jeudi, 24 mai 2012

Vlaanderen, une Charte sur un toit brûlant.

Régulièrement, "la Flandre" indépendantiste se rappelle à notre bon souvenir. Ah non, pas "indépendantiste", mais "autonomiste". Pardon. Si je maintiens le mot "indépendantiste", je vais me faire bouffer tout cru. Et régulièrement, le gouvernement et le parlement flamands avancent l'un ou l'autre pion en direction d'une future indépend… oups… autonomie. Le tout évidemment dans un cadre bien belge. Cette fois, c'est fait, une charte, prélude à une constitution, nous dit qui est réellement cette Flandre. Mais sans tout à fait nous le dire clairement. Kris Peeters, ministre-président de la Région et de la Communauté flamandes l'a présentée en grande pompe hier après-midi.


La Charte établit les droits et les devoirs des Flamands, c'est-à-dire, des habitants de la Flandre. Elle est censée, en sus, assurer tout un chacun de la grande ouverture d'esprit de l'entité en question. Mais qu'est-ce que la Flandre ? À quoi correspond cette "Vlaanderen" qui se dote aujourd'hui d'une charte, dans laquelle elle explique que ce document n'est en fait qu'un prélude à une future constitution, pour laquelle "la Flandre" devra se doter, dès que possible, du pouvoir constituant. En fait, la Charte pour la Flandre nous explique que Vlaanderen est un "deelstaat" (État fédéré ou confédéré) du Royaume de Belgique, membre de l'UE. Les mots sont pesés : "Vlaanderen is een deelstaat van de federale Staat België en maakt deel uit van de Europese Unie." Traduction : "La Flandre est un état (con)fédéré de l'État fédéral belge [et non du Royaume de Belgique] et fait partie de l'Union européenne [insinuant qu'elle en serait membre plus ou moins directement]." 

Le choix de "deelstaat" est à noter particulièrement, parce que les États fédérés belges sont officiellement, soit des "gewesten" (régions), soit des "gemeenschappen" (communautés). Et le terme "deelstaat" ne fait pas partie du vocabulaire officiel de l'État belge, puisqu'il n'apparaît même pas dans la Constitution belge ! Pourtant, tout au long du document, les signataires rappellent à qui veut le lire qu'il a été rédigé en respectant scrupuleusement cette constitution ! "La Flandre est liée à la Constitution fédérale [et non "Constitution belge"] et au droit international et européen". Là encore, on a du mal à comprendre, dès lors que ce n'est pas la Flandre qui est "liée" au droit européen, mais la Belgique. En cas d'infraction de la Flandre, c'est la Belgique qui paye…

J'attendais aussi une description précise du mot "Vlaanderen". Un mot qui, lui non plus, ne se trouve pas dans la Constitution belge. À ce sujet, la Charte explique (je résume) que Vlaanderen gère l'ensemble du territoire de la Région flamande, plus les Flamands du "territoire bilingue de Bruxelles" [et non "de la Région bruxelloise"]. Un drôle de mélange entre le sol et les personnes, et pour tout dire, un mélange qui ne pourra jamais se constituer en État. Eh oui, pour cela, il faut choisir. C'est soit le territoire, soit les personnes, même si on peut être Israélien sans vivre en Israël, par exemple. Du reste, comme je l'expliquais dans "La Flandre, ça n'existe pas", il n'est pas possible de fusionner la Région flamande et la Communauté flamande (qui elle, est compétente pour les "matières personnalisables" uniquement dans la Région bruxelloise également — vous suivez toujours) ? Ce sont deux entités distinctes dans la Constitution. En réalité, une région belge a le droit de confier ses prérogatives au parlement d'une communauté qui lui correspond plus ou moins, c'est tout. 

Pourtant, selon la Charte, la Flandre existe bel bien, et elle a même une capitale, qui se trouve hors de son territoire, mais comprend un certain nombre de Flamands. Il s'agit de Bruxelles. ou plutôt, de la ville de Bruxelles (soit le centre historique, l'avenue Louise, le Palais Royal et des raouettes) : "La ville de Bruxelles est la Capitale de la Flandre". Là non plus, la Constitution belge n'est pas respectée : d'après un avis du Conseil d'État, la communauté flamande n'a pas le droit à élire une capitale, quant à la Région flamande, elle le peux, mais pas hors de son territoire (un principe de base du droit international) et encore moins sans l'accord des habitants du lieu choisi. Voilà donc une charte qui sort des sentiers battus et prend ce qui l'intéresse pour laisser ce qui l'embête entre les lignes.

Quant aux langues que l'on peut utiliser en Flandre, la formulation est bizarre :

"Het gebruik van de in Vlaanderen gesproken talen is vrij.". Traduit littéralement, ça nous donne : "L'usage des langues parlées en Flandre est libre". Ce qui, interprété un tantinet étroitement (et il y a des étroits au Gouvernement flamand), pourrait signifier qu'on est libre d'utiliser l'une des langues parlées en Flandre. Mais admettons qu'ils ne l'aient pas fait exprès. Et surtout qu'ils aient totalement involontairement omis de s'en référer à la Constitution belge, qui précise que la langue ne peut être réglée que pour l'administration (les administrateurs, non pas les administrés) et la justice. Dans la Charte, c'est remplacé par : "Het Nederlands is de enige officiële taal van Vlaanderen. Binnen de door de federale Grondwet bepaalde bevoegdheid regelt de wetgevende macht het gebruik van het Nederlands." Traduction : "Le néerlandais est la seule [on notera la précision] langue officielle de la Flandre. Dans les limites des compétences fixées par la Constitution fédérale [belge, je précise], le pouvoir législatif règle l'usage du néerlandais." Et donc, seul l'usage du néerlandais peut être réglementé. Je vous laisse interpréter, moi, ce genre de formulations, ça me donne le tournis.

La Charte — conçue faut-il le préciser par le parti du ministre-président (et de Herman Van Rompuy), le CD&V, par le parti socialiste flamand, et par la N-VA (ça se sent dans certains paragraphes) — n'a pourtant pas oublié d'être comique. Ainsi, la volonté de montrer qu'on est un excellent élève de l'Union européenne est évidente. Le nombre de paragraphes qui insiste sur l'esprit de liberté qui souffle en Flandre est impressionnant. Avec quelquefois des précisions qui paraîtraient inutiles pour un État moderne normalement constitué. Ainsi, l'article 2 précise que "La Flandre est un État de droit, social et démocratique axé sur la liberté". Mais plus amusant, l'on apprend au paragraphe 11 que personne ne peut être torturé. Ouf ! on a eu peur ! J'avoue avoir hurlé de rire en lisant le paragraphe 12 : "Personne ne peut être maintenu en esclavage (…) Le commerce des êtres humains est interdit." C'est au point qu'on se demande à quelle époque vit le Gouvernement flamand — bon, je reconnais que ce n'est probablement pas la seule constitution à mentionner ces interdictions, mais il suffisait de faire référence au droit européen pour obtenir le même résultat…

Je me demande toutefois si Kris Peeters et son équipe ne sont pas allée trop loin, parce que l'article 15 alinéa a. interdit purement et simplement toute discrimination sur base du sexe, de la race, de la couleur, de l'origine ethnique ou sociale, de critères génétiques (sic), de la langue (…). Eh oui : de la langue. Autrement dit, le règlement de Zaventem dont je parlais il y a deux jour (voir l'article "L'Europe se crashe à Zaventem) n'est pas seulement contraire à la Constitution belge et au Traité de Lisbonne, il va aujourd'hui en sus à l'encontre de la Charte pour la Flandre, signée par les mêmes partis que le règlement qui impose le néerlandais à toute personne se trouvant sur les plaines de jour organisées par la commune… C'est fort de café, je trouve ! D'autant que l'article 46 précise que la "Flandre respecte les différences culturelles, religieuses et linguistiques." Mais n'attendez pas qu'elle s'affirme en faveur de la Convention-cadre pour le droit des Minorités, dont la ratification est exigée par l'Union européenne pour tout nouveau membre. De cela, il n'est pas question : Vlaanderen respecte toutes les minorités, sauf la seule véritable minorité historique qu'elle compte sur son territoire : les Francophones. Mais bon, ça, on avait l'habitude.

Et enfin, il y a cette petite phrase dans le Préambule (titré "preambule" en bon néerlandais) : "La Flandre (…) constitue une nation qui possède sa propre langue et sa propre culture (…)." C'est bien d'une justification constitutive qu'il s'agit, tout d'abord, qui évoque le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Monsieur le ministre-président flamand, les nationalistes et les socialistes qui le soutiennent au gouvernement, nous informent donc bien de la "nature" de la Flandre. Elle est culturelle et linguistique. Cela signifie aussi que la notion identitaire n'est pas absente de la Charte. Être flamand, c'est partager cette langue et cette culture. Ceci signifie que Vlaanderen, selon la Charte, ne se bâtit pas sur des valeurs au premier chef, non, elle se bâtit sur une identité, et les valeurs sont le papier-peint de la nouvelle maison.

