jeudi, 24 octobre 2013

United Colors of Zwarte Piet

L’ONU a dit ci, l’ONU a dit ça. L’ONU est un machin. L’ONU, c’est du blabla. L’ONU est malade du politiquement correct. L’enquête menée par une enquêtrice de la section droits humains des Nations-Unies sur le Zwarte Piet (Père Fouettard néerlandais) est présentée comme chose jugée et instrumentalisée par tout un chacun. Les Néerlandais, plutôt choqués par l’accusation de racisme (pourtant récurrente en Hollande même), se rebiffent contre ce doigt pointé par… excusez du peu… l’ONU ! Cette dernière remet aujourd’hui les pendules à l’heure : Verene Shepherd (Jamaïque) qui aurait lancé cette enquête ne serait pas représentative de l’organisation. Elle est bien présidente du Groupe de Travail sur les Personnes de Descendance africaine. Mais aucun jugement n’a été prononcé et ce qu’elle a dit ne regarde qu’elle pour l’instant. Autrement dit, la presse néerlandaise s’est enflammée pour l’opinion d’une honorable universitaire — pas de l’ONU — qui s’est trompée, elle aussi, de cible.


Car si le Zwarte Piet est certainement l’héritage d’une vision arrogante de colonisateurs (à l’époque de son apparition, nos pays colonisaient encore, avec toutes les horreurs que cela implique), il a évolué aux Pays-Bas. Certes, il sert toujours Sinterklaas — le Saint-Nicolas néerlandais — et n’a pas le droit de monter sur l’âne ou le cheval du révérend. Mais il a totalement perdu son statut de fouettard pour endosser celui d’ami des enfants, sympathique, drôle, généreux, un grand frère facétieux. Autrement dit, si le premier contact des enfants néerlandais avec un «Noir» (déguisé) est la cavalcade des Zwarte Pieten (ils sont plus de 500), l’arrivée de Sinterklaas dans les villes hollandaises a plus de chance de favoriser l’antiracisme que toutes les enquêtes de l’ONU réunies. On en viendrait même à proposer un Muslim Piet pour écraser l’islamophobie d’un Geert Wilders !

Dans la fête du Saint-Nicolas hollandais, le Zwarte Piet est le vecteur de sympathie quand Sinterklaas serait plutôt vecteur d’autorité. Il suffit d’avoir un jour revêtu les habits du grand saint pour se rendre compte que la plupart des enfants l’approchent avec méfiance, et le tiers d’entre eux éclatent en sanglot et tremblent quand il s’agit de lui serrer la main. Rien de tel avec Pierrot-le-Noir, qui s’est mis au fil du temps au niveau des enfants, et serait plutôt le copain sympa et rigolo. Alors, oui, le Zwarte Piet est au service du Sinterklaas, mais il en tire un capital sympathie énorme. Reste bien entendu que l’idée de mettre des Noirs au service d’un saint «blanc» (Saint-Nicolas ayant réellement existé, en Turquie, sa «blancheur» ou plutôt sa «roseur» — dans le Nord, nous sommes roses plus que blancs — est déjà en soi une hérésie) n’est pas un hasard et rappelle la domination blanche sur l’Afrique noire. Et de ça, il faut parler. Il ne serait simplement pas juste dans une société ouverte qu’on ne tienne pas compte de la sensibilité d’une partie de la population dont on utilise à son insu la couleur de peau lors d’un événement public et folklorique.

Mais aucun folklore n’est immobile. Le folklore évolue avec son temps, souvent avec un temps de retard. La plus belle façon de l’adapter serait selon moi de le faire consciemment en précédant l’évolution de la société. Pour qu’il cesse d’être un vecteur de conservatisme et soit au contraire un vecteur d’évolution. Interdire le Zwarte Piet serait cruel pour les enfants et serait bien entendu contre-productif : avant même qu’on évoque une telle issue aux Nations-Unies (qui n’a en fait rien évoqué du tout ou presque), les populistes sont déjà sur la brèche pour «démontrer» que les méchants Noirs de l’ONU (ou les «bien pensants» qui les soutiennent) sont en train de laminer une institution européenne (blanche) après l’autre. Les politiquement corrects de la droite décomplexée ne sont jamais décevants.

