelles - à mon sens la périphérie est déjà perdue et le FDF est HELAS un combat d'arrière-garde) que les francophones ont maintenant plus d'intérêt à une séparation pure et SIMPLE. Et tant pis si le sort de Bruxelles ne plait pas aux flamands: on n'est pas pressé ! ne plus avoir de gouvernement du tout est bien moins grave que la solution hyperfragile et très potentiellement destructrice des solutions théatrales permanentes de notes improbables aux calculs alambiqués et qui seront sans cesse remis en question! La différence est en effet que le statut quo est AUSSI desctructeur pour les flamands. Alors faisons semblant de négocier et laissons pourrir complètement!
Nous sommes fatigués de réformes incessantes: autant que ce soit la dernière, l'effort sera même moindre!
Car ne changeons rien du tout ou bien alors faisons la révolution complète avec les flamands, pas de problème les flamands y perdront bruxelles.
De toute façon il faut être aveugle pour croire qu'il est possible de trouver un accord démocratique raisonnable avec de slimste mens ter wereld.

Écrit par : Salade | mercredi, 05 janvier 2011

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Scoreboard:

Leterme résultats obtenus = zéro

De wever résultats obtenus= zéro

Les flamands aiment les hommes politiques qui font beaucoup de promesses intenables et jamais tenues visiblement....dans une entreprise privée ils seraient déja tous deux virés depuis longtemps car la période d'essai est terminée....depuis longtemps pour le premier et depuis quelques semaines pour le second.

Écrit par : dissy | jeudi, 06 janvier 2011

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20 juillet 2012....Les lois issues de l'accord de Sainte Clémence du 21 mars 2011 sont entrés en vigueur le 1er juillet 2012. Sur la commune de Beersel, un refus de priorité de droite entraîne un accident. La police de la zone arrive. Le refus de priorité est patent, une dizaine de personnes sont témoins de l'accident dont 4 francophones. L'auteur du refus est flamand, la passagère de son véhicule est blessée et emmenée par le Samu. Le véhicule subissant le refus est conduit par un habitant francophone de Dworp. Très vite,le ton monte avec les témoins émus par la vue de la blessée. Les policiers recueillent les témoignages et bien vite commencent à interroger en flamand notre conducteur francophone qui ne maîtrise pas tout ce qu'on lui dit et demande... Un témoin réclame l'arrestation du conducteur francophone, les esprits s'échauffent... D'autant plus que 9 jours auparavant, les discours d'Ypres fustigeaient la lenteur des réformes et réclamaient purement et simplement la fin du Royaume. La campagne électorale des communales avait commencé dès le printemps par une succesion de refus d'aide à des francophones dans plusieurs cpas dirigés par des personnes allant de la nva au spa en passant par le cdnv et le vld. Mais il n' y avait pas qu'eux qui étaient pointés. les demandeurs d'asile faisaient l'objet d'arbitraire et même quelques fois subissaient l'insulte et les coups ainsi que le refus d'aide. La situation était cahotique avec ce gouvernement hétérogène mis en place le 1er avril 2011 et dirigé par Johan Vande lanotte.
Les francophones avaient obtenu des postes mineurs dans le gouvernement à part le PS qui reprenait le minsistère de la défense avec Flahaut ayant cédé sa place au perchoir par l'inénarable Delizé... Ils avaient la santé et la sécu aussi. MAis l'intérieur était détenu par Zwart Mark de la nva. Ancien présentateur du journal de tvm, député au vlaams raad et échevin à Hal, il soutient de nombreuses associations flamandes extrémistes. La nva a aussi obtenu le poste de la fonction publique et des réformes institutionnelles. C'est Bracke qui a obtenu le strapontin.Le CDH a le budget et la régionalisation des mesures liées à l'emploi...Le cdnv obtient les finances et les affaires étrangères...Ecolo et groen ont soutenu la réforme mais ne sont pas au gouvernement qui s'aprête à prendre un deuxième train de mesures d'économies de dépenses de l'état qui va toucher les allocataires sociaux pointés comme nuisibles. De plus, le nouveau gouvernement reportait siné dié les lois mettant fin aux centrales nucléaires sous couverts d'arguments économiques et de préservation du climat.
Juillet 2012, la canicule est précoce, les frustrations dans la population énorme...
Le conducteur francophone est bousculé. Sous prétexte de préserver son intégrité, la police l'emmène au poste. Vtm vient sur place et fait large place aux témoins qui chargent notre pauvre conducteur. Il se verra inculpé de négligence ayant entraîné des blessures à autrui. Il sera gardé une semaine avant que la chambre des mises en accusation ne lui rende la liberté tout en maintenant sur lui l'inculpation. L'avocat de l'inculpé s'insurge et pointe les manquements de l'enquête, la non prise en considérations de deux témoignages faits en français de deux témoins francophones non bilingues, la partialité des interrogatoires. Le conducteur flamand a juste été invité à faire part de sa version dans une déposition.Le constat d'accident fait par la police n'a pas été signé par le conducteur francophone car il souhaitait qu'un traducteur puisse être présent, ce qui ne lui fut pas accordé. La capitale interogea notre conducteur ayant été privé de liberté pendant huits jpurs... Les réactions fusent, la polémique s'emballe....Juillet est de plus en plus chaud. Demain, c'est la fête nationale belge. Les ministres nva ne seront pas présents prétextant une mise au vert et mentionant que travailler pour les flamands est plus important que faire la fête pour la Belgique!!!
Sacrée sainte Clémence, les accords à peine signés que la hache est déjà déterrée...

Écrit par : verlaine | jeudi, 06 janvier 2011

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Le pire, c'est que c'est probablement VRAIMENT comme ça que ça va se finir.

Écrit par : Jean-Marc L. | jeudi, 06 janvier 2011

@Guillaume

Ik denk dat een republikeinse Rome-liefhebber zoals Bart de titel consul zou verkiezen boven die van koning :)

Écrit par : Lieven | jeudi, 06 janvier 2011

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Bart De Wever, c'est pas l'empereur Nero, c'est l'empereur Zéro

Écrit par : Joël | jeudi, 13 janvier 2011

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