En définitive, cette charte n'apporte pas grand chose au débat. On est toujours bourré de bonnes intentions, mais rien ne change. La Flandre se donne aujourd'hui officiellement les moyens de continuer sur la voie qui lui vaut tant de critiques, pensant qu'il suffit de dire qu'on n'aime pas l'esclavage pour avoir l'air sympathique. On peut même — sans être tout à fait de mauvaise foi — trouver que l'accumulation de "paragraphes de bonne volonté humaniste" sonne un peu faux ou a quelque chose d'un peu louche. Mais le plus important aujourd'hui, c'est que puisque nos hommes politiques belgicains seront trop mous pour contester, par exemple, le statut de capitale de la Flandre de Bruxelles-ville, nous venons aujourd'hui de faire un pas de plus vers la séparation du Royaume de Belgique. Les deux suivants sont encore hypothétiques : une victoire de la N-VA aux élections communales cet automne, et une victoire du même parti aux élections fédérales en 2014 sonneraient le glas de cette nation vieille déjà de 180 ans, qui aura quand même résisté de manière admirable aux coups de boutoirs des régionalistes, autonomistes et indépendantistes de toute langue et de toute culture.

La question est : résistera-t-elle, la vénérable dame, à ce coup de boutoir-ci et aux deux suivants déjà programmés ? Si j'étais raisonnable, je parierais que non. Mais comme tous les Belges, je ne suis pas raisonnable. Je suis un peu fou.

P.S. : comme la charte elle-même, j'ai écrit ce brouillon sans me relire. Merci de ne pas relever les nombreuses coquilles :-)

01:43 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (75) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Vous faites tout ce que vous pouvez pour nier le droit de la Flandre à revendiquer Bruxelles. Vous avez bien sur raison, dans le cadre légal actuel.
Mais si un jour, les flamands prenaient leur indépendance, et se mettaient à occuper Bruxelles avec leur armée (l'armée belge dont ils se sont assurés en grande partie le contrôle), que ferez-vous ?
Si je vous pose la question, c'est simplement parce que c'est manifestement ce qu'ils feront. Sans rechercher la confrontation, tout nouvel État sécurise forcément ses frontières et déploie au moins ses armées et sa police près de ses centres névralgiques. C'est évident.
Et dans ce nouveau cadre, malheureusement, toute votre argumentation tombera à l'eau. La Belgique disparait, sa constitution devient un bout de papier sans intérêt et les cartes sont rebattues. Les frontières ne se sont pas formées, en demandant gentiment aux gens sur place ce qu'ils voulaient (sinon, les wallons seraient certainement encore français !!).
Vous choisirez en restant à Bruxelles (et en devenant donc automatiquement citoyen flamand), ou en émigrant en Wallonie.

La majorité des flamands sont indépendantistes (ou votent pour des partis qui le sont, ce qui revient au même). La Flandre avance constamment vers cet objectif, ce texte que vous commentez le montre encore une fois. Jamais ils n'ont cessé leur marche vers l'indépendance. Rien ne permet de croire, qu'ils arrêteront avant d'avoir réussi. Personne en Europe ne les empêchera d'accéder à l'indépendance s'ils le souhaitent (cela ne nous concerne pas), et les wallons/bruxellois ne pourront rien faire pour les en empêcher.

Lorsque l'on regarde cela avec un peu de recul, votre position est tout à fait louable... mais parait tout de même, un peu naïve. Je veux dire, de toute manière la Flandre va revendiquer son indépendance et Bruxelles pour capitale, c'est certain.

Si je vous dis cela, c'est pour que vous vous prépariez à avoir pour voisin une Flandre indépendante... pour que vous prépariez l' "après". Votre problème est bien celui-ci :
- que voulez-vous, une Bruxelles ville État ? Une Bruxelles wallonne ?
- le mieux serait de vous préparer à défendre votre choix. Et pour cela, il vous faudra des soutiens importants. Si vous êtes pour l'option 1, vous aurez besoin de partenaires bienveillants extérieurs, suffisamment motivés pour risquer la confrontation avec la Flandre (ce ne sera vraiment pas évident ça... La France pourra difficilement s'impliquer dans un conflit concernant une ville qui ne touche pas ses frontières). Vous avez donc intérêt à vous secouer pour trouver ces alliés...
- Si c'est l'option 2, il vous faut d'abord fortement renforcer vos liens avec la Wallonie, tout en cherchant des soutiens. Mais là en tout cas ce sera plus simple d'avoir le notre, car la Wallonie est notre voisin.

Si vous n'êtes pas prêt le jour J, vous serez annexés. Le droit, la justice, vous savez les États s'en moquent.

Quant à mon avis il est plutôt simple : s'ils ne sont pas contraint par plus forts qu'eux, les flamands feront de Bruxelles leur capitale. Les arguments démontrant qu'ils n'en ont pas le droit risquent d'être complètement ignorés, car finalement, tout le monde s'en fiche du droit... En réalité, tout va se jouer dans le cadre d'une négociation diplomatique entre la Flandre et ses grands voisins.
Si le jour J, vous avez les alliés les plus influents et motivés, vous aurez le droit de choisir votre destin, sinon vous perdrez. Et vous n'aurez que vos yeux pour pleurer.

Écrit par : Jaggy | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

@Jaggy : Ce que vous dites n'est pas évident. C'est une éventualité, pas la seule.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 24 mai 2012

Je suis tout à fait d'accord avec vous. L'inertie francophone, le non-agir belge, nous condamnent à terme à subir tout ce que les flamands auront préparé pour nous. Et ils pourront s'appuyer sur une solide démotivation francophone et une jurisprudence interne qui dit en somme ceci : la Flandre a tous les droits, les francophones, aucun.

Écrit par : Pfff | jeudi, 24 mai 2012

En tout cas, les dirigeants du "deelstaat Vlaanderen" (que ce soit du SPA, CD&V,... et ne parlons même pas de la NVA) on l'air de se préparer à fond à une certaine "éventualité" depuis bien logtemps. Et la Belgique coquille vide avec Brussel cogéré (dans un premier temps) est le minimum qu'ils vont obtenir. La plupart des Wallons et Bruxellois par contre, ont l'air de ne pas encore avoir dépassé le stade du 'touche pas à on pays!". Pathétique.

Écrit par : Axle | jeudi, 24 mai 2012

Marcel,

Vous dites que ce que j'énonce n'est qu'une éventualité.
Mais franchement, quelle autre éventualité pourrait-il y avoir ? :D

- Les flamands sont indépendantistes. Ça c'est vrai, c'est pour cela qu'ils votent sans arrêt pour les partis indépendantistes. Même leurs partis qui ne le sont pas, ne remettent plus en cause les initiatives qui poussent les indépendantistes à rechercher toujours plus d'autonomie. Vous même, vous nous le démontrez depuis des mois !!
- Les flamands veulent Bruxelles... ça c'est vrai, personne ne peut prétendre le contraire !

Alors, mettez-vous à la place des indépendantistes. Comment pourraient-ils faire pour accéder à leur objectif n°1 ? C'est pourtant pas compliqué il me semble...

Allez, amusons-nous... Je suis un indépendantiste. Comment vais-je faire pour créer la Flandre indépendante ?

Je dois :

1. Préparer les esprits.
Un seul objectif : pourrir l’État belge. Les flamands n'accepteront de changer (personne ne veut bouleverser sa vie à priori, on a trop peur de l'inconnu), que lorsqu'ils seront persuadés que la Belgique ne peut qu'échouer en tout. Pour cela,
- il faut contrôler les médias flamands. Le discours anti-Belgique, anti-wallons et anti-francophone doit devenir une litanie, un bourdonnement incessant dans les oreilles des flamands. Il faut présenter la cohabitation avec les francophones comme impossible, et vouée quoi qu'il arrive à l'échec.
- et bien sur, il faut que la Belgique échoue vraiment. Il faut donc tout faire pour ruiner le pays, faire rater toute politique commune, pourrir toutes les négociations, rendre tous contacts avec les francophones conflictueux, etc. Et faire croire bien sur, que tout est de la faute des autres, cela va sans dire... :D

2. Préparer la séparation.
Pour cela, il faut
- s'emparer des bijoux de famille. Récupérer un maximum d'entreprises / d'organes d’État importants (armée, entreprises nationales, etc.), et les rapatrier sur le sol flamand. Dès maintenant, il faut aussi orienter les financements belges, pour qu'ils profitent d'abord aux flamands. Tout cela implique que les flamands contrôlent toutes les entreprises "sensibles". Exiger un bilinguisme (pour cacher que l'on exige en réalité un flamand) pour avoir accès à toutes les hautes fonctions dans les entreprises publiques, est donc un excellent moyen pour cela (c'est très intelligent en fait).
- il faut bien préparer la Flandre, de telle sorte qu'elle soit déjà quasi indépendante avant la scission. Comme ça, les flamands ne verront même pas la différence entre l'avant et l'après, et la transition sera énormément simplifiée. Il faut donc qu'un maximum de compétences soient déléguées au niveau des régions. Peu importe le prétexte, il ne faut donc JAMAIS cesser de réclamer de nouveaux droits pour la Flandre, et dépouiller l’État belge de ses prérogatives une par une... jusqu'au moment où l'on ne pourra que constater avec innocence : "finalement, à quoi sert cet État ? A rien !"