Mais entre gens civilisés, ne peut-on pas réfléchir à une évolution intelligente qui efface la hiérarchie coloniale qui a mis le noir à cette place d’assistant d’un saint chrétien blanchi ? Il suffirait d’introduire d’autres couleurs. Un «Witte Piet» (Pierre le Blanc) serait déjà bienvenu. Et pourquoi ne pas utiliser le capital-sympathie induit par ce «grand frère » zwart pour introduire les autres couleurs de peau ou les autres religions ? Un Rode Piet, un Gele Piet, un Muslim Piet, un Jode Piet, un Buddhist Piet? (on me dira dans ce cas que les autres religions seraient au service d’un saint catholique — pas faux, mais bon…) Que toutes les cultures, toutes les couleurs de l’homme viennent amuser les petits, lors d’une cavalcade qu’on pourrait intituler «United Colors of Piet» ? On pourrait aussi ôter sa trop évidente blancheur à Saint-Nicolas et lui rendre le type méditerrannéen-asiatique qui lui revient. Ça couperait l’herbe sous le pied à cette sempiternelle opposition du noir et du blanc, où le noir est négatif et le blanc pur et saint, réminiscence d’une vision chrétienne occidentale où Dieu est forcément blanc et forcément masculin. Au passage, il n’y a pas de femmes dans la cavalcade…

En s’attaquant au Zwarte Piet, Verene Shepherd s’est pourtant trompée de cible. Ou plutôt, elle n’a pas visé la pire. Parce que la version francophone du Zwarte Piet — qui est totalement lost in translation, on va le voir — pose bien un problème et déjà rien que par son nom : le Père Fouettard. Même en compagnie de Saint-Nicolas, ce n’est pas tout à fait le même personnage que le Pierrot flamand. Enfant, j’ai assisté à l’arrivée de Sinterklaas aux Pays-Bas et j’ai bien sûr été bercé par son homologue francophone. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le premier a fait évoluer un punisseur d’enfants en un ami des enfants (c’est comme ça que je l’ai ressenti déjà à l’époque, c’est encore plus vrai aujourd’hui) alors que le second l’a honteusement rangé sans le nier. J’entends par là que le Père Fouettard, on ne le voit plus beaucoup. Il est caché comme si l’on reconnaissait sans oser le dire qu’on a coupablement mélangé sa couleur de peau et le symbole européen de la noirceur négative. 

Certains parents l’utilisent encore comme repoussoir à enfants pas sages. «Si tu es méchant, ce n’est pas Saint-Nicolas qui va venir, mais le Père Fouettard.» En Belgique francophone, ce punisseur est bien un Noir. Mais si cette phrase a du sens en français, elle n’en a aucun en néerlandais. Dites à un.e gamin.e que le Zwart Piet va venir, et vous obtiendrez un grand sourire et beaucoup d’espoir. Le mérite du folklore néerlandoflamand est bien d’avoir transfiguré le Zwarte Piet, ce que le folklore francowallon n’a pas fait avec le Père Fouettard — peut-être à cause de son nom. Zwarte Piet est un Pierrot, Père Fouettard est un diable. Il y a là plus qu’une nuance. 

S’il est évident que le Zwarte Piet est aujourd’hui un Noir et non un homme noirci par la suie (les perruques afros, les boucles d’oreille, etc.), ça l’est moins lorsqu’on évoque le Père Fouettard qu’on représente d’ailleurs très peu et qui n’est pas un simple assistant de Saint-Nicolas ou du Père Noël : c’est encore aujourd’hui sa face «noire», son «côté obscur», son «âme sombre»  — notez l’usage du noir comme d’un repoussoir, le blanc et le clair symbolisant le bien. Si de ce sinistre personnage morbide qui était blanc à l’origine, l’on fait ensuite un Africain, alors oui, là, on peut parler de stigmatisation et donc de racisme. 