3. Il faut endormir l'ennemi, l'anesthésier.
Comment ? Il y a plusieurs techniques possibles :
- Briser leur moral, qu'ils n'aient aucune confiance en eux.
- Les couper des flamands, de telle sorte qu'ils ne verront rien venir.
- Les discréditer aux yeux des flamands, de telle sorte que tout ce qui sortira de leur bouche ne sera même plus écouté. Les flamands n'entendront que leur accent franco, toujours exécrable bien sur. :D
- Avancer pas à pas, et surtout discrètement au début. Le plus difficile, était d'obtenir la frontière régionale fixe + la séparation des médias + la séparation de l'enseignement + quelques autres libertés apparemment sans conséquences. Et rapidement les francophones ne seront plus en position d'empêcher quoi que ce soit (c'est bien le cas aujourd'hui).
- Endormir les partis politiques francophones. L'idéal pour cela, c'est de les corrompre, ou de leur jurer en "off", la main sur le cœur, que l'indépendance n'est qu'un objectif lointain... :D Mais les partis francophones sont tellement anesthésiés eux-mêmes, que ce point est sans doute le plus facile de tous ! :D

4. Pour Bruxelles, il faut faire la même chose :
- tout faire pour couper les bruxellois des wallons. Diviser pour mieux régner. Cela implique de les séparer à la fois géographiquement et politiquement.
- faire échouer Bruxelles dans le cadre belge. Chaque bruxellois doit se plaindre de la Belgique, et vouloir un autre système.
- puis proposer de résoudre d'un coup tous les problèmes, faire tous les compromis possibles (bilinguisme "pour toujours", financements énormes, etc, là il faut TOUT céder !! :D), au moment où on prend Bruxelles comme capitale de la Flandre. Les bruxellois, en voyant les résultats incroyables obtenus si rapidement, applaudiront rapidement des deux mains !
- et ensuite, en quelques années, il faudra purifier Bruxelles en la rendant 100% de langue flamande. Mais cette dernière partie sera pour plus tard, lorsque tout sera gagné. ;)

5 - Offensive diplomatique
En réalité, ce point est primordial. En effet, l'avenir de la Belgique se jouera comme toujours entre leurs grands voisins. Ce sera l'objet de négociations. Comme les flamands, les wallons et les bruxellois peuvent tous prétendre avoir raison (et que personne n'y comprends rien et que tout le monde se fou de ces détails, désolé :D ), au final c'est le plus fort (le plus influent) qui gagnera à ce jeu diplomatique. Les autres, s'ils sont mécontents, n'auront plus qu'à émigrer.
Il faut donc,
- s'assurer des soutiens. Rendre visite à un maximum de capitales européennes, même aux USA, pour préparer leurs esprits et gagner un max de pays à sa cause. L'idéal est de pouvoir s'appuyer sur les infrastructures de la diplomatie belge (en utilisant de l'argent wallon ;) ), pour faire avancer la Flandre. Il faut donc contrôler cette diplomatie...
- s'assurer que les wallons et bruxellois n'en auront pas, de soutien. Or là il faut être clair : leur allié naturel à eux, il n'y en a qu'un, c'est la France. Et là, il y a gros danger, on connait la force de ce pays en matière diplomatique. Et après sa réunification, l'Allemagne n'osera pas trop s'imposer, et surtout cèdera facilement à son principal partenaire, si ce pays a une vraiment une exigence impérieuse. Si la Wallonie le demande vraiment avec force, nulle doute que la France sera prête à carrément lancer son armée pour protéger ses précieux voisins (n'ayant pas de frontière commune avec Bruxelles, la France ne pourra rien sans la demande de la Wallonie). Alors qu'aucun voisin ne serait prêt à en faire autant pour la Flandre.

Les wallons ont plusieurs moyens pour obtenir ce résultat qu'il faut éviter à tout prix :
- si les représentants wallons et bruxellois débarquent à Paris et font en direct une demande d'aide. Cela devrait suffire, les français ne résisteront pas à leur appel même s'ils n'ont pas d'intérêt personnel immédiat à y répondre. Les francophones belges sont tout autant imprégnés de culture française, que les français sont imprégnés de culture francophone belge.
- l'extrême, ce serait bien sur une demande de rattachement de la Wallonie à la France, même avec un régime d'autonomie. Là ce serait terrible : ce pays serait directement concerné par la création d'une frontière commune avec une Bruxelles indépendante, et personne ne pourrait plus l'empêcher. Ce serait le pire scénario, où on verrait les intérêts wallons protégés à 100% par les français, ce qui rendrait les négociations de solde de fin de la Belgique affreuses pour la Flandre. Les flamands pourraient même finalement regretter leur indépendance en voyant à leur frontière une Wallonie région française les toisant de haut... un cauchemar pour la fierté de la nouvelle nation flamande ! Il faut que les flamands aient l'impression de s'en sortir mieux que les wallons, le contraire serait très mauvais pour l'avenir politique des artisans de leur indépendance...

Alors, comment s'assurer que la France n'intervienne pas ? Ben, pardi... il suffit que les wallons/bruxellois ne le souhaitent pas !! Ça parait dingue, hallucinant, absolument contre leur intérêt... mais finalement... c'est pas impossible... :D

Pour cela, il suffirait d'encourager les sentiments anti-français chez les wallons/bruxellois. Et leur fierté aussi d'être indépendant d'un grand pays qui sera présenté comme centralisé et forcément agressif, même si cela ne repose sur aucune réalité historique de moins de 120 ans... Cela demande d'avoir une certaine influence sur les médias francophones, ce n'est pas évident. Mais ce n'est pas impossible.

Alors, qu'en pensez-vous ?
Ne trouvez-vous pas, que les flamands semblent suivre un plan mis au point au départ ? Ne trouvez-vous pas, que tout se passe merveilleusement bien pour les indépendantistes ? On est proche de la perfection là, non ?
Ne trouvez-vous pas, que le point de non retour est déjà passé ? En effet, objectivement, que peuvent encore faire les wallons/bruxellois ? :D

Écrit par : Jaggy | samedi, 26 mai 2012

J'ai bien ris en lisant votre exposé de la stratégie flamande.
C'est beaucoup plus simple: en éxigant toujours plus d'automie de décision et de financement on l'attribue aussi automatiquement à l'autre région qui elle à son tour doit s'autogérer et s'autofinancer sans avoir les mêmes atouts. Vous verrez dans 19 ans qui aura raison.

Écrit par : Schoonaarde | samedi, 26 mai 2012

Dans l'hypothèse d'un rapprochement avec la France, cela poserait un problème cornélien... En effet, si BXL et La Wallonie étaient purement et simplement intégrés à la France, cette dernière hébergerait alors deux des trois capitales de l'Europe sur son sol. Qui soutiendrait cela alors que Varsovie souhaiterait un partage du gâteau (devenir un des trois capitales de l'Europe), en raison de la récente arrivée de pays de l'Est? Les Françeis ne sont pas fous, ils le savent. Impossible pour eux de perdre Strasbourg au profit de Bruxelles.

Quelles est alors la solution? Elle saute aux yeux...

Le rapprochement de la Wallonie avec la France semble déjà en cours. Bruxelles a été abandonnée dans un premier temps mais, une fois les choses en place, il sera difficile pour le Flandre de faire ce qu'elle veut de cette région et de ses habitants. C'est que le voisin direct sera effectivement puissant et motivé...

Bruxelles conservera ainsi son statut de capitale Européenne INDEPENDANTE de la France et de la Flandre, il le faut pour calmer définitivement le jeu...

D'autres pensent-ils comme moi?

Écrit par : Pascalou | mardi, 29 mai 2012

Je ne vous suis pas sur "soit le territoire soit les personnes" pour la constitution d'un Etat. Un Etat est précisément un territoire et une population. Et la souveraineté sur ce territoire et cette population.
La notion de deelstaat était déjà présente dans le programme de la NV-A, cette partie d'Etat, cet Etat dans l'Etat, devient de plus en plus réalité avec la communautarisation/régionalisation (vu que c'est la même chose en Flandre à part... Bruxelles et ses compétences culturelles qui sont liées au parlement flamand) et l'acquisition progressive de compétences fédérales, d'aucuns diraient qu'on arrive aux compétences régaliennes. A ce titre cette notion de deelstaat n'est pas si loin de la réalité factuelle et en fait il est logique qu'ils s'en revendiquent (comme la Flandre est un Etat dans l'Etat la notion d'évaporation de l'Etat belge est pertinente...).

En tout cas une preuve de plus à qui veut l'entendre que l'avenir consistera en de nouvelles demandes de division des compétences fédérales dans l'avenir. Nous ne sommes pas dans le cadre du programme d'un groupe nationaliste extrémiste mais bien dans un programme officiel énoncé en la voix du ministre président de la Région.
La sécu d'abord reviendra très vite et dans un avenir peut-être pas si lointain la Défense etc.
Ils attendront la fin pour les retraites... :)

Écrit par : QuentinF | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

@ Marcel

Pour un texte non relu, pas mal !
Ce matin, lendemain de la "handvest" rendue publique par Kris Peeters, le constitutionnaliste Francis Delpérée est interviewé sur les ondes de la RTBf. Il n'y a là à l'évidence pas une coïncidence. L'avez-vous écouté ? J'imagine qu'il aura relevé dans les grandes lignes les mêmes incohérences que vous ne venez de le faire dans ce commentaire.

Pour moi, depuis déjà pas mal de temps, l'équation est devenue assez claire : la Flandre veut voler vers son indépendance ? Qu'elle y aille. Rien ne nous permet de la retenir. Mais si cela doit se faire, ce ne le sera que dans la cohérence et le respect des principes défendus par l'Europe : mise à plat des comptes en toute transparence et auto-détermination des Bruxellois.
À vrai dire, le problème de la Flandre est toujours le même : elle veut le beurre et l'argent du beurre. Elle aimerait son indépendance, mais dans le même temps, elle ne souhaite pas voir le secteur des pensions régionalisé, ni certaines des grandes infrastructures du pays divisées (réseau de distribution électrique notamment). Surtout, elle n'imagine pas un seul instant perdre Bruxelles. Alors, faute de mieux, elle s'invente pour le moment une sorte de pseudo (ou pré)-constitution, histoire de se rêver en état quasi indépendant (en attendant, dans un avenir indéterminé, de devenir cette Flandre "intemporelle" et indépendante qu'elle chérit depuis tant de décénies).

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

A moins de provoquer une guerre civile, je ne vois pas vraiment la Flandre devenir indépendante puisqu'elle réclame Bruxelles comme capitale. La Flandre sera indépendante dans l'état belge, un nouveau concept qu'ils vont inventer après le confédéralisme entre états non-indépendants où une région pourra faire tout ce qu'elle veut, décider pour les autres mais surtout que les autres n'aient rien à dire sur les compétences qui resteraient communes où à l'image du principe de décision à l'UE l'unanimité requise mais tout en laissant condamner le paravent belge restant pour toutes les décisions qui seraient contraire à l'UE.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Et ça, Guillaume, avec les nationalistes à 51%, vous êtes bien sûr que ça ne créera aucun remous et que tout se passera bien ? J'ai comme un doute.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 24 mai 2012

Soit les Flamands font comme les Allemands dans le passé ils suivent "bêtement" leur idole sans se poser de questions. Soit le jour où les élus nationalistes vont à l'indépendance, il y a un tollé général ou alors ils sont tellement endoctrinés qu'ils trouveront normal que Bruxelles doive complètement se soumettre sans avis à la Flandre tout en se disant démocrate. Si on en arrive là ... la Flandre n'aurait plus rien à faire en Europe mais bon peut-être que d'ici là l'Europe n'existera plus non plus.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 24 mai 2012

La Flandre peut parfaitement devenir indépendante avec Bruxelles comme capitale.

Vous savez, ce sera même facile, s'ils prétendent laisser à cette ville son statut bilingue. Car finalement, pourquoi les bruxellois se battraient pour la Belgique, si leur vie n'est en rien changée en devenant flamands ?

Mieux encore : si les flamands sont intelligents (et ils le sont), ils feront plus que laisser les francophones belges tranquilles. Ils débloqueront des financements pour Bruxelles, et feront en sorte que tous les bruxellois se diront rapidement : "finalement, on est mieux comme ça".

Pour y arriver, là encore rien n'est plus simple :
1. Il faut d'abord tout faire pour pourrir la situation actuelle à Bruxelles, pour que les bruxellois se disent "ça ne peut plus durer".
2. Puis, ils arriveront en sauveur en proposant des solutions et surtout des financements (ceux qu'ils auront eux-même bloqués pendant des années), qui passent bien sur par le nouveau statut de "capitale de la Flandre indépendante".

Tous les bruxellois applaudiront !

Puis, petit à petit, les flamands rendront Bruxelles 100% flamande. Cela leur sera facile, vous connaissez déjà leurs méthodes. Dans 20 ans, le français sera minoritaire dans leur capitale. Et dans 50 ans, il aura disparu.

Écrit par : Jaggy | samedi, 26 mai 2012

@Jaggy

vous êtes très logique mais ignorez manifestement les comportements NL en flandre... rien ne montre la moindre capacité à accepter l'autre (en particulier FR) sur "son" territoire autrement qu'"étranger" s'entend...

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 26 mai 2012

Personnellement, je trouve qu'il y a du positif dans la Charte, notamment en ce qui concerne les libertés et l'usage des langues.
On verra si, dans le futur, la Flandre respecte sa propre charte à ce niveau.

Par contre, s'affirmer en tant que nation me gène un peu (beaucoup). De même que choisir Bruxelles.

Question générale : Quelqu'un qui n'est pas dans le gouvernement flamand pourrait-il intervenir pour faire modifier ce texte ?

Écrit par : Geoffrey | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Leur objectif est bien celui-là : cacher ce qui compte le plus dans cette charte (l'emploi du mot "Nation"), derrière des détails secondaires que certains trouveront intéressants...
:D
C'est assez amusant, de vous voir poser les yeux sur un brin d'herbe sans intérêt, et ignorer l'énorme poutre qui est devant.
Comme si l'emploi du mot "Nation" était un détail... une faute de frappe peut-être ? Ils voulaient peut-être dire "camion" ou "fanion" et ils ont fait une erreur ?
:D
Non, c'est sur, la NVA n'est pas indépendantiste... ils veulent juste un peu d'autonomie et rester belges, n'est-ce pas ? Ils ne veulent vraiment pas que la Flandre devienne une... Nation. Certainement pas !
:D

Écrit par : Jaggy | samedi, 26 mai 2012

@Jaggy : je ne dis pas que ce n'est pas leur intention (du moins à la N-VA), je dis que je ne peux pas l'affirmer, c'est pas tout à fait pareil. Je suis persuadé que beaucoup de députés du Parlement flamand qui soutiennent cette charte ne comprennent pas qu'elle mène à la fin du pays, parce qu'ils ne voient que les conséquences pour "La Flandre", et pas ce qu'immanquablement, elle provoquera à Bruxelles et en Wallonie quand sa logique serait aboutie. Et derrière, certains savent pertinemment où ils vont et veulent aller (la N-VA en fait, certains CD&V également).

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 26 mai 2012

"...sonneraient le glas de cette nation vieille déjà de 180 ans, qui aura quand même résisté de manière admirable aux coups de boutoirs des régionalistes, autonomistes et indépendantistes de toute langue et de toute culture."

Marcel, ta vieille dame n'a pas résisté, mais provoqué ce qui se passe maintenant et ce qui se passera dans les années qui suivent ! Toi, ni ta vieille dame l'ont compris à ce jour !

Écrit par : Peter | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Bonjour Monsieur,
J'ai lu avec intérêt votre article. Votre analyse est correcte mais, fatalement orientée uniquement francophone et, signe des temps, négatif vers la Communauté flamande.
Je ne fais aucune politique, elle est trop nulle en Belgique.
Ce que je souhaite préciser, c'est le systématisme du BON Francophone et du MAUVAIS Néerlandophone. J'ai 75 ans et habite Rixensart. Bruxellois de souche et de coeur et Belge avant tout.
Niveau d'études : Humanités scientifiques. Je suis quadrilingue (humanités + Armée.
Durant mes études primaires, à Boitsfort, nous avions un Livret de chants et nous apprenions ainsi, la Brabançonne, Vers l' Avenir, Valeureux Liégeois, Pays de Charleroi , mais aussi De Vlaamse Leeuw, Bloemen in de Heide....
Nous apprenions systématiquement le flamand en primaire et personne n'y trouvait à redire.
Durant les humanités, 6 jours de cours par semaine, seul congé le jeudi après-midi et cours le samedi jusqu'à 16h20 !
Pensez-vous qu'avec un tel enseignement nous en serions là en Belgique?
Pensez- vous que sans les multiples "affaires" qui impliquent majoritairement les mandataires socialistes, la vision du Nord sur le Sud serait identique ?
Je ne suis pas passéiste, mais en "perdant" 1 JOUR SEMAINE d'enseignement,on perd aussi +- 40 jours de FORMATION HUMAINE.
Bien respectueusement. Christian PETIT.

Écrit par : PETIT Christian. | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Je pense que
1. Oui, la situation serait identique s'il n'y avait pas eu la moindre "affaire" au Sud.
2. Oui, la situation serait identique si on allait toujours à l'école le samedi matin, comme je l'ai d'ailleurs encore fait moi aussi.

Au niveau de l'enseignement, ce qui a amené à la situation actuelle, c'est beaucoup plus la scission de l'enseignement qu'autre chose. Un ami Francophone de Flandre m'a expliqué que dans son éducation scolaire, on avait fait de lui un flamingant (modéré).

Non, je ne suis pas particulièrement négatif envers la communauté flamande, et certainement pas à Bruxelles, je trouve qu'au même titre que les communes négligent le néerlandais, elle est trop refermée sur elle même dans les textes officiels (beaucoup moins dans la réalité) et se prive d'occasions de rayonner par-delà sa seule "communauté". Le problème que je soulève est justement le fait que la gouvernance flamande est aujourd'hui habitée par des obsessions qui vont nous mener au chaos. Bien sûr, il y a une responsabilité wallonne. Mais ne vous laissez pas duper par le jeu d'accusation externe : dès que la Flandre politique fait quelque chose, c'est la faute à quelqu'un d'autre. Il est temps qu'elle prenne ses responsabilités.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 24 mai 2012

"le systématisme du BON Francophone et du MAUVAIS Néerlandophone"

Ce n'est que la réponse du berger à la bergère. N'avez-vous pas remarqué ce fait incroyable que depuis des années tous les problèmes sont -systématiquement- la faute des francophones ? C'est bien simple, sans nous la Flandre serait sûrement devenue la région la plus riche et la plus productive d'Europe malgré la crise mondiale (d'ailleurs si elle existe celle-là c'est sûrement aussi à cause de notre incompétence de profiteurs compulsifs).
Plus sérieusement, croyez-vous sincèrement que le nord soit plus intègre que le sud ? Des bons à droite et des méchants à gauche ? La vie serait si simple si c'était vrai, et le bon peuple aime à le croire.

Mr Sel à raison, il est temps que la Flandre arrête de jouer le jeu de la victime qui magouille ses sales petits coups en douce, et se montre plus honnête en prenant ses responsabilités. S'ils veulent de l'indépendance alors qu'ils acceptent d'en payer le prix. Choisir c'est renoncer à quelque chose.
Bruxelles par exemple, ville qu'ils n'aiment pas (plus) mais qu'ils n’abandonneront pas car elle rapporte (indirectement) de l'argent.
Et ça, c'est plus important que tout. Même que le sentiment nationaliste.