Verene Shepherd aurait aussi pu s’intéresser au Sauvage de la Ducasse d’Ath comme le faisait remarquer L’Avenir, ou aux Noirs tout aussi caricaturaux du Carnaval de Dunkerque. Ce serait de la «bien-pensance» ? Alors, demandez-vous ce que ceux qui hurlent au politiquement correct aujourd’hui diraient si le carnaval du Cap se dotait d’un «Witte Piet» servant un saint noir, ou si leurs chars se couvraient de Blancs uniquement présentés comme esclavagistes, tortionnaires ou brutes épaisses. Je suppose qu’un universitaire de droite «décomplexée» irait alors informer l’ONU de la scandaleuse caricature présentée là aux enfants d’Afrique du Sud ? Et que bien des Blancs d’ici se scandaliseraient ? 

Eh oui, c’est exactement pareil dans l’autre sens. Mais dans une société où le blanc a toujours eu la place d’honneur, on a tendance à rejeter les critiques venues d’Afrique ou de Jamaïque avant même de se poser la question. Une question qui mérite un débat serein et non des reproches alignés de chronique en chronique, de droite à gauche contre des Nations-Unies qui n’ont rien décrété pour l’instant. Car le minimum que nous pouvons faire, c’est essayer de comprendre celui que nous caricaturonssa frustration, son questionnement. (Après tout, nous usons de son image à notre profit.) Et de faire évoluer nos traditions quand elles ne sont plus adaptées. En Amérique, pays que les soi-disant adversaires du politiquement correct prennent abusivement en exemple de la «liberté totale d’expression», il y a un mot pour exprimer ce genre de choses. C’est «inappropriate». Quand on se le voit servir, on s’excuse, on réfléchit et, éventuellement, on modifie son comportement. Et là, en fait, ce n’est pas l’ONU qui nous le demande, c’est tout simplement la civilisation.  

 

13:02 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (18) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Et comme démontrée hier soir dans Reyers Laat le folklore néerlandophone à de l'avance sur celui des Pays-Bas ;)

Écrit par : Isa412 | jeudi, 24 octobre 2013

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Le folklore néerlandophone Belge sorry oublié de préciser ;)

Écrit par : Isa412 | jeudi, 24 octobre 2013

à propos de zwarte Pieten: in bdw (brussel deze week)cette semaine p12:

"Lukaku en Kompany zijn twee 'producten' van het Brussels Nederlandstalig onderwijs. Deze positieve noot mag niet vergeten worden. Zij spreken dan ook een hoogstaand Algemeen Nederlands en geen verkavelingsvlaams. Voorwaar een tweede positieve noot."

Écrit par : uit 't zuiltje | jeudi, 24 octobre 2013

Ben, oui, c'est évident, elle s'est trompée de cible! Le coupable est le RAMONEUR: ce brave Père Fouettard, qui se retrouve tout noir dans l'antre!

Bon, elle n'a peu-être pas compris toutes les subtilités de ce grâââve problème! Elle, elle n'est jamais descenduE par une cheminée!

D'ailleurs et d'autre part, dans "Père Fouettard", le mot "fouettard" devrait être banni, non mais!
Mais là, ce serait un autre département de l'ONU qui devrait prendre cette infamie en charge!

Ces problèmes sont évidemment essentiels, faute de se retrouver capable de résoudre quelques autres menus incidents sur ce globe!

Comme disait je ne sais plus qui: heureusement, le ridicule ne tue plus, cela se saurait depuis... longtemps! lol

Écrit par : lachmoneky | jeudi, 24 octobre 2013

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@lachmonekey : chez moi, le père fouettard est un noir, pas un ramoneur. Un noir. Et donc, oui, c'est un symbole raciste. Mais vous avez raison, il y a d'autres problèmes, comme le score du prochain match des diables !

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 24 octobre 2013

mais non, Marcel, le père fouettard est un blanc tout de noir badigeonné pour être passé par la cheminée. Le très Saint Nicolas, lui, y a échappé: un miracle, certainement ;-)
Le coupable est donc le ramoneur qui a mal ramoné cette foutue cheminée!! Enfin, "CES", vu la multitude de cheminées qu'il a à emprunter cette nuit là.

Bon, vous me direz qu'il existe de moins en moins de cheminées. Aïe, voilà un bien plus grand péril pour notre Saint Nicolas!!!