Écrit par : Marie | jeudi, 24 mai 2012

Jaggy croit que le francophones et l’ONU restera les bras croisés, je suis mort de rire

Écrit par : geoffrey | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Vous ne devriez pas rire.
L'ONU n'existe pas.
Il n'y a que des pays qui composent l'ONU.

Si vous avez la France de votre côté, vous avez :
- l'ONU qui ne peut plus vous nuire (droit de véto au conseil de sécurité). Comme les anglais/US seront contre vous à 100%, vous serez au moins à l'abri
- l'UE qui ne peut plus vous nuire, car les anglais et les flamands qui peuvent influencer l'UE (comme Von Rompuy) n'y manqueront pas
- un partenaire de votre côté pour toute négociation.

Par contre, si vous snobez les français... ben, vous serez seuls. Car nous ne bougerons pas le petit doigt si vous ne le souhaitez pas. Nous ne nous imposerons pas si vous ne voulez pas de notre aide.

Soyons clairs : vous n'aimez peut-être pas les français... mais pour un flamand, un anglais ou un américain, vous n'êtes qu'un sale français. :D
Et vous serez traité comme tel.

Écrit par : Jaggy | samedi, 26 mai 2012

"On peut même — sans être tout à fait de mauvaise foi — trouver que l'accumulation de "paragraphes de bonne volonté humaniste" sonne un peu faux ou a quelque chose d'un peu louche."

La Constitution soviétique était maximaliste en ce qui concerne les droits de l'homme, de la femme, des enfants. Les nazis furent les premiers à faire voter des lois en faveur de la protection des animaux et à leur reconnaître des droits. La fête des Mères est une invention pétainiste, d'inspiration fasciste. Etc.

http://en.wikipedia.org/wiki/Animal_welfare_in_Nazi_Germany
http://fr.wikipedia.org/wiki/Constitution_sovi%C3%A9tique_de_1936
http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_des_M%C3%A8res

Écrit par : Pfff | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Marcel a écrit : "il est temps que (la Flandre) prenne ses responsabilités". On pourrait traduire cela autrement : il est temps qu'elle arrête de jouer sur tous les tableaux, de chercher le beurre et l'argent du beurre. Si elle veut son indépendance, ce que nous n'avons pas à lui refuser, qu'elle en tire les pleines conséquences dans le respect strict des valeurs et des règles qui fondent notre constitution européenne : auto-détermination des Bruxellois, respect des minorités sur son propre sol (y compris dans l'usage de leurs langues, qui ont droit à avoir pignon sur rue quand bien même la langue administrative y serait le seul néerlandais ... comme cela se passe dans les autres pays d'Europe), partage de la dette fédérale au prorata des rapports démographiques (les derniers enregistrés, qu'eux-mêmes ont avalisés) et des investissements respectifs consentis par l'état belge sur les territoires des deux régions, scission totale de la Sécurité sociale ! Dans ces conditions-là, rien ne s'oppose pour moi à ce que la Flandre devienne définitivement indépendante. ... dans ces conditions-là, seulement. Sinon, qu'elle le veuille ou non, elle n'est et ne restera toujours qu'une entité de l'état fédéral qu'est aujourd'hui encore la Belgique. Point barre !

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Au fait, Marcel, les rôles de votre "charte sur un toit brûlant" ... Big Daddie, je suppose que c'est la Belgique condamnée ? Et Brick, le fils préféré du père malade qui s'est réfugié dans l'alcool et est tenu de lui annoncer sa mort prochaine, ne serait-ce pas la partie francophone du pays ? Quant à Maggie, l'épouse d'un couple en pleine crise, qui reproche à Brick de ne plus faire son devoir conjugal, ne serait-ce cette Flandre qui s'est pris d'un désamour profond pour les Francophones du pays ? Et l'ami de Brick, dont le suicide est reproché par Maggie à Brick, ne faut-il y voir cette ancienne Flandre belgicaine que les nationalistes nous présentent comme ayant été trahis par les Francophones ?

Ah, cher Marcel, vous êtes décidément un orfèvre de la métaphore cinématographique.

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

"Ceci signifie que Vlaanderen, selon la Charte, ne se bâtit pas sur des valeurs au premier chef, non, elle se bâtit sur une identité, et les valeurs sont le papier-peint de la nouvelle maison." dites-vous, cher Marcel sel.

Juste une proposition de rectification de détail : ne pensez-vous pas que "les valeurs" sont en réalité le paillasson de la nouvelle maison "Vlaanderen" ?
Parce que, et vous le montrez à suffisance, ce n'est qu'un faux-semblant, un faux nez dont on essaye d'affubler une déclaration identitaire exacerbée. Même la Serbie, même son nouveau président - qui a pourtant été ultra-nationaliste - semble avoir tourné le dos à cette façon de se contempler la quéquette !

Écrit par : Jean-P | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

@Jean-P : non, sur les valeurs, je suis persuadé que les signataires sont tout à fait sincères. Ce qui est sidérant, c'est qu'ils ne se rendent pas compte que l'identité empêche le développement des valeurs déclinées par ailleurs.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 24 mai 2012

Marcel, sans doute sont-ils "sincères" sur les valeurs, mais vous avez relevé vous-même qu'elles sont contradictoires avec la réalité de ce qui est dit trois lignes, paragraphe ou chapitre plus loin !!
Et que vous me redites ici d'ailleurs : la mise en avant d'une "identité" empêche per se de développer les valeurs.
Alors ou les rédacteurs de cette "charte" sont suprêmement idiots de ne pas l'avoir vu et compris eux-même, ou ils ont voulu se donner - en toute connaissance de cause - un vernis "rassurant" pour les lecteurs pressés (et pas trop regardant) venus d'ailleurs. Autrement dit, soit les auteurs sont réellement bêtes, soit ils sont profondément hypocrites.
Que choisissez-vous ?
Pour le reste, je pense comme d'autres intervenants (et je vous l'ai déjà dit) que la finale hypothétique de votre "roman" est infiniment moins irréaliste, avec sa guerre violente déclarée, que votre espoir d'un règlement pacifique de la question de Bruxelles. Sauf bien évidemment si les Francophones - Bruxellois en tête - acceptent tout, le reste et le pire.

Écrit par : jean-P | jeudi, 24 mai 2012

Jaggy heureusement tout le monde n'est pas aussi fataliste que vous...

Écrit par : thibault | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

@Tournaisien, c'est vous l'orfèvre. Moi, j'ai juste envisagé Maggie qui tire tout azimuts parce qu'elle est frustrée du désamour de Brick, oui.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Vu sous cet angle, je comprends mieux le phénomène NV-A. Bart De Wever en Maggie ... ça c'est un vrai scoop !

Écrit par : Tournaisien | jeudi, 24 mai 2012

« Une double lecture absolument sublime » par le constitutionnaliste de l’ULg, Christian Behrendt.

Une charte pour la Flandre, quel est le mal ? Si le parti indépendantiste de Bart De Wever n’était pas à plus de 40 %, il n’y en aurait aucun. La Flandre pourrait même s’offrir une constitution. Il faudrait modifier la Constitution belge qui l’interdit pour le moment, mais pourquoi pas.
...
« Il y a donc à boire et à manger dans ce texte. Cette ambivalence n’a pas pu échapper aux rédacteurs du texte. Pour le reste du document, il est de bonne qualité rédactionnelle et il ne comporte rien d’extravagant. La reconnaissance de la primauté de la Belgique y est. » Et le constitutionnaliste de conclure : « La force de la Belgique est d’être un pays de paradoxes. C’est aussi sa faille ».

En d’autres mots, si la Belgique était un pays normal, cette charte flamande serait d’une banalité totale. Mais la Belgique, et les francophones, sont entrés (à raison) dans l’ère du soupçon d’une explosion programmée.

L'article complet dans L'Avenir de ce jeudi 24 mai
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120524_00162605

Écrit par : Manu K | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Bonjour Monsieur sel,
la réponse faite à @Jaggy est un peu trop "facile". Si je ne suis pas d'accord avec l'entièreté de son commentaire, son dernier paragraphe est tout à fait juste: personne ne nous défendra. Puisque personne ne nous "défend" (au nom de la pacification communautaire ?), pourquoi d'autres le feraient ils dans le future.

La politique influence la population et la population fait changer les choses.
Si dans ce changement, vous incluez un peu de nationalisme, un peu de supériorité intellectuelle et de caractère, nous (les non nationalistes) sommes fichu.
Je vous faire un peu de "pub" pour une brillante journaliste décédée depuis longtemps: Annemarie Schwarzenbach. Elle a été le témoin privilégiée d'un nationalisme allemand et européen dans les années 30. Elle a écrit une série d'articles sur ses rencontres avec les gens du "peuple" à cette époque. Pour deux raisons, les "pensées" des ces gens font peur dans le dos: elles sont affreusement actuelles et nous en connaissons l'issue.
Pour la référence: "De monde en monde, Reportages 1934-1942".

Écrit par : evereone | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Étant donné, d'une part, les fantasmes flamands et, d'autre part, la passivité des francophones, j'espère que le sort de « Bruxsel » fera l'objet d'un arbitrage international.
Sinon, le « territoire bilingue » de Brussel ne tardera pas à se voir imposer « la seule langue officielle ».
Il me reste à jouer au Lotto, dans l'espoir de pouvoir émigrer sans me ruiner.

Écrit par : Pierre lison | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

@ Marcel,

"Il est temps qu'elle prenne ses responsabilités."

C'est quoi ces "responsabilités"?

Écrit par : wallimero | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Pourquoi voulez-vous que les Flamands se gênent? Depuis toujours, ils étaient soutenus, sans vergogne, dans leurs manoeuvres par le PSC, au nom du Christ et du Roi . Aujourd'hui, ils sont CARREMENT, HARDIMENT, soutenus par un PS belgicain, assassin de Destrée et du Mouvement wallon, aux ordres de Monseigneur Elio Di Rupo des Abruzzes qui mène la barque fédérale à la sauce florentine comme les dames Medicis menaient les complots dans l'histoire de France. Voilà les nouveaux belges prêts à collaborer avec la Flandre pour ne pas perdre leurs prébendes et la peinture fraiche de leur "citoyenneté" lucrative. Et face à cela, les Wallons et les Bruxellois se couchent comme des toutous de Poméranie dès qu'ils leur claironnent "Brabançonne, Monarchie, Allocations familiales et Droits acquis". Les Soviets n'ont jamais pu maîtriser leurs populations aussi facilement ??? Les Flamands prendront Bruxelles car ils en rêvent depuis les Comtes de Flandre. Bouffer du "kiekefretters" et envoyer aux poubelles de l'Histoire les Fransquillons abhorrés voilà leur Graal. Et les pays voisins ne bougeront pas; ils attendront que la solution sortent du conflit intérieur (comme en Yougoslavie). Amen.

Écrit par : Wallon | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Il suffirait d'un peu de courage politique des francophones pour sauver Bruxelles mais peut-on l'espérer?

Article 42: consultation populaire. Que chaque bourgmestre bruxellois fasse une consultation populaire: voulez-vous faire partie de la Flandre? OUI/NON.

L'ONU reconnaît le référendum et l'auto-détermination des peuples, le résultat de la consultation bruxelloise aurait valeur de référendum pour l'ONU même si le référendum est interdit par la constitution belge, mais s'il n'y a plus de Belgique, il n'y a plus de constitution belge, ni de frontière linguistique, à bon entendeur messieurs les bourgmestres de la périphérie.

Il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.

Écrit par : Zievereer | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Bien sûr que cette charte est un pas de plus vers l'indépendance tant désirée.
Avec Bruxelles comme capitale puisque c'est déjà le cas. Il faudrait une force d'opposition solide pour les déloger.
Mais pas tout de suite. Il leur faut encore profiter au maximum de la Belgique avant de déclarer l'indépendance ( pension, dette par ex..) Le beurre, l'argent du beurre et le sourire des francophones peut-être?
Cela est le chemin tout tracé à moins que d'un coup les extrémistes ne fassent peur aux flamands.
Je n'y crois plus.
Réagissez les francophones et les Bruxellois! Il est encore temps.

Écrit par : Gérard | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

"Pourtant, selon la Charte, la Flandre existe bel bien, et elle a même une capitale, qui se trouve hors de son territoire, mais comprend un certain nombre de Flamands".

Un certain nombre de Flamands : A peu près 5 ou 6 %, et en diminution constante.

Mais grâce à cette avancée évidente de la démocratie qu'est la surreprésentation flamande à Bruxelles, chaque Bruxellois flamand aura bientôt droit à son député personnel.

Le goed bestuur bien compris.

Écrit par : anti1150 | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

rhétorique:

une entité fédérée est un deelstaat, je pense que chipoter les NL sur ça est contre-productif...

le «fédéralisme» de l'État belge avec ses entités fédérées autonomes [autonome = n'étant pas soumis à une entité supérieure, totale maîtrise de son domaine de pouvoir] pourrait tout aussi bien s'appeller «confédéralisme» d'autant plus que le domaine de pouvoir de l'entité fédérée appelée «fédéral» se dégraisse autant que bdw à chaque négo

cette charte, handvest, handvodje, sert aux flamands à s'autoconvaincre par le blabla consensuel de leur propre existence en tant que nation, avant ils avaient l'église pour les caresser dans le sens du poil... maintenant ils n'ont plus que la langue(et encore ils la partagent avec les bataves) pour les définir, seuls ceux qui leur expliquent qu'ils sont meilleurs que ceux qui les exploitent (ces profiteurs FR de wallonie, pas trop de bxl car les FR ne sont pas de bxl, bxl c'est notre capitale)ont droit de cité là où ils sont chez eux

territoire:

toute construction nationale a besoin d'un territoire sacré, les FR ne pourront rien faire pour changer quoique ce soit à la mentalité NL(plutôt flamigantisée) , l'évidence de l'inverse nous le montre (essayez de démontrer aux wallons qu'ils devraient voter plus à l'extrême droite)...

les flamands n'ont qu'une chose «intemporelle» à craindre, la possibilité logique (qualificatif peu belge) de l'exclusion du deelstaat flamand hors de la région bxloise...
les FR devraient pour le moins exiger l'expression claire de la seule compétence de la part de domaine communautaire NL du deelstaat flamand sur le territoire de bxl...et exiger celle équivalente de la cocof sur le rand...ou au pire exiger le rattachement régional à bxl du futur canton électoral de rhode-st-genèse...

«exiger» voilà une habitude flamande peu FR au royaume de belgique:
Si vous ne trouvez pas l'UNO efficace pour éviter les bonnes petites guerres civiles...
on pourrait donc faire ça très bien entre nous (en plus ça chatouillerait l'otan, le shape et l'ue)...mais les flamands majoritaires n'ont pas intérêt à la guerre civile, ils ont juste besoin de contrôler le ring de bxl et le flux rhénanie/nord-RF/sud-UK trop bon pour le commerce depuis des siècle et des siècles, le flamand est pacifique (c'est pas écrit quelque part dans la sainte-charte?)

bàv de l'hv de bhv

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

@L'enfoiré : "pleurer de rire" ne me paraît pas une attitude acceptable quand on évoque un drame. Je t'ai donc censuré, par respect pour la personne en question. Je sais que ce n'était pas méchant, mais ça peut être très mal interprété. Désolé, l'enfoiré !

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 24 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Ce n'est pas moi qu'il fallait censuré. Hé, je ne suis pas à la tête du Soir non plus. Cela fait longtemps que je ne commente plus sur Le Soir.

Écrit par : L'enfoiré | vendredi, 25 mai 2012

@ marcel

allez marcel, geef toe, als je van vlaamse kant een vlijmscherpe kritiek wou horen op het handvest, dan zal je zeker dit artikel van Reynebeau hebben gelezen..

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=PO3QFHCR

Écrit par : des (flamingant) | samedi, 26 mai 2012

Répondre à ce commentaire

@des : een uitstekend artikel van Reynebeau inderdaad. Maar zou ik ooit gezegd hebben dat er in Vlaanderen geen oppositie was aan het nationalisme ? I don't think so. Integendeel, waarom zou ik anders mijn laatste boek aan Els Ampe, Een Vlaamse parlementslid, en daarbovenop een liberale opgedragen hebben ? Waarom zou ik zelfs Bruno De Wever verdedigd hebben ? En Luc Tuymans ? En Tom Lanoye ?

Of vindt u dat een dergelijke critiek van de Vlaamse regering uitzonderlijk van een Vlaming mag komen ?

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 26 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Euh, .... hebben Luc Tuymans, Bruno de Wever en Tom Lanoye U echt u nodig als verdediger ?

Een beetje bescheidenheid misstaat niemand.

Écrit par : Mémoire Ultra CourtE | lundi, 28 mai 2012

@Mémoire : ça c'est la meilleure ! Vous insinuez que j'attaque (tous) les Flamands, et quand je vous cite ceux que j'ai défendus sur mon blog ou dans mes livres, vous m'invitez à plus de modestie et affirmez qu'ils n'ont pas besoin que je les défende ! Donc, en gros, je ne peux pas dire du mal de certains Flamands, ni dire du bien d'autres Flamands. Vous allez bien ?

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 28 mai 2012

http://rdr.diff.abrutis.com/31321962e3a9405e03ba6c0bda5ae811player.jpg

:-)))))

Écrit par : Juliette | mardi, 29 mai 2012

Sel,

Je n'insinue rien.

Il est ridicule que vous défendez des intellecuels comme Bruno de Wever, Tuymans, Lanoye.

Ils n'ont pas besoin de votre aide. Echt niet.

Bruno De Wever (prof à Gand, Historien, il terminait ses études avec La plus grande distinction, fils d'un cheminot, .. comme son petit frêre), Tuymans (un de nos peintres les plus renommées, des tableaux vendus à plus d'un million) , Lanoye (translated in 16 different languages) sont capables de se défendre eux-mêmes.

Ils n'ont pas besoin de vous. Jamais. Nooit.

Écrit par : Mémore Ultra CourtE | mercredi, 30 mai 2012

Mémoire : la question n'est pas de savoir s'ils ont besoin que moi, je les défende. La question, c'est que je les défends. Et c'est mon droit le plus strict.

C'est quand même délirant, la manipulation nationaliste. Vous me reprochez de m'attaquer (à tous) les Flamands. Je vous cite ceux que j'ai défendus dans mon dernier livre, et vous trouvez un truc pour me reprocher de vous dire que je les ai défendus ! Vous êtes parfaitement équipé pour devenir conseiller en procès stalinien. Quoiqu'on vous réponde, vous avez toujours raison.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 30 mai 2012

Mais enfin, Mémoire, entendons-nous bien: il est EVIDENT qu'ils n'ont pas besoin d'être défendus!