Écrit par : lachmoneky | jeudi, 24 octobre 2013

en fait c'est quand même pas inintéressant de savoir si pierrot est zwet parce qu'un grand saint peut bien avoir un esclave noir dans un région historique en connexion avec le commerce triangulaire... ou parce que le serviteur qui rempli les petits souliers "ramone" les cheminées très utilisées au nord,

ou parce qu'il n'y a pas si longtemps le belge se lavait 3 fois dans sa vie (baptême,toilette nuptiale et mortuaire), ça fait pas rose.

les noirs en ardenne par exemple c'étaient les charbonniers dans les bois , qui se lavaient moins que les mineurs qui eux "ramassaient" le charbon plutôt que de le fabriquer avec du bois

Écrit par : uit 't zuiltje | jeudi, 24 octobre 2013

Le père fouettard ne s'appelle pas "noir pierre" en wallonie
et il est bien ramoneur. Il s'appelle d'ailleurs Hanscrouf et bien en dehors de la région germanophone aussi!

http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8re_Fouettard


par contre il s'appelle zwarte piet en pays d'origine néerlandophone, c'est un noir,
et ça a peut-être des origines racistes dans ce cas, selon marcel sel.

tout est dit non :-)

si on ne peut plus blaguer...

Écrit par : Salade | jeudi, 24 octobre 2013

Après avoir aboli l'esclavage et la traite triangulaire en Ardennes, abolissons le noir. C'est cruel et paradoxal, mais la paix civile est à ce prix, à ce qu'il semble.

C'est d'autant plus urgent qu'il faut agir avant que Marcel ne s'avise que Saint-Nicolas pourrait être récupéré par l'extrême-droite pour dénoncer l'impérialisme ottoman. D'où d'autres demandes d'abolition.

Bon, un peu de musique, cela adoucit les mœurs : http://youtu.be/oyQdCJwJZck

Écrit par : Pfff | vendredi, 25 octobre 2013

Qu'il soit un vrai noir et rien d'autre pour les uns ou un ancien ramoneur traverti pour les autres on s'en fout un peu. On a pas ete choque dans les annees 20 qu'il passe du statut de ramoneur au statut de bon negre (en gardant son prenom Piet du reste qui n'est pas devenu Mamadou), qu'est ce qu'il y a de choquant a ce qu'aujourd'hui, apres une centaine d'annees de bougnoulitude, il repasse a son statut de ramoneur.

Ceux qui pretendent etre soit disant attaches a leurs traditions ne le sont en realite pas, ils sont juste choques qu'une 'bougnoule' jamaicaine vienne se meler de leurs affaires et pour bon nombre d'entre eux c'est en brandissant leur saucisson-pinard qu'ils revendiquent leur intolerance. Suffit de voir comme on a vite mele l'Islam a cette histoire ("est ce que je te fais chier pour le ramadan moi") alors qu'il n'a rien a y voir. L'histoire a vite servi de pretexte et vite ete recuperee a l'insu de tous par une certaine droite nauseeuse, ceux qui ne voient pas ca sont aveugles et doivent rapidemment taper dans leur google "Damien internet extreme droite".

On la vu aussi avec ce pauvre Trullemans qui d'une bete phrase pas tres intelligente s'est vite retrouve defenseur de charcuterie pur porc sur des fonds de drapeaux belges et des airs patriotiques, comme si la nation etait en danger.

Écrit par : Zwarte Mamadou | mercredi, 30 octobre 2013

En Alsace, le personnage maléfique qui accompagne saint Nicolas s'appelle Hans Trapp, sorte de créature des bois sans connotation raciale. Un exemple à importer?

Écrit par : francolatre | jeudi, 24 octobre 2013

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Tout ceci ne serait pas arrivé si au 19ème siècle n'était pas paru un livre pour enfants écrit par Jan Schenkman : « Sint Nikolaas en zijn knecht » (Saint Nicolas et son valet). Le bateau à vapeur sur lequel arrive Saint Nicolas, son valet Zwarte Piet, la venue d’Espagne, et même l’utilisation des conduits de cheminée pour faire parvenir les cadeaux aux enfants sont des détails inventés par Jan Schenkman.

Ce qui n’était que fiction est depuis devenu la trame d’une fête familiale, d’une tradition très populaire, mais qui a subi encore quelques évolutions. Lors de la seconde guerre mondiale, Zwarte Piet s’est vu attribué de nombreux doubles et on parle aujourd’hui des Piet au pluriel.