Mais peut-être avons-nous simplement le droit... de les apprécier? Et de le faire savoir?

Pourquoi voir toute relation ou référence dans le sens attaque-défense?

Une "attaque" ou une "défense" se fond d'abord et avant tout sur ce que les gens sont eux-même et font eux-même, et (pour moi en tout cas) pas (ou très peu) sur ce que x, y ou z pensent d'eux!

Je peux comprendre votre approche, mais je la sens très... sensible.

Pour moi, prendre la défense, ce n'est que réfuter une attaque si on la juge non fondée. Mais l'individu attaqué se défendra d'abord par lui-même, par ce qu'il EST.

Écrit par : Lachmoneky | mercredi, 30 mai 2012

Marcel,

Alors comme ça, venant de quelqu'un comme vous qui a l'esprit clair et logique, je dois avouer que je suis carrément sidéré par cette réponse... ça ressemble fort à un blocage mental, un déni de réalité absolument incroyable.

Allez, je vais reprendre ce que vous venez d'écrire : "je ne dis pas que ce n'est pas leur intention (du moins à la N-VA), je dis que je ne peux pas l'affirmer, c'est pas tout à fait pareil."
Elle est bien bonne celle-là. Vous convenez que la NVA est indépendantiste (c'est bien le moins), mais.... vous ne voulez pas l'affirmer !!! :D :D

Alors comme ça, vous pensez que l'on peut être député, souhaiter faire appeler sa région "Nation" dans un texte officiel, sans comprendre que l'objectif final est de faire de sa région une nation ? :D

En somme, les députés flamands sont pour vous majoritairement des débiles profonds, en quelque sorte. Ils ne comprennent pas. Ils veulent l'indépendance, il veulent que l'on appelle la Flandre une nation, ok, mais sans indépendance et sans que la Flandre soit une nation. :D

Aller dans le déni à ce point, c'est quasiment pathologique... Vous rendez-vous compte de ce que vous venez d'écrire ? Je suis désolé, mais si vous ne comprenez pas que les indépendantistes sont indépendantistes POUR DE VRAI, que ce texte a pour but de faire de la Flandre une nation, POUR DE VRAI, et qu'un député travaille tous les jours à changer des lois POUR DE VRAI... vous croyez quoi en fait ? Que la Belgique est immortelle ? :D

Mais alors à quoi sert ce blog ? Allez donc à la pêche, si personne en Flandre ne veut une vraie indépendance ! Tout va bien ! :D

Écrit par : Jaggy | samedi, 26 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Jaggy : je recommence : "je ne dis pas que ce n'est pas l'intention du gouvernement flamand (du moins à la N-VA), je dis que je ne peux pas l'affirmer, c'est pas tout à fait pareil." Autrement dit, je ne peux pas objectivement affirmer que le gouvernement flamand cherche à tout prix l'indépendance de la Flandre. Mais ce que je peux dire, c'est que leurs actions nous y mènent tout droit, pas par volonté sciemment assumée (notamment au SP.a), mais par ce que leurs manœuvres amèneront immanquablement comme réactions.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 26 mai 2012

Et vous pensez, Marcel, que ces "manœuvres" sont une sorte de "Oups! Pardon! On n'avait pas remarqué"???
Joli, comme dirait Walli, le "pas par volonté sciemment assumée"! :-)
"A l'insu de leur plein gré", quoi!
Hypocrites? Qui a dit hypocrites???

Perso, j'appelle ces "manœuvres" du travail de sape, insidieux... Quoique! C'est visible comme le nez au milieu de la figure, donc pas si insidieux que cela!
A petites doses, on y vient... Comme le chat s'approche du rôti sur la table, avec l'air profondément indifférent, regardant ici ou là, jusqu'au moment où, personne n'y prenant plus vraiment garde, il agrippe d'un coup de patte aussi vif qu'agile le morceau convoité.

Cela dit, je suis la dernière soirée du "Reine Élisabeth" et je me dis, en écoutant la présentatrice passer du français au néerlandais et à l'anglais qu'on a bien de la chance que nos compatriotes germanophones ne sont pas des frustrés: ils nous feraient un caca nerveux à voir ainsi bafouée leur Muttersprache! :-)))

Écrit par : Juliette | samedi, 26 mai 2012

Tout, dans le mouvement flamand, baigne dans la dichotomie, qui tourne autour de Bruxelles.

Comme l'analyse très bien l'éditorialiste flamand, dans la Standaard, cité par Des:

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=PO3QFHCR

La "Nation Flamande" est bâtie sur la langue et la culture flamande.

... a un territoire, de langue purement flamande: geen faciliteiten, dus! et dus, SANS Bruxelles.
... et a Bruxelles pour capitale, une ville "flamande"... francophone (à au moins 80%).
... cherchez l'erreur! Quand elle est aussi grosse, il n'y a plus qu'à tirer l'échelle!

La culture flamande était AUSSI composée de francophones: mais le mouvement flamands le nient: ils gomment et effacent cette partie. En collant au français et aux francophones une étiquette d'oppresseurs. C'était déjà le cas au moment de la guerre des Leliaerts et des Mâtines Brugeoises.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pieter_de_Coninck
Normal, leur suzerain était le roi de France.
Un de mes ancêtres a d'ailleurs participé à des négociations avec le roi de France. Il était Gantois.
Mais cela remonte... au 12ème siècle!!!
La volonté d'indépendance de la Flandre leur a coûté la moitié de leur territoire.

Ces fantômes du passé ne concernent que le comté de Flandre, pas le duché du Brabant ou le Limbourg.

Mais on construit son identité avec ce qu'on peut, y compris les fantômes de l'histoire.

Et cette dichotomie liée à Bruxelles, mène droit à une certaine schizophrénie: un Bruxellois néerlandophone est-il Bruxellois ou Flamand? Et s'il est bilingue? Comme Brel, par exemple?

De même, la plupart des analyses du fait belge simplifient la situation en un dipôle.

Ils oublient que les Bruxellois ne se sentent ni d'abord Flamands, ni vraiment Wallons: ils sont d'abord Bruxellois. Rien qu'à cause de la situation spécifique de leur ville. Et des problèmes spécifiques qu'elle engendre. Et de la "culture bruxelloise", si c'est pour utiliser les termes "flamands".

La plupart des Bruxellois se rendent compte que Bruxelles est incapable de se séparer de son environnement immédiat, théoriquement flamand, ni de ses liens avec la Wallonie.

Ils se rendent donc compte que toute avancée de la fédéralisation se fait sur leur dos. Surtout si leur spécificité est niée. Comme l'ont intérêt à le faire les nationalistes du nord et du sud.
Dame, 30% du PIB du pays pour l'ensemble de la métropole, quasi autant que toute la Wallonie: difficile de s'en passer. Il s'il faut le découper, où va-t-on couper le gâteau?

Déjà si une partie des recettes des contributions est attribuée aux régions, la richesse engendrée par les plus de 500.000 emplois bruxellois partira officiellement, en partie, vers les deux autres régions.

Bref, à force de volonté autonomiste, les roues et la carrosserie de la voiture "Belgique" veulent se séparer du moteur. Ou l'accaparer.

Ce n'est pas ce qui va faciliter le fonctionnement du tout!

Écrit par : Lachmoneky | dimanche, 27 mai 2012

@Jaggy

il semble que vous n'ayez pas intégré que Marcel ne veut absolument pas, pour des raisons sentimentales (notamment la nostalgie de la flandre de nos parents d'avant l'indépendantisme obsessionnel de certains et le nationalisme généralisé en flandre) que l'on confonde "flamand" et "flamingant"... cette logique-là entraine la nécessité de prendre des gants lorsqu'on parle du réel

Écrit par : Uit'tZuitje | dimanche, 27 mai 2012

@Zuiltje : ce n'est pas par romantisme, c'est parce que je considère l'amalgame comme une forme de racisme. "Les Flamands", c'est 6 millions de personnes qui ont chacun une opinion différente, et je ne peux pas accepter qu'on fasse l'amalgame entre ceux qui inondent "les Flamands" de mythes et principes nationalistes, et les Flamands eux-mêmes, qui sont pour une bonne partie hostiles à ce nationalisme, y compris certains électeurs de la N-VA. Il n'existe pas de "peuple politique" et donc, attribuer les excès du flamingantisme à l'ensemble des Flamands est inacceptable, tout simplement parce que ce n'est pas la réalité. C'est un peu comme si on accusait "les Français" d'être des lepénistes en puissance sous prétexte que Sarko + Le Pen arrivaient presque à la moitié des voix aux premier tour.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 27 mai 2012

sauf Marcel,

qu'en france on peut facilement distinguer un nationalisme völkiste à la le pen et un nationalisme plutôt républicain (donc pas au sens republiek vlaanderen, merci) grossomodo basé sur la liberté,l'égalité, la fraternité et leurs conséquences... en flandre, sorry je vois pas le clivage, mais c'est subjectif n'est-ce pas !))

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 27 mai 2012

@Uit'tZuiltje

"un nationalisme plutôt républicain (donc pas au sens republiek vlaanderen, merci) grossomodo basé sur la liberté,l'égalité, la fraternité et leurs conséquences..."

Euh... Le patriotisme, quoi! :-)

Et non, je ne lâcherai pas la citation bien connue de Romain Gary! :D

Écrit par : Juliette | dimanche, 27 mai 2012

En fait les Flamands ne savent pas très bien vers où ils veulent se rendre. Il existe des indépendantistes purs et durs. Toutefois cet ensemble doit se subdiviser entre Flandre solitaire et Flandre associée à l'actuel royaume des Pays-Bas. Dans le groupe des partisans de l'association avec le royaume des Pays-Bas, il faut distinguer les unionistes et les confédéralistes et ne pas omettre non plus les républicains et les monarchistes. Bien que le royaume des Pays-Bas se soit laïcisé au même titre que la Flandre, il ne faut pas perdre de vue les tendances catholiques et protestantes. Au milieu de tout çà on trouve des partisans de la Grande Néerlande (VL + NL) et les partisans de la Toute Grande Néerlande (VL +NL + Wallonie + Nord-Pas-de-Calais). Pour finir, il ne faut pas oublier les Flamands tendance Frans Van Cauwelaert (1880-1961) soit les "Belges majoritaires" aux bottes desquels tous les minoritaires doivent se prosterner; en fait tous les partis traditionnels flamands modérés (CDNV, SPA, VLD, GROEN) désirant le beurre, l'argent du beurre et la soumission des Wallons sous le sourire d' Albert II et, plus tard, de Mathilde Ière. MAIS ce que les TOUS les Flamands exigent aujourd'hui c'est de vivre dans leur "bulle", à leur mode, à l'abri d'un "mur" (la frontière linguistique) les protégeant de tous ces barbares "Gaulois" et sans oublier la Madone Tatcher: " geef mijn geld terug" ! Cela signifie qu'ILS ont bien joué et que les politiques "francophones et wallons" ne sont que des "rois fainéants" qui ne veulent rien prévoir sauf l'indexation de leurs rentes à vie et une nouvelle Mercédes rutilante. Cela signifie que l'avenir des Bruxellois et des Wallons ne leur appartient déjà plus; la manoeuvre est et sera dirigée de l'extérieur par la Flandre d'abord et par leurs voisins par la suite. Les actions de retardement des belgicains n'arrêteront pas le processus du divorce parce que même dans une Belgïe confédérale les sous manqueront aux Wallons comme aux Bruxellois. Il ne faut toutefois pas désespérer, même au PS, un Capet peut surgir et déboulonner le Sieur Helios Di Rupo, le carolingien de service.

Écrit par : Wallon | dimanche, 27 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Salut Marcel,
Comme j'ai un peu de temps, je reviens.
Comme vous, je suis un peu fou.
Fou aussi par obligation.
Vous pouvez constater que je sors souvent de mon "microcosme" qu'est la Belgique.
Je dis microcosme car chez nous seul, Wallons, Flamands, Bruxellois ne sont que des pions dans le macrocosme qu'est le monde.
Fédérer et vous serez considéré sinon vous mourrez de votre belle mort quand le monde est devenu un village par Internet et tous les autres engins de communication.
Ma dernière sortie a généré un certain... comment dirais-je, ... émoi.
qu'il m'a fallu temporiser. Faire diversion.
Il s'agissait de parler des USA en l'état d'aujourd'hui.
Le Québec, comme je l'ai dit à mon ami de là-bas, n'a pas contesté que le Québec avait appuyé le nationalisme flamand.
Pourquoi? Simplement parce que eux aimeraient l'indépendance.
La différence? La taille du pays: 320x la Belgique, le Canada.
Même au Québec, avec sa taille propre, ils ont de l'espace et la non imbrication est toujours possible.
A réfléchir....

Écrit par : L'enfoiré | lundi, 28 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Intéressante émission de La Première basée sur le dossier du Vif (Wallons-Flamands, un couple raté) :

http://bit.ly/JKbHpQ

La conclusion des interlocuteurs est très souvent des moments d'incompréhension mutuelles. Plusieurs fois, les francophones n'ont pas fait le pas nécessaire pour aller vers une réconciliation. La vision flamande reste empreignée de victimisation.

En même temps, si c'est vrai qu'il y a eu pas mal de rendez-vous ratés de la part des francophones, je ne crois que cela résoudra fondamentalement les choses. On a deux sociétés qui se sentent aujourd'hui victimes l'une de l'autre. Comment résoudre cela ?

L'interprétation de Francophone de Bruxelles sur le dossier du Vif (que je n'ai pas lu) est que la volonté de la plupart des Flamands est d'avoir une Belgique flamande et par peur de se faire lâcher les partis francophones lâchent de plus en plus de choses mais c'est sans fin. La Flandre a beau avoir réussi sa conversion économique, elle reste néanmoins toujours dans une position de victime et considère toute décision imposée par les francophones comme une humiliation (avec le gouvernement actuel minoritaire en Flandre et le vote sur le droit de vote des étrangers aux communales).

Il parait donc presque normal dans une certaine population que les francophones doivent se soumettre aux desiderata flamands nécessairement pour expier les fautes du passé.

Écrit par : Guillaume | mardi, 29 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Dat is ook de eerste keer dat een verkrachting een huwelijk wordt genoemd. Een hele aflevering om Vlaanderen irrationeel te noemen zonder een Vlaming aanwezig om zich te mogen verdedigen. En een algeheel negationisme met betrekking tot de misdaden van Franstalig Belgie tegen het Vlaamse volk.

Écrit par : Lieven | mardi, 29 mai 2012

Juste pour info, l'article du Vif.

http://www.levif.be/info/actualite/belgique/flamands-wallons-le-couple-rate/article-4000104596914.htm

Écrit par : Geoffrey | mardi, 29 mai 2012

@lievens

donnez- nous des adresses de charniers de langues coupées

c'est la bite ou la tête qu'était FR dans vos délires historiques?

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 29 mai 2012

Klacht-nationalisme : la complainte flamingante, qui est le pensum belgicain, est un chantage diabolique. Notre époque, qui refuse infantilement tout ce qui est négatif, ne peut pas se battre avec ces gens qui sont passé maître dans l'art de retourner le relativisme contre lui-même.

Sur le Vif : si la tour de l'Yser a été dynamitée, c'est parce que les francophones bornés savaient qu'elle avait servi aux grand-messes nazies.

Quand au "pardon" francophone qui ne serait jamais venu : difficile de pardonner aux flamands quelque chose que les francophones ne leur reprochent pas. Les francophones ne tiennent pas la Flandre responsable des malheurs de l'Occupation.

Écrit par : Pfff | mardi, 29 mai 2012

Un détail, mais c'est celui qui tue. "raouettes" n'existe pas. Ou alors, c'est du "francophone", une langue curieuse qui se situe entre le flamand et le français de Wallonie. Restez vous même Marcel, un vrai brusseleir. N'en ayez pas honte et n'essayez pas de vous faire passer pour autre chose.

Écrit par : Paul Lepoivre | mardi, 29 mai 2012

Répondre à ce commentaire

@Paul Lepoivre : tout dépend du dictionnaire consulté. Vous trouverez le mot dans la Revue de Champagne et de Brie, en 1900.

http://books.google.be/books?id=15lNAAAAMAAJ&q=raouette&dq=raouette&hl=fr&sa=X&ei=7OXET4i6E4bG8gPgzqzPCg&sqi=2&ved=0CFEQ6AEwBQ

Et ici, vous trouverez une Bordelaise qui pense que c'est du bordelais…

http://forum.doctissimo.fr/grossesse-bebe/futures-mamans/Les-avrilettes-2007/regions-occuper-attendant-sujet_183147_1.htm

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 29 mai 2012

Ben... Dans le patois de mon coin, il existe une "rawette", pour désigner une petite quantité de quelque chose.

Orthographié "raouette", ça, je ne l'avais jamais vu...
Mais j'ai pas tout vu non plus! :-D

Écrit par : Juliette | mardi, 29 mai 2012

"rawette" est plus wallon que "raouette" qui est plutôt ouallon,mais le terme adhoc est "dose homéopathique", c'est plus long ,c'est plus "hexagonal"mais quand on assume le vrai français...on a pas honte et on essaye pas de se faire passer pour aut'chose

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 29 mai 2012

@Juliette : rawette en wallon, mais en français officiel, si on écrit "rawette", ça se prononce "raVette" :-) D'om raouette.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 29 mai 2012

@Zuiltje (et d'autres) : Je ne voudrais pas être une mouche sur ce blog. Elles doivent avoir un de ces mal au cul… :-))

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 29 mai 2012

Euh... M'sieur Sel... Un peu tordu, votre explication!
Un mot wallon se prononce à la wallonne et s'orthographie en wallon, non?

Je n'ose imaginer ce que que vous nous écrirez s'agissant de "burnout"... :-)))

Écrit par : Juliette | mercredi, 30 mai 2012

Non aux patrons qui font suer le burn-out !!!

:)

Écrit par : Moventoh | samedi, 16 juin 2012

Juliette: "Euh... M'sieur Sel... Un peu tordu, votre explication!
Un mot wallon se prononce à la wallonne et s'orthographie en wallon, non?
Je n'ose imaginer ce que que vous nous écrirez s'agissant de "burnout"... :-)))"

LOL Ben oui, n'ayons pas honte de notre wallon, ni de notre bruxellois ;-) Ne jouons pas notre petit Follon vallon ;-)

Ce qui, par ailleurs, est amusant: dans le dictionnaire champenois que vous citez, "rawette" est bien écrit avec un "w": comme quoi la prononciation du "w" "à la Belge" ne s'arrêtait sans doute pas à la frontière... française :P

Écrit par : Lachmoneky | mercredi, 30 mai 2012

Répondre à ce commentaire

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.