En Flandre française, pas de "stoomboot", pas de "zwarte Piet"mais St Nicolas sur un âne et un Père Fouettard pas beau mais pas forcément noir, avec une crécelle.

Autant dire que je n'ai strictement rien compris quand j'ai vu pour la première fois St Nicolas arriver à Menin en décapotable, le "stoomboot" n'arrivant pas jusqu'à la salle des fêtes ;-)

Écrit par : catherine | jeudi, 24 octobre 2013

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La solution.

Désormais Saint Nicolas sera noir :
http://1.bp.blogspot.com/-vK2xy_M-nFs/UL9VVguL-HI/AAAAAAAABYI/X5J3LJUeTao/s1600/sintfoto.jpg

Zwarte Piet/Père Fouettard sera remplacé par Regenboog Boma, en français Mère Moutarde qui, comme on le voit ici (http://pbs.twimg.com/media/BMFiC08CcAEPzjI.jpg:large), sera une femme asiatique aux couleurs de l'arc-en-ciel et idéalement lesbienne.

Afin que toutes les sensibilités soient représentées, on leur adjoindra également un nouveau personnage, un charmant ourson, représentant les minorités sexuelles opprimées, du nom de Piet Obear (http://cimg.partner.shopping.voila.fr/srv/FR/2902496464459/T/500x500/C/FFFFFF/url/Deguisement-ours.jpg)

Enfin, comme avec la carotte (de Piet Obear), il faut aussi le bâton : un quatrième personnage accompagnera le trio dans ses distributions de cadeaux, à savoir le méchant Ronnie-le-décomplexé (http://marxistleninist.files.wordpress.com/2011/02/point-break-ex-presidents-reagan1.jpg?w=300&h=225&h=225), qui effrayera les enfants non politiquement corrects.

De belles fêtes en perspectives.

Écrit par : pouah | jeudi, 24 octobre 2013

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La colombe et le renard.

Maître Di Rupo, sur un gouvernement perché,
Tenait en son bec un Milquet Way.
Maître Bart, par l'odeur BHV,
Lui tint à peu près ce langage (de Vondel):
"Hé ! Dag, Mijnheer Di Rupo.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez .be !
Sans mentir, si votre ramage (car il rame)
Se rapporte à votre plumage (car il est plumé par Zwarte Peters) ,
Vous êtes avec Onkelinks, l'hôte des bruxellois."
A ces mots le Corps Beau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix PS,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa Wallonie.
Le Bartounet s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de Charles-Didier qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un Milquet Way , sans doute. "
Di Rupo, honteux et confus,
Jura (sic), mais un peu tard, qu'on ne le prendrait plus premier.

Écrit par : Salade | jeudi, 24 octobre 2013

La vérité sort de la bouche des judoka

"Elio Di Rupo est tellement vaniteus qu'il acceptera n'importe quoi pour devenir Premier Ministre." Jean-Marie Dedecker, le soir des élections

Maintenant, le landernau médiatique francophone, qui a vendu n'importe quoi, précisément, aux francophones (sur l'air connu de "sauvez-la-Belgique-qui-peut", tellement apprécié par la population des cadres moyen-moyen) , est en train de se demander comment il peut déballer le pot-aux-roses sans que celui-ci ne lui pète au nez. Ce serait comique, si ce n'était tellement sinistre.

Écrit par : Pfff | vendredi, 25 octobre 2013

https://soundcloud.com/xavier-de-longueville/la-chasse-aux-pe-res

;-)

Écrit par : Xavier DL | vendredi, 25 octobre 2013

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Tout cela ne vaut pas le blues. En sus.

Écrit par : Pfff | vendredi, 25 octobre 2013

Les excites de la preservation de leurs coutumes et de leur patrimoine pourraient juste exiger que l'on corrige immediatement cette derive a leur tradition qu'a ete le remplacement par un larbins a cheveux crepus d'un charbonnier en sarreau au debut du 20eme siecle. Si ils sont tellement attaches a ce que la tradition reste inchangee, ca serait coherent.

Et si ils estiment que la tradition peut evoluer, ben qu'il acceptent que cette caricature de bon negre troque son costume de laquais et ses cheveux crepus par des cheveux ordinaires et un sarreau noir par exemple.

Écrit par : Kermit | mercredi, 30 octobre 2013